Faisant sien l'appel du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, à travers l'initiative nationale « l'heure patriotique pour reverdir le Faso » de la Journée nationale de l'arbre (JNA) 2025, la commune de Niaogho, province du Boulgou, dans la région du Centre-est, s'est massivement mobilisée le samedi 21 juin 2025 pour une offensive communale de reverdissement. Une action rendue possible grâce au soutien financier et technique de The Hunger Project Burkina Faso (THP-BF), qui a également, au-delà du reboisement dans cette commune, distribué plusieurs autres centaines de plants à des localités du pays.
Dans la commune de Niaogho, ce sont 400 plants qui ont été mis à disposition de la population. Et c'est l'école primaire Tengsoba B qui a été choisie comme site de lancement communal de cette action de reverdissement. L'occasion a mobilisé diverses couches socio-professionnelles, allant des corps constitués, au service départemental de l'environnement de Niaogho (sous la direction du lieutenant des Eaux et forêts Adama Sanou), en passant par les services techniques déconcentrés, les autorités coutumières et religieuses.
Instant privilégié donc pour le directeur-pays de The Hunger Project Burkina Faso, Judicaël Bambara, de rappeler la vision de son organisation, qui est d'œuvrer pour un monde sans faim, et le sens de son engagement en faveur de la résilience climatique.
« Un monde sans faim commence par la protection de notre environnement et par sa restauration, car toute notre alimentation provient de cet environnement. Le chef de l'État a lancé un appel, de mettre cinq millions de plants en terre en une heure. The Hunger Project Burkina Faso, qui est partenaire de la commune de Niaogho, a bien voulu accompagner celle-ci, pour répondre non seulement à cet appel du président du Faso, mais aussi pour contribuer à l'atteinte de la vision qu'il s'est tracée », justifie M. Bambara, pour qui cette opération revêt également, et à la fois, un acte de patriotisme, d'espoir et porte en elle la vision d'un Burkina Faso vert, résilient et solidaire.
De quoi réjouir les autorités locales et la population bénéficiaire qui ont, dans leurs propos, mis en relief les enjeux liés à cette action de reverdissement de leur environnement.
Ainsi, pour le président de la délégation spéciale de Niaogho, Karim Sana, cet engagement de The Hunger Project Burkina Faso, qu'il salue à sa juste valeur, a également une portée capitale qui est de répondre à la vision du président du Faso. « Actuellement, nous constatons, malheureusement, une désertification avancée. Dieu merci, le chef de l'État a eu une vision, de reverdir le Faso. La population de Niaogho est vraiment engagée à accompagner la dynamique, en faisant en sorte que nous puissions planter autant d'arbres que possible. C'est l'appel que nous avons lancé, pour que chaque citoyen de Niaogho puisse se procurer un plant, le planter et l'entretenir pour qu'il puisse grandir dans de bonnes conditions », a exprimé le premier magistrat de la commune, M. Sana, insistant auprès de ses administrés sur la nécessité d'un suivi rigoureux des plants.
Pour la directrice de l'école Tengsoba B, Rianata Kouanda, site de lancement de cette offensive de reverdissement communal, cette initiative est la bienvenue, en ce sens que la cour de l'établissement n'a quasiment pas d'ombre. « Avec cette plantation, nous nous engageons vraiment à protéger ces arbres, pour que dans quelques années, nos élèves puissent avoir de l'ombre pour pouvoir s'asseoir et étudier », projette-t-elle.
Pour cette JNA 2025 renforcée par l'initiative présidentielle « L'heure patriotique pour reverdir le Faso », The Hunger Project Burkina Faso contribue avec au total 1 200 plants répartis sur le territoire national, notamment dans les localités de Niaogho, Nagréongo (région du Plateau-central), de Vowodogo (province du Kourittenga, Centre-est) et de Garango (à travers le district sanitaire).
En rappel, The Hunger Project (ou projet de lutte contre la faim) a été créé en 1977, suite à une grande crise alimentaire, une grande famine qui a sévi en Éthiopie. Cette situation pénible a poussé des personnes à créer une association, pour agir vite contre la faim. Au Burkina, The Hunger Project, qui a ouvert son bureau en février 1997 suite à la distinction de Bernard Lédéa Ouédraogo, intervient dans plusieurs localités et à travers divers projets en lien avec sa vision.
O.L
Lefaso.net
Dans le cadre de la campagne 2025 de saut parachutiste, les Forces armées nationales ont organisé une journée médias ce lundi 23 juin, sur les sites d'entraînement militaire. Cette campagne est organisée par le Centre d'instruction des troupes aéroportées (CITAP) du Groupement commando parachutiste (GCP) à Bobo-Dioulasso. La journée a permis aux professionnels des médias d'observer de près les préparatifs et les exercices pratiques liés à cette campagne cruciale pour les forces armées nationales.
Il est 6 h 18 mn lorsque nous arrivons sur le site d'embarquement situé au sein de l'aéroport international de Bobo-Dioulasso. C'est ici que les troupes embarqueront pour ensuite être larguées au-dessus du camp Ouezzin Coulibaly. En cette matinée, la base d'entraînement militaire est déjà emplie du vrombissement de l'avion-cargo. Au bord de la piste, des silhouettes en treillis s'activent. Les stagiaires s'équipent sous la supervision rigoureuse des moniteurs qui procèdent aux contrôles de sécurité avant de les laisser monter dans l'aéronef. Et ce lundi 23 juin, les Forces armées nationales ouvrent exceptionnellement leurs portes aux médias dans le cadre de la campagne 2025 de saut parachutiste.
Les stagiaires reçoivent les dernières consignes de sécurité avant l'embarquementDepuis le 19 juin dernier, environ 500 militaires participent à cette campagne de saut qui vise à renforcer leurs aptitudes aux missions aéroportées. Pour les journalistes présents, l'occasion est rare : voir de près la rigueur et l'organisation qui entourent ces entraînements exigeants. Pour l'occasion, les instructeurs expliquent les étapes d'un saut aux troupes. Tout est chronométré : mise en place des équipements, briefing de sécurité, montée à bord… puis le grand saut.
L'embarquement des stagiaires au niveau de l'aéroport international de Bobo-DioulassoLes forces armées nationales ouvrent les portes à la presse
Les journalistes suivent les troupes jusqu'au pied de l'aéronef. Puis l'avion prend son envol. Quelques minutes plus tard, au niveau du camp, des points noirs apparaissent dans le ciel, avant de s'ouvrir comme des fleurs. Les parachutes se déploient, les soldats atterrissent avec maîtrise. Au cours de cette journée qui leur a été dédiée, les journalistes ont pu assister à plusieurs démonstrations, dont des sauts tactiques, des briefings pré-opérationnels, ainsi que des séances de préparation physique et mentale, etc.
Saturnin Paré présente son prix spécial défense, reçu lors du Galian 2025, aux autorités militaires de la régionDes échanges avec des responsables de l'opération ont permis de mieux comprendre les enjeux de cette campagne qui vise à préparer le personnel des forces armées nationales aux différentes missions opérationnelles. Le chef de bataillon Sami David Palm, commandant adjoint du Groupement commando parachutiste (GCP) et commandant du Centre d'instruction des troupes aéroportées (CITAP), a présenté les grandes articulations.
Le chef de bataillon Sami David Palm expliquant l'objectif de cette campagneA l'en croire cette campagne qui a débuté le 19 juin se poursuivra jusqu'au 29 juin prochain. Il a rappelé ce qu'est le saut parachutiste dans le contexte militaire. « Il s'agit d'un mode de mise à terre permettant de projeter rapidement des unités combattantes sur un théâtre d'opérations. Cette activité, exigeante et risquée, vise non seulement à forger l'endurance et la résilience des militaires, mais aussi à développer leur confiance en soi, leur discipline et leur aptitude à intervenir en toutes circonstances », a-t-il expliqué.
Cette campagne mobilise environ 500 militaires dont des officiers, des sous-officiers ainsi que des hommes du rang. Parmi eux, on compte 15 femmes militaires dont la présence illustre la féminisation croissante des forces d'élite. Dans cet effectif, il y a également 25 stagiaires issus de dix pays partenaires et amis. « Cette dimension internationale témoigne de la crédibilité régionale du CITAP et de la coopération militaire sud-sud », a souligné Sami David Palm.
Les parachutes se déploient dans le cielDurant cette campagne, trois grandes catégories de sauts sont exécutées. Il s'agit des sauts de brevet qui visent à doter les militaires des compétences de base nécessaires pour évoluer ou servir dans une unité aéroportée ; des sauts tactiques qui sont des exercices grandeur nature simulant une projection de troupes avec armement et logistique, suivie d'une mise en œuvre de manœuvres de combat ; et les chutes opérationnelles. Il s'agit là de sauts à visée purement opérationnelle, au cours desquels les parachutistes sont projetés pour simuler une intervention réelle en zone hostile.
Des plieurs en plein pliage des voilesUne formation en deux phases
« Ce stage que nous appelons stage de brevet militaire de parachutistes vise ainsi à aguerrir le personnel des forces armées nationales et des pays amis qui nous expriment le besoin. Cela les amène à cultiver un esprit de dépassement de soi, à apprendre à vaincre leur peur, à la prise de décision. Les stagiaires ont suivi une formation qui s'est déroulée en deux phases. D'abord une formation au sol qui a duré un mois. Ils ont acquis des connaissances théoriques leur permettant de pouvoir effectuer le saut en toute sécurité. À l'issue, ils ont été évalués pour voir ceux qui sont aptes à effectuer le saut », a-t-il expliqué.
La photo de famille d'une équipe de parachutistes après avoir effectué leur sautAvant de poursuivre : « Nous avons procédé ensuite à la deuxième phase des sauts qui est prévue pendant un certain nombre de jours. Pendant cette phase, les stagiaires ont l'obligation d'effectuer six sauts selon certaines conditions. Aujourd'hui, 300 stagiaires ont pu effectuer tous les six sauts obligatoires pour se voir attribuer le prestigieux insigne de brevet militaire de parachutiste et le diplôme de brevet militaire de parachutiste ».
