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Mis à jour : il y a 1 mois 4 semaines

Burkina/ Ministère de la Solidarité : Les communicants et points focaux formés en communication numérique

jeu, 05/10/2023 - 22:57

Le ministère en charge de la solidarité et de l'action sociale a formé durant trois jours des communicants et des points focaux du ministère venus des directions régionales des treize régions du pays. La cérémonie de clôture de la formation a eu lieu ce jeudi 5 octobre 2023 à Ouagadougou, en présence du directeur de cabinet dudit ministère, Soumela Sakho.

Environ une trentaine de personnes ont été formées en communication numérique. Cette formation vise à mieux outiller ces communicants et points focaux pour qu'ils puissent parfaire leurs productions afin de rendre encore plus visibles les actions de communication du ministère au niveau régional.

Soumela Sakho a précisé que l'initiative est mise en œuvre sous le leadership de madame la ministre pour pouvoir davantage mieux communiquer et recadrer certaines dérives. « La communication comme on le dit est un pouvoir pour qui sait bien l'utiliser. Quand vous l'utilisez mal, elle vous nuit plus qu'elle ne vous arrange. On souhaite que ce que vous avez appris ici puisse permettre vraiment à notre ministère qui a deux piliers des cinq au niveau de la transition de bien jouer sa partition. On vous a formés pour que le ministère puisse bien assumer ces attributions dans le cadre de la transition. Nous souhaitons vraiment que ce que vous avez appris puisse servir au ministère et aux personnes vulnérables », a dit le directeur de cabinet aux bénéficiaires.

Le directeur de cabinet du ministère en charge de la Solidarité, Soumela Sakho

« Nous sommes dans un monde de la communication. Pour exister, il faut communiquer. Et alors il faut savoir communiquer pour ne pas communiquer n'importe comment. Nous avons bénéficié de l'accompagnement de notre ministre pour organiser une telle formation à l'endroit des participants qui sont venus des directions régionales et qui doivent travailler à faire la communication sur place pour rendre encore plus visibles les actions de communication au niveau régional. Et aussi travailler en synergie avec les autres directions régionales et bien sûr le niveau central pour qu'on ait une communication homogène et harmonieuse », a expliqué le directeur de la communication et des relations presse du ministère de la Solidarité Ousseini Ouédraogo .

Le directeur de communication et des relations presse, Ousseini Ouédraogo

Monsieur Ouédraogo dit être satisfait de la formation. Car au départ, l'organisation de la formation était une idée abstraite. Mais avec la concrétisation de l'idée, il ne peut qu'être satisfait. Par ailleurs, il espère que les bénéficiaires travailleront pour une bonne communication pour le ministère.

Le directeur de cabinet a annoncé l'octroi de 13 portables android pour les treize directions. Le directeur de communication et des relations presse trouve que c'est une agréable surprise. « L'octroi des portables est une surprise agréable parce qu'au début de la formation ils ont tous exprimé le besoin d'être accompagnés. Ils disaient qu'ils vont être formés et outillés. Mais une fois repartis, comment vont-ils faire pour couvrir les évènements et rendre visible leurs activités. Et à la clôture ils apprennent qu'ils auront des portables pour aller commencer en attendant d'avoir des appareils photos », a-t-il laissé entendre.

Le formateur Gabriel Kambou

Le formateur Gabriel Kambou a souligné que la formation a été axée sur la communication digitale et la communication narrative. Parce que le ministère en charge de la solidarité a un niveau élevé de responsabilité dans la gestion de la crise sécuritaire. « La communication doit accompagner les efforts du ministère sur le terrain. Nous avons appris comment raconter les histoires des uns et des autres. Et comment les rendre humaines ces histoires pour aussi susciter de l'engagement du citoyen par rapport à ce qui est fait sur le terrain », a argué le formateur.

Et d'ajouter « nous avons aussi travaillé sur les techniques de l'interview. Ils auront à parler à des gens sur le terrain. Comme nous sommes dans le domaine de l'action humanitaire, il y a la manière et la douceur qu'il faut. Parce que leur travail n'est pas de rapporter des scoops de l'information mais de donner de l'espoir et de construire des hommes et des femmes en cette période de crise ».

L'un des bénéficiaires Oscar Dabiré

Le bénéficiaire Oscar Dabiré dit avoir appris de nouvelles techniques de l'interview, de la narration, du compte rendu et de comment utiliser les réseaux sociaux. « Nous avons vu les outils de l'écriture web. J'ai découvert que dans l'écriture web, le plus important c'est le contenu. J'étais parfois déçu de ce que je découvrais dans les journaux en ligne. Je trouvais que les articles étaient très courts. Cette formation m'a permis de comprendre pourquoi c'est comme cela. Je pense que désormais je saurai comment me conduire pour le service. Et comment préparer les articles et les publier », a révélé le bénéficiaire.

Rama Diallo
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Catégories: Afrique

Burkina : Faux ! Le Canada n'offre pas des bourses d'études pour l'année académique 2023-2024

jeu, 05/10/2023 - 22:00

Un fichier PDF attribué à la Primature du Burkina Faso faisant état des bourses d'études pour l'année académique 2023-2024 par « le gouvernement fédéral Canada » devient viral sur les réseaux sociaux. Il n'en est rien, dément le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement.

C'est un fichier PDF de sept pages. Il comporte l'armoirie du Burkina Faso et toutes les initiales d'un courrier officiel. Plusieurs indices peuvent tromper la vigilance.

Sur la première page du fichier, il s'agit d'un supposé « Communiqué ». Il est écrit : « Le gouvernement du Burkina Faso informe le corps estudiantin burkinabé que le gouvernement fédéral du Canada offre des bourses d'études pour l'année académique 2023-2024, tous cycles confondus.

Les informations complémentaires sur la procédure d'admission, les critères d'admissibilité, le calendrier d'admission, le formulaire de candidature ainsi que les détails des bourses sont disponibles dans la notice explicative.

Le message du SIG

Il est important de noter que les candidatures doivent être soumises uniquement en ligne par courrier électronique, en téléchargeant les documents nécessaires au format scanné, ainsi que le dossier de candidature rempli et signé ».

A la fin de ce communiqué, il y a le nom du ministre Jean Emmanuel Ouédraogo, ainsi que sa fonction de Porte-parole du gouvernement et sa signature.

Sur le document, il est indiqué « Ouagadougou, le 17 juillet 2023 ».

Les six autres pages du fichier donnent des directives comme la première page, qui parle de la « notice explicative ».

Ce document est partagé sur les réseaux sociaux, surtout les applications de messagerie telles WhatsApp et Telegram. Le compte officiel X (ex Twitter) du Service d'information du gouvernement (SIG) a également relayé cette « offre ».

Publication du ministère

Le compte Facebook du ministère en charge de la communication a tenu à attirer l'attention des internautes. « Attention #Fakenews », peut-on y lire avec des captures d'écran des différentes pages du fichier incriminé.

Dans ce contexte de la rentrée académique, il faudra redoubler de vigilance pour les offres de formations. La cybercriminalité sévit de plus en plus au Burkina Faso.

Cryspin Laoundiki
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Catégories: Afrique

Relations Burkina-Iran : Huit accords de partenariat signés à l'issue de la première session mixte de coopération

jeu, 05/10/2023 - 21:25

Débutée le 2 octobre 2023, la première session de la commission mixte de coopération entre le Burkina Faso et la république islamique d'Iran s'est achevée ce 5 octobre. Elle avait pour but de dynamiser les relations de coopération entre les deux États.

Elle a abouti à la signature de huit accords de partenariat, paraphés par la ministre des affaires étrangères de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur, Olivia Rouamba, et le ministre des coopératives, du travail et du bien-être social d'Iran, Sayet Solat Mortazavi.

Les accords de partenariat concernent les domaines de la protection de l'environnement, des mines et de l'énergie, de l'urbanisme et de la construction, du travail et de la protection sociale, de l'enseignement supérieur, de l'industrie pharmaceutique, de la formation professionnelle, de l'enseignement et formation technique et professionnelle. Des experts iraniens fouleront bientôt le sol burkinabè, pour débuter l'opérationnalisation des accords signés.

