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Les Hongrois préfèrent Obama

HU-LALA (Hongrie) - jeu, 14/01/2016 - 09:05

Qui d’Angela Merkel, Vladimir Poutine, Jean-Claude Juncker et Barack Obama a la meilleure image auprès des Hongrois ? C’est ce qu’a cherché à savoir l’Institut Nezöpont en sondant mille personnes aussi représentatives que possible des dix millions de Hongrois, au début du mois de janvier.

La réponse est dans le titre, c’est le président américain qui jouit de l’image la plus positive auprès des Hongrois. 59% ont de lui une bonne image contre seulement 18% une image négative.

Jean-Claude qui ? Un tiers des personnes interrogées n’ont aucune idée de qui est le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Seul la moitié d’entre eux a une opinion sur le personnage. Sans l’épisode du « salut dictateur » suivit d’une petite claque sur la joue du Premier ministre Orban qui avait fait grand bruit, M. Juncker serait sans doute encore moins identifié en Hongrie.

Source : nezopontintezet.hu

Poutine plutôt que Merkel

Les deux autres politiciens testés par Nezöpont sont beaucoup plus « clivants ». Au jeu de la popularité, c’est le Président russe qui s’impose en Hongrie devant la Chancelière allemande : 46% d’opinion positive pour Poutine contre 39% pour Merkel.

Faut-il extrapoler et y voir un choix géopolitique ? Sans doute pas. En janvier 2015, un sondage de l’institut Medián pour le site 444.hu indiquait que la population hongroise désapprouvait majoritairement le rapprochement avec la Russie opéré par son gouvernement et restait bien plus atlantiste que lui.

L’accueil massif et unilatéral des réfugiés n’est sans doute pas étranger à l’impopularité grandissante de la dirigeante allemande qui recueille plus d’opinion négative que positive : 42% contre 39%.

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« Son of Saul » primé aux Golden Globe Awards !

HU-LALA (Hongrie) - lun, 11/01/2016 - 10:30

La consécration est maintenant presque totale. Dimanche, le film du réalisateur hongrois László Nemes a remporté le prix du meilleur film en langue étrangère, lors de la cérémonie des Golden Globe Awards à Beverly Hills.

« L’Holocauste est devenu, au fil des années, une abstraction. Pour moi, c’est plus un visage, un visage humain. Ne l’oublions pas ce visage »,

a déclaré László Nemes en recevant son prix.

C’est une première pour un film hongrois. Seulement deux films hongrois avaient été nominés auparavant, sans remporter le prix : « Colonel Redl » (1985) et « Hanussen » (1988) de István Szabó.

De nombreux critiques estiment que Son of Saul est aussi le grand favori pour les Oscars. La consécration serait alors totale.

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Nucléaire : Paks II est-il mort ?

HU-LALA (Hongrie) - lun, 11/01/2016 - 07:40

Le projet d’agrandissement de la centrale nucléaire de Paks est-il condamné ? C’est ce que pense l’historienne Eva Balogh sur son influent blog anglophone. Selon elle, les difficultés économiques de la Russie, les pressions européennes, ainsi que divers signes indiquent que le projet ne verra probablement jamais le jour.

L’agrandissement de la seule centrale nucléaire du pays confié à la Russie est la clé de voute de la stratégie d’indépendance énergétique et géopolitique voulue par le gouvernement Orban. Le projet est très critiqué par l’opposition à gauche et l’Union européenne.

La Commission européenne a annoncé au mois de décembre qu’elle lançait une enquête en profondeur, soupçonnant des subventions illégales de l’État et des attributions d’appels d’offres tronqués.

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Regain d’optimisme chez les Hongrois

HU-LALA (Hongrie) - lun, 11/01/2016 - 07:28

Les Hongrois se montrent modérément optimistes pour leur pays en 2016.

Un sondage téléphonique auprès de 1000 personnes commandé par l’hebdomadaire de droite « Heti Válasz » et réalisé par l’institut Nézopont montre qu’un peu moins de la moitié des Hongrois estime que 2016 sera une bonne année pour le pays (48%). A l’opposé, 32% se disent pessimistes quant aux perspectives du pays.

Un an plus tôt, une étude similaire concluait que seulement un tiers des Hongrois était optimiste (34%) et 46% pessimistes.

53% des sondés envisagent une amélioration économique cette année, contre 34% un an plus tôt.

Il y a un an, la popularité du Fidesz était au plus bas et le parti était ébranlé par des scandales liés au train de vie ostentatoire de plusieurs de ses cadres. La « crise des migrants » a permis au parti de se repositionner comme la force centrale et incontournable sur l’échiquier politique.

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Retour sur l’affaire Ákos vs Telekom

HU-LALA (Hongrie) - ven, 08/01/2016 - 16:51

Par Suzanne Tisserand

Fin décembre, après que le président du Parlement Lászlo Kövér ait proféré des déclarations rétrogrades sur les femmes en plein Congrès du Fidesz, le chanteur hongrois Akos a déclenché une affaire politico-économique en adoptant à sa suite des positions similaires. En effet, en réaction à une interview où celui-ci déclare que « ce n’est pas dans le rôle des femmes de gagner autant que les hommes », son sponsor Telekom a rompu son accord de partenariat avec lui, provoquant de multiples réactions d’indignation de la part du gouvernement Fidesz ainsi que des fans du chanteur.

