Le Lallé Naba GUIGUEMDE à Koudougou,
La grande famille KABORE à Ouagadougou, Koudougou, Lallé, Toésin, Pyssin (Siglé),
Le doyen KABORE Abel à Ouagadougou,
Les enfants KABORE, Josiane Marie Olga, D. Patrice et son épouse Virginie, Herman S. Alexandre et son épouse Roukiatou Noémie, Oriane Marie Raissa, à Ouagadougou, Kaya et Etats Unis,
Les petits enfants : Michael, Shalom, Liriane, Meira, Giovani, Hadriel, Ornela ,Marwan et Liam ;
Le Naba Boulgou de Komsilga
La grande famille NONGUIERMA à Komsilga, Ouagadougou,
Madame BANDAOGO/ NONGUIERMA Adèle au Canada et famille,
✓ Madame ZONGA/NONGUIERMA Odette, epoux et famille à Ouagadougou
Les familles alliées BANDAOGO, COMPAORE, ZONGA, KABORE, et OUEDRAOGO ;
Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur épouse, mère, fille, sœur, belle-mère, grand- mère,
Madame KABORE née NONGUIERMA Hélène Jacqueline, Instructrice à la retraite, décès survenu le samedi 11 octobre 2025 de suite de maladie à l'âge de 79 ans.
PROGRAMME DES OBSEQUES
Jeudi 16 octobre 2025, levée du corps à la morgue de Bogodogo à 16 heures suivie d'une veillée de prière au domicile familial à Gounghin (face à la pharmacie MARE) à 20 heures.
Vendredi 17 octobre 2025, messe absoute à la paroisse Saint Pierre de Gounghin à 09 heures, suivie de l'inhumation au domicile familial à Gounghin.
QUE SON AME REPOSE EN PAIX
« JE SUIS LA RESURRECTION ET LA VIE, CELUI QUI CROIT EN MOI FUT-IL MORT ,VIVRA » Jean 11-25
Déjà un (01) an qu'il a plu au seigneur de rappeler auprès de lui son serviteur SIMBORO Karfo Victor, Conseiller FJA à la retraite.
En ce premier anniversaire :
Le Massake de Zaba, NIAMBA Pazini ;
L'imam de Zaba, EL Hadji NIAMBA Yacouba ;
La grande famille SIMBORO ;
La veuve Mme SIMBORO née SAMA Marie :
Les enfants :Adolphe, Virginie, Alice, Honorine, Eugénie, Marcelin, Georges,
Théodore, Sylvie et Patricia.
Les petits enfants ;
Les oncles et tantes, les frères et soeurs, les neveux et nièces ,les cousins et cousines et leurs enfants ;
Les parents SAMA,PARE,DEME,BANHORO,OULE, SARI,ZERBO,KEITA,
YEYE,ZON
Les familles alliées : SAWADOGO,DABIRET, PARE,
SANON,ZOUNGRANA,BONEGO,KOBE,TIEMTORE,TRAORE,TAPSOBA et KOURAOGO
Vous renouvellent leurs sincères remerciements et leur profonde gratitude pour les nombreuses marques d'amitiés, de sympathie, de compassions et de soutiens ;
Que Dieu tout puissant vous récompense pour cela
Ils vous demandent d'avoir une pensée pieuse envers le défunt et vous annoncent que des messes seront dites pour le repos de son âme aux dates suivantes :
Le 16 octobre à 13 heures à la rotonde ;
Le 16 octobre à 18 heures 30 minutes à la paroisse saint Camille
Le 16 octobre à 18 heures 30 minutes à la paroisse Saint Jean marie Vianney
Le 17 octobre à 13 heures à la rotonde ;
Le 17 octobre à 18 heures 30 minutes à la paroisse saint Camille
Le 17 octobre à 18 heures 30 minutes à la paroisse Saint Jean marie Vianney
Le 18 octobre à 18 heures 30 minutes à la paroisse saint Camille
Le 18 octobre à 18 heures 30 minutes à la paroisse Saint Jean marie Vianney
Le 18 octobre à 18 heures 30 minutes à la coordination Saint Marc de Bonheur Ville
Le 18 octobre à 18 heure 30 minutes à la Paroisse Christ Roi de Pissy
Le 19 octobre à 09 heures à la paroisse Notre Dame de Fatima de Dassasgho
Que l'âme de notre regretté père SIMBORO Karfo Victor repose en paix dans la lumière du Christ
15 octobre 1987-15 octobre 2025 ; cela fait 38 ans que le président Thomas Sankara a été assassiné. Autant de temps après, l'actualité de cette illustre personnalité reste vive. En cette date anniversaire, nous sommes allés à la rencontre d'une des figures-clés et défenseur des valeurs prônées par le leader de la Révolution démocratique et populaire (RDP), Athanase Boudo. Ancien député, ancien ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso au Canada et représentant permanent à l'OACI, Athanase Boudo, bien connu également à travers les organisations sankaristes, est aujourd'hui le président par intérim de l'Union pour la renaissance/Mouvement patriotique sankariste (UNIR/MPS) et par ailleurs secrétaire général du Front patriotique. Dans cet entretien, M. Boudo dispense, sans langue de bois, un véritable cours sur cette époque de la RDP, mettant en relief les valeurs et enseignements. Lecture !
Lefaso.net : Pouvez-vous nous dire ce que représente pour vous les révolutionnaires et particulièrement les sankaristes le mois d'octobre ?
Athanase Boudo : Merci d'abord à vous Lefaso.net, pour cette tribune d'expression. Elle me donne l'occasion de partager une réflexion sur un mois particulièrement chargé de sens pour les révolutionnaires, les patriotes et tous ceux qui, à travers le monde, croient en la dignité des peuples.
Le mois d'octobre, lorsqu'on parcourt l'histoire, apparaît comme un mois de grandes ruptures, de mutations profondes et de symboles forts.
C'est en octobre 1917 qu'a eu lieu la Révolution d'octobre en Russie, point de départ d'un bouleversement mondial des rapports sociaux et politiques.
C'est également en octobre 1949 que fut proclamée la République populaire de Chine, marquant l'affirmation d'un autre grand peuple sur la scène internationale. Et à différentes époques, le mois d'octobre a vu disparaître ou émerger des figures qui ont marqué la conscience humaine.
Je pense notamment à Che Guevara, tombé le 9 octobre 1967, symbole universel du combat pour la liberté et la justice sociale. À Samora Moïses Machel, président du Mozambique, disparu tragiquement le 19 octobre 1986, un modèle d'engagement révolutionnaire et de fidélité à la cause africaine. Je pense également à Anouar el-Sadate, président d'Égypte, assassiné le 6 octobre 1981, pour avoir voulu réconcilier son pays avec la paix. Et même dans le domaine de la culture, Lucky Dube, disparu en octobre 2007, rappelait par sa musique que la liberté et la fraternité sont des luttes quotidiennes. Et comment ne pas citer Mouammar Kadhafi, tué le 20 octobre 2011, figure controversée certes, mais qui, à sa manière, incarnait la quête d'émancipation du continent africain.
Ainsi, le mois d'octobre apparaît comme un mois de vérité historique, où tombent souvent ceux qui ont osé bousculer l'ordre établi, et où naissent des idéaux porteurs de liberté.
Et c'est dans ce sillage que s'inscrit pour nous, Burkinabè, le 15 octobre 1987, date à jamais gravée dans notre mémoire collective. Ce jour-là, le président Thomas Sankara tombait, mais pour mieux entrer dans l'histoire, dans la lignée de ces figures qui ont cru en un monde plus juste.
Octobre est donc pour nous, un mois de recueillements, de fidélité et d'engagement renouvelé envers les valeurs de justice, d'intégrité et de souveraineté nationale. Le 15 octobre 1987 est un tournant pour le Burkina et l'Afrique.
38 ans après, pourquoi la date du 15 octobre 1987 reste-t-elle gravée dans la mémoire collective des Burkinabè et des Africains ?
Le 15 octobre 1987 marque, avant tout, l'assassinat barbare du président Thomas Sankara et de douze de ses compagnons. Ce n'est pas seulement la mort d'hommes, c'est aussi l'interruption brutale d'un rêve, celui d'un peuple qui avait cru possible de bâtir un Burkina nouveau, fondé sur la justice, la dignité et la souveraineté.
Cette date symbolise la fin d'un processus historique inédit : celui d'une révolution sociale et politique portée par la jeunesse et par une vision profondément africaine du développement.
Mais c'est aussi, malheureusement, le retour en force de vieilles structures sociales et politiques en déclin, la résurgence d'un système dominé par une petite bourgeoisie d'État qui, au fil du temps, s'est transformée en oligarchie ploutocratique. Le 15 octobre a donc ouvert une période sombre : celle des assassinats politiques, du recul moral et du triomphe des intérêts particuliers sur l'intérêt général.
Ce traumatisme collectif, 38 ans après, reste vif ; parce qu'au fond, Thomas Sankara représentait l'espoir d'une Afrique débout, d'un peuple burkinabè maître de son destin. C'est pourquoi, cette date demeure, dans la conscience populaire, le symbole de la trahison d'un idéal, mais aussi le rappel de la force des valeurs qu'aucune balle n'a pu éteindre.
Quelles étaient les principales idées ou réformes de Sankara qui expliquent qu'il reste une figure de référence aujourd'hui ?
Thomas Sankara a incarné un modèle de gouvernance populaire, fondé sur quelques principes cardinaux :
• le pouvoir au peuple : il a voulu un État fondé sur la participation consciente des masses, un peuple qui compte sur ses propres forces. Il disait : « L'esclave qui n'est pas capable d'assumer sa révolte ne mérite pas qu'on s'apitoie sur son sort. Seule la lutte libère ».
C'est toute la philosophie du souverainisme populaire.
• La création et la redistribution équitable des richesses : il voulait que l'économie serve le plus grand nombre, et non une minorité privilégiée.
• La démocratie par la conviction et non par la contrainte : il croyait à la pédagogie du débat, à la force de la raison plutôt qu'à la force des armes. Il prônait ce qu'il appelait « se démarquer pour mieux s'unir », c'est-à-dire reconnaître les contradictions sociales, tout en recherchant l'unité nationale autour de l'essentiel.
