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Diplomacy & Defense Think Tank News

Nachklapp zum G20-Treffen in Hamburg: Nachwirkender Kreuzknoten

Konrad Adenauer Stiftung - Mon, 17/07/2017 - 00:00
Gut eine Woche nach dem Gipfel haben wir in Bild und Wort eingefangen, wie die Hamburger die aufregenden Tage erlebt haben.

Türkische Jugend interessiert sich kaum für Politik

Konrad Adenauer Stiftung - Mon, 17/07/2017 - 00:00
Eine deutliche Mehrheit der türkischen Jugend ist an den sozialen und politischen Entwicklungen des eigenen Landes kaum interessiert. So lautet ein Ergebnis einer Jugendstudie, die im Auftrag des Büros der Konrad-Adenauer-Stiftung in der Türkei erstellt wurde.

Expertenrunde in Bernried: Klima- und Energiestrategien auf internationaler Bühne

Hanns-Seidel-Stiftung - Fri, 14/07/2017 - 00:00
Es gibt kaum mehr einen internationalen Gipfel, der nicht auch Verhandlungen über notwendige, gemeinsame Klima- und Energiestrategien auf die Agenda setzt. Mit Spannung blickt die Welt auf die Treffen der Staatsmächte, denn es geht nicht nur um die ohnehin anspruchsvollen Themen Energieversorgung und Klimaschutz, sondern auch um das Austarieren spezifischer wirtschaftlicher Interessen und geopolitischer Positionen.

Die Pazifikallianz beginnt einen neuen Entwicklungsabschnitt

SWP - Fri, 14/07/2017 - 00:00

Am 30. Juni 2017 fand in Kolumbien das 12. Gipfeltreffen der Mitgliedstaaten der Pazifikallianz (Chile, Kolumbien, Mexiko und Peru) statt. Das Treffen markiert einen Wendepunkt in der Entwicklung des seit 2011 bestehenden Integrationsbündnisses. Dabei wurde beschlossen, im September als Block mit Kanada, Australien, Neuseeland und Singapur Assoziierungsverhandlungen zu eröffnen, als Schritt zur Verdichtung der Handelsbeziehungen mit dem pazifischen Raum. Damit trägt die Allianz der Tatsache Rechnung, dass die Transpazifische Partnerschaft (TPP) mit dem Rückzug der USA aus dem laufenden Verhandlungsprozess vorläufig gescheitert ist. Zudem bevorzugt sie die Expansion mit pazifischen Partnern und lässt Lateinamerika eher außer Acht. In der Folge sind zunächst die Bemühungen anderer Staaten der Region um eine Mitgliedschaft obsolet geworden. Gleiches gilt für die immer wieder angekündigte Annäherung an den Mercosur, die angesichts der inneren Verwerfungen in Brasilien einstweilen auf Eis gelegt wurde. Die Pazifikallianz konsolidiert sich somit als der wirtschaftlich und politisch dynamischste Integrationsraum der Region, der auch weiterhin offene Märkte, Investitionen und Liberalisierung des Handels auf seine Fahnen schreibt.

La condamnation de l’ex président Lula, va-t-elle bouleverser le jeu politique brésilien ?

IRIS - Thu, 13/07/2017 - 18:52

Alors qu’il était favori pour les prochaines élections présidentielles, l’ancien président brésilien a été condamné à neuf ans et demi de prison pour corruption et blanchiment d’argent. L’analyse de Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l’IRIS.

La condamnation de l’ancien président Lula représente-elle un coup de tonnerre au Brésil ?

Le mot est un peu fort car l’affaire a tout de même démarré il y a déjà trois ans, la décision du juge était donc attendue. Cela étant, la condamnation, elle, ne l’était certainement pas dans la mesure où si elle était confirmée en appel, elle interdirait à l’ancien président, favori des sondages, de se représenter aux élections présidentielles de l’année prochaine, comme il en avait l’intention.

D’autre part, pour la première fois un ancien président du Brésil, si la condamnation est confirmée en appel, serait condamné pour corruption. La décision du juge a créé de la jubilation chez les adversaires de Lula, tandis que ses amis ont exprimé leur sentiment de profonde injustice, pour une condamnation considérée comme politique à leurs yeux.

La condamnation de Lula peut-elle aggraver les tensions politiques et sociales dans le pays ?