Les domaines de la défense et de la sécurité, qui n'ont pas été occultés durant les travaux, seront analysés dans un cadre plus précis avec des experts du domaine pour une opérationalisation prochaine, a laissé entendre la cheffe de la diplomatie burkinabè Olivia Rouamba.

La prochaine session de la commission mixte de coopération entre le Burkina Faso et la république islamique d'Iran, est prévue pour 2025 en Iran.

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Tchad : Un mandat d'arrêt international lancé contre l'opposant Succès Masra

jeu, 05/10/2023 - 18:34

Au Tchad, un mandat d'arrêt international est lancé contre l'opposant Succès Masra, le président du parti « Les Transformateurs ». C'est un document de dix pages en date du 8 juin 2023 et signé par le procureur général, Mahamat Elhadj Abba Nana, qui a été rendu public ce jeudi 5 octobre 2023.

Succès Masra est en exil suite aux événements du 20 octobre 2022, une manifestation interdite qui a enregistré plusieurs morts. Le leader des Transformateurs est poursuivi pour tentatives d'atteinte à l'ordre constitutionnel, atteinte à l'autorité de l'Etat, incitation à la haine et à un soulèvement insurrectionnel, atteinte à l'intégrité du territoire national, atteinte contre les institutions de l'Etat.

Le mandat d'arrêt en question fait trois pages. Les sept autres sont des pièces jointes servant d'annexe. Dans la demande de « saisine de la police Interpol pour exécution d'un mandat international » du 31 mai 2023, il est reproché à l'opposant d'avoir demandé au peuple tchadien de s'armer contre l'autorité de l'Etat en employant fréquemment les termes suivants « Aux armes citoyens ! ». Il s'agit d'une vidéo sur la page Facebook de Succès Masra.

Sur un autre document, on voit deux captures d'écran du leader des Transformateurs. Le document précise : « Photographies du direct-vidéo de Monsieur Succès Masra intitulé « Parce que l'appel à la paix du faible est inaudible, devenez des boucliers volontaires de défense de l'intégrité et de la dignité ».

Ce mandat d'arrêt international est rendu public à treize jours du retour au bercail de l'opposant. En effet, Succès Masra a annoncé son retour au Tchad le 18 octobre 2023. Un appel de mobilisation de fonds est lancé à cet effet par le parti politique afin que les partisans contribuent pour le retour de leur camarade.

Lire aussi : Succès Masra, leader politique tchadien : « Plus jamais, les impossibilités ne feront partie de notre vocabulaire »

Cryspin Laoundiki
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Niger : L'opération de désengagement des troupes françaises débute cette semaine

jeu, 05/10/2023 - 18:28

Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), dans un message sur X (ex Twitter) ce jeudi 5 octobre 2023, informe les Nigériens que le retrait des troupes militaires françaises va débuter cette semaine.

Selon le CNSP, « les 400 soldats français basés à Ouallam seront les premiers à plier bagages. La base aérienne de Niamey où sont stationnés la majorité des militaires français sera ensuite démantelée d'ici la fin de l'année ».

Les autorités appellent « les Nigériens à la vigilance pendant cette période de transition » et de rester « particulièrement attentifs afin que ce retrait se fasse en bon ordre et en toute sécurité ».

Dans un communiqué, l'état-major de l'armée française a aussi annoncé ce jeudi 5 octobre qu'il va « lancer l'opération de désengagement dans la semaine, en bon ordre, en sécurité et en coordination avec les Nigériens ».
Il faut rappeler que le président français Emmanuel Macron avait annoncé le 24 septembre 2023 la fin de la coopération militaire avec le Niger et le départ progressif des 1.400 militaires français présents dans le pays « d'ici la fin de l'année ».

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Thomas Sankara, Héros de la Nation : « Un acte historique », selon le comité international du Mémorial Thomas Sankara

jeu, 05/10/2023 - 17:52

Au lendemain de la décision du gouvernement burkinabè d'élever Thomas Sankara au rang de Héros de la Nation, le comité international du Mémorial Thomas Sankara traduit toute sa satisfaction. "C'est un acte historique qui participe à la réhabilitation de la mémoire de cet illustre devancier", indique le communiqué en date du 5 octobre 2023.

Communiqué de presse du Comité International du Mémorial Thomas Sankara

Enfin l'idéal du président THOMAS SANKARA consacré comme Patrimoine national.

Le Comité International du Mémorial Thomas SANKARA (CIMTS) a appris avec une grande satisfaction la décision du Gouvernement du Burkina Faso, d'élever le Président Isidore Noel Thomas SANKARA, au rang de Héros de la Nation, le reconnaissant ainsi comme une source d'inspiration intarissable pour tous, particulièrement pour la jeunesse et singulièrement pour tout leader politique et toute personne désireuse de servir son peuple et l'Humanité.

Cette décision prise par le Gouvernement en sa séance du Conseil des Ministres du mercredi 4 octobre 2023, est un acte historique qui participe à la réhabilitation de la mémoire de cet illustre devancier, ainsi que de la victoire des luttes d'une Jeunesse africaine qui s'identifie de plus en plus à l'idéal du Président Thomas SANKARA.
Désormais, la mémoire du président Thomas SANKARA appartient au patrimoine national, voire Africain, toute chose qui bonifiera et amplifiera la diffusion des idéaux de la révolution Démocratique et Populaire.

Nous remercions et félicitons le Gouvernement de la Transition, à travers Leurs Excellences le Président Ibrahim TRAORE et le Premier Ministre Apollinaire Joachimson KYELEM de Tambèla, pour avoir posé cet acte politique, de vérité et de dignité, qui place le Président THOMAS SANKARA, définitivement dans la conscience collective de notre Jeunesse.

En effet, l'article 2 de la Loi N°005-2022/ALT portant statut de Héros de la Nation présente le Héros de la Nation comme « toute personne physique qui se distingue par sa bravoure exceptionnelle pour la défense d'une cause nationale, ses prouesses exceptionnelles et honorables pour la Nation, sa contribution à faire avancer une cause de la Nation ou son rayonnement international ».

Ce même article définit la bravoure exceptionnelle comme « tout engagement hors du commun de toute personne en vue d'apporter une solution à une cause nationale couronnée par un succès éclatant », et entend par cause d'intérêt national, l'action du Héros de la Nation qui renvoie à l'intérêt commun de la Nation par opposition à l'intérêt personnel.

De par cette loi, et cet acte important du Gouvernement, le statut de Héros de la Nation confère désormais au Président Thomas SANKARA, des droits et privilèges relatifs, notamment, à la protection de sa mémoire, à la consécration d'une journée d'hommage, la réalisation de monument, la construction de tombeau et mausolée, le baptême de rues, avenues, places ou édifices publics en son nom, et des décorations.

Cette consécration est aussi le fruit de l'engagement de plusieurs acteurs qui n'ont eu de cesse d'œuvrer à ce que soit officiellement reconnu l'héroïsme de ce Fils d'Afrique et citoyen du Monde qui était déjà Héros dans le cœur des peuples.
Dieu bénisse le Burkina Faso !

La Patrie ou la mort, nous vaincrons.

Pour le CIMTS

Le Vice-Président chargé de l'intérim.

CLM (er) Daouda TRAORE

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Burkina : L'ONG Tree Aid organise une caravane de presse pour valoriser le consommons local

jeu, 05/10/2023 - 17:51

L'ONG Tree Aid a organisé une caravane de presse dans des grandes alimentations de la ville de Ouagadougou à savoir Leina's market, Grenier du Paysan, Alimentation Nouvelle Génération, Alimentation sougr-nooma, la Boutique De Chez Nous. Cette caravane a eu lieu le mercredi 4 octobre 2002. L'objectif global de l'activité est d'accroître la visibilité et la consommation des produits forestiers non ligneux du Programme de valorisation des produits forestiers non ligneux phase 3 (PFNL3) exposés dans les alimentations de la ville de Ouagadougou.

Pour le coordonnateur du Programme d'appui à valorisation des produits forestiers non ligneux, phase 3 (PFNL3), Moussa Ouédraogo, Tree Aid travaille à déverrouiller le potentiel de l'arbre, pour permettre aux communautés de bénéficier des avantages des ressources naturelles.

