Photo Yves Herman. Reuters
L’ancien président de la Commission européenne, José Manuel Durao Barroso, n’a décidément pas changé : arrogant, dominateur et sûr de lui, voici l’ancien premier ministre portugais tel qu’en lui-même. Dans un courrier glacé adressé à son successeur, Jean-Claude Juncker, et révélé par l’AFP, il estime « sans fondement et complètement imméritées » les critiques qui ont suivi son recrutement par la sulfureuse banque d’affaires américaine Goldman Sachs.
Pour lui, les décisions de la Commission de le traiter comme un simple lobbyiste, et non comme un ancien président, ainsi que de saisir le comité d’éthique « sont discriminatoires à mon égard et contre Goldman Sachs ». Pas moins. Au passage, on apprend qu’il n’a pas été embauché (à quel plantureux salaire ? Mystère) pour s’occuper du Brexit, mais pour donner «des conseils liés aux affaires de la banque avec ses clients», une fonction qui est donc bien plus large et donc potentiellement génératrice de nombreux conflits d’intérêts.
L’occasion de lire mon éditorial paru dans Libération de ce matin: «Barroso, la Commission de l’émotion».