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Diplomacy & Defense Think Tank News

Culture, Hergé à l'honneur au Grand Palais

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 26/09/2016 - 02:00
Georges Remi, plus connu sous le pseudonyme Hergé, est mis à l'honneur au Grand Palais de Paris, du 28 septembre 2016 au 15 janvier 2017. L'exposition souhaite présenter Hergé d'un point de vue plus personnel, grâce notamment à de nombreux témoignages et images personnels.

Culture, Design week de Vienne

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 26/09/2016 - 02:00
La semaine du design de Vienne se tient du 30 septembre au 9 octobre, avec une variété d'événements.

Culture, Festival international du film des droits de l'homme à Tirana

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 26/09/2016 - 02:00
Du 26 septembre au 1er octobre 2016 aura lieu la 11ème édition du Festival international du film des droits de l'homme à Tirana en Albanie. Cette édition sera consacrée au thème de la migration.

Culture, Kumu Art Film Festival à Tallinn

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 26/09/2016 - 02:00
Du 29 septembre au 2 octobre se déroule à Tallinn le "Kumu Art Film Festival". Ce festival est le seul à s'intéresser aux relations entre le film et l'art visuel, entre le mouvement et la fixité.

Culture, Nuit blanche

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 26/09/2016 - 02:00
Le 1er octobre aura lieu le festival Nuit blanche à Paris et Bruxelles. Cet événement culturel, artistique et populaire invite le public à se réapproprier la ville, transformée l'espace d'une nuit en laboratoire de la création contemporaine.

Non-Jewish Minorities and Their Access to Israeli Citizenship

SWP - Mon, 26/09/2016 - 00:00

On Independence Day in May 2016, the Israel Central Bureau of Statistics announced that the Israeli population had increased tenfold since the State’s establishment in 1948. Leading national newspapers rejoiced that the population has multiplied from an initial 800,000 to almost 8.5 million, a figure ascribable to the highest birth rate in the western world among other facts, such as Jewish immigration. This, in turn, can be attributed to the fact that the state seeks to preserve and promote the country’s Jewish majority. The downside of this policy is the discrimination of minorities living in Israel, which are deemed a demographic threat. This applies not only to Arab Israelis, but also to the growing number of foreign workers who replace labour forces from the Palestinian territories, and to African refugees whose legal integration within the Israeli citizenship system is not foreseen. Less exclusive access to citizenship and the secure legal status of non-Jewish population groups is likely only to be possible if they are no longer viewed as a threat.

Perspektiven für Europas Zukunft

Hanns-Seidel-Stiftung - Mon, 26/09/2016 - 00:00
Die Union steht vor der größten Bewährungsprobe ihrer Geschichte. Hochrangige EU-Entscheidungsträger warnen vor der Gefahr einer zersetzenden Wirkung der aktuellen Krisen. Das Motto des europäischen Einigungsprozesses „In Vielfalt geeint“ steht angesichts der starken Betonung nationaler Interessen vor einem harten Praxistest.

Präsidentschaftskandidaten: Vorwahlen bei den „Républicains“ in Frankreich

Konrad Adenauer Stiftung - Mon, 26/09/2016 - 00:00
Die Profile und Programme der Kandidaten bestimmen die künftige politische Ausrichtung der bürgerlich-konservativen Partei.

Friedensvertrag mit FARC-Rebellen: "Ein guter Anfang für dauerhaften Frieden"

Konrad Adenauer Stiftung - Mon, 26/09/2016 - 00:00
Nach den Friedensfeiern dürfe die internationale Gemeinschaft Kolumbien nicht alleine lassen, betonte Hubert Gehring im Deutschlandfunkinterview.

