La Société de transport en commun (SOTRACO) a annoncé avoir pris des mesures disciplinaires à l'encontre de plusieurs de ses agents, à la suite de manquements constatés dans l'exercice de leurs fonctions.
Les 3, 4 et 5 novembre 2025, le conseil de discipline de l'entreprise s'est réuni à Bobo-Dioulasso pour examiner divers cas de fautes graves. À l'issue des délibérations, plusieurs sanctions ont été prononcées, allant de la mise à pied à l'avertissement, en passant par des actions de sensibilisation.
Les décisions prises se répartissent comme suit :
Mise à pied de 08 jours : 4 machinistes
Mise à pied de 03 jours : 2 machinistes, 1 agent contrôleur et 1 aide-mécanicien
Mise à pied de 02 jours : 1 machiniste
Mise à pied de 01 jour : 3 agents contrôleurs
Avertissement : 10 machinistes
Sensibilisation : 5 machinistes, 1 régulateur principal et 1 agent contrôleur
La Direction générale de la SOTRACO a rappelé à cette occasion son attachement à la rigueur et à la discipline professionnelle au sein de la société. Elle a également invité l'ensemble du personnel à faire preuve d'une vigilance accrue sur la route afin d'assurer la sécurité des passagers et la qualité du service public.
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Source : SOTRACO
Environ 80 pratiquants de moins de 20 ans, d'horizons divers, en kung fu wushu, taekwondo, shotokan, en tai jitsu se sont produits le 9 novembre 2025 à Ouagadougou, à l'initiative du mouvement Espoir Afrique (Esafrique) de Me Christian Ouoba. Les pratiquants des deux sexes entre 10 et 19 ans, ont rivalisé en katas et combats.
Le gymnase de l'ISSDH (ex INJEPS), grouillait de jeunes pratiquants d'arts martiaux, dont l'âge est compris entre 10 et 19 ans le 9 novembre 2025. Près de 80 pratiquants et pratiquantes, issus de différentes écoles, du kung fu wushu, du taekwondo, du shotokan, du tai jitsu, ont fait valoir leurs niveaux d'apprentissages en katas individuels (avec arme ou sans arme) et en équipes, et dans des combats. Après la phase éliminatoire, les meilleurs ont été retenus pour les finales.
Me Ouoba en kimono et un parent portant les médailles aux vainqueurs.Il y a eu deux phases : combats et techniques. Les tout jeunes pensionnaires ont fait voir ce qu'ils ont appris dans des combats et en katas, sous la supervision d'un jury de cinq arbitres et sous les regards attentionnés des parents et sympathisants d'arts martiaux. Les passages en katas, tout comme dans les combats, ont été sanctionnés par des drapeaux noirs et rouges des arbitres aux couleurs des ceintures portées. À l'issue des épreuves, les meilleurs dans chaque catégorie niveaux 1 ou 2 ont reçu des médailles.
Les tout jeunes en démonstration de katas collectif.Certains enfants se sont particulièrement distingués en katas et en combats. Les tout-petits ont fait voir de meilleures prédispositions de futurs grands combattants. Me Soari Christian Ouoba, promoteur du tournoi, trouve des motifs de satisfaction. « Je suis satisfait de l'activité. Elle a connu plus d'engouements que les années précédentes. L'objectif c'est de créer un cadre de rapprochement entre pratiquants de différents types d'arts martiaux, afin de créer l'unicité autour des arts martiaux, c'est là que notre message qui véhicule la paix, la sagesse, l'humilité, l'entraide va plus porter », se réjouit-il.
Il a poursuivi en faisant savoir que grâce aux cotisations, l'organisation a pu augmenter les récompenses, mais la mobilisation des ressources n'est pas aisée, et parfois c'est avec les moyens de bord qu'ils font. Et de préciser que cette activité qu'ils viennent de faire est en fait le lancement de la saison, et d'autres activités vont suivre.
Les combats chez les grands ont été disputés.Me Soari Christian Ouoba, est l'initiateur du projet Esafrique, qui veut dire Espoir Afrique. C'est un mouvement de jeunesse qui entend promouvoir le développement par la pratique des arts martiaux, des sports de combat. Le principe fondamental, c'est fonder l'esprit dans la dignité, pour servir l'humanité.
Barthélemy Kaboré (Collaborateur)
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Dans la dynamique de redynamisation du secteur ferroviaire burkinabè, Bobo-Dioulasso va abriter les 14 et 15 novembre 2025 la première édition des Journées nationales du transport par rail (JNTR). Cet événement sera un moment de communion, de mémoire et de projection pour bâtir « un rail plus fort, plus compétitif et au service du développement national ». Il est placé sous la présidence du ministre des infrastructures et du désenclavement, Adama Luc Sorgho. L'information a été donnée ce mercredi 12 novembre 2025 à Bobo-Dioulasso, au cours d'une conférence de presse.
La rencontre avec les professionnels de médias, tenue à Bobo-Dioulasso, a permis de présenter les objectifs, les enjeux et les attentes de ces journées dédiées au transport ferroviaire. Le principal conférencier, Firmin Bagoro, directeur général de la Société de gestion du patrimoine ferroviaire du Burkina (SOPAFER-B), lors de sa déclaration, n'a pas manqué ainsi de revenir sur l'importance du chemin de fer dans l'histoire économique du Burkina Faso.
Il a rappelé que le rail Abidjan-Ouagadougou, mis en service au début des années 1900, a été un vecteur majeur de croissance et d'intégration régionale. « Le chemin de fer a longtemps constitué le principal moyen de transport des personnes et des biens sur le corridor Abidjan-Ouagadougou, avant de connaître plusieurs mutations institutionnelles », a-t-il souligné.
De la Régie des chemins de fer Abidjan-Niger (RAN) à la Société des chemins de fer du Burkina (SICF) en passant par la Société ivoirienne des chemins de fer (SICF) et la concession actuelle confiée à SITARAIL, le réseau ferroviaire a traversé plusieurs phases qui ont marqué l'histoire commune entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. Ces transformations, dit-il, ont conduit à la création de deux structures de patrimoine ferroviaire : la Société ivoirienne du patrimoine ferroviaire (SIPF) et la SOPAFER-B pour le Burkina Faso.
Les journalistes présents à la conférence de presseUn cadre de réflexion et de relance
Selon le directeur général de la SOPAFER-B, Firmin Bagoro, la tenue de cette première édition des Journées nationales du transport par rail (JNTR) coïncide avec le 30ᵉ anniversaire de la société, « un moment symbolique pour repenser l'avenir du rail burkinabè ». Ainsi, face aux défis technologiques, aux exigences logistiques modernes et à la fin prochaine de la concession actuelle, il est donc temps, a-t-il insisté, de définir une nouvelle vision nationale pour la réhabilitation du réseau, la connexion des industries locales et la mise en œuvre de projets d'interconnexion régionale.
Ces journées permettront ainsi de dresser un état des lieux du transport ferroviaire, de promouvoir les potentialités du secteur, de partager les réformes en cours et de rendre également hommage aux femmes et aux hommes qui ont contribué à l'épopée du rail Abidjan-Ouagadougou-Kaya. « Cette rencontre nationale se veut un cadre d'échanges, de réflexion et de valorisation du rail burkinabè », a-t-il laissé entendre.
Plusieurs activités vont ponctuer ces journées, dont une excursion en train sur le trajet Bobo-Darsalamy, afin de redonner le goût de voyager avec le train à la population. Il est attendu donc environ 500 participants à cette édition. La cité de Sya, véritable berceau du développement ferroviaire, a été choisie pour abriter cette première édition. « Ce sera un moment de communion, de mémoire et de projection pour bâtir ensemble un rail plus fort, plus compétitif et au service du développement national », a déclaré M. Bagoro.
Firmin Bagoro rappelant la mission fondamentale de la SOPAFER-BIl a également rappelé la mission fondamentale de la SOPAFER-B, qui consiste entre autres à gérer le patrimoine ferroviaire de l'État, à suivre l'exploitation du service concédé et à assurer la maîtrise d'œuvre des travaux liés aux infrastructures et matériels ferroviaires. Pour le gouvernement burkinabè, le développement d'un réseau ferroviaire national reste une priorité stratégique. Il s'agit non seulement de réduire les coûts d'entretien des routes, mais aussi de renforcer la mobilité des personnes et des biens, tout en consolidant l'intégration régionale et la souveraineté économique du pays.
Le directeur général de la SOPAFER-B a renouvelé ses remerciements aux médias pour leur accompagnement constant. Il reste convaincu que leur rôle est essentiel pour porter le message du rail à toutes les couches de la société et faire des JNTR un événement national d'envergure et de fierté.
Romuald Dofini
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Dans la matinée de ce mercredi 12 novembre 2025, le ministre de l'économie et des finances, le Dr Aboubacar Nacanabo, représentant le Premier ministre, a présidé la cérémonie d'ouverture d'un atelier de sensibilisation des acteurs du transport routier des marchandises. Cet atelier, qui se déroule les 12 et 13 novembre 2025 à Bobo-Dioulasso, vise à outiller et à sensibiliser les acteurs entrant dans le cadre du transport routier de marchandises.
Placé sous le thème « Professionnalisation et facilitation du transport routier de marchandises au Burkina Faso », le présent atelier vise à sensibiliser l'ensemble des acteurs du transport routier de marchandises au Burkina Faso sur les enjeux, les avantages et les exigences de la professionnalisation du secteur afin d'assurer la facilitation, la sécurité, la conformité, la performance, et la compétitivité du secteur et de l'économie.
À en croire le ministre en charge des finances, le transport joue un rôle essentiel dans l'approvisionnement du pays et dans la dynamique économique d'ensemble. « Conscient de l'importance du transport dans notre économie, il était de bon ton que nous soyons là, pour passer le message qui permet aux transporteurs de comprendre le rôle important qu'ils ont à jouer dans notre économie, l'importance que l'État accorde à leur activité, mais aussi leur dire qu'ils doivent davantage se professionnaliser, se responsabiliser pour pouvoir contribuer efficacement à l'essor économique du Burkina Faso », a-t-il expliqué.
Les participants à l'atelier de l'OCOD-BF.Selon lui, les différentes communications qui seront présentées au cours de ces deux jours de travaux vont permettre aux participants de mieux comprendre ce qui doit être fait pour la célérité des opérations douanières, comment aller à un transport beaucoup plus moderne et efficace, comment bénéficier des différents avantages qui sont offerts au niveau du code des investissements pour renouveler le parc des transporteurs. « Avec des véhicules trop vieux, le coût du transport devient élevé. Chose qui entraîne l'augmentation du coût des marchandises, d'où l'inflation », regrette-t-il.
