Dans un rapport rendu le 8 juillet 2015, le Comité sénatorial permanent de la sécurité nationale et de la défense canadien a établi une liste de vingt-cinq recommandations visant à « combattre la menace terroriste au Canada ». Quels que soient les éléments de langage mobilisés, le terrorisme dit « islamiste » demeure la cible prioritaire et, sous cet angle, le comité ne fait que suivre une ligne stratégique déjà ancienne, confinant à l’islamophobie.
Signé par une majorité de sénateurs conservateurs, ce rapport souligne avant tout le danger auquel seraient confrontés les citoyens canadiens, eu égard à la montée du terrorisme de type islamiste tant à l’échelle internationale qu’à l’échelon canadien, tout en alléguant, par ailleurs, l’aspect « multidimensionnel » de cette menace. Ce qui étonne, à la lecture de ce texte, c’est qu’à l’inverse d’un rapport rendu en 2014 sous la direction du ministre de la sécurité publique, il prenne systématiquement pour cible la menace « islamique fondamentaliste » (sic). Or, comme l’indique Sylvain Guertin, chef du Service des enquêtes sur la menace extrémiste de la Sûreté du Québec, lors de son audition devant le comité, les dossiers liés à la radicalisation islamiste constituent moins d’un quart des dossiers ouverts par son service, derrière ceux dédiés aux activistes d’extrême droite. Mais, de cette dernière menace, le rapport ne dit mot.
Malgré ses précautions langagières, le document peine à voiler les schèmes ethnocentristes qui le sous-tendent. Se prévalant d’être les représentants « d’une société civilisée », les rédacteurs du rapport exhortent le gouvernement canadien à « affaiblir et vaincre les forces les plus sauvages ».
De fait, sous des dehors libéraux, les sénateurs ne parviennent pas totalement à dissimuler le fond islamophobe de leur discours, particulièrement patent dans un point précis du rapport. Il s’agit d’une critique adressée à la Gendarmerie royale du Canada (GRC), en raison du soutien passager qu’elle a apporté à un texte rédigé sous la houlette de plusieurs associations musulmanes canadiennes, et auquel elle a participé : United against terrorism. Ce texte, diffusé à l’échelle internationale, a pour objectif de prévenir les risques de radicalisation afin d’empêcher ab initio que des actions terroristes puissent être entreprises. Cependant, plusieurs recommandations inscrites à la fin de ce document, qui visent à éviter tout amalgame entre religion musulmane et terrorisme soi-disant « islamiste », semblent avoir provoqué l’ire des sénateurs. Parmi elles :
– La section 5.1 : « Do not conflate religiosity with radicalization or conflate religious devotion with a propensity to commit acts of violence. »
– 5.2 : « … Avoid terms such as “Islamist terrorism”, “Islamism” and “Islamic extremism” in favor of more accurate terms such as “al-Qaeda inspired terrorism”. »
– 5.6 : « … Muslims are very diverse culturally, in religious observance and ethnicity. Do not brush them as one monolithic group and assign guilt by association. »
Ces recommandations paraissent particulièrement congrues de la part d’une communauté organisée vivant dans une démocratie libérale aux aspirations multiculturalistes. Néanmoins, les sénateurs condamnent fermement la participation de la GRC à l’élaboration de ce texte, sans pour autant fournir d’explications claires à ce sujet. Cela n’a rien d’étonnant. Comme j’ai pu le montrer dans une tribune passée, le Canada pâtit de contradictions structurelles inhérentes à son système sociopolitique, fondé de jure sur des valeurs dites universelles mais qui, dans les faits, entendent protéger un modèle « occidental » juché sur des racines culturelles judéo-chrétiennes.