« Tree Aid est une ONG britannique créée en 1987. Son bureau régional pour l'Afrique de l'Ouest est basé à Ouagadougou, au Burkina Faso depuis 1997. Il couvre le Burkina Faso, le Ghana, le Mali, le Niger et le Sénégal. Tree Aid dispose également d'un bureau à Addis Abeba, en Ethiopie. Depuis sa création, Tree Aid travaille à déverrouiller le potentiel de l'arbre pour permettre aux communautés de bénéficier des avantages des ressources naturelles. Tree Aid intervient ainsi dans l'agroforesterie et la gestion des ressources naturelles, la gouvernance forestière locale. L'ONG intervient également dans le développement d'entreprises et le commerce, la sécurité alimentaire et nutritionnelle », a indiqué Moussa Ouédraogo coordonnateur du Programme de valorisation des produits forestiers non ligneux phase 3.

Moussa Ouédraogo, coordonnateur du Programme de valorisation des produits forestiers non ligneux phase 3 (PFNL3)

Depuis 2021, a continué Moussa Ouédraogo, coordonnateur du PFNL3 en disant, l'ONG Tree Aid a entamé la mise en œuvre de la troisième phase du Programme de valorisation des produits forestiers non ligneux (PFNL3).

C'est un projet qui, selon lui, promeut véritablement la promotion et la commercialisation des produits à base de PFNL.

« C'est ainsi que dans la ville de Ouagadougou, des produits sont commercialisés dans des alimentations au profit des consommateurs. Cette initiative se fonde sur une demande de plus en plus forte des consommateurs de la ville, en produits à base de PFNL. Elle est donc une opportunité pour eux d'y avoir accès ».

En termes de nutrition et d'alimentation, les produits forestiers non ligneux améliorent la santé des populations. « A titre illustratif, 100 g du fruit d'Adansonia digitata (baobab), contient 360 mg de vitamine C alors que l'orange n'en contient que 57 mg. La teneur du fruit de Ziziphus jujube var. spinosa est de 1000 mg/100 g. Les produits du Moringa oleifera, en termes de protéines, sont deux fois plus riches par rapport au yaourt, quatre fois plus riches en calcium que le lait, autant de vitamine C que l'orange. Nous souhaitons que le consommons burkinabè soit une réalité », a laissé entendre Moussa Ouédraogo, coordonnateur du Programme d'appui à la valorisation des produits forestiers non ligneux phase 3.

Le Programme d'appui à la valorisation des produits forestiers non ligneux phase 3 est financé par la coopération suisse et la coopération néerlandaise avec une enveloppe de 5 milliards 700 millions de francs CFA. Les zones d'intervention, selon Moussa Ouédraogo, sont la région du Nord, du Centre-nord, du Centre-ouest, du Sud-ouest et une extension dans la région du Sahel pour prendre en compte l'approche nexus humanitaire développement.

Pour Abel Gouba, chargé de programme au niveau du bureau de la coopération suisse à Ouagadougou, il faut comprendre que les habitudes alimentaires ont beaucoup évolué.

Abel Gouba, chargé de programme au bureau de la coopération suisse à Ouagadougou

« Je pense qu'aujourd'hui cette opportunité ou ses possibilités sont réduites du fait de l'urbanisation. Egalement le fait que la majorité des familles ne vont plus au champ pour récolter le maïs s'approvisionnent systématiquement sur le marché local. Les étagères de PFNL constituent une bonne opportunité pour faciliter l'approvisionnement en produit frais et en produits naturels. Donc nous pouvons dire qu'au niveau de la coopération suisse, les effets escomptés sont plus ou moins atteints grâce à l'accompagnement et à la bonne vision également que le partenaire technique met en œuvre pour pouvoir rapprocher le produit des consommateurs locaux et des consommateurs également urbains. Il faut dire que depuis 2009, nous accompagnons l'initiative de promotion de produits forestiers non ligneux à travers des subventions conséquentes pour contribuer à améliorer la situation alimentaire et nutritionnelle de population d'abord en milieu rural et maintenant en milieu urbain. Donc en termes financiers, nous sommes à plus de 19 milliards de francs CFA depuis ces douze ans treize années d'intervention », a expliqué Abel Gouba, chargé de programme au niveau du bureau de la coopération suisse à Ouagadougou.

A croire Marceline Zongo, une cliente, les produits forestiers non ligneux ont des valeurs nutritives et sont bénéfiques parce que de qualité.

Carine Daramkoum
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Burkina / Digitalisation : Focus Group propose quatre services pour vous simplifier la vie

jeu, 05/10/2023 - 17:51

Le Groupe de communication, d'édition et de développement de solutions digitales innovantes, Focus Group a procédé à la cérémonie de lancement officiel de ses nouvelles plateformes, ce jeudi 5 octobre 2023, à Ouagadougou. Quatre nouveaux services sont proposés pour le plus grand bonheur des populations.

Il s'agit de : la solution de payement en ligne, Focus Pay (solution qui permet aux startups et aux entreprises de vendre, de recevoir leur paiement en ligne et de faire des transferts). La boutique en ligne, Focus Shop (plateforme qui connecte vendeurs et acheteurs potentiels).

La solution de restauration, Focus Food (l'application qui offre un menu sur mesure dans vos restaurants préférés avec des saveurs diverses).

Enfin, le service de livraison en ligne, Focus Express (une plateforme pour vos besoins de livraison rapide à domicile, au bureau ou en tout lieu). Pour l'heure, seules les populations de Ouagadougou peuvent bénéficier de ces offres. Le groupe est en réflexion pour offrir le service à long terme, dans les autres villes du pays. Il s'est déjà installé en Côte d'Ivoire.

Pour plus d'informations, contactez le : 54 50 00 00/ 05 61 16 16

Cependant, il compte d'abord mieux s'implanter au Burkina Faso, avant d'offrir ses services au niveau de la lagune Ebrié. Après ces étapes, une ambition plus grande est en phase de réflexion. Celle de conquérir la sous-région.

« Simplifier la vie des utilisateurs »

Il faut rappeler que Focus Group en plus de ses quatre nouveaux nés, a deux autres services qui existaient depuis sa création à savoir : Focus Digicom (plateforme créative) qui met en relation professionnelle avec les meilleurs freelances de l'industrie créative. Il y a aussi Focus Print (plateforme d'impression) tout format et support.

Pour Izouma Sidibé, les offres du groupe visent à favoriser l'inclusion financière

« Focus Group a voulu mettre en place ces plateformes dans un seul but : celui de simplifier la vie des utilisateurs. Il y a d'abord les commerçants qui veulent vendre en ligne et aussi les clients qui veulent payer en ligne. Tous les services sont disponibles sur une seule plateforme. Ce qui fait la particularité de notre système, c'est l'écosystème que nous créons. Avec nous, on peut avoir sa boutique et la visibilité qui va avec. On paye en ligne et on est livré. Chaque partenaire qui sera sur la plateforme peut savoir à l'instant, combien on a vendu pour lui, ce qu'on lui doit et il peut faire un suivi. On offre un package aux acteurs du E-commerce. Le digital est en progression et s'impose à nous. Il représente l'avenir » a détaillé le directeur général de Focus Group, Izouma Sidibé.

La coupure du ruban de la boutique flambant neuve s'est faite en présence des autorités

Il faut noter que les partenaires du groupe de communication, d'édition et de développement de solutions digitales innovantes, Focus Group, sont : Orange money, Moov money, Coris Money et la banque UBA.

La boutique physique de Focus Group est située à la ZAD. Du matériel technologique est en vente dans ce showroom.

Une vue du showroom

L'application des quatre plateformes est disponible sur App Store et Google Play. Il a été précisé que les utilisateurs peuvent être rassurés en ce qui concerne leurs données personnelles. En plus de cela, des mises à jour sont régulièrement faites pour sécuriser l'application.

SB
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Burkina/Santé : Les services maternels quasiment inexistants en zones non loties, selon une étude de l'IRSS

jeu, 05/10/2023 - 17:51

L'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) a présenté les résultats sur la disponibilité générale des services d'accouchement au profit des femmes des zones non loties de la ville de Ouagadougou. L'atelier s'est tenu ce jeudi 5 octobre 2023.

