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Mis à jour : il y a 3 semaines 17 heures

Décès de YAMEOGO / PARE Catherine : Faire-part

mar, 07/10/2025 - 10:00

« J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. »
2 Timothée 4 : 7

La grande famille YAMEOGO à Issouka, Koudougou, Bobo Dioulasso, Ouagadougou et en Allemagne
Les grandes familles PARE et KI à Kissan, Bounou, Toma, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou
La famille de Feu Laurent YAMEOGO à Bobo-Dioulasso,
Les frères et sœurs, NANA / YAMEOGO Agnès, PARE Jean, PARE Florence, PARE Gabrielle, YOUL/PARE Caroline
Les enfants :
Julienne à Tougan,
Mamadou Jean Désiré à Bobo-Dioulasso,

Noëlla Adélaïde à Tenkodogo,
Edwige Amonoria à Ouagadougou,
Wendsomdé Evariste Sosthène, en Allemagne,
Wëndtoin Sylvianne Eléonore à Banfora,

Wendpagnangdé Serge Hermann en Allemagne,
Sombe-Winddin Estelle Stéphania à Bobo-Dioulasso,
Boinzemwendé Emery Laurentin Sylvère en Allemagne,
La sœur Marthe KI à Sabcè
La sœur Annie Gisèle SOW, à Safané

Les familles alliées : ZONGO, NANA, ZOMA, BAMBARA, OUEDRAOGO, YOUL, SANOU, MILLOGO, YAMYAOGO, TRAORE, SEELIG, TIOLE, GODERDZISHVILI, SOW, TOE, ZAN

Les petits enfants et arrières petits enfants, ont la profonde douleur de vous annoncer le décès des suites de maladie, le jeudi 02 octobre 2025 à Bobo-Dioulasso, de leur épouse, fille, sœur, mère, grand-mère, arrière-grand-mère,

Madame YAMEOGO / PARE Catherine, précédemment Conseillère pédagogique à la retraite à Bobo-Dioulasso.
Les obsèques sont prévues comme suit :

Mercredi 08 octobre 2025
20 heures : Veillée de prière au domicile familial à Yéguéré, Secteur 10, Bobo-Dioulasso
Jeudi 09 octobre 2025
9 heures : Levée du corps à la morgue du Centre hospitalier universitaire Souro Sanou de Bobo-Dioulasso
10 heures : Recueillement au domicile familial
13 heures 15 : Levée du corps au domicile pour l'Eglise
14 heures : Messe d'absoute au Sanctuaire Notre Dame de la Salette (secteur 22, Bobo-Dioulasso), suivie de l'inhumation au domicile familial.

Union de prières !

Catégories: Afrique

In memoriam : TENE GERTRUDE OUEDRAOGO/FAHO

mar, 07/10/2025 - 10:00

In memoriam :

Déjà un (01) an qu'il a plu au Seigneur de rappeler auprès de lui sa servante TENE GERTRUDE OUEDRAOGO/FAHO agent du MATDS à la retraite dans sa 66 ème année.

En ce premier anniversaire :

Sa majesté NAABA KIBA Roi du Yatenga

Le Baloum NAABA du Yatenga

La Grande Famille de Feu OUEDRAOGO Mamadou Michel

La Grande Famille de Feu GUESSEBEOGO

Les familles FAHO, TRAORE, TARO, YAKORO, COULIBALY, YANFONI, DAKYO, SEINI, ZOUMBARA et BASSOLET à Bourasso, Dara, Sikoro, Biron BWABA, Nouna, Lekuy, Bobo Dédougou, Réo et Ouagadougou

Les familles alliées, GUISSOU, KABORE, BOUGOUM, BOLOGO, SAWADOGO, à Ouahigouya, Béma, Bobo- Dioulassso, Sarma, Gourcy, Koudougou, Yako, Tema-Bokin, Poa, Dédougou et Ouagadougou.

Les enfants : Ben Idriss, Souleymane, Ismaël et Sourraia

Les petits enfants : Jalil, Joris, Noam et Nala

Vous renouvellent leurs sincères remerciements et leur profonde gratitude pour les nombreuses marques d'amitié, de sympathie, de compassion, et de soutiens multiformes.

Que Dieu tout puissant leur rende au centuple.

Ils vous demandent de garder une pensée pieuse envers la défunte et vous informent que des messes seront dites pour le repos de son âme à la Paroisse Saint Pierre de Gounghin.

Que l'âme de TENE GERTRUDE OUEDRAOGO/FAHO repose en paix dans la lumière du Christ.

Programme des messes - Paroisse Saint Pierre de Gounghin

Mercredi 08 octobre 2025 : 5h45 et 9h00

Dimanche 02 novembre 2025 : 9h00

Dimanche 07 décembre 2025 : 9h00

Dimanche 04 janvier 2026 : 9h00

Dimanche 01 février 2026 : 9h00

Dimanche 01 mars 2026 : 9h00

Dimanche 12 avril 2026 : 9h00

Dimanche 03 mai 2026 : 9h00

Dimanche 07 juin 2026 : 9h00

Dimanche 05 juillet 2026 : 9h00

Dimanche 02 août 2026 : 9h00

Dimanche 06 septembre 2026 : 9h00

Dimanche 04 octobre 2026 : 9h00

Samedi 10 octobre 2026 : 5h45 et 9h00

Dimanche 08 novembre 2026 : 9h00

Dimanche 06 décembre 2026 : 9h00

Catégories: Afrique

Décès de DIALLO Abdoulaye : Faire-part

mar, 07/10/2025 - 09:30

La grande famille Diallo, Boly, Barry à Ouagadougou, Diabo, Fada N'Gourma et Bobo Dioulasso,

Les familles alliées Doumbia, Garba, Ide, Maiga, Levallois, Sankara, Seck, et Sidibé au Burkina, Mali, Niger, Sénégal, Abidjan, Paris, Canada et Etats Unis d'Amérique.

Les amis et connaissances au Burkina et ailleurs, ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur père, oncle, frère, beau-père et grand père, DIALLO Abdoulaye, ancien instituteur au Groupe Scolaire le Plateau et lycée Internationale Amitié. Décès survenu le 05 Octobre 2025 à Ouagadougou de suite de maladie.

Les obsèques auront lieu le jeudi 09/10/2025

La levée du corps : 09H00 à la morgue du CHU de Bogodogo suivi d'une prière à domicile à Bendogo.
Départ pour l'inhumation au cimetière de Gounghin à partir de 11H

En cette douloureuse circonstance, les familles ainsi que leurs alliées invitent tous ceux qui ont côtoyé le défunt à s'unir à eux dans la prière et la compassion.

Que son âme repose en paix.

Union de prière !

Catégories: Afrique

Jean Baptiste Tapsoba : Parcours d'un bâtisseur de l'État voltaïque et défenseur de l'initiative privée

mar, 07/10/2025 - 00:13

Ancien directeur adjoint du Protocole, diplomate, entrepreneur et acteur engagé des premiers temps de la Haute-Volta indépendante, Jean Baptiste Tapsoba livre un témoignage dense et sans détour sur son parcours, ses convictions et les grandes étapes de l'histoire politique du Burkina Faso. De l'éveil nationaliste à Bobo-Dioulasso à l'installation du ministère des Affaires étrangères, en passant par sa mission à l'ONU, il offre la mémoire lucide et passionnée d'un homme qui a servi l'État sans rien attendre en retour. Visionnaire, il a toujours cru que l'esprit d'entreprise était une force essentielle pour bâtir l'avenir. Entre souvenirs personnels, anecdotes diplomatiques, réflexions politiques et messages d'encouragement à la jeunesse, ce témoignage se veut à la fois une leçon d'histoire et une invitation à l'engagement, à l'intégrité et à l'amour de la patrie.

Lefaso.net : Pouvez-vous nous parler de votre enfance dans le Bam et de vos souvenirs liés à l'école régionale où vous avez obtenu votre certificat d'études en 1945 ?

Jean Baptiste Tapsoba : Je suis né le 16 juillet 1931, dans la province du Bam, située dans la région du Centre-Nord (actuelle région des Kuilsé) du Burkina Faso. Mon père y exerçait comme premier catéchiste, ce qui fait que j'ai grandi dans un environnement fortement imprégné de la foi chrétienne. J'ai reçu une éducation influencée par les pères missionnaires.

Mon enfance dans le Bam était marquée par une vie simple et joyeuse. Avec mes amis, nous gardions les moutons et partions en brousse cueillir des fruits sauvages. Pendant la saison sèche, nous creusions aux abords du lac Bam pour ramasser des silures, que nous rapportions à notre mère. Elle les cuisinait pour nous, et franchement, on mangeait très bien dans le Bam. J'en garde de très bons souvenirs.

En 1939, j'ai quitté le Bam à pied avec cinq camarades d'enfance pour aller à Ouagadougou, en passant par Kaya. Nous avons marché deux jours pour atteindre Kaya, où nous avons passé la nuit. Le lendemain, on nous a embarqués dans une voiture qui fonctionnait au gaz. À cette époque, les voitures roulaient au gazogène.

Le trajet de Kaya à Ouagadougou a pris toute la journée, car il fallait s'arrêter tous les 20 kilomètres pour faire monter le gaz. Nous sommes partis le matin et nous n'avons atteint la capitale que dans la nuit. Ce déménagement était nécessaire parce qu'il n'y avait pas d'école dans le Bam. Pour étudier, il fallait venir à Ouagadougou.

Mon arrivée à Ouagadougou a été un choc culturel. L'alimentation y était différente. Chez nous dans le Bam, nos mères pilaient le mil sans en retirer le son, alors qu'ici, ce n'était pas le cas. J'ai même envisagé de retourner au village, tant je trouvais la nourriture peu satisfaisante.

Je vivais chez mon oncle à Samandin. Tous les matins, je faisais le trajet à pied jusqu'à l'école régionale, l'ancien lycée Cours normal des jeunes filles devenu lycée Nelson-Mandela. À midi, je rentrais pour le déjeuner, puis je retournais en classe à pied. Le soir, après les cours, nous allions arroser les plantes du jardin scolaire.

J'ai obtenu mon certificat d'études en 1945, après six années d'école. J'étais particulièrement doué en français, un peu moins en mathématiques. J'avais une belle relation avec le directeur, un homme brillant, surtout en maths. On se taquinait souvent dans une ambiance bon enfant.

À la fin de mes études, j'avais la possibilité d'aller suivre une formation d'instituteur à Koudougou. Mais le directeur de la Prévoyance sociale, à l'époque, a choisi de nous recruter, mon camarade de classe et moi.

Nous travaillions dans la distribution de produits de première nécessité. Ces produits étaient achetés à bas prix et revendus à la population. Mon ami partait en brousse pour les achats, pendant que moi, je travaillais au secrétariat. Mon salaire mensuel s'élevait à 300 francs CFA.

J'avais la chance d'avoir un patron qui m'appréciait beaucoup. Nos bureaux se trouvaient à l'endroit où est construit aujourd'hui l'hôtel Indépendance (actuel hôtel Azalaï). Lui, habitait près de la Mission catholique. À midi, il me transportait à vélo chez lui pour déjeuner, puis nous retournions ensemble au travail. J'ai travaillé à ses côtés pendant deux années.

Comment avez-vous vécu vos premières expériences de travail à la Prévoyance sociale et à la boutique « L'Africaine Française » ?

J'ai été très bien intégré par mon directeur Parenko Augustin Palé. C'était un homme qui vivait à l'européenne, avec un sens aigu de l'organisation et du raffinement. Il m'invitait régulièrement chez lui, et nous partagions les repas à table dans une ambiance conviviale. Ce fut une période très enrichissante pour moi. J'en garde une excellente impression. Malheureusement, quand j'ai quitté son service, il l'a mal vécu. Il n'était pas content de mon départ.