Cette campagne est organisée en collaboration avec l'armée de l'air du Maroc. Pour le commandant du Centre d'instruction des troupes aéroportées (CITAP), cela traduit la bonne collaboration de l'armée burkinabè avec les forces armées royales du Maroc. « Cette année, sur notre invitation, le personnel du 1er centre d'instruction des troupes aéroportées du Maroc nous fait l'amabilité de participer à cette campagne de saut à travers la mise à disposition de personnel qualifié pour les phases de saut et des moyens techniques nous permettant de pouvoir conduire à bien cette session de saut au profit de nos stagiaires », a-t-il souligné.
Une équipe de stagiaires prête pour l'embarquementIl n'a pas manqué d'afficher l'ambition de la hiérarchie militaire de faire du CITAP un centre d'excellence dans la sous-région. Au terme de cette journée, il a jugé le bilan satisfaisant. Cette journée médias a ainsi permis une meilleure compréhension de la campagne tout en mettant en lumière le professionnalisme et la rigueur des forces armées nationales.
L'atterrissage d'un parachutiste au niveau du camp Ouezzin CoulibalyLe lauréat du prix spécial Défense présente son trophée aux autorités militaires
Ce fut l'occasion pour le confrère de la RTB Hauts-Bassins, Saturnin Paré, de présenter son prix spécial Défense, reçu lors du Galian 2025, aux autorités militaires de la région, notamment au colonel Lassané Porgo, commandant de la deuxième région militaire, et au commandant du GCP, le chef de bataillon Honoré Sia. Ils ont tous félicité le lauréat et ont souhaité voir encore plus de prix pour la région lors des éditions à venir. Par ailleurs, ils ont, à tour de rôle, exprimé leur gratitude aux médias pour leur accompagnement médiatique qui contribue à faire connaître au grand public le sacrifice et le professionnalisme des troupes aéroportées en particulier et des forces armées nationales en général.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Sur un terrain d'environ un hectare à Watinooma, au secteur 2 de Manga, des tonnes de déchets plastiques multicolores (bidons, bouteilles, bassines, ustensiles, etc.) usagés s'accumulent à l'air libre. Dans ce décor particulier, Nestor Bélem, une trentaine d'années, recycle les objets collectés dans les villages environnants. Avec l'aide d'une vingtaine de femmes en situation de précarité, il transforme ces déchets en matière première destinée à la revalorisation. Une activité écologique qui rime avec autonomisation des femmes.
Sous la lumière du soleil de Manga en ce mois de juin, dans une vaste étendue parsemée d'arbres et d'arbustes, des plastiques sont classés avec minutie. Des bidons, des bouteilles, des bassines, des ustensiles de toutes les couleurs, usés, écorchés, abandonnés par les circuits classiques de consommation envahissent l'espace. Au milieu de ce paysage, un homme d'environ 1m80, toujours le sourire aux lèvres, donne une seconde vie à ces rebuts. Il s'agit de Nestor Bélem, marié et père de trois enfants. Modeste dans son attitude, mais colossal par son engagement, il s'est lancé depuis 2018 dans cette mission.
Celle de lutter contre la pollution plastique tout en vivant de l'activité. Mais surtout en créant un refuge économique pour des femmes en situation de grande précarité. « Ce travail, je l'ai hérité de mon père. C'est lui qui a commencé, je l'ai observé, j'ai appris. Et un jour, je me suis dit que je pouvais en faire quelque chose de plus grand, de plus utile pour ma communauté », confie-t-il. Mais selon lui, au-delà de la transmission, c'est un engagement que l'environnement peut être une source de développement local. Le terrain d'environ un hectare à ciel ouvert où il expose est à la fois un entrepôt, un atelier, un centre de tri et une plate-forme de transformation informelle. Chaque tas de plastique est trié selon sa couleur, sa texture ou son niveau de dégradation. Les objets viennent de loin, ramassés dans les marchés, les décharges, les arrière-cours des villages environnants de Manga. Généralement à Gonbouskou, Zabré, Nobéré et bien d'autres villages, selon Nestor Bélem.
En début de saison hivernale, les activités de Nestor tournent au ralentiNote: ">À lire : Burkina/ Art : Balguissa Sankara, celle qui donne une seconde vie aux déchets
« Ici, tout est fait à la main, sauf au moment du broyage », explique Nestor. « On commence par trier les déchets selon les couleurs : jaune, orange, blanc, bleu… Puis on les broie, on les tamise, on les lave dans nos bassins, on les sèche au soleil et on les emballe dans des sacs. Ces sacs partent à Ouagadougou où les matières servent à fabriquer des objets neufs comme à son état initial. Des seaux, des chaises, des bassines et bien d'autres objets », détaille le jeune homme. Ce processus, rudimentaire mais structuré, permet de récupérer une grande partie des déchets plastiques qui auraient autrement pollué les rues, les cours d'eau ou les champs.
Des femmes au cœur de l'activité
« Ce sont les femmes qui aiment le travail. Elles sont courageuses. Et puis, ce sont souvent elles qui n'ont pas d'autre option », pense Nestor Bélem. La majorité de ces femmes sont veuves, déplacées internes, mères célibataires ou abandonnées. La majorité n'est pas instruite, mais elles sont déterminées à s'en sortir. C'est Karidjata Yaogo Bélem, l'épouse de Nestor, qui est la cheville ouvrière de cette dynamique féminine. La jeune dame croit fermement au projet de son mari. Elle l'aide à coordonner la vingtaine de femmes présentes sur le site. « C'est moi qui les recrute, qui les encadre, qui règle les petits conflits et qui les soutient au quotidien. Ces femmes vivent des réalités très difficiles. Ici, elles trouvent une source de revenus et un espace où elles se sentent respectées », indique Karidjata.
Karidjata Yaogo Bélem, l'épouse de Nestor, appelle les organisations féminines à les aider à se formerElle porte aussi le rêve de créer une association dédiée à ces travailleuses pour leur permettre de lancer des micro-projets, d'accéder à des formations et d'améliorer leurs conditions. « Si on pouvait être accompagnées et structurées, ça changerait tout », plaide-t-elle.
Parmi ces ouvrières du plastique, certaines incarnent la dignité dans l'effort. Pauline Regtoumda, doyenne du groupe, est une veuve. Malgré ses difficultés à bien se mouvoir, c'est une bosseuse. « J'ai pratiqué l'agriculture toute ma vie. Mais avec l'âge, je n'y arrivais plus. Ici, je me sens encore utile. Je gagne un peu d'argent pour mes petits besoins », indique Pauline qui supervise aussi le tri et s'assure que les objets ne se mélangent pas. Clarisse Zoromé, elle aussi recycleuse et mère de cinq enfants, est une âme vivante du site.
Toujours souriante et taquine, elle motive ses collègues. « Ce travail est important pour moi. Grâce à ça, je peux nourrir mes enfants. Et même si ce n'est pas facile, on travaille dans une bonne ambiance. Et puis, le patron est respectueux avec nous. » Kèlou Bancé quant à elle est venue de Gonbouskou. Elle exprime les limites et les espoirs qu'elle nourrit pour cette activité qui a redonné un sens à sa vie. Ne comprenant que la langue bissa essentiellement, elle est peu bavarde avec ses collègues. « Nous faisons tout à la main. On lave, on étale, on met en sac. Mais nous manquons de moyens. Si notre patron pouvait avoir un peu plus d'aide, ce travail changerait beaucoup plus de vies », souhaite la jeune dame.
Pauline, Clarisse, Kèlou (de la gauche vers la droite), des recycleuses du centre de collecte et de tri de Nestor BélemUne activité écologique, mais un impact sous-estimé
Au-delà du geste économique et humain, l'activité de Nestor est une réponse concrète à un fléau environnemental au Burkina Faso : la prolifération des déchets plastiques dans la nature. « On parle beaucoup de l'environnement dans les discours, mais sur le terrain, personne ne nous soutient. Tout ce qu'on fait ici, c'est avec nos propres moyens », déplore Nestor. Il affirme n'avoir jamais reçu de soutien de la part de la commune de Manga pour l'encourager.
« Ne serait-ce que du matériel pour mieux stocker les déchets peut nous faciliter la tâche. Mais depuis que je suis ici, je n'ai jamais eu de soutien. J'ai même sollicité un espace pour mieux encadrer l'activité, mais je n'ai pas eu gain de cause. Je me demande souvent si les gens comprennent l'utilité du recyclage », ajoute le jeune homme. Et pourtant, il pense que l'impact de son travail est réel. Il contribue à réduire l'enfouissement des plastiques, à assainir les villages, à retarder l'érosion des sols, et surtout à transmettre une conscience écologique aux communautés locales.
Mais il est peiné de voir que l'activité soit mal perçue par certaines personnes. « Les femmes qui collectent les plastiques dans les rues sont souvent moquées. On les voit sales. Mais ce sont elles qui font le travail que personne ne veut faire, mais on ne les respecte pas toujours. Alors que sans elles, peut-être que la ville de Manga serait en pire état », regrette Nestor. Malgré la noblesse de sa mission, Nestor peine à faire tourner l'activité toute l'année. « Parfois, je suis obligé de réduire le nombre de femmes parce que je ne peux pas toutes les payer. Je fais aussi de la ferraille à côté pour compléter, mais ce n'est pas évident. » Son ambition dépasse largement les limites de son site. Il rêve d'avoir une broyeuse électrique, un bassin de lavage plus grand, un abri contre la pluie, un système de transport plus régulier vers Ouagadougou, une coopérative locale structurée. Mais surtout, il espère que les autorités verront enfin ce travail comme une opportunité de développement durable et non comme une simple activité informelle.
Nestor espère avoir du soutien de la municipalité pour accroître le recyclage.Note: ">À lire : Burkina/Eco-responsabilité : Mohamed Fayssal Nabi fonde son espoir sur les emballages réutilisables pour un avenir plus vert
Ce que Nestor fait à Manga n'est pas seulement utile à son niveau. Il estime que son modèle est duplicable. Avec des moyens, il pourrait embaucher 50, 100, voire 200 femmes. Il pourrait aussi transformer des tonnes de déchets par mois. « Je peux former des jeunes aussi et comme je recycle le fer aussi, c'est tout un ensemble qu'ils pourront apprendre », pense-t-il. Mais pour cela, il faut, selon lui, que sa voix porte au-delà de son espace et au-delà de Manga.
