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Mis à jour : il y a 1 mois 4 semaines

Burkina : L'association professionnelle des systèmes financiers décentralisés célèbre ses 20 ans et inaugure son nouveau siège

mar, 12/12/2023 - 16:49

L'Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Burkina Faso (AP/SFD-BF) célèbre son 20e anniversaire. Une célébration cumulée à l'inauguration de son nouveau siège sis à la zone d'activités diverses (ZAD) ce 12 décembre 2023. Extensible en R+3, le bâtiment est composé d'une salle d'accueil, de cinq bureaux, ainsi que d'une petite et une grande salle de réunion. Il devrait permettre aux membres du secrétariat exécutif de mener ses activités dans un cadre plus convivial.

Créée en juin 2002, l'AP/SFD-BF regroupe toutes les institutions de microfinance présentes sur le territoire burkinabè. Les systèmes financiers décentralisés jouent un rôle important dans le développement économique, car ils apportent des services financiers essentiels aux populations et favorisent du même coup l'inclusion financière. Au 30 septembre 2023, ce sont 124 systèmes financiers agrées qui sont répertoriés à travers le pays, qui totalisent 1.827.759 membres. L'encours des dépôts du secteur de la microfinance s'établit à 410,43 milliards de FCFA et l'encours des crédits à 349,44 milliards.

Pour le ministre de l'économie, des finances et de la prospective, Aboubacar Nacanabo, il est donc de bon ton de congratuler l'AP/SFD-BF et ses membres pour le parcours enregistré durant deux décennies. Deux décennies durant lesquelles, l'association et ses membres se sont engagés aux côtés du gouvernement, pour la refondation de la gouvernance économique et financière du Burkina et l'inclusion financière de la grande majorité des Burkinabè.

Aboubacar Nacanabo, ministre de l'économie, des finances et de la prospective

« La microfinance vient en complémentarité du système bancaire et il y a une catégorie de la population qui n'a pas accès au système bancaire mais qui est prise en compte par la microfinance. Et malgré le contexte difficile, il y a des zones qui sont difficiles d'accès mais les systèmes financiers décentralisés sont présents aux côtés des populations pour assurer le développement. Et ce sont plusieurs milliards qui ont été injectés dans l'économie par les systèmes financiers décentralisés, ce qui montre que ces structures ont un rôle très important à jouer dans l'économie », a fait savoir Aboubacar Nacanabo, qui a également laissé entendre que la construction du siège, témoigne de la volonté de l'association à aller de l'avant et à continuer à exceller.

Ousseni Kirakoya, président du conseil d'administration de l'AP/SFD-BF

Dans un contexte marqué par l'évolution de la technologie, la concurrence et les nouvelles règlementations, le ministre de l'économie a invité les microfinances à toujours cultiver l'excellence, en s'appuyant sur les technologies nouvelles. Cela leur permettra, ajoute-t-il, d'être en phase avec certaines actualités du domaine de la finance, en vue de l'émergence d'un secteur de la microfinance plus professionnel, transparent et pleinement intégré au système financier.

Il les a également exhortés, à s'approprier les nouveaux instruments que sont l'observatoire de la qualité des services financiers, ainsi que le comité national de la microfinance. Des instruments qui visent à renforcer le niveau d'utilisation des services financiers formels, à travers l'amélioration de la qualité des prestations financières.

des personnalités et institutions ont reçu des attestations de reconnaissance au cours de la cérémonie

Pour le président du conseil d'administration de l'AP/SFD-BF, Ousseni Kirakoya, la célébration de ce 20e anniversaire et l'inauguration ce jour du siège, sont un symbole fort de la résilience de son organisation. « Notre pays mène le combat sur plusieurs fronts et les systèmes financiers décentralisés sont essentiellement sur les fronts économiques et social, en renforçant les capacités financières de nos vaillantes populations et en les incluant financièrement », a-t-il affirmé.

coupure du gâteau des 20 ans

Cette célébration constitue aussi un nouveau départ pour l'association. Et Ousseni Kirakoya d'indiquer que pour les 20 prochaines années, l'AP/SFD-BF va travailler à être plus forte et plus résiliente, pour permettre aux populations de faire face aux défis actuels. Tout en se réjouissant de son apport à l'économie nationale, l'association n'occulte cependant pas les difficultés. Le PCA Ousseni Kirakoya, fait noter que ce sont un peu plus 80 points de vente et agences de microfinance, qui ont dû fermer du fait de l'insécurité et du déplacement des populations vers des zones plus sécurisées. Le retour à la paix est donc vivement souhaité, pour une reprise effective des activités de ces instituions.

Au cours de la cérémonie, plusieurs personnalités et institutions ayant impacté la vie de l'association, ont reçu des certificats de reconnaissance.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina / Assassinat de Norbert Zongo : Des OSC sonnent la mobilisation pour le 25e anniversaire

mar, 12/12/2023 - 15:15

Le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) et la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l'impunité et pour les libertés (CCVC) appellent à la mobilisation le mercredi 13 décembre 2023 pour rendre hommage au journaliste Norbert Zongo, retrouvé mort le 13 décembre 1998 sur la route de Sapouy. Une manifestation entrant dans le cadre de la commémoration du 25e anniversaire de l'assassinat de l'illustre disparu.

Commémoration An 25 de l'assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons d'infortune !

Peuple burkinabè !

Vaillants(es) combattants de la liberté !

Populations de Ouagadougou et environs !

Voici 25 ans déjà que nous sommes mobilisés pour exiger vérité et justice pour le journaliste d'investigation émérite Norbert Zongo et ses compagnons d'infortune !
25 ans que nous avons toujours répondu à l'appel du devoir !

Cette année encore, le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) et la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l'impunité et pour les libertés (CCVC) vous appellent à vous mobiliser le mercredi 13 décembre 2023 pour rendre hommage à Norbert Zongo, exiger vérité et justice pour lui et ses compagnons, pour Flavien Nébié, les victimes de l'insurrection populaire de 2014, de la résistance au putsch de 2015, les victimes des exécutions extrajudiciaires, les victimes des assassinats ciblés et toutes les victimes de violence en politique.

A Ouagadougou, les temps forts de ce 25e anniversaire sont :
13 décembre 2023 :

7h : Rassemblement au cimetière de Gounghin pour le dépôt de gerbes de fleurs, le recueillement et l'hommage à Norbert Zongo et ses compagnons, aux martyrs de l'insurrection populaire et de la résistance victorieuse au putsch et aux autres victimes ;

9h30 : Panel au CBC sur le thème : « Respect des libertés et promotion de la bonne gouvernance comme facteurs de résilience dans le contexte actuel de crise sécuritaire ».

Peuple burkinabè !

Vaillants(es) combattants de la liberté !

Populations de Ouagadougou et environs !

Faisons notre devoir. Sortons massivement pour exiger vérité et justice pour Norbert Zongo et ses compagnons, pour Flavien Nébié, les victimes de l'insurrection populaire de 2014, celles de la résistance au putsch du 16 septembre 2015, les victimes des exécutions extrajudiciaires, les victimes des assassinats ciblés et toutes les victimes de la violence en politique.

N'an laara ! An saara !

Ouagadougou, le 9 décembre 2023

Le Président du Comité d'organisation

Rasmané Kientéga

Catégories: Afrique

Coupe du club Zeems Taaba en pétanque : Sountong nooma bat l'AS Poste et s'adjuge la deuxième édition

mar, 12/12/2023 - 15:00

Le club de pétanque Zeems Taaba, grâce au promoteur et vice-président de l'équipe, Lucien Zongo, soutenu par le parrain le Dr Albert Yaméogo et le co-parrain Karim Savadogo, a organisé sa coupe, deuxième édition, le 10 décembre 2023. La coupe qui a réuni 148 doublettes, s'est jouée sur le terrain du club à Karpala. La compétition a vu la victoire du club Sountong nooma face à l'AS Poste sur le score 11-8 devant un nombreux public féru du jeu de boules.

Le terrain du club Zeems Taaba sis à Karpala, a accueilli un grand monde venu suivre depuis la matinée jusqu'en fin de soirée les éliminatoires qui comptaient 148 doublettes, et a attendu le dénouement final de cette 2e édition. Les clubs Sountong nooma et AS Poste, se sont hissés en finale, et le nombreux public attendait de voir lequel soulèverait la coupe. Dans le domaine de la pétanque, une opposition d'équipes de Sountong nooma et de l'AS Poste a toujours été très disputée, tant les équipes regorgent en leur sein des internationaux et bons joueurs.

Dans la doublette de Sountong nooma on a Patrice Tiemtoré dit le « Gaucher magique » et son partenaire tout aussi talentueux Idrissa Zongo qui porte le sobriquet de « Yong Lee ». La doublette de l'AS Poste était composée de Ousmane Ouédraogo communément appelé Oussou, le meilleur tireur du moment sur le plan national en référence à la grande compétition de Nebnooma 14 la semaine passée, et son coéquipier Nestor Zoromé dit le « Monument », mondialiste de la dernière coupe du monde Bénin 2023.

Ousmane Ouédraogo de AS Poste, ses bons tirs n'ont pas suffi.

Sur le papier la paire des postiers partait avec les faveurs des pronostics, mais dès l'entame de la finale qui se joue à 11 points gagnants, c'est Sountong nooma qui prend 3 points, annonçant du même coup ses intentions. L'AS Poste réplique timidement à la deuxième mène en remportant 1 point. La suite des manches sera très serrée. Après 9 jeux, le score est de parité, 8-8, instaurant du même coup le suspense, la partie s'arrêtera-t-elle au 10e jeu ? Les supputations vont bon train entre les spectateurs, chacun pronostiquant pour sa formation.

Les officiels, entourés d'un public des grands jours, suivant la finale d'un bon niveau entre Sountong nooma et l'AS Poste.

Le 10e cochonnet est ainsi lancé, le jeu très serré, pointages, tirs, de part et d'autre. Les postiers n'avaient plus de boules, au sein de Sountong nooma, Yong Lee avait encore une boule, il réussira à dégager une boule adverse, ce qui leur donne 3 points, mettant fin au suspense, synonyme de victoire pour Sountong nooma, 11-8 score final. Les supporters scandent le nom de Yong Lee, Sountong nooma exulte avec ses fans, pour son capitaine Tiemtoré, « le jeu a été très serré, malgré l'égalité de 8-8, nous étions confiants pour la victoire finale » explique-t-il. Le vainqueur Sountong nooma est reparti avec 125 000 FCFA, le trophée et des médailles, AS Poste se console avec 75 000 FCFA, les clubs Nebnooma 14 et AJBF arrivés 3e et 4e gagnent chacun 30 000 FCFA, les clubs classés 5e à 16e ont été aussi primés. En marge du concours masculin, les dames boulistes ont aussi joué et c'est Zeinab Ouédraogo qui a été victorieuse face à Fati Ouoba en finale, elles ont été primées.

