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Burkina / Soutenance de thèse : Daouda Sawadogo s'intéresse au bilan énergétique d'un bâtiment partant des approches systémique et typologique

Wed, 01/05/2024 - 00:00

Daouda Sawadogo, précédemment doctorant à l'université Joseph Ki-Zerbo, a soutenu sa thèse le samedi 27 avril 2024. Comme sujet de recherche, l'impétrant s'est penché sur le « Bilan énergétique d'un espace bâti par approches systémique et typologique dans la zone UEMOA ». Pour un travail plus complet, le candidat au titre de docteur en physique a mis au point une application permettant d'évaluer l'énergie consommée par un bâtiment, au moment de sa construction et de son fonctionnement. Le tout lui a valu, après appréciation des cinq membres de jury, la mention Très honorable.

Une vue de l'assistance présente pendant la soutenance de Daouda SAWADOGO

« Quand on va pour les soutenances, on a toujours beaucoup à dire. Mais là, le travail est de taille », a déclaré Dr Fati Zoma, maître de conférences. « Vous avez fait un travail qui servira d'appui à mes étudiants à Fada N'Gourma pour leurs recherches ». Ces appréciations laudatives des rapporteurs Dr Issaka Ouédraogo (directeur de recherche) et Fati Zoma résument la qualité du travail présenté par Daouda Sawadogo au moment de sa soutenance, passage obligatoire d'ailleurs pour parvenir au titre de docteur en physique.

"Le bilan énergétique est l'une des démarches les plus pertinentes pour comprendre les enjeux de l'efficacité énergétique" Daouda SAWADOGO

Pour faire simple, la thèse de l'impétrant relate l'utilisation de l'énergie par les bâtiments. Et en effectuant ses recherches, ce dernier est parvenu à créer une application permettant d'évaluer le bilan énergétique et carbone, associé à l'énergie consommée des espaces bâtis, durant leurs phases de construction et de fonctionnement. « Notre outil d'analyse, développé sous Java, a été appliqué à deux systèmes d'espaces bâtis : la cité universitaire de la Patte d'Oie et un complexe scolaire à Saaba... Notre but dans ce travail est de pouvoir disposer à terme d'une base commune de description pour tout espace bâti de tous les secteurs d'activités, ainsi que d'un cadre d'analyse transversal », a-t-il laissé entendre.

Dans les jours à venir, l'impétrant prévoit entrer en contact avec l'UEMOA pour développer l'application et la rendre plus utile.

Un beau travail, certes, mais qui ne s'est pas réalisé sans difficultés, car comme dit l'adage, « toutes les belles choses sont difficiles ». « J'ai passé quatre ans à rédiger ma thèse. Mais actuellement, je suis dans ma cinquième année. Cela signifie que j'y ai consacré beaucoup de temps, ce qui n'a pas été simple. J'ai rencontré des difficultés lors du développement de mon application, notamment dans la détermination des coefficients de pondération. J'ai également eu des difficultés lors de la validation de l'application elle-même », a résumé le désormais Dr Daouda Sawadogo.

Une photo de famille réunissant l'impétrant, quelques membres de sa famille et les jurés

Outre les éléments de forme qui devraient être revues, les membres du jury ont souligné que le document était encore perfectible. En effet, pour parvenir à certains résultats, l'impétrant s'est appuyé sur des textes européens. Chose qu'a déploré le rapporteur, Dr Issaka Ouédraogo. « Les résultats devront être améliorés si l'on disposait de labels de diagnostic de performances énergétiques des bâtiments au niveau des structures nationales, régionales telles que l'UEMOA et la CEDEAO.

"De ce document, peuvent germer des brevets. Nous irons vers les institutions chargées de cela pour nous assurer de les protéger" Dr Ousmane COULIBALY

L'ensemble du travail a valu au candidat, la mention Très honorable. Une appréciation qui ne surprend guère son directeur de thèse, qui assure avoir travaillé en parfaite collaboration avec son étudiant depuis le début. « Je travaille avec Daouda Sawadogo depuis son master. C'est un travailleur acharné. Sa thèse portait sur deux grands bâtiments. Pour cela, il a fallu entrer dans chaque bâtiment pour collecter des informations sur les équipements... Son originalité a été de transformer ces données en un logiciel permettant d'évaluer la consommation d'énergie d'un espace bâti. Il a accompli un travail remarquable », a salué Dr Ousmane Coulibaly, maître de conférences.

"L'application permet de gérer efficacement l'énergie des bâtiments et en libérer assez pour le développement industriel" Pr Alfa Oumar DISSA

« Les bâtiments dans l'espace UEMOA occupent près de 46% de l'énergie, alors qu'on a besoin d'énergie pour le développement industriel. Ailleurs, on est autour de 20 à 30%. Cela veut dire que le système chez nous n'est pas normal. Si les bâtiments occupent déjà une bonne partie de l'énergie, il sera difficile d'épargner de l'énergie pour le développement industriel, alors que l'espace UEMOA est en plein essor industriel, avec l'industrie minière, textile, etc. Il était donc opportun de s'intéresser à la maîtrise de l'énergie au niveau des bâtiments énergivores, de sorte à poser les bases d'une grille de consommation, pour classifier la consommation d'énergie sur les espaces bâtis. Avec cette classification, on pourra labelliser la consommation dans la sous-région. Et pour construire, chacun sera obligé de respecter les conditions. Ce travail arrive vraiment à point nommé », a laissé entendre le président du jury Pr Alfa Oumar Dissa, professeur titulaire.

Erwan Compaoré
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Categories: Afrique

Burkina/Football : Kamou Malo a reçu son prix de meilleur coach des mois d'octobre 2023 et de janvier 2024

Tue, 30/04/2024 - 20:00

L'entraîneur de l'As Douane, Kamou Malo a reçu, le samedi 27 avril 2024, son prix de meilleur coach du Faso foot du mois d'octobre 2023 et de janvier 2024. C'était au stade municipal de Ouagadougou en marge du match opposant son équipe à celle de l'Etoile finale de Ouagadougou (EFO).

Kamou Malo, l'actuel coach de l'As Douane, a été désigné meilleur entraîneur du Faso foot au mois d'octobre 2023 et au mois de janvier 2024. Jusqu'au vendredi 27 avril 2024, le comité de désignation n'avait pas pu lui remettre son prix, suspension du championnat oblige. En marge du match opposant l'As Douane à l'Etoile filante de Ouagadougou (EFO), le samedi 27 avril 2024, au stade municipal, il a reçu ses deux prix.

Pour le coach de l'As Douane, c'est toujours avec plaisir de savoir que d'autres personnes reconnaissent le travail qu'on fait. Mais au-delà de cela, Kamou Malo veut qu'on ait une autre perception de la fonction d'entraîneur. « Je voudrais que le rôle d'entraîneur soit perçu autrement au Burkina Faso. Aujourd'hui, nous travaillons en équipe avec un staff. N'importe qui n'est pas dans un staff. Donc, ce n'est pas seulement le travail du coach principal mais de tout un staff », a-t-il fait remarquer. A l'écouter, le temps où un entraîneur peut faire cavalier seul, tout faire seul est révolu. Le coach a d'ailleurs tenu à partager ces moments de reconnaissance avec eux. Il a tenu à ce que les autres membres de son staff soient à ses côtés pour la réception de ces prix.

Kamou Malou a dédié ce prix à tout son staff

Le promoteur du prix de l'entraîneur du mois, Nouhoun Ouédraogo, est heureux d'avoir pu remettre ce prix. « C'est un sentiment de joie après plusieurs tentatives. Les acteurs du football sont venus sur de meilleurs sentiments et c'est ce qu'on souhaite. Tout le monde est content, on espère que le ballon continuera de rouler dans nos stades », a-t-il souhaité. Revenant sur le comité de désignation, M. Ouédraogo a rassuré que ce sont des personnes du domaine qui ont fait leurs preuves dans le football burkinabè.

