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Décès de Mme NOMBRE / LINGANIE BERNADETTE ANDREA : Remerciements

mer, 28/02/2024 - 07:30

La grande famille : NOMBRE à OUAGADOUGOU, GARANGO, PAGOU, BOBO- DIOULASSO, ITALIE.
Le Naaba Koom de Garango, Naaba Mourfou de Pagou, Naaba Koinga de Mango.
La grande famille : LINGANIE à Ouagadougou et à Tangaré, LINGANIE Issa à la zone une et Séni à zogona, DABONE, YODA.
Les familles alliées : ZAMPALIGRE, DOLOMWEOGO, RABO, LINGANIE, KEIKEITA, ZONGO, KABORE, ZAGRE à Ouagadougou.
Les Oncles et Tantes : Madou, Séni, Amidou, Noufou, Moussa, Pascal, Jean-Baptiste, et Assita.

Les grandes familles : Yaméogo, Ouoba, et Kambiré à Ouagadougou.
Les enfants : Justin, Edmond, Hélène, Rémi, Narcisse, Paulin Edith.
Les petits enfants et arrières petits enfants

Très touchés par vos nombreuses marques de compassion, de soutiens et de solidarité lors
Du rappel à Dieu le 07 Janvier 2024 suivi de l'inhumation le 09 Janvier 2024 à Ouagadougou de :

Mme NOMBRE / LINGANIE BERNADETTE ANDREA.

Vous réitèrent du fond de cœur leur sincères remerciements et leurs profondes gratitudes religieux(ses), parents, amis, voisins, et aux jeunes du quartiers, ils s'abstiennent de citer des noms de peur d'en oublier.
Que Dieu dans son infinie bonté vous le rende au centuple.
<> Jean 11 ,25-26.

Catégories: Afrique

Prévention et gestion des conflits communautaires et intercommunautaires : L'indicateur affiche un taux moyen de 66,66%

mar, 27/02/2024 - 22:28

Les acteurs du ministère de la justice et des droits humains sont réunis à Ouagadougou ce mardi 27 février 2024 pour dresser la revue annuelle du cadre sectoriel de dialogue « Justice et droits humains » de l'année écoulée. Du rapport de performance, il ressort qu'à la date du 31 décembre 2023, deux des trois indicateurs de départ ont atteint leurs cibles pour l'action 04004 qui s'intitule : « Prévention et gestion des conflits communautaires et intercommunautaires », ce qui porte le taux moyen des indicateurs des produits de cette action à 66,66%.

L'action 04004 fait partie des quatre actions entreprises par le ministère de la justice et des droits humains pour le renforcement de la cohésion sociale et de la paix. Trois indicateurs ont pour se faire été établis. Le premier porte sur la proportion des autorités traditionnelles, coutumières et religieuses impliquées dans la prévention et la gestion des conflits locaux.

A ce sujet, le niveau de l'indicateur du produit est de 0% car aucune activité n'a été réalisée. "Cela s'explique par l'instabilité institutionnelle et l'opérationnalisation tardive de la direction générale des affaires religieuses, coutumière et traditionnelles, responsable des activités devant être organisées. Cependant, des conférences ont été organisées dans 10 provinces au profit de 200 participants composés des autorités traditionnelles, coutumières et religieuses. Elles ont porté sur le vivre ensemble et la gestion des conflits communautaires" peut-on lire à travers le rapport.

Le deuxième indicateur concerne le nombre de membres des démembrements de l'Observatoire national de prévention et de gestion des conflits communautaires (ONAPREGECC) formés. En 2023, ce sont 207 conflits communautaires sur 1137 cas enregistrés qui ont été résolus par les démembrements. 67,9% de ces conflits étaient liés au foncier. "Ainsi, pour une cible de 400, 1 492 membres dont 132 femmes ont bénéficié de renforcement de capacités, à la date du 31 décembre de la même année. Cette performance s'explique par l'accompagnement de certains Partenaires techniques et financiers (PTF) principalement le PNUD, l'OIM, Search for common ground, Water Aid. Et le niveau de l'indicateur du produit est de 100%" lit-on dans le rapport.

Le dernier indicateur porte sur le nombre d'acteurs sensibilisés sur les thématiques liées à la prévention et à la gestion des conflits communautaires. A ce niveau, pour une cible de 100 000 dans la région du Centre-Est, ce sont 180 000 personnes qui ont été sensibilisées. Par ailleurs, un recueil de mécanismes endogènes de prévention des conflits communautaires a été élaboré, afin de mettre à la disposition des acteurs un document de référence y relatif. L'indicateur de produit ici est donc de 100%.

Rappelons que sur une prévision budgétaire de 120 560 000 fcfa, c'est finalement 197 470 000 fcfa qui ont servi à la concrétisation de l'action 04004. Le taux d'exécution financière s'élève donc à plus de 100%. Et selon le rapport, cela a été possible grâce au soutien des PTF.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Sommet extraordinaire de la CEDEAO : Pour l'unité ne faudrait-il pas suspendre le protocole additionnel sur les changements anticonstitutionnels ?

mar, 27/02/2024 - 22:25

L'Afrique de l'Ouest, en Afrique, ne compte pas pour des prunes. Pas parce que la Côte d'Ivoire est championne d'Afrique en football, mais parce que c'est la région la plus intégrée du continent. Cette intégration n'est pas seulement une affaire des chefs d'Etat.

L'intégration, la création des organisations régionales, est une volonté des peuples qui se sont toujours battus contre les frontières héritées de la colonisation pour vivre ensemble, travailler là où les affaires vont mieux, où le besoin de sa force de travail existe, où son cœur le porte quand bien même il n'est pas né là. Et ces constats sont ceux de l'histoire, de la géographie, et des populations de notre région qui, dans leur diversité, sont unies par-delà les frontières.

Ainsi une même communauté ethno linguistique peut se retrouver dans deux à trois pays et un citoyen peut avoir des parents en Côte d'Ivoire au Mali et au Burkina. Ou encore au Nigeria, au Bénin et au Togo. Ces dernières années, la région ouest africaine est l'épicentre de plusieurs crises dont la plus importante est celle de l'insécurité avec les groupes terroristes qui ont essaimé du Mali pour conquérir le Sahel et cherchent à gagner les pays côtiers.

L'incapacité des gouvernements à mettre fin à ce fléau sécuritaire a emmené les coups d'Etat dans les trois pays du Sahel. Lesquels putschs ont entraîné des sanctions économiques de la part de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest. L'ostracisme dont ont été victimes les régimes militaires a créé une volonté d'union pour combattre le terrorisme et résister aux pressions récurrentes de la CEDEAO pour le retour à une vie constitutionnelle normale.

La menace de faire la guerre au Niger après le coup d'Etat, ajouté à l'agitation de la puissance néocoloniale française, ont radicalisé ces dirigeants qui n'ont pas craint de quitter le bateau régional. Cette rupture, conjuguée à la campagne sur les réseaux sociaux contre la CEDEAO, met celle-ci dans une posture difficile. La sortie du dernier père fondateur vivant de la CEDEAO dans une lettre permet de rebattre les cartes et de donner une chance de survie à l'organisation. En quoi le général Yakubu Gowon a-t-il le profil de médiateur ? Ses propositions ont-elles une chance d'être acceptées par les deux parties ? Qui prendra le risque d'endosser après cette lettre le manteau du bourreau de la CEDEAO ?

Les peuples d'Afrique de l'Ouest aspirent à l'unité, à la paix, au développement et au progrès. Ils se considèrent comme des frères. Et le mal qui frappe un pays suscite la tristesse la compassion et la solidarité dans les autres pays. Ce sont les dirigeants qui ne s'entendent pas souvent et prennent des décisions regrettables, bien souvent. On peut citer côté CEDEAO les sanctions économiques et financières contre le Mali et le Niger pour les coups d'Etat. Le pire a été la menace de faire la guerre au Niger. Et du côté de l'Alliance des Etats du Sahel, le retrait des trois Etats du Burkina, du Mali, et du Niger de la CEDEAO avec effet immédiat le 28 janvier 2024.

L'ancien président du Nigéria, père fondateur de la CEDEAO, arrivé au pouvoir par coup d'Etat n'a pas voulu voir l'œuvre de ses mains et de ses pairs, détruite sans rien faire. Aussi a-t-il pris sa plus belle plume pour écrire à la CEDEAO le 19 février 2024. Cette lettre a vraiment changé la donne parce que le sommet extraordinaire des chefs d'Etat de la CEDEAO a pris des décisions qui relancent le jeu et remettent la tête de la CEDEAO hors de l'eau.

Yakubu Gowon père fondateur s'invite en médiateur

Qu'il se soit choisi lui-même ou que l'on ait eu recours à lui, le général Yakubu Gowon est l'homme de la situation, l'autorité morale reconnue par les deux parties en conflit. Il n'a échappé à personne que dans la déclaration télévisée faite par les trois ministres des trois pays sur les chaînes de télévision publique du Burkina Faso, du Mali, du Niger, les dirigeants de ces pays ont tenu à citer les chefs d'Etat de leurs pays qui ont été des pères fondateurs de la CEDEAO, les généraux Aboubacar Sangoulé Lamizana et Moussa Traoré ainsi que le lieutenant-colonel Seyni Kountche, tous arrivés au pouvoir par coups d'Etat.

Le message subliminal de cette évocation des pères fondateurs qui étaient putschistes est que la trahison des objectifs originaux de la CEDEAO est dans l'acte additionnel du traité sur les changements anticonstitutionnels. Le général Yakubu Gowon aussi était un putschiste, ce qui en fait une autorité morale consensuelle du fait d'être père fondateur. Il faut saluer le fait qu'il sorte de sa retraite pour sauver l'organisation régionale en péril et travailler à sa reconstruction.

