C’était l’un des dossiers sur la table de la présidence espagnole qui achève son mandat fin décembre 2023 après six mois à la tête du Conseil de l’Union européenne. Présentes dans des produits tels que les batteries des voitures électriques et les smartphones, les métaux rares dits “matières premières critiques” sont indispensables pour la transition écologique et numérique engagée par l’Union européenne.
Nickel, bauxite, lithium.… ces métaux sont utilisés dans des secteurs stratégiques, comme l’industrie numérique, l’aérospatial et la défense. Ces métaux sont peu présents dans les sols européens et l’Union européenne se retrouve donc dépendante des importations. En raison d’une forte demande à venir des matières premières critiques (production d’énergie éolienne, stockage de l’hydrogène, batteries…) et pour atténuer les risques pour les chaînes d’approvisionnement liées à ces dépendances stratégiques, la Commission européenne a proposé un texte sur lequel le Parlement européen a voté, à une large majorité, mardi 12 décembre.
“Tout notre enjeu, c’est de travailler sur notre souveraineté européenne, sur la durabilité, et la question de la compétitivité”, explique Marie-Pierre Vedrenne (Renew Europe), “Mais ce n’est pas avec un seul texte qu’on atteindra ces objectifs, c’est aussi grâce aux différents travaux en cours comme ceux sur l’industrie décarbonée ou la réforme du marché de l’électricité”, rappelle l’eurodéputée tout en soulignant que. “l’Union européenne est une puissance normative, c’est très important qu’elle fixe des normes et qu’elle continue à être un leader sur la scène internationale notamment dans l’objectif de répondre à nos objectifs de neutralité carbone”.
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Une décision “historique pour accélérer l’action climatique”, selon le président de la COP28 Sultan Al-Jaber [France 24]. La “28e Conférence des Nations unies sur le climat” s’était ouverte “jeudi 30 novembre à Dubaï, aux Emirats arabes unis”, et après bien des négociations, le texte final a été adopté “ce mercredi 13 décembre au matin”, résume Libération.
Au cœur du compromis approuvé ce mercredi matin : la “transition” hors des énergies fossiles. C’est “un progrès significatif pour les pays qui veulent s’attaquer à la crise climatique”, estime The Guardian, car “c’est la première fois que toutes les énergies fossiles sont citées dans un texte de COP” [Le Monde]. Et bien que les décisions de ces conférences “ne [soient] pas contraignantes pour les Etats”, “elles influencent leurs politiques climatiques et l’interprétation qu’en font les marchés et les investisseurs”, analysent Les Echos.
Nombreux sont ceux à s’en réjouir. Selon le commissaire européen chargé du Climat Wopke Hoekstra, cité par Libération, la COP28 pourrait marquer “le début de la fin des énergies fossiles”. “Nous faisons un pas très, très significatif” pour limiter le réchauffement climatique, a-t-il ajouté.
À LIRE AUSSIUnion européenne, Chine, Etats-Unis… qui émet le plus de gaz à effet de serre ? “Transitionner hors des énergies fossiles”Cet accord intervient après “des jours d’hésitation et de tension”, indique Le Monde. La réunion plénière, qui clôture l’événement, a d’ailleurs dû être repoussée plusieurs fois pour pouvoir trouver un compromis, explique le journal du soir. D’après le quotidien, les dernières négociations ont nécessité “une nuit blanche pour chercher des termes acceptables par les délégations du monde entier”.
Au total, ce sont “deux semaines de travail, de débats et de compromis” qui débouchent aujourd’hui sur un texte approuvé par “consensus”, note BFMTV. Le document, “dont chaque mot a été négocié”, appelle à “transitionner hors des énergies fossiles […] d’une manière juste, ordonnée et équitable […] afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050 conformément aux préconisations scientifiques”, retranscrit France 24.
Le terme “transition” est le résultat “d’un compromis épineux entre les parties les plus allantes pour une sortie (phase out) des énergies fossiles à terme […] et les pays producteurs accrochés à leur modèle économique”, résume Le Monde. Les premiers rassemblaient “130 des 195″ diplomaties, dont celle de l’Union européenne, faisant face aux tenants d’une ligne plus souple : “l’Arabie saoudite, le Koweït ou l’Irak […] refusant tout accord s’attaquant aux énergies fossiles qui font leur richesse” [La Croix]. De plus, et comme le souligne Le Monde, il n’y a aucune “précision de date” sur cette transition.
À LIRE AUSSIA la COP28, l’Union européenne veut rester le “leader mondial du climat”Le texte se réfère aussi aux “préconisations scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC)”, poursuit le journal. C’est l’UE qui a “expressément réclamé que les travaux scientifiques soient cités à plusieurs reprises” [Le Monde]. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s’est réjouie de ce compromis, qui marque selon elle “le début de l’ère post-fossiles”, relate L’Express.
À LIRE AUSSILa politique européenne de l’environnement et du climat Une COP aux multiples ambitionsAu-delà de ce point central, “le texte contient de multiples appels liés à l’énergie”, comme le triplement des capacités d’énergies renouvelables et le doublement du rythme d’amélioration de l’efficacité énergétique d’ici à 2030 [La Croix]. Il fait également référence au“balbutiant captage et stockage du carbone, défendu par les pays producteurs de pétrole pour pouvoir continuer à pomper des hydrocarbures”, remarque France 24.
Le texte accorde aussi au gaz un statut de carburant “de transition” au nom de la “sécurité énergétique”, constate Le Monde. C’est “une phrase codée envoyée aux Russes, mais aussi aux Américains qui produisent de plus en plus de gaz par fracturation hydraulique”, souligne le journal. Selon l’accord, soutenir le gaz permet d’assurer la sécurité “des pays en développement, où près de 800 millions de personnes manquent d’accès à l’électricité”, écrit La Croix. Dès le premier jour de la conférence, a été décidée “la mise en œuvre d’un fonds destiné à compenser les ‘pertes et dommages’ des pays vulnérables face aux désastres climatiques”, rappelle France 24.
La ministre française de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher s’est pour sa part réjouie des avancées concernant la filière nucléaire : “Pour la première fois, le texte mentionne à plusieurs reprises la contribution de l’énergie nucléaire à la lutte contre le changement climatique”, a-t-elle souligné [L’Express]. Cette énergie fait partie “des technologies à émissions nulles ou faibles” promues par la conférence, aux côtés de “l’hydrogène”, liste Le Monde.
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