15 octobre 1987-15 octobre 2025 ; cela fait 38 ans que le président Thomas Sankara a été assassiné. Autant de temps après, l'actualité de cette illustre personnalité reste vive. En cette date anniversaire, nous sommes allés à la rencontre d'une des figures-clés et défenseur des valeurs prônées par le leader de la Révolution démocratique et populaire (RDP), Athanase Boudo. Ancien député, ancien ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso au Canada et représentant permanent à l'OACI, Athanase Boudo, bien connu également à travers les organisations sankaristes, est aujourd'hui le président par intérim de l'Union pour la renaissance/Mouvement patriotique sankariste (UNIR/MPS) et par ailleurs secrétaire général du Front patriotique. Dans cet entretien, M. Boudo dispense, sans langue de bois, un véritable cours sur cette époque de la RDP, mettant en relief les valeurs et enseignements. Lecture !
Lefaso.net : Pouvez-vous nous dire ce que représente pour vous les révolutionnaires et particulièrement les sankaristes le mois d'octobre ?
Athanase Boudo : Merci d'abord à vous Lefaso.net, pour cette tribune d'expression. Elle me donne l'occasion de partager une réflexion sur un mois particulièrement chargé de sens pour les révolutionnaires, les patriotes et tous ceux qui, à travers le monde, croient en la dignité des peuples.
Le mois d'octobre, lorsqu'on parcourt l'histoire, apparaît comme un mois de grandes ruptures, de mutations profondes et de symboles forts.
C'est en octobre 1917 qu'a eu lieu la Révolution d'octobre en Russie, point de départ d'un bouleversement mondial des rapports sociaux et politiques.
C'est également en octobre 1949 que fut proclamée la République populaire de Chine, marquant l'affirmation d'un autre grand peuple sur la scène internationale. Et à différentes époques, le mois d'octobre a vu disparaître ou émerger des figures qui ont marqué la conscience humaine.
Je pense notamment à Che Guevara, tombé le 9 octobre 1967, symbole universel du combat pour la liberté et la justice sociale. À Samora Moïses Machel, président du Mozambique, disparu tragiquement le 19 octobre 1986, un modèle d'engagement révolutionnaire et de fidélité à la cause africaine. Je pense également à Anouar el-Sadate, président d'Égypte, assassiné le 6 octobre 1981, pour avoir voulu réconcilier son pays avec la paix. Et même dans le domaine de la culture, Lucky Dube, disparu en octobre 2007, rappelait par sa musique que la liberté et la fraternité sont des luttes quotidiennes. Et comment ne pas citer Mouammar Kadhafi, tué le 20 octobre 2011, figure controversée certes, mais qui, à sa manière, incarnait la quête d'émancipation du continent africain.
Ainsi, le mois d'octobre apparaît comme un mois de vérité historique, où tombent souvent ceux qui ont osé bousculer l'ordre établi, et où naissent des idéaux porteurs de liberté.
Et c'est dans ce sillage que s'inscrit pour nous, Burkinabè, le 15 octobre 1987, date à jamais gravée dans notre mémoire collective. Ce jour-là, le président Thomas Sankara tombait, mais pour mieux entrer dans l'histoire, dans la lignée de ces figures qui ont cru en un monde plus juste.
Octobre est donc pour nous, un mois de recueillements, de fidélité et d'engagement renouvelé envers les valeurs de justice, d'intégrité et de souveraineté nationale. Le 15 octobre 1987 est un tournant pour le Burkina et l'Afrique.
38 ans après, pourquoi la date du 15 octobre 1987 reste-t-elle gravée dans la mémoire collective des Burkinabè et des Africains ?
Le 15 octobre 1987 marque, avant tout, l'assassinat barbare du président Thomas Sankara et de douze de ses compagnons. Ce n'est pas seulement la mort d'hommes, c'est aussi l'interruption brutale d'un rêve, celui d'un peuple qui avait cru possible de bâtir un Burkina nouveau, fondé sur la justice, la dignité et la souveraineté.
Cette date symbolise la fin d'un processus historique inédit : celui d'une révolution sociale et politique portée par la jeunesse et par une vision profondément africaine du développement.
Mais c'est aussi, malheureusement, le retour en force de vieilles structures sociales et politiques en déclin, la résurgence d'un système dominé par une petite bourgeoisie d'État qui, au fil du temps, s'est transformée en oligarchie ploutocratique. Le 15 octobre a donc ouvert une période sombre : celle des assassinats politiques, du recul moral et du triomphe des intérêts particuliers sur l'intérêt général.
Ce traumatisme collectif, 38 ans après, reste vif ; parce qu'au fond, Thomas Sankara représentait l'espoir d'une Afrique débout, d'un peuple burkinabè maître de son destin. C'est pourquoi, cette date demeure, dans la conscience populaire, le symbole de la trahison d'un idéal, mais aussi le rappel de la force des valeurs qu'aucune balle n'a pu éteindre.
Quelles étaient les principales idées ou réformes de Sankara qui expliquent qu'il reste une figure de référence aujourd'hui ?
Thomas Sankara a incarné un modèle de gouvernance populaire, fondé sur quelques principes cardinaux :
• le pouvoir au peuple : il a voulu un État fondé sur la participation consciente des masses, un peuple qui compte sur ses propres forces. Il disait : « L'esclave qui n'est pas capable d'assumer sa révolte ne mérite pas qu'on s'apitoie sur son sort. Seule la lutte libère ».
C'est toute la philosophie du souverainisme populaire.
• La création et la redistribution équitable des richesses : il voulait que l'économie serve le plus grand nombre, et non une minorité privilégiée.
• La démocratie par la conviction et non par la contrainte : il croyait à la pédagogie du débat, à la force de la raison plutôt qu'à la force des armes. Il prônait ce qu'il appelait « se démarquer pour mieux s'unir », c'est-à-dire reconnaître les contradictions sociales, tout en recherchant l'unité nationale autour de l'essentiel.
• La lutte contre les inégalités et pour la dignité humaine : il a posé les bases d'un développement endogène, inspiré par le travail, la probité et la justice sociale. À bien des égards, il a anticipé les réformes structurelles qui, aujourd'hui, font la force de grandes nations comme la Chine.
Sankara savait que son passage à la tête du pays serait bref. Mais il a semé des graines puissantes : la souveraineté nationale, la dignité africaine, la solidarité internationale et la lutte contre toutes les formes d'oppression.
Son engagement allait bien au-delà du Burkina : il soutenait la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, la cause palestinienne, le Sahara occidental, la libération de la Nouvelle-Calédonie, les peuples d'Amérique latine, de Cuba et du Nicaragua. Il parlait au nom des peuples sans voix, et c'est ce qui a fait de lui une conscience universelle. Et comme il l'avait lui-même prophétisé :
« Tuez Sankara, et naîtront des milliers de Sankara ». Cette phrase résume l'immortalité d'une idée : on peut tuer un homme, mais pas ce qu'il incarne.
Après sa disparition, comment le sankarisme est-il devenu plus qu'un souvenir, un véritable courant de pensée et d'action ?
Il faut d'abord s'entendre sur ce qu'est le sankarisme. Si l'on considère qu'il s'agit du rassemblement de celles et ceux qui ont partagé et défendu les idées de Thomas Sankara, alors oui, il est devenu un courant structuré. Mais si l'on y regarde de plus près, le sankarisme est antérieur à Sankara lui-même. Avant lui, existaient déjà les fondements idéologiques qui ont nourri le Conseil national de la révolution (CNR) et dont la synthèse a été exprimée dans le Discours d'orientation politique du 2 octobre 1983 (le DOP).
Ce courant reposait sur une conviction simple mais forte : l'indépendance véritable ne s'octroie pas, elle se conquiert par la conscience, l'organisation et la responsabilité du peuple. Thomas Sankara en fut le meilleur porte-parole et le plus fidèle interprète de son temps.
Il a su donner chair à ces idées à travers une gouvernance fondée sur le travail, la probité, la justice sociale et la souveraineté nationale.