Par la suite, j'ai travaillé à « l'Africaine Française » en tant que commis de recettes. Ma mission consistait à enregistrer les achats à chaque passage de client, puis à faire le point des ventes en fin de journée. Mon travail faisait l'objet d'un suivi rigoureux de la part de mon employeur, un Européen. Mais très vite, une relation de confiance s'est installée entre nous. Il me faisait pleinement confiance, et de mon côté, j'avais beaucoup d'estime pour lui.

À cette époque, mon salaire s'élevait à 750 francs CFA par mois, ce qui était légèrement en dessous de la rémunération moyenne dans l'administration, où les agents touchaient environ 900 francs CFA.

Qu'est-ce qui vous a motivé à passer l'examen des infirmiers à Bobo-Dioulasso ?

À un moment donné, les autorités cherchaient de jeunes candidats à former comme infirmiers. Les infirmiers de la lutte contre la trypanosomiase, ce qu'on appelait La Trypano, étaient placés sous l'autorité du gouverneur général basé à Dakar. Une fois formés, ils pouvaient être affectés dans toute l'Afrique de l'Ouest.
Je ne saurais dire exactement ce qui m'a poussé à m'engager dans cette voie. Peut-être parce que je lisais beaucoup et que j'étais curieux du monde. En tout cas, j'étais particulièrement attiré par la ville de Zérékoré en Guinée.

Quand mon directeur a appris que je voulais passer le concours des infirmiers, il n'a pas du tout apprécié. Il a tenté de me retenir en doublant mon salaire, qui est passé de 750 à 1 500 francs CFA. Mais comme ma décision était prise, j'ai tout de même déposé ma candidature. En réaction, il a augmenté à nouveau mon salaire de 700 francs CFA, le portant à 2 200 francs CFA par mois. Malgré tous ses efforts pour me faire rester, cela n'a pas suffi à me détourner de mon objectif. J'ai donc quitté mon poste pour aller suivre la formation d'infirmier à Bobo-Dioulasso.

Justement, quels souvenirs gardez-vous de vos débuts en tant qu'infirmier à Bobo-Dioulasso ?

À l'époque, les affectations venaient normalement de Dakar. Mais à la fin de ma formation, un jeune médecin, Dr Sanou, tout juste rentré de Dakar au pays, cherchait un collaborateur dynamique pour effectuer des tournées en milieu rural. Le directeur de l'école de formation, monsieur Bambara, m'a alors recommandé à lui.
C'est ainsi que nous avons commencé à sillonner ensemble les campagnes. À ce moment-là, en tant qu'infirmier, je percevais un salaire mensuel de 15 000 francs CFA, auquel s'ajoutaient des indemnités de tournée. J'étais donc relativement à l'aise, et cela suscitait même l'envie de certains de mes camarades.

Après le décès du médecin avec qui je travaillais, les tournées ont continué, mais désormais en équipe, avec plusieurs infirmiers. Cela a duré un certain temps, jusqu'au jour où, alors que nous étions en brousse, le médecin-chef est venu m'informer que je devais désormais être affecté à la pharmacie d'approvisionnement.
J'ai beaucoup aimé Bobo-Dioulasso. C'est là que j'ai rencontré mon épouse, Massogona Jacqueline Ouattara, qui nous a quittés il y a 22 ans. Que son âme repose en paix. Jacqueline a été une combattante de la première heure. Elle fût la première femme voltaïque à participer à une conférence internationale en 1957 à Lomé au Togo. Elle a beaucoup milité pour l'émancipation de la femme. Elle a joué un rôle déterminant dans l'introduction des activités de planification familiale en Haute-Volta.

Elle a été la cheville ouvrière de la création de l'Association voltaïque pour le bien-être familial, devenue par la suite l'Association burkinabè pour le bien-être familial. Les autorités de l'époque, sous le président Lamizana, restaient toutefois prudentes, estimant que le pays n'était pas encore très peuplé. C'est sous la présidence de Saye Zerbo que l'association a finalement obtenu une reconnaissance officielle. Massogona Jacqueline Ouattara aura également marqué son époque en devenant la deuxième femme à conduire une voiture en Haute-Volta, dans les années 1958, après feue Lucie Kaboré/Traoré, défenseuse de la veuve depuis 1974.

Alors, quels défis avez-vous rencontrés lorsque vous avez été recommandé pour travailler à la pharmacie, malgré vos réticences ?

C'est vrai que je n'étais pas très enthousiaste à l'idée d'aller à la pharmacie d'approvionnement. En tant qu'infirmier en tournée, je gagnais bien ma vie. En plus de mon salaire, les indemnités de déplacement me permettaient d'arrondir mes fins de mois. À la pharmacie, j'ai été nommé adjoint de l'Européen qui y était en poste. Il s'agissait d'une pharmacie centrale qui desservait toute l'Afrique de l'Ouest. Nous recevions les produits que nous redistribuions ensuite dans chaque pays.

Lorsque l'Européen a quitté son poste, j'ai naturellement pris le relais. Là aussi, j'entretenais d'excellentes relations avec le médecin-chef, ce qui suscitait parfois la jalousie de certains collègues infirmiers.

Comment avez-vous décidé de passer les examens pour devenir gestionnaire des hôpitaux ?

Naturellement, chacun cherchait à gravir les échelons. À l'époque, les infirmiers de la Trypano étaient considérés comme des cadres secondaires. Mais un jour, la Trypano a été dissoute, et nous avons été intégrés au corps des infirmiers locaux. Dès lors, pour évoluer dans la hiérarchie, il devenait nécessaire de passer des examens professionnels.

Quand et comment avez-vous décidé de vous engager en politique ?

Chaque soir, après le travail, nous tenions des réunions. Le responsable du Rassemblement démocratique africain (RDA) venait régulièrement nous entretenir sur la question de l'indépendance. C'est dans ce contexte, que dès 1953, je me suis engagé en politique.

Pouvez-vous nous parler des actions que vous meniez pour sensibiliser les populations en campagne après vos heures de service ?

À Bobo-Dioulasso, nous étions plus engagés politiquement que la jeunesse de Ouagadougou. Dès la fin du travail, à 17 heures, nous partions en campagne pour sensibiliser les populations. Nous leur expliquions ce qu'était la politique, éveillions leur conscience en leur faisant comprendre que nous vivions sous domination française et qu'il était temps de lutter pour notre indépendance.

Au début, nous faisions ces déplacements à vélo. Mais notre engagement était tel que, par la suite, nous avons réussi, grâce à nos cotisations, à acquérir auprès de militaires français, deux véhicules d'occasion, de marque Jeep de l'armée française. L'un de nos camarades, mécanicien, a démonté l'une pour réparer l'autre, ce qui nous a permis de parcourir de plus longues distances.

Quels souvenirs gardez-vous des grandes étapes menant à l'indépendance, notamment votre collaboration avec Maurice Yaméogo et la Fédération du Mali ?

Il faut savoir que Maurice Yaméogo n'était pas membre du RDA (Rassemblement démocratique africain). Il avait son propre parti politique à Koudougou. Un jour, le Parti républicain africain (PRA) de Nazi Boni a déposé une motion de censure à l'Assemblée nationale pour renverser le gouvernement de Ouezzin Coulibaly. Le RDA, n'ayant pas assez de députés pour bloquer cette motion, Joseph Ouédraogo est allé voir Maurice Yaméogo, qui avait trois députés (son frère Denis Yaméogo, un Haïtien et lui-même). Pour accepter de les soutenir, Maurice Yaméogo a exigé le poste de ministre de l'Intérieur, qui venait juste après celui de vice-président du Conseil (occupé par Ouezzin Coulibaly). Sa demande a été acceptée, et la motion de censure a été rejetée.
Entre-temps, Ouezzin Coulibaly est tombé malade et a été évacué en France. Malheureusement, il y est décédé. Et Maurice Yaméogo, alors ministre de l'Intérieur, a assuré, selon l'ordre protocolaire, l'intérim de la vice-présidence du Conseil.

Il nomma ensuite son frère, Denis Yaméogo, ministre de l'Intérieur. Mais au-delà de cette nomination, la gestion de la chose publique faisait l'objet de vives critiques. En mars 1960, peu avant l'indépendance, nous, jeunes du RDA, avons tenu une réunion à Koudougou pour débattre de la situation dans l'administration.

C'est au cours de cette rencontre que nous avons adopté un slogan resté célèbre : « Servir, toujours servir et ne jamais se servir », Jean Baptiste Tapsoba, ancien directeur adjoint du Protocole.

Notons qu'en 1958, un référendum constitutionnel a été organisé par la France dans toutes les colonies françaises où il était proposé deux choix. Le premier choix offrait la possibilité de rester dans la Communauté franco-africaine, officiellement appelée Communauté française, avec une large autonomie interne, mais pas encore l'indépendance totale. Le second choix, quant à lui, permettait de refuser la précédente proposition, et d'obtenir immédiatement l'indépendance (comme la Guinée de Sékou Touré qui a dit « non »).

La Haute-Volta a voté « oui », acceptant donc d'entrer dans la Communauté. Il faut préciser que le RDA ne souhaitait pas que Maurice Yaméogo accède à la présidence. C'était également le cas du Mogho Naba Kougri de Ouagadougou, qui voulait instaurer une monarchie constitutionnelle. Il organisa alors un mouvement vers la présidence. Le Ouidi Naaba Kouanga, chef de la cavalerie, quitta le palais du Moogho, accompagné de ses cavaliers, pour se rendre à la présidence, où il fut refoulé par l'armée française. Maurice Yaméogo proclama ensuite la République de Haute-Volta le 11 décembre 1958. Il organisa des élections qu'il remporta. Nous avons alors été contraints, par la force des choses, de collaborer avec lui.

Par la suite, un grand mouvement en faveur de la Fédération du Mali s'est développé, particulièrement à Bobo-Dioulasso, où nous nous sommes mobilisés pour que la capitale de la Fédération soit installée dans notre ville. Maurice Yaméogo et Joseph Ouédraogo, couramment appelé « Joe Weder », sont alors partis à Bamako pour représenter la Haute-Volta. À leur retour, nous avons appris que le président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny, s'opposait au projet de Fédération. Il estimait que la Côte d'Ivoire ne devait pas servir de « vache à lait » aux autres États membres. Soulignons toutefois qu'Houphouët n'était pas présent à cette réunion.

Dans les semaines qui suivirent, Houphouët prit contact avec Maurice Yaméogo de la Haute-Volta, Hubert Maga du Dahomey et Hamani Diori du Niger, pour mettre sur pied le Conseil de l'entente. Ce choix de Maurice Yaméogo de se détourner du projet fédéral pour s'aligner sur Houphouët et ses alliés fut très mal perçu par les militants du RDA de Bobo-Dioulasso, qui y virent une trahison des idéaux initiaux.

En réaction, nous avons décidé de créer le « RDA orthodoxe », afin de défendre une ligne fidèle au projet de fédération. Son bureau était composé de cinq membres : Dr Mamadou Traoré, qui en était le président ; Dr Ali Barro, Mamadou Caminad et moi-même étions membres, ainsi qu'un officier, frère de Dr Barro, dont j'ai malheureusement oublié le nom.

Pour tenter de rallier Bobo-Dioulasso à sa cause, Maurice Yaméogo a déployé de nombreuses stratégies. Il a nommé le maire de la commune, Vinama Djibril, ministre résident, et a fait de mon propre adjoint son directeur de cabinet, dans le but de fragiliser notre position. Mais notre population était trop bien conscientisée pour se laisser influencer.

