Trois boutiques spécialisées dans la vente de produits illicites ont été perquisitionnées, samedi 28 juin 2025, à Sirarou dans le département du Borgou.
Le commissariat de Sirarou, appuyé par les unités de N'dali et Ouénou, a mené une opération musclée près de la boucherie de Sirarou. Trois boutiques ont été perquisitionnées lors de l'intervention menée, samedi 28 juin 2025.
Une importante quantité de faux médicaments a été saisie.
Les propriétaires et tenanciers des boutiques ont été interpellés. Ils seront prochainement présentés au Procureur de la République.
M. M.
La 4ème mandature du Parlement des Jeunes du Bénin (PJB) a officiellement été lancée, samedi 28 juin 2025. C'est à l'issue d'une cérémonie d'installation tenue au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo.
L'He Assan Seibou, représentant le Président de l'Assemblée nationale, Louis Vlavonou a présidé l'installation des nouveaux élus du Parlement des Jeunes du Bénin (PJB), le samedi 28 juin 2025 au terme d'une session inaugurale de deux jours.
85 jeunes Béninois, venant de tous les départements du pays, ont été désignés pour représenter la jeunesse au sein de cette instance. Ces jeunes parlementaires ont franchi avec brio les étapes de sélection, prouvant leur engagement à jouer un rôle actif dans la vie démocratique.
Guerschom Agbowakounou a été élu président du Parlement des jeunes pour les trois prochaines années. Dans son discours de remerciement, il a souligné l'importance de cette nouvelle étape pour la jeunesse béninoise. Il a exprimé sa vision : une jeunesse pleine d'énergie, ambitieuse et unie pour relever les défis du pays.
Le comité d'encadrement, dirigé par Mariano Ogoutolou, a exprimé son soutien et a rappelé l'importance du PJB dans le renforcement de la démocratie et de la participation citoyenne.
L'un des défis majeurs, a rappelé Assan Seibou, est de sensibiliser la jeunesse sur des enjeux cruciaux, tels que la paix, l'insertion professionnelle et la lutte contre le chômage.
M. M.
Poursuivie pour harcèlement par le biais d'un système électronique, la journaliste Angela Kpeidja risque six (06) mois de prison assortis de sursis et une amende de deux millions FCFA. C'est la réquisition du ministère public de la CRIET lors d'une nouvelle audience ce lundi 30 juin 2025 dans le dossier l'opposant à Stevy Wallace, ex-patron de la commission digitale de la présidence du Bénin.
Visé par des publications de Angela Kpeïdja le décrivant sur les réseaux sociaux comme un harceleur et un violeur, Stevy Wallace, ancien coordinateur de la communication digitale de Patrice Talon a porté plainte. Après plusieurs mois d'audience devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), le ministère public a fait ses réquisitions ce lundi 30 juin 2025.
À l'ouverture de l'audience, ce sont les avocats de Stevy Wallace dont Me Hugo Koukpolou qui ont fait leur demande. Selon la partie civile, la journaliste Angela Kpekdja, en fonction à la Société de radiodiffusion et télévision du Bénin (SRTB, EX-ORTB) a multiplié les publications où elle décrit Stevy Wallace comme un « obsédé sexuel » qui apâtait notamment les jeunes femmes à travers de fausses annonces de recrutement. Pour maître Hugo Koukpolou, la journaliste a violé l'article 272 du code de l'information ainsi que l'article 550 du code du numérique. Elle a dressé le portrait robot de Stevy Wallace à travers ses publications et lui a porté préjudice alors qu'elle décrit comme fausses ses publications contre l'intéressé devant la Cour, selon la partie civile.
Selon Me Koukpolou, Angela Kpeidja est même allée jusqu'à aimé sur Facebook une publication du journaliste Thierry Sossou qui identifie Stevy Wallace comme celui dont parle la journaliste sans le nommer dans ses publications sur les réseaux sociaux. Les avocats de Stevy Wallace affirment que leur client qui est un expert en communication digitale a perdu d'importants contrats. Pour cela, ils réclament la condamnation de Angela Kpeïdja à 80 millions FCFA pour toute cause de préjudices subis. Ils demandent également à la cour d'ordonner à Angela Kpeïdja de présenter des excuses publiques à Stevy Wallace à travers des publications sur les réseaux sociaux, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Six mois de prison assortis de sursis
Lors de cette audience, le ministère public représenté par le troisième substitut du procureur spécial près la CRIET a fait ses réquisitions. Pour le parquet spécial, les faits de harcèlement par le biais d'un système électronique reprochés à Angela Kpeidja sont constitués. Pour le procureur, Angela Kpeidja s'est permise de traiter Stevy Wallace de violeur et de harceleur sans pouvoir apporter les preuves. Il a requis six mois de prison assortis de sursis et une amende de deux millions FCFA contre Angela Kpeïdja. Sur le montant réclamé par les avocats de Stevy Wallace, le ministère public a estimé cela exhorbitant et a demandé à la Cour de le ramener à 20 millions FCFA dans son verdict.
En absence de la journaliste Angela Kpeïdja, le verdict du dossier a été renvoyé au lundi 06 octobre 2025, rapporte l'envoyé spécial de Libre Express.
Dans ce dossier, Stevy Wallace a été traité dans de nombreuses publications sur les réseaux sociaux comme étant un psychopathe. Dans une publication en date du samedi 13 avril 2024 l'ex-Chargé de la communication digitale de la Présidence du Bénin, Stevy Wallace a affirmé être victime de cyberharcèlement et de diffamation. Il avait annoncé porté plainte contre les auteurs.
Par une lettre en date du 23 juin 2025 envoyée aux Directeurs départementaux des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle, la ministre Véronique Tognifodé a clarifié les bases de traitement et de paiement des indemnités d'heures supplémentaires au personnel enseignant en poste dans les établissements publics. Selon les dispositions des articles évoqués dans la lettre, seuls trois catégories d'enseignants peuvent bénéficier des indemnités d'heures supplémentaires. Il s'agit des enseignants en situation de classe, les enseignants nommés gestionnaires comptables et exerçant cumulativement le métier d'enseignant dans leur établissement et les enseignants au poste de responsable administratif et pédagogique dans un établissement scolaire.