Tout à fait, dans la mesure où l’interdiction éventuelle pour Lula de se représenter aux élections présidentielles – si la condamnation était confirmée en appel – bouleverserait le jeu politique l’année prochaine.

En effet, Lula était en tête dans les sondages avec plus de 30% des intentions de vote. En face de lui, pratiquement personne n’était un véritable outsider. Aecio Neves, ex candidat des élections précédentes contre Dilma Rousseff est actuellement en difficultés devant la justice. Il a toutefois bénéficié d’un traitement de faveur de la part du tribunal fédéral qui a suspendu les poursuites dont il faisait l’objet. Quant au président intérimaire actuel, Michel Temer, il est sous le coup d’une demande destitution pour corruption ; la demande s’apprête à être soumise au vote du Parlement dans les prochaines semaines.

L’ex président Lula apparaissait donc comme le candidat le mieux placé pour les prochaines élections. Sa mise à l’écart bouleverse la donne et, de fait, donne des cartes à ses opposants qui ont dès lors la possibilité – notamment dans la mesure où la quasi-totalité des médias est opposé au PT – d’essayer de fabriquer un candidat qui pourrait bénéficier de l’effacement de Lula par la justice.

Que révèle cette condamnation sur l’état de la corruption au Brésil ? Et face à cette situation, observe-t-on l’émergence d’alternatives politiques ?

La corruption au Brésil est systémique. En effet, le système brésilien fabrique de la corruption qui touche les partis politiques, les présidents, les membres du gouvernement, ainsi que le Parlement. Cette corruption a lieu presque par ‘nécessité’ compte-tenu du fait que la désignation et les prises de grandes décisions sont effectuées par le président après accord du Parlement. Or, le système électoral brésilien ne permet pas au président de bénéficier d’une majorité. Il est donc obligé – et cela de façon permanente – de négocier avec beaucoup de petits groupes pour prendre ses décisions afin de gouverner. Dès lors, cela facilite des marchandages de toutes sortes et ouvre ainsi la porte à un système structurellement générateur de corruption.

Notons qu’il est très facile de montrer du doigt tel ou tel responsable politique mais pour être crédible, il faudrait les désigner tous. Or, le paradoxe est que pour l’instant, la justice brésilienne paraît être sélective dans la lutte contre la corruption en ne s’attaquant presque uniquement qu’au Parti des travailleurs.

Face à une telle situation, une réforme de la vie politique est nécessaire. Le problème est que l’on ne peut pas attendre une telle initiative de la part des partis qui ont exercé le pouvoir, ni des majorités actuelles au Parlement, dans la mesure où ces acteurs bénéficient du système actuel.

Aux dernières élections municipales, les options alternatives au PT, à l’opposition et au parti de Michel Temer (le PMDB), qui ont pu tirer leur épingle du jeu, sont notamment des candidats évangélistes. Par exemple, à Rio de Janeiro, le maire élu a été un évêque de l’Église universelle du royaume de Dieu. Par ailleurs, dans les sondages pour les prochaines élections présidentielles, le candidat arrivant derrière Lula est un ancien militaire de la dictature, qui ne cache pas sa sympathie ultra-conservatrice et militariste. Aujourd’hui, les options politiques alternatives apparaissent donc dissonantes et ne sont pour l’instant pas crédibles, qu’il s’agisse des évangélistes ou de l’extrême droite militariste.

 

Euro imbalances: « Merkron » Might Differ from « Merkozy »

IRIS - Thu, 13/07/2017 - 18:37

This Thursday, Emmanuel Macron received Angela Merkel; they notably talked about economic issues. The point of view of Rémi Bourgeot, associate research fellow at IRIS.

Macron has called on Berlin to “move forward and help to fix a dysfunctional euro zone.” Is Germany really benefitting from the currency union’s flaws, as Macron suggested?

There is some novelty in Macron’s statement. He had not stressed the issue of the euro zone’s real imbalances, and Germany’s huge trade surplus in particular, since he was economy minister. At that time, he talked about the existential risks facing the euro zone. Since he was elected, and especially at the latest EU summit in June, he only raised issues that were of concern to Germany too, in order to reach a consensus.