Au sortir de cet atelier, le patron du département en charge des finances espère que des propositions importantes vont être faites pour pouvoir dresser un plan d'action qui va permettre de moderniser davantage le transport pour une économie beaucoup plus moderne et plus prospère pour le Burkina Faso. Dr Nacanabo rappelle que le transport routier n'est pas un simple service, il est le sang qui irrigue l'économie du pays, le souffle qui anime les marchés, le cœur qui rythme la vie du territoire. Sans un transport moderne, performant et discipliné, regrette-t-il, aucune souveraineté économique n'est possible. Raison pour laquelle, justifie-t-il, ce secteur devra être transformé avec l'audace et la détermination des bâtisseurs de la nation. Il reconnaît que les défis sont réels et que la lenteur, le désordre, la vétusté, la précarité des acteurs existent, mais un révolutionnaire ne se plaint pas, il agit et transforme les obstacles en opportunités et les difficultés en conquêtes. C'est pourquoi, poursuit-il, le Burkina Faso a engagé des réformes courageuses alignées sur les standards régionaux et continentaux. « Ces réformes ne sont pas technocratiques, elles sont stratégiques et pragmatiques. Elle vise à rétablir la discipline, à fluidifier les corridors, à réduire les coûts logistiques, à renforcer la sécurité et la transparence et à améliorer la compétitivité nationale », a-t-il prévenu.
Le ministre de l'Économie et des Finances, Dr Aboubacar Nacanabo.À en croire les propos du Dr Aboubacar Nacanabo, professionnaliser et faciliter sont les deux jambes sur lesquelles marchera le nouveau transport burkinabè. « Professionnaliser, c'est structurer, c'est former, c'est élever les standards. Faciliter, c'est libérer, c'est accélérer, c'est simplifier », a-t-il éclairé. Il conseille de regarder vers la digitalisation totale des flux, vers une flotte renouvelée et moins polluante, vers des entreprises nationales fortes, vers une intégration régionale et continentale assumée, vers des corridors où règne la célérité et non la corruption. Aux participants, il souhaite qu'au sortir de l'atelier, les recommandations soient des leviers de transformation, pas des textes oubliés dans des tiroirs.
Président de l'OCOD-BF, le colonel des douanes Robert Kontogom précise qu'au cours de cet atelier, il y aura sept communications autour du thème principal, car le constat a montré que le secteur des transports n'est pas professionnel et qu'il existe des sociétés de transport qui ne disposent pas d'un agrément ou d'un document exigé. Il pense qu'un transporteur qui n'est pas professionnel ne se soucie pas du respect des textes alors que la professionnalisation rime avec la facilitation.
Photo de famille pour immortaliser l'atelier.Robert Kontogom laisse entendre que le secteur des transports est un maillon important de la chaîne des opérations douanières pour un pays comme le Burkina Faso. Le thème central du présent atelier, dit-il, est une préoccupation majeure qui est d'actualité, car, ajoute-t-il, le secteur du transport, quoiqu'il soit vital pour l'économie, demeure fragile. « Selon les statistiques de la direction générale des transports terrestres et maritimes, plus de 50% du parc roulant est vétuste, ce qui compromet la rentabilité des opérations de transport. Plus de 30% des entreprises ou sociétés de transport sont informelles, évoluant des fois sans agrément de transport, qui est une exigence », a-t-il déploré.
Par ailleurs, M. Kontogom souligne que la multiplicité des postes de contrôle sur les corridors, le temps d'attente des véhicules et les frais non officiels acquittés par les conducteurs routiers occasionnent une augmentation de 15 à 20% du coût total du transport. Il faut rappeler que cet atelier se tient après celui tenu à Ouagadougou il y a une année.
Djaryigo Diarra
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Dans le cadre de sa politique de responsabilité sociétale, la Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL), filiale du groupe Africa Global Logistics (AGL), a procédé ce mercredi 12 novembre 2025 à la remise officielle de 300 codes d'accès à la bibliothèque numérique YouScribe au profit d'étudiants et d'établissements d'enseignement supérieur de Bobo-Dioulasso. La cérémonie de remise s'est tenue au Centre de formation professionnelle de SITARAIL. Ce, en présence de plusieurs responsables d'établissements, d'étudiants et de représentants de la société.
Cette initiative, selon les premiers responsables de la société, traduit la volonté de l'entreprise d'appuyer le monde éducatif à travers des actions concrètes. « Nous voulons ainsi contribuer à la formation des étudiants et renforcer leurs capacités de recherche documentaire. Cette action s'inscrit pleinement dans notre responsabilité sociétale d'entreprise », a expliqué Alexis Ouédraogo, représentant de SITARAIL au Burkina.
Les participants à la cérémonie de remise de code aux étudiants de Bobo-DioulassoFidèle à sa mission de soutien à la formation des jeunes, cette activité n'est pas la première du genre. Après une belle expérience l'année passée, la société a décidé de reconduire l'initiative cette année. Filiale d'Africa Global Logistics (AGL), elle met à la disposition de 15 structures et écoles du Burkina, 1 450 codes d'accès illimité à la bibliothèque numérique YouScribe. Après la remise des codes aux bénéficiaires de Ouagadougou, cap est mis sur la ville de Sya, où trois structures ont bénéficié de 300 codes d'accès à cette bibliothèque numérique. Il s'agit des universités Nazi Boni (UNB) et Baba Coulibaly (UBC), ainsi que l'Ecole supérieure des métiers ferroviaires (ESMF).
Prenant la parole, le représentant de SITARAIL, Alexis Ouédraogo, a rappelé que cette action s'inscrit dans une dynamique entamée depuis l'année académique 2018-2019Par ailleurs, la direction régionale en charge de l'enseignement supérieur a bénéficié de codes. À travers ce geste, la SITARAIL témoigne de son engagement en faveur de l'éducation et de la diffusion du savoir. Prenant la parole, le représentant de SITARAIL, Alexis Ouédraogo, a rappelé que cette action s'inscrit dans une dynamique entamée depuis l'année académique 2018-2019, à travers une phase pilote menée à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.
La remise symbolique des codes par le représentant de SITARAIL, Alexis Ouédraogo« L'initiative se voulant pérenne, nous avons octroyé près de 1 500 codes l'année dernière à une douzaine d'établissements. Cette année, ce sont 1 450 nouveaux codes que nous mettons à la disposition d'une quinzaine de structures », a-t-il précisé. Selon lui, cette démarche vise à faciliter l'accès des étudiants et chercheurs à des ressources documentaires de qualité, à travers YouScribe, l'une des plus grandes bibliothèques numériques francophones, offrant plus d'un million d'ouvrages, dont 60 000 africains. « C'est une contribution modeste, mais significative, à la formation académique et professionnelle de nos futures élites », a-t-il ajouté.
Pour Alexis Ouédraogo, cette distribution de codes traduit la volonté de l'entreprise d'appuyer le monde éducatif à travers des actions concrètes. Il a également rappelé que l'activité avait déjà eu lieu la semaine précédente à Ouagadougou, au profit d'une douzaine d'établissements, dont l'université Joseph Ki-Zerbo.
Au nom des établissements bénéficiaires, Assimi Ben Diawara, directeur de la bibliothèque universitaire centrale de l'université Nazi Boni, a exprimé sa gratitude à SITARAILUne reconnaissance des bénéficiaires
Au nom des établissements bénéficiaires, Assimi Ben Diawara, directeur de la bibliothèque universitaire centrale de l'université Nazi Boni, a exprimé sa gratitude à SITARAIL. « Aujourd'hui, aucune recherche ne peut se faire sans passer par les ressources numériques. Dans un contexte où nos bibliothèques physiques sont souvent insuffisantes, cette initiative vient combler un grand besoin. Nous disons merci à SITARAIL pour cet appui précieux », a-t-il laissé entendre.
Au nom des établissements bénéficiaires, Assimi Ben Diawara, directeur de la bibliothèque universitaire centrale de l'université Nazi Boni, a exprimé sa gratitude à SITARAILEn plus de cette action numérique, la SITARAIL s'investit directement dans la formation technique à travers ses deux centres de formation professionnelle à Abidjan et Bobo-Dioulasso, ainsi que l'École supérieure des métiers ferroviaires (ESMF), ouverte depuis 2016. L'école forme dans trois filières clés : l'exploitation ferroviaire, la maintenance industrielle, et la voie et les bâtiments. À travers cette nouvelle remise de codes YouScribe, SITARAIL réaffirme son engagement à accompagner la jeunesse burkinabè dans la quête du savoir, confirmant ainsi sa place d'entreprise citoyenne soucieuse de l'avenir du pays.
Romuald Dofini
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L'ambassade de Chine a organisé une importante réunion d'échanges sur la coopération sanitaire sino-burkinabè, le mardi 11 novembre 2025, dans ses locaux à Ouagadougou. Autorités politiques, experts médicaux et les responsables humanitaires ont salué des décennies de solidarité. Ils ont dévoilé de nouvelles perspectives ambitieuses, orientées vers l'innovation technologique, le renforcement des capacités médicales, et l'amélioration concrète des soins de santé pour les populations burkinabè.
Depuis près d'un demi-siècle, la Chine occupe une place centrale dans le développement du système de santé burkinabè. La rencontre organisée dans les locaux de l'Ambassade de Chine a rappelé la profondeur de cette coopération, qui s'appuie sur une vision partagée : celle de la santé comme pilier fondamental du bien-être et de la stabilité d'une nation.
Dans son message d'ouverture, l'ambassadeur de Chine au Burkina Faso, Zhao Deyong, a souligné l'importance capitale de la santé dans les politiques publiques chinoises. Car selon lui, la Chine inscrit résolument la protection sociale dans ses priorités nationales, ce qui se reflète également dans son partenariat avec l'Afrique. « La santé publique constitue un domaine prioritaire pour chaque pays. Elle est aussi un domaine clé de la coopération sino-burkinabè », a-t-il rappelé. Cet évènement s'inscrit dans une dynamique plus large, découlant du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), où la Chine a annoncé une action de partenariat pour la santé avec des engagements de grande ampleur.
La projection d'une courte vidéo a présenté de façon succincte les actions menées par la Croix-Rouge de la Chine20 infrastructures médicales en projet
Ainsi, 2 000 professionnels médicaux seront déployés sur le continent pour renforcer les capacités des hôpitaux africains et accompagner la montée en compétences des personnels locaux. De plus, 20 nouvelles infrastructures médicales verront le jour pour améliorer l'accès aux soins spécialisés et moderniser les plateaux techniques, notamment dans les domaines prioritaires comme le paludisme, la cardiologie, la chirurgie ou encore la santé maternelle et infantile.
Cette politique d'appui s'étend également au renforcement des mécanismes africains de prévention sanitaire. La Chine apporte ainsi un soutien stratégique au CDC-Afrique, acteur central dans la surveillance épidémiologique et la riposte aux crises sanitaires. Elle encourage aussi l'investissement pharmaceutique en Afrique, afin de réduire la dépendance aux importations et de favoriser la production locale de médicaments essentiels.