La maison des jeunes de Natitingou a servi de cadre, vendredi 27 juin 2025, au lancement du projet gouvernemental de fleurissement des villes. L'initiative portée par l'Agence nationale du paysage (ANAP), en collaboration avec la Société des infrastructures routières et de l'aménagement du territoire (SIRAT), vise à fleurir 7 villes du Bénin avec 50 000 plants de bougainvillier et de laurier.
« Intergénérationnelle, planter aujourd'hui, transmettre pour demain », c'est autour de ce thème que la directrice générale de l'ANAP a procédé au lancement du projet gouvernemental de fleurissement des villes. Cette initiative vise à réinventer les villes à travers des gestes citoyens accessibles à tous. Il s'agira de faire participer chaque citoyen, engager la jeunesse, sensibiliser à la préservation des espaces verts, et de créer un cadre de vie agréable et moderne.
Au total, 7 villes à savoir, Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi, Sèmè-Kpodji, Parakou, Natitingou et Ouidah sont concernées par le projet qui permettra la mise en terre de 50 000 plants de bougainvillier et de laurier pour embellir 15 000 maisons.
Selon la directrice de l'ANAP, des plants seront donnés dans les maisons à la demande de ceux qui le désirent. « Nous avons prévu que 290 km de rues dans les sept villes seront végétalisés avec nos plantes. Nous avons un an de campagne de sensibilisation pour accompagner le projet sur l'importance et le bien-fondé de la floraison de nos villes », a-t-elle clarifié.
Autorités communales et cadres à divers niveaux et agents des eaux forêt et chasse, ont marqué de leur présence, la cérémonie officielle de lancement du projet.
F. A. A.
Ça sent l'été ! Les grillades battent leur plein aux États-Unis. Partout dans le pays, voisins et amis se retrouvent dans leur jardin ou dans des parcs publics pour cuisiner en plein air. Au menu, non seulement des hamburgers et des hot-dogs, mais aussi le délicieux barbecue.
Le barbecue, fait de viandes fumées et cuites lentement sur de la braise de bois ou de charbon, est une tradition du 4-Juillet. Ce jour-là, 54 % des grils américains sont sortis de leur housse par leurs propriétaires qui cuisent de la viande et des légumes pour leurs amis et leur famille, selon la Hearth, Patio and Barbeque Association.
Les origines du barbecue à l'américaine
Préparer un barbecue le jour de la fête nationale américaine est un hommage approprié, car cette cuisine reflète la riche histoire culturelle et la variété géographique des États-Unis.
Selon Steven Raichlen, auteur de The Barbecue Bible et animateur de l'émission télévisée Project Smoke, le nom « barbecue » vient du mot « barbecoa » des Indiens Taïnos, et a été utilisé pour la première fois en 1516 par un explorateur espagnol pour décrire les techniques de cuisson autochtones qu'il avait observées dans les Caraïbes.
Les premiers cuisiniers à adopter les techniques amérindiennes de la cuisine à la broche construisaient des plateformes surélevées ou creusaient des fosses peu profondes pour fumer et griller les viandes, explique l'historien culinaire Adrian Miller dans son ouvrage Black Smoke : African Americans and the United States of Barbecue. M. Miller indique que le barbecue a progressivement vu le jour dans les années 1700, lorsque les esclaves africains préparaient des repas pour les colons britanniques en Virginie.
Au XIXe siècle, les immigrants allemands ont ajouté la saucisse aux viandes traditionnelles. Arrivés en grand nombre au Texas à cette époque, ils ont travaillé comme bouchers, ouvrant la voie au barbecue contemporain de style texan, explique M. Raichlen. C'est l'une des nombreuses variétés régionales qui se sont développées au fur et à mesure de l'évolution des méthodes de cuisson.
Dans les États de Caroline du Nord et du Sud, le porc a la vedette, tandis que plus au sud, en Alabama, en Géorgie et dans le Mississippi, le poulet est aussi prisé que le porc. À l'ouest, la poitrine de bœuf, la saucisse et les travers de porc forment la fameuse « Texas Trinity ».
Si la disponibilité du bétail a influencé le choix de la viande, les variétés régionales de bois ont également donné naissance à des saveurs différentes. La viande cuite au bois de caryer dans le Sud n'a pas le même goût que celle cuite au bois de mesquite ou de chêne au Texas, ou d'érable dans le Nord.
Cela dit, affirme M. Raichlen, l'ingrédient le plus important du barbecue est le savoir-faire unique de la personne qui cuisine. « C'est vraiment une façon américaine de s'alimenter et de manger, explique-t-il. On est ouverts aux saveurs du monde entier, on les goûte et on les adopte. »
Perpétuer la tradition
Ewald's Bar-B-Q à Perryville, dans le Missouri, propose tout un assortiment de recettes classiques, telles quedu por c, de la dinde fumée et du bœuf effilochés ou émincés. Cette grande variété tient à son fondateur, Ewald Buchheit, qui a beaucoup voyagé aux États-Unis et et qui était cuisinier dans l'armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale.
Il a ouvert le restaurant, situé à une heure au sud de Saint-Louis, en 1946, avec « l'équivalent de 100 dollars de viande et les doigts croisés », raconte son petit-fils Eric Buchheit, qui dirige aujourd'hui Ewald's avec ses parents. « Les connaissances qu'il avait acquises quand il était militaire ont joué un rôle déterminant, ajoute-t-il. Et l'entreprise a décollé. »
Certes, la technologie a évolué : finie l'époque de la fosse en briques dans une cabane au fond d'un jardin, où Ewald a perfectionné son style, et bonjour le fumoir moderne. Pour autant, beaucoup de choses restent les mêmes. Le barbecue d'Ewald se cuit toujours sur du bois de caryer, et la famille sert les recettes qu'il confectionnait, comme la salade de chou et la salade de pommes de terre à l'américaine.
