El intenso período electoral que vive América Latina muestra el alto grado de heterogeneidad que caracteriza a la región la cual, sin embargo, asiste a la emergencia de un fenómeno transversal común: el “voto del enojo”.
Entretenir un pisse debout ne concerne pas seulement le fait de bien le nettoyer après usage. En effet, l’entretien concerne aussi sa conservation en bon état pour qu’il soit durable et efficace. Ainsi, découvrez comment bien entretenir votre pisse debout en commençant par des gestes très simples.
Comment bien utiliser un pisse debout ?Pour vous qui utilisez très souvent un pisse debout, vous devez bien suivre les instructions pour son mode d’emploi. Pour le pisse debout réutilisable, il existe des modèles tels que GoGirl ou bien Meeeno qui sont fabriqués avec de la silicone médicale. Dans tous les cas, ce site très bien conçu peut vous aiguiller dans votre choix de pisse-debout.
Le matériau pourrait être déformé selon les mouvements que vous exécutez pour parvenir à faire redescendre l’urine. Par contre vous devez tenir compte de ces diverses étapes pour l’utilisation du pisse debout réutilisable :
Comme il a été dit, le mode d’emploi ainsi que le nettoyage font partie de l’entretien de votre pisse debout. Après avoir suivi ces étapes, vous devez procéder au lavage. Pour ce faire, ne rendez pas les tâches difficiles.
Grâce à une éponge ou un mouchoir imprégné de savon, vous allez essuyer minutieusement votre pisse debout. Vous allez ensuite le rincer avec de l’eau du robinet et le pisse debout est maintenant prêt au séchage.
Dans le cas où il n’y a pas d’eau, vous pourrez le nettoyer avec une lingette en attendant votre retour à la maison. Tout est fait, tâchez de bien le mettre dans son contenant pour respecter une bonne hygiène de vie.
Voilà ! Vous avez tout compris. Comme pour tout accessoire, le pisse debout mérite du soin. En étant une femme, il est nécessaire de bien veiller à l’hygiène vaginale. En suivant ces étapes, vous ne risquerez aucune maladie et vous aurez un pisse debout qui tiendra même des années.
Lire aussiCombien coûte un logement en Thaïlande pour un mois ?
L’article Comment bien entretenir un pisse debout ? est apparu en premier sur RMES.
Prof. Werner J. Patzelt, Inhaber des Lehrstuhls für Politische Systeme und Systemvergleich der TU Dresden, hat nicht nur die Entwicklung von Pegida in Dresden seit Jahren intensiv beobachtet und erforscht. Er ist auch ein ausgewiesener Kenner der Entwicklung des Parlamentarismus und des politischen Systems in Deutschland insgesamt. Bei uns hat er zu „AfD und Pegida – Partner oder Konkurrenten“ einen lebhaften, mitnehmenden Vortrag gehalten. Uns hat er außerdem ein paar Fragen beantwortet.
Cette année, lors de la traditionnelle Conférence des ambassadeurs et des ambassadrices de France (nouvelle appellation), il n’y eut aucun invité étranger mis à l’honneur. En effet, la ministre canadienne, Chrystia Freeland, qui devait remplir ce rôle, a dû décliner au dernier moment, du fait de la renégociation de l’accord ALENA. Bien qu’absent, ce fut Donald Trump qui fut omniprésent.
Dans son discours du 27 août 2018, E. Macron s’est fait le « chantre du multilatéralisme » (pour reprendre sa propre expression) et le sévère critique de l’unilatéralisme, dont il a fait sa principale cible. Il a notamment évoqué la nécessité de construire de nouvelles alliances afin d’appréhender les défis contemporains.
Il a plus nettement insisté sur le fait que l’Europe ne pouvait plus « remettre sa sécurité aux seuls États-Unis ». Selon lui : « C’est à nous aujourd’hui [évoquant la fin de la guerre froide] de prendre nos responsabilités et de garantir la sécurité et donc la souveraineté européenne ». Il a même ajouté : « Des alliances ont aujourd’hui encore toute leur pertinence, mais les équilibres, parfois, les automatismes sur lesquels elles s’étaient bâties sont à revisiter ».