Les études réalisées dans le cadre du projet "Countdown city 2" révèlent, entre autres, que la disponibilité des services maternels y est assez faible dans les zones non loties, selon Dr Kadari Cissé, médecin épidémiologiste. « On a rarement vu des centres de santé dans ces zones. On a réalisé des scores de soins centrés sur la patiente. Il s'agit de voir si les soins reçus tiennent compte de la particularité de chaque femme et, à ce niveau, il y a encore des efforts à fournir », a -t-il laissé entendre.

En termes de recommandations, à entendre Dr Kadari Cissé, il faut que le ministère de la Santé puisse améliorer la couverture en termes de structures de santé auprès de ces zones non loties et améliorer les soins centrés sur la patiente. « Nous pensons qu'il faut mettre l'approche en œuvre. Nous avons recommandé dans le cadre de cette étude de prévoir un espace pour pouvoir construire des centres de santé », a expliqué le médecin.

Dr Kadari Cissé médecin épidémiologiste.

Selon Daniel Yerbanga, directeur régional de la santé du Centre, différents aspects de la qualité des soins ont été évalués au cours de cette étude. « Il s'agit des soins centrés sur la patiente et de la capacité opérationnelle des services de santé maternelle et néonatale. Les résultats montrent un gap important en matière de qualité des soins au détriment des femmes des zones non loties de Ouagadougou. Ce résultat interpelle les acteurs que nous sommes sur la nécessité de tenir compte des inégalités en milieu urbain dans l'offre des soins de santé. Je tiens à remercier l'IRSS et ses partenaires pour cette initiative et les rassurer que les résultats seront utilisés pour améliorer la planification de l'offre de soins de santé maternelle dans la ville de Ouagadougou », a fait savoir M. Yerbanga.

Pour le directeur de l'IRSS, Sylvain Ouédraogo, en tant que structure publique de recherche, l'IRSS se doit d'apporter des évidences scientifiques contextuelles aux problèmes sanitaires auxquels les populations font face.

Daniel Yerbanga, directeur régional de la santé du Centre

« L'IRSS, faut-il le rappeler, est la structure du CNRST spécialisée sur la recherche dans le domaine biomédical, la santé publique, la pharmacie, la médecine et la pharmacopée traditionnelle. A ce titre, l'IRSS accompagne le ministère de la Santé à travers des recherches sur différentes thématiques incluant la santé maternelle et néonatale. Cette collaboration a permis d'améliorer la santé de la mère et de l'enfant aussi bien dans les villes que dans le milieu rural. Cependant, force est de constater que d'importantes inégalités persistent en matière d'accès aux soins de santé maternelle et néonatale surtout dans les villes », a expliqué Sylvain Ouédraogo. Afin de comprendre ces inégalités, a continué le directeur de l'IRSS, son institution a mis en œuvre, en collaboration avec le Centre africain pour la recherche sur la population et la santé et l'université John Hopkins, un projet de recherche dénommée "Countdown to 2030 city health phase II".

Sylvain Ouédraogo, directeur de l' IRSS.

« Ce projet avait pour but d'évaluer la disponibilité, l'accessibilité et la qualité des soins de santé maternelle et néonatale reçus par les femmes résidant dans les zones non loties de la ville de Ouagadougou. En juin 2023, les résultats préliminaires ont été présentés à Dakar, lors de la réunion annuelle de l'initiative Countdown to 2030. Le présent atelier vise donc à partager les résultats finaux avec les acteurs au niveau national », a confié Sylvain Ouédraogo, directeur de l'IRSS.

Carine Daramkoum
Lefaso.net

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Burkina/Autonomisation des femmes : Un nouveau projet pour renforcer leurs compétences et droits digitaux

jeu, 05/10/2023 - 17:50

L'Agence belge de développement (Enabel) a tenu, dans la matinée de ce jeudi 5 octobre 2023 à Ouagadougou, un atelier d'information au profit des acteurs du monde du digital au Burkina Faso. Ce, dans le cadre du lancement officiel de ce nouveau projet dénommé « Le digital au service de l'autonomisation des femmes (D4GW). L'ouverture de cet atelier d'information s'est tenue au cours d'une sobre cérémonie présidée par le manager du projet, Judith Somda.

Ce projet digital dénommé « le digital au service de l'autonomisation des femmes » en abrégé D4G, est mis en œuvre dans trois pays, à savoir le Burkina Faso, l'Ouganda et la Belgique. Un projet initié au profit des femmes et des jeunes filles pour un budget de plus de deux millions d'euros pour les trois pays.

Au niveau du Burkina Faso, le projet est exécuté dans la région du Centre-est, et vise, entre autres, à réduire la fracture numérique au niveau des femmes, faciliter leur accès au numérique et promouvoir leurs droits en la matière.

En clair, cet atelier d'information sera l'occasion de partager les ambitions du projet avec les structures étatiques et non étatique afin de recueillir leurs contributions, a expliqué le manager du projet, Judith Somda, au cours de son mot de bienvenue aux participants. Car, dit-elle, ils sont au démarrage et ils veulent se rassurer que ce qu'ils ont identifié, il y a plus d'un an est encore d'actualité, ou bien s'il y a quelque chose à ajuster, il faut le faire pour la bonne marche du projet.

Judith Somda, manager du projet

Elle a par ailleurs indiqué que c'est un projet de deux ans, et comme axes d'intervention, il y a le renforcement des capacités des femmes en matière de digital afin de réduire la fracture numérique, dont elles sont victimes. En plus de cet axe, c'est aussi de permettre aux femmes et aux filles d'avoir accès aux outils numériques pour renforcer leurs activités économiques, parce qu'il est également question de leur autonomisation.

Vue partielle des participants issus des structures étatiques et non étatiques

L'autre axe aussi important que les autres, c'est en outre de travailler à leur accès aux droits digitaux et renforcer la communication auprès des populations pour que ces droits soient une réalité et que les gens puissent en disposer.

En somme, ce nouveau projet digital est ouvert à toutes les femmes et jeunes filles de la région, et en fonction des activités qui seront mises en place des critères de candidature seront définies, a précisé le manager du projet.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Burkina/Littérature : L'exposition-vente « Dewtere » pour promouvoir les œuvres et auteurs burkinabè

jeu, 05/10/2023 - 17:50

Du 5 au 7 octobre 2023, a lieu dans les locaux de Goethe institut la première édition de l'exposition-vente « Dewtere ». Il s'agit d'une initiative de l'association des écrivaines burkinabè Mots d'Elles en partenariat avec l'institut Goethe. L'événement est à sa première édition. La cérémonie de lancement a eu lieu ce jeudi 5 octobre 2023 à Ouagadougou. Elle a été présidée par le ministre en charge de la culture Jean Emmanuel Ouédraogo.

Le thème de cette première édition est « l'importance de la lecture pour l'apprentissage ». L'objectif poursuivi par l'organisation de cette exposition-vente est de promouvoir les œuvres et auteurs burkinabè. Et de mener la réflexion autour de questions essentielles comme la culture du goût de la lecture et l'apport dans la construction de l'individu et de la société.

A l'orée de la rentrée scolaire, ce cadre offre l'opportunité aux parents d'élèves d'acheter des œuvres et autres manuels qui serviront d'appui à l'apprentissage scolaire de leurs enfants.

« Si nous avons pu tenir ce pari cette année, c'est bien parce que nous avons reçu des appuis conséquents. À cet égard, je voudrais exprimer ici devant témoins toute notre gratitude à notre ministre ici présent pour tout l'appui matériel et financier que le ministère de la Culture a bien voulu nous accorder. Grâce à cet important appui, nous pourrons notamment convoyer régulièrement les scolaires sur le site de notre exposition, garantissant ainsi la présence de ceux mêmes pour lesquels nous l'organisons prioritairement », a laissé entendre la présidente de l'association Mots d'Elles Bernadette Dao.

