Les Vingt-sept ne cèderont pas au « chantage », pour reprendre le mot utilisé par plusieurs chefs de gouvernement européens. Dans une déclaration adoptée mercredi soir, les ministres de l’intérieur de l’Union, convoqués à Bruxelles pour une réunion extraordinaire à la suite de la décision du président turc, Recep Erdogan, vendredi, de ne plus retenir migrants et réfugiés sur son territoire, « rejettent fermement l’usage par la Turquie de la pression migratoire à des fins politiques. La situation aux frontières extérieures de l’Union n’est pas acceptable ». Un langage étonnamment ferme pour une Union qui déteste les bras de fer. Mais la crise des migrants de 2015 et la montée des populismes qu’elle a entrainée sont passées par là : les Vingt-sept sont déterminés à ne pas s’en laisser compter.
Malaise allemand
Du moins une majorité de pays, l’Allemagne, la Bulgarie, la Hongrie ou encore l’Espagne n’ayant pas caché leur malaise lors de la réunion préparatoire entre les vingt-sept Représentants permanents (ambassadeurs auprès de l’Union). Il a d’ailleurs fallu plus de cinq heures pour se mettre d’accord sur les termes du communiqué signé par les ministres. « L’argument est toujours le même : il ne faut pas couper la ligne avec Ankara », explique un diplomate européen de haut rang. La chancelière allemande Angela Merkel a été jusqu’à déclarer, mercredi matin devant le Bundestag, qu’elle était favorable à ce que l’aide européenne pour les réfugiés soit, à l’avenir, directement versée à l’État turc et non aux organisations non gouvernementales (ONG) présentes dans les camps qui accueillent 3,5 millions de réfugiés syriens. « C’est évidemment inacceptable, car on perdrait immédiatement le contrôle de l’usage de ces sommes qui pourraient être détournées pour, par exemple, acheter de l’armement », tranche un diplomate français. Finalement, Berlin et les autres pays hésitants ont accepté de soutenir ce « message très robuste » envoyé à Ankara.
Pour les Vingt-sept, il faut donc que la Turquie continue à mettre « totalement en oeuvre les dispositions de l’accord » de 2016 conclu avec l’Union à la suite de la crise migratoire de 2015. Celui-ci prévoit, en échange d’une aide de 6 milliards d’euros (versée en deux tranches constituée pour moitié de fonds européens, pour moitié de contributions nationales), qu’Ankara empêche réfugiés et migrants de quitter son sol, mais aussi que l’Union accueille un réfugié statutaire présent en Turquie pour un migrant renvoyé dans ce pays.
«Guerre hybride»
Afin de décourager réfugiés et migrants de tenter l’aventure européenne, les États membres martèlent qu’ils « sont déterminés à protéger les frontières extérieures de l’Union. Les passages illégaux ne seront pas tolérés et (qu’ils) prendront les mesures nécessaires tout en respectant leurs engagements européens et internationaux ». Ils « encouragent le gouvernement turc et tous les acteurs et organisations présents sur place à relayer ce message et ainsi à lutter contre la diffusion de fausses informations ». « C’est une guerre hybride que mène la Turquie en annonçant que le passage sur l’Europe est libre et en diffusant des fake news sur le nombre de migrants massés à la frontière », explique un diplomate européen : « nous lui répondons sur le même ton ».
Pour l’instant, on constate à Bruxelles qu’il n’y a en réalité que 15.000 personnes qui ont été transportées par bus à la frontière terrestre turco-grecque : « et seule une poignée a pu passer. Par mer, c’est plus compliqué : un millier de personnes a réussi à passer », poursuit ce diplomate. Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes et les États vont donc fournir à la Grèce des moyens de surveillance et l’Union va ajouter une aide financière de 700 millions d’euros.
On se réjouit dans les capitales européennes que les efforts menés depuis 2015 pour assurer un contrôle des frontières aient porté leurs fruits. « Surtout, ajoute un diplomate de haut rang, le gouvernement de Mitsotakis tient sa frontière à la différence du gouvernement Tsipras en 2015». En violation de la Convention de Genève, Athènes a même décidé de ne plus examiner aucune demande d’asile durant un mois, ce que le Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU a immédiatement dénoncé. Mais les Européens ne s’embarrasse pas pour l’instant du respect des droits de l’homme : ainsi, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, a félicité la Grèce, mardi, d’être le « bouclier » de l’Union… « Nous sommes confrontés à un moment peut-être historique sur notre responsabilité pour garantir aux citoyens européens le respect de nos frontières », a surenchéri Christophe Castaner, le ministre français de l’Intérieur. Une dureté, que ne renierait pas Viktor Orban, le dirigeant hongrois, destinée à montrer à Erdogan que son chantage ne prendra pas comme en 2015.