Ousmane Ouédraogo(gauche) et Nestor Zoromé, finalistes malheureux de AS Poste, n'ont pas démérité.

Le promoteur Lucien Zongo se dit satisfait de la coupe, « Nous avons réussi à tenir la 2e édition, tout s'est bien passé avec une participation très appréciable de 148 doublettes, je remercie tous ceux qui nous ont accompagné dans cette organisation, notamment mes parrains et co-parrains », se réjouit-il. En effet le parrain Dr Albert Yaméogo et le co-parrain Karim Savadogo, se disent honorés sur le choix de leurs modestes personnes, ils ont félicité le promoteur pour son initiative noble d'organiser cette coupe, qui répond d'ailleurs selon eux au nom du club « Zeems taaba », la coupe a rassemblé des gens de toutes les couches sociales et d'âges, qui ont fraternisé, c'est ce qu'il faut rechercher, afin de consolider la cohésion sociale et le vivre-ensemble au Burkina.

Barthélemy KABORE

Catégories: Afrique

Décès de ZERBO née KEITA Orokiatou : Faire-part

mar, 12/12/2023 - 14:55

Les familles ZERBO, DRABO, BORO à Tougan, Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Dédougou, Tenkodogo et à Genève en Suisse ;

Les familles alliées ZERBO à Tougan, NIGNAN à Fara, BADO à Réo, OUEDRAOGO à Gourcy, et KEITA à Ouahigouya ;

Les familles KEITA, COULIBALY, BONKIAN à Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Koumbia, Houndé, au Canada, et leurs alliées.

Monsieur ZERBO Sibiri Mathias, fonctionnaire des postes à la retraite et épouse ZERBO AÏssatou ;

Madame NIGNAN Adjara, fonctionnaire des télécommunications à la retraite à Ouagadougou ;

Madame KEITA née COULIBALY Aminata à Ouagadougou ;

Monsieur ZERBO Serge Ahmed, comptable à la LONAB à Ouagadougou, ses enfants et petit enfant, Doriane, Eliane, Fleuriane, Alexandre et Nathan, ses frères, sœurs, oncles et tantes ;

Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur belle-fille, fille, épouse, mère, grand-mère, tante, sœur et belle-sœur,
Madame ZERBO née KEITA Orokiatou,
survenu à Ouagadougou le lundi 11 décembre 2023 des suites de maladies.

Une veillée de prière aura lieu le mercredi 13 décembre 2023 à 19 h00 au domicile de Monsieur ZERBO Sibiri Mathias, sis à la Cité An III villa 236.

La levée du corps est prévue le jeudi 14 décembre 2023 à 8 h00 à la Clinique Suka suivie du transfert au domicile cité An III et de l'inhumation à 10 h 45 au cimetière route de Kamboinsin
Union de prières.

Catégories: Afrique

Burkina : Dr Arouna Louré est libre, après trois mois de réquisition

mar, 12/12/2023 - 12:40

Le médecin anesthésiste-réanimateur, Dr Arouna Louré, est libre et a regagné son domicile à Ouagadougou, le lundi 11 décembre 2023, informe notre confrère Radio Omega.

Réquisitionné dans un premier temps pour un mois soit du 11 septembre au 11 octobre, Dr Arouna Louré après ce délai, n'avait pas donné signe de vie après la fin de cette première réquisition, créant ainsi une certaine inquiétude de ses proches.

Il devait se rendre dans un premier temps à Koumbri dans la région du Nord où 53 personnes – 17 militaires et 36 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) – ont été tuées le lundi 4 septembre. Une réquisition délivrée par le chef d'état-major général adjoint des armées le colonel Moussa Diallo. Arouna Louré est réquisitionné, selon la notification, « à l'effet d'apporter son concours à servir au sein de l'unité déployée à Koumbri au profit du 12e Régiment d'Infanterie Commando (12eRIC) dans le cadre de ses missions et opérations de sécurisation du territoire national ». Le lendemain 8 septembre, il a reçu une deuxième réquisition. Si le lieu où devait se rendre le médecin a changé Ouahigouya en lieu et place de Koumbri, la période, 11 septembre au 11 octobre, elle n'a pas changé.

Le médecin anesthésiste, contre toute attente, était toujours à Ouagadougou après le 11 septembre. Oméga révélait l'information en exclusivité. Et finalement le 13 septembre, des militaires armés ont embarqué Dr Arouna Louré à l'hôpital Schiphra à Ouagadougou, avaient confirmé à Oméga plusieurs sources proches du médecin précisant qu'il a été arrêté de force.

Le 11 octobre, la famille et les proches attendaient le médecin. Mais aucune nouvelle. Certains ont même patienté jusqu'au 13 octobre dernier – qui marquait un mois jour pour jour son embarquement – espérant le retrouver. Mais là encore rien.

Puis, certaines sources vont annoncer la prolongation de la réquisition du médecin de deux mois puis par la suite, de trois mois. Avec sa libération ce 11 décembre cela fait trois mois qu'il a été réquisitionné et était au front.

Plusieurs voix s'étaient élevées pour dénoncer la réquisition de Arouna Louré. Le mouvement Servir et non de servir (SENS) dont le coordonnateur est Me Guy Hervé Kam avait estimé, dans une déclaration, que la réquisition du médecin anesthésiste-réanimateur Arouna Louré était « illégale et irrégulière et constitue une dérive grave et inadmissible dans la conduite des affaires de l'Etat ».

Ablassé Ouédraogo, le Président du parti de « Le Faso Autrement » avait estimé que cette réquisition était « illégale et inopportune ». Mieux. Ablassé Ouédraogo avait fait une mise en garde : « Le silence du peuple Burkinabè n'est pas une faiblesse », avait-il indiqué.

Depuis plusieurs mois, l'ancien député sous le lieutenant-colonel Damiba est très critique vis-à-vis de la gouvernance surtout sécuritaire et humanitaire du Capitaine Ibrahim Traoré. Après l'attaque de Koumbri, il a – sur sa page Facebook – rendu hommage aux forces de défense et de sécurité, ainsi qu'aux volontaires pour la défense de la patrie. Cependant, il a précisé qu'il ne fallait jamais confondre les « forces combattantes sur les différents fronts aux déserteurs constitutionnalisés qui se sont bunkerisés à Ouagadougou ».

Lefaso.net
Source : Radio Omega

Catégories: Afrique

Procès dit "Charbon fin" : Les conseils de certains prévenus pour "faux" exigent la nullité des PV des auditions

mar, 12/12/2023 - 12:38

Le procès dit "Charbon fin" a repris son cours ce mardi 12 décembre 2023 au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga1 par la suite de l'instruction de "faux" par les conseils de la Défense.

Devrait être à la barre, le représentant du BUMIGEB. Il est absent et le Tribunal promet à la Défense que lors de sa prochaine comparution, il lui permettra de poser ses questions.

L'instruction qui doit être instruite ce jour, est le "faux" en lien avec les procès-verbaux des pesés. Pour cette infraction, les mis en cause sont : Ait Merry (chargé de colisage à IAMGOLD Essakane SA),
Ramdé Pascal, Zabré Daouda, Sawadogo Saga, Sorgho Siaka.

Avant le début de l'instruction, les conseils de Zabré Daouda, de Sawadogo Saga (Ingénieur en géologie en poste au BUMIGEB) et de Ramdé Pascal, demandent la nullité des procès-verbaux de l'audition de leurs clients.

Parce que, justifient-ils, ils ont été convoqués et entendus sans assistance de leurs conseils. Ils évoquent l'article 251-18 du code pénal.

"Nous sommes surpris d'une demande de nullité à cette étape de la procédure. L'article 251-18 qu'ils ont évoqué, son premier alinéa devrait les dissuader. Car ce n'est pas au ministère public qui doit leur demander de faire venir leurs avocats. S'ils ne l'ont pas fait, ce n'est pas au ministère public de leur trouver un avocat. Nous vous demandons de rejeter cette demande de nullité", se défend le Parquet.

Le Tribunal décide de recevoir la demande de nullité, le joint au fond pour trancher plus tard et ordonne le début des débats.

L'instruction de "faux" en lien sur le pesage

On retient de l'interrogatoire de Ait Merry que le pesage consiste à déterminer le poids de chaque sac. Le processus de pesage du charbon fin de 2018 s'est fait sur trois étapes.

Il est formel que toutes les parties ont participé au processus de pesé sauf l'État. Il indique aussi qu'il n'était physiquement là qu'à la troisième étape. Parce que, fait-il savoir, sa présence n'était pas nécessaire à toutes les étapes étant le chef orchestre.

Pour le colisage, explique-t-il, on fait d'abord le pesage de la marchandise et la mise en sac. Cela se fait en présence de toutes les parties qui signent les procès-verbaux et la mise dans les conteneurs.

L'État a quand même vérifié le contenu des sacs avant qu'ils ne soient mis dans les conteneurs. Pour lui, le processus a été transparent.

L'audience se poursuit...

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Burkina : La Gendarmerie nationale met fin aux "opérations" de trois cyber-escrocs

mar, 12/12/2023 - 12:32

Ceci est un communiqué de la Gendarmerie nationale via sa Cellule Police Technique et Scientifique de la Section de Recherches de la troisième légion de la gendarmerie à Ouagadougou. Il porte sur l'arrestation de présumés auteurs poursuivis pour escroquerie, tentative d'escroquerie, faux et usage de faux en écriture privée et usurpation de titre.

Courant le mois de novembre 2023, la Cellule Police Technique et Scientifique de la Section de Recherches de la Troisième Légion de la gendarmerie à Ouagadougou enregistrait une plainte contre X pour arnaque via les réseaux sociaux notamment Facebook et Wathsapp.

Les investigations entreprises par les gendarmes de la Cellule ont permis d'identifier et interpeller trois individus, le 24 novembre 2023 dans les quartiers Garghin et Tengandogo de Ouagadougou. Ils sont deux de nationalité étrangère et un Burkinabé, intéressés présumés auteurs des faits d'escroquerie, tentative d'escroquerie, faux et usage de faux en écriture privée, usurpation de titre.

La manœuvre de ces cybers escrocs consistait à publier sur le net des annonces de recrutement au compte de certaines entreprises importantes toutes basées au Burkina Faso. Pour appâter les victimes, ces individus malintentionnés exigent un dossier composé des scans d'extrait de l'acte de naissance, de passeport ou carte nationale d'identité et des diplômes nécessaires. Ils recontactaient les victimes deux semaines après la réception desdits dossiers, pour les informer de la sélection de leurs dossiers.