• La lutte contre les inégalités et pour la dignité humaine : il a posé les bases d'un développement endogène, inspiré par le travail, la probité et la justice sociale. À bien des égards, il a anticipé les réformes structurelles qui, aujourd'hui, font la force de grandes nations comme la Chine.
Sankara savait que son passage à la tête du pays serait bref. Mais il a semé des graines puissantes : la souveraineté nationale, la dignité africaine, la solidarité internationale et la lutte contre toutes les formes d'oppression.
Son engagement allait bien au-delà du Burkina : il soutenait la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, la cause palestinienne, le Sahara occidental, la libération de la Nouvelle-Calédonie, les peuples d'Amérique latine, de Cuba et du Nicaragua. Il parlait au nom des peuples sans voix, et c'est ce qui a fait de lui une conscience universelle. Et comme il l'avait lui-même prophétisé :
« Tuez Sankara, et naîtront des milliers de Sankara ». Cette phrase résume l'immortalité d'une idée : on peut tuer un homme, mais pas ce qu'il incarne.
Après sa disparition, comment le sankarisme est-il devenu plus qu'un souvenir, un véritable courant de pensée et d'action ?
Il faut d'abord s'entendre sur ce qu'est le sankarisme. Si l'on considère qu'il s'agit du rassemblement de celles et ceux qui ont partagé et défendu les idées de Thomas Sankara, alors oui, il est devenu un courant structuré. Mais si l'on y regarde de plus près, le sankarisme est antérieur à Sankara lui-même. Avant lui, existaient déjà les fondements idéologiques qui ont nourri le Conseil national de la révolution (CNR) et dont la synthèse a été exprimée dans le Discours d'orientation politique du 2 octobre 1983 (le DOP).
Ce courant reposait sur une conviction simple mais forte : l'indépendance véritable ne s'octroie pas, elle se conquiert par la conscience, l'organisation et la responsabilité du peuple. Thomas Sankara en fut le meilleur porte-parole et le plus fidèle interprète de son temps.
Il a su donner chair à ces idées à travers une gouvernance fondée sur le travail, la probité, la justice sociale et la souveraineté nationale.
Le sankarisme, c'est donc une école de pensée politique, mais aussi une éthique de vie. Il valorise le débat, la participation citoyenne, la critique constructive et la responsabilité individuelle. Sous la Révolution démocratique et populaire (RDP), les veillées-débats dans les quartiers et les villages permettaient d'expliquer, de convaincre, d'éduquer politiquement le peuple. Bien-sûr, la Révolution a combattu les actes posés contre les intérêts du peuple, mais jamais la diversité d'opinion. Le sankarisme s'appuie donc sur la connaissance des intérêts de classe, la définition des alliances sociales et la compréhension des étapes de la transformation nationale. C'est cela, sa profondeur et sa modernité.
Quelles sont les valeurs centrales du sankarisme qui peuvent inspirer encore aujourd'hui (intégrité, justice sociale, souveraineté, place de la femme, etc.) ?
Les valeurs du sankarisme ne sont pas de simples slogans : ce sont des repères éthiques, politiques et civilisationnels. Elles constituent une boussole qui, près de quarante ans après, demeure d'une étonnante actualité. Parmi ces valeurs, on peut citer :
• L'intégrité, non pas comme vertu morale individuelle, mais comme exigence publique : dire la vérité au peuple, rendre compte, refuser la corruption et le mensonge d'État.
• La justice sociale, c'est-à-dire une organisation économique et politique au service du plus grand nombre, et non au profit d'une minorité.
• La souveraineté nationale, comprise comme la capacité du peuple à concevoir et à assumer lui-même son destin économique, culturel et politique.
• La place de la femme, reconnue non comme un thème de discours, mais comme un levier central du progrès et de la gouvernance.
Sankara a souvent rappelé : « La révolution et la libération de la femme vont de pair ». C'est pourquoi, il a ouvert l'espace politique, administratif et militaire aux femmes, leur donnant une visibilité inédite dans la conduite de l'État.
• La protection de l'environnement, autre axe majeur de sa pensée. Bien avant que le monde ne parle d'écologie politique, Sankara avait lancé les journées de reboisement, la lutte contre la désertification, et une éthique du rapport harmonieux à la nature. Il disait : « Il ne faut pas trahir la nature, sinon elle se vengera ». Cette vision écologique, en avance sur son temps, traduit une conscience profonde de la solidarité entre l'homme, la terre et la vie.
• Le panafricanisme, enfin, constitue la toile de fond de tout son engagement. Sankara a toujours vu le destin du Burkina Faso comme indissociable de celui de l'Afrique. Pour lui, aucun peuple africain ne peut être libre, si les autres demeurent soumis. D'où ses prises de position courageuses : soutien à la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, défense du Sahara occidental, solidarité avec la Palestine, Cuba et le Nicaragua, et plaidoyer constant pour une Afrique unie et souveraine. Il disait à Addis-Abeba en 1987 : « Si le Burkina Faso seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine réunion. Mais si nous refusons ensemble, alors nous pourrons vaincre. »
Ces valeurs (intégrité, justice, souveraineté, émancipation féminine, écologie, panafricanisme) forment un tout cohérent. Elles dessinent un modèle de société fondé sur la dignité humaine, la solidarité africaine et la responsabilité intergénérationnelle. Voilà pourquoi, aujourd'hui encore, le sankarisme inspire : parce qu'il propose un projet global, à la fois moral, social, écologique et continental.
Comment ces valeurs s'expriment-elles aujourd'hui dans la société, même en dehors du cadre partisan ?
Le sankarisme dépasse le cadre partisan : c'est une conscience collective.
Les partis politiques sankaristes ne sont qu'une des expressions de cette conscience. Mais ces valeurs continuent de vivre à travers la jeunesse, les mouvements citoyens, les associations, les intellectuels, et même des citoyens ordinaires qui refusent la fatalité.
Le cadre partisan, lui, n'est pas hors sol. Il s'exprime dans une société qui reconnaît ou non la justesse d'un discours. Si aujourd'hui, certaines de ces valeurs semblent étouffées, c'est parce que le processus démocratique a été corrompu par cette oligarchie ploutocratique née du 15 octobre 1987, celle-là même qui a confisqué l'État et perverti l'idéal de service public.
Pourtant, malgré tout, le sankarisme reste vivant. Il vit dans la revendication de transparence, dans le refus de la dépendance, dans le courage des jeunes qui croient encore en un Burkina intègre et debout. C'est cela l'essentiel : le sankarisme n'est pas une nostalgie, c'est une exigence d'avenir.
Dans le contexte actuel marqué par de grands défis, comment l'héritage de Sankara peut-il nourrir la résilience et l'espérance du peuple burkinabè ?
Notre peuple n'est pas différent des autres dans sa quête d'une société juste et prospère, fondée sur le bonheur du plus grand nombre. L'héritage laissé par la Révolution démocratique et populaire demeure vivant : c'est la confiance en soi, la conviction qu'aucune nation ne peut se construire durablement en comptant sur les autres, et la nécessité d'assumer pleinement sa souveraineté dans un monde d'interdépendance.
Mais l'un des enseignements les plus actuels de Sankara, c'est sans doute son appel à l'unité véritable. Une unité qui ne se décrète pas dans les discours, mais qui se construit dans les faits, par le dialogue, le respect des différences et la reconnaissance du droit de chacun à penser librement.
On parle souvent d'unité aujourd'hui, mais il faut se garder de confondre unité et uniformité. L'unité sincère se bâtit sur la confiance entre gouvernants et gouvernés, sur la participation de tous les fils et filles du pays à la recherche du bien commun. Le peuple burkinabè a toujours montré, dans les moments les plus sombres de son histoire, qu'il savait se rassembler quand l'essentiel était en jeu. Il saura encore le faire, si on lui fait confiance et si on lui parle vrai.
Quels enseignements la jeunesse peut-elle tirer de Sankara et de son parcours ?
La jeunesse doit comprendre que rien de grand ne s'obtient sans effort, sans conviction et sans discipline. Sankara n'a pas seulement incarné une idéologie, il a incarné une exigence morale et une méthode de vie : travail, rigueur, intégrité, don de soi. Il a prouvé qu'on peut être jeune et porter un projet d'envergure nationale, qu'on peut être Africain et se hisser au rang des grandes consciences du monde.
La jeunesse d'aujourd'hui doit retenir que la réussite ne se résume pas à l'ambition personnelle, mais qu'elle consiste à servir quelque chose de plus grand que soi : la patrie, la vérité et la justice. Elle doit aussi se souvenir que Sankara était profondément tourné vers l'avenir : il croyait en la science, à l'éducation, à l'émancipation des femmes, à la protection de l'environnement, à la solidarité entre peuples africains. Ce sont ces repères qui doivent nourrir le patriotisme et la responsabilité de la jeunesse d'aujourd'hui.
À votre avis, que dirait Sankara s'il observait la situation actuelle du Burkina et du monde ?
Il dirait très certainement qu'il avait eu une bonne lecture de l'avenir. Il verrait que les causes qu'il a défendues (la souveraineté, la dignité, la justice sociale, la solidarité africaine) demeurent les mêmes, et que les tâches à accomplir restent fondamentalement inchangées. Il redirait sans doute, avec sa franchise habituelle, que la voie qu'il avait tracée était la bonne, celle d'un peuple qui se prend en main, qui refuse l'assistanat et les compromissions, qui croit à sa capacité de transformer le réel. Et il rappellerait à chacun de nous que le Discours d'orientation politique (DOP) du 2 octobre 1983 n'a rien perdu de son actualité : il demeure un programme de libération nationale, fondé sur la participation du peuple, la transparence et la responsabilité.
Que souhaitez-vous dire aujourd'hui, en ce 15 octobre, à toutes celles et ceux qui commémorent cette date ?
En ce 15 octobre, nous devons nous souvenir que Thomas Sankara n'a pas seulement été victime d'un complot politique, mais porteur d'un idéal de transformation qui dépasse les générations. Honorer sa mémoire, ce n'est pas seulement évoquer le passé, c'est continuer l'œuvre commencée : reconstruire la confiance, relever la tête, faire de notre pays un espace de dignité et de liberté. Mais souvenons-nous aussi que l'unité nationale ne peut pas se construire sur la peur ou le silence. Sankara a prôné l'unité, oui, mais jamais au prix de la vérité. L'unité qu'il appelait de ses vœux se fonde sur la justice, la liberté et la reconnaissance mutuelle. Nous devons donc œuvrer à réconcilier notre pays avec lui-même, à rouvrir les espaces de dialogue, à permettre à chaque Burkinabè d'où qu'il soit et quelle que soit son opinion de contribuer sans crainte à la vie de la nation.