Germany is benefiting from the euro zone, as it has been able to increase its trade surplus endlessly, and suppress domestic unemployment without facing any kind of exchange rate adjustment within the euro zone, by definition.

What Macron means is that Germany has not accepted major concessions in terms of solidarity and transfers in return for this commercial advantage. Since the euro crisis, many commentators have argued that more systematic transfers, sometimes even debt pooling, should be put in place, as well as a genuine banking union, to make for these imbalances before they translate into an economic or financial crisis again.

Macron seems to take a more incisive tone, in a context less formal than large EU meetings. He might be wary that embracing the European status quo, with only limited institutional advances, would eventually undermine his presidency. In brief, he might be seeking to escape his predecessors’ fate. If there is such a thing as “Merkron”, the French president will not want this partnership to resemble what many called “Merkozy”.

What economic roadmap could the EU follow under a Franco-German impulse?

On the institutional front, the main step consists in increasing financial transfers to make for the loss of competitiveness that Germany’s partners are facing as a result of the euro. Macron has ditched the idea of pooling national debts, a major taboo in Germany. Instead, he promotes the notion of a joint budget for the euro zone and completing the banking union, with a common deposit insurance mechanism in particular. Ahead of the Franco-German cabinet meeting, he also advocated concrete and more accessible steps like the creation of joint investment funds, especially in favour of IT and nanotechnologies.

Macroeconomic coordination is another major issue. Germany’s budgetary and labour policies do not take account of the euro zone’s economic equation, its trade imbalances in particular, which leads many to blame the country for having a mercantilist approach to trade. Macron therefore begins to address that issue, as Donald Trump does, with a very different style of course.

The European Union suffers from the absence of any true coordination in terms of macro-economic policies. The only type of coordination since the crisis has resulted in a race to the bottom in terms of labours costs, which weighs on aggregate demand. Despite the ECB’s tremendous support, with huge liquidity injections and the euro’s depreciation, today’s situation is akin to the logic of the gold standard.

Is Berlin ready to embark on a new economic vision?

Germany’s economic taboos reveal difficulties of a political nature, when it comes to its European commitment. Berlin’s official speech adheres to a profoundly pro-European – even federalist – approach; but in reality, debt pooling or the risk sharing associated with a genuine banking union are unconceivable. Germany’s concessions on these issues are likely to be of a symbolic nature. For instance, Angela Merkel has signalled that she might be willing to accept the idea of a joint euro zone budget, even if this means infuriating the more Eurosceptic members within her own camp. This budget would however have to be of a very limited order, with little macro-economic impact. Germany sticks to a national approach of economic policy, which is not conducive to a rebalancing of the euro zone.

There will be no advances before the federal election, of course. Afterwards, if Merkel wins by a comfortable margin or builds a solid coalition, she might consider that she has a sufficient mandate to impose institutional concessions in favour of Europe. Taboos will remain omnipresent however, and the Chancellor’s room for manoeuvre limited, as a result of the internal balance within her party. This might lead Macron and other European leaders to focus more on macroeconomic coordination, which actually plays the most important part in preventing devastating crises.

Zone euro : Macron pourrait dévier du « Merkozy »

IRIS - Thu, 13/07/2017 - 18:28

Emmanuel Macron a reçu Angela Merkel ce jeudi dans le cadre du 19e conseil des ministres franco-allemand. L’analyse de Rémi Bourgeot, chercheur associé à l’IRIS, sur les déclarations d’ordre économiques.

Macron a appelé à Berlin à « bouger » pour corriger « les dysfonctionnements » de la zone euro. Quels sont-ils et l’économie allemande en bénéficie-t-elle vraiment comme le suggère Macron ?

Tout d’abord, il faut noter qu’il est relativement nouveau que Macron aborde ce sujet puisqu’au dernier sommet en juin, il avait fait attention à n’aborder que des thèmes consensuels entre la France et l’Allemagne. Aujourd’hui, le président français reprend un thème qu’il avait déjà évoqué en tant que ministre de l’Économie : celui des déséquilibres existant au sein de la zone euro et notamment du gigantesque excédent commercial allemand (avec un excédent primaire de l’ordre de 9% du PIB). L’Allemagne profite des dysfonctionnements de la zone euro dans le sens où elle a pu, par la disparition des variations de taux de change et par l’abaissement de ses coûts salariaux, étendre presque sans limite son excédent commercial et supprimer progressivement le chômage.