Il y en a pour tous les goûts, des saveurs « un peu plus douces, genre Kansas City » à un « mélange de Memphis et de Kansas », explique Eric Buchheit. Mais le barbecue n'est pas seulement une question de saveur, de bois ni même de viande, assure-t-il : c'est aussi ce que l'on ressent quand on le mange — et qu'on le cuit ensemble. « Il n'y a pas de règles pour le véritable barbecue américain », assure M. Buchheit, dont le restaurant est une affaire familiale depuis 79 ans. « On met tout dans le fumoir, et si on y ajoute de l'amour, de la famille et de bons moments, alors c'est un barbecue. »
Lauren Monsen et Lenore T. Adkins, rédactrices à ShareAmerica, ont contribué à cet article.
Le patrouilleur de haute mer Commandant Bouan va accoster ce lundi 30 juin 2025, à Cotonou, où il restera jusqu'au 4 juillet.
Du 30 juin au 4 juillet 2025, le patrouilleur de haute mer Commandant Bouan sera escale à Cotonou. Cette mission s'inscrit dans le cadre de l'opération Corymbe, visant à renforcer la coopération maritime régionale et à lutter contre les trafics et l'insécurité croissante dans le Golfe de Guinée.
Lancée depuis plusieurs années, l'opération Corymbe accompagne les efforts des pays d'Afrique de l'Ouest pour assurer la sécurité maritime face à de multiples menaces : pêche illicite, piraterie, brigandage maritime, narcotrafic et migration irrégulière.
« Depuis juin 2013, les États riverains du Golfe de Guinée, dans le cadre du processus de Yaoundé agissent ensemble, en lien avec les organisations nationales et régionales, pour mieux lutter contre l'insécurité maritime », informe un communiqué de l'Ambassade de France au Bénin.
La France contribue à la « sécurisation des voies maritimes en partenariat avec les marines militaires locales en déployant régulièrement des bâtiments dans la zone et partage son expertise dans le domaine maritime : lutte contre l'insécurité maritime et promotion de l'action de l'État en mer ».
Les Rencontres contemporaines de Cotonou (RCC), grand évènement culturel jamais organisé autour de l'art contemporain s'est achevé jeudi 26 juin 2025, avec des performances de plusieurs artistes.
Fin de la première édition des Rencontres contemporaines de Cotonou. Démarré depuis le 26 mai 2025, l'évènement culturel qui a rassemblé des artistes provenant de six pays africains, et des experts européens et africains, s'est achevé jeudi 2025 juin 2025, à l'annexe de la Galerie Arts Vagabonds à Cotonou.
Pour Christel GBAGUIDI, initiateur de l'évènement, c'est un pari gagné car, les objectifs fixés ont été majoritairement atteints. Il a évoqué à titre illustratif, la résidence de création qui a couvert la période du 26 mai au 8 juin ; les œuvres réalisées à cette occasion ont été exposées à la première Galerie Arts Vagabonds. L'exposition en 2e plan de l'artiste camerounais, Barthélémy TOGUO, un baron de l'art contemporain sur le continent africain, a été effective, et de grandes figures de l'art contemporain telles que Kossi ASSOU du Togo, et Charly d'ALMEIDA du Bénin, ont marqué l'évènement de leur présence.
Selon Christel GBAGUIDI, une dizaine de projets spéciaux ont été réalisés dans le cadre de ces rencontres marquées également par une marche verte.
L'art contemporain sera célébré de façon annuelle. C'est la grande annonce faite par le délégué général. Mais avant la prochaine édition, les artistes seront mis en résidence, et un colloque de redéfinition du plan stratégique sur les RCC prévu pour se tenir entre septembre et octobre 2025. Cette rencontre fait-il savoir, sera l'occasion pour le conseil africain de décider du type d'action à mener le plus vite possible.
Des artistes fiers d'avoir participé à l'évènement
C'est une fierté pour Reine E. KEEN, artiste camerounaise d'avoir participé à cette première édition des RCC. Le séjour à Cotonou a été très enrichissant ; les RCC ayant permis de rencontrer des « aînés » (de grands artistes) qu'elle n'aurait jamais imaginé rencontrer. Une prise de contact qui, dit-elle, rassure et l'encourage à persévérer dans le secteur de l'art contemporain. Elle a formulé le vœu que l'évènement perdure.
A cette cérémonie de clôture, Aurélie RUBY, poétesse, actrice, et performeuse française a expérimenté l'écriture instantanée s'inspirant de la photo d'une artiste photographe qu'elle n'avait jamais vue. En plus de cet exercice, avec Reine, elle a présenté sans aucune préparation, une conversation poétique entre la femme noire et la femme blanche. Un exercice intéressant mais assez difficile que les deux artistes ont eu le plaisir à présenter au public à la cérémonie de clôture des RCC qui se veut être un espace d'échanges et de partage entre les aînés et la jeune génération.
F. A. A.
Dans plusieurs communes des départements de l'Atacora et de la Donga, des jeunes ont vu leur quotidien transformé grâce au projet MADE « Maçons de Demain : former et insérer dans l'écoconstruction ».
Âgé de 30 ans, Pierre Welaka a été formé aux métiers de la pierre et de l'écoconstruction à Djougou. Maçon de formation, il a découvert une autre manière de construire à travers le programme MADE. « On nous a donné la formation sur comment tailler les pierres et comment construire avec les pierres. Ils nous aussi ont formé sur la fabrication des briques de terre comprimée (…) et l'élévation des murs », raconte-t-il. Depuis la fin de sa formation, ses compétences sont de plus en plus recherchées. « Ce projet m'a permis de gagner des chantiers dans mon village plus que mes collègues parce que j'ai des expériences », a-t-il confié.