L'entraîneur du mois de février est connu. C'est le coach de l'As SONABEL, Boureima Kaboré. Il recevra son prix le dimanche 5 mai 2024 au Stade municipal lors du match Salitas contre Royal FC

Obissa Juste Mien
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Categories: Afrique

Burkina/Nappe de poussière : « Protégez-vous pour éviter certaines maladies », recommande Ousmane Salgo

Tue, 30/04/2024 - 20:00

En plus de la chaleur qui sape le moral, la population fait face désormais à une nappe de poussières sur la majeure partie du territoire, réduisant les visibilités et la qualité de l'air avec toutefois des améliorations par moments. À Ouagadougou, chacun y va de ses moyens pour se protéger contre ces poussières qui sont souvent source de maladies. Nous avons sillonné quelques artères du quartier Tampouy, ce mardi 30 avril 2024, à Ouagadougou pour faire le constat de la situation.

Le temps ne va décidément pas en s'améliorant. Depuis, le lundi 29 avril 2024, la majeure partie du territoire est couverte par une nappe de poussière. Selon les spécialistes, cette nappe de poussière a débuté dans les régions du Nord, Sahel, Centre-nord, Boucle du Mouhoun et des Hauts-Bassins. Cette poussière intervient au moment où la population burkinabè en général, et de Ouagadougou en particulier, fait face à une vague de chaleur. Les températures sont comprises entre 30 et 43°C au cours de la journée. Dans la capitale burkinabè, les habitants qui sont sur le qui-vive face aux conditions météorologiques, se débrouillent comme ils peuvent pour se protéger de la poussière de grande étendue. Abdoulaye Bouda, attaché d'éducation, détaille son procédé pour faire face à cette poussière. « On connaît ces épisodes de poussières depuis des années. Pour me protéger des éventuelles maladies, je porte un cache-nez lorsque je suis hors de la maison. Par jour, j'utilise en moyenne trois cache-nez parce que je circule beaucoup en dehors du bureau. Le beurre de karité est aussi mon compagnon de tous les jours », confie-t-il.

De son côté, Ousmane Salgo, ouvrier de profession que nous avons rencontré alors qu'il prenait son petit déjeuner, se dit inquiet à l'heure actuelle. C'est pourquoi, il recommande aux uns et aux autres d'adopter des moyens de protection au risque de s'exposer à des maladies comme le rhume, la toux, les infections pulmonaires. Par mesure de prudence, André Sondo, quant à lui, a été prévoyant. En effet, depuis le début du mois d'avril, sa famille et lui, ont pris des mesures préventives connues de tous (fermeture des portes et fenêtres, usage de beurre de karité mais aussi de cache-nez) que ce soit à la maison ou à l'extérieur. Et qui visiblement marche assez bien. Cet informaticien de profession est optimiste pour les prochains jours. « J'ai envie d'être optimiste, car l'Agence nationale de la météorologie (ANAM) nous rassure », soutient-il.

Les achats de masque nasal se sont multipliés depuis l'annonce du mauvais temps par l'ANAM. Nous décidons de rentrer en contact avec les vendeurs ambulants. Chapeau sur la tête, et bien protégé, Aboubacar Taonsa, âgé d'une trentaine d'années, est un commerçant installé aux abords d'un feu tricolore au quartier Tampouy. Habile dans son domaine, il piste sans arrêt les usagers aux feux tricolores. L'arrêt au feu rouge est le moment le plus attendu pour ce dernier. Lui qui connaissait un recul de son activité, se frotte gracieusement les mains. Un cache-nez est vendu entre 50 et 100 francs CFA. Le coût de la boite entière est compris entre 1 000 et 1 500 francs, selon la marque. Le gain journalier de M. Taonsa, dans la vente, s'élève à 6 000 francs CFA. Les jours de chance, ce gain peut atteindre 10 000 francs CFA, nous confie-t-il. Dans un pays où tout ce qui touche à l'argent est assez tabou, ce montant n'est qu'indicatif. « Je remercie Dieu, parce que j'arrive à subvenir à mes besoins », se réjouit-il.

Cette forme de commerce n'est, cependant, pas sans danger. Notre commerçant ambulant est exposé aux risques d'accident. Il s'expose également aux injures et mépris de la part de certains usagers de la route, déplore-t-il. Un lendemain meilleur au bout de l'effort, c'est cet espoir qui le maintient aux bords des feux tricolores. Sa générosité nous a laissé sans voix. Malgré sa situation, il nous a tendu une pièce de 100 francs CFA, à l'issue de nos échanges, en guise de remerciement pour le clin d'œil. « Ce n'est pas beaucoup, mais prenez 100 francs CFA pour boire de l'eau fraîche », dit-il avec une voie chargée d'émotion. Une somme que nous avons poliment déclinée. Et comme le dit un adage populaire : « Ce qui fait de nous des êtres humains, c'est le bonheur de partager ». Assis devant son étal, Daouda Mandé propose une gamme de cache-nez. Il est le principal fournisseur de notre jeune « grouilleur ». Son activité lui apporte également une certaine satisfaction.

Aïssata Laure G. Sidibé
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Categories: Afrique

Burkina/Santé : Pathfinder International fait don de matériel médico-technique à 70 formations sanitaires

Tue, 30/04/2024 - 19:59

Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet intitulé « Sauver la vie », l'ONG Pathfinder International a fait don de matériel médico-technique au ministère de la Santé et de l'hygiène publique, ce mardi 30 avril 2024 à Ouagadougou. Ce matériel est destiné à 70 formations sanitaires de trois régions du pays.

Le projet « Sauver la vie » de l'ONG Pathfinder International, est mis en œuvre en collaboration avec le ministère de la Santé et de l'hygiène publique depuis octobre 2020 dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-nord et du Nord. Financé par le Royaume des Pays-Bas, ce projet vise à soutenir le ministère de la Santé dans l'offre et l'accès aux services de planification familiale et de soins d'avortements sécurisés de qualité aux populations. A en croire la directrice pays de Pathfinder Burkina, Dr Ginette Hounkanrin, en quatre ans de mise en mise en œuvre, le projet a engrangé de nombreux acquis. Ainsi, à ce jour, ce sont 1 364 prestataires en planification familiale, en soins après avortement et en interruption sécurisé de grossesse selon la loi qui ont été formés. Le projet a également déjà équipé 239 centres de santé publics en matériels médico-techniques. En tout, ce sont 309 centres de santé dont neuf postes de santé avancés qui sont soutenus par le projet « Sauver la vie » dans 16 districts sanitaires du pays avec pour objectif d'améliorer la santé sexuelle et reproductive des populations, en particulier celles des adolescents et des jeunes.

Le matériel médico-technique d'une valeur de près de 113 millions de FCFA est destiné à 70 formations sanitaires enrôlés dans le cadre du projet « Sauver la vie ».

« Les résultats engrangés au titre du projet sont satisfaisants. A titre d'exemple, pour l'an 3, les formations sanitaires soutenues par le projet « Sauver la vie » ont permis à 120 238 client-e-s dont 52% de jeunes de moins de 25 ans, de bénéficier de méthodes contraceptives modernes de leur choix et/ou de services d'interruption sécurisé de la grossesse selon la loi, de qualité », a indiqué Dr Ginette Hounkanrin, directrice pays de Pathfinder.

Dr Ginette Hounkanrin, directrice pays de Pathfinder a souligné que le don est composé de mobilier médical, de boîtes d'instruments, de matériels de mesure et de diagnostic et de Misoprostol.

Pour l'An 4 du projet en cours depuis octobre 2023, 70 nouvelles formations sanitaires publiques ont été enrôlées. C'est dans l'optique de rendre ces formations sanitaires plus opérationnelles à offrir les services de planification familiale, de soins après avortement et d'interruption sécurisée de grossesse selon la loi, que le projet a fait don de matériel médico-technique d'une valeur de 112 934 300 FCFA, ce 30 avril 2024. Il est composé de mobilier médical, de boîtes d'instruments, de matériel de mesure et de diagnostic et de Misoprostol. En plus du matériel, le projet a renforcé les compétences de 287 prestataires qui y travaillent et les a dotés d'outils pour faciliter la collecte des données de qualité. « La remise de ce matériel aux différentes directions régionales vise à renforcer le plateau technique de ces formations sanitaires pour une offre de soins de qualité aux populations vulnérables. Nous connaissons actuellement la situation du pays, ce besoin est encore plus crucial que jamais. Pathfinder dans sa politique soutient le ministère de la Santé à accompagner les régions pour faciliter cet accès aux services de qualité », a déclaré Dr Hounkanrin.