C'est à cette condition que nous serons dignes de l'héritage du 15 octobre. Et en ce moment particulier de notre histoire, je veux m'incliner avec respect et émotion devant nos forces combattantes, nos volontaires pour la défense de la patrie, nos forces de défense et de sécurité, nos braves populations civiles mobilisées dans les villages et les campagnes. Elles se battent, souvent dans l'anonymat et au prix du sacrifice suprême, pour que le Burkina Faso reste debout et souverain.
Elles sont, à leur manière, les héritières de l'idéal sankariste, celui du courage, du don de soi et du refus de la domination. Leur engagement quotidien est une leçon de patriotisme et de dignité qui honore toute la nation. À toutes ces femmes et à tous ces hommes qui veillent sur nous, je rends un hommage vibrant et reconnaissant. Puissent leurs sacrifices nourrir en chacun de nous la force morale d'unir nos énergies pour la paix, la justice et la victoire du peuple burkinabè sur toutes les formes d'adversité.
Quel message d'espérance et de responsabilité adressez-vous particulièrement à la jeunesse ?
Je voudrais dire à la jeunesse que rien n'est perdu. Les défis sont immenses, mais notre peuple a toujours su se relever. L'espérance n'est pas un rêve, c'est une responsabilité : celle de croire, d'agir, de construire. Sankara disait : « Nous devons oser inventer l'avenir ». C'est à cette audace que j'appelle la jeunesse : oser penser, oser dire, oser faire, mais toujours avec honnêteté et amour du pays. Le Burkina Faso a besoin d'une jeunesse debout, lucide, laborieuse, solidaire, en somme une jeunesse qui refuse la haine et la résignation. C'est à elle qu'il revient de faire refleurir les idéaux du 4 août et du 15 octobre, non pas en les récitant, mais en les vivant chaque jour.
Entretien réalisé par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
L'Assemblée législative de transition (ALT) était réunie ce mardi 14 octobre 2025 pour adopter le projet de loi portant loi de finances rectificative de la loi de finances pour l'exécution du budget de l'État, exercice 2025. Face aux 69 députés votants, la ministre en charge du Budget, Fatoumata Bako, a, avant que la loi ne soit adoptée à l'unanimité, apporté des éclaircissements aux zones d'ombre existantes sur les nouvelles dispositions fiscales, concernées par cette loi de finances rectificative, parmi lesquelles on relève entre autres la taxe sur les terrains non mis en valeur et le quitus fiscal élargi.
« L'exécution du budget de l'État, exercice 2025 au cours du premier semestre, a été marquée d'une part, par l'intensification des actions de reconquête du territoire et de riposte à la crise humanitaire, la contribution de certains ministères à la mise en œuvre de l'initiative Faso Mêbo à travers l'affectation des crédits budgétaires à ladite initiative et d'autre part, par les bonnes performances réalisées au niveau des régies de recettes en termes de mobilisation de ressources budgétaires », lit-on du rapport de la Commission des finances et du budget.
Ainsi, pour garantir la croissance des recettes, de nouvelles mesures fiscales sont proposées. Ces dernières visent d'abord, à élargir l'assiette fiscale, ensuite à améliorer le rendement de I'impôt, enfin, à procéder à des ajustements techniques. « Ces éléments de contexte, en particulier les résultats positifs des régies de recettes, justifient un ajustement à la hausse des recettes ordinaires. Ces recettes additionnelles permettront de financer des dépenses spécifiques sans dégrader le déficit budgétaire initialement prévu par la loi de finances initiale (LFI) 2025 », expose le rapport.
Par ailleurs, pour tenir compte de l'évolution du contexte et assurer une gestion dynamique de l'exécution du budget de l'Etat, exercice 2025, une revue à mi-parcours de l'exécution du budget, exercice 2025 a été réalisée courant juillet 2025. « Ladite revue a permis de faire le point de l'exécution globale du budget de l'État, aussi bien en recettes qu'en dépenses, d'anticiper sur les difficultés par la prise de mesures correctives en vue d'améliorer la qualité de l'exécution budgétaire et de prendre en compte les nouvelles priorités du moment. En outre, elle a permis d'identifier des marchés incertains qui ont fait l'objet d'annulation dans le cadre de la présente loi de finances rectificative (LFR) », détaille le rapport.
En se présentant devant l'Assemblée législative de transition (ALT) ce mardi 14 octobre 2025, deux éléments devraient être pris en compte dans la loi LFR. D'une part, les conclusions de la revue à mi-parcours de l'exécution du budget de l'État, exercice 2025. D'autre part, les ajustements budgétaires rendus nécessaires par l'évolution du contexte national. Ainsi, on relève qu'en fin juin 2025, les recettes budgétaires totales ont connu un taux de recouvrement global de 47,70%.
Quant aux dépenses budgétaires totales, elles ont enregistré un taux d'exécution global de 45,41% base engagé-comptabilisé à la même période.
Par ailleurs, on relève dans cette LFR, plusieurs nouvelles dispositions fiscales. Premier élément : la taxe additionnelle sur les terrains non mis en valeur ou insuffisamment mis en valeur, conformément au Code général des impôts. Conformément à la règlementation domaniale et foncière en vigueur, les terrains acquis doivent être mis en valeur dans un délai de cinq ans, a rappelé devant les députés de l'Assemblée législative de transition, la ministre en charge du budget, Fatoumata Bako.
Toutefois, il est constaté l'existence de nombreux terrains demeurés non mis en valeur ou insuffisamment mis en valeur à l'issue de ce délai. « Cette situation contribue à une spéculation foncière préjudiciable à l'aménagement du territoire et à la mobilisation du foncier pour des projets structurants… La rétention prolongée de terrains non mis en valeur entrave le développement urbain, freine les investissements et limite les capacités de l'État à planifier efficacement I'utilisation du sol », relève le rapport de la COMFIB.
Au regard de cette situation, il est proposé d'instituer une taxe applicable aux terrains non mis en valeur ou insuffisamment mis en valeur à l'expiration du délai réglementaire de cinq ans. Cette taxe sera à la charge des différents détenteurs d'un droit réel sur un terrain. La mesure, selon la ministre, vise d'abord à optimiser la gestion du foncier, à décourager les pratiques spéculatives ensuite, et à renforcer les capacités de l'État dans le cadre de sa politique d'aménagement du territoire enfin. Elle aura aussi l'avantage d'inciter les détenteurs de terrains à les mettre en valeur effective, de sécuriser et renforcer les recettes fiscales, et permettre aussi le retrait desdits terrains en cas de non-paiement par le redevable, poursuit la ministre.
Outre cela, on note l'institution du quitus fiscal pour la nomination des chefs de service. Le quitus fiscal, faut-il le rappeler, a été institué à l'article 634-1 du CGI par la loi de finances de 2023 pour attester que les personnes qui en sont détentrices sont à jour de leurs obligations fiscales. Il est exigé entre autres pour les nominations des membres du gouvernement, des présidents d'institutions et les nominations en Conseil des ministres. « Après trois ans de mise en œuvre, il s'avère nécessaire d'étendre l'exigence du quitus fiscal à tout type de nomination dans l'administration publique afin de promouvoir le civisme fiscal au sein des agents de l'État. De plus, dans le cadre de la facilitation des procédures à travers la numérisation, la demande et la délivrance du quitus fiscal peuvent se faire en ligne. Il est donc proposé d'étendre l'obligation d'exiger le quitus fiscal pour toute autre nomination dans l'administration publique », mentionne le rapport de la COMFIB, lu au cours de cette séance plénière.
Toujours au nombre des nouvelles dispositions fiscales, figure celle portant exonération des aliments pour poisson de la TVA. Selon la ministre Fatoumata Bako, dans la pratique, les aliments pour poisson sont soumis à la TVA. Cependant, pour accompagner ce secteur en développement, il est proposé de modifier la disposition y relative, cela pour prendre en compte les aliments destinés à l'alimentation des poissons. Elle relève en outre l'exonération du clinker et du gypse, destinés à la fabrication du ciment, de la TVA. Selon ses explications devant les députés, les cimenteries sont soumises à deux régimes fiscaux que sont : la loi portant Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), et celle relative au régime E du Code des investissements.
Toutefois, certaines ne sont soumises à aucun régime. « Dans la pratique, des difficultés d'interprétation de certaines dispositions des régimes dérogatoires ont été constatées. En effet, les cimenteries en phase d'exploitation n'acquittent pas la TVA sur leurs principaux biens d'importation qui sont les matières premières, alors même qu'aucune disposition législative ne les en exonère. Aussi, une perception de la TVA sur l'importation desdites matières premières entraînerait un renchérissement de leurs charges d'exploitation et partant, une augmentation du prix de vente du ciment aux consommateurs. Afin d'accompagner le secteur de la cimenterie, il est proposé de modifier l'article 307 du CGI par l'ajout d'un paragraphe 28 afin de consacrer l'exonération de la TVA sur les principales matières premières (clinker et le gypse) entrant dans la fabrication du ciment », tire-t-on des explications du rapport traitant de la question.
« Toutes ces dispositions nouvelles sont liées à la conjoncture nationale », a motivé la ministre Fatoumata Bako.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Le gouvernement burkinabè a, en août 2023, pris un décret portant conditions d'intervention des agents publics de santé dans les établissements privés de santé.
L'acte indique que la période de vacation pour les médecins généralistes et les personnels paramédicaux prennait fin en fin septembre 2024.
Quant aux enseignants hospitalo-universitaires en médecine, pharmacie et chirurgie dentaire ainsi que les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes spécialistes, leurs autorisations d'intervention arrivaient à échéance en fin septembre 2025.
Par une note signée du 14 octobre 2025, le ministre de la santé informe de la prise d'une autorisation exceptionnelle de poursuite des vacations des spécialistes et des hospitalo-universitaires dans les établissements privés de santé.
Cette décision tient, selon le ministre de la santé, à un souci de préserver l'équité d'accès aux soins spécialisés au bénéfice des populations.