Ce qu’Emmanuel Macron veut dire, c’est que l’Allemagne n’a pas accepté les contreparties de cette situation. En effet depuis la crise de l’euro, on a dit qu’il fallait compenser les déséquilibres par des transferts budgétaires et par une union bancaire pour couvrir les risques financiers. Le président français estime donc que l’Allemagne profite du cadre de la zone euro sans contribuer de façon suffisante à la solidarité financière. De la sorte, Macron semble prendre un ton plus incisif, dans un contexte moins formel que celui des sommets européens. Peut-être qu’inquiète-t-il que le respect du statu quo européen, avec des avancées institutionnelles seulement limitées, puissent compromettre son mandat. En bref, il semble vouloir échapper au sort de ses prédécesseurs et souhaite probablement que le « Merkron » ne ressemble pas à ce que l’on appelait « Merkozy ».

Quelle serait la feuille de route économique à suivre pour l’UE, sous impulsion franco-allemande ?

D’une part, se pose la question institutionnelle consistant à accroître les transferts, notamment en cas de crise pour compenser la perte de compétitivité des voisins de l’Allemagne. Il s’agit du plus grand chantier de Macron. Il a d’ailleurs abandonné l’idée d’une fédéralisation des dettes puisque c’est un sujet tabou en Allemagne. Le président français essaye plutôt d’avancer sur l’idée d’un budget commun à l’échelle de la zone euro et de compléter la structure de l’union bancaire – qui reste très partielle aujourd’hui -, notamment avec un mécanisme d’assurance des dépôts bancaires.

D’autre part, se pose la question de la coordination économique. Aujourd’hui, l’Allemagne mène une politique budgétaire et une politique salariale qui ne prennent pas en compte l’ensemble de la zone euro ; raison pour laquelle elle est accusée d’avoir une approche unilatérale, voire mercantiliste. Macron commence donc à aborder ce sujet, ce que fait par ailleurs Donald Trump dans un style très différent…

Aujourd’hui, dans l’Union européenne, une coordination partielle n’existe que par le bas, via l’abaissement des coûts salariaux et la libéralisation du marché du travail – ce que s’apprête à faire la France. Cependant, il n’existe aucune coordination macro-économique. Et malgré le support extraordinaire de la Banque centrale européenne, avec des injections de liquidités massives et la dépréciation de l’euro, la situation actuelle fait penser à la logique de l’étalon or.

Berlin est-elle prête à changer sa vision économique ?

En Allemagne, il existe des tabous économiques forts, qui cachent des difficultés politiques quant à l’engagement européen. Dans le pays, le discours officiel est certes toujours pro-européen mais, concrètement, des tabous empêchent des avancées comme la fédéralisation des dettes ou une union bancaire. Les avancées allemandes sur ces sujets ne sont que symboliques. Par exemple, Angela Merkel a envoyé des signaux selon lesquels elle pourrait être prête à passer en force face aux eurosceptiques de son parti sur l’idée d’un budget commun à la zone euro. Cependant, il s’agirait d’un budget limité qui n’aurait pas d’impact macro-économique majeur. L’Allemagne reste sur une approche nationale de la politique économique qui n’est pas propice à un rééquilibrage de la zone euro.

Avant les élections, il est clair qu’il n’y aura aucune avancée. Par la suite, si Merkel est réélue assez largement, elle aura un mandat pour imposer des concessions. Ceci étant, les tabous restent très forts et la marge de manœuvre de la chancelière resterait limitée par une opposition forte au sein même de son parti. Cela peut inciter Macron et les autres dirigeants européens à se concentrer davantage sur la coordination macro-économique, qui représente l’aspect le plus important pour éviter les crises les plus dévastatrices.

Sommes-nous bien défendus ?

IRIS - Thu, 13/07/2017 - 16:31

Le 14 juillet est toujours l’occasion de nous poser la question de l’état de nos forces armées : sommes-nous bien défendus ?

Une défense doit avant tout être adaptée à la menace. Ainsi avant la Seconde Guerre mondiale, nous pensions être bien défendus avec la ligne Maginot. Nous avions alors bien apprécié le type de menace – celle envers l’intégrité de notre territoire venant de l’Allemagne – mais pas sa forme de guerre de mouvement combinant l’arme aérienne et l’emploi de blindés ; toutes choses pour lesquelles la ligne Maginot s’est révélée inadaptée.