Alors que sa stratégie mise en place avec le président américain – contacts intenses, voire chaleureux – avait été critiquée pour son absence de résultats, il l’a défendue et revendiquée en plaidant pour la nécessité de convaincre son interlocuteur avant la prise de décision pour s’y opposer de façon claire une fois celle-ci prise. Cette politique de dialogue qui n’empêche pas l’opposition, ou d’une opposition qui n’interdit pas le dialogue, a été également mise en avant avec la Chine, dont il a estimé qu’elle avait « posé l’un des concepts géopolitiques les plus importants des dernières décennies avec ses nouvelles routes de la soie », qu’il a tout de même qualifié « d’hégémonique ». Il a de plus réaffirmé sa volonté de s’y rendre chaque année. C’est la même méthode employée avec la Russie : celui d’un dialogue exigeant qui refuse ostracisme et complaisance.
Par rapport au président turc, Recep Tayyip Erdoğan, au « projet panislamique régulièrement présenté comme antieuropéen, dont les mesures régulières vont plutôt à l’encontre de nos principes », il annonce suspendre les négociations d’adhésion de son pays à l’Union européenne (UE) tout en engageant un dialogue stratégique avec lui. Ces éléments sont conformes à la vision que le président français a d’une Europe à plusieurs niveaux : un cercle plus intime et petit que l’actuelle UE et un cercle ultime, plus large.
Pour revenir au défi posé par D. Trump, il s’est demandé si les États-Unis – et la Chine – nous regardaient comme une puissance avec une autonomie stratégique. Sur ce dernier thème, la ministre des Armées y a centré le dîner qu’elle organisait le 28 août. Là encore, D. Trump se trouvait dans tous les esprits. Florence Parly estime que s’il ne faut pas s’alarmer de la politique de prise de distance du président américain avec l’Europe, il ne faut pas pour autant la mésestimer ou l’encourager, mais s’y préparer, notamment en renforçant les capacités opérationnelles de l’UE.
La France est d’autant plus attendue que l’Allemagne, notamment par les déclarations de son ministre des Affaires étrangères, a mis la barre assez haut. Heiko Maas a en effet déclaré refuser « d’accepter que soit décidée à notre insu une politique dont nous devrions supporter les coûts ».[1] Le couple franco-allemand pourrait être le moteur de ce projet. L’Allemagne n’a plus besoin de la protection américaine et n’est plus effarouchée à l’évocation du simple terme d’« autonomie stratégique ». Il y a cependant une contradiction dans le raisonnement français, car si l’objectif est de porter à 2 % du PIB notre budget militaire (ce qui devrait le conduire à 50 milliards d’€), les moyens du quai d’Orsay sont, eux, régulièrement réduits. Dans son discours du 28 août, le Premier ministre français, Édouard Philippe, a même évoqué l’objectif de réduire de 10% d’ici 2022 la masse salariale des administrations françaises présentes à l’étranger. Établir un dialogue exigeant avec la totalité des grandes puissances et être présent sur tous les fronts diplomatiques nécessiteraient plutôt un renforcement des moyens de notre action extérieure.
L’année à venir sera capitale pour E. Macron. Comment espère-t-il gagner son pari européen ? Surtout, comment traduire en acte un discours aussi dur à l’égard de D. Trump ? C’est bien sur le progrès de l’autonomie stratégique européenne qu’il sera jugé.
[1] Le Monde, 24/08/2018.
En France, la stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI) a été soumise à la consultation publique du mardi 3 au mardi 24 juillet 2018. Cette stratégie sera la mise en forme de l’engagement gouvernemental formulé dans l’axe 15 du Plan climat dans lequel il est prévu de publier « une stratégie nationale pour mettre fin à l’importation de produits forestiers ou agricoles contribuant à la déforestation ».