Profitons-en de cet imbroglio qui a marqué l’actu de la fin de l’année 2015 pour mettre en lumière la place capitale du secteur des télécommunications en Hongrie, mais également le lien étroit entre les domaines politiques et économiques dans le pays.

Selon une étude de marché AWEX réalisé entre 2014 et 2015 :

« La Hongrie conserve des atouts majeurs qui rendent ce petit pays de l’Europe Centrale très attractif pour les nouveaux investisseurs étrangers. (…) Grâce á sa situation centrale en Europe, la Hongrie est considérée comme un carrefour que traversent quatre corridors transeuropéens. »

S’ajoute à cela la forte concentration en main-d’œuvre hautement qualifiée et peu chère du fait de la faiblesse de la monnaie nationale par rapport à l’euro.

De telles conditions rendent idéal le développement des télécommunications qui se placent parmi les secteurs les plus dynamiques de l’économie hongroise avec l’automobile et la pharmaceutique. En ce qui concerne sa composition, ce marché est très concentré avec trois opérateurs principaux : Magyar Telekom, joint-venture entre l’opérateur public Matáv et la société allemande Deutsche Telecom qui détient 42,85% de parts, Telenor 38,20% et Vodafone 18,95%.

Cette concentration s’explique par la permanence de politiques commerciales protectionnistes du gouvernement concernant les industries de réseaux, malgré l’alignement sur les réglementations européennes. En effet, la concurrence en matière de télécommunication est régulée par l’Autorité hongroise de la Concurrence (Gazdagsági Versenyhivatal), en respect de l’Article 26 du TFUE (Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne). Cette dernière veille à la protection de l’intérêt des consommateurs et au bon fonctionnement de la liberté d’accès des marchés.

C’est ainsi que s’explique le fait que le capital de Magyar Telekom, le numéro un des opérateurs hongrois, soit détenu majoritairement par des investisseurs allemands. Malgré tout, l’État conserve un pouvoir d’influence sur les activités des opérateurs historiques, leur permettant notamment de conserver une position dominante sur le marché national.

Du côté des consommateurs, on comptait fin Janvier 2014 plus de 4 125 135 abonnés en Hongrie. Toujours d’après l’étude de marché AWEX 2014-2015 :

« l’usage le plus large d’internet concerne les services et les applications en ligne utiles, ce qui favorise le développement d’une société de l’internet. Cette tendance est reconnue par le gouvernement et encouragée grâce à des investissements et á une politique favorable, visant ainsi à augmenter la productivité et à améliorer le niveau de vie. »

Pour en revenir à « l’affaire Akos », le porte-parole du gouvernement Zoltán Kovács a fermement condamné le geste de Telekom vis-à-vis du chanteur et déclaré dans un communiqué de presse qu’il se pourrait que les ministères rompent les contrats qui les lient à la société de télécommunication. C’est plus de 103 contrats qui seraient concernés à ce jour. En outre, les fans du chanteur ont manifesté leur révolte en appelant au boycott de Telekom et en créant une page Facebook de défense de leur idole.

Néanmoins, du fait de la place de leader du groupe Magyar Telekom en Hongrie, il semble peu probable que ces mesures de rétorsion aboutissent réellement et c’est davantage le chanteur qui risque de pâtir de la perte de son sponsor, plusieurs sources avancent des sommes équivalentes à 10 millions de forints, soit plus de 32 000 euros.

Sources : Index.hu, Cairn.info

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Décès du directeur de la photographie Vilmos Zsigmond

HU-LALA (Hongrie) - lun, 04/01/2016 - 18:09

Vilmos Zsigmond, célèbre directeur de la photographie hongrois à Hollywood, est décédé le 1er janvier à l’âge de 85 ans. Il avait été oscarisé pour le film « Rencontres du 3e type ». Il a travaillé avec les plus grands réalisateurs américains, de Robert Altman à Brian de Palma en passant par Steven Spielberg et Woody Allen.

Au mois de mai, Hulala avait fait une interview avec le réalisateur français Pierre Filmon qui réalisait un film documentaire sorti à l’automne 2015 : «Close Encounters with Vilmos Zsigmond».

Pierre Filmon nous expliquait alors que

«C’est Zsigmond qui a fait sortir le cinéma des studios d’Hollywood. Filmer dans les rues, utiliser la lumière naturelle, montrer l’Amérique telle qu’elle était et non l’usine à rêve qu’on souhaitait qu’elle soit : il a apporté quelque chose d’européen au cinéma américain.»

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20% des jeunes Roms terminent leurs études secondaires

HU-LALA (Hongrie) - lun, 04/01/2016 - 07:49

Un cinquième des Hongrois roms sort diplômé de l’école secondaire. C’est beaucoup moins que la moyenne des écoliers du pays, mais deux fois plus qu’en 2005, année où un programme du Fonds pour l’éducation des Roms (REF) a été mis en place en Hongrie, dans le cadre de la Décennie pour l’intégration des Roms. Selon cette ONG suisse, la proportion d’élèves roms obtenant un diplôme universitaire est passé de 1% à 2% au cours des dix dernières années.