Soutien politique
Charles Michel, le président du Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement, et Josep Borrell, le ministre des Affaires étrangères de l’Union, se sont rendu mercredi à Ankara pour porter le message à Erdogan en personne. Une rencontre d’une heure 45 au cours de laquelle les deux responsables européens ont essayé de dissiper les malentendus : « Erdogan a ainsi affirmé que l’Union n’avait pas tenu ses engagements. Nous lui avons démontré que c’était faux, tant en termes d’aide financière que d’accueil des réfugiés. La bonne nouvelle c’est qu’il s’est montré ouvert et que le dialogue est maintenu », raconte un haut fonctionnaire de l’Union.
« Ce que veut le président turc, ce n’est pas une nouvelle aide pour les camps », affirme un responsable européen, mais qu’on le soutienne dans la crise d’Idlib afin d’éviter qu’un million de réfugiés supplémentaires ne s’installe en Turquie. Car ça, son opinion publique n’en veut pas ». « Si les pays européens veulent régler le problème, alors ils doivent apporter leur soutien aux solutions politiques et humanitaires turques en Syrie », a reconnu mercredi Erdogan. « Nous allons donc envoyer un message politique lors de la réunion des ministres étrangères (qui aura lieu à Zagreb en fin de semaine) : les agresseurs sont la Syrie et la Russie, la Turquie est le pays agressé et surtout rien ne justifie le bombardement de civils, civils qui n’ont d’autre choix que de se masser à la frontière turque », explique un diplomate français. Quant à aller au-delà, par exemple en assurant une interdiction de survol d’Idlib, il n’en est pour l’instant pas question d’autant que cela relève de l’OTAN et des pays européens et pas de l’Union.
photo: Reuters
Après avoir quitté l'aéroport international Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou le 1er mars dernier pour refus de se soumettre au dispositif de contrôle des cas de Coronavirus, le directeur des opérations de AHS, l'italien Colacito Riccardo est annoncé à Cotonou ce mercredi 11 mars 2020.
Après ses vacances en Italie, le directeur des opérations de la société AHS-Bénin revient à Cotonou pour reprendre services. Son pays d'origine étant affecté par l'épidémie de Covid-19, il devrait comme tous les passagers se soumettre au dispositif de contrôle sanitaire mis en place à l'aéroport de Cotonou. Mais il a opposé un refus le 1er mars dernier, et préféré retourner à bord de la compagnie qui le transportait.
On espère qu'en atterrissant demain mercredi 11 mars à l'aéroport de Cotonou, l'Italien va accepter cette fois-ci, de se soumettre au dispositif de contrôle mis en place par les autorités en charge de la santé au Bénin.
Aucun cas de Coronavirus n'est encore enregistré dans le pays même si le cas découvert au Togo y a transité avant de se rendre à Lomé.
Le ministre de la santé dans un entretien télévisé a rassuré de la mise en quarantaine des personnes ayant eu de contact avec ce cas.
F. A. A.
Le Chef de l’Etat a nommé ce mardi Le général-major Amar Athamnia, commandant de la 5e Région militaire, commandant des forces terrestres, indique un communiqué de la présidence. Selon le communiqué, « conformément aux article 91 et 92 de la constitution, et conformément aux deux décrets présidentiels du 7 mars 2020, le président de la république […]
The post Urgent| Un nouveau Commandant des forces terrestres nommé par Tebboune appeared first on .
La société West African Gas Pipeline Company Limited (WAPCo) a achevé avec succès l'opération de nettoyage et d'inspection de son gazoduc en mer de 20 pouces. Les clients du gazoduc de l'Afrique de l'Ouest installés au Ghana, au Togo et au Bénin pourront mieux bénéficier désormais d'un service fiable et amélioré.
Initialement prévue pour s'achever le 20 mars 2020, l'opération de nettoyage et d'inspection de son gazoduc en mer de 20 pouces s'étendant de Badagry au Nigeria à Takoradi au Ghana est terminée plus tôt soit le dimanche 23 février 2020. Les données recueillies au cours de cette inspection intérieure de ce gazoduc de 569 km seront analysées dans les prochains mois afin d'en tirer « des enseignements précieux permettant de garantir l'intégrité du gazoduc, gage d'une exploitation optimale continue de la société ».
L'exploitant du réseau de gazoduc de l'Afrique de l'Ouest annonce ainsi la reprise de ses services de transport de gaz vers ses clients au Bénin, au Togo et au Ghana.
Au Ghana, « ces services de transport sont actuellement limités à sa station de régulation et de comptage de Takoradi ». Aussi, le transport de gaz vers sa station de régulation et de comptage de Tema reprendra-t-il après l'achèvement des travaux d'expansion en cours dans le cadre du Projet d'Interconnexion Takoradi-Tema (TTIP), dont la mise en service est prévue en mars 2020.
Selon un communiqué de WAPCo du directeur général en charge des affaires corporatives Kwasi Agyeman Prempeh, la fin de l'opération de nettoyage et d'inspection de son gazoduc permettra désormais à la société d'assurer « un service fiable et amélioré à ses clients installés au Ghana, au Togo et au Bénin, soutenant ainsi leurs efforts pour améliorer l'accès à une énergie abordable et fiable nécessaire à la croissance économique ».
