You are here

Lefaso.net (Burkina Faso)

Subscribe to Lefaso.net (Burkina Faso) feed Lefaso.net (Burkina Faso)
L'information en temps réel du Burkina, Médias, journaux, infos, direct, les dernières nouvelles, politiques.
Updated: 2 weeks 1 day ago

Assomption 2024 à Yagma : Le cardinal Philippe Ouédraogo invite à redoubler de prières pour la paix au Burkina

Fri, 16/08/2024 - 00:36

Les chrétiens catholiques ont célébré l'Assomption, l'élévation de la Vierge Marie au ciel, ce jeudi 15 août 2024. À cet effet, des centaines de milliers de fidèles ont pris d'assaut le sanctuaire Notre-Dame de Yagma pour un pèlerinage. Le célébrant principal de cette messe mariale, le cardinal Phillippe Ouédraogo, les a invités à redoubler de prières pour la paix dans les familles, dans le pays et dans le reste du monde.

Six mois après le pèlerinage diocésain, les pèlerins ont à nouveau envahi le sanctuaire Notre-Dame de Yagma pour commémorer cette fois-ci la glorification de la Vierge Marie. Dès l'aube, les fidèles, à pied, à vélo, à moto ou encore en voiture, ont afflué vers ce site religieux, situé à la périphérie nord de la capitale burkinabè. Sous la vigilance des forces de sécurité, les pèlerins, en file indienne, sont minutieusement fouillés avant d'accéder au site de prières.

À l'intérieur, sur les bancs à l'ombre des arbres, s'étendent à perte de vue des pèlerins majoritairement habillés en uniforme de l'Assomption. Avant le début de la célébration eucharistique à 9h, les pèlerins ont effectué la récitation du chapelet et des laudes. Quelques minutes après, le président de la célébration, le cardinal Philippe Ouédraogo, est arrivé en grande pompe dans ses habits de prélat, avec mitre et crosse d'évêque. Il est chaleureusement accueilli par des fidèles chrétiens, à travers des chants et des louanges.

La procession.

Après la lecture liturgique, le cardinal Philippe Ouédraogo, dans son homélie, a appelé le peuple à promouvoir les valeurs de paix. Pour ce religieux à la retraite depuis 2023, les origines de ce culte religieux remontent au 4e siècle et était appelé Dormition. L'Assomption, explique-t-il, vient du mot latin "assumere" qui signifie « prendre avec soi, enlever ».

« La vérité dogmatique est que la Vierge Marie, dès sa conception, avait été comblée de grâces par le Père. L'Église retient que sa glorification est le fruit de sa fidélité sans cesse et de sa communion pleine de sacrifices », a-t-il laissé entendre, ajoutant que la Vierge Marie est la première à ouvrir la voie de la résurrection par sa foi humble. Cette fête, exhorte-t-il, nous invite à prendre la Vierge Marie comme un modèle. « Modèle pour apprendre à toujours aimer Jésus et un modèle pour nous aimer les uns les autres », a-t-il plaidé, avant de saluer la pertinence du thème : « Marie, reine de la paix, servante du Seigneur. »

Le cardinal Philipe Ouédraogo a invité les fidèles catholiques à promouvoir la paix.

Dans son homélie d'une dizaine de minutes, le cardinal a insisté sur les valeurs cardinales de la paix. Pour lui, la paix est un don de Dieu et le fruit de l'effort des hommes. Pour en jouir, insiste-t-il, les fidèles doivent prier incessamment et s'engager sur la voix de la justice. « Nous devons redoubler de prières pour la paix dans nos familles, dans notre pays et dans le monde. Jésus donne la paix par sa victoire sur la mort et l'espérance de sa présence. Nous devons tous nous engager individuellement et communautairement pour la paix en action et en parole au sein de nos familles, des groupes sociaux, des paroisses, de la patrie, par des gestes de solidarité et d'amour pour les populations qui sont dans la tourmente », a interpellé le prélat.

Le recteur du sanctuaire Notre-Dame de Yagma, l'abbé Jules Pascal Zabré, a remercié la présidence du Faso pour avoir offert des tentes pour abriter les malades et les personnes agées.

Il a indiqué que le Pape invite, en ce mois d'août, à prier pour que les dirigeants politiques soient au service de leurs peuples, qu'ils œuvrent en faveur du développement humain et intégral, du bien commun. En plus de cette intention de prière du Saint Père, il a aussi confié que le souverain pontife est soucieux du respect des droits de l'homme. « Tout manquement au respect des droits de l'homme est une atteinte grave à la paix », a-t-il affirmé, citant cette déclaration de 1979 du pape Jean Paul II. Appelant les fidèles à la concorde sociale, il a indiqué que le Pape François a demandé la compréhension de trois mots dans toutes les familles. Il s'agit de « s'il te plait, merci et excuse-moi. » « Ce sont des attitudes qui nous permettent de créer un climat serein, pacifique et heureux, tant dans les familles que dans la vie sociale », a-t-il conclu, avant la procession avec la statue de la Vierge Marie.

Les fidèles catholiques ont prié pour la paix.

Le gouvernement était représenté par le ministre d'État, ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo ; la ministre chargée de l'Action humanitaire et celui délégué aux Ressources animales et halieutiques. Le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, a indiqué qu'ils sont venus pour porter le message de solidarité du président du Faso. « C'est l'occasion de nous unir pour le retour de la paix au Burkina. Nous repartons très enrichis de toutes les prières formulées ici », a-t-il confié, ajoutant que la paix est le fruit de la prière mais aussi de l'action de chaque citoyen. « Que chacun soit un artisan de paix au quotidien dans son milieu. Les valeurs défendues par l'Église sont chères au gouvernement », a conclu le ministre.

Les trois ministres représentant le gouvernement.

Cette messe a connu aussi une forte participation de l'Union catholique africaine de la presse (UCAP). Son premier responsable, Alexandre Le Grand Rouamba, a salué le déplacement certains des leurs venus d'autres pays.

La célébration s'est achevée avec une note de remerciements de l'abbé Jules Pascal Zabré, recteur du sanctuaire.

Serge Ika Ki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Changements climatiques : « Si dans 100 domiciles, chacun plante un arbre, ça nous fait un écosystème de 100 plantes qui change le climat du quartier », Zarafilou Zoromé, coordonateur de la CONAJEC

Fri, 16/08/2024 - 00:35

Avec les effets du changement climatique qui se font de plus en plus resentir, des OSC se mobilisent de plus en plus. La Coordination nationale des jeunes pour l'environnement et le climat (CONAJEC) travaille à un environnement plus vert et à réduire le réchauffement climatique. Lefaso.net a rencontré le coordonnateur de la CONAJEC, Zarafilou Zoromé, qui, dans l'entretien qui suit, parle des initiatives de son association mais aussi des défis auxquels font face le Burkina Faso en matière de changement climatique. Pour lui, ce sont les initiatives individuelles qui peuvent le plus impacter positivement l'environnement.

Lefaso.net : Parlez des actions que mènent la Coordination nationale des jeunes pour l'environnement et le climat ?

Zarafilou Zoromé : La Coordination nationale des jeunes pour l'environnement et le climat (CONAJEC) est née en 2015 après la Cop 21, pendant la rectification de l'accord de Paris. Il a été demandé que les jeunes puissent accompagner différents États dans l'atteinte de l'objectif mondial qui était de diminuer le réchauffement global de la planète terre de 1.5 degré Celsius. Alors la CONAJEC a vu le jour exactement en 2016. Depuis lors, nous menons des actions tant au niveau national qu'au niveau international.

Sur le plan national, nous sommes dans les 13 régions. Nous avons des coordinations régionales avec la CONAJEC Côte d'Ivoire que nous avons installée en 2022 et celles du Mali, du Togo et du Bénin qui sont en cours d'installation. Nous menons depuis 2016 ce que l'on appelle la “LCOY” qui est la Conférence nationale des jeunes sur le climat. C'est la plus grande rencontre des jeunes en amont des COP pour porter leur voix et leurs préoccupations au niveau des instances des décisions pour qu'on puisse impliquer les jeunes dans toutes ces actions en lien avec les changements climatiques.

La LCOY Burkina Faso est organisée par la CONAJEC depuis 2016 jusqu'à cette année. Chaque année, bien sûr avec une thématique qui est en lien avec la Cop et les défis du moment. En plus de cela, nous avons des actions de sensibilisation, d'information, de formation et de plaidoyer. En tant qu'OSC, notre force est le plaidoyer. A titre d'exemple, nous avons, en 2020, lors des élections présidentielles, mené le plaidoyer que l'on appelle “l'empreinte verte” qui concerne les différents programmes des candidats aux élections afin de les amener à diminuer leur empreinte environnementale. Et d'amener ceux qui allaient gagner à élever leur niveau d'implication dans l'environnement.

Que font les jeunes pour l'environnement et le climat ?

Il faut reverdir l'environnement parce qu'avec la coupe abusive du bois, la désertification, il faut reboiser, pour lutter contre la sécheresse. Au niveau national, dans toutes les 13 régions, les coordinations régionales que nous avons installées font le reboisement. Donc, chacun au niveau micro le fait, ce qui fait qu'au niveau macro, nous avons un grand nombre de plants qui ont été mis en terre. Nous sommes autour de 500 000 plants que l'on a planté depuis la création de la CONAJEC et c'est toujours en cours d'augmentation. On se bat pour le couvert végétal qui se dégrade chaque fois. On dit qu'une jeunesse doit être formée et nous avons constaté également que beaucoup ignorent ce que c'est que le changement climatique.

Quels sont les défis auxquels fait face le Burkina Faso en matière de changement climatique ?

Les défis sont énormes. Sous nos yeux déjà, le premier défi est l'irrégularité des pluies qui entraine la baisse des rendements agricoles. Les inondations, la dégradation des sols et comme nous sommes un pays sahélien avec l'avancée du désert, il faut mener des actions pour contrecarrer. Nous avions eu la chance, paix à son âme, d'avoir Yacouba Savadogo qui était le prix Nobel alternatif et qui a vraiment lutté contre le désert. Il est un exemple pour nous tous. En plus de la désertification, nous avons l'augmentation de la température qui a entrainé des décès au niveau des couches les plus vulnérables. Nous avons également ces dernières années, une corrélation entre l'insécurité et le changement climatique qui est aussi un aspect à prendre en compte.

Pensez vous qu'il y ait une meilleure prise de conscience générale de la dégradation de l'environnement et du climat ?

Quand on regarde l'état actuel de l'environnement et l'état d'il y a 8 ans, à la création de la CONAJEC, nous sentons un grand changement. Les jeunes s'intéressent de plus en plus au changement climatique parce qu'en 2015, quand on parlait de changement climatique, ce sont seulement les agriculteurs au village qui pouvaient présenter les effets. Mais maintenant, tout le monde est conscient des effets. Le Burkina Faso, en tant que pays en voie de développement, subit gravement les effets néfastes du changement climatique ce qui fait que nous avons beaucoup d'actions d'adaptation. Donc il y a une prise de conscience mais il n'y a pas une plus grande amélioration du climat comparativement aux années antérieures.

Chaque année, différentes activités de reboisement sont organisées en saison hivernale. Participent-elles, selon vous, à rendre notre environnement plus vert ?

Effectivement, c'est une question très importante parce qu'il ne suffit pas de reboiser mais il faut un reboisement durable. Il faut d'abord un sol favorable au reboisement, savoir quels types de plantes utiliser et savoir comment bien planter. Aussi il faut disposer d'un système d'arrosage régulier pour avoir un taux de réussite élevé. Sinon, si on vient faire un reboisement folklorique que l'on médiatise juste pour montrer aux gens, forcément qu'il y aura un taux de réussite qui sera très faible.

Ce que l'on doit faire premièrement, c'est de se former pour le reboisement. Souvent quand on a 1 000 plantes en terre, l'entretien est énorme mais quand c'est une plante que vous mettez dans votre domicile, vous allez facilement l'entretenir pour qu'elle survive. Si dans 100 domiciles, chacun plante un arbre, ça nous fait un écosystème de 100 plantes qui changent le climat du quartier. Actuellement, avec les campagnes du ministère de l'Environnement, on voit plus de bosquets. Quand on prend le bosquet, il est protégé avec un suivi pour assurer la survie des plantes et promouvoir le taux de réussite du reboisement.

Avez-vous un appel à lancer aux Burkinabè et surtout aux jeunes pour la lutte contre le changement climatique ?

Je dirai à la jeunesse que le reboisement est une question du futur. C'est une question urgente et chacun doit le prendre très au sérieux. Si personne ne s'y investit, ce n'est pas évident que dans 10,15 ou 20 ans il y aura encore une bonne existence sur terre. Donc chacun doit apporter sa contribution à travers au moins une plante chez soi. Ce serait une bonne chose que l'on puisse s'engager individuellement pour l'environnement parce que cela y va du futur de l'espèce humaine. Je termine avec cette citation de Catherine Lambert qui dit que « le plus sûr moyen de donner un sens à sa vie c'est d'être utile à sa communauté ». Donc je vous invite tous à être utiles dans vos communautés respectives.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

Categories: Afrique

Diaspora : De la banque à la toge, l'itinéraire inspirant de Me Olivier Badolo, inscrit aux barreaux du Québec, de l'Ontario et du Burkina

Fri, 16/08/2024 - 00:30

Me Olivier Badolo s'est délesté de son costume de banquier pour la toge. Et cela pour vivre sa passion qui est de défendre les personnes victimes d'injustice. En 2013, il s'envole pour le Canada afin de poursuivre ses études de droit. Aujourd'hui, le banquier est un avocat inscrit aux barreaux du Québec, de l'Ontario et du Burkina Faso. Il était l'un des avocats de la partie civile lors du procès emblématique « Thomas Sankara et ses douze compagnons ».

C'est un autre célèbre avocat, Me Bénéwendé Sankara, qui lui a donné l'envie de porter la toge alors qu'il était encore au secondaire. Son baccalauréat G2 validé, le jeune Olivier s'inscrit en finance comptabilité. En 2001, il est recruté dans une banque de la place. Pour étoffer ses connaissances, il s'inscrit en droit. Entre ses activités professionnelles et ses études, ses journées sont bien remplies. Malgré tout, il ne perd pas de vue son objectif premier : celui de devenir avocat. L'occasion va se présenter quand il se rend en mission au Canada. « J'ai commencé ma carrière en banque en février 2001. Je m'étais donné dix ans pour quitter la banque. Dieu merci, en septembre 2011 je suis parti pour une mission de consultant dans un projet. Je suis revenu en octobre 2012 avant de repartir définitivement en mai 2013 au Canada. Pendant que j'étais à la banque, j'ai suivi des cours de droit. Au Canada, j'ai repris certains cours en droit avant de m'inscrire à l'école du barreau de Québec. C'est Me Sankara qui m'a inspiré vers le métier d'avocat depuis mon secondaire », se remémore l'ex banquier.

Au Canada, c'est à l'université de Montréal qu'il poursuit ses études de droit. En 2016, son rêve se réalise enfin : il devient avocat et intègre le barreau du Québec. Un an plus tard, soit en 2017, le jeune avocat intègre l'ordre des avocats du Burkina Faso, puis en 2022, il entre au barreau de l'Ontario.

Me Badolo est un avocat polyvalent qui intervient dans divers domaines notamment en litige civil, en droit des affaires, en droit bancaire, en droit minier, en droit de la famille, en droit criminel, en droit administratif et en droit de l'immigration, des réfugiés et de la citoyenneté. « J'aide les Burkinabè qui font des demandes de visas à les obtenir. J'aide également ceux qui sont dans les affaires. Il y a par exemple des Burkinabè qui sont au pays et qui achètent des véhicules avec d'autres qui résident au Canada. Ils peuvent commander des véhicules et la personne qui doit leur envoyer la commande disparaît avec l'argent. Je fais des procédures contre ces personnes là. Il y également des Burkinabè qui arrivent au Canada et à l'aéroport, ils sont détenus pour des problèmes avec l'immigration. J'interviens pour ces cas régulièrement », a expliqué l'avocat.

Il invite les jeunes à croire en leurs rêves et à se donner les moyens pour les réaliser. « Pour que leurs rêves deviennent réalité, je les renvoie à cette citation de Goethe Johann Wolfgang von qui dit : Quoi que tu rêves d'entreprendre, commence-le. L'audace a du génie, du pouvoir, de la magie », a dit le défenseur des droits de l'homme.