Espagne 2016, seconde patrie de Buridan

IRIS - Sun, 25/09/2016 - 16:26

On connaît le drame absurde vécu par l’âne de Buridan. Affamé et assoiffé, il meurt de faim et de soif, incapable de choisir entre bol d’eau et seau de céréales. Buridan n’est peut-être pas l’inventeur de cette histoire. Il aurait pu l’être. Comme il pourrait être aujourd’hui le chroniqueur incontesté du feuilleton électoral ouvert en Espagne en décembre 2015, et toujours en septembre 2016 bobiné sur un logiciel débranché.

Incapables de faire des choix, des alliances parlementaires, les partis politiques espagnols s’enferment dans un autisme ayant interdit toute sortie majoritaire de décembre 2015 à septembre 2016.

Les acteurs du drame, partis politiques comme électeurs, et in fine, la démocratie parlementaire, y survivront-ils? Pendant longtemps l’Espagne aura été exemplaire et montrée comme telle. Elle est en effet sortie d’une interminable dictature militaire sans effusion de sang. Les adversaires historiques avaient confectionné une Constitution mêlant eau et vin. Assurant une convivialité démocratique acceptable, cette nouvelle Espagne avait été donnée en exemple aux pays et peuples en quête de sortie de dictature, de l’Amérique latine à l’Europe de l’Est.

Le pays survit tant bien que mal à cette situation insolite. Le Roi, Philippe VI, est opportunément mis à contribution. De la conférence des Nations unies sur les migrations à l’Assemblée générale de l’ONU. Son père, Juan Carlos, qui avait abdiqué, a été pourtant sollicité pour représenter l’Espagne à la signature de l’accord de paix entre Colombiens des FARC et le gouvernement. En transition prolongée, l’exécutif est dans l’incapacité constitutionnelle de répondre aux attentes pressantes de la Commission européenne. Tout comme de prendre une quelconque initiative législative ou internationale. Certes les apparences sont sauves. Le pays marche sur la vitesse acquise. Mais pour combien de temps encore? L’OCDE s’en est inquiétée. Le ministère espagnol des affaires étrangères a tiré lui aussi une sonnette d’alarme: « notre pays est un canard boiteux international ».

De fait, la machine a relativement bien fonctionné de 1978 à 2015. De droite à gauche, les partis politiques se querellaient dans les limites autorisées par la Loi fondamentale, respectant les compromis et les non-dits de la transition démocratique. Deux grands partis, l’un de centre gauche, le PSOE, et l’autre de centre droit, l’UCD, puis le Parti Populaire, ont monopolisé pendant 35 ans les aspirations modérément opposées des électeurs. Bien huilé, ce va-et-vient centriste balançait mollement et sans heurts majeurs les Espagnols et leur pays, de droite à gauche.

La mécanique s’est brutalement enrayée le 20 décembre 2015. Ce jour-là le parlement Janus, tel Shiva, écrasant les démons du passé, a bourgeonné. Le bipartisme a pris du plomb dans l’aile. Le consulat parlementaire exercé par le PP et le PSOE était désormais contesté de droite à gauche, en passant par les périphéries géographiques, par Bildu, la Coalition des Canaries, Ciudadanos, Compromis, Convergence et Union, la Gauche Républicaine catalane, le Parti nationaliste basque, Podemos, formation agrégat de diverses familles, En marea, En Comu Podem… Les lapins multicartes partisanes sortis du chapeau des électeurs n’ont pas été en mesure d’inventer l’usine à gaz qui aurait permis de fabriquer une majorité. Les lignes rouges respectives des différentes familles politiques les uns à l’égard des autres ont contraint à répéter l’exercice électoral.