Elle vise également à soutenir le secteur privé de la santé dans son rôle complémentaire des structures publiques, notamment dans l'offre de soins spécialisés aux populations, en attendant que les établissements privés de santé disposent de spécialistes à leur propre compte, en nombre suffisant (voir note ci-dessous associée).
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Les éliminatoires de la coupe du monde 2026, zone Afrique, ont pris fin dans la soirée de ce mardi 14 octobre 2025. Le principal enseignement pour les Burkinabè, c'est l'élimination des Étalons, qui avaient pourtant espoir de disputer les barrages après leur victoire 3-1 face à l'Éthiopie. Le retrait de l'Érythrée ayant conduit au retrait des points gagnés face au dernier de chaque poule, la donne a changé au niveau du classement des meilleurs deuxièmes.
Malgré cette situation, le rêve était toujours possible pour les Poulains de Brama Traoré après leur succès 3-1 face aux Ethiopiens. Mais comme disent les Ivoiriens, Le Nigeria de Victor Oshimen est sorti dans dos. 3e dans sa poule (groupe C) avant la dernière journée, le Nigeria s'est largement imposé à domicile 4-0 devant les Béninois qui étaient pourtant leaders de ce groupe. L'Afrique du Sud, de son côté, n'a pas eu pitié du Rwanda 3-0, s'empare donc de la première place de ce groupe C et valide son billet pour le Mondial 2026.
Avec ces victoires du Nigéria qui devance le Burkina Faso au classement des meilleurs deuxièmes grâce à sa différence de buts et de l'Afrique du Sud, les espoirs du Burkina Faso reposaient sur une défaite à domicile de la République Démocratique du Congo (RDC) face au Soudan. Mais cela n'arrivera pas non plus, les Congolais s'imposeront à domicile 1-0 face aux Soudanais et disputeront les barrages.
Le Burkina Faso échoue donc à la 5e place à cause d'un goal average défavorable. On pourrait dire que le but concédé face à l'Éthiopie a finalement été fatal aux Étalons. Les espoirs d'un Mondial s'effondrent pour les Étalons et leurs supporters, les célébrations et danses dans les vestiaires désormais caduques.
Le Maroc, la Tunisie, l'Algérie, l'Égypte, le Sénégal, le Cap-Vert, le Ghana, l'Afrique du Sud, la Côte d'Ivoire sont les 09 représentants africains qualifiés directement pour la Coupe du monde 2026 qui se jouera en juin-juillet 2026 dans trois pays à savoir le Canada, les États-Unis et le Mexique.
Le Gabon, la RDC, le Cameroun et le Nigeria sont les quatre pays qui vont disputer les barrages de la zone Afrique. Le classement FIFA du mois d'octobre 2025 déterminera les oppositions de ces barrages. Le vainqueur de ces barrages jouera le barrage intercontinental pour espérer avoir une place au Mondial 2026. En cas de succès, l'Afrique aura dix représentants sur 48 à ce Mondial 2026.
Quant au Burkina Faso, l'objectif c'est de se battre pour une belle participation à la CAN Maroc 2025 qui arrive à grands pas.
Mamadou ZONGO
Lefaso.net
L'Office national de la sécurité routière (ONASER) a organisé, dans la soirée du lundi 13 octobre 2025, une vaste opération de sensibilisation et de contrôle routier dans les principales artères de la ville de Bobo-Dioulasso. Cette activité s'inscrit dans la phase 2 des Journées nationales d'engagement patriotique et de participation citoyenne, avec pour objectif de réduire considérablement le nombre d'accidents de la circulation dans la région du Guiriko (ex-Hauts-Bassins).
Il est environ 18 h 30, lorsque l'équipe de journalistes rejoint celle de l'Office national de la sécurité routière au niveau du carrefour du siège de la Semaine nationale de la culture. À notre arrivée, l'équipe était à pied d'œuvre pour faire passer le message aux usagers. Des casques en mains, les agents tentent de « charmer » les usagers sur le port du casque et de la ceinture de sécurité pour les conducteurs de voiture.
L'ONASER sensibilise les usagers à Bobo sur l'importance du port du casquePlacée sous le signe de la prévention, cette opération a permis aux équipes de l'ONASER de rappeler aux usagers de la route les règles élémentaires de sécurité, notamment le port du casque, le respect des limitations de vitesse, l'usage de la ceinture de sécurité et surtout la lutte contre la conduite en état d'ivresse. Selon le lieutenant de police Moctar Ouédraogo, chef de la cellule des opérations à l'antenne Ouest de l'ONASER, cette activité s'inscrit dans une série de campagnes engagées depuis le 8 octobre et qui se poursuivront jusqu'au 16 octobre.
Un usager de la route invité à porter sa ceinture de sécurité« Nous sommes sortis avec nos équipes pour une mission de contrôle et de sensibilisation sur le port du casque, le port de la ceinture de sécurité et l'alcootest. Nous avons constaté que certains usagers circulent sous l'effet de l'alcool, ce qui représente un danger pour eux et pour les autres », a-t-il indiqué.
L'ONASER sensibilise également sur la conduite en état d'ivresseMalgré la réceptivité de nombreux usagers face aux messages de prévention, les agents ont relevé une certaine réticence, notamment concernant le port du casque. « Nous avons remarqué une timidité dans l'application du port du casque, malgré nos multiples sorties pour expliquer son importance. Dans les jours à venir, nous passerons de la phase de sensibilisation à celle de la répression », a prévenu le lieutenant Ouédraogo. Cette annonce traduit la volonté de l'ONASER de combiner pédagogie et fermeté pour instaurer durablement une culture de sécurité sur les routes.
Selon le lieutenant de police Moctar Ouédraogo, cette opération de l'ONASER illustre l'esprit même des Journées nationales d'engagement patriotiqueLes usagers saluent l'initiative
Sur le terrain, plusieurs conducteurs ont salué la démarche des autorités. Pour Oumarou Sanguisso, résident de Bobo-Dioulasso, ces actions contribuent à responsabiliser la jeunesse face aux dangers de la route. « C'est un travail impeccable. Il faut surtout insister sur l'abus d'alcool, particulièrement chez les jeunes. S'ils peuvent s'en éloigner, c'est tout le pays qui y gagnera », a-t-il confié, tout en félicitant les équipes de l'ONASER pour leur engagement.
D'autres usagers, à l'image de Frédéric Barou, ont également adopté de meilleures pratiquesD'autres usagers, à l'image de Frédéric Barou, ont également adopté de meilleures pratiques après ces séances de sensibilisation. « J'ai décidé de porter mon casque pour me protéger. J'ai entendu les messages de l'ONASER et j'ai compris leur importance », a-t-il témoigné.
Pour Oumarou Sanguisso, résident de Bobo-Dioulasso, ces actions contribuent à responsabiliser la jeunesse face aux dangers de la routeSelon le lieutenant de police Moctar Ouédraogo, cette opération de l'ONASER illustre l'esprit même des Journées nationales d'engagement patriotique qui, dit-il, visent à impliquer chaque citoyen dans la construction d'un Burkina Faso plus sûr et plus responsable.
Les usagers de la route ont été également sensibilisés sur le respect de la limitation de la vitesseÀ travers ces campagnes, l'Office entend renforcer le civisme routier et rappeler que la sécurité sur les routes est une responsabilité partagée.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Gestionnaire en hôtellerie et restauration, Ratamanégré Ali Taonsa veut redonner vie au tourisme local à travers son projet « Village de vacances Ratamanégré ». Implanté dans son village natal, Kuy, dans la commune de Boussé, ce site entend allier hospitalité, gastronomie locale et développement communautaire.
« Les résultats du « Prix Nobel d'économie 2025 » sont tombés le 13 octobre 2025 ! En effet, depuis 1901, Le Prix Nobel, récompense chaque année des personnes « ayant apporté le plus grand bénéfice à l'humanité ». Très prestigieux, le prix reconnaît des personnes qui se sont distinguées, par leurs inventions, découvertes et améliorations réalisées dans des domaines variés de la connaissance, ou par l'œuvre littéraire la plus impressionnante, ou par leur travail en faveur de la paix.
Créé plus tard en 1968, ce qui est communément appelé « Prix Nobel d'économie » est un prix institué par la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel, inventeur de la dynamite. Ce prix est décerné cette année, par l'Académie Royale des Sciences Suédoise, à un trio d'économistes, à savoir Joel Mokyr, Philippe Aghion et Peter Howitt, “for having explained innovation-driven economic growth” (littéralement, pour avoir expliqué la croissance économique tirée par l'innovation). Les détails sur la contribution de chacun des trois savants est encore plus évocateur des changements profonds en cours depuis les années 1970. L'Académie récompense Joel Mokyr “for having identified the prerequisites for sustained growth through technological progress”. Quant à Philippe Aghion et son co-lauréat Peter Howitt, l'Académie reconnaît leur contribution, “for the theory of sustained growth through creative destruction” ; un travail, on le sait, qui s'inscrit dans la continuité de celui de l'économiste Autrichien Joseph Schumpeter à travers, particulièrement, son œuvre majeur « Théorie de l'évolution économique », publiée en 1911. »
Un prix a une valeur symbolique ; il exprime la centralité d'une valeur pour son donateur. On comprend bien la portée culturelle et sociale lorsque celui-ci est porté par un État. C'est en cela que le prix Nobel d'économie de 2025 a une grande portée, non seulement pour toute l'humanité, mais encore davantage pour les pays en développement comme les nôtres. J'écris ce commentaire comme contribution à ce que cette portée historique ne passe pas inaperçue par nos gouvernants.
Pour cela je vais d'abord inscrire la portée de la contribution des trois savants dans le cadre global de la théorie économique, qui est en fait aussi celui du développement. Ensuite je vais tirer quelques implications de cette reconnaissance pour nos États hésitants quand il s'agit d'investir dans l'éducation en général et dans l'enseignement supérieur et la recherche en particulier.
Évidemment, il s'agit d'un exercice difficile, parce qu'il est difficile de décrire en peu de mots une contribution aussi complexe que celle de nos trois savants. Néanmoins, très sommairement, pour comprendre la portée de la découverte (ou des découvertes) qui ont valu le prix Nobel à nos trois heureux économistes, il faudrait remonter un peu loin, voire très loin. En effet, disons que depuis le 18ᵉ siècle jusqu'au milieu du 20ᵉ siècle, les économistes reconnaissaient principalement, pour ne pas dire exclusivement, trois facteurs de production qui sont la terre, le travail et le capital.