Dans la dynamique nationale de lutte contre la pollution plastique, les efforts de Nestor Bélem entrent en résonance avec une volonté politique plus large. En 2024, le ministère de l'Environnement, à travers le Fonds d'intervention pour l'environnement (FIE), a lancé un appel à projets doté d'une enveloppe de 750 millions de FCFA. Cette initiative vise à soutenir des actions locales de gestion, de collecte, de valorisation ou de recherche d'alternatives aux déchets plastiques sur l'ensemble du territoire burkinabè. Même si Nestor n'a pas bénéficié de cet accompagnement, il ne désespère pas d'obtenir de telles opportunités pour booster son activité à la fois écologique et porteuse d'emploi.
Farida Thiombiano
Lefaso.net
Les épreuves écrites du baccalauréat session 2025 ont été officiellement lancées ce mardi 24 juin 2025 au lycée Bambata de Ouagadougou par une forte délégation gouvernementale, conduite par le ministre en charge de l'agriculture, représentant le Premier ministre. Il avait à ses côtés, ses homologues en charge de l'enseignement secondaire, de l'enseignement supérieur et de l'éducation nationale.
Le ministre de l'agriculture, Ismaël Sombié, prenant la parole au nom du gouvernement, a insisté sur la symbolique de cette présence qui est d'encourager les candidats, mais surtout, leur rappeler les valeurs fondamentales du Burkina nouveau.
« Nous voulons des Burkinabè dignes, honnêtes et intègres. C'est le message que nous avons tenu à transmettre aux candidats en ce jour d'examen. Le baccalauréat doit rester un diplôme propre, sans tricherie », a indiqué le ministre.
« Nous ne souhaitons pas avoir des diplômes de baccalauréat empreints de tricherie », a souligné le ministre en charge de l'agricultureZéro tolérance face à la fraude
S'adressant aux surveillants, désignés comme les « policiers du jour », la délégation gouvernementale a appelé à une vigilance sans faille et à une tolérance zéro face aux cas de fraude. Toute tentative de tricherie fera l'objet de sanctions exemplaires, a-t-il été souligné.
Un hommage a également été rendu aux enseignants, pour leur engagement dans des conditions souvent difficiles, ainsi qu'aux forces de défense et de sécurité, sans qui la tenue des examens dans certaines localités sensibles n'aurait pas été possible.
« La veille on sentait un peu la peur, mais actuellement nous sommes prêts », a indiqué Tanguy Josue Fabrice Ouédraogo« Nous avons insisté sur ce message d'honnêteté, ce message où nous ne souhaitons pas avoir des diplômes de baccalauréat empreints de tricherie, et nous leur avons dit à quel point nous comptons sur eux pour incarner ces valeurs. C'est également une opportunité pour nous de saluer tous ceux grâce à qui nous pouvons aujourd'hui tenir cet examen, notamment ceux qui les ont enseignés, qui, contre vents et marées, dans des conditions souvent difficiles, ont fait l'effort de leur inculquer le savoir qu'ils évaluent aujourd'hui. C'est un mot important que nous devons leur adresser, un mot de félicitation, un mot d'encouragement pour la suite et également un mot de reconnaissance de la nation », a indiqué le représentant du Premier ministre.
Des candidats entre sérénité et concentration
Rencontrés avant le début de la composition, certains candidats ont livré leurs impressions. Ibrahim Sawadogo, du jury 109, avoue être « un peu stressé » mais dit pouvoir gérer. Sa matière de prédilection reste les mathématiques. Pour Ismaël Sawadogo, bien préparé, le français est son choix de cœur. Quant à Tanguy Josué Fabrice Ouédraogo, du jury 108, il se dit « prêt » malgré une légère appréhension la veille.
À l'occasion de ce lancement, le ministre en charge de l'enseignement secondaire, Boubakar Savadogo, a levé le voile sur l'opérationnalisation de l'immersion patriotique obligatoire, instaurée par décret le 2 mai 2025. Cette initiative concerne, pour cette année, uniquement les admis au baccalauréat, estimés à environ 60 000 si l'on se base sur les taux de réussite antérieurs.
112 868 candidats sont inscrits sur toute l'étendue du territoire national pour cette session de 2025Ces nouveaux bacheliers seront internés durant un mois dans des centres répartis dans toutes les régions du pays. Les établissements publics, instituts de formation des maîtres, de santé ou autres infrastructures régionales seront mobilisés pour accueillir ces jeunes.
« L'objectif est d'inculquer aux futurs étudiants les valeurs de patriotisme, d'histoire nationale, de développement endogène et de discipline. À leur arrivée, ils passeront un examen médical et seront soumis à des exercices physiques et des modules théoriques », a-t-il expliqué.
L'évaluation à la fin du mois donnera lieu à la délivrance d'une attestation d'immersion patriotique, indispensable pour toute inscription dans les universités publiques et privées du Burkina Faso.
Le ministre a également salué le soutien des gouverneurs et la synergie entre les ministères en charge de la défense, de l'éducation et de l'initiative présidentielle pour une éducation de qualité, qui ont permis de sensibiliser élèves et parents à cette nouvelle orientation éducative.
En rappel, ce lancement officiel marque un moment important pour plus de 112 000 candidats inscrits sur toute l'étendue du territoire national, dont 52 506 garçons et 60 362 filles, répartis dans 460 jurys. Par rapport à l'année 2024, on note une baisse de 7 899 candidats.
Hanifa Koussoubé
Anita Zongo / Murielle Ouédraogo (stagiaires)
Lefaso.net
Les 24 et 25 juin 2025, environ quarante acteurs intervenant dans la protection de l'enfant verront leurs capacités renforcées sur la dépression et d'autres troubles corrélés chez les mineurs privés de liberté. La formation est initiée par le centre de protection juridique des enfants, piloté par l'ONG Children Believe. Elle a pour objectifs d'outiller les participants pour une meilleure prise en charge de la dépression chez les mineurs incarcérés et de favoriser le partage d'expériences entre les différents acteurs.
La délinquance juvénile semble prendre des proportions inquiétantes ces dernières années. En effet, selon les statistiques, le nombre de mineurs condamnés est passé de 44 en 2020 à 98 en 2022. Des chiffres qui vont crescendo et qui retiennent l'attention de Children Believe, engagé depuis plusieurs années à créer un cadre idéal de prise en charge juridique des enfants privés de liberté.
C'est pourquoi l'ONG a jugé utile d'outiller les acteurs intervenant dans la protection des enfants pour une prise en charge psycho-sociale convenable des mineurs en conflit avec la loi, fait savoir Kassoum Morgho, représentant de la directrice régionale Afrique de l'Ouest de Children Believe. « La dépression chez les enfants privés de liberté est une réalité alarmante. Elle agit en silence, ronge en profondeur et laisse des traces durables si elle n'est pas prise en charge. D'où l'importance de cette formation, qui nous permet de croiser nos regards et nos compétences », a-t-il souligné.
Selon Kassoum Morgho, représentant de la directrice régionale Afrique de l'Ouest de Children Believe, la dépression chez les enfants privés de liberté est une réalité alarmante.À en croire Lepan Djenebou Drabo, responsable du centre de protection juridique des enfants, la dépression est un sujet sensible et tabou. « Et quand elle est corrélée à la privation de liberté, elle fragilise davantage l'individu qui en souffre. Pour des enfants qui sont déjà vulnérables, souffrir de dépression n'est pas chose aisée. » Cette session de formation permettra donc, poursuit-elle, de renforcer les compétences des acteurs pour une meilleure prise en charge de la dépression chez les enfants incarcérés, de partager les expériences qui peuvent varier selon les acteurs et les établissements pénitentiaires et de formuler des recommandations pour les actions futures du centre de protection juridique.
Lepan Djenebou Drabo, responsable du centre de protection juridique des enfants, a laissé entendre que la formation va permettre d'outiller les acteurs pour une meilleure prise en charge de la dépression chez les enfants incarcérésL'atelier réunit des acteurs aux profils divers : juges des enfants, travailleurs sociaux, gardes de sécurité pénitentiaires, officiers de police judiciaire, etc. Avec le formateur, Dr Daouda Kouma, maître de conférences en psychologie, ces participants vont aborder la santé mentale en général et son importance, les outils à mettre en œuvre pour prendre en charge la santé mentale, notamment l'écoute active, ainsi que l'impact psychologique de l'incarcération (stress, anxiété, dépression sévère), précise Dr Kouma.
Dr Daouda Kouma, formateur, va donner aux participants les outils nécessaires pour rendre harmonieux le cadre de la détention afin de permettre aux enfants de s'épanouirD'autres modules portant sur la prévention et la gestion du stress chez les enfants incarcérés, les premiers secours psychologiques, la résilience. Le formateur a également laissé entendre que les participants recevront les outils nécessaires pour rendre harmonieux le cadre de la détention afin de permettre aux enfants de s'épanouir.
En rappel, le centre de protection juridique des enfants est un projet mis en œuvre par Children Believe en collaboration avec Africa Child Policy Forum. Il vise à offrir des services juridiques, judiciaires et psychosociaux aux enfants en conflit avec la loi et aux groupes en danger.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
Marjorie Nerath Guillaume est Française d'origine haïtienne. Elle est conseillère au ministère français des Sports et experte dans beaucoup de disciplines sportives. Elle aime en particulier le cricket et elle a séjourné à Ouagadougou pendant une semaine. Ce fut une occasion pour elle de suivre les championnats de la ligue du Centre chez les garçons et chez les filles qui se sont déroulés les 14-15 juin 2025. Elle a créé une alliance francophone de cricket dont elle est la présidente pour promouvoir la discipline dans la sous-région. Dans cette interview exclusive, elle nous fait le bilan de son séjour dans la capitale burkinabè et le jugement qu'elle fait de la discipline.
Lefaso.net : Vous avez séjourné à Ouagadougou et vous avez pu suivre les championnats des lycées chez les garçons et des centres de couture chez les filles, alors quelle est votre appréciation ?
Marjorie Nerath Guillaume : Je remercie tout d'abord votre organe pour les efforts que vous faites pour faire connaître cette jeune discipline qu'est le cricket. En effet, en tant que présidente de l'Alliance francophone de cricket (AFC), j'ai fait le déplacement pour suivre les championnats de la ligue du Centre du Burkina Faso. Cela m'a permis de m'imprégner des réalités et de soutenir le président de la Fédération burkinabè de cricket, qui est en même temps le secrétaire général de notre alliance. Pour revenir aux jeux, ce qui m'a marquée, c'est l'événement des filles, des jeunes filles, des adolescentes, qui ont besoin d'encadrement à tous les niveaux, technique, du matériel, et puis émotionnel, pour maîtriser les jeux.