La Méthode Gowon

La lettre du vieux général est d'une sagesse incommensurable. Aucune partie n'a été avantagée. Chacun doit renoncer à quelque chose. Premièrement « La levée de toutes les sanctions qui ont été imposées au Burkina Faso, à la Guinée, au Mali et au Niger. Le retour par le Burkina Faso, le Mali et le Niger sur leur avis de quitter la CEDEAO » et deuxièmement « la participation des 15 chefs d'État de la CEDEAO à un sommet pour débattre de l'avenir de la communauté, de la sécurité et de la stabilité régionales, ainsi que du rôle de la communauté internationale dans le contexte géopolitique actuel. »

Si les quinze chefs d'Etat défendent l'intérêt des peuples, comme ils aiment le dire, ils devraient accepter ces recommandations pour discuter entre Africains des questions africaines au lieu de se séparer et de se jeter des anathèmes d'être sous influence de telle ou telle puissance étrangère. Discuter de la communauté internationale dans le contexte géopolitique actuel veut dire aussi d'affirmer notre africanité vis-à-vis des partenaires que l'on peut avoir qui viennent chez nous pour leurs intérêts et qui tirent profit de nos désunions et nos refus de nous asseoir ensemble sous l'arbre à palabres.

Suspendre le protocole additionnel sur les changements anticonstitutionnels
C'est à un changement de paradigme que la lettre du général appelle la CEDEAO. C'est du reste ce à quoi le président Bola Ahmed Tinubu, qui assure la présidence de la CEDEAO a appelé ses pairs « Nous devons revoir notre approche quant au retour de l'ordre constitutionnel chez quatre de nos pays membres », avait déclaré en introduction du sommet du 24 février 2024.

Revenir aux sommets où les putschistes et les démocrates se retrouvaient pourraient préserver la CEDEAO, dans le contexte actuel où les changements anticonstitutionnels ne sont pas du seul fait des militaires. Nous avons les atermoiements de Macky Sall en fin de mandat et on ne sait pas ce que le jeune Faure Eyadema fera à son tour.

Confier à la CEDEAO de lutter contre les coups d'Etat militaires est inopérant. In fine, cette question ne peut relever du multilatéralisme car les putschistes de tous bords (civils et militaires), quand ils se jettent dans cette aventure, n'écoutent personne et les sanctions internationales au final sont sur le dos du peuple.

Alors que quand les peuples se mettent debout, ils arrivent à faire fuir les dictateurs comme le peuple burkinabè l'a fait avec l'insurrection populaire de 2014 qui a chassé Blaise Compaoré et le peuple sénégalais qui en donne la preuve actuellement avec sa lutte et celle des institutions fortes comme le Conseil constitutionnel. Se mettre ensemble à 15 pour lutter contre les groupes terroristes est se donner la chance de les vaincre, diminuera les risques de coups d'Etat.

La CEDEAO a fait un pas pour lever les sanctions économiques, financières, énergétiques, l'ouverture des frontières terrestres et de l'espace aérien, mais elle devrait, si elle veut écouter le sage, continuer à lever les suspensions des pays pour qu'ils participent pleinement aux sommets de la CEDEAO.

Les Etats du Liptako Gourma de leur côté devraient revenir sur leurs décisions de quitter la CEDEAO. Ce serait une paix des braves et un nouveau départ pour s'attaquer aux groupes terroristes qui en veulent à toute la région.

Si on ne règle pas cette question qui n'est pas l'affaire d'un pays ou de trois pays, on hypothèque l'avenir pacifique de la région. L'histoire retiendra que la partie qui refusera d'exécuter les recommandations du médiateur aura pris la décision de tuer la CEDEAO.

Sana Guy
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina /Football : « Nous avons mal à notre relève, nous avons le potentiel, mais on n'arrive pas à l'organiser », Idrissa Congo, sélectionneur national adjoint des U20 des Etalons

mar, 27/02/2024 - 22:20

Idrissa Congo est entraîneur de football de formation. Il a déjà coaché en première division des clubs comme l'AS Police, Salitas, et aussi en D2 Téma Bokin. Il est par ailleurs engagé dans la formation et manage un centre de formation. Il est présentement le sélectionneur national adjoint des U20 des Etalons du Burkina. En exclusivité, il a bien voulu accorder une interview à Lefaso.net, dans laquelle il dresse une analyse du niveau des équipes lors de la CAN Côte d'Ivoire 2023. Il se prononce également sur la contre-performance des Etalons lors de cette CAN CIV 2023.

Lefaso.net : Côte d'Ivoire vainqueur, Nigeria 2e, Afrique du Sud 3e, est-ce que vous vous attendiez à un tel podium, à l'entame de la CAN ?

Idrissa Congo : Il faut dire que c'est l'Afrique du Sud qui a déjoué les pronostics. On ne l'attendait pas à ce niveau. Par contre le Nigeria et la Côte d'Ivoire oui. Le Nigeria parce que c'est une équipe habituée et qui a un passé glorieux dans cette grande compétition, et la Côte d'Ivoire en tant que pays organisateur, donc avec ces atouts on se disait que ces deux derniers pouvaient aller loin, ceci étant, dans ce podium, on peut dire que seule l'Afrique du Sud déjoue les pronostics.

D'aucuns disent que cette CAN CIV 2023 fut celle qui a connu beaucoup de surprises, avec les éliminations prématurées de grosses pointures, comment peut-on expliquer cela ?

Effectivement il y a eu beaucoup de péripéties, beaucoup de rebondissements, beaucoup de surprises, il y avait des grandes nations que tout le monde attendait au dernier carré, qui malheureusement sont sorties très tôt en phase de groupes. Cela s'explique par le travail abattu par ces nations que les gens pensaient être des petits poucets.

Pour arriver à un tel niveau de compétition, il faut réunir trois conditions : il faut d'abord avoir des joueurs compétitifs, ça c'est très important, il faut avoir une qualité d'effectif et en quantité. Si j'avance ces deux paramètres, il faut que dans tous les compartiments, il y ait des remplaçants de taille. Et puis une équipe de football n'est pas un regroupement de stars, mais d'individus qui se comprennent, qui s'entendent, où il y a une cohésion.

Quand on parle d'équipe, on parle de mental. Quand je parle de la Côte d'Ivoire, c'est grâce à cet aspect-là qu'elle est arrivée à se métamorphoser, car au début c'était un regroupement de stars. Mais après le séisme de « magnitude 4 », je fais allusion aux 4-0 contre la Guinée Equatoriale, ça été un événement qui a fait du bien à la Côte d'Ivoire. Cela a permis aux joueurs de se souder parce que la nation était en colère, l'opinion internationale était ébahie, les familles des joueurs étaient menacées. Donc quand on parle de surprises, c'est comme si l'on sous-estime les équipes qui ont travaillé pour arriver là, je pense que c'est le fruit du travail qui a permis quand même aux équipes que l'on n'attendait pas de frapper de grands coups.

Comment jugez-vous le niveau d'ensemble de cette CAN CIV 2023 ?

C'était une CAN d'un très bon niveau. Ça s'explique déjà par le fait que de grandes nations aient été éliminées très tôt. Ceux que l'on appelait des outsiders ont élevé leurs niveaux pour venir à bout de ces grandes nations, donc la compétition était très relevée. Sur le plan organisationnel, ça été une réussite, parce que qui parle de beauté du jeu, parle d'infrastructures. Et là, la Côte d'Ivoire a mis à la disposition des équipes des terrains de qualité, des hôtels de qualité, des terrains d'entraînements de belle facture, et tout cela a concouru à donner des jeux de très bon niveau.

Quels sont les pays qui vous ont impressionné ?

Je citerai pêle-mêle l'Angola, l'Afrique du Sud, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Cap Vert, la Mauritanie. Ce sont des pays qui m'ont impressionné. Quand vous prenez l'Angola, c'est une équipe très collective. Elle n'a pas beaucoup de stars, mais une formation très redoutable, efficace, bien soudée avec un jeu bien élaboré. Quand vous prenez l'Afrique du Sud, elle est arrivée avec un effectif à 98% de locaux, dont une dizaine de joueurs d'un seul club, le Mamelody Sundowns.

C'est vraiment un message que l'Afrique du Sud lance pour dire que l'équipe prime sur les individualités et l'avenir appartient aux équipes qui se baseront sur les joueurs du terroir. L'Afrique du Sud avait un jeu vraiment collectif, très élaboré. La Côte d'Ivoire, depuis sa résurrection entre guillemets, était devenue une équipe très cohérente, très joueuse, très entreprenante et immunisée sur le plan mental. Le Mali était aussi impressionnant, seulement qu'elle a croisé un adversaire mentalement plus fort, la Côte d'Ivoire, en quarts de finale.

Vous savez que la Côte d'Ivoire a remporté le match en étant réduite à dix joueurs, ça veut tout dire. Le Cap Vert et la Mauritanie présentaient également un jeu très cohérent, dans le même registre que l'Afrique du Sud. Ce sont des joueurs locaux. Voilà des formations qui m'ont vraiment impressionné, que les gens n'attendaient pas et qui ont prouvé que le collectif prime sur les individualités.

Avec ce nivellement des valeurs, doit-on s'attendre à une redistribution des cartes en Afrique pour les prochaines années ?

Il faut s'attendre à une redistribution des cartes de leadership sur le continent les prochaines années. Ces petits poucets qui se sont organisés pour arriver à ce niveau-là et ils y ont pris goût vont continuer dans cette dynamique.

Au vue de cette CAN CIV 2023, comment voyez-vous les éliminatoires à venir pour la CAN 2025 ?

Ces éliminatoires de la prochaine CAN seront très difficiles. La phase finale nous a fait comprendre que des nations ont beaucoup progressé, mais dorénavant les surprises que nous avons connues à cette CAN, commenceront même dès les phases éliminatoires. On n'attendra même plus les phases finales de poules à la CAN. Je pressens que les surprises risquent de débuter lors des éliminatoires.

Une équipe comme le Ghana, quadruple champion d'Afrique, éliminé au premier tour à la CAN 2021, cette CAN encore, une élimination dès le premier tour, selon vous comment peut-on expliquer ces contre-performances ghanéennes ?

Selon moi, il doit y avoir un problème d'organisation au sein du Ghana. Pour préparer une CAN, il y a certaines vérités qu'il faut se dire, en commençant même par la sélection des joueurs. Quel joueur doit venir, quel joueur ne doit pas venir, est-ce que l'entraîneur a les mains libres pour faire venir ceux qu'il veut, est-ce qu'au sein du groupe, il y a une cohésion, est-ce les plus méritants qui sont là. Tout ça c'est des questionnements. Et quand vous n'avez pas une vision de long terme, ça vous échappe, sinon il n'y a rien pour justifier ce que le Ghana vit deux CAN de suite.