Me Olivier Badolo est titulaire d'un DESS en droit des affaires nord-américain et d'un certificat en droit de l'université de Montréal, d'une maîtrise en droit des affaires de l'université Saint-Thomas d'Aquin de Ouagadougou, d'une Maîtrise en sciences de gestion de l'université Ouaga II, d'un Diplôme d'études supérieures en banque-finance du Centre de formation de la profession bancaire de Paris et d'un Diplôme universitaire de technologie en finance-comptabilité de l'université Nazi Boni (ex-université polytechnique de Bobo-Dioulasso).

Il a été un fervent militant syndical et défenseur des droits humains à travers divers mouvements associatifs comme l'Union générale des étudiants burkinabè (UGEB), l'Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB), la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples (MBDHP) et le Collectif des organisations démocratiques de masse et des partis politiques (CODMPP).

Il est également membre fondateur de plusieurs mouvements associatifs dont l'Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ), du mouvement Endogène, le mouvement Citoyen et développement, le Réseau solidarité internationale et développement. Au Canada, il milite au sein du Groupe de recherche et d'initiative pour la libération de l'Afrique (GRILA) et la Riposte socialiste.

Rama Diallo
LeFaso.net

Categories: Afrique

Afrique : « Nous devons mettre les émotions de côté et travailler sur la base de préoccupations concrètes », déclare Ousmane Sonko

Fri, 16/08/2024 - 00:25

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a effectué une visite de travail et d'amitié au Mali le 12 août 2024. Cette visite s'est inscrit également dans le cadre des efforts diplomatiques du Sénégal pour convaincre le Mali, de réintégrer la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

Depuis la victoire de son parti à la présidentielle en mars 2024, c'est la première fois que le chef du gouvernement du Sénégal, Ousmane Sonko, se rend au Mali. La coopération entre les deux pays a été au menu de cette visite mais également l'actualité de la sous-région, notamment celle de l'Alliance des États du Sahel (AES).

À l'issue d'une audience avec le président malien, le colonel Assimi Goïta, le Premier ministre Ousmane Sonko, a livré une déclaration. Selon Africa News, il a souligné l'importance de dépasser les divergences pour favoriser l'unité régionale. « Nous devons mettre les émotions de côté et travailler sur la base de préoccupations concrètes. Si nous sommes panafricanistes, chaque panafricaniste doit avoir pour seul objectif l'unité des Africains au-delà de nos différences », a-t-il déclaré.

Ousmane Sonko a également insisté sur la nécessité de recréer un lien fort entre les pays, rappelant l'importance de l'unité historique de la région. « Quelles que soient nos différences, essayons, comme nos aînés l'ont fait, de recréer l'empire malien qui s'étendait d'ici au Sénégal, au Ghana et partout ailleurs », a-t-il ajouté.

Maintenir des liens forts entre le Sénégal et le Mali

Depuis le palais présidentiel malien, l'ancien opposant sénégalais a rappelé la constance de sa position. « Nous avons été en tant qu'opposant les premiers à dénoncer fermement l'embargo qui a été fait sur le Mali par des pays frères et malheureusement parmi lesquels notre propre pays. Je l'avais, au nom de mon parti dénoncé, je continue à le dénoncer. Et comme je l'ai dit, sous notre régime, ce genre de pratiques ne pourront jamais prospérer, et personne ne passera par le Sénégal pour déstabiliser le Mali ou aucun autre pays frère, ou alors lui imposer des sanctions de cette nature », a-t-il développé.

Ainsi, il a réaffirmé la volonté de maintenir des liens forts entre le Sénégal et le Mali « en accord avec les réalités géographiques, historiques, économiques et sociales qui nous imposent d'être deux nations très unies et de continuer à coopérer à tous les niveaux ».

« Nous continuerons à travailler »

En ce qui concerne l'Alliance des États du Sahel (AES), Ousmane Sonko dit respecter et comprendre les choix de ces pays. « Nous sommes tous des pays souverains, nous devons nous respecter dans nos choix souverains et nous respectons le Mali dans ses choix, nous respectons le Burkina dans ses choix. Nous respectons tout le monde. Des choix que nous comprenons », a-t-il souligné.

Il faut noter que dans l'espace de l'AES, il y a souvent des critiques à l'égard de l'actuel régime sénégalais dans sa démarche pour le retour dans la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). « Depuis quand peut-on reprocher à un panafricaniste de tout faire pour qu'on reste dans des cadres solides plutôt que de nous diviser ? Nous continuerons à travailler. Je l'ai dit, quel que soit l'aboutissement ou le choix qui a été fait, cela ne changera absolument rien dans nos relations avec chacun des pays », a-t-il déclaré.

Quant à une éventuelle intégration du Sénégal dans l'AES, Ousmane Sonko a « précisé qu'à aucun moment, il n'a dit que le Sénégal allait rejoindre l'AES », rapporte l'Agence d'information du Burkina (AIB).

Au cours de cette visite d'amitié et de travail, le Premier ministre sénégalais a aussi présenté ses condoléances au peuple malien qui a perdu des soldats en juillet 2024 dans des attaques perpétrées par des terroristes.

Pour rappel, le 16 septembre 2023, le Mali, le Burkina Faso et le Niger avaient annoncé la signature de la Charte du Liptako-Gourma, créant ainsi l'Alliance des États du Sahel (AES). Ils ont quitté la CEDEAO en janvier 2024.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Chirurgie cardiaque : Des médecins chinois transmettent leur savoir-faire pour sauver des vies

Fri, 16/08/2024 - 00:20

Dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Burkina Faso et la Chine, des opérations cardiaques ont été effectuées au CHU de Tengandogo au mois d'août 2024.. La Chine témoigne ainsi son attachement au peuple burkinabè à travers cette campagne d'intervention chirurgicale.

Cherifatou, une adolescente de 14 ans est opérée en début de matinée par les médecins chinois et burkinabè, le lundi 10 août 2024 au CHU de Tengandogo. La jeune fille souffre d'une maladie valvulaire. Ce qui occasionne un mauvais fonctionnement de sa valve cardiaque. Cette maladie empêche Cherifatou de mener une vie normale et plonge sa famille dans une angoisse permanente. Grâce à sa prise en charge, tout sera bientôt un mauvais souvenir.

Les équipes ont travaillé en binôme

Le même jour, les équipes des deux pays ont procédé à une deuxième opération cardiaque. Le patient souffre d'une maladie cardiaque congénitale type communication inter auriculaire. L'enfant a bénéficié d'une fermeture de cette communication. La technique qui a été utilisée dans cette intervention chirurgicale s'appelle la mini-thoracotomie ou encore appelée chirurgie sous les aisselles ou à cœur fermé. Cette technique qui n'avait pas encore été pratiquée au Burkina Faso permet de donner un aspect plus esthétique à la cicatrice du patient. Cela améliore l'image qu'il a de lui-même.

La valve de Cherifatou a été remplacée par une valve mécanique

Du 5 au 15 août 2024, une mission médicale chinoise se déploie au Burkina Faso pour faire un partage d'expérience afin d'améliorer et pratiquer les nouvelles techniques d'une opération cardiaque. Grâce à cette mission, une dizaine de patients dont deux enfants ont été sélectionnés pour être opérés. Ces patients en situation de vulnérabilité financière ont été pris en charge gratuitement par les équipes.

Il faut rappeler qu'en 2020 lors de la 73e assemblée mondiale de la santé, le président chinois, Xi Jinping a prononcé un discours, dans lequel il a annoncé que son pays va effectuer des jumelages avec 30 hôpitaux africains afin de les soutenir dans la lutte contre des maladies transmissibles et non transmissibles. Il a souhaité ainsi participer au renforcement de capacités des équipes médicales dans la prise en charge des patients en Afrique.

Les équipes en réunion de travail

C'est dans cette optique que le CHU de Tengandogo a été jumelé avec le premier hôpital affilié à l'université des sciences et technologies de Chine depuis 2021 pour developper et renforcer le service de chirurgie cardiaque. À travers ce jumelage, plusieurs activités ont été réalisées dont celle citée en amont et d'autres sont en cours de réalisation.

La phase II de la mission

L'un des membres de l'équipe, le chef de service de chirurgie cardiaque du premier hôpital affilié à l'université des sciences et technologies de Chine, le Pr Ge Jianjun a présenté un exposé sur les différentes opérations du cœur qui ont été effectuées par lui-même et ses collaborateurs. C'était le mardi 13 août 2024 au sein de l'hôpital. La partie burkinabè a été outillée et a questionné le Pr afin d'améliorer ses performances. Des doléances ont également été formulées. L'équipe du Burkina Faso a souhaité effectuer des voyages en Chine pour se perfectionner. En outre, elle a formulé le vœu que le partenaire chinois la mette en contact avec des fournisseurs de matériel médical et de médicament qui ont un bon rapport qualité prix.

Ge Jianjun a souligné que son équipe a aussi appris des méthodes burkinabè

Ge Jianjun a affirmé que l'équipe burkinabè est désormais apte à effectuer certaines opérations de façon autonome. Le Pr a fait savoir que la partie burkinabè s'est montrée très réceptive durant l'apprentissage. Il a félicité les médecins du pays des hommes intègres pour la résilience. Il a encouragé l'équipe qui malgré les difficultés s'applique pour sauver des vies.

Le Dr Adama Sawadogo (en face du micro) a apprécié positivement l'expertise chinoise

Du côté de l'équipe burkinabè, la satisfaction est grande. « Nous avons l'habitude de travailler avec les Chinois qui sont à leur troisième mission permanente. Depuis trois ans, l'équipe chinoise travaille avec nous sur la chirurgie cardiaque. Cette fois-ci, c'est une première dans le sens où c'est une équipe qui s'est déplacée sous forme de mission pour venir nous appuyer ponctuellement afin de renforcer ce qui est déjà fait. Cette mission est venue nous appuyer sur certains aspects de la chirurgie cardiaque qui ne sont pas encore effectués ici. Leur manière de conduire la chirurgie cardiaque est différente de ce que nous avons vu jusque-là avec les équipes européennes ou arabes », a déclaré le chirurgien cardio-vasculaire et thoracique au CHU de Tengandogo, le Dr Adama Sawadogo. A noter qu'il est prévu des missions de l'équipe burkinabè en Chine ces prochains mois.

L'équipe chinoise a reçu des attestations de reconnaissance

SB
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Presse : Le journal L'Evénement marque une pause

Fri, 16/08/2024 - 00:15

"Au vu des multiples défis du moment, L'Evénement se voit contraint de marquer une pause après cette parution. Gaston Bonheur Sawadogo est chargé d'expédier les affaires courantes et surtout de mettre une cellule d'écoute de recherche et de mise en oeuvre d'une solution pertinente, capable d'affronter les défis du moment en I'absence du directeur de publication, Atiana Serge Oulon." Tels sont les mots du fondateur du journal L'Evénement, marquant la pause qu'observera à compter de ce mercredi 13 août 2024, son organe de presse.

Tout en présentant ses excuses aux abonnés du journal pour la non disponibilité du bimensuel, il promet dans les jours à venir, des mesures pour réparer ce préjudice. "Veuillez rester à l'écoute. Nous vous tiendrons informés de toutes les modifications qu'il y aura" précise-t-il à travers le communiqué ci-après. Rappelons au passage que le Directeur de publication, Atiana Serge Oulon a été enlevé le lundi 24 juin 2024, et que le média avait subi une sanction du Conseil supérieur de la communication, avant de se voir rétabli dans ses droits par une décision du Tribunal administratif, en date du jeudi 11 juillet 2024.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Mali : Nouvelles révélations sur l'implication de l'Ukraine dans la formation de combattants

Thu, 15/08/2024 - 23:45

La récente rupture des relations diplomatiques entre le Mali, le Niger et l'Ukraine a attiré l'attention sur des activités suspectes menées par Kiev dans la région du Sahel. Selon plusieurs sources, ces tensions seraient liées à des opérations clandestines orchestrées par l'Ukraine, visant à déstabiliser ces pays. Désormais, de nouvelles preuves viennent confirmer ces accusations inquiétantes.

Des informations récentes révèlent que l'Ukraine, sous la direction d'Andrii Romanenko, un agent de la Direction principale du renseignement ukrainien, a mis en place un programme de formation pour les combattants touaregs et des groupes affiliés à Al-Qaïda. Ce programme inclut des cours intensifs sur la tactique de combat, avec la première cohorte ayant débuté son entraînement au début de l'année 2024. Les déclarations d'Andriy Yusov, porte-parole du renseignement ukrainien, et de Pyvovarov Yurii, ambassadeur de l'Ukraine au Sénégal, corroborent ces faits, renforçant les soupçons sur l'implication de Kiev dans ces activités.

En plus de la formation militaire, il est également avéré que l'Ukraine a fourni à ces groupes des armes et des drones (BPLAs). La livraison de ces équipements a pris plusieurs mois, mais il semble désormais qu'ils aient atteint leur destination. Des drones ukrainiens ont été découverts sur le lieu de la bataille de Tinzaouatène, confirmant leur utilisation par les groupes armés dans la région. Cette situation fait craindre une nouvelle vague d'attaques terroristes, cette fois-ci avec l'utilisation d'armes sophistiquées fournies par Kiev.

L'un des aspects les plus troublants de cette affaire est l'implication présumée d'une nation membre de l'OTAN dans la coordination de ces activités, contribuant ainsi à la déstabilisation de la région du Sahel, en particulier via la Mauritanie. Ces révélations viennent s'ajouter à une série de preuves accumulées, dont la découverte récente de drones ukrainiens dans des zones contrôlées par des groupes terroristes.

La participation d'Andrii Romanenko à ces opérations ne serait qu'un maillon dans une chaîne de preuves de plus en plus solide, indiquant une implication directe de l'Ukraine dans les conflits africains. Cette situation soulève de sérieuses questions sur l'influence croissante des puissances étrangères dans les conflits régionaux et sur les conséquences pour la stabilité et la sécurité en Afrique de l'Ouest.

Par Coulibaly Mamadou
Correspondance particulière

Categories: Afrique

Dites Stop au Mal-être au travail

Thu, 15/08/2024 - 23:40

Le Mal-être est l'état d'une personne qui se sent mal dans la vie ou dans la société. Le mal-être au travail correspond à cette sensation négative, souvent difficile à décrire mais bien réelle, que pourrait ressentir un salarié vis-à-vis de son travail. C'est donc ce sentiment de « Mal-être » éprouvé par celui-ci face à son environnement professionnel ou à ses missions.

Notons que ce sentiment de malaise profond s'installe dans la durée, et peut conduire à une fatigue et aboutir au stress, et à un désengagement important, voire un Burn Out ou Bore-out ou Brown-out.
Des différentes formes de Mal-être au travail, on retrouve tout d'abord le Burn-out. Il se caractérise par un état d'épuisement au travail. Le Bore-out touche de nombreux salariés.

A la différence du Burn-out, il n'est pas provoqué par une surcharge de travail, mais par un ennui pathologique [1]. Et pour finir, le Brown-out est une forme de Mal-être au travail, pouvant aller jusqu'au désengagement de la part du salarié. Il ne se sent plus en harmonie avec son travail, sa mission, son entreprise, ses valeurs et ses principes. Il se met en retrait, devient passif et ne trouve plus de sens dans son métier.

En tant qu'employeur, savoir l'identifier et le prendre en compte vous permettra d'accompagner vos salariés et d'éviter des conséquences plus sérieuses, notamment pour les employés, et même pour l'entreprise. Toutefois, certains employeurs penseront ou diront que cela ne relève pas de leur responsabilité. Et Pourtant, c'est bien de la responsabilité de l'Entreprise.

Je pense que tout Manager devrait chercher à savoir comment prévenir ou réduire cette souffrance. Quelles pistes envisagées ou quelle procédure mettre en œuvre ? Comment l'identifier et intervenir pour trouver une solution à temps ?

Tu es aujourd'hui à un tournant de ta vie professionnelle, lorsque l'ennui ou l'absence de reconnaissance ou une surcharge de travail te fait dire : ‘'Tu vaux mieux que ça'' ! ‘'Tu ne valorises pas tes talents ‘' !
Dans ce cas, apprenez à surmonter les échecs, en continuant à effectuer votre travail correctement et avec courage. Car, vous avez tout à y gagner : de nouvelles compétences, de l'expérience, de nouvelles relations… et peut-être une opportunité inespérée ? [2]
Et puis, gardez toujours à l'esprit cette citation de OgMandino : ‘' Il faut sourire face à l'adversité, jusqu'à ce qu'elle capitule''.
Tu traverses actuellement un moment difficile dans ta carrière ? Je t'invite à prendre un temps pour lire cet article.