J'ai vu qu'il y a vraiment des talents, je ne suis pas coach, mais j'ai pu détecter des lanceuses, des batteuses qui sont vraiment bien et qui ont besoin d'être accompagnées. Dans l'ensemble, il y a tout un travail qui se fait ici, et c'est le lieu pour moi de féliciter, de louer le dynamisme du président de la fédération et de toute son équipe, qui, avec des moyens de bord, essaient de faire beaucoup de choses dans cette discipline qui n'est pas connue dans cette partie géographique. Mais, avec tout ce que j'ai vu, cela m'encourage, me donne l'envie d'aider, d'apporter mon soutien pour que ça avance.
Comment va se manifester votre accompagnement ?
Nous avons eu l'idée de créer l'Alliance francophone de cricket. Les objectifs de l'AFC, c'est justement d'aider à la vulgarisation de la discipline dans la sous-région francophone. Il y a les infrastructures, le matériel, la formation des encadreurs, etc. Le président de la FBC m'a informé qu'ils sont à la recherche d'un terrain pour en faire le QG du cricket. Quand tout sera au point, nous allons voir comment viabiliser le terrain pour pratiquer le cricket selon les normes internationales. Lors du championnat des filles, j'ai offert du matériel au centre d'études et de formation professionnelle. L'AFC est à ses débuts, il y a des projets, nous allons envisager des tournois entre les pays.
Lors du championnat des filles, il y a eu un couac, une équipe qui ne voulait pas reconnaître sa défaite en finale, elle a même quitté le terrain avant de revenir. Comment avez-vous jugé cela ?
Ce n'est pas fair-play, et à cause de cet incident, on a jugé que c'était nécessaire d'avoir un temps d'échanges, pour travailler sur le mental. Le mental est un des piliers très importants de la performance, notamment la gestion de l'échec. Les échanges ont concerné toutes les filles qui jouent au cricket, une cinquantaine de filles. C'est quelque chose à ne pas négliger, il n'y a pas que l'effort physique, je crois que c'est la force mentale qui fait la différence sur le terrain, les conséquences des actions sur le terrain, savoir contrôler ses émotions, même quand ça ne va pas, même quand le résultat ne va pas dans votre sens, il faut savoir se contrôler ; s'il y a des problèmes, on doit les gérer ailleurs, et non sur le terrain.
Il y a deux équipes (les filles de Sig-Noghin contre celles de Bogodogo) qui se sont affrontées en finale. Sig-Noghin, qui pensait gagner, c'est normal, quand on va en compétition, on veut gagner, c'est pour ça que l'on joue. Elles ont gagné pendant toute la saison, elles pensaient alors que la finale était déjà gagnée, sauf que l'équipe adverse, Bogodogo, a bien joué et a su élever son niveau. L'autre équipe était vexée parce qu'elle est venue croyant gagner comme d'habitude, elle a été surprise et elle a géré ça de la mauvaise manière.
Il faut savoir apprendre à gérer la défaite pour rebondir après. Même si on est en colère, il ne faut pas l'exprimer de cette manière-là, il y a des arbitres sur le terrain, c'est leur responsabilité de s'assurer que les choses se passent dans les règles, et s'il y a quelque chose, le capitaine peut aller parler à l'arbitre calmement, dire ce que l'on pense et régler ça d'une manière pacifique. Parce que là, c'était un match d'un niveau local ; si on va au niveau international, il y a des comportements qui peuvent vous disqualifier automatiquement. Je suis ravie, au sortir des échanges, c'est des filles qui ont compris, et prêtes à faire amende honorable, pour le bien du cricket.
Comment jugez-vous la semaine passée à Ouagadougou ?
C'est ma première fois au Burkina Faso et à Ouagadougou, et je me suis sentie comme chez moi. Je trouve les gens sympathiques, hospitaliers, serviables. Une chose est sûre, je vais revenir au Burkina pour un séjour plus prolongé, probablement pendant le Tour du Faso. Je suis une partenaire du ministère en charge des Sports du Burkina de par le statut que j'occupe au ministère français des Sports. J'ai voulu rencontrer le ministre en charge des Sports pour des échanges, mais il s'est posé un problème de calendrier. Ce n'est que partie remise pour ma prochaine visite. Cependant, le président du Comité national olympique et des sports burkinabè (CNOSB), Jean Yaméogo, m'a accordé une audience. J'ai pu faire une petite excursion à Bazoulé, voir les caïmans sacrés ; il y avait aussi d'autres sites à visiter, mais ça sera pour la prochaine fois. Je témoigne toute ma gratitude au président de la FBC, Ibrahim Ndiaye, qui n'a ménagé aucun effort pour rendre mon bref séjour agréable, à moi et à Cherlonne Nerath, qui est par ailleurs conseillère de l'AFC.
Barthélemy Kaboré
(Collaborateur)
Le top départ du bac 2025 a été donné ce mardi 24 juin à travers le pays. Dès les premières copies de philosophie rendues, les langues se délient. Certains élèves ont le sourire aux lèvres, d'autres peinent à cacher leur stress. Lefaso.net est allé prendre le pouls dans certains centres de composition de Ouagadougou de la série A notamment.
Samad Balima
« Le premier sujet, sans vous mentir, c'était difficile C'était la philosophie qui se traite désormais en deux parties. J'espérais au moins avoir tous les six points au niveau de la première partie. Pour la suite, on attend de voir les autres sujets tout en espérant que ce soit encore plus abordable à traiter ».
Samad BalimaMikaila Tiendrébéogo
« Bon, je peux dire que c'est abordable, parce que, sans mentir, ce sont les derniers travaux dirigés que nous avons eu à faire avec nos professeurs qui sont venus. Hier, nous avons révisé la violence et ce matin, c'est ce qui est venu. État, culture et violence, puis les questions de cours. Pour la suite, c'est Dieu, parce que c'est lui mon marabout. Je suis un candidat libre, je travaille donc je compte sur Dieu ».
Mikaila TiendrébéogoHervé Kaboré
« Nous avons commencé avec la philosophie et ce n'était pas simple. Moi, par exemple, j'ai pris une heure avant de pouvoir choisir ce que je comprends le mieux. Le temps également était peu pour moi ainsi que la nouvelle réforme sur les sujets. Mais j'ai donné le meilleur de moi-même. Ce soir, nous avons anglais et je pense que ça devrait aller ».
Hervé KaboréDave Kara
« Nous avons commencé par un sujet de philosophie. Dans l'ensemble, on peut dire que ça va, même si l'épreuve a été très difficile. C'était difficile parce que, pendant toute l'année, nous avons travaillé sur beaucoup de choses et nous avons dû faire ressortir tout cela en quatre heures de temps. Ce n'était pas vraiment facile, mais nous avons fait ce que nous pouvions faire. Nous allons prier Dieu pour que ce que nous avons appris vienne, et nous, de notre côté, nous ferons le maximum. »
Dave KaraAntonia Kaboré
« Franchement, pour une première composition, ça a été abordable. On s'attendait à quelque chose de dur, mais bon, ils ont fait ça assez léger pour nous. Et par la grâce de Dieu, on espère que ça ira pour les autres matières. On a beaucoup d'espoir pour la suite des épreuves ».
Antonia KaboréYasmine Derra
« Nous ne pouvons pas dire que c'était difficile, mais nous ne pouvons pas non plus dire le contraire. Nous avons fait ce que nous pouvions faire. Ce n'était pas tellement abordable, mais nous avons essayé. Comme il s'agit d'une nouvelle réforme, nous avons fait ce que nous pouvions. Nous espérons vraiment que la suite sera encore plus abordable, car ce n'est pas encore le cas pour le moment ».
Yasmine DerraHanifa Koussoubé
Muriel Ouédraogo / Anita Zongo (stagiaires)
La filière sésame au Burkina Faso est retenue comme une filière prioritaire à promouvoir compte tenu de son potentiel en termes de revenus et d'entrée de devises pour l'État burkinabè. Elle occupe une place importante dans l'économie du pays en termes d'exportation et de transformation (huile et produits de consommation). Mais quelle place occupe-t-elle dans l'économie du Burkina Faso ces dernières années ? Dans quelles localités est-elle produite ? Comment a évolué sa quantité produite et son prix au fil des 5 dernières années ? Lefaso.net vous apporte des éléments de réponse.
Au Burkina Faso, la filière sésame occupe une place importante dans les cultures de rente. Elle apporte une contribution significative dans les exportations du pays. « Sur la période 2010-2020, cette filière a contribué en moyenne à 1,4% au PIB du Burkina Faso et à 9,6% à la valeur ajoutée du secteur de l'agriculture », indique l'Agence pour la promotion des exportations du Burkina (APEX-Burkina).
Place de la filière sésame dans l'économie du Burkina Faso
En 2023, le sésame est le 6ᵉ produit le plus exporté par le Burkina Faso en termes de volume avec 44,2 millions de tonnes exportées. C'est le 4ᵉ produit agricole le plus exporté après le coton, les noix de cajou, et les graines de karité. En termes de valeur d'exportation, la filière sésame occupe également la 6ᵉ place des produits exportés avec 35 milliards de FCFA comme recette d'exportation.
Les pays où est exporté le sésame du Burkina Faso
Le sésame burkinabè est principalement exporté vers Singapour. En 2020, ce pays a absorbé 55% des exportations totales. Singapour est suivi du Japon (12,6% des exportations), du Togo (12%), du Ghana, de la Chine, des Émirats arabes unis, d'Israël, de la France et de la Turquie.
Historique des prix producteurs au Burkina Faso
La demande internationale est le plus grand élément déterminant de l'évolution du prix producteur du sésame au Burkina Faso durant les dernières campagnes. En effet, les prix minimums ont évolué de 220 FCFA en 2015-2016 à 450 FCFA en 2020-2021.
Quant aux prix maximums, ils sont passés de 480 FCFA en 2015-2016 pour atteindre leur pic à 750 en 2016-2017 avant de chuter à 580 FCFA en 2020-2021.