Le Ghana est une grande nation de football, il a un vivier de joueurs où il peut puiser pour toujours exister dans la sphère des grandes nations. Mais malheureusement, le constat est là, depuis quatre, cinq ans ça ne va plus. Je ne suis pas dans les secrets des dieux, mais à mon sens il doit y avoir un problème organisationnel. Il faut mettre les hommes qu'il faut à la place qu'il faut, faire valoir le collectif au détriment des individualités, car au football, il ne suffit pas d'avoir de grandes individualités pour y arriver.

Selon le coach Congo, beaucoup de joueurs des Etalons, sont arrivés à la CAN en état de méforme.

A peine deux ans après être parvenus en demi-finale, à Cameroun 2021, les Etalons étaient méconnaissables à cette CAN CIV 2023, comment peut-on expliquer cette grande méforme ?

A la CAN au Cameroun, il y avait des garçons comme Dango Ouattara, Bertrand Traoré, Cyrille Bayala, qui animaient notre secteur offensif. Ils étaient compétitifs en ce moment. Mais vous voyez qu'à la CAN en Côté d'Ivoire, l'équipe avait un effectif pas riche, car on n'avait pas le luxe de changer comme on le voulait. Quand vous prenez le poste de latéral gauche, il a fallu reconvertir un défenseur axial pour jouer ce rôle.

Quand vous voyez au niveau des flancs, si Dango, Bertrand ne sont pas là, les Fessal Tapsoba sont des jeunes, très volontaires certes, mais n'avaient pas cette expérience. Ceux qui étaient expérimentés sont venus en état de méforme. Les facteurs à remplir pour arriver à cette compétition, comme je l'ai déjà souligné, sont aussi de mise pour les Etalons également. Si vous ne remplissez pas ça, vous caracolez.

Il y a des moments où les stars ne répondent pas et en ce moment il faut faire avec les joueurs qui peuvent répondre. Moi je pense que quand quelqu'un est en méforme, c'est mieux de mettre quelqu'un d'autre qui est en forme. Même s'il n'a pas d'expérience, il peut jouer son va-tout. Tout un pays ne peut pas manquer de solutions de rechange. Il faudra que l'on se ressaisisse pour les prochaines échéances parce que l'opinion publique est devenue très exigeante avec les Etalons du Burkina. Ils ont quand même atteint un certain niveau, si bien que l'on ne pense plus ne pas pouvoir participer à une CAN.

Et c'est ça aussi le piège parce que toute grande nation de football connaît des périodes de disette, de creux de la vague, où il faut en profiter pour préparer sereinement l'équipe pour encore revenir au sommet. Une équipe fonctionne souvent en dents de scie, puisque le football est une activité humaine. Il y a les cadres qui vieillissent et qu'il faut remplacer avec des jeunes qu'on a préparés sur le long terme. Je pense que nous avons mal à notre relève. Nous avons le potentiel, mais on n'arrive pas à l'organiser, à le suivre pour qu'il soit prêt au moment voulu.

Barthélemy KABORE

Catégories: Afrique

Burkina/Cadre sectoriel "gouvernance économique" : Le taux de mobilisation des ressources au profit du budget de l'État se chiffre à 99,23%

mar, 27/02/2024 - 22:15

Le Cadre sectoriel « gouvernance économique » tient ce 27 février, sa première revue au titre de l'année 2024. La rencontre a pour objectif d'examiner et d'adopter le rapport de mise en œuvre des actions de l'année 2023 ainsi que le Plan d'action pour la stabilisation et le développement du secteur « Gouvernance économique » pour la période 2024-2026. Elle sera aussi l'occasion de formuler des recommandations, pour une amélioration des performances pour l'année 2024.

Le cadre sectoriel de dialogue constitue un cadre d'échanges privilégié pour les acteurs du domaine de l'économie, car il leur permet d'apprécier les actions menées au cours de l'année antérieure et les résultats engrangés, de relever les difficultés rencontrées et d'envisager des perspectives. Pour ce qui concerne l'année 2023, le ministre de l'économie, des finances et de la prospective, Aboubakar Nacanabo, a laissé entendre que d'importantes réalisations ont été faites.

En effet, dans le cadre de la mobilisation des ressources budgétaires, ce sont 2 552,86 milliards de francs CFA qui ont été mobilisés sur une prévision de 2 572,79 milliards FCFA, soit un taux d'exécution de 99,23%. Ce niveau de mobilisation est en hausse de 152,32 milliards FCFA par rapport à la même période en 2022, soit un taux de progression de 6,35%.

Aussi, pour ce qui est de l'informatisation du cadastre foncier national, 848 903 références cadastrales ont été numérisées, 277 875 propriétaires de parcelles ont été identifiés et saisis dans e-cadastre et 17 327 parcelles ont été évaluées. Les résultats obtenus grâce aux actions menées en 2023, ravissent le chef du département de l'économie et des finances, Aboubakar Nacanabo. "Les résultats sont satisfaisants au regard du contexte, mais il y a aussi une forte demande sociale qui doit être comblée. L'État va continuer à fournir les efforts nécessaires pour faire en sorte que cette demande sociale soit comblée", a-t-il affirmé.

Aboubakar Nacanabo, ministre de l'économie, des finances et de la prospective, fait noter que 2 552,86 milliards de francs CFA ont été mobilisés en 2023 sur une prévision de 2 572,79 milliards FCFA, soit un taux d'exécution de 99,23%

Il faut noter que malgré des défis liés à la situation sécuritaire, aux tensions géopolitiques internationales, ainsi que le resserrement des conditions sur le marché régional qui a engendré des problèmes de liquidité, l'économie burkinabè a su faire preuve de résilience. Une résilience qui a permis de faire passer le taux de croissance à 3.6 en 2023, alors qu'il était de 1.8 en 2022.

Le représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso, également représentant des partenaires techniques et financiers, Hamoud Abdel Wedoud Kamil, a aussi exprimé sa satisfaction face aux acquis engrangés. Il s'est particulièrement réjoui des progrès significatifs enregistrés, notamment la réduction de l'inflation alimentaire qui est passée de 14,07% en 2022, à 0,74% en 2023, grâce aux décrets pris par le gouvernement pour la réduction des prix des denrées alimentaires. Il note également le maintien des allocations faites aux collectivités territoriales et qui s'élève à 34,59 milliards de FCFA.

Hamoud Abdel Wedoud Kamil, représentant des partenaires techniques et financiers, a réaffirmé l'engagement de ceux-ci à accompagner le Burkina Faso dans la mise en œuvre du plan d'action 2024-2026

Les PTF s'engagent donc au vu de ce qui précède, à continuer à accompagner le Burkina Faso pour le renforcement de son économie. « Nous avons au nom des PTF réaffirmé notre volonté de continuer à appuyer le gouvernement dans ses efforts qu'il déploie malgré la crise, notamment pour la mise en œuvre du plan d'action 2024-2026 », a confié Hamoud Abdel Wedoud Kamil.

Pour l'année 2024, le cadre sectoriel « gouvernance économique » entend poursuivre les actions en vue d'enregistrer de meilleures performances et de mobiliser environ 3 000 milliards de FCFA au profit du budget de l'État. Et pour ce faire, la digitalisation des procédures de recouvrement et de gestion des finances publiques va se poursuivre. De façon spécifique, il s'agira de certifier et de rendre opérationnelle la facture normalisée électronique, d'opérationnaliser la Banque des dépôts du trésor et la Caisse de dépôts et d'investissement, d'achever la numérisation et l'évaluation des parcelles sur e-cadastre. De plus, les actions de soutien au retour volontaire des PDI se poursuivront également, ainsi que celles en faveur de la promotion de l'employabilité des jeunes et des femmes et la mise en place du guichet spécial de financement des PME/PMI.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina : 2,9 millions de personnes assistées en 2023, selon le coordonnateur humanitaire par intérim, Alain Akpadji

mar, 27/02/2024 - 22:10

La première session extraordinaire du Conseil national de secours d'urgence et de réhabilitation (CONASUR) de l'année a lieu ce mardi 27 février 2023, à Ouagadougou. Plusieurs points seront adoptés.

Il s'agit, entre autres, du rapport bilan du plan de réponse humanitaire 2023 du gouvernement, le plan national de réponse humanitaire 2024, du bilan de la mise en œuvre de la tranche annuelle 2023 du plan d'actions opérationnel 2023-2025 et du plan d'actions opérationnel 2024-2026 de la stratégie nationale de relèvement.

Pour préparer cette session extraordinaire, selon le coordonnateur humanitaire par intérim Alain Akpadji, un atelier bilan conjoint de la réponse humanitaire 2023 avait été organisé par le CONASUR, en collaboration avec le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des nations unies (OCHA), le 13 février 2024. « Cet atelier a permis de passer en revue les bilans sectoriels et d'arriver à un consensus sur les résultats atteints ensemble par l'Etat et les partenaires humanitaires », a indiqué monsieur Akpadji.

Le coordonnateur humanitaire par intérim Alain Akpadji

Pour l'année 2023, il a souligné que les partenaires ont pu apporter une assistance humanitaire d'urgence à 2,9 millions de personnes sur 3,1 millions de personnes ciblées pour l'année. D'après lui, l'objectif n'a pas pu être atteint en raison de l'insuffisance de financements.

« J'ai l'honneur de vous informer que la communauté humanitaire, en adhésion avec les priorités du gouvernement, a élaboré le plan de réponse humanitaire 2024. Le processus a été lancé le 13 octobre 2023. A travers ce plan, la communauté humanitaire s'engage en 2024 à apporter une assistance humanitaire d'urgence prioritairement à 3,8 millions de personnes sur 6,3 millions de personnes en besoin. Il s'agit principalement des personnes déplacées internes et des populations vulnérables, y compris les communautés hôtes. Le financement requis s'élève à 935 millions de dollars », a informé le coordonnateur humanitaire par intérim.

« Je tiens à préciser que dans le cadre de la poursuite de la réponse d'urgence, un plan national de réponse humanitaire est élaboré au titre de l'année 2024. Ce plan, qui va contribuer au renforcement de la prise en charge des personnes déplacées internes et de personnes non déplacées vulnérables, touchera 3 548 380 bénéficiaires. Son budget prévisionnel de mise en œuvre des activités du plan est de 95 171 508 000 FCFA », a fait savoir la ministre en charge de l'action humanitaire, Nandy Somé.