Alors, les victimes sont invitées à se présenter au sein de l'entreprise qui recrute pour un entretien. Une fois à Ouagadougou ces candidats sont conduits dans un bâtiment dans lequel ils seront séquestrés en attendant que les présumés délinquants rentrent en contact avec leurs parents pour exiger le transfert des sommes d'argent qui varient entre 500 000 et 800 000 francs CFA. Une fois que les différents montants sont payés, les délinquants présentent l'activité QNET aux victimes et c'est en ce moment précis que les candidats sont informés de ce que leur argent avait servi à payer des produits de QNET.

Après cette présentation, les victimes ont le choix d'adhérer ou pas à cette activité mais les sommes versées ne sont pas remboursables. Il faut noter que les victimes sont généralement des citoyens de pays étrangers (Cameroun, Mali, Guinée Conakry…).

Les individus interpellés ont tous reconnu les faits qui leurs sont reprochés et avouent qu'ils utilisent cette stratégie pour appâter leurs contacts sur les réseaux sociaux afin d'obtenir leur adhésion à QNET.

Au cours des investigations, trois téléphones portables ont été saisis sur les présumés auteurs au moment de leur arrestation. Ces appareils étaient utilisés pour faire le montage des différentes fausses annonces de recrutement envoyées aux victimes.

Au terme de l'enquête, les trois présumés auteurs ont été présenté à monsieur le Procureur du Faso, près le Tribunal de Grande Instance de Ouaga II. L'enquête se poursuit afin d'interpeller les complices et démanteler d'autres réseaux afin d'éradiquer cette pratique mafieuse.

C'est l'occasion d'inviter la population à plus de prudence face aux annonces de recrutement faites sur les réseaux sociaux au compte des entreprises. Aussi, elle peut dénoncer tout cas suspect à travers les numéros verts ci-après :
Centre National de Veille et d'Alerte : 1010
Gendarmerie : 16
Police : 17

Lefaso.net
Source : Service presse DCRPGN

Catégories: Afrique

Burkina / Coupe inter-régions : L'équipe du Centre remporte le trophée de la 3e édition en volley à Koudougou

mar, 12/12/2023 - 12:00

La finale en volley-ball de la Coupe inter-régions du ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi s'est déroulée le samedi 9 décembre 2023 dans la "cité du cavalier rouge". Elle a opposé l'équipe du Centre à celle de l'Est et a été soldée par la victoire de l'équipe du Centre par 3 sets à 1. D'autres disciplines telles que le jeu de dames, le scrabble et la pétanque ont agrémenté cette journée.

C'est sous le thème « Symbole de résilience des fonctionnaires burkinabè » que s'est tenue la 3e édition de la Coupe inter-régions du ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi, du 7 au 10 décembre 2023 à Koudougou. La finale s'est déroulée ce samedi 9 décembre sur le plateau de direction régionale des sports. Elle a vu la présence, entre autres, du ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi ainsi que du gouverneur de la région du Centre-ouest.

D'entrée de jeu, c'est l'équipe du Centre qui mène le 1er set de la finale avec 15 points à 7 pour l'Est. L'Est tente de se relever au 2e set mais perd par 13 à 15. Elle ne se décourage pas et croit augmenter ses chances en redoublant d'efforts et fini par remporter le 3e set par 15 points contre 9 pour le Centre. Mais c'est finalement le Centre qui prend le dessus au 4e set et remporte la victoire avec 15 points contre 8 pour l'Est.

En pétanque, c'est Tuina Parfait du Centre-sud qui est premier et empoche la somme de 100 000 FCFA avec le trophée, des maillots et une médaille en or

« Il y'a eu beaucoup d'irrégularités on a beaucoup péché en réception et en contre. Je pense que c'est ce qui nous a fait défaut surtout en défense basse, c'est vraiment ce qui a fait la différence. On a eu beaucoup d'absents parce qu'a la dernière minute il y a beaucoup qui n'ont pas reçu leurs réquisitions pour être là. Donc on a fait avec », confie Djibril Thiombiano, capitaine de l'équipe de l'Est. Aussi, il relève que l'équipe de la région du Centre joue avec beaucoup d'internationaux à la retraite qui ont plus d'expérience et sont plus réguliers qu'eux.

Ce qui a fait leur force, selon Rose Mireille Sanon, capitaine de l'équipe du Centre, c'est l'expérience des anciens et l'avantage de mieux se connaître. « Cette compétition est la bienvenue. Elle permet aux anciens aussi d'être dans le bain », souligne-t-elle.

Au jeu de dame, la région du Centre- sud remporte le trophée avec une somme de 60 000 FCFA

L'équipe du Centre remporte ainsi la finale par 3 sets à 1. Elle repart avec le trophée du vainqueur, des médailles en or, un jeu de maillots, trois ballons avec la somme de 200 000 FCFA qu'elle reçoit des mains du ministre. L'équipe de l'Est reçoit des médailles en argent, un jeu de maillots et une somme de 150 000 FCFA. Classée 3e, l'équipe du Nord reçoit 100 000 FCFA, des médailles de bronze et un jeu de maillots.
En pétanque, c'est Tuina Parfait du Centre-sud qui est premier et empoche la somme de 100 000 FCFA avec le trophée, des maillots et une médaille en or. La Boucle du Mouhoun, occupe la 2e place et repart avec la somme de 75 000 FCFA. L'équipe de l'Est se console avec 50 000 FCFA pour la 3e place.

Au jeu de dames, la région du Centre-sud, la Boucle du Mouhoun et le Centre-est reçoivent respectivement la somme de 60 000 FCFA, 50 000 FCFA et 25 000 FCFA. Le champion Mahamadou Zongo de la Boucle du Mouhoun reçoit en plus du numéraire, le trophée, des maillots et des médailles. Quant aux deux autres, ils reçoivent également des maillots et des médailles.

En scrabble, Léon Sawadogo de la région du Plateau central sacrée champion reçoit la somme de 60 000 FCFA et le trophée

En scrabble, Léon Sawadogo de la région du Plateau central sacré champion reçoit la somme de 60 000 FCFA, le trophée, une médaille en or et des jeux de maillots. Les Cascades repartent avec 50 000 FCFA et le Centre-sud, 3e, empoche 25 000 FCFA. Ils reçoivent également des maillots et des médailles.

Le ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi, Dr Boubakar Savadogo, n'a pas manqué d'exprimer sa satisfaction pour la tenue de cette 3e édition

Le ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi Dr Boubakar Savadogo, n'a pas manqué d'exprimer sa satisfaction pour la tenue de cette 3e édition. Une édition qui, selon lui, est une occasion pour les travailleurs de renforcer leur cohésion et d'oublier le stress du bureau. « L'objectif, c'est de permettre aux acteurs de la région de pouvoir communier ensemble, d'avoir un esprit d'équipe et qu'après les bureaux, qu'ils ne se retrouvent pas seulement autour de tables bien garnies mais que cela se fasse aussi autour des plateaux de sport », a confié le ministre Boubakar Savadogo. Pour lui, le sport apporte la santé et c'est dans le sport qu'on se connaît mieux et que l'on partage des valeurs.

la finale a vu la présence entre autre du ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi ainsi que du gouverneur de la région du Centre-ouest.

Par ailleurs, on note pour cette édition que le sport roi (le football) était le grand absent. « L'absence du football est due au fait que dans certaines régions, ils n'ont pas pu former à temps des équipes compétitives. Pour y remédier, nous avons échangé et nous allons faire en sorte que dans chaque direction régionale, il puisse exister des encadreurs pour les différentes disciplines qui vont être mises en place », justifie Dr Savadogo.

Prince Omar
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11 décembre 2023 dans la Boucle du Mouhoun : L'engagement de tous recommandé pour le retour de la paix

mar, 12/12/2023 - 12:00

La région de la Boucle du Mouhoun a sacrifié au rituel de célébration du 63e anniversaire de l'accession du Burkina Faso (ex Haute-Volta) à la souveraineté nationale et internationale ce 11 décembre 2023. Une sobre cérémonie de prise d'armes a été organisée à Dédougou au cours de laquelle la nation entière a distingué le mérite de plus d'une centaine de filles et fils de la Boucle du Mouhoun. Présidant l'événement, le gouverneur de la région a appelé à l'engagement de tous pour le retour de la paix et de l'édification de l'Etat-nation.

La commémoration du 63e anniversaire de l'accession à l'indépendance de la Haute-Volta aujourd'hui Burkina Faso s'est déroulée dans la stricte sobriété à Dédougou, capitale de la région de la Boucle du Mouhoun. Un seul message, celui du gouverneur de la région Babo Pierre Bassinga, et la décoration des récipiendaires ont été les temps marquants de la cérémonie, intervenue dans la matinée du lundi 11 décembre 2023.

Le gouverneur Babo Pierre Bassinga exhorte les populations à soutenir la dynamique des autorités de la transition

S'adressant aux populations de la Boucle du Mouhoun, le gouverneur a d'emblée salué la résilience dont elles font preuve chaque jour face à la situation sécuritaire qui, selon lui « menace sérieusement les fondements de notre nation et de notre vivre ensemble ». Et pour Babo Pierre Bassinga, le combat contre l'hydre terroriste requiert l'engagement et l'implication de tous les acteurs à quelque niveau que ce soit car, dit-il, « loin d'être quelque chose de simpliste, la lutte contre le terrorisme est au contraire bien plus complexe qu'on ne le pense, qu'on ne peut l'imaginer ». M. Bassinga motive ses déclarations en relevant qu'« au-delà de la lutte contre ceux qui nous attaquent directement, il y a celle contre ceux qui financent, soutiennent, forment et arment les terroristes ». Il déduit donc qu'il y a un vase communiquant entre le terrorisme endogène de ceux qui vendent du carburant, des blocs moteurs, des vivres aux terroristes, ceux qui refusent de les dénoncer aux forces de sécurité et leurs parrains extérieurs.

Les récipiendaires après réception des décorations

Parlant de développement local, le gouverneur a rappelé les potentialités agrosylvopastorales, fauniques et halieutiques dont dispose la région pour propulser un développement économique et social pour le bien-être des populations.