Pierre Welaka, Bénéficiaire du Programme MADEPierre fait partie des bénéficiaires d'un programme visant à favoriser l'insertion professionnelle des jeunes dans le secteur du bâtiment et à appuyer le développement des filières territoriales d'écoconstruction. La troisième et dernière phase du programme initié en 2016 et piloté par Acting for Life est consacrée depuis 2022 au projet MADE « Maçons de Demain, former et insérer dans l'écoconstruction. Ce projet cofinancé par l'Agence Française de Développement (AFD) a permis de former les jeunes en situation de vulnérabilité à la maçonnerie et à l'écoconstruction.
Moudachirou Boukari, père de famille, avoue avoir été sceptique au début. « On croyait que c'était de l'amusement. Mais à la fin, j'ai compris que c'était du concret. ». Aujourd'hui, il en tire de vrais bénéfices. « Je gagne mieux ma vie maintenant. J'ai oublié la souffrance que j'ai enduré lors de la formation », a-t-il indiqué. Moudachirou envisage déjà de construire sa propre maison avec des matériaux locaux en 2026.
Moudachirou Boukari, Bénéficiaire du Programme MADEAvec un diplôme en maçonnerie obtenu en 2019, le jeune Sadji Safinou a lui aussi suivi la formation en écoconstruction en 2020 à Natitingou. « Quand je suis revenu, tout le monde cherchait à voir quelle connaissance j'avais pu acquérir. Effectivement, tout le monde a apprécié le travail que j'ai fait », se souvient-il. Safinou a déjà construit deux bâtiments en matériaux locaux.
Sadji Safinou, Bénéficiaire du Programme MADEAu Centre de formation professionnelle de Djougou, Timothée Aballo, formateur en écoconstruction, est fier des résultats obtenus. « Ils ont eu une formation d'une durée de 6 mois. Ils ont eu un chantier sur lequel ils se sont formés pour mieux prendre la main », a indiqué le formateur.
Une dynamique à renforcer
À la tête de la commune de Ouassa-Péhunco, le maire Orou Maré Koto se réjouit de cette dynamique. Pour lui, l'écoconstruction représente une réelle opportunité locale : « C'est très pratique et l'autre chose encore, c'est la création d'emploi parce qu'à travers cette activité, nos jeunes ont aujourd'hui trouvé de l'emploi », a relevé le président de l'Association des communes de l'Atacora et de la Donga.
Plus qu'un choix écologique, l'écoconstruction offre également une meilleure durabilité que les bâtiments en ciment. A l'en croire, le manque d'information, la réticence au changement, le coût du matériel ou encore l'absence de normes officielles freinent encore l'adoption à grande échelle. Il estime que les collectivités doivent montrer l'exemple. « Si l'administration adopte l'écoconstruction, les particuliers suivront », a-t-il affirmé.
Dans les régions de la Kara et des Savanes (Togo), de Bandiagara (Mali), des centaines de jeunes ont été aussi formés. Face aux défis climatiques, économiques et sociaux, le projet MADE montre qu'une autre manière de bâtir est possible. À condition que les collectivités, les acteurs privés et les citoyens s'en saisissent pleinement, cette dynamique pourrait transformer durablement nos territoires.
Akpédjé Ayosso
Le samedi 28 juin 2025, le président de la Fédération béninoise de Pétanque (FBP), Garba Yaya, a été reçu au siège de la Confédération Africaine des Sports Boules (CASB) par son président, Idrissou Ibrahima. Au cœur des échanges : la présentation d'un projet inédit et ambitieux, porté par le chef de l'État Patrice Talon, celui de la toute première Nocturne de Pétanque à l'occasion des célébrations de l'indépendance nationale.
Selon Garba Yaya, c'est le président Talon lui-même qui a soufflé cette idée, révélant même, lors d'une récente interview, qu'il se consacrerait pleinement à la pétanque après sa carrière politique. Pour le monde sportif béninois, cette attention présidentielle sonne comme une reconnaissance symbolique et un acte fort.
« C'est un honneur et une opportunité historique de valoriser notre discipline sur la scène nationale », a confié le président de la FBP, visiblement ému par le soutien du chef de l'État.
Le programme, qui s'étendra sur plusieurs jours, débutera le 2 août par une phase d'animation ouverte aux initiés, avant de laisser place à un championnat interdépartemental aux allures de grande fête sportive. L'événement atteindra son apogée les 2 et 3 août avec les phases finales sur l'esplanade de l'Amazone, lieu emblématique qui avait vu le Bénin triompher lors de la Coupe du Monde de doublette mixte il y a deux ans.
Les premières joutes débuteront dès le 5 juillet à Savè avec les matchs de poules. Les quarts de finale se joueront dès le lendemain, et les meilleures équipes, toutes catégories confondues (seniors, juniors, mixtes), auront rendez-vous à Cotonou pour les demi-finales.
Au-delà de la compétition, cette Nocturne se veut être un moment de communion nationale, autour d'un sport fédérateur et populaire. La CASB s'est dite enthousiaste et prête à accompagner cette belle initiative qui entend rassembler toutes les forces vives de la pétanque africaine.
L'organisation internationale pour les migrations (OIM) au Bénin avec l'appui de l'ONG LCA (Les Championnes de l'Atacora) a organisé du 23 au 27 juin, un atelier de restitution des rencontres d'échanges et de partage d'expériences entre les jeunes et femmes du Bénin, du Burkina Faso et du Togo dans les communes de Boukombé, Cobly, Matéri, Tanguiéta et Natitingou.
Cette initiative à Natitingou marquant la dernière étape de restitution a connu la participation de 600 jeunes et près de 200 femmes ainsi que des autorités communales dont le 1er adjoint au maire, Clément AYEMONA.