« L'histoire sanitaire commune entre les deux nations a débuté en 1976 avec l'envoi de la première équipe médicale chinoise », Zhao Deyong, ambassadeur de Chine au Burkina FasoDepuis, 16 brigades totalisant plus de 200 médecins se sont succédé dans les hôpitaux du Burkina Faso, a-t-il noté. Ces équipes incarnent, selon l'ambassadeur, « esprit de courage, dévouement, humanisme et solidarité internationale ». Elles se sont distinguées dans plusieurs spécialités comme la chirurgie générale, l'ophtalmologie, la cardiologie, la gynécologie, etc.
Des infrastructures érigées grâce à l'appui de la Chine
La coopération sanitaire entre la Chine et le Burkina Faso s'illustre à travers des projets structurants ayant profondément transformé l'offre de soins. Dès les années 1980, l'hôpital de Koudougou, construit avec l'appui chinois, est devenu une référence incontournable dans la prise en charge régionale. Aujourd'hui, cette dynamique se poursuit avec le CHU de Pala à Bobo-Dioulasso, dont la livraison est annoncée pour fin 2025. Il sera le plus grand établissement hospitalier du pays, équipé d'infrastructures et de technologies de pointe, avec une ambition de devenir un pôle d'excellence sous-régional.
Par ailleurs, la Chine a soutenu la rénovation de plusieurs services spécialisés du CHU Yalgado Ouédraogo, renforçant la qualité des soins dans la capitale. Elle appuie également la modernisation du CHU de Tengandogo, en développant ses capacités pédagogiques et chirurgicales, notamment dans les disciplines de haute technicité.
100 opérations cardiaques réalisées au Burkina
Au-delà des infrastructures, la coopération sanitaire entre la Chine et le Burkina Faso se distingue par un engagement fort en faveur du renforcement des compétences humaines. C'est dans ce cadre qu'un partenariat stratégique et dynamique unit le CHU de Tengandogo au premier hôpital affilié à l'Université des sciences et technologies de Chine. Ensemble, ils ont permis des avancées médicales majeures. À titre d'exemples, l'on note près de 100 opérations cardiaques réalisées sur place, 13 téléconsultations spécialisées, et 19 professionnels burkinabè ayant bénéficié de formations de haut niveau en Chine. À ces actions s'ajoutent des dons de matériel médical d'une valeur de plus de 410 millions de francs CFA, renforçant les capacités techniques de l'hôpital et contribuant à l'essor d'une filière de chirurgie cardiaque au Burkina Faso.
Des attestations de reconnaissance ont été officiellement remises aux partenaires chinois par le secrétaire général du ministère de la Santé et de l'hygiène publique, Joël Arthur KiendrebéogoCette coopération centrée sur l'humain porte déjà des fruits visibles pour les patients et les communautés. Comme l'a souligné l'ambassadeur Zhao, « ces actions contribuent réellement au bonheur, à la sécurité et à la satisfaction de la population burkinabè en matière de santé ». Plus encore, la Chine œuvre avec l'OMS et les autorités nationales à la mise en place d'un projet pilote de prévention et de contrôle du paludisme, l'une des maladies les plus meurtrières du pays. Cette orientation vers l'innovation et la lutte contre les pathologies prioritaires confirme que le partenariat sino-burkinabè ne se limite pas aux structures. Elle s'engage à améliorer durablement la santé des populations, en sauvant des vies aujourd'hui et en renforçant la résilience sanitaire de demain.
La Croix-Rouge chinoise, un pilier humanitaire engagé
Dans une intervention très applaudie, le vice-président de la Croix-Rouge chinoise, Liang Yu, a rappelé l'importance de l'action humanitaire dans un monde marqué par des crises sanitaires et climatiques croissantes. « L'amitié sino-africaine demeure un modèle de nouvelles relations internationales », a-t-il affirmé.
Depuis 2018, sa structure a déjà dépêché six équipes médicales au Burkina et joué un rôle crucial durant la pandémie de COVID-19, notamment à travers : des dons d'équipements de protection, des missions de dépistage et des prises en charge hospitalières, une assistance technique dans les protocoles de gestion sanitaire.
« Ces réalisations concrètes ont significativement contribué à l'amélioration de la santé publique au Burkina Faso et au rapprochement des peuples chinois et burkinabè », Liang Yu, vice-président de la Croix-Rouge chinoiseIl souligne que le jumelage hospitalier avec le CHU de Tengandogo a permis d'importantes avancées, notamment en chirurgie cardiaque, en télé-médecine, en formation de spécialistes, et en matériels médicaux. 2026 marquera un moment symbolique, les 50 ans d'équipes médicales chinoises au Burkina Faso. Une occasion que la Croix-Rouge chinoise souhaite célébrer par de nouveaux engagements et davantage de coopération technique. « Nous voulons accompagner le Burkina Faso sur la voie de la modernisation de son système de santé », a confié Liang Yu.
Une reconnaissance forte et des ambitions claires
Prenant la parole au nom du ministre de la santé burkinabè, le Dr Adjima Combary, directeur de cabinet du ministère, a exprimé la gratitude nationale pour ce soutien constant. « Votre contribution à l'amélioration de l'offre de soins au Burkina Faso est inestimable. Et nous ne sommes qu'au début d'une longue amitié », a-t-il indiqué.
« Le Burkina Faso est déterminé à devenir également un modèle de développement », a insisté le Dr Adjima Combary, directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l'hygiène publiqueIl a rappelé les nombreux bénéfices concrets obtenus grâce à la coopération chinoise, à l'instar d'opérations de la cataracte, d'interventions cardiaques, de formations, de l'aide d'urgence, et de la réhabilitation des hôpitaux. Le Burkina Faso affiche désormais l'ambition d'élever son expertise médicale à un niveau supérieur. Le projet de création d'un institut du cœur, inspiré du modèle chinois, illustre cette volonté de développer une autonomie nationale dans les soins hautement spécialisés.
Aussi, le pays entend maîtriser les technologies médicales avancées tout en misant sur un renforcement massif du personnel de santé, afin de disposer d'équipes capables de répondre durablement aux défis sanitaires les plus complexes. La visite du vice-président de la Croix-Rouge chinoise a été ainsi perçue comme un signal fort de l'élargissement de la coopération à de nouveaux domaines stratégiques.
Vers un partenariat plus stratégique que jamais
Entre les mots des diplomates, les engagements financiers et les réalisations médicales, une certitude se dégage : la coopération sanitaire sino-burkinabè ne cesse de grandir, tant en profondeur qu'en ambition. Un vœu partagé par tous les participants, conscients que la santé demeure un levier essentiel du développement national.
Avec l'arrivée prochaine du CHU de Pala, la montée en puissance de la chirurgie cardiaque, l'expansion des échanges de compétences et les nouveaux projets annoncés, le Burkina Faso se rapproche de son objectif, celui d'une santé moderne, équitable et performante pour tous.
Hamed Nanéma
Lefaso.net
Le temps passe mais ton souvenir demeure. Dix Sept (17) ans que tu nous as quitté…
Moussa François ZOUNGRANA
Ingénieur Statisticien - Economiste
« J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi » 2 Timothée 4 :7
La famille demande à tous ceux qui l'ont connu et aimé d'avoir une pensée pour lui et informe que des messes seront dites en sa mémoire le samedi 15 novembre à 18h30 mn et le dimanche 16 novembre à 8h30 à la paroisse St Jean XXIII.
Une série de messes quotidiennes sera demandée pour lui et son épouse ZOUNGRANA/BONKOUNGOU Marie Rufine à 18h30 mn à la paroisse St Jean XXIII.
Union de prières
« Je ne meurs pas, j'entre dans la vie » Ste Thérèse de Lisieux
Les grandes familles KABORE et OUEDRAOGO à Ouagadougou, Temnore, Godo, Siglé, Ghana, Côte d'Ivoire et Canada,
Les familles alliées OUEDRAOGO, DEM,
La veuve KABORE/OUEDRAOGO Odile,
Les enfants Rosine, Fabrice, Fidèle, Franck, Ferdinand ;
Les petits enfants Shameka, Imelda, Ange, Annaelle, Elia.
Ont la très profonde douleur de vous annoncer le rappel à Dieu de leur fils, frère, époux, père, grand père, oncle, KABORE Wendwaoga Denis le mardi 11 novembre 2025 des suites de maladie.
Les obsèques se dérouleront selon le programme suivant :
– Jeudi 13 novembre : Levée du corps de la clinique Source de vie au domicile familial à Toecin à 16H00.
– Veillée de prière à 20H00
– Vendredi 14 novembre : messe d'absoute à l'Eglise St Jean Baptiste de Toecin à 9H00 suivie de l'inhumation à Temnoore dans le département de Siglé Nando.
Que par la miséricorde de Dieu l'âme de Denis KABORE repose en paix. Amen.
“JE NE MEURS PAS, J'ENTRE DANS LA VIE” SAINTE THÉRÈSE DE LISIEUX (LT 244).
Les Grandes Familles ZAW à Dano, Gnitigba, Indini, Zinkoné, Ténoulé, Oronkua,
Son Excellence Monseigneur Jean-Baptiste SOME, évêque émérite du Diocèse de Diébougou,
Sa Majesté NONFA II, Chef de Canton de Dano, Sa Majesté LORO III, Chef de Canton de Oronkua,
Les grandes familles alliées WALE à Pontièba, et Banfora, KPAGNANE
à Gnitigba et Dano, BIRFUORE à Batié, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou et aux USA, KPIELE à Wahablé et Dano, TRAORE à Orodara et Ouagadougou, ZAONGO à Laye et Ouagadougou, TANKOANO à Diapaga et Fada, ZOUNGRANA à Sapaga, Ouagadougou et aux USA, NIKIEMA à Batié et Fada, DIORE à Zambo et Gnitigba et TIERE à Dahorè, Dayèrè et Fafo.
La veuve SOME DOBINA YERI Céline à Gnitigba
Les enfants Clément SOME et Patrice SOME à Gnitigba, Hippolyte SOME à Ouagadougou, Roland SOME en RCI, Françoise Edith SOME à Dano, Augustine HIEN et Thérèse SOME à Bobo-Dioulasso,
Les petits enfants et arrières petits-enfants Sandrine SOME, Nadège SOME, Carmen SOME, Augustine SOME, Ruffine SOME, Larissa SOME, Bruce SOME, Déborah SOME, Ornella SOME, Bénoit Ulrich SOME, Tanguy DABIRE, Aristide Carel SOME, Josiane DABIRE, Delphine SOME, Doriane SOME, Léon SOME, Yvan SOME, Mael DABIRE, Yves SOME, Louis SOME, Priscille DABIRE, Aïvy PODA, Astrey PODA et Reine SOME
sont profondément touchés par la marque de compassion et de solidarité exprimée par vos multiples et multiformes soutiens moral, spirituel, matériel et financier dont ils ont bénéficiés lors du rappel à Dieu, le dimanche 02 novembre 2025, suivi des funérailles, de la messe d'absoute et de l'inhumation le 03 novembre 2025 à Gnitigba (commune de Oronkua) de leur fils, frère, époux, père, grand-père et arrière-grand-père : ZAW SOME Mathurin, percepteur à la retraite domicilié à Gnitigba.