Mark De Leeuw, coordinateur du secteur socio-économique, représentant l'ambassadrice du Royaume des Pays-Bas au Burkina Faso se félicite de la collaboration entre son pays et Pathfinder qui a permis l'acquisition du matériel au profit des formations sanitaires.

Mark De Leeuw, coordinateur du secteur socio-économique, représentant l'ambassadrice du Royaume des Pays-Bas au Burkina Faso, s'est félicité de la collaboration entre son pays et Pathfinder International à travers le projet « Sauver la vie ». Un projet qui de son point de vue, permet de renforcer le système de santé et de soutenir les communautés à la base, notamment les jeunes.

Dr Issa Ouédraogo, secrétaire général du ministère de la Santé et de l'hygiène publique a exprimé sa reconnaissance pour le don à ces 70 formations sanitaires situées dans des zones à fort défi sécuritaire.

Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l'hygiène publique Dr Issa Ouédraogo, qui a réceptionné le don, a remercié Pathfinder International et le Royaume des Pays-Bas pour leur accompagnement et pour ce matériel destiné à des formations sanitaires situées dans des régions à forts défis sécuritaires. « Ce don vient à point nommé. Comme vous le savez avec la reconquête du territoire, le ministère de la Santé et de l'hygiène publique prend toutes les initiatives, toutes les mesures possibles pour procéder à une réouverture immédiate des formations sanitaires dont le matériel a été souvent emporté. Donc je voudrai dire ici toute notre reconnaissance à l'endroit de Pathfinder et de l'ambassade des Pays-Bas au Burkina Faso pour ce don », a-t-il déclaré. Il a invité les responsables des formations sanitaires bénéficiaires à faire bon usage du matériel, à l'entretenir correctement, afin qu'il puisse durer et bénéficier au plus grand nombre de personnes.

Justine Bonkoungou
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Categories: Afrique

Mise en œuvre du projet Weoog-Paani : Les résultats engrangés présentés aux acteurs de la région du Nord

Tue, 30/04/2024 - 19:59

Débutée en 2019, la phase de mise à l'échelle du projet « Weoog-Paani" arrive à terme en mai 2024. Pour présenter aux parties prenantes de la région du Nord les résultats auxquels le projet est parvenu et réfléchir sur des mécanismes de pérennisation des acquis, un atelier se tient ce 30 avril 2024 à Arbolé. Porté par le consortium Tree Aid, SNV, UNCDF, et financé par la Suède, Weoog-Paani a été mis en œuvre dans 25 communes des régions du Nord, de l'Est, du Centre-sud et du Centre-est. Le projet a pour objectif principal de renforcer la promotion de la gouvernance locale des ressources forestières dans les forêts et des produits forestiers non ligneux, dans l'optique de la réalisation des objectifs du développement durable.

Dans la région du Nord, ce sont au total dix communes qui ont bénéficié de la mise en œuvre des activités du projet Weoog-Paani. De façon concrète, il s'est agi pour le projet, de promouvoir un environnement favorable à la gouvernance locale des ressources forestières, de renforcer les potentialités de régénération, de production et de préservation des espaces forestiers et d'adaptation des communautés aux changements climatiques ainsi que d'accroître les revenus des acteurs par la valorisation économique des ressources forestières.

Selon le coordinateur du projet, Abdoulaye Gango, le déploiement des activités a permis de renforcer les capacités des acteurs locaux sur la gouvernance locale et la gestion décentralisée des ressources forestières. Les communes et les communautés ont été également accompagnées pour identifier et matérialiser les forêts et onze plans d'aménagement et de gestion des forêts ont aussi été élaborés. Également, 139 entreprises forestières ont été créées et 13 pépinières ont été réalisées avec plus de 852 000 plants mis en terre.

Abdoulaye Gango, coordonnateur du projet Weoog-Paani

Afin de renforcer les capacités de régénération des forêts, des boulis ont été réalisées, plus de 247 000 pieds de moringa, de karité et de baobab ont été transplantés avec en moyenne un taux de survie de 67%. 18 jardins nutritifs de produits forestiers non ligneux, 4 points d'eau et 331 pistes d'accès ont aussi vu le jour dans les forêts.

« Nous avons les systèmes de conseillers techniques communaux (CTC) qui permettent aux communes de conduire avec succès leurs actions de gouvernance forestière. Il y a également des comités organisés en groupements de gestion forestière pour prendre en charge la surveillance et le renforcement des forêts. A côté de ces comités, il y a des entreprises qui permettent de valoriser les produits tirés de ces forêts pour améliorer les revenus des populations », a ajouté le coordonnateur du projet.

Le Tenkoalgd Naaba Karfo, représentant du chef de Gomponsom}

Pour pouvoir s'implémenter dans les communes, le projet Weoog-Paani a pu compter sur les chefs coutumiers. Pour le Tenkoalgd Naaba Karfo, représentant du chef de Gomponsom, les activités de Weoog-Paani ont permis de préserver les forêts qui étaient menacées de disparition et améliorer du même coup les conditions de vie des populations bénéficiaires. Il s'est engagé en tant que garant de la tradition, à poursuivre la communication auprès des populations, pour que les actions de préservation des forêts puissent continuer.

Le projet a bénéficié de l'appui du ministère de l'Environnement, pour la supervision des activités menées dans les communes et auprès des bénéficiaires. Le directeur régional de l'environnement du Nord, Harouna Ouédraogo, salue le caractère innovant du projet ainsi que les acquis engrangés, malgré quelques difficultés enregistrées. Il s'agit de l'opérationnalisation du transfert des compétences et des ressources et de l'immatriculation des forêts dont le processus est long et coûteux. Il dit espérer que d'autres phases du projet, viendront permettre de relever les défis cités plus haut.

Harouna Ouédraogo, directeur régional de l'environnement du Nord

Les délégations spéciales des communes bénéficiaires, ont aussi apporté leur contribution dans l'exécution de Weoog-Paani. A en croire le président de la délégation spéciale de Séguénéga, Ali Camara, les autorités communales ont joué un rôle de facilitation, pour permettre aux groupements dans l'obtention de certains documents comme les chartes foncières. Elles ont aussi appuyé le conseiller technique communal dans la conduite des activités du projet. Il s'est réjoui de la mise en œuvre du projet, particulièrement dans sa commune, car cela a permis de régénérer quatre forêts et ainsi atténuer les effets des changements climatiques, de renforcer les capacités des groupements de gestion forestière, qui peuvent à présent transformer les produits forestiers non ligneux et améliorer leurs revenus. Il a invité les populations à poursuivre les efforts, pour reverdir la commune.

Ali Camara, président de la délégation spéciale de Séguénéga

Pour les bénéficiaires directs du projet, sa valeur ajoutée sur leurs vies n'est plus à démontrer. Francine Sawadogo, de la coordination communale de la filière karité de Gourcy, confie que grâce à Weoog-Paani, elle et ses pairs ont pu bénéficier de renforcement de capacités sur la préservation des forêts et la transformation des produits forestiers non ligneux (fabrication de beurre de karité, de savon et pommade à base de beurre de karité, etc.). Elle ajoute à cela la participation à des foires ainsi qu'à des rencontres aussi bien au plan national qu'international pour des partages d'expérience. Même si le projet arrive à terme, Francine Sawadogo compte bien poursuivre la mise en pratique des connaissances acquises dans le cadre du projet pour améliorer ses activités de production.