Tu ne supportes plus ton job ?
Es-tu fatiguée, es-tu surmenée ?
As-tu vécu ou vis-tu un Burn-out/Bore-Out /Brown-out ?
Tu n'arrives plus à t'accomplir ou à t'épanouir dans ton job ?
Tu n'en peux plus, es-tu égaré (e) ; es-tu perdu(e) ?
Es-tu effaré(e) de lire tant de témoignages sur le Mal-être au travail ou une mauvaise Qualité de Vie au Travail ?

Ils sont nombreux, les employés, à être dans une détresse psychologique. Le surmenage constitue à lui seul un véritable fléau. Beaucoup d'employés déclarent avoir du mal à gérer leurs priorités et beaucoup plus, redoutent une surcharge de travail due au sous-effectif, ce qui peut affecter la Qualité de Travail, donc la perception de leurs compétences [3].

Les employés les plus concernés ?
 Les Managers, les cadres, les femmes les moins de 30 ans et aussi ceux ayant plus de 20 ans de travail sont généralement les plus touchés.
Et la conséquence ?

 Empiètement de la vie professionnelle sur la vie privée ;
 Détérioration du climat de travail.
Si le Mal-être professionnel entraîne des effets sur la santé des salariés, ce phénomène considéré comme un risque psychosocial a également un impact sur le fonctionnement d'une Entreprise.
Je ne blâme personne. Beaucoup comme moi, sont passés par là.
Je me souviens avoir eu ce sentiment de voir ma vie m'échapper.

 J'étais épuisée. Je râlais tout le temps et j'étais constamment sur les nerfs ;
 Le stress lié aux notifications sur mon téléphone portable était devenu un compagnon de route ;
 Et puis, petit à petit, j'ai commencé à perdre le sens de ce que je faisais.
Si vous avez déjà vécu cette situation, alors, vous savez à quel point cela peut être très difficile …
Imaginez-vous un employé vivant cette situation pendant des jours, des mois, des années, sans aucune solution...
Plus les jours passeront, plus il entrera dans un conflit de valeurs avec l'Entreprise qui l'emploie, ou même avec ses collègues.

Ensuite, il commencera à se lever chaque matin par obligation et par sentiment de loyauté. A priori, il n'a pas de raison valable de se plaindre, car :
 Belle situation professionnelle, financière et matérielle ;
 Un environnement de travail ‘'apparemment idéal'' ;
 Bref, une belle et grande prison dorée.

Mais, un bel environnement ne suffit pas souvent ; le comportement des Managers influence beaucoup la Qualité de Vie et les Conditions au Travail, car, imaginez-vous
 Un Manager qui refuse les contradictions et qui voudrait imposer les bénis oui-oui.
 Une mauvaise Qualité des relations au travail avec certains supérieurs hiérarchiques : Stress, Conflits, harcèlement, …
Comment oser tout quitter ? Et pour faire quoi d'autre ? Puisque nous avons toujours craint le changement.
Peut-être te sens-tu aussi coincé(e) ?
Vu de l'extérieur, tu n'as pas à te plaindre.

Mais il y a cette dissonance et cette impression :
 De toujours travailler dur et de t'investir pour les rêves d'une autre personne,
 De n'avoir pas plus de liberté, d'autonomie ou de flexibilité,
 D'être à la merci d'injonctions contradictoires,
 De faire des choses qui vont à l'encontre de tes valeurs ou de l'éthique,
 De te sentir bridé(e) dans tes ambitions et aspirations,
 De subir des harcèlements,
 De subir des menaces,
 De ne pas pouvoir exprimer tes talents, tes compétences,
 Et peut-être même, d'être victime d'un système qui t'épuise.

Face à cette situation, trois (03) façons de réagir :
 La première, est de se résigner (certainement pas la bonne) :
La vie est ainsi faite. Je ne peux rien changer, c'est le système,
Il faut bien travailler pour honorer ses factures,
Mes parents ont toujours travaillé dur sans se plaindre.
 La seconde, est de se porter en victime (pas la réaction d'un Leader) :

On rumine, On râle,
On blâme le système, les collègues, les Managers …
C'est toujours la faute de…Mais on ne change rien.
 La troisième (c'est la voie du Changement) :
Et, c'est celle que vous devez prendre.
Le premier pas, est souvent le plus difficile. Mais une fois engagé sur le chemin, la magie s'opère.
 Juste, parce qu'on s'est autorisé à aller de l'avant et de changer sa vie.
 Juste, parce qu'on a pris conscience qu'on mérite de vivre une vie à la hauteur de nos ambitions et de nos aspirations.

Et quel bonheur ! Lorsqu'on arrive à faire
 Ce pour quoi nous sommes faits !
 Ce qui donne du sens à notre vie,
 Ce qui est au cœur de l'être humain,

C'est être dans l'expression et le don de soi,
C'est de mettre au service du monde, ton Unicité, tes Talents et tes Compétences.
Depuis la nuit des temps, nous sommes branchés(es) pour la communauté et le service. Et plus que jamais, notre société a besoin que l'être humain mette son énergie au bon endroit et qu'il soit en accord avec ses valeurs humanistes.

Ce qui nous épuise et rend la vie, vide de sens, c'est ce sentiment d'être déconnecté de notre Vérité.
Ce que tu vis aujourd'hui est une invite à révéler ta Singularité pour devenir la meilleure version de toi même.
C'est devenir une personne Confiante qui assume ses Talents, qui s'affirme davantage, qui a conscience de sa Valeur et de son Potentiel à atteindre ses objectifs de vie. Pour y arriver, la seule chose qui puisse vous permettre de tenir et qui pourrait vous aider, c'est la découverte de vos Talents Cachés et de votre Voie.
Ainsi décelés, ces Talents et la Confiance en Soi vous permettront de :

 Activer les clés de votre succès/bonheur et de votre épanouissement ;
 Renforcer votre Confiance et votre Estime de Soi ;
 Avoir un mental d'acier ;
 Être plus épanoui(e) et libre ;
 Être plus authentique ;
 Être plus créatif (ve) ;
 Être en paix avec vous-même ;
 Être inspirant(e) et impactant(e) ;
 Être Leader au lieu de rester suiviste ;
 Créer d'autres sources de revenus.

 Oseras-tu prendre la voie de la découverte de Soi pour t'aligner avec ta raison d'être, pour plus de sens, de plaisir et d'abondance dans ta vie ?
 Désires-tu découvrir ta raison d'être et serais-tu prêt(e) ?
 Désires-tu t'engager dans une voie de découverte de soi ?
 Désires-tu la découverte de tes talents ? Te redonner le plaisir ?
 Désires-tu réussir professionnellement ? T'accomplir socialement ?

Mais seul(e), ce n'est pas évident car, tu risques de tourner en rond et de perdre ton temps. Alors que tu ne dois plus perdre ton temps.

Les Managers et les ressources humaines ont un rôle central à jouer pour aider l'employé à surmonter son Mal-être au travail. Il est primordial d'adopter une attitude positive, ouverte et bienveillante afin que le l'employé se sente à l'aise et se confie sans contrainte [1]. Le plus souvent, le travailleur est dans le déni et ne voit pas les signes du Burn out (surcharge de travail) du Bore out (l'ennui au travail), ou du Brown out (désengagement), ou bien, il les minimise : il appartient donc au Manager, d'initier la conversation, de repérer les signes et d'agir. Il est donc fondamental de former les Managers afin qu'ils puissent prévenir et traiter tout signe d'épuisement professionnel. Ils doivent aussi être capables de reconnaître les symptômes du mal être et de s'attaquer aux causes profondes [1].

Employeurs, Ressources humaines et Managers doivent veiller aux bonnes conditions de travail pour éviter toute situation de Mal-être.
L'Entreprise doit travailler à créer un environnement de bien-être au travail et donc, veiller à la Qualité de Vie et des Conditions des Travailleurs.

Aussi, il est impératif que les Entreprises mettent en place une Démarche de Prévention Collective des Risques Psychosociaux. Donc, par l'approbation de la Norme ISO 45003 (V 2021) qui est la première norme mondiale donnant des conseils pratiques sur la gestion de la santé psychologique sur le lieu de travail [4].

Je t'invite alors à prendre un temps d'échange avec un professionnel pour être guidé(é) vers une vie professionnelle en harmonie avec tes vraies Valeurs, tes Principes, tes Aspirations profondes et tes Ambitions.

Références

1. Fermer - transitionspro-grandest.fr, https://www.transitionspro-grandest.fr/mal-etre-au-travail-reconnaitre-et-surmonter-ce-defi-psychologique/.
2. Mon travail ne me plait pas : 4 conseils pour y remédier - Monster.fr, https://www.monster.fr/conseil-carriere/article/mon-nouveau-boulot-ne-me-plait-pas.
3. Mal-être au travail en 2023 : chiffres, enjeux et solutions, https://www.wojo.com/blog/fr/la-boite-a-outils/mal-etre-au-travail-souffrance-psychologique-chiffres-et-solutions/.
4. ISO 45003, première norme mondiale sur la gestion de la santé ..., https://www.souffrance-et-travail.com/magazine/outils-de-formation-magazine/iso-45003-premiere-norme-mondiale-sur-la-gestion-de-la-sante-psychologique-sur-le-lieu-de-travail-2/.

Dr Bougouma Edith Christiane
Pharm., PhD. en Santé Publique et Microbiologie
(Certifiée en Management de Qualité -Santé-Hygiène
Sécurité-Environnement et Gestion des Conflits)
BECqualityculture@gmail.com

Categories: Afrique

Burkina/Santé : Le numéro vert du CORUS est toujours fonctionnel et attend vos alertes

Thu, 15/08/2024 - 23:30

En 2020, en pleine pandémie de Covid-19, vous avez connu le 3535, le numéro vert du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS) sur lequel il fallait appeler pour avoir une prise en charge sanitaire ou alors des informations sur la maladie ? Et bien ce numéro vert est toujours fonctionnel. C'est ce qui a été signifié aux journalistes conviés le mercredi 14 août 2024 pour s'imprégner du fonctionnement du CORUS et du rôle que joue le centre d'appel dans la veille sanitaire.
En 2020, en pleine pandémie de Covid-19, vous avez connu le 3535, le numéro vert du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS), sur lequel il fallait appeler pour avoir une prise en charge sanitaire ou alors des informations sur la maladie. Et bien, ce numéro vert est toujours fonctionnel. C'est ce qui a été signifié aux journalistes conviés ce mercredi 14 août 2024 pour s'imprégner du fonctionnement du CORUS et du rôle que joue le centre d'appel dans la veille sanitaire.

Le Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS) a été créé en octobre 2018 et officiellement inauguré en décembre de la même année. Il a pour mission d'assurer une veille stratégique des événements de santé publique. Il assure ainsi la coordination des urgences sanitaires aux côtés des autres structures du ministère de la Santé et des autres ministères sectoriels. Depuis sa création, le CORUS a mené plusieurs actions pour la préparation, la réponse à la flambée épidémique et à la gestion des crises sanitaires ou humanitaires. Il a ainsi été activé quinze fois, en un peu plus de cinq ans d'existence.

Au-delà des acquis indéniables du CORUS, des défis demeurent pour renforcer le système de santé dans la gestion des crises et urgences sanitaires. L'un de ces défis, c'est de mieux faire connaître aux populations le centre d'appel 3535 qui est l'un des canaux de la surveillance, basé sur les événements du CORUS. La mise en place du centre d'appel a été accélérée en mars 2020 en raison du Covid-19. Comme l'explique le directeur technique du CORUS, Dr Rodrigue Diao, le centre d'appel a été mis en place pour servir d'interface entre le ministère de la Santé et la population. C'est un outil stratégique de surveillance pour la veille sanitaire et un des piliers de l'alerte précoce et de la réponse aux urgences de santé publique.

Grâce à ce canal, la population peut signaler une situation anormale en lien avec la santé, donner donc l'alerte. « Nous avons un aspect assez capital qui est le centre d'appel 3535 qui nous aide beaucoup à travers les appels des populations et des agents de santé pour nous donner des alertes sur des événements qui peuvent rapidement évoluer vers un problème de santé publique. Et lorsqu'on reçoit l'alerte, nous la traitons et nous déployons des équipes sur le terrain pour investiguer ; l'investigation étant déjà la première étape de la riposte contre ce problème. C'est comme ça que nous arrivons à détecter les problèmes pour les régler à temps. La veille stratégique veut dire que nous nous préoccupons de tout ce qui se passe dans le monde en termes de santé. Et nous nous préoccupons de tout ce qui se passe au niveau de l'environnement, au niveau des ressources animales, des ressources végétales, pour pouvoir rassurer sur les questions de santé des populations », explique Dr Diao.

Les téléopérateurs du call center, tous des volontaires de la Croix-Rouge, donnent également la bonne information sur les maladies, orientent les cas vers les formations sanitaires, sensibilisent et conseillent les appelants sur les différentes thématiques de santé publique, etc. Avec la flambée de dengue par exemple l'année dernière, les populations, en appelant le 3535, pouvaient obtenir des réponses sur cette maladie et être orientées vers les formations sanitaires. Le numéro est totalement gratuit et le centre d'appel fonctionne 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, avec dix postes extensibles à 60.

Malheureusement, en 2023, plus de 70% des appels reçus par les volontaires de la Croix-Rouge qui travaillent au centre d'appel étaient des appels de plaisantins. Une situation que déplore le directeur technique du CORUS, qui invite les populations à utiliser à bon escient ce canal, en signalant toute situation anormale en lien avec la santé. « L'appel que j'ai à lancer, c'est d'informer les populations que le centre d'appel 3535 du ministère de la Santé a été mis en place pour les populations et pour les servir. Je demande donc à ceux qui ont réellement besoin d'informations, de ne pas hésiter un seul instant à nous appeler. Nous allons répondre à leurs sollicitations. Je demande à ceux qui appellent pour jouer, de laisser la ligne libre aux personnes qui ont des besoins de pouvoir utiliser le 3535 afin qu'ensemble, nous puissions lutter contre les maladies au Burkina Faso », plaide Dr Diao.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Categories: Afrique

Niger : Plus de 50 morts suite à de fortes pluies au Nord

Thu, 15/08/2024 - 18:05

Le Niger a enregistré de fortes pluies, les 12 et 13 août 2024, dans le département de Tillia, rapporte l'Agence nigérienne de presse (ANP). Plus de 50 personnes ont perdu la vie suite aux inondations.

Deux véhicules de transport de passagers venant de Tahoua pour le marché hebdomadaire de Telemces se sont enfoncés dans le Kori de Garin Ali (70 kilomètres au Nord de Tahoua), précise l'agence.

« Le Kori est à un niveau d'eau très élevé. Il a été alimenté par la vallée. Le bilan provisoire fait état de 52 morts et plusieurs portés disparus, selon une source locale. En dépit de la résistance des passagers, la puissance de l'eau a emporté les deux véhicules », peut-on lire dans les colonnes de l'ANP.

La recherche d'autres corps continue toujours, selon la source citée par l'agence, alors que l'endroit est inaccessible parce que l'eau continue de couler.

« Les forces de défense et de sécurité, notamment la Gendarmerie et la Garde nationale, sont à pied d'œuvre pour aller sur les lieux et porter assistance aux personnes portées disparues ».

Selon l'ANP, la plupart des victimes sont des commerçants de la ville de Tahoua, du village de Taza et d'Igawane. On y compte également des Nigérians.

Pour rappel, les autorités nigériennes ont livré, le 9 août 2024, un bilan des inondations faisant état de 94 morts et 93 blessés. « À la date du 7 août 2024, on a malheureusement enregistré 94 décès, dont 44 par noyade et 50 suite à l'effondrement des habitations », a indiqué la ministre de l'Action humanitaire et de la Gestion des catastrophes, Aissa Laouan Wandarma.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Crédit photo : Aniamey news

Categories: Afrique

Burkina/Chirurgie cardiaque : La Chine fait un don de matériel médical au CHU de Tengandogo

Thu, 15/08/2024 - 18:04

L'ambassade de Chine au Burkina Faso a offert du matériel médical dédié aux opérations cardiaques gratuites au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Tengandogo, ce mercredi 14 août 2024. L'Empire du milieu affiche ainsi une fois de plus sa volonté d'améliorer le système de santé au pays des hommes intègres.