Fin de la parodie d'indépendance

De l'indépendance comme il en est question ce 11 décembre, Babo Pierre Bassinga estime que l'avènement des autorités actuelles a mis fin à une parodie d'indépendance qui n'avait que trop duré. « De la parodie d'indépendance miroitée à nos pays pour nous maintenir durablement sinon éternellement dans la dépendance, à laquelle nous avons cru jusqu'à nous rendre compte de la supercherie, nous voulons, avec ce rétropédalage opéré grâce à la clairvoyance des autorités de la transition et ce revirement spectaculaire dans la gouvernance et la conduite des affaires de la cité, aspirer à une réelle indépendance, pas dans l'autarcie mais dans la construction d'une véritable intelligence collective déjà en marche avec la création de l'Alliance des Etats du Sahel », a-t-il opiné.

Benoît Tégawendé Yaméogo est profondément ému par la distinction.

Le gouverneur a par ailleurs appelé tous les serviteurs de l'Etat qui ne sont pas à leurs postes de travail à les rejoindre. Ce, dans l'optique, avoue ce dernier, d'accompagner la dynamique de « la reconquête du territoire national en marche grâce à la quantité et à la qualité des forces combattantes sur le terrain ».

118 récipiendaires dont des personnes morales ont été décorés au cours de la cérémonie. De ces hommes et femmes récompensés pour leur dévouement et sacrifice au travail pour le progrès de la région, mais aussi de la nation entière, il y a l'agent de santé Benoît Tégawendé Yaméogo. Il officie dans une localité de la région sous blocus terroriste. Très touché par cette reconnaissance de la nation, le sieur Yaméogo confie l'avoir accueillie avec humilité et comme un appel à plus d'engagement comme le stipule le thème de la présente célébration : « Engagement patriotique et participation citoyenne : fondamentaux pour le retour de la paix et la construction de l'Etat-nation burkinabè ».

Yacouba SAMA
Lefaso.net

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L'action pour le climat est vitale pour la sécurité mondiale et l'Europe le sait

mar, 12/12/2023 - 11:30

Par Josep Borrell et Wopke Hoekstra

BRUXELLES – « Les tendances actuelles entraînent notre planète vers un point de non-retour à une hausse de température de trois degrés », a récemment averti le secrétaire général des Nations unies António Guterres. Il a raison. Si nous n'agissons pas de manière décisive – en commençant lors de la conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP28) qui se déroule actuellement à Dubaï – la menace que le changement climatique fait peser sur l'humanité deviendra ni plus ni moins qu'existentielle.

Le changement climatique est déjà un multiplicateur de risque majeur pour les conflits et l'instabilité. Les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations et les vagues de chaleur ont entraîné le déplacement forcé de plus de 20 millions de personnes chaque année depuis 2008. D'ici 2050, plus d'un milliard de personnes pourraient avoir un accès insuffisant à l'eau et plus de 200 millions de personnes pourraient être contraintes de migrer.

La rareté de l'eau et les pénuries alimentaires entretiennent des conflits violents au Sahel, dans la Corne de l'Afrique et dans d'autres parties du monde. Sur les 20 pays les plus vulnérables au changement climatique, 12 sont touchés par des conflits. Les pays autoritaires profitent des turbulences et tentent d'exercer une influence sur des gouvernements fragiles et de s'assurer un accès aux matières premières. Si nos efforts d'atténuation et d'adaptation ne sont pas à la hauteur de la crise climatique, ces tendances s'accéléreront et se propageront, avec des résultats réellement catastrophiques.

L'Union européenne participe à l'effort destiné à éviter un tel résultat. Avec le pacte vert pour l'Europe, nous entendons, d'ici à 2030, réduire nos émissions de gaz à effet de serre d'au moins 55 %, faire en sorte que plus de 42,5 % de notre énergie provienne de sources renouvelables et accroître l'efficacité énergétique d'au moins 11,7 %. Nous nous efforçons de parvenir à la neutralité climatique d'ici à 2050.

La fixation d'un prix pour les émissions de dioxyde de carbone est au cœur de la stratégie que nous appliquons pour atteindre ces objectifs. Mais imposer un prix du carbone uniquement à la production européenne risque de simplement pousser les activités à forte intensité de carbone au-delà de nos frontières. Une telle « fuite de carbone » signifierait une perte d'emplois dans l'Union européenne sans aucune réduction des émissions mondiales.

C'est pourquoi nous avons mis en œuvre le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (MACF), qui garantit que les importations à plus forte intensité de carbone sont soumises à un prix conforme à celui appliqué aux marchandises européennes. Ce n'est pas du protectionnisme. Il s'agit plutôt d'une étape nécessaire pour faire en sorte que nos mesures ambitieuses de décarbonation soient utiles au climat mondial.

Nous tenons également à assumer la responsabilité des émissions de gaz à effet de serre provoquées en dehors de l'Union européenne par notre consommation de biens importés, raison pour laquelle nous « verdissons » notre politique commerciale. Plus particulièrement, nous voulons faire en sorte que les produits que nous importons ne contribuent plus à la déforestation – l'une des plus grandes menaces pour le climat et la biodiversité. Nous savons que les exigences découlant de cette législation de l'Union sont à l'origine de tensions avec certains de nos partenaires. Nous sommes prêts à les soutenir dans la mise en œuvre de ces mesures et à relever ensemble le défi de la déforestation.

La transition écologique bouleversera l'équilibre des pouvoirs au niveau mondial. Pour l'Union européenne, ce processus comporte à la fois des avantages et des risques. D'une part, il permettra de réduire notre dépendance à l'égard des combustibles fossiles – une dépendance qui, comme l'a démontré la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine, entraîne des coûts politiques et économiques élevés. D'autre part, il pourrait créer de nouvelles dépendances, par exemple à l'égard des producteurs de matières premières critiques. Pour éviter cette issue – et contribuer à notre sécurité –, il faudra que nous garantissions la diversité de l'approvisionnement. À cette fin, nous devons renforcer nos liens avec l'Afrique, l'Amérique latine et l'Asie du Sud, en mettant en place des partenariats sur mesure qui permettent la création de valeur ajoutée et d'emplois dans nos pays partenaires.

S'il est vrai que l'Europe doit assumer une responsabilité historique importante en matière de changement climatique, nous ne sommes responsables que de 7,5 % des émissions mondiales à l'heure actuelle, ce qui signifie que les mesures que nous prenons sur notre territoire ne peuvent avoir qu'une incidence limitée sur le climat mondial. La seule solution au changement climatique est une solution mondiale. Alors que le multilatéralisme est soumis à une pression croissante, un accord sur la manière d'atteindre les objectifs fixés lors de la COP21 à Paris permettrait non seulement de garantir un avenir sûr à nos enfants, mais aussi de montrer que les institutions multilatérales peuvent encore produire des résultats.

La COP28 doit amener le monde à passer à la vitesse supérieure. L'Union européenne est déterminée à plaider pour l'élimination progressive des combustibles fossiles sans dispositif d'atténuation et de toutes les subventions en faveur des combustibles fossiles, pour le doublement des mesures d'efficacité énergétique et pour le triplement des capacités en matière d'énergies renouvelables dans le monde entier. Pour y parvenir, nous avons cependant besoin de l'adhésion des autres économies industrialisées, ainsi que de la Chine, qui, malgré ses progrès considérables en matière d'énergies renouvelables, brûle encore plus de charbon que tous les autres pays du monde réunis.

La transition écologique ne sera un succès que si elle est juste et profite à tous. Les pays les plus vulnérables au changement climatique ont peu contribué à ce phénomène, mais ils risquent d'en être les principales victimes. S'ils doivent effectivement participer à la course mondiale à la neutralité carbone, ils ont besoin d'un soutien accru, et le méritent, en ce qui concerne l'adaptation au changement climatique et la transition vers une énergie verte. L'Union européenne est prête à apporter ce soutien – et à aider nos partenaires à éviter de répéter nos erreurs du passé.

L'Union, ses États membres et les institutions financières européennes sont déjà les principaux bailleurs de fonds publics consacrés à l'action climatique en faveur des économies en développement, ayant fourni 28,5 milliards d'euros (30 milliards de dollars) en 2022. En outre, les économies développées sont enfin sur la bonne voie pour atteindre l'objectif consistant à mobiliser 100 milliards de dollars par an en faveur de l'adaptation au changement climatique et de l'atténuation de ses effets dans les pays en développement. Mais nous devons aller au-delà de cet engagement, qui prend fin en 2025.

Il est temps d'aligner les flux financiers tant publics que privés sur les objectifs fixés dans l'accord de Paris sur le climat, et de faire passer le chiffre du financement de l'action climatique des milliards aux milliers de milliards. Dans le même temps, les institutions financières internationales et les banques multilatérales de développement doivent être réformées afin qu'elles puissent en faire davantage pour soutenir la fourniture de biens publics mondiaux. Quant au nouveau fonds pour les pertes et dommages, il a besoin d'une force de frappe financière appropriée. Les premières annonces de contributions importantes sont encourageantes. Ici aussi, la Chine sera un partenaire indispensable.

Dans un monde de plus en plus multipolaire, façonné par le retour de la politique des grandes puissances, l'idée d'une coopération internationale concertée pourrait sembler saugrenue. Mais face à un tel défi existentiel mondial, nous devons réussir.

Josep Borrell est haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne pour une Europe plus forte sur la scène internationale.

Wopke Hoekstra est commissaire européen chargé de l'action pour le climat.

Droits d'auteur : Project Syndicate, 2023.
www.project-syndicate.org

Catégories: Afrique

Avis de manifestation d'intérêt pour la mise à jour de la base de donnes fournisseurs agrées de biens et services

mar, 12/12/2023 - 09:30

La Fondation Terre des Hommes Italie (TDHI) est une organisation non gouvernementale (ONG) Italienne, membre de la Fédération Internationale Terres des Hommes, dont le siège est à Milan. Née en 1989 et devenue Fondation en 1994. Terres des Hommes Italie est présente dans 20 pays et est en activité au BURKINA FASO depuis 2003.

Le mandat de TDHI s'inscrit dans la promotion des droits de l'Enfant et la protection de l'enfance. TDHI a développé et diversifié ses activités : la protection et la défense des droits de l'enfant, la prévention de toute forme d'abus et de violence, le soutien psychosocial aux enfants en situation d'urgence, la réinsertion sociale d'enfants en conflit avec la loi, la promotion de la santé de base et maternelle, l'éducation primaire et professionnelle, l'appui à la gouvernance, l'inclusion et le dialogue social.

Dans le cadre de la mise à jour de sa base de données de fournisseurs agrées de biens et services au titre de l'année 2024, LA FONDATION TERRE DES HOMMES Italie invite les entreprises désireuses de collaborer avec elle à bien vouloir introduire un dossier de manifestation d'intérêt sous pli fermé avec la mention « offre de service REF :002/TDHI » suivi du domaine d'intervention.