Francine Sawadogo, bénéficiaire du projet

Avec la fin de la coopération bilatérale entre le Burkina Faso et la Suède, la deuxième phase de mise à l'échelle du projet Weoog-Paani ne pourra pas être déployée. Cela ne décourage pas pour autant les acteurs de mise en œuvre, qui y voit une opportunité pour se tourner vers d'autres partenaires. Aussi explique le coordonnateur du projet, Abdoulaye Gango, le renforcement des capacités des acteurs sur les plans matériels et techniques, devraient permettre la pérennisation des actions. Les participants vont également réfléchir au cours de l'atelier de clôture, pour proposer des stratégies de pérennisation endogènes.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Décès de Mme ZONGO/KANGABEGA Nopoko Odile : Remerciements

Tue, 30/04/2024 - 19:59

Le TAMPELGA NABA à Laye Tampelga,
La grande famille ZONGO à Laye, Ouagadougou, Koudougou, Gabon (Bitam), Abidjan RCI,

ZONGO Tiga Mathieu à Laye,
ZONGO Raogo Etienne à Ouagadougou,
ZONGO Sibiri Patrice à Ouagadougou,
ZONGO Sidwaya Albert à Ouagadougou,
ZONGO Wougo Michel à Ouagadougou,

Mme KAGAMBEGA/ZONGO Monique à Bassam (RCI)
Madame OUEDRAOGO/ZONGO Augustine à Ouagadougou,
ZONGO Léonard à Ouagadougou,

Madame OUEDRAOGO/ZONGO Clarisse à Koudougou,
ZONGO Konlobgué à Ouagadougou,
ZONGO Gilles à Bitam (Gabon),

Madame OUEDRAOGO/ZONGO Jeanne à Ouagadougou,
Madame KABORE/ZONGO Céline à Ouagadougou,
ZONGO Nawallabé Géoffroy à Ouagadougou,
ZONGO Nadine à Ouagadougou,
ZONGO Réné à Ouagadougou,

Les familles alliées KAGAMBEGA, OUEDRAOGO, TAPSOBA, MANDO, KIBA et KABORE
Expriment leurs sincères remerciements pour les nombreuses marques d'amitiés, de compassion, de soutiens spirituel, moral, matériel et financier dont elles ont fait l'objet depuis le rappel à Dieu de leur épouse, sœur, tante, mère, grand-mère, arrière-grand-mère, ZONGO/KANGABEGA Nopoko Odile, le dimanche 07 avril 2024, suivi de l'enterrement le jeudi 11 avril 2024 et des salutations d'usage le dimanche 14 avril 2024.

La famille se garde de citer des noms de peur d'en oublier.
Puisse Dieu vous le rendre au centuple, vos bienfaits. Qu'il vous comble de toutes grâces.

Que par la miséricorde de Dieu, son âme repose en paix. Union de prières.
Je changerai leur deuil en allégresse et je les consolerai. Je leur donnerai de la joie après leurs chagrins (Jérémie 3, 13).

Categories: Afrique

La CNSS vous souhaite bonne fête du travail

Tue, 30/04/2024 - 19:30
Categories: Afrique

Résultats de l'appel à projet pour la sélection de projet de valorisation des produits forestiers non ligneux

Tue, 30/04/2024 - 19:30

LuxDev en collaboration avec la Direction Générale de l'économie verte et du changement climatique a l'honneur de porter à la connaissance des entreprises ayant pris part à l'appel à projet pour la sélection des meilleurs projets dans le secteur des produits forestiers non ligneux (PFNL) que les résultats de la phase de présélection se présentent comme suit :

Categories: Afrique

In memoria : Agnès BAKYONO/SOURGOU

Tue, 30/04/2024 - 19:00

Categories: Afrique

Décès de BRIBA ABDOUL KADRI EDOUARD : Remerciements et faire-part

Tue, 30/04/2024 - 19:00

La grande famille SAWADOGO à GONDOLGO, OUAHIGOUYA,

Les familles BRIBA, OUEDRAOGO à OUAGADOUGOU, BOBO, MANGA ET KAYA,

Les familles KY à SAWA, TOMA, TOUGAN, OUAGA et BOBO,

LE Naaba Teegre chef de canton de SABOURI,

Les familles DRABO, KERE à TOUGAN et OUAGA,

Les sœurs Justine et Odette à OUAGA et OUAHIGOUYA,

Les familles alliées COULIBALY, KABRE, SIMPORE, DIMSINI et DJIGUIMDE,

Les enfants Yolande Rosalie, Jean Pascal, Sophie Valérie, Noélie Adeline, Roger Landry, à OUAGA et aux USA,

Les petits-enfants et arrière-petits-enfants,

Vous réitèrent leur sincères remerciements pour les nombreux soutien spirituel, moral, matériel et financier que vous leur avez témoignés lors du rappel à Dieu le 06 Avril 2024 et de l'inhumation le 08 Avril 2024 au cimetière municipal de GOUGHIN de leur frère, père ,grand père, arrière-grand-père, oncle et cousin

BRIBA ABDOUL KADRI EDOUARD ,Sénateur JCI, fonctionnaire à la retraite .

Les remerciements vont à l'endroit de tous les amis, proches, collègues et voisins qui les ont soutenus dans cette douloureuse épreuve.

Ils s'excusent de ne pouvoir citer des noms de peur d'en oublier.

Puisse Dieu vous rendre au centuple vos bienfaits.

Donnes lui seigneur le repos éternel, qu'il repose en paix.

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In memoria : BANGOU Hamtandi Julien

Tue, 30/04/2024 - 19:00

8 Mai 2014-8 Mai 2024

Cela fait 10 ans qu'il a plu à Dieu de rappeler à lui, BANGOU Hamtandi Julien.

À cette occasion, les familles BANGOU/GBANGOU et alliées demandent à tous ceux qui l'ont connu ou côtoyé d'avoir une pensée pieuse à son égard. Des messes ont été demandées aux dates et aux lieux suivants :

Mercredi 08 Mai 2024 à 6 H au Juvénat Saint Camille Garçon.

Samedi 11 Mai 2024 à 18 h à la Paroisse Cathédrale Saint Joseph de Fada N'Gourma

Dimanche 12 Mai 2024 à 7 h 30 au Juvénat Saint Camille Garçon.

Pour terminer, la famille voudrait témoigner, une fois de plus, toute sa gratitude pour tout le soutien dont elle a bénéficié pendant ces moments difficiles.

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Burkina / Entrepreneuriat : Alex Nébié, le jeune communicateur qui veut conquérir le marché des poulets et poissons braisés

Tue, 30/04/2024 - 18:25

Il n'est pas allé loin pour le chercher. Il l'avait déjà dans le sang et dans l'âme. Un héritage reçu de son défunt père et de son frère aîné. Depuis sa tendre enfance, Alex Nébié, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a baigné dans une atmosphère entrepreneuriale. Ce qui avait déjà fait de lui un entrepreneur, avant même qu'il ne le soit dans la réalité. Portrait d'un jeune communicateur dynamique qui a troqué ses diplômes pour les poulets et poissons braisés.

Il est né d'un père financier et entrepreneur. Son frère aîné est également financier et entrepreneur. Son chemin semblait balisé.
Si beaucoup d'étudiants rêvent d'une carrière de salariés dans un bureau, ce n'est pas le cas de Alex, qui savait déjà qu'il n'était pas fait pour cela. A 24 ans, il est installé à son propre compte, avec beaucoup de projets en tête qu'il compte mettre en place au fur et à mesure, dit-il.

Malgré une licence en communication pour le développement en poche et un master en gestion de projets en cours, le jeune homme sait à quoi il est destiné. Le véritable déclic se produit lorsqu'un ami, qui organise un évènement culturel, lui demande de venir proposer ses services, à savoir le poisson et le poulet braisés.

C'est un succès pour Alex Nébié, qui engrange un bénéfice de 65 000 FCFA. Cette réussite le pousse à se lancer en 2022 dans le domaine de la restauration, notamment en proposant des poulets et des poissons braisés faits de ses mains dans la cité du cavalier rouge. Le fils de la région veut conquérir ce marché, en proposant de meilleurs services et de meilleurs produits de qualité dont les Koudougoulais raffolent.

Son secret, mettre l'accent sur l'hygiène de ses produits et s'inspirer de l'art culinaire gourounsi. L'amour aussi du travail bien fait comme son défunt père lui a appris. « Mon père était fonctionnaire mais il ne touchait pas à son salaire parce qu'il entreprenait et il travaillait beaucoup pour atteindre ses objectifs », se souvient le fils.
Son choix n'a d'ailleurs pas étonné les membres de la famille, selon ses dires. Au contraire il a reçu leur soutien et leur encouragement. Ce qui le rassure dans son choix.