La raison de cette reconnaissance est simple, car c'était aussi les trois sources de revenus reconnus : les revenus que procurent la location de la terre dans ses diverses modalités, le salaire obtenu du travail, et le profit dérivé des investissements qu'on fait. Le problème est que cet axiome n'était pas seulement considéré comme valide dans le contexte du 18ᵉ siècle, mais il y a aussi le fait qu'il a été élevé au rang de théorie générale en économie, quel que soit le lieu et le temps ! Vous voyez déjà les implications d'un tel axiome.
En effet, il omet le facteur dont la découverte a fait de nos trois économistes les Prix Nobel 2025, à savoir l'innovation technologique ; en d'autres termes, cette théorie générale traditionnelle n'attribue aucun effet productif aux arts industriels (que nous appelons aujourd'hui technologies), par exemple, pour la simple raison que l'état des arts industriels ne génère aucun revenu déclaré ou imposable pour une catégorie de personnes en particulier ; il ne confère aucun droit légal à une part de la production annuelle de biens de la communauté.
L'état des arts industriels est un capital commun de connaissances issues de l'expérience passée, détenu et transmis comme un bien indivisible de la communauté dans son ensemble. Il constitue bien sûr le fondement indispensable de toute industrie productive, mais à l'exception de quelques fragments infimes couverts par des droits de brevet ou des secrets commerciaux, ce capital commun n'est la propriété individuelle de personne. Pour cette raison, il n'a pas été comptabilisé comme un facteur de production.
Le mérite des trois Prix Nobel est d'avoir démontré que « la technologie », plus précisément « l'innovation technologique », est un facteur de production. Ils n'ont pas été les premiers bien sûr à le découvrir ; la preuve est que deux des trois lauréats du prix Nobel ont approfondi les recherches de Joseph Schumpeter, et les travaux du troisième, Joel Mokyr, historien de l'économie, s'inscrivent dans les travaux précurseurs du sociologue Merton publiés en 1938 (Science, Technology & Society in Seventeenth Century England, New York, H. Fertig.). Depuis les années 1970, ces théories ont connu des améliorations significatives d'où dérivent les approches telles que « plateformes d'innovation », « systèmes d'innovation », etc., que nous utilisons parfois sans s'interroger sur les détails.
Des pays, d'abord ceux de l'OCDE, dès les années 1960, ensuite le Japon, dont le modèle de résilience économique des années 1970-1980 était venu renforcer davantage les pratiques des pays de l'OCDE, ont bâti leurs systèmes économiques sur la base de ces modèles, et y ont trouvé des motifs de financement massif de leurs systèmes d'enseignement supérieur, de recherche et d'innovation. Au même moment, ces mêmes pays, à travers les institutions internationales comme la Banque mondiale et le FMI, ont travaillé à faire disparaître les jeunes universités et centres de recherche des jeunes pays indépendants.
Aujourd'hui, qu'il nous a été révélé cette vérité qu'ont chantée jusqu'à leur dernier souffle des savants comme Kwame Nkrumah, Cheikh Anta Diop, Joseph KI-Zerbo, et j'en passe, qu'allons-nous dire à cette génération sacrifiée, à ces nations détruites ? Il n'est peut-être pas trop tard. La bonne nouvelle est que cela fait partie de la mise en place des agendas de politiques publiques…
Dans les années à venir, même la Banque mondiale va financer la recherche et l'enseignement supérieur plus qu'elle ne l'a fait jusqu'à présent ; mais aussi, nos gouvernants ne diront plus que l'éducation, plus particulièrement l'enseignement supérieur et la recherche, est un « secteur social », budgétivore – mais y investir c'est aussi économique, création de richesse !
Au fond, le « social » n'a jamais été réduit à ce qui est improductif, au gaspillage, et tout ce que vous voulez de cette catégorie de termes ; le social veut dire que l'objet ou la pratique est tellement importante pour tout Être Humain, que ses gouvernants devraient en garantir l'accès coûte que coûte ! Si on l'avait compris ainsi, peut-être serions-nous maintenant très loin…
Natéwindé SAWADOGO
Maître de conférences de sociologie de la santé
Université Thomas SANKARA
E-mail : natewinde.sawadogo@yahoo.fr
L'université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso a accueilli, le lundi 13 octobre 2025, une cérémonie solennelle de montée des couleurs nationales, marquant le début officiel des activités de la rentrée académique. Cette cérémonie s'est déroulée en présence du ministre en charge de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, Pr Adjima Thiombiano, du ministre de la fonction publique, Mathias Traoré, et du gouverneur de la région du Guiriko (ex-Hauts-Bassins), Mariama Konaté/ Gnanou.
C'est dans une ambiance solennelle que cette cérémonie a débuté par l'exécution de l'hymne national, le « Di-Taa-Niyè », au moment de la montée du pavillon national sur le mât. Cette cérémonie a connu la présence de plusieurs acteurs du monde universitaire ainsi que des corps constitués de la région. Après ce moment fort, la parole a été donnée aux autorités présentes. Selon le président de l'université Nazi Boni, Pr Hassan Bismarck Nacro, la montée de couleurs symbolise « notre attachement à nos valeurs, à notre culture et à notre identité collective ».
Une vue des officiels lors de la cérémonie de montée de couleurs à l'UNBLe président de l'université, Pr Hassan Bismarck Nacro, a saisi cette occasion pour souhaiter la bienvenue aux invités et présenter l'institution. Créée le 19 septembre 1995, l'université Nazi Boni est aujourd'hui un établissement public de référence, avec 13 structures d'enseignement et de recherche, 108 filières et 138 types de diplômes délivrés. Elle accueille environ 40 000 étudiants, dont 42 % de femmes, encadrés par 309 enseignants permanents et près de 600 vacataires. « Chargée de l'enseignement supérieur et de la recherche, l'université Nazi Boni revendique autonomie pédagogique, scientifique, administrative et financière et une mission centrée sur la production et la transmission de la connaissance pour répondre aux besoins de développement du pays », a-t-il indiqué.
Le Pr Hassan Nacro a également salué les efforts consentis par les autorités et l'ensemble de la communauté universitaireLe Pr Hassan Nacro a également salué les efforts consentis par les autorités et l'ensemble de la communauté universitaire pour la reprise effective des activités pédagogiques. Grâce à cette mobilisation, il a annoncé une résorption des retards académiques à hauteur de 97% d'ici le 30 novembre 2025.
Une vue des étudiants fortement mobilisés à l'occasion de la cérémonie de montée des couleurs« Grâce aux efforts conjoints des autorités ministérielles, des équipes pédagogiques et de la communauté universitaire, l'UNB atteindra, au soir du 30 novembre 2025, un niveau de 97% de résorption des retards et de normalisation des activités », a-t-il rassuré. Il a tenu à remercier aussi les institutions et responsables qui ont mis gracieusement des salles à disposition pour les travaux dirigés et les évaluations.
Le ministre Thiombiano a livré le message du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, à la communauté universitaireCette montée des couleurs s'inscrit de la cadre des Journées d'engagement patriotique et de participation citoyenne. A l'occasion, le ministre Thiombiano a livré le message du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, à la communauté universitaire. Ce message du président du Faso a été un appel fort à la responsabilité et à l'engagement citoyen. Il a également salué la « fibre patriotique » des étudiants et appelé à la protection des biens publics, à la lutte contre la corruption et le racket, et à l'exemplarité dans le comportement individuel. « Un bien public détruit, c'est un service en moins pour le peuple », a-t-il rappelé dans son message. Cette cérémonie de montée des couleurs, au-delà de son caractère symbolique, a permis de renforcer la cohésion et le sentiment d'appartenance à la nation.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Porté à la tête de la Police nationale en juillet 2025, l'inspecteur général de Police, Thierry D. Tuina, est, depuis un moment, sur le terrain, à la rencontre de son personnel. Un périple qui l'a conduit le 9 octobre 2025 dans la région de Oubri et le vendredi 10 octobre dans la région abritant la capitale politique, Kadiogo.
Cette tournée générale a été initiée pour communier avec les personnels policiers en service sur toute l'étendue du territoire national, aux fins de les mobiliser et maintenir le cap autour des mêmes idéaux.
"Comme de coutume, le directeur général de la Police nationale a édicté quatre messages aux policiers de la région de Oubri, avec à leur tête, le commandement régional. Ces messages ont consisté en des félicitations, encouragements et reconnaissance pour les efforts et sacrifices consentis ; une invite à maintenir la cohésion et la discipline entre les policiers, tout en faisant corps avec leurs hiérarchies ; un partage de sa vision pour la Police : « l'innovation stratégique et opérationnelle pour une sécurité au quotidien » et en une présentation de la méthodologie de travail. Ce dernier point, la méthodologie de travail, se décline en cinq points, à savoir une maîtrise de la science policière et de son domaine de travail ; une gestion par objectifs qui allie action et finalité ; une culture des résultats qui ouvre la voie au succès ; un esprit d'innovation et d'ingénierie sécuritaire ; une méthodologie efficace permettant la mise en place de systèmes, dispositifs et produits de sécurité standardisés et durables", peut-on retenir du compte-rendu diffusé sur la page Facebook de la Police nationale Burkina Faso.
Ces échanges qui ont également permis au premier responsable de recenser les préoccupations et doléances en vue de renforcer le bon fonctionnement des services, se sont poursuivis avec les responsables des autres composantes des Forces de défense et de sécurité (FDS) et ce, dans la même motivation de raffermissement des liens autour d'objectifs communs : la sécurité des personnes et des biens dans un contexte de lutte contre le terrorisme, un promontoire qui mène vers la reconquête de l'intégralité du territoire national.
Autre région, même esprit. Dans le Kadiogo, le directeur général,Thierry D. Tuina, a échangé avec le gouverneur.
« Très réjoui de cette démarche, monsieur le gouverneur a placé cette visite sous le signe d'une collaboration autour de la co-production par la résolution des problématiques de sécurité publique de sa région, qu'il a pris le soin d'identifier séance tenante. Selon le gouverneur, cette résolution pourrait passer par la mise en place de cellules de veille dans chaque quartier des 12 arrondissements que compte sa circonscription administrative », lit-on.