La ministre en charge de l'Action humanitaire, Nandy Somé

Pour l'année 2023, le plan de réponse 2023 a atteint un taux d'exécution de plus de 75%, selon la ministre. Cependant, concernant le plan d'action opérationnel de la stratégie nationale de relèvement, les résultats sont en deçà des espérances. Le taux d'exécution est de 42,91%. La cheffe du département de l'action humanitaire dit qu'il y a encore des efforts à fournir pour assurer le relèvement afin de renforcer la résilience des populations et leur permettre de s'occuper et de se prendre en charge.

Le plan d'action opérationnel de la stratégie nationale de relèvement des personnes déplacées internes et des communautés d'accueil a été actualisé. « D'un coût global 676 250 255 000 FCFA, ce nouveau plan va permettre sur la période 2024-2026, d'opérer des changements qualitatifs durables des conditions de vie des personnes déplacées internes et des communautés d'accueil », a relevé madame Somé.

Selon la ministre, plus de 436 541 personnes déplacées internes sont reparties dans leurs localités d'origine.

Rama Diallo
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Burkina / Campagne de vaccination contre la rougeole : Tout se passe bien à Nagrin, dans le district sanitaire de Boulmiougou

mar, 27/02/2024 - 22:05

La vaccination contre la rougeole et la rubéole a débuté dans les districts les plus touchés le lundi 26 février 2024 et prendra fin le 3 mars 2024. Ce mardi 27 février, le ministre de la santé et de l'hygiène publique Dr Robert Kargougou et ses collaborateurs se sont rendus au centre médical de Nagrin à Ouagadougou pour superviser ladite campagne.

Le Burkina Faso fait face depuis quelques semaines à une épidémie de rougeole. Selon le ministre de la santé et de l'hygiène publique, Dr Robert Kargougou, depuis le début de l'année, ce sont plus de 1 600 cas de rougeole qui ont été enregistrés. Pour contrer cette flambée de rougeole, le ministère de la Santé a initié une campagne de vaccination qui a débuté le 26 février dans les neuf districts les plus touchés répartis dans les régions du Centre, du Centre-nord, du Nord et de la Boucle du Mouhoun. La campagne concerne les enfants âgés de 9 à 59 mois. C'est pour s'assurer du bon déroulement de la campagne de vaccination que le ministre a effectué le déplacement au centre médical de Nagrin dans le district sanitaire de Boulmiougou, ce 27 février 2024.

« En tant que ministre de la santé, il était important que j'effectue cette sortie de terrain pour m'assurer de ce que cette vaccination qui est extrêmement importante pour casser l'épidémie se passe bien. Là au CM de Nagrin, nous nous sommes rendus compte de ce que les équipes sont mobilisées, sont très bien organisées. On a un programme de vaccination, les vaccins sont disponibles, les agents de santé ont été formés, la sensibilisation est passée et donc véritablement, les choses se passent bien. Selon le bilan du premier jour déjà, la couverture vaccinale des enfants cibles de 9 mois à 59 mois ressort autour de 20%. Donc nous sommes sûrs qu'au soir de la campagne, d'ici une semaine, nous allons couvrir l'ensemble des enfants cibles », a laissé entendre le ministre.

Le ministre de la santé et de l'hygiène publique, Dr Robert Kargougou satisfait du déroulement de la campagne de vaccination à Nagrin.

Pour se donner les chances d'atteindre toutes les cibles, plusieurs stratégies sont mises en œuvre. Il s'agit de la stratégie fixe qui consiste à ce que les enfants soient conduits par leurs parents au centre de santé le plus proche pour bénéficier de la vaccination. A cela s'ajoute la stratégie avancée selon laquelle les agents de santé se déportent sur les sites situés à plus de 5 km du centre de santé pour vacciner les enfants. Il y a également une stratégie mobile, qui consiste à rejoindre les enfants où ils se trouvent. « Dès que nous avons des concentrations d'enfants cibles de la campagne, des équipes s'y déportent, au niveau des gares ou d'autres points pour pouvoir les vacciner. Donc nous combinons les stratégies actives de vaccination pour pouvoir être efficaces à l'effet de couvrir le maximum d'enfants », explique Dr Kargougou.

Les ASBC engagés pour la réussite de la campagne de vaccination

Pour atteindre l'objectif de vacciner le maximum d'enfants de 5 à 59 mois, le ministère de la Santé peut compter sur les volontaires nationaux, agents de santé à base communautaires (ASBC). Noëllie Nikièma est l'une d'eux. Agent de santé à base communautaire à Nagrin, elle s'investit dans la sensibilisation afin d'amener tous les parents à adhérer à la vaccination, surtout que dans son quartier, la rougeole sévit. Elle souligne en effet que dans une concession, il arrive qu'on trouve cinq enfants atteints de rougeole. Il est donc important que les enfants bien portants se fassent rapidement vacciner. « Sur le terrain, on rencontre les parents et on essaie de les convaincre que la santé avant tout. Et surtout nous les mamans, nous devons prendre la santé de nos enfants à bras-le-corps. Il y a certaines qui refusent au début, mais au finish, on arrive à les convaincre de venir vacciner leurs bébés. Sinon sur le terrain ce n'est pas simple, mais avec la sensibilisation, ça va », a souligné Noélie. Elle-même maman d'une fillette de 15 mois, n'a pas hésité à faire vacciner son enfant, pour dit-elle la protéger davantage.

Noëllie Nikièma, ASBC souligne qu'elle mène la sensibilisation pour que les parents fassent vacciner leurs enfants.

Angèle Compaoré/Yaguibou, convaincue de l'importance de la vaccination, a, elle aussi effectué le déplacement au CM de Nagrin pour faire vacciner ses jumeaux de 20 mois contre la rougeole et la rubéole, qui elle le souligne peut causer la mort. D'où son appel à toutes les mamans de faire vacciner leurs enfants.

Angèle Compaoré/Yaguibou appelle les parents à faire vacciner leurs enfants contre la rougeole.

Pour rappel, la rougeole est une maladie très contagieuse qui se manifeste par une fièvre élevée, l'éruption cutanée (tâches rouges et plates qui apparaissent d'abord sur la tête, le visage et le cou avant de s'étendre sur le reste du corps), le nez et les yeux qui coulent, la toux dans certains cas, les yeux rouges (conjonctivite), le signe de Koplick (tâches bleutées à l'intérieur des joues), la diarrhée. Devant un de ces symptômes, il faut se rendre immédiatement dans le centre de santé le plus proche pour une prise en charge adéquate, car les symptômes généralement sont bénins et s'ils sont correctement pris en charge, on guérit de la rougeole. Il faut également isoler le malade pour éviter qu'il contamine d'autres personnes.

Lire aussi : Burkina / Épidémie de rougeole : 1 269 cas suspects depuis le début de l'année 2024

Justine Bonkoungou
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Burkina/Gouvernance locale : Dans six régions, plus de 45% des communes sont intègres, selon le PNUD

mar, 27/02/2024 - 22:00

Le Programme des nations unies pour le développement (PNUD Burkina) tient un atelier national de diffusion des résultats des évaluations du Système d'intégrité local au Burkina Faso (SIL) du 27 au 29 février 2024 à Ouagadougou.

Les pratiques corruptrices constituent une menace pour la bonne gouvernance partout dans le monde, en Afrique et aussi au Burkina Faso. Elles sapent et gangrènent le développement socio-économique ainsi que les acquis de l'Etat de droit. Comme le disait Monsieur Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, « la corruption menace le bien-être de nos sociétés, l'avenir de nos enfants et la santé de notre planète ». C'est la conviction du représentant résident du PNUD Burkina, Éloi Kouadio IV.

Pour l'organisme onusien, le niveau local est le niveau le plus accessible au citoyen. C'est ainsi que le Système d'intégrité local au Burkina Faso (SIL) a été lancé. C'est un outil comparatif pour réaliser une évaluation approfondie des risques, une analyse du contexte de la gouvernance, un diagnostic exhaustif du niveau d'intégrité des acteurs ainsi que l'efficacité des fonctions de contrôle sur la gestion des collectivités territoriales.

Ce système d'auto-évaluation a été expérimenté dans d'autres pays, a indiqué le représentant résident du PNUD Burkina, Éloi Kouadio IV

Après deux ans d'expérimentation, les résultats font état de 45,96% en termes d'indice d'intégrité qu'il y a au niveau local dans huit communes. « Cette moyenne nous montre le travail qui a été accompli, la marge d'effort qui nous reste à faire pour arriver à un ratio dans les 65 et 70%, la marge qui nous reste à faire pour être dans les standards internationaux en termes d'indice d'intégrité qui soit recevable et que le service rendu soit à la satisfaction du plus grand nombre », a indiqué Éloi Kouadio IV.

Commencer par la base

Etant en mission à Fada N'Gourma, dans la région de l'Est, le représentant résident du PNUD Burkina dit avoir constaté « la volonté d'intégrer cette dynamique de transparence, de création de confiance entre les autorités communales et les populations ». A titre d'exemple, il a cité le cas des prix qui sont indiqués pour chaque opération afin d'éviter toute tentative de corruption. « C'est une mentalité qui est en train de transformer le milieu des populations au niveau des collectivités », s'est félicité Eloi Kouadio IV.

Cette évaluation, à en croire les initiateurs, s'est faite à travers les valeurs de probité et d'honnêteté dans le rendu du service aux populations que les autorités servent. « Dans d'autres pays, ils ont commencé par le haut. Nous avons fait cette initiative ici, avec nos partenaires notamment le ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, en commençant par la base », a développé Éloi Kouadio IV.

Durant trois jours, les participants vont dégager les constances dans les huit communes pilotes

Six régions touchées

Selon le représentant du ministre en charge de l'administration territoriale, Allahidi Diallo, la restauration d'une culture d'intégrité dans les faits et gestes des autorités locales est un des grands défis du gouvernement de la transition. « A travers la mise en œuvre du SIL, nous voulons une gouvernance locale saine, des collectivités territoriales tenues par des mains propres, au sens propre comme au sens figuré », a-t-il expliqué.

L'étude a touché huit communes pilotes dans six régions du Burkina Faso pendant deux ans, qui sont : la Boucle du Mouhoun, le Centre-est, le Centre-nord, l'Est, le Nord et le Sahel.