En plus du soutien inconditionnel des membres de sa famille, Alex Nébié a aussi une autre épaule sur laquelle il dit pouvoir se reposer quand il n'a pas de marché, celle de sa tendre fiancée.

Alex Nébié, malgré son jeune âge a de grandes ambitions et pour les atteindre, il sait vers qui se tourner pour prendre des conseils : les aînés. « Auprès des aînés, les amis de mon grand-frère, j'apprends beaucoup et je continue d'apprendre. Si fait que je n'ai pratiquement) pas d'amis de mon âge », dévoile-t-il.

Après sa ville d'origine, Alex Nébié est en train de faire voyager son poisson braisé fait à la manière des gourounsis et son poulet dans la capitale, Ouagadougou, où il vient de s'installer. C'est d'ailleurs dans cette nouvelle installation que nous l'avons rencontré.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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SNC/Bobo 2024 : L'Association burkinabè des domaines internet se dévoile aux journalistes à Bobo-Dioulasso

Tue, 30/04/2024 - 18:25

L'Association burkinabè des domaines internet (ABDI) a organisé à Bobo-Dioulasso ce mardi 30 avril 2024, un petit déjeuner de presse. Cette rencontre se tient à l'occasion de la SNC Bobo 2024 qui se tient du 27 avril au 4 mai prochain dans la ville de Sya. Placée sous le thème : « Journalisme, internet et culture : Quelle synergie pour un Burkina prospère ? », l'activité vise à créer un cadre d'échanges entre les membres de l'association et les professionnels de médias.

En marge de la 21e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC/Bobo 2024), l'Association burkinabè des domaines internet organise à Bobo-Dioulasso, un certain nombre d'activités, en vue de faire la promotion de l'internet au Burkina Faso. C'est dans ce cadre que ce déjeuner de presse a été organisé avec les professionnels de médias pour faire connaître l'association, et le produit phare que l'association gère qui est le nom de domaine « .bf ».

Les journalistes présents au déjeuner de presse de l'ABDI

Ce nom de domaine est une ressource importante pour le fonctionnement de l'internet. Il représente le territoire numérique du Burkina Faso. Et chaque ressource numérique burkinabè comme les sites web, les messageries électroniques doivent pouvoir se terminer par .bf et non par des noms de domaines génériques. Cette rencontre avec les hommes de presse donne ainsi l'occasion à l'association de parler de ses missions mais aussi de faire la promotion de ce nom de domaine. « Nous avons voulu de cette rencontre pour raffermir notre communication avec les médias et créer un lien fort entre nous. Elle nous offre un cadre convivial pour échanger autour d'un petit déjeuner, de sorte à nous familiariser et à créer une proximité avec ces hommes de médias que nous avons », a expliqué le secrétaire exécutif de l'ABDI, Ezaï Toé.

De la présentation faite au cours de ce déjeuner de presse, l'on retient que l'ABDI est une organisation de la société civile burkinabè, à but non lucratif, créée par les acteurs du secteur des technologies de l'information et de la communication en vue de contribuer au développement de l'internet au Burkina Faso. Par délégation obtenue de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, elle assure la fonction d'opérateur du registre des noms de domaine de premier niveau « .bf », la coordination de la migration des adresses IPv4 vers IPv6 et la gestion du fonds de soutien au développement de l'internet au Burkina Faso.

Le secrétaire exécutif de l'ABDI, Ezaï Toé, rappelant l'importance pour le Burkinabè d'avoir son nom de domaine en .bf

Créer une synergie entre le journalisme, l'internet et la culture

Cette rencontre était placée sous le thème : « Journalisme, internet et culture : Quelle synergie pour un Burkina prospère ? ». A l'occasion, les participants ont pu échanger autour de ce thème afin de faire le lien entre le journalisme, l'internet et la culture. Ces trois éléments sont considérés par l'association comme des facteurs importants du développement socio-économique du Burkina Faso.

« Aujourd'hui, au regard de l'évolution technologique, l'internet est devenu un outil qui impacte toute la société, qui impacte tous les aspects de la vie socio-économique des Etats. Nous nous sommes dit que, quand on regarde dans le fond, on peut faire un lien. L'internet qui est la nouveauté, qui reflète le modernisme et la culture qui reflète les traditions. Tout cela pour en parler, pour que cette symbiose puisse être une réalité et impacter positivement la prospérité, le développement socio-économique du Burkina, nous pensons qu'il faut inviter le journalisme dans la danse. Quand nous regardons, ces trois éléments, mis ensemble, peuvent faire une bonne dose qui puisse contribuer au rayonnement, à la prospérité et au développement socio-économique de notre pays », a expliqué le secrétaire exécutif.

Les journalistes outillés sur les missions de l'ABDI

Au regard donc de cette synergie, l'ABDI a suggéré la mise en place d'un club « Journalisme, internet et culture (Club JIC) », avec pour mission de contribuer à bâtir une identité culturelle numérique authentique pour un Burkina prospère. Selon Ezaï Toé, il est important pour tout Burkinabè d'avoir son nom de domaine en .bf, car il estime que c'est une fierté pour tout Burkinabè. « Le .bf reflète l'appartenance au pays donc il serait intéressant pour tout Burkinabè d'avoir son nom de domaine en .bf. En plus d'être l'identité du Burkina Faso, le .bf garantit la sécurité. Notre procédure d'acquisition du nom de domaine garantisse la sécurité. En terme de coût, nous sommes accessibles », a-t-il fait savoir. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Burkina/Mémoire historique et sursaut patriotique : « On ne peut pas avancer avec des tirets », regrette Dr Lassina Simporé

Tue, 30/04/2024 - 16:00

Enseignant-chercheur au laboratoire d'archéologie d'histoire des arts et des techniques de l'Université Joseph Ki-Zerbo, Dr Lassina Simporé a donné une communication, ce mardi 30 avril 2024, dans le cadre du colloque de la 21e édition de la Semaine nationale de la Culture. Elle a porté sur le sujet « Des espaces de mémoire pour entretenir une mémoire historique voire un sursaut patriotique ».

La Semaine nationale de la Culture, ce n'est pas que l'ambiance festive de la foire artisanale et commerciale. La SNC, c'est aussi un cadre propice à la réflexion, au partage d'idées sur la culture, celle qui renferme la mémoire, l'histoire d'un peuple, d'une nation.

Au rang des communications livrées ce mardi 30 avril dans la salle de conférences de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Bobo-Dioulasso, une a attiré l'attention des participants. Il s'agit de la communication du Dr Lassina Simporé sur la création « des espaces de mémoire pour entretenir une mémoire historique voire un sursaut patriotique ».

Selon l'enseignant-chercheur, les autorités actuelles de la transition veulent d'un Burkinabè « qui aime son pays, connaît son village, aime son père, sait que le Burkina est habité par d'autres personnes en dehors de son groupe ».

Mais pour atteindre cet objectif, note Dr Simporé, la solution aurait pu venir d'une éducation familiale correcte ou d'un programme d'enseignement qui permette à chaque Burkinabè de se connaître et de connaître les autres. « Mais, regrette-t-il, avec les occupations des uns et des autres, la famille ne joue plus ce rôle. Aussi, le programme qu'on enseigne dans nos écoles ne permet pas d'atteindre cet objectif ».

Que faire ? L'enseignant-chercheur pense qu'en plus de ce qui est déjà fait, il faudrait faire en sorte que les espaces publics contiennent des réalités historiques.

« On peut faire des enquêtes sur nos rues, nos places publiques dans les villages, les secteurs pour connaître les personnages historiques, les mythes et personnages célèbres. On peut réaliser des choses à des carrefours et dans les autres places publiques qui vont porter le nom de ces personnages. Ainsi, à chaque personne qui n'aura pas eu l'occasion d'apprendre en famille ou à l'école, la rue va permettre de connaître son histoire, de se connaître et de pouvoir former d'autres personnes qui ne connaissent pas leur histoire ».