Il a également nommé Fulgence Bonané, ministre de la Jeunesse à Ouagadougou, bien que celui-ci fût peu actif politiquement. Dans sa tentative de mobiliser les femmes de Bobo, il leur envoyait de l'argent, sachant qu'elles aimaient les festivités, notamment le "djanjoba". Nous leur avons conseillé de prendre l'argent, mais de ne pas se rallier à lui. Malgré tous ses efforts, Maurice Yaméogo n'a pas réussi à faire basculer Bobo-Dioulasso en sa faveur. Il a alors décidé de venir nous rencontrer.

Cette rencontre s'est tenue en bureau restreint de 9h à 13h. Nous (RDA orthodoxe), lui avons clairement dit : « Si tu veux gagner Bobo, organise un meeting et explique aux populations pourquoi tu as quitté le projet de la Fédération du Mali ». Mais il savait qu'il se ferait huer. La discussion s'éternisait. Fatigués, nous lui avons finalement suggéré de poser la question du transfert de compétences à la prochaine réunion du Conseil de l'entente, à Ouagadougou. Ce à quoi il a répondu : « Si j'ai le soutien de Bobo, même si on me demande de renverser des montagnes, je le ferai ».

En effet, lors d'une réunion des chefs d'État du Conseil de l'entente à Ouagadougou, Maurice a effectivement soulevé la question du transfert de compétences. C'est alors que le président Houphouët-Boigny lui a lancé : « Tu ne peux même pas fabriquer une boîte d'allumettes, et tu veux l'indépendance ? ». Ce à quoi Maurice a répondu : « C'est le vœu de mon peuple ». Finalement, les chefs d'État de la Côte d'Ivoire, du Dahomey et du Niger ont accepté de le mandater pour aller négocier le transfert de compétences au nom des quatre États, dont la Haute-Volta. À son retour, Maurice Yaméogo a fait le compte-rendu de ces négociations. Il a été ainsi convenu que l'indépendance du Dahomey serait proclamée le 1er août, celle du Niger le 3 août, celle de la Haute-Volta le 5 août, et celle de la Côte d'Ivoire le 7 août 1960.

Alors, quel a été votre rôle lors du décès de Ouezzin Coulibaly, en tant que secrétaire général de la jeunesse RDA de Bobo-Dioulasso ?

À la mort de Ouezzin Coulibaly, c'est moi qui ai eu l'honneur de prononcer le discours au nom de la jeunesse du RDA. À cette occasion, nous avons solennellement pris l'engagement de rester fidèles aux idéaux du RDA et de poursuivre le combat qu'il avait initié.

Pouvez-vous nous parler de votre expérience aux Nations-unies, aux côtés de l'ambassadeur Frédéric Guirma ?

La Haute-Volta a accédé à l'indépendance treize ans après sa reconstitution en 1947. Avant cela, le territoire avait été démantelé et réparti entre la Côte d'Ivoire qu'on appelait alors la Haute Côte d'Ivoire, le Soudan français (actuel Mali) et le Niger. Avec l'indépendance, il devenait nécessaire de désigner des représentants à l'échelle internationale, notamment aux Nations-unies. Frédéric Guirma fut nommé ambassadeur, et il me demanda de l'accompagner. Ensemble, nous avons représenté la Haute-Volta à l'ONU et auprès du gouvernement américain.

Mais à cette époque, notre jeune État était encore largement méconnu. On nous confondait souvent avec la Côte d'Ivoire. Il fallait donc redoubler d'efforts pour faire connaître la Haute-Volta sur la scène internationale. Et nous y avons réussi. Grâce à notre engagement, nous avons su attirer l'attention et l'admiration aussi bien au sein des Nations-unies qu'auprès de la population américaine. Un reporter de la Voix de l'Amérique s'est même intéressé à nous. Il venait souvent discuter avec nous, jusqu'à nous mettre en contact avec une chaîne de télévision. Séduits par nos échanges sur la géographie, la culture et les ambitions de notre pays, les responsables de la chaîne ont exprimé le souhait d'installer une télévision en Haute-Volta.

Maurice Yaméogo, qui devait se rendre en France pour rencontrer le général Charles de Gaulle, a été informé de cette initiative. Frédéric Guirma et le directeur de la société américaine sont allés à Paris pour lui exposer le projet. Maurice en était très enthousiaste. Lors de sa rencontre avec le Général de Gaulle, il évoqua donc cette proposition américaine. Mais De Gaulle, visiblement surpris, répliqua : « Une télévision américaine à Ouagadougou ? Et la télévision française alors ? ». Suite à cette réaction, les Américains n'ont pas pu concrétiser leur projet. Mais au final, nous avons tout de même été le premier pays d'Afrique de l'Ouest à disposer d'une télévision.

Quels souvenirs marquants gardez-vous de votre mission en tant que premier secrétaire à l'ambassade à Washington ?

Je garde un très beau souvenir de cette période. D'abord parce que notre éducation chrétienne nous a appris l'intégrité et nous a tenus éloignés de toute affaire douteuse. Ensuite, parce que nous étions profondément patriotes. Nous avons toujours travaillé avec honnêteté et dans l'intérêt du pays.

L'un de mes plus grands souvenirs, c'est d'avoir contribué à faire connaître la Haute-Volta sur la scène internationale. Comme je vous l'ai dit, nous avons accédé à l'indépendance seulement treize ans après la reconstitution de notre territoire. Il fallait donc redoubler d'efforts pour que le monde sache qui nous étions et ce que nous représentions.

Quelles leçons tirez-vous de vos années au ministère des Affaires étrangères, en tant que directeur adjoint du protocole ?

À mon retour des États-Unis, nous avons participé à la mise en place du ministère des Affaires étrangères. Notre priorité était de former la relève, dans un esprit de solidarité et sans jalousie. Encore aujourd'hui, certains hauts cadres de l'administration continuent de m'appeler « patron », alors que je n'étais qu'au Protocole. C'était une autre époque, nous étions rigoureux et nous faisions respecter l'autorité de l'État. Par exemple, lorsqu'un ambassadeur invitait un ministre à dîner, nous exigions que le ministre rende l'invitation, par souci de respect mutuel entre États.

L'un de mes souvenirs les plus marquants est la construction du ministère des Affaires étrangères. À l'époque, la France avait proposé de prendre en charge les travaux, mais nous avons catégoriquement refusé. Nous étions convaincus que si la France construisait notre ministère, elle garderait un moyen de nous dominer. Nous avons insisté pour que le bâtiment soit financé par le budget national. Initialement prévu avec deux étages, nous avons exigé qu'il y en ait trois, pour affirmer notre ambition et notre souveraineté.

En tant que premier directeur adjoint du Protocole d'État, j'étais chargé d'accueillir les missions officielles. C'est ainsi que j'ai rencontré Helmut Troich, nommé consul honoraire de Haute-Volta en Allemagne. Je l'accueillais à chacune de ses visites et préparais son programme de séjour, ce qui nous a permis de tisser des liens d'amitié. Il me demandait souvent ce qu'il pouvait faire pour notre pays.

Un jour, lors d'une visite à Koubri, il a vu un groupe de femmes se disputer autour d'un puits. Touché par la scène, il a décidé d'offrir un forage à ce village. Plus tard, un autre forage a été réalisé à Boulmiougou. Par la suite, plusieurs écoles ont été construites à Diébougou, Dapélogo, Laye…, avec des dotations en fournitures scolaires.

Le collège Notre-Dame de Kologh-Naba a bénéficié d'un forage, d'ordinateurs et d'un jumelage avec une ville allemande, ce qui a permis l'organisation de visites de délégations d'élèves ainsi que de la sœur directrice en Allemagne. Un pasteur d'un village de Koubri a aussi reçu une aide pour construire son église et développer le jardinage. Enfin, des « maisons de la femme » ont été construites dans plusieurs localités, dont Zibaco, près de Pabré. Une digue de retenue d'eau y a également été réalisée.
Toutes ces réalisations ont été rendues possibles grâce à ma proximité avec le consul Helmut Troich et à sa volonté d'appuyer concrètement notre pays.

En 1976, vous avez fondé la Voltaïque du Métal. Qu'est-ce qui vous a inspiré à vous lancer dans cette aventure industrielle ?

Dès mon entrée dans l'administration, j'ai toujours estimé qu'il ne fallait pas s'y accrocher indéfiniment. J'avais la conviction qu'un jour, il me faudrait devenir indépendant. À l'époque, il était vrai que tous ceux qui revenaient de leurs études à l'étranger étaient immédiatement embauchés par l'État. Mais je savais que cette dynamique ne pourrait pas durer éternellement, estimant que l'État ne saurait absorber indéfiniment tous les diplômés.

C'est ainsi que j'ai commencé à réfléchir à l'initiative privée. L'idée de l'industrialisation a germé peu à peu, et, j'ai conçu le projet de la Voltaïque du Métal. L'administration ne souhaitait pas que je parte, et j'ai dû insister. Finalement, même si j'avais pris la décision dès 1976, ce n'est qu'en 1978 que j'ai pu quitter la fonction publique. Feu le colonel Saye Zerbo, alors ministre des Affaires etrangères, s'y opposait, mais j'étais déterminé à partir. Il m'a même proposé le poste de consul général de Haute-Volta au Gabon.

Ma décision de partir s'est aussi renforcée lors des événements entourant la candidature de feu Sangoulé Lamizana à l'élection présidentielle de 1978. Nous étions trois au cabinet à lui déconseiller de se présenter. J'ai même dit à mon supérieur hiérarchique, le directeur de protocole de l'époque, Abdoulaye Konaté : « Vous poussez le vieux à se présenter. Certes, s'il se présente, il passera… ; mais il rencontrera des difficultés. Or, il jouit déjà d'une belle renommée ». Cela dit, jusqu'à aujourd'hui, j'ai une grande admiration pour Lamizana. C'était un homme d'une simplicité remarquable. Sa femme, par exemple, se rendait elle-même au marché à pied. C'était un président à l'écoute, qui recevait tout le monde. Lorsqu'il s'agissait d'organiser une réception, c'est moi qui étais chargé de l'élaboration du budget. Une fois le document prêt, je le soumettais à la fois à Lamizana et au ministre des Finances, Tiémoko Marc Garango, pour validation.

J'entretenais d'excellentes relations avec la famille Lamizana. Sans doute parce que je n'avais pas peur de dire la vérité. Quand on est auprès de quelqu'un, il faut savoir lui parler avec franchise.

Que pouvez-vous nous dire sur l'évolution de vos affaires sous le régime de Thomas Sankara ?

Nous faisions partie des premiers véritables révolutionnaires, car nous travaillions sans arrière-pensée ni intérêt personnel. Conscients que l'État voltaïque ne pouvait pas employer tous les jeunes diplômés, nous estimions indispensable d'encourager l'initiative privée. Ainsi, avec Bruno Ilboudo, nous avons créé le Patronat voltaique dont il était le président, et moi le trésorier général. Monsieur Ilboudo a été également le premier agent de santé qui a ouvert un cabinet médical à Ouagadougou, dans le quartier Dapoya, aujourd'hui dirigé par son fils.

Cependant, le problème à cette époque, c'est que toute personne qui osait entreprendre était vite considérée comme un « bourgeois à abattre ». Ce qui a conduit à la fermeture de nombreuses usines, y compris les nôtres. Nous avons rencontré le ministre du Commerce et de l'Industrie d'alors, Alain Koeffe, pour lui dire qu'il fallait libéraliser l'économie, sinon le pays allait droit dans le mur.

Pourtant, on prônait le slogan « Consommons burkinabè ». Mais comment consommer local si l'on décourageait ceux qui produisaient ? À mon avis, Thomas Sankara a pris de bonnes initiatives, mais il y a eu également des erreurs.