« Le PNUD propose la production d'un Indice global d'intégrité local (IGIL) au Burkina Faso afin d'avoir régulièrement un aperçu global du degré d'intégrité des communes », a affirmé Allahidi Diallo

Les résultats de ces évaluations constituent la phase pilote du projet Gouvernance locale et cohésion sociale (GolCos). En plus du ministère en charge de l'administration territoriale, les structures de lutte contre la corruption ont contribué à ces évaluations.

Cryspin Laoundiki
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Transports et logistique : Ouagadougou renoue avec le Translog Africa, après une décennie de suspension

mar, 27/02/2024 - 21:55

C'est parti pour le 4e Symposium international sur le transport et la logistique en Afrique (Translog Africa, 27 au 29 février 2024), avec la cérémonie officielle d'ouverture ce mardi 27 février 2024 à Ouagadougou. Placée sous le thème « Développement de la chaîne logistique globale : défis et opportunités pour les chargeurs à l'ère de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) », cette édition qui mobilise de nombreux pays invités apparaît comme celle d'une renaissance, la dernière édition ayant eu lieu en 2012.

Elle se tient sous le très haut patronage du président de la transition, chef de l'Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, représenté à l'ouverture par son directeur de cabinet.

Ainsi, du 27 au 29 février 2024, chargeurs, transporteurs, commissionnaires agréés en douane, chercheurs, représentants de structures publiques et d'appui au secteur privé, étudiants en transport/logistique, et bien d'autres acteurs du secteur échangeront autour du thème. Et ce, à travers des communications sur plusieurs sous-thèmes, des rencontres informelles et bien d'autres activités connexes telles que l'espace d'exposition dédié aux entreprises et structures du domaine (les activités ont lieu à la salle de conférences de Ouaga 2000).

« Dans le contexte que traverse le Burkina, le secteur des transports paie un lourd tribut. En effet, ils sont nombreux, ces chauffeurs, apprentis, passagers et propriétaires de camions, en somme, acteurs de la chaîne de transport et logistique, à avoir perdu la vie en voulant approvisionner le pays en denrées et marchandises de première nécessité », a situé le chef de l'Etat, à travers son message lu par le ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, Roland Somda, avant de rappeler que Translog Africa renaît ainsi, après les éditions de 2007, 2010, 2012 et celle manquée de 2014 du fait de la maladie Ebola.

« Cette renaissance est une preuve de résilience du vaillant et digne peuple burkinabè en général, des courageux acteurs du secteur des transports en particulier, surtout en ces moments où l'industrie des transports et de la logistique se réinvente, après avoir subi les effets néfastes des différents facteurs, tels que la conjoncture post-Covid et les incertitudes économiques liées à la guerre russo-ukrainienne qui a entraîné la perturbation des chaînes mondiales d'approvisionnement », a poursuivi le président de la transition.

Il estime que l'importance de la thématique n'est plus à démontrer, au regard des avantages qu'offre l'accord portant création de la zone de libre échange continental africaine pour le secteur des transports.

« Nous nous réunissons pour mettre en lumière les opportunités »

« Il est donc nécessaire que l'ensemble des acteurs qui animent le secteur des transports et de la logistique s'approprient les implications prévisibles du développement de la chaîne logistique dans le cadre de la mise en œuvre de cet accord, pour en tirer le meilleur profit », invite donc le chef de l'Etat, rappelant que cette édition va passer en revue, entre autres, la mise en œuvre des recommandations du dernier symposium, analyser l'aspect sécuritaire lié à l'acheminement des marchandises et s'imprégner des dispositions novatrices liées aux procédures douanières ainsi que des conditions de passages portuaires.

Pour le porte-parole des parrains, que sont les présidents des patronats du Burkina, Mali et Niger, Idrissa Nassa, la ZLECAF représente une avancée majeure dans l'intégration économique du continent. Il rappelle que la mise en œuvre à partir du 1er janvier 2021, de l'accord sur la ZLECAF est une initiative qui vise à stimuler la croissance, réduire la pauvreté et à élargir l'inclusion économique à l'échelle continentale.

« Mais ces opportunités viennent également des défis complexes, liés à la connectivité, à l'efficacité des infrastructures, à la gestion des flux de marchandises, à la sécurité des trajets et à bien d'autres encore. Aujourd'hui, nous nous réunissons pour explorer ces défis, mais surtout pour mettre en lumière les opportunités qui se présentent à nous. (…). Tel un phénix qui renaît de ses cendres, Translog Africa voit de nouveau le jour, plein d'énergie, de jeunesse et de dynamisme, après plus d'une décennie de suspension. C'est l'occasion pour l'institution des chargeurs et ses partenaires, de tabler sur les exigences du nouvel environnement international marqué ces dernières années par la libéralisation du secteur du commerce et des services, notamment le transport, et d'établir des perspectives d'action », a exprimé M. Nassa. Soulignant qu'il s'agit, par ce cadre, de partager les expériences, les connaissances et les meilleures pratiques, nouer des partenariats et des collaborations qui ouvriront la voie à une logistique plus fluide, plus rapide et plus rentable.

« L'Afrique est un continent riche en ressources, mais ... »

« Je suis convaincu que ce symposium sera un catalyseur pour des initiatives futures et des projets concrets qui contribueront au développement durable du transport et de la logistique en Afrique. L'Afrique, riche de sa diversité et de son potentiel, est à un moment charnière de son histoire économique. Effet, la ZLECAF, qui est en train de devenir une réalité tangible, offre une opportunité sans précédent de renforcer les liens commerciaux entre les nations, d'encourager l'investissement et de favoriser la croissance économique. Elle ouvre la voie à une intégration économique accrue et à une collaboration plus étroite entre les pays africains, avec des implications significatives pour le secteur du transport et de la logistique. Elle crée également un marché plus vaste et plus intégré avec un potentiel d'environ 1, 2 milliard de personnes, offrant des débouchés commerciaux considérables pour les chargeurs africains », apprécie pour sa part, le directeur général du Conseil burkinabè des chargeurs, Kassoum Traoré, président du comité national d'organisation du symposium.

C'est conscient donc des enjeux du secteur et des défis à surmonter, que sous l'égide du ministre des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, le Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), à travers une de ses missions qui est de créer des cadres de réflexions-prospectives sur la facilitation du transport international de marchandises, organise ce 4e symposium.

Le directeur de cabinet du chef de l'État (en treillis), avec à sa droite, le ministre en charge des transports et le président de la délégation spéciale de Ouagadougou et à sa gauche, le porte-parole des parrains et le président du comité national d'organisation.

« L'Afrique est un continent riche en ressources, mais pour maximiser son potentiel, nous devons surmonter certains obstacles ; les infrastructures de transport doivent être améliorées, les procédures douanières simplifiées et une coopération régionale renforcée. Ces défis ne peuvent être relevés que par une collaboration étroite entre les gouvernements, le secteur privé, les organisations internationales et les chercheurs », convainc Dr Kassoum Traoré, pour qui, l'une des principales difficultés est l'harmonisation des réglementations et des procédures de transit à travers les frontières africaines.

O.L.O
Lefaso.net

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Lutte contre l'insécurité au Burkina : Les populations invitées à alerter les FDS sur tout comportement suspect

mar, 27/02/2024 - 21:30

Dans ce communiqué parvenu à la rédaction de Lefaso.net, le ministre en charge de la sécurité, Emile Zerbo, invite les populations à alerter les forces de défense et de sécurité (FDS) sur tout comportement suspect.

Parmi les comportements supsects cités dans le communiqué, l'on note, entre autres, la présence prolongée d'individus à proximité d'un site sensible, l'excitation et la nervosité d'un individu sans cause apparente, ainsi que les prises de vue d'installations sensibles et stratégiques.

L'intégralité dans le communiqué ci-dessous.

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Programme des obsèques de Madame GO née PARE Nakié Régine

mar, 27/02/2024 - 20:57

Programme des obsèques de Madame GO née Paré Nakié Régine, attachée de santé en ORL. Ex major du service d'ORL du CHU-YO, admise à la retraite en décembre 2023.

Mercredi 28 février 2024
15h00 : Levée du corps à la morgue de l'hôpital de BOGODOGO suivie du transfert au domicile, sis au côté Est de la CNSS Tampouy
20h00 : Veillée de prière au domicile situé à TAMPOUY

Jeudi 29 février 2024
8h00 : Levée du corps à domicile
8h30 : Messe d'absoute à la Paroisse Saint Jean-Marie Vianney de TAMPOUY, suivie de l'inhumation au cimetière municipal de Gounghin

Union de prières

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Burkina/Droits d'auteurs du mois de février 2024 : Plus de 145 millions de FCFA à repartir entre 3 467 créateurs

mar, 27/02/2024 - 18:21

Le Bureau burkinabè des droits d'auteurs (BBDA) lance, à partir du 29 février 2024, les répartitions des droits d'auteurs du mois de février 2024. L'information a été donnée ce mardi 27 février 2024 au cours d'un point de presse à Ouagadougou. Plus de 161 millions de francs CFA ont été récoltés et plus de 145 millions de francs CFA seront répartis entre 3 467 bénéficiaires, toutes catégories confondues.

Pour la première répartition de l'année 2024, le BBDA met sur la table plus de 145 millions de francs CFA sur plus de 161 millions de francs CFA collectés, à partager entre 3 467 bénéficiaires, toutes sociétés confondues, soit 2 434 membres du BBDA. La répartition débutera à partir du 29 février 2024, sur toute l'étendue du territoire national. La somme à partager est ce qui reste à l'issue des prélèvements statutaires du BBDA, à savoir les frais de gestion, le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) et les œuvres sociales. À la même période, c'est-à-dire, en février 2023, ce sont plus de 148 millions de francs CFA qui ont été réunis, soit une hausse de 8,30%.

La répartition concerne les redevances de droits collectés en 2023. Il s'agit des droits de reproduction mécanique (DRM), des œuvres musicales ; des droits de rémunération pour copie privée (RCP) des ouvrages édités ; des droits de reproduction par reprographie (RRO) des ouvrages édités ; et des droits au titre des téléchargements des œuvres musicales.

Le directeur général du BBDA salue l'accompagnement des hommes et femmes de media

Outre cette répartition, les droits en instance, estimés à plus 450 millions de francs CFA, (2020, 2021, 2022 et 2023), seront mis en paiement. En somme, pour la répartition du mois de février 2024, c'est un montant total de près de 600 millions de francs CFA qui sera mis en paiement. La plus grosse somme qui sera perçue par un créateur s'élève à plus de 4 millions de francs CFA et la plus faible, 3 600 francs CFA, qui est le minimum payable.