Pour être efficace, cette SNDI devra couvrir à la fois la question de la déforestation, de la dégradation forestière importée (la situation de dégradation des forêts tropicales est si critique qu’elles ne peuvent plus jouer leur rôle de puits de carbone), mais aussi de la conversion d’écosystèmes naturels.
Au cœur du sujet, l’huile de palme, en particulier en provenance d’Afrique.
L’huile de palme est devenue la première huile végétale consommée dans le monde, avec 39 % d’un marché en pleine progression, loin devant le soja, le colza et le tournesol. Selon la Banque mondiale, 28 millions de tonnes d’huiles végétales supplémentaires devront être produites chaque année d’ici à 2020 en raison de la croissance démographique et de la demande alimentaire et ce, sans même tenir compte de l’utilisation des oléagineux pour produire des agrocarburants.
L’huile de palme entre dans l‘agro-alimentaire (biscuits, chocolats, huile de table), la cosmétologie et l’industrie énergétique. Elle est privilégiée par les industriels pour son faible coût de production. C’est aussi sa composition naturelle qui explique son succès industriel : sa richesse en acides gras saturés permet son incorporation sans hydrogénation artificielle, une opération industrielle qui peut produire des acides gras nocifs.
L’Afrique ne représente que quelques pourcentages de la production mondiale de l’huile alimentaire la plus utilisée au monde, alors que la monoculture occupe plus de cinq millions d’hectares en Malaisie et neuf en Indonésie, et que les deux pays fournissent ensemble près de 90 % du marché planétaire. Mais d’ici à quinze ans, trois millions d’hectares de terres africaines pourraient être dédiées à cette culture. Soit deux fois plus qu’aujourd’hui. La banque Standard Chartered, qui voit ce secteur « à l’aube d’un changement monumental » en Afrique, estime que les 9,8 milliards de dollars d’investissement escomptés dans l’industrie de l’huile de palme africaine au cours des vingt-cinq prochaines années pourraient générer 11 milliards de dollars supplémentaires de revenus pour les économies de la région.
Les opérations conduites au Liberia, en Sierra Leone, au Gabon, au Congo et au Cameroun par quelque vingt-cinq entreprises européennes (Siat, Scofin), américain (African Palm Corp), africains (Sifca, Palmafrique, Adam) et surtout asiatiques (Olam, Golden Agri-Resources, Sime Darby) s’expliquent par au moins trois facteurs : la disponibilité de terres, l’augmentation de la demande locale et mondiale et les perspectives de juteux retours sur investissement.
Les avantages de la culture de l’huile de palme sont décisifs. Compte tenu de la productivité du palmier à huile, Il faudrait 3 à 8 fois plus de terres cultivables et jusqu’à 100 fois plus d’intrants chimiques pour produire une tonne d’huile végétale issue d’autres plantes oléagineuses, qui sont en outre majoritairement OGM. En outre, elle possède, contrairement aux cultures de rente majoritairement exportées comme le cacao ou l’hévéa, l’avantage d’être destinée pour partie au marché local. Elle est une denrée de base, à l’image du sucre ou de la farine, elle est plébiscitée par les ménages africains pour son coût abordable. Et cette demande n’est pas près de se tarir.
Les plantations sont souvent dénoncées pour leur impact négatif sur les écosystèmes. En transformant des dizaines de milliers d’hectares de forêts en plantations, les investisseurs mettent à mal des massifs forestiers qui constituent d’immenses puits de carbone et des réserves de biodiversité uniques au monde, à commencer par les forêts tropicales du bassin du Congo. En RDC, la plantation Brabanta, filiale de la Socfin, couvre 29 000 hectares dans la province du Kasaï. Environ 20 000 hectares de forêts denses, y compris des zones de forêts, sont potentiellement menacés. Sur l’île de Sao Tomé, le Parc national d’Obo présente une faune et une flore au taux d’endémisme élevé… désormais menacées par Agripalma, la filiale de la Socfin dans le petit pays.