« Nous savons à l'heure actuelle que le Burkina est habité il y a 400 000 ans. On sait qui est là, qui se dit autochtone et qui se dit allochtone. Le problème qu'on a est qu'il n'y a pas d'inventaire pour tout ce qui est mythes, proverbes, légendes ou bien l'inventaire qui est fait n'a pas été très bien fait de sorte qu'il n'y a pas de documentation », a laissé entendre le communicant.

Selon lui, c'est à l'issue de la documentation que l'on pourra donner l'identité de telle personne, tel village afin de permettre aux architectes, cinéastes et dramaturges d'avoir en leur possession des documents de qualité pour « produire des œuvres de qualité ». « On ne fait que de l'inventaire, des tirets. On ne peut pas avancer avec des tirets. Il faut qu'on se le dise droit dans les yeux. Mettons-nous au travail. Nous sommes dans les tirets depuis 20 ans et ça traîne. A quand remonte le dernier inventaire ? Nous n'avons pas encore de documentation », regrette Dr Lassina Simporé.

L'autre regret exprimé au cours de la journée est celui de Pascaline Rouamba de l'université Joseph Ki-Zerbo et qui a fait une communication sur la dénomination des troupes culturelles comme marqueur de leur identité communautaire.

« On préfère s'appeler Pierre plutôt que de s'appeler Kougri. Pourtant c'est la même chose. On qualifie de botanique nos noms traditionalistes », a-t-elle regretté avant de lancer un appel à la valorisation des noms traditionnalistes. « Sur mes documents, c'est écrit Rouamba Pascaline. Je m'appelle aussi Soutonoma (Je n'ai rien à foutre de la bagarre) même si ça ne figure pas sur mes documents. C'est une valeur que j'incarne. C'est une vie que l'on conduit et nous devons travailler à refléter le nom que l'on porte. Soyons fiers de notre identité. Ne soyons pas complexés. Ce sont des valeurs que nous devons promouvoir en ces temps de crise que traverse notre pays ».

Rappelons que le colloque organisé sur le thème de la SNC « Culture, mémoire historique et sursaut patriotique pour un Burkina » se poursuit du côté de la Chambre de Commerce et d'Industrie. Il est attendu une quarantaine de communications à ce colloque qui a débuté lundi 29 avril.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

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Burkina/Promotion du consommons local : Le président de l'ALT, Ousmane Bougouma, salue le savoir-faire de la SN-Citec

Tue, 30/04/2024 - 14:40

Le président de l'Assemblée législative de transition (ALT), Dr Ousmane Bougouma, a effectué une visite au sein de la doyenne des industries burkinabè dans l'après-midi du lundi 29 avril 2024. A travers cette visite, Dr Bougouma a voulu témoigner sa reconnaissance à l'endroit du personnel de la SN Citec et lui adresser ses félicitations et encouragements pour le travail abattu. Une manière, selon lui, de soutenir la production et la consommation locale.

La visite du président de l'Assemblée législative de transition au sein de la Société nouvelle huilerie et savonnerie Citec (SN-Citec) s'inscrit dans une dynamique de soutenir les entreprises locales. C'est donc pour encourager le personnel de cette unité industrielle que Dr Bougouma est allé à la découverte de la SN Citec. Aussi à travers cette visite, il a pu toucher du doigt le fonctionnement de cette industrie qui fait la fierté des Burkinabè.

Le président de l'ALT, Ousmane Bougouma, à la découverte de la SN-Citec

En effet, cette société de droit privé burkinabè est la première industrie du Burkina Faso opérant dans le secteur des oléagineux, à travers la production d'huile alimentaire, de tourteaux de coton et des aliments pour bétail à base de graines de coton. Elle produit également du savon de ménage à base de matières premières importées de la sous-région.

La SN-Citec dispose aujourd'hui d'équipements techniques modernes de la plus récente génération pour la trituration de toutes graines oléagineuses. Ce qui lui permet de mettre à la disposition de la population des produits finis de qualité. Ainsi, de l'administration au laboratoire et contrôle qualité, en passant par la zone du pont bascule, à l'aire de stockage, puis à l'unité de l'huilerie et la savonnerie, toutes les installations ont été visitées par le président de l'ALT et sa délégation. Toute chose qui leur a permis de toucher du doigt le fonctionnement de la SN-Citec.

Une vue des produits finis (huile alimentaire Savor), prêts à la consommation

Au terme de la visite, Ousmane Bougouma se réjouit du travail abattu au sein de cette unité. Il a saisi aussi l'occasion pour encourager l'ensemble du personnel pour sa résilience et son engagement. « Nous avons visité l'unité de production d'huile, de savon et le laboratoire. Il nous a été donné de voir une équipe composée exclusivement de Burkinabè qui travaillent nuit et jour pour transformer des produits locaux afin de mettre à la disposition du consommateur burkinabè, des produits de qualité. C'est une façon pour nous de saluer ainsi la résilience de la doyenne des industries burkinabè parce que la SN-Citec a été créée en 1941 et surtout saluer l'abnégation au travail de nos devanciers qui nous ont légué un fleuron de l'industrie burkinabè », a-t-il laissé entendre.

Dr Ousmane Bougouma a salué la résilience de la SN-Citec face aux difficultés rencontrées

Il a par ailleurs salué l'expertise de l'ensemble des agents qui travaillent sous la houlette du directeur général, Ibrahim Traoré. Pour Dr Bougouma, la SN-Citec est à féliciter pour sa résilience car, dit-il, malgré les difficultés rencontrées, l'unité arrive toujours à mettre sur le marché des produits de qualité. La délégation parlementaire a pu toucher du doigt les difficultés rencontrées par la SN Citec. La grosse difficulté est liée donc à la rareté de la matière première qui empêche l'usine de fonctionner à temps plein. « Aujourd'hui, l'unité tourne à peine à 40% de ses capacités de production et malgré tout, elle fait des bénéfices », a souligné le chef de la délégation parlementaire.

Des emballages de savon SN Citec

Il estime que si cette unité de production est correctement accompagnée par l'Etat burkinabè, l'on peut effectivement transformer substantiellement. C'est une unité qui participe au développement endogène puisque la matière première est produite au Burkina Faso et toute la production burkinabè s'adresse au consommateur burkinabè et l'Etat burkinabè est aussi partenaire dans la structure du capital social. « Il est bon de soutenir cette unité industrielle afin qu'elle puisse grandir davantage pour le bonheur des consommateurs burkinabè et pour le développement de notre économie », a-t-il souhaité.

La délégation en visite à l'unité de savonnerie de la SN-Citec

Une visite saluée à sa juste valeur

Cette visite du président de l'ALT est fortement appréciée par le directeur général de la SN-Citec et l'ensemble du personnel. Pour le directeur général de la société, Ibrahim Traoré, cette visite est une source de motivation. Elle constitue, selon lui, un appel à continuer dans la résilience, à faire en sorte que les intérêts de toutes les parties prenantes continuent d'être satisfaits au bonheur des populations. Pour le directeur général, la SN Citec est aujourd'hui un modèle de partenariat public-privé et aussi un modèle économique et commercial au profit des parties prenantes.

La délégation parlementaire a visité le laboratoire et contrôle qualité de la SN-Citec

« La difficulté principale est liée à la mobilisation de la matière première que ça soit la graine de coton ou la graine de soja, nous rencontrons des difficultés pour avoir les quantités à même de couvrir les capacités installées de la société qui sont de l'ordre de 120 000 tonnes de matière oléagineuse et pour environ 22 500 000 litres d'huile par campagne avec une possibilité de travailler 11 mois sur 12 mois possibles », a expliqué le DG Ibrahim Traoré.

Le directeur général de la SN-Citec, Ibrahim Traoré, se réjouit de la visite du président de l'ALT

A l'en croire, ces dernières années, la SN-Citec travaille en moyenne trois mois sur onze possibles ; ce qui démontre la difficulté que la SN-Citec rencontre dans la mobilisation des matières premières afin d'apporter sa contribution à l'atteinte de la sécurité alimentaire. Il souhaite que l'ALT puisse accorder au gouvernement, l'ensemble des moyens législatifs à même de travailler à organiser l'ensemble des filières au Burkina Faso.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Décès de Issa Joseph PARE : Remerciements

Tue, 30/04/2024 - 14:00

Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.” (Mathieu 5, 7).