En termes de perspectives, ces actions devront être soutenues par la participation communautaire régionale par le biais de la collaboration entre populations et acteurs professionnels de sécurité dans ce contexte de lutte contre le terrorisme.
Lefaso.net
Le Service régional de la Police judiciaire de Oubri (SRPJ-Oubri) a mis la main sur un vaste réseau formé de deux gangs, spécialisés dans des faits d'escroquerie, de faux monnayage, de faux et usage de faux en bande organisée dans les régions de Oubri (Ziniaré) et du Kadiogo (Ouagadougou).
Le mode opératoire du réseau variait en fonction du groupe, campe la Police nationale dans une publication faite sur sa page Facebook dans la soirée de mardi, 14 octobre 2025.
Le premier groupe identifiait ses victimes généralement dans les lieux publics, tels que les débits de boissons, où sont projetés les matchs de football en direct. « Après quelques temps d'échanges, ils (les membres du groupe : Ndlr) proposaient à leurs victimes leur service, qui consistait à multiplier pour elles des billets de banque qu'il faudra réussir à écouler avant six mois. Dès qu'ils parvenaient à convaincre une personne, ils découpaient des feuilles blanches en format de billets de banque, soit en francs CFA soit en devises étrangères, qu'ils emballaient dans un sachet.
Ils conditionnaient, en présence de la victime, de vrais billets dans un autre sachet, presqu'identique au premier et profitaient de l'inattention de celle-ci pour échanger les sachets. La victime recevait d'eux un liquide qui servira à asperger le sachet à une heure précise avant de le déballer. C'est par la suite qu'elle constatera que ces malfrats se sont retirés avec le sachet contenant les vrais billets », relate la police nationale, ajoutant que le groupe se livrait au faux monnayage, en s'approvisionnant à travers ses partenaires dans les pays voisins et écoulait ces billets sur le marché burkinabè.
Le second gang, lui, fouillait les poubelles des grandes entreprises et secrétariats publics situés dans les zones comme Ouaga 2000, Projet ZACA et Boins-yaaré, à la recherche de documents contenant des adresses téléphoniques. Une fois les adresses obtenues, ils les contactaient pour leur faire des propositions de vente, d'embauche et bien d'autres services. Dès qu'une victime mordait à l'hameçon, ils la mettaient en confiance sur l'existence du bien ou du poste en question avant de commencer à lui soutirer de l'argent à travers les téléphonies-mobiles.
Durant tout le processus, ces malfrats se rassuraient, à travers leurs indicateurs, de la présence ou non des Forces de défense et de sécurité sur le terrain avant d'opérer. Il arrivait qu'ils identifient également leurs victimes à travers les réseaux sociaux et procédaient de la même manière pour les dépouiller de leurs biens.
« Des non nationaux font partie de ce vaste réseau. Ces derniers utilisaient des documents avec des identités falsifiées, pour échapper aux avis de recherches émis par les services compétents.
Grâce à la collaboration des populations, les enquêteurs ont réussi à appréhender quatre membres actifs de ce réseau et saisir plusieurs objets, dont de faux billets de banque (devises étrangères et FCFA), des coupons de papiers en forme de billets de banque, du matériel informatique, des téléphones-portables, des puces électroniques des réseaux de téléphonie mobile et des motos », reconstitue la police nationale.
La Police nationale exhorte les populations à plus de vigilance, à éviter l'esprit de gain facile et à faire usage de détecteurs de faux billets, surtout les services et entreprises commerciales qui manipulent l'argent.
Pour dénoncer les cas suspects, les numéros verts sont à la disposition du public : les 17, 16 et 1010.
Lefaso.net
La situation reste, ce mardi 14 octobre 2025, toujours confuse à Madagascar, où une manifestation de rue conduit à une implication politique. De revendications sociales, les manifestants ont exigé la démission du président, finalement contraint à l'exil, mais sans renoncer au pouvoir.
Une unité militaire qui s'est ralliée aux manifestants contre le président Andry Rajoelina, a annoncé au cours de la journée, prendre le pouvoir. C'est la confusion qui règne, quand on sait que l'Assemblée nationale a voté, toujours ce mardi, la destitution du président Andry Rajoelina à une large majorité, alors que le chef d'Éta avait prononcé plus tôt la dissolution de l'institution.
Quelques heures également avant cette déclaration, le président a, via la réseaux sociaux, et de son exil, adressé un message à la nation, dans lequel il a expliqué qu'une tentative d'attaque contre le palais avait été planifiée en fin de semaine.
"La Haute cour constitutionnelle (HCC) s'invite dans la résolution de la crise. Dans une décision rendue ce mardi, elle constate la vacance de la présidence de la République et invite l'autorité militaire qu'elle dit ""incarnée par le Colonel Michael Randrianirina", à assumer les fonctions de chef de l'Etat. La décision de la HCC a été prise suite à une requête déposée lundi par le vice-président de l'Assemblée nationale Siteny Randrianasoloniaiko qui est aussi chef de l'opposition parlementaire. Selon la décision de la HCC, toutes les institutions de la République devraient rester en place et des élections doivent être organisées dans les 60 prochains jour", reconstitue le média malgache, 2424.mg.
Situation socio-politique à Madagascar, une actualité qui reste donc vive.
Lefaso.net
Gestionnaire en hôtellerie et restauration, Ratamanégré Ali Taonsa veut redonner vie au tourisme local à travers son projet « Village de vacances Ratamanégré ». Implanté dans son village natal, Kuy, dans la commune de Boussé, ce site entend allier hospitalité, gastronomie locale et développement communautaire.
Ratamanégré Ali Taonsa : Lefaso.net : Qu'est-ce qui vous a motivé à initier ce projet ?
La principale motivation de la mise en œuvre du projet vient de ma formation et de ma passion pour le domaine hôtelier et touristique. En tant qu'étudiant en gestion des entreprises hôtelières, j'ai toujours rêvé de contribuer à la promotion et à la modernisation du secteur touristique au Burkina Faso. Ce projet vise donc à valoriser le tourisme burkinabè et à offrir une nouvelle expérience à la fois aux touristes et aux habitants.
À quel public s'adresse votre projet ?
Le « Village de vacances Ratamanégré » s'adresse en priorité aux touristes, qu'ils soient nationaux ou internationaux, mais aussi aux autochtones qui souhaitent découvrir ou redécouvrir leur patrimoine local. Il proposera des services d'hébergement, de restauration et des espaces de jeux et de détente accessibles à tous.
En quoi votre projet se distingue-t-il des autres structures existantes ?
Ce qui fait la particularité du Village de vacances Ratamanégré, c'est son concept intégré. Nous proposons des packs complets qui regroupent hébergement, restauration, loisirs et animations sur un même site. Contrairement aux hôtels classiques, nos clients achèteront une formule tout-en-un, leur permettant de profiter de tous les services du site sans contrainte.
Où sera implanté le village ?
Le site sera implanté dans mon village d'origine, Kuy, situé dans la commune de Boussé, à environ trente kilomètres de Ouagadougou. C'est une zone à fort potentiel naturel et culturel.
Pourquoi avoir choisi cette localité ?
Nous avons choisi Kuy d'abord pour contribuer à son développement. Le projet permettra de valoriser les produits locaux et de créer des emplois sur place. Nous voulons aussi mettre en avant les richesses naturelles et gastronomiques de la région. Par ailleurs, un projet de désenclavement routier est en cours car une route goudronnée passera bientôt par là, ce qui facilitera l'accès au village et favorisera la fréquentation touristique.
À quel stade se trouve actuellement le projet ?
Le projet est à sa phase de démarrage. Nous avons déjà défini les grandes orientations et les bases conceptuelles. Nous sommes actuellement en recherche de partenaires techniques et financiers pour concrétiser la construction et l'équipement du site. L'un des obstacles rencontrés jusque-là était l'état des routes, mais avec le projet de goudronnage annoncé, nous avons bon espoir d'avancer plus rapidement.
Quelle est votre vision à court et à long terme ?
À court terme, nous souhaitons obtenir les accompagnements techniques et financiers nécessaires à la mise en place des premières infrastructures et à l'acquisition des documents administratifs.
À long terme, notre ambition est de faire du Village de vacances Ratamanégré un site touristique de référence au Burkina Faso, capable d'accueillir des visiteurs venus de partout et de collaborer avec les autres promoteurs du pays pour dynamiser ensemble le paysage touristique national.
Quelle sera la capacité d'accueil du village ?
Nous prévoyons un site comprenant 40 chambres, dont 30 chambres standards et 10 suites. Il y aura également une salle de réunion de 50 places, un restaurant de 50 places, une cuisine moderne, un hall d'accueil, un espace de sport et de loisirs, ainsi qu'un marché local pour les produits des agriculteurs et artisans de la région.
Nous comptons également développer sur le site un petit élevage (poulets locaux, petits ruminants) afin de proposer aux visiteurs une alimentation saine et typiquement burkinabè. Enfin, un espace sera réservé aux producteurs locaux pour qu'ils puissent exposer et vendre leurs produits.
Un mot de fin ?
Je tiens à remercier le ministère de la Culture, des arts et du tourisme, ainsi que Faso Tourisme, pour l'organisation du concours qui nous a permis de présenter ce projet. C'est une belle initiative qui encourage les jeunes promoteurs à innover dans le secteur touristique. Grâce à cette opportunité, nous avons pu défendre notre idée et remporter le troisième prix. Je remercie aussi la commission des concours et distinctions pour leur soutien et leur écoute.
Hanifa Koussoubé
Lefaso.net
Le général Abdourahamane Tiani a centré sa visite à Bamako, le 30 septembre, sur la Force unifiée de l'Alliance des États du Sahel (FU-AES).
A l'issue de son entretien avec le président Assimi Goïta, Abdourahamane Tiani a fait savoir que le commandement unifié de la force militaire était à présent en fonctionnement. Les premiers bataillons ont été formés et sont en position de veille pour réaliser des opérations conjointes.
À la suite de l'instauration de la Force, un reportage « Micro-trottoir » a été effectuée auprès des habitants de Bamako, la capitale du Mali, afin d'évaluer si cette démarche conjointe est considérée comme essentielle et convenable. Quels sont les résultats attendus en termes de restauration de la sécurité dans la région du Sahel ?
