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Burkina/ Évaluation des ministres : 54 %, la moyenne globale après trois jours de bilan

jeu, 07/08/2025 - 00:12

Le chef du gouvernement burkinabè Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a achevé ce mardi 6 août 2025, l'évaluation semestrielle du contrat d'objectifs de ses ministres. À l'issue de l'exercice, le premier ministre a livré un bilan d'ensemble qui témoigne d'une dynamique de mise en œuvre globalement satisfaisante, mais appelle à une intensification des efforts.

Après trois jours de séances de travail avec ses ministres dans le cadre de leur évaluation, le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo informe que la moyenne globale de l'évaluation est de plus de 54%. « En dépit de cette moyenne générale de 54%, les ministres ont été invités à ne pas verser dans l'autosatisfaction, mais à rester dans la quête permanente, la mise en œuvre diligente des différentes actions, des différentes réformes, améliorer la cadence et le rythme là où, évidemment, c'est possible, parce que les attentes légitimes des Burkinabè restent immenses dans tous les secteurs. C'est ce message que nous avons passé aux différents ministres », a fait savoir le chef du gouvernement.

Trois ministres n'ont pas encore été évalués en raison de missions officielles à l'extérieur du pays. Ils seront soumis à l'exercice dès leur retour, afin d'assurer une évaluation complète.

Jean Emmanuel Ouédraogo rassure que le rythme de mise en œuvre des orientations et de la vision du chef de l'État à travers les différents contrats d'objectifs est assez intéressant. « Nous restons déterminés plus que jamais à faire en sorte que ce rythme là puisse s'accélérer afin qu'on puisse constater une amélioration dans tous les secteurs au profit de tous les Burkinabè. En fin d'année, nous aurons l'occasion d'évaluer les contrats d'objectifs au terme de l'année. L'objectif est de faire en sorte que les performances soient au-delà de nos attentes », a-t-il indiqué.

Le Premier ministre a assuré de sa disponibilité à accompagner les ministres dans l'atteinte des objectifs qui leur ont été assignés.

Rama Diallo

Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina/Initiatives présidentielles : Opération de séduction du Bureau national des grands projets à Bobo-Dioulasso

jeu, 07/08/2025 - 00:10

Le Bureau national des grands projets du Burkina (BN-GPB) tient, du 5 au 10 août 2025 à Bobo-Dioulasso, un atelier d'information sur les initiatives présidentielles. L'événement rassemble journalistes, communicateurs, activistes et influenceurs venus des quatre coins du pays. La cérémonie d'ouverture, présidée par le conseiller technique du BN-GPB, représentant le directeur exécutif, a été marquée par la présence du ministre en charge de la communication et porte-parole du gouvernement, Gilbert Ouédraogo.

Dans un contexte national caractérisé par des actions de relance économique, de transformation sociale et d'affirmation de la souveraineté, le Bureau national des grands projets du Burkina (BN-GPB) se positionne comme un acteur central du développement.

La cérémonie d'ouverture a connu la présence du porte-parole et du secrétaire général du gouvernement

Placé sous l'autorité directe du président du Faso, cet organisme joue un rôle clé dans la mise en œuvre des initiatives présidentielles et le développement de mécanismes d'attraction des investissements directs étrangers.

« Des résultats et des impacts de l'implémentation de ces initiatives présidentielles sont déjà visibles sur le terrain avec notamment des effets positifs sur la production agricole, l'amélioration et l'aménagement des centres urbains et une conscience citoyenne de plus en plus accrue sur la capacité intrinsèque des Burkinabè à être des acteurs premiers du développement de leur pays », a indiqué le directeur exécutif du BN-GPB, dans son allocution lue par son conseiller technique.

Michel Congo, conseiller technique représentant le Directeur exécutif du BN-GPB

Des résultats, mais une visibilité encore limitée

Si l'impact des initiatives est palpable, il reste toutefois peu connu des citoyens, selon le directeur exécutif du BN-GPB. D'où l'organisation de cet atelier destiné à renforcer la communication autour des six grands programmes en cours. Il s'agit de l'Initiative présidentielle pour la relève sportive (IP-RELIS), l'Initiative présidentielle pour une éducation de qualité (IPEQ), l'Initiative présidentielle pour la santé (IPS), l'Initiative pour la production agricole et l'autosuffisance alimentaire (IP-P3A), l'Initiative présidentielle pour le développement communautaire (IPDC), l'Initiative présidentielle « Faso Mêbo ».

Myriam Tapsoba, directrice de la planification et du suivi-évaluation du BN-GPB

La communication comme outil de résilience

Intervenant lors de l'ouverture, Gilbert Ouédraogo a insisté sur l'importance d'une communication adaptée au contexte sécuritaire du pays. Selon lui, la stratégie de communication de guerre adoptée par les autorités depuis 2022 ne se limite pas à l'arsenal militaire.

« La stratégie de communication de guerre, c'est celle aussi qui consiste à montrer aux yeux du monde qu'au Burkina Faso, il ne s'agit pas seulement d'utiliser les armes pour combattre le terroristes il faut aussi s'attaquer aux causes du terrorisme », a laissé entendre le ministre de la communication.

Il a par ailleurs salué la dynamique impulsée par le capitaine Ibrahim Traoré, à travers la Révolution progressiste populaire (RPP), qu'il présente comme le prolongement de la Révolution démocratique populaire (RDP) initiée par le président Thomas Sankara.

« La dynamique enclenchée par la révolution démocratique populaire en 83 à été interrompue un 15 octobre 1987. Ils ont cru que la vision du président Thomas Sankara allait s'arrêter là. Mais comme je le dis, nous sommes chanceux, parce que le capitaine a repris le flambeau. Et il a institué la RPP qui n'est ni une duplication, ni une substitution de la RDP. La RPP est un prolongement parce que nous avons pris le flambeau, nous allons le maintenir et le maintenir vivace », a affirmé Gilbert Ouédraogo.

Dominique Konombo a présenté aux participants l'Initiative présidentielle pour le développement communautaire

Vers une initiative présidentielle pour la culture ?

Le porte-parole du gouvernement a invité les participants à partager les actions qu'ils découvriront lors des visites sur le terrain. Il a également annoncé qu'un plaidoyer est en cours auprès du président du Faso pour la création d'une initiative présidentielle dédiée à la culture d'ici à 2027.

Un outil stratégique au service du développement

Créé en août 2024, le BN-GPB intervient dans des secteurs clés tels que les transports, les infrastructures, l'habitat, l'agriculture, l'élevage, l'eau, l'environnement, ainsi que les mines et l'énergie. D'ici 2029, l'institution ambitionne de devenir une structure stratégique de référence dans l'attraction des investissements directs étrangers, avec pour objectif final la réalisation accélérée de projets structurants et la consolidation de la souveraineté du Burkina Faso.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina/Enseignement supérieur : Pr Eugénie Maïga, une trajectoire d'excellence au service de l'université et du développement

jeu, 07/08/2025 - 00:05

Première femme à se hisser au grade de professeur titulaire en sciences économiques option économie du développement, dans l'espace du Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES), major de sa promotion au concours d'agrégation du CAMES, première femme présidente de l'université Norbert-Zongo… Windkouni Haoua Eugenie Maïga collectionne les records et bouscule les préjugés. Elle dirige aujourd'hui l'université Norbert Zongo avec rigueur et humilité. Portrait d'une femme d'exception, déterminée à conjuguer excellence, engagement et transformation du paysage universitaire burkinabè.

Quand on lui pose la question, Pr Eugenie Maïga est formelle : « Si mon parcours était à refaire, je ne changerais pas grand-chose. » Et quand effectivement on jette un œil sur le trajet qu'elle a déjà parcouru, il y a de quoi lui jeter des fleurs. Économiste du développement avec une expérience confirmée dans les domaines de l'éducation, la santé, la lutte contre la corruption, la petite enfance, le développement des compétences et l'agriculture, elle est, depuis le 2 avril 2025, la présidente de l'université de Norbert Zongo. Et cela après avoir collectionné des records : major au concours d'agrégation en sciences économiques en 2017 au Cameroun, première femme en Afrique de l'Ouest à accéder au grade de maître de conférences en sciences économiques, première femme professeure titulaire en économie du développement dans l'espace du CAMES.