Par exemple, le dégagement des enseignants du primaire a eu des conséquences dramatiques : un de mes neveux en a fait une dépression et en est décédé. Il y a eu aussi la gratuité du logement. Les personnes dont les maisons étaient occupées par des expatriés ont dû reverser l'argent à l'État. Je ne sais pas quelle utilisation a été faite de ces fonds. De plus, l'approche du régime vis-à-vis de l'entreprise privée a freiné l'élan des investisseurs. Ceux qui avaient des moyens financiers étaient soupçonnés de détournements, et préféraient envoyer leurs fonds à l'étranger. Le climat pour l'initiative privée était devenu très dur et décourageant. Même quand on construisait des bâtiments solides, les chantiers étaient souvent arrêtés sous prétexte d'enrichissement illicite.

J'en ai moi-même fait l'amère expérience. Une partie du mur de l'Espace Jackie, un terrain de trois hectares que j'avais acquis et clôturé, a été détruite. La construction de la clôture a donné de l'emploi aux jeunes du quartier. Les Comités de défense de la révolution (CDR) pensaient qu'un bourgeois s'était accaparé un terrain en brousse pour ses intérêts privés. J'ai alors écrit à Sankara pour expliquer comment j'avais acquis ce terrain et les investissements que j'y avais réalisés : plantation d'arbres, forage, clôture. À la suite de mon courrier, le ministre des Travaux publics est venu constater les faits. Mais il me semble qu'il a minimisé la réalité, m'obligeant à suspendre mes activités. Ce n'est qu'après la chute du régime révolutionnaire que j'ai pu les reprendre et mener mes travaux à terme.
Notons que le forage était hors de la propriété, ce qui a permis aux populations environnantes d'avoir de l'eau gratuitement. Malheureusement, celui-ci est aujourd'hui en panne.

Quelles ont été vos principales activités après votre retraite en 1985 ?

Après ma retraite en 1985, je me suis principalement consacré à la construction de maisons. C'est une activité dans laquelle je me suis pleinement investi, et j'en ai réalisé plusieurs au fil des années.

Pouvez-vous nous parler de votre rôle en tant que consul honoraire du Danemark ?

En tant que consul honoraire du Danemark, j'étais chargé de gérer les affaires danoises jusqu'à l'installation officielle de l'ambassade. Le Danemark a beaucoup contribué à l'installation de feux tricolores et au renforcement des capacités de la SONABEL, la Société nationale d'électricité du Burkina Faso. Des projets d'éclairage rural ont également été réalisés à Koupéla, Saaba et Bobo-Dioulasso.

Après le renversement du régime de Thomas Sankara, les partenaires internationaux ont conditionné leur soutien à une ouverture démocratique. Ils ont posé comme exigence le retour à un système démocratique pour accompagner le Burkina Faso. C'est dans ce contexte que le président Blaise Compaoré a accepté d'engager le pays sur la voie de la démocratie. Le Danemark, comme d'autres partenaires, a également contribué au rayonnement du Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO).

Pouvez-vous nous raconter comment vous avez contribué à l'implantation et au développement du centre médical Paul VI

Le cardinal Paul Zoungrana avait obtenu un financement du pape Paul VI pour construire un centre de santé. On m'a alors sollicité pour aider à trouver un terrain. Je suis allé rencontrer le chef de terre de Borgo, Patrice Nikièma à l'état civil, qui était l'époux de l'une de mes tantes. Il m'a dit qu'en dehors de la colline, nous pouvions choisir librement l'espace qui convenait. J'ai rapporté cela au cardinal, et le terrain actuel a été retenu pour ériger le centre médical, qui a pris le nom du pape Paul VI.

Par la suite, une pédiatrie a été construite. Il y avait beaucoup d'engouement, ce qui a donné beaucoup de renommée au centre. En tant que président du conseil d'administration, nous avons voulu aller plus loin et doter l'établissement d'un laboratoire. C'est dans ce cadre que nous avons pris contact avec une société italienne, disposée à nous accompagner, mais à condition d'obtenir l'accord du gouvernement.

Lorsque des représentants de cette société sont venus visiter les lieux, nous avons sollicité une audience auprès du ministre de la Santé de l'époque. Il nous a répondu que le centre appartenant à l'Église catholique, il ne pouvait pas donner son accord.

J'ai rendu compte de la situation au cardinal, et lui ai proposé de rencontrer directement le chef de l'État, Blaise Compaoré. Je l'ai accompagné lors de cette audience, et j'y ai exposé l'engouement que suscitait le centre, l'invitant à venir le découvrir par lui-même. Séduit par l'idée, le président a accepté l'invitation. Après sa visite, il s'est dit impressionné par ce qu'il avait vu. Son accord nous a permis d'obtenir le financement nécessaire à la construction du laboratoire, puis, ultérieurement, à la mise en place d'autres services, dont celui des urgences.

Au regard de votre longue et riche carrière, avez-vous été honoré ou distingué pour vos services ?

Au cours de ma carrière, j'ai été honoré à plusieurs reprises pour mes services rendus à la nation et à l'international. C'est ainsi que j'ai reçu les distinctions suivantes. Officier de l'Ordre national du Gabon en 1972, Officier de l'Ordre national de la République française en 1973, Chevalier de l'Ordre national de la Haute-Volta en mars 1975, Croix de chevalier de l'Ordre du mérite de la République fédérale d'Allemagne en septembre 1987. À cela s'ajoutent celles de Chevalier de l'Ordre national du Danemark en 2009, et enfin Officier de l'Ordre national du Burkina Faso le 1er février 2011.

« Je ressens à la fois de la fierté et une profonde gratitude pour ces reconnaissances », confie l'ancien diplomate.

Elles ne sont pas seulement un honneur individuel ; je les considère aussi comme une marque de confiance et une reconnaissance envers mon pays à travers les actions que j'ai pu mener.

Quels sont les moments de votre vie dont vous êtes le plus fier ?

Ce qui me fait le plus plaisir aujourd'hui, c'est de rencontrer des personnes qui reconnaissent ce que j'ai accompli. Parfois, lors de réceptions, on me présente comme un ancien directeur adjoint du Protocole, et certains invités disent avoir entendu parler de moi. Cela me rend fier. Je me souviens notamment de mes 75 ans, quand je m'étais rendu à l'hôtel Indépendance avec un porc et un mouton pour qu'ils soient cuits au four. Une fois la cuisson terminée, j'ai demandé combien je devais payer. Leur réponse m'a profondément touché : « Monsieur Tapsoba, c'est vous qui venez nous demander un service, et vous voulez savoir combien vous nous devez ? ». Ce geste m'est allé droit au cœur.

J'ai également la satisfaction de voir que certains de mes anciens collaborateurs ont gravi les plus hauts échelons. L'un d'eux est devenu ambassadeur, représentant à l'ONU, haut-responsable politique et ancien ministre. À chaque fois qu'il me croise, il me salue avec respect en disant : « Voilà mon patron ». Cela est aussi une grande source de fierté pour moi.

Quel message souhaiteriez-vous adresser à la jeunesse burkinabè d'aujourd'hui ?

Le message que je souhaite adresser à la jeunesse d'aujourd'hui, c'est avant tout d'être patriote. Être patriote, c'est vouloir le bien de son pays, mais c'est aussi une forme de liberté. Ce n'est pas toujours facile, mais il faut comprendre que l'argent facile n'est jamais bon. J'ai toujours enseigné à mes enfants qu'on doit gagner son pain à la sueur de son front. Ce qu'on obtient trop aisément ne nous rend ni épanouis, ni véritablement heureux ; au contraire, cela nous rend dépendants.

Je mets également en garde contre la jalousie. Elle ne mène à rien de bon. Au lieu d'envier les autres, il faut travailler sur soi, avec honnêteté, humilité et persévérance. C'est dans cet esprit que l'on peut bâtir quelque chose de solide, pour soi-même et pour la nation.

Quel est votre mot de fin ?

Pour conclure, je voudrais dire un mot au sujet du gouvernement actuel. Je tiens à le féliciter sincèrement pour les efforts qu'il déploie en faveur de l'entrepreneuriat. À travers les nombreuses entreprises qu'il a inaugurées, il envoie un signal fort à la jeunesse et à tous ceux qui veulent bâtir quelque chose par eux-mêmes. Cela me réjouit profondément.

À l'époque de Thomas Sankara, la priorité avait été donnée à d'autres axes de développement, ce qui a parfois limité l'initiative privée. Aujourd'hui, avec cette nouvelle orientation, l'esprit d'entreprise est davantage encouragé, et c'est un pas important pour l'avenir de notre pays.

Interview réalisée par Hamed Nanéma et Auguste Paré, avec la collaboration de Dre Lydia Rouamba épouse Tapsoba et de Karen Tapsoba.

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Catégories: Afrique

Parkings à Ouagadougou : Des gérants n'en font qu'à leurs poches

mar, 07/10/2025 - 00:10

À Ouagadougou, des gérants de parkings ne respectent pas les dispositions de l'arrêté portant fixation des tarifs de services de parking. Ils continuent d'imposer leurs propres prix, en toute impunité. Une situation qui frustre les usagers, qui reprochent aux autorités municipales l'insuffisance de contrôles.

Lors de la 15ᵉ édition du Salon international du tourisme et de l'hôtellerie de Ouagadougou (SITHO), qui s'est déroulée du 25 au 28 septembre 2025 dans l'enceinte du SIAO, nous avons été témoins d'une discussion tendue entre un journaliste et un parkeur. Le journaliste, en mission pour couvrir l'événement, gare sa moto et s'entend dire que le tarif du parking est de 200 F CFA.

Surpris, il rappelle au parkeur que le tarif officiel est de 100 F CFA. Le ton monte. Le parkeur, visiblement sûr de lui, rétorque : « La mairie elle-même sait que ce n'est possible. Si on vole ta moto ici, ce ne sont pas les textes de la mairie qui viendront m'aider à rembourser ! »
Et le journaliste de répondre : « Quand on vous confie nos engins, ce n'est pas pour que vous les laissiez aux voleurs. À vous de savoir bien les garder. Les textes ne sont pas faits pour les animaux. »
« En attendant, vous allez payer les 200 », répliqua le parkeur. Et le journaliste de s'exécuter. Il a sans doute repensé à ce drame survenu en août 2022 devant un restaurant, au quartier Larlé, lorsqu'un parkeur avait ôté la vie à un client pour une querelle autour de 100 F.

Depuis les arrêtés municipaux n°2015-033/CO/M/CAB/DAJC du 13 mars 2015 et n°2015-119/CO/M/CAB/DAJC du 28 août 2015, les tarifs de stationnement sont pourtant fixés de manière précise dans la commune de Ouagadougou. Mais sur le terrain, la réalité est toute autre. À chaque événement, au marché, ou même au cimetière, des “parkeurs” improvisés fixent des prix selon leur humeur, souvent au mépris total de la réglementation.
Les usagers, souvent mal informés, se retrouvent contraints de payer le prix fort pour éviter des altercations. Rares sont ceux qui osent contester une tarification abusive.

Une responsabilité partagée

Si certains gérants de parkings profitent du désordre pour s'enrichir, la responsabilité incombe aussi aux autorités communales. La mairie reconnaît d'ailleurs, dans un récent communiqué, avoir constaté des pratiques contraires aux arrêtés municipaux. Dans certains établissements sanitaires comme les hôpitaux Paul VI, Schiphra, Saint-Camille et le CHU-Yalgado Ouédraogo, les tarifs officiels sont aujourd'hui globalement respectés, même s'il fut un temps où des usagers se plaignaient des tarifs de 100 F CFA au lieu des 50 F prévus pour les formations sanitaires.