Selon un membre du Comité Consultatif pour la Sécurité de la Commune V : « C'est nécessaire. Je suis très content pour la création de cette force. Elle est nécessaire parce que là où nous sommes actuellement, la sécurité nous demande ça aujourd'hui. Avec les résultats, cette force va réussir. Et puis, tous les citoyens africains vont apprécier cette force ».
Il est à souligner que, depuis sa création, l'AES a progressé pour se transformer en un important regroupement régional qui privilégie une politique autonome et déploie de manière graduelle une stratégie sécuritaire efficace. Les premières opérations de mise en service ont débuté au début de 2025, ciblant des régions particulièrement exposées aux attaques de groupes armés. Selon les responsables de l'AES, la FU-AES devrait être capable d'intervenir sans délai lors d'une urgence dans l'un des trois pays et garantir la sûreté au sein de l'espace de l'Alliance.
Pour les habitants de Bamako, cela constitue une avancée majeure en matière de sécurité : « C'est très nécessaire de créer cette force-là, face aux attaques terroristes. L'Afrique de l'Ouest n'est pas sécurisée. Si vraiment l'AES a eu cette idée pour créer une force cohérente, pour faire face à cette situation, vraiment, c'est le bienvenu. Il faut mettre tous les moyens à leur disposition : il y a les moyens financiers, il y a les moyens matériels, pour faire face aux attaques terroristes et à sécuriser les frontières. Il faut faire face pour avoir l'indépendance totale », dit un enseignant malien.
La Force unifiée de l'AES réunira 5 000 soldats issus des trois branches militaires nationale. Elle dispose de capacités aériennes, de services de renseignement et d'équipements communs conçus pour exécuter des missions sur l'ensemble du territoire des pays partenaires. Par ailleurs, sur le plan de la sécurité, la force conjointe est désormais opérationnelle, avec un quartier général établi à Niamey et des bataillons s'engageant dans des actions bilatérales et multilatérales.
Tandis que l'AES lance une nouvelle direction souveraine grâce à la coalition de ces trois nations, les Bamakois demeurent opportunistes quant à l'avancée d'une telle alliance sécuritaire : « La création de cette force-là, elle est à saluer. On a besoin de ça pour la sécurité des personnes et des biens de ces trois pays-là. Le territoire de l'AES est très vaste, donc il faut qu'on soit unis. Ensemble, en commun, pour sécuriser notre territoire. Vraiment, on attend que ça. Je m'adresse aux autorités de l'AES, d'avancer. Il faut que les trois pays fassent le travail ensemble pour la sécurisation de notre territoire », explique un autre Malien.
Grâce à cette force militaire conjointe, l'AES représente une avancée significative dans la lutte contre l'insécurité au Sahel. En renforçant leur collaboration et en unissant leurs efforts, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont célébré leurs triomphes sur le champ de bataille et réussi à redéfinir les piliers de la sécurité dans cette région.
Soulaymane Diallo
Les efforts de paix se poursuivent et se vivent de diverses manières à travers le pays, et à travers toutes les couchés sociales. Cette détermination des Burkinabè fait écho dans la province des Banwa, précisément à travers la commune rurale de Kouka, dans la région des Bankui. Là, c'est la frange jeune qui a, selon l'A.I.B,, doté les Volontaires pour défense de la patrie (VDP) d'un drone et exprimé sa solidarité envers les familles des personnes disparues.
En plus du drone, les donateurs ont offert une enveloppe financière à ces forces combattantes (VDP, Dozos), lit-on dans une publication de l'Agence d'information du Burkina (A.I.B.).
« En plus de ce don, chacune des familles des VDP tombés a reçu un sac de riz de 50 kg, 1 bidon d'huile de 5 litres et une enveloppe de 10 000 F CFA, soit un total de 7 sacs de riz de 50 kg, 7 bidons d'huile de 5 litres et la somme de 70 000 F CFA d'aide aux familles de nos illustres disparus. Ce don a été rendu possible grâce à une contribution volontaire de la population. Ici à Kouka, c'est grâce à l'entente, à la cohésion et au vivre-ensemble que nous avons pu faire ce don. Si nous avons décidé de suivre la vision de notre Président le capitaine Ibrahim Traoré, alors nous devons soutenir nos VDP et nos dozos qui font un travail remarquable », rapporte l'A.I.B, citant le président communal de la jeunesse de Kouka.
Pour lui, le don des vivres aux familles des victimes est, explique l'interlocuteur, un acte de solidarité de la jeunesse envers les familles de leurs valeureux combattants tombés sur le champ d'honneur.
Lefaso.net
Le gouverneur de la région des Koulsé a poursuivi le lundi 13 octobre 2025, sa tournée entamée la veille en vue de constater l'état d'avancement de la campagne agricole. Pour cette deuxième journée, le colonel-major Blaise Ouédraogo et sa délégation ont visité au total trois sites. Il s'agit de deux bas-fonds rizicoles dans les villages de Ziga et de Kossin ainsi qu'un champ de sorgho de 5 hectares. La particularité du dernier site visité, est que la production a été faite sur une terre dégradée, qui a été récupérée avec l'appui du projet résilience climatique dans le bassin du Nakambé (RECLIM). Le champ a fière allure et la récolte s'annonce bonne.
Mahamoudou Sawadogo est un producteur du village de Komtenga dans la région des Koulsé. Lors de la précédente campagne agricole, il n'a pu exploiter aucune spéculation parce que son champ était totalement dégradé et pas du tout propice à la production. Pour la présente campagne agricole, les choses ont radicalement changé pour lui. En effet, grâce à l'appui technique et matériel qu'il a reçu du projet Résilience climatique dans le bassin du Nakambé (RECLIM), il a pu récupérer 5 hectares de terres dégradées par la technique du Zaï où il y a produit du sorgho.
Avec l'appui de RECLIM, Mahamoudou Sawadogo a pu récupérer 5 hectares de terres dégradées et y produire du sorgho« Le projet RECLIM nous a accompagné avec des semences, de la fumure organique, des pelles, des brouettes. Avec les agents d'agriculture, nous avons aussi été formés sur la technique du Zai afin de pouvoir récupérer nos terres et nous sommes ravis. Avant, cette parcelle de terre était remplie de cailloux et on ne pouvait rien y produire. Mais grâce à l'appui que nous avons reçu, nous nous sommes investis dans le travail et le champ a bien donné », a indiqué Mahamoudou Sawadogo. Selon ses estimations, la récolte devrait atteindre un peu plus de 5 tonnes.
Le gouverneur de la région des Koulsé, Blaise Ouédraogo, s'est réjoui de l'appropriation par les populations de l'offensive agropastoraleLe colonel-major Blaise Ouédraogo s'est dit impressionné par la prouesse du producteur sur une terre autrefois dégradée. « Quand nous voyons des efforts qui ont permis de récupérer une terre à la limite ingrate, c'est une grande preuve de l'adhésion et de l'appropriation de l'offensive agricole, de la vision de souveraineté alimentaire du président capitaine Ibrahim Traoré par les populations. Et c'est cette appropriation qui va nous permettre d'aller vers les succès et les objectifs assignés. Je voudrais donc féliciter les agents d'agriculture qui tous les jours sont sur le terrain pour accompagner les producteurs », a-t-il laissé entendre.
A Ziga, c'est un bas-fond aménagé de 30 hectares qui a été aménagé pour la production du riz paddyIl faut souligner que le projet RECLIM qui a accompagné Mahamoudou Sawadogo, intervient dans les régions des Koulsé et de Oubri dans cinq communes que sont Kaya, Korsimoro, Ziniaré, Absouya et Zitenga. L'objectif global du projet est de contribuer à accroître la résilience des communautés du bassin du Nakambé en protégeant les vies et les moyens de subsistance contre les sécheresses et les inondations. Pour cette campagne agricole, le projet a doté les producteurs des communes bénéficiaires de matériels pour la réalisation du Zaï et des demi-lunes (pioches, brouettes, pelles, marteaux, triangles à pente, etc.) et de semences.
A Kossin, le gouverneur de la région des Koulsé a donné le top départ de la récolte du rizEn plus du champ de sorgho de Komtenga, le gouverneur et sa délégation ont aussi visité deux bas-fonds rizicoles à Kossin et à Ziga. A Ziga, c'est un bas-fond aménagé de 20 hectares exploité par 114 personnes que les visiteurs du jour ont pu apprécier. Les agriculteurs y ont produit du riz paddy et espèrent récolter au moins 70 tonnes à la fin de la saison. La vente du riz après déduction des charges, devrait permettre aux producteurs de tirer leur épingle du jeu. Le gouverneur les a félicités pour leur abnégation au travail qui a permis d'arriver à cette production. Il les a également sensibilisés sur la réforme achat bord champ de la SONAGESS, qui leur permettra en période de soudure de pouvoir acheter le riz à un prix social.
A Kossin, après avoir visité le bas-fond aménagé de 17,76 hectares, le gouverneur a donné le top départ de la récolte du riz.
Armelle Ouédraogo
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En marge de la formation sur les risques et les accidents liés au travail à Ouahigouya, la Caisse nationale de sécurité sociale du Burkina mène plusieurs autres activités. Du palais royal de la « cité de Naaba Kango » au 12ᵉ Régiment d'infanterie commando, en passant par la Maison d'arrêt et de correction de Ouahigouya (MACO), la CNSS a témoigné sa compassion aux résidents, ce 13 octobre 2025.
Le directeur général de la CNSS, Dr Herman Nacambo, a, au cours de cette journée du 13 octobre 2025, rendu une visite de courtoisie à Sa Majesté Naaba Kiba pour demander ses bénédictions pour la bonne marche de ses activités dans sa cité.
Après le palais royal, Dr Nacambo a mis le cap sur le camp du 12ᵉ Régiment d'infanterie commando. Accueilli sur place par le chef de corps, le capitaine Bèbè Noufé, il a par la suite été conduit au niveau du centre médical militaire de Ouahigouya au sein du camp où il a souhaité prompt rétablissement aux forces combattantes blessées convalescentes et leur a adressé des mots d'encouragement et de compassion.
Remise symbolique du chèque au représentant des blessés« Vous êtes nos blessés, vous êtes les blessés de la nation, parce que c'est pour la nation que vous avez combattu. Et nous sommes là pour vous rassurer que vous pouvez compter sur nous et nous ferons tout pour que vous ne manquiez de rien », a dit Dr Herman Nacambo aux blessés. Tout en remettant un chèque d'un million de francs CFA.