En prélude à la campagne 2020-2021, les acteurs de la filière sésame réunis autour de l'INTERSEB avec l'appui de l'État et des organisations partenaires ont fixé un prix plancher au producteur à 475 FCFA le kg, applicable sur le territoire national, tout en prenant en compte les restrictions de mobilité au niveau mondial imposées par la Covid-19. Il faut noter que durant cette campagne, le prix bord-champ (le prix d'un produit agricole fixé directement au lieu de production, c'est-à-dire à la ferme ou au champ) le plus élevé observé sur le terrain était de 575 FCFA le kg.
Pour la campagne 2024-2025, le prix plancher (prix minimum en dessous duquel un bien ou un service ne peut pas être vendu) a été fixé à 625 FCFA le kg. Mais en 2024, le prix producteur du sésame a encore évolué pour atteindre 796 FCFA au quatrième trimestre (selon le rapport tableau de bord de l'économie de l'INSD paru en mars 2025).
Les localités productrices du sésame au Burkina Faso
Au Burkina Faso, le sésame est cultivé dans plusieurs régions, mais les grandes régions productrices de sésame sont la Boucle du Mouhoun, l'Est, le Centre-ouest, les Cascades, et le Centre-sud. Ces régions produisent à elles seules environ 78,55% de la production nationale. Par ailleurs, on trouve aussi des cultures de sésame dans la région des Hauts-Bassins.
La région de l'Est, en particulier, est reconnue comme la principale productrice de sésame du pays. Plus spécifiquement, on trouve des zones de culture de sésame à l'est, dans des localités telles que Bilanga, province de la Gnagna.
Dans la Boucle du Mouhoun, le sésame est produit dans les localités de Nouna, de Djibasso, de Solenzo, et de Bomborokuy.
Forces de la filière sésame burkinabè
« Le sésame made in Burkina se distingue des autres par sa forte potentialité de la variété S42. En effet, c'est la variété la plus répandue au Burkina Faso. Elle possède un rendement potentiel de 1,5 tonnes/ha pour un cycle compris entre 90 et 100 jours », révèle l'APEX-Burkina. C'est également une variété très résistante à certaines attaques telles que la salmonelle.
De plus, sa couleur blanche et blanc crème (couleur homogène en majorité blanche) est très appréciée en pâtisserie et dans l'utilisation sur les pains pour hamburger.
Une des forces du sésame burkinabè est qu'il a une teneur en huile de 52%. Par ailleurs, il faut noter qu'environ 5% des producteurs de sésame sont certifiés bio (dans un environnement où la plupart des productions est basée sur les OGM) et produisent près de 4 000 tonnes par an.
Enfin, au Burkina Faso, la filière sésame s'appuie sur l'existence de technologie de dernière génération. Elle fait appel à de nouvelles technologies de pointe dans le domaine du tri, du calibrage et du nettoyage pour permettre la fourniture d'un sésame de meilleure qualité. Aujourd'hui, des machines existent au Burkina, permettant des sorties en fonction de la teneur en huile, de la couleur, de la taille de la graine de sésame, donnant ainsi une large possibilité de choix varié aux acheteurs.
Comment sont organisés les acteurs de la filière sésame au Burkina Faso ?
Pour contribuer à la promotion de la filière sésame et à l'épanouissement de ses membres, une organisation professionnelle d'envergure nationale a été mise en place en 2016 : l'Interprofession sésame du Burkina Faso (INTERSEB). Cette structure a été créée à la faveur de la loi 050-2012/AN du 30 octobre 2012 portant réglementation des organisations professionnelles des filières agricoles, sylvicoles, pastorales, halieutiques et fauniques au Burkina Faso. Elle est constituée des trois principaux maillons de la filière sésame que sont l'Union nationale des producteurs de sésame (UNAPROSEB), l'Association nationale des transformateurs de sésame (ATS/B) et l'Association nationale des commerçants et exportateurs de sésame (ANACESB).
L'INTERSEB a entre autres pour missions de promouvoir et garantir la qualité des produits de la filière sésame, d'encadrer et de veiller à la création de labels, et d'améliorer la compétitivité de la filière sésame.
Mesures prises par le gouvernement pour encadrer et améliorer la filière sésame
Dans l'optique de développer la filière sésame au Burkina Faso, le gouvernement a pris un certain nombre de mesures et de réformes. Il s'agit de la signature, le 2 décembre 2015, de l'arrêté interministériel N° 2015-203/MARHASA/MICA/MS/MRSI/MEF, portant définition des conditions de contrôle de la qualité du sésame d'origine burkinabè destinée à l'exportation.
À cela s'ajoute l'adoption le 2 mars 2017 par le ministère en charge de l'agriculture d'un cahier des charges qui précise les droits et obligations des catégories d'acteurs de la filière sésame, ainsi que les règles, les pratiques et mesures de contrôle auxquelles elles sont soumises conformément aux lois en vigueur. Il y a aussi l'instauration de l'Autorisation spéciale d'exporter (ASE), du certificat phytosanitaire et du bulletin de vérification.
En outre, on peut citer l'instauration du contrôle par la Brigade mobile de contrôle et de la répression des fraudes qui veille au respect de la réglementation en matière de stockage, de commercialisation et d'exportation du sésame.
En 2019, selon le Fonds alimentaire mondial (FAO), le Burkina Faso était le 8ᵉ producteur mondial de sésame avec 5,3% de la production mondiale et le 4ᵉ producteur africain après le Soudan, la Tanzanie et le Nigéria.
En 2020 en Afrique, le sésame était cultivé dans 23 pays dont les 3 plus gros producteurs sont le Soudan, l'Ouganda et le Nigeria. La production du sésame sur le continent représentait alors 50 % de la production mondiale.
L'importation du sésame n'est pas interdite au Burkina Faso, mais réglementée. Pour importer du sésame, il faut obtenir une autorisation spéciale auprès des autorités compétentes et suivre les procédures établies.
Georges Youl
Lefaso.net
La province du Nayala a officiellement lancé, ce mardi 24 juin 2024, la session 2025 de l'examen du baccalauréat. C'est au lycée privé Sacré-Cœur de Toma, ex-Centre d'animation et de formation (CAF/Toma), que la cérémonie d'ouverture symbolique a eu lieu, en présence des autorités administratives et éducatives locales, avec en tête le haut-commissaire de la province, Honoré Frédéric Paré. 818 candidats prennent part aux épreuves cette année dans la province du Nayala.
L'ouverture de l'enveloppe contenant le premier sujet, moment hautement symbolique, a été effectuée dans ce centre abritant le jury n°29. Ce geste symbolique, accompli sous les regards attentifs des membres du corps enseignant, des encadreurs et des candidats, a marqué le début effectif des épreuves écrites du baccalauréat, un examen national décisif pour l'avenir de plusieurs centaines de jeunes lycéens.
Prenant la parole à l'occasion, le haut-commissaire a livré un message de soutien et d'encouragement aux candidats visiblement tendus mais déterminés. « Je suis là ce matin pour vous passer un message, un message de soutien, un message d'encouragement », a-t-il déclaré d'entrée, soulignant la solidarité des autorités à l'endroit des candidats. « Nous sommes ici à vos côtés pour ces moments de stress et d'angoisse. Donc, n'ayez pas peur », a-t-il rassuré.
Poursuivant dans un ton paternel et motivant, il a prodigué de précieux conseils aux candidats : « Ayez confiance en vous-même. Restez serein, ne trichez pas, ne regardez pas à gauche ou à droite. Vous verrez que ça va marcher. » Et de conclure son intervention par un vœu : « Bonne chance à tout le monde, bonne session. »
Pour la session 2025, la province du Nayala enregistre un total de 818 candidats répartis comme suit : 365 garçons et 453 filles. Trois jurys ont été constitués et logés dans trois centres d'examen. Il s'agit du jury n°28 au lycée municipal de Toma, du jury n°29 au lycée privé Sacré-Cœur de Toma et du jury n°30 logé au lycée provincial du Nayala.
Y. I K-Z
Lefaso.net
L'administration des épreuves écrites et orales du baccalauréat session de 2025 a débuté au Burkina Faso ce mardi 24 juin 2025. À Dédougou, capitale de la région de la Boucle du Mouhoun, le top de départ de l'événement a été donné au lycée provincial par le gouverneur de la région, Babo Pierre Bassinga.
Des milliers de candidats, à travers le Burkina Faso, ont entamé depuis le matin de ce mardi 24 juin 2025 la composition pour l'obtention du diplôme du baccalauréat devant leur ouvrir les portes des études universitaires. Dans la région de la Boucle du Mouhoun, les autorités régionales administratives et éducatives ont choisi le lycée provincial de Dédougou pour donner le coup d'envoi de l'administration des épreuves écrites et orales de la présente session. C'est le gouverneur, Babo Pierre Bassinga, qui a procédé à l'ouverture de l'enveloppe, lançant officiellement l'examen dans la région dans cet établissement qui compte trois jurys regroupant l'enseignement général et l'enseignement technique.
A cette session du baccalauréat, la boucle du Mouhoun présente 7 843 candidats ;La peur est palpable sur le visage de certains candidats tandis que d'autres ont le sourire aux lèvres et affichent une certaine sérénité. Nema Zerbo est de cette dernière tendance. Elle dit s'être préparée depuis des mois et compte aborder l'examen avec beaucoup de confiance. Elle est candidate au baccalauréat série D.
Le directeur régional de l'Enseignement secondaire, de la formation technique et professionnelle, Raoul Sanon, a rappelé que la région présente 7 843 candidats au baccalauréat session de 2025, toutes séries confondues. Pour lui, les dispositions sont prises de concert avec l'ensemble des acteurs afin que l'examen se déroule bien sur l'étendue du territoire régional. M. Sanon a salué l'engagement des acteurs de l'éducation et l'implication des forces de défense et de sécurité qui a permis de convoyer aux différentes destinations toutes les ressources nécessaires à l'organisation dudit examen par voie terrestre. Ce qui, dit-il, dénote de l'amélioration de la situation sécuritaire dans la région.
Il a invité les candidats à compter sur leurs efforts personnels.
Avant l'ouverture de l'enveloppe, le gouverneur a prodigué des conseils aux candidats. Il leur a demandé d'œuvrer de sorte à faire plaisir à leurs parents et à porter très haut le nom de la région au soir de la proclamation des résultats. Il a saisi l'occasion pour saluer le travail abattu par les acteurs éducatifs durant toute l'année scolaire qui a permis d'assurer la continuité éducative. M. Bassinga a loué les efforts consentis par les forces de défense et de sécurité pour accompagner le processus de l'organisation des examens scolaires de fin d'années avant de souhaiter « le meilleur et le nec plus ultra à tous les candidats ».