Il faut renforcer les contrôles sur le terrain. Les descentes inopinées peuvent se faire en tenue civile, surtout lors des grands événements, où les abus sont les plus fréquents. Cela devrait permettre de dissuader les pratiques illégales. La régulation du stationnement fait partie intégrante de la politique de mobilité urbaine. Et il faut y veiller.

Les parkings doivent afficher de manière visible et lisible les tarifs officiels. La mise en place d'un numéro vert permettant aux usagers de signaler les cas de non-respect des textes renforcerait la transparence et la réactivité de l'autorité communale.
Il faudrait augmenter les amendes et retirer les agréments aux récidivistes. En septembre 2023, la police municipale avait recensé 14 parkings en infraction. Les responsables encourent une amende de 24 000 F CFA ou le retrait de leur agrément. Il faut durcir les sanctions.

Certains estimeront qu'il existe des problèmes plus urgents dans ce pays que celui des parkings. Pourtant, on ne mesure pas toujours l'impact économique de cette situation. Les frais de stationnement peuvent grimper jusqu'à 500 F CFA par jour. C'est une dépense qui grignote peu à peu le pouvoir d'achat des citoyens.

De grâce !

Nul n'est contre les gérants de parkings. Nous sommes conscients que le travail qu'ils abattent n'est pas de tout repos. Mais quand des textes existent, il faut les respecter. Ni plus ni moins. Et s'ils jugent les tarifs inadaptés, les gérants disposent de voies légales pour faire entendre leurs revendications.
Les fêtes de fin d'année approchent à grands pas. C'est un moment propice pour les gérants de se frotter encore les mains. Il faudra que l'autorité ouvre, non pas l'œil, mais les yeux pour traquer les contrevenants. Nous sommes dans le même Burkina et c'est dur pour tous. De grâce !

HFB
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UEMOA : Le ministre de l'Économie Aboubakar Nacanabo porté à la tête du Conseil des ministres

mar, 07/10/2025 - 00:05

Le ministre de l'Économie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo, est le nouveau président du Conseil des ministres statutaire de l'UEMOA. Il a été désigné par ses pairs lors de la 3ᵉ session ordinaire du Conseil, tenue le 6 octobre 2025 au siège de la BCEAO à Dakar, selon le département communication du ministère de l'Économie.

En marge des travaux, le président de la République du Sénégal, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, a reçu les ministres de l'Union pour échanger sur les avancées enregistrées et sur les perspectives de renforcement de la coordination des politiques économiques au bénéfice des populations.

La désignation du ministre burkinabè à la tête du Conseil des ministres de l'Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine marque une nouvelle étape dans la coopération régionale.

Elle symbolise la confiance placée dans la vision et le leadership du Burkina Faso pour impulser une UEMOA plus intégrée, solidaire et tournée vers un développement partagé.

Le passage de la présidence du Conseil des ministres de la Côte d'Ivoire au Burkina Faso consacre également l'engagement du Dr Aboubakar Nacanabo à œuvrer, aux côtés de ses pairs, pour une Union plus résiliente et prospère.

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Source : DCRP/MEF

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Marchés publics : 15 indicateurs satisfaisants sur 34, selon le rapport 2024 de l'ARCOP

mar, 07/10/2025 - 00:00

Le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a reçu en audience, ce lundi 6 octobre 2025, une délégation de l'Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP). Conduite par son Président du Conseil de régulation, Abdallah Youssef Chahine Traoré, la délégation a remis le rapport annuel 2024 de l'institution, indique la direction de la communication de la Primature.

Le rapport met en lumière les activités menées autour des missions clés de l'ARCOP que sont la formation et la sensibilisation, le règlement des différends, les audits du système, ainsi que la définition des politiques publiques relatives à la gestion des marchés.

Il révèle que sur les 34 indicateurs de performance évalués, 15 ont atteint un niveau satisfaisant qui traduit des défis persistants en matière de mise en œuvre des procédures et de transparence du système.

Le premier responsable a toutefois relativisé ces chiffres, en soulignant les difficultés d'accès à l'information auprès de certains acteurs du dispositif.


En termes de perspectives pour 2025, l'institution prévoit d'accélérer la dématérialisation des procédures de passation des marchés et la mise en œuvre de l'Initiative pour une gouvernance performante, afin d'améliorer la traçabilité et la transparence du système.

Le Premier ministre a invité l'ARCOP à formuler des propositions de réformes concrètes, adaptées aux besoins réels de développement du pays. « On ne peut plus se payer le luxe des lourdeurs. Sortez des sentiers battus et proposez des textes qui favorisent l'efficacité dans les marchés publics. », a exhorté Jean Emmanuel Ouédraogo.

Il a insisté sur la nécessité de renforcer la veille juridique et de recentrer les efforts afin que les marchés publics soient exécutés au bénéfice direct des populations, dans un esprit d'efficacité, de transparence et de qualité.

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Source : DCRP/Primature

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Burkina/ Handicap moteur : Quelle inclusion pour les personnes concernées ?

lun, 06/10/2025 - 23:55

L'inclusion des personnes handicapées moteur reste un défi majeur au Burkina Faso, malgré les efforts institutionnels. Du cadre légal aux infrastructures publiques, en passant par l'éducation, la santé ou encore le monde professionnel, chaque domaine reflète les avancées mais aussi les obstacles auxquels ces personnes sont confrontées. Décryptage avec l'administrateur des affaires sociales, spécialiste handicap, genre et inclusion, Abdoulaye Soro.

La définition du handicap moteur

Le handicap moteur se manifeste par une limitation partielle ou totale de la capacité à se mouvoir. Il peut résulter de maladies (comme la poliomyélite), d'accidents ou de troubles congénitaux. Les membres inférieurs sont souvent les plus touchés, réduisant la capacité de la personne à marcher, se déplacer ou effectuer certaines tâches physiques.

À noter qu'il n'existe pas une seule définition du handicap : tout dépend de l'approche adoptée. L'approche médicale s'intéresse à la déficience physique, celle de la charité évoque l'assistance et la compassion, tandis que l'approche fondée sur les droits humains met l'accent sur l'exclusion sociale, l'inégalité d'accès et la nécessité d'éliminer les barrières. Pour harmoniser ces visions, la convention des nations unies relative aux droits des personnes handicapées, adoptée en 2006, définit une personne handicapée comme toute personne présentant une déficience durable, dont l'interaction avec divers obstacles peut empêcher sa pleine participation à la société sur un pied d'égalité. Au Burkina Faso, selon les données du Recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) de 2019, le handicap moteur touche 80 926 personnes, soit 0,4 % de la population âgée de deux ans ou plus. Il s'agit du type de handicap le plus courant dans le pays.

Images d'infrastructures adaptées aux personnes handicapées moteur

Intégration professionnelle : un droit, pas une faveur

La loi burkinabè reconnaît aux personnes handicapées le droit au travail, au même titre que tout citoyen. L'article 30 de la loi N°012-2010/AN précise qu'une personne handicapée peut exercer un emploi, public ou privé, si elle dispose des compétences requises. Dans ce cas, le handicap ne saurait constituer un motif de discrimination ou de rejet de candidature. Au-delà du droit, des mesures concrètes sont prévues : accessibilité aux formations professionnelles, adaptation des lieux de travail (bureaux, toilettes, accès physiques), soutien à la mobilité, etc. Les employeurs sont appelés à prendre des aménagements raisonnables, en particulier pour les personnes à mobilité réduite.

Éducation inclusive : l'école pour tous

L'accès à l'éducation pour les personnes handicapées motrices a longtemps été restreint aux écoles spécialisées. Aujourd'hui, le concept d'éducation inclusive progresse. Il s'agit de permettre à tous les élèves, avec ou sans handicap, de fréquenter la même école, dans un environnement adapté.

Cela passe par :
• des infrastructures accessibles (rampes d'accès , salles de classe adaptées) ;
• des équipements spécifiques (table-bancs adaptés, accès au tableau) ;
• un contenu pédagogique qui tient compte des besoins particuliers.
Ce changement de paradigme contribue à réduire les inégalités et à garantir une éducation de qualité pour tous.

Infrastructures publiques : encore du chemin

L'accessibilité physique reste un maillon essentiel de l'inclusion. Les dispositifs d'accès (rampes d'accès, ascenseurs, sanitaires adaptés, signalisation) permettent aux personnes en fauteuil roulant ou ayant des difficultés de mobilité de se déplacer de façon autonome. Il existe également des places de stationnement réservées, des portes automatiques, des chemins de roulement pour les fauteuils roulants et bien d'autres aménagements spécifiques. Dans la réalité, cependant, peu de bâtiments publics ou privés répondent encore à ces normes. Les autorités sont appelées à intégrer l'accessibilité dès la conception des infrastructures ou à réaliser des aménagements adaptés sur les bâtiments existants.

Contact utile de l'expert : 00226 74 26 43 95 soroa129@gmail.com

Santé : entre obstacles physiques et barrières économiques

L'accès aux soins reste une priorité. Si des dispositions légales existent (comme la carte d'invalidité prévue à l'article 3 de la loi 012), de nombreuses personnes handicapées motrices peinent à se soigner, en raison :

• d'un manque d'accessibilité dans les centres de santé ;
• de coûts élevés de soins et de médicaments ;
• d'une précarité économique liée à l'exclusion du marché du travail.
Le décret N°2012-828 prévoit cependant des mesures sociales spécifiques en matière de santé, notamment des prises en charge et exonérations de frais.

Femmes handicapées : une double vulnérabilité

Les femmes handicapées motrices, en particulier les femmes enceintes, sont encore plus exposées aux difficultés. Si les textes ne prévoient pas toujours de dispositions spécifiques, des initiatives citoyennes émergent. À titre d'exemple, Rasmata Konfé, présidente d'une association de femmes handicapées, a conçu une table d'accouchement adaptée, destinée aux maternités. Une innovation locale qui témoigne des capacités d'agir des personnes concernées elles-mêmes.

En conclusion

L'inclusion des personnes handicapées motrices au Burkina Faso progresse, mais reste conditionnée à des efforts structurels : accessibilité physique, changement des mentalités, renforcement du cadre juridique, formation, accompagnement social… Comme le rappelle la convention des nations unies : il ne suffit pas d'exister dans la société, il faut pouvoir y participer pleinement et sur un pied d'égalité.

Samirah Bationo
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Diaspora : Le Haut Conseil des Burkinabè de l'extérieur d'Allemagne dénonce une campagne de désinformation à l'encontre de Hamado Dipama

lun, 06/10/2025 - 23:50

Dans un communiqué en date du 30 septembre 2025, le Haut Conseil des Burkinabè de l'Extérieur (HCBE) d'Allemagne a déploré et condamné les attaques racistes et les campagnes de désinformation à l'encontre de Hamado Dipama, citoyen allemand d'origine burkinabè. Le communiqué souligne que Hamado Dipama, est depuis plusieurs jours la cible d'une campagne de haine notamment sur son parcours migratoire et son prétendu soutien au Président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré.

" Ses détracteurs tentent de le discréditer en l'accusant de soutenir un président qu'ils qualifient, à tort, de « fasciste » et de « dictateur ». Le HCBE rejette fermement ces accusations infondées : "le Président Traoré n'est ni fasciste ni dictateur, mais un dirigeant qui assume ses responsabilités dans une situation de crise existentielle pour le Burkina Faso", mentionne le communiqué.

Tout en exprimant sa solidarité totale à Hamado Dipama et à sa famille dans cette épreuve, le HCBE d'Allemagne appelle les autorités allemandes à garantir sa protection et à traduire en justice les auteurs de menaces et de discours de haine.
L'organisation réaffirme également son soutien au Président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré.