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392 000 immigrants illégaux entrés en Hongrie en 2015

HU-LALA (Hongrie) - lun, 04/01/2016 - 07:41

La police a appréhendé un total de 391 384 ressortissants étrangers qui avaient traversé illégalement une frontière hongroise, a rapporté la police nationale sur son site internet. L’afflux a été particulièrement important au cours de l’été. Il a culminé le 15 septembre, la veille de la fermeture de sa frontière avec la Serbie, où un total de 9 380 immigrants a été enregistré. Le flux s’est tarit après le 17 octobre et la fermeture de la frontière avec la Croatie.

Source : MTVA

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2015 a été l’année d’Orbán, selon Paul Lendvai

HU-LALA (Hongrie) - jeu, 31/12/2015 - 16:46

Dans une tribune publiée dans le journal « Der Standard », le journaliste autrichien d’origine hongroise Paul Lendvai, un observateur averti de la vie politique en Hongrie, fait une rétrospective de l’année du premier ministre Viktor Orbán et analyse les raisons de son succès politique, à l’intérieur de son pays comme à l’international.

La tribune a été publiée le 28 décembre sous le titre Orbáns Jahr : Die Rechnung Viktor Orbáns ging national und international voll auf.

Paul Lendvai, auteur de nombreux ouvrages sur sa Hongrie natale (Photo : Népszava)

Le calcul d’Orbán, au national comme à l’international, s’avère juste

Deux enquêtes récentes réalisées par l’institut indépendant de recherche sur les médias, ainsi que mon expérience personnelle à Budapest, laissent percevoir les raisons pour lesquelles le chef de gouvernement de 52 ans Viktor Orbán, étant donné les succès de sa politique de puissance, peut être considéré, non seulement dans son pays mais également au niveau européen comme l’homme politique le plus couronné de succès, « l’homme de l’année 2015 ».

Qu’au Congrès du parti Fidesz, il ait obtenu pour la présidence 1174 des 1177 voix des délégués, n’est qu’une infime partie de son succès. Il s’agit de beaucoup plus. La première enquête montre en effet qu’actuellement, le Fidesz domine sans le moindre danger la vie politique hongroise, un an et demi après les dernières élections législatives où il a recueilli 51% des voix exprimées, ce qui représente 34% de l’ensemble de la population.

Depuis novembre 2014, le soutien au parti au pouvoir a augmenté de 8% et la popularité de Viktor Orbán a bondi de 32% à 48%. L’opposition hargneuse d’une gauche fantomatique meurt inexorablement. Le danger potentiel du parti d’extrême-droite Jobbik a été, du moins temporairement, écarté avec succès. Il reste pourtant – et de loin – la force d’opposition la plus forte, bien qu’il enregistre un recul de 16% à 13% des votes exprimés lors des dernières élections.

Ces données sont d’autant plus étonnantes qu’Orbán, suite à des manifestations de masse, avait été contraint de reculer sur une taxe internet controversée il y a tout juste un an ; et qu’en raison d’accusations de corruption, le Fidesz avait subi deux défaites à des élections partielles et même perdu la majorité parlementaire des deux tiers. Tout cela semble oublié comme la neige en été.

Orbán a une nouvelle fois démontré son doigté politique. Dans la crise mondiale des réfugiés, il a entamé, dès juin 2015, une campagne de communication massive jouant sur la peur et l’aversion de la société civile pour les réfugiés musulmans. En 2015, la Hongrie a compté l’arrivée sur son territoire de 449 199 migrants ayant franchi la frontière illégalement, mais la construction de la clôture de barbelés, l’utilisation de gaz lacrymogène contre les masses de réfugiés et leur transfert rapide vers l’Autriche et la Croatie ont fait chuter leur nombre de 141 858 en septembre à 1 729 en novembre.

Le Conseil de l’Europe, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) ont appelé en vain le gouvernement hongrois à ne pas stigmatiser les réfugiés en les qualifiant de « criminels, envahisseurs ou terroristes ».

Malgré la récusation unanime des pratiques hongroises d’isolement (ainsi que slovaques, tchèques et polonaises) par le cardinal Christophe Schönborn, la chancelière allemande Angela Merkel et le chancelier autrichien Werner Faymann, 87% des Hongrois (dont fait même partie l’écrivain György Konrád !) approuvent l’orientation du gouvernement. 77% pensent que l’accueil des réfugiés augmente les risques pour la santé et les menaces terroristes.

Le calcul d’Orbán tombe également juste à l’international. Il peut à juste titre se targuer que les hommes politiques des pays sociaux-démocrates comme la Slovaquie, la République Tchèque et en premier lieu la Pologne de Kaczynski le célèbrent comme pionnier et modèle.