Le dossier constitué doit être composé des éléments suivants :

Une lettre de manifestation d'intérêt indiquant le domaine d'intervention. La lettre précisera de manière exhaustive les activités du fournisseur ;

Une présentation de l'entreprise indiquant notamment les compétences dans le domaine d'intervention. Les justificatifs des références (attestation de bonne exécution ; contrat, bon de commande, etc.) seraient un atout ;

La documentation administrative de l'entreprise (IFU, RCCM, ASF, agrément etc.)

DOMAINES DE COMPETENCE (NON EXHAUSTIF)

1

Fourniture et matériel de bureau

Cahier, stylo, sac, papier, kit scolaire …

2

Matériel et consommable informatique

Ordinateur, imprimante, encre, modem…

3

Imprimerie, visibilité

Affiche, banderole, flyers, calendrier, t-shirt, gilet...

4

Matériel électrique / électricien

Cable, réglette, ampoule, disjoncteur…

5

Mobilier de bureau

Table, chaise…

6

Plomberie et matériel sanitaire

Evier, lavabo…

7

Menuiserie

Menuiserie métallique, bois, alu…

8

Equipement et consommable sécurité

Quincaillerie, équipement de protection individuel

9

Restauration

Pause-café, déjeuné, service traiteur…

10

Hôtellerie

Hébergement

11

Location de salle de conférence

12

Gardiennage

13

Kit d'hygiène

Serviette hygiénique, seau, pagne, pâte dentifrice …

14

Télécommunication

Fournisseur internet, recharge crédit de communication et internet

15

Kit alimentaire

Céréale, huile…

16

Location véhicule, achat véhicule

Berline, SUV, tout terrain, bus…

17

Transit douane

Dédouanement, renouvellement carte jaune, immatriculation

18

Garage

Maintenance, entretien, réparation, conseil véhicule et moto

19

Groupe électrogène

Maintenance, entretien, réparation, vente …

20

Agence de voyage

Réservation de billet d'avion

21

Cabinet d'expertise

22

BTP

Construction de latrine, EAE, ESFF, forage…

N B :

Une seule offre ne peut concerner plusieurs domaines à la fois ;

LA FONDATION TDHI, rappelle aux fournisseurs qui travaillent déjà avec elle qu'ils ne sont pas dispensés de cette formalité et qu'ils doivent produire les mêmes dossiers.

Date de réception de dossiers : du 05/12/2023 au 29/12/2023 à 15 heure 00, dans les locaux de TDHI :

Ouagadougou, quartier Wayalgin, Secteur 21 non loin de l'ENAREF,
Tel :25 35 62 25 ;

Ouahigouya, Cité des forces vives, Secteur 02 porte AE 27,

Tel : 24 55 04 85 ;

Dori, quartier Zamanlafia, Secteur 05, non loin de OXFAM,
Tel :66 01 84 90 ;

Courriel : e.sorgho@tdhitaly.org
delegation.burkina@tdhitaly.org

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CAN 2023 : « Le groupe est équilibré et nous avons notre chance », assure Hubert Velud, coach des Étalons

ven, 13/10/2023 - 10:00

À l'issue du tirage au sort de la Coupe d'Afrique des Nations effectué ce jeudi 12 octobre 2023, le Burkina Faso se retrouve dans le groupe D en compagnie de l'Angola, de la Mauritanie et de l'Algérie.

Le sélectionneur national Hubert Velud a réagi à propos de ce tirage au micro de la cellule communication de la fédération burkinabè de football (FBF). Et pour lui, il s'agit d'un groupe équilibré et le Burkina Faso a ses chances de qualification.

"En ce qui concerne l'appréciation du groupe D, je dirai que c'est un groupe relativement équilibré. L'Algérie peut être considéré comme le principal favori. Après, c'est une équipe que je connais bien et cela peut nous aider. Les deux autres adversaires, la Mauritanie et l'Angola sont de valeur mais je dirai que nous avons notre chance dans le groupe, c'est sûr ! Cependant on ne doit sous-estimer aucun adversaire", confie-t-il

Est-ce que ça va se jouer entre l'Algérie et le Burkina Faso dans ce groupe ? À cette question, le coach des Étalons relativise.

« On peut le dire peut-être très légèrement mais pas de façon catégorique. Parce que je le répète, la Mauritanie et l'Angola ont des arguments. Mais nous avons une vraie chance dans ce groupe basé à Bouaké, pas loin de nous et il faut la saisir. Évidemment à comparer à certains groupes, on ne peut pas se plaindre de ce tirage. Le groupe est très homogène. Il n'y a pas d'équipe faible mais nous avons notre mot à dire », a-t-il déclaré.

De son côté, le Président de la fédération burkinabè de football a assuré que le match amical entre le Burkina Faso et la Mauritanie, prévu le 17 octobre 2023 à Casablanca au Maroc est maintenu.

Mamadou Zongo
Lefaso.net

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Burkina/FILEP 2023 : La Namibie à l'honneur, une soixantaine d'artistes nationaux et internationaux pour communier avec les festivaliers

ven, 13/10/2023 - 00:14

A six jours de l'ouverture officielle, le comité d'organisation de la XXe édition du Festival international de la liberté d'expression et de presse (FILEP) a, ce jeudi 12 octobre 2023 à Ouagadougou, animé une conférence de presse pour faire le point des préparatifs. Les petits plats sont mis dans les grands, et l'ouverture officielle est prévue pour le 18 octobre, précédée du lancement le 14 octobre sur le site du FESPACO, de la deuxième foire du festival. Le FILEP 2023, ce sont plus de 200 journalistes et défenseurs des droits humains, dont 108 participants venus de l'étranger et répartis entre 31 pays.

L'édition 2023, placée sous le thème : « Médias, conflits et cohésion sociale en Afrique », s'annonce avec toutes ses promesses. « Le 18 octobre marquera l'ouverture officielle, mais dès ce samedi14 octobre, nous procéderons à l'ouverture de la foire du FILEP. Le FILEP va ainsi se dérouler jusqu'au 22 octobre avec la soirée Gala qui viendra clôturer cette édition. Il faut rappeler que le FILEP est constitué de plusieurs activités : la foire commerciale et gastronomique, le colloque international, la soirée Gala du Prix africain du journalisme d'investigation Norbert Zongo (PAJI-NZ), l'exposition-photo et caricature, le club de la presse, les cérémonies d'hommages, les visites touristiques, etc. », confie le coordonnateur principal du comité d'organisation, Guézouma Sanogo.

Ici au praësidium, et de g. vers la d. : Emmanuel Abissi de Savane Médias, Siriki Dramé, Guézouma Sanogo, Boukari Ouoba (commission communication) et Arnaud Ouédraogo (Centre national de presse Norbert Zongo).

La foire, co-organisée avec Savane Médias, qui se tiendra sur le site du FESPACO, annonce déjà les couleurs avec les dernières installations. L'ouverture se fera le samedi, 14 octobre à 16h. « Nous lançons un appel aux entreprises commerciales, aux institutions publiques, aux ONG qui soutiennent le commerce équitable, aux éleveurs, aux artisans, aux agriculteurs, aux promoteurs de maquis et restaurants, aux promoteurs de produits locaux, qui souhaitent faire des affaires à la foire ou avoir de la visibilité, à prendre attache avec Savane Médias. La foire sera le lieu d'attraction de la ville de Ouagadougou durant neuf jours (14 au 22 octobre) avec les animations chaque soir. Les artistes Kayawoto, Améty Méria, Almamy KJ, Queris B, Joe Le Soldat, Floby, etc. ont confirmé leur participation aux soirées d'animation. Le président du dôrômikan, Adama Dahico de la Côte d'Ivoire, sera le MC (animateur, ndlr) de la foire. Le dernier jour, c'est-à-dire le 22 octobre, on aura un concert avec la présence de Didier Awadi (Sénégal), Almamy KJ, Améty Méria… et les autres artistes nationaux déjà cités. En gros, une soixantaine d'artistes nationaux et internationaux vont se produire sur les différentes scènes du festival », dévoilent les organisateurs.

Le colloque international, instance de réflexion, est l'évènement central du FILEP. Son ouverture officielle est prévue le 18 octobre sous la présidence du président de l'Assemblée législative de transition, Dr Ousmane Bougouma, et en présence de plusieurs personnalités nationales et étrangères. La conférence inaugurale sera donnée par le Pr Kwamé Kari Kari, l'un des doyens et pionniers du FILEP, aujourd'hui fondateur de l'ONG Média Fundation for West Africa, promoteur de WAMECA (Conférence et Prix d'excellence des médias en Afrique de l'Ouest). Le colloque va se poursuivre, après l'ouverture, sous forme de panel.

Le PAJI-NZ (Prix africain du journalisme d'investigation Norbert Zongo), qui récompense les journalistes dans quatre catégories (presse écrite, radio, télévision et presse en ligne) s'annonce également comme un grand succès. Dans chaque catégorie, il sera décerné trois prix, à savoir le bronze, l'argent et l'or. Les prix sont constitués de trophée et d'enveloppe financière. Ce sont au total douze prix qui seront attribués et le treizième prix, qui est le meilleur des meilleurs, sera le ‘'Sebgo d'or'' qui va récompenser le meilleur des lauréats des prix en or des quatre catégories. 118 candidatures ont été enregistrées, par le jury international mis en place, à travers des candidats de 29 pays de toutes les régions du continent (Afrique).

Outre le PAJI-NZ, il y aura la remise du prix Marie Soleil et Frère de la meilleure journaliste du Burkina (https://lefaso.net/spip.php?article103460). « Là également, nous aurons des lauréats dans les quatre catégories et nous connaîtrons la meilleure journaliste burkinabè en 2023 », précise le comité d'organisation, rappelant que tous ces prix seront remis au cours de la soirée Gala du 22 octobre 2023.
L'exposition-photo et caricature se tiendra, elle, au CBC (sis face au FESPACO) et portera sur l'historique du FILEP et le vernissage de l'exposition interviendra le 18 octobre à 16h.

« Par contre, nous sommes au regret de ne pas pouvoir tenir le concours photos et caricature pour cette édition. La faute, c'est le déficit de candidatures », informent les conférenciers.

En outre, le FILEP 2023 va, dans sa tradition de rendre hommage au monde des médias et aux défenseurs des droits de l'homme disparus et à ceux qui se battent au quotidien pour une plus grande liberté de presse, exprimer une reconnaissance particulière à des pionniers et doyens dont les actions et l'engagement ont été déterminants dans la naissance et le parcours du FILEP. Ainsi, trois personnalités seront donc faites « Ambassadeurs de la liberté d'expression et de la presse » à l'occasion de la cérémonie d'ouverture du colloque.