Lefaso.net

COMMUNIQUÉ DU HAUT CONSEIL DES BURKINABÈ DE L'EXTÉRIEUR (HCBE) D'Allemagne

Le Haut Conseil des Burkinabè de l'Extérieur (HCBE) d'Allemagne condamne avec la plus grande fermeté les menaces de mort, les attaques racistes et les campagnes de désinformation visant M. Hamado Dipama, citoyen allemand d'origine burkinabè.

Contexte

M. Dipama est une personnalité reconnue en Allemagne pour son engagement de longue date en faveur des droits humains, de l'égalité et de la lutte contre le racisme.
Depuis plus d'une semaine, il est la cible d'une campagne haineuse orchestrée par des groupes d'extrême droite, diffusant de fausses informations à son sujet, notamment sur son parcours migratoire et son prétendu soutien au Président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré.

Ses détracteurs tentent de le discréditer en l'accusant de soutenir un président qu'ils qualifient, à tort, de « fasciste » et de « dictateur ». Le HCBE rejette fermement ces accusations infondées : le Président Traoré n'est ni fasciste ni dictateur, mais un dirigeant qui assume ses responsabilités dans une situation de crise existentielle pour le BurkinaFaso.

Notre position

Le HCBE :

1. Exprime sa solidarité totale à M. Hamado Dipama et à sa famille dans cette épreuve.

2. Appelle les autorités allemandes à garantir sa protection et à traduire en justice les auteurs de menaces et de discours de haine.

3. Dénonce les campagnes de désinformation qui participent à son harcèlement et demande aux médias ainsi qu'aux plateformes numériques de prendre leurs responsabilités face à ces dérives.

4. Rappelle que la diaspora burkinabè a le droit de soutenir les choix politiques de son pays d'origine sans être l'objet de diffamations ni de stigmatisation.

Soutien au Président Ibrahim Traoré

Le HCBE réaffirme également son soutien au Président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré.

Notre pays traverse une crise existentielle, marquée par le terrorisme, l'insécurité et des défis sociaux majeurs. Dans ce contexte, le Président Traoré a pris ses responsabilités pour stabiliser le pays, défendre sa souveraineté et placer les intérêts du peuple burkinabè au centre de son action.
Le HCBE rappelle que le soutien au Président par les Burkinabè, qu'ils soient au pays ou dans la diaspora, relève du droit à l'autodétermination et de la souveraineté nationale.

Nous appelons la communauté internationale, les médias et les pays partenaires à considérer la réalité du Burkina Faso avec respect et objectivité, et à reconnaître les décisions souveraines de son peuple.

Notre appel

S'attaquer à M. Hamado Dipama, c'est tenter d'intimider l'ensemble des citoyens issus de la diversité.

Le HCBE rappelle que la lutte contre le racisme et la diffamation politique est une responsabilité collective. La citoyenneté allemande de M. Dipama fait de son engagement un élément à part entière de la démocratie allemande, tout en restant enraciné dans les valeurs et la dignité du peuple burkinabè.

Fait à Berlin, le 30.09.2025

Pour le Haut Conseil des Burkinabè de l'Extérieur
(HCBE) d'Allemagne

S. Adeline Millogo Ko
Safiatou Pare
Sibri Donald Zoetegnande
Issoufou Guigma
Sékou Dabiré

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Médias : “Nouvelles Afrique” veut redonner toute sa légitimité à la parole africaine

lun, 06/10/2025 - 20:23

Connu particulièrement ces dernières années pour son influence sur les réseaux sociaux à travers ses prises de position sur les questions de gouvernance nationale et internationale, Ibrahima Maïga, établi aux USA depuis une décennie, vient de lancer son nouveau canard, baptisé « Nouvelles Afrique », et accessible sur www.nouvellesafrique.com. C'est dans la soirée du dimanche 28 septembre 2025 que l'ancien directeur de publication du bimensuel « Sahel Info » a dévoilé la nouvelle, après avoir entretenu un suspense auprès de ses abonnés et sympathisants.

« Nouvelles Afrique est un média en ligne francophone dédié à l'actualité africaine et internationale. À travers des articles d'investigation, des analyses approfondies, des reportages et une rubrique “fact-checking”, il propose une information rigoureuse, critique et indépendante. Sa mission est de donner la parole aux Africains et de mettre en lumière les enjeux politiques, économiques, sociaux et culturels du continent. Ouvert sur le monde, Nouvelles Afrique défend une presse libre, engagée et attentive à la pluralité des voix, avec la volonté de contribuer à un débat éclairé et constructif », a présenté sur sa page Facebook Ibrahima Maïga.
Une nouvelle qui a arraché des vagues de félicitations et d'encouragements à ses multiples abonnées à travers le monde (il compte plus d'un million d'abonnés sur Facebook, plus de 100 000 personnes sur X…).
Selon son promoteur, « Nouvelles Afrique » se donne pour mission d'ouvrir la parole aux Africains et de mettre en lumière les enjeux politiques, économiques, sociaux et culturels du continent africain, et ce tout en étant ouvert sur le monde.

« Nouvelles Afrique », en français, anglais, arabe… !

« Le nouveau média entend défendre une presse libre, engagée et attentive à la pluralité des voix, avec la volonté de contribuer à un débat éclairé et constructif. Nouvelles Afrique est née d'un besoin simple, mais essentiel : redonner à l'information africaine toute sa légitimité. (...). On constate que la quasi-totalité des médias qui dominent le récit sur l'Afrique ne sont pas africains. Certains vont même jusqu'à porter des noms africains, mais en réalité, ni leur siège, ni leurs dirigeants, ni leurs équipes n'ont de lien véritable avec l'Afrique. Pourtant, ce sont eux qui sont pris comme référence partout dans le monde quand il s'agit de vérifier une information sur nous (Africains : Ndlr). Nous vivons donc dans un piège permanent : nous n'avons pas de voix qui porte au-delà de nos frontières. Cela a même conduit à des situations absurdes, où une simple ligne dans un journal étranger pouvait influencer la vie politique d'un pays, fragiliser ses institutions, parfois ouvrir la voie à des coups d'État. Ce déséquilibre doit cesser. C'est pour cela que nous avons décidé de créer ‘'Nouvelles Afrique''. Pas seulement pour l'Afrique francophone, mais aussi pour l'Afrique anglophone et arabophone, avec des versions en français, en anglais et en arabe. Nous voulons une plateforme qui donne enfin la parole aux Africains, qui raconte nos histoires avec nos mots, nos sensibilités, nos réalités. Une voix libre et crédible, portée par des journalistes africains, et qui s'adresse au monde entier », a motivé Ibrahima Maïga aux confrères de Burkina Yawana.

O.L
Lefaso.net

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UBA célèbre la Semaine du Service Client 2025 avec pour thème : “Mission : Possible” – Redéfinir le service sans limites

lun, 06/10/2025 - 19:25

La banque africaine d'envergure mondiale, United Bank for Africa (UBA) Plc a officiellement lancé l'édition 2025 de sa Semaine du Service Client, adoptant le thème mondial « Mission : Possible » afin de réaffirmer son engagement constant à rendre l'impossible possible pour ses clients en Afrique et au-delà.

Chaque année, la Semaine du Service Client célèbre l'importance du service d'excellence et de l'engagement client. UBA se joint au reste du monde pour marquer cet événement majeur, en accord avec sa philosophie « Customer 1st », qui place le client au cœur de toutes ses actions.
Le thème de cette année résonne profondément avec la vision de la banque : transformer les défis en opportunités, et aller constamment au-delà des attentes pour offrir des solutions innovantes aux particuliers, aux entreprises et aux communautés.

Prenant la parole lors du lancement, le Directeur Général du Groupe UBA, Oliver Alawuba, a déclaré que la banque est fière d'être centrée sur le client et fait tout son possible pour assurer la satisfaction de ses clients à tous les niveaux d'interaction.

« En tant que banque africaine d'envergure mondiale, nous comprenons les défis uniques auxquels nos clients sont confrontés sur différents marchés. C'est pourquoi nous investissons constamment dans la technologie, les talents et les processus afin de rendre la banque plus simple, plus rapide et plus gratifiante. Cette semaine ne consiste pas seulement à célébrer nos clients, mais aussi à renouveler notre engagement à rendre l'impossible possible pour eux. Chez UBA, nous ne nous contentons pas de répondre aux attentes : nous nous engageons à les dépasser. »

De son côté, Michelle Nwoga, Responsable Groupe de l'Expérience Client chez UBA, a souligné que la célébration de cette année marque un engagement renouvelé à approfondir l'orientation client de la banque et à faire encore plus pour offrir de la valeur à chaque point de contact.

« Chez UBA, notre mission est claire : rendre le supposé impossible possible pour nos clients. Qu'il s'agisse de permettre des transactions transfrontalières en temps réel, d'assurer un accès numérique fluide à la banque, ou d'accompagner les petites entreprises à se développer contre vents et marées, nous nous engageons à fournir un service qui transforme des vies. Cette semaine est la célébration de cette mission, et des clients qui nous inspirent à nous surpasser chaque jour. »

UBA a fait ses preuves en transformant des « missions impossibles » en histoires à succès. Elle a été la première banque panafricaine à mettre en place des centres de contact multilingues accessibles 24h/24 et 7j/7, à lancer des solutions innovantes de banque numérique comme Leo, le premier banquier virtuel alimenté par l'intelligence artificielle en Afrique, et à faciliter les transferts d'argent transcontinentaux pour des millions d'Africains de la diaspora. La banque ne cesse de repousser les limites du service client.

Dans le cadre de la célébration de cette année, UBA lance une série d'initiatives axées sur la mission, allant au-delà des services bancaires : des séminaires pour les entrepreneurs de petites et moyennes entreprises, des opportunités pour leurs enfants de participer au Concours National de Rédaction pour les lycéens, ainsi que des programmes d'éducation financière pour les aider à mieux faire face aux réalités économiques actuelles.

United Bank for Africa Plc est une institution financière panafricaine de premier plan, offrant ses services bancaires à plus de 45 millions de clients, à travers 1 000 agences et points de contact client dans 20 pays africains. Avec une présence à New York, Londres, Paris et Dubaï, UBA connecte les personnes et les entreprises à travers l'Afrique via ses services de banque de détail, banque commerciale, banque d'entreprise, paiements transfrontaliers innovants, transferts de fonds, financement du commerce et services bancaires complémentaires.

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Burkina Faso : Kaya accueille le lancement de la 2ᵉ phase de la Caravane de la citoyenneté active

lun, 06/10/2025 - 18:10

La salle polyvalente de Kaya a abrité, le dimanche 5 octobre 2025, la cérémonie officielle de lancement de la deuxième phase de la Caravane de la citoyenneté active. L'événement s'est tenu sous la présidence de Roland Somda, ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi, représentant le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.

Placée sous le thème « Pour l'ordre et la discipline, je m'engage » et portée par le slogan du Programme national de volontariat au Burkina Faso (PNVB), « Tous engagés, tous à y gagner », cette caravane vise à mobiliser la jeunesse autour des valeurs de patriotisme, de solidarité et de responsabilité.

Dans son mot de bienvenue, Kiba Kit Naaba, premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de Kaya, a exprimé sa gratitude aux autorités pour le choix porté sur la ville. Selon lui, cette initiative constitue un levier pour « renforcer l'engagement et la cohésion sociale » des populations locales.

Kiba Kit Naaba, premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de Kaya

Le directeur général du GIP-PNVB, Djourmité Nestor Noufé, a rappelé que cette activité a pour but « d'éveiller la conscience citoyenne des jeunes et d'encourager leur participation aux actions de développement local ». Cette deuxième phase, a-t-il ajouté, promeut des valeurs essentielles telles que l'engagement patriotique, la tolérance et le volontariat.