Le chef de corps du 12e régiment d'infanterie commando de Ouahigouya, le capitaine Bèbè NouféAprès la visite et les échanges avec les blessés pour les réconforter, le chef de corps, le capitaine Noufé, a pris la parole pour faire savoir au directeur général de la CNSS que la somme n'est pas modeste parce que c'est le geste qui compte et surtout l'acte d'humanisme que son institution a fait à leur égard qui compte plus.
À la suite des forces combattantes blessées, le directeur général a terminé ses visites de la journée à la Maison d'arrêt et de correction de Ouahigouya. Là encore il a laissé parler son cœur en faveur des détenus avec un million de FCFA. Ce geste, selon lui, s'inscrit dans la vision des premières autorités qui appellent à l'humanisation des prisons de notre pays.
La visite de la Maison d'arrêt et de correction de Ouahigouya n'est pas une première pour le premier responsable de la CNSS. Ayant occupé la fonction de juge d'instruction, il venait déjà à l'époque au sein de la maison d'arrêt pour échanger avec les détenus sur leurs conditions de détention. C'est comme un retour même si ce n'est plus dans le même cadre. Dr Herman Nacambo a donc pris le temps de constater de visu les différents services avec un seul message à leur endroit : « Vous êtes peut-être ici parce que vous avez commis des erreurs, mais la CNSS reste à vos côtés pour que vous ne soyez pas coupés du monde extérieur et qu'on prépare votre réintégration dans la société », a-t-il déclaré aux détenus.
Armand Sawadogo, le directeur régional de la Maison d'arrêt et de correction de OuahigouyaLe directeur régional de la maison d'arrêt et de correction, Arma Sawadogo, a pour sa part fait savoir que c'est une première pour la CNSS. C'est pourquoi il a tenu à remercier toute l'équipe de la CNSS, tout en lançant un appel à toutes les personnes de bonne volonté à accompagner l'administration pénitentiaire dans la prise en charge de ces détenus. « Pas pour faire des prisons cinq étoiles, mais faire en sorte qu'elles puissent être des cadres humanisés, en leur offrant le repas quotidien comme à tout être humain », dit-il.
Le directeur général de la CNSS, Dr Herman Nacambo plantant un arbre à la MACO de Ouahigouya pour marquer son passageCe troisième et dernier site de visite s'est achevé par une plantation d'arbres en vue de marquer le passage de la délégation de la CNSS au sein de cette maison pénitentiaire.
Yvette Zongo
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Afin de prévenir les risques professionnels dans le milieu du travail, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) sensibilise les entreprises dans le nord du Burkina. Après plusieurs localités du pays, la CNSS marque une halte à Ouahigouya. Dans la capitale de la région du Yaadga, elle tient du 13 au 15 octobre 2025 une formation des entreprises en prévention des risques professionnels et des accidents de travail.
Cette formation, placée sous le thème « Prévention des risques liés à l'organisation et aux situations de travail », vise plusieurs objectifs. Au nombre desquels les enjeux de la prévention des risques professionnels et expliquer le cadre juridique en la matière.
Il sera aussi question pour les patrons des entreprises et les employés de connaître les facteurs de risques sur les lieux de travail et de cerner les étapes, ainsi que des outils de mise en œuvre d'une démarche de prévention.
Vue partielle des participantsLa cérémonie d'ouverture a été présidée le lundi 13 octobre 2025 par le gouverneur de la région du Yaadga, Thomas Yampa.
Le gouverneur a salué les responsables de la CNSS pour avoir initié une telle formation car selon lui, la région a besoin que ses entreprises soient des lieux et des cadres sûrs pour l'ensemble des travailleurs pour qu'ils puissent travailler à dynamiser l'économie nationale. « Et si ces conditions ne sont pas réunies à long terme, cela créera des difficultés pour les travailleurs et même pour les entreprises aussi. C'est pourquoi prendre à bras le corps le sujet est une sorte d'anticipation qu'il faut encourager. »
Le gouverneur de la région du Yaadga, Thomas YampaIl a souhaité qu'au terme de la formation, les recommandations qui sortiront pour améliorer les bonnes pratiques soient mises en œuvre dans les différentes entreprises.
Le directeur général de la CNSS, Dr Herman Nacambo, s'est appesanti sur le contenu de ces 72 heures de formation. Selon lui, il s'agira de renforcer les capacités de l'ensemble des chefs d'entreprises et des travailleurs qui ont à leur sein des comités de prévention et de gestion des risques professionnels. Ce, en vue de les améliorer, mais aussi de faire en sorte qu'ils répondent aux besoins des personnes, a-t-il souligné.
L'autre enjeu, poursuit M. Nacambo, c'est de capaciter ces acteurs sur la législation en la matière, mais aussi de permettre un partage d'expériences sur ce que chacun fait à son niveau. « Sur la base de nos constats, nous avons remarqué que les accidents constituent un réel problème de santé. Donc nous voulons faire en sorte que la législation en la matière soit connue, faire en sorte que les bonnes pratiques soient mises en œuvre et qu'il y ait un suivi. Enfin faire en sorte que les conditions de travail s'améliorent pour qu'il y ait moins de risques professionnels », a-t-il expliqué, tout en soulignant que c'est de cette façon que les entreprises pourront atteindre leurs objectifs et qu'il y aura une dynamique économique qui amène le pays à avancer rapidement.
Dr Herman Nacambo, directeur général de la CNSSOffrir un cadre de travail professionnel sûr et sécurisé aux travailleurs, c'est aussi ce qui a poussé le directeur des ressources humaines de Talsougri Forage BTP, Mazout Zoungrana, à ne pas lésiner lorsque la CNSS lui a proposé une telle formation. Les entreprises et les travailleurs en avaient vraiment besoin, dit-il, parce que les risques et les accidents de travail ne peuvent pas manquer, et surtout une entreprise comme la sienne qui est spécialisée dans le transport des minerais.
Yvette Zongo
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Le groupe minier de l'opérateur économique Inoussa Kanazoé, Soleil Resources, continue d'apporter du baume au cœur des populations de la région du Nakambé. Au cours de ce mois d'octobre, à travers ses filiales Burkina mining company (BMC) et Ouaré mining company (OMC), il a fait des dons de diverses natures en faveur des populations. Des actions qui s'inscrivent dans le cadre de sa responsabilité sociale.
C'était un ouf de soulagement pour la communauté éducative du lycée départemental de Youngou le 1er octobre 2025. En effet, c'est ce jour de la rentrée scolaire que Burkina mining company (BMC) du groupe Soleil Resources a choisi pour remettre des matériaux de construction destinés à la réparation de la toiture du lycée, emportée en mai 2025 par un vent violent. Dans le souci de pouvoir travailler sereinement dans un environnement sécurisé, le bureau des parents d'élèves du lycée avait adressé, le 23 septembre 2025, une demande à la société. En seulement une semaine, celle-ci a donné une suite favorable à la requête. Sur un besoin exprimé d'environ 3 800 000 FCFA, la société minière a octroyé des matériaux notamment du ciment, des tôles et du fer d'une valeur de 3 000 000 FCFA. Une action saluée par la communauté éducative, les autorités administratives et coutumières de la localité, qui ont souligné qu'elle permettra de rénover la toiture de six salles de classe.
Remise symbolique de vivres à une PDI ressortissante du village de Sawenga, dans la commune de BittouUn appui humanitaire pour les déplacés internes
Le 11 octobre dernier, ce sont les personnes déplacées internes originaires du village de Sawenga, dans la commune de Bittou qui ont reçu 50 tonnes de riz d'une valeur de 20 millions FCFA. Ce don, remis au Haut-commissariat de la province du Boulgou, est l'aboutissement d'un plaidoyer de l'Association Béognééré pour le Développement de Sawenga (ABNDS) auprès de Ouaré mining company (OMC), société sœur de BMC. Avec ce geste de 2000 sacs de 25kg, plus d'un millier de personnes déplacées internes installées verront leurs difficultés atténuées, a fait savoir le président de l'ABNDS, Mathieu Tandako.
Le directeur des relations communautaires de OMC et BMC de Soleil Resources, Antoine Attiou, représentant le directeur général de la mine, Poco Tapsoaba, a rappelé que l'entreprise désormais à capitaux entièrement burkinabè depuis 2024 reste engagée dans la mise en œuvre de sa politique de responsabilité sociale. « La direction a accepté de répondre favorablement à la requête de l'association en offrant 50 tonnes de riz, d'une valeur de 20 millions de francs CFA, afin de soutenir l'action du gouvernement et d'apporter un appui aux populations en détresse », a-t-il affirmé avant d'indiquer que la société intervient sur la base des requêtes formulées par les communautés, conformément à sa politique de proximité.
2000 sacs de 25 kg de riz ont été offerts aux PDI originaire du village de Sawenga dans la commune de Bittou par OMC, société sœur de BMC du groupe Soleil ResourcesLe Haut-commissaire de la province du Boulgou, Constantin Dabiré, a salué cette action conjointe de la société et de l'ABNDS, qu'il a qualifiée d'exemple de collaboration au service des populations déplacées. Il a assuré de la disponibilité des services de l'action humanitaire pour accompagner la réception, le stockage et la distribution des vivres aux bénéficiaires.
Enfin, pour soulager les parents d'élèves en cette rentrée scolaire, la société a répondu favorablement à une requête d'écoles en fournitures scolaires. Aussi, le lundi 13 octobre 2025, un don de fournitures scolaires d'une valeur de 8 millions FCFA a été fait à 10 écoles du canton de Youga, principalement au profit d'élèves déplacés internes.
Des kits scolaires d'un montant de 8 millions de F CFA feront le bonheur des élèves de 10 écoles du canton de YougaPrésents à la cérémonie, le secrétaire général de la commune représentant le PDS de Zabré, l'inspecteur chef de la circonscription d'enseignement de base de Zabré 2, les chefs coutumiers et religieux de Youga, les représentants des parents d'élèves et les directeurs des dix écoles ont tour à tour remercié la mine d'or pour cet important don, qui permettra aux élèves de travailler dans de meilleures conditions et d'obtenir de bons résultats scolaires.
Par Henri Zongo