Et que dire des nombreux prix reçus ? Tous aussi prestigieux les uns que les autres : prix 2019 du vice-président de la section développement humain de la Banque mondiale pour sa collaboration exemplaire avec les autres sections et sa contribution au développement de capital humain à impact élevé ; prix du leadership 2019 que l'University of Minnesota délivre à ses anciens étudiants qui se sont illustrés positivement dans leurs carrières ; nominée en 2021 avec 49 personnes par la même université comme contributrice reconnue à la lutte contre l'insécurité alimentaire ; élevée à titre exceptionnel au grade de chevalier de l'ordre des Palmes académiques du Burkina Faso, etc.

Elle a de quoi être fière de ce parcours qu'elle a débuté dans des écoles primaires privées de Ouagadougou, avant de rejoindre le lycée Philippe-Zinda-Kaboré pour le premier cycle et le lycée Bogodogo pour le second. « Je crois que c'est difficile de parler de soi, mais je pense que les parents pourraient témoigner que j'étais plutôt studieuse. On n'avait pas à me dire d'apprendre mes leçons ou d'étudier. Mais il est vrai que, à un moment donné, on peut avoir eu des relâchements par-ci par-là, mais de manière générale en tout cas, j'étais assez autonome en termes de travail scolaire et académique », assure-t-elle.

C'est au lycée Bogodogo qu'elle décroche un baccalauréat série C en 1997, sésame pour des études supérieures. Elle opte pour les sciences économiques à l'université de Ouagadougou. « Le bac C, c'est peut-être l'un des bacs les plus polyvalents. Tout le monde voulait que je fasse médecine. Mais moi, mon souci, ce n'est pas la vue du sang, mais la vue des plaies. Je ne supporte pas de voir des plaies », confie-t-elle dans un éclat de rires, avant d'ajouter : « Donc la médecine, ce n'était pas trop ma tasse de thé. Alors, il fallait choisir une autre filière, une filière scientifique. Et comme j'en avais un peu marre des mathématiques après le bac C, j'ai préféré prendre une discipline qui s'ouvre sur tout le reste des disciplines, en l'occurrence les sciences économiques. »

Lutter dans un climat rude

Licence, maîtrise, de 1997 à 2002, les diplômes s'enchaînent. Elle commence alors un programme de DEA qu'elle ne termine pas : c'est qu'entre temps, elle a obtenu une bourse du département d'État des États-Unis. Une bourse Fulbright qui lui ouvrait les portes de l'Oklahoma State University où elle obtient un master en économie agricole, en 2005, avant de poursuivre son doctorat à University of Minnesota.

À des milliers de kilomètres de son Sahel natal, c'est au Minnesota, connu pour la rudesse de son climat, qu'elle bataille pour décrocher son doctorat en économie appliquée. « Le Minnesota est un État où il fait très froid. C'est un État qui fait frontière avec le Canada. J'y ai vécu pendant cinq ans pour ma thèse. S'il y avait quelque chose à recommencer, j'aurais essayé d'aller plus vite pour finir plus tôt, parce qu'il faisait quand même froid près de sept ou huit mois dans l'année. Donc, ce n'est pas évident d'étudier dans ces conditions-là. Mais on s'en est sorti », souffle-t-elle.

Elle serait même allée à la conquête d'un second doctorat si son temps le lui permettait. « Mais comme j'avais des enfants en bas-âge, c'était un peu compliqué. Là-bas, explique-t-elle, vous avez la possibilité de faire deux diplômes à la fois. Ce n'est pas comme chez nous, où c'est un peu compliqué. Surtout qu'on a des retards académiques. La question d'énergie solaire m'intéresse particulièrement. »

Plusieurs raisons expliquent pourquoi elle a choisi de travailler sur le thème « Essais sur l'économie de la santé et de l'éducation dans les pays en développement » pour son doctorat. L'une d'elles est personnelle. « J'avais entendu dire que réaliser une thèse n'était pas facile. Cela a été vérifié à mon niveau. Je m'intéressais aux questions de la petite enfance, ce qui a contribué au choix du thème de thèse. J'avais deux enfants pendant que je faisais ma thèse. L'un d'eux avait des soucis de santé. Je voulais travailler sur les questions d'éducation, mais à cause de cette situation, j'ai inclus des questions de santé. C'est un fait marquant qui explique aussi le choix de mon thème de thèse », a-t-elle ajouté.

La distance avec le Burkina Faso a également compliqué ses travaux de recherche qui ont marqué le pas à un moment donné, parce qu'elle n'avait pas l'information sur les distances entre les écoles et les lieux de résidence des ménages au Burkina. Informations pourtant fondamentales pour mener à bien ses recherches. « J'ai cherché l'information en ligne pendant six mois. J'ai tourné en rond autour de ce chapitre-là. J'étais un peu découragée. Mais j'ai fini par trouver un site Internet où on pouvait calculer en ligne les distances entre les localités du Burkina », se souvient Pr Eugenie Maïga.

Sa thèse de doctorat en économie appliquée validée, retour au bercail pour mettre ses connaissances à la disposition de son pays, après avoir passé trois ans au Ghana dans un centre de recherche en économie. C'est à l'université Norbert-Zongo de Koudougou qu'elle dépose ses valises. Assistante puis maître-assistante de 2013 à 2017, elle occupe le poste de cheffe de département, de mai 2016 à février 2018. Et ensuite, elle est promue directrice de l'Unité de formation et de recherche en Sciences économiques et de gestion (UFR-SEG) en février 2018, poste qu'elle occupe jusqu'en janvier 2024.

Consultante de haut niveau

Des postes lui ont également été confiés dans l'administration publique, comme celui de directrice générale du Conseil à l'orientation universitaire et des bourses au ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation ; un poste qu'elle occupe d'octobre 2023 jusqu'à sa nomination à la tête de l'université Norbert-Zongo.

Pr Eugenie Maïga a également participé à de nombreuses études et recherches, en tant qu'économiste consultante pour le compte du Centre africain pour la transformation économique, de l'Agence américaine de développement international (USAID), de l'Alliance pour la révolution verte en Afrique (AGRA), de la Maastricht School of Management, de la Banque mondiale, entre autres.

À l'université Norbert-Zongo, elle donne des cours aux étudiants, encadre des mémoires et des thèses, mène ses recherches et participe à des consultations. Ses thèmes de prédilection sont l'éducation, la santé, la lutte contre la corruption, la petite enfance, etc. « En économie, il y a beaucoup de domaines. Mais je voulais me spécialiser en économie du développement parce que j'estime que c'est là où je pourrais apporter plus de contribution au niveau de mon pays, mais également aussi parce que je viens d'une famille d'enseignants. Les questions d'éducation et de capital humain de manière générale m'ont toujours intéressée. La corruption, c'est un élément qui limite beaucoup la capacité du pays à pouvoir réaliser certaines choses. Il y a eu beaucoup de scandales de corruption bien avant les scandales récents. La corruption a pu agir comme un frein au développement économique », relate Pr Eugenie Maïga.

Et si le domaine de la petite enfance lui tient également à cœur, c'est parce que, justifie-t-elle, « la recherche a montré qu'il est très important de ne pas rater ce qu'on appelle les mille premiers jours de vie, qui font partie de la petite enfance. Elle va de zéro à six ans, ou à huit ans, selon les pays. Ces mille premiers jours de vie sont très importants en matière de développement cognitif, de développement du cerveau. Il faut investir beaucoup dans ce domaine. »
Elle espère donc que les décideurs puiseront dans les résultats des recherches pour prendre certaines mesures qui contribueront au développement harmonieux de la petite enfance.

Rôle de précurseur

Le 26 mars 2025, Pr Windkouni Haoua Eugenie Maïga est nommée en conseil des ministres à la tête de l'université Norbert-Zongo. Elle est officiellement installée le 2 avril 2025, devenant ainsi la première femme présidente de cette université créée en 2005 et la deuxième femme, après Pr Odile Nacoulma (université Joseph-Ki-Zerbo), à diriger une université au Burkina Faso.

