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L’extension de la centrale Paks est lancée

HU-LALA (Hongrie) - sam, 12/09/2015 - 14:21

L’équipe d’ingénieurs d’Atomproekt, la filiale de l’Entreprise public russe Rosatom, a entamé la phase d’agrandissement de la seule centrale nucléaire en Hongrie, située à Paks.

Financés à 80% par un prêt à faible taux d’intérêt de l’État russe, les deux nouveaux réacteurs devraient être livrés en 2023. Le début des travaux concrétise l’accord intergouvernemental signé par la Hongrie et la Russie en janvier 2014.

La Commission européenne a jugé le projet conforme à ses directives techniques, environnementales et énergétiques. Cependant, le manque de transparence de cet accord continue de susciter la polémique auprès des ONG et de l’opposition.

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Tesco envisage de se retirer de Hongrie

HU-LALA (Hongrie) - sam, 12/09/2015 - 14:19

Le géant de la grande distribution, Tesco, envisage de se retirer de nombreux pays d’Europe centrale, dont la Hongrie, selon le quotidien slovaque « Daily Sme ».

Les temps sont durs pour la multinationale britannique. Souffrant de la rude concurrence des hard-discounts, la chaîne, qui possède 30% du marché de la grande distribution en Hongrie pourrait pousser plus loin le vaste programme d’austérité qui avait déjà conduit à la fermeture de 13 de ses magasins sur le territoire hongrois.

Si  le porte-parole de l’entreprise, n’a pas souhaité commenter ces « spéculations », M. Szatmáry, le commissaire au Gouvernement pour le commerce de détail, a déjà accusé Tesco et d’autres compagnies étrangères « d’expansion agressive pour évincer d’autres concurrents du marché ». Suivant la ligne du patriotisme économique de la majorité en place, il a ensuite incité les investisseurs hongrois à récupérer les parts de marché disponibles si le départ de la firme anglaise venait à se confirmer.

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Popularité des partis : la crise des migrants ne fait pas bouger les lignes

HU-LALA (Hongrie) - sam, 12/09/2015 - 14:17

D’après un sondage de l’institut Századvég réalisé début septembre, la coalition gouvernementale chrétienne-conservatrice conserve le soutien d’une majorité relative de l’opinion publique, et le Jobbik stagne. 

Malgré sa gestion contestée de la crise des migrants, le Gouvernement Fidesz-KDNP conserve la confiance des Hongrois. 31% des personnes interrogés déclarent supporter le parti au pouvoir (un point de plus qu’au mois de juin). Une très large majorité de l’échantillon (71%) souhaite également voir le Fidesz achever son quadriennat, en 2018.

La popularité du Jobbik, sur une ligne dure sur la question des réfugiés en transit en Hongrie, ne semble pas évoluer de manière significative, passant de 16 à 15%.

Pour les partis d’opposition, peu d’évolution notable : les socialistes du MSZP sont crédités de 8%, la coalition démocratique (DK) de 6%, et les écologistes du LMP de 5%.

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La nouvelle « ère » de ViKtor Orbán : un choc pour les réfugiés

HU-LALA (Hongrie) - ven, 11/09/2015 - 17:16

NDLR : Pas facile d’y voir clair dans tant de confusion ! Le gouvernement hongrois est dans l’improvisation totale pour faire face à la l’arrivée massive de réfugiés. Cet article d’Index.hu publié le 9 septembre et que nous avons traduit, détaille les changements à attendre dans le traitement des migrants en Hongrie, à partir de la semaine prochaine. A noter : selon des annonces gouvernementales postérieures à cet article, le projet de création de « zones d’accueil » qui devaient voir le jour à la frontière serbo-hongroise a été écarté. Il semblerait que l’on s’achemine vers une forme d’état d’urgence ou « d’état de crise », comme le désigne le gouvernement, avec la police et l’armée comme réponse principale.

A partir de mardi prochain, les autorités hongroises auront une tout autre approche du problème des réfugiés. Ceux qui rentreront de manière illégale sur le territoire seront arrêtés, emprisonnés et expulsés. Ceux qui auront fait fait une demande d’asile en bonne et due forme ne pourront pas non plus entrer sur le sol hongrois et seront aussi expulsés en Serbie, Le tout en quelques heures . Le gouvernement  se prépare également dans les semaines à venir, à disperser la foule des réfugiés par la force mais selon les plans de Orban, il n’y a que de cette manière qu’un calme relatif est possible d’ici Noël.

Ces derniers jours, Viktor Orbán et János Lázár ont plusieurs fois déclaré qu’à partir de mi-septembre, c’est à dire mardi prochain, une „nouvelle ère” débute concernant le traitement des réfugiés. Le Premier ministre et son ministre faisaient référence aux nouveaux amendements aux lois sur les réfugiés, votée par le parlement qui vont  donc  entrer en vigueur prochainement.

Il ne s’agit pas que de simples changements techniques. Les autorités, la police nationale, le bureau d’immigration, les tribunaux  vont recevoir de nouveaux moyens avec lesquels ils vont devoir traiter de manière radicalement différente, les réfugiés arrivants aux frontières. La police va avoir des moyens d’action diamétralement opposées en réponse aux débordements qui ont eu lieu lundi et mardi à Röszke (à la frontière serbo-hongroise, ndlr).

Les réfugiés seront expulsés en 3 heures

Les sources gouvernementales ont mentionné plusieurs exemples pratiques et concrets de ce qu’ils entendent par ’nouvelle ère’. Il s’agit de changements très importants par exemple : la mise  en place desdits ’ zones de transit”. Il faudra imaginer ces zones de transit, sortes de territoires en forme de U, ouvertes du coté de la frontière serbe et fermés vers la Hongrie.

Ces zones  augmenteront de 60 mètres les pistes de circulation des abords des frontière actuelles , et  nouveauté importante,

ces zones de transit ne pourraient être qualifiés de territoire hongrois.

Ces zones de no-mans-land seront comme les zones de transit à l’aéroport Ferihegy, autrement dit, contrairement à la situation actuelle, les réfugiés entreraient en contact avec les autorités hongroises sans se trouver sur le sol hongrois, c’est à dire, sur le  territoire de l’Union européenne .

Les immigrés en zone de transit pourront demander le droit d’asile en toute légalité pour entrer dans l’UE. Péter Szijjártó ministre des Affaires étrangères, a déclaré il y a peu de temps, qu’il créerait ainsi 3 zones de transit à la frontière serbe. D’après cette loi, les autorités devront se prononcer sur les demandes d’asile  dans un délai de 8 jours. (Selon la réglementation européenne, durant  ce laps de temps, le réfugié peut aller et venir librement sur le territoire européen)  Seuls pourront entrer sur le territoire de la Hongrie, ceux qui ont reçu le statut de réfugié.

Seulement voilà, le gouvernement hongrois a trouvé une  solution astucieuse.

D’après un membre du gouvernement, les autorités ont reçu une directive gouvernementale les invitant à ne pas traîner des jours entiers pour répondre : ils ont entre 2 et 3 heures pour prendre une décision quant à la demande de droit d’asile. Toutefois, ces demandes seront  -quasiment sans exception-  catégoriquement  refusées puisque la Serbie a été déclarée „pays sûr” „par le gouvernement.

Cela veut dire en fait, que les réfugiés arrivant à la frontière serbe, n’auront d’autre choix que de retourner de la zone de transit hongroise  vers la Serbie.

C’est l’expulsion qui attend les migrants ayant franchi la frontière

Ils peuvent également choisir d’essayer de franchir la frontière illégalement comme plusieurs milliers d’entre eux le font actuellement. Cependant, à  partir du 15 septembre, ceci ne sera plus considéré comme une infraction,  mais  cet acte est requalifié par la modification de la loi du Code pénal hongrois, en délit. Toujours selon nos sources, les gendarmes n’accompagneront plus en bus  les réfugiés à des centres d’enregistrement, mais ils seront directement mis en garde à vue et traduits devant la justice. Les juges par ailleurs devront décider rapidement de leur sort :  en application de la loi rendue plus sévère par le  code pénal, ce sera  la prison et/ou l’expulsion…

C’est pour cette raison que Viktor Orbán diligente la mise en place de hauts barbelés sur la frontière  et qu’il a poussé à la  demission son ministre de la défense, Csaba Hende, pour forcer les migrants à se diriger vers les zones de transit plutôt que de les laisser tout simplement traverser  à pied les frontières en plein champ.

Donc peu importe si le réfugié veut entrer en Hongrie de manière légale ou illégale, il se sera à coup sûr refoulé.

Mais que se passera-t-il si la masse de réfugiés forcent la frontière ?

Bien entendu, il est fort probable que ces refus systématiques provoquent l’indignation des réfugiés, qu’ils se révoltent et qu’ils essayent de franchir de force la frontière hongroise. Un membre du gouvernement a dit que le gouvernement s’attend et se dit préparé à une telle tentative de débordement.

En vertu de quoi, ils ont mobilisé l’armée afin qu’elle puisse intervenir à la frontière le cas échéant. (la majorité des deux tiers est requise pour modifier la loi lors du prochain vote, le 21 septembre au parlement) Le concept est de maintenir les policiers comme gardes-frontière, mais chaque policier aura deux ou trois militaires avec lui. A partir de là, rien n’est exclu.

Les policiers et les militaires n’auront pas le droit d’ouvrir le feu. Les policiers pourront toujours avoir recours aux moyens dont ils disposent à ce jour : canons à eau, gaz lacrymogènes, matraques. Selon plusieurs sources, le gouvernement se prépare à de tels procédés dans les semaines à venir pour disperser les migrants.

Mais où conduit cette démarche sévère ?

Selon les attentes du gouvernement, deux conséquences résulteront de sa fermeté :

  1. Les passeurs professionnels tout comme les migrants vont comprendre qu’il est vraiment difficile d’entrer dans l’UE en passant par la Hongrie. Il leur faudra tenter le passage ailleurs.
  2. La Serbie va également changer de position et ne laissera plus les migrants traverser tout simplement son territoire et leur mettra en place un couloir spécial.  En effet, les migrants bloqués à la frontière hongroise par dizaines de milliers vont poser un grave problème à la Serbie.

Selon la stratégie du gouvernement, la grande vague de migrants à la frontière serbo-hongroise sera endiguée pour Noël. Il serait cependant naïf de croire que les réfugiés et les passeurs professionnels vont juste faire demi-tour et ne vont pas chercher d’autre points de passage. Selon le  scénario du gouvernement,  il est possible qu’ils tentent leur chance par la Croatie. (La Roumanie est une alternative peu probable car cela leur ferait faire un énorme détour pour rejoindre l’Allemagne)

Le gouvernement pense que les frontières naturelles comme le fleuve Drave et son confluent la Mura vont dissuader les migrants et leurs passeurs de tenter cette option pour entrer en Hongrie.  Reste la Slovénie, ce qui n’est plus du ressort du gouvernement hongrois. Si d’aventure, la masse de migrants opte tout de même  pour un passage en force par la frontière roumaine ou croate, le gouvernement n’exclue pas la mise en place de frontières  de barbelés à cet endroit.