Ils expriment par la présente, toute leur gratitude et leur reconnaissance à tous ceux qui, de près ou de loin, ont compati avec eux lors de cet évènement. Elles remercient particulièrement les autorités administratives, les communautés religieuses et coutumières des communes de Oronkua, de Dano,et de la paroisse de Fafo, l'Association des Retraité des communes de Dano et Oronkua, l'administration du CHU de Tengandogo ainsi qu'à l'ensemble de son personnel, l'ensemble du personnel de la Direction de la Qualité des soins du Ministère de la Santé, les parents, amis et connaissances. Les familles se gardent de citer des noms, de peur d'en oublier.
Par ailleurs, elles vous informent que des messes seront célébrées à l'intention de leur Cher regretté Papa Mathurin SOME dans les localités et aux dates ci-dessous :
Que Dieu soit favorable à nos prières et qu'Il comble chacun au-delà de ses attentes !
"Désormais, tout candidat qui tire le chant lors de l'épreuve pratique devra exécuter le Ditanyè dans une langue nationale de son choix, parmi celles disposant d'une version traduite et harmonisee." C'est ce qu'indique un communiqué du secrétariat général du ministère en charge de l'éducation nationale, signé par Ibrahima Sanon. Selon le document, cette mesure vise à permettre à chaque élève de maîtriser et de comprendre les paroles du Ditanyè, symbole fort de notre identité nationale, inculquer aux élèves les valeurs d'unité et de patriotisme contenues dans l'Hymne national, valoriser les langues nationales comme instruments d'expression et de transmission des valeurs republicaines et citoyennes.
Dans sa dynamique de digitalisation, la Société nationale d'électricité du Burkina Faso (SONABEL) a procédé au lancement officiel de sa plateforme E-recrutement. La cérémonie s'est tenue le mardi 11 novembre 2025 à Ouagadougou. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un outil numérique dédié à la gestion des recrutements de la société nationale d'électricité.
Fini le dépôt physique des dossiers ! Désormais, plus besoin de se déplacer pour candidater à un poste à la SONABEL. En quelques clics, la candidature est reçue et évaluée en ligne. Les postulants devront se rendre sur le site www.sonabel.bf (uniquement pendant les périodes de recrutement) pour soumettre leurs dossiers.
La plateforme comprend quatre fonctionnalités à savoir :
– L'administration : configuration des concours et des profils ;
– La candidature : espace dédié au candidat pour créer son profil et postuler ;
– Le questionnaire de présélection : outil de filtrage des candidatures ;
– La commission : module réservé à l'évaluation et à la sélection finale.
Ce nouvel outil remplace les méthodes classiques de dépôt physique et de traitement manuel des candidatures. Il offre un processus centralisé, fluide, transparent et entièrement dématérialisé. Le E-recrutement garantit ainsi l'équité et l'égalité des chances dans l'accès aux offres d'emploi proposés par la SONABEL. En résumé, la plateforme E-recrutement marque une avancée significative vers une gestion plus moderne, efficace et transparente des candidatures. Elle vient renforcer l'attractivité et la compétitivité de la SONABEL sur le marché de l'emploi.
La SONABEL souhaite que les recrutements se déroulent de manière transparente grâce à cette plateforme« Dans un contexte où la demande d'emploi, notamment chez les jeunes diplômés, ne cesse de croître, et où nos concitoyens aspirent à plus de transparence dans la gestion des affaires publiques, cette plateforme représente une réponse concrète et adaptée. Elle reflète notre ambition de rendre les procédures de recrutement plus simples, plus rapides et plus sécurisées », a déclaré le secrétaire général de la SONABEL, Émile Sawadogo.
La SONABEL a réaffirmé sa volonté de poursuivre sa dynamique de digitalisation de ses servicesEt d'ajouter : « Cette plateforme se distingue par les multiples atouts qu'elle offre à la SONABEL et au public, notamment un gain de temps et une optimisation des ressources financières, grâce à la simplification du processus de recrutement et à la mise à disposition d'informations pertinentes aux candidats dans les meilleurs délais. Elle assure également une meilleure visibilité des offres de recrutement de la SONABEL, permettant ainsi d'attirer les meilleurs talents. J'encourage vivement les jeunes diplômés ainsi que les professionnels en quête d'emploi à s'approprier cette innovation. La création de comptes personnalisés leur permettra d'accéder à un large éventail d'offres correspondant à leurs compétences et aspirations », a-t-il dit.
Émile Sawadogo a félicité les équipes qui ont mis en place ce projetUne collaboration interne au service de la digitalisation
Ce projet a été réalisé grâce à la collaboration entre la Direction des ressources humaines (DRH) et la Direction des systèmes d'information (DSI) de la SONABEL.
« Cette plateforme est née de la volonté de notre direction générale, qui prône désormais la digitalisation. Nous avons constaté que, lors des recrutements, de longues files d'attente se formaient. Certains candidats passaient la nuit sur place. La direction générale a voulu mettre fin à cela en mettant en place cet outil, qui permet désormais de déposer sa candidature sans se déplacer. Il permet aussi bien aux candidats qu'au recruteur de gagner un temps précieux », a expliqué le directeur des systèmes d'information de la SONABEL, Kalo Koumbia.
L'équipe d'informations en charge de la création de la plateformeLa Société nationale d'électricité n'en est pas à sa première initiative dans le domaine du numérique. Elle a déjà mis en service une plateforme digitale pour le traitement des Dossiers techniques (DT) ainsi qu'un e-guichet.
Samirah Bationo
Lefaso.net
L'Ordre des architectes du Burkina Faso et l'ONG Soleil dans la main ont réuni, le samedi 8 novembre 2025 à Ouagadougou, des professionnels du bâtiment et des étudiants en architecture autour d'une masterclass consacrée à la construction bioclimatique. Une initiative qui vise à encourager des pratiques de construction respectueuses de l'environnement et adaptées aux réalités climatiques du Burkina Faso.
Animée par David Demange, architecte et directeur de l'ONG, ainsi que par son équipe, cette session de partage d'expériences a permis aux participants d'échanger sur les principes et les avantages des bâtiments écologiques. Ces constructions, selon les initiateurs, offrent une alternative durable face aux défis climatiques et économiques actuels.
L'architecte David Démange expliquant aux étudiants les matériaux utilisés« Face aux changements climatiques et aux moyens limités des populations, il est nécessaire de promouvoir des bâtiments adaptés au climat, économiques et respectueux de l'environnement. Cette rencontre permet à chacun d'enrichir ses connaissances et de s'inspirer d'expériences concrètes. Avant, on construisait des écoles, mais nous nous sommes rendus compte qu'elles n'étaient pas adaptées aux enjeux actuels. Donc nous avons essayé de trouver des solutions. C'est alors que nous nous sommes tournés vers les bâtiments bioclimatiques, à faible impact environnemental, qui permettent d'avoir un confort amélioré », a expliqué M. Demange.
L'architecte David Démange, directeur de l'ONG Soleil dans la mainL'ancienne présidente de l'Ordre des architectes, Ada Yaya Bocoum, dit apprécier cette rencontre de partage d'expériences qui les renvoie aux fondamentaux et aux éléments ignorés souvent dans les projets de construction. « Il y a beaucoup d'éléments à prendre en compte. Pour qu'un projet puisse atteindre ses objectifs et satisfaire les utilisateurs, il y a plusieurs corps de métier qui interviennent. L'architecte est le maître d'œuvre, oui, mais il est nécessaire que tout soit bien organisé en harmonie. Avec ce bâtiment que nous avons visité ce matin, on constate que beaucoup d'éléments ont été pris en compte. Il s'agit du vent, de la poussière, du soleil, de la pluie et des matériaux disponibles chez nous. Et c'est vraiment intéressant de partager ce genre d'expérience », a indiqué l'architecte.
L'ex présidente de l'Ordre des architectes, Ada Yaya BocoumElle a invité les jeunes architectes à s'intéresser aux ouvrages bioclimatiques et à chercher à en comprendre le fonctionnement. L'architecte a d'ailleurs recommandé aux populations de s'intéresser au logement bioclimatique afin de réduire les dépenses, la dépendance en énergie mais aussi d'avoir des logements respectueux de l'environnement et agréables à habiter.
Mariam Fanny, étudiante en première année d'architectureÉtudiante en première année d'architecture, Mariam Fanny est heureuse d'avoir participé à cette masterclass. Selon elle, elle a appris beaucoup de choses. « Je croyais que le travail de l'architecte c'était seulement de faire le plan. Mais aujourd'hui, je viens d'apprendre qu'il doit travailler avec d'autres personnes et aussi qu'il doit être à l'écoute des suggestions des uns et des autres pour avoir un travail parfait. J'ai beaucoup appris également sur le concept de construction bioclimatique », a-t-elle résumé.
Ladji Aboubacar Ouili, étudiant également en première année d'architecture, dit avoir compris la nécessité d'avoir des constructions bioclimatiques au Burkina Faso grâce à cette masterclass. L'étudiant souhaite participer davantage à ce type de rencontre pour mieux apprendre des autres. Il a promis d'approfondir ses recherches dans le domaine des constructions bioclimatiques pour, plus tard, s'y spécialiser.
Ladji Aboubacar Ouili, étudiant en première année d'architectureDepuis plusieurs années, Soleil dans la main s'investit dans la vulgarisation de l'architecture bioclimatique à travers la formation, la sensibilisation et la construction d'infrastructures éducatives durables. Pour la rentrée scolaire 2025-2026, l'ONG a réalisé 21 nouvelles salles de classe bioclimatiques dans cinq localités du pays, contribuant ainsi à améliorer le confort thermique et la durabilité des bâtiments scolaires.
Cette masterclass s'inscrit dans la continuité des actions de l'ONG pour accompagner la jeune génération d'architectes et de bâtisseurs dans l'adoption de solutions innovantes, locales et écologiques. L'initiative est soutenue par la coopération luxembourgeoise.
Rama Diallo
Lefaso.net
La ville de Pouytenga est sous couvre-feu douanier, ceci pour un contrôle régulier des marchandises. Dans ces missions, un véhicule suspect a été intercepté dans les encablures de la ville. « Conduit à la brigade pour vérification, le camion a révélé une cargaison d'une ampleur et d'une dangerosité remarquables. Le contrôle minutieux effectué par les agents a permis de découvrir 140 fûts de cyanure de 50 kg chacun, soit 7 tonnes d'une substance hautement toxique, d'une valeur estimée à 21 800 000 FCFA ; 55 cartons de 2 750 cartouches de cigarettes de marques SIR et Gold Seal, d'une valeur évaluée à 13 750 000 FCFA ; 72 cartons d'amphétamines totalisant 4 040 paquets de comprimés divers (Paracétamol, Komix, Gebedol, Mixagrip, Diazole), pour une valeur estimée à 15 540 000 FCFA », lit-on du compte rendu publié sur la page Facebook des douanes du Burkina Faso.