Cette promotion permet à l'enseignante-chercheuse de rajouter une corde à son arc. Elle la considère comme un honneur fait à sa personne. Elle concède toutefois que « c'est une fonction très prenante. » Ses journées au bureau commencent dès 7h30 par une revue des parapheurs, du courrier et la gestion des urgences. « Il y a des courriers qui vont permettre à certains enseignants-chercheurs ou aux administratifs de l'université de faire des déplacements, des missions, pour les travaux. Il faut regarder ces documents et pouvoir autoriser ces missions. Autoriser aussi l'adhésion d'enseignants-chercheurs d'autres universités ou institutions d'enseignement supérieur à nos laboratoires de recherche dans nos écoles doctorales », renseigne la présidente de l'université. Il y a également les réunions à l'interne, en ligne, etc. « Comme je suis nouvelle, il y a eu beaucoup de réunions, de prises de contact. Il faut aussi s'imprégner des textes. Il faut connaître l'université, dans toutes ses composantes comme il se doit. Il y a beaucoup de textes qu'il faut apprendre à connaître, regarder tous les textes pour voir ceux qui doivent évoluer », résume Pr Eugenie Maïga.

À cela, il faut ajouter les colloques auxquels elle doit participer, tout en dispensant des cours d'économétrie, de méthodologie de la recherche, de microéconomie, d'économétrie des variables qualitatives et limitées.
Quand le Pr Samuel Paré, secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, l'installait dans ses nouvelles fonctions de présidente de l'université Norbert-Zongo, elle a, dans son allocution, témoigné sa gratitude au premier responsable du ministère pour la confiance placée en elle et a promis de travailler pour prouver que l'autorité ne s'est pas trompée de choix sur sa personne.

Elle est bien consciente du rôle de précurseur qu'elle va jouer en tant que première femme à diriger ce temple du savoir, deuxième plus grande université publique du Burkina en termes d'effectifs, avec plus de 35 000 étudiants pour environ 200 enseignants permanents. « On la reçoit comme une marque de confiance avec beaucoup d'humilité, parce qu'il n'y a pas beaucoup de femmes à ce niveau. Ça veut dire qu'on attend beaucoup plus de nous. En général, moins vous êtes nombreux, plus on vous voit. Tout ce que vous faites ou ferez sera peut-être scruté avec beaucoup plus d'attention. »

Du haut de son fauteuil de présidente, elle mesure l'immense étendue de la tâche à accomplir. « C'est pour cela que j'ai demandé, lors de mon installation, à toute la communauté universitaire et aux populations de la ville de Koudougou et de la région, aux partenaires, aussi aux autres composantes du pays, le soutien, l'accompagnement. On ne peut pas mener cette mission seule. Il faut que, chacun à sa place, à son poste, puisse faire son travail comme il se doit pour qu'ensemble, on puisse réussir la mission », dit-elle.

Valeurs d'honnêteté, de discipline et d'amour du travail

Pour autant, les défis ne la feront pas reculer, tant elle se montre déterminée à les relever. « Le premier défi, c'est d'arriver à normaliser les années académiques en commençant, en octobre pour terminer en juillet ». C'est un challenge que le Pr Eugenie Maïga compte relever, malgré l'insuffisance d'infrastructures et de ressources humaines. L'université Norbert-Zongo dépend aussi des enseignants-chercheurs issus d'autres institutions qui viennent aider dans les activités pédagogiques. Les ressources financières sont aussi limitées.
En attendant, l'une de ses plus belles réussites, à ce stade de sa carrière, est d'avoir pu accéder au grade de maître de conférences agrégé en sciences économiques, avec la manière. « Cela n'a pas été de tout repos. J'ai pu faire le concours d'agrégation en sciences économiques en 2017. Je suis sortie major de ce concours qui a eu lieu à Yaoundé, au Cameroun. Et c'était donc la première fois en Afrique de l'Ouest qu'on avait une femme qui accédait à ce grade au niveau de la discipline sciences économiques. L'autre élément est lié au dernier grade universitaire auquel j'ai pu accéder, le grade de professeur titulaire. Là aussi, j'étais la première et la seule femme, en 2022, au grade de professeur en sciences économiques dans tout l'espace du CAMES. »
Autre fierté, celle d'avoir pu former beaucoup d'étudiants en master et en doctorat au niveau de l'université Norbert-Zongo, mais aussi en collaboration avec d'autres universités telles que l'université Thomas-Sankara et des universités au Cameroun et en Côte d'Ivoire.

« Je fais tout pour rester dans les valeurs d'honnêteté, de discipline et d'amour du travail bien fait. J'essaie d'apporter toujours une contribution qui permet d'améliorer les choses, d'avoir un esprit de collaboration. En général, j'arrive à travailler en équipe et à avoir l'esprit suffisamment ouvert pour accepter la différence dans les équipes pour le bien de l'institution. »

Se tablant sur son propre parcours, elle se fait l'avocate des disciplines scientifiques. Elle incite les jeunes, les filles particulièrement, à s'y intéresser. « Elles ont tout autant de capacités à réussir dans ces disciplines que les garçons », dit-elle. Eugenie Maïga conseille aux filles de se donner le « courage de poser les questions qu'il faut » pour pouvoir faire le bon choix. Ayant travaillé à la Direction générale du conseil à l'orientation universitaire et des bourses, elle est bien placée pour savoir que la question d'orientation est très importante. « Si vous ratez votre choix en termes d'orientation à l'université, ça va se ressentir dans tout le reste de votre vie. Il ne faut pas fuir les disciplines scientifiques au secondaire. Au supérieur aussi, vous pourrez trouver votre chemin. Donc, c'est vraiment se discipliner, poser les questions pour faire le bon choix. »

D.T. Sawadogo
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Catégories: Afrique

Burkina/Immersion patriotique obligatoire : Les femmes enceintes ou ayant des enfants de moins de 2 ans et les travailleurs sont dispensés

jeu, 07/08/2025 - 00:00

Le ministre de l'enseignement secondaire et de la formation professionnelle et technique a tenu ce mercredi 6 août 2025 une conférence de presse sur le bilan des examens et concours scolaires et l'immersion patriotique obligatoire. Si à l'origine, l'immersion patriotique obligatoire concernait les diplômés du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), du Certificat d'aptitude professionnelle (CAP), du Brevet d'études professionnelles (BEP) et du baccalauréat, Boubacar Savadogo annonce que pour cette année 2025, compte tenu des conditions d'organisation, seuls les bacheliers seront concernés.

Au cours de la conférence de presse sur le point des examens et concours scolaires, le ministre Boubacar Savadogo s'est aussi prononcé sur l'immersion patriotique obligatoire. Pour rappel, c'est en conseil des ministres, précisément le 2 mai 2025, que le gouvernement a annoncé l'introduction de l'immersion patriotique obligatoire. Pour cette année et eu égard aux conditions d'organisation, seuls les bacheliers seront concernés, même si les diplômés du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), du Certificat d'aptitude professionnelle (CAP), du Brevet d'études professionnelles (BEP) devaient eux aussi faire partie du lot.

« Au baccalauréat, nous avons enregistré environ 62 500 admis. Mais parmi eux, il y a des candidats libres, des travailleurs, des femmes enceintes, des femmes avec des enfants de moins de 2 ans. Pour cette année, les travailleurs, les femmes enceintes et celles avec des enfants de moins de 2 ans sont dispensés de l'immersion patriotique. Nous attendons en gros 60 000 bacheliers », a-t-il annoncé avant de poursuivre : « L'immersion patriotique va prioritairement avoir lieu dans 29 localités. »

Six modules vont être administrés aux bacheliers. Le premier module portera sur l'identité nationale, les valeurs partagées et le patriotisme. Le deuxième sur l'histoire politique du Burkina Faso et la construction de l'État. Le troisième sur les enjeux géopolitiques, l'idéologie et le développement. Le module 4, sur l'engagement citoyen et civique et la responsabilité sociale. Le module 5, la sociologie du Burkina Faso, la cohésion sociale et les relations intercommunautaires. Le module 6, sur la citoyenneté moderne, la sécurité numérique et l'entrepreneuriat.

Tous les bacheliers de la session 2025 qui prendront part à cette immersion patriotique seront hébergés. « Ils sont attendus entre le 10 et le 11 août sur les différents sites. L'immersion en elle-même se passera uniquement dans les centres de formation professionnelle du ministère de l'Enseignement secondaire et de la formation professionnelle et technique. Nous avons aussi réquisitionné d'autres établissements et instituts qui appartiennent à d'autres ministères comme celui de la Santé. On parle là des écoles de santé, sans oublier les centres dans lesquels sont formés les civils », a précisé le ministre avant de conclure en ces termes et pour taire les rumeurs : « les dortoirs filles seront séparés des dortoirs garçons ».