Des politiciens du Fidesz y ont déjà fait allusion, mais aucune décision n’a été prise à ce sujet.

La nouvelle « ère » veut donc signifier que le gouvernement veut réduire au minimum la possibilité de voir des centaines de réfugiés atteindre  l’autoroute  M1 voire même la M5 (vers l’Ouest, ndlr).

Selon un membre du gouvernement, à partir de la semaine prochaine,  il faudra se préparer à voir une série d’images très dures à la frontière  serbo-hongroise.

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Traduction : Claire Hunyadi (merci à elle !)

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Amira, 12 ans, perdue à la frontière hongroise

HU-LALA (Hongrie) - ven, 11/09/2015 - 14:20

Plus que la faim, le froid et les difficiles conditions de vie pendant un exil, la hantise des migrants est de se trouver séparés du reste de leur famille. Les cas ne sont pas rares en Hongrie. La page facebook LOST Person – Refugee Crisis in Hungary essaie de mettre en contact les personnes égarées et de retrouver leur trace, comme celle d’Amira, 12 ans, dont les parents sont sans nouvelles.

Cela termine presque toujours bien, mais c’est une épreuve et une expérience traumatisante de plus qui serait épargnée aux migrants si la puissance publique décidait de sécuriser leurs parcours plutôt que de l’entraver.

Car il y a mille et une raisons de se perdre ou de perdre un proche : la traversée clandestine de la frontière entre la Serbie et la Hongrie, pendant laquelle les groupes restent parfois tapis dans la forêt deux jours et deux nuit pour éviter les patrouilles, puis le franchissement des barbelés, les tentatives d’échapper à la police, les arrestations, les camps pour être enregistrés, la prison pour les récalcitrants, le train ou les passeurs pour rallier Budapest…

Amira Mammlouk a douze ans. Sa famille, à la gare de Keleti, est sans nouvelles d’elle depuis le passage de la frontière serbo-hongroise pendant laquelle une intervention de la police a semé la confusion. Elle a été aperçue pour la dernière fois à Röszke, point d’entrée en Hongrie.

Ils sont nombreux. Il y a par exemple Moneer Othman, qui a perdu ses parents (Fatma et Ahmed) et les attend dans la zone de transit de la gare Nyugati, ou encore Khalil, né à Alep en 1990, qui lui est recherché par sa famille.

« Last news was that he got imprisoned in Szeged. His father from Syria is desperate to find him. Please contact us if you have any information. »

LOST Person – Refugee Crisis in Hungary
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Et les Autrichiens arrachèrent les réfugiés des griffes des barbares Hongrois

HU-LALA (Hongrie) - mer, 09/09/2015 - 09:15

Des réfugiés séquestrés par un gouvernement hongrois sadique secourus par les Autrichiens. Cette fable racontée par les médias ce week-end, aux exceptions notables des correspondants du « Monde » et « Libération »…n’est qu’une fable. Petit débriefing des évènements de ce week-end car, même lorsque l’on est l’affreux Viktor Orban, on a droit à un traitement journalistique factuel, et surtout parce qu’il serait dommage que cet épouvantail masque les responsabilités européennes.  

Débordée par des gens déterminés à prendre leur destin en main face aux atermoiements de l’Europe et à leurs difficiles conditions de rétention en Hongrie, Budapest a ouvert grand les vannes et contraint les pays en aval à donner un grand coup de couteau dans les règlements européens.

  • Refusant de livrer leurs empreintes et de se faire enregistrer à leur entrée sur le territoire hongrois comme le stipule les règlements européens, plusieurs centaines de personnes se sont évaporées dans la nature après une émeute qui a éclatée au centre de rétention de Röszke à la frontière serbo-hongroise ;
  • Dans un mouvement de désobéissance civile, des centaines de personnes ont refusé pendant près de 24 heures de descendre d’un train pour être conduits en bus dans un centre de réfugiés proche de Budapest en attente de leur procédure d’asile, et un homme pakistanais de 50 ans a trouvé la mort alors qu’il essayait d’échapper à la police. Cruel détail, la locomotive du train célébrait l’ouverture du « rideau de fer » par les Hongrois et « une Europe sans frontières » ;
  • Désespérées d’attendre depuis des jours à la gare Keleti où l’accès aux trains leur était interdit, entre mille et deux mille personnes ont pris leur destin en main et se sont subitement mis en marche, déterminées à rallier la frontière autrichienne, 170 kilomètres plus à l’Ouest ;
  • Tard dans la soirée de vendredi, les migrants dans leur camp retranché de la gare Keleti à Budapest ont subi les tentatives d’assauts de hooligans car, hasard du calendrier, la Groupama Arena de Budapest accueillait le derby qui déchaine les passions footballistiques et nationalistes entre la Hongrie et l’ennemi roumain, mais des policiers anti-émeute déployés en nombre avec l’appui d’hélicoptères ont réussi à contenir les émeutiers.

Vendredi et samedi, plusieurs milliers de personnes se sont mis en route pour l’Autriche, à pieds, demandant leur direction aux journalistes et aux volontaires qui ravitaillaient les convois. Un évènement historique qui marquera la fin d’une régulation européenne inepte ? « Orbán nous a dit à Mme Merkel et moi-même qu’il n’y en aurait pas plus de quatre mille, mais je ne l’ai jamais cru », débriefait le chancelier autrichien dimanche dans le tabloïd « Österreich ». (Corentin Léotard)

Devant cette faillite totale abondamment relayée par les médias internationaux, Budapest a fait volte-face et pris la décision, dans la nuit, d’ouvrir les vannes. 104 bus de la compagnie privées Volan et des transports publics de Budapest ont été affrétés en urgence pour prendre en charge les migrants qui avaient marché de longues heures le long de l’autoroute en direction de l’Autriche et pour acheminer des centaines d’autres de la zone de transit de la gare de l’Est jusqu’à la frontière autrichienne. Si les circonstances du processus de décision ne sont pas clairement établies, il semble que Budapest a exercé un chantage pour contraindre l’Autriche à accepter d’ouvrir sa frontière, sinon placé les autorités autrichiennes devant le fait accompli. Budapest a enfoncé le clou le samedi matin en ouvrant les portes des trois principaux centres de réfugiés (surpeuplés) du pays (Debrecen, Bicske et Vamosszabadi) laissant des milliers de personnes prendre la direction de l’Autriche, à pied et en train, alors que de nouveaux groupes quittaient la gare de Budapest à pied.

« Hungary, No ! Germany, Yes ! »

L’Allemagne, leur eldorado (Corentin Léotard)

Les conditions étaient devenues invivables aux abords de la gare, le gouvernement refusant d’apporter toute aide logistique et humanitaire à des personnes qui ne s’étaient pas soumises à la procédure d’asile en rejoignant leur camp d’assignement. Les annonces confuses de Berlin, les rumeurs diffusées dans la presse allemande (des trains affrétés spécialement pour les Syriens par l’Allemagne sont en route !), et les espoirs déçus rythmaient leur vie depuis plusieurs jours. La colère couvait et les manifestations se multipliaient sur le parvis de la gare. « La police en Macédoine et en Serbie nous ont aidé à passer, pourquoi la Hongrie nous retient alors qu’Angela Merkel a dit qu’elle allait nous accueillir ? », se désespéraient les réfugiés à la gare.

Parce que le message de la chancelière a été mal compris, il s’agit d’un terrible malentendu, déplorait un policier allemand envoyé en observateur à la gare de Budapest. Alors même que la foule brandissaient des drapeaux allemands et scandaient : « Hungary No ! Germany Yes ! » ou encore « Help us Germany », et des dramatiques « Nous ne voulons pas mourir en Hongrie », à l’intérieur de la gare, des policiers allemands et autrichiens s’assuraient que les autorités hongroises ne laissent partir personne sans visa, au moyen de contrôles au faciès illégaux.

Les annonces de la chancelière allemande selon lesquelles l’Allemagne accueillera 800 000 personnes cette année et ne refoulera pas les nationaux syriens se sont répandues comme une trainée de poudre et ont été comprises comme un passe-droit par les migrants. Depuis lors, il est devenu quasi-impossible pour les autorités hongroises de soumettre les arrivants aux règles communautaires et au système de procédure d’asile en Hongrie : prise d’empreintes, enregistrement et acheminement vers un centre de rétention en attente de la procédure d’asile.

Lors d’une conférence de presse lundi 31 août à Berlin, Merkel concédait finalement qu’un malentendu avait pu surgir selon lequel « tous les Syriens peuvent venir en Allemagne », mais que ceci « ne correspond pas aux prescriptions légales » et « nous en avons informé le gouvernement hongrois ». En clair : l’Allemagne ne refoulera pas les Syriens de son territoire, mais ceux-ci doivent se conformer aux procédures d’asile déléguées au pays d’entrée dans l’Union européenne. (Aussi, comme le note Astrid Ziebarth du German Marshall Fund dans « The Guardian », les 800 000 personnes invoquées n’étaient qu’une projection du nombre d’arrivées en Allemagne et non le nombre de demandes d’asiles qui seront satisfaites). Merkel en profitait aussi pour saluer les efforts du gouvernement hongrois à faire appliquer à la lettre la convention de Dublin en enregistrant les entrées illégales sur son territoire, ajoutant que ce n’était pas le cas de tous les pays. Une critique sans doute destinée à la Grèce, un pays en amont par lequel a transité la quasi totalité des migrants en Hongrie, sans y avoir été enregistré.

Mais ce même lundi, la Hongrie laissait finalement partir des trains pour alléger – un peu – la pression humaine à la gare, s’attirant immédiatement les foudres des chancelleries allemande et autrichienne. Le chancelier autrichien Werner Faymann critiquait à la télévision publique ORF à la fois la Hongrie pour sa clôture mais aussi pour laisser les migrants passer en Autriche : « les laisser monter dans les trains pour les transporter chez le voisin, ce n’est pas ça la politique ». Quant à l’Allemagne, elle rappelait la Hongrie à ses obligations, réaffirmant la validité de la réglementation de Dublin III.

« Libération » tente d’ailleurs un parallèle ambitieux :

« Confus, perplexe quant aux intentions du pouvoir allemand, et sans doute lost in translation, Viktor Orban a décidé d’ouvrir la gare. «Nous avons fait un test», indique une source proche du gouvernement. En 1989, c’est avec le même pragmatisme que les communistes hongrois avaient «testé» l’ours soviétique, en proposant de désélectrifier le rideau de fer pour protéger les pauvres lapins qui s’y faisaient régulièrement griller. »

Lors de sa conférence de presse du lendemain, mardi 1er septembre, le ton de la chancelière allemande avait changé. Elle rejetait les critiques de Budapest selon lesquelles ses déclarations précédentes avaient encouragé les migrants à faire pression pour monter dans les trains et affirmait : « L’Allemagne considère bien sûr les présents règlements en vigueur, et jour après jour, elle constate que ces règlements ne sont évidemment pas entièrement honorés ».