Traduction réalisée par Suzanne Tisserand

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BEST OF – retour sur les évènements de l’année 2015 en Hongrie (2/2)

HU-LALA (Hongrie) - jeu, 31/12/2015 - 07:01

Que retenir de cette année 2015 en Hongrie ? Jetons un coup d’œil dans le rétroviseur et relisons les articles qui traitent de quelques-uns des évènements marquants de cette année qui se termine.

juillet – naufragés sur la terre ferme de Hongrie

La Hongrie se trouve donc bien sur la nouvelle route des réfugiés, que les médias commencent à désigner comme la route des Balkans. Elle n’est certes pas nouvelle, mais les flux s’intensifient. Plusieurs centaines de personnes franchissent chaque jour la frontière serbo-hongroise. Quelques semaines plus tard, ce sera plusieurs milliers par jour. Reportage. Diana Szántó de la Fondation « Artemisszio » et Gábor Gyulai du « Comité Helsinki » nous en parlent sur Tilos Radio. Dans le Csongrad, des activistes et des sympathisants d’extrême-droite sont bien décidés à s’opposer aux migrants.

août – une saison de festivals

Août, c’est le temps des festivals. A la gare de Nyugati, on assiste à un véritable chassé croisé entre les migrants et les festivaliers. Les petites histoires de migrants continuent de défrayer la chronique, comme celle d’Aziz, héros de la rue Bérkocsics. Pendant ce temps là, la jeunesse dorée d’Europe de l’Ouest s’éclate au Sziget, un festival qui a plus que jamais le vent en poupe. Hulala choisit aussi de mettre en lumière un festival moins connu : Ördögkatlan, le festival champêtre made in Hongrie.

septembre – on sort les barbelés !

Désormais, les médias ont compris qu’il se passe quelque chose d’important dans une région de l’Europe vers laquelle ils ne tournent pas souvent la tête. La gare de Budapest est devenue un véritable camp retranché de réfugiés. Heureusement les Autrichiens sont là et viennent arracher les réfugiés aux griffes des Hongrois !

La Hongrie se barricade, dans la réprobation générale. Quelques voix commencent à dissoner dans le concert des critiques, comme celle de l’ancien ministre  des Affaires étrangères Hubert Védrine, qui refuse de faire la leçon à la Hongrie.

Une info qui dénote (en apparence) dans ce climat : La Turquie pourrait bâtir une mosquée monumentale à Budapest.

octobre – la mort d’un grand homme hongrois

L’ancien président de la Hongrie Árpád Göncz décède le 6 octobre. Le philosophe Gáspár Miklós Tamás publie un texte très beau et important dans lequel il estime qu’avec la disparition d’Árpád Göncz, c’est l’esprit de 1989 qui est mort.

A la fin du mois, la victoire du PiS en Pologne est une excellente nouvelle pour Viktor Orbán. La Hongrie retrouve un allié de poids en Europe. Depuis, la Pologne est vue comme un rejeton de la Hongrie d’Orban : nationalisme  et conservatisme au programme !

novembre – le foot hongrois renoue avec son histoire

Les Magyars valident leur ticket pour l’Euro de football 2016 en sortant vainqueurs des matchs de barrage contre la Norvège. Il aura fallu attendre 30 ans ! Rendez-vous en France, contre le Portugal, l’Islande et l’Autriche.

C’est un autre enjeu mondial qui est bien présent aussi en Hongrie : les terres arables continuent d’être lorgnées par les spéculateurs étrangers, mais aussi par les « oligarques » hongrois.

La politologue Júlia Lakatos explique à Hulala pourquoi il est, selon elle, plus juste de considérer Viktor Orbán comme un dirigeant paternaliste que populiste.

décembre – la boucle est bouclée

L’année 2015 finit comme elle a commencé. Le tremblement de terre des attaques terroristes à Paris menées en novembre ne cessent de produire des petites répliques jusqu’en Europe centrale. Sitôt après le 13 novembre, le Premier ministre Orban était allé jusqu’à déclarer un jour de deuil national en Hongrie.

Depuis qu’il est avéré que des kamikazes étaient passés par la Hongrie dissimulés parmi les migrants, partout dans les médias on ne parle plus que d’immigration et de terrorisme en cette fin d’année. Une grande collecte de signatures se poursuit bon train pour s’opposer aux quotas de relocalisation des réfugiés en Europe.

« Nous sommes ici depuis 30 ans et nous devrions être ici pour les 30 prochaines années », déclare Viktor Orban lors du congrès de son parti, la Fidesz. Politico, Time et d’autres magazines prennent acte de l’influence du Premier ministre hongrois à l’échelle européenne. La presse hongroise déplore ou se réjouit (selon son bord) de ce que pour la première fois de son histoire récente, l’influence d’un dirigeant hongrois dépasse les frontières nationales. Pour le journaliste autrichien d’origine hongroise Paul Lendvai, 2015 a été l’année d’Orbán.

Voilà pour cette rétrospective. Pour d’autres évènements et une autre subjectivité, consultez les 15 évènements de l’année sur le site « Hungary Today » (en anglais) qui revient par exemple sur le triomphe de la nageuse Katinka Hosszu.