Les paiements se feront en espèces au niveau du siège et à la direction régionale de l'Ouest du BBDA. Par chèques au niveau du siège et à la direction régionale de l'Ouest du BBDA. Par Orange money au siège du BBDA et par virement bancaire au siège du BBDA. Les réclamations pourront se faire dès le jeudi 29 février 2024 auprès du comité de réclamation qui sera mis en place à cet effet.

La directrice de la documentation a indiqué que cette répartition concerne essentiellement les œuvres musicales et littéraires

La directrice de la documentation générale et de la reproduction, Delphine Somé/Zongo a informé que chaque année, le BBDA fait trois grandes répartitions (février, mai et août). La présente répartition, a-t-elle fait savoir, concerne essentiellement les œuvres musicales et les œuvres littéraires. Les ayant droits sont les compositeurs, les arrangeurs, auteurs et les éditeurs dont les œuvres ont été reproduites.

Revenant sur la hausse concernant le montant collecté, Mme Somé a révélé que c'est dû à l'abnégation et le travail de toute une équipe malgré la situation sécuritaire. Le directeur général du BBDA, Dr Hamed Patric P. Lega, a traduit sa reconnaissance et sa gratitude aux hommes et femmes de media qui ont, selon lui, toujours répondus aux sollicitudes du BBDA. Il dit compter sur eux pour relayer suffisamment ce qu'il qualifie de restitution du travail effectué par son équipe.

Obissa Juste Mien
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Burkina : Un dialogue pour relever les défis des secteurs de l'éducation et de la formation

mar, 27/02/2024 - 18:21

Face à la crise multisectorielle que traverse le Burkina Faso, le Cadre sectoriel de dialogue éducation et formation (CSD-EF) a été organisé ce mardi 27 février 2024, à Ouagadougou, pour relever les défis des domaines de l'éducation et de la formation. L'évènement a été placé sous la présidence du ministre de l'éducation nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Jacques Sosthène Dingara, et en présence du ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi, Aboubakar Savadogo.

Le Cadre sectoriel de dialogue éducation et formation (CSD-EF) constitue, selon le ministre de l'éducation, Jacques Sosthène Dingara, un espace efficace pour le renforcement du dialogue avec tous les acteurs. Cela, afin de construire une résilience réelle du secteur de planification, et partant, du pays face aux différents défis.

Pour ce faire, la présente session va analyser les performances réalisées en 2023 dans le cadre du plan sectoriel de la transition. Il va aussi permettre de passer en revue les insuffisances enregistrées dans la mise en œuvre des actions, et d'ajuster les stratégies ainsi que les actions à mener pour atteindre les résultats programmés sur la période 2024-2026.

« Nous voulons réformer l'éducation et la formation à la hauteur des ambitions et des défis auxquels fait face notre pays », Jacques Sosthène Dingara, ministre de l'éducation nationale, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales

Les acquis engrangés

D'ores et déjà, le ministre de l'éducation souligne qu'au cours de l'année 2023, l'engagement et la conjugaison des efforts de tous, ont permis d'engranger des résultats importants malgré le contexte particulièrement difficile que traverse le pays des hommes intègres.

En témoignent, présente-t-il, les taux de réalisation physique et financière du Plan d'action pour la stabilisation et le développement (PA-SD) dans le secteur, qui sont respectivement de 86,67% et de 71,88%.

Les actions qui ont concouru à l'atteinte de ces taux sont entre autres : le développement d'une stratégie de réponse à l'éducation en situation d'urgence, l'octroi de subventions à 750 élèves déplacés internes (EDI), le renforcement des capacités de 2 014 enseignants en appui psychosocial (APS) et autres thématiques en lien avec l'éducation en situation d'urgence.

Vue des participants au Cadre sectoriel de dialogue éducation et formation

À cela s'ajoutent l'élaboration et la validation du livre blanc de l'enseignement supérieur et de la recherche, la formation aux métiers de 4 993 personnes en âge de travailler sur financement du Fonds d'appui à la formation professionnelle et à l'apprentissage (FAFPA). Aussi, il est enregistré la construction de nouvelles salles de classe complémentaires ainsi que la réhabilitation des infrastructures éducatives endommagées des zones reconquises dans les établissements d'enseignement et de formation technique et professionnel.

Parmi les acquis, il est également noté la construction de cinq lycées scientifiques régionaux, la construction d'un espace numérique ouvert, et l'acquisition d'ordinateurs à prix subventionnés au profit des étudiants.

« Nous restons engagés à côté du gouvernement pour avancer », Adama Traoré, représentant des partenaires techniques et financiers

Dans ce bilan dressé par le ministre de l'éducation, l'on retient en outre, la révision à la baisse des contributions de certains partenaires du Compte d'affectation spécial du trésor/Fonds de soutien au développement de l'enseignement de base (CAST/FSDEB) et le retrait d'autres contributeurs.

Les défis à relever

Malgré les actions couronnées de succès sus-citées, plusieurs défis restent à relever en vue d'accroître l'offre, améliorer la qualité de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la formation, en adéquation avec les besoins de l'économie. Au nombre des défis à relever, l'on retient notamment la mise en place d'un dispositif efficace pour apporter une réponse urgente à la situation des élèves déplacés internes et la digitalisation du système éducatif afin de disposer grâce aux outils numériques, des ressources éducatives accessibles à tous, même dans les zones à forts défis sécuritaires.

« Notre tendance va être d'avoir le maximum de jeunes dans le dispositif de formation professionnelle », Aboubakar Savadogo, ministre des sports, de la jeunesse, et de l'emploi

Cette rencontre s'est tenue dans un contexte où le Burkina Faso a récemment été victime d'attaques terroristes notamment dans les régions de l'Est et du Sahel. De ce fait, le ministre de l'éducation a eu une pensée pieuse lors de son discours, à l'égard des familles endeuillées. Il a souhaité un prompt rétablissement aux blessées et a rendu un vibrant hommage à la fois aux forces combattantes engagées au front et à ses collègues exerçant dans les zones à fort défi sécuritaire, ainsi qu'à toute la population consentant le sacrifice pour un retour de la paix dans le pays.
« J'ai une pensée particulière pour notre collègue Souleymane Korma de l'école ESSAKANE Village, resté sous les balles assassines le dimanche 25 février dernier », a regretté Jacques Sosthène Dingara, demandant à l'assistance d'observer une minute de silence à la mémoire du disparu.

Le CSD-EF représente une étape cruciale dans la consolidation des efforts visant à améliorer le système éducatif au Burkina Faso. En favorisant la collaboration et la coordination entre les différents acteurs, cet événement contribue à bâtir un avenir meilleur pour les générations présentes et futures, et à promouvoir le développement socio-économique dans le pays.

Hamed Nanéma
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Bobo-Dioulasso : La Maison de la parole fait le point de son projet de formation sur la pratique du conte

mar, 27/02/2024 - 18:21

Faire revivre le conte dans une société qui fait face à d'énormes difficultés. C'est la mission que s'est donnée l'association la Maison de la parole. C'est dans cette dynamique qu'elle a organisé une série de formations au profit d'acteurs de quatre zones différentes, à savoir Bobo-Dioulasso, Bama, Houndé et Orodara. Face à la presse le lundi 26 février 2024 à Bobo-Dioulasso, les premiers responsables de l'association ont fait le point de la série de formations.

Les acteurs de la Maison de la parole sont convaincus que le conte permet de remédier aux problèmes de la société, dus au manque d'éducation. C'est ainsi qu'à travers cette association dénommée la Maison de la parole, une association culturelle qui milite dans la promotion du patrimoine immatériel et beaucoup plus dans la promotion des arts de la scène dont le conte, ils ont initié plusieurs actions. Ce projet de formation autour du conte s'inscrit dans cette dynamique. Il fait suite à un appel à projets du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) à travers le Programme d'appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC GC).

« C'est un appel à projets spécifique qui a été lancé pour la région des Hauts-Bassins et nous avons postulé pour un montant d'un peu plus de neuf millions de FCFA, avec une contrepartie de la Maison de la parole qui est d'un peu plus de deux millions de FCFA », explique l'administrateur de la Maison de la parole, Abdoulaye Ouattara. Ce projet visait ainsi à outiller une quarantaine de personnes sur les techniques du conte. A en croire l'administrateur, la première phase du projet a eu lieu du 2 au 12 octobre 2023 à Bobo-Dioulasso. Cette phase a permis de recruter et de former huit acteurs qui, à leur tour, étaient chargés de former d'autres acteurs dans leurs localités respectives.

Le choix de ces huit acteurs a été fait par la Maison de la parole en fonction de leur expérience et leur amour pour le conte. « C'est un projet qui avait pour objectif de former au moins 48 personnes de façon directe. Nous avons d'abord formé huit créateurs de spectacles du 2 au 12 octobre. A l'issue de cette formation, ils avaient pour tâche à leur tour, d'aller former d'autres acteurs dans leurs localités respectives à savoir Houndé, Orodara, Bama et Bobo-Dioulasso. Chaque binôme avait donc l'obligation de former au moins dix acteurs », a indiqué Abdoulaye Ouattara.

La Maison de la parole fait le point de son projet de formation sur la pratique du conte

C'est la zone de Bama qui avait débuté cette série de formation. Pour avoir débuté avec onze acteurs, Bama terminera la formation avec dix acteurs. Le onzième qui s'était inscrit de manière volontaire a décidé d'abandonner. Après Bama, c'est la ville de Bobo-Dioulasso qui a débuté sa formation avec ses dix acteurs au départ. Malheureusement trois participants ne termineront pas la formation, car touchés par la dengue.

Ce qui fait que Bobo a terminé seulement avec sept participants. Puis vient le tour de Orodara avec une équipe de onze personnes. C'est la ville de Houndé qui a clos cette série de formation autour du conte. Tout comme Orodara, Houndé a travaillé avec une équipe de onze personnes également. « Notre objectif était de former 40 personnes dans ces différentes localités, mais on se retrouve avec 39 qui ont pu suivre la formation », a souligné l'administrateur de l'association.

La formation a permis aux acteurs, entre autres, de pouvoir faire la différence entre un conte et une fable. Elle a été plus pratique que théorique. Durant les dix jours de formation, ils ont appris comment attirer l'attention du public, comment se déplacer sur la scène. Il a été question aussi de la carrière de l'artiste et de la déclaration au niveau du Bureau burkinabè de droits d'auteurs (BBDA).