Mieux, ou pire, le 26 juin 2016, le parlement élu le 20 décembre 2015 dissous faute d’entente a resurgi de ses cendres. Indifférents au crime de lèse-démocratie modèle de la transition, les électeurs ont de nouveau semé leurs choix à tout vent. Bis repetita placent. Grosso modo les Espagnols ont confirmé le 26 juin 2016 leur option préférentielle pour une représentation éclatée. Les partis politiques ont été renvoyés à la case départ. Les deux partis historiquement dominants ont été à nouveau contestés à droite et à gauche par de nouveaux venus. Les hauts-le-cœur réciproques avaient empêché de trouver un compromis majoritaire de décembre 2015 à juin 2016. La feuille de route des différents partis restait en septembre 2016 toujours aussi insensible au message des électeurs. La date butoir fixée par la Constitution, pour une nouvelle dissolution, le 31 octobre, se rapproche. Faute de majorité à cette date, un retour à la case électorale serait incontournable.

Comment en est-on arrivé là? Le Parti Populaire a péniblement négocié un accord avec la nouvelle formation de centre droit, Ciudadanos. Le seul représentant de la Coalition des Canaries s’est joint à l’entente. 137 PP plus 32 Ciudadanos plus 1 CC, font 170. Manquent encore six députés pour former une majorité. Le Parti nationaliste basque et feu Convergence et Union de Catalogne, formations de centre droit en d’autres temps, en 1996 avaient apporté les voix manquantes au PP. C’est aujourd’hui exclu. Fort de sa majorité absolue depuis 2012, le PP a fait la sourde oreille à toutes les revendications basques et catalanes. L’alliance du PP avec Ciudadanos, parti explicitement centraliste, exclut toute hypothèse allant dans cette direction.

Au centre gauche, Podemos a mangé les communistes de la Gauche démocratique, mais a laissé filer ses homologues de Galice (En Marea) et de Valence (Compromis). Podemos soupçonne publiquement le PSOE de complaisance à l’égard du PP. En clair d’être capable de s’abstenir pour donner au PP et ses alliés une majorité minimale lui permettant de gouverner. Podemos refuse toute perspective de pacte à trois, Podemos plus PSOE plus Ciudadanos, proposé par les socialistes. Socialistes qui refusent mordicus de faciliter par leur abstention la perpétuation du PP de Mariano Rajoy aux commandes de l’Espagne. Le ménage à trois est par ailleurs tout aussi inacceptable pour Ciudadanos. Podemos met sur la table la perspective d’une alliance avec le PSOE, les indépendantistes basques et catalans. Ce mariage à 5 permettrait en effet de passer la ligne majoritaire de 176 sièges. Mais le prix à payer serait lourd de conséquences. Les indépendantistes catalans (17 sièges) conditionnent leur soutien à un feu vert de la majorité ainsi constituée à leurs aspirations souverainistes. Le PSOE refuse cette perspective qui engagerait L’Espagne, selon eux, dans une aventure institutionnelle aux conséquences imprévisibles.

Si dissolution il y a, compte tenu des délais fixés par la Constitution, ce troisième rendez-vous avec les urnes devrait être organisé… le 25 décembre. Autant dire que tous les partis se regardent en chiens de faïence et cherchent des boucs-émissaires. Ciudadanos, Podemos et le PP font porter le chapeau au PSOE. Le PSOE en refusant de s’abstenir, pour les uns (PP et Ciudadanos) ou de s’allier avec les indépendantistes (Podemos) serait le fauteur de trouble. Mais pourquoi faire simple quand on peut compliquer les choses. L’impasse collective a provoqué une montée d’adrénaline au sein du PSOE comme de Podemos. Tandis que Ciudadanos s’interroge sur la pérennité de son alliance avec le PP. Quant aux partis indépendantistes catalans, la paralysie du système politique espagnol les pousse à imaginer une fuite en avant, catalane pur sucre.

La crise économique, les scandales de corruption, le repli nationaliste du parti Populaire, ont brisé les consensus fabriqués pendant la transition démocratique. L’Espagne institutionnelle est comme paralysée par l’ampleur du drame. Alors que la montée collective du doute menace d’envoyer par-dessus bord les partis de gouvernement, l’unité nationale, la Royauté, et de plus en plus le respect des valeurs démocratiques.