Devant ces risques, la Banque mondiale a été amenée en 2012 à ne plus financer les projets dans l’huile de palme susceptibles de provoquer une trop forte déforestation, préférant soutenir les initiatives qui encouragent la production sur des terres dégradées et cherchent à améliorer la productivité des plantations existantes. La Banque mondiale a rappelé que le respect d’un certain nombre de critères sociaux et environnementaux était indispensable. En premier lieu, la consultation et l’accord des communautés concernées, le respect des zones forestières à haute valeur de conservation, l’intégration dans ces projets d’agriculture intensive des petits planteurs et producteurs ou encore la sécurisation des droits fonciers. De leur côté, les pays importateurs occidentaux ont été conduits à exiger la mise en place de la certification RSPO (table ronde sur l’huile de palme durable). Sous la pression des ONG (WWF, Greenpeace), la majorité des firmes concernées (distributeurs, industries agro-alimentaires, fabricants d’alimentation du bétail…) qui achètent de l’huile de palme sont incitées à s’engager en faveur de l’utilisation d’huile de palme respectant un minimum de garanties environnementales.
L’Initiative pour l’huile de palme en Afrique, coordonnée par Proforest au nom de l’Alliance pour les forêts tropicales 2020, bénéficie du soutien du Royaume-Uni et de WWF, autour de l’engagement de sept pays du continent à développer une production intelligente et durable de l’huile de palme. Le Gabon, le Cameroun, la Centrafrique, la RD Congo, le Ghana, le Libéria, le Nigéria, le Congo et la Sierra–Leone veulent atteindre l’objectif zéro déforestation, en tenant compte des actions liées à la résolution des conflits fonciers, la sécurité foncière et les droits fonciers, l’augmentation durable des rendements des petits exploitants ainsi que l’amélioration de la qualité des données des chaînes d’approvisionnement de l’huile de palme.
John McCain war weltweit bekannt. Doch in München war der langjährige Senator aus Arizona eine ganz besonders wichtige Figur. Denn John McCain stellte die US-Delegation für die Münchener Sicherheitskonferenz zusammen, er rief, teilweise sehr kurzfristig, seine Kollegen im Senat und Repräsentantenhaus persönlich an und erklärte ihnen die Bedeutung ihrer Teilnahme. Es gab kein anderes high-level Gesprächsforum, das John McCain so sehr persönlich prägte wie die Münchener Sicherheitskonferenz. Auf der MSC 2018 fehlte er bereits, sein Gesundheitszustand ließ keinen anstrengenden Transatlantik-Flug mehr zu. Das traditionelle Staatsbankett am Samstagabend wurde ihm gewidmet, seine Frau Cindy nahm stellvertretend den Ehrenpreis der Sicherheitskonferenz entgegen, der frühere Vizepräsident Joe Biden, mit John McCain in Freundschaft und Respekt verbunden, hielt eine bewegende Laudatio.
Der seit 2014 anschwellende Exodus aus dem krisengeschüttelten Venezuela hat sich zu einer Massenflucht entwickelt. Bis zu vier Millionen Bürger könnten bis Ende 2018 ihr Land verlassen haben. Das wären mehr als 10 Prozent der venezolanischen Bevölkerung. Zentrale Motive für diese dramatische Migrationsbewegung sind die Suche nach Schutz durch Asyl und die Hoffnung auf bessere Lebenschancen. Ein weiterer Auswanderungsstrom, wenn auch mit geringeren Dimensionen, geht von Nicaragua aus. Beide Fälle haben spürbare Folgen für die Nachbarstaaten, die unvorbereitet mit einem massiven Zuzug an Menschen konfrontiert sind. Mittlerweile baut sich eine regionale Krise auf. Der Ruf nach humanitärer Hilfe und multilateraler Kooperation wird immer lauter, doch die autoritären Regierungen in Caracas und Managua verweigern sich jeder Zusammenarbeit. Beide Regime sind außenpolitisch isoliert, was politische Lösungen erschwert.