Rendez-vous en 2016 !
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BEST OF – retour sur les évènements de l’année 2015 en Hongrie (1/2)

HU-LALA (Hongrie) - mer, 30/12/2015 - 12:53

Que retenir de cette année 2015 en Hongrie ? Jetons un coup d’œil dans le rétroviseur et relisons les articles qui traitent de quelques-uns des évènements marquants de cette année qui se termine.

janvier : Charlie Hebdo décimé, le Fidesz droitisé

Début d’année difficile. Les attaques contre Charlie Hebdo puis contre un supermarché à Paris les 7 et 8 janvier rencontrent un fort écho en Hongrie. Si la diplomatie hongroise fait preuve d’un soutien sans faille avec la France, les attentats marquent un nouveau virage vers la droite du Fidesz qui désormais dénonce l’immigration et le multiculturalisme, deux thèmes inédits dans l’agenda politique hongrois.

Il s’agit de reprendre des électeurs au Jobbik  qui a gagné beaucoup de terrain et même enregistré un pic de popularité historique. Cette stratégie rencontrera un grand succès dans les mois suivants. Dans la presse de droite, on peut lire ici ou là que les dessinateurs de Charlie Hebdo n’auraient pas dû « tirer la moustache du tigre ».

février : les grands de ce monde à Budapest

La Hongrie est-elle sur la voie d’une démocratie despotique ? Depuis que le Premier ministre Orban a souhaité rompre avec le modèle ouest-européen des démocraties libérales, on s’interroge. La guerre en Ukraine intervient au pire moment pour ce recentrage géopolitique entre Est et Ouest. Budapest se trouve tiraillée entre la Russie avec qui elle vient de signer un gros contrat nucléaire et ses alliés de l’OTAN qui la presse de s’aligner sur leurs positions anti-russes. En  deux semaines, la capitale hongroise voit passer Vladimir Poutine puis Angela Merkel.

mars : mais où sont donc passés les maraîchers bulgares de Budapest ?

Hulala n’a pas attendu la COP21 pour s’intéresser de près aux questions environnementales en Hongrie. Dans nos colonnes, la député du parti écolo LMP Bernadett Szél dénonce le système Orbán comme un « néo-féodalisme capitaliste« .

Lors de notre émission « Francia Hangja » sur Tilos Rádió en compagnie de Suzanne Körösi, la réalisatrice du film documentaire « Villes fertiles », nous nous posons cette question essentielle : où sont passés les maraîchers bulgares de Budapest ?

Aussi, Hulala va voir dans les poches de quelques Hongrois, pour en savoir un peu plus sur leur train de vie au quotidien.

avril : pas de commerce le jour de la messe !

Alors que la loi Macron fait débat en France, la nouvelle réglementation sur la fermeture des commerces le dimanche entre en vigueur en Hongrie, et ça ne plaît pas à tout le monde.

« Behódolás » fait débat en Hongrie. La couverture du dernier livre de Michel Houellebecq montre une Joconde dissimulée derrière une burqa.

Plus réjouissant : le Festival de printemps de Budapest enchante les spectateurs avec un programme tout à fait hors-norme.

mai : cinéma avec  le « Fils de Saul » et Vilmos Zsigmond

« Le fils de Saul » entre en compétition au festival de Cannes. Le début d’une grande aventure couronnée de succès. Bientôt l’Oscar ?

Hulala a aussi le plaisir de faire une interview avec le réalisateur Pierre Filmon qui réalise un film docuentaire sur  le grand chef opérateur Vilmos Zsigmond. « Close Encounters with Vilmos Zsigmond » est sorti en salle à l’automne.

Autre projet mis en lumière par notre rédaction : Cargonomia et ses vélos cargos made in Budapest.

Le slogan de ce mois de mai : Adopte une poule et tu auras des œufs (pour comprendre, il  faut cliquer).

juin : la « route des Balkans », c’est quoi ?

Les prémisses d’une crise qui va durer tout l’été commencent à se dessiner et l’afflux de migrants secoue la société hongroise. Le Fidesz en fait ses choux gras et lance une grande campagne pour vilipender les migrants clandestins de plus en plus nombreux à passer par la Hongrie.

Pour l’ambassadeur de Hongrie en France, Georges Károlyi, « le nationalisme hongrois est un patriotisme naturel trop longtemps réprimé ».

Notre proche collaborateur Ludovic Lepeltier-Kutasi réagit à sa tribune et explique en quoi la situation en Hongrie est préoccupante et pourquoi tout le monde s’en fout.

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Budapest, une candidate sérieuse aux JO 2024

HU-LALA (Hongrie) - mar, 15/12/2015 - 16:21

La capitale hongroise a-t-elle une chance face à Los Angeles, Paris et Rome comme candidate à l’organisation des Jeux olympiques d’été 2024 ? Selon le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach, présent ce mardi en Hongrie, ses chances de succès sont réelles.

Lors de l’Assemblée générale extraordinaire du Comité National Olympique hongrois convoquée pour marquer le 120e anniversaire de son existence, le président Thomas Bach a insisté sur la solide tradition sportive de la Hongrie ainsi que sur les relations historiques qui unissent le pays au Mouvement olympique, rappelant notamment le rôle du Hongrois Ferenc Kemény dans la création du CIO.