« Vous êtes vraiment heureux, chers bénéficiaires. Nous, on ne savait pas que vous aviez quitté le pays pour aller échanger avec d'autres jeunes, avec d'autres femmes, d'autres pays, échanger des expériences... Et vous êtes revenus enrichis. Vous êtes revenus nourris d'expériences. Ce sont des actes concrets qu'une association doit mener pour le développement de la cité. Dès à présent, vous n'êtes plus comme les autres : vous êtes porteurs d'expériences pour vos différentes familles », a souligné le représentant du maire, Clément AYEMONA, à l'ouverture des travaux.
L'objectif de l'atelier est de partager avec les jeunes et femmes des communes d'intervention, les expériences et les meilleures pratiques en matière de prévention des conflits et de cohésion sociale ainsi que les succès obtenus dans les efforts de construction de la paix acquises au cours des journées de cohésion sociale à Kpalimé (Togo), en mars dernier.
Madame Kpagnéro Nathalie KORA, représentante de la directrice exécutive de LCA, a indiqué que : « Les communautés locales ne sont pas seulement les victimes des conflits, elles sont aussi les acteurs clés de la prévention, de la résilience et de la paix. Au terme de cette rencontre, plusieurs acquis majeurs ont été soulignés : le partage d'expériences inspirantes de femmes et de jeunes, qui, malgré les contextes difficiles, s'engagent au quotidien pour la cohésion sociale, l'amélioration communautaire, la création d'Activités Génératrices de Revenus (AGrs) ou encore la sensibilisation contre les discours haineux et la manipulation. »
Pour elle, prévenir l'extrémisme violent, ce n'est pas seulement renforcer la sécurité ; c'est aussi investir dans l'humain, dans l'écoute, dans l'inclusion et dans la justice sociale. Cette restitution ne marque pas une fin, mais un point de départ : un engagement renforcé. Elle a aussi salué l'engagement de l'OIM pour son rôle catalyseur, ainsi que l'appui précieux du Fonds du Secrétaire général des Nations unies pour la consolidation de la paix, qui permet de donner corps à des actions concrètes dans des zones souvent négligées.
« À vous, bénéficiaires, vous avez prouvé que l'avenir de notre région se joue avec vous. Continuez à porter la voix de la paix, de l'unité et du progrès. Que cette restitution soit une étape vers une collaboration durable, enracinée dans les réalités de nos territoires et renforcée par une solidarité renouvelée », a-t-elle ajouté.
En toute reconnaissance, Mariam Koi et Maurice Kouyougou, respectivement tous, deux bénéficiaires du projet saluent l'engagement des partenaires. « Je me réjouis de cette initiative de l'OIM qui a offert un cadre d'échanges et de partage d'expériences. Cela nous a permis de transmettre les acquis des travaux menés à Kpalimé sur la cohésion sociale à nos jeunes frères et sœurs de la commune » confie Mariam Koi.
Pour Maurice Kouyougou « l'OIM nous a fourni des outils essentiels pour avancer et bâtir autour de la paix. Je salue cette initiative qui, à travers les formations, nous apporte une réelle valeur ajoutée, surtout pour nous les jeunes ».
Pour rappel, cette activité s'inscrit dans le cadre de la phase 2 du « Programme d'appui à la prévention des conflits et de l'extrémisme violent dans les zones frontalières du Bénin, du Burkina Faso et du Togo », financé par le Fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix (PBF).
Les ateliers de restitution ont pris fin ce vendredi à Natitingou avec la sensibilisation des jeunes et des femmes à la consolidation de la paix au sein de leurs communautés, à travers la projection du film Sahel du désert, sur la prévention de l'extrémisme violent.
Les candidats à l'examen du Baccalauréat session de juin 2025, seront fixés sur leur sort le mercredi 9 juillet prochain. Mais avant, la phase de correction démarre ce lundi 30 juin.
Le calendrier de déroulement de l'examen du BAC, session de juin 2025 suit son cours. Après la phase écrite, place à la correction des copies qui démarre ce lundi 30 juin, et s'achève le samedi 5 juillet. La première délibération selon la programmation, est prévue pour le mercredi 9 juillet. Au lendemain de cette première délibération, les candidats déclarés admissibles seront convoqués pour les épreuves facultatives le 12 juillet.
Par ailleurs, les épreuves physiques et sportives se dérouleront les lundi 14 et mardi 15 juillet. Et ce n'est qu'après ces épreuves qu'interviendra la 2e délibération le 16 juillet.
Après cette 2e délibération, les candidats n'ayant pas atteint le seuil d'admissibilité seront convoqués pour les épreuves orales les vendredi 18 et samedi 19 juillet, suivies le même jour, de la dernière délibération.
Quant aux relevés de notes, ils seront distribués les lundi 21 et mardi 22 juillet.
Au total, 79 588 candidats dont 35 667 filles et 43 921 garçons ont composé au plan national, pour la session de juin 2025 de l'examen du Bac.
F. A. A.
La première édition du colloque sous-régional sur le journalisme économique dans l'espace UEMOA s'est déroulée du 25 au 27 juin 2025 à Abidjan en Côte d'Ivoire autour du thème : « Le journalisme économique à l'ère des mutations technologiques et de l'intégration régionale : défis, opportunités et perspectives pour l'UEMOA ».
Organisé par la Plateforme Médias UEMOA en partenariat avec la Commission de l'Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), cet événement a rassemblé plus de 100 participants issus des huit États membres, comprenant des journalistes spécialisés, des universitaires, des experts, ainsi que des représentants des institutions communautaires, du secteur privé et de partenaires techniques.
Durant trois jours d'échanges riches et structurés, les débats ont porté sur les multiples défis posés par les mutations technologiques, l'intelligence artificielle, les nouveaux modèles économiques des médias et la nécessité de renforcer la coopération institutionnelle.
Plusieurs panels ont permis d'aborder en particulier :
– le besoin crucial de formation continue et de spécialisation des journalistes économiques ;
– l'encadrement éthique de l'usage des technologies numériques dans les rédactions ;
– les stratégies de diversification des sources de financement des médias ;l
– la faible représentation des femmes dans le journalisme économique et les pistes pour y remédier ;
– le rôle clé de la presse dans la vulgarisation des réformes, politiques, programmes et projets régionaux.