Tout en félicitant les équipes pour ce résultat dont la valeur s'élève à 51 090 000 francs CFA, le directeur général de la douane, Dr Yves Kafando, a réaffirmé faire de la lutte contre la fraude et le crime transfrontalier une priorité nationale.
Lefaso.net
Source : Douanes du Burkina Faso
La 22ᵉ édition de la Rencontre nationale gouvernement/secteur privé (RGSP) s'est tenue les 10 et 11 novembre 2025 dans la ville de Bobo-Dioulasso, sous le thème : « Développement des infrastructures : enjeux, défis et engagements patriotiques pour une économie durable ». Cette édition, placée sous le patronage du Premier ministre Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo, a réuni plusieurs membres du gouvernement, des représentants du secteur privé, des autorités régionales et locales ainsi que des acteurs économiques venus de tout le pays. La cérémonie de clôture a eu lieu ce mardi 11 novembre sur une note de satisfaction.
Durant deux jours, les échanges francs et directs entre les acteurs publics et privés ont permis de débattre des défis liés au développement des infrastructures structurantes indispensables à la transformation économique du Burkina. À l'issue des travaux, plusieurs recommandations et résolutions ont été adoptées, marquant une étape importante dans le renforcement du dialogue public-privé.
Créé pour formaliser les échanges entre le gouvernement et le monde des affaires, le cadre de concertation public-privé s'impose aujourd'hui comme un instrument clé de gouvernance économique. La rencontre nationale en constitue le point culminant, rassemblant les acteurs autour d'enjeux majeurs pour le développement du pays. Cette édition visait principalement à renforcer la concertation autour des infrastructures, moteur de compétitivité et de souveraineté économique. Électricité, eau, routes, télécommunications, logistique, santé : autant de secteurs où les besoins sont urgents et les attentes fortes.
Une vue des membres du gouvernement fortement mobilisés pour cette rencontreLes participants ont souligné que sans infrastructures de qualité, aucune économie ne peut prétendre à une croissance durable. C'est dans ce sens que les représentants des organisations professionnelles du secteur privé ont formulé plusieurs préoccupations et doléances, relatives notamment à l'accès au financement, à la fiscalité, à la qualité des services publics et à la gouvernance des projets d'infrastructures.
Serge Poda : « Il faut des infrastructures en quantité, mais surtout en qualité »
Le ministre du développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises, Serge Poda, a salué la pertinence des échanges. Il a rappelé que cette rencontre nationale vient couronner un processus de concertation entamé depuis mai dernier, au niveau régional et sectoriel. « Sans infrastructures énergétiques, de télécommunication, d'eau, de transport ou de santé, il n'y a pas de compétitivité de nos produits ni de croissance soutenue », a-t-il déclaré.
Le ministre Serge Poda réaffirme la volonté du gouvernement de travailler avec le secteur privé pour garantir des réalisations de qualitéLe ministre a également insisté sur la nécessité de mobiliser des ressources innovantes pour financer des infrastructures structurantes capables de soutenir la production nationale. Il a réaffirmé la volonté du gouvernement de travailler main dans la main avec le secteur privé pour garantir des réalisations de qualité, ayant un impact réel sur le développement. « Le gouvernement prendra toutes les dispositions pour que les résolutions ne dorment pas dans des tiroirs », a-t-il promis, annonçant la mise en place d'un suivi mensuel de l'état d'exécution des recommandations. Le ministre a par ailleurs salué l'engagement patriotique du secteur privé, appelé à investir davantage dans les infrastructures et à contribuer activement au développement endogène prôné par les plus hautes autorités du pays.
Des acteurs du secteur privé présents à la 22e édition de la RGSP à Bobo-DioulassoLe secteur privé réaffirme sa mobilisation patriotique
Prenant la parole, Roland Sow, président de la délégation spéciale consulaire de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso (CCI-BF), a exprimé la fierté du secteur privé d'avoir pris part activement à cette rencontre nationale. « Depuis notre installation en juin 2025, c'est le deuxième grand événement que nous organisons après le forum Investir au Burkina. Cette rencontre témoigne de la vitalité du partenariat entre l'État et les opérateurs économiques », a-t-il déclaré.
Roland Sow, président de la délégation spéciale consulaire de la CCI-BF, a exprimé la fierté du secteur privé d'avoir pris part activement à cette rencontre nationaleLe président de la délégation spéciale consulaire a salué la mobilisation exceptionnelle des acteurs économiques venus de tout le pays, ainsi que le soutien constant du chef de l'État, le capitaine Ibrahim Traoré, et du Premier ministre. « Sans infrastructures, il n'y a pas de développement. Nous devons, en tant qu'acteurs économiques, nous mobiliser comme un seul homme pour construire les bases matérielles de notre prospérité », a-t-il ajouté.
Le secteur privé, à travers la chambre de commerce, s'est ainsi engagé à participer activement à la mise en œuvre du plan d'action issu des recommandations. Des rapports mensuels permettront d'en évaluer les avancées afin d'assurer un passage de la parole aux actes.
Des membres du gouvernement présents à cette rencontre nationale« Investir burkinabè, produire burkinabè, consommer burkinabè », Jean-Emmanuel Ouédraogo
Clôturant les travaux, le Premier ministre, Jean-Emmanuel Ouédraogo, a salué la qualité des échanges et réaffirmé la détermination du gouvernement à traduire les conclusions en actions concrètes et mesurables. « Nous sommes convaincus qu'avec un engagement patriotique franc et sincère à tous les niveaux, notre économie ne peut que prospérer au profit de notre peuple », a-t-il souligné. Pour le chef du gouvernement, le dialogue public-privé s'inscrit dans la dynamique de la révolution progressiste populaire conduite par le capitaine Ibrahim Traoré, qui vise à bâtir une économie souveraine et endogène, fondée sur les ressources et les compétences nationales.
Le Premier ministre a invité les acteurs économiques à adopter une attitude patriotique dans les affaires, fondée sur la production et la consommation locales. « Le patriotisme économique doit devenir le moteur de notre redressement. Investir chez nous, produire burkinabè, consommer burkinabè, c'est affirmer notre dignité collective et renforcer notre souveraineté », a-t-il martelé, avant de donner rendez-vous à la 23ᵉ édition pour évaluer les progrès réalisés.
Le Premier ministre, Jean-Emmanuel Ouédraogo, a salué la qualité des échanges et réaffirmé la détermination du gouvernement à traduire les conclusions en actions concrètes et mesurablesLes conclusions de cette 22ᵉ édition traduisent une volonté commune de passer à l'action. Les recommandations portent notamment sur la mobilisation de financements innovants pour les projets d'infrastructures structurantes ; la promotion du partenariat public-privé (PPP) dans la réalisation des grands projets ; la priorisation des entreprises nationales dans l'exécution des chantiers ; etc. À l'issue des travaux, les participants ont exprimé leur satisfaction quant à la qualité des débats et à la pertinence des recommandations formulées. Tous ont convenu de l'urgence d'une mise en œuvre rapide et rigoureuse des résolutions adoptées. La 22e RGSP s'achève donc sur une note d'engagement, d'espoir et de responsabilité partagée.
Romuald Dofini
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Durant la période de suspension du stade du 4-août, le Burkina Faso a dépensé plus de 46 milliards de FCFA pour l'organisation des matchs à l'extérieur des Étalons toutes catégories confondues et les clubs engagés en campagne africaine. C'est ce qu'a révélé ce mardi 11 novembre 2025, le ministre en charge des sports, Roland Somda devant les députés de l'Assemblée Législative de Transition (ALT). Il répondait à une question orale avec débat posée par la députée Marie Angèle Tiendrebéogo/Kalenzaga.
Ces frais sont notamment liés au transport, à l'organisation, à la restauration, à l'hébergement et aux primes de match entre autres, de 2020 à juin 2025.
Selon le ministre Roland Somda, entre 2020 et 2025, les Étalons A ont enregistré en moyenne quatorze (14) matchs par an dans le cadre des compétitions internationales et des rencontres amicales officielles. Le coût moyen par match est estimé à cinq cent millions (500 000 000) de francs CFA, couvrant l'ensemble des dépenses liées à la logistique, au transport, à l'hébergement, à la restauration, aux primes, à la location des stades, à la sécurité et à la communication.
Ce coût moyen se répartit comme suit : Transport (billets d'avion, remboursement des titres de transport des joueurs) : 15%, hébergement, restauration : 20%, primes de match (primes de sélection, primes de victoire) : 50%, frais d'organisation (location de terrain, location de véhicules, sécurité, communication, ...) : 15%.
"L'analyse de ce coût montre que la délocalisation d'un match a une incidence significative sur les frais de transport et les frais d'organisation (environ 30% du coût) ; quant aux primes, hébergement et restauration, l'incidence est nulle malgré la délocalisation", précise le ministre des sports.
Ainsi, le coût annuel moyen s'élève à sept milliards (7 000 000 000) de francs CFA, soit un montant cumulé de quarante-deux milliards (42 000 000 000) de francs CFA pour la période considérée, uniquement pour l'équipe nationale A.
En complément, poursuit Roland Somda, il convient de noter que le Fonds National pour la Promotion du Sport et des Loisirs (FNPSL) a également financé les déplacements à l'extérieur des Étalons U17 et U20, des clubs engagés dans les compétitions africaines (notamment le RCK et l'AS Douanes) et des Étalons féminins.
Le coût total de ces différentes sorties, de 2022 à juin 2025, est de : 909 933 635 FCFA en 2022, 691 706 186 FCFA en 2023, 564 432 620 FCFA en 2024 et 2 009 745 962 FCFA en 2025.
En somme, le coût total supporté par le budget de l'État et le FNPSL au titre de la délocalisation des matchs des différentes sélections nationales et des clubs burkinabè s'élève à quarante-six milliards cent soixante-quinze millions huit cent dix-huit mille quatre cent trois (46 175 818 403) francs CFA pour la période de 2020 à juin 2025, selon Roland Somda, ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi.
Le ministre des sports Roland Somda a ajouté que cette suspension a engendré des pertes sur le plan économique pour le Burkina Faso (hébergement en hôtel, restauration, tourisme).