Pour sa part, le ministre des sports Roland Somda, transmettant le message du Premier ministre, a insisté sur la dimension collective de la citoyenneté. « La citoyenneté active ne se résume pas au respect des lois. Elle consiste avant tout à s'impliquer pour le bien-être commun, à soutenir les projets de développement local et à œuvrer pour un Burkina Faso plus uni et plus résilient », a-t-il déclaré.

Roland Somda, ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi, a rappelé l'importance de l'engagement citoyen des jeunes

Il a par ailleurs décliné trois objectifs spécifiques, à savoir sensibiliser les jeunes sur leurs droits et devoirs, encourager la solidarité communautaire et renforcer la cohésion sociale.

Au cours de la cérémonie, plusieurs personnalités ont été distinguées par la remise d'attestations de reconnaissance pour leur contribution au civisme et au patriotisme.

Vue partielle du public venu assister au lancement de la caravane à Kaya

Initiée par le PNVB, la Caravane de la citoyenneté active sillonnera plusieurs régions du pays, notamment le Nazinon, le Nando, Koulsé et Oubri. Elle se veut un cadre de sensibilisation, de dialogue et d'action citoyenne, destiné à mobiliser la jeunesse autour d'un idéal commun : bâtir un Burkina Faso fort, solidaire et résilient.

Anita Mireille Zongo (stagiaire)
Lefaso.net

Crédits photos : DCRP/MSJE

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Burkina/Protection civile : 33 stagiaires africains à l'ISEPC pour se former sur la gestion des crises et des catastrophes

lun, 06/10/2025 - 18:04

33 stagiaires venus de 13 pays d'Afrique sont à l'Institut supérieur d'études de protection civile (ISEPC) pour se former en gestion de crises et catastrophes. Le lancement de leur stage a eu lieu ce lundi 6 octobre 2025, à Ouagadougou au sein de l'institut.

Cette formation est faite en partenariat avec l'université Joseph Ki-Zerbo à travers le Centre d'études, de formation et de recherche en gestion des risques sociaux (CEFORGRIS). Elle va durer deux semaines.

Les contenus de la formation sont organisés en quatre composantes. La première couvre le cadre général de la protection civile et des généralités conceptuelles. La deuxième porte sur des contenus métiers opérationnels. La troisième couvre des défis émergents en matière de risques, tels que la biosécurité, les risques liés à la pollution minière, et la quatrième composante ouvre des réflexions sur l'humanitaire en situation de catastrophe.

Selon le formateur, Dr Natewende Sawadogo, du CEFORGRIS, le programme de stage en gestion de crises et de catastrophes a pour objectif de renforcer les capacités opérationnelles des intervenants de première ligne, de promouvoir les bonnes pratiques de gestion de crises, d'améliorer la coordination entre les acteurs institutionnels, les services d'urgence, les acteurs communautaires et les acteurs humanitaires et de promouvoir la synergie entre les structures de formation académique et les structures de formation professionnelle en matière de protection civile.

Le formateur, Dr Natewende Sawadogo, du CEFORGRIS

« La virulence, la fréquence et l'intensité croissante des aléas tels que les inondations, les incendies et les épidémies caractérisent notre époque, avec des conséquences humaines et matérielles qui nous rappellent chaque jour de l'importance de la prévention et d'une réponse coordonnée nécessaire. La protection civile est au cœur de cette réponse parce qu'elle protège des vies, permet de réduire des pertes et favorise une reprise rapide des activités », a indiqué le Dr Sawadogo.

Il a promis aux participants rigueur, pédagogie et adaptabilité. Aux participants, il leur a demandé d'être curieux, disciplinés et d'avoir l'esprit d'équipe. Il a terminé en exhortant les partenaires techniques et financiers à continuer à investir dans la prévention et la structuration des capacités locales afin que les compétences développées puissent être mises en œuvre durablement.

Le directeur général de l'ISEPC, le commandant Zouno Gérard Bambara

« L'Afrique de l'Ouest est confrontée à une recrudescence des violences armées, à des déplacements massifs des populations, à des tensions communautaires et à des catastrophes naturelles de plus en plus récurrentes liées au changement climatique. Au Burkina Faso, nous faisons face à des défis sécuritaires majeurs qui affectent profondément nos communautés, nos institutions et notre tissu social. Le renforcement de capacités dans la gestion des crises et des catastrophes n'est pas une simple activité académique, c'est une nécessité pour assurer la sécurité, la stabilité et le développement durable de nos nations », a souligné le secrétaire général du ministère en charge de l'administration territoriale, Seïdou Sankara.

Le secrétaire général du ministère en charge de l'Administration Seïdou Sankara

Pour lui, cette formation qui réunit des enseignants, des cadres experts des pays africains et des chercheurs dans le domaine de la protection civile permet de créer un cadre unique d'apprentissage mutuel et de partage d'expériences. « Cette diversité constitue une force », a-t-il dit. Le secrétaire général a invité les participants à être des ambassadeurs de la bonne pratique de la gestion de crises et des catastrophes après cette formation.

Le directeur général de l'ISEPC, le commandant Zouno Gérard Bambara, a traduit sa reconnaissance à l'endroit de tous ceux qui se sont mobilisés pour la formation. « Ensemble, nous posons un acte fort en faveur du renforcement de la résilience et de la solidarité dans la gestion des crises et des catastrophes, afin que nos sociétés soient mieux préparées et mieux protégées », a-t-il laissé entendre.

Rama Diallo
Lefaso.net

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Burkina/Évaluations environnementales : Bientôt des experts agréés et reconnus pour faire le travail selon les normes

lun, 06/10/2025 - 18:03

Le Comité restreint d'examen des demandes d'agrément en matière de réalisation des évaluations environnementales et sociales (CEDDA), est en session ordinaire, première du genre, ce lundi 6 octobre 2026 à Ouagadougou. Cette session a été convoquée pour, entre autres, analyser et examiner les dossiers de demande d'agrément soumis à l'Agence nationale des évaluations environnementales (ANEVE). La présente session a été présidée par le directeur général de l'ANEVE, N. Désiré Yaméogo, ayant à ses côtés son secrétaire général,

Au total, 160 dossiers de demande d'agréments ont été reçus des bureaux d'études et de consultants et seront examinés au cours de la présente session.

N. Désiré Yaméogo, le directeur général de l'Agence nationale des évaluations environnementales

Composé ainsi d'une dizaine de personnes, le Comité d'examen des dossiers de demande d'agrément en matière de réalisation des évaluations environnementales et sociales (CEDDA) aura la lourde tâche de départager les dossiers qu'il a reçus. Il examinera de ce fait ces différents dossiers afin de donner son quitus aux consultants individuels et aux bureaux d'études qui seront officiellement reconnus et agréés pour accomplir en effet le travail selon les normes au niveau du Burkina.

Vue des acteurs à la tâche

Ces experts seront « agréés et reconnus » pour qu'il y ait désormais des personnes qui ont les diplômes et l'expérience requis pour accomplir le travail comme il se doit, a expliqué Désiré Yaméogo. « Pendant longtemps, l'ANEVE a été confrontée à des rapports qui n'étaient pas conformes à ce que le Code de l'environnement dit. C'est donc pour cette raison que ce comité a été mis en place depuis décembre 2024 et aujourd'hui, nous tenons cette deuxième session pour examiner les différentes demandes d'agrément qui ont été déposées. C'est-à-dire qu'il y a des critères et ces experts qui seront agréés doivent répondre à ces critères pour pouvoir produire des rapports conformes aux textes en vigueur dans notre pays et ces agréments vont leur permettre de réaliser des études sur le territoire national afin d'accompagner les promoteurs.

Les acteurs immortalisent ladite session

Toujours sur la question des critères, le directeur a fait savoir qu'il faut d'abord avoir un diplôme en lien avec les évaluations environnementales et sociales pour pouvoir réaliser des études sur le terrain qui seront reconnues. Le deuxième et le troisième critère, c'est posséder un numéro IFU (identifiant fiscal unique) et avoir réalisé ou participé à des évaluations environnementales pour être apte à bénéficier d'un agrément, a-t-il ajouté.

Vue partielle des acteurs à l'ouverture de la session

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Coris Bank International SA : La mise en œuvre des orientations comme ultime défi à l'issue de la retraite stratégique

lun, 06/10/2025 - 15:45

Coris Bank International SA (CBI) était en retraite stratégique les 03 et 04 octobre 2025. Objectif : réfléchir ensemble autour des défis nouveaux qui se dressent sur le chemin de la banque et parmi lesquels on peut citer les mutations technologiques, notamment la digitalisation et le dynamisme des établissements de monnaie électronique, des fintechs, etc. La cérémonie de clôture s'est tenue le samedi 4 octobre 2025 à Loumbila.

Le thème de cette retraite stratégique de CBI SA était, rappelons-le : « Dans un environnement en profonde mutation, quelles stratégies innovantes pour consolider les performances, renforcer la résilience et affermir le leadership de CBI SA ? » « Ce thème traduit la clairvoyance face à un contexte marqué par de multiples défis : une politique monétaire plus stricte exacerbée par une concurrence accrue », énumérait la directrice générale de CBI SA, Mme Gisèle Gumedzoé, lors de la cérémonie d'ouverture, tenue le 03 octobre 2025, à Ouagadougou.

Repenser les modèles de la banque, renforcer son agilité et adopter de nouveaux standards afin de répondre aux attentes de la clientèle qui n'ont de cesse d'aller crescendo, sont, selon ses dires, des priorités urgentes. « C'est pourquoi notre institution, dans sa dynamique d'innovation constante, a inscrit la transformation digitale parmi ses priorités stratégiques dans l'optique de saisir les opportunités que lui offre la technologie. C'est ainsi qu'elle propose des produits et services innovants et adaptés aux besoins nouveaux des clients afin de confirmer notre position de leader sur le marché que nous avons bâtie par notre engagement, notre résilience, notre audace et notre rigueur », indiquait-elle.

Une vue des participants pendant les travaux le jour de la clôture, 4 octobre 2025

Au terme de ces deux jours de retraite dont la clôture s'est tenue le samedi 04 octobre 2025, à Loumbila, Mme Gumedzoé se dit satisfaite du travail qui a été abattu au cours des échanges, lequel a permis, dans un premier temps, de jeter un regard dans le rétroviseur, puis, dans un second, de tabler sur les orientations qui devront guider la banque dans les jours à venir, ce, pour une meilleure satisfaction de la clientèle.

« Ensemble, nous avons su poser un regard sur le chemin parcouru et identifier les défis à relever : un environnement économique et réglementaire en mutation ; la nécessité d'accélérer et maîtriser notre transformation digitale et nos innovations ; et l'exigence de répondre efficacement aux attentes toujours plus fortes de nos clients. Nous avons également tracé des orientations claires et ambitieuses pour 2026, centrées sur trois priorités : consolider nos performances ; renforcer notre résilience ; et affermir notre leadership dans un marché en pleine évolution », s'est-elle réjouie.

« Le véritable défi qui nous attend est désormais celui de la mise en œuvre », Gisèle Gumedzoé au milieu à la cérémonie de clôture

Avant de clore les travaux, son message à l'endroit de ses collaborateurs a été un appel à la concrétisation de ce qui a été retenu au cours de ces échanges. « Ce que nous avons construit ici doit devenir la boussole de chaque direction, de chaque division, et de chaque agence. Il nous faudra de la rigueur, de la persévérance et surtout la cohésion qui fait notre force. Le succès de notre institution est avant tout une contribution au développement économique et social de notre pays, au service des entreprises et des familles qui nous font confiance », a-t-elle rappelé à cet effet.