Le colloque a été marqué par des appels unanimes à la création de conditions idoines pour le rayonnement du journalisme économique dans la sous-région.
Au nom du président de la Commission de l'UEMOA, parrain de l'événement, M. Gustave Diasso, représentant résident de la Commission en Côte d'Ivoire, a salué l'initiative portée par la Plateforme Médias UEMOA.
Il a réaffirmé la sollicitude constante de l'institution communautaire envers cette plateforme et confirmé l'engagement de la Commission à accompagner la mise en œuvre des recommandations issues des travaux, afin de consolider une presse économique crédible, professionnelle et résolument tournée vers les enjeux de l'intégration régionale.
Au terme des travaux, une série de recommandations a été adoptée, structurée autour de cinq axes prioritaires : formation, diagnostic sectoriel, innovation économique, encadrement éthique et partenariats institutionnels.
Le colloque a également entériné la création du Prix du journalisme économique de l'UEMOA, une distinction annuelle destinée à valoriser les meilleures productions journalistiques portant sur les enjeux macroéconomiques, les politiques communautaires, l'intégration régionale et la gouvernance économique.
La Plateforme Médias UEMOA s'engage à traduire ces recommandations en une feuille de route opérationnelle qu'elle soumettra aux institutions communautaires et aux partenaires techniques. Cette initiative marque un tournant décisif dans la structuration d'un réseau régional dynamique de journalistes économiques, porteur d'initiatives collectives et de standards élevés de qualité.
Les Forces spéciales béninoises poursuivent leur lutte active contre le terrorisme dans le nord du Bénin. Des opérations menées dans le département de l'Alibori, les 24 et 28 juin 2025, ont permis de démanteler une base terroriste et de neutraliser quelques assaillants.
Au moins six terroristes ont été neutralisés, plusieurs armes et des motos saisies. C'est le résultat des opérations menées les 24 et 28 juin dernier dans la zone dite Point triple.
Après l'offensive du 24 juin, quatre jours plus tard, le 28 juin, les commandos des Forces armées béninoises (FAB) ont lancé une nouvelle offensive dans la même région. Cette fois, la cible était une base en cours d'installation dans la zone frontalière entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger.
Le "Point triple" était destiné à servir de camp de préparation pour des attaques futures, selon des sources sécuritaires.
Des motos, ainsi que des armes de guerre, ont été saisies.
Aucune perte n'a été enregistrée côté béninois.
Ces deux coups de force illustrent la détermination des Forces de défense et de sécurité béninoises à reprendre le contrôle total de cette zone sensible.
M. M.
Dans le cadre de l'Exposition Universelle Osaka 2025, trois pays africains dont le Bénin ont été sélectionnés pour exposer au prestigieux Women's Pavillon de la Fondation Cartier.
Le Bénin dans la cour des grands à l'Exposition Universelle Osaka 2025. Le pays va exposer au Women's Pavillon de la Fondation Cartier, conçu selon le gouvernement, comme un espace de dialogue universel sur le rôle des femmes dans les grandes avancées de notre temps. Ledit Pavillon est né d'un partenariat inédit entre la Fondation Cartier pour l'art contemporain, l'Association japonaise pour l'Exposition universelle, le ministère de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie du Japon, et le Bureau de l'Égalité des Sexes du Cabinet japonais. Sa structure s'inspire du Kumiko, une technique ancestrale de menuiserie japonaise sans clous ni vis. Cette façade incarne un pont entre tradition et modernité. « Déjà présentée à l'Expo 2020 de Dubaï, elle a été soigneusement réutilisée pour sa deuxième installation à Osaka, dans une démarche forte de durabilité et de préservation artisanale, chère à la Fondation Cartier », détaille un communiqué du gouvernement. En plus du Bénin, deux autres pays africains ont été retenus pour exposer au Women's Pavillon de la Fondation Cartier.
Par ailleurs, le Pavillon du Bénin à cette exposition est placé sous le thème : « Benin Horizons : A Journey of culture and Opportunities ». Il s'articule autour de quatre grands axes à savoir, le rayonnement culturel et touristique du Bénin ; l'innovation portée par Sèmè City et les industries créatives ; le positionnement économique du pays comme hub régional ; et la diplomatie culturelle et institutionnelle du Bénin sur la scène mondiale.
Selon la programmation, le Bénin présentera le 4 juillet 2025, un événement majeur intitulé « Les Amazones de l'Art », mêlant exposition, projection et conférence, dans un pavillon devenu symbole planétaire d'échange, d'inspiration et de progrès.
Par décision n°2025-079 en date du 12 juin 2025, l'Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) a ordonné la suspension de deux responsables des marchés publics de la commune de Tori-Bossito pour faute professionnelle.
Le Secrétaire Exécutif (SE) de la commune de Tori-Bossito a été instruit à l'effet de suspendre : Monsieur Aïnadou D. Desmos, Personne Responsable des Marchés Publics (PRMP), et Monsieur Johnson Kouékou Robert, Chef de la Cellule de Contrôle des Marchés Publics (CCMP) de la commune de Tori-Bossito.
Des fautes professionnelles graves ont été relevées dans le cadre de la procédure relative à l'Avis à Manifestation d'Intérêt n°2/22/010/C-TB/PRMP/SP-PRMP du 24 juillet 2024 relatif à des missions de faisabilité, de contrôle et de suivi de projets d'infrastructures dans la commune.
L'Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) a prononcé la décision portant suspension le 12 juin 2025 après audition des mis en cause.
Le groupement BELMAG SARL / INNOV ENGINEERING CONSULTING a saisi l'ARMP après avoir été écarté de plusieurs lots, estimant que les notes qui lui avaient été attribuées étaient non conformes aux critères établis dans l'AMI.