Le sankarisme, c'est donc une école de pensée politique, mais aussi une éthique de vie. Il valorise le débat, la participation citoyenne, la critique constructive et la responsabilité individuelle. Sous la Révolution démocratique et populaire (RDP), les veillées-débats dans les quartiers et les villages permettaient d'expliquer, de convaincre, d'éduquer politiquement le peuple. Bien-sûr, la Révolution a combattu les actes posés contre les intérêts du peuple, mais jamais la diversité d'opinion. Le sankarisme s'appuie donc sur la connaissance des intérêts de classe, la définition des alliances sociales et la compréhension des étapes de la transformation nationale. C'est cela, sa profondeur et sa modernité.
Quelles sont les valeurs centrales du sankarisme qui peuvent inspirer encore aujourd'hui (intégrité, justice sociale, souveraineté, place de la femme, etc.) ?
Les valeurs du sankarisme ne sont pas de simples slogans : ce sont des repères éthiques, politiques et civilisationnels. Elles constituent une boussole qui, près de quarante ans après, demeure d'une étonnante actualité. Parmi ces valeurs, on peut citer :
• L'intégrité, non pas comme vertu morale individuelle, mais comme exigence publique : dire la vérité au peuple, rendre compte, refuser la corruption et le mensonge d'État.
• La justice sociale, c'est-à-dire une organisation économique et politique au service du plus grand nombre, et non au profit d'une minorité.
• La souveraineté nationale, comprise comme la capacité du peuple à concevoir et à assumer lui-même son destin économique, culturel et politique.
• La place de la femme, reconnue non comme un thème de discours, mais comme un levier central du progrès et de la gouvernance.
Sankara a souvent rappelé : « La révolution et la libération de la femme vont de pair ». C'est pourquoi, il a ouvert l'espace politique, administratif et militaire aux femmes, leur donnant une visibilité inédite dans la conduite de l'État.
• La protection de l'environnement, autre axe majeur de sa pensée. Bien avant que le monde ne parle d'écologie politique, Sankara avait lancé les journées de reboisement, la lutte contre la désertification, et une éthique du rapport harmonieux à la nature. Il disait : « Il ne faut pas trahir la nature, sinon elle se vengera ». Cette vision écologique, en avance sur son temps, traduit une conscience profonde de la solidarité entre l'homme, la terre et la vie.
• Le panafricanisme, enfin, constitue la toile de fond de tout son engagement. Sankara a toujours vu le destin du Burkina Faso comme indissociable de celui de l'Afrique. Pour lui, aucun peuple africain ne peut être libre, si les autres demeurent soumis. D'où ses prises de position courageuses : soutien à la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud, défense du Sahara occidental, solidarité avec la Palestine, Cuba et le Nicaragua, et plaidoyer constant pour une Afrique unie et souveraine. Il disait à Addis-Abeba en 1987 : « Si le Burkina Faso seul refuse de payer la dette, je ne serai pas là à la prochaine réunion. Mais si nous refusons ensemble, alors nous pourrons vaincre. »
Ces valeurs (intégrité, justice, souveraineté, émancipation féminine, écologie, panafricanisme) forment un tout cohérent. Elles dessinent un modèle de société fondé sur la dignité humaine, la solidarité africaine et la responsabilité intergénérationnelle. Voilà pourquoi, aujourd'hui encore, le sankarisme inspire : parce qu'il propose un projet global, à la fois moral, social, écologique et continental.
Comment ces valeurs s'expriment-elles aujourd'hui dans la société, même en dehors du cadre partisan ?
Le sankarisme dépasse le cadre partisan : c'est une conscience collective.
Les partis politiques sankaristes ne sont qu'une des expressions de cette conscience. Mais ces valeurs continuent de vivre à travers la jeunesse, les mouvements citoyens, les associations, les intellectuels, et même des citoyens ordinaires qui refusent la fatalité.
Le cadre partisan, lui, n'est pas hors sol. Il s'exprime dans une société qui reconnaît ou non la justesse d'un discours. Si aujourd'hui, certaines de ces valeurs semblent étouffées, c'est parce que le processus démocratique a été corrompu par cette oligarchie ploutocratique née du 15 octobre 1987, celle-là même qui a confisqué l'État et perverti l'idéal de service public.
Pourtant, malgré tout, le sankarisme reste vivant. Il vit dans la revendication de transparence, dans le refus de la dépendance, dans le courage des jeunes qui croient encore en un Burkina intègre et debout. C'est cela l'essentiel : le sankarisme n'est pas une nostalgie, c'est une exigence d'avenir.
Dans le contexte actuel marqué par de grands défis, comment l'héritage de Sankara peut-il nourrir la résilience et l'espérance du peuple burkinabè ?
Notre peuple n'est pas différent des autres dans sa quête d'une société juste et prospère, fondée sur le bonheur du plus grand nombre. L'héritage laissé par la Révolution démocratique et populaire demeure vivant : c'est la confiance en soi, la conviction qu'aucune nation ne peut se construire durablement en comptant sur les autres, et la nécessité d'assumer pleinement sa souveraineté dans un monde d'interdépendance.
Mais l'un des enseignements les plus actuels de Sankara, c'est sans doute son appel à l'unité véritable. Une unité qui ne se décrète pas dans les discours, mais qui se construit dans les faits, par le dialogue, le respect des différences et la reconnaissance du droit de chacun à penser librement.
On parle souvent d'unité aujourd'hui, mais il faut se garder de confondre unité et uniformité. L'unité sincère se bâtit sur la confiance entre gouvernants et gouvernés, sur la participation de tous les fils et filles du pays à la recherche du bien commun. Le peuple burkinabè a toujours montré, dans les moments les plus sombres de son histoire, qu'il savait se rassembler quand l'essentiel était en jeu. Il saura encore le faire, si on lui fait confiance et si on lui parle vrai.
Quels enseignements la jeunesse peut-elle tirer de Sankara et de son parcours ?
La jeunesse doit comprendre que rien de grand ne s'obtient sans effort, sans conviction et sans discipline. Sankara n'a pas seulement incarné une idéologie, il a incarné une exigence morale et une méthode de vie : travail, rigueur, intégrité, don de soi. Il a prouvé qu'on peut être jeune et porter un projet d'envergure nationale, qu'on peut être Africain et se hisser au rang des grandes consciences du monde.
La jeunesse d'aujourd'hui doit retenir que la réussite ne se résume pas à l'ambition personnelle, mais qu'elle consiste à servir quelque chose de plus grand que soi : la patrie, la vérité et la justice. Elle doit aussi se souvenir que Sankara était profondément tourné vers l'avenir : il croyait en la science, à l'éducation, à l'émancipation des femmes, à la protection de l'environnement, à la solidarité entre peuples africains. Ce sont ces repères qui doivent nourrir le patriotisme et la responsabilité de la jeunesse d'aujourd'hui.
À votre avis, que dirait Sankara s'il observait la situation actuelle du Burkina et du monde ?
Il dirait très certainement qu'il avait eu une bonne lecture de l'avenir. Il verrait que les causes qu'il a défendues (la souveraineté, la dignité, la justice sociale, la solidarité africaine) demeurent les mêmes, et que les tâches à accomplir restent fondamentalement inchangées. Il redirait sans doute, avec sa franchise habituelle, que la voie qu'il avait tracée était la bonne, celle d'un peuple qui se prend en main, qui refuse l'assistanat et les compromissions, qui croit à sa capacité de transformer le réel. Et il rappellerait à chacun de nous que le Discours d'orientation politique (DOP) du 2 octobre 1983 n'a rien perdu de son actualité : il demeure un programme de libération nationale, fondé sur la participation du peuple, la transparence et la responsabilité.
Que souhaitez-vous dire aujourd'hui, en ce 15 octobre, à toutes celles et ceux qui commémorent cette date ?