Quels seront les effets politiques d’une telle réforme sur le parti ? Dans quelle mesure ce changement peut-il avantager la ligne politique défendue par Bernie Sanders au sein du parti ?
Dans un contexte politique et social très chargé, tant aux Etats-Unis que dans le reste du monde, cette mesure est quasiment passée inaperçue. Pourtant, elle est effectivement de première importance et pourrait changer la physionomie de la prochaine élection présidentielle aux Etats-Unis.
On s’en souvient, Bernie Sanders a mené une croisade incessante, virulente et bruyante contre le système des super-délégués dans les primaires démocrates.
Il faut rappeler qu’il s’agit d’un procédé qui permet à la direction du parti de s’assurer que le candidat sélectionné ne s’écartera pas trop au final de la ligne traditionnelle du parti, qui consiste à rester à équidistance entre les plus modérés et les plus radicaux. En ne se fâchant avec personne, cela assure ainsi la base la plus large dans le but de remporter l’élection.
Bernie Sanders a dénoncé l’entourloupe anti-démocratique, alors que la jeunesse se mobilisait très fortement autour de son nom et de ses idées, au grand dam des démocrates de l’establishment. Il a montré qu’il n’avait pas tort car le choix des électeurs a souvent été « corrigé » par ces grands électeurs : ainsi, à titre d’exemple, Bernie Sanders à battu Hillary Clinton de plus de 14 points dans le Wisconsin, remportant 49 délégués. Mais, grâce au système des supers-délégués, constitués de cadres du parti, d’élus, ou d’anciens élus, qui ont très majoritairement fait le choix de l’ancienne ministre des affaires étrangères, l’écart a finalement été gommé : dans ce même exemple du Wisconsin elle a remporté 47 délégués de son côté, bien plus que ce qui correspondait à son score pourtant beaucoup plus faible que son opposant, ce qui a réduit à néant la victoire pourtant indiscutable de Sanders dans cet état. Et, au fil des primaires, état après état, le parcours de Bernie Sanders est devenu un parcours du combattant, quasiment perdu d’avance d’ailleurs. Bien entendu, il en aurait été tout autrement si ce système de parachute très favorable à Hillary Clinton n’avait pas existé.
Les partisans du système des super-délégués répondent toutefois que cela permet de ne pas laisser émerger un candidat du type de Donald Trump. Et il est vrai que les républicains n’ont pas un tel système, ou son équivalent.
Selon un sondage récent réalisé par Politico – Morning Consult, on peut constater que Bernie Sanders domine les sondages d’opinion, avec une avance de 12 points sur Donald Trump. Dans quelle mesure une nouvelle candidature de Bernie Sanders pourrait-elle effectivement tourner à l’avantage du Sénateur du Vermont ?
La cote personnelle de Bernie Sanders reste en effet très haute depuis l’élection. Il a su développer des thèmes qui ont touché les jeunes, notamment la proposition d’imposer a gratuité pour les études à l’université alors que c’est un véritable problème outre-Atlantique et qu’il faut le plus souvent s’endetter très lourdement pour espérer pouvoir suivre sereinement des études supérieures. Partant de cette idée, toutes ses propositions tournées contre le capital, les élites et visant à gommer les inégalités ont également rencontré un énorme succès. Le caractère injuste du système des super-délégués, qui lui a donc barré la route de l’élection générale, a renforcé ce sentiment très fort de la part d’une jeunesse qui est souvent inquiète pour son avenir et ne croit plus dans les vielles recettes de la politique et de ceux qui les portent depuis si longtemps. Etonnamment Bernie Sanders, qui est loin d’être jeune, est devenue une icône. Son âge lui a permis aussi d’avancer la promesse qu’il ne se présentait que pour effectuer un seul mandat et d’être crédible auprès de son électorat potentiel, loin de ces velléités que l’on soupçonne souvent chez les hommes politiques de poursuivre la conquête du pouvoir pour leur satisfaction personnelle. Tout aussi étonnamment, personne ne semble remarquer qu’il est encore plus vieux aujourd’hui et personne ne lui propose de se mettre sur la touche : sa candidature semble assez inéluctable et il devrait à nouveau figurer sur la ligne de départ dès l’année prochaine, à l’âge donc où il promettait la dernière fois de se retirer.