Le matériel est estimé à plus de 120 millions de F CFA. Ce don est une continuité des actions de la Chine qui a déployé, du 5 au 15 août 2024, une mission médicale au Burkina Faso pour faire un partage d'expérience.

Les médecins chinois et burkinabè ont travaillé en équipe pour sauver la vie d'une dizaine de patients dont deux enfants. Cette campagne d'intervention chirurgicale a tenu toutes ses promesses, des dires de l'ambassadeur de Chine au Burkina Faso, Lu Shan.

La remise symbolique du don.

« La coopération sanitaire sino-burkinabè dispose d'une longue histoire et constitue l'un des principaux domaines de coopération entre nos deux pays. Le gouvernement chinois soutient activement le Burkina Faso sur le volet de la santé. Par exemple, on peut citer l'envoi de la mission médicale chinoise, la construction des infrastructures et l'appui financier, matériel et technique. Le CHU de Bobo-Dioulasso est un projet qui est largement connu », a détaillé l'ambassadeur.

Lu Shan a félicité les équipes qui ont travaillé pendant la campagne d'intervention chirurgicale.

Puis d'annoncer : « En septembre, le nouveau sommet du forum sur la coopération sino-africaine aura lieu à Beijing, ce qui insufflera un dynamisme à la coopération sino-burkinabè. La Chine continuera à soutenir le Burkina Faso sur le plan des infrastructures, du matériel, de la formation du personnel et du bien-être de la population. »

Le diplomate a aussi annoncé que le gouvernement chinois va initier à l'avenir, au Burkina Faso, la campagne « Pont vers le cœur », qui vise à offrir des soins gratuits pour les personnes atteintes d'une cardiopathie congénitale.

Lin Somda (à gauche) a remercié la Chine pour le don.

Le directeur général du CHU de Tengandogo, Lin Somda, a témoigné sa reconnaissance au donateur. Il a fait remarquer que ce matériel va soulager de nombreuses familles qui sont dans le désespoir. Une équipe burkinabè va bientôt se rendre en Chine afin d'améliorer ses performances en chirurgie cardiaque.

Le directeur général espère que cette mission va permettre d'effectuer en grand nombre des opérations cardiaques. À la fin de la cérémonie de remise de don, l'ambassadeur de Chine et Lin Somda ont rendu visite aux patients opérés durant la campagne de chirurgie, afin de les encourager.

Photo de famille

En rappel, le vendredi 12 juillet 2024, la Chine avait fait un don de médicaments, de consommables médicaux et d'instruments chirurgicaux au CHU de Tengandogo. La valeur du don était de 34 millions de F CFA.

SB
Lefaso.net

Categories: Afrique

Assomption 2024 à Yagma : Une veillée de prière pour le retour de la paix au Burkina

Thu, 15/08/2024 - 11:58

À la veille de la célébration de l'Assomption, une veillée de prière a eu lieu à la basilique du sanctuaire Notre-Dame de Yagma, dans la soirée du 14 août. Cette activité religieuse a été l'occasion pour les fidèles chrétiens de remercier Dieu et de l'invoquer pour le retour de la paix au Burkina.

La messe a été dite en moins de 20 minutes. Sans le protocole habituel d'une célébration liturgique, cette messe a été toutefois marquée par sa solennité. Après la lecture des textes bibliques, le célébrant du jour, l'abbé Jules Pascal Zabré, qui est aussi le recteur du sanctuaire Notre-Dame de Yagma, a exhorté les fidèles chrétiens et chrétiennes à vivre dans la foi. Dans son homélie, il a prié pour la cohésion sociale et le retour de la paix au Burkina Faso. « Nous sommes venus prier Marie, notre mère, Notre-Dame de Yagma. Que Maman Marie intercède pour notre pays, nos familles, afin que nous puissions retrouver la paix », a-t-il invoqué.

L'abbé Jules Pascal Zabré invite les pèlerins au respect des consignes lors du pèlerinage

Cette prière est particulière, a-t-il laissé entendre. Cette particularité, selon lui, est sa tenue à la veille de l'Assomption. À l'occasion, il a appelé les pèlerins à faire preuve de discipline afin que le pèlerinage se passe dans de bonnes conditions.

Après les prières pour l'ouverture du pèlerinage, il y a eu, entre autres, des animations de chorale, une conférence mariale suivie d'animation, la récitation du rosaire, des témoignages et l'adoration eucharistique.

À l'intérieur du sanctuaire, des vendeurs d'accessoires religieux, d'eau et de jus ont déjà apprêté leurs installations pour accueillir les pèlerins. Pendant ce temps, des équipes s'activent à installer les tentes sous lesquelles vont s'abriter les fidèles pendant la célébration eucharistique. Les gérants de parkings, au pas de course, aidaient les usagers à deux roues à stationner. Tout est mis en œuvre pour réserver un accueil chaleureux aux pèlerins le 15 août au sanctuaire Notre-Dame de Yagma.

Pour rappel, cette année, le thème de la célébration est : « Marie, reine de la paix, servante du seigneur ».

S.I.K
Lefaso.net

Categories: Afrique

Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 14 août 2024

Thu, 15/08/2024 - 00:20

Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 14 août 2024, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 15 H 25 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations, et autorisé des missions à l'étranger.

I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DE LA PRESIDENCE DU FASO

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret porte création, attributions, composition et fonctionnement de la Commission nationale de la Confédération « Alliance des Etats du Sahel » (CN-AES).
La Commission nationale de la Confédération « Alliance des Etats du Sahel » est l'organe national de coordination et de suivi des activités relatives à la Confédération de l'Alliance des Etats du Sahel (AES). Elle est la structure technique chargée d'assister le Président du Faso dans le processus de structuration et de fonctionnement de la Confédération AES.

La CN-AES est également chargée entre autres de :
suivre la mise en œuvre des décisions du Collège des Chefs d'Etat, des sessions confédérales des Conseils des ministres ;

préparer les réunions du Collège des Chefs d'Etat, les sessions confédérales des Conseils des ministres et les réunions des Hauts fonctionnaires préparatoires des instances de la Confédération AES ;
conduire des réflexions prospectives sur l'évolution de la Confédération AES ;
proposer des mesures et actions à entreprendre en vue de la consolidation de la Confédération AES ;
promouvoir la sensibilisation des populations sur les objectifs de la Confédération AES.
La Commission nationale de la Confédération « Alliance des Etats du Sahel » est placée sous l'autorité du Président du Faso.

L'adoption de ce décret permet la création de la Commission nationale de la Confédération « Alliance des Etats du Sahel » en vue de disposer d'un organe chargé de coordonner les actions entrant dans le cadre de l'opérationnalisation de la Confédération AES.
Le second décret porte création, attributions, organisation et fonctionnement de l'Agence burkinabè de l'énergie atomique (ABEA).

Suite aux orientations du Chef de l'Etat, en octobre 2023, le ministère de l'Energie, des mines et des carrières du Burkina Faso et la Société nationale pour l'énergie atomique Russe (ROSATOM) ont signé un Mémorandum d'entente et de coopération en vue de développer l'industrie nucléaire nationale dans les domaines de l'énergie, de la science, de l'industrie et de la médecine.
Ce décret vise la création de l'Agence burkinabè de l'énergie atomique en vue de coordonner toutes les activités en lien avec l'industrie nucléaire.

Il s'agit entre autres :
de contribuer à l'élaboration, au suivi et à l'évaluation des politiques et stratégies dans le domaine nucléaire conformément aux orientations et aux priorités nationales, en relation avec les ministères et autres structures concernées ;
d'étudier et de proposer une stratégie nationale dans le domaine de l'énergie atomique conformément aux orientations et priorités du Gouvernement ;

de contribuer à l'élaboration de textes juridiques relatifs à l'énergie atomique ;
de mettre en œuvre les stratégies, les modalités et les moyens nécessaires pour favoriser le développement des sciences et technologies nucléaires.
L'adoption de ce décret permet la création de l'Agence burkinabè de l'énergie atomique en vue de disposer d'un instrument fédérateur pour développer le programme électronucléaire au Burkina Faso.

I.2. AU TITRE DE LA PRIMATURE

Le Conseil a adopté un décret portant attributions des membres du Gouvernement.
Ce décret vise à réorganiser les attributions des membres du Gouvernement conformément au décret n°2024-0908/PRES/PM du 1er août 2024 portant composition du Gouvernement.
Ce décret consacre la scission :

du ministère de l'Education nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN) et du ministère des Sports, de la jeunesse et de l'emploi. Cette scission permet la création d'un ministère de l'Enseignement de base, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales et d'un ministère de l'Enseignement secondaire, de la formation professionnelle et technique ;
du ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS) qui permet la création du ministère de la Sécurité et du ministère de l'Administration territoriale et de la mobilité. Cette attribution permet de prendre en compte les volets transport et météorologie dans le ministère de l'Administration territoriale et de la mobilité.

Le ministère des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière a donc été supprimé et ses attributions relatives au contrôle et à la sécurité routière sont reversées au ministère de la Sécurité.
L'adoption de ce décret permet de fixer les attributions des membres du Gouvernement afin de remplir efficacement leurs missions.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES

Le Conseil a adopté quatre (04) décrets.
Le premier décret porte autorisation de prise de participation de l'Agence pour la promotion de l'entrepreneuriat communautaire (APEC) dans le capital social de la Société burkinabè de tomates (SOBTO) S.A.

La création de la Société burkinabè de tomates découle de la volonté d'acteurs économiques souhaitant valoriser la filière tomate au Burkina Faso. Son mode de financement est l'actionnariat populaire.
La prise de participation de l'APEC au capital social de SOBTO S.A permettra l'opérationnalisation de la société de production, de transformation et de commercialisation de la tomate au niveau local.
L'adoption de ce décret permet la prise de participation de l'Agence pour la promotion de l'entrepreneuriat communautaire dans le capital social de la Société burkinabè de tomates à hauteur de trois cent cinquante millions (350 000 000) F CFA, correspondant à trente-cinq mille (35 000) actions d'une valeur nominale de dix mille (10 000) F CFA chacune, soit 20% du capital social.

Le deuxième décret porte augmentation de la participation du Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES) et de la commune de Ouagadougou dans le capital social de la Société de transport en commun (SOTRACO).
Depuis un certain temps, la SOTRACO se trouve confrontée à des difficultés financières et de gestion, malgré le soutien permanent de l'Etat, compromettant ainsi sa viabilité.

Au regard du rôle important de la SOTRACO dans la mobilité urbaine de la population en général et celle des élèves et étudiants en particulier, le Gouvernement a décidé de sa restructuration par une recapitalisation aux fins de permettre la continuité de l'activité et de l'inscrire dans une dynamique de gouvernance vertueuse.
En raison de cette restructuration, l'Assemblée générale extraordinaire de la SOTRACO, en sa séance du 24 janvier 2024, a acté la recapitalisation de la société pour passer d'un capital social de 800 millions F CFA à 5 milliards F CFA, avec au moins 75% des actions pour l'Etat et ses démembrements et 25% pour le privé.
L'adoption de ce décret permet l'augmentation de la participation du Fonds burkinabè de développement économique et social et de la commune de Ouagadougou dans le capital social de la SOTRACO.
Le troisième décret porte modalités de prise en charge des prestations spécifiques des agents publics et des personnes ressources.

Ce décret fait suite à l'abrogation des décrets n°2012-720/PRES/PM/MEF du 11 septembre 2012 et n°2016-154/PRES/PM/MINEFID/MJDHPC du 07 avril 2016 portant respectivement règlementation des attributions des prestations spécifiques des agents des administrations publiques au Burkina Faso et règlementation des rétributions des prestations spécifiques des magistrats au Burkina Faso.
Cette abrogation a été décidée par le Conseil des ministres du 12 juin 2024 au regard des abus et dérives constatés dans l'application desdits décrets et de la volonté de rationaliser les charges de fonctionnement de l'Etat et de ses démembrements.

Le présent décret apporte des innovations comparativement aux dispositions des deux décrets qui réglementaient antérieurement la même matière. Il s'agit entre autres :
de la réduction du nombre d'activités pouvant faire l'objet de rétribution ;

de la définition d'une base légale de la prise en charge des personnes-ressources non administratives ;
d'un meilleur encadrement de la prise en charge des comités d'organisation des manifestations officielles.
L'adoption de ce décret permet d'assurer un meilleur fonctionnement des administrations publiques et de contribuer à la réduction des charges de fonctionnement de l'Etat et de ses démembrements.
Le quatrième décret porte conditions, modalités d'exécution et de rétribution des prestations de protection rapprochée effectuées par les personnels de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale au profit des particuliers.

La prestation de protection rapprochée est l'ensemble des moyens humains, technologiques et organisationnels mis en œuvre pour prévenir, détecter et contrer toute menace à l'intégrité physique et morale d'une personne ou d'un groupe de personnes.

Les prestations de protection rapprochée offertes aux responsables des administrations publiques et des collectivités territoriales ne sont pas concernées par le présent décret.
L'adoption de ce décret permet de fixer les conditions, les modalités d'exécution et de rétribution des prestations de protection rapprochée effectuées par les personnels de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale au profit des particuliers.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR

Le Conseil a adopté un décret portant fin de fonction du Consul honoraire du Burkina Faso à Manille, République des Philippines, à sa demande.
Le Consulat honoraire du Burkina Faso à Manille a été ouvert par décret n°2009-921/PRES/PM/MAECR/MEF du 31 décembre 2009, suivi de la nomination de Monsieur Robert C. GOYUTAY en qualité de Consul honoraire, par décret n°2009-922/PRES/PM/MAECR/MEF du 31 décembre 2009.
Après quatorze (14) ans de service dévoué au Burkina Faso, Monsieur Robert C. GOYUTAY souhaite se décharger de sa fonction de consul honoraire pour des raisons de santé.

L'adoption de ce décret met fin aux fonctions du Consul honoraire du Burkina Faso à Manille, République des Philippines, conformément au décret n°2003-283/PRES/PM/MAECR du 09 juin 2003 portant règlementation de la fonction de consul honoraire du Burkina Faso à l'étranger.

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ACTION HUMANITAIRE ET DE LA SOLIDARITE NATIONALE

Le Conseil a adopté un rapport relatif au huitième rapport périodique du Burkina Faso au titre de la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDEF).
Le Burkina Faso a ratifié la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes le 28 novembre 1984 et son Protocole facultatif le 26 juillet 2005. Consécutivement à cette ratification et conformément à l'article 18 de ladite convention, notre pays s'engage à rapporter tous les quatre (04) ans, les mesures administratives, politiques, économiques, juridiques et sociales prises en faveur de l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.

Le huitième rapport périodique a été élaboré selon les directives harmonisées sur l'établissement des rapports de la CEDEF. Ce rapport présente entre autres :

les mesures temporaires spéciales visant à réduire les discriminations à l'égard des femmes et des filles ;
les actions de lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes ;
les mesures contre le trafic des femmes et l'exploitation de la prostitution des femmes ;
les acquis engrangés en matière de participation des femmes à la vie politique et publique au niveau national et international ;

les mesures prises pour l'amélioration de la situation économique des femmes ;
les progrès réalisés en vue de favoriser l'égalité devant la loi en matière civile et pénale.
Le Conseil a instruit les ministres chargés du dossier de prendre les dispositions nécessaires en vue de la transmission du huitième rapport périodique du Burkina Faso au Comité pour l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.

I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE

Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier rapport est relatif à deux (02) projets de décret portant respectivement renouvellement de mandat et nomination d'un membre à l'Assemblée générale du Comité d'éthique pour la recherche en santé (CERS).
L'adoption de ces décrets permet le renouvellement de mandat de trois (03) membres et la nomination d'un membre à l'Assemblée générale du Comité d'éthique pour la recherche en santé, conformément au décret n°2002-536/PRES/PM/MS/MESSRS du 21 novembre 2002 portant création du Comité d'éthique pour la recherche en santé.