Le président du CIO s’est dit impressionné de la manière dont la capitale hongroise a rapidement adopté les principes de l’Agenda olympique 2020 en vue de de la candidature de Budapest à l’organisation des Jeux Olympiques de 2024 :

« La durabilité, la faisabilité et l’héritage constituent les pierres angulaires de la candidature de Budapest, dans le droit fil de l’Agenda olympique 2020. Le train de réformes contenues dans l’Agenda olympique 2020 permet plus aisément aux pays comme la Hongrie d’utiliser les Jeux Olympiques comme catalyseurs de leurs besoins à long terme en matière développement. »

Thomas Bach, a rencontré au cours de sa visite le premier ministre Viktor Orbán, ainsi que le président János Áder.

« La Hongrie détient un record remarquable, à savoir celui du pays qui a remporté plus de médailles que tout autre pays sans avoir jamais accueilli les Jeux Olympiques. C’est un record impressionnant et la Hongrie peut, à juste titre, être fière d’un tel succès sportif. » – Thomas Bach.

Fin novembre, le CNO avait commis une bourde en affirmant avoir déjà reçu le soutien de 16 pays, la plupart de la région Europe centrale et orientale, s’attirant une réprimande du CIO.

Au début du mois de décembre, la municipalité de Budapest s’est opposée à l’idée d’un referendum sur l’organisation des Jeux, réclamé par l’opposition qui craint des dépassements du budget alloué.

Il faudra attendre 2017 pour connaître l’élue 2024.

Source : communiqué de presse du CIO, lapresse.ca

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Le PIB par habitant en Hongrie représente 68% de la moyenne de l’UE

HU-LALA (Hongrie) - lun, 14/12/2015 - 18:05

Avec un Produit Intérieur Brut équivalent à 68% de la moyenne de l’UE en 2014, selon un nouveau rapport d’Eurostat, la Hongrie se classe au 23e rang des 28 États membres de l’Union européenne.

La Bulgarie est en queue de classement avec  un PIB par habitant équivalent à 47% de la moyenne de l’UE en parité  de pouvoir d’achat (ppa). A l’opposé, le Luxembourg a le plus élevé avec 266%.

La Hongrie se trouve au niveau de la Pologne et de la Lettonie, devant la Croatie, la Roumanie et la Bulgarie. Elle est distancée par d’autres pays qui sont comme elle entrés dans l’UE en 2004 : la Slovaquie, l’Estonie et la Lituanie.

Eurostat a mesuré dans le même rapport un supposé « bien-être matériel des ménages », c’est à dire la consommation individuelle. Avec une consommation des ménages égale à 65% de la moyenne de l’UE, la Hongrie se trouve à la 25e place, encore devant la Bulgarie, la Roumanie et la Croatie.

Consulter le rapport complet d’Eurostat.

Le graphique suivant a été réalisé par le site Portfolio.hu.

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Orbán va rempiler pour un mandat de plus en 2018

HU-LALA (Hongrie) - lun, 14/12/2015 - 17:21

Lors du congrès de son parti, l’Alliance des jeunes démocrates (FIDESZ), le Premier ministre Viktor Orbán a annoncé sa volonté de briguer un troisième mandat consécutif en 2018 et le quatrième au total.

Le 26e congrès de la Fidesz (la photo est issue de la page facebook de Viktor Orban).

« Nous sommes ici depuis 30 ans et nous devrions être ici pour les 30 prochaines années », s’est réjouit le Premier ministre.

De façon anecdotique, M. Orbán a obtenu sa réélection à la présidence du parti, avec 1174 des 1177 votes exprimés.

Quelques semaines auparavant, un enregistrement dans lequel on l’entendait envisager prendre de la distance avec la vie politique à la fin de ce mandat avait fuité dans la presse. Certains y avaient vu une petite opération de communication…

Ce congrès a aussi été l’occasion pour Viktor Orbán de fustiger à nouveau l’immigration extra-européenne et les valeurs libérales de l’Union européenne. Il a opposé à ces valeurs qualifiées d' »anti-démocratiques » les « vertus militaires, le christianisme et la fierté nationale » comme sources de tolérance et de solidarité.

Les partis d’oppositions, à droite et à gauche, ont globalement adressés les mêmes reproches : le Premier ministre hongrois s’est totalement déconnecté de la réalité.

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La TVA sur le bâti neuf passera de de 27% à 5%

HU-LALA (Hongrie) - lun, 14/12/2015 - 17:05

C’est une annonce politique forte : le gouvernement a soumis au Parlement une proposition de réduire la TVA sur la construction de nouveaux bâtiments résidentiels de 27% à 5%.

Le projet de loi est piloté par deux ténors du parti Fidesz, Antal Rogan le chef de cabinet et Mihály Varga le ministre de l’Économie. Cette TVA à 5% devrait s’appliquer sur les habitations construites entre 2016 et 2019 et d’une superficie totale ne dépassant pas 150 mètres carrés pour les appartements et 300 mètres carrés pour les maisons individuelles.

Le Premier ministre Viktor Orbán s’est chargé d’annoncer la bonne nouvelle le week-end dernier lors du congrès de la Fidesz. Le but de la proposition est de « veiller à ce que chaque famille dispose d’un toit au-dessus de sa tête« , selon ses mots.

Source : MTVA

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Encore une statue pour un antisémite ?