Zur Tradition des Biers : 500 Jahre Bayerisches Reinheitsgebot

Hanns-Seidel-Stiftung - Sun, 25/09/2016 - 12:13
Bayern und seine Bewohner ohne Bier, Biergarten und das damit verbundene Lebensgefühl? Unvorstellbar! Mehrere Seminare spürten im September auf Kloster Banz der Entwicklung und Bedeutung des "bayerischen Nationalgetränks" nach.

Investing in Peace and the Prevention of Violence in West Africa and the Sahel-Sahara: Conversations on the Secretary-General’s Plan of Action

European Peace Institute / News - Fri, 23/09/2016 - 18:30

West Africa and the Sahel-Sahara region are faced with peace and security challenges that weaken states and affect state-citizen relations. The emergence and proliferation of violent extremist groups aggravate the climate of fear and insecurity, and the actions of these groups affect peace efforts, sustainable development, and human rights. Over the past decade, efforts to address violent extremism have consisted primarily of a series of security measures largely inspired by strategies used to fight terrorism, which have been inadequate and at times fuel violent extremism. This experience has led international organizations and states to adopt more preventive approaches, such as those detailed in the UN secretary-general’s Plan of Action to Prevent Violent Extremism.

In this context, the International Peace Institute (IPI), the UN Office for West Africa and the Sahel (UNOWAS), and the Swiss Federal Department of Foreign Affairs co-organized a regional seminar in Dakar, Senegal, on June 27 and 28, 2016. This meeting brought together sixty participants from fourteen countries, including political leaders, members of civil society, and religious and traditional authorities, as well as representatives of the media, the private sector, governments, and regional and international organizations, to explore alternative measures to address the violent extremism affecting the region.

Participants agreed on a number of recommendations with regards to how the UN and its partners could more effectively prevent violent extremism in West Africa and the Sahel-Sahara subregions, in support of national governments and local authorities and communities and with the active participation of citizens. These recommendations include the need to focus on political participation, improved state-citizen relations, and inclusive dialogue as the primary mechanisms for prevention. They also agreed on the importance of local and regional preventive initiatives, and the need for institutional initiatives to prevent violent extremism to build on existing ones at the regional level, while recognizing the central role and responsibility of states in prevention.

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Friedensabkommen kurz vor Abschluss: Ein historischer Tag für Kolumbien

Konrad Adenauer Stiftung - Fri, 23/09/2016 - 00:00
Am Montag wird nach langem Warten in der Hafenstadt Cartagena das ersehnte Friedensabkommen zwischen der kolumbianischen Regierung und der FARC unterzeichnet.

Kristalina Georgieva: Coping with a Changing World

European Peace Institute / News - Thu, 22/09/2016 - 20:50
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Kristalina Georgieva, the Vice President of the European Commission, told an IPI Global Leader Series audience that while the world had been unprepared for the rapidity of modern change, she believed human and institutional versatility could meet the challenge of catching up.

“I would argue that we can be reasonably positive because humans are incredibly adaptive and creative, and we can find solutions,” she said. But she warned that “we are underestimating the significance of this speed of change and complexity.”

She spoke of the dangers posed by technological changes that were bringing advances but also spreading inequality at a time when the global population of needy was growing exponentially, enabling the emergence of a resort to terror by the young and idle.

“I lose sleep over this phenomenon,” she said, “the combination of jobless technology and demographic explosion.”

At one point in her September 22nd appearance, she broke from the subject of her talk to comment on rumors that she might be nominated by a country other than her own to be a candidate to be the next secretary-general. The question has arisen because there already is an official Bulgarian candidate, Irina Bokova, the director-general of UNESCO, who has not placed as high as expected in the four straw polls of the Security Council conducted thusfar.

“I am not seeking or willing to be nominated by another country,” Ms. Georgieva said. “This is my country, I love it. There is no way I will do anything that puts me at odds with being a Bulgarian.” She paused and then added, “We have given birth to more than one qualified candidate so what’s wrong with that?”