Mamadou ZONGO
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Réunis en séance plénière ce mardi 11 novembre 2025, les députés de l'Assemblée législative de transition (ALT) ont examiné trois questions orales avec débat. L'une d'elles, posée par la députée Assita Françoise Romaine Bailou, portait sur la situation et l'état actuels des espaces verts, des réserves administratives et foncières dans les centres urbains. En réponse, le ministre d'État, ministre en charge de l'administration territoriale et de la mobilité, Émile Zerbo, a livré un exposé détaillé de la situation.
Dans son intervention, le ministre Zerbo a rappelé que l'article 6 du décret n°98-321 du 28 juillet 1998 définit l'espace vert comme « tout terrain nu ou boisé, délimité et inséré dans le plan cadastral ou tout autre document foncier d'une localité et destiné à l'embellissement ».
Le changement de destination d'un espace vert étant interdit par la loi, ces espaces doivent être bornés et immatriculés, sous la responsabilité conjointe des collectivités territoriales et des ministères en charge de l'urbanisme et de l'environnement.
Concernant les réserves administratives, le ministre a cité le décret n°2014-481 du 3 juin 2014, qui les définit comme les lots ou parcelles prévus pour les besoins futurs de l'État ou des collectivités. Avec la nouvelle loi portant Réorganisation agraire et foncière (RAF), ces terrains sont inaliénables sauf autorisation expresse du ministre chargé des domaines pour cause d'utilité publique ou d'intérêt national.
Quant aux réserves foncières, elles sont, selon le code de l'urbanisme de 2006, des domaines constitués par l'autorité publique pour des besoins d'aménagement futur, constitués par voie d'expropriation ou de droit commun.
La nouvelle loi RAF, n°015-2025/ALT du 21 octobre 2025, réaffirme le caractère inaliénable, imprescriptible et insaisissable des biens immobiliers du domaine public, notamment les espaces verts, les réserves administratives et foncières.
Ainsi, le ministre a indiqué que son département a lancé en 2024 un recensement national des réserves administratives et foncières dans toutes les régions et des espaces verts dans les communes à statut particulier dont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.
Il en ressort que 7 076 réserves administratives ont été recensées sur l'ensemble du territoire, dont 4 894 sont illégalement occupées, soit 69,16 %.
Dans les communes à statut particulier, 600 réserves administratives ont été identifiées, dont 365 soit 60,83 % occupées illégalement avec 347 à Ouagadougou et 253 à Bobo-Dioulasso.
S'agissant des espaces verts, 1 553 ont été recensés avec 1 115 à Ouagadougou et 438 à Bobo-Dioulasso, dont 700, soit 45 %, sont occupés illégalement ce qui représente 378 à Ouagadougou et 312 à Bobo-Dioulasso.
Le ministre en charge de l'urbanisme, Émile Zerbo, a terminé son exposé en indiquant que ces espaces et réserves illégalement occupés abritent une grande diversité d'installations à savoir des mosquées, des églises, des écoles, des habitations privées, des commerces, des garages, des maquis, des services publics, des stations-service, des antennes de téléphonie, des dépotoirs, des tombes et même des tronçons bitumés.
Élément de réponse du ministre d'Etat, ministre en charge de l'administration territoriale, Émile ZerboHanifa Koussoubé
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Après une première tribune sur les confidences du père de la révolution burkinabè, Jonas Hien revient dans la présente sur d'autres confidences tout aussi peu connues du grand public. Des confidences à lui faites par « le vieux Joseph Sankara », comme il l'appelait, père du président Thomas Sankara. Lisez !
Dans un précédent article de presse, j'ai livré des confidences qui m'avaient été faites par le père du Président Thomas Sankara, que nous appelions affectueusement le Vieux Joseph Sankara. L'objectif est de contribuer à faire connaître le Président Thomas Sankara, un Président totalement hors du commun. Dans le présent article, je livre encore une partie de ces nombreuses confidences, avec parfois des anecdotes qui confirment que Sankara était un homme à part.
Lors d'une de nos causeries habituelles, j'ai demandé au Vieux Joseph Sankara s'il arrivait à Thomas, devenu Président, de demander des conseils avec lui dans la conduite des affaires de l'Etat, en tant que père. Avant de répondre à cette question, le Vieux Joseph Sankara me raconte d'abord des anecdotes. Suivons les récits. « Pas vraiment ! Il me surveillait plutôt pour être sûr que j'étais en phase avec la Révolution (rires du Vieux Sankara). Un jour, j'étais assis ici et entre-temps il est arrivé. Quand il est rentré dans la cour, il a vu un gros mouton attaché là. Sa préoccupation était de savoir qui est le propriétaire. Quand je lui ai dit que c'est un ami qui me l'a offert comme cadeau, il m'a regardé d'une certaine façon et puis il m'a dit que ce n'est pas clair. Pour lui, quelqu'un m'a corrompu avec ce mouton.
Une autre fois, un de ses amis Chef d'Etat est venu à Ouagadougou. Ce Chef d'Etat a envoyé une délégation pour venir me saluer et me remettre de l'argent. Je leur ai demandé si Thomas est au courant de cet argent. Ils m'ont répondu par l'affirmative. Je leur ai dit que je n'ai pas la preuve qu'il est au courant et par conséquent je ne peux pas prendre. Ils sont repartis avec l'argent rendre compte. Ce Chef d'Etat était dépassé. Il a demandé à Thomas : ‘'qu'est-ce que tu fais comme ça !'' Thomas a répondu : ‘'ce sont les exigences de la Révolution. La lutte contre la corruption doit commencer par ma famille''. Ce Chef d'Etat lui a demandé de venir lui-même me remettre le don. Thomas n'a pas pris l'argent. Il les a accompagnés et quand il est arrivé, il m'a dit : ‘'Papa, tu peux prendre l'argent là, je suis au courant''. C'est à ce moment que j'ai pris l'enveloppe d'argent. »
Une autre anecdote. : « Un autre Chef d'Etat, un de ses amis, m'a fait don d'un véhicule (je me rappelle qu'il m'a dit qu'il s'agit du Président Denis Sassou N'guesso, actuel Président de la République du Congo). Les papiers du véhicule sont en mon nom. Il a informé Thomas avant de me remettre le véhicule. A la même période, je venais d'acheter la mobylette que voici (il m'a montré la moto qui était une Honda Econo Power). Dès que son ami a quitté le Burkina Faso, Thomas est revenu ici accompagné de ses militaires et il a ordonné l'enlèvement de la voiture pour aller déposer au parc automobile de l'Etat. J'étais là et ma voiture a disparu sous mes yeux. Puis, il m'a regardé avant de me dire : ‘'toi, tu vaux mieux tu viens d'acheter une mobylette neuve. L'Etat n'a rien, au lieu de s'occuper de l'Etat qui en a besoin, on s'occupe de ceux qui ont des mobylettes neuves''. J'ai fait comme si ce n'était pas à moi qu'il parlait ! Mais comme on ne pouvait pas en discuter, il est ressorti et a disparu lui aussi comme ma voiture (rires du Vieux Sankara). A l'heure où je te parle (on était en 1999), je ne sais pas ce qu'est devenu ce véhicule. J'en ai parlé à Blaise, mais ça n'a rien changé. J'ai toujours les papiers du véhicule avec moi. »
Revenant à ma question de départ, le Vieux Joseph Sankara répond : « mais je me rappelle qu'une fois, au tout début de sa prise de pouvoir, il est venu ici à la maison et il m'a dit qu'il veut qu'on parle. On s'est assis à l'écart. Il m'a demandé si j'ai appris qu'ils ont exécuté des officiers militaires. J'ai dit oui. Il a dit que c'est de ça qu'il veut me parler. Il dit qu'il n'arrive pas à dormir avec cette affaire. Je demande pourquoi. Il me dit que son problème n'est pas le fait qu'ils aient été exécutés, pour tentative de coup d'Etat (il s'agit du groupe du Colonel Didier Tiendrebéogo, en 1984, suite à un jugement rapide devant une Cour martiale) mais qu'il n'a pas compris pourquoi on n'a pas demandé son avis avant de les exécuter. Qu'il m'en parle pour que demain si quelqu'un dit que mon fils avait fait tuer son parent, que je sache la vérité. J'ai senti qu'il a perdu le moral. Je lui ai dit de ne plus parler de ça à quelqu'un et d'aller dans le sens de ses camarades d'armes. Je lui ai dit que la gestion d'un Etat n'est pas ce qu'il croit et que ce sont des choses qui arrivent dans n'importe quel pays du monde. Je lui ai dit aussi qu'en la matière, s'il est question de survie de l'Etat, on n'aura pas toujours le temps de l'informer. Je lui ai donc dit d'assumer jusqu'au bout et de ne pas donner l'impression qu'il n'est pas content car ça n'a pas commencé par lui, ça ne se terminera pas par lui et dans n'importe quel pays du monde, ce sont des choses qu'on ne peut pas éviter dans la gestion d'un Etat. Je lui ai dit qu'en tous les cas, si un jour on l'accusait, je ne ferai que demander pardon et pardon. Il m'a dit qu'il a compris et je pense qu'il a vite surmonté ce problème. En dehors de ça, lui et moi on ne parlait pas des affaires de l'Etat. C'est surtout avec Blaise que je causais. Parfois, si je veux parler à Thomas sur certains sujets, je passais par Blaise. Blaise venait nous voir régulièrement à la maison, ma femme et moi. On mangeait ensemble dans le même plat, il reste causer avec nous, il insiste parfois pour savoir si on n'a pas de besoins particuliers. Blaise avait une grande attention envers moi. Jusque-là je ne comprends toujours pas pourquoi il m'a fait ça et depuis il ne revient pas me dire ce qui s'est passé entre son frère et lui. Ils étaient tous deux mes enfants. L'un a tué l'autre, au moins qu'il me dise ce qui s'est passé avec son frère. »
Parlant de Blaise Compaoré, le Vieux Joseph Sankara raconte une histoire : « un jour, Blaise est venu ici à la maison. Il m'a dit qu'il est avec une fille qui est de notre quartier et qu'il me demande d'entreprendre des démarches auprès de la famille de la fille pour demander la main pour lui. Quand il m'a expliqué, il s'est trouvé que je connais la famille. J'ai commencé à faire des approches. Il revient entre temps pour me demander de laisser tomber les démarches. Je lui demande pourquoi. Il me dit qu'il est parti à Abidjan et qu'il a trouvé une autre fille là-bas et que c'est avec celle-là qu'il va se marier. Je lui ai demandé ce que la fille d'Abidjan a de mieux que celle d'ici. Blaise me dit que celle d'Abidjan sait préparer le tôt. J'étais déçu. Il s'est levé et il est parti.
Plus tard, je le vois entrer dans la cour, accompagné d'une fille de teint clair. Il me dit : « Papa, c'est la fille d'Abidjan dont je vous parlais. Elle s'appelle Chantal. » J'ai dit à la fille ‘'effectivement, mon fils m'avait parlé de vous. Merci de venir nous voir''. Ils sont restés causer un peu avec nous et ils sont repartis. » Chantal deviendra plus tard Chantal Compaoré.