Le second rapport est relatif à un projet de décret portant gratuité des soins et des services de santé des cliniques mobiles au Burkina Faso.
Le Gouvernement burkinabè a acquis des cliniques mobiles dans l'optique d'augmenter la couverture sanitaire pour tous et surtout pour les populations rurales. Ces cliniques offrent des soins de base et des soins et services spécifiques comme l'écho-mammographie et la colposcopie.
L'acquisition de ces cliniques mobiles vise à assurer un accès équitable des populations notamment les plus pauvres aux services de santé.

La remise officielle de ces cliniques est intervenue le 25 juillet 2024 par Son Excellence le Président du Faso qui a instruit de rendre gratuits les soins et services offerts par ces plateformes.
L'adoption de ce décret permet un déploiement conséquent des cliniques mobiles au Burkina Faso afin d'assurer une prise en charge adéquate en vue de soulager les populations.

I.7. AU TITRE DU MINISTERE DE L'INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L'ARTISANAT

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret porte transfert des villages artisanaux au Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO).
Les trois (03) villages artisanaux concernés par ce transfert au SIAO sont ceux de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso et de Kaya. Ces villages artisanaux font face à plusieurs difficultés dans leur fonctionnement. Il s'agit entre autres :

de l'absence de statut juridique ;
de l'insuffisance des ressources financières pour la poursuite de la réalisation des investissements et pour faire fonctionner convenablement les villages artisanaux ;
des arriérés de paiement des redevances mensuelles des artisans ;
des impayés des factures de consommation d'eau et d'électricité par les artisans ;
de la morosité des ventes due à la faible visibilité et attractivité des villages artisanaux.
Pour résoudre ces difficultés, ce décret apporte les innovations suivantes :
le transfert des droits patrimoniaux des villages artisanaux au Salon international de l'artisanat de Ouagadougou ;

la gestion des villages artisanaux par le SIAO ;
la création des antennes ou représentations du SIAO dans les régions intégrant les villages artisanaux.
L'adoption de ce décret consacre le transfert du patrimoine des villages artisanaux au Salon international de l'artisanat de Ouagadougou.

Le second décret porte création d'une société d'économie mixte de fabrique et de pose de rails dénommée « FASO RAIL ».
La création de FASO RAIL vise à mettre en place un système ferroviaire national pour assurer un maillage du pays par des voies ferrées en vue de réduire significativement les coûts d'entretien annuels des routes et de garantir une meilleure mobilité des personnes et des biens au Burkina Faso.

Les principales activités de FASO RAIL sont entre autres :
la fabrication et la pose de rails ;
la fabrication des traverses de rails ;
la fabrication des pièces détachées ferroviaires ;
la fabrication des wagons de trains.

Le coût des investissements pour la mise en place de cette unité est estimé à 70 000 000 000 F CFA avec une durée d'exécution évaluée à 18 mois.
L'adoption de ce décret permet la création de la société d'économie mixte de fabrique et de pose de rails, « FASO RAIL ».

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre d'Etat, ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme a fait au Conseil une communication relative à la participation du Burkina Faso à la 46ème session du Comité du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), tenue du 21 au 31 juillet 2024, à New Delhi en Inde.
Au cours de cette session, la Cour royale de Tiébélé a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial et sa Valeur universelle exceptionnelle adoptée.
Des recommandations ont été formulées à l'endroit du Burkina Faso pour mieux valoriser ce site. Il s'agit entre autres :

de la mise en place d'un système permettant d'assurer la préservation des motifs anciens tout en favorisant le développement de nouveaux motifs ;
du contrôle de l'utilisation de nouvelles techniques et nouveaux matériaux de construction ;
de la finalisation du processus de nomination du gestionnaire de site.

II.2. Le ministre d'Etat, ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale assurant l'intérim du ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des relations avec les institutions a fait au Conseil le compte rendu des travaux de la session permanente de l'Assemblée législative de Transition (ALT), qui se sont déroulés du 11 novembre 2022 au 20 juillet 2024.
La première session ouverte le 11 novembre 2022 a été marquée par la validation des mandats des députés, l'élection du Président de l'Assemblée législative de Transition et la mise en place de la commission ad'hoc chargée de la rédaction du projet de règlement de l'ALT.

Les résultats des travaux de ladite commission ont abouti à l'adoption de la résolution n°003-2022/ALT du 14 novembre 2022 portant règlement de l'ALT.
Du 11 novembre 2022 au 20 juillet 2024, 66 projets de loi et une proposition de loi ont été inscrits à l'ordre du jour de la session permanente de l'ALT et 03 projets de loi sont en cours d'examen.
Parmi les 66 projets de loi, 64 lois ont été adoptées dont 17 au titre de l'année 2024 à la date du 20 juillet 2024.

Au cours de cette période, les députés ont procédé au contrôle de l'action du Gouvernement à travers entre autres :
la déclaration de politique générale du Premier ministre ;
les questions au Gouvernement ;
les missions d'information ;
les missions d'enquête parlementaire ;
la présentation du Plan d'actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD).
Pour ce qui concerne les exposés sur la situation de la Nation, Son Excellence Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement, est intervenu deux (02) fois respectivement le 30 mai et le 1er décembre 2023.

III. NOMINATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DE LA PRIMATURE

Monsieur Barké Ibrahima TALL, Mle 111 486 E, Commissaire divisionnaire de police, catégorie 1, grade 3, 3ème échelon, est nommé Secrétaire permanent du Centre national pour la Coordination du mécanisme d'alerte précoce et de réponse (CN-CMAPR).

B. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Monsieur Zita Daniel BONZI, Mle 247 621 F, Ingénieur du cinéma et de l'audiovisuel, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur général du Fonds d'appui à la presse privée (FAPP) ;
Monsieur Pajoukounam Jean-Baptiste OUEDRAOGO, Réalisateur, est nommé Chargé de mission ;
Madame Sié BORO, Mle 226 362 C, Administrateur du cinéma et de l'audiovisuel, 1ère classe, 2ème échelon, est nommée Directrice provinciale de la Culture, des arts et du tourisme du Ganzourgou.

C. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES

Monsieur Barthélemy DABRE, Mle 44 066 W, Inspecteur des impôts,1ère classe, 16ème échelon, est nommé Directeur général de l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF) ;
Madame Rosine TIENDREBEOGO, Mle 294 362 D, Inspecteur du trésor, catégorie 1, 1er grade, 4ème échelon, est nommée Comptable principal en deniers et en valeurs du Centre hospitalier régional de Manga (CHR-Manga) ;

Monsieur Koulodja Hamed OUATTARA, Mle 322 785 R, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème classe, 1er échelon, est nommé Membre de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) ;
Monsieur Koulodja Hamed OUATTARA, Mle 322 785 R, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème classe, 1er échelon, est nommé Chef de département des affaires opérationnelles et de l'information de la Cellule nationale de traitement des informations financières.

D. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE

Monsieur Wendinmanegdé Emmanuel ZONGO, Mle 227 558 S, Commissaire divisionnaire de police, catégorie 1, 3ème classe, 2ème échelon, est nommé Directeur de Cabinet ;
Monsieur Ahmed OUEDRAOGO, Officier, est nommé Secrétaire général ;
Monsieur Amadou OUEDRAOGO, Mle 227 573 T, Commissaire de police, catégorie 1, 1er grade, 3ème échelon, est nommé Chargé de mission.

E. AU TITRE DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

Monsieur Moussa Serge DAO, Ingénieur de conception en développement rural, est nommé Chargé de mission, en remplacement de Monsieur Issa SAWADOGO ;
Monsieur Serge Souleymane KABRE, Mle 48 275 J, Attaché d'administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Chargé de mission ;

Monsieur Emilien Ulrich Emmanuel Yisso BAKONE, Mle 288 546 C, Ingénieur d'élevage, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Chargé de mission, cumulativement Responsable du Programme budgétaire 081 « Sécurisation et gestion durable des ressources pastorales » ;

Monsieur Salifou KONFE, Mle 224 209 R, Conseiller en agriculture, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur provincial de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques du Gourma ;
Monsieur Valentin BAKALA, Mle 207 387 P, Conseiller d'agriculture, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur du Centre de promotion rurale (CPR) de Kodougou .

F. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE

Monsieur Patrice TOE, Mle 44 092 G, Professeur titulaire, catégorie P, échelle 1, grade 4, échelon 3, est nommé Membre à l'Assemblée générale du Comité d'éthique pour la recherche en santé (CERS) pour un premier mandat de trois (03) ans, au titre du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation.

Les personnes dont les noms suivent sont nommées Membres à l'Assemblée générale du Comité d'éthique pour la recherche en santé (CERS) pour un deuxième mandat de trois (03) ans.
Au titre du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation :
Monsieur Koiné Maxime DRABO, Mle 29 603 M, Directeur de recherche, catégorie P, échelle 1, grade exceptionnel.

Au titre du ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des relations avec les institutions :
Monsieur Laldaogo Ousmane Olivier OUEDRAOGO, Mle 30 680 Z, Conseiller en Droits humains, 1ère classe, 9ème échelon.
Au titre du ministère de la Santé :
Monsieur Alphonse OUEDRAOGO, Mle 96 951 D, Médecin épidémiologiste, catégorie P, 1ère classe, 6ème échelon.

G. AU TITRE DU MINISTERE DE L'INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L'ARTISANAT

Madame Wendpouiré Fleur Prudence BALBONE/NIKIEMA, Mle 280 439 E, Conseiller des Affaires économiques, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Directrice générale de la Promotion de l'entreprise.

H. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION

Monsieur Sibiri SAWADOGO, Mle 98 044 W, Administrateur civil, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Chargé d'études.

I. AU TITRE DU MINISTERE DE L'URBANISME ET DE L'HABITAT

Monsieur Wendkouni Aimé Appolinaire YELYAORE, Mle 216 160 G, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur de l'administration des finances de l'Office national du contrôle des aménagements et des constructions (ONC-AC).

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d'Administrateurs aux Conseils d'administration :
de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO), de la Caisse nationale d'assurance maladie universelle (CNAMU) et de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale ;

du Centre national des arts, du spectacle et de l'audiovisuel (CENASA) au titre du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme ;
de l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF) et de la Loterie nationale Burkinabè (LONAB) au titre du ministère de l'Economie et des finances ;

du Fonds Dumu Ka Fa (DKF) au titre du ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques ;
de l'Institut national de formation en travail social (INFTS) au titre du ministère de l'Action humanitaire et de la solidarité nationale ;
du Centre hospitalier régional de Ziniaré (CHR-ZNR), du Centre hospitalier régional de Koudougou (CHR-KDG), du Centre hospitalier régional de Banfora (CHR-BFR) et de l'Office de santé des travailleurs (OST) au titre du ministère de la Santé ;

de l'Agence nationale des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ANEREE) et du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) au titre du ministère de l'Energie, des mines et des carrières ;
du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) et du Fonds national pour l'éducation et la recherche (FONER) au titre du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation ;
du Centre de gestion des cités (CEGECI) au titre du ministère de l'Urbanisme et de l'habitat.
Le Conseil a également procédé à la nomination de Présidents aux Conseils d'administration de l'Institut national de formation en travail social (INFTS) et du Centre hospitalier régional de Banfora (CHR-BFR).

A. MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté trois (03) décrets.
Le premier décret nomme Monsieur Sidanoma Blaise Martial OUEDRAOGO, Officier, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de la Défense nationale et des anciens combattants au Conseil d'administration de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Jean Baptiste PARKOUDA.

Le deuxième décret renouvelle le mandat de Monsieur Ernest dit Abdoulaye OUEDRAOGO, Administrateur représentant les Organisations syndicales des travailleurs au Conseil d'administration de la Caisse nationale d'assurance maladie universelle (CNAMU) pour une dernière période de trois (03) ans.

Le troisième décret nomme Monsieur Ouindpanga Ahmed OUEDRAOGO, Administrateur représentant les Organisations syndicales des travailleurs, au titre de l'Organisation nationale des syndicats libres au Conseil d'administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Inoussa NANA.

B. MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Centre national des arts, du spectacle et de l'audiovisuel (CENASA) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'ETAT

Au titre du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme :
Monsieur Yirmalè Fréderic SOME, Mle 98 284 G, Conseiller en sciences et techniques de l'information et de la communication.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE PERSONNEL DU CENTRE NATIONAL DES ARTS, DU SPECTACLE ET DE L'AUDIOVISUEL (CENASA)

Monsieur Dieudonné BAZEMO, Mle 11 13 032 A, Technicien.
Le second décret renouvelle le mandat des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Centre national des arts, du spectacle et de l'audiovisuel (CENASA) pour une dernière période de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'ETAT

Au titre du ministère de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat :
Monsieur Breima BAZONGO, Mle 212 300 N, Conseiller des affaires économiques.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES ORGANISMES DE PROTECTION DE LA PROPRIETE INTELLECTUELLE

Au titre du Bureau burkinabè des droits d'auteur (BBDA) :

Madame Célestine TRAORE/SOU, Mle 06 150 671, Assistante chargée des adhésions et des déclarations.

C. MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.

Le premier décret nomme Monsieur Ardjouma Kinta TRAORE, Mle 261 242 J, Elève fonctionnaire, Administrateur représentant les élèves au Conseil d'administration de l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF) pour la durée de son mandat de délégué général.
Le second décret nomme Monsieur Ousmane OUATTARA, Mle 343 194 H, Conseiller d'intendance scolaire et universitaire, Administrateur représentant l'Etat, au titre du Secrétariat général du Gouvernement et du Conseil des ministres au Conseil d'administration de la Loterie nationale burkinabè (LONAB) pour un premier mandat de trois (03) ans.

D. MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Edouard KABORE, Mle 247 184 L, Conseiller des affaires économiques, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat au Conseil d'administration du Fonds Dumu Ka Fa (DKF) pour un premier mandat de trois (03) ans.

E. MINISTERE DE L'ACTION HUMANITAIRE ET DE LA SOLIDARITE NATIONALE

Le Conseil a adopté trois (03) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration de l'Institut national de formation en travail social (INFTS) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'ETAT

Au titre du ministère de l'Action humanitaire et de la solidarité nationale :
Monsieur Issaka BANGRE, Mle 55 789 E, Inspecteur d'éducation de jeunes enfants.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES ELEVES

Monsieur Siméon KABORE, Mle 218 392 U, Elève Conseiller en éducation sociale, pour la durée de son mandat de délégué général.
Le second décret renouvelle le mandat de Monsieur Soumaila ZOROM, Mle 82 024 S, Inspecteur d'éducation spécialisée, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Action humanitaire et de la solidarité nationale au Conseil d'administration de l'Institut national de formation en travail social (INFTS) pour une dernière période de trois (03) ans.

Le troisième décret renouvelle le mandat de Monsieur Soumaila ZOROM, Mle 82 024 S, Inspecteur d'éducation spécialisée, Président du Conseil d'administration de l'Institut national de formation en travail social (INFTS) pour une dernière période de trois (03) ans.

F. MINISTERE DE LA SANTE

Le Conseil a adopté cinq (05) décrets.
Le premier décret nomme Monsieur Benoît SANON, Mle 118 894 Y, Médecin spécialiste en cardiologie, Administrateur représentant la Commission médicale d'établissement au Conseil d'administration du Centre hospitalier régional de Ziniaré (CHR-ZNR) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le deuxième décret porte nomination de Madame Fatimata Chérife ZONGO/OUEDRAOGO, Mle 41 068 L, Administrateur des affaires sociales, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Action humanitaire et de la solidarité nationale au Conseil d'administration du Centre hospitalier régional de Koudougou (CHR-KDG) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le troisième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs représentant l'Etat au Conseil d'administration du Centre hospitalier régional de Banfora (CHR-BFR) pour un premier mandat de trois (03) ans.

Au titre du ministère de la Santé :
Monsieur Windékouni Abdoul Aziz OUEDRAOGO, Mle 233 950 S, Médecin.
Au titre du ministère de l'Economie et des finances :
Monsieur Brahima OUATTARA, Mle 34 826 H, Inspecteur des impôts.
Le quatrième décret nomme Monsieur Windékouni Abdoul Aziz OUEDRAOGO, Mle 233 950 S, Médecin, Président du Conseil d'administration du Centre hospitalier régional de Banfora (CHR-BFR) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le cinquième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration de l'Office de santé des travailleurs (OST) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'ETAT

Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :
Monsieur Noufou SAVADOGO, Mle 278 899 G, Conseiller en gestion des ressources humaines.
ADMINISTRATEURS REPRESENTANT LE CONSEIL NATIONAL DU PATRONAT BURKINABE
Monsieur Siguibou Marcel YAMEOGO, Directeur général de Health coversure SA/SONAR Assurance ;
Monsieur Sagha Abdoul Kader GANSONRE, Directeur administratif et comptable chargé des ressources humaines de WendKuni bank international (WBI).

G. MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret renouvelle le mandat de Monsieur Moussa ZONGO, Mle 231 033, Ingénieur qualité, Administrateur représentant le personnel au Conseil d'administration de l'Agence nationale des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ANEREE) pour une dernière période de trois (03) ans.
Le second décret renouvelle le mandat de Madame Wennègouda Mariette YOUGBARE/MININGOU, Mle 117 291 N, Enseignant-chercheur, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation au Conseil d'administration du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) pour une dernière période de trois (03) ans.

H. MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION

Le Conseil a adopté trois (03) décrets.
Le premier décret nomme Monsieur Souleymane KARAMBIRI, Mle 206 914 Z, Médecin, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de la Santé au Conseil d'administration du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Isaïe MEDAH.

Le deuxième décret renouvelle le mandat de Monsieur Isaac Alassane OUATTARA, Mle 220 406 Z, Conseiller en promotion du genre, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Action humanitaire et de la solidarité nationale au Conseil d'administration du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) pour une dernière période de trois (03) ans.

Le troisième décret nomme Monsieur Tarwendsèga Aymar TIENDREBEOGO, Mle 12 100 263, Conseiller technique à la Loterie nationale Burkinabè, Administrateur représentant les bailleurs de fonds au Conseil d'administration du Fonds national pour l'éducation et la recherche (FONER) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Wonouma Nicolas MILLOGO.

I. MINISTERE DE L'URBANISME ET DE L'HABITAT

Le Conseil a adopté un décret portant renouvellement du mandat de Monsieur Ludovic Teegwendé MINOUNGOU, Mle 212 293 E, Conseiller en aménagement du territoire et développement local, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Administration territoriale et de la mobilité au Conseil d'administration du Centre de gestion des cités (CEGECI) pour une dernière période de trois (03) ans.

Le Porte-parole du Gouvernement

Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO
Chevalier de l'Ordre du mérite, des arts,
des lettres et de la communication

Categories: Afrique

Indépendance énergétique : Le Burkina crée une Agence de l'Energie Atomique

Thu, 15/08/2024 - 00:00

(Ouagadougou, 14 août 2024). Le Président du Faso, Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a présidé, ce mercredi, le Conseil des Ministres. Selon le ministre d'Etat, porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel OUEDRAOGO, le Conseil a examiné plusieurs rapports et pris d'importantes décisions pour la bonne marche de la Nation.

Au titre de la Présidence du Faso, le Conseil a adopté un décret portant création, attribution, organisation et fonctionnement de l'Agence burkinabè de l'Energie atomique (ABEA). Le ministre d'Etat, porte-parole du Gouvernement, Jean Emmanuel OUEDRAOGO a affirmé que le Chef de l'État a « clairement indiqué que cette réalisation va permettre de garantir l'indépendance énergétique du Burkina Faso, l'industrialisation du pays et de faciliter l'accès à l'électricité partout sur le territoire national ».

Pour le compte du ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, le Conseil a adopté deux rapports. Selon le ministre Serge Gnaniodem PODA, le premier rapport comporte deux décrets. Le premier consacre le transfert des Villages artisanaux au Salon international de l'Artisanat de Ouagadougou (SIAO). Quant au second décret, il vient consacrer la modification des statuts du SIAO pour prendre en compte les Villages artisanaux qui lui ont été transférés.

Le deuxième rapport est relatif à un décret portant création d'une société d'économie mixte dénommée Société de fabrication et de pose de rails (Faso Rails), dont le siège sera à Bobo-Dioulasso. « La création de cette société entre en droite ligne de la vision de Son Excellence Monsieur le Président du Faso, qui a instruit le gouvernement de travailler à mettre en place, au niveau national, un réseau ferroviaire qui puisse relier les différents chefs-lieux de province », a soutenu le Ministre PODA.

D'un coût de réalisation d'environ 70 milliards FCFA, la mise en place de la société est attendue dans 18 mois, avec un capital de 10 milliards FCFA dont 75% détenus par l'Etat et les 25% restants ouverts au secteur privé burkinabè.

Au titre ministère de l'Economie et des Finances, le Conseil a adopté un décret portant modalités de prise en charge des prestations spécifiques des agents publics et des personnes ressources. Selon le ministre Aboubakar NACANABO, « il s'agit des prestations relatives à l'organisation des manifestations d'envergure internationale, des prestations pour lesquelles l'on fait appel à des personnes ressources hors de l'administration, des prestations liées à la formation, à tout ce qui est lié à l'organisation des concours, la prise en charge de certaines activités dans les écoles professionnelles et les universités ».

En outre, le Conseil a adopté, pour le compte du même ministère, un décret portant conditions et modalités d'exécution et de rétribution des prestations de protection rapprochée effectuée par le personnel de la Police nationale et de la Gendarmerie nationale au profit des particuliers. Pour le ministre de la Sécurité, le Commissaire divisionnaire de Police Mahamadou SANA, ce décret vient non seulement règlementer la matière, mais aussi permettre à l'Etat d'avoir désormais un contrôle sur le détachement de ce personnel.

Pour le compte du ministère de la Santé, le Conseil a marqué son accord pour la gratuité des soins et des services de santé des cliniques mobiles au Burkina Faso. Selon le ministre de la Santé, Robert Lucien Jean-Claude KARGOUGOU, l'adoption de ce décret va permettre d'améliorer l'accessibilité financière des populations cibles à ces services de santé. Il a précisé que cette gratuité des soins concerne la mammographie et le dépistage des lésions précancéreuses du col de l'utérus.

Direction de la Communication de la Présidence du Faso

Categories: Afrique

Vie de retraité : Jean Marie Mantou, l'heureux sexagénaire devenu fermier après 35 ans dans la fonction publique

Wed, 14/08/2024 - 23:35

Jean Marie Mantou a consacré trois décennies de sa vie au service des impôts du Burkina Faso. Ce sexagénaire n'a pourtant pas encore intégré le repos dans son agenda de vie. Il s'est reconverti en fermier depuis son départ à la retraite. Portrait.

Assis sous un manguier avec deux amis de longue date, Jean Marie Mantou est le “fakir” du jour. Ici, ce sont des pensionnés qui se sont retrouvés pour passer de bons moments et débattre de tout et de rien. Pourtant, cette ambiance de “grin” n'est qu'un moment de pause pour Jean Marie Mantou. À la fois agriculteur et éleveur, l'hivernage est vivace pour lui. Bottes aux pieds, gilets de travail et casquette sur la tête, il passe ses journées à superviser le travail de ses collaborateurs.

Chose surprenante, malgré l'âge, l'homme, en plus de parcourir des milliers de mètres par jour, manie aussi la daba. C'est sur la route nationale 6 du Burkina Faso, juste avant le péage, à Pamnoghin dans la commune de Komsilga, que nous l'avons retrouvé dans sa ferme agropastorale. Il parcourt chaque semaine à plusieurs reprises 18 kilomètres pour rejoindre son travail de fermier et s'échapper de ce qu'il appelle la « pression de la ville ».

Note: ">A lire : Burkina/Retraités : La CARFO lance officiellement l'enrôlement biométrique

Jean Marie Mantou et ses amis, assis autour du thé

Une reconversion préparée

Ancien fonctionnaire des impôts, sieur Mantou a choisi de se reconvertir en agriculteur et éleveur à temps plein. Cette transition, bien que surprenante pour certains, est le fruit d'une passion longtemps enfouie et d'une volonté de donner un nouveau sens à sa vie après des années de service public. « Oh non, ça n'a pas été difficile pour moi, parce que pour un retraité, il faut identifier le projet dix ans avant la retraite. À ce moment, quand tu arrives à la retraite, c'est moins compliqué », a-t-il dit en nourrissant sa volaille. Il nous confie que le plus difficile dans un premier temps était de trouver un espace approprié pour cette activité et de sécuriser cet espace. « Je suis dans un petit village et il faut faire attention avec les autochtones, parce que pour un oui ou un non, on peut venir réclamer le terrain. Donc, il m'a fallu sécuriser le terrain et même aller jusqu'au titre foncier », explique le fermier. Pour lui, cette passion dont il vit actuellement est le fruit de privations de plusieurs années. « Au fond de moi, il y avait toujours ce désir du retour à la terre. En plus, cette activité permet à plusieurs personnes de se nourrir. »

Le retour aux sources : une transition naturelle

La retraite ne signifiait pas une fin pour notre pensionné, mais plutôt un nouveau départ. Jean Marie a toujours été attiré par la nature et la vie rurale. Selon lui, la vie est circulaire et nos habitudes nous rattrapent toujours. « Depuis l'école primaire, avec les frères, on gardait le bétail avec les bergers de notre village. Donc c'est un retour aux source », a-t-il justifié, ajoutant que l'agriculture est une activité connue de toutes les personnes de sa génération. Son choix s'est aussi déterminé en raison du caractère généreux de la nature. Pour lui, au-delà du gain financier, les plantes et les animaux sont des êtres qui rendent bien l'amour et le soin qui leur sont accordés. Il pense d'ailleurs que beaucoup de personnes l'ont compris, mais la question des terres pose problème.

Note: ">A lire aussi : El hadj Salifou Ouédraogo : L'homme au pari fou de 35 mille pieds de baobabs en 56 ans et Kuuri d'or, édition 2024

Le fermier en train de labourer son champ avec ses collaborateurs

Une ferme florissante

La ferme de Jean Marie est un exemple de diversité animale et agricole. Elle s'étend sur une grande superficie où se mêlent cultures de céréales, de légumes et de fruits, et élevage d'animaux. « J'ai commencé timidement, avec quelques poules et des plants d'arbres fruitiers », se souvient-il. « Aujourd'hui, nous avons du bétail, des poules, des pintades, des porcs et parfois des fruits et légumes en fonction des saisons. » L'une des particularités de son élevage est qu'il priorise les poulets de race locale. Il faut dire que Jean Marie Mantou est un conservateur. Malgré la patience dont a besoin ce type d'élevage, le fonctionnaire devenu fermier n'envisage pas d'intégrer les poulets de race étrangère dans sa basse-cour.

C'est un choix qu'il a fait parce qu'il pense que les poulets locaux sont meilleurs. Mais pour ce qui concerne les autres animaux, afin d'accroître son rendement, il est conscient qu'il faut prioriser les races métissées pour plus de productivité. « Une vache laitière locale ne peut pas par exemple produire plus de trois litres par jour. Alors qu'une vache métissée peut produire dix à quinze litres par jour, si elle est bien nourrie », explique-t-il.

Cette activité agropastorale qui s'agrandit au fil du temps lui permet d'être à l'abri du besoin. Le secret de cette croissance constante est, à l'en croire, sa présence fréquente à la ferme. « En agriculture et en élevage, il faut être présent tout le temps. Les collaborateurs sont parfois difficiles à gérer, donc pour compenser les manques, il faut que tu sois assez fréquent au moins trois fois par semaine. Et quand tu viens, il ne faut pas t'asseoir en chef ; il faut visiter, donner des directives et faire toi-même, si non ça ne marchera pas », confie le fermier. Il travaille également à transmettre la flamme de l'agropastoralisme à ses enfants.

L'ancien fonctionnaire dans son rôle d'éleveur

Pas sans difficultés

La transition de la vie bureaucratique à la vie agricole et pastorale n'a pas été sans défis. Jean Marie évoque les difficultés initiales avec le sourire. « Il y avait tellement à apprendre ! La gestion d'une ferme est très différente de celle d'un bureau », distingue monsieur Mantou. Cependant, son esprit méthodique acquis au cours de sa carrière lui a été d'une grande aide. « J'ai appliqué des principes de gestion stricts à la ferme, ce qui a vraiment fait la différence. Les gens ne voient que les résultats car ils ne voient pas les insomnies et parfois les blocages financiers du début », nous apprend le fermier. Mais le retraité pense que quand il y a de la volonté, tout est possible. Il se réjouit d'ailleurs d'avoir économisé très tôt pour se lancer dans ce projet. « Ce n'est pas uniquement l'indemnité de départ à la retraite qui peut permettre d'entreprendre dans une ferme », ironise-t-il.

Une vie pleine de sens

La ferme de Jean Marie Mantou ne profite pas seulement qu'à lui. Elle est devenue un lieu de rencontre pour ses proches, offrant des emplois et des formations aux jeunes de la localité. « Je veux que les jeunes voient qu'il y a de l'avenir dans l'agriculture », affirme-t-il. « Nous avons besoin d'une nouvelle génération innovante et passionnée pour continuer à cultiver notre terre », car, selon lui, l'agriculture, comme tout autre domaine, évolue et se transforme. Il exhorte donc ceux qui veulent s'y lancer à le faire tôt. Spécifiquement aux travailleurs qui ambitionnent de se reconvertir après la retraite, il conseille de mûrir l'idée et de se préparer. « Chaque jour, au lever du soleil, je sais que je vais faire quelque chose de significatif pour moi. Je suis en harmonie avec ce choix de vie qui me sort grandement de l'ennui et des pensées éprouvantes. C'est une vie pleine de défis, mais aussi de grandes satisfactions », a-t-il exprimé.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Jean Marie Mantou est un travailleur. C'est aussi ce que pensent ses amis de longue date qui lui tiennent très souvent compagnie à la ferme. Ces derniers, qui ne tarissent pas d'éloges à l'endroit de leur ami, le voient comme un exemple pour sa génération. « Mon ami Mantou est pour moi quelqu'un de très disponible. Il est toujours à l'écoute de son prochain et dès que tu as des difficultés, il n'hésite pas à te venir en aide. C'est un homme au cœur généreux », a déclaré un des membres permanent du “grin”, Ousseini Compaoré.

Note: ">A lire aussi : Burkina : Clark Lungren, l'ami des animaux sauvages

Le contexte des séniors et des retraités au Burkina Faso

Selon le rapport du dernier recensement sur les personnes âgées et les occupations socioéconomiques au Burkina Faso, 68,9% personnes âgées sont non-occupées. Pour les personnes occupées, 23,9% sont engagées dans l'agriculture, la sylviculture, etc. Ce fort ancrage confirme l'importance de ce secteur primaire pour les Burkinabè.

Du côté des personnes en âge de la retraite, au 31 décembre 2023, le tableau de bord du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale a enregistré 1 832 départs, dont 70,4% d'hommes. Ce chiffre est presque identique à celui de 2022, où l'on comptait 1 838 départs, indiquant une légère baisse de 0,3%. La stabilité de ces chiffres révèle que le nombre d'agents atteignant l'âge de la retraite reste constant d'une année à l'autre. La majorité des départs à la retraite provient des agents relevant du statut général, qui représentent 88,5% des départs. Cette catégorie inclut une grande variété de postes et illustre la prédominance de ce statut au sein de la fonction publique. Sur la période 2019-2023, le nombre de départs à la retraite a connu une augmentation moyenne annuelle de 6,4%. Cette croissance soutenue pourrait être attribuée à plusieurs facteurs, tels que le vieillissement de la population des agents.

Tableau de l'INSD sur la répartition des personnes âgées selon leurs occupations lors du recensement général de la population en 2019

Les limites d'âge pour l'admission à la retraite des agents publics au Burkina Faso varient selon la catégorie de chaque agent. En les répartissant par catégorie professionnelle, il ressort que les cadres moyens sont les plus nombreux, représentant 38,5% des départs. Cela pourrait s'expliquer par le fait que cette catégorie regroupe une part importante de la pyramide des âges dans la fonction publique, atteignant l'âge de la retraite en même temps. À l'opposé, le nombre de départ des agents d'exécution était de 224, soit 12,2% des effectifs, constituant la catégorie la moins représentée.