Le présidente de l'association Mots d'Elles, Bernadette Dao

Madame Dao a également remercié le parrain de la cérémonie et le directeur de l'institut Goethe pour leur accompagnement.

Pour l'écrivaine, il faut inciter les jeunes à la lecture. Car dit-elle, « lire c'est conquérir le monde ».

Le parrain de la cérémonie Boureima Sigué a félicité l'association pour son engagement. « On ne peut que se réjouir de ce genre d'initiative. La finalité de l'association, c'est de redimensionner l'homme dans toute sa culture et d'en faire un acteur de développement », a indiqué le fondateur du journal Le Pays.

Le parrain de la cérémonie, Boureima Sigué

Le ministre en charge de la culture, Jean Emmanuel Ouédraogo a notifié que sa présence au lancement de l'exposition-vente, est pour traduire la reconnaissance de son ministère à l'association. Qui a travers cette initiative valorise la production littéraire du Burkina Faso. Le ministre a par ailleurs
invité tous les amoureux de la lecture a passé à l'institut Goethe pour visiter les stands.

Etudiante en pharmacie, Aïda Zougmoré a appris le lancement de l'exposition-vente à travers Facebook. Amoureuse de la lecture, elle a tenu à se rendre à l'activité pour découvrir davantage les œuvres littéraires burkinabè mais aussi avoir de plus amples informations sur l'association Mots d'Elles.

Le président de la cérémonie, le ministre en charge de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo a dédicacé et reçu des livres de la part des écrivains

L'association Mots d'Elles évolue dans l'informel depuis 2018 et a déjà pris part activement à des événements littéraires comme la biennale des littératures d'Afrique noire de Bobo en 2020. Elle a édité en 2021, un recueil collectif à l'occasion de la FILO. Lancée officiellement en 2021, Mots d'Elles compte une trentaine de membres et est présidée par Bernadette Dao.

Rama Diallo
Lefaso.net

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Burkina : « Il ne peut pas y avoir d'élection s'il n'y a pas de sécurité » (Apollinaire Kyélèm, Premier ministre)

jeu, 05/10/2023 - 17:50

Le Premier ministre, Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, a reçu en audience, ce mardi 3 octobre 2023, à Ouagadougou, une délégation de diplomates européens conduite par la Représentante spéciale de l'Union Européenne pour le Sahel, Emmanuela C. Del Re. Cette rencontre a permis de passer en revue les différents domaines de coopération entre l'Union européenne et le Burkina Faso.

Lors des échanges, le Chef du Gouvernement a rappelé "la coopération harmonieuse" que le Burkina Faso entretient avec l'Union européenne.

« Nous avons toujours eu de bonnes relations avec l'Union européenne, contrairement à la France. Nous n'avions pas de bonnes relations avec la France parce que nous avons été colonisés par elle et qu'elle nous considère toujours comme sa colonie. Elle pense qu'elle doit toujours agir comme si nous étions encore ses colonies. Nous refusons cela. C'est à nous maintenant de définir notre vision. La France souhaite constamment nous maintenir sous sa domination et comme nous refusons cela, le Gouvernement français n'hésite pas à utiliser les institutions internationales pour entraver tous les projets en faveur du Burkina Faso. Si elle ne change pas, nos relations vont se détériorer, car nous sommes ici pour garantir notre pleine souveraineté et construire notre pays », a-t-il souligné.

Le Premier ministre s'est ensuite interrogé sur la nécessité de se précipiter pour organiser des élections :"nous en sommes à notre troisième Transition, depuis 2015. La question que nous nous posons est la suivante : comment instaurer la stabilité des institutions du Burkina Faso ? Faut-il se précipiter pour organiser des élections folkloriques pour plaire aux autres, au risque de voir le régime élu victime d'un coup d'État ? Ou devons-nous prendre le temps de poser les bases d'une société solide avant de tenir des élections ? C'est la question à laquelle nous sommes confrontés ».

Pour le Premier ministre, « il ne peut pas y avoir d'élection s'il n'y a pas de sécurité du territoire. » Il poursuit que " les populations doivent être libres de circuler, d'aller et venir, et les candidats aux élections doivent pouvoir faire campagne dans tout le pays. Nous devons réinstaller les électeurs et faire des listes électorales crédibles qui incluent tous les électeurs ».

Il a également expliqué la nécessité pour le Burkina Faso de se doter d'une nouvelle Constitution.

À entendre Dr Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, c'est un impératif pour la refondation de la société burkinabè.

« Nous avons constaté que notre société est fragile. Nous avons donc besoin d'une organisation solide enracinée dans les structures de la société pour que les institutions soient fiables. C'est pourquoi nous voulons refonder notre Constitution. Très peu de gens se reconnaissent dans la Constitution actuelle, car elle est une copie conforme de la Constitution française, alors que nous ne sommes pas Français. Nous avons donc besoin d'une Constitution qui reflète notre histoire, notre culture et nos aspirations. Nous devons jeter les bases de l'écriture de cette Constitution qui définira de nouvelles institutions qui pourraient être différentes de celles qui existent actuellement », a expliqué le Premier ministre.

La Représentante spéciale de l'Union Européenne pour le Sahel, Emmanuela C. Del Re, a exprimé, à sa sortie d'audience, le souhait que le Burkina Faso et l'Union européenne travaillent, de concert, sur des questions prioritaires.

« Il est important que l'Union européenne et le Burkina Faso collaborent pour résoudre des problèmes d'intérêt commun tels que la sécurité, la coopération au développement et surtout l'aide humanitaire », a-t-elle indiqué.

DCRP/Primature

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Burkina/Littérature : "Naître ne suffit pas", le livre de la communauté Sant'Egidio qui met en lumière les enfants privés d'état civil

jeu, 05/10/2023 - 17:49

La communauté Sant'Egidio a présenté ce jeudi 5 octobre 2023, l'ouvrage “Naître ne suffit pas- état civil et enfants invisibles en Afrique”. C'est un livre qui raconte l'histoire de nombreux enfants, mais aussi de jeunes et adultes, qui se retrouvent sans identité ni citoyenneté pour faire face à la vie.

Les enfants invisibles sont des enfants privés de leurs droits fondamentaux, à savoir celui d'avoir une identité reconnue, tel qu'inscrit dans la convention des droits de l'enfant. L'ouvrage “Naître ne suffit pas- état civil et enfants invisibles en Afrique”, parle de ces invisibles qui vivent sans exister officiellement.

L'ouvrage illustre la vie de certains enfants qui se voient refuser le droit d'avoir une identité à travers un acte de naissance. « C'est un ouvrage qui relate l'expérience de la communauté Sant'Egidio en matière d'état civil. Il s'adresse au citoyen lambda car il souhaite être lu par tous », a indiqué Colette Guebré, responsable du programme BRAVO au Burkina Faso.

Colette Guebré, responsable du programme BRAVO au Burkina

Selon, le directeur général de la modernisation de l'état civil, Justin Omer Balima, l'enregistrement de l'état civil subit un certain nombre d'obstacles et ce livre est à saluer car il participe à mettre ces personnes invisibles en lumière.

Le directeur général de la modernisation de l'état civil, Monsieur Justin Omer Balima

Le livre est rédigé dans le cadre du programme Birth registration for all versus oblivion (BRAVO), qui promeut l'enregistrement de tous, surtout les enfants à la naissance. Il s'agit de participer à sensibiliser pour l'enregistrement des enfants à l'état civil. « C'est un engagement né dans la rue avec les enfants que nous avons rencontré qui sont en difficulté à cause du manque d'enregistrement d'état civil. Nous avons eu la possibilité de développer le programme en Afrique à partir du Burkina Faso », a expliqué Francesco Di Domenicantonio, membre du staff international du programme BRAVO.

Francesco Di Domenicantonio, membre du staff international du programme BRAVO

Le livre de 202 pages a été coordonné par Adriana Gulotta et préfacé par Andréa Riccardi et est accessible au prix de 5 000 FCFA.