« Cette formation a été très bénéfique pour beaucoup de créateurs autodidactes comme moi. Elle nous a permis d'avoir plus de précisions qu'on n'avait pas. Cela nous permet d'être plus performants. Nous avons su à travers cette formation qu'il y avait plusieurs types de contes. Moi, dans ma formation personnelle, un conte doit toujours avoir une morale à la fin. Lors de la formation nous avons appris que lorsque vous terminez un conte par une moralité, automatiquement ce conte devient une fable », a dit Joseph Sanou, premier prix en conte à la Semaine nationale de la culture passée, par ailleurs participant à la formation.

En dehors de la formation, l'association a acquis du matériel au profit des différentes équipes pour faciliter un tant soit peu la formation. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
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Burkina : Le transfert des ressources financières aux collectivités territoriales au cœur d'un atelier à Ouagadougou

mar, 27/02/2024 - 18:21

La conseillère technique du ministère de l'Economie, Mariam Hien/Zerbo, a présidé ce mardi 27 février 2024, l'ouverture des travaux d'un atelier national d'examen du projet de directive de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) portant sur le transfert d'au moins 20% des recettes fiscales des Etats aux collectivités territoriales. Cet atelier national de deux jours est le premier d'une série d'autres dans les sept autres pays membres de l'UEMOA en vue d'enrichir le contenu du projet de directive.

Des études ont révélé que l'une des raisons de propagation du terrorisme en Afrique de l'Ouest et dans l'espace UEMOA est le faible développement des localités prises d'assaut par ces groupes armés. Le développement des localités nécessite, de ce fait, plus d'engagement des pouvoirs publics qui sont appelés à promouvoir le développement local par une territorialisation des politiques publiques. Des efforts ont été consentis dans ce sens mais les résultats sont mitigés en matière de transferts de compétences et d'allocation des ressources financières.

En réponse à cette problématique, la Commission de l'UEMOA s'est engagée aux côtés des Etats, à travers l'initiative d'une directive devant favoriser le transfert d'au moins 20% des recettes fiscales aux collectivités territoriales de l'union. Afin de mieux outiller les collectivités territoriales pour la prise en charge du développement local, un atelier national de 48 heures se tient à Ouagadougou, avec l'appui financier de la Commission de l'UEMOA et la coopération suisse à travers le Programme régional d'appui à la décentralisation financière en Afrique de l'Ouest (PRADEF). Les travaux devront permettre de présenter le contenu du projet de directive aux parties prenantes au niveau national, de recueillir les observations, amendements et recommandations pour enrichir le projet de directive afin qu'il soit accepté par les instances d'évaluation et d'adoption.

Vue d'ensemble des participants

Spécifiquement, les aspects principaux qui seront examinés au cours de cet atelier sont le taux de transfert les sources de financement. « Cet atelier vise à promouvoir le transfert effectif des ressources financières des Etats aux collectivités territoriales. C'est un processus entamé depuis quelques années par la Commission de l'UEMOA, en étroite collaboration avec les États membres. L'UEMOA a voulu adopter une démarche participative. C'est la raison pour laquelle des ateliers nationaux sont tenus. « Nous démarrons avec le Burkina Faso », a déclaré la directrice de l'aménagement du territoire au département de l'aménagement du territoire communautaire, des transports de la Commission de l'UEMOA, Mame Marie Bernard Monteiro/Camara.

L'atelier national du Burkina Faso constitue le lancement d'une série d'ateliers qui se dérouleront dans les sept autres pays de l'UEMOA. Ces ateliers seront marqués à la fin par un atelier régional regroupant l'ensemble des Etats de l'Union. In fine, « ce processus devrait permettre de voir le développement local comme une opportunité pour les Etats membres. Et le fait de transférer ces ressources aux collectivités territoriales leur permettront de pouvoir promouvoir le développement territorial à travers différents projets territoriaux pour le grand bonheur de nos populations », a conclu Mme Monteiro.

Depuis la constitution du 2 juin 1991, le Burkina Faso fait de la décentralisation une priorité afin de construire un développement à la base. Ce choix politique a entraîné l'adoption de plusieurs instruments dont la vision prospective de la décentralisation à l'horizon 2040. « Chaque année, le gouvernement procède à la mise à disposition des collectivités territoriales, de ressources financières pour leur permettre de prendre en charge les compétences qui leur ont été transférées », a rappelé la conseillère technique du ministère de l'Economie, Mariam Hien/Zerbo.

Elle en veut pour preuve, les dotations globales, les subventions telles que la part de la taxe sur les produits pétroliers revenant aux collectivités territoriales, la taxe superficielle, les droits de tirage accordés par l'Agence d'appui au développement des collectivités territoriales, et certains projets et programmes financés par l'Etat, le fonds minier de développement local, les dotations des ministères sectoriels.

Photo de famille

Si ces efforts sont à saluer, les chantiers sont encore énormes. Les collectivités territoriales continuent de faire face à de nombreuses difficultés exacerbées par la crise sécuritaire qui impacte fortement leur développement. « Le financement des collectivités territoriales du Burkina Faso constitue donc une préoccupation majeure pour le gouvernement », a fait remarquer la conseillère technique du ministère de l'Economie.

C'est dans ce cadre qu'un mécanisme de financement efficace des collectivités territoriales a été pensé depuis 2020. Au titre des acquis, ce mécanisme a permis de reformer le Fonds permanent pour les collectivités territoriales et la création de la taxe sur les véhicules à moteurs qui permettent d'améliorer sensiblement le financement des collectivités territoriales. Dans cette même lancée, une loi de programmation financière est en cours d'élaboration. « L'atelier de ce jour entre en droite ligne avec l'objectif recherché par le gouvernement burkinabè qui est de renforcer l'appui aux collectivités pour une meilleure prise en charge des compétences à elles transférées afin d'améliorer l'offre de service public local aux populations », estime Mariam Hien/Zerbo.

Dans son mot de bienvenue, le directeur de cabinet du commissaire chargé du département de l'aménagement du territoire communautaire et des transports de l'union, a exprimé sa gratitude au ministre de l'économie, et ses vifs remerciements à la coopération suisse qui accompagne le projet de la directive devant favoriser le transfert d'au moins 20% des recettes fiscales aux collectivités territoriales de l'union.

Aïssata Laure G. Sidibé
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Burkina/Budgétisation sensible au genre : Christian Aid forme 30 acteurs clés des ministères et de l'ALT

mar, 27/02/2024 - 18:20

Christian Aid, en collaboration avec l'Alliance technique d'assistance au développement (ATAD), organise un atelier de formation à Koudougou, du 27 février au 1er mars 2024. Cet atelier vise à renforcer les compétences des acteurs clés des ministères et de l'Assemblée législative de transition (ALT) en matière de budgétisation sensible au genre (BSG). L'événement s'inscrit dans le cadre du projet « Fostering Gender-Just Recoveries », en français « Favoriser un relèvement économique équitable du point de vue du genre ».

Depuis 2019, le Burkina Faso a entrepris un processus d'implémentation de la budgétisation sensible au genre, une approche qui permet d'identifier l'impact différencié des recettes et des dépenses des budgets publics sur les femmes et les hommes, et à proposer des mesures pour rééquilibrer les écarts constatés.

Vue partielle des participants issus de 14 ministères et de l'ALT

Le pays a opté pour une entrée progressive dans la budgétisation sensible au genre par ministères suivant une approche de gestion axée sur les résultats. Ce principe de progressivité a permis l'entrée dans la BSG de six ministères en 2019, dix-huit en 2020, vingt au titre de l'année 2021, tous les ministères en 2022, l'ensemble des ministères et institutions en 2023.

Afin de consolider les acquis de la BSG et d'améliorer les performances des départements ministériels dans sa mise en œuvre, il est nécessaire de renforcer les capacités techniques des acteurs. C'est dans cette optique que Christian Aid, dirigé par Justin Ilboudo, en partenariat avec l'ONG ATAD organisent une formation de quatre jours à l'intention d'une trentaine de participants issus de 14 départements ministériels et de l'ALT.

Le directeur pays de Christian Aid, Justin Ilboudo, était présent à l'ouverture de l'atelier de formation

L'atelier, qui se déroule sous les auspices du secrétaire général du ministère des Finances, représenté par le directeur des réformes budgétaires René Tassembédo lors de la cérémonie d'ouverture, vise entre autres à expliquer de manière accessible la budgétisation sensible au genre aux participants et à cerner tous ses contours. Plusieurs modules seront abordés lors de la formation, couvrant notamment les outils de diagnostic, la prise en compte du genre et l'évaluation de cette intégration dans la performance des programmes budgétaires.

« En français facile, la budgétisation sensible au genre consiste à prévoir des activités et des actions dans les programmes budgétaires qui vont contribuer à réduire les inégalités qui existent entre les hommes et les femmes en matière de développement. Le Gouvernement seul ne peut réussir cette réforme s'il n'a pas le soutien de certains partenaires en termes de ressources financières et de capacités techniques », a indiqué M. Tassembédo avant de remercier les différents acteurs pour les efforts consentis.

Le secrétaire général du ministère en charge des finances s'est fait représenter par le directeur des réformes budgétaires, René Tassembédo

Diffuser le savoir

Selon Joséphine Rouamba/Nandnaba, Senior programme officer Gender and Inequality à Christian Aid, cette formation revêt une importance particulière dans un contexte de réforme institutionnelle et de mouvements fréquents du personnel technique. « Il y en a qui ont changé de ministère et ce n'est pas sûr que les nouveaux ont déjà bénéficié de cette formation », a-t-elle fait savoir.

Et de renchérir : « Nous entendons poursuivre les formations dans l'élaboration de plans de plaidoyer en vue de mettre en exergue les évidences d'une recherche que nous avons menée de façon parallèle, pour améliorer la prise en compte des spécificités hommes et femmes au Burkina dans le cadre de la budgétisation sensible au genre ».

Joséphine Rouamba Nandnaba, Senior programme officer Gender and Inequality à Christian Aid a annoncé la poursuite des formations après celle de Koudougou

Christian Aid et son partenaire ATAD attendent des participants, acteurs stratégiques en matière d'élaboration et de suivi de l'exécution budgétaire, qu'ils diffusent ces connaissances à leurs collaborateurs pour rendre effective et réelle la prise en compte du genre dans le budget. Pour sa part, Madame Zalissa Bayala/Ouédraogo, chargée d'appui technique à la direction générale de la promotion de la femme et du genre, s'est engagée à partager son savoir de retour au ministère pour que le genre soit pris en compte depuis la planification jusqu'à la réalisation des activités.