En ce 15 octobre, nous devons nous souvenir que Thomas Sankara n'a pas seulement été victime d'un complot politique, mais porteur d'un idéal de transformation qui dépasse les générations. Honorer sa mémoire, ce n'est pas seulement évoquer le passé, c'est continuer l'œuvre commencée : reconstruire la confiance, relever la tête, faire de notre pays un espace de dignité et de liberté. Mais souvenons-nous aussi que l'unité nationale ne peut pas se construire sur la peur ou le silence. Sankara a prôné l'unité, oui, mais jamais au prix de la vérité. L'unité qu'il appelait de ses vœux se fonde sur la justice, la liberté et la reconnaissance mutuelle. Nous devons donc œuvrer à réconcilier notre pays avec lui-même, à rouvrir les espaces de dialogue, à permettre à chaque Burkinabè d'où qu'il soit et quelle que soit son opinion de contribuer sans crainte à la vie de la nation.
C'est à cette condition que nous serons dignes de l'héritage du 15 octobre. Et en ce moment particulier de notre histoire, je veux m'incliner avec respect et émotion devant nos forces combattantes, nos volontaires pour la défense de la patrie, nos forces de défense et de sécurité, nos braves populations civiles mobilisées dans les villages et les campagnes. Elles se battent, souvent dans l'anonymat et au prix du sacrifice suprême, pour que le Burkina Faso reste debout et souverain.
Elles sont, à leur manière, les héritières de l'idéal sankariste, celui du courage, du don de soi et du refus de la domination. Leur engagement quotidien est une leçon de patriotisme et de dignité qui honore toute la nation. À toutes ces femmes et à tous ces hommes qui veillent sur nous, je rends un hommage vibrant et reconnaissant. Puissent leurs sacrifices nourrir en chacun de nous la force morale d'unir nos énergies pour la paix, la justice et la victoire du peuple burkinabè sur toutes les formes d'adversité.
Quel message d'espérance et de responsabilité adressez-vous particulièrement à la jeunesse ?
Je voudrais dire à la jeunesse que rien n'est perdu. Les défis sont immenses, mais notre peuple a toujours su se relever. L'espérance n'est pas un rêve, c'est une responsabilité : celle de croire, d'agir, de construire. Sankara disait : « Nous devons oser inventer l'avenir ». C'est à cette audace que j'appelle la jeunesse : oser penser, oser dire, oser faire, mais toujours avec honnêteté et amour du pays. Le Burkina Faso a besoin d'une jeunesse debout, lucide, laborieuse, solidaire, en somme une jeunesse qui refuse la haine et la résignation. C'est à elle qu'il revient de faire refleurir les idéaux du 4 août et du 15 octobre, non pas en les récitant, mais en les vivant chaque jour.
Entretien réalisé par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
L'Assemblée législative de transition (ALT) était réunie ce mardi 14 octobre 2025 pour adopter le projet de loi portant loi de finances rectificative de la loi de finances pour l'exécution du budget de l'État, exercice 2025. Face aux 69 députés votants, la ministre en charge du Budget, Fatoumata Bako, a, avant que la loi ne soit adoptée à l'unanimité, apporté des éclaircissements aux zones d'ombre existantes sur les nouvelles dispositions fiscales, concernées par cette loi de finances rectificative, parmi lesquelles on relève entre autres la taxe sur les terrains non mis en valeur et le quitus fiscal élargi.
« L'exécution du budget de l'État, exercice 2025 au cours du premier semestre, a été marquée d'une part, par l'intensification des actions de reconquête du territoire et de riposte à la crise humanitaire, la contribution de certains ministères à la mise en œuvre de l'initiative Faso Mêbo à travers l'affectation des crédits budgétaires à ladite initiative et d'autre part, par les bonnes performances réalisées au niveau des régies de recettes en termes de mobilisation de ressources budgétaires », lit-on du rapport de la Commission des finances et du budget.
Ainsi, pour garantir la croissance des recettes, de nouvelles mesures fiscales sont proposées. Ces dernières visent d'abord, à élargir l'assiette fiscale, ensuite à améliorer le rendement de I'impôt, enfin, à procéder à des ajustements techniques. « Ces éléments de contexte, en particulier les résultats positifs des régies de recettes, justifient un ajustement à la hausse des recettes ordinaires. Ces recettes additionnelles permettront de financer des dépenses spécifiques sans dégrader le déficit budgétaire initialement prévu par la loi de finances initiale (LFI) 2025 », expose le rapport.
Par ailleurs, pour tenir compte de l'évolution du contexte et assurer une gestion dynamique de l'exécution du budget de l'Etat, exercice 2025, une revue à mi-parcours de l'exécution du budget, exercice 2025 a été réalisée courant juillet 2025. « Ladite revue a permis de faire le point de l'exécution globale du budget de l'État, aussi bien en recettes qu'en dépenses, d'anticiper sur les difficultés par la prise de mesures correctives en vue d'améliorer la qualité de l'exécution budgétaire et de prendre en compte les nouvelles priorités du moment. En outre, elle a permis d'identifier des marchés incertains qui ont fait l'objet d'annulation dans le cadre de la présente loi de finances rectificative (LFR) », détaille le rapport.
En se présentant devant l'Assemblée législative de transition (ALT) ce mardi 14 octobre 2025, deux éléments devraient être pris en compte dans la loi LFR. D'une part, les conclusions de la revue à mi-parcours de l'exécution du budget de l'État, exercice 2025. D'autre part, les ajustements budgétaires rendus nécessaires par l'évolution du contexte national. Ainsi, on relève qu'en fin juin 2025, les recettes budgétaires totales ont connu un taux de recouvrement global de 47,70%.
Quant aux dépenses budgétaires totales, elles ont enregistré un taux d'exécution global de 45,41% base engagé-comptabilisé à la même période.
Par ailleurs, on relève dans cette LFR, plusieurs nouvelles dispositions fiscales. Premier élément : la taxe additionnelle sur les terrains non mis en valeur ou insuffisamment mis en valeur, conformément au Code général des impôts. Conformément à la règlementation domaniale et foncière en vigueur, les terrains acquis doivent être mis en valeur dans un délai de cinq ans, a rappelé devant les députés de l'Assemblée législative de transition, la ministre en charge du budget, Fatoumata Bako.
Toutefois, il est constaté l'existence de nombreux terrains demeurés non mis en valeur ou insuffisamment mis en valeur à l'issue de ce délai. « Cette situation contribue à une spéculation foncière préjudiciable à l'aménagement du territoire et à la mobilisation du foncier pour des projets structurants… La rétention prolongée de terrains non mis en valeur entrave le développement urbain, freine les investissements et limite les capacités de l'État à planifier efficacement I'utilisation du sol », relève le rapport de la COMFIB.
Au regard de cette situation, il est proposé d'instituer une taxe applicable aux terrains non mis en valeur ou insuffisamment mis en valeur à l'expiration du délai réglementaire de cinq ans. Cette taxe sera à la charge des différents détenteurs d'un droit réel sur un terrain. La mesure, selon la ministre, vise d'abord à optimiser la gestion du foncier, à décourager les pratiques spéculatives ensuite, et à renforcer les capacités de l'État dans le cadre de sa politique d'aménagement du territoire enfin. Elle aura aussi l'avantage d'inciter les détenteurs de terrains à les mettre en valeur effective, de sécuriser et renforcer les recettes fiscales, et permettre aussi le retrait desdits terrains en cas de non-paiement par le redevable, poursuit la ministre.
Outre cela, on note l'institution du quitus fiscal pour la nomination des chefs de service. Le quitus fiscal, faut-il le rappeler, a été institué à l'article 634-1 du CGI par la loi de finances de 2023 pour attester que les personnes qui en sont détentrices sont à jour de leurs obligations fiscales. Il est exigé entre autres pour les nominations des membres du gouvernement, des présidents d'institutions et les nominations en Conseil des ministres. « Après trois ans de mise en œuvre, il s'avère nécessaire d'étendre l'exigence du quitus fiscal à tout type de nomination dans l'administration publique afin de promouvoir le civisme fiscal au sein des agents de l'État. De plus, dans le cadre de la facilitation des procédures à travers la numérisation, la demande et la délivrance du quitus fiscal peuvent se faire en ligne. Il est donc proposé d'étendre l'obligation d'exiger le quitus fiscal pour toute autre nomination dans l'administration publique », mentionne le rapport de la COMFIB, lu au cours de cette séance plénière.