Aujourd’hui, il n’y a plus de menace avérée à l’intégrité de notre territoire. En revanche, certains de nos alliés d’Europe de l’Est et du Nord ressentent ce type de menace de la part de la Russie. Nous subissons également les attentats terroristes d’extrémistes islamiques sur notre territoire et tentons de lutter contre sa propagation par le biais d’opérations militaires sur les territoires extérieurs. Enfin, chaque jour, la prégnance du risque cyber – dont les implications et les stratégies offensives sont encore difficilement appréciées – se fait de plus en plus forte.

Ce sentiment d’une montée des périls, couplée avec une demande récurrente des Etats-Unis de voir les Européens mieux prendre en compte leur défense, a conduit les candidats à l’élection présidentielle à focaliser le débat sur l’effort financier consacré à nos armées. Ces derniers se sont sentis obligés de prendre position sur les 2% du PIB affecté à la défense, un objectif fixé par le sommet de l’OTAN de 2014. Sans être nécessairement « le mieux disant », le président de la république, Emmanuel Macron, a proposé que cet objectif soit atteint en 2025. De son côté, le chef de l’État-major des Armées, dans une tribune publiée en décembre 2016, a indiqué qu’il souhaitait que ce pourcentage soit atteint en 2022.

Si ce débat sur les 2% a le mérite de la simplicité, il ne permet pas d’appréhender les véritables questions que nous devons nous poser : une défense pour quoi faire ? Pour répondre à quelles menaces ? Pour quelles ambitions et avec quels moyens financiers disponibles ? Les livres blancs qui se sont succédés depuis 2008 ont toujours eu du mal à appréhender la variable financière car elle est vécue par la communauté stratégique comme une contrainte et non comme la résultante d’un équilibre nécessaire entre les moyens affectés à la sécurité et les autres politiques publiques. Or, sauf en période de guerre affectant l’intégrité de notre territoire et où la question budgétaire n’a plus à entrer en considération, le niveau des dépenses militaires ne peut résulter que d’un arbitrage entre ces différentes politiques publiques. Ainsi, le bien-être et le développement de notre société constituent aussi un rempart essentiel face aux menaces extérieures : la résilience d’une société est d’autant plus grande que sa cohésion sociale est forte.

« L’état de santé » de notre armée est aujourd’hui contrasté. On peut le décrire de la manière suivante :

  • Le niveau d’équipement de nos armées est à la fois de très haut niveau et inégal. Il faut éviter ici le misérabilisme qui règne parfois. Nous disposons aujourd’hui d’équipements modernes, de haute technologie et ayant un niveau de performance très élevé. On peut ainsi citer les forces dédiées à la dissuasion nucléaire, nos avions de combat Rafale et les armements qu’ils emportent, les hélicoptères de combat et de transport, une partie de la flotte de surface, ainsi que nos capacités de transport. L’avion de transport A400 M rencontre certes encore des problèmes et entre en service tardivement mais il va accroitre singulièrement nos capacités de transport tactiques et stratégiques par rapport à la situation qui prévalait auparavant. Parallèlement, il subsiste des domaines où nous accusons du retard dans le renouvellement des matériels, comme les véhicules blindés de combat et les drones de reconnaissance.
  • Nous souffrons d’un taux de disponibilité des matériels insuffisant. La cause en est simple : si nous ne sommes pas en guerre pour défendre notre territoire, notre armée, elle, est bien en guerre sur les territoires extérieurs de manière permanente et avec un niveau élevé d’emploi des forces. Les hommes souffrent, les matériels aussi et le coût d’entretien de ces matériels dépasse ce qui avait été envisagé. Même si on peut améliorer notre organisation en matière de maintien en condition opérationnelle des matériels, la réponse est fondamentalement binaire : soit il faut augmenter les crédits pour accroître le taux de disponibilité des matériels, soit il faut limiter le nombre d’opérations extérieures.
  • Le niveau de nos forces armées en lui-même est excellent. Capacité à planifier des opérations dans l’urgence, capacité à combattre, capacité à s’adapter au terrain : tous les voyants sont au vert. L’armée française est intervenue au Mali dans un délai de 24 heures et a su déployer 10 000 hommes dans le cadre de l’opération Sentinelle après les attentats de Charlie en moins d’une semaine : c’est exceptionnel mais en même temps, cette armée est perpétuellement au seuil de rupture du fait de son utilisation intensive.