En fait, ce que le Vieux Joseph Sankara ignorait à cette étape, la fille qui sait préparer le tôt faisait partie des cadeaux préparés par l'impérialisme pour réaliser le coup de l'assassinat de Thomas Sankara.
Les foutaises de Blaise Compaoré vis-à-vis du Vieux Joseph Sankara avaient en fait commencé depuis ce temps. Blaise était venu lui présenter un indice important du futur assassinant de son fils. Elle sait préparer le tôt. Et pendant 27 ans de pouvoir à la présidence du Faso, le couple Compaoré nous a servi de la bouillie mal cuite, salée, pimentée et potassée.
Pendant les campagnes politiques des différentes élections dites démocratiques de pérennisation du pouvoir, on voyait le couple, tout souriant, regardant les militantes et militants du parti danser et puis eux aussi se mettaient à danser comme un masque sénoufo. C'est vrai, les Gouin aussi ne savent pas danser. Ce qui est sûr, le Commandant Sombié ne sait pas danser. Mais il est un très bon cultivateur sur qui on peut compter pour assurer l'auto-suffisance alimentaire.
Jonas Hien
Dans un entretien avec la télévision BF1, Dr Cyriaque Paré, spécialiste en communication digitale, partage sa vision sur les enjeux et opportunités liés au digital au Burkina Faso. Entre fiscalité numérique, souveraineté digitale et intelligence artificielle, il livre un large panorama des défis et solutions pour le pays. Il était l'invité de l'émission « Surface de vérité », diffusée le dimanche 9 novembre 2025.
Les créateurs de contenu et plateformes internationales représentent aujourd'hui une concurrence féroce pour les médias traditionnels burkinabè. C'est ce que déplore Dr Cyriaque Paré, chercheur à l'Institut des sciences des sociétés (INSS), promoteur du pionnier des médias en ligne Lefaso.net, de l'Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM), et de la plateforme Le Faso Digital. « Les géants du numérique, à l'instar de Google et Facebook, opèrent dans nos pays et génèrent de gros revenus publicitaires. Mais l'État n'en perçoit quasiment rien », souligne-t-il.
« Une étude a montré que de plus en plus d'entreprises font appel aux créateurs de contenus à l'instar des web-humoristes pour faire leurs communications. Ces derniers échappent aux impôts contrairement aux médias professionnels », Dr Cyriaque Paré, enseignant-chercheurLe problème, explique-t-il, n'est pas seulement économique. Il touche aussi la régulation. Les entreprises locales, souvent soumises à la fiscalité nationale, se trouvent en compétition avec des acteurs qui échappent à tout impôt. « Il faut que le fisc s'adapte à ces nouveaux modèles et que l'on régule ces acteurs. Sinon les médias professionnels risquent de péricliter », insiste-t-il.
Il cite l'exemple de Google AdSense, dont les royalties payées aux acteurs locaux peuvent être considérablement inférieurs à ce que généreraient ces médias, accentuant un déséquilibre sur le marché. Pour Dr Paré, réformer la fiscalité numérique est indispensable pour protéger les acteurs locaux, tout en maintenant un environnement concurrentiel sain.
« Sans des profils diversifiés, le numérique risque de rester limité à des aspects techniques, sans impact réel sur la société », prévient Dr ParéUne vision stratégique freinée par la mise en œuvre
Selon lui, le Burkina Faso possède depuis longtemps des textes et plans nationaux avancés en matière de numérique. Cependant, la mise en œuvre reste souvent insuffisante. « Nous avons les documents, la vision, mais quelques années plus tard, on se rend compte que nous sommes en retard », regrette-t-il. Dr Paré met en lumière le syndrome burkinabè, qui se traduit par une volonté politique initiale, mais des projets interrompus ou redéfinis à chaque changement d'équipe. Il plaide pour une continuité et une exécution rigoureuse des politiques, afin de transformer la vision en actions concrètes.
Le numérique : un domaine multidisciplinaire
Le numérique n'est pas seulement technique, affirme Dr Paré. « On croit souvent que le numérique est une affaire d'informaticiens, mais c'est bien plus que cela », mentionne-t-il. Ainsi, précise-t-il, pour être efficace, le Burkina Faso doit intégrer en plus des professionnels du secteur, des sociologues, psychologues, économistes dans ses projets digitaux.
« Les autoroutes de l'information existent, mais il faut des véhicules, c'est-à-dire des contenus adaptés et des professionnels capables de les produire », fait-il observer.
« Le Dr Boukari Ouédraogo, promoteur de SYSTINFO, nous a confié que sa participation à Le Faso Digital lui a permis d'avoir de gros marchés »Opportunité et responsabilité face à l'Intelligence artificielle
Dr Paré considère l'intelligence artificielle (IA) comme un levier puissant, mais qui doit être encadré. « C'est un outil, et la manière dont on l'utilise détermine ses effets », souligne-t-il.
Il met en garde contre les usages dangereux ou inappropriés, tels que la création de contenus truqués, et insiste sur la formation et l'éducation des citoyens à l'information et au numérique. Pour lui, l'IA offre un potentiel énorme pour l'éducation, l'innovation et la production de contenus de qualité, mais au Burkina Faso, elle est souvent utilisée pour le divertissement. « 80% de ce qui est produit sur les réseaux sociaux est du divertissement. Pourtant, ces plateformes peuvent être de véritables leviers éducatifs et productifs », note-t-il.
La souveraineté numérique, un enjeu stratégique
Dr Paré souligne que le Burkina Faso reste dépendant des technologies et réseaux internationaux, ce qui limite sa souveraineté numérique. « Si on coupe la connexion au réseau international, nous ne pourrions plus communiquer », alerte-t-il.
Il plaide pour la création d'une industrie numérique nationale, capable de fédérer les talents locaux et de mobiliser la diaspora burkinabè. Dr Paré renchérit, affirmant que des projets comme celui d'un réseau social développé par des Burkinabés aux États-Unis, démontrent le potentiel existant, mais nécessitent un soutien institutionnel et financier plus conséquent.
Le numérique comme moteur d'innovation et d'emploi
Pour Dr Paré, le numérique représente aujourd'hui une source majeure d'emplois et d'innovation. Il cite les jeunes créateurs de Google, Facebook ou YouTube, devenus multimilliardaires en quelques années, illustrant le potentiel économique du secteur.
Au Burkina Faso, il existe également selon lui, des talents capables de créer des solutions locales innovantes, mais le soutien reste limité. Dr Paré appelle à investir dans la formation, la valorisation des projets et le soutien aux startups numériques, afin de permettre au pays de tirer pleinement parti de ces opportunités.
Le Faso Digital, vitrine de l'innovation locale
Dr Paré revient sur la création de Le Faso Digital, une plateforme visant à recenser et valoriser les solutions digitales locales. « Dans toute crise, il y a une opportunité. Le numérique peut devenir le levier principal de transformation pour sortir de la crise que nous connaissons », argumente-t-il.
La première édition de Le Faso Digital a permis de recenser 34 solutions innovantes dans divers secteurs comme l'éducation, la culture, la finance, l'agriculture, la santé, etc. La plateforme, précise-t-il, reste ouverte et vise à encourager l'innovation, fédérer les talents et créer un marché numérique dynamique au Burkina Faso.
Le numérique, un levier de transformation
Dr Cyriaque Paré rappelle que le numérique est une opportunité unique pour le Burkina Faso. Il peut générer emplois, innovation et souveraineté, à condition que l'État et les acteurs privés investissent dans la formation, la transformation digitale et une fiscalité adaptée aux nouveaux modèles économiques.
À cela s'ajoutent la formation et l'éducation numérique des citoyens, le soutien aux innovations locales et à la diaspora, la mise en œuvre rigoureuse des politiques et des plans numériques. « Tout est là. La question est : qu'allons-nous en faire ? », conclut Dr Paré. Pour lui, le Burkina Faso a toutes les cartes en main pour tirer profit du numérique et transformer durablement sa société.
Hamed Nanéma
Lefaso.net
Réunis à l'Assemblée législative de transition (ALT), les députés ont adressé des questions au ministre des affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur sur la contribution de la diaspora burkinabè à l'essor économique national ainsi que sur les mesures envisagées pour renforcer la structuration de cette diaspora. C'était ce mardi 11 novembre 2025. Au sujet du premier pan de la question, Jean-Marie Karamoko Traoré est revenu sur les domaines dans lesquels ces derniers interviennent, chiffres à l'appui.
La diaspora burkinabè à l'extérieur est estimée à environ 16 millions de personnes. Cette dernière intervient dans plusieurs domaines dont les plus importants sont les suivants : les transferts de fonds, la participation à l'actionnariat populaire et la contribution à l'effort de paix, les investissements productifs, les transferts de compétence, la réalisation d'infrastructures socioéconomiques et les dons divers aux communautés locales, la coopération décentralisée et le développement local, ainsi que la promotion de la destination Burkina Faso.
Concernant les transferts de fonds, M. Traoré montre une grande contribution de la diaspora au Produit intérieur brut et à la résilience des ménages. « Selon la Stratégie nationale de gestion de la diaspora (SNGD), la part contributive de la diaspora au PIB national était de l'ordre de 2,8% pour l'année 2023. Sa contribution au Produit intérieur brut (PIB) atteint actuellement 3% selon le Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES) », a laissé entendre le chef de la diplomatie burkinabè, ajoutant que selon la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest, les Burkinabè de l'extérieur transfèrent annuellement par des canaux légaux plus de 200 milliards de francs CFA.
« La Banque mondiale fait ressortir respectivement les chiffres de 348 058 662 000 francs CFA, 319 409 440 000 francs CFA et 352 935 240 000 francs CFA, au titre des transferts de fonds de la diaspora burkinabè, au cours des années 2021, 2022 et 2023. Ces montants dépassent l'aide publique au développement que les pays de l'OCDE devraient allouer à notre pays », a-t-il détaillé.
Une vue des députés présents au cours de cette sessionPlus de 500 millions de contributions à l'actionnariat populaire
Deuxièmement, la diaspora intervient à travers la participation aux différentes initiatives de développement au niveau national. Elle apporte pour ainsi dire sa contribution à l'actionnariat communautaire afin de soutenir le développement national à travers la création d'entreprises communautaires. « Selon l'Agence pour la promotion de l'entrepreneuriat communautaire (APEC), les Burkinabè vivant à l'extérieur constituent la deuxième force de souscription à l'actionnariat populaire. En fin octobre 2025, le montant total reçu des Burkinabè de l'extérieur au titre de l'actionnariat populaire se chiffrait à 593 530 000 FCFA. Cette contribution pourrait être améliorée », a précisé Jean-Marie Karamoko Traoré.