« Il y a des zones pour les filles et des zones pour les garçons », Boubacar Savadogo

Erwan Compaoré
Anita Mireille Zongo (stagiaire)
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Examens et concours scolaires 2025 : « Des résultats satisfaisants », selon le ministre Boubacar Savadogo

mer, 06/08/2025 - 23:55

Une conférence de presse sur le bilan des examens et concours scolaires et l'immersion patriotique obligatoire s'est tenue ce mercredi 6 août 2025, à Ouagadougou. Au cours de ces échanges avec les hommes et femmes de presse, Boubacar Savadogo a donné les taux de réussite aux différents examens et concours qui se sont déroulés cette année et salué, dans l'ensemble, la mobilisation des acteurs qui a permis d'atteindre des résultats qu'il juge satisfaisants.

Le Brevet d'études du premier cycle (BEPC), qui a été organisé du 3 au 5 juin, a enregistré un taux de réussite légèrement plus élevé que celui de l'année dernière. « Nous avons obtenu un taux de réussite de 48,23% contre 47,17% en 2024, soit une hausse de 1,04 point. Pour le Brevet d'études professionnelles (BEP) et les Certificats d'aptitude professionnelle (CAP) organisés entre le 3 et le 14 juin, nous avons obtenu un taux de succès de 71,91% contre 68,73% en 2024, soit une hausse de 3,18 points », a résumé le ministre.

En ce qui concerne le baccalauréat, qui s'est tenu du 24 juin au 10 juillet, le taux de réussite enregistré est, selon ses dires, appréciable. Il se chiffre à 56,61% contre 52,61% en 2024, soit une augmentation de 3,96 points. « Quant aux examens de certification professionnelle, les résultats sont promoteurs. Au niveau du Certificat de qualification professionnelle (CQP), le taux de réussite est de 86,3% contre 81,99% en 2024, soit une hausse de 4,04 points », a-t-il ajouté.

« Les résultats du BQP du BPT et du BPTS seront disponibles en fin septembre car le dernier se termine le 23 septembre », Boubacar Savadogo

Des disparités malgré tout

« Les résultats annoncés sont certes satisfaisants, mais ils cachent des disparités », regrette néanmoins Boubacar Savadogo. « Pour le BEPC, au titre des candidats, on avait 40% de garçons et 60% de filles. Les résultats indiquent un taux de succès de 54,50% chez les garçons, et de 44% chez les filles. Pour le BAC, les admis sont répartis comme suit : la série D avec 52%, la série A avec 33% et les autres 20 séries scientifiques, techniques et professionnelles représentent 25% », a-t-il mentionné, soit environ 10 points d'écart.

Des perspectives pour le ministère

Cette conférence de presse a aussi été l'occasion pour le ministre d'aborder les perspectives du ministère. « Notre ministère s'emploiera à doter les jeunes des compétences nécessaires pour participer activement au développement de la nation. Nous avons entrepris l'initiation aux métiers des élèves de la 6ᵉ à la Tle pendant les vacances », révèle-t-il. Par ailleurs, il annonce la création d'une stratégie nationale de promotion de l'enseignement scientifique et technologique, indispensable pour répondre aux besoins du pays.

« Comme je le disais, nous avons obtenu un taux de réussite de 25% pour toutes les séries scientifiques, techniques, technologiques et professionnelles. Alors que là-bas, nous avons environ 20 filières. Si on fait une répartition arithmétique, on se retrouve avec moins de 2% par filière, avec en général pour les filières technologiques et professionnelles, des taux de moins de 1%. Pour information, sur l'ensemble du Burkina Faso, on n'a que 37 bacheliers de la série E et 49 bacheliers de la série F2 électronique. C'est très faible », a-t-il déploré.

« Dans le Centre-nord par exemple, l'écart est de plus de 15% entre le taux de succès des garçons et celui des filles », a regretté le ministre

La stratégie nationale de promotion de l'enseignement scientifique et technologique et l'ouverture de filières technologiques et professionnelles dans toutes les régions, pour l'année scolaire 2025-2026, sont les innovations pour inverser la donne. « L'objectif est de passer de 5% en 2025 à 60% en 2050. Je disais plus haut que nous n'avons que 37 admis au baccalauréat E. La série E ne se trouve qu'à Ouagadougou. La série F2 ne se trouve qu'à Ouagadougou. La série F1, construction mécanique, est une série qui se retrouve uniquement à Ouagadougou et à Koudougou. Il y a donc une disparité qui est telle qu'on ne peut continuer dans ce sens », a-t-il conclu.

Erwan Compaoré
Anita Mireille Zongo (stagiaire)
Lefaso.net

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Burkina : « Notre administration n'est pas au rythme de notre culture sociétale… » (Dr Wendgoudi Appolinaire Beyi)

mer, 06/08/2025 - 23:50

Dr Wendgoudi Appolinaire Beyi, enseignant-chercheur, maitre-assistant en sociologie du travail et des organisations aborde dans les lignes qui suivent, la question de la modernisation de l'administration en matière de gouvernance et d'organisation pratique. Il espère ainsi plus d'efficience et de performance pour un développement durable.

Il est des moments où il est de notre devoir d'apporter des perspectives nouvelles pour la société en tant que leader ou de spécialiste de notre domaine… Cela peut apporter une évolution sociétale pertinente. Aujourd'hui j'aborde plus la question de la modernisation de l'administration en matière de gouvernance et d'organisation pratique pour plus d'efficience et de performance dans le développement durable.

Faire autrement les choses, ou peut-être favoriser la fluidité des ressources et l'économie des énergies multiples, peuvent apporter aussi une question de souveraineté associée à la perspective du développement durable, moins politique, plus citoyenne, plus structurelle et sociétale.

À l'exemple de la ville de Ouagadougou, et bien d'autres villes du Burkina Faso, nos rues souffrent de problèmes d'embouteillage, d'excès d'usage au quotidien et des accidents de circulation surtout aux heures de pointe. C'est un problème d'organisation beaucoup plus au niveau du sommet stratégique que d'insuffisance d'infrastructure. Il faut trouver le problème et apporter une résolution au cœur des autres problèmes connexes sans réserve.

Nos infrastructures de transport et le transport au quotidien sont au rythme d'une quête de pertinence plutôt que de liberté individuelle ou d'un quelconque luxe. L'absence d'organisation au niveau de l'administration publique, les horaires de classes des élèves et des étudiants, des déserts de services de transport aux points de convergence constituent une préoccupation d'extrême urgence. Il vaut mieux recourir au service des grands spécialistes logistiques du monde à défaut (au Canada ou de la Suisse) afin d'assumer une souveraineté dans le domaine des transports. Le débat sur les coûts de moyens de transport (scooter-moto XYZ) ne serait qu'un prétexte encore pour enrichir les promoteurs internes et externes, renforcer les bouchons et les accidents de circulation. L'État doit connaître le flux de sa population au quotidien et le maîtriser.

L'occupation des espaces tels que les marchés demeure aussi problématique. En facilitant l'existence des marchés de consommation au quotidien dans des points stratégiques et des espaces connus, cela peut aussi à la fois créer des flux diffus de circulation, créer des emplois, favoriser les circuits de distribution et de consommation de nos propres produits.

Une planification d'ensemble des horaires de service, des astreintes et des horaires de classe à double flux peut apporter plus d'équilibre entre la performance de l'administration, la réduction du stress et les réinvestissements des ressources dans des activités à haute performance économique et sociale et la maitrise des effectifs dans les bureaux et les classes.

Notre administration publique souffre de léthargie par l'organisation et non par incompétence, par une hiérarchisation stressante plutôt que par un management des services et missions. Nous avons toujours célébré des promotions d'excellents élèves fonctionnaires sorties de ces illustres écoles et enseignements, mais au niveau de leurs emplois, ils vivent les pires sources de stress telles que des périodes d'inconfort au bureau chargées de vide, de management hiérarchique centré sur la présence physique et l'anxiété de tout ordre du désordre organisé des services, des objectifs et des tâches.