Alphonse Dakuyo
Lefaso.net
Les grandes familles NIGNAN à Kalao, Silly, Tiebélé, Léo et Ouagadougou , les familles alliées ,
NIGNAN Jean Damascène, Directeur Général de l'UAB et ses enfants, le Docteur Marie Bérénice en France, Yannick au Canada, Marie Milia à Ouagadougou,
Les grandes familles TRAORE, COULIBALY, ZOUMBARA et DABOU à Bomborokuy, Yévédougou, Souankuy, Bogo, Nouna, Dédougou, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou et Poro
Les parents, familles alliées et familles amies,
M. Zimapi Victorien TRAORE à Bomborokuy,
M. Batio Isaïe TRAORE à Ouagadougou et ses enfants Dabou Irène, Bathiny Abel, Valérie, Carine, Patrick,
très touchés par les nombreuses marques de compassion, de solidarité et de fraternité, renouvellent leur profonde gratitude et leur reconnaissance aux parents, collègues, amis et connaissances, pour les prières, l'accompagnement, les services et les soutiens multiformes lors du décès de leur épouse, fille, sœur, mère, belle-fille, belle-sœur,
Madame Samouhan Apolline Géraldine NIGNAN / TRAORE, précédemment assistante de direction à la Cour des comptes,
décès survenu à Ouagadougou le samedi 24 mai 2025 et de son inhumation à Ouagadougou le mercredi 28 mai 2025.
Ils expriment leurs sincères remerciements à :
* M. le premier Président de la Cour des comptes et ses collaborateurs
* M. le Ministre en charge de l'agriculture et ses collaborateurs ;
* Le président du Groupe PLANOR Afrique ;
* Le Directeur Général Pays de Africa Global Logistics ( AGL) ;
* Autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses
* Le Secrétaire Général du Groupe Planor , les Directeurs Généraux de filiales et leurs collaborateurs ;
* Les Membres du Conseil d'Administration de UAB Assurances, TELECEL Faso, Wendkuuni Bank, SBE, Fasocrédit, BFS, CAMCO ;
* Les Membres du Conseil d'Administration & le Directeur Exécutif de l'APSAB, ;
* Les Directeurs Généraux des sociétés d'assurances, de Réassurance, d'Institutions financières et leurs collaborateurs ;
* Le Conseil des Bureaux de l'Assurance Carte Brune et l'ensemble des bureaux nationaux ;
* Les Associations de courtiers et d'Agents Généraux ;
* Les partenaires, clients et collaborateurs de l'UAB ;
* L'Association des Anciens Etudiants de l'IIA ;
* Les délégations d'anciens étudiants de l'IBAM, ESCO- IGS, Aube Nouvelle, CPFA, UTS ;
* L'Association Retrouvailles à Léo « A Bùra Nebaà » ;
* Les promotionnaires de la Faculté de Droit ( FDSP 1993).
* M. le Curé de la Paroisse Notre Dame des Apôtres de la Patte d'oie, ses confrères et collaborateurs ;
* M. le Curé de la Paroisse Saint Jean XXIII , ses confrères et collaborateurs ;
* La Communauté Catholique de Base ( CCB) St Jean Bosco ;
* Les voisins de la cité Azimmo Ouaga 2000,
* personnel médical qui l'a suivie
* tous ceux qui se sont mobilisés à leurs côtés lors de cette douloureuse épreuve.
Que le Tout-Puissant comble chacun de grâces infinies et lui rende ses bienfaits au centuple.
Union de prière
C'est parti pour les examens du baccalauréat, session 2025, sur l'étendue du territoire national. En effet, ce mardi 24 juin 2025, le coup d'envoi officiel des épreuves écrites a été donné dans les Hauts-Bassins. C'est le gouverneur de la région, Mariama Konaté/Gnanou, qui a procédé à son lancement, tôt dans la matinée, au lycée Ouézzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso, sous une pluie bienfaisante qui a conduit les premiers candidats dans les salles.
C'est entre stress et peur que les candidats au baccalauréat, session 2025, ont entamé cette étape décisive de leur parcours scolaire. La grosse pluie matinale de ce mardi 24 juin n'a en rien entamé la détermination des élèves venus nombreux répondre à l'appel du dernier examen du cycle secondaire. Au contraire, cette pluie, pour certains, est un bon présage et ils espèrent qu'elle portera chance à la région des Hauts-Bassins.
Accompagnée du directeur régional de l'enseignement secondaire et de la formation professionnelle et technique des Hauts-Bassins, Tanga Ouédraogo, et d'autres responsables de l'éducation, le gouverneur est allé encourager des candidats au jury 348, au lycée Ouézzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso. Prenant la parole avant l'ouverture de la première enveloppe des épreuves, le gouverneur a salué le travail abattu par les différents acteurs du système éducatif, tout en encourageant les élèves à affronter les épreuves avec courage, concentration, discipline.
Le gouverneur de la région, Mariama Konaté/Gnanou, exprimant sa gratitude aux acteurs du monde éducatifCette année, ils sont 18 405 candidats, tous jurys confondus, répartis sur l'ensemble du territoire régional dans 72 jurys à affronter les épreuves du baccalauréat dans les Hauts-Bassins. Après avoir visité quelques salles d'examen, le gouverneur de la région, Mariama Konaté/Gnanou, s'est adressée à la presse. « Nous sommes venus ce matin pour lancer les épreuves et encourager les candidats et leur donner des conseils. C'est de leur dire de ne pas paniquer, d'aborder les sujets avec sérénité et surtout de ne pas chercher à tricher, car cela ne fait pas honneur aux Burkinabè, aux parents d'élèves et aux enseignants qui se sont sacrifiés durant toute l'année scolaire. Et nous souhaitons avoir un bon taux de succès cette année », a-t-elle souhaité.
Les candidats, entre stress et peur, attendent les premières épreuvesElle a par ailleurs félicité l'ensemble des enseignants et tous les acteurs du système éducatif pour les efforts consentis pour dispenser le savoir aux élèves. Ses félicitations vont à l'endroit des parents d'élèves également pour leur encadrement. Malgré les défis sécuritaires au Burkina, elle a réitéré l'engagement du gouvernement à garantir un examen serein et équitable pour tous.
Le directeur régional en charge de l'enseignement secondaire et de la formation professionnelle et technique des Hauts-Bassins, Tanga Ouédraogo, a rassuré que les dispositions sont prises pour le bon déroulement des épreuves. Pour lui, ce moment marque l'aboutissement des années d'efforts. C'est pourquoi il a invité les candidats à donner le meilleur d'eux-mêmes. Il a insisté également sur la rigueur et l'intégrité attendues aussi bien des candidats que des surveillants. Des mesures strictes ont été prises pour prévenir toute tentative de fraude.
Le directeur régional en charge de l'enseignement secondaire, Tanga Ouédraogo, a rassuré que les dispositions sont prises pour le bon déroulement des épreuvesAu terme de la visite, le gouverneur a procédé à l'ouverture de la première enveloppe contenant l'épreuve de français pour les candidats de la série D, marquant ainsi le début effectif des épreuves écrites. Ces épreuves se poursuivront toute la semaine dans les différentes séries et jurys à travers le pays. Les premiers résultats sont attendus pour le 3 juillet 2025.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Le baccalauréat, session 2025, a officiellement débuté ce mardi 24 juin dans la région du Sud-ouest. C'est le gouverneur Siaka Barro qui a donné le top de départ des épreuves au complexe scolaire Notre-Dame de l'Annonciation de Gaoua.
Ils sont 3 617 candidats, toutes séries confondues, à affronter les épreuves dans la région. Parmi eux, 1 532 filles et 2 085 garçons, répartis dans 15 jurys sur 6 centres d'examen.
À l'occasion de ce lancement, le gouverneur du Sud-ouest, Siaka Barro, accompagné du corps constitué, a visité plusieurs salles pour encourager les candidats. Il les a invités à faire preuve de concentration et de loyauté : « Comptez sur vos propres efforts. Le Sud-ouest est une région de bons résultats. Ne laissez pas des cas de tricherie ternir notre réputation », a-t-il déclaré.
Le gouverneur du Sud-ouest, Siaka Barro a visité plusieurs salles pour encourager les candidatsSiaka Barro a souhaité que le Sud-ouest se hisse au sommet des classements nationaux. Le gouverneur a salué la mobilisation de tous les acteurs du système éducatif qui ont permis de boucler l'année sans interruption, malgré le contexte sécuritaire. Aucun établissement n'a été fermé, du primaire à l'université, selon lui.
Il a aussi rendu hommage aux forces combattantes, grâce à qui les conditions sécuritaires ont permis la tenue de cet examen dans tous les centres.
Le directeur régional en charge des enseignements secondaire et de la formation professionnelle, Michel SoméLe directeur régional en charge des enseignements secondaire et de la formation professionnelle, Michel Somé, a rassuré sur l'organisation : « Tout est en place pour un déroulement correct et sécurisé des épreuves. »
Du côté des candidats, l'émotion est palpable. Yeri Sandrine Patricia Kambiré, en lice pour le bac professionnel, option maintenance des véhicules et automobiles, confie : « Le stress est présent, mais une fois les épreuves lancées, je suis sûre que ça passera. »
En rappel, les résultats du premier tour sont attendus le 3 juillet et ceux du second tour le 7 juillet 2025.
Boubacar Tarnagda
Lefaso.net
Le procureur général près la Cour d'appel de Bobo-Dioulasso était face à la presse dans la soirée du lundi 23 juin 2025. L'objectif de cette rencontre était d'annoncer à l'opinion publique, l'organisation des journées portes ouvertes des juridictions de Bobo-Dioulasso. Placées sous le thème : « Justice et construction de la paix sociale », ces journées portes ouvertes se tiendront les 26 et 27 juin 2025.