Toujours au nombre des nouvelles dispositions fiscales, figure celle portant exonération des aliments pour poisson de la TVA. Selon la ministre Fatoumata Bako, dans la pratique, les aliments pour poisson sont soumis à la TVA. Cependant, pour accompagner ce secteur en développement, il est proposé de modifier la disposition y relative, cela pour prendre en compte les aliments destinés à l'alimentation des poissons. Elle relève en outre l'exonération du clinker et du gypse, destinés à la fabrication du ciment, de la TVA. Selon ses explications devant les députés, les cimenteries sont soumises à deux régimes fiscaux que sont : la loi portant Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), et celle relative au régime E du Code des investissements.
Toutefois, certaines ne sont soumises à aucun régime. « Dans la pratique, des difficultés d'interprétation de certaines dispositions des régimes dérogatoires ont été constatées. En effet, les cimenteries en phase d'exploitation n'acquittent pas la TVA sur leurs principaux biens d'importation qui sont les matières premières, alors même qu'aucune disposition législative ne les en exonère. Aussi, une perception de la TVA sur l'importation desdites matières premières entraînerait un renchérissement de leurs charges d'exploitation et partant, une augmentation du prix de vente du ciment aux consommateurs. Afin d'accompagner le secteur de la cimenterie, il est proposé de modifier l'article 307 du CGI par l'ajout d'un paragraphe 28 afin de consacrer l'exonération de la TVA sur les principales matières premières (clinker et le gypse) entrant dans la fabrication du ciment », tire-t-on des explications du rapport traitant de la question.
« Toutes ces dispositions nouvelles sont liées à la conjoncture nationale », a motivé la ministre Fatoumata Bako.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Le gouvernement burkinabè a, en août 2023, pris un décret portant conditions d'intervention des agents publics de santé dans les établissements privés de santé.
L'acte indique que la période de vacation pour les médecins généralistes et les personnels paramédicaux prennait fin en fin septembre 2024.
Quant aux enseignants hospitalo-universitaires en médecine, pharmacie et chirurgie dentaire ainsi que les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes spécialistes, leurs autorisations d'intervention arrivaient à échéance en fin septembre 2025.
Par une note signée du 14 octobre 2025, le ministre de la santé informe de la prise d'une autorisation exceptionnelle de poursuite des vacations des spécialistes et des hospitalo-universitaires dans les établissements privés de santé.
Cette décision tient, selon le ministre de la santé, à un souci de préserver l'équité d'accès aux soins spécialisés au bénéfice des populations.
Elle vise également à soutenir le secteur privé de la santé dans son rôle complémentaire des structures publiques, notamment dans l'offre de soins spécialisés aux populations, en attendant que les établissements privés de santé disposent de spécialistes à leur propre compte, en nombre suffisant (voir note ci-dessous associée).
Lefaso.net
Les éliminatoires de la coupe du monde 2026, zone Afrique, ont pris fin dans la soirée de ce mardi 14 octobre 2025. Le principal enseignement pour les Burkinabè, c'est l'élimination des Étalons, qui avaient pourtant espoir de disputer les barrages après leur victoire 3-1 face à l'Éthiopie. Le retrait de l'Érythrée ayant conduit au retrait des points gagnés face au dernier de chaque poule, la donne a changé au niveau du classement des meilleurs deuxièmes.
Malgré cette situation, le rêve était toujours possible pour les Poulains de Brama Traoré après leur succès 3-1 face aux Ethiopiens. Mais comme disent les Ivoiriens, Le Nigeria de Victor Oshimen est sorti dans dos. 3e dans sa poule (groupe C) avant la dernière journée, le Nigeria s'est largement imposé à domicile 4-0 devant les Béninois qui étaient pourtant leaders de ce groupe. L'Afrique du Sud, de son côté, n'a pas eu pitié du Rwanda 3-0, s'empare donc de la première place de ce groupe C et valide son billet pour le Mondial 2026.
Avec ces victoires du Nigéria qui devance le Burkina Faso au classement des meilleurs deuxièmes grâce à sa différence de buts et de l'Afrique du Sud, les espoirs du Burkina Faso reposaient sur une défaite à domicile de la République Démocratique du Congo (RDC) face au Soudan. Mais cela n'arrivera pas non plus, les Congolais s'imposeront à domicile 1-0 face aux Soudanais et disputeront les barrages.
Le Burkina Faso échoue donc à la 5e place à cause d'un goal average défavorable. On pourrait dire que le but concédé face à l'Éthiopie a finalement été fatal aux Étalons. Les espoirs d'un Mondial s'effondrent pour les Étalons et leurs supporters, les célébrations et danses dans les vestiaires désormais caduques.
Le Maroc, la Tunisie, l'Algérie, l'Égypte, le Sénégal, le Cap-Vert, le Ghana, l'Afrique du Sud, la Côte d'Ivoire sont les 09 représentants africains qualifiés directement pour la Coupe du monde 2026 qui se jouera en juin-juillet 2026 dans trois pays à savoir le Canada, les États-Unis et le Mexique.
Le Gabon, la RDC, le Cameroun et le Nigeria sont les quatre pays qui vont disputer les barrages de la zone Afrique. Le classement FIFA du mois d'octobre 2025 déterminera les oppositions de ces barrages. Le vainqueur de ces barrages jouera le barrage intercontinental pour espérer avoir une place au Mondial 2026. En cas de succès, l'Afrique aura dix représentants sur 48 à ce Mondial 2026.
Quant au Burkina Faso, l'objectif c'est de se battre pour une belle participation à la CAN Maroc 2025 qui arrive à grands pas.
Mamadou ZONGO
Lefaso.net
L'Office national de la sécurité routière (ONASER) a organisé, dans la soirée du lundi 13 octobre 2025, une vaste opération de sensibilisation et de contrôle routier dans les principales artères de la ville de Bobo-Dioulasso. Cette activité s'inscrit dans la phase 2 des Journées nationales d'engagement patriotique et de participation citoyenne, avec pour objectif de réduire considérablement le nombre d'accidents de la circulation dans la région du Guiriko (ex-Hauts-Bassins).
Il est environ 18 h 30, lorsque l'équipe de journalistes rejoint celle de l'Office national de la sécurité routière au niveau du carrefour du siège de la Semaine nationale de la culture. À notre arrivée, l'équipe était à pied d'œuvre pour faire passer le message aux usagers. Des casques en mains, les agents tentent de « charmer » les usagers sur le port du casque et de la ceinture de sécurité pour les conducteurs de voiture.
L'ONASER sensibilise les usagers à Bobo sur l'importance du port du casquePlacée sous le signe de la prévention, cette opération a permis aux équipes de l'ONASER de rappeler aux usagers de la route les règles élémentaires de sécurité, notamment le port du casque, le respect des limitations de vitesse, l'usage de la ceinture de sécurité et surtout la lutte contre la conduite en état d'ivresse. Selon le lieutenant de police Moctar Ouédraogo, chef de la cellule des opérations à l'antenne Ouest de l'ONASER, cette activité s'inscrit dans une série de campagnes engagées depuis le 8 octobre et qui se poursuivront jusqu'au 16 octobre.
Un usager de la route invité à porter sa ceinture de sécurité« Nous sommes sortis avec nos équipes pour une mission de contrôle et de sensibilisation sur le port du casque, le port de la ceinture de sécurité et l'alcootest. Nous avons constaté que certains usagers circulent sous l'effet de l'alcool, ce qui représente un danger pour eux et pour les autres », a-t-il indiqué.