Erwan Compaoré
Lefaso net

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Faso Mêbo : La plateforme Faso Arzèka reçoit désormais les contributions en espèces

lun, 06/10/2025 - 15:43

Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé ce lundi 6 octobre 2025, la traditionnelle montée des couleurs. Un acte qui s'inscrit dans le cadre des activités de la seconde phase des Journées nationales d'engagement patriotique et de participation citoyenne.

A en croire la Présidence du Faso qui rapporte l'information, le chef de l'État a, à l'issue de la montée des couleurs, livré un message qui se résume à trois points. En ce qui concerne le premier point, le Capitaine Ibrahim Traoré a appelé tous les acteurs intervenant dans le domaine des marchés publics ou demandeurs d'audiences dans les institutions, à éviter la voie de la corruption.

« Nous sommes en révolution et il faut que chacun comprenne que pour avoir un marché, il suffit de se mettre en règle, de travailler en bonne et due forme. Il n'est pas question de payer 5 francs à qui que ce soit pour pouvoir avoir un marché », a-t-il souligné.

Pour ce qui est des soutiens à Faso Mêbo, la plateforme Faso Arzèka, logée au Trésor public, reçoit désormais les contributions en numéraire des bonnes volontés d'ici ou d'ailleurs et des amis du Burkina Faso. « Il s'est agi pour nous de créer au Trésor, pour chaque région, une fenêtre, pour que les gens, partout où ils sont, puissent contribuer pour leur région », a expliqué le Capitaine Ibrahim Traoré.

Dans le domaine de la communication, le Président du Faso a salué la bonne tenue des Universités africaines de la Communication de Ouagadougou (UACO). Il a rendu hommage aux « BIR-C » et « Wayiyans » pour leur travail de " déconstruction du mensonge des médias impérialistes".

Le Capitaine Ibrahim Traoré a aussi lancé un appel aux Africains à se départir de ces médias, qu'ils financent au moyen de prises de participations ou d'abonnements, mais dont le narratif les dessert. Les sociétés d'État sont appelées à se retirer du capital de ces médias, et les ministères, à résilier tout contrat d'abonnement.

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Source : DCRP Présidence du Faso

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Tour cycliste féminin du Burundi 2025 : Le Burkina Faso en tête du classement

lun, 06/10/2025 - 15:00

Le Burkina Faso brille sur le Tour cycliste féminin du Burundi. La 2e étape, longue de 48 km et courue ce lundi 6 octobre 2025, a tourné à l'avantage de Lamoussa Zoungrana, vainqueur au sprint devant sa compatriote Awa Bamogo.

La Béninoise Hermionne Ahouissou ferme la marche du podium grâce à sa troisième place.

Grâce à ce succès, Lamoussa Zoungrana endosse le maillot jaune de leader, récompensant ainsi la domination des Burkinabè.

À l'issue de cette deuxième étape, le Burkina Faso s'installe solidement en tête du classement général grâce donc à Lamoussa Zoungrana. Elle est suivie par Charlotte Metioevi du Bénin, 2e et sa compatriote Awa Bamogo, classée 3e.

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Source : Fédération burkinabè de cyclisme

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Sécurité routière : Quatre mois de retrait de permis avec sursis pour un conducteur ayant provoqué un accident mortel alors qu'il somnolait au volant

lun, 06/10/2025 - 14:58

L'Office national de la sécurité routière (ONASER) a tenu le mercredi 17 septembre 2025 la deuxième session foraine de la commission technique spéciale de retrait de permis de conduire. La commission composée de représentants de l'ONASER, de la Brigade nationale de sapeurs-pompiers, de la gendarmerie, de la police nationale, du Centre de contrôle de véhicules automobiles de la Direction générale des transports terrestres et maritimes, et de la justice, a examiné le cas d'un conducteur qui, pendant qu'il somnolait au volant, a renversé un homme avant de se rendre à la police.

Dans le cadre de son travail, Boris Yaméogo (nom d'emprunt) s'occupe de tout ce qui touche à l'événementiel. Ces activités impliquent souvent qu'il finisse sa journée à des heures tardives. Ce jour-là, c'est aux environs de 3h du matin qu'il avait fini et décidé de rentrer chez lui. Après s'être arrêté au feu, M. Yaméogo reprend la route et renverse un homme qui traversait la voie. « Je suis sorti du véhicule. Mais j'ai vu les gens qui venaient derrière moi et j'ai eu peur », a-t-il dit dans un premier temps.

« J'ai donc décidé de me rendre dans un commissariat pour ma propre sécurité. À l'approche du commissariat, j'ai vu que des barrières avaient été érigées. J'ai donc garé quelque part à côté, en attendant que le jour se lève. Après ça, j'ai appelé un ami policier qui m'a introduit dans ce commissariat en question. De là, nous avons été redirigés vers un autre commissariat, où j'ai fait quelques jours en garde à vue », a-t-il poursuivi.

À la question de savoir comment a-t-il pu renverser la victime, qui est décédée suite à cet accident, alors que la route était éclairée, M. Yaméogo ne niera pas avoir sa part de responsabilité dans ce drame. « Tout est allé très vite. Je ne l'ai pas vu traverser la route. C'est juste quand j'ai entendu le bruit que j'ai su que je venais de cogner quelqu'un. Mais ce dont je me rappelle, c'est que j'ai eu un moment de somnolence », a-t-il reconnu.

Selon ses dires, depuis ce jour malheureux, il est comme différent. « C'est comme si je n'étais plus le même. Il ne se passe pas un jour sans que je ne repense à ce qui s'est passé. À chaque moment, je refais le film de l'action dans la tête. Je me revois en circulation. Je revois le choc qu'il y a eu. Je me pose tout un tas de questions et c'est vraiment difficile de vivre avec », a-t-il avoué, les doigts constamment au coin de l'œil pour essuyer les larmes qui coulaient.

Dans ses observations, l'un des membres de la commission remerciera le conducteur pour la conformité des faits relatés avec ceux contenus dans le procès-verbal. « Cela prouve que vous n'entendez pas vous dérober, et que vous êtes conscient de la situation », a-t-il dit à ce propos. « Un accident, ça peut arriver à tout le monde. Tous nous conduisons et savons les dangers de la circulation », a-t-il rappelé. Toutefois, souligne-t-il : « Vous ne deviez pas fuir. »

« En fuyant, vous commettez une infraction en plus de celle que vous venez de commettre. En plus de cela, vous compliquez la tâche aux agents de police censés faire le constat… Dans ce genre de cas, il ne faut pas fuir. C'est mieux de rester sur place », a-t-il recommandé. En réponse, le conducteur souligne que son intention première n'était pas de fuir. Mais craignant pour sa propre vie, il a décidé de se rendre à la police, estimant que là au moins, il serait en sécurité.

À la question de savoir s'il avait rendu visite à la famille de la victime, M. Yaméogo répondra par l'affirmative. « Dès que j'ai été libéré, la première des choses que j'ai faites, c'est aller voir sa famille. Je suis en permanence en contact avec elle », a-t-il informé. « Que retenez-vous de tout ce qui s'est passé ? », a renvoyé un membre de la commission. « Je retiens que peu importe le travail que l'on fait, on doit avoir le droit de se reposer. Quand les choses sont de trop, il faut avoir le courage de le dire parce que souvent, rien ne justifie qu'on aille au-delà des heures de travail qui sont prévues. Et quand bien même on va au-delà, il faut savoir prendre soin de soi-même. Pouvoir se reposer, pour éviter des désagréments », a répondu M. Yaméogo, avant que la commission ne se concerte pour statuer sur son sort. Après quelques minutes d'échange, son permis de conduire lui sera retiré pour quatre mois avec sursis. Ordre lui a par ailleurs été donné de remplacer son permis de conduire.

Rappelons que cette audience n'avait rien à voir avec celle qui se tient dans les tribunaux ; que le procès concernant cette affaire se tiendra bel et bien ; que la session spéciale de retrait de permis de conduire entre dans le champ d'action de l'ONASER ; et qu'au terme des travaux de la session foraine de ce 17 septembre, un conducteur s'est vu restituer son permis. Trois ont vu leurs permis suspendus de façon ferme pour une durée de quatre à six mois. Et deux ont écopé d'une suspension avec sursis de quatre mois pour les permis de conduire.

Erwan Compaoré
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Diaspora : Dabou Fati, entre Ghana et Burkina, un cœur, deux patries

lun, 06/10/2025 - 14:57

À Tumu, localité ghanéenne frontalière du Burkina Faso, vit Dabou Fati, 70 ans. Installée depuis plusieurs décennies dans le quartier de Zongo, cette Burkinabè d'origine incarne les liens indéfectibles entre les deux peuples. Commerçante respectée et observatrice attentive de la situation politique, elle confie son espoir en l'avenir du Burkina et en la jeunesse, sous la gouvernance du capitaine Ibrahim Traoré.

À Tumu, dans le quartier de Zongo, frontière mouvante entre cultures burkinabè et ghanéenne, Dabou Fati, 70 ans, incarne ces existences transnationales qui relient les deux pays. Cette Burkinabè d'origine, établie depuis des décennies au Ghana, reçoit dans sa modeste échoppe de vente de nourriture. Mère de sept enfants, son visage sillonné de rides raconte une vie de labeur, mais ses yeux pétillent d'une étonnante clairvoyance lorsqu'elle évoque l'avenir de sa patrie d'origine.

« Je suis Burkinabè dans l'âme, mais le Ghana m'a accueillie », confie-t-elle en réarrangeant ses plats soigneusement préparés. Son commerce lui a permis de s'occuper de sa famille, de traverser les crises et les joies. « La frontière, pour nous, c'est une ligne sur une carte. Nos cœurs battent des deux côtés. » Ses propos décrivent une réalité commune à de nombreuses familles ouest-africaines, éclatées géographiquement mais unies par des liens indéfectibles. « J'ai de la famille au Burkina, bien sûr. Et nous maintenons d'excellentes relations, malgré la distance. »

Ce qui frappe chez cette septuagénaire, c'est l'acuité de son analyse politique. Alors que beaucoup pourraient se désintéresser des affaires d'un pays où ils ne résident plus, Dabou Fati suit avec attention l'évolution de la situation au Burkina Faso.

« Le capitaine Ibrahim Traoré a bien fait de prendre le pouvoir », affirme-t-elle sans ambages. Sa conviction puise sa source dans une lecture intergénérationnelle de la politique. « À mon âge, on ne pense plus à soi. On pense à ceux qui viendront après nous. »

L'espoir comme testament

Ce qui pourrait passer pour un simple soutien politique se révèle être bien plus : un acte de foi dans l'avenir. « Je suis vieille maintenant, mais je vois clairement que nos enfants, ceux du Burkina, vont profiter de sa gouvernance. »

Son témoignage, recueilli devant son échoppe ghanéenne, illustre la persistance des liens identitaires qui unissent les Burkinabè de la diaspora à leur terre d'origine. « Le capitaine travaille pour la jeunesse, pour l'avenir. C'est cela qui est important. »

La sagesse sans frontières

Dans la chaleur humide de Tumu, la voix de Dabou Fati porte au-delà du marché local. Elle représente ces millions d'Africains dont l'existence transcende les frontières héritées de la colonisation, et dont la sagesse puise dans la riche expérience de la migration.

« Quand on a vécu aussi longtemps, qu'on a vu passer tant de régimes, on reconnaît quand un leader veut vraiment le bien de son peuple », conclut-elle, retournant à ses fourneaux avec la sérénité de celles qui savent que l'essentiel se joue sur le temps long.

Alors que le soleil décline sur Zongo, Dabou Fati, Burkinabè au Ghana, continue de nourrir son monde, portant en elle l'espoir que la jeunesse burkinabè récoltera les fruits des décisions présentes.

Agbegnigan Yaovi
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