Combien de temps avant que la réglementation de Dublin ne saute ?

Dès samedi, alors que des milliers de réfugiés étaient toujours en train d’arriver en Autriche, Merkel et Orban convenaient au téléphone que les réglementations de Dublin et de Schengen devaient rester en vigueur, de jure. Mais de facto, comment (et faut-il) fermer cette parenthèse pendant laquelle les règles européennes ont été mis en suspens pour acheminer les « réfugiés de Hongrie » jusqu’en Allemagne et comment la Hongrie va-t-elle s’y prendre sur le terrain pour fermer cette parenthèse pendant laquelle elle a convoyé elle-même les réfugiés jusqu’à la frontière autrichienne ? Car si la manœuvre hongroise à permis de désengorger pendant quelques heures les centres de réfugiés, les migrants continuent d’affluer à la frontière serbo-hongroise et dès dimanche soir le centre de Röszke à la frontière était plein et la police incapable de soumettre les arrivants aux procédures administratives de demande d’asile. Angela Merkel vient d’affirmer que la réglementation de Dublin est inopérante et doit être modifiée. Une petite lueur d’espoir, donc.

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Diaporama – La gare de Budapest, un camp retranché de réfugiés

HU-LALA (Hongrie) - mer, 02/09/2015 - 17:24

Plusieurs milliers de personnes campent dans la capitale de la Hongrie, faute de pouvoir poursuivre leur route vers l’Allemagne. 

La capitale hongroise offre ces jours-ci une cruelle illustration de la crise migratoire qui secoue l’Europe et de l’absence de coordination des politiques européennes d’accueil. Plusieurs milliers de personnes s’y trouvent bloquées et les abords de la gare de l’Est (Keleti) sont devenus un camp de réfugiés où plus d’un millier d’hommes, de femmes et d’enfants en détresse s’entassent dans des conditions indignes, rendues encore plus dégradantes par la chaleur infernale qui touche l’Europe centrale. Dans la zone de transit, exclusivement gérée par des bénévoles et ravitaillée par les dons des Budapestois, des familles désespèrent depuis parfois plus d’une semaine de pouvoir accéder aux trains à destination de l’Allemagne.

« Help us Germany ! »

La tension est de plus en plus forte. Dimanche soir, pour la troisième fois du week-end, des dizaines de personnes ont scandé « Help us Germany ! », laissant éclater leur colère au cours d’un face à face tendu avec les policiers leur barrant l’entrée de la gare. Car Angela Merkel a suscité d’immenses espoirs en affirmant que l’Allemagne recevrait 800 000 demandeurs d’asile cette année, puis que les Syriens ne seraient pas refoulés. A Budapest, tous les exilés du Moyen-Orient en parlent comme d’un eldorado où la population les acceptera les bras grands ouverts et où le travail est abondant. En marge de la manifestation, un jeune afghan qui a perdu ses deux parents trois ans plus tôt et fait la route avec son petit frère et sa petite sœur se montre toutefois plus sceptique : « moi je ne suis pas Syrien et j’ai dû donner mes empreintes à la police en entrant en Hongrie et ça, ce n’est pas bon… ». […]

La suite à lire sur le site de La Libre Belgique (payant)

Ces photos ne sont peut-être pas pros, mais elles sont à nous !

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Manifestation de soutien aux migrants mercredi à Budapest

HU-LALA (Hongrie) - mar, 01/09/2015 - 14:27

L’organisation civile MIGRATION AID organise une manifestation mercredi à Budapest, pour tenter d’infléchir la politique gouvernementale sur la crise migratoire et humanitaire qui prend forme en Hongrie. Le rassemblement partira de la gare Nyugati à 19 heures, puis empruntera Bajcsy-Zsilinszky út, Alkotmány utca, Széchenyi tér.

Reprenant à son compte les arguments de l’organisation Migration Aid, Hu-lala.org reproduit ci-dessous l’appel à manifester, formulé par l’organisation.

« Germany, help us! ». Dimanche soir à la gare Keleti de Budapest (Crédit photo : HU-lala.org)

MIGRATION AID invite tous les membres du gouvernement hongrois :

1. à cesser immédiatement leur campagne de peur et de prendre à la place des mesures importantes pour répondre aux besoins réels découlant de la situation des réfugiés en Hongrie ;
2. à cesser immédiatement toute diaboliser des groupes de personnes ;
3. à respecter les droits humains et les libertés fondamentales ;
4. à engager et à jouer un rôle actif dans la politique européenne visant à l’intégration des migrants

La rhétorique du gouvernement hongrois diabolise certains groupes de personnes, afin de générer de la peur et de justifier des mesures sécuritaires, telles que l’intervention potentielle de l’armée à la frontière serbo-hongroise. Depuis dix semaines, l’organisation civile MIGRATION AID appelle le gouvernement à prendre des mesures concrètes, efficaces et humaines, pour faire face à l’afflux de réfugiés en Hongrie. La crise actuelle est le résultat des mesures de manipulation du gouvernement et de leur manque évident de stratégie.

Au lieu d’engager un dialogue avec MIGRATION AID et d’autres organisations et groupes de bénévoles qui aident les réfugiés, le gouvernement prévoit d’introduire des lois inhumaines qui vont gravement porter atteinte aux réglementations hongroises et européennes.

Les médias publics diffusent des informations fausses et trompeuses, suggérant que d’importants groupes de réfugiés provoquent des émeutes. Au même moment, la situation est sous contrôle par des bénévoles qui, grâce aux dons des civils, fournissent de la nourriture, de l’eau et de la logistique, en dépit des réglementations gouvernementales désorganisées et incohérentes. Il est clair que le gouvernement a échoué.

Page facebook de l’évènement
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Ce journal lié au Fidesz qui attise la haine contre les migrants

HU-LALA (Hongrie) - mar, 01/09/2015 - 08:41

Le quotidien pro-gouvernemental « Magyar Hírlap », propriété de l’homme d’affaires lié au Fidesz Gábor Széles diffuse sans vergogne les appels à la haine et à la violence de son chroniqueur vedette. Zsolt Bayer, une des grandes figures du Fidesz au pouvoir, considère en effet à propos de la crise migratoire actuelle que « l’Europe doit être libérée de cette horreur. Si besoin, par les armes« , car la « race européenne, blanche et chrétienne » est menacée.

L’enfant terrible du Fidesz a encore frappé, en signant une tribune raciste de plus, incitant cette fois à la haine et à la violence contre les immigrants en Europe, publiée samedi 15 août dans le quotidien de droite « Magyar Hirlap ». Bayer est journaliste et publiciste, mais c’est surtout un compagnon de route de la première heure du Premier ministre Orban, car il l’un des fondateurs du Fidesz et détient même la carte de membre n°5 du parti, comme le rappelle l’historienne hongro-américaine Eva Balogh sur son blog « Hungarian Spectrum ».

Des « envahisseurs », des « hordes », des « sauvages », des « animaux ». Voilà les termes par lesquels il désigne les émigrants de Syrie et d’Afghanistan qui cherchent refuge en Hongrie et en Europe.

Dans son article*, à propos d’un fait divers qui s’est produit à Salou en Espagne, dans lequel un Sénégalais a trouvé la mort en essayant de fuir la police, il écrit :

« Il doivent tous être nettoyés d’Espagne, d’Europe. Ils peuvent rentrer chez eux ».

Puis le chroniqueur vedette – qui est par ailleurs aussi présentateur d’une émission sur la chaîne d’information Echo TV, dans laquelle il reçoit les plus hautes personnalités de l’Etat, dont le Premier ministre Viktor Orban et le président du parlement Laszlo Kövér – passe à un autre fait divers, cette fois en Suède, regrettant que les auteurs d’un crime, des « animaux érythréens« , n’aient pas opposé de résistance au moment de leur arrestation car « la police aurait pu les abattre comme on le fait avec un chien enragé« .

« Vive le libéralisme ! Vive les droits de l’Homme ! A moins que cela ne s’applique pas à la race européenne, blanche et chrétienne… », poursuit Bayer.

Il appelle les Grecs à renverser le cours de l’histoire et à déployer son armée contre les migrants qui arrivent par la mer. « Nous allons écrire l’histoire seulement si ils les renvoient chez eux et les éliminent du cœur de l’Europe. Une fois pour toutes« .

Bayer conclut son brûlot par ces mots :

« Il est temps de le dire : quelque chose de terrible a commencé. Et qui doit se terminer. Maintenant. Par tous les moyens. L’Europe doit être libérée de cette horreur. Si besoin, par les armes. Parce que si tout cela reste comme ça, un bain de sang est inévitable. Et les hordes croient encore que seul le sang des Européens peut être versé ». 

Le provocateur en série n’en est pas à son coup d’essai. En 2013 il avait créé un scandale avec un texte raciste dirigé contre la minorité Rom de Hongrie : « Une partie de la population rom n’est pas apte et ne devrait pas (…) vivre parmi les humains« . Une plainte avait été déposée, mais rejetée par le Parquet de Budapest, son procureur estimant que l’incitation à la haine ne peut être avérée que lorsqu’un appel à la violence est clairement prononcé, ou qu’il s’ensuit directement d’actes violents. Zsolt Bayer devrait donc pouvoir s’en tirer à bon compte, cette fois encore.

Certains voient en lui un bouffon de la droite, l’ami encombrant à qui le Premier ministre reste fidèle, malgré tout. Mais pour d’autres, il est un pion de l’échiquier du Fidesz, celui à qui revient la tâche de draguer l’extrême-droite, sans compromettre ses dirigeants. Il est, dans tous les cas, une figure historique très appréciée et influente auprès des partisans du Fidesz.

« Leur patrimoine génétique et biologique » est différent

C’est le même journal qui publiait, quelques jours plus tard, une interview avec l’ancien Premier ministre Péter Boross, dans laquelle celui-ci considérait :

« Aujourd’hui, personne n’ose dire que la migration n’est pas un problème de culture et de civilisation, mais un problème ethnique. Des millions de personnes arrivent en Europe avec différentes langues et une peau d’une couleur différente de celle des Européens. Ce n’est pas seulement leur culture qui est différente, mais aussi leur instinct et leur patrimoine génétique et biologique. »

Péter Boross fut Premier ministre conservateur de décembre 1993 à juillet 1994, puis a servi un temps comme conseiller politique auprès de Viktor Orbán et a participé plus récemment à l’élaboration de la nouvelle constitution.

Sollicité par des médias hongrois, le Premier ministre Orbán a refusé de commenter, son service de presse renvoyant à des déclarations passées.

L’article en hongrois publié sur le site du quotidien « Magyar Hirlap » sous le titre Elkerülhetetlen?

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Ördögkatlan, un festival champêtre made in Hongrie

HU-LALA (Hongrie) - mar, 18/08/2015 - 15:34

Troupes de cirque et de théâtre, rockeurs, intellos de la grande ville, jeunes étudiants de Pécs et jeunes tout-court des environs, violons Tziganes, musiciens classiques de renom international… Tout ce petit monde se croise au Ördögkatlan Fesztivál pour donner lieu à ce qui est sans aucun doute le festival le plus sympa de tout le pays.