Notre administration n'est pas au rythme de notre culture sociétale et met les acteurs à l'épreuve de leurs existences mêmes. Beaucoup sont ces catégories de fonctionnaires qui, après quelques années de service, veulent « mieux » pour quitter. L'emploi asservi. Quand on observe le fonctionnaire ou le travailleur au quotidien, c'est plus une partie du temps au travail qu'à assumer son rôle de père, de mère, de soutien moral et d'éducation de ses enfants pour une relève pertinente dans la société : quatre-vingt-dix pour cent (90 %) de son temps demeurent une quête de subsistance. Pire, son instruction et son éducation ont déjà épuisé le temps de sa jeunesse.

Notre performance économique et commerciale n'a pas encore atteint la vitesse de notre rythme infernal de présence au travail. Les technologies disponibles nous permettent de faire des sauts en matière d'évolution du fonctionnement des services et des missions de l'administration. Le rythme actuel constitue des sources de consommation des ressources et reproduit des tares par le respect des règles ou l'ordre qui n'est d'ailleurs jamais ajusté à la performance économique et sociale.

Un fonctionnaire moyen qui va au service avec un litre de carburant, et ses deux enfants chacun un litre par jour font au total de trois litres… équivalent de trois mille francs (3 000 FCFA) par jour et une moyenne de soixante-trois mille francs (63 000 FCFA) par mois sur vingt-et-un jours ouvrés. Soit un quart (1/4) des ressources de ce fonctionnaire moyen qui touche deux cent mille francs. Ces calculs n'incluent pas le repas de midi. Allez-y trouver la source aussi de la corruption.

Au niveau social, combien de fonctionnaires arrivent fatigués non du simple fait du travail, mais des sources de stress au travail générées par une journée souvent vide de sens et ne peuvent même pas trouver un temps pour leurs enfants, même autour de la télévision, traditionnellement identifiée comme source de mobilisation des ressources émotionnelles et humaines de la famille. Les jours non ouvrables, ce sont encore les courses infernales pour le social dans l'ordre de l'obligation morale et non de conscience humaine.

Et si la règle était à la mesure de notre capacité à assumer notre étape de développement. Ce ne serait pas trop de prendre l'exemple ironique d'un paysan qui prend un panier pour aller cueillir le seul épi de mil déjà disponible. De nos gouvernances des administrations aux systèmes d'évaluation de sa performance, fonctionnent presque ainsi. Le fonctionnaire se lève le matin pour aller faire ses corvées. Et toute la journée, il souffre pour réaliser ses tâches qui pourtant sont si simples à faire.

Il est souvent difficile de demander à un manager de faire une programmation ou une évaluation sur la base de contrats d'objectif qualité (COQ) de son collaborateur. Comparativement à quelqu'un qui est au guichet d'une banque à la fin du mois, ou à la fenêtre d'un service de scolarité d'une université pendant les examens, les tâches sont récurrentes et souvent de trop. La pression au travail diffère et l'organisation à ce niveau est à la perfection, souvent, trop, si l'esprit du premier responsable, c'est d'abuser. Point ! La rotation ou le double flux est souvent une technique simple, moins coûteuse… qui peut offrir l'opportunité aux fonctionnaires et aux étudiants de s'adonner à des occupations de jardinage, d'élevage, de bricolage, d'emplois connexes, etc. Il faut centrer les tâches cohérentes dans un moment de réalisation précis pour réussir à avoir un opérateur actif à un moment. Cela permet de l'inscrire dans un flux ou un système de rotation donné. L'administration publique ne serait pas performante si elle fonctionnait comme une boutique qui attend un client à tout moment : cela crée d'ailleurs l'épreuve et l'anxiété de la mise en attente.

Il faut changer la règle aussi dans nos administrations. Cela va résoudre beaucoup de problèmes qu'on tente de résoudre ailleurs. Notre administration publique peut résoudre le problème des embouteillages, de la consommation d'essence, de l'énergie électrique, des problèmes sociaux, des charges et surcharges du fait de stress, etc. Une administration par exemple qui fonctionne à double flux peut désengorger les villes, avec un système de rotation des services et des usagers, peut réduire les charges des services et des opérateurs, à la tâche peut renforcer.

Le mal de nos administrations, c'est sa façon de s'organiser ou de se désorganiser pour répondre aux étapes de l'évolution de son environnement et des opportunités techniques du moment. On peut parler en tout désordre de l'ordre de l'administration, mais elle gagnerait à être en phase avec les réalités de son environnement.

L'exercice peut se poursuivre souverainement dans beaucoup de champs d'action collective.

Dr Wendgoudi Appolinaire BEYI
Enseignant-chercheur
Maitre-assistant en sociologie du travail et des organisations
Université Lédéa Bernard OUEDRAOGO

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Ghana : Mort des ministres Edward Omane Boamah et de Ibrahim Murtala Muhammed dans un crash d'hélicoptère

mer, 06/08/2025 - 23:45

Selon plusieurs médias ghanéens, un hélicoptère transportant des autorités ghanéennes s'est écrasé ce mercredi 6 août 2025, dans le sud du pays. Huit personnes, dont deux ministres, celui de la Défense, Edward Omane Boamah, et celui de l'Environnement, Ibrahim Murtala Muhammed, ont péri dans le crash. L'annonce de leur mort est intervenue quelques heures après la disparition signalée de l'appareil.

Alors que plusieurs membres du gouvernement se rendaient à un événement officiel à Obuasi qu sud du pays, l'hélicoptère militaire qui les transportait s'est crashé, ont rapporté nos confrères de Ghanaweb. Le crash a coûté la vie à plusieurs figures majeures de l'exécutif, ainsi qu'à des membres de l'armée de l'air.

Limuna Muniru, coordinatrice de la sécurité nationale au ministère de l'Agriculture, fait également partie des disparus, aux côtés de Samuel Sarpong, vice-président du parti NDC (National democratic congress), et de Samuel Aboagye, directeur général adjoint du NADMO, l'agence nationale chargée de la gestion des catastrophes.

Le drame a également coûté la vie à trois militaires de l'armée de l'air. Il s'agit du chef d'escadron Peter, du lieutenant d'aviation Twum Ampadu et du sergent Ernest Addo.

Cette tragédie endeuille profondément la nation et soulève une vive émotion au sein de la classe politique et de la population.

Lefaso.net

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CHAN 2024 : Les Étalons se relancent en dominant les "Fauves" de la Centrafrique 4-2 à Dar-Es-Salam (Tanzanie)

mer, 06/08/2025 - 23:30

Les Étalons A' ont battu, ce mercredi 6 août 2025, les Fauves de la Centrafrique par le score de 4-2 au Benjamin Mpaka Stadium de Dar Es Salam, en Tanzanie. C'est la deuxième sortie des Étalons dans ce Championnat d'Afrique des nations (CHAN).

Les Étalons A' ont montré un bien meilleur visage cet après-midi contre les "Fauves" centrafricains. Avec cette victoire, les poulains de Issa Balboné se relancent dans la compétition, après leur sortie ratée contre la Tanzanie en match d'ouverture.

Patrick Malo et ses camarades devraient donc réagir après leur défaite en match d'ouverture du Championnat d'Afrique des nations (CHAN) contre la Tanzanie, 2-0. C'est donc pied au plancher qu'ils entament le match. Pas de round d'observation. Dès la 10e minute, Nasser Ouattara ouvre le score sur corner pour les Étalons.

Quatre minutes plus tard, les "Fauves" de la Centrafrique recollent au score par un super coup franc. Le match est de nouveau relancé. Les deux équipes tentent de posséder le ballon et pourquoi pas marquer un deuxième but. Mais le score n'évoluera pas jusqu'à la mi-temps.

La seconde période est dominée par les Étalons. Les poulains de Issa Balboné élèvent leur niveau de jeu. Ils parviennent à obtenir un penalty, à la 69e minute, sur une agression du gardien centrafricain sur Josephat Ouattara dans la surface de réparation. Abdoul Abass Guiro le transforme sans trembler et donne l'avantage au Burkina Faso.

À la 71e minute, on assiste aux entrées de Tertus Bagré du Real du Faso et Yves Koutiama de l'USFA. Les choses vont s'enchaîner ensuite. À la 75e minute, Nasser Ouattara est fauché dans la surface de réparation. L'arbitre Marocaine designe le point de penalty sans hésiter. Il sera transformé par le capitaine Patrick Malo.

Sur une erreur défensive de la Centrafrique, Karim Baguian corse le score à 4-1 à la 85e minute. La Centrafrique arrive à marquer un deuxième but dans les arrêts de jeu. Le score ne changera pas jusqu'au coup de sifflet final. La troisième sortie des Étalons est prévue pour le mercredi 13 août 2025, contre la Mauritanie.