L'ONASER sensibilise également sur la conduite en état d'ivresseMalgré la réceptivité de nombreux usagers face aux messages de prévention, les agents ont relevé une certaine réticence, notamment concernant le port du casque. « Nous avons remarqué une timidité dans l'application du port du casque, malgré nos multiples sorties pour expliquer son importance. Dans les jours à venir, nous passerons de la phase de sensibilisation à celle de la répression », a prévenu le lieutenant Ouédraogo. Cette annonce traduit la volonté de l'ONASER de combiner pédagogie et fermeté pour instaurer durablement une culture de sécurité sur les routes.
Selon le lieutenant de police Moctar Ouédraogo, cette opération de l'ONASER illustre l'esprit même des Journées nationales d'engagement patriotiqueLes usagers saluent l'initiative
Sur le terrain, plusieurs conducteurs ont salué la démarche des autorités. Pour Oumarou Sanguisso, résident de Bobo-Dioulasso, ces actions contribuent à responsabiliser la jeunesse face aux dangers de la route. « C'est un travail impeccable. Il faut surtout insister sur l'abus d'alcool, particulièrement chez les jeunes. S'ils peuvent s'en éloigner, c'est tout le pays qui y gagnera », a-t-il confié, tout en félicitant les équipes de l'ONASER pour leur engagement.
D'autres usagers, à l'image de Frédéric Barou, ont également adopté de meilleures pratiquesD'autres usagers, à l'image de Frédéric Barou, ont également adopté de meilleures pratiques après ces séances de sensibilisation. « J'ai décidé de porter mon casque pour me protéger. J'ai entendu les messages de l'ONASER et j'ai compris leur importance », a-t-il témoigné.
Pour Oumarou Sanguisso, résident de Bobo-Dioulasso, ces actions contribuent à responsabiliser la jeunesse face aux dangers de la routeSelon le lieutenant de police Moctar Ouédraogo, cette opération de l'ONASER illustre l'esprit même des Journées nationales d'engagement patriotique qui, dit-il, visent à impliquer chaque citoyen dans la construction d'un Burkina Faso plus sûr et plus responsable.
Les usagers de la route ont été également sensibilisés sur le respect de la limitation de la vitesseÀ travers ces campagnes, l'Office entend renforcer le civisme routier et rappeler que la sécurité sur les routes est une responsabilité partagée.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Gestionnaire en hôtellerie et restauration, Ratamanégré Ali Taonsa veut redonner vie au tourisme local à travers son projet « Village de vacances Ratamanégré ». Implanté dans son village natal, Kuy, dans la commune de Boussé, ce site entend allier hospitalité, gastronomie locale et développement communautaire.
« Les résultats du « Prix Nobel d'économie 2025 » sont tombés le 13 octobre 2025 ! En effet, depuis 1901, Le Prix Nobel, récompense chaque année des personnes « ayant apporté le plus grand bénéfice à l'humanité ». Très prestigieux, le prix reconnaît des personnes qui se sont distinguées, par leurs inventions, découvertes et améliorations réalisées dans des domaines variés de la connaissance, ou par l'œuvre littéraire la plus impressionnante, ou par leur travail en faveur de la paix.
Créé plus tard en 1968, ce qui est communément appelé « Prix Nobel d'économie » est un prix institué par la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel, inventeur de la dynamite. Ce prix est décerné cette année, par l'Académie Royale des Sciences Suédoise, à un trio d'économistes, à savoir Joel Mokyr, Philippe Aghion et Peter Howitt, “for having explained innovation-driven economic growth” (littéralement, pour avoir expliqué la croissance économique tirée par l'innovation). Les détails sur la contribution de chacun des trois savants est encore plus évocateur des changements profonds en cours depuis les années 1970. L'Académie récompense Joel Mokyr “for having identified the prerequisites for sustained growth through technological progress”. Quant à Philippe Aghion et son co-lauréat Peter Howitt, l'Académie reconnaît leur contribution, “for the theory of sustained growth through creative destruction” ; un travail, on le sait, qui s'inscrit dans la continuité de celui de l'économiste Autrichien Joseph Schumpeter à travers, particulièrement, son œuvre majeur « Théorie de l'évolution économique », publiée en 1911. »
Un prix a une valeur symbolique ; il exprime la centralité d'une valeur pour son donateur. On comprend bien la portée culturelle et sociale lorsque celui-ci est porté par un État. C'est en cela que le prix Nobel d'économie de 2025 a une grande portée, non seulement pour toute l'humanité, mais encore davantage pour les pays en développement comme les nôtres. J'écris ce commentaire comme contribution à ce que cette portée historique ne passe pas inaperçue par nos gouvernants.
Pour cela je vais d'abord inscrire la portée de la contribution des trois savants dans le cadre global de la théorie économique, qui est en fait aussi celui du développement. Ensuite je vais tirer quelques implications de cette reconnaissance pour nos États hésitants quand il s'agit d'investir dans l'éducation en général et dans l'enseignement supérieur et la recherche en particulier.
Évidemment, il s'agit d'un exercice difficile, parce qu'il est difficile de décrire en peu de mots une contribution aussi complexe que celle de nos trois savants. Néanmoins, très sommairement, pour comprendre la portée de la découverte (ou des découvertes) qui ont valu le prix Nobel à nos trois heureux économistes, il faudrait remonter un peu loin, voire très loin. En effet, disons que depuis le 18ᵉ siècle jusqu'au milieu du 20ᵉ siècle, les économistes reconnaissaient principalement, pour ne pas dire exclusivement, trois facteurs de production qui sont la terre, le travail et le capital.
La raison de cette reconnaissance est simple, car c'était aussi les trois sources de revenus reconnus : les revenus que procurent la location de la terre dans ses diverses modalités, le salaire obtenu du travail, et le profit dérivé des investissements qu'on fait. Le problème est que cet axiome n'était pas seulement considéré comme valide dans le contexte du 18ᵉ siècle, mais il y a aussi le fait qu'il a été élevé au rang de théorie générale en économie, quel que soit le lieu et le temps ! Vous voyez déjà les implications d'un tel axiome.
En effet, il omet le facteur dont la découverte a fait de nos trois économistes les Prix Nobel 2025, à savoir l'innovation technologique ; en d'autres termes, cette théorie générale traditionnelle n'attribue aucun effet productif aux arts industriels (que nous appelons aujourd'hui technologies), par exemple, pour la simple raison que l'état des arts industriels ne génère aucun revenu déclaré ou imposable pour une catégorie de personnes en particulier ; il ne confère aucun droit légal à une part de la production annuelle de biens de la communauté.
L'état des arts industriels est un capital commun de connaissances issues de l'expérience passée, détenu et transmis comme un bien indivisible de la communauté dans son ensemble. Il constitue bien sûr le fondement indispensable de toute industrie productive, mais à l'exception de quelques fragments infimes couverts par des droits de brevet ou des secrets commerciaux, ce capital commun n'est la propriété individuelle de personne. Pour cette raison, il n'a pas été comptabilisé comme un facteur de production.
Le mérite des trois Prix Nobel est d'avoir démontré que « la technologie », plus précisément « l'innovation technologique », est un facteur de production. Ils n'ont pas été les premiers bien sûr à le découvrir ; la preuve est que deux des trois lauréats du prix Nobel ont approfondi les recherches de Joseph Schumpeter, et les travaux du troisième, Joel Mokyr, historien de l'économie, s'inscrivent dans les travaux précurseurs du sociologue Merton publiés en 1938 (Science, Technology & Society in Seventeenth Century England, New York, H. Fertig.). Depuis les années 1970, ces théories ont connu des améliorations significatives d'où dérivent les approches telles que « plateformes d'innovation », « systèmes d'innovation », etc., que nous utilisons parfois sans s'interroger sur les détails.
Des pays, d'abord ceux de l'OCDE, dès les années 1960, ensuite le Japon, dont le modèle de résilience économique des années 1970-1980 était venu renforcer davantage les pratiques des pays de l'OCDE, ont bâti leurs systèmes économiques sur la base de ces modèles, et y ont trouvé des motifs de financement massif de leurs systèmes d'enseignement supérieur, de recherche et d'innovation. Au même moment, ces mêmes pays, à travers les institutions internationales comme la Banque mondiale et le FMI, ont travaillé à faire disparaître les jeunes universités et centres de recherche des jeunes pays indépendants.