L'organisation de ces journées portes ouvertes entre dans le cadre de la promotion d'une justice de proximité et de transparence. Face aux journalistes, le procureur général près la Cour d'appel de Bobo-Dioulasso, Adama Kafando, accompagné des responsables judiciaires régionaux, a expliqué les objectifs de cette initiative. Il s'agit, selon lui, de rapprocher l'institution judiciaire des citoyens, de mieux faire connaître ses missions et son fonctionnement, mais aussi de susciter la confiance de la population dans l'appareil judiciaire. « L'objectif visé à travers l'organisation de ces journées portes ouvertes de la justice à Bobo-Dioulasso est de présenter aux populations le rôle de la justice dans la régulation des conflits en vue de la construction d'une paix sociale durable », a-t-il expliqué.
Le procureur général près la Cour d'appel de Bobo-Dioulasso, Adama Kafando, décline les objectifs des JPOEn effet, dans le document d'orientation sur le fonctionnement de la justice pénale, il ressort que « l'accès du justiciable à la justice doit pouvoir se faire de manière simple et fluide (…) ». Le même document poursuit en précisant que « le renforcement de la confiance en l'institution judicaire exige d'une part, des correctifs au déficit de la communication de la justice et d'autre part, une lutte contre la corruption au sein de l'appareil judiciaire ». C'est face à ce diagnostic que les chefs des juridictions avaient été invités à prendre des initiatives pour communiquer davantage en vue de renforcer la crédibilité de la justice au Burkina Faso.
C'est dans ce cadre que la Cour d'appel de Bobo-Dioulasso organise les 26 et 27 juin 2025 dans l'enceinte du palais de justice ces journées portes ouvertes de toutes les juridictions de la ville de Bobo-Dioulasso. « Ces JPO, placées sous le patronage du ministre de la justice et des droits humains, chargé des relations avec les institutions, vise à mettre en œuvre un axe stratégique de la politique pénale adoptée le 4 mars 2024 à savoir l'accessibilité psychologique du service public de la justice », a expliqué le conférencier.
Des journalistes présents à la conférence de presseAu programme des journées, il y a des visites guidées des tribunaux, des conférences publiques sur des thèmes d'actualité judiciaire, expositions sur les métiers de la justice, et échanges directs avec les magistrats, greffiers, huissiers et avocats, etc. Selon M. Kafando, l'organisation de ces journées répond à une préoccupation majeure de la construction permanente de la paix sociale qui du reste, constitue la mission première de la justice. En plus du thème principal, deux sous-thèmes seront développés. Ces sous-thèmes portent sur le travail d'intérêt général ; ainsi que la contribution des sociétés minières au développement socio-économique du Burkina.
À travers le thème principal de ces journées, il a affirmé que l'objectif visé est de présenter aux populations le rôle de la justice dans la régulation des conflits en vue de la construction d'une paix sociale durable. Ces journées portes ouvertes s'inscrivent dans une dynamique nationale de réforme et de modernisation de la justice, engagée pour rendre le service public judiciaire plus accessible, plus équitable et plus humain. Le conférencier a invité les populations à sortir massivement pour participer à ces journées organisées à leur profit.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Le Premier ministre, R. Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu en audience ce mardi 24 juin 2025 une délégation du groupe ghanéen Jospong Group of Companies (JGC), conduite par son président exécutif, Dr Joseph Siaw Agyepong. C'était également en présence du ministre burkinabè en charge de l'Environnement, Roger Baro et de l'ambassadeur du Burkina Faso au Ghana, le colonel-major David Kabré.
Leur rencontre s'inscrit dans la concrétisation d'un projet majeur d'implantation d'une usine de traitement des déchets dans notre pays. Né des échanges entre les autorités burkinabè et ghanéennes, notamment à l'occasion de la visite officielle du Président ghanéen au Burkina Faso le 10 mars 2025, ce projet s'inscrit dans une dynamique de coopération sud-sud visant à promouvoir le développement durable et à créer des emplois.
Le groupe Jospong avec son expérience de plus de vingt ans dans le secteur de la gestion des déchets et présent dans 24 pays africains, propose de mettre à profit les technologies et modèles éprouvés au Ghana pour répondre aux défis environnementaux.
En saluant cette initiative, le chef du gouvernement burkinabè a signifié qu'ils sont dans une logique de promotion de l'expertise interne, africaine porteuse d'espoir, tant pour l'emploi des jeunes que pour la lutte contre l'insalubrité. Il a réaffirmé par ailleurs l'engagement du Gouvernement à accompagner et soutenir les investisseurs qui contribuent au développement du pays.
De son côté, Dr Joseph Siaw Agyepong a exprimé sa confiance dans la vision du président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, notamment son ambition de stimuler la création d'emplois et de promouvoir un Burkina Faso prospère. Il a annoncé la signature imminente d'un mémorandum d'entente avec le ministère en charge de l'Environnement, étape clé avant le lancement des travaux d'infrastructure.
Dans une démarche inclusive, le groupe Jospong prévoit de former des jeunes Burkinabè au Ghana afin qu'ils puissent gérer localement l'usine et les services associés. « Nous ne comptons pas importer des travailleurs ghanéens pour le Burkina Faso. Nous allons former des jeunes Burkinabè qui prendront en charge la gestion des déchets dans leur pays », a précisé Dr Agyepong.
Ce partenariat témoigne de la volonté commune des deux pays de renforcer leur coopération à travers des projets concrets et durables, tout en apportant des solutions innovantes aux enjeux environnementaux du Burkina Faso.
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Source : DCRP/Primature
(Ouagadougou, 24 juin 2025). Le Président du Faso, Chef de l'État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, a accordé ce mardi dans la matinée, une audience à la délégation spéciale consulaire de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Burkina Faso (CCI-BF). Introduits par le ministre en charge l'Industrie et du Commerce, le président de la délégation spéciale consulaire de la Chambre de Commerce et d'Industrie, Roland Achille SOW, et sa délégation sont venus se présenter au Chef de l'État après leur installation le 19 juin dernier.
A l'issue de l'audience, Roland Achille SOW a exprimé sa « profonde gratitude et reconnaissance au Président du Faso » pour les félicitations et encouragements, ainsi que les conseils prodigués et les orientations très claires qui permettront au bureau qu'il préside, de mener à bien sa mission.
« Je voudrais rassurer que cette équipe, surnommée les 8 VDP de l'économie burkinabè, sera une équipe de combat. Et ce combat nous allons le mener pour une dynamisation du secteur économique burkinabè, pour recentrer à travers un encrage institutionnel très fort, la Chambre de Commerce du Burkina », promet le président SOW.
En rappel, lors du Conseil des ministres du 18 décembre 2024, le gouvernement a adopté les statuts particuliers de la Chambre de Commerce et d'Industrie et dissout la chambre consulaire.
Direction de la communication de la Présidence du Faso
Au cours de leurs journées qui se sont tenues du 17 au 20 juin 2025 , dans les locaux de l'INSS à Ouagadougou, plusieurs doctorants ont présenté leurs travaux de recherche devant les chercheurs confirmés conviés à cet effet. Parmi les travaux qui ont été présentés, il y a eu ceux des doctorants Salamata Compaoré et Hamado Ouédraogo, notamment en géographie et en politique éducative. Point de leurs présentations.
Pour Salamata Compaoré, doctorante en géographie, option Aménagement du territoire, qui travaille sur la problématique de la sécurisation foncière des zones périurbaines de Ouagadougou dans le contexte de la spéculation foncière, son travail, présenté à ses pairs, a été critiqué en vue d'un travail final de qualité.
C'est ainsi que, dans les résultats qu'elle a présentés, même s'ils ne sont pas définitifs, il ressort que la meilleure sécurisation foncière pour les populations, c'est d'avoir un titre, c'est-à-dire l'attestation de possession foncière rurale (APFR). Le principal d'ailleurs, selon elle, qu'on peut délivrer même s'il n'est pas le seul, mais c'est le plus adapté aux populations rurales.
Parce que la sécurisation foncière comporte beaucoup d'enjeux économiques et sociaux et pour éviter qu'il y ait des conflits dans la gestion des terres, dans ce contexte de spéculation foncière, les populations doivent l'acquérir si elles veulent conserver leurs terres. Même si les terres ont été morcelées pour partager à chaque membre de la famille, chacun doit sécuriser sa portion reçue, et cela permettra de pouvoir continuer à cultiver et à ne pas être tenté de la vendre dans ce contexte de spéculation foncière. Et selon ses explications, l'État a déjà fait des efforts en la matière en facilitant l'acquisition de ces APFR qui coûtent moins de 30 000 francs CFA. Ce qui les aidera à sécuriser leurs terrains, dans le cadre de la loi 034/2009 portant sur le régime foncier rural.
Salamata Compaoré, doctorante en géographie, option aménagement du territoire de l'université Joseph Ki-ZerboMais en plus de ces APFR que la chercheuse promeut, elle attire l'attention de l'État sur un fait marquant qu'elle a également découvert dans le cadre de ses enquêtes. C'est-à-dire l'entrée en jeu d'un nouvel acteur, pas des moindres, qui est aussi important dans la gestion coutumière des terres, les démarcheurs. « Traditionnellement, on les voyait en milieu urbain, mais de plus en plus, ils sont dans le milieu rural et le périurbain, et cela influence négativement la sécurisation et la gestion foncière que l'État va devoir réguler et avoir un œil sur leurs activités s'il veut réussir sa politique de sécurisation des terres dans les zones périurbaines. Car ils doivent eux-aussi payer les taxes et impôts, parce qu'on en a besoin dans notre contexte de crise, mais également que leurs activités soient régulées », a-t-elle expliqué.
Hamado Ouédraogo, doctorant en sciences de l'éducation, notamment en politique éducative à l'université Norbert Zongo de Koudougou, mais également ingénieur de recherche à l'INSS, est lui aussi parvenu à quelques résultats à sa deuxième année de recherche qu'il a aussi présentés à ses pairs. Il dit avoir constaté un manque de données et d'informations sur l'éducation en situation d'urgence au Burkina. « Or qui dit manque d'informations et de données dit manque de financements, parce qu'on a beau le dire, aujourd'hui, les partenaires qui nous accompagnent veulent avoir quand même une vue d'ensemble de ce qui se passe chez nous pour pouvoir intervenir. Et si nous ne communiquons pas sur nos réalités, il est difficile qu'on sache, par exemple, que dans un mouvement de populations sur le terrain, il y a des milliers d'enfants qui ne peuvent plus aller à l'école alors que l'éducation ne doit pas s'arrêter en aucun cas », a signifié le doctorant.