Toujours dans le volet reconnaissance et hommage, poursuivent les conférenciers, l'innovation de cette édition, c'est l'institution du titre « Champion de la liberté de la presse », qui distinguera désormais un pays africain qui se serait illustré positivement en matière de liberté d'expression et de presse.

Selon les conférenciers, certains panels vont se tenir simultanément au CBC et au Centre national de presse Norbert Zongo.

Et cette année, c'est la Namibie qui est à l'honneur. « Pour avoir été régulièrement classé premier pays africain dans les rapports de RSF sur l'état de la liberté de la presse, les efforts de la Namibie sont reconnus par le FILEP, qui a décidé de lui décerner le prix de ‘'Champion de la liberté de la presse 2023''. Les autorités namibiennes ont été saisies et une délégation du ministère en charge de la communication de ce pays sera à Ouagadougou pour recevoir le prix à l'occasion de la soirée Gala, le 22 octobre 2023 », dévoilent Guézouma Sanogo et son équipe.

Aussi, la journée sportive et touristique fait partie des moments attendus du FILEP. Cette année, la visite va se dérouler à l'intérieur de la ville de Ouagadougou ; le comité d'organisation bénéficie à cet effet de l'accompagnement technique de l'ONTB (Office national du tourisme du Burkina) par l'entremise du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme. Les festivaliers visiteront donc, et entre autres, le mémorial Thomas Sankara, le monument aux Héros nationaux…et termineront la tournée à la foire au siège du FESPACO. Dans le volet sport, un match de football mettra aux prises une équipe de journalistes burkinabè à celle des journalistes étrangers.

Le FILEP 2023 se tient, rappellent les organisateurs, dans un contexte où la liberté d'expression et de presse au Burkina est mise à rude épreuve, avec notamment la suspension de médias (national et international). « La liberté de presse ne fait que dégringoler depuis quatre ans », déplorent-ils. D'où leur invite à l'ensemble des acteurs à la mobilisation pour défendre la liberté d'expression et de presse pour le bien des populations et de toute la société.

O.L.O
Lefaso.net

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Burkina/Santé : « La pression des purges peut perforer le colon et cela peut entraîner une péritonite », assure Pr Isso Ouédraogo

ven, 13/10/2023 - 00:10

La péritonite est une maladie causée le plus souvent par des infections ou une complication de la fièvre typhoïde. Elle touche majoritairement les enfants, causant souvent une perforation de l'intestin, de l'estomac, de la vésicule biliaire ou du colon. La prise en charge à l'hôpital de la péritonite coûte entre 150 et 200 000 FCFA en fonction de la durée du traitement. Pour mieux comprendre cette maladie, ses causes, ses manifestations et traitements, Lefaso.net est allé à la rencontre du Pr Isso Ouédraogo, enseignant en faculté de médecine de l'université Joseph Ki-Zerbo et chirurgien pédiatre au centre hospitalier universitaire Charles de Gaulle de Ouagadougou. Entretien !

Lefaso.net : Présentez-vous davantage à nos lecteurs ?

Pr Isso Ouédraogo : Je suis le docteur Isso Ouédraogo, je suis professeur titulaire de chirurgie pédiatrique à l'Unité de formation et de recherche en sciences de la santé (UFR/SDS) à l'université Joseph Ki-Zerbo. Pour le commun des mortels, c'est la faculté de médecine de l'université Joseph Ki-Zerbo. Je suis également chirurgien pédiatre au centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles De Gaulle. Je suis aussi le chef de service de chirurgie pédiatrique dans cet hôpital.

De façon globale, qu'est-ce que la péritonite ?

Pour définir simplement, la péritonite est une inflammation du péritoine et le plus souvent liée à une infection. Il y a d'autres causes mais le plus souvent, ce sont des infections.

Quelles sont donc les causes de la péritonite ?

On distingue plusieurs types de péritonites selon les causes. Il y a les péritonites primaires, secondaires et tertiaires. Il y a une classification internationale dans notre jargon.

D'abord, il faut savoir que le péritoine, c'est comme un tapis qui va recouvrir toute la cavité abdominale. La cavité abdominale est cette cavité qui contient une partie de l'œsophage, l'estomac, l'intestin grêle, le foie, le colon. Ces organes sont contenus dans la cavité abdominale et le tissu qui les recouvre s'appelle le péritoine. Son rôle, c'est de secréter du liquide qui va permettre aux intestins de glisser les uns sur les autres parce que quand nous mangeons, il y a la digestion qui s'effectue et à la suite de ça, nous devons évacuer. C'est parce que nos intestins bougent que ça nous permet d'évacuer les matières fécales. Ça intervient aussi dans la régulation et l'équilibre du corps. C'est ce péritoine quand il vient à être enflammé, malade, cette absorption et cette réabsorption ne vont plus pouvoir s'effectuer. Et ça pose un problème.

La péritonite primaire, c'est quand un germe entraîne une infection et une inflammation du péritoine. La péritonite secondaire, la cause la plus fréquente ce sont les complications de la fièvre typhoïde. La fièvre typhoïde est une pathologie qui est liée au péril fécal. Le péril fécal, c'est le fait que les populations défèquent à l'air libre et les risques de contamination peuvent apporter des germes qui vont se développer et entraîner cette maladie. Maintenant si cette maladie n'est pas bien traitée, elle va emmener des complications, une perforation de l'intestin et les selles vont se déverser dans la cavité abdominale et cela va causer une inflammation du péritoine. C'est la cause la plus fréquente chez nous tout simplement parce que l'hygiène est défectueuse.

La deuxième cause est liée aux appendicites. Si l'appendice est infecté, il peut se perforer et se compliquer par une péritonite, s'il n'est pas diagnostiqué et opéré tôt. Si on opère très tôt, la personne guérit rapidement.
Il y a aussi les causes biliaires. C'est quand la vésicule biliaire s'infecte ou il peut y avoir des cailloux qui peuvent boucher les tuyaux et ça va s'infecter. Quand la vésicule biliaire s'infecte, s'éclate et la bile se déverse dans la cavité abdominale, cela peut entraîner une péritonite appelée péritonite biliaire.

Pour la fièvre typhoïde, le plus souvent c'est l'intestin grêle qui se perfore. Le colon également peut se perforer et dans notre contexte, ce sont les lavements qu'on appelle communément purges. Dans ces lavements, la pression peut perforer le colon. Et quand il est perforé, son contenu va se déverser dans la cavité abdominale et cela peut donner une péritonite.

Les causes peuvent être gynécologiques. Chez les jeunes filles pubères, il peut avoir des infections au niveau de la trompe, des ovaires. Et comme ce sont des organes qui communiquent avec la cavité abdominale, ça peut entraîner aussi la péritonite. Ce sont là, les causes qui ne sont pas exhaustives parce que y'en a plusieurs.
Les causes tertiaires, peuvent ne pas être liées à une infection. C'est quand c'est une maladie se manifeste secondairement par une péritonite. Par exemple, chez les enfants, il y a ce qu'on appelle le syndrome néphrotique, une maladie des reins chez l'enfant qui fait que les reins ne filtrent pas correctement les aliments. Cette pathologie peut se compliquer de péritonite.

Quelqu'un qui suit un traitement débilitant (traitement du cancer), les médicaments contre le cancer affaiblissent l'organisme et peuvent entraîner une péritonite chez l'enfant, etc.

Comment se manifeste la péritonite ?

Elle se manifeste par des signes fonctionnels. Cela dépend des causes mais dès lors que la péritonite est constituée, il y a la fièvre (très élevée 39, 40°), des frissons, l'arrêt des matières et des gaz et la personne ne pourra plus aller aux selles. Dès lors que les intestins ne bougent plus, ça peut se manifester par des vomissements, des maux de ventre, des douleurs abdominales terribles et tenaces.

Quand un agent de santé va examiner, l'inflammation du péritoine va faire qu'il va avoir un appel d'eau de l'organisme dans la cavité abdominale. Le sang dans notre corps est fait de cellules et de l'eau et il y a du liquide à l'intérieur de la cavité abdominale. Ce liquide est secrété et réabsorbé. Quand il est réabsorbé, il rééquilibre le corps. Mais quand il y a la péritonite, ce liquide qui est secrété n'est plus réabsorbé et il va aller s'accumuler dans la cavité abdominale et la personne va se déshydrater et il va aussi déglobuliser et être anémié.

Quand on l'examine, si la maladie a duré avec la personne, l'état général de la personne va être altéré. Le plus souvent chez les enfants qui sont sensibles à la déshydratation parce que leur corps est constitué beaucoup plus d'eau que le corps de l'adulte, s'ils perdent de l'eau dans leur corps, ils vont être très déshydratés et ce n'est pas bien. Ça peut emporter rapidement un enfant. Cette péritonite a une répercussion sur tous les organes du corps notamment les organes vitaux notamment le foie, les reins, les poumons, le cœur.

Le plus souvent quand nous examinons ces malades, on peut être amené à faire un toucher rectal qui va provoquer une douleur qui traduit l'inflammation du péritoine. Et quand on va faire des examens de sang, chaque examen a ses valeurs et on va constater que beaucoup de valeurs ont être détériorées et modifiées. Il peut avoir une anémie, une perturbation des fonctions du foie, etc.

La péritonite est-elle contagieuse ?

La péritonite n'est pas une maladie contagieuse.

Quelle est la tranche d'âge la plus touchée et pourquoi ?

C'est fonction des causes mais les enfants sont encore plus touchés parce qu'ils ne sont pas conscients des dangers. Par exemple, si on prend la péritonite d'origine typhique, ce sont des enfants. Ils mangent tout, ils ne se lavent pas les mains, ils n'ont pas la notion du danger. C'est tous les âges mais la tranche d'âge la plus touchée, c'est à partir du moment où l'enfant s'alimente, de 3 ans jusqu'à 14, 15 ans.

Comment peut-on traiter la péritonite ?

Le traitement de la péritonite est une urgence. Quand on dit urgence, ça veut dire si on ne fait rien, c'est la catastrophe qui survient. Sa prise en charge est multidisciplinaire parce qu'il faut le concours de tout le monde pour sauver le patient. Il faut l'anesthésiste, le chirurgien, etc. Cette pathologie, son traitement est fonction de la cause.

Si c'est une péritonite primaire, le traitement médical seul suffit. Comme je l'ai dit plus haut, la péritonite altère l'état général de la personne. Il faut donc remonter la personne avec des perfusions, des médicaments contre la douleur, des antibiotiques.
Mais si c'est une péritonite secondaire, il faut réanimer le patient, c'est-à-dire, lui mettre des perfusions, des médicaments contre la douleur, des antibiotiques. Mais en plus de ça, s'il est anémié, il faut lui faire une transfusion sanguine. Il faut aussi traiter la cause. C'est-à-dire, est-ce un intestin, un estomac ou la vésicule biliaire qui est perforé ? Il faut donc aller opérer et réparer la légion.