Ne nous y trompons pas : derrière l’aspect champêtre, on à affaire à un véritable festival avec une programmation très large et pourtant des plus pointues au niveau théâtre, jazz, musique classique… Pour la huitième édition qui vient de finir, le festival avait mis au programme 80 pièces de théâtre, 150 concerts, 30 expositions, 20 rencontres littéraires, 15 projections de films et plein d’animations pour les familles. Jugez-en plutôt sur la page de présentation en anglais de l’édition 2015 du festival.

Voici les bonnes raisons de ne plus rater le festival Ördögkatlan.

Le « Chaudron du diable » se tient chaque année au mois d’août depuis huit ans sous les meilleurs auspices et contrairement à ce que son nom laisserait penser, il ne s’agit pas de death metal. On s’aseoit sur des ballots de paille, on danse le folk hongrois et on boit dans des granges, les backstages donnent sur des poulaillers. Pas de pubs et de sponsors intempestifs, rien que les champs et les gens.

Et tout cela sous le ciel étoilé du mois d’août. Et pour cause, le festival est organisé sur quatre petits patelins du Baranya, dans le sud du pays, à 200 km de Budapest, entre Pécs et la frontière croate : Kisharsány, Nagyharsány, Palkonya et Beremend.

C’est un grand bol d’air frais et de « magyaritude ». Ici on peut passer une soirée dans une tanchaz sans les symboles nationalistes qui collent trop souvent à la redécouverte (salvatrice) du folklore et des traditions hongroises. Si le festival – qui dépend largement de subventions publiques – est apolitique, il suffit de jeter un oeil à la longue liste de ses invités pour comprendre qu’ici, c’est la tolérance qui prime.

Pour rencontrer des écrivains contemporains parmi les plus estimés en Europe. Les grands Péter Esterházy et György Konrád, mais aussi László Krasznahorkai (le génial auteur de « Guerre et guerre » traduit cette année en français) étaient présents cette année…

…tout comme des artistes de grande classe tels que le chorégraphe Josef Nadj et le cinéaste Béla Tarr. D’ailleurs, avec des parrains comme l’actrice Mari Törőcsik et le défunt musicien Tamás Cseh, deux artistes de légende, on ne voit pas comment ce festival pourrait être de piètre qualité.

Parce que les caves de Villany sont à un jet de pierre et que dans le village de Palkonya par exemple, on peut déguster un bon vin tout en écoutant un concert de rue.

Pour se marrer avec des comédiens de rues, au frais dans une grande piscine et assister à un buff improvisé au détour d’une rue ou dans un bus.

Pour voir le meilleur de ce qui se fait en ce moment au niveau musique hongroise : Quimby, Kiscsillag, Csík Zenekar, Budapest Bár…

Pour voir enfin sur scène Félix Lajkó, le virtuose qui a posé le violon sur « Ernestine » et d’autres morceaux de Noir Désir, ou encore Kristóf Baráti.

Ici, on n’est pas obligé d’achever sa soirée avec un set de DJ, on peut choisir l’option musique traditionnelle ou tanchaz.

Pour dormir chez l’habitant plutôt qu’à l’hôtel.

Parce que la coqueluche du festival est une fanfare rock venue de France, le Wombo Orchestra, et que d’autres Français y sont les bienvenus comme le cirque Cie Galapiat, le peintre/plasticien Didier Delannoy, les comédiens de « Les Apostrophés »…

Et pour plein d’autres raisons encore !

Le site internet du festival Ordokatlan

L’hommage émouvant rendu à Tamas Cseh lors de cette édition 2015 du Ördögkatlan.

Les photos sont de Mihaly Laszlo et issues de la page facebook du Ordogkatlan.

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La magie du Sziget Festival opère encore

HU-LALA (Hongrie) - mar, 18/08/2015 - 12:44

2015 est un millésime pour le Sziget Fesztival. 441 000 « Szitizens » issus de près d’une centaine de pays ont participé à la grand messe de la musique et du fun à Budapest cette année. Record battu ! Hongrois, Hollandais, Français, Britanniques, Allemands et Italiens sont les plus gros contingents. Et si le Sziget était le meilleur des gros festivals en Europe ? 

Bien sûr, tout n’était pas parfait : la canicule qui a frappé la Hongrie durant toute la semaine a provoqué des vagues de poussière contre lesquelles l’organisation a lutté en vain. Les points d’eau n’étaient pas en quantité suffisante et il faut faire la queue longtemps pour les douches (car si si, les festivaliers, aussi, prennent des douches !). Mais pour le reste, tout le monde est d’accord : l’organisation est au top.

le Sziget est un savant mélange, une recette qui fonctionne à merveille :

Il y a des mastodontes mondiaux comme Kasabian, Gramatik, Major Lazer, Kings of Leon, Limp Bizkit, Asaf Avidan… Cette année, c’est Robbie Williams qui a eu l’honneur d’ouvrir les festivités sur la grande scène, devant 80 000 fans.

Une touche balkanique avec par exemple la fanfare de Goran Bregovic

Un zeste de musique française avec cette année les présences notables de Fauve et Vitalic.

Une petite touche de militantisme. Les Pussy Riots ont participé à une table ronde et plusieurs ONG internationales et hongroises ont leur stand sur le festival.

Un décor magique et transcendant et des zones de repos confortables : Sziget Beach, the Campfire, the Luminarium, the Artzone, the Designzone… Le camping français est simplement superbe (mais il faut apprécier les Français qui sont, de l’avis général, « les plus gros relous du festival »).

Si si, la Hongrie est aussi de la partie

Si l’on peut faire l’éternel reproche au festival de pratiquer des tarifs trop élevés pour les locaux (ceux qui en reviennent se plaignent d’ailleurs de l’augmentation des prix de la nourriture et de la boisson par rapport aux années précédentes), il reste encore bien plus abordable que les autres festivals ailleurs en Europe.

Et la musique hongroise est très présente sur le festival, pour peu qu’on ne se cantonne pas aux scènes principales : le légendaire DJ Palotai, Quimby, les excellents Pécsois de 30Y et de Psycho Mutants, Anima Sound System, Söndörgö, Magashegyi Underground, Péterfy Bori…, et toute une myriade d’artistes locaux peuvent se produire au Sziget devant un public international.

On trouve aussi la culture folk hongroise au village Hungaricum, une porte ouverte sur les traditions locales où les festivaliers peuvent avoir à un aperçu de la Hongrie rurale en goûtant auxproduits locaux et en apprenant les danses traditionnelles avec des profs de danse réputés (Ignác Kádár, Szabolcs Szokolik…) dans ce qui est en quelque sorte une Táncház.

Le directeur du festival, Karoly Gerendai, a profité de l’annonce de ces bons résultats 2015 pour fixer le cap pour les prochaines années :

« Notre objectif à long terme est de faire en sorte que l’image du festival reste indépendante des grosses têtes d’affiche. […] Nous essayons toujours d’obtenir de bons groupes sur nos scènes, mais nous essayons aussi de faire en sorte que les fans choisissent le Sziget parce que nous offrons de plus : une grande aventure, un séjour culturel, une semaine pleine de surprises positives. Nous ne voulons certainement pas être impliqués dans une dangereuse concurrence pour obtenir têtes d’affiche trop chères ».

Bref, Sziget, on t’aime encore !