Par ailleurs, de 2023 à 2025, le cumul des contributions reçues de la diaspora à travers le canal du ministère des Affaires étrangères concernant le Fonds de soutien patriotique s'élève à 1 123 241 165 francs CFA. Pour l'année 2025, précise l'orateur du jour, les contributions qui ont fait l'objet de cérémonies officielles de remise au ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur se chiffrent à 165 240 007 francs CFA. En sus, les contributions en nature pour 2025 ont une valeur estimative de 19 625 000 francs CFA.
« A cela s'ajoute de nombreux dons en nature qui ont également été fait par la diaspora en soutien aux personnes déplacées internes et aux VDP (sacs d'habillement et savons, vivres et produits alimentaires, sacs de chaussures, engrais bio, motos ; taxi-moto ; liaisons satellitaires ; liaisons radios ; colis de nattes pour les volontaires pour la défense de la patrie ; colis de nattes pour les personnes déplacées internes) a égrené le ministre, qui souligne que les Journées nationales d'engagement patriotique et de participation citoyenne organisées par les missions diplomatiques et postes consulaires, permettent de sensibiliser la diaspora sur le bien-fondé de leur contribution au développement de la mère patrie.
Outre Jean-Marie Karamoko Traoré, les ministres en charge de l'administration territoriale et celui des sports étaient face aux députésUn transfert de compétences fructueux
Au titre des investissements de projets, la diaspora finance des Petites et moyennes entreprises familiales, lance des projets d'infrastructures locales, participe à des opérations d'investissement et crée des entreprises directement ou à travers des ONG/associations. « Avec la dynamique en cours insufflée par les plus hautes autorités de notre pays, les Burkinabè de l'extérieur se sont davantage orientés vers la réalisation d'investissements productifs. Le ministère travaille à fournir l'accompagnement nécessaire à la diaspora », a-t-il informé.
Au sujet des transferts de compétences, des cadres burkinabè qualifiés rejoignent des centres d'innovation et d'excellence à l'étranger, où praticiens, ingénieurs, scientifiques et inventeurs travaillent, a annoncé le ministre. « Ils y trouvent ainsi des opportunités pour mieux valoriser leur savoir-faire en termes de technicité et de plus-value financière. En vue de mettre ce savoir-faire à la disposition des centres de formation et de recherche du Burkina Faso, des initiatives de divers ordres sont développées en vue de profiter des compétences de la diaspora burkinabè », a-t-il lâché.
« Le transfert de compétences et de savoir-faire de la diaspora burkinabè dans divers domaines, notamment la santé, les TIC, l'ingénierie et l'enseignement, apporte significativement de l'expertise, des mentorats, des formations pratiques et surtout des formations supérieures et universitaires et des partenariats universitaires/entreprises. « À ce jour, sans être exhaustif, ce transfert de compétences est constaté notamment dans l'enseignement supérieur où des Burkinabè de l'extérieur sont sollicités pour partager leurs connaissances dans des unités de formation et de recherche du Burkina Faso », a développé M. Traoré.
« Mon département travaille en définitive à améliorer tous les dispositifs de protection et d'organisation de la diaspora », Jean-Marie Karamoko TraoréLa diaspora, impliquée dans l'organisation d'événements culturels
Sur la coopération décentralisée entre des collectivités étrangères et burkinabè, le ministre rassure : « les actions de partenariat sont parfois suscitées par la diaspora burkinabè résidant dans les communes étrangères d'accueil. Ainsi, les actions des collectivités ne se limitent pas à une démarche humanitaire, mais prennent la forme d'un véritable partenariat de territoires. » Et à propos de la participation au rayonnement culturel, il souligne leur implication dans l'organisation de journées culturelles. « Ces journées permettent de maintenir le lien de rattachement à la mère patrie et de mieux promouvoir les potentialités culturelles et touristiques. Elle œuvre également à promouvoir les grandes manifestations culturelles, artisanales et touristiques telles que le SIAO, le FESPACO, le SITHO, etc. », souligne-t-il.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Chaque année et depuis 1990, le 11 novembre est consacré journée des célibataires dans plusieurs pays. Et même si cette journée semble être très peu connue au Burkina Faso, Lefaso.net a saisi l'occasion pour trendre son dictaphone à un certain nombre de Burkinabè (mariés ou célibataires). Ils s'expriment sans détours sur les avantages et les inconvénients de la vie de célibataire.
Ce sont des hommes et des femmes, des étudiants, des élèves, des fonctionnaires ou des commerçants. Ils ont un point commun : ils sont célibataires ou l'ont une fois été. Si, pour certains, ce statut est un choix de vie, pour d'autres, il est un fardeau.
« Je vis pour moi-même et mon âge n'est pas un blocus pour m'empêcher de dormir les nuits juste parce que je suis célibataire », confie Clémentine Koama, journaliste-entrepreneure de 26 ans. Pour elle, le célibat rime avec la liberté, plus de temps pour suivre et construire ses projets et aussi moins de disputes. « J'entreprends et je suis journaliste. Il y a des jours où je rentre tard à cause du nombre important de clients et de mes reportages. À ce stade, si j'étais mariée, il faudrait que mon époux soit très compréhensif. Or c'est une qualité que l'on rencontre rarement de nos jours, car il aura beau me comprendre, un jour, il va forcément craquer », a-t-elle poursuivi.
Clémentine Koama sur la question de son célibatMême son de cloche chez Gustave Konaté, président du collectif des jeunes communicants du Burkina. « Lorsqu'on est célibataire, tu n'as pas à te justifier de tes actes ni de tes choix. Tu gagnes la connaissance de soi, l'autonomie. Tu n'as de comptes à rendre à personne », a-t-il martelé. Le jeune célibataire de 28 ans souligne également que le célibat permet une bonne gestion financière, à telle enseigne qu'il permet de réduire les dépenses.
Cependant, cette indépendance a un revers, car pour d'autres personnes, la vie en solo est synonyme de privation affective. Elle contraint, selon cette catégorie de célibataires, à toujours traverser seul certaines situations difficiles.
Gustave Konaté, président du collectif des jeunes communicants du Burkina« Les nuits sont souvent longues. C'est en ce moment qu'il faut reconnaître que l'amour joue un rôle protecteur. « Il aide à surmonter les épreuves et à amortir certains chocs de la vie », lance Mahamadi Junior Ouédraogo. Âgé de 29 ans et célibataire, Mahamadi Junior Ouédraogo indique aussi que « le célibataire peut ressentir une solitude affective, car il ne bénéficie pas du soutien émotionnel et du partage quotidien qu'apporte une relation.
« L'absence de projet commun peut réduire la perspective de construire une stabilité durable, qu'il s'agisse de fonder une famille ou de bâtir des projets à deux », confie Junior Mahamadi OuédraogoLe point de vue de ceux qui ont dit « oui », sur la question du célibat
La question du célibat peut être considérée comme universelle car elle soulève aussi un intérêt particulier pour les personnes mariées, qui ont autrefois été célibataires.
Hamed Nanéma, journaliste au média en ligne Lefaso.net, souligne que ce statut, qu'il soit souhaité ou pas, a aussi des inconvénients malgré le taux de liberté qu'il engendre. Notamment la solitude et aussi la parentalité. Car, dit-il, « dans la vie, tout homme, à un moment donné, a besoin de parler à quelqu'un. Mais pas à n'importe qui. Plutôt à une personne en qui il a confiance, et la plupart du temps, cette personne sera celle avec qui l'on partage sa vie. La Bible déclare que deux valent mieux qu'un. À deux, lorsque l'un tombe, l'autre a la capacité de le relever. Et puis on ne peut pas aspirer à avoir une famille si l'on est seul », a-t-il fait savoir.
« Tout homme, à un moment donné, on a besoin de parler à quelqu'un », souligne Hamed Nanéma, journaliste au journal Lefaso.netAbdoul Karim Koalga, couturier au quartier Gounghin, renchérit en affirmant qu'il lui est difficile de faire confiance à un célibataire, en parlant des hommes, car il n'a pas les pieds sur terre. « Lorsqu'un célibataire me demande un prêt d'argent, j'ai peur, car il peut s'enfuir avec mon argent à tout moment. Comme il vit seul et n'a pas de charge, pour lui tout est permis », a-t-il laissé entendre.
« Le célibataire n'est pas une personne en qui on peut se fier », lance Abdoul Karim Koalga, couturier au quartier Gounghin.Issaka Koanda, marié et père de deux enfants résidant à Zagtouli, confie que le célibat n'est avantageux que lorsqu'on en profite pour se construire et réaliser des projets. « Le célibat, c'est juste pour un bout de temps. Et cela permet de se concentrer sur l'avenir, d'étudier et de réaliser ses projets. En dehors de cela, la vie en solo conduit au libertinage. Et, dans nos sociétés, un célibataire peine à se faire respecter à cause de la pression à laquelle il fait face. »
« Le célibat c'est juste pour un laps de temps », Issaka Koanda, marié et père de deux enfantsIssaka Koanda décrit cela comme un inconvénient et invite les jeunes filles et hommes célibataires à s'engager, car c'est très important dans la société. Il cite en exemple les personnes profondément attachées aux coutumes ou aux traditions. Pour eux, il leur est souvent interdit d'accepter un présent de la part d'un célibataire sous prétexte que c'est impur.
Née dans les années 1990 à l'initiative d'étudiants de l'université de Nankin, en Chine, la « Journée des célibataires » est aujourd'hui une célébration mondiale. Selon le magazine américain Times, ces jeunes cherchaient à l'époque à créer une alternative à la Saint-Valentin : une journée qui leur permettrait de s'offrir des cadeaux à eux-mêmes, comme le font les couples le 14 février. Le choix de la date du 11 novembre n'est pas anodin : le 11/11 met en avant le chiffre 1, symbole de solitude et d'individualité.
Peu à peu, la célébration a dépassé le simple cadre estudiantin pour devenir une véritable fête de l'indépendance affective, note le journal français Le Parisien. Contrairement aux célébrations centrées sur l'amour romantique, la Journée internationale des célibataires met en avant l'autonomie, la confiance en soi et le bien-être personnel, mentionne de son côté le site journees.net, qui ajoute qu'elle contribue aussi à déconstruire les stéréotypes entourant le célibat, longtemps perçu comme une situation transitoire ou marginale.
Avec le temps, la date du 11 novembre est devenue un rendez-vous commercial majeur, notamment dans le commerce en ligne. Des soirées spéciales, des événements festifs ainsi que des campagnes de sensibilisation sont organisés dans plusieurs pays. Certains programmes mettent l'accent sur le développement personnel à travers des conférences, des ateliers ou des séances de coaching. D'autres initiatives, plus solidaires, voient des entreprises reverser une partie de leurs bénéfices à des associations caritatives.
Ainsi, la « journée des célibataires » s'impose désormais comme une célébration de la liberté, du partage et de la valorisation de soi, bien loin du simple contrepoint à la Saint-Valentin.
Muriel Dominique Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net