WAPCo a remercié les organisations qui ont contribué de façon significative au succès de l'opération notamment : le Ministère de l'Energie du Ghana, le Ministère des Ressources Pétrolières du Nigeria, le Ministère de l'Energie du Bénin, le Ministère des Mines et de l'Energie du Togo, les sociétés Volta River Authority (VRA), Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), Chervon Nigeria Limited (CNL), Shell Overseas Holding Limited, Société Togolaise de Gaz, Ghana National Gas Company (GNGC), Nigerian Gas Company (NGC), Ghana National Petroleum Company (GNGC), Schlumberger, DSV-Rosen et autres acteurs.
Akpédjé AYOSSO
Vue de l'outil technique
Les Opérateurs de WAPCo vérifiant ‘'le pic'' dispositif qui permet de nettoyer l'intérieur du Gazoduc
‘' Le Pig'' dispositif qui permet de nettoyer de Gazoduc en attente d'être introduit dans le tuyeau du gas naturel
Le bout du ‘' Pig'' vu de l'intérieur du tuyau qui transporte le gas naturel
Un guide pour éviter des ennuis, des sanctions à toute personne qui fréquente les tribunaux et cours de notre pays en raison de la façon inappropriée de se comporter devant un juge ou dans une salle d'audience. C'est une œuvre mise sur le marché par un praticien du droit, avocat au Barreau du Bénin, Me Fidèl S. Abouta. La cérémonie de lancement a eu lieu le samedi 22 février 2020 au Cedij de la Cour d'appel de Cotonou.
Selon l'homme de droit, l'idée d'écrire cet ouvrage lui est venue parce que "les justiciables, vous et moi, tous ceux qui ont des comptes à rendre devant la justice se doivent d'avoir certaines tenues, lesquelles, quand elles sont mal adoptées, sont sanctionnées par le juge". "Malheureusement, jusqu'à ce jour, il n'existe pas un règlement, un texte de loi, qui en amont, indique le comportement que les justiciables doivent adopter", a-t-il regretté. L'ouvrage est donc venu combler ce vide. « À travers ce guide, c'est ma modeste contribution à l'éveil du justiciable », a confié Me Fidèl Abouta. Au nombre des chapitres abordés, il précise : « Dans ce guide, vous trouverez, en premier plan les différentes juridictions du Bénin : qui les animent, leur compétence , leur mode de saisine. L'autre chose, le justiciable saura désormais à quelle porte taper lorsqu'il doit se rendre dans une juridiction. Au second plan, comment se comporter devant ces juridictions, comment se comporter en salle d'audience. ». Justement, parlant de comportement, l'auteur relève quelques-uns à ne pas avoir dans le prétoire, la salle d'audience : « par exemple vous êtes à l'audience et votre téléphone sonne. Le juge peut vous sanctionner, peut vous faire sortir de l'audience, votre dossier pourrait être radié ou peut être vous seriez jugé en votre absence. Ce qui est une conséquence grave de votre comportement. Votre cause pourrait être juste, mais en raison de votre comportement , le juge peut vous sanctionner. Par exemple, vous êtes en salle d'audience et vous avez un comportement malveillant et le juge demande aux gardes de vous faire sortir de la salle, alors que vous vous y opposez. C'est une infraction à la loi. Le juge peut vous réprimer. Donc il est impérieux d'avoir la bonne information, la bonne orientation pour ne pas tomber sous le coup de la loi ». Pour Me Fidèl Abouta, l'on ne doit pas attendre d'avoir des problèmes, des litiges devant les juridictions avant d'acquerir ce guide. « Nous sommes tous des justiciables parce que nous recourons à un moment donné de notre vie aux services judiciaires. Nous sollicitons même du Tribunal le casier judiciaire, le certificat de nationalité et d'autres pièces. Donc ne voyez pas le côté contentieux avant d'admettre que vous êtes justiciable », a laissé entendre le jeune avocat. « C'est un ouvrage facile à lire, de 77 pages environ, illustré pour faciliter la lecture, écrit dans un français simple pour permettre au justiciable qui n'est pas très lettré de savoir se comporter devant les juridictions », témoigne Me Alexandrine Saïzonou-Bédié, Avocate à la Cour. Pour le ministre de la Justice, Séverin Quenum, c'est un bonheur pour lui de découvrir que Magistrats et Avocats écrivent de plus en plus. « Je souhaite que l'ouvrage soit vulgarisé parce que désormais il participera du raffermissement de l'autorité judiciaire. (…) Les Magistrats seront donc en droit d'exiger un certain nombre de comportements que le commun des justiciables est sensé ignoré », a-t-il déclaré. A noter que la cérémonie de lancement a été marquée par la forte présence de Magistrats, Avocats, Greffiers et du Bâtonnier, Me Prosper Ahounou.
Kokpon T.