On the subject of change, she noted that “the combination of science, connectivity and the ability to mobilize civil society brings things that are incredibly good, like the Paris Agreement and the Sustainable Development Goals.”

But, she said, “the risk this enormous change brings is the multiplicity of shocks. Shocks come from economic crises that cross boundaries very quickly, natural disasters, and unfortunately one of the most significant drivers of shocks are conflicts tearing apart the lives of millions of people.”

She said that a new and increasingly dangerous phenomenon in the twenty- first century was the ominous presence of non-state actors who “have no interest in becoming recognized governments” and living by recognized standards. “They just want to wreak havoc and destroy livelihoods of people around us, and scare us,” she argued. “When you take this one step further with violence and terrorism, that picture of a pretty world with new technology gets a little murkier.”

She listed four primary needs:

  • Foresight
  • Agility and adaptability
  • Efficiency and managerial excellence
  • Political will for change, political will for action

Speaking from her own experience in humanitarian and development work both at the European Commission and at the World Bank, she spoke of the need for structural change to keep pace with change. “That, of course, means bringing down the silos between institutions,” she said, “bringing down the barriers between humanitarian first responders and development to work together.”

“This, of course, also has to be done in the direction of peacebuilding, security, human rights so we have a horizontal build that allows us to make the best out of the resources we have and be more agile when we use them.”

So how do you solve the world’s governance problems?, she asked in closing.

“There are two ways: one is realistic, one is fantastic,” she said.

“The realistic one is extraterrestrials come from space, take over our institutions and fix them. And the fantastic way is that people do it themselves.”

Introducing Ms. Georgieva and moderating the meeting was IPI President Terje Rød- Larsen, IPI’s President.

 

Syrie : les Nations unies au secours de la trêve ?

IRIS - Thu, 22/09/2016 - 17:53

La 71e Assemblée générale des Nations unies s’est tenue le mardi 20 septembre à New-York. De nombreux chefs d’Etats y ont évoqué la Syrie et ont appelé, avec plus ou moins de véhémence, à la résolution diplomatique du conflit. Pensez-vous que la tenue de l’Assemblée générale des Nations unies et les discours qui y ont été prononcés auront un impact sur la situation en Syrie ?

Les différents discours ou partie de discours prononcés par des chefs d’Etat sur la Syrie à l’ONU attestent, malgré récentes les tentatives diplomatiques et la conclusion d’une trêve, que la question syrienne est loin d’être réglée.
En dépit des critiques que l’on peut formuler à son égard, l’ONU reste le seul lieu où une solution politique peut être trouvée à la crise syrienne. Du point de vue de l’organisation des relations internationales, c’est le lieu de rencontre de tous les Etats.
Pour revenir sur le cas syrien, il y a un constat d’impuissance, un manque de courage, ainsi qu’un manque de lucidité. Jusqu’à aujourd’hui, les Etats-Unis et la Russie, deux membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, ont occupé le terrain. Mais la disposition est asymétrique : la Russie – alliée de Bachar el-Assad – a un projet politique sur la Syrie, alors que l’administration Obama est totalement en retrait depuis plus de trois ans. La trêve conclue entre Sergueï Lavrov et John Kerry, le 10 septembre, n’a pas donné les effets escomptés. L’existence de clauses secrètes conclues entre les deux parties, à l’insu des autres membres du Conseil de sécurité, laissait planer le doute quant à la durabilité de l’accord de trêve.
Invité à s’exprimer à l’Assemblée générale des Nations unies, François Hollande a fait preuve de véhémence. Malheureusement, l’exécutif français n’est pas le mieux placé pour donner des leçons au reste du monde sur le dossier syrien. Le gouvernement de Hollande, et celui de son prédécesseur Nicolas Sarkozy, ont enchainé les erreurs depuis l’éclatement de la guerre civile. La diplomatie française a d’abord estimé que le conflit se réglerait rapidement avant d’établir pour préalable à toute solution diplomatique le départ de Bachar el-Assad. Elle a ensuite agité la menace d’une intervention militaire. Les Français n’ont cependant jamais été en mesure de tracer une voie politique et d’émettre des propositions de sortie de crise. François Hollande devrait faire preuve de plus de modestie sur ce dossier infiniment compliqué. Pour cette raison, hausser le ton est inutile, si dans le même temps, on ne se donne pas les moyens de contribuer à dépasser les blocages.