Quand on regarde les concurrents potentiels qui s’annoncent autour de lui, on est frappé tout d’abord par le grand âge de la plupart d’entre eux : les plus anciens leaders démocrates semblent tous penser que leur tour est arrivé et qu’ils sont tous la bonne personne pour battre Donald Trump. A ce jeu-là, toutefois, nul doute que Bernie Sanders, qui a eu le courage de se lancer face à Hillary Clinton en 2016, a capitalisé déjà suffisamment pour faire la différence dans son camp. Le choix de la direction du parti de reléguer le système des grands électeurs à un simple recours en cas de vote bloqué lors de la convention, donne en effet un grand avantage à Bernie Sanders ; il pourrait cette fois faire la différence avec les candidats plus modérés, et en particulier Joe Biden qui est très largement annoncé dans cette course également.
En quoi une telle situation marquerait-elle une rupture, aussi bien pour le parti démocrate, d’une part, que pour le pays ?
Le côté inédit de la campagne 2020 sera le positionnement des deux candidats principaux, se voulant l’un comme l’autre les champions de la rupture et les porte-paroles des mécontents : Trump et Sanders, ou qui que soit le candidat qui émergera au parti démocrate, seront très certainement portés par les plus radicaux dans leur partis respectifs.
C’est une situation très dangereuse pour l’un comme pour l’autre car les plus modérés vont se sentir orphelins : on a vu que le parti républicain a mal vécu le montée du trumpisme ; le parti démocrate pourrait à son tour mal vivre la montée des « liberals », ce qui dans le sens américains signifie très « à gauche ». Cette situation en rappelle d’autre dans l’histoire américaine comme quand, en 1948, quatre candidats se sont affrontés dans ce scrutin majeur, ou en 1968, lorsque George Wallace est venu confisquer 13,5% des voix et a remporté 5 états dans le sud, ou encore en 1992, quand la candidature de Ross Perot a fait basculer le scrutin, donnant la victoire à Bill Clinton alors qu’elle tendait les bras à George H. Bush.
Muharrem Ince was the presidential candidate of the Republican People’s Party (CHP). The election results did not reflect the hopes Ince had created, and his ineptitude in managing the post-election process further undermined his popularity and credibility. However, Ince’s inclusive appeals throughout the campaign suggest a potentially successful approach for opposition parties in general and the CHP in particular. To challenge President Erdogan effectively, they need to mitigate the significance of identity politics.
Comment évaluer les intentions de la stratégie allemande ? Comment analyser celle-ci comparativement à la stratégie d’Emmanuel Macron sur la question européenne ?
Plusieurs éléments de nature assez différente se sont effectivement alignés pour faire évoluer la stratégie institutionnelle de Berlin en ce sens.
En premier lieu, l’image de Jens Weidmann s’est pour ainsi dire démonétisée sur la scène politique allemande depuis le plus fort de la contestation aux politiques d’achats de titres de Mario Draghi, vers 2015.
Le Président de la Bundesbank s’est épuisé à crier au loup de l’hyperinflation, sans offir une quelconque réflexion à même de s’ancer dans l’histoire intellectuelle de l’ordolibéralisme ni d’inspirer un début d’orientation tangible.