HU-LALA (Hongrie) - lun, 14/12/2015 - 16:55

Bálint Homan, encore un personnage lié à l’Holocauste que la droite hongroise tente de réhabiliter !

Bálint Homan fut un historien respecté. Mais l’Histoire a retenu son nom comme celui d’un ministre de la Culture qui avait soutenu les législations antisémites dans les années 1930 et 1940 en Hongrie.

La Fondation privée qui porte son nom a décidé d’ériger une statue pour le réhabiliter définitivement sur la place Béla Bartók de Székesfehérvár, une ville de 100 000 habitants située environ 70 km au sud-ouest de la capitale Budapest.

Il se trouve que cette fondation privée a reçu des fonds publics à hauteur de 15 millions de forint (environ 50 000 euros), du ministère de la Justice.

Dimanche, plusieurs centaines de personnes ont célébré la fête de Hanoukka à l’endroit même où la statue doit être érigée dans quelques jours. András Heisler, Président de l’association représentative des Juifs de Hongrie, le Mazsihisz, a déclaré au cours de la manifestation que :

« un homme politique ouvertement raciste antisémite qui a soutenu les idées nazies jusqu’à la fin ne devrait jamais être honoré par une statue où que ce soit »,

La manifestation s’est déroulée en présence de personnalités comme l’envoyé spécial des États-Unis contre l’antisémitisme, l’ambassadeur d’Israël en Hongrie et le vice-ambassadeur du Canada.

« Nous trouvons inconcevable que quelqu’un veuille rendre hommage à un homme qui a privé des centaines de milliers de Hongrois de leur citoyenneté en raison de leur religion juive, et ensuite pressé pour leur expulsion en 1944, après quoi ces gens ont effectivement été déportés vers les camps de la mort »,

a par exemple déclaré Ira Forman, envoyé spécial des États-Unis contre l’antisémitisme.

Face au scandale qui prend une tournure internationale, le maire Fidesz de Székesfehérvár, András Cser-Palkovics, a demandé à l’association d’abandonner son projet ou de rembourser l’argent public avant d’ériger la statue. Il s’agit pour lui d’éviter ce qu’il considère être « des attaques injustes », faisant valoir le droit démocratique de l’association à ériger cette statue, même sur l’espace public.

Sur son blog « Hungarian Spectrum » (en anglais), l’historienne Eva Balogh rappelle que déjà en 2001, lors du premier mandat de Viktor Orban au poste de Premier ministre, son parti la Fidesz avait tenté de réhabiliter ce personnage en organisant son réenterrement.

En 2012, la Fidesz avait déjà organisé le rapatriement des cendres de l’ancien écrivain hongrois pronazi József Nyirő. Des statues du régent de l’entre-deux guerres Miklos Horthy ont aussi été érigées ces dernières années, comme à Csókakő ou sur le parvis d’une église sur la place de la Liberté à Budapest.

Sources : presse hongroise

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Interview avec Greenpeace : la Hongrie à la traîne en matière d’efficacité énergétique

HU-LALA (Hongrie) - mer, 09/12/2015 - 11:07

Dans le cadre de la COP21 qui se déroule à Paris du 30 novembre au 11 décembre, HULALA à donné la parole à un acteur important dans le débat public hongrois en matière d’environnement : Greenpeace Hungary, une organisation non-gouvernementale qui lutte activement pour rappeler la classe dirigeante à ses obligations mais également pour sensibiliser la société civile hongroise aux enjeux climatiques. Entretien avec Réka Hunyadi, responsable de campagne pour le climat et l’énergie à Greenpeace Hungary.

Crédit photo : Greenpeace.hu

Quelles actions mène Greenpeace Hungary en lien avec la COP21 ?

Beaucoup de nos activistes et collègues ont pris part individuellement à la Marche pour le Climat de Budapest le 29 Novembre dernier. Nous suivons également les négociations qui se déroulent à Paris, en recevant de notre délégation de Greenpeace des informations continues sur lesquelles nous communiquons.

Budapest s’est aussi mobilisée pour le climat en amont de la COP21

Par quels moyens attirez-vous l’attention de la classe dirigeante sur les enjeux de la réduction des gaz à effet de serre et autres questions actuelles en lien avec l’environnement ?

Nous correspondons par courrier avec les interlocuteurs appropriés des ministères. Dernièrement, dans les semaines qui ont précédé les discussions de la COP21, nous avons envoyé une lettre au Ministre du Développement National, monsieur Miklos Sesztàk, étant donné que la politique climatique fait partie des attributions de son institution. Cette la lettre, à laquelle nous n’avons jusqu’à présent pas eu de retour de la part du ministère, faisait référence dans les grandes lignes aux recommandations suivantes :

Les déclarations de contributions déposées avant l’ouverture de la COP21 n’étaient pas suffisantes pour empêcher l’augmentation qui s’avèrerait fatale de 2°C des températures. En effet, compte tenu des engagements de réductions actuels, il y a 90% de probabilité pour que le réchauffement climatique dépasse les 2°C, et même qu’il atteigne 3,5°C. Alors que plus de 100 pays appellent à une limitation du réchauffement à 1,5°, car au delà leur survie pourrait en dépendre.