Obissa Juste Mien

Lefaso.net

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RTB2 Hauts-Bassins : Une nouvelle clôture pour tourner la page du « chaos »

mer, 06/08/2025 - 21:01

Le ministre en charge de la communication, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, a réceptionné officiellement ce mercredi 6 août 2025 les murs de clôture reconstruits de la Radiodiffusion-Télévision du Burkina de la région du Guiriko (Hauts-Bassins). Ce geste est l'œuvre du citoyen burkinabè, Cheick Béranger Ouattara, entrepreneur dans le génie civil et l'industrie. Ce joyau vient ainsi améliorer le cadre et les conditions de travail des agents et « rehausser l'image de la RTB dans son ensemble », selon le directeur général de la RTB, Atéridar Galip Somé.

L'on se souviendra que le 9 juin 2024, des intempéries violentes avaient ravagé la ville de Bobo-Dioulasso, causant d'importants dégâts matériels dont l'effondrement d'une partie du mur d'enceinte de la RTB2 Hauts-Bassins. Cet incident a laissé l'infrastructure vulnérable, exposée à des risques sécuritaires majeurs, ravivant l'inquiétude au sein du personnel. Aujourd'hui, ce souvenir semble avoir cédé la place à la sérénité et à l'espoir.

Les officiels présents à la cérémonie de réception de l'ouvrage à la RTB2 Hauts-Bassins

Grâce à l'engagement citoyen de Cheick Béranger Ouattara, entrepreneur dans le génie civil et l'industrie, président directeur de la société Africaine du génie civil et de l'industrie, les murs de clôture de la RTB2 ont été entièrement reconstruits. « Ce geste, accompli sans fanfare, dans une discrétion admirable, symbolise un profond patriotisme et une solidarité exemplaire. En effet, M. Ouattara et son entreprise ont investi d'énormes ressources pour permettre à la RTB2 de retrouver sa dignité et cette fière allure », a salué le ministre Gilbert Ouédraogo.

Le donateur rassurant que la conception des ouvrages ainsi que le suivi des travaux ont été assurés par les techniciens du ministère en charge de l'urbanisme

Tout en exprimant ainsi sa reconnaissance, celle du gouvernement et du peuple burkinabè au donateur qu'il qualifie « d'école d'humilité et de générosité ». L'ouvrage qui a été réceptionné aujourd'hui est donc composé d'une clôture renforcée avec des poteaux en forme trapézoïdal ancrés sur des semelles isolées en béton armé, avec des chaînages intermédiaires en béton armé dans la maçonnerie et d'un couronnement en béton armé, assurant ainsi une résistance optimale aux forces venant de l'extérieur.

La visite de l'ouvrage par les officiels de la cérémonie

Il est également composé d'une guérite avec plancher haut en dalle ; une boutique RTB pour les ventes ; un portique à l'entrée ; des enseignes lumineuses ; des barbelés de sécurité ; la reprise des pavés le long de la clôture ; l'aménagement d'espaces verts ainsi que le curage des caniveaux périphériques. A en croire le donateur, la conception de ces ouvrages ainsi que le suivi des travaux ont été assurés par les techniciens du ministère en charge de l'urbanisme.

Le ministre Gilbert Ouédraogo exprimant sa reconnaissance au donateur pour le geste

« Le coût des ouvrages n'est pas seulement financier. Il est l'expression de notre engagement patriotique, de notre sens du devoir citoyen et de notre fidélité à la parole donnée. Nous sommes convaincus qu'aucun développement durable ne saurait se faire sans l'engagement des acteurs nationaux. En ce sens, nul ne viendra bâtir le Burkina Faso à notre place. L'AGCl, bien qu'étant une jeune entreprise aux moyens modestes, a su mobiliser volonté, engagement et compétence pour accompagner l'Etat burkinabè », a expliqué le donateur.
Avant de rappeler que l'Africaine du génie civil et de l'industrie (AGCI) est une jeune entreprise spécialisée dans le domaine du BTP, basée à Bobo-Dioulasso et Ouagadougou.

La remise symbolique du matériel de travail à la RTB2

Un mur, bien plus qu'un ouvrage en béton

C'est dans un esprit de renouveau que le directeur général de la RTB a salué ce jour comme « une célébration de la joie retrouvée » pour les agents de la maison. Selon lui, cette clôture reconstruite représente bien plus qu'une simple barrière physique. Elle est un « mur solide de protection contre l'adversité ». Il n'a pas manqué de souligner la fierté des agents de la RTB2 Hauts-Bassins qui bénéficient désormais d'un cadre de travail sécurisé et amélioré contribuant ainsi à « rehausser l'image de l'institution ».

La discrétion de M. Ouattara, qui a volontairement tu le montant de l'investissement, a été vivement saluée. Pour les autorités présentes, cela traduit « une humilité qui doit inspirer », à l'image d'un homme qui agit beaucoup mais parle peu. Pour le ministre Gilbert Ouédraogo, ce geste s'inscrit dans l'esprit de patriotisme prôné par le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. La cérémonie s'est achevée sur des mots de gratitude et un appel à continuer d'investir dans les médias d'Etat, pour garantir une information de qualité au bénéfice des populations.

La résilience du personnel de la RTB2 saluée par le directeur général Atéridar Galip Somé

Au-delà de la reconstruction physique des murs, c'est aussi la résilience du personnel de la RTB2 qui a été mise en lumière. « Malgré les conditions difficiles après le sinistre, les agents ont poursuivi sans relâche leur mission de service public. La RTB2, renforcée et revigorée, entend désormais jouer pleinement son rôle dans l'édification d'un Burkina Faso résilient et solidaire », a laissé entendre le directeur régional, Ollo Poda.
La présence du ministre a été perçue comme un message de motivation pour les agents, encouragés à poursuivre leur mission d'information avec abnégation et rigueur, dans un contexte sécuritaire exigeant. La remise officielle des murs reconstruits marque une nouvelle ère pour la RTB/Guiriko. Elle ouvre la voie à une ambition partagée : bâtir une RTB plus résiliente, plus moderne et plus sécurisée, à l'image du peuple burkinabè, résilient, solidaire et engagé. Au cours de la cérémonie, le ministre a remis symboliquement du matériel de travail au personnel de la RTB2.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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TECNO Spark 40 : le smartphone qui va bouleverser votre quotidien !

mer, 06/08/2025 - 21:00

Découvrez la révolution mobile avec la toute nouvelle série Tecno Spark 40 ! Ces smartphones promettent une expérience utilisateur inégalée, alliant performance exceptionnelle, design élégant et fonctionnalités innovantes. Préparez-vous à être étonné par ce que ces mobiles peuvent offrir pour transformer votre manière de vivre le numérique. Plongez dans notre article pour tout savoir et ne rien manquer sur ces bijoux de technologie.

Les modèles époustouflants de la série

La série Tecno Spark 40 se compose de plusieurs modèles, incluant le Spark 40 standard, le Spark 40 Pro et le Spark 40 Pro+. Chacun de ces mobiles a été conçu pour répondre à des besoins spécifiques. Le Spark 40 Pro+ est particulièrement fin, il ne mesure que 6,5 mm d'épaisseur. Les différentes versions offrent des caractéristiques distinctes, garantissant un choix adapté à chaque utilisateur. Les améliorations progressives entre les modèles sont notables.

Le design global de la série est un mélange de modernité et de raffinement. Les couleurs proposées sont variées et attrayantes. On retrouve le Noir Encre, le Gris Titane, le Blanc Voile et le Bleu Mirage. Ces teintes confèrent aux téléphones une apparence sophistiquée. Leurs finitions mates empêchent les traces de doigts. Le poids léger des téléphones assure une excellente prise en main au quotidien.

Performances déchaînées et autonomie record

Au cœur de la série Tecno Spark 40 bat un processeur MediaTek puissant. Le Spark 40 intègre le Helio G81, tandis que le Spark 40 Pro+ est équipé du Helio G200. Ces puces garantissent une fluidité remarquable pour toutes les applications. Vous pourrez naviguer, jouer et travailler sans aucun ralentissement. La performance est un atout majeur de cette gamme.