Le programme BRAVO travaille depuis 2009 au Burkina Faso à promouvoir l'enregistrement de toutes les personnes, en particulier les enfants à la naissance ou au cours de leurs premiers moments de vie. Il est présent dans quatre pays d'Afrique.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

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Koudougou : l'INSS outille ses doctorants sur la rédaction scientifique et l'enquête de terrain

jeu, 05/10/2023 - 16:00

L'Institut des sciences des sociétés (INSS) tient à Koudougou du 3 au 6 octobre 2023 un atelier de formation à la rédaction scientifique et à l'enquête de terrain. Objectif, accompagner les doctorants dans la rédaction de leurs articles scientifiques, leurs propositions de communication ainsi que leurs enquêtes de terrain.

Ils sont une vingtaine de doctorants à bénéficier de la formation à la rédaction scientifique et à l'enquête de terrain organisé par l'Institut des sciences des sociétés (INSS). Cette session se tient du 3 au 6 octobre 2023 à Koudougou et vise à outiller les doctorants engagés dans le cadre du projet de formation et de recherche « Journalisme, communication & Conflits ». C'est un projet financé par l'Académie de recherche et d'enseignement supérieur (ARES) au Burkina Faso, porté par le Dr Lassané Yaméogo, chargé de recherche a l'INSS et coordinateur du projet de formation sud, certificat en journalisme communication et conflits. Selon lui, c'est dans le souci d'aider le doctorant à faire face aux difficultés rencontrées dans la collecte de données sur le terrain et au traitement des données que cette session de renforcement de capacités a été initiée.

Pr Ludovic Kibora, anthropologue et directeur de l'INSS

Durant quatre jours, les participants seront à mesure de connaitre, entre autres, la politique et les outils de collecte et d'organisation des données pour la thèse de doctorat ; maîtriser les règles de rédaction scientifique ; le processus de publication scientifique et les principales règles éthiques en matière d'écriture et publication scientifique.

Ils sont deux formateurs qui auront la lourde charge d'apporter leur expertise sur le sujet. Il s'agit du Dr Zakaria Soré, sociologue à l'université Joseph Ki-Zerbo et du Pr Ludovic Kibora, anthropologue et directeur de l'INSS. Pour le Pr Kibora, cette formation est une opportunité pour les doctorants parce que, très souvent, ils ne profitent que des séminaires, et des conseils que prodiguent leurs encadreurs et ce n'est pas tous qui ont toujours la chance d'avoir des encadreurs, de pouvoir les voir de façon permanente.

Dr Lassané Yaméogo, chargé de recherche à l'INSS et coordinateur du projet de formation sud

« Des formations de ce genre sont très importantes parce que ce sont des formations en écriture scientifique et ce sont des formations qui permettent de savoir comment il faut cheminer lorsqu'on veut écrire sa thèse. Ce sont des formations qui sont l'occasion aussi d'échanger avec les pairs qui sont souvent avec d'autres doctorants qui ont eu d'autres expériences de terrain », précise-t-il, tout en relevant que sa tâche sera essentiellement de parler du terrain et de sa pratique lorsqu'on mène les enquêtes. Ce qu'il faut faire ; comment entrer dans le terrain ; quels sont les éléments dont il faut disposer pour ne pas tourner en rond ; et comment il faut capitaliser tout ce qu'on retrouve sur le terrain ; et enfin le transformer en écriture de sa thèse.

Dieudonné Ouédraogo ingénieur de recherche au département de linguistique et de langues nationales au sein de l'INSS

Les participants, sans langue de bois, n'ont pas manqué de montrer leur satisfaction de prendre part à cette formation. Selon Dieudonné Ouédraogo, ingénieur de recherche au département de linguistique et de langues nationales au sein de l'INSS, on ne finit pas d'apprendre et quand on est dans le monde de la recherche, on découvre toujours. « C'est une opportunité qui m'est offerte de profiter réellement des dernières connaissances en matière de communication gestion de crise apportées par des éminents professeurs », relève-t-il, tout en affirmant que c'est toujours très utile et édifiant d'acquérir des compétences sur le numérique et la communication sur plusieurs formes. Même son de cloche chez Salamata Konaté Sidibé, doctorante en 3e année de thèse. « Cette formation est capitale pour moi car nous avons besoin de maîtriser les techniques de rédaction scientifique pour pouvoir rédiger nos thèses, faire le terrain, collecter les données, traiter et les diffuser », dit-elle, tout en précisant que cette formation va changer la qualité de leurs productions scientifiques.

Salamata Konaté Sidibé, doctorant en 3e année de thèse

Selon Dr Yaméogo, c'est un projet qui est né du contexte sécuritaire. Car depuis 2019 il avait mené plusieurs études sur les thèmes « Radio diffusion et extrémisme violent » et « Média et conflit communautaire ». Ce qui lui a permis d'arriver à la conclusion qu'il faut renforcer les capacités des journalistes à pouvoir traiter convenablement et professionnellement les questions de conflits communautaires et inter communautaires ainsi que sécuritaires.

En rappel, le projet comporte deux volets. Celui de la recherche fondamentale qui permet de recruter et de former deux doctorants recrutés entièrement et payés par le projet. Le second volet porte sur une certification en journalisme, communication et conflits. Pour ce volet, l'institut a recruté depuis 2021 une première promotion de 16 journalistes, communicants, personnels de l'armée qui ont été formés à l'université Thomas Sankara sur journalisme, communication et conflits. A ce jour le projet compte deux promotions et d'ici la fin de l'année, la troisième sera recrutée avant de terminer avec la dernière promotion en 2025 pour clôturer le projet.

Photo de famille

Quant aux conditions, il suffit d'être journaliste, communiquant, web activiste, influenceur, agent humanitaire, en gros être intéressé à des questions de conflits et de crises. Pour le niveau, il faut avoir au minimum le baccalauréat. Pour la composition du dossier, il faut une lettre de motivation, le curriculum-vitae, et l'acte de naissance ou l'extrait d'acte de naissance que vous déposez. Les frais de formations sont de 400 000 FCFA par participant pour trois mois.

Prince Omar
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Mathématiques : Le théorème de Pythagore a été découvert et prouvé 1000 ans avant la naissance de Pythagore, révèle une étude

jeu, 05/10/2023 - 15:42

Attribué pendant plusieurs années au mathématicien grec Pythagore (580 av JC - 495 av. JC), le théorème de Pythagore daterait d'une époque bien plus ancienne, puisqu'il a été retrouvé sur une tablette d'argile babylonienne datant d'environ 1 800 à 1 600 ans avant notre ère.

La traduction d'une écriture cunéiforme dans une étude a montré que des mathématiciens bien plus anciens que le mathématicien grec connaissaient le théorème de Pythagore, même s'ils ne l'appelaient pas ainsi évidemment, ainsi que d'autres concepts mathématiques avancés.

« Il existe des preuves concrètes que le théorème de Pythagore a été découvert et prouvé par des mathématiciens babyloniens 1 000 ans avant la naissance de Pythagore », écrit le mathématicien Bruce Ratner dans une étude.

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Source : caminteresse

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33eme Journée Nationale de la Qualité (JNQ) : Message du Dr BOUGOUMA Edith Christiane, ''Acteur du changement par la Culture Qualité'' (BEC_Quality_CULTURE)

jeu, 05/10/2023 - 13:30

A l'occasion de la 33e édition de la Journée Nationale de la Qualité (JNQ), placée sous le thème : ‘'Le management des risques et de la continuité d'activité pour une résilience de l'économie nationale ‘' et coorganisée par l'ABMAQ et l'ABNORM, je tiens à rendre un hommage appuyé à ces deux gardiens du temple de la Qualité, de la Normalisation et de la Métrologie dans notre cher pays, le Burkina Faso.

Je salue leur dévouement à revigorer le flambeau de la Culture Qualité au Burkina Faso. Ils ont une vision noble, le changement par la Culture Qualité, car c'est le pari d'un avenir prospère et conquérant. Leur courage et la justesse de la cause qu'ils promeuvent viendront à n'en point douter, à bout des obstacles structurels et organisationnels, assumés, vifs, cachés ou subtiles.