Que durant la COP21, la délégation ministérielle hongroise intervienne pour que les négociations aboutissent à un accord comprenant des objectifs de long terme tels que : l’abandon total des énergies fossiles (donc zéro émission de CO2) à l’horizon 2050. Parallèlement, d’augmenter l’utilisation des énergies propres et renouvelables pour atteindre zéro émission de gaz à effet de serre pour 2060-2080.

Dans la poursuite de ces objectifs, il est par ailleurs important que les pays s’engagent sur la protection des forêts et autres écosystèmes absorbant du CO2.

Pour assurer le respect des engagements pris, les États devraient adopter une clause selon laquelle, à partir de la réunion de Paris, régulièrement tous les 5 ans, ils passent en revue les objectifs de long terme pour vérifier qu’ils avancent tous de manière coordonnée.

Que la délégation hongroise joue un rôle actif et de premier plan dans la défense du respect de l’engagement qu’ont pris les pays les plus développés de garantir une contribution annuelle de 100 milliards de dollars aux petits pays à faibles revenus jusqu’à 2020. Il s’agit également de veiller à ce que cette contribution augmente sur la période, en fonction des besoins de ces pays.

Quelle est l’attitude de la société civile hongroise face aux objectifs et aux enjeux de la COP21 ?

La société hongroise est engagée en faveur du développement des sources d’énergies renouvelables. Greenpeace a commandé en octobre 2015 une enquête d’opinion publique selon laquelle 66% des ménages hongrois seraient prêts à utiliser des énergies renouvelables au quotidien.

Nous constatons une prise de conscience grandissante de la part de la société hongroise concernant les effets du changement climatique sur les modes de vie. Néanmoins, dans de nombreux cas, les individus ont besoin de renseignements, d’aide et d’accompagnement en ce qui concerne les possibilités de contributions individuelles.
Une des avancées les plus capitales pour nous serait l’accroissement de la sensibilisation de la population sur des questions telles que l’efficacité énergétique. Malheureusement, le gouvernement actuel qui est en faveur de l’extension de la centrale nucléaire de Paks (1) n’a aucun intérêt à diffuser des informations et à prendre des mesures dans un sens favorable aux économies d’énergie.

Cependant, Greenpeace et de nombreuses autres organisations environnementales nationales travaillent ensemble pour aider les Hongrois à y voir plus clair dans les questions climatiques et les politiques énergétiques.

Propos recueillis par Suzanne Tisserand

(1) il s’agit d’un contrat passé par le gouvernement de Viktor Orbàn avec la Russie en janvier 2014 pour la construction d’ici 2023 de deux réacteurs supplémentaires à la centrale nucléaire de Paks existante. Le 19 novembre dernier, la Commission Européenne a condamné le projet et ouvert une procédure d’infraction contre la Hongrie pour non-conformité à la législation européenne relative à la transparence des marchés publics, le financement du projet étant prévu sur une ligne de crédit de 10 milliards d’euros de l’État russe sur une période de 30 ans.

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Mort du poète Ferenc Juhász

HU-LALA (Hongrie) - sam, 05/12/2015 - 10:48

C’est l’un des plus grands poètes européens de la seconde moitié du 20e siècle qui est parti. Ferenc Juhász est décédé le 2 décembre à l’âge de 88 ans. Considéré comme l’un des plus grands poètes contemporains de Hongrie, aux côtés de Mihály Vörösmarty, Endre Ady et Attila József, il a été récompensé deux fois par le Prix Kossuth. Il avait aussi été un candidat sérieux au Prix Nobel de littérature dans les années 70.

Photo de Czimbal Gyula (MTI)

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Migrants : procédure d’infraction contre la Hongrie ?

HU-LALA (Hongrie) - sam, 05/12/2015 - 10:47

La Commission européenne envisage d’ouvrir une procédure d’infraction contre la Hongrie, a appris Hu-lala de l’ONG Comité Helsinki Hongrie, confirmant des informations du journal « Népszabadság ».

Cette dernière a adopté une batterie de mesures destinées à empêcher les migrants d’entrer illégalement sur le territoire hongrois, à restreindre au maximum les possibilités d’y pénétrer légalement, et à refouler dans les délais les plus brefs ceux qui y sont parvenus.

Ces lois étaient entrées en vigueur le 15 septembre, au même moment où le gouvernement hongrois scellait la clôture à la frontière  entre la Hongrie et la Serbie.

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Un mini-Schengen ? La menace contre le V4

HU-LALA (Hongrie) - sam, 05/12/2015 - 10:46

Restreindre la zone de libre circulation Schengen à un petit nombre de pays, c’est la proposition du gouvernement hollandais et le chantage qui plane au-dessus des pays est-européens. Celle-ci exclurait tout pays incapable de contrôler les frontières externes de Schengen et ceux s’opposant à l’accueil de réfugiés ventilés en Europe selon des quotas.

La Slovaquie et la Hongrie qui ont décidé mener une bataille juridique contre ce projet de quotas sont particulièrement dans le viseur.

Réunis cette semaine à Prague, les 4 de Visegrád ont balayé dans un communiqué commun cette possibilité qui remet en cause « le plus grand succès de l’intégration européenne« .

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