Hamado Ouédraogo, doctorant en science de l'éducation, option politique éducative à l'université Norbert Zongo de KoudougouMais en dépit de tout cela, dit-il, il essaie de ne pas laisser le manque d'informations et de données le submerger. C'est pourquoi il est nécessaire de rechercher les données et de pouvoir les mettre ensemble afin de les mettre à la contribution de tous, s'est-il justifié, tout en montrant que cela doit se faire à la lumière de la recherche, d'où la nécessité pour lui d'aller voir quelle est la situation, ce qui est fait, comment le travail se fait sur le terrain. C'est-à-dire qu'on aille voir les acteurs pour voir comment on planifie, comment on réorganise l'année, redimensionne les curricula, de telle sorte que, même si dans vingt ans, l'on se retrouve dans ce genre de troubles, on arrive à dispenser les cours en dépit de toutes ces menaces et de ces situations. Et cela ne peut se faire qu'en capitalisant tous les éléments, en tirant parti de cette expérience.
Yvette Zongo
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Dans le cadre de la collaboration entre l'Institut supérieur de technologies appliquées et de management (ISTAPEM) et la Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL), une journée citoyenne de salubrité se tient ce mardi 25 juin 2025 dans les locaux de la SITARAIL à Ouagadougou.
Munis de gants, cache-nez, balais et sacs plastiques, les étudiants de l'ISTAPEM ont mis la main à la pâte pour assainir les abords et les espaces internes du siège de la société ferroviaire. Cette activité s'inscrit dans une dynamique de sensibilisation à l'hygiène, mais aussi d'implication concrète des étudiants dans la vie de l'entreprise.
Présent à cette activité, Mathieu Soubeiga, responsable de la communication et des relations extérieures de la SITARAIL, a salué l'initiative et exprimé son entière satisfaction. Pour lui, cette action citoyenne témoigne de l'intérêt des apprenants à s'impliquer dans des projets concrets, en lien avec le monde professionnel.
Les étudiants ramassant des déchetsPour lui, cette activité renforce les liens entre les deux structures et motive la société ferroviaire à soutenir davantage les étudiants dans leur parcours vers le monde professionnel. « Cette initiative de ce matin ne fait que nous encourager à faire davantage pour ces apprenants qui veulent toucher la réalité du monde professionnel », a indiqué M. Soubeiga.
Et d'ajouter : « L'ISTAPEM a décidé d'organiser une matinée de salubrité au profit de SITARAIL en signe de reconnaissance pour les multiples actions que l'entreprise ferroviaire entreprend pour accompagner les instituts et les étudiants à toucher du doigt les réalités du monde professionnel. »
Mathieu Soubeiga, responsable de la communication et des relations extérieures de la SITARAILSelon le responsable de la communication et des relations extérieures, la SITARAIL organise chaque année des journées portes ouvertes dénommées « SITARAIL school days ». Cela pour permettre aux étudiants de faire des séjours d'immersion au sein de l'entreprise. Elle offre également des stages aux étudiants et accompagne certains étudiants dans leurs travaux de recherche. Toujours dans le cadre de l'accompagnement des étudiants, depuis 2016, la société ferroviaire a ouvert une école supérieure des métiers ferroviaires pour former des cadres compétents. Elle est basée à Bobo-Dioulasso.
« SITARAIL fait beaucoup pour notre institut en accueillant nos étudiants. Ils viennent pour des stages, des immersions et des visites. Donc, nous avons décidé aujourd'hui de venir leur apporter notre contribution en assainissant les locaux de cette entreprise qui est toujours à l'écoute de nos étudiants », a fait savoir Issouf Ouédraogo, directeur académique de l'ISTAPEM.
Issouf Ouédraogo, directeur académique de l'ISTAPEM.Le délégué des étudiants Roger Millogo a souligné qu'il était opportun pour eux, les étudiants, d'apporter leur contribution pour l'assainissement des locaux de l'entreprise. Car, dit-il, cette structure joue un rôle considérable dans leur formation, surtout pour ceux de la filière transport et logistique. Cette action, c'est pour dire merci à la société ferroviaire pour tout ce qu'elle fait pour eux.
Cette journée de salubrité, au-delà du simple nettoyage, symbolise la volonté partagée par l'ISTAPEM et la SITARAIL de bâtir un partenariat utile pour la formation et l'insertion des jeunes dans le tissu économique national.
Rama Diallo
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Suite à une dénonciation faite contre le Centre hospitalier régional de Kaya (CHR –K) suivie d'un rapport d'inspection technique des services de santé, la directrice générale, Safoura Sawadogo/Yaméogo, a été démise de ses fonctions.
En effet, selon les explications du ministre en charge de la santé, Dr Robert Kargougou, sur la télévision nationale, la dénonciation informait de ce que des patients étaient consultés au CHR, avant d'être redirigés vers cette clinique de la place pour y être opérés, alors que les possibilités d'offrir ce type d'intervention au niveau de l'hôpital sont disponibles.
Suite à cette dénonciation, dit-il, une équipe d'inspection technique des services de santé a été diligentée et elle s'est déportée au CHR de Kaya pour investiguer sur les faits.
Au sortir de cette inspection technique, il est donc ressorti effectivement que le dysfonctionnement était avéré et la réaction qui était attendue n'a pas été celle qui était prescrite permettant à un premier responsable, au regard en plus du contexte, de prendre ses responsabilités, a-t-il regretté, tout en ajoutant que l'administration est restée dans une certaine inertie, ce qui a fait que le traitement de la question n'a pas été celui qu'il devait être.
Le ministre a saisi l'occasion pour lancer un appel aux responsables, aux DG des hôpitaux pour que chacun assume ses responsabilités.
Car la santé est une question extrêmement stratégique pour le gouvernement et les responsables des hôpitaux qui ne respecteraient pas la fonction qui leur a été confiée, se verront tout simplement appliquer un certain nombre de dispositions qui peuvent aller tout simplement jusqu'à la fin des fonctions, a-t-il rappelé.
En rappel, Mme Safoura Sawadogo/Yaméogo est une administratrice des services de santé et occupait ce poste de directrice générale depuis décembre 2022. Elle avait été nommée directrice générale du CHR-K au conseil des ministres du 16 décembre 2022.
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Sources : Conseil des ministres du 18 juin 2025
N° CIECAM_02_/2025
La Compagnie Internationale d'Expertise Comptable d'Audit et de Management (CIECAM) recrute pour le compte d'une structure de la place un auditeur interne.
I. DESCRIPTION DU POSTE A POURVOIR
1. Responsabilités et tâches
Placé sous la responsabilité hiérarchique du conseil d'administration et fonctionnelle du Directeur Général, l'auditeur interne a pour mission de concevoir, de planifier et d'animer le dispositif d'audit interne de la société.
Il assumera les tâches suivantes :
– élaborer les documents relatifs à l'audit interne (charte d'audit interne, plan pluriannuel et annuel…)
– contrôler à posteriori la conformité des actes de gestion dans le respect des textes en vigueur ;
– conduire les évaluations internes spécifiques demandées par la Direction Générale ;
– concevoir et mettre en application la cartographie des risques ainsi que le plan de mitigation des risques ;
– élaborer les rapports périodiques d'audit interne ;
– coordonner les prises d'inventaires physiques et leurs validations ;
– s'assurer du respect des procédures de gestion, identifier les risques et en proposer des améliorations ;
– faciliter les missions d'audit externe ;
– évaluer le système de contrôle interne ;
– suivre la mise en œuvre des recommandations ;
– exécuter toute autre tâche à lui confier.
2. Formation
Être titulaire d'un BAC+5 en audit et contrôle de gestion, Finance, Comptabilité ou tout autre diplôme équivalent délivré par l'Etat ou reconnu par le CAMES.
3. Qualifications et compétences requises
– être de nationalité Burkinabè et âgé d'au moins dix-huit (18) ans et d'au plus 40 ans ;
– cinq (05) ans d'expérience professionnelle dans le domaine de l'audit ou du contrôle de gestion, de la comptabilité dans un cabinet d'expertise comptable ou un service d'audit et de contrôle interne d'une entreprise ;
– avoir une expérience dans l'utilisation de MS Windows et des logiciels MS Office (Excel, Word, PowerPoint), ainsi que des logiciels de gestion, surtout la gestion comptable et financière ;
– avoir une bonne connaissance des méthodologies et normes professionnelles de l'audit interne ;
– avoir une compétence en analyse des risques et cartographie des risques ;
– avoir une bonne connaissance en matière d'élaboration des états financiers de société ;
– avoir des compétences en audit organisationnel, des processus et procédures internes ;
– avoir une compétence en analyse et synthèse de documents ;
– avoir une bonne capacité de rédaction des rapports d'audit et de contrôle interne faisant ressortir de façon claire et précise les recommandations idoines pour minimiser les risques ;
– jouir de ses droits civiques et être de bonne moralité ;
– être courtois et respectueux ;
– être disposé à travailler sous consigne.
II. COMPOSITION DU DOSSIER DE CANDIDATURE
Les candidats fourniront un dossier de candidature comprenant :
– une demande manuscrite adressée à Monsieur le Président du Conseil d'Administration ;
– une lettre de motivation intégrant les prétentions salariales du candidat ;
– un CV daté et signé du candidat et précisant les compétences et expériences acquises ainsi que les coordonnées de deux personnes de références ;
– une copie légalisée du diplôme exigé ;
– les copies légalisées des attestations ou certificats des expériences requises ;
– une copie légalisée de la CNIB ;
– un casier judiciaire de moins de trois (03) mois de date.
III. DEPOT DES DOSSIERS
Les dossiers complets de candidature seront reçus dès publication du présent avis et ce jusqu'au vendredi 27 juin 2025 à 17 heures 00 mn. au plus tard, au siège du cabinet CIECAM sis à la cité AN III, porte n°44, rue 3.49 – cité SITARAIL 04 BP 8163 Ouagadougou 04.Tél. 25 31 62 52. Email : ciecam@fasonet.bf et ciecam@excoafrique.com.
Les dossiers de candidatures non retenus ne seront pas restitués même en cas de participation infructueuse.
IV. PROCEDURE DE RECRUTEMENT
Les candidats présélectionnés seront convoqués pour subir les épreuves techniques et orales d'entretien.
L'Associé Gérant
K. Amadou Mathieu SOUGUE
Expert-comptable