Après la dissipation des craintes quant à un épisode d’hyperinflation, la ligne Weidmann a commencé à apparaître aux yeux de nombreux dirigeants allemands davantage comme un facteur d’explosion de la zone euro en temps de crise que comme un rempart contre l’hyperinflation et la dévalorisation de la monnaie unique. L’attachement à l’euro n’est certes que relatif sur le fond politique en Allemagne, et les taux d’intérêt nuls font grincer des dents autant les légions de retraités que les banques et les compagnies d’assurance. Néanmoins, la plupart des courants politiques, et notamment celui d’Angela Merkel, rejettent le spectre d’un éclatement de l’union monétaire, qu’ils ont tendance à juger contraire aux intérêts économiques de leur pays.
Par ailleurs, Jens Weidmann agit à l’évidence comme un épouvantail pour l’ensemble des pays du sud de la zone euro. Sa nomination à la présidence de la BCE n’est envisageable du point des pays latins qu’en cas d’avancée, même très modeste, vers la notion d’union fiscale. Cette notion est synonyme de suicide politique sur la scène politique allemande, et c’est avec une aisance déconcertante qu’Angela Merkel a pu balayer le coeur des propositions d’Emmanuel Macron et élgoiner sans cesse l’horizon de ses concessions, minimes dans tous les cas de figure. Là où la plupart des observateurs mondiaux attendaient tout de même une négotiation serrée, l’approche de Paris resposait plutôt sur l’idée que le gouvernement allemand récompenserait généreusement les réformes structurelles françaises par l’acceptation d’un bond en avant fédéral dans la zone euro, allant ainsi dans le sens de l’Histoire universelle. La nomination de Jens Weidmann devait venir rassurer l’électorat allemand, en 2019, quant à la nature stricte de l’union monétaire, après des concessions qui risquaient de s’avérer tout de même non-négligeables vers le parachèvement de la zone euro.
Comme le caractère non-négligeable de la réforme de la zone euro apparait désormais en pointillés, il n’est plus d’un grand intérêt pour Berlin d’imposer Jens Weidmann, dont la nomination apparaît plutôt comme un luxe inutile, et potentiellement dangereux lors de la prochaine crise. D’autant plus que la même approche de resserrement monétaire peut être appliquée dans le fond par un président de la BCE qui serait éventuellement finlandais ou néerlandais, renforçant au passage l’idée que l’Allemagne n’est pas isolée dans sa vision de la gestion monétaire. De plus, en cas de nouvelle crise, un président de la BCE qui serait issu de l’un de ces deux pays pourrait tout de même s’orienter vers des mesures de relance monétaire, sous la pression de la France et du sud de la zone, alors que Monsieur Weidmann aurait à incarner une ligne intransigeante en toute circonstance.
Quels sont les éléments qui ont pu alimenter la réflexion d’Angela Merkel sur cette question ? Des prises de positions de Donald Trump à l’égard de l’Europe, de la situation énergétique qui semble préocupper Berlin, à la première année de mandat d’Emmanuel Macron, comment s’est forgée cette stratégie allemande ?
Il y a moins de deux ans, Wolfgang Schäuble, alors ministre des Finances, n’hésitait pas à accuser très sérieusement Mario Draghi d’être l’un des principaux responsables de la montée de l’AfD en Allemagne. Bien que les populistes allemands se soient lancés en 2013 sur l’idée de l’opposition à l’euro, le débat allemand s’est à l’évidence déplacé vers la question migratoire depuis 2015, aussi bien en ce qui concerne la dynamique populiste que les divisions au sein du bloc conservateur CDU-CSU.
Aux Etats-Unis, au tournant de la décennie, le populisme était incarné par la mouvance Tea Party qui avait tendance à se concentrer sur les questions monétaires et sur l’opposition à la politique de relance de Ben Bernanke à la Réserve fédérale.