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true; } } return false; } function huge_it_cube_8(tz, ntx, nty, nrx, nry, wrx, wry, current_image_class, next_image_class, direction) { /* If browser does not support 3d transforms/CSS transitions.*/ if (!huge_it_testBrowser_cssTransitions_8()) { jQuery(".huge_it_slideshow_dots_8").removeClass("huge_it_slideshow_dots_active_8").addClass("huge_it_slideshow_dots_deactive_8"); jQuery("#huge_it_dots_" + huge_it_current_key_8 + "_8").removeClass("huge_it_slideshow_dots_deactive_8").addClass("huge_it_slideshow_dots_active_8"); return huge_it_fallback_8(current_image_class, next_image_class, direction); } if (!huge_it_testBrowser_cssTransforms3d_8()) { return huge_it_fallback3d_8(current_image_class, next_image_class, direction); } //alert(current_image_class+' '+next_image_class); jQuery(current_image_class).css({'z-index': 'none'}); jQuery(next_image_class).css({'z-index' : 2}); huge_it_trans_in_progress_8 = true; /* Set active thumbnail.*/ jQuery(".huge_it_slideshow_dots_8").removeClass("huge_it_slideshow_dots_active_8").addClass("huge_it_slideshow_dots_deactive_8"); jQuery("#huge_it_dots_" + huge_it_current_key_8 + "_8").removeClass("huge_it_slideshow_dots_deactive_8").addClass("huge_it_slideshow_dots_active_8"); jQuery(".huge_it_slide_bg_8").css('perspective', 1000); jQuery(current_image_class).css({ transform : 'translateZ(' + tz + 'px)', backfaceVisibility : 'hidden' }); jQuery(".huge_it_slideshow_image_wrap_8,.huge_it_slide_bg_8,.huge_it_slideshow_image_item_8,.huge_it_slideshow_image_second_item_8 ").css('overflow', 'visible'); jQuery(next_image_class).css({ opacity : 1, filter: 'Alpha(opacity=100)', backfaceVisibility : 'hidden', transform : 'translateY(' + nty + 'px) translateX(' + ntx + 'px) rotateY('+ nry +'deg) rotateX('+ nrx +'deg)' }); jQuery(".huge_it_slider_8").css({ transform: 'translateZ(-' + tz + 'px)', transformStyle: 'preserve-3d' }); /* Execution steps.*/ setTimeout(function () { jQuery(".huge_it_slider_8").css({ transition: 'all ' + huge_it_transition_duration_8 + 'ms ease-in-out', transform: 'translateZ(-' + tz + 'px) rotateX('+ wrx +'deg) rotateY('+ wry +'deg)' }); }, 20); /* After transition.*/ jQuery(".huge_it_slider_8").one('webkitTransitionEnd transitionend otransitionend oTransitionEnd mstransitionend', jQuery.proxy(huge_it_after_trans)); function huge_it_after_trans() { /*if (huge_it_from_focus_8) { huge_it_from_focus_8 = false; return; }*/ jQuery(".huge_it_slide_bg_8,.huge_it_slideshow_image_item_8,.huge_it_slideshow_image_second_item_8 ").css('overflow', 'hidden'); jQuery(".huge_it_slide_bg_8").removeAttr('style'); jQuery(current_image_class).removeAttr('style'); jQuery(next_image_class).removeAttr('style'); jQuery(".huge_it_slider_8").removeAttr('style'); // alert(current_image_class+' '+next_image_class); jQuery(current_image_class).css({'opacity' : 0, filter: 'Alpha(opacity=0)', 'z-index': 1}); jQuery(next_image_class).css({'opacity' : 1, filter: 'Alpha(opacity=100)', 'z-index' : 2}); // huge_it_change_watermark_container_8(); huge_it_trans_in_progress_8 = false; if (typeof event_stack_8 !== 'undefined' && event_stack_8.length > 0) { key = event_stack_8[0].split("-"); event_stack_8.shift(); huge_it_change_image_8(key[0], key[1], data_8, true,false); } } } function huge_it_cubeH_8(current_image_class, next_image_class, direction) { /* Set to half of image width.*/ var dimension = jQuery(current_image_class).width() / 2; if (direction == 'right') { huge_it_cube_8(dimension, dimension, 0, 0, 90, 0, -90, current_image_class, next_image_class, direction); } else if (direction == 'left') { huge_it_cube_8(dimension, -dimension, 0, 0, -90, 0, 90, current_image_class, next_image_class, direction); } } function huge_it_cubeV_8(current_image_class, next_image_class, direction) { /* Set to half of image height.*/ var dimension = jQuery(current_image_class).height() / 2; /* If next slide.*/ if (direction == 'right') { huge_it_cube_8(dimension, 0, -dimension, 90, 0, -90, 0, current_image_class, next_image_class, direction); } else if (direction == 'left') { huge_it_cube_8(dimension, 0, dimension, -90, 0, 90, 0, current_image_class, next_image_class, direction); } } /* For browsers that does not support transitions.*/ function huge_it_fallback_8(current_image_class, next_image_class, direction) { huge_it_fade_8(current_image_class, next_image_class, direction); } /* For browsers that support transitions, but not 3d transforms (only used if primary transition makes use of 3d-transforms).*/ function huge_it_fallback3d_8(current_image_class, next_image_class, direction) { huge_it_sliceV_8(current_image_class, next_image_class, direction); } function huge_it_none_8(current_image_class, next_image_class, direction) { jQuery(current_image_class).css({'opacity' : 0, 'z-index': 1}); jQuery(next_image_class).css({'opacity' : 1, 'z-index' : 2}); /* Set active thumbnail.*/ jQuery(".huge_it_slideshow_dots_8").removeClass("huge_it_slideshow_dots_active_8").addClass("huge_it_slideshow_dots_deactive_8"); jQuery("#huge_it_dots_" + huge_it_current_key_8 + "_8").removeClass("huge_it_slideshow_dots_deactive_8").addClass("huge_it_slideshow_dots_active_8"); } function huge_it_fade_8(current_image_class, next_image_class, direction) { if (huge_it_testBrowser_cssTransitions_8()) { jQuery(next_image_class).css('transition', 'opacity ' + huge_it_transition_duration_8 + 'ms linear'); jQuery(current_image_class).css('transition', 'opacity ' + huge_it_transition_duration_8 + 'ms linear'); jQuery(current_image_class).css({'opacity' : 0, 'z-index': 1}); jQuery(next_image_class).css({'opacity' : 1, 'z-index' : 2}); } else { jQuery(current_image_class).animate({'opacity' : 0, 'z-index' : 1}, huge_it_transition_duration_8); jQuery(next_image_class).animate({ 'opacity' : 1, 'z-index': 2 }, { duration: huge_it_transition_duration_8, complete: function () {return false;} }); // For IE. jQuery(current_image_class).fadeTo(huge_it_transition_duration_8, 0); jQuery(next_image_class).fadeTo(huge_it_transition_duration_8, 1); } jQuery(".huge_it_slideshow_dots_8").removeClass("huge_it_slideshow_dots_active_8").addClass("huge_it_slideshow_dots_deactive_8"); jQuery("#huge_it_dots_" + huge_it_current_key_8 + "_8").removeClass("huge_it_slideshow_dots_deactive_8").addClass("huge_it_slideshow_dots_active_8"); } function huge_it_grid_8(cols, rows, ro, tx, ty, sc, op, current_image_class, next_image_class, direction) { /* If browser does not support CSS transitions.*/ if (!huge_it_testBrowser_cssTransitions_8()) { jQuery(".huge_it_slideshow_dots_8").removeClass("huge_it_slideshow_dots_active_8").addClass("huge_it_slideshow_dots_deactive_8"); jQuery("#huge_it_dots_" + huge_it_current_key_8 + "_8").removeClass("huge_it_slideshow_dots_deactive_8").addClass("huge_it_slideshow_dots_active_8"); return huge_it_fallback_8(current_image_class, next_image_class, direction); } huge_it_trans_in_progress_8 = true; /* Set active thumbnail.*/ jQuery(".huge_it_slideshow_dots_8").removeClass("huge_it_slideshow_dots_active_8").addClass("huge_it_slideshow_dots_deactive_8"); jQuery("#huge_it_dots_" + huge_it_current_key_8 + "_8").removeClass("huge_it_slideshow_dots_deactive_8").addClass("huge_it_slideshow_dots_active_8"); /* The time (in ms) added to/subtracted from the delay total for each new gridlet.*/ var count = (huge_it_transition_duration_8) / (cols + rows); /* Gridlet creator (divisions of the image grid, positioned with background-images to replicate the look of an entire slide image when assembled)*/ function huge_it_gridlet(width, height, top, img_top, left, img_left, src, imgWidth, imgHeight, c, r) { var delay = (c + r) * count; /* Return a gridlet elem with styles for specific transition.*/ return jQuery('').css({ width : width, height : height, top : top, left : left, backgroundImage : 'url("' + src + '")', backgroundColor: jQuery(".huge_it_slideshow_image_wrap_8").css("background-color"), /*backgroundColor: rgba(0, 0, 0, 0),*/ backgroundRepeat: 'no-repeat', backgroundPosition : img_left + 'px ' + img_top + 'px', backgroundSize : imgWidth + 'px ' + imgHeight + 'px', transition : 'all ' + huge_it_transition_duration_8 + 'ms ease-in-out ' + delay + 'ms', transform : 'none' }); } /* Get the current slide's image.*/ var cur_img = jQuery(current_image_class).find('img'); /* Create a grid to hold the gridlets.*/ var grid = jQuery('').addClass('huge_it_grid_8'); /* Prepend the grid to the next slide (i.e. so it's above the slide image).*/ jQuery(current_image_class).prepend(grid); /* vars to calculate positioning/size of gridlets*/ var cont = jQuery(".huge_it_slide_bg_8"); var imgWidth = cur_img.width(); var imgHeight = cur_img.height(); var contWidth = cont.width(), contHeight = cont.height(), imgSrc = cur_img.attr('src'),/*.replace('/thumb', ''),*/ colWidth = Math.floor(contWidth / cols), rowHeight = Math.floor(contHeight / rows), colRemainder = contWidth - (cols * colWidth), colAdd = Math.ceil(colRemainder / cols), rowRemainder = contHeight - (rows * rowHeight), rowAdd = Math.ceil(rowRemainder / rows), leftDist = 0, img_leftDist = (jQuery(".huge_it_slide_bg_8").width() - cur_img.width()) / 2; /* tx/ty args can be passed as 'auto'/'min-auto' (meaning use slide width/height or negative slide width/height).*/ tx = tx === 'auto' ? contWidth : tx; tx = tx === 'min-auto' ? - contWidth : tx; ty = ty === 'auto' ? contHeight : ty; ty = ty === 'min-auto' ? - contHeight : ty; /* Loop through cols*/ for (var i = 0; i < cols; i++) { var topDist = 0, img_topDst = (jQuery(".huge_it_slide_bg_8").height() - cur_img.height()) / 2, newColWidth = colWidth; /* If imgWidth (px) does not divide cleanly into the specified number of cols, adjust individual col widths to create correct total.*/ if (colRemainder > 0) { var add = colRemainder >= colAdd ? colAdd : colRemainder; newColWidth += add; colRemainder -= add; } /* Nested loop to create row gridlets for each col.*/ for (var j = 0; j < rows; j++) { var newRowHeight = rowHeight, newRowRemainder = rowRemainder; /* If contHeight (px) does not divide cleanly into the specified number of rows, adjust individual row heights to create correct total.*/ if (newRowRemainder > 0) { add = newRowRemainder >= rowAdd ? rowAdd : rowRemainder; newRowHeight += add; newRowRemainder -= add; } /* Create & append gridlet to grid.*/ grid.append(huge_it_gridlet(newColWidth, newRowHeight, topDist, img_topDst, leftDist, img_leftDist, imgSrc, imgWidth, imgHeight, i, j)); topDist += newRowHeight; img_topDst -= newRowHeight; } img_leftDist -= newColWidth; leftDist += newColWidth; } /* Set event listener on last gridlet to finish transitioning.*/ var last_gridlet = grid.children().last(); /* Show grid & hide the image it replaces.*/ grid.show(); cur_img.css('opacity', 0); /* Add identifying classes to corner gridlets (useful if applying border radius).*/ grid.children().first().addClass('rs-top-left'); grid.children().last().addClass('rs-bottom-right'); grid.children().eq(rows - 1).addClass('rs-bottom-left'); grid.children().eq(- rows).addClass('rs-top-right'); /* Execution steps.*/ setTimeout(function () { grid.children().css({ opacity: op, transform: 'rotate('+ ro +'deg) translateX('+ tx +'px) translateY('+ ty +'px) scale('+ sc +')' }); }, 1); jQuery(next_image_class).css('opacity', 1); /* After transition.*/ jQuery(last_gridlet).one('webkitTransitionEnd transitionend otransitionend oTransitionEnd mstransitionend', jQuery.proxy(huge_it_after_trans)); function huge_it_after_trans() { jQuery(current_image_class).css({'opacity' : 0, 'z-index': 1}); jQuery(next_image_class).css({'opacity' : 1, 'z-index' : 2}); cur_img.css('opacity', 1); grid.remove(); huge_it_trans_in_progress_8 = false; if (typeof event_stack_8 !== 'undefined' && event_stack_8.length > 0) { key = event_stack_8[0].split("-"); event_stack_8.shift(); huge_it_change_image_8(key[0], key[1], data_8, true,false); } } } function huge_it_sliceH_8(current_image_class, next_image_class, direction) { if (direction == 'right') { var translateX = 'min-auto'; } else if (direction == 'left') { var translateX = 'auto'; } huge_it_grid_8(1, 8, 0, translateX, 0, 1, 0, current_image_class, next_image_class, direction); } function huge_it_sliceV_8(current_image_class, next_image_class, direction) { if (direction == 'right') { var translateY = 'min-auto'; } else if (direction == 'left') { var translateY = 'auto'; } huge_it_grid_8(10, 1, 0, 0, translateY, 1, 0, current_image_class, next_image_class, direction); } function huge_it_slideV_8(current_image_class, next_image_class, direction) { if (direction == 'right') { var translateY = 'auto'; } else if (direction == 'left') { var translateY = 'min-auto'; } huge_it_grid_8(1, 1, 0, 0, translateY, 1, 1, current_image_class, next_image_class, direction); } function huge_it_slideH_8(current_image_class, next_image_class, direction) { if (direction == 'right') { var translateX = 'min-auto'; } else if (direction == 'left') { var translateX = 'auto'; } huge_it_grid_8(1, 1, 0, translateX, 0, 1, 1, current_image_class, next_image_class, direction); } function huge_it_scaleOut_8(current_image_class, next_image_class, direction) { huge_it_grid_8(1, 1, 0, 0, 0, 1.5, 0, current_image_class, next_image_class, direction); } function huge_it_scaleIn_8(current_image_class, next_image_class, direction) { huge_it_grid_8(1, 1, 0, 0, 0, 0.5, 0, current_image_class, next_image_class, direction); } function huge_it_blockScale_8(current_image_class, next_image_class, direction) { huge_it_grid_8(8, 6, 0, 0, 0, .6, 0, current_image_class, next_image_class, direction); } function huge_it_kaleidoscope_8(current_image_class, next_image_class, direction) { huge_it_grid_8(10, 8, 0, 0, 0, 1, 0, current_image_class, next_image_class, direction); } function huge_it_fan_8(current_image_class, next_image_class, direction) { if (direction == 'right') { var rotate = 45; var translateX = 100; } else if (direction == 'left') { var rotate = -45; var translateX = -100; } huge_it_grid_8(1, 10, rotate, translateX, 0, 1, 0, current_image_class, next_image_class, direction); } function huge_it_blindV_8(current_image_class, next_image_class, direction) { huge_it_grid_8(1, 8, 0, 0, 0, .7, 0, current_image_class, next_image_class); } function huge_it_blindH_8(current_image_class, next_image_class, direction) { huge_it_grid_8(10, 1, 0, 0, 0, .7, 0, current_image_class, next_image_class); } function huge_it_random_8(current_image_class, next_image_class, direction) { var anims = ['sliceH', 'sliceV', 'slideH', 'slideV', 'scaleOut', 'scaleIn', 'blockScale', 'kaleidoscope', 'fan', 'blindH', 'blindV']; /* Pick a random transition from the anims array.*/ this["huge_it_" + anims[Math.floor(Math.random() * anims.length)] + "_8"](current_image_class, next_image_class, direction); } function iterator_8() { var iterator = 1; return iterator; } function huge_it_change_image_8(current_key, key, data_8, from_effect,clicked) { if (data_8[key]) { if(video_is_playing_8 && !clicked){ return false; } if (!from_effect) { // Change image key. jQuery("#huge_it_current_image_key_8").val(key); // if (current_key == '-2') { /* Dots.*/ current_key = jQuery(".huge_it_slideshow_dots_active_8").attr("image_key"); // } } if (huge_it_trans_in_progress_8) { //errorlogjQuery(".huge_it_slideshow_image_wrap_8").after(" --IN TRANSACTION--
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Crédits photo : CSS – Sándor Csudai, _MG – Zsolt Fűrész, HOK_MG – Kristóf Hölvényi, sziget-www.aliyo.hu –Ilia Filin, KAP – Péter Kálló, MOHA – Balázs Mohai, MGB – Gábor Mózsi, MLA – László Mudra, PES – Márton Pesthy, benedek_varga – Benedek Varga / Szigetfestival.com
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Histoires de migrants en Hongrie – Des hommes et des sacs à dos