Aujourd'hui, qu'il nous a été révélé cette vérité qu'ont chantée jusqu'à leur dernier souffle des savants comme Kwame Nkrumah, Cheikh Anta Diop, Joseph KI-Zerbo, et j'en passe, qu'allons-nous dire à cette génération sacrifiée, à ces nations détruites ? Il n'est peut-être pas trop tard. La bonne nouvelle est que cela fait partie de la mise en place des agendas de politiques publiques…
Dans les années à venir, même la Banque mondiale va financer la recherche et l'enseignement supérieur plus qu'elle ne l'a fait jusqu'à présent ; mais aussi, nos gouvernants ne diront plus que l'éducation, plus particulièrement l'enseignement supérieur et la recherche, est un « secteur social », budgétivore – mais y investir c'est aussi économique, création de richesse !
Au fond, le « social » n'a jamais été réduit à ce qui est improductif, au gaspillage, et tout ce que vous voulez de cette catégorie de termes ; le social veut dire que l'objet ou la pratique est tellement importante pour tout Être Humain, que ses gouvernants devraient en garantir l'accès coûte que coûte ! Si on l'avait compris ainsi, peut-être serions-nous maintenant très loin…
Natéwindé SAWADOGO
Maître de conférences de sociologie de la santé
Université Thomas SANKARA
E-mail : natewinde.sawadogo@yahoo.fr
L'université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso a accueilli, le lundi 13 octobre 2025, une cérémonie solennelle de montée des couleurs nationales, marquant le début officiel des activités de la rentrée académique. Cette cérémonie s'est déroulée en présence du ministre en charge de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, Pr Adjima Thiombiano, du ministre de la fonction publique, Mathias Traoré, et du gouverneur de la région du Guiriko (ex-Hauts-Bassins), Mariama Konaté/ Gnanou.
C'est dans une ambiance solennelle que cette cérémonie a débuté par l'exécution de l'hymne national, le « Di-Taa-Niyè », au moment de la montée du pavillon national sur le mât. Cette cérémonie a connu la présence de plusieurs acteurs du monde universitaire ainsi que des corps constitués de la région. Après ce moment fort, la parole a été donnée aux autorités présentes. Selon le président de l'université Nazi Boni, Pr Hassan Bismarck Nacro, la montée de couleurs symbolise « notre attachement à nos valeurs, à notre culture et à notre identité collective ».
Une vue des officiels lors de la cérémonie de montée de couleurs à l'UNBLe président de l'université, Pr Hassan Bismarck Nacro, a saisi cette occasion pour souhaiter la bienvenue aux invités et présenter l'institution. Créée le 19 septembre 1995, l'université Nazi Boni est aujourd'hui un établissement public de référence, avec 13 structures d'enseignement et de recherche, 108 filières et 138 types de diplômes délivrés. Elle accueille environ 40 000 étudiants, dont 42 % de femmes, encadrés par 309 enseignants permanents et près de 600 vacataires. « Chargée de l'enseignement supérieur et de la recherche, l'université Nazi Boni revendique autonomie pédagogique, scientifique, administrative et financière et une mission centrée sur la production et la transmission de la connaissance pour répondre aux besoins de développement du pays », a-t-il indiqué.
Le Pr Hassan Nacro a également salué les efforts consentis par les autorités et l'ensemble de la communauté universitaireLe Pr Hassan Nacro a également salué les efforts consentis par les autorités et l'ensemble de la communauté universitaire pour la reprise effective des activités pédagogiques. Grâce à cette mobilisation, il a annoncé une résorption des retards académiques à hauteur de 97% d'ici le 30 novembre 2025.
Une vue des étudiants fortement mobilisés à l'occasion de la cérémonie de montée des couleurs« Grâce aux efforts conjoints des autorités ministérielles, des équipes pédagogiques et de la communauté universitaire, l'UNB atteindra, au soir du 30 novembre 2025, un niveau de 97% de résorption des retards et de normalisation des activités », a-t-il rassuré. Il a tenu à remercier aussi les institutions et responsables qui ont mis gracieusement des salles à disposition pour les travaux dirigés et les évaluations.
Le ministre Thiombiano a livré le message du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, à la communauté universitaireCette montée des couleurs s'inscrit de la cadre des Journées d'engagement patriotique et de participation citoyenne. A l'occasion, le ministre Thiombiano a livré le message du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, à la communauté universitaire. Ce message du président du Faso a été un appel fort à la responsabilité et à l'engagement citoyen. Il a également salué la « fibre patriotique » des étudiants et appelé à la protection des biens publics, à la lutte contre la corruption et le racket, et à l'exemplarité dans le comportement individuel. « Un bien public détruit, c'est un service en moins pour le peuple », a-t-il rappelé dans son message. Cette cérémonie de montée des couleurs, au-delà de son caractère symbolique, a permis de renforcer la cohésion et le sentiment d'appartenance à la nation.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Porté à la tête de la Police nationale en juillet 2025, l'inspecteur général de Police, Thierry D. Tuina, est, depuis un moment, sur le terrain, à la rencontre de son personnel. Un périple qui l'a conduit le 9 octobre 2025 dans la région de Oubri et le vendredi 10 octobre dans la région abritant la capitale politique, Kadiogo.
Cette tournée générale a été initiée pour communier avec les personnels policiers en service sur toute l'étendue du territoire national, aux fins de les mobiliser et maintenir le cap autour des mêmes idéaux.
"Comme de coutume, le directeur général de la Police nationale a édicté quatre messages aux policiers de la région de Oubri, avec à leur tête, le commandement régional. Ces messages ont consisté en des félicitations, encouragements et reconnaissance pour les efforts et sacrifices consentis ; une invite à maintenir la cohésion et la discipline entre les policiers, tout en faisant corps avec leurs hiérarchies ; un partage de sa vision pour la Police : « l'innovation stratégique et opérationnelle pour une sécurité au quotidien » et en une présentation de la méthodologie de travail. Ce dernier point, la méthodologie de travail, se décline en cinq points, à savoir une maîtrise de la science policière et de son domaine de travail ; une gestion par objectifs qui allie action et finalité ; une culture des résultats qui ouvre la voie au succès ; un esprit d'innovation et d'ingénierie sécuritaire ; une méthodologie efficace permettant la mise en place de systèmes, dispositifs et produits de sécurité standardisés et durables", peut-on retenir du compte-rendu diffusé sur la page Facebook de la Police nationale Burkina Faso.
Ces échanges qui ont également permis au premier responsable de recenser les préoccupations et doléances en vue de renforcer le bon fonctionnement des services, se sont poursuivis avec les responsables des autres composantes des Forces de défense et de sécurité (FDS) et ce, dans la même motivation de raffermissement des liens autour d'objectifs communs : la sécurité des personnes et des biens dans un contexte de lutte contre le terrorisme, un promontoire qui mène vers la reconquête de l'intégralité du territoire national.
Autre région, même esprit. Dans le Kadiogo, le directeur général,Thierry D. Tuina, a échangé avec le gouverneur.
« Très réjoui de cette démarche, monsieur le gouverneur a placé cette visite sous le signe d'une collaboration autour de la co-production par la résolution des problématiques de sécurité publique de sa région, qu'il a pris le soin d'identifier séance tenante. Selon le gouverneur, cette résolution pourrait passer par la mise en place de cellules de veille dans chaque quartier des 12 arrondissements que compte sa circonscription administrative », lit-on.
En termes de perspectives, ces actions devront être soutenues par la participation communautaire régionale par le biais de la collaboration entre populations et acteurs professionnels de sécurité dans ce contexte de lutte contre le terrorisme.
Lefaso.net
Le Tribunal de commerce de Cotonou a ordonné, le 25 juillet 2025, le transfert de la marque « VAN PUR Premium + Étiquette » à la société polonaise VAN PUR S.A., estimant qu'elle avait été déposée « en fraude de ses droits » par son distributeur béninois PRIMERO S.A.