L'ARMP a donné raison au plaignant, notant que l'évaluation s'était fondée sur des interprétations personnelles et erronées, et non sur les critères objectifs définis dans le dossier d'appel.
L'Autorité de Régulation a relevé que la Commission d'ouverture et d'évaluation a agi sur la base de « doutes et de réserves » au lieu de critères formels.
La Cellule de contrôle n'a émis aucune réserve, validant ainsi une procédure pourtant entachée d'irrégularités, selon la décision qui précise que « le défaut de professionnalisme de la PRMP et du Chef de la CCMP de la Commune de Tori-Bossito est établi ».
Par conséquent, l'autorité de régulation demande au Secrétaire Exécutif de la commune de procéder à leur suspension immédiate.
M. M.
L'INTEGRALITE DE LA DECISION DE L'ARMP
A Adohounsa, une localité de l'arrondissement de Dodji-Bata, dans la commune de Zè, une jeune mère a été arrêtée par la police pour avoir jeté son bébé dans les latrines.
Fait divers à Zè. Dans cette commune du département de l'Atlantique, un nourrisson a été repêché des latrines ce mardi 24 juin 2025 peu avant 20 heures. Selon Le Potentiel, ce sont les cris du bébé qui ont alerté d'autres enfants qui s'étaient rendus aux toilettes pour leurs besoins. Ces derniers informent aussitôt leurs parents qui alertent à leur tour, tout le quartier. La population se mobilise pour sortir le bébé de la fosse. La vie du nourrisson pris en charge à l'hôpital La Croix de Zinvié serait hors danger.
La mère du bébé, jeune apprentie couturière, a été arrêtée. Elle a confié à la police avoir été enceintée par le mari de sa patronne. Ce dernier abuserait sexuellement d'elle tous les samedis, un jour où toutes les autres apprenties de l'atelier sont au repos.
Interpellé, le mari n'a pas nié les faits. Il a avoué avoir eu deux rapports sexuels avec la jeune adolescente. Tous deux sont gardés au commissariat de police, et seront bientôt présentés au Procureur de la République.
F. A. A.
Les résultats de la session de juin 2025 de l'examen du Certificat d'études primaires (CEP) sont connus. Le taux de réussite au plan national est de 89,81%, légèrement en hausse par rapport à celui de 2024, qui était de 89,67 %. Les résultats sont disponibles sur la plateforme e-resultats.bj du gouvernement.
Résultats par département
Atlantique : 89, 63%
Ouémé : 87, 15 %
Zou : 88, 97%
Mono : 87, 88
Atacora : 80, 20 %
Borgou : 95, 18 %
Littoral : 93, 27 %
Plateau : 93, 54 %
Collines : 92, 35 %
Couffo : 90, 49 %
Donga : 95, 20 %
Alibori : 85, 61 %
Alors que les technologies numériques redéfinissent nos sociétés, l'Afrique doit tracer sa propre voie. Cela commence par la conception locale d'une Infrastructure Publique Numérique (IPN). Les IPN sont des systèmes fondamentaux tels que les paiements numériques responsables, les identifiants numériques et les plateformes de partage de données — des services essentiels comparables à l'eau ou à l'électricité. Grâce à ces outils, les populations peuvent pleinement exercer leurs droits et tirer parti de l'économie numérique, tandis que les services publics gagnent en portée et en efficacité.
Alors que, pour la première fois, l'Afrique prend la présidence du G20 — sous la conduite de l'Afrique du Sud et avec l'Union africaine désormais membre à part entière — le moment est venu d'affirmer avec ambition une transformation numérique du continent, centrée sur l'humain, inclusive et souveraine. Le Guide des feuilles de route IPN, publié le 26 juin, propose un cadre concret pour accompagner les pays dans l'élaboration de feuilles de route adaptées à leurs réalités nationales, en s'appuyant sur des exemples inspirants venus d'Afrique et d'ailleurs.
De la fragmentation à une vision unifiée : l'exemple sud-africain
L'Afrique du Sud a lancé sa feuille de route Digital Mzansi en mai 2025. Face à des politiques et systèmes numériques fragmentés, le gouvernement a réuni un groupe de travail interministériel, coprésidé par le ministère des Communications et le Trésor national, avec la participation de la société civile, d'experts techniques et de groupes communautaires. Il en a résulté une stratégie ancrée dans les priorités nationales et axée sur des cas d'usage comme l'inclusion financière, la santé et la protection sociale. La feuille de route prévoit l'interconnexion des systèmes d'identification, la création de plateformes de données ouvertes interopérables et un suivi transparent de l'impact des services publics.
Des exemples inspirants du Kenya, du Rwanda et du Ghana
Le Kenya, avec sa feuille de route Digital Economy Blueprint, incarne une stratégie ambitieuse, notamment en matière de e-gouvernement, portée par une forte coordination entre les ministères, le secteur privé et la société civile.
Le Rwanda, par le biais de son Plan stratégique du secteur TIC (2024–2029), a adopté une approche sociétale globale de la transformation numérique, en donnant la priorité à l'inclusion, à l'amélioration des services publics et au développement économique. Cela inclut le développement des IPN dans des domaines comme l'état civil et l'administration publique.
A travers sa politique et stratégie de l'économie numérique, le Ghana montre comment les IPN peuvent favoriser l'équité et une croissance inclusive, notamment via des initiatives comme la Ghana Card et les réformes des paiements numériques dans les secteurs de la santé et de la protection sociale.
Ces efforts sur notre continent montrent que nous savons déjà comment poser des fondations numériques inclusives. Comme nous l'avons exprimé dans les aspirations d'une Afrique numérique inclusive au sein de la ZLECAf via le Protocole sur le commerce numérique, nous devons connecter et déployer rapidement les IPN grâce à cette vision partagée.