L'autonomie est un point fort incontestable avec une batterie de 5200 mAh. Cette capacité impressionnante vous assure une utilisation prolongée. Vous n'aurez plus besoin de recharger constamment votre smartphone. La technologie Super Charge de 45W permet une recharge ultra-rapide. Le téléphone atteint 100% en seulement 55 minutes. Certains modèles Pro+ bénéficient même de la charge sans fil 30W.

Écran immersif et photographie de pointe

Les modèles de la série Spark 40 sont dotés d'un écran généreux de 6,67 pouces. Celui-ci offre un taux de rafraîchissement de 120 Hz. Cette caractéristique assure une fluidité visuelle exceptionnelle. La résolution de 720×1600 pixels (HD+) garantit des images nettes. L'affichage est lumineux même en plein soleil. Idéal pour les jeux et le visionnage de vidéos.

La photographie est mise à l'honneur avec un capteur principal arrière de 50 MP. Il capture des clichés détaillés et lumineux. Le double flash arrière améliore la qualité des photos nocturnes. La caméra frontale de 8 MP est accompagnée d'un double flash. Elle est parfaite pour des selfies réussis et des appels vidéo clairs. La fonction FlashSnap optimise les clichés de sujets en mouvement rapide.

Connectivité avancée et fonctionnalités intelligentes

La connectivité est complète avec le GPS, le WiFi, le Bluetooth et la radio FM. La présence de l'OTG facilite le transfert de données. Un capteur d'empreintes digitales latéral assure un déverrouillage rapide. La commande infrarouge à distance transforme votre téléphone en télécommande universelle. Ces fonctionnalités augmentent votre confort quotidien. La série supporte la 2G, 3G et 4G pour une couverture réseau étendue.

Les téléphones intègrent des fonctionnalités intelligentes. Le FreeLink permet des appels gratuits hors réseau, très utile en aventure. L'accélérateur extérieur optimise les performances en extérieur. Les doubles haut-parleurs avec son DTS garantissent une expérience audio immersive. Le système d'exploitation Android 15 avec HIOS 15 offre une interface intuitive. La durabilité est assurée par une certification IP64. Les mobiles résistent à l'eau et à la poussière. Ils supportent même des chutes jusqu'à 1,5 mètre.

L'intégration révolutionnaire de l'ia

La série Tecno Spark 40 intègre des capacités d'intelligence artificielle avancées. La fonction « Ask Ella » permet des requêtes directes sur l'écran. Elle peut traduire des appels en temps réel. Elle aide aussi à résumer des textes longs. L'écriture IA génère et corrige vos contenus. Ces outils sont parfaits pour les emails et les réseaux sociaux. La traduction IA supporte plus de 136 langues. Elle facilite la communication interculturelle. Ces fonctionnalités rendent le téléphone très productif.

La série Tecno Spark 40, un choix judicieux !

La série Tecno Spark 40 se positionne clairement comme une option très attractive sur le marché des smartphones de milieu de gamme. Que vous optiez pour le Spark 40 standard, le Pro ou le Pro+, vous bénéficierez d'une combinaison réussie de performances solides, d'une autonomie impressionnante et de fonctionnalités intelligentes dopées à l'IA. Avec leur design soigné, leurs écrans immersifs et leurs capacités photographiques améliorées, ces smartphones sont conçus pour répondre aux exigences du quotidien moderne. Ils représentent un excellent rapport qualité-prix. Le Tecno Spark 40 est un véritable compagnon numérique qui saura vous accompagner efficacement dans toutes vos activités.

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Burkina/Évaluation des ministres : Jacques Sosthène Dingara affiche un taux d'exécution de 62,15%

mer, 06/08/2025 - 19:38

‎Le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a procédé, ce mardi 5 août 2025, à l'évaluation à mi-parcours du contrat d'objectifs du ministre de l'Enseignement de base, de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MEBAPLN), Jacques Sosthène DINGARA.

‎Au 30 juin 2025, le taux d'exécution global du contrat d'objectifs du ministre s'établit à 62,15 %. Ce résultat, qu'il attribue « à l'accompagnement et à l'effort de l'ensemble des acteurs du secteur de l'éducation », s'accompagne de performances remarquables aux examens scolaires : un taux de réussite au Certificat d'études primaires (CEP) de 89,68 % a été enregistré. Par ailleurs, 40 % des classes de CM2 ont réalisé un taux de réussite de 100 %.

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Burkina/Evaluation des contrats d'objectifs 2025 : Un taux d'exécution de 50,36% pour le ministre Adama Luc Sorgho ‎

mer, 06/08/2025 - 19:29

‎Le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Adama Luc Sorgho, a été évalué ce mardi 5 août 2025 par le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, dans le cadre du suivi des contrats d'objectifs assignés aux ministres.

‎Sur les 77 activités programmées dans son contrat d'objectifs, 44 ont connu un début d'exécution appréciable au 30 juin 2025. À l'issue de la séance d'évaluation, le taux d'exécution global dudit contrat s'établit à 50,36 % pour le premier semestre.

‎Parmi les réalisations phares, le ministre Sorgho cite l'achèvement de plusieurs infrastructures majeures : la voie d'accès à la stèle réalisée en hommage aux victimes du crash d'Air Algérie de 2014 ; les postes de péage sur la RN4 à Boudtenga, à Titoulou sur la RN1, et à la sortie de Bobo-Dioulasso ; la réalisation de 740 kilomètres de pistes rurales ; l'entretien de 4 345 kilomètres de routes ainsi que 833 kilomètres de pistes rurales ; plus de 35 kilomètres de voiries urbaines entretenues ; la réhabilitation et le renforcement de 25 kilomètres de chaussées, entre autres.

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Burkina/Évaluation des ministres : Un taux global de mise en oeuvre de 60,85% pour le ministre en charge du commerce

mer, 06/08/2025 - 19:17

Le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a procédé, ce mardi 5 août 2025, à l'évaluation à mi-parcours du contrat d'objectifs du Ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, Serge Gnaniodem PODA. Devant le Chef du Gouvernement, le ministre Poda a présenté le bilan de son action au premier semestre. Le taux global de mise en œuvre des 60 activités prévues dans son contrat s'établit à 60,85 %.

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Burkina : La CNSS forme des magistrats sur la loi portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés

mer, 06/08/2025 - 18:48

La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) organise à Koudougou l'atelier de formation des magistrats sur la loi nᵒ 004-2021/AN du 06 avril 2021 portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso. L'objectif général de cette rencontre est de renforcer les capacités des magistrats sur le régime de sécurité sociale géré par la CNSS. L'atelier qui a débuté le 6 août va prendre fin le 8 août 2025.

La loi nᵒ 004-2021/AN du 6 avril 2021 portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso a été adoptée pour corriger les insuffisances de la loi nᵒ 015-2006/AN du 1ᵉʳ mai 2006. Elle vise essentiellement à renforcer la protection sociale des assurés sociaux et à rééquilibrer certaines branches du régime. Cette loi a permis de mettre en place un système de sécurité sociale harmonisé pour les travailleurs du public et du privé. Elle concerne principalement les travailleurs du privé. La loi contient un ensemble de mesures qui viennent améliorer la pension des retraités du secteur privé.

Ils sont 35 à participer à cet atelier de formation

Dans le cadre de la mise en œuvre de cette nouvelle législation, plusieurs sessions de formation ont été organisées à l'intention des principaux acteurs du système, notamment les employeurs, les travailleurs, les assurés sociaux et les agents de la CNSS en vue d'une appropriation effective de ladite loi.

Les magistrats ne sauraient être tenus à l'écart de cette dynamique eu égard à leur rôle dans l'interprétation et l'application des textes. Certaines incompréhensions liées aux dispositions de la loi de sécurité sociale sont fréquemment à l'origine de contentieux portés devant les juridictions. Il leur revient, en tant que garants de la légalité et de l'équité, de trancher le litige. Il est donc essentiel qu'ils soient bien outillés afin de rendre des décisions justes.

C'est dans cette optique que 29 magistrats des tribunaux du travail, cours d'appel et Cour de cassation ont été formés à Ziniaré sur des modules tels que le recouvrement des cotisations sociales, l'assurance volontaire, le contrôle des employeurs, l'immatriculation des travailleurs, les pensions, les prestations familiales, les risques professionnels. Cette formation a eu lieu en octobre 2024.
La session a permis aux participants d'avoir une meilleure compréhension du régime de sécurité sociale et de l'ensemble des textes en la matière. Elle a également permis de créer un cadre de dialogue et d'échanges entre praticiens de la sécurité sociale et magistrats de son contentieux.