Le bombardement d’un convoi humanitaire mardi 20 septembre met en péril la trêve. Washington accuse la Russie, Moscou nie. Que sait-on de cet « incident » ? La trêve est-elle définitivement rompue ? Selon vous, Washington pourrait-il hausser le ton alors qu’Obama est critiqué pour sa « passivité » dans le dossier syrien ?

Le fait que le convoi ait d’une part été bombardé, d’autre part que les frappes aient été effectuées par la voie aérienne, laisse peu de doutes quant à l’implication de l’armée syrienne ou de l’armée russe. Cependant, la coalition dirigée par les Etats-Unis a aussi commis une « bavure » en bombardant les positions des forces loyalistes, le 17 septembre, quelques jours après le début de la trêve. Dans tous les cas, la situation urgente et tragique de la Syrie ne se prête pas au décompte des bavures et des non-respects de l’accord commis de part et d’autre. Les responsabilités sont partagées.
L’enjeu, aujourd’hui, est de rebondir et de mettre en œuvre tous les éléments pour avancer des propositions et sauver la trêve. Pour cela, calme et sang-froid sont nécessaires. Il y a tout de même des évolutions sur le terrain. Si nous sommes convaincus qu’il ne peut y avoir qu’une solution politique, il faut reprendre le dossier de la trêve comme premier élément tangible d’une voie de résolution de crise et réunir les conditions nécessaires à sa mise en œuvre.
En dépit des intentions, les négociations restent compliquées. La question des groupes terroristes, notamment Fatah-al-Cham, est particulièrement délicate. En bombardant leurs positions, des groupes qui ne sont pas considérés comme terroristes risqueraient aussi d’être touchés. A Alep, les groupes disparates de l’Armée syrienne libre (ASL) ont fait alliance avec Fatah-al-Cham. L’imbrication des fronts sur le terrain complique ainsi la situation et rend une solution militaire impossible à la résolution du conflit. C’est pourquoi il n’existe qu’une solution diplomatique. Le temps presse car au fur et à mesure que la situation s’enlise, les terroristes gagnent du terrain.
Par ailleurs, les Russes avancent efficacement leurs pions dans le conflit profitant d’une certaine apathie des Etats-Unis. En outre, je ne pense pas que Barack Obama modifiera sa stratégie, à la fin de son mandat et à deux mois de l’approche des élections présidentielles. L’asymétrie entre la volonté politique des Russes et l’indécision des Etats-Unis est manifeste.

Quelles armées, ou groupes armés, sont en position de force en Syrie dans l’éventualité de négociations ?

Les groupes les plus efficaces sur le terrain sont ceux avec qui on ne veut légitimement ni discuter, ni négocier. En revanche, le Haut conseil pour les négociations, soutenu par les pays occidentaux, l’Arabie Saoudite, le Qatar, a peu de capacités opérationnelles sur le terrain comparées à celles des combattants de l’Etat islamique ou de Fatah-al-Cham. Compte tenu des divisions et du manque d’emprise des rebelles dits « modérés », il me semble que la solution la plus efficace, en vue d’aboutir à un accord, serait que les membres de la communauté internationale négocient à l’ONU – et sans les rebelles -, un compromis qui serait ensuite présenté aux différents groupes de combattants syriens avec qui la communauté internationale accepte de dialoguer. Le compromis doit être trouvé dans les murs de l’ONU.

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