Dans un jugement contradictoire rendu en premier ressort, la Première chambre du Tribunal de commerce de Cotonou a condamné PRIMERO S.A. à verser 100 millions de francs CFA à titre de dommages-intérêts, ainsi que 2 millions de francs CFA au titre des frais irrépétibles à la société polonaise VAN PUR S.A.
C'est pour des faits de « demande d'enregistrement de ladite marque faite par la société PRIMERO SA (...) au mépris de toute loyauté dans l'exécution des obligations contractuelles ».
La société VAN PUR S.A., productrice de bière en Pologne, avait confié la distribution de ses produits à PRIMERO S.A. depuis 2007. Selon les juges, cette dernière a profité de ce contrat pour déposer, en 2015, la marque « VAN PUR Premium + Étiquette » en son propre nom auprès de l'Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), sans l'autorisation du véritable propriétaire.
Pour le tribunal, il ne fait aucun doute que PRIMERO avait « connaissance de l'usage intensif et généralisé de ladite marque » par la société polonaise, et que son enregistrement visait à usurper les droits de cette dernière.
« La confusion nuit non seulement à la réputation commerciale de la société VAN PUR, mais peut aussi entraîner des conséquences sanitaires graves », a indiqué le jugement N°025/2025/CJ1/S1/TCC du 25 juillet 2025.
Si le tribunal a refusé d'ordonner l'exécution sur la minute, il a tout de même autorisé l'exécution provisoire du transfert de la marque.
Le tribunal a en revanche mis, le directeur général de PRIMERO, hors de cause, faute de preuve d'une implication personnelle.
M. M.
Le Tribunal de commerce de Cotonou a tranché en faveur des propriétaires d'une boutique en bail à Cotonou, malgré les travaux de réfection que la locataire affirme avoir réalisés.
Locataire depuis 2008 d'une boutique au quartier Zogbohouè à Cotonou, une dame prétend avoir réalisé des travaux de réfection estimés à 2.553.533 FCFA sur le local en raison de son état de dégradation avancée. Ces investissements devraient être remboursés en termes de loyers, selon les clauses de l'accord avec la défunte propriétaire.
Elle précise n'avoir consommé que six cent mille (600.000) francs CFA sur son investissement à fin 2024.
Mais les héritiers propriétaires s'y opposent. Ils saisissent le Tribunal de commerce de Cotonou le 14 novembre 2024, pour demander la résiliation du bail, l'expulsion de la locataire et le paiement de 650.000 FCFA d'arriérés de loyer.
La locataire invoque un trouble à la jouissance du local loué.
Dans son jugement rendu le 25 juillet 2025, le tribunal a relevé l'absence d'autorisation formelle des propriétaires actuels, rejetant l'argument de compensation des loyers.
« Les améliorations apportées à l'immeuble en location ne sont opposables au bailleur que s'il y a consenti », a rappelé le tribunal, avant de conclure que la locataire « ne justifie en rien l'accord des héritiers (…) ni sur le principe d'investissements encore moins sur l'évaluation ».
La demande de cessation de trouble invoquée par la locataire a été rejetée.
Le tribunal de commerce de Cotonou a prononcé la résiliation du bail liant la revendeuse aux héritiers propriétaires. La locataire est également condamnée à payer 650.000 francs CFA au titre de loyers impayés.
M. M.
Le tribunal criminel de première instance près la Cour de M’sila a condamné, lundi, l’ancien directeur de l’hôpital Mère et Enfant de Sétif à 20 […]
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Le Service régional de la Police judiciaire de Oubri (SRPJ-Oubri) a mis la main sur un vaste réseau formé de deux gangs, spécialisés dans des faits d'escroquerie, de faux monnayage, de faux et usage de faux en bande organisée dans les régions de Oubri (Ziniaré) et du Kadiogo (Ouagadougou).
Le mode opératoire du réseau variait en fonction du groupe, campe la Police nationale dans une publication faite sur sa page Facebook dans la soirée de mardi, 14 octobre 2025.
Le premier groupe identifiait ses victimes généralement dans les lieux publics, tels que les débits de boissons, où sont projetés les matchs de football en direct. « Après quelques temps d'échanges, ils (les membres du groupe : Ndlr) proposaient à leurs victimes leur service, qui consistait à multiplier pour elles des billets de banque qu'il faudra réussir à écouler avant six mois. Dès qu'ils parvenaient à convaincre une personne, ils découpaient des feuilles blanches en format de billets de banque, soit en francs CFA soit en devises étrangères, qu'ils emballaient dans un sachet.
Ils conditionnaient, en présence de la victime, de vrais billets dans un autre sachet, presqu'identique au premier et profitaient de l'inattention de celle-ci pour échanger les sachets. La victime recevait d'eux un liquide qui servira à asperger le sachet à une heure précise avant de le déballer. C'est par la suite qu'elle constatera que ces malfrats se sont retirés avec le sachet contenant les vrais billets », relate la police nationale, ajoutant que le groupe se livrait au faux monnayage, en s'approvisionnant à travers ses partenaires dans les pays voisins et écoulait ces billets sur le marché burkinabè.
Le second gang, lui, fouillait les poubelles des grandes entreprises et secrétariats publics situés dans les zones comme Ouaga 2000, Projet ZACA et Boins-yaaré, à la recherche de documents contenant des adresses téléphoniques. Une fois les adresses obtenues, ils les contactaient pour leur faire des propositions de vente, d'embauche et bien d'autres services. Dès qu'une victime mordait à l'hameçon, ils la mettaient en confiance sur l'existence du bien ou du poste en question avant de commencer à lui soutirer de l'argent à travers les téléphonies-mobiles.
Durant tout le processus, ces malfrats se rassuraient, à travers leurs indicateurs, de la présence ou non des Forces de défense et de sécurité sur le terrain avant d'opérer. Il arrivait qu'ils identifient également leurs victimes à travers les réseaux sociaux et procédaient de la même manière pour les dépouiller de leurs biens.
« Des non nationaux font partie de ce vaste réseau. Ces derniers utilisaient des documents avec des identités falsifiées, pour échapper aux avis de recherches émis par les services compétents.
Grâce à la collaboration des populations, les enquêteurs ont réussi à appréhender quatre membres actifs de ce réseau et saisir plusieurs objets, dont de faux billets de banque (devises étrangères et FCFA), des coupons de papiers en forme de billets de banque, du matériel informatique, des téléphones-portables, des puces électroniques des réseaux de téléphonie mobile et des motos », reconstitue la police nationale.
La Police nationale exhorte les populations à plus de vigilance, à éviter l'esprit de gain facile et à faire usage de détecteurs de faux billets, surtout les services et entreprises commerciales qui manipulent l'argent.
Pour dénoncer les cas suspects, les numéros verts sont à la disposition du public : les 17, 16 et 1010.
Lefaso.net
Une candidate indépendante Françoise Gbayido s'est présentée, ce mardi 14 octobre 2025, au siège de la CENA pour déposer son dossier de candidature à l'élection présidentielle de 2026. Elle n'a pas été autorisée à accéder aux locaux de l'institution, faute de colistier.
Conformément aux dispositions en vigueur, toute candidature à la présidentielle doit être présentée sous la forme d'un duo (président et vice-président). N'ayant pas satisfait à cette exigence, la prétendante à la magistrature suprême, Françoise Gbayido n'a donc pu effectuer le dépôt de son dossier.
Malgré cet incident, la candidate a réaffirmé devant les journalistes sa détermination à participer au scrutin. Elle dit vouloir œuvrer pour que le Bénin atteinge l'équilibre économique et financier.
Françoise Gbayido avait déjà tenté en 2021 de poser sa candidature à la présidentielle. Mais elle a été rejetée pour dossier incomplet. Pire, elle avait présenté comme logo, l'image de la Vierge Marie.
Le processus de réception des dossiers de candidature s'achève ce mardi 14 octobre à 00 heure.