HU-LALA (Hongrie) - sam, 15/08/2015 - 08:13

Chaque semaine, la migration des hommes, des femmes et des enfants qui traversent la Hongrie apporte son lot d’histoires, belles et réjouissantes, ou dramatiques et désespérantes. Rapportées abondamment par les médias privés, ces anecdotes sont déterminantes pour contrer la communication par laquelle le gouvernement a tenté de déshumaniser le phénomène migratoire. 

Aziz, le héros de la rue Bérkocsics

Aziz a 16 ans. Son père a été tué en Afghanistan et il a perdu sa mère et son frère quelque part sur la route. Il est seul en Hongrie et dort depuis plusieurs jours dehors, dans un parc de Budapest. Il a sauvé la vie d’un homme ivre qui s’était coupé une artère au bras et se vidait de son sang. Personne n’a bougé le petit doigt sauf lui. L’ambulance est arrivée très longtemps après. De l’avis des témoins, Aziz a sauvé la vie de cet homme, raconte Index.hu.

Plusieurs témoignages similaires ont été recueillis ces dernières semaines, par exemple celui-ci, recueilli par Hulala : c’est un groupe de jeunes Afghans qui a apporté des soins à un sans-abri en détresse dans la rue Népszinhaz, le plaçant en PLS, lui donnant de l’eau et restant avec lui le temps qu’il aille mieux.

Les photos de l’intervention d’Aziz, mais elles sont dures!

Le Syrien à la trompette

Bassim et ses quatre compagnons Syriens avaient atteint la Hongrie et l’epace Schengen. Ils étaient sur le sol magyar, mais empêché d’aller plus loin par une clôture haute de 4 mètres, celle que le gouvernement fait ériger à la hâte le long des 177 km de frontière entre la Hongrie et la Serbie. Comment faire pour faire valoir leur statut de réfugiés de guerre et leur droit à l’asile ? Bassim, 23 ans, a pris sa trompette pour appeler la police. « Nous n’avons pas peur de la police hongroise, parce que nous savons qu’elle ne va pas nous frapper, contrairement à en Grèce« , a-t-il expliqué au média local du sud de la Hongrie, « Délmagyar« , qui a rapporté cette histoire. Bassim a étudié l’informatique et espère trouver du travail en Allemagne ou en Angleterre.

Le tatoué qui fait la nurserie à la gare Keleti

Baba compte parmi les personnages phare de l’aide apportée aux migrants par différents groupes et associations depuis le début de l’été. Son physique n’y est pas pour rien. Il raconte sur Origo.hu être passé un jour avec un ami dans le souterrain de la gare, avoir vu les enfants démunis et d’être revenus avec deux cent glaces pour eux. Depuis, il ne les quitte que que quelques heures par jour pour aller se reposer, et il n’a pas l’intention d’arrêter avant que tous aient pu poursuivre leur route.

L’ancien président de la République fait du bénévolat

László Sólyom, président de la République de Hongrie de 2005 à 2010 et figure morale très respectée, a participé à une distribution de nourriture organisée par la branche hongroise de l’Ordre de Malte. Il a distribué des biscuits aux enfants à la gare de Keleti et sur la place Jean Paul II (l’ancienne place de la République rebaptisée par le Fidesz).

El camino de balkan

György Kakuk, un journaliste hongrois, a fait la « route des Balkans » avec les migrants, en remontant de la Grèce à la Hongrie. Il a raconté son voyage au fur et à mesure sur facebook et Twitter. Il livre des témoignages et des anecdotes : des jeunes syriennes qui prennent un selfie devant l’église de Kanjiza, à leur descente du train dans le nord de la Serbie, le chaos à la gare de Belgrade, les billets de train réservés à l’avance pour rallier Subotica, les vrais Syriens qui en ont ras-le-bol des faux Syriens (pour obtenir l’asile plus facilement), etc.

Le chef de l’hôpital met les points sur les « i »

Lundi, le médecin-chef de l’hôpital Szent László de Budapest a réfuté des rapports récents suggérant que les migrants qui arrivent en Hongrie représentent une menace pour la santé publique. Sur le site web « Hirado », János Szlavik affirme qu’il n’y a aucun danger d’épidémie et qu’il est absolument faux de prétendre que les migrants entrant en Hongrie augmentent ce risque épidémiologique. Il est fort regrettable (et étrange ?) que les autorités publiques n’aient pas pris la peine de rassurer la population locale au niveau de l’espace frontalier… Le très pro-gouvernemental « Napi Gazdaság » tient quand même à mettre l’accent sur le fait que des maladies infectieuses ont été détectées parmi les migrants en Hongrie, telles que la syphilis, l’hépatite B et C, le VIH, la fièvre typhoïde et paratyphoïde.

Maté Kocsics, le très humain et distingué maire du 8è arrondissement (ironie)

Au cours des hivers précédents, le jeune loup du Fidesz avait su se distinguer par son zèle à éradiquer, non pas la pauvreté, mais les pauvres de sa circonscription. Des activistes de « La ville est à tous » avaient souvent dénoncé ses méthodes inhumaines. Les migrants ne l’incitent pas à plus d’empathie : sur sa page facebook, il considère que les migrants « pètent les plombs, volent et poignardent« . Il veut rassurer ses administrés : il a demandé à la police et aux gardes civils de protéger les biens publics et d’assurer la sécurité des habitants. « On n’a jamais vu autant d’excréments humain dans un endroit public », se désolait-t-il en visitant la place Jean Paul II.

En revanche, la municipalité de Budapest semble avoir pris la mesure du problème et a mis en place des « zones de transit » aux points sensibles de la ville : à proximité des gares Nyugati, Déli et Keleti. Les migrants y trouvent des douches, des toilettes, des informations. La BKV (les transport de Budapest) a aussi mis en place des bus gratuits pour relier ces gares entre elles.

Effet d’annonce ou réelle volonté politique ? Toujours est-il que l’Office de l’Immigration a annoncé que les enfants en transit en Hongrie pourront être scolarisés le temps de leur séjour, dans trois jardins d’enfants et quatre écoles primaires à proximité des centres d’accueil (Debrecen, Bicske, Győr et Budapest), avec les autres élèves hongrois, rapporte le « Magyar Nemzet ».

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Le chassé croisé estival des migrants et des festivaliers à Budapest

HU-LALA (Hongrie) - mer, 12/08/2015 - 19:37

Crédit photo : Alex Barrow (cc)

Ils sont débarqués chaque jour par trains entiers sur les quais de la gare Nyugati au cœur de la capitale hongroise, après de longues heures de voyage dans des compartiments bondés, après avoir franchi plusieurs frontières, ils croulent sous le poids des sacs à dos, les regards sont déjà fatigués, les cuisses blanches sont déjà martyrisés par les premiers coups du soleil. On se bouscule pour trouver la bonne direction, des groupes entiers sont négligemment affalés à même le sol pour piquer un somme. Pour ces jeunes, le périple touche à sa fin et l’eldorado n’est plus qu’à quelques centaines de mètres. Certains le sentent et laissent déjà éclater l’exubérance qui ne va plus les lâcher : masques, Ray Ban aux couleurs bariolées, chapeaux en paille sur la tête, pistolets à eau à la main.

Sur les marches du parvis de la gare, quelques uns s’amusent un peu de la scène, tout au plus. La plupart restent en fait indifférents, eux qui ne jettent jamais le moindre œil aux Budapestoises qui défilent pourtant toute la journée sous leurs yeux dans des poom poom shorts portés façon string. Ils attendent parfois depuis plusieurs jours de pouvoir monter dans un train dans la direction opposée, ils attendent de retrouver un proche égaré au cours de leur odyssée vers l’Ouest.

Les Allemands, les Hollandais et les Anglais fuient un quotidien trop normé et vont chercher refuge au Sziget Fesztival, l’« Island of Freedom ». Les Afghans, les Syriens et les Pakistanais fuient un quotidien trop chaotique et cherchent asile en Allemagne et ailleurs en Europe.