Puis le populisme à la Trump, radicalement différent, a balayé ce mouvement. La situation est évidemment différente en Allemagne, mais la question monétaire qui était au coeur de la montée du populisme ne l’est plus vraiment non plus. Des sujets plus tangibles que les menaces d’hyperinflation, comme la politique migratoire et la politique énergétique, sont au centre du débat politique allemand et nourissent des lignes de fracture qui ne cessent de menacer Angela Merkel. Un contrôle accru sur la Commission européenne pourrait lui permettre d’orienter l’agenda européenne dans un sens qui lui soit plus favorable dans les débats nationaux. L’ultimatum que lui avait lancé en juin dernier le ministre de l’Intérieur Host Seehofer, exigeant qu’elle obtienne un durcissement de la politique migratoire à l’échelle européenne, avait parfaitement illustré la problématique à laquelle est confrontée Angela Merkel dans son rapport au jeu européen.
La nomination d’un allemand à la tête de la commission n’est évidemment pas garantie et dépendra aussi de la réussite ou de l’échec de l’objectif de reconfiguration du parlement européen poursuivi par Emmanuel Macron, mais notons dans tous les cas que les différents noms qui circulent ne seraient pas équivalents. L’élection/nomination de Manfred Weber, qui est chef de fil du PPE au Parlement européen et qui appartient à la CSU bavaroise, mettrait au coeur de l’agenda européen les sujets qui sous-tendent les débats actuels au sein de la CDU-CSU.
Celle de Peter Altmayer, l’actuel ministre de l’Economie, constituerait un relai plus direct de la politique d’Angela Merkel à l’échelle européenne.
En 2014, le gouvernement allemand avait poussé la candidature de Jean-Claude Juncker, alors atteint par son scandale luxembourgeois, malgré l’opposition acharnée de David Cameron. La faiblesse politique du Président de la Commission avait atteint son paroxysme à la suite d’une campagne de dénigrement personnel dans la presse allemande peu de temps après. Le repositionnement allemand sur la Commission a commencé il y a de cela quelque mois avec la nomination très controversée de Martin Selmayr au poste de Secrétaire général de la Commission. Le repositionnement de la stratégie de l’Allemagne sur le jeu institutionnel européen suit précisément l’évolution rapide du débat politique sur la scène nationale.
Comment anticiper ce que pourrait devenir l’Europe et la zone euro dans le schéma qui semble avoir la préférence d’Angela Merkel ? Comment peuvent s’inscrire les ambitions d’Emmanuel Macron dans ce schéma alors que le président français déclarait, ce lundi 27 août lors de son discours à la conférence des ambassadeurs « Je vous le dis avec gravité et avec humilité : ce combat européen ne fait que commencer. Il sera long, il sera difficile. Il sera au centre de l’action de la France tout au long de mon mandat. dans ce schéma ?
On voit deux approches clairement distinctes. Angela Merkel, sous le coup de la crise politique à laquelle elle est confrontée, tente de tirer parti, tant bien que mal, de la réorientation du débat européen. On l’avait vu sur la crise migratoire lors du sommet de juin dernier où elle s’était même précipitée à annoncer les détails d’accords avec des gouvernements qui ont rapidement démenti. A ce stade, la stratégie d’Angela Merkel passe par une influence très fortement accrue sur les institutions européennes qui peuvent faciliter sa tentative visant à se remettre sans cesse au coeur du jeu politique allemand, où elle apparaît fortement affaiblie. La BCE n’est pas, à ce stade de la crise politique allemande, l’enjeu le plus important pour la classe politique allemande, alors que la Commission peut être d’une plus grande utilité. La Chancelière n’a eu de cesse de réorienter le débat engagé par Emmanuel Macron sur les moyens financiers de la zone euro vers l’idée d’un renforcement des moyens et des prérogatives liées à la Commission. Le discours européen d’Emmanuel Macron reste centré sur l’idéal d’un grand bond en avant institutionnel au sein de la zone euro davantage que sur une stratégie économique de rééquilibrage entre pays. Alors que la politique européenne est en proie à une reconfiguration brutale, la focalisation sur un idéal institutionnel hors de portée risquerait de faire l’impasse sur les intérêts réels de l’économie française, dans un contexte de révolution technologique à l’échelle mondiale.