Je les félicite pour l'organisation des JNQ et surtout pour la pertinence du thème retenu qui met le doigt sur une des plaies dont souffre nos entreprises.
En effet, aujourd'hui plus que jamais, les entreprises sont exposées à des risques majeurs d'origines diverses (risques d'évènement naturels, cyber criminalités, risques politiques, risques de ressources humaines). Ces risques peuvent entrainer de véritables sinistres, aux conséquences gravissimes, voire définitives sur les missions et activités ; d'où, la nécessité de mettre en place un Système de Management des Risques (SMR) et un Plan de Continuité d'Activités (PCA), outils de Management Efficace (Management du risque selon la norme ISO 31000/V2019, Système de Management de la Continuité d'Activités selon la norme ISO 22301/V2019)."La Continuité d'Activité est une philosophie d'Entreprise qui consiste à préparer la guerre en temps de paix".

Dans chaque entreprise, quel que soit le secteur d'activité ou la taille, nous devons identifier les processus opérationnels critiques. Car, si ses processus sont perturbés, interrompus ou empêchés par des évènements extrêmes, notre entreprise pourrait être mise en péril. Pour ainsi garantir la fonctionnalité de ces processus opérationnels critiques, nous devons maintenir les opérations quotidiennes pendant ou après un évènement menaçant, d'où l'objectif et l'avantage de la maîtrise du Management des risques et du Système de Management du Plan de Continuité d'Activités .

"Malgré toute la prévoyance et la planification, une urgence ou une crise survient généralement de manière soudaine et inattendue", et pourrait affecter tôt ou tard notre entreprise. Celles qui réussissent durablement ont généralement mise en place un SMR et un PCA. Les dirigeants/responsables d'entreprise, artisans, commerçants professions libérales doivent donc savoir comment faire face à une crise majeure afin d'assurer la continuité de leurs activités.

La mise en place d'un SMR et d'un PCA s'avère crucial pour toute entreprise. Idéalement, le SMR et le PCA sont gérés par un comité/une cellule dédiée qui supervise la mise en place et assure la mise en œuvre de ces outils en cas de crise. Cependant, si la taille de l'entreprise ne permet pas une telle organisation, le SMR et le PCA méritent d'être intégrés dans le système de management pour aider l'entreprise à se structurer pour mieux faire face aux crises.

A travers ce thème, c'est le fondement même de nos entreprises et la résilience à notre économie nationale qui sont questionnés car le Management des risques et le plan de continuité d'activité sont la ligne de vie des entreprises dans un contexte de crise. En effet, si nous voulons un Etat fort, avec une économie prospère pour la satisfaction de tous, le management des risques intégrant un plan de continuité d'activités est la seule voie à suivre. En revanche, si nous optons pour une ‘'jungle'', une ‘'pagaille'', une ‘'douce anarchie accommodante'' avec l'équilibre précaire qui s'y prête, notre réveil sera brutal et douloureux. On ne peut, ni ne doit jouer l'avenir d'une entreprise, voire d'une Nation à pile ou face au bord d'un gouffre anéantissant. Du reste, la triste et macabre actualité dans laquelle nos entreprises sont impactées et dans laquelle nous vivons des cauchemars éveillés depuis la crise sécuritaire, n'est-elle pas en partie due à la non-maîtrise de la gestion des risques et à la méconnaissance du Plan de Continuité d'Activité ?

Chers gardiens du temple, la tâche est noble de justesse, mais le défi est immense et demande des efforts colossaux et surtout un accompagnement de nos gouvernants. Alors, point de résignation car, rien ne peut se réaliser en un jour. En effet, même Dieu, le Maître de l'Univers a créé son Œuvre en sept (7) jours. Et, le temps de Dieu n'étant pas celui des Hommes, je vous souhaite du courage, de la patience et bon vent.

Tout est Question de Qualité !
Tout est Question de Management !
Tout est Question de Leadership !
Tout est Question de Culture Qualité !
Tout est Question de Culture d'Entreprise !
Adoptons la Culture Qualité au Quotidien !
Exigeons toujours la Qualité et Soyons toujours dans les Normes !

Dr BOUGOUMA Edith Christiane
Pharm.D, PhD. en Santé Publique et Microbiologie
(Certifié en Qualité-Santé- Sécurité-Environnement
et Management des Risques
BECqualityculture@gmail.com

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Affaire "Charbon fin" : Le dossier est finalement retenu pour être jugé ce 5 octobre 2023, après avoir frôlé le renvoi

jeu, 05/10/2023 - 13:27

Le jugement du dossier dit "Charbon fin", rouvert ce jeudi 5 octobre 2023, au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga1, a frôlé un renvoi avant d'être retenu pour être jugé ce jour.

Deux comparants (Sawadogo Abdoul Abass et Ramdé Pascal) n'ont pas été cités dans les délais à comparaître. Un motif brandi par la défense pour demander le renvoi du dossier conformément au code de procédures pénales pour préparer convenablement la défense de ces derniers.

A écouter Me Salembéré de la défense, ces deux comparants ont été irrégulièrement cités parce que la loi dit qu'il devraient l'être 5 jours avant la date de la comparution.

Pire, poursuit-il, Sawadogo Abdoul Abass et Ramdé Pascal ont été informés a comparaître via WhatsApp. "Depuis quand on convoque des prévenus via WhatsApp ?", interroge la défense.

Des explications du ministère public, même si ces derniers n'ont pas été cités à comparaître, du moment où ils sont présents à l'audience, parce qu'effectivement ils sont là, c'est déjà une citation a comparaître. Par conséquent, la requête de la défense ne tiendrait pas selon le parquet.

Le parquet ajoute que les prévenus de même que leurs conseils connaissent très bien le dossier, qui date de depuis 2019, et le dossier n'a pas changé. C'est le même depuis 2019 et les résultats des expertises reçus en juin 2022, ont été communiqués à toutes les parties.

Après ces débats contradictoires des différentes parties, qui ont duré plus d'une heure, le juge a finalement décidé que le dossier peut-être retenu pour être jugé ce jeudi 5 octobre 2023, parce que tous les prévenus sont là. Il en est de même pour les témoins.

A la barre, le représentant de la société IAMGOLD Essakane SA, Cheick Tidiane Barry ne reconnaît pas les charges retenues contre la société. Ces charges sont entre autres, fraude en matière de commercialisation d'or et des autres substances précieuses, exportation illégale de déchets dangereux, blanchiment de capitaux, faux en écriture privée de commerce, usage de faux en écriture privée de commerce.

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Biennale internationale de la sculpture de Ouagadougou (BISO) : La 3e édition lancée

jeu, 05/10/2023 - 12:30

L'Association art et culture a donné le top départ de la 3e édition de la Biennale internationale de la sculpture de Ouagadougou (BISO) dans la soirée de ce mercredi 4 octobre 2023, à Ouagadougou. Le ton a été donné par un vernissage d'une vingtaine d'artistes venus d'Afrique et de la diaspora. Cette édition se tient sous le thème : « Feu des origines ».

C'est parti pour la 3e édition de la BISO sous le thème : « Feu des origines ». Un vernissage d'une vingtaine d'artistes venus d'Afrique et de la diaspora a marqué le début de cette édition. Ces artistes ont présenté leurs créations après plus de 4 semaines de résidence. Ils ont travaillé à partir de matériaux locaux dans un échange unique d'expérience et de savoir-faire pour la création d'œuvres uniques.

Les artistes ont travaillé à partir de matériaux locaux

Le thème de cette édition, inspiré du roman du Congolais Emmanuel Dongala, qui retrace l'histoire du Congo, de l'avis de Nyaba Léon Ouédraogo, président de l'Association art et culture, structure porteuse de la BISO, a été choisie pour inviter à aller à l'essentiel. L'essentiel pour lui, c'est le pays, la mémoire et la famille. Prenant la parole, il a remercié tous ceux, qui, pendant ces résidences, ont soutenu les artistes dans les instances de création.

BISO a été pensé pour pallier au manque de visibilité de la sculpture, selon Nyaba Léon Ouédraogo

L'Association art et culture est l'un des bénéficiaires du 2e appel à projets du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) dans le cadre du Programme d'appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAICGC), avec le soutien de l'UE. L'Association a été financé à plus de 29 millions de francs CFA dont une subvention du FDCT de plus de 25 millions de francs CFA pour la mise en œuvre de ce projet intitulé « Compétence croisée ».