Si c'est l'appendicite, il faut l'enlever, si c'est la vésicule biliaire qui est malade, il faut l'enlever. Si c'est l'estomac qui est perforé, il faut le suturer, si c'est le colon, il faut aller nettoyer la cavité péritonéale et réparer la légion. Et souvent c'est l'intestin grêle, ce que nous rencontrons le plus souvent dans notre pratique quotidienne, c'est-à-dire la complication de la fièvre typhoïde. C'est fonction de ce que tu vas trouver après l'opération chirurgicale. Si c'est suffisamment et extrêmement sale, il faut nettoyer et réparer la lésion. Mais comme l'intestin est troué, si ce n'est pas trop sale, on peut suturer et le fermer. Et si tout se passe bien, ça ne pose pas de problème.

Les enfants sont encore plus touchés parce qu'ils ne sont pas conscients des dangers, selon le Pr Isso Ouédraogo

Mais si c'est sale, quand vous faites une suture, les fils peuvent lâcher secondairement et la même péritonite peut se reproduire et ça c'est encore grave, d'autant plus que l'état de l'enfant est déjà dégradé. De fois, on est amené à faire sortir l'intestin à la peau qu'on appelle iléostomie et les selles vont s'écouler à travers cet orifice, le temps que la cavité abdominale redevienne propre.

Cela va permettre aussi à l'enfant dont l'état est dégradé de récupérer sur le plan nutritionnel. Ensuite, après quatre semaines, le temps que l'enfant récupère, nous repartons décrocher l'iléostomie et on referme. Comme ça, il y a beaucoup de chance que ça tienne et que le circuit se rétablisse et la personne pourra de nouveau faire caca normalement.
Si c'est la péritonite tertiaire, c'est-à-dire si c'est un traitement qui a provoqué cela, si c'est le syndrome néphrotique, il faut traiter ça et la péritonite va guérir.

Y'a-t-il une subvention dans la prise en charge de la péritonite ?

Pour les enfants qui ont moins de cinq ans, ils entrent dans le cadre de la gratuité des soins. Mais pour les enfants qui ont plus de 5 ans et c'est la majorité, il n'y pas de tiers-payant. Ce sont les parents qui doivent débourser les fonds du CSPS en passant par le CMA, le CHR jusqu'au CHU. En moyenne, la prise en charge à l'hôpital coûte entre 150 à 200 000 FCFA. Si ça se complique, la personne va séjourner davantage à l'hôpital et le coût va augmenter.

Quels conseils de prévention avez-vous à prodiguer à nos lecteurs ?

En termes de prévention, il y a des causes qui peuvent être réduites à leur simple expression notamment les péritonites par perforation iléale. Ce sont des complications qui ne doivent pas nous arriver parce qu'il y a défaillance à deux niveaux. D'abord sur le plan communautaire, c'est-à-dire que la salubrité manque. Si les gens venaient à respecter les simples règles d'hygiène, se laver les mains avec du savon, déféquer dans des latrines, manger sain, ça va éviter ces maladies.

Deuxièmement, c'est la prise en charge. Quand quelqu'un a la fièvre aujourd'hui, on pense au paludisme alors que la fièvre n'est pas égale au paludisme. Il y a beaucoup de maladies dans lesquelles on retrouve la fièvre. Mais dans notre contexte, quand quelqu'un a la fièvre, c'est le palu. Et il va aller traiter le paludisme sans succès. Mais si c'est la fièvre typhoïde, ça ne fait que se compliquer parce que son développement il y a des stades (1,2,3). Le troisième stade, ce sont les complications. Si on arrive à traiter dès les premiers et deuxièmes stades, la personne va guérir sans complications.

Pour l'appendicite, il faut faire le diagnostic tôt, on opère et on l'enlève. Deux jours après grâce l'avancée technologique (vidéo assistée), la personne peut reprendre ses activités. Il faut que les gens (agents de santé) soient bien formés pour bien diagnostiquer. Dès lors qu'un agent de santé perçoit que les signes que le patient présente, ça nécessite qu'il soit vu par un autre plus qualifié, c'est bon de passer la main à un niveau supérieur. Ça permet d'éviter les complications. Quelque fois, des gens (agents de santé) retiennent des patients qui ne sont les leurs et c'est quand ça va se compliquer qu'on vous envoie. Ça ce n'est pas bon.

Votre mot de fin ?

Merci au journal Lefaso.net parce que c'est un canal par lequel les gens s'informent. Il y a l'information générale et vous vous intéressez aussi à l'information sanitaire parce que la santé est très importante pour un pays, un peuple, pour tout le monde. La pandémie du coronavirus l'illustre parfaitement. Donc c'est important que tout le monde ait l'information, la bonne information pour pouvoir se prémunir et cela va aider à prévenir des maladies dès lors qu'on sait que quand on fait telle ou telle chose, ça peut porter atteinte à notre santé, on va éviter de le faire. C'est donc l'occasion de vous dire merci pour le fait d'aller vers les professionnels pour avoir l'information pour que notre population puisse vivre en bonne santé parce que sans santé, il n'y a pas de développement.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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Affaire ministre des finances contre le journal Le Reporter : Le verdict attendu le 19 octobre 2023

ven, 13/10/2023 - 00:05

L'audience de l'affaire ministre des finances contre le journal Le Reporter poursuivi pour diffamation s'est ouverte ce jeudi 21 septembre 2023 au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga II. Une audience marathon qui va connaître son verdict le jeudi 19 octobre 2023.

Classée parmi d'autres dossiers comme à l'accoutumée, l'affaire ministre des finances contre le journal Le Reporter a été retenu pour être jugé. Les débats ont pris fin à 18h.

Conformément à la décision de la dernière audience, l'expert en douane et des témoins ont comparu à la barre. Il a été question de faire lumière sur les termes techniques en matière de transaction douanière. C'est cette phase qui a pris plus de temps.

Les plaidoiries

La partie civile (avocats des plaignants) a démontré au tribunal l'impact négatif de l'écrit du journal Le Reporter. En effet, il s'agit d'une affaire de transaction qui aurait fait perdre à l'Etat environ 97 milliards de FCFA, selon les débats. « Des affirmations non exactes sont contenues dans l'article et elles visent à jeter le discrédit sur les plaignants », a déclaré Me Géneviève.
Argument après argument, les avocats de la partie civile estiment que l'infraction diffamation est constituée.

Les requérants réclament chacun le paiement de 20 millions de FCFA à titre de dommages-intérêts et de 2 000 000 de FCFA au titre des frais exposés.
Ils avaient aussi demandé au tribunal la publication, aux frais des prévenus (Aimé Nabaloum et Boureima Ouédraogo), de la décision qui sera rendue dans deux numéros successifs du journal « Le Reporter » et pendant cinq jours successifs dans les quotidiens L'Observateur Paalga, Le Pays et Sidwaya.

« Envoyer un message fort à tout le monde »

Quant aux avocats de la défense, ils ont maintenu leur position : la perte d'environ 97 milliards de francs CFA de l'Etat est une réalité.
Pour les avocats de la défense, le protocole transactionnel, les intérêts de l'Etat qui s'élèvent à 11 milliards de francs CFA ont été ignorés. Il s'agit des amendes qui s'élèvent à 73 milliards de francs CFA. Sur cette totalité, ce sont seulement 3 milliards de francs CFA qui ont été payés.

Les avocats ont indiqué qu'il faut « envoyer un message fort à tout le monde, que ce soit des ministres ou des DG pour leur dire qu'ils sont après tout des citoyens et qu'on peut leur dire qu'ils ont fauté ».
Dans sa plaidoirie, Me Christophe Birba, fait observer qu'il aurait aimé que les plaignants soient là, « pour qu'ils nous disent, les yeux dans yeux, où se trouve la diffamation dans ce qui est contenu dans le journal ».

Un million de francs contre le journal

Le procureur a fait constater le fait que l'expert qui a comparu n'a pas pu établir de façon matérielle que l'Etat a réellement perdu environ 97 milliards de francs CFA.
« Les prévenus, également, n'ont pas pu prouver que les plaignants ont traité avec légèreté la transaction dans laquelle l'Etat aurait perdu une somme d'argent », poursuit le procureur qui demande au tribunal de maintenir les prévenus dans les liens de la prévention.
Il requiert dans la foulée, la peine d'une amende d'un million de francs CFA à l'endroit de Boureima Ouédraogo et de Aimé Nabaloum.

« Aucune intention de mentir sur quelqu'un »

Boureima Ouédraogo, le directeur de publication du journal Le Reporter, a fait savoir que l'écriture de l'article incriminé a été faite dans le respect de l'éthique et de la déontologie en journalisme et « non dans l'intention de nuire à qui que ce soit ».
« Nous n'avons aucune intention de mentir sur quelqu'un, nous n'avons fait que relater les faits. Nous restons convaincus qu'en matière de respect de textes, il y a quelque chose qui ne va pas dans ce dossier », a déclaré rédacteur en chef Aimé Kobo Nabaloum.
Le tribunal a décidé de renvoyer la prononciation de son jugement au 19 octobre 2023.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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CAN 2023 : Le Burkina Faso dans le groupe D en compagnie de l'Angola, de la Mauritanie et de l'Algérie

ven, 13/10/2023 - 00:00

Le tirage au sort de la Coupe d'Afrique des Nations s'est déroulé dans la soirée de ce jeudi 12 octobre 2023 à Abidjan en Côte d'Ivoire. Les 24 équipes qualifiées connaissent désormais leurs adversaires.

Le Burkina Faso hérite du groupe D en compagnie de l'Angola, de la Mauritanie et de l'Algérie. Les Étalons affrontent d'ailleurs la Mauritanie ce 17 octobre 2023 dans le cadre d'un match amical. Les poulains de Hubert Velud joueront leurs matchs dans la ville de Bouaké, située au Nord.

En rappel, la 34e édition de la Coupe d'Afrique des Nations se déroulera du 13 janvier au 11 février 2024 en terre ivoirienne.

Ci-dessous, la composition des différents groupes :

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Burkina : Les autorités coutumières et religieuses appelées au bilan de l'accord du 02 Octobre 2022

jeu, 12/10/2023 - 23:55

Ceci est une lettre ouverte du Président de Le Faso Autrement, le Dr Ablassé Ouédraogo, aux autorités coutumières et religieuses sur « la situation ambiante et sur les incertitudes qui pèsent sur l'avenir du Burkina Faso ».