Aujourd’hui, il faut remédier à cette situation de déséquilibre qui fait tomber l’excellence de notre armée dans l’impuissance. Pour ce faire, plusieurs mesures devraient s’imposer :

  • En premier lieu, il faudrait que le dialogue entre le ministère des Armées et le ministère de l’Economie et des Finances cesse de prendre le caractère conflictuel qu’il a habituellement. Le ministère de l’Économie et des Finances cherche des économies là où le ministère des Armées demande plus de crédits. De ces arbitrages résultent en général une cote mal taillée et ce d’autant plus que la réalité des contraintes budgétaires n’intervient qu’après que les livres blancs sur la défense aient été élaborés. Par exemple, la solution n’est pas tant de fixer un plafond financier aux opérations extérieures que de déterminer un nombre d’opérations que nous pouvons raisonnablement conduire sans mettre à mal les équilibres budgétaires généraux ou ceux du ministère des Armées ;
  • Corrélativement, il faut s’interroger sur l’efficacité de ces opérations extérieures et sur leur durabilité. L’opération au Mali devait durer six mois, nous en sommes à 4 ans et demi. La légitimité de cette opération au regard des défis de sécurité auxquels nous faisions face n’est pas en cause mais nous devons nous interroger à deux niveaux. Les conditions permettant un règlement de la crise malienne sont-elles réunies ? L’emploi de la force armée n’est qu’un outil parmi d’autres pour régler les crises. Sans d’autres outils de nature civile, de développement économique, de bonne gouvernance et, bien sûr, de solution politique à la crise, l’action militaire est vouée à l’échec. Il faut en deuxième lieu s’assurer que d’autres pays pourront se substituer à l’action militaire de la France dans le temps. C’est l’intérêt de l’initiative G5 Sahel soutenue par la France qui vise à ce que les pays de la région se substituent à la France pour assurer la sécurité dans la bande sahélienne. En second lieu, on constate que depuis 5 ans se sont additionnées les opérations extérieures sans limite de temps et sans véritable appréciation de l’efficacité de l’outil militaire au regard des autres conditions à réunir pour mettre fin à une crise et rétablir la sécurité. Prises une part par une, toutes ces actions sont légitimes mais prises dans leur globalité, leur soutenabilité excède les capacités de notre pays.
  • La menace terroriste sur notre territoire ne cessera pas de sitôt, même s’il est peu probable que le niveau de violence terroriste augmente sensiblement dans les mois et années qui viennent. Au-delà des interrogations sur la préservation des libertés publiques, qui est une question réelle, c’est cette prise en compte de la pérennité de la menace terroriste qui justifie le projet de loi destiné à pérenniser les mesures figurant dans l’état d’urgence. Pour ce qui est des forces armées, signifier que celles-ci sont engagées dans la lutte contre le terrorisme est nécessaire car les actes perpétrés ne relèvent pas des atteintes de droit commun aux biens et aux personnes et il faut que l’Etat souligne cette caractéristique, ce qui ne peut être fait qu’en engageant la force armée. En revanche, faut-il maintenir le niveau de déploiement de l’opération Sentinelle, entre 7000 et 10 000 soldats depuis janvier 2015, pour faire face à cette menace ? Cela coûte cher et affecte durablement le format et l’organisation de nos armées. C’est un gain d’économie potentiel qui pourrait être réalisé en réduisant le niveau de déploiement de Sentinelle sans que le signal de résilience de la société que nous envoyons aux terroristes potentiels, ainsi que notre sécurité, n’en soient affectés.
  • Notre outil industriel de défense est pour sa part essentiel. Il est le garant de notre autonomie stratégique. Il nous faut être capable de concevoir nos armements les plus essentiels et ne pas dépendre d’approvisionnement hors de l’Union européenne si nous voulons préserver notre liberté d’action : l’expérience nous l’a prouvé depuis 50 ans. Pour maintenir cette autonomie d’action, trois conditions doivent être réunies quant à la nature de l’outil industriel.