BISO favorise la professionnalisation des artistes

De ce fait, la directrice générale du FDCT, Fiohan Caryne Traoré, a félicité les initiateurs pour la pertinence du projet qui entre en droite ligne avec les objectifs du PAIGC. Car il permet la création d'œuvres, la professionnalisation des artistes plasticiens, le partage d'expérience entre les artistes ainsi que la mise en marché des produits et services culturels issus de cette résidence. Le représentant de l'UE a indiqué que la BISO fait partie des 187 projets soutenus par l'UE dans le cadre de la PAIGC. Ce programme, a-t-il précisé, vise à améliorer la création d'emplois dans les thématiques prioritaires telles que l'artisanat d'art et les arts appliqués grâce à la professionnalisation des acteurs culturels dans la création d'œuvres.

La directrice générale, Fiohan Caryne Traoré, a félicité les initiateurs pour la pertinence du projet

Le représentant du ministre en charge de la culture, Yacouba Bonkoungou, avant de donner le top départ de la BISO, acte 3, a reconnu que la BISO, première biennale dédiée à la sculpture contemporaine sur le continent africain, attire aujourd'hui, et malgré le contexte sécuritaire difficile, de nombreux professionnels et sympathisants d'horizons divers pour célébrer l'art et la culture. « Le ministère de la Culture demeure sensible à de telles initiatives qui contribuent à l'atteinte de ses objectifs stratégiques. En ce qui concerne la structure art et culture, j'exprime ma satisfaction pour l'engagement, l'ingéniosité et le professionnalisme qui entoure ses différents projets », a-t-il félicite.

Le ministère engagé à soutenir de telles initiatives

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Journée mondiale des enseignants : L'hommage des ministères de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur

jeu, 05/10/2023 - 12:30

A l'occasion de la Journée mondiale des enseignants, commémorée chaque 5 Octobre, les ministres en charge de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur, dans une adresse conjointe, rendent hommage aux acteurs de l'éducation. Ils reviennent sur l'importance de développer une éducation inclusive, efficace et de qualité, pour contribuer à former des citoyens à même de contribuer significativement au développement endogène du Burkina Faso. Les détails dans la déclaration ci-après.

Adresse des Ministres en charge de l'Education nationale
et de l'Enseignement supérieur
Chers membres de la Communauté éducative nationale ;
Chères enseignantes, chers enseignants.

La Journée mondiale des Enseignant(e)s, célébrée le 05 octobre de chaque année depuis 1994, est une occasion unique pour sensibiliser à l'importance et au rôle des enseignant(e)s dans le système éducatif.

Célébrée conjointement par l'UNESCO, l'Organisation internationale du Travail (OIT) et l'Internationale de l'Education (IE), elle donne l'opportunité de rappeler l'action éducative, positive et transformatrice des enseignant(e)s sur l'enfant et la société, et la façon de les soutenir, afin qu'ils/elles déploient de façon optimale leur talent et leur vocation.

En rappel, l'édition de 2023 est célébrée autour du thème suivant : « Les enseignant(e)s dont nous avons besoin pour l'éducation que nous souhaitons : l'impératif mondial de remédier à la pénurie d'enseignants ».

En choisissant ce thème, les institutions organisatrices ont voulu interpeller les Gouvernements du monde, sur la nécessité de rendre la profession enseignante plus attrayante et valorisée, dans le sens de susciter de nombreuses vocations parmi les jeunes intellectuels engagés pour la cause de l'Education, à l'effet d'accroitre en quantité et en qualité, le nombre d'enseignant(e)s partout où le besoin se trouve et de résorber de facto la question de la pénurie.

Chères enseignantes, chers enseignants.

Une sagesse universelle nous enseigne votre grandeur : « si tes projets portent à un an, plante du riz, à vingt ans, plante un arbre, à plus d'un siècle développe des hommes. » Eduquer les hommes quelle ambition ! quelle noblesse !

Tous autant que nous sommes, Educateurs, médecins, ingénieurs, chefs d'entreprises, producteurs agricoles, artisans, grands commis de l'Etat, nous devons notre devenir à nos enseignant(e)s. Mais quelle magie doivent-ils/elles opérer pour faire de cet enfant innocent, de cette cellule souche sociale, un homme ou une femme qui compte pour sa famille, sa communauté et son pays ? Et quelle souffrance doivent-ils/elles endurer pendant neuf mois chaque année, telle l'épreuve d'un accouchement, et ce pendant des années, pour former les enfants de la Nation ?

Nous voudrions en ce jour spécial qui vous est dédié, vous rendre un vibrant hommage pour ce que vous êtes, pour ce que vous faites et pour ce que vous continuerez de faire pour l'humanité, en dépit des dures conditions de travail dans lesquelles vous exercez ce beau métier.

En ce jour 5 octobre 2023, nous avons une pensée particulière pour les enseignant(e)s qui sont dans les localités les plus reculées, sans eau potable, sans électricité, sans loisirs, sans les petites commodités de la ville.

Nous mesurons encore davantage la souffrance des enseignant(e)s, qui assument leur sacerdoce dans des zones d'insécurité. Une belle maxime résume parfaitement le sens de ce sacerdoce : « l'enseignant(e) c'est comme une bougie qui se consume pour éclairer la vie des autres ».

Chères enseignantes, chers enseignants,

La condition du personnel enseignant fait l'objet d'une réelle préoccupation, au point que le 5 octobre 1966, l'UNESCO, en coopération avec l'OIT a adopté, dans le cadre d'une conférence intergouvernementale spéciale organisée à Paris, un ensemble de directives important visant à améliorer la condition du personnel enseignant au profit de la qualité de l'éducation.

Au Burkina Faso, nous faisons de notre mieux pour créer les conditions de l'épanouissement de l'enseignant(e). En ce moment, de grands efforts sont faits pour résorber la dette sociale, notamment au niveau de l'Education nationale. Avec la récente opération « casiers vides », je me réjouis de vous annoncer que plus de 90% des dossiers sont traités et de nombreux enseignant(e)s ont pu constater ou constateront l'incidence financière sur leurs bulletins de salaires.

La mise en œuvre du statut valorisant de l'Education nationale connait également de nouvelles avancées avec le reclassement de 27 434 agents ex-IAC et IC en A3 : cela représente une incidence financière de 12 175 344 884 sur le budget de l'Etat.

Au niveau de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, les enseignant(e)s n'ont pas besoin de test de reclassement comme cela se fait dans d'autres pays. En lieu et place d'un test de reclassement, la nomination et le reclassement des admis au CAMES est désormais systématique. Les enseignants-chercheurs bénéficient également de frais de voyage d'études et l'octroi de primes de recherche. Ces actions leur permettent de produire et de monter en grade supérieur au CAMES.

A tout le personnel enseignant de l'éducation du préscolaire, du primaire, du post-primaire, du secondaire, du supérieur et de la recherche, nous voudrions ici rassurer que nous ne ménagerons aucun effort pour que vous puissiez rendre à l'éducation le meilleur de vous-mêmes. Certaines de vos attentes légitimes, résident dans la relecture de certains décrets. A cet effet, nous allons entreprendre dans ce sens des démarches auprès des ministères en charge de la Fonction publique et des Finances.

Chères enseignantes, chers enseignants,

Le Ministère de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales et le Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation sont engagés à relever un grand challenge et nous devons le porter ensemble.

Il s'agit de développer une éducation inclusive, efficace et de qualité, pour contribuer à former des citoyens à même de contribuer significativement au développement endogène du Burkina Faso, et ceci dans un contexte de défis sécuritaire et humanitaire. L'Education en Situation d'Urgence nous impose l'impératif d'être inventifs et engagés pour assurer la continuité éducative sur l'étendue du territoire national.

Aussi je vous invite à être les modèles dont nous avons besoin pour l'éducation que nous souhaitons. Vous devez continuer d'être des solutions pour une école résiliente.

Bonne célébration de la Journée mondiale des Enseignant (e)s !
Dieu bénisse et protège le Burkina Faso !
La patrie ou la mort, nous vaincrons !

Les Ministres en charge de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur

Catégories: Afrique

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