A.A.A
Le rêve d'une première qualification des Guépards du Bénin à une phase finale de la Coupe du monde s'est estompé en début de soirée ce mardi 14 octobre 2025, au Godswill Akpabio International Stadium de Uyo au Nigéria. Face aux Super Eagles, ils se sont inclinés par un score de 4 buts à 0.
Les Guépards du Bénin n'iront pas à la Coupe du monde 2026. Premier du groupe C au terme de la 9e journée des éliminatoires, ils se sont inclinés ce mardi face aux Super Eagles du Nigéria par un score lamentable de 4 buts à 0 au terme d'un match comptant pour la 10e et dernière journée de ces éliminatoires.
Les Nigérians visiblement plus forts, ont pris la rencontre à leur avantage en ouvrant le score dès les 5 premières minutes grâce Victor Osimhen, attaquant de Galatasaray. Profitant des failles de la défense béninoise, Osimhen réalise un doublet à la 37e minute. Score à la première partie, 2-0 pour le Nigéria.
A la reprise, les Super Eagles plus déterminés violent par deux fois, les filets des buts béninois inscrivant un 3e but à la 51e minute, et un autre en fin de rencontre. Lourdement dominés au terme de cette rencontre, les Guépards voient leur rêve de qualification s'envoler.
Il en est de même des Super Eagles qui, malgré la victoire contre le Bénin ne pourront participer à la prochaine Coupe du monde car, l'Afrique du Sud, 2e après les matchs de la 9e journée s'est imposée au Rwanda par un score de 3 buts à 0. Une victoire qui permet aux Bafana-Bafana de prendre la tête du groupe C et de se qualifier.
F. A. A.
Le gouvernement met fin à l’avantage fiscal dont bénéficiaient les voitures fonctionnant au gaz de pétrole liquéfié (GPL). Une décision inscrite dans le Projet de […]
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Le duo de candidats du parti Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), Paul Hounkpè - Rock Judicaël Hounwanou, a procédé, ce mardi 14 octobre 2025, au dépôt de leur dossier à la Commission électorale nationale autonome (CENA) pour l'élection présidentielle 2026.
Le dépôt de dossier de candidature pour l'élection présidentielle de 2026 continue à la CENA. Paul Hounkpè et son colistier Rock Judicaël Hounwanou se sont rendus dans les locaux de l'institution ce mardi après 17 heures.
Accueillis par les conseillers de la CENA, ils ont rempli les formalités de dépôt de candidature.
A l'issue du dépôt de dossier de candidature, Paul Hounkpè a fait une brève déclaration devant la presse. « Nous voulons un Bénin apaisé, gouverné avec éthique et efficacité. Notre candidature est celle d'un espoir renouvelé. ».
Son colistier Judicaël Rock Hounwanou n'a manqué de saluer la forte mobilisation des journalistes à ses côtés. « Je remercie mes confrères pour leur présence fraternelle. Ensemble, nous portons une vision de proximité, de vérité et d'engagement pour le bien commun », a-t-il déclaré.
Le parti FCBE entre ainsi dans la course pour la Marina. C'est le troisième dossier de candidature enregistré à la CENA après celui de Romuald Wadagni-Mariam Chabi Talata et du duo surprise Prince Anatole Ouinsavi et sa colistière Bello Agathe.
A.A.A
Le Collectif Wadagni Président a rendu public son manifeste intitulé « 120 idées pour faire encore gagner le Bénin ». Ce document dense et structuré expose la vision et les propositions portées en faveur de la candidature de Romuald Wadagni à l'élection présidentielle de 2026.
Fruit d'un travail de réflexion mené par de jeunes Béninois issus de divers horizons, leur action « se distingue par des propositions d'idées de réformes et d'actions structurantes de développement pour accompagner Romuald Wadagni dans la conquête du suffrage universel et l'exercice du pouvoir une fois élu et investi président de la République du Bénin en 2026. Le document dresse d'abord une analyse de la situation nationale, saluant les transformations engagées depuis 2016 sous le leadership du président Patrice Talon. « En moins d'une décennie, le Bénin a enregistré des performances économiques remarquables, malgré un contexte mondial marqué par des crises successives », affirme le collectif Wadagni Président. Il relève une croissance moyenne annuelle de 5,5 %, une amélioration de l'environnement des affaires et une modernisation notable des infrastructures publiques.
Pour les auteurs du manifeste, il s'agit désormais de consolider ces acquis et de poursuivre la marche vers un Bénin « encore plus fort, plus prospère, plus inclusif et plus souverain ». Le choix de Romuald Wadagni, actuel ministre d'État chargé de l'Économie et des Finances, est présenté comme « une opportunité unique de poursuivre l'œuvre de transformation économique et de modernisation du pays »
Une vision axée sur la croissance et le capital humain
Dans sa section « Notre vision », le collectif fixe un cap ambitieux : « Une croissance économique d'au moins 7 à 8 % par an, riche en emplois, un renforcement de la compétitivité des entreprises locales et une transformation radicale de l'éducation, de la formation et du développement des ressources humaines. »
L'éducation, la santé et la protection sociale y tiennent une place centrale. Le document appelle à « un système de santé moderne et accessible, faisant du Bénin un modèle régional de couverture sanitaire universelle » et à « un système de protection sociale juste, inclusif et efficace, garantissant à tous les citoyens la sécurité face aux risques de la vie ».
Trois piliers structurants
Le manifeste s'articule autour de trois grands axes : le renforcement de la démocratie de l'Etat de droit et la bonne gouvernance, la transformation structurelle de l'économie et l'amélioration du bien-être social des populations.
Démocratie et gouvernance
Le collectif plaide pour une justice accessible, rapide et numérique tout en mettant en œuvre l'e-justice à travers la dématérialisation des procédures et la digitalisation du suivi des dossiers. Il propose également de renforcer la décentralisation par une meilleure coordination entre l'État et les collectivités locales, et de généraliser la transparence dans la gestion publique, avec la déclaration obligatoire de patrimoine pour les hauts fonctionnaires.
Transformation économique
Le manifeste met l'accent sur l'industrialisation, les infrastructures et le numérique comme moteurs du développement. C'est à travers la modernisation du Port autonome de Cotonou, l'achèvement de l'aéroport de Glo-Djigbé, le développement de zones économiques spéciales, et la montée en puissance des énergies renouvelables etc.
Le secteur agricole n'est pas en reste : il s'agit de « développer des chaînes de valeur compétitives et créatrices d'emplois, notamment pour les jeunes et les femmes », tout en promouvant une agriculture durable et résiliente face au changement climatique.
Bien-être social et inclusion
Sur le plan social, le collectif propose de renforcer la protection des familles et de l'enfance, de consolider le programme ARCH, et de garantir une couverture sociale universelle.Les jeunes béninois souhaitent aussi la construction de nouveaux centres hospitaliers universitaires à Cotonou, Parakou et Abomey-Calavi, ainsi que la digitalisation du système de santé à travers la plateforme nationale e-Santé.
En matière d'éducation, il plaide pour la modernisation de l'enseignement technique et professionnel, la refonte des curricula et la promotion des sciences, technologies et mathématiques (STIM).
Romuald Wadagni, un projet de continuité et d'innovation
Le manifeste met en avant une approche pragmatique de la gouvernance publique, conjuguant rigueur financière et innovation. « Notre engagement vise à transformer les défis de notre temps en opportunités de progrès, d'inclusion sociale et de rayonnement national », affirme le Collectif. Ce document, présenté comme un « guide d'action pour le quinquennat 2026–2031 », trace la voie d'un Bénin tourné vers la performance, la justice sociale et la souveraineté économique. À travers ses 120 propositions, le Collectif WADAGNI PRÉSIDENT entend « construire en commun » un projet pour faire « encore gagner le Bénin ».
A.A.A
L’enquête annuelle du magazine Africa Business sur les 100 meilleures banques en Afrique en pour 2025 révèle un secteur qui tient bon, sans pour autant réaliser […]
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