Ces retraités, comme Jean Marie Mantou, cherchent souvent à rester actifs en se lançant dans des projets qui leur permettent de contribuer au développement de la société, notamment dans des secteurs aussi cruciaux que l'agriculture. Ainsi, l'histoire de Jean Marie Mantou est celle d'une reconversion réussie, d'un homme qui a su écouter son cœur et transformer une passion en une réalité florissante. Sa ferme, qu'il a surnommée la « Bergère », est un symbole de résilience, de passion et d'engagement, prouvant qu'il n'y a pas d'âge pour travailler.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

Activités-economiques des personnes agees au Burkina Faso.pdf

Categories: Afrique

Décès GUIGUEMDE Michel Bernard : Faire part

Wed, 14/08/2024 - 23:30

J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé ma course, j'ai gardé la foi, il reste la couronne de justice qui m'est réservée.
2 Timothée, chap 4, verset 7 à 8

Sa Majesté Naaba Sanem de Samba ;
Les grandes familles DJIGUEMDE à Samba et Ouagadougou ;
Le vieux DJIGUEMDE Kouiiga à Samba ;
Monsieur DJIGUEMDE Benoît à Somgandé/Ouagadougou ;
Le Dapoy Naaba Boulga à Ouagadougou ;
Le Kamsaog Naaba à Ouagadougou ;

Les grandes familles TASSEMBEDO à Kamsaoghin ;
Les familles alliées OUEDRAOGO, SOW, OUALI, NOMBRE et DABIRE à Ouagadougou ;
Madame OUEDRAOGO/GUIGUEMDE Henriette, Institutrice à la retraite à Ouagadougou et ses sœurs Evelyne, Florence, Micheline, Sophie et Brigitte ;
Madame GUIGUEMDE/TASSEMBEDO Anne Marie Ange à Ouagadougou et ses enfants Adrienne, Arlette, Alexandra et Albéric ;
Leur petit fils Ylaan Aris
Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès brutal de leur époux, père,enfant, frère, grand-père et beau-père

GUIGUEMDE Michel Bernard

Précédemment PDG du Cabinet CIRTECH/Burkina ;
Décès survenu le mercredi 14 août 2024 à 12h15 mn à la Clinique Suka El Fateh.

Programme des obsèques :

Dimanche 18 août 2024 :
16h00 : Levée du corps à la morgue de la Clinque Suka El Fateh
et transfert à son domicile sise au quartier Boulmiougou

19h00 : Veillée de prière au domicile du défunt au quartier
Boulmiougou

Lundi 19 août 2024 :
8h00 : Levée du corps au domicile du défunt au quartier Boulmiougou
suivie de l'absoute à 9h00 à l'Eglise Saint Pierre de Gounghin

11h00 : Inhumation au cimetière municipale de Ouagadougou centre-
ville (quartier Saint Léon) communément appelé Nassaryado

Union de prière

Categories: Afrique

Journalisme : Malgré tout, de nombreux étudiants en rêvent encore et des professionnels en sont toujours passionnés

Wed, 14/08/2024 - 23:30

Si pour certains la passion du journalisme s'essouffle, pour d'autres, elle reste encore vive. Dans ce dossier, des étudiants en journalisme s'expriment et réaffirment leur désir de faire carrière dans le métier malgré tout. Plusieurs professionnels assurent par ailleurs qu'ils referaient le même choix s'ils devaient repartir en arrière.

Grâce à son métier de journaliste, Alain Zongo dit Saint Robespierre, rédacteur en chef de L'Observateur Paalga, a fait le tour du monde. De l'Europe en passant par l'Amérique, l'Asie et l'Afrique, Robespierre est un globe-trotter qui a voyagé dans tous les continents pour son métier. Il n'était pourtant pas prédestiné pour ce boulot. Passionné par le métier de journalisme, il a dû abandonner sa profession d'enseignant d'histoire-géographie pour faire carrière dans le métier de l'information. Ancien pensionnaire de la fac de géographie à l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, il s'est donné les moyens d'exercer le métier de l'information en prenant un gros risque. Affecté à Ouahigouya, dans le nord du Burkina après son admission au concours de la Fonction publique, il décide de prendre langue avec le Directeur de publication (DP) de L'Observateur Paalga pour être le correspondant de son journal dans le Yatenga. La demande a été fructueuse. C'est le début d'une reconversion.

Avec un style plaisant et envoutant, il réussit à taper dans l'œil d'Edouard Ouédraogo, le DP de L'Obs. qui lui tendra la perche pour rejoindre son équipe à Ouagadougou comme grand reporter, compte tenu de son aisance rédactionnelle. Malgré les craintes et la réticence de son épouse, il décide d'abandonner la stabilité de la Fonction publique pour le privé en janvier 2006.

Alain Zongo dit Robespierre est l'un des éditorialistes chevronnés du Burkina

De fil en aiguille, Robespierre pousse des racines au sein du doyen des quotidiens privés et gagne en expérience avec un parcours enrichissant dans le domaine de la presse. Cette réussite pour lui atteste que le jeu en valait la chandelle sinon que le risque pris valait son pesant d'or. Il ne regrette rien. Même sa femme, qui était dubitative au début, se réjouit du statut de son époux devenu une icône de la presse burkinabè. « Au début, j'ai perdu un peu mais tout cela a été compensé en termes de voyages, de contacts, de réseau social. Je n'aurais pas fait tous les voyages que j'ai eus à effectuer si je n'étais pas journaliste », a déclaré l'ancien grand reporter de L'Obs. Grâce au journalisme, poursuit-il, « j'ai fait les États-Unis, plusieurs fois la France, d'autres pays européens, des pays africains, des pays asiatiques. Je ne pense pas que j'aurais pu visiter ces pays si j'étais resté enseignant », confie-t-il.

Des souvenirs, il en a à la pelle. « J'ai voyagé avec des chefs d'État, des ministres. Le journalisme m'a ouvert des horizons. Je me suis fait de nouveaux amis dans certains pays grâce aux contacts. Il y en a qui m'ont invité à venir passer des vacances et on tout pris en charge », se rappelle-t-il.

Premier burkinabè à avoir remporté le prix CNN Multichoice du meilleur journaliste africain, Robespierre est un journaliste qui a marché sur plusieurs tapis rouges pour des récompenses. C'est avec humilité qu'il revient sur ses débuts. « Je suis venu au journalisme sans la moindre formation. Je suis venu par passion. Cette passion, je crois que je l'avais depuis le secondaire. Je me plaisais à rédiger des papiers lorsque le bureau des élèves devait manifester son mécontentement vis-à-vis de l'administration. Généralement, c'est à moi qu'ils faisaient recours pour rédiger. Il faut dire aussi que j'ai été influencé par un de nos voisins qui lisait beaucoup L'Observateur quand j'étais petit. Je prenais les vieux journaux et je lisais, c'est lui qui m'a dit que je peux être journaliste », se souvient-il encore avec enthousiasme. A ceux qui prétextent la précarité pour quitter le journalisme, il estime que c'est une erreur d'appréciation.

A l'entendre, les perspectives d'embauche sont en berne dans tous les secteurs et non en journalisme seulement. Le journalisme n'attire plus comme avant, reconnaît-il. Mais cette crise de vocation n'est pas propre au journalisme seulement, a-t-il nuancé. La crise de vocation, cite-t-il, se constate dans l'enseignement, la santé et beaucoup de secteurs aussi. « Je me rappelle quand ma fille faisait le baccalauréat, elle a dit qu'il y a un seul élève dans leur classe qui voulait faire la médecine », étaye-t-il, ajoutant que les enfants sont plus portés sur les nouvelles technologies de l'information et de la communication. « Nous sommes dans une époque où la structure de la connaissance et le profil des métiers ont beaucoup évolué par rapport au besoin du marché », a-t-il déclaré. Mais pour lui, le journalisme est très loin d'être le métier le plus indigent du monde. Tous ceux qui rêvent du journalisme, conseille-t-il, peuvent venir parce que le métier offre des opportunités. Toutefois, il les encourage à s'armer de courage et d'abnégation car l'information va toujours être au centre de la vie. « L'information va toujours bien se vendre. Maintenant, il faut savoir comment la traiter avec toute la rigueur qu'il faut. Une information traitée avec beaucoup de rigueur va toujours trouver preneur », a-t-il conclu.

Note: ">Lire aussi : Burkina/Médias : « Pour mieux réussir dans le journalisme, il faut de l'humilité, de la modestie et l'envie d'apprendre », Alain Saint Robespierre, rédacteur en chef de L'Observateur Paalga

Un journaliste sportif dans un quotidien de la place qui a préféré garder l'anonymat dit être épanoui dans son métier. Pour lui, c'est une contrevérité de croire que le journalisme ne nourrit pas son homme. Cette conception chantée aux jeunes, depuis l'école parfois, favorise la réticence qui éloigne les jeunes du journalisme au profit de la communication. Le journalisme permet bel et bien de vivre décemment, a-t-il déclaré. « Je me suis offert un voyage en Asie grâce à mes relations », se réjouit-il. Cette possibilité n'aurait pas été réelle s'il n'était pas journaliste, commente-t-il. Tout n'est pas forcément gain financier, a-t-il lancé. Il y a aussi le plaisir, la satisfaction, les bénéfices immatériels, c'est une passion que l'on vit. La seule difficulté, analyse-t-il, c'est la volatilité du contexte actuel qui a engendré une certaine précarité au niveau des organes de presse. « C'est la vie au Burkina qui est devenue difficile et cela déteint logiquement sur le journalisme aussi », affirme-t-il. Sinon, le journaliste, à travers son carnet d'adresses, ne saurait se plaindre, selon lui.

On ne vient pas dans le journalisme pour être Bill Gates

Depuis l'université déjà, Sylvain Sakandé semble tout connaître de l'environnement des médias. « On ne vient pas dans le journalisme pour être Bill Gates », nous a déclaré l'étudiant à la sortie du studio de radio Campus, après la présentation du journal parlé (JP) de 12h30. Étudiant en 3e année de journalisme à l'IPERMIC, le jeune homme, la vingtaine, qui a une voix radiophonique bien appréciée par ses camarades et enseignants, a toujours rêvé de faire le journalisme après l'obtention de son baccalauréat en 2020. Et quand il a empoché son baccalauréat série D, sa vocation première était de faire la médecine pour devenir cardiologue plus tard. « C'était mon rêve quand j'étais toujours au premier cycle au lycée », se souvient-il. Comme un volcan en ébullition, la passion du journalisme inonde celle de la médecine à partir de sa classe de première. Le rêve du port de la blouse blanche n'est plus d'actualité. En 2021, il passe avec succès le test de recrutement d'entrée au département de journalisme et communication de l'université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou. Depuis 2021, il entretient ce rêve de devenir un grand journaliste comme Christophe Boisbouvier de Radio France internationale (RFI), Jean Emmanuel Ouédraogo (actuel ministre en charge de la communication) qui sont des modèles inspirants pour lui.

Sylvain Sakandé rêve de devenir un grand journaliste

Le journaliste radio en herbe regrette l'attitude de ses camarades qui fuient le journalisme après des années d'études sous le prétexte qu'il est absorbant et précaire. Pour ce prodige de l'IPERMIC, le journalisme n'interdit pas la richesse mais il ne devrait pas être une obsession pour les journalistes de devenir riches comme Bill Gates, le richissime homme d'affaires américain et fondateur de Microsoft. « Quand on vient dans ce métier, l'argent ne doit pas être la première des motivations », a-t-il martelé. Visiblement à l'aise dans les échanges, il indique que le journalisme est un tremplin qui offre beaucoup de possibilités. « C'est un métier noble qui peut vous ouvrir beaucoup de portes à condition d'en sortir. Si vous êtes bons, vous ne pouvez pas regretter d'avoir fait le journalisme », prêche l'étudiant qui dit être résolument engagé à exercer ce métier de l'information malgré tout.

Même volonté affichée par son camarade de classe, Soumaïla Malo. Lui aussi est arrivé dans le département à travers un test de recrutement. De nos jours, constate-t-il, il y a une certaine pression ou des menaces contre les journalistes et la profession. Cette situation malheureuse, admet-il, peut semer le doute dans l'esprit des potentiels journalistes. Mais lui ne compte pas rebrousser chemin ; il tient à être journaliste de renommée comme le Burkinabè Yacouba Ouédraogo de la Voix de l'Amérique (VOA). « Je suis prêt à aller jusqu'au bout », réaffirme-t-il. Selon lui, la richesse du journaliste se mesure par rapport à son utilité sociale. « Je ne dirai pas que c'est un métier noble parce qu'il a toujours été noble. Le journaliste est quelqu'un qui possède l'information, il a ce que les autres n'ont pas. Il y a plein de perspectives dans le journalisme », a-t-il indiqué, ajoutant qu'il souhaite faire du web-journalisme.

Soumaïla Malo se dit prêt à embrasser le monde du journalisme

Le journalisme est le plus beau métier du monde, selon Latifatou Zougmoré d'ISCOM

Latifatou Zougmoré est étudiante en troisième année de journalisme à l'Institut supérieur de la communication et de multimédia (ISCOM), une école qui forme dans les métiers du numérique. Longtemps fascinée par le métier de l'information grâce à l'ancienne présentatrice télé de la RTB, Marguerite Yelli Doannio Sou, elle a pris l'engagement depuis le lycée d'exercer le même métier que son modèle. « Je me rappelle que quand j'ai eu mon bac, mon papa me disait de faire le droit alors que je voulais faire le journalisme. J'ai insisté et ma maman aussi est intervenue pour lui dire de me laisser vivre ma vocation », nous confie-t-elle avec des accents passionnés.

Pour l'étudiante de l'ISCOM, le journalisme est le plus beau métier du monde. Entre le journalisme et l'étudiante, c'est le parfait amour. « Ce qui me plaît dans ce métier, ce sont les découvertes, l'apprentissage que tu en tires, tu te cultives au jour le jour, tu te crées des relations. Vraiment le journalisme, quand tu le fais comme tu l'aimes, tu t'éclates ! », s'exclame-t-elle. « Malgré les dures réalités de la profession, je n'ai jamais rêvé même un seul instant de l'abandonner », affirme-t-elle. L'étudiante cherche à faire un métier où elle sera utile, où elle fera quelque chose pour la société. Le journalisme pour elle, est la meilleure destination. « Ce n'est pas un endroit où il faut se remplir les poches », a tranché l'étudiante, qui n'a que d'yeux pour le journalisme.

Latifatou Zougmoré de ISCOM n'a d'yeux que pour le journalisme

Nado Ariane Paré, diplômée d'une licence en journalisme numérique obtenue à l'ISCOM poursuit ses études en master de communication médiatique à l'université de Montréal, au Canada. Après quelques années d'études, sa passion pour le journalisme reste encore vive. Selon l'analyse de l'ancienne étudiante de l'ISCOM, la plupart de ceux qui fuient le journalisme après leurs études le font pour une mauvaise raison. « Il y a certaines aspirantes au journalisme, quand on leur demande pourquoi elles ont fait le choix de ce métier, elles diront simplement qu'elles veulent être une présentatrice télé. Quand elles se lancent et que cette occasion ne se présente pas, la désillusion tombe et elles commencent à se chercher ailleurs », regrette la pensionnaire de l'université de Montréal. « On ne devient pas journaliste pour se faire voir, le journaliste a une responsabilité sociale qui est de porter la voix des sans voix au bénéfice de la société », a-t-elle lâché, invitant les jeunes à aimer ce métier parce qu'il a « beaucoup de débouchés ».