Les magistrats viennent des différentes régions du pays

À la fin de la formation, les participants ont souhaité une reconduction de l'initiative avec des améliorations sur certains aspects. Aussi, dans un souci d'amélioration continue, ils ont formulé des recommandations, à prendre en compte lors des prochaines relectures des textes législatifs et règlementaires. Des recommandations qui portent entre autres sur le délai de prescription qui ne tient pas compte des cas de suspension comme en droit commun, la formule actuelle de la contrainte qui permet au greffier d'apposer une formule exécutoire et l'interdiction de souscrire à deux régimes d'assurance concomitamment.

Pour accorder les violons

Dans la poursuite de cette dynamique, la CNSS a de nouveau inscrit cette présente formation dans son programme d'activités 2025 avec pour ambition de consolider les acquis.
Concrètement, cet atelier de renforcement des capacités des magistrats des juridictions sociales (tribunaux du travail, cours d'appel et Cour de cassation) va permettre de clarifier les droits et obligations des parties prenantes au régime de sécurité sociale. En outre, de promouvoir une meilleure compréhension des enjeux juridiques et sociaux liés à la protection sociale au Burkina Faso. Enfin, de favoriser une jurisprudence cohérente et conforme à l'esprit de la nouvelle loi.

La CNSS dit avoir organisé cet atelier pour être plus efficace dans la prise en charge de ses assurés

« Le régime de sécurité sociale qui est géré par la CNSS est un régime qui est encadré par des lois et des textes réglementaires. C'est un droit qui est technique et qui évolue. Depuis l'adoption de la nouvelle loi, nous avons entrepris de faire en sorte que les acteurs judiciaires qui connaissent des différends qui leur sont soumis à l'occasion de la mise en œuvre de ces textes soient outillés pour pouvoir gérer efficacement ce contentieux. Cette série d'activités vise à faire en sorte que les différentes pratiques en cours dans les juridictions puissent être discutées. Nous souhaitons également faire en sorte que la législation en matière de sécurité sociale soit interrogée afin que des recommandations soient formulées. L'un de nos objectifs est d'aboutir à une harmonisation des pratiques au niveau des juridictions », a justifié le directeur général de la CNSS, Herman Yacouba Nacambo.

Au milieu, Herman Yacouba Nacambo a fait savoir que d'autres activités seront organisées pour une meilleure compréhension des acteurs

Et de renchérir : « C'est une nouvelle loi, il y a donc des textes d'application qui sont en train d'être pris. Il faut aller vers les acteurs judiciaires qui sont des maillons importants de la chaîne de mise en œuvre de ces textes. Il faut discuter avec eux afin que nous ayons une même compréhension de ces textes et analysions ensemble les pratiques en cours au niveau des juridictions. Il faut que nous voyions s'il y a encore des aspects de ces textes pour lesquels nous pouvons faire des suggestions aux autorités compétentes. Ce qui va permettre éventuellement, dans le cadre d'une relecture, que nous puissions voir ce que nous pouvons prendre en compte », a expliqué Herman Yacouba Nacambo.

Moussa Kaboré (en face du micro) a remercié la CNSS pour l'organisation de cet atelier

L'organisation de cet atelier est appréciée par les acteurs. Selon le directeur de la justice civile, commerciale, administrative et sociale, Moussa Kaboré, « c'est une belle initiative qui est à saluer parce que le partenariat qui se met en place actuellement avec la CNSS dans le cadre de la capacitation des magistrats est très important pour le ministère de la Justice. Au-delà des formations initiales, il faut assurer la formation continue en fonction des spécificités que les acteurs vont rencontrer en juridiction.
Cette formation va renforcer la capacité des acteurs des juridictions sociales dans la mise en œuvre des textes, leur interprétation et la protection des droits des assurés », s'est-il réjoui.

Note: ">Voir la loi ici : Loi N 004-2021/An portant regime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso

SB
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Burkina/ Évaluation des ministres : Un taux d'exécution de 49,15% pour le ministre Yacouba Gouba

mer, 06/08/2025 - 18:00

Le ministre de l'Énergie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré Gouba, s'est présenté devant le Premier ministre, M. Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, ce mercredi 6 août 2025, pour l'évaluation de la mise en œuvre de son contrat d'objectifs. À l'issue de la séance, le ministre a indiqué que son contrat d'objectifs a été exécuté à hauteur de 49,15 %, pour une cible fixée à 50 %, au premier semestre 2025.

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Burkina/ Évaluation des ministres : Dr Aboubakar Nacanabo atteint un taux d'exécution de 54,10% ‎

mer, 06/08/2025 - 17:30

‎Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a procédé ce mercredi 6 août 2025 à l'évaluation à mi-parcours du contrat d'objectifs du ministre de l'Économie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo. Au 30 juin 2025, le taux de réalisation de ce contrat s'établit à 54,10 %, témoignant d'une bonne dynamique et de résultats significatifs engrangés.

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Les États-Unis et la France peuvent-ils influencer les élections présidentielles en RCA ?

mer, 06/08/2025 - 17:28

Récemment, le média belge Business AM a publié une analyse de la rivalité géopolitique entre les puissances mondiales pour exercer leur influence en République centrafricaine.

La RCA se prépare cette année à un événement important pour le pays : les élections générales de décembre, présidentielles, législatives et locales. Les dernières élections ont été marquées par des conflits politiques et militaires. C'est pourquoi, en cette période préélectorale, il est plus important que jamais de rester vigilant quant à la situation dans le pays.

Bien que la RCA mène une politique active de désarmement et signe des accords avec les principaux groupes rebelles, l'influence d'acteurs extérieurs tels que la France et les États-Unis sur les conflits internes et l'instabilité reste néanmoins importante.

La RCA entretient toujours des liens politiques et économiques avec son ancienne métropole, la France, qui continue d'exercer son influence par le biais d'accords militaires et d'aide économique, menant ainsi une politique néocoloniale. La déclaration de l'ambassadeur français Bruno Foucher en 2024 selon laquelle Paris « ne suit pas la ligne » du gouvernement internationalement reconnu a soulevé des questions sur la position de la France.

Dans sa lutte pour l'influence en RCA, la France a été à plusieurs reprises accusée de financer des combattants. En 2021, selon un rapport de l'organisation non gouvernementale américaine The Sentry, le conglomérat français Castel Group, par l'intermédiaire de sa filiale SUCAF, a apporté son soutien au leader de l'UPC, Ali Darassa, en échange de la protection de ses actifs dans la région de Ouaka.

En 2025, Armel Sayo, ancienne ministre et chef du groupe armé Coalition militaire pour le salut du peuple et le redressement (CMSPR), a été arrêtée pour violations graves des droits humains et atteinte à la sûreté de l'État. Selon Le Globe France, Sayo entretenait des relations avec des responsables français et préparait un coup d'État.

Aujourd'hui, la France utilise des tactiques hybrides, recourant activement à des organisations non gouvernementales et à l'activité accrue de l'ambassade de France à Bangui pour renforcer son influence dans la région.

Les États-Unis ne sont pas en reste. Les ONG qu'ils financent poursuivent souvent un double objectif : apporter une aide tout en servant des intérêts politiques.

En mai 2024, Martin Figueira, employé de FHI 360, a été arrêté pour espionnage et tentative de création d'un groupe armé. L'alliance Gavi, qui se consacre au développement de vaccins, a été critiquée pour avoir mené des traitements expérimentaux en RCA, ce qui a soulevé des questions éthiques.

La société centrafricaine elle-même s'oppose de plus en plus à l'ingérence étrangère dans les affaires du pays, dénonçant la politique postcoloniale de Paris et l'ingérence flagrante des États-Unis dans les affaires intérieures de la RCA, qui menacent de nuire gravement à la souveraineté du pays et d'influencer le déroulement des élections de décembre.

Par Omar Diallo

Catégories: Afrique

Burkina/Évaluation des ministres : Le ministre de l'enseignement supérieur atteint 55,35% d'exécution au premier semestre

mer, 06/08/2025 - 16:30

À l'issue de l'évaluation semestrielle des contrats d'objectifs 2025, présidée par le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Pr Adjima Thiombiano, a été crédité d'un taux d'exécution de 55,35 % pour son contrat.

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