« Honorables Autorités coutumières, religieuses et morales,
Nous recourons à la liberté du citoyen, garantie par notre Loi fondamentale, pour partager des inquiétudes, que nous avons vainement tenté de refouler, relativement aux incertitudes qui pèsent sur l'avenir de notre cher pays, le Burkina Faso. Les faîtières que vous animez ont fréquemment et brillamment contribué à la cohésion sociale, au dialogue et au vivre ensemble dans notre pays, longtemps considéré comme un havre de paix. Les Burkinabè dans leur immense majorité, en sont fiers et se reconnaissent dans vos multiples actions et efforts au service de la stabilité, la paix sociale et le progrès.

La plus récente de vos interventions décisives que les Burkinabè et la Communauté internationale ont saluée, est la médiation que vous avez effectuée entre les belligérants du MPSR 1 et du MPSR 2. Une médiation dont le résultat a été d'obtenir un accord en sept (7) points conclus entre le Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, Président de la Transition d'alors et le Capitaine Ibrahim Traoré, actuel Président de la Transition, le 02 Octobre 2022. Dans votre déclaration datée du 02 Octobre 2022, y relative, vous souligniez que notre cher pays, le Burkina Faso, vivait des moments d'incertitudes et qu'en ces moments difficiles, il y avait un risque d'escalades aux conséquences dramatiques.

Votre action a été salutaire et déterminante pour obtenir la démission du Lieutenant-Colonel Damiba et l'avènement du Capitaine Traoré au sommet de l'Etat. Votre action a surtout permis d'éviter des affrontements sanguinolents entre frères d'armes dont les conséquences humaines et matérielles auraient été incalculables et dommageables pour notre pays. Et les perdants auraient été assurément les Burkinabè. Depuis cette date, les choses ont évolué significativement. Le MPSR2, qui déroule son tapis, vient de boucler douze mois (12) de transition qui se conclut dans la consternation : la situation du Burkina Faso est plus que préoccupante car les espoirs suscités par le MPSR 2 se sont volatilisés.

Aujourd'hui, tous les patriotes et observateurs lucides et objectifs s'accordent à reconnaitre avec humilité que la recrudescence de la violence, de l'intolérance, la dégradation de la sécurité, les restrictions des libertés individuelles et collectives, le musellement de la presse, le recul de la démocratie, la déliquescence de l'économie, le lézardement du social et de la solidarité, sont la réalité du Burkina Faso d'aujourd'hui. Force est de constater que depuis le 02 octobre 2022, les Burkinabè sont réduits à vivre dans un environnement social marqué par le mensonge, la manipulation et le populisme en espérant un espoir d'un lendemain meilleur qui leur était promis sous les conditions de l'accord conclu sous votre égide.

Ainsi, le Burkina Faso est devenu le pays le plus mortifère et le plus touché par le terrorisme en Afrique et à l'échelle de la planète, le deuxième, après l'Afghanistan. On estime à près de 9.000 victimes et plus de 400 incidents au courant de cette année 2023 contre 310 incidents en 2022, selon l'Indice Mondial du Terrorisme (IMTM). La population burkinabè vit dans les pleurs et estime légitimement que leur pays peut être considéré comme un pays en danger de mort pour non-assistance. Face à la gravité extrême de la situation actuelle que connaît le Burkina Faso, nous nous sommes mis en devoir de vous lancer un Appel solennel.

Nous nous adressons à vous, Autorités Coutumières et Religieuses, ayant joué un rôle considérable et mémorable à cette étape charnière de l'histoire de notre pays – le seul que nous avons sur cette terre – à assumer votre acte et à vous assumer devant le peuple burkinabè. Pour ce faire, nous vous demandons d'assurer le « service après-vente » de l'accord signé le 02 Octobre 2022, ayant permis d'éviter le bain de sang. Le peuple burkinabè attend de vous l'évaluation et le bilan de la mise en œuvre de cet accord que vous n'avez pas daigné faire jusqu'à ce jour.

Aussi, est-il plus qu'urgent que vous entrepreniez sans délai une évaluation, sans complaisance et sans peur, de la crise angoissante et existentielle qui se développe en prenant en compte la mise en œuvre effective de l'Accord du 02 octobre 2022, chevillé autour de sept (7) points.

Votre honneur et votre responsabilité d'Autorités morales, ayant encore la dignité et jouissant toujours du respect profond du peuple burkinabè sont fortement engagés, car la situation désastreuse et affreuse que nous vivons, peut, si rien n'est fait et à temps, conduire à la disparition de notre pays, notre bien commun que nous devons laisser en héritage à nos enfants et petits- enfants. Pour notre part, nous demeurons convaincus que seule l'unité nationale armera notre cher pays des forces nécessaires pour relever tous les défis du moment. En outre, nous restons convaincus que l'unité nationale ne pourra se réaliser qu'à travers la construction d'une réconciliation nationale ouverte, inclusive et sincère ; Et nous savons que vous pouvez y contribuer avec succès.

Je vous souhaite bonne réception de la présente avec tout le respect requis. Veuillez agréer, Honorables Autorités Coutumières et Religieuses du Burkina Faso, l'assurance de notre haute considération.
« Rien n'arrête une idée arrivée à son heure ». »

Dr Ablassé OUEDRAOGO
Commandeur de l'Ordre National

Destinataires :
Le Ouidi Naaba Kiiba pour le compte de la Communauté coutumière ;
El Hadj Moussa KOANDA, pour le compte de la Fédération des Associations Islamiques du Burkina Faso (FAIB) ;
Le Pasteur Henri YE, pour le compte de la Fédération des Eglises et Missions Evangéliques (FEME) ;
Le Cardinal Philippe OUEDRAOGO pour le compte de l'Eglise Catholique

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Burkina : L'armée anticipe une attaque en tuant de nombreux terroristes à Séguénéga

jeu, 12/10/2023 - 22:56

Ouagadougou, 12 octobre 2023(AIB)-Les Forces combattantes ont tué très tôt, jeudi, dans les environs de Séguénéga (Nord), plusieurs terroristes qui préparaient une attaque, avant de récupérer un important lot de matériel de guerre.

Les services de renseignement burkinabè ont montré une fois de plus, leur efficacité, en contribuant à sauver des vies innocentes.
En effet, ils ont détecté un projet d'attaque d'une grande envergure qui se tramait contre des Forces combattantes qui opèrent dans les localités du Nord.

Il s'agit d'une centaine de terroristes, lourdement armés, arrivés par petits groupes dans la nuit du 11 au 12 octobre 2023 à Sitigo, à 8km à l'Ouest de Seguenega (Yatenga, Nord).

Les assassins pensaient se reposer avant de surprendre au petit matin, les Forces combattantes.

Mais fort heureusement, c'est exactement le contraire qui s'est passé.

A l'aube, plusieurs vecteurs aériens vont quadriller la zone et cracher sans cesse du feu, sur des criminels encore somnolants.

Dès les premières frappes, plusieurs terroristes sont tués, la plupart calcinés avec leurs motos et armes.

Des rescapés sont rattrapés au niveau de Selyerdo, cachés sous les arbres. Mais peine perdue, ils seront aussi neutralisés pendant que la traque se poursuit.

Puis, c'est le tour des unités terrestres de procéder au ratissage.
Elles vont constater plusieurs corps de damnés calcinés et répartir avec un important lot de matériel de guerre.

Cette bataille a été un franc succès, mais la guerre se poursuit pour contraindre les égarés à déposer définitivement les armes, assurent nos sources.

Agence d'Information du Burkina (AIB)

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Burkina/Education : Boost Faso fait don de 1.000.000 de fr cfa pour environ 350 élèves défavorisés

jeu, 12/10/2023 - 22:00

Le Samedi 07 octobre 2023, Boost Faso, une organisation à but non lucratif a effectué un don de kits scolaires complets d'une valeur de 1.000.000 de fr cfa pour environ 350 élèves défavorisés. Ce don est le résultat de l'opération Volontaires Pour l'accès à l'éducation Opération VAE lancée le 06 septembre par boost Faso dans le but de venir en aide aux enfants démunis.

Pour le président de Boost Faso, Oumar Dicko, « même hors du front nous pouvons apporter notre contribution pour la paix, la sécurité et le développement socio-économique du Burkina Faso car le nous le savons tous l'éducation est la base de toute société. Des enfants démunis sans éducation sont des proies faciles et peuvent être des futurs terroristes.

En contribuant à l'éducation de ces derniers nous limitons les risques qu'ils s'adonnent à des maux sociaux tel que le banditisme, la délinquance et bien d'autres et contribuons également à former les futurs acteurs du développement de notre pays. Pour terminer, nous nous devons de soutenir les enfants de nos vaillants soldats qui sont tombés pour nous, pour notre pays , c'est aussi l'objectif de l'opération VAE ».

Remise officielle du président de Boost Faso

Les principaux bénéficiaires de ce don sont les Orphelins des Forces de défense et de sécurité (FDS) tombés aux Front, l'orphelinat Sainte Thérèse de Loumbila et l'Orphelinat Ampo. Au niveau des FDS représentés par une délégation de 10 personnes de la gendarmerie nationale avec à sa tête l'adjudant chef Ouedraogo Fati, ce sont 150 kits scolaires complets et des lots de fournitures scolaires divers qui ont été offerts. Par ailleurs l'orphelinat Sainte Thérèse de Loumbila representé par la sœur Da Cécile a reçu des lots de fournitures scolaires composés essentiellement de cartons de cahiers, de sacs d'école , bics , trousses crayons et bien d'autres.

Enfin l'orphelinat Ampo qui nous a reçu et au sein duquel nous avons effectué la remise officielle représenté par le directeur des orphelinats filles et garçon, Mr Bogni a reçu 100 kits scolaires complets ainsi que des lots de fournitures scolaires divers. L'ensemble des lots de fournitures scolaires divers était destinés à plus d'une centaine d'élèves.

Il faut noter que les kits scolaires offerts ont été constitués sur la base de listes de fournitures scolaires des différentes classes et pour tenir durant toute l'année scolaire. Les classes bénéficiaires vont du Cp1 à la 3ème.
Nous avons Bénéficié au cours de la cérémonie de prestations artistiques effectuées par les talentueux pensionnaires de l'orphelinat Ampo.

Photo de famille avec les enfants

Enfin Boost Faso par son président tiens à adresser ses sincères remerciements à toutes les personnes et structures qui de pres ou de loin ont contribué à ce don. Nous nous sommes unis pour une cause noble et c'est ce dont la jeunesse Africaine a besoin. Ensemble, main dans la main, nous bâtirons un Burkina Faso résilient et meilleur, et une Afrique meilleur en général.

Correspondance particulière

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