Le journalisme a beaucoup de débouchés selon Nado Ariane Paré

« Dans la vie, il n'y a rien de tel que de pouvoir faire le métier que vous aimez », Dr Cyriaque Paré

Dr Cyriaque Paré est assurément l'un des monuments de la presse burkinabè. Fondateur du média en ligne Lefaso.net et de l'ISCOM, il a embrassé la carrière de journaliste par passion dans les années 1990. Plus de 30 ans après, même s'il ne se définit plus essentiellement comme journaliste au regard de son statut de chercheur en information et communication, il ne regrette pas d'avoir choisi ce métier qui lui a donné une ascension sociale. Pour lui, le journalisme est un sacerdoce comme une religion. « On entre dans le journalisme comme on entre en religion ; parce que c'est une passion qui vous porte toute la vie », a expliqué l'enseignant des médias et de la communication numérique. De ce fait, il est important d'encourager ceux qui veulent faire ce métier pour vivre leur passion. « Dans la vie, il n'y a rien de telle que de pouvoir faire le métier que vous aimez, qui vous passionne », ajoute-t-il. Contrairement à ceux qui tournent le dos au journalisme au prétexte qu'il ne permet pas de devenir riche, c'est une vue de l'esprit selon lui. « Riche dans quel sens ? » interroge-t-il, ajoutant qu'il n'y a pas que l'argent et le matériel qui rendent riche. « La première richesse à mon avis, c'est votre utilité sociale. Je pense qu'il n'y a rien de plus utile dans la société qu'un journaliste qui permet à ses concitoyens de savoir ce qui se passe dans leur communauté, qui leur vient au secours pour leur donner de bonnes informations pour les aider à prendre des décisions dans leur vie. « Sans informations, on ne peut pas être riche. Qui que vous soyez, si vous ne savez pas ce que demain vous réserve ou comment va votre société ou si vous ne savez pas quels sont les secteurs rentables, vous ne pouvez pas être riche. Et le journaliste est la personne qui vous permet d'avoir ces informations », a relevé le communicologue. De l'avis du chercheur, il est possible de réussir sa vie sans être riche comme un homme d'affaires. « La richesse n'est pas que matérielle », relativise-t-il. « Des journalistes voyagent dans des endroits où les autres payent des millions pour y aller, ils rencontrent des personnalités... », a-t-il fait savoir, arguant que c'est une forme de richesse que tout le monde ne peut pas se permettre. Comme l'adage le dit, « Bonne renommée vaut mieux qu'une ceinture dorée », a-t-il lancé. Ces nombreuses opportunités peuvent permettre au journaliste d'être riche dans le sens du matériel, a-t-il insisté, appuyant que le journalisme permet de se réaliser, d'être riche au sens où on arrive à satisfaire ses besoins et être utile à la société. « Si vous n'avez pas la passion du journalisme, il ne faut pas venir parce que vous voulez être riche », a-t-il prévenu.

« La première richesse du journalisme, c'est votre utilité sociale », Dr Cyriaque Paré

Après 35 ans d'exercice dans les médias d'État, Jean Philippe Tougouma, journaliste aux Editions Sidwaya, s'apprête à quitter le métier pour la retraite. Au crépuscule de sa carrière, il retient du journalisme que c'est un métier passionnant et exaltant. N'eut été son statut de journaliste, il n'aurait peut-être pas eu la chance de voyager dans le même avion avec le président de la République. Ce voyage effectué avec l'ancien président du Faso, Blaise Compaoré, est l'un des meilleurs souvenirs qu'il garde. En plus de cela, il dit avoir fait beaucoup de découvertes grâce à son métier. Le journalisme est un métier de relations publiques et humaines, explique-t-il. « Un journaliste est celui qui peut interpeler un président ; un journaliste peut marcher avec un président. Ce qui n'est pas possible souvent pour un ministre ou une autre autorité », cite-t-il comme avantage du métier.

Après 35 ans de service, le journaliste Jean Philippe Tougouma, s'apprête à aller à la retraite

C'est avec regret qu'il constate la crise de vocation dans le journalisme chez la jeune génération. Mais il dit ne pas être étonné parce que, dit-il, nous sommes dans un monde où on est dans la dynamique du "m'as-tu vu" ? Si vous n'avez pas les moyens, ça va être difficile, commente-t-il. Mais cela ne saurait être une raison fondamentale parce qu'on ne vient pas dans ce métier pour s'enrichir. « L'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo a dit qu'on ne fait pas la politique pour devenir riche et le journalisme pour l'être aussi », a-t-il repris. « Avant, les gens venaient dans les médias pas forcément pour de l'argent mais pour se faire connaître », se souvient l'ancien journaliste d'agence. Pour lui, il est exagéré de parler de crise de vocation dans le journalisme parce que la crise est dans tous les domaines. « Faites un tour devant le Commissariat central de police de Ouagadougou (CCPO), vous verrez une masse de personnes à la recherche de timbres pour faire des concours. Ils ne font pas forcément les concours qu'ils aiment mais juste pour avoir un emploi », a-t-il nuancé.

Note: ">Lire aussi : Burkina/Métier de journaliste : La vocation s'essouffle

Serge Ika Ki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Infraction d'adultère : « On reçoit rarement des plaintes pour ces faits au pénal », Boureima Sawadogo, procureur TGI de Koudougou

Wed, 14/08/2024 - 23:00

La fidélité que l'on se promet après le mariage n'est pas toujours respectée par les conjoints. En "allant voir ailleurs", ces derniers commettant une infraction qui les rend passibles de poursuites pour des faits d'adultère. Quelle peine encourt-on en cas de commission de cette infraction ? Comment se fait la preuve en la matière ? Pourquoi rencontre-t-on rarement de poursuites pénales pour des faits d'adultère au Burkina Faso ? Voilà autant de questions auxquelles Boureima Sawadogo, le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Koudougou a daigné apporter des éléments de réponse. Lisez plutôt !

Lefaso.net : Comment définit-on l'adultère ?

Boureima Sawadogo : L'adultère est une infraction à la loi pénale. En termes simples, c'est le fait pour une personne qui se trouve dans les liens du mariage, d'entretenir des relations extraconjugales avec une personne autre que son époux ou épouse. C'est en quelque sorte, l'incrimination de l'infidélité dans le couple.

Comment la preuve de l'adultère est-elle faite en justice ?

Plusieurs éléments de preuve permettent de caractériser l'infraction d'adultère. Elle peut tout d'abord se faire par un constat d'huissier. En tant qu'officier public, l'huissier de justice est habilité à faire des constations qui peuvent servir comme moyens de preuve qu'une partie peut invoquer devant un tribunal. Dans ce cas, la victime saisira un huissier de justice à l'effet de constater les faits ou actes d'infidélité commis par son conjoint. Ensuite, la preuve de l'adultère peut se faire par procès-verbal des officiers de police judiciaire, à la suite d'une plainte émanant de la victime. Elle peut aussi provenir de l'aveu de l'auteur de l'adultère. Enfin, les échanges de correspondances ou les communications intervenues entre l'époux ou l'épouse fautif-ve et son amant (complice) peuvent servir pour prouver l'adultère, mais dans le strict respect du principe de la loyauté des preuves en matière pénale.

Quelle est la peine encourue pour toute personne jugée coupable d'adultère ?

Dans l'ancien code pénal abrogé (celui de 1996), l'infraction d'adultère était passible de peines d'emprisonnement et d'amende. Mais avec le nouveau code pénal en vigueur (celui de 2018), il y a eu un assouplissement des peines par le législateur. Désormais, l'adultère est simplement puni d'une peine d'amende allant de 250 000 à 600 000 francs CFA.

Avez-vous déjà rencontré ce type de dossier en juridiction ?

Oui, il nous est arrivé de traiter de telles affaires au niveau des tribunaux, qui enregistrent souvent des plaintes pour des faits d'adultère contre un époux ou une épouse. Mais de mon expérience personnelle, les plaignants finissent par retirer leur plainte ; ce qui met automatiquement fin à l'affaire car l'adultère ne peut être poursuivie que sur plainte de la victime. Autrement, lorsque le plaignant retire sa plainte, l'affaire est close et on n'en parle plus. On ne va donc pas jusqu'en phase de jugement, parce que les parties arrivent à se réconcilier, sans doute, après des médiations émanant de toute part.

Ce n'est donc pas une infraction courante que l'on rencontre dans les tribunaux ?

Pour ma petite expérience dans le domaine, je dirai non. Non, parce qu'on rencontre rarement des plaintes pour des faits d'adultère. Néanmoins, ce sont des faits qui sont généralement invoqués dans les causes de divorce. Je ne suis pas juge de jugement et je n'interviens pas dans les dossiers de divorce, mais de ce que j'observe, c'est l'une des causes majeures invoquées dans les dossiers de divorce. C'est un fait de société qui existe et qui est réel. Cela est incontestable ! Mais en matière pénale, je puis vous dire qu'on reçoit rarement des plaintes ou des faits d'adultère.

Et pourquoi, selon vous ?

Comme je l'ai mentionné plus haut, le législateur a adouci les peines pour l'infraction d'adultère. Celle de 1996 et celle de 2018 ne sont pas pareilles. Je ne suis pas le législateur, donc j'ignore les raisons de cet adoucissement des sanctions réservées à ce fait. Peut-être qu'il estime que ce n'est pas un fait qui trouble gravement l'ordre public. Peut-être aussi que le phénomène est tellement répandu, qu'il s'est dit qu'il n'était plus vraiment opportun de durcir la peine. Ou enfin, qu'il s'est dit qu'après une condamnation, il sera difficile pour le conjoint condamné jusqu'à l'emprisonnement, de revivre encore avec la victime sous le même toit.

Sûrement eu égard aux pesanteurs socioculturelles...?

Effectivement ! Mais pas que ! Dans nos sociétés, les gens préfèrent souvent la médiation, ce qui fait qu'ils évitent la justice. Ils estiment que le linge sale se lave en famille, et qu'en allant devant le tribunal, cela expose la vie privée du couple. Il y en a qui peuvent donc dire que comme mon conjoint m'a convoqué en justice, il ou elle ne peut plus vivre avec moi. Ce sont des hypothèses formulées qui ont peut-être fondé la conviction du législateur, au moment de la rédaction de ce texte. Dans la pratique j'observe qu'il y a comme une tolérance sociale vis-à-vis du phénomène. Mais il ne sert à rien de banaliser cette pratique qui demeure une infraction pénale aux conséquences souvent irréversibles dans les couples.

Est-ce que l'adultère rejoint le cas où un conjoint étant toujours dans les liens du mariage, se marie à une autre personne à l'insu de son conjoint et entretient par la même occasion, des relations extraconjugales avec elle ?

Non. Cela n'a rien à voir. Ça n'a rien à voir parce que dans ce cas, on parle de bigamie. Et par bigamie, il faut comprendre le fait pour un homme ou une femme déjà marié-e de se remarier, alors qu'il ou elle était dans un mariage monogamique. La monogamie renvoie au mariage à une seule femme, sans possibilité de se remarier à une autre personne, sauf bien-sûr en cas de dissolution du mariage. Donc, tant que vous êtes toujours dans les liens du mariage monogamique et que vous contractez un deuxième mariage, vous tombez dans la bigamie. C'est une autre infraction qui est aussi réprimée, mais qui est totalement distincte de l'adultère.

Propos recueillis par Erwan Compaoré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Les avocats se familiarisent avec les innovations de l'acte uniforme révisé portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d'exécution

Wed, 14/08/2024 - 18:55

L'Union des jeunes avocats du Burkina (UJAB) organise, ce 14 août 2024, une session de formation au profit des avocats et praticiens du droit. La session porte sur les innovations de l'acte uniforme révisé portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d'exécution. Elle devrait permettre aux praticiens du droit de mieux connaître les nouvelles dispositions de l'acte uniforme. La journée sera ponctuée par plusieurs présentations portant sur les innovations, les dispositions communes aux procédures simplifiées de recouvrement, les dispositions spécifiques aux saisies et les saisies-attributions de créances qui posent problème dans la mise en œuvre.

L'acte uniforme est un ensemble de règles qui permettent à un créancier de pouvoir saisir les biens de son débiteur afin de se faire payer lorsqu'après l'obtention d'une décision de justice, il n'arrive pas à recouvrer ses fonds. C'est un ensemble de dispositions légales qui permet d'exécuter des décisions de justice qui condamnent au paiement de sommes d'argent. L'ancien acte était en vigueur depuis 1998. C'est après 25 années d'application et au regard des insuffisances constatées, que l'OHADA a entamé le processus de sa révision qui a abouti le 17 octobre 2023.

Me Régis Bonkoungou, président de l'Union des jeunes avocats du Burkina

C'est dans l'objectif de permettre une meilleure appropriation de ces textes pris pour fluidifier les procédures d'injonction de payer, que l'Union des jeunes avocats du Burkina a initié le présent renforcement de capacités, a fait savoir Me Régis Bonkoungou, président de l'UJAB. « La session de formation vise à outiller les avocats et praticiens du droit, sur les nouvelles dispositions de l'acte uniforme révisé, pour leur permettre d'en tenir compte dans la pratique quotidienne de leur profession et pour une meilleure sécurité des justiciables », a-t-il laissé entendre.

Selon Valéry Jean Prosper Silga, secrétaire permanent de la commission nationale OHADA, plusieurs innovations ont été apportées à l'acte uniforme. Celles-ci portent sur les procédures simplifiées et à ce niveau, le législateur OHADA a entrepris des innovations pour encadrer l'action des huissiers de justice, afin de leur donner un accès plus large aux informations relatives aux débiteurs, explique Valéry Jean Prosper Silga. Il ajoute que des précisons ont aussi été faites sur le formalisme à adopter dans les procédures simplifiées et dans les voies d'application, notamment avec la prise en compte de l'électronique.

Valéry Jean Prosper Silga, secrétaire permanent de la commission nationale OHADA

« Au niveau des voies d'exécution, il y avait un certain nombre de questions qui appelaient une réponse du législateur. Que ce soit sur le principe de proportionnalité, le régime de l'immunité d'exécution », a-t-il poursuivi.

Photo de famille

Autres dispositions nouvelles apportées à l'acte uniforme, une réforme portant sur la désignation de la juridiction compétente, l'introduction de nouvelles saisies en droit OHADA à savoir la saisie du bétail, des biens placés dans un coffre-fort appartenant à un tiers et la saisie du fonds de commerce.
Les avocats et praticiens du droit devraient sortir de cette formation mieux informés sur les nouvelles dispositions de l'acte uniforme et plus aguerris pour leur pratique quotidienne du droit.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina / Solidarité : L'APRN offre des vivres aux personnes déplacées internes du village de Nangtenga

Wed, 14/08/2024 - 18:31

L'Association pour la préservation et la restauration de la nature (APRN), avec le soutien de la Société nationale d'électricité du Burkina (SONABEL), a fait un don de vivres aux personnes déplacées internes vivant dans le village de Nangtenga, dans la commune de Loumbila, région du Plateau-central. La remise du don a eu lieu ce mercredi 14 août 2024, dans ledit village.

Le don est composé de 12,5 tonnes de riz, 12,5 tonnes de maïs, 250 bidons de 5 litres d'huile, 2 000 boules de savon, 10 sacs de sel et 250 kits de dignité pour les femmes. Le kit de dignité est composé de serviettes hygiéniques et de pagnes. Le tout pour un montant de plus de 16 millions de francs CFA.

Une partie du don

« Ce don entre dans le cadre d'un projet en trois composantes. Qui sont l'agriculture, l'environnement et l'action humanitaire. Nous sommes ici sur le site du champ collectif des femmes déplacées internes. C'est la composante numéro 1 du projet. C'est un champ d'environ 7 hectares qu'elles ont semé. Le don, c'est pour les soutenir pour qu'elles puissent mener à bien les travaux champêtres durant cette campagne agricole. C'est un don qui va leur permettre de tenir pendant trois mois », a indiqué la présidente de l'association, Chantal Ouattara. Mme Ouattara a notifié que dans les semaines à venir, il y aura une journée de reboisement dans le village.

La présidente de l'association, Chantal Ouattara

Le directeur du pool sud de la SONABEL Noël Soumnere, par ailleurs représentant du directeur général de la société, a relevé que cette action de l'association s'inscrit dans la dynamique du gouvernement qui œuvre à accompagner les personnes déplacées internes. « Nous devons toujours être solidaires avec ces populations qui n'ont pas voulu être là mais qui ont été obligées de fuir leurs localités pour être des déplacées », a dit le représentant du directeur général de la SONABEL.

Noël Soumnere, le représentant du directeur général de la SONABEL

Bénéficiaire, Tenga Sawadogo a remercié l'APRN pour son soutien et son engagement à les aider. « Je ne peux que dire merci à l'association pour ce qu'elle fait pour nous. Que Dieu veille sur les membres de l'association et les bénisse », a dit le bénéficiaire.

L'une des bénéficiaires, Adjiratou Bande

« Nous sommes de la localité de Boulsa. Nous avons fui notre localité pour Kaya. À Kaya, c'était très difficile. Nous avons dû quitter Kaya pour arriver ici. Dieu merci, ici nous sommes bien installés. Grâce au soutien de l'association, nous avons eu un endroit où cultiver et tout se passe bien. Aujourd'hui, nous avons reçu des vivres. Nous disons un grand merci à l'ensemble des membres de l'association et à la SONABEL », a indiqué Adjiratou Bandé, une des bénéficiaires.

L'APRN est une association des agents de la SONABEL. Elle a été créée en mai 2021.

Rama Diallo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Pages