La grande famille PARE ; sa majesté le Chef de Canton de Toma,
Monsieur PARE Joseph Issouf, doyen de la famille PARE, ses frères et sœurs à Ouagadougou, Toma et Bobo Dioulasso,
Les grandes familles KI, SIAMBO YELEMOU à Bounou, Bobo Dioulasso et Ouagadougou,

La veuve, Madame PARE/SOMBIE K. M. Yolande,
Les enfants, Antony Charbel Lawapan Marie, Anna Maryse Emmanuela Lawako,
Madame PARE née TOE Blandine à Bobo Dioulasso,
Madame TOU/PARE Charlotte à Banfora,

Madame NEBIE/PARE Henriette à Bobo Dioulasso,
Madame DRABO/PARE Angeline Célestine à Ouagadougou, Monsieur PARE Michel, PARE Thomas, PARE Lydie, PARE Thierry, PARE Bienvenu
Les familles alliées SOMBIE, SANOU, DIARRA, HEBIE,
Les cousin (e) s, les neveux et nièces,

Très touchés, par les nombreuses marques de compassion, de sympathie, d'amitié, de solidarité et de soutien, multiforme qui leur ont été témoignés, lors du décès le 17 mars 2024 au Caire en République Arabes d'Egypte et de l'inhumation le 23 mars 2024 à Ouagadougou de leur fils, frère, cousin, oncle, époux, père, beau fils et beau-frère
Issa Joseph PARE, Conseiller des Affaires Etrangères
remercient du fond du cœur, toutes celles et tous ceux qui de près ou de loin les ont assistés lors de cette douloureuse épreuve.

Tout en s'excusant de ne pouvoir citer tous les noms, de peur d'en oublier, ils expriment, cependant, leur reconnaissance et gratitude :
A Son Excellence Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l'Extérieure,

Son Excellence Madame la Ministre Déléguée chargée de la Coopération Régionale, et l'ensemble du personnel du Département en charge des affaires,

Son Excellence Monsieur le Secrétaire Exécutif du Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) ainsi qu'au personnel,
Aux pères de la congrégation la Société des Missions Africaines au Caire
Au Curé de la paroisse Saint Jean Marie Vianey de Tampuy et son équipe presbytérale,

Au père célébrant et con célébrant de la messe d'absoute,
A la communauté saint'Egidio,
Au groupe les valets de Marie,
A l'administrateur de l'Ecole la Nouvelle alliance et à l'ensemble de ses collaborateurs,

Au Directeur de l'Agence Faso Baara et son personnel,
Au directeur de l'administration des cours du CEDES Dakar,
Aux promotionnaires, collègues respectifs du défunt et de son épouse,

Aux anciens du groupe Samuel de Bobo,
Aux amis du groupe Burkindi de Dakar,
Aux voisins et jeunes du quartier Rimkiéta,
Aux ami(e)s et connaissances,

A la communauté samos vivant à Ouagadougou,
Puisse Dieu dans sa bonté infinie rendre à chacun le centuple de ses bienfaits.

Paix à l'âme de notre regretté Issa Joseph,

Union de prière.

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Burkina/ Rapport annuel 2022 de la Cour des comptes : 25 acteurs politiques doivent plus de 100 millions au Trésor public

Thu, 29/02/2024 - 22:51

Dans le chapitre 3 du rapport annuel 2022 de la Cour des comptes, la section 4 du paragraphe 4 relate le contrôle de l'utilisation des subventions de l'Etat pour les campagnes électorales et les activités hors campagnes électorales en 2020 et 2021. 125 acteurs politiques ont bénéficié du financement de l'Etat cette année là pour les présidentielles et les législatives, lequel financement s'élevait à 1 280 000 000 fcfa. Après contrôle de la Cour, plusieurs irrégularités ont été relevées et des sanctions prononcées. Au titre de ces dernières, plus de 25 acteurs politiques doivent plus de 100 millions fcfa au Trésor public.

A l'issue du contrôle de la Cour des comptes sur les rapports financiers reçus et des pièces justificatives produites par les partis et formations politiques et candidats, plusieurs sanctions ont été prononcées contre certains acteurs, conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur. A ce titre, trois candidats sont concernés par des décisions de remboursement dont le montant global à reverser est évalué à 43 481 922 fcfa. Il s'agit de Tahirou Barry et Ablassé Ouédraogo qui doivent 21 538 461 fcfa, et de Pascal Do Sessouma, qui doit rembourser 600 000 fcfa.

22 partis ou formations politiques sont aussi concernés par la décision de remboursement. Le montant total qu'ils doivent reverser au Trésor public correspond au montant des dépenses non justifiées. Ce montant là s'élève à 62 612 964 fcfa. Des partis ou formations politiques concernés, on note entre autres : l'Alliance de démocrates du Burkina (ADB), la Convention nationale pour le progrès, le Front commun pour le développement (FCD), Le Faso Autrement, le Mouvement pour le Burkina du futur (MBF), le Mouvement Sens, le Mouvement pour le renouveau démocratique (MRD), le Parti socialiste Burkina (PS Burkina), le Rassemblement des mains blanches (RMB).

Tableau de tous les partis et formations politiques devant effectuer des remboursements suite aux décisions rendues par la Cour

Notons que toujours au titre des sanctions, deux candidats se sont vus exclus du financement public. Il s'agit de Tahirou Barry et Ablassé Ouédraogo. Le premier a, des dires du premier président de la Cour des comptes, Latin Poda, fait un recours contre cette décision. Le second lui, n'a toujours pas réagi aux conclusions du rapport.

Les partis, formations politiques et regroupements d'indépendants exclus sont eux, au nombre de 20. Il s'agit entre autres de la Coalition pour la république parti progressiste (CORP), du Parti socialiste Burkina (PS Burkina), du Rassemblement patriotique pour l'intégrité (RPI), le Mouvement Sens, l'Union des forces centristes (UFC). Trois autres ont perdu leurs droits au prochain financement. Il s'agit du Mouvement du peuple pour la démocratie (MPD), de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) et de la Nouvelle vision (NOVI).

Tableau des partis et formations politiques et regroupements d'indépendants, exclus du financement public

Selon le premier président de la Cour des comptes, Latin Poda, son institution a exécuté ses tâches conformément à sa mission. Pour ce qui est de la suite à réserver au rapport, "tout dépend du président".

Erwan Compaoré
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Burkina / Promotion immobilière : « Les promoteurs sont plutôt des promoteurs fonciers qu'immobiliers », constate l'ALT

Thu, 29/02/2024 - 22:40

Les députés de l'Assemblée législative de transition (ALT) ont adopté à l'unanimité des 70 votants, un projet de création d'une commission d'enquête parlementaire sur le passif de la promotion immobilière au Burkina Faso. C'était au cours d'une séance plénière ce jeudi 29 février 2024.

L'Assemblée législative de transition (ALT) a adopté, à l'unanimité des 70 votants, la création d'une commission d'enquête sur le passif de la promotion immobilière. Car il a été donné de constater que les promoteurs immobiliers sont passés de 9 en 2009 à 275 en 2023. Dans la logique de la mise en œuvre de la politique nationale de l'habitat et du développement urbain au Burkina Faso, ces promoteurs privés devraient contribuer à mettre en œuvre le droit à un logement décent pour chaque citoyen burkinabè.

Mais plus d'une dizaine d'années après son adoption, la loi de 2008 sur la promotion immobilière a connu de nombreuses dérives dans son application. Les promoteurs immobiliers sont devenus plutôt des promoteurs fonciers.
Au regard des dérives, l'Assemblée nationale avait créé une première commission d'enquête parlementaire en 2016 sur le foncier urbain au Burkina Faso.