Index.hu aussi fait le parallèle

« Ils sont bruyants, ils sont sales, mais eux aussi veulent juste vivre – vous savez de qui on parle ? Nous vous présentons maintenant un camp de réfugiés sur l’île ! »

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En Orbánistan, les soldats du Christ sont bien décidés à repousser les migrants

HU-LALA (Hongrie) - ven, 31/07/2015 - 13:02

En attendant les barbelés, des illuminés plantent une barrière de croix chrétiennes pour repousser les migrants à la frontière entre la Hongrie et la Serbie. Vade Retro Satana !

L’association pour une « Hongrie du Christ et une Europe qui protège la vie » (Krisztusi magyarságért és az életvédő Európáért) a entrepris de faire de sa foi une barrière pour tenir hors de la terre magyare les exilés d’Afghanistan, du Pakistan, de Syrie et d’ailleurs.

Cela avec la bénédiction de László Toroczkai, le maire de la bourgade frontalière de Asotthalom, par laquelle transite plusieurs centaines de personnes chaque jour depuis plusieurs semaines (à gauche sur la photo). Plus que le simple maire apparenté Jobbik d’une petite commune de quelques milliers d’habitants, László Toroczkai est avant tout une figure de l’extrême-extrême-droite hongroise. Il est notamment le fondateur du mouvement HVIM qui milite pour le retour de la Hongrie dans ses frontières pré-Trianon, ce qui lui a valu plusieurs interdictions de territoire de la part des pays voisins.

Sur sa page facebook, il enjoint la population locale à se doter d’armes à balles en caoutchouc.

« Si la clôture est construite, je dispose de 20 gardes champêtres et des gardes-civils, mais il n’y aura pas moins de 100 patriotes hongrois volontaires. Nous allons prouver qu’aucun africain athlétique ne peut la franchir » – László Toroczkai.

« Si des femmes et des enfants abîment aussi la clôture, bien sûr que je tirerais tranquillement et sans remords », écrit par exemple un de ses fans sur fb, relève Hvg.hu.

« Nous allons protéger la Hongrie et l’Europe »

Mais qui a donc mis dans la tête de ces personnes qu’elles étaient les sauveurs de l’Europe chrétienne ? Leur Premier ministre, Viktor Orbán lui-même !

« Nous allons protéger la Hongrie et l’Europe, et ce n’est pas sans précédent dans l’histoire », s’est-il par exemple récemment emporté. Son gouvernement parle aussi « d’invasion », de « migrations modernes des peuples », « des millions pourraient venir chez nous »

Le précédent que se plaisent à rappeler les autorités hongroises ces jours-ci, il remonte au 22 juillet 1456 et au siège de Belgrade (connue en Hongrie comme la bataille de Nándorfehérvár) à l’issu duquel les armées du Royaume de Hongrie, emmenées par le Voïvode de Transylvanie János Hunyadi, avaient héroïquement repoussé l’Empire Ottoman du Sultan Mehmed II.

Les célébrations de la bataille se sont tenues la semaine dernière au Musée de l’histoire militaire, dans le quartier du château de Buda, en présence du ministre de la culture. Dans le sillage de son Premier ministre, Péter Hoppál a considéré que les Hongrois ont retenu les leçons de l’histoire : « si nous ne nous défendons pas, personne d’autre ne le fera pour nous. » Il est donc du devoir de son gouvernement de ne pas permettre aux migrants économiques de prendre les emplois des Hongrois, de mettre en danger leur sécurité, et de profiter des avantages d’un pays plus développé, tout en refusant de s’intégrer et de devenir des Européens ou des Hongrois, selon ses mots.

« En souvenir de cette victoire, nous devons nous rappeler, ainsi qu’à l’Europe, que depuis tous ces siècles, la Hongrie a non seulement fait partie de l’Europe, mais a aussi été sa protectrice » – Péter Hoppál.

Alors que le gouvernement Fidesz-KDNP se voit souvent reproché son ingratitude vis-à-vis de l’Union européenne de laquelle il reçoit pourtant d’importants fonds pour son développement, il considère, lui, que l’Europe qui ne fait preuve d’aucune reconnaissance pour le rôle historique joué par la Hongrie.

Il faut toutefois noter que le régime nationalo-chrétien du premier ministre Orbán doit composer avec une société hongroise en pleine déchristianisation, comme presque partout ailleurs en Europe.

Sources : Hvg.hu, kormany.hu

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« Mort ou vif » : l’enfer d’un militant LGBT en Hongrie

HU-LALA (Hongrie) - mer, 29/07/2015 - 16:31

Un militant italien pour les droits des homosexuels en Hongrie est dans le collimateur d’une petite organisation de motards nationalistes qui lui mène la vie dure depuis l’année dernière. La semaine dernière, Andrea Giuliano a été très violemment agressé dans le centre de Budapest, alors qu’il rentrait chez lui. On ne sait toutefois pas encore si il y a un lien entre cette agression et son militantisme. 

La semaine des Fiertés LGBTQ qui s’est tenue au début du mois de juillet à Budapest s’est achevée le 11 juillet par une Gay Pride historique. Des milliers de personnes ont pu défiler en sécurité dans les rues de la capitale hongroise.

Quelques semaines plus tôt, le 18 mai dernier, au lendemain de la journée mondiale contre l’homophobie, répondant à un journaliste sur la question des droits des homosexuels en Hongrie, le Premier ministre Viktor Orbán s’était félicité :

« Je suis reconnaissant à la communauté homosexuelle hongroise de ne pas exhiber le comportement provocateur auquel de nombreux pays européens doivent faire face et qui est contre-productif ».

Mais si pour la plupart des militants et sympathisants de la cause homosexuelle, les conséquences de leur engagement sont minimes ou inexistantes, ça n’est malheureusement pas le cas de tous. Andrea Giuliano, activiste LGBTQ italien résidant en Hongrie depuis 8 ans et parfaitement magyarophone, peut en témoigner de manière douloureuse.

Par Marianne Delaforge

« Les suceurs de bites aux cœurs nationalistes »

Participant actif à la Gay Pride depuis 5 ans, militant convaincu, Andrea garde un souvenir particulièrement vivace de celle de 2014 où, costumé en prêtre, il avait choisi de brandir une banderole parodiant le logo d’une association de motards d’extrême droite, les Nemzeti Érzelmű Motorosok (« Les motards aux cœurs nationalistes »). Sur fond de Grande Hongrie (la Hongrie d’avant la partition du Traité de Trianon en 1920, fort symbole nationaliste) se tenait en lieu et place du petit motard stylisé un pénis en érection avec la mention « les suceurs de bites aux cœurs nationalistes ». L’intention d’Andrea, tel que rapportée par l’intéressé, n’était pas de se moquer de cette association en particulier mais « de l’ensemble de l’extrême droite comme des bigots de toutes les chapelles ».

Il n’en fallait pas plus pour que l’image attire l’attention de deux médias hongrois, Deres TV et Kuruc Info, nationalistes voir ultra dans le cas du second. Les éditeurs de Kuruc Info hébergent leur site aux Etats-Unis et profitent du Premier Amendement de la Constitution américaine pour diffuser leurs messages de haine envers les Roms, les Juifs ou les LGBTQ.

Andrea découvre un jour des inconnus en bas de chez lui qui le suivent dans la rue. Puis un article paraît sur Deres TV, publiant toutes les informations disponibles sur le Net à son propos, son nom, nationalité, son profil Facebook… ainsi que son adresse et des photos prises de sa rue et de son lieu de travail. Les motards sont ainsi mis au courant du détournement de leur logo et les événements s’enchaînent. Deux jours plus tard, la tête du militant est mise à prix sur la page Facebook de l’association. Le post y demeurera une semaine avant d’être retiré mais cela sera suffisant pour initier un harcèlement de grande ampleur.

Andrea Giuliano lors de la Gay Pride à Budapest en 2014.

De la métamorphose au soutien de Beppe Grillo

Les intimidations et les menaces commencent, hors et en ligne. Andrea doit déménager en catastrophe, le premier d’une longue série. On harcèle la réception de son travail pour pousser sa hiérarchie à le licencier, il finira par devoir quitter l’entreprise en mars 2015 lorsque commence le battage médiatique autour de son cas. C’est aussi au pied de l’immeuble où il travaille qu’il rencontre Gyula Zagyva, ancien député écarté du Jobbik, le parti d’extrême droite hongrois, qui vient « voir le déviant », le filmer et poster la vidéo de cette ‘rencontre’ sur YouTube. Il doit se raser la barbe, changer de style vestimentaire et se débarrasser de ses piercings pour tenter de passer inaperçu. Il reçoit chaque jour des dizaines de messages haineux le menaçant entre autre de meurtre, de castration, de viol, où transparaît « beaucoup d’imagination au niveau des fantasmes homo-érotiques », relève la victime avec une pointe d’ironie.

Face à cette déferlante, l’Union Hongroise pour les Libertés Civiles (TASZ) décide de réagir et propose une assistance juridique à Andrea pour tenter d’enrayer le phénomène. La police du sixième arrondissement de Budapest est saisie et une plainte est déposée. Plainte qui n’aboutira à absolument rien, au point qu’ils devront la reprendre à zéro et tout raconter de nouveau. Ce qui était vu d’abord comme de la négligence de la part des forces de l’ordre prend la forme du désintérêt total lorsqu’Andrea entend l’un des collègues du policier qui prend sa déposition le traiter de ‘pédé’ en passant près de lui. L’enquête sera clôturée d’office un peu plus tard.

Dalma Dojcsák, membre de TASZ, relève que cette réaction « est malheureusement symptomatique de la manière dont les autorités considèrent les minorités en Hongrie et de l’attention qui leur est accordée. » Avec l’aide de TASZ, Andrea décide plus tard de lutter contre cette inertie en en référant au Procureur Général qui statuera sur la nécessité de traiter ce cas sérieusement et forcera le commissariat à rouvrir le dossier.

Dès le début de son harcèlement, le ressortissant italien tente d’alerter l’opinion publique. La machine médiatique s’emballe réellement au moment où le site anglophone de la chaîne qatarie Al Jazeera relate ses mésaventures. C’est en Italie que son cas trouvera le plus d’écho, la Stampa le rencontre et s’indigne de sa situation. Son histoire se répand, il reçoit le soutien officiel du Parti Démocratique et du Mouvement des Cinq Etoiles, le parti de Beppe Grillo. L’affaire remonte même jusqu’au Parlement Européen, où son cas sera mentionné deux fois lors de discussions sur la situation politique hongroise. Les messages de soutien directs affluent de toute l’Europe.

« J’ai été très ému par tout le soutien qui m’est parvenu après la médiatisation de mon cas, ça m’a beaucoup aidé. Mais c’est surtout grâce à mes amis que j’arrive à m’en sortir, grâce à leur soutien moral et logistique, sans eux je ne sais pas ce que j’aurais fait… »,

déclare-t-il en soupirant. Depuis le début de l’affaire, il a déménagé 3 fois, sans compter les innombrables hébergements temporaires.