Ousseini Kouraogo, coordonnateur des opérations de ATAD, partenaire de Christian Aid

Fredo Bassolé
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Justice et droits humains : La revue annuelle du cadre sectoriel fait état d'un taux d'exécution de 84,12%

mar, 27/02/2024 - 16:29

Le ministère de la Justice et des droits humains dresse ce mardi 27 février 2024, la revue annuelle du cadre sectoriel de dialogue « Justice et droits humains » de l'année 2023. L'objectif est de discuter des questions stratégiques du secteur afin d'apporter des réponses aux préoccupations des populations. La cérémonie de lancement des travaux a été présidée par le premier responsable du ministère, Me Edasso Rodrigue Bayala, en présence du ministre d'Etat, de la défense et des anciens combattants, Kassoum Coulibaly.

Le Burkina Faso vit depuis un peu plus de sept ans une crise sécuritaire qui ébranle son vivre-ensemble. Au niveau du secteur judiciaire, la question du respect des droits humains se pose de plus en plus avec acuité. Et en faisant la revue annuelle du cadre sectoriel de dialogue « Justice et droits humains », le ministère de la Justice et des droits humains entend relever ses faiblesses et les rehausser pour une justice beaucoup plus pratique et efficiente.

De façon spécifique, il s'agit : « d'examiner et de valider l'état d'exécution des actions et des produits du plan d'action pour la stabilisation et le développement sectoriel au cours de l'année 2023 ; de faire le bilan de l'exécution financière des produits inscrits dans la matrice du plan d'action ; d'examiner les difficultés liées à la mise en œuvre de certaines mesures ; d'examiner et de valider les programmations physique et financière des produits inscrits dans le plan d'action pour la stabilisation et le développement du secteur pour la période 2024-2026 ; de donner des orientations et suggestions pour lever les contraintes de réalisation des produits ».

Une vue des acteurs présents à l'occasion du lancement de la revue annuelle du cadre sectoriel, ce mardi 27 février 2024

En 2022, le taux d'exécution physique était de 74,2%. Pour l'année écoulée, l'on a noté une nette amélioration de la situation, avec un taux d'exécution physique de 84,12%. Une performance que le ministre ne s'est pas empêché de saluer, au regard du contexte et des conditions souvent difficiles que rencontrent les acteurs à pied d'œuvre pour la bonne marche du système judiciaire. « Comme acquis, nous avons pu relever, entre autres, la réouverture des TGI de Kongoussi et de Dori ; le jugement de 184 dossiers lors des audiences des chambres criminelles des cours d'appel ; le jugement de 87 dossiers par les pôles spécialisés dans la répression des infractions économiques et financières ; la tenue de 53 audiences foraines au cours desquelles, 1 031 décisions dont 94 arrêts ont été rendues, 927 certificats de nationalité et 464 casiers judiciaires ont été délivrés ; l'octroi de l'assistance judiciaire à 1 235 personnes ; le renforcement de la sécurité des juridictions par l'opérationnalisation de 02 nouvelles unités spéciales judiciaires ; la formation de 396 détenus majeurs et de 563 mineurs en divers métiers ; la sensibilisation de 760 personnes comprenant des Personnes déplacées internes (PDI) sur la culture de la paix, la prévention de la radicalisation et le renforcement de la résilience ; le développement de la plateforme de demande en ligne du casier judiciaire qui est déployé dans 11 juridictions dont toutes les juridictions situées dans les zones à défis sécuritaires ; le renforcement de l'effectivité des droits humains à travers la formation de 797 FDS en droits humains et en droit international humanitaire ; le renforcement de la bonne gouvernance administrative à travers la suppression de 05 institutions ; le traitement de 5 972 dossiers de conflits individuels et de 12 conflits collectifs de travail ; la sensibilisation de plus de 150 000 personnes sur le civisme, le dialogue et l'engagement citoyen ; la sensibilisation de 114 630 jeunes et femmes exposés au risque de basculement dans l'extrémisme violent sur la citoyenneté et l'insertion socio-économique ; etc. » s'est réjoui le ministre.

« Notre pays doit disposer à l'horizon 2027, d'une justice crédible, accessible à tous et respectueuse des règles d'un Etat de droit » Edasso Rodrigue Bayala

Rappelons que lors de la revue à mi-parcours du cadre sectoriel qui s'est tenue en août 2023, les Partenaires techniques et financiers (PTF) ont insisté sur l'adoption de réformes pour relever le défi des innombrables dossiers en attente de jugement. « A cela s'ajoute la poursuite et l'intensification des audiences du pôle judiciaire anti-terroriste ; la poursuite de la relocalisation des juridictions des zones à forts défis avec en amont, la problématique de la sécurisation des juridictions ; l'accès à la justice pour tous ; l'intensification de la production pénitentiaire ; la couverture sanitaire des détenus ; la surpopulation carcérale avec ses conséquences sur les droits humains des détenus ; l'insuffisance des actions de promotion et de protection des droits humains, et du droit international humanitaire, dans un contexte de lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme, y compris les questions du monitoring des sites des déplacés internes et des lieux de détention et des centres pour mineurs ; l'allocation de ressources financières suffisantes au profit du ministère en charge de la justice et des droits humains », a entre autres relevé Alfredo Teixeira, représentant résident du PNUD au Burkina Faso, par ailleurs chef de file des partenaires techniques et financiers.

« C'est ensemble, dans la collaboration et la co-création, que nous pouvons relever les différents défis qui se dressent devant nous », Alfredo Teixeira

Le mot d'ordre du ministre à l'occasion de cette cérémonie de lancement a été de redoubler d'efforts, pour optimiser les résultats dans la réalisation des actions planifiées, particulièrement au titre de l'année 2024.

Erwan Compaoré
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Burkina/Culture : La 3e édition du festival Tomalataaba du 22 au 28 avril 2024 à Tanghin-Dassouri

mar, 27/02/2024 - 16:29

La 3e édition du festival culturel Tomalataaba aura lieu du 22 au 28 avril 2024 à Tanghin-Dassouri. Elle se tiendra sous le thème : « Notre culture, nos traditions pour notre cohésion sociale ». L'annonce a été faite par l'association Tond La Taaba, initiatrice de l'évènement, à l'occasion d'une conférence de presse ce mardi 27 février 2024 à Ouagadougou.

Cette conférence de presse tenue en présence de plusieurs têtes couronnées au musée national a été l'occasion pour les organisateurs de demander leur implication pour la réussite de l'événement. Durant une semaine, dans la commune de Tanghin Dassouri, située dans la région du Centre, les festivaliers vont faire la promotion du brassage culturel dans un Burkina Faso en proie à l'insécurité.

Au menu des activités, il y aura, entre autres, des conférences publiques, la cérémonie du faux départ du Mogho Naaba, une soirée d'échanges sur l'histoire des peuples fafarsé, dagomba et moaga, des prestations d'artistes, un parade de troupes de danse et une rue marchande.

Le président de l'association Tond La Taaba, Gérard Yanogo, invite les bonnes volontés à accompagner cette 3e édition

« Notre festival est parti à sa naissance, d'un profond désir de retour aux sources » a indiqué le président de l'association Tond La Taaba, Gérard Yanogo. Cette 3e édition, affirme-t-il, est celle de la maturité. Elle permettra selon lui, de magnifier les cultures fafarsé et moagha ; de favoriser la rencontre des peuples fafarsé, dagomba et moosé ; de promouvoir la cohésion sociale et de jeter les bases d'un jumelage entre les communes de Tanghin-Dassouri et de Zecco. Pour le président, le festival a grandi en notoriété. Tout est mis en œuvre pour la réussite de cette 3e édition, a-t-il confié.

Selon Razaag-Naaba Belemwendé de Boudri, la promotion du brassage culturel permet la culture de la paix

Pour Razaag-Naaba Belemwendé de Boudri, le festival est une aubaine de promotion culturelle. Toutes les communautés sont invitées pour célébrer le brassage culturel, a-t-il lancé. « C'est une occasion pour nous d'apporter notre contribution au brassage culturel et à la cohésion sociale », a-t-il conclu.

« Le musée de la Femme sera inauguré le 8 mars 2024 » a informé sa promotrice, Yabré Juliette Kongo

Cet événement vise à favoriser les échanges entres les populations, selon Yabré Juliette Kongo, promotrice du musée de la Femme. Pour elle, ce retour aux « sources » est une initiative à saluer. « Si on était resté dans nos valeurs traditionnelles, on allait être à l'abri de ce qui se passe aujourd'hui » se convainc-t-elle. « On a besoin d'un retour aux fondamentaux pour favoriser le brassage culturel pour faire face à la menace terroriste », a-t-elle laissé entendre, en ajoutant que les armes seules ne suffiront pas à venir à bout de ce phénomène.

Serge Ika Ki
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Côte d'Ivoire : Une centaine d'hectares d'anacarde et des habitations ravagés par le feu à Tournan dans le centre-Ouest

mar, 27/02/2024 - 16:28

Un incendie a ravagé une centaine d'hectares d'anacarde, des habitations et un grenier rempli de vivres, dimanche 25 février 2024 à Tournan, un village de la sous-préfecture de Kamalo, dans le département de Séguéla (centre-Ouest, région du Worodougou).

C'est l'information donnée par l'agence ivoirienne de presse (AIP) dans sa publication de ce 27 février 2024.

Selon les informations qu'elle a collectées auprès des sources villageoises, le feu s'est déclenché aux environs de 12H. Les populations ont tenté de l'éteindre en vain.

Le président de la mutuelle de développement du village, Issouf Karamoko, et des membres de son bureau, avec l'aide du sous-préfet de Kamalo, Ipou Konan Justin, ont fait appel aux pompiers civils de Séguéla.

Arrivés sur les lieux aux environs de 18 h, les soldats du feu ont accompli leur tâche jusqu'à 21h. Mais après leur départ, le feu a repris tard dans la nuit jusqu'au petit matin.

Heureusement, aucune perte en vies humaines n'a été enregistrée.

Lefaso.net
Source : AIP

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