Cette commission a révélé dans son rapport que seulement 3% des mesures proposées au gouvernement et à l'issue des travaux de cette commission d'enquête ont été mises en œuvre. Or, la mise en œuvre de ces recommandations aurait pu permettre de réduire l'ampleur du phénomène de l'accaparement des terres par les promoteurs immobiliers, en violation de la règlementation. Une seconde commission va être par la suite créée en 2020. Cette équipe s'est penchée sur le système et les pratiques de la promotion immobilière au Burkina Faso. Les recommandations issues de ladite commission ont préconisé, entre autres, une relecture du cadre législatif sur la promotion immobilière pour un meilleur encadrement et un assainissement du secteur.

A la date du 12 juin 2023, la situation des dossiers immobiliers en instance au ministère en charge de l'urbanisme faisait état de 400 dossiers de demande d'approbation de projets immobiliers. Au regard de l'importance du passif, des droits en cause et surtout de la poursuite d'opérations de lotissement et de vente de terrains nus par certains promoteurs immobiliers, l'Assemblée législative de transition a décidé la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le passif de la promotion immobilière résultant de l'adoption de la loi n°008-2023/ALT du 20 juin 2023 portant promotion immobilière au Burkina Faso. Quelques mois après, l'ALT décide de la création d'une nouvelle commission d'enquête estimant que les lignes n'ont pas bougés.

Selon Samadou Ouaré, rapporteur de de la Commission des affaires générales, institutionnelles et des droits humains (CAGIDH), la création de cette commission d'enquête a pour objectif général de permettre aux députés de s'approprier les problèmes liés au passif de la promotion immobilière résultant de l'adoption de la loi n°008-2023/ALT du 20 juin 2023 portant promotion immobilière au Burkina Faso afin d'interpeller le gouvernement pour que des solutions idoines et immédiates soient trouvées et appliquées conformément à la loi n°5. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Burkina : « Notre pays a besoin d'unité et requiert une capacité de vue qui va au-delà des intérêts individuels », estime le président du CISAG

Thu, 29/02/2024 - 22:35

Le président du Conseil d'information et de suivi des actions du gouvernement (CISAG), Issiaka Ouédraogo, était face à la presse ce jeudi 29 février 2024, à Ouagadougou. Au cours de cette rencontre, les échanges ont porté sur les questions sécuritaires, les réformes politiques et socioéconomiques.

Depuis sa dernière rencontre en avril 2023, le CISAG continue de travailler dans l'intérêt du pays. Pour son président Issiaka Ouédraogo qui avait été réquisitionné, les événements actuels que vit le Burkina Faso, lui donnent l'occasion de démontrer son attachement à la paix, à la cohésion sociale et l'unité, ainsi qu'au vivre ensemble de tous les Burkinabè.

Sur la question sécuritaire qui demeure une priorité pour les Burkinabè comme cela est ressorti dans les conclusions des rencontres régionales menées par l'Assemblée législative de transition, les lignes ont bougé, selon lui. M. Ouédraogo a, de ce fait, salué les efforts consentis par les autorités de la transition pour relever le défi de la lutte contre l'hydre terroriste. Entre autres actions fortes, il a énuméré la diversification des partenariats en vue de l'acquisition de nouveaux équipements, le recrutement des hommes au profit des FDS à travers la création de nouvelles unités combattantes, en passant par le recrutement et par la formation des VDP.

En application du décret portant mobilisation générale, adopté par les autorités de transition, il a rappelé qu'en 2023, son responsable chargé des relations publiques et lui ont été réquisitionnés, de force certes, mais fiers d'être allés sur le terrain. Car, dit-il, « notre perception à l'époque et notre perception aujourd'hui n'est pas la même dans la mesure où nous avons touché du doigt les réalités de la lutte qui se mène sur le terrain. Quand on tenait notre conférence de presse en avril passé, le Burkina n'avait pas cinq bataillons d'intervention. Aujourd'hui, je puis vous dire que nous sommes à plus de 20 bataillons qui sont opérationnels sur le terrain. Les choses ont véritablement changé sur le plan sécuritaire. Nous ne le disons pas pour faire plaisir à quelqu'un. Nous ne connaissons pas le président Ibrahim Traoré. Il n'est pas notre camarade. On soutient simplement la transition qui est un processus. Qui soutient un processus, doit obligatoirement soutenir les acteurs de ce processus s'il trouve en eux des personnes s'incères et responsables ».

« Celui qui pense que nous sommes en train de rouler pour le régime, qu'il parte constater les réalités au front », dixit le président du CISAG, Issiaka Ouédraogo

Au-delà de l'amélioration de la situation sécuritaire constatée sur le terrain, le CISAG s'est également réjoui de l'adoption du projet de revalorisation de la prise en charge des VDP, laquelle revalorisation sera faite sur la base de nouvelles perceptions opérées sur les salaires des fonctionnaires du public et du privé. Toutefois, estime-t-il, « il importe que nous soyons conscients et que nous gardons à l'esprit qu'aucun sacrifice n'est de trop pour sauver notre pays. Car, l'ennemi ploie sous les coups, mais n'a pas renoncé à son entreprise satanique de déstabilisation. Comme en témoignent les attaques récentes contre des civils des diverses communautés religieuses ».

Partant du constat que personne ne gagne dans la déstabilisation du Burkina Faso, le président du CISAG appelle à une synergie d'action pour, dit-il, éviter une confrontation entre fils et filles de la même patrie. Et comme affirme un dicton bien connu, « quand la pluie vous bat, il faut éviter de vous battre entre vous ».

De l'appréciation du CISAG, la guerre coûte extrêmement cher tant sur le plan humain, moral que financier. Néanmoins, elle sera gagnée grâce aux efforts individuels et collectifs. « Le Burkina Faso s'affirme de plus en plus sur le plan de sa souveraineté assumée, en tandem avec d'autres pays du Sahel qui nous manifestent leur soutien. C'est le cas du Mali, et du Niger. C'est de bonne guerre. Car, c'est ensemble et dans une vraie unité d'intelligence et d'action, que nous réussirons à reformer qualitativement notre espace sous régional », a indiqué M. Ouédraogo.

Le président du CISAG, lors des interviews

Se penchant sur les débats autour de la recente modification constitutionnelle, le CISAG a félicité les parties prenantes pour l'esprit de propositions qui a animé l'espace public. Dans la même lancée, il a positivement apprécié la production des richesses au Burkina Faso. Plusieurs initiatives ont été entreprises pour créer les conditions d'une économie moins dépendante de l'extérieur et qui génère de la plus-value.

S'appuyant sur les estimations officielles, il a relevé qu'en 2024, la production d'or est de l'ordre de 61 tonnes, en augmentation de 9%, pour la douzaine de mines en exploitation, en plus des neuf mines en construction. « En mettant en lien tous ces éléments avec la reconquête du territoire national, il n‘est pas exagéré de dire que l'espoir est permis », dira M. Ouédraogo qui, au passage, s'est réjoui de la convocation prochaine par le Conseil supérieur de la communication, des États généraux de la communication et des médias.

Vue des journalistes

Par la suite, les journalistes ont soulevé des préoccupations auxquelles il a apporté des éléments de réponses.
Répondant à une question d'un journaliste, M. Ouédraogo a rassuré que Dr Daouda Diallo et Dr Ablassé Ouédraogo, tous deux réquisitionnés, se portent très bien. « Dr Daouda Diallo en plus d'être un combattant, il est médecin sur le terrain. Il le fait de manière volontaire. Il est chargé de soigner les malades et les blessés sur le terrain. Il le fait avec amour pour son pays ».

Les hommes de médias ont répondu à l'invitation

Avant d'expliquer les circonstances dans lesquelles Dr Ablassé Ouédraogo et Dr Daouda Diallo sont apparu dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Il a laissé entendre qu'il en est l'initiateur. « Je n'ai été mandaté par personne, même pas les militaires. On a envoyé la vidéo pour faire taire certaines personnes qui disaient que les photos ont été truqués. Vous avez vu Dr Ablassé Ouédraogo ? Il n'a mal nulle part. Les gens ont dit au début, qu'il est malade, voilà pourquoi il s'agenouille pour faire les tirs. Est-ce que Ablassé Ouédraogo à son âge peut avoir les mêmes commodités que moi ? Soyons sérieux », a martelé le président du CISAG.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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