C’est la raison pour laquelle il convient d’entendre les vingt-cinq recommandations du comité sénatorial non seulement suivant une logique sécuritaire, mais comme participant également à la construction d’un arsenal juridique au service d’une guerre culturelle, sinon civilisationnelle. Les sénateurs le suggèrent eux-mêmes : « Les Canadiens doivent faire preuve de vigilance puisque l’extrémisme violent est une menace réelle, tant pour leur vie que pour leur mode de vie. » Face aux projets, comme ceux de United against terrorism, qui ouvrent la voie à une lutte commune contre le terrorisme dans une perspective intégrative de la société, les sénateurs répondent par un discours de défiance visant la communauté musulmane. La logique suit celle du projet avorté de Charte des valeurs québécoises : le modèle multiculturaliste, en tant qu’horizon sociétal, subit les assauts de la radicalisation, non seulement des mouvances extrémistes prétendument islamistes, mais aussi des instances dirigeantes canadiennes elles-mêmes.
Die nordischen und die baltischen Staaten beklagen unisono eine deutlich verschlechterte Sicherheitssituation in Nordeuropa. Vor allem militärische Spannungen in der Ostsee-Region prägen eine Bedrohungswahrnehmung, die kollektiv auf Russland gerichtet ist. Der so entstehende Handlungsdruck befördert die historisch gewachsene Sicherheitskooperation zwischen den nordischen und den baltischen Staaten. Innerhalb der institutionellen Zusammenarbeit zeichnet sich dabei eine Prioritätenverschiebung ab – weg vom Austauschforum, hin zum gemeinsamen Handlungsrahmen. Die Länder reagieren mit einer intensivierten und innovativen Zusammenarbeit sowohl auf traditionell militärische als auch auf neue sicherheitspolitische Herausforderungen. Diese problembezogene nordisch-baltische Sicherheitskooperation könnte auch anderen regionalen Formaten wie der Visegrád-Gruppe als Vorbild dienen.
Le 27 juillet 2015, des chasseurs d’épaves d’Ocean X Team auraient trouvé un submersible russe datant de la guerre 14-18, qui aurait sombré en 1916 après une collision près des côtes suédoises. De petite taille, ce vestige de l’Union Soviétique ne mesurerait que 20 mètres de long pour 3,5 mètres de larges.
On ne peut dire si le sous-marin est récent et depuis combien de temps il repose sur les fonds marins, mais les lettres cyrilliques sur la coque indiquent qu’il est russe. Pour le moment, il est impossible de tirer des conclusions sur l’âge de l’épave mais certains spécialistes estiment qu’il peut s’agir d’un sous-marin russe datant de la Première Guerre Mondiale. En attendant, la marine suédoise se veut prudente, cette découverte intervient neuf mois après la traque d’un mystérieux sous-marin dans le pays scandinave, sans pouvoir établir sa nationalité.
À l’époque, la Marine impériale russe mettait en œuvre plusieurs types de sous-marins. Les caractéristiques du submersible découvert par la société Ocean X Team pourraient être ceux des classes Holland Design 27B, Osetr et Som. S’agissant des sous-marins de la classe Holland Design 27B, trois exemplaires furent construits. L’un sombra à Saint-Petersbourg, un second coula en 1915 en mer Blanche tandis que le dernier fut désarmé en 1918. Ceux de type Osetr, furent tous désarmés avant le début de la Premiere Guerre Mondiale, le dernier le sera en 1914. Il s’agirait donc d’un submersible appartenant à la classe Som, dont sept exemplaires furent construits. Quatre de ces sous-marins furent capturés par la marine allemande, deux se sabordèrent à Sébastopol en 1919 et un, celui qui donna le nom à cette série, le Som, coula avec ses dix-huit hommes d’équipage le 10 mai 1916 dans la Baltique après être entré en collision avec l’Angermanland, un bateau à vapeur battant pavillon suédois. Le Som construit en 1904 à Vladivostok (Est de la Russie) intégrera la flotte russe de la mer Baltique en 1915.
Le sous-marin est complètement intact, n’a pas de dégâts visibles sur la coque et les écoutilles sont fermées. L’équipage n’a pas pu s’échapper quand le sous-marin a coulé. Une prochaine expédition avec des plongeurs permettra d’examiner l’épave de plus près pour confirmer cette thèse.