Des feuilles de route souveraines, inclusives et pragmatiques
Une feuille de route IPN constitue un outil de gouvernance qui relie les ambitions numériques à la mise en œuvre concrète, clarifie les rôles institutionnels, fixe les priorités et rend explicites les choix stratégiques : quels secteurs cibler, quels partenariats rechercher, comment protéger les données.
La transformation numérique doit être inclusive. Le processus sud-africain a inclus des groupes de discussion avec de jeunes femmes, des travailleurs du secteur informel et des bénéficiaires de subventions. Leurs contributions ont influencé les cas d'usage et la conception des services pour une mise en œuvre responsable.
Les solutions numériques importées — souvent conçues sans tenir compte des réalités des populations africaines — peuvent offrir des bénéfices à court terme, mais présentent aussi des risques : technologies fermées, algorithmes opaques et dépendance accrue vis-à-vis des fournisseurs étrangers.
Pour garantir leur souveraineté numérique, les pays africains doivent privilégier l'adoption de standards ouverts (open source), le développement de systèmes interopérables et évolutifs, l'investissement dans les talents technologiques locaux, ainsi que des partenariats équitables axés sur le transfert de compétences et la création de valeur sur le continent.
La coopération régionale est essentielle pour accélérer la transformation numérique du continent. Des initiatives comme la ZLECAf et des alliances telles que Smart Africa créent un cadre propice à l'action collective, en facilitant la mutualisation des ressources, le développement de systèmes interopérables et la mise en œuvre coordonnée de solutions à l'échelle panafricaine.
Le Guide des feuilles de route IPN : un outil d'action collective
Ce guide est conçu pour accompagner les pays, quel que soit leur niveau de maturité dans le parcours de transformation numérique. Il propose une démarche étape par étape inspirée d'expériences concrètes du Sud et du Nord. Il favorise l'apprentissage entre pairs, la coordination interministérielle et la mobilisation des acteurs publics, privés et de la société civile. Il met également en avant le rôle catalyseur des IPN pour l'innovation dans le secteur privé, notamment via la construction de systèmes de paiement interopérables, de solutions fintech, d'infrastructures de finance ouverte qui réduisent les barrières d'entrée pour les micro, petites et moyennes entreprises (MPME), libérant ainsi des opportunités économiques dans toutes les communautés du continent, qu'elles soient rurales, périurbaines ou urbaines.
Le guide a été présenté aux délégués du groupe de travail sur l'économie numérique du G20 (DEWG) en début de trimestre, et son accueil a confirmé le besoin croissant d'outils pratiques pour transformer l'ambition en action. Au fur et à mesure que davantage de pays testeront ce guide, leurs expériences et retours contribueront à l'amélioration des prochaines éditions.
Et ensuite ? Vers une Afrique qui écrit sa propre narration numérique
Nous appelons les gouvernements, les Communautés économiques régionales (CER) et les partenaires à adopter et utiliser le guide, et à partager leurs retours pour l'améliorer en tenant compte de leurs réalités. Il s'agit d'une opportunité unique de façonner une vision panafricaine ancrée dans les réalités nationales et les ambitions de l'Agenda 2063, dynamisées par la mise en œuvre de la ZLECAf.
L'Afrique regorge de talents et de vision. Elle peut atteindre l'indépendance numérique et affirmer son leadership en tant qu'architecte de son avenir numérique. Concevoir nos propres IPN, c'est concrétiser le choix politique clair que nous avons fait : construire un marché africain numérisé unifié (ZLECAf), instaurer la confiance, et faire en sorte que notre transformation numérique serve les populations en priorité, sans laisser personne de côté.
Tribune de Nshuti Mbabazi, Directrice générale de Better Than Cash Alliance
Le Bénin va abriter un atelier de formation sur l'utilisation de l'outil d'évaluation des États parties à la Charte africaine des valeurs et principes de la fonction publique et de l'administration. La proposition a été formulée lors des travaux de la 10e édition de la Journée africaine de la fonction publique (JAFP), tenue du 21 au 23 juin 2025, à Addis-Abeba, en Éthiopie.
En marge des travaux de la 10e édition de la Journée africaine de la fonction publique, une délégation béninoise conduite par Raphaël AKOTEGNON, ministre de la décentralisation et de la gouvernance locale, a participé à une séance du Comité technique spécialisé (CTS) n°8 de l'Union africaine. Au terme de cette séance, l'UA, examinant les efforts du Bénin en matière de réformes administratives, envisage l'organisation prochaine, à Cotonou, d'un atelier de formation sur l'utilisation de l'outil d'évaluation des États parties à la Charte africaine des valeurs et principes de la fonction publique et de l'administration.
Le choix porté sur le Bénin selon le gouvernement, s'explique par son statut de pionnier : il figure parmi les premiers pays à avoir ratifié la Charte, le 28 mars 2019, avec le dépôt officiel de l'instrument de ratification le 14 mai 2019 auprès du Bureau du Conseil juridique de la Commission de l'Union africaine. « L'objectif de ce futur atelier est de doter les participants d'une compréhension approfondie de la Charte, de ses lignes directrices en matière de reporting, et de l'outil d'évaluation comme levier pour un suivi rigoureux et pertinent de sa mise en œuvre », précise une publication du gouvernement.
« Renforcer l'adaptabilité et la résilience des institutions publiques pour parvenir à une gouvernance équitable et combler rapidement les lacunes historiques dans la prestation de services », c'est la thématique principale au cœur des travaux de la 10e édition de la JAFP. Elle vise trois principaux objectifs. Il s'agit de promouvoir la justice et les réparations comme levier de résilience pour l'Afrique ; de valoriser l'inclusion, la responsabilité et la justice sociale comme piliers du développement durable ; et d'inciter les institutions publiques à adopter des politiques centrées sur le citoyen, basées sur la transparence et une gouvernance réactive.
Cette 10e édition de la JAFP a été l'occasion pour la délégation béninoise de s'enrichir des expériences d'autres Nations africaines et de consolider ses acquis en matière de gestion de la fonction publique d'État et territoriale.
F. A. A.