« Beaucoup trop de confusions dans cette histoire »

Car il est vrai que dans cette histoire, ses alliés naturels ont manqué à l’appel. Les partis de gauche hongrois sont restés, jusqu’à preuve du contraire, totalement muets sur le sujet. Mais Dalma Dojcsák précise qu’avec le climat politique de ces dernières années, peu favorable à l’ouverture, faire preuve d’empathie envers la cause LGBTQ n’est pas fort populaire pour un homme politique. En 2015, l’approche de la Pride a libéré la parole homophobe chez certains politiciens, notamment parmi les députés Fidesz ou Jobbik.

Paradoxalement, c’est la réaction de la communauté LGBTQ hongroise qui a été pour Andrea la plus dure à avaler. Certains compagnons l’ont accusé d’avoir anéanti vingt ans d’effort en deux heures de manifestation, eux qui par-dessus tout ne veulent pas passer pour une minorité provocante. « Si juste avec un costume, j’ai vraiment effacé toutes leurs victoires de ces vingt dernières années, alors c’est soit que je suis très fort, soit qu’ils sont vraiment mauvais… et aucune de ces possibilités n’est satisfaisante », assène-t-il, amer. « D’après eux j’ai eu tort d’insulter la religion et la politique, ils veulent gagner leurs droits sans déranger personne et surtout pas l’institution catholique qui, c’est connu, est très ouverte à notre égard… Finalement ils ont la même réflexion que les extrémistes qui me poursuivent, ils confondent les goûts et la loi, ils ne comprennent pas que la parodie est un droit inaliénable tant qu’aucun délit n’est commis. Je me suis moqué du logo d’une association, pas d’un symbole de la nation. Il y a beaucoup trop de confusions dans cette histoire. »

Dalma Dojcsák, ajoute :

« Je n’avais jamais travaillé auparavant sur des cas comme celui-ci. J’ai vraiment senti dans ma chair ce que c’est que de se trouver face à quelqu’un qui vous hait et va tenter par tous les moyens de vous faire du mal. »

Elle témoigne du courage et de la ténacité incroyable d’Andrea qui malgré tout continue de militer et ne compte pas s’arrêter de provoquer. En témoigne sa participation à la Gay Pride 2015, à nouveau déguisé pour se moquer de certains événements marquants de la politique hongroise comme la consultation nationale sur le sort des migrants ou la corruption des politiques.

A ce jour, aucune nouvelle n’a été donnée par aucun des protagonistes de l’histoire, que ce soit par l’association, toujours à la recherche de celui par qui tout a commencé. Ni de la police, normalement en train d’accumuler des preuves sur les auteurs du harcèlement. TASZ, de leur côté, s’est mis en contact avec une organisation onusienne qui pourrait potentiellement interpeller le gouvernement hongrois quant au sort réservé à ceux qui luttent pour la défense des droits humains fondamentaux à l’intérieur de leurs frontières. Ils ne s’avouent donc pas vaincus et cela rend Andrea d’autant plus motivés pour continuer de déranger et d’enfoncer toutes les portes qui croiseront son chemin.

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Un migrant trouve la mort dans le sud de la Hongrie

HU-LALA (Hongrie) - mer, 15/07/2015 - 17:13

Ce mercredi matin, un jeune migrant a trouvé la mort dans le sud de la Hongrie, proche de la frontière avec la Serbie.

Le jeune homme a été percuté par une voiture alors qu’il traversait en courant l’autoroute M5, à proximité du passage frontalier de Röszke, vraisemblablement pour échapper à une patrouille de police, selon les informations du site Index.hu.

L’identité de la personne décédée est encore inconnue, mais il pourrait s’agir d’un Syrien, la police ayant appréhendé un groupe de Syriens à proximité.

« Il ne voulait probablement pas être pris par la police pour éviter de laisser ses empreintes digitales en Hongrie« , écrit le groupe de bénévoles Migszol sur sa page facebook (Solidarité Migrants), pour qui la politique du gouvernement hongrois, mais aussi les régulations de Dublin et de l’Union européenne, sont responsables de l’accident.

Il y a quelques jours, un homme a été grièvement blessé en tombant d’un camion, sur l’autoroute entre Budapest et Vienne.

Une très petite minorité de migrants essaie d’échapper aux arrestations de la police, afin de ne pas laisser de traces de leur passage en Hongrie pour éviter tout futur hypothétique refoulement vers la Hongrie.

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Deux mille manifestants à Budapest contre la clôture anti-migrants

HU-LALA (Hongrie) - mer, 15/07/2015 - 13:10

Tous les Budapestois n’étaient pas au lac Balaton mardi ! Environ deux mille d’entre eux étaient même en train de protester contre le projet du gouvernement Fidesz-Kdnp de clôturer la frontière hungaro-serbe. 

L’armée a commencé lundi à ériger la clôture censée protéger la Hongrie et l’espace Schengen des entrées illégales (près de 80 000 enregistrées depuis le début de l’année). 43 militaires sont à pied d’oeuvre pour un test grandeur nature sur 150 mètres, au niveau de la commune de Mórahalom. Finalement, elle mesurera 3 mètres de haut, au lieu des 4 mètres initialement annoncés, pour un coût de 6,6 milliards de forint (environ 20 millions d’euros).

La Honvéd (l’armée de terre magyare) sera ensuite secondée par une autre armée : celle des Közmunkasok, des travailleurs pauvres engagés dans le programme de travail public. Et ce sont des détenus qui seront en charge de la « confection » des fils barbelés.

La clôture sera érigée sur le territoire hongrois à 10 mètres de la ligne de démarcation avec la Serbie. Que se passera-t-il si une personne pénètre dans ces dix mètres, sans franchir la frontière, et demande l’asile à la Hongrie ?

Mardi à 18 heures, environ deux mille personnes ont manifesté contre cette clôture devant la Basilique Saint-Etienne, avant de prendre la direction du parlement (vide). Plusieurs politiciens de partis de gauche (MSZP, PM…) étaient présents dans le cortège. L’événement était organisé par le groupe Migszol (Solidarité Migrants) et de nombreuses ONG étaient présentes (TASZ, Comité Helsinki, La ville est à tous, etc.).

Des manifestants ont arraché symboliquement un grillage devant le parlement.

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La majorité des Hongrois opposée à la clôture contre les migrants

HU-LALA (Hongrie) - lun, 13/07/2015 - 09:59

Orbán Viktor sur Kossuth Rádió (MTI Fotó: Koszticsák Szilárd).

C’est en tout cas ce qu’il ressort d’un sondage effectué du 7 au 9 juin par l’Institut Publicus. 56% des Hongrois interrogés se disent effectivement opposés à la construction d’une clôture contre les migrants sur la frontière avec la Serbie. A l’opposé, 34% soutiennent ce projet du gouvernement.

Les électeurs du Fidesz sont naturellement les plus nombreux à vouloir clôturer la frontière sud : 60% soutiennent le mur et 31% le rejettent.

Deux-tiers de l’ensemble des personnes interrogées (67%) estiment que la clôture ne stoppera pas l’immigration clandestine.

Plus surprenant, seule la moitié des partisans du Jobbik (51%) est en faveur du mur anti-migrants, tandis que 47% se disent contre sa construction. Côté socialiste, 79% des sympathisants ne veulent pas de ce mur.

Plus de la moitié des répondants considère que le projet est destiné à détourner l’attention des électeurs des autres problèmes (pauvreté, corruption, mauvaise gouvernance…) et seuls 30% s’opposent à cette grille de lecture.

Reste à savoir si l’échantillon sondé est bien représentatif de la population hongroise.

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L’extrême-droite rôde autour des migrants

HU-LALA (Hongrie) - mer, 08/07/2015 - 15:51

L’afflux massif de personnes fuyant les zones de guerres combiné à la rhétorique xénophobe du gouvernement Fidesz a secoué la société hongroise. De nombreuses personnes se sont mobilisées spontanément pour venir en aide aux migrants. Ils se relaient tous les jours pour leur donner de la nourriture et les orienter aux points stratégiques de leur périple hongrois : à la gare de Szeged et aux abords des gares de Budapest.

Cet élan de solidarité abondamment relayé par les médias privés – contribuant à humaniser le phénomène et à sensibiliser la population aux tragédies humaines qui se jouent en ce moment dans leur pays – n’est pas du goût de tout le monde. Depuis quelques jours, des groupes d’extrême-droite se font menaçants.

La « Nouvelle Garde Hongroise », nouvel avatar de la Magyar Garda fondée par l’actuel président du Jobbik puis bannie en 2009, a réuni environ deux cent de ses membres, samedi dans le centre de la capitale hongroise. Avec la bénédiction du parti Jobbik, et avec dans sa ligne de mire les réfugiés qui traversent le pays.

« L’argent américain est utilisé pour amener les réfugiés en Hongrie et en Europe et pas un seul gouvernement hongrois n’a lutté pour les intérêts nationaux de la Hongrie » a par exemple déclaré l’un de ses fondateur.

A Szeged, dans le sud de la Hongrie, le groupe de bénévoles Migszol rapporte plusieurs tentatives d’intimidation de la part de la Betyársereg (l’Armée des Brigands) et de groupes de skinheads. La police s’est interposée et aucune violence n’est à déplorer pour l’heure, mais la tension est bien présente.

Ce vendredi soir (10 juillet), un autre mouvement extrémiste, le HVIM, prévoit de se rassembler sur le parvis de la gare de l’Est (Keleti), à l’endroit même où se retrouvent les migrants en attendant de prendre le train qui les conduira au centre de rétention de Debrecen (Est de la Hongrie).

Le Haut commissariat des Nations Unis pour les réfugiés (HCR) dénonce dans un rapport publié cette semaine les « mauvais traitement, extorsions, attaques de groupes criminels » dont sont victimes les migrants sur ce que l’on désigne désormais comme « La route des Balkans ». Le HCR estime que 80% des demandeurs d’asile en Hongrie sont issus des zones de guerre en Syrie, en Irak et en Afghanistan. Il y a aussi des Pakistanais, des Bangladais et des Africains.

Photos : Budapest Beacon

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Budapest Pride : 20 ans de combat contre l’homophobie

HU-LALA (Hongrie) - mer, 08/07/2015 - 11:28

La Budapest Pride, festival de la communauté LGBT en Hongrie, s’est ouverte le 3 juillet et se prolongera pendant 10 jours, avec des concerts, ateliers, soirées littéraires, expositions et performances artistiques.

Point d’orgue de cette semaine de festivités, le défilé de la Budapest Pride aura lieu le samedi 11 juillet et célèbre cette année les 20 ans de l’événement.

Protestation et manifestation de fierté contre les vexations, les humiliations et les discriminations dont sont victimes les membres de la communauté LGBT, ce festival s’est ouvert sous les sombres auspices du maire de Budapest, István Tarlós, qualifiant la Gay Pride d’événement « contre-nature et repoussant ». Malgré ses réticences, le défilé aura bien lieu sur l’Avenue Andrássy, partant de l’angle de Nagymező à 15h30 pour arriver au Tabán.

Cette année encore, le cortège devrait se déplacer sous la protection d’importants renforts policiers.

Budapest Pride : progamme

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