De l’innovation. Il faut des crédits affectés à la recherche de défense et à l’innovation en général afin de préserver nos capacités de demain. Cet effort de recherche de défense est d’autant plus utile que cela nous permettra de bien inscrire nos entreprises de défense dans le cadre de la consolidation industrielle européenne qui résultera des initiatives actuelles de la Commission européenne de financement de la recherche de défense par des fonds communautaires. Bercy doit en être persuadé : plus de crédits de recherche de défense de l’Union européenne ne doit pas être synonyme de moins de crédits de recherche de défense de la France. Ce sont les équilibres industriels européens qui sont en jeu aujourd’hui, ceux qui maintiendront ou augmenteront l’effort de recherche de défense au niveau national l’emporteront dans les consolidations industrielles européennes de demain.

De la prévisibilité. L’industrie a horreur des à-coups, elle ne peut gérer des réductions brutales de crédits non prévues. A l’inverse, il est inutile de procéder à des augmentations massives de budget. Il faut à ce niveau que la culture de la politique industrielle de défense dépasse le cadre strict du ministère des Armées et soit intégrée au niveau interministériel. La question n’est pas de succomber à la pression d’un lobby militaro-industriel mais de planifier le maintien de la compétitivité de cette industrie pour les années futures.

De la fluidité et de l’agilité. Il faut dépasser la notion d’industrie de défense et de « marchand de canons ». Quatre de nos plus grandes entreprises de défense ont une activité majoritairement civile. Ce sont des entreprises de hautes technologies, innovantes et créatrices d’emplois. Elles participent d’autant plus à l’esprit de reconquête de notre pays qu’elles ont compris que la performance des systèmes de défense de demain viendront bien souvent de l’introduction de technologies issues de l’industrie civile, utilisation des big data, intelligence artificielle et information quantique dans le futur. Ici, c’est tout le secteur industriel mais aussi les donneurs d’ordre publics qui doivent pouvoir s’adapter à cette mutation technologique.

Tous ces enjeux seront au cœur de la revue stratégique qui a débuté, ainsi que de la future loi de programmation militaire. Ils sont au cœur également des initiatives en cours pour revivifier l’Europe de la défense, notamment dans un cadre franco-allemand comme on a pu le voir avec les décisions prises lors du Conseil des ministres franco-allemand de ce 13 juillet. L’un des défis, qui n’est pas des moindres, est qu’il faudra intégrer nos réflexions en cours au niveau national dans un cadre européen si nous ne voulons pas nous retrouver isolés en Europe.

Juillet 2017, quitte ou double politique au Venezuela

IRIS - Thu, 13/07/2017 - 15:52

Au Venezuela, l’opposition incarnée par la plate-forme d’unité démocratique (MUD) compte organiser un référendum « sauvage » dimanche 16 juillet 2017. De leur côté, le président Maduro et ses amis du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) ont annoncé une élection constituante inattendue le 30 juillet. Les dés de la politique vénézuélienne sont jetés et pipés et opposition comme gouvernement les roulent au risque de les rompre. Juillet 2017 s’annonce comme un mois de vérités antagonistes et d’exacerbations incertaines.

Le procès en illégitimité est équitablement partagé. Pour les autorités, les opposants sont des putschistes en puissance et en action. Pire, ils seraient l’émanation d’un complot anti patriotique ourdi par des forces étrangères, hostiles et réactionnaires. De son côté, l’opposition conteste la légitimité du président Nicolas Maduro. Mal élu en 2013, balayé aux législatives de 2015, il manipulerait les institutions pour perpétuer son pouvoir, aidé par les reliquats du communisme international et le régime cubain qui serait son modèle.

Chacun présente son récit comme vérité transcendantale et la vérité ne se négociant pas, elle imposerait son évidence. Cette évidence autiste empêche tout dialogue reposant sur l’obligation minimale d’une reconnaissance mutuelle. Le vote organisé par chacun selon les modalités qui lui correspondent est sensé trancher le différend : le 16 juillet au profit des opposants et le 30 à celui du Parti socialiste unifié du Venezuela. Autant dire que ces consultations ont pour vocation de mobiliser les deux camps au seul bénéfice d’une exacerbation des violences. Le terrain est déjà bien préparé. Plus de 90 personnes des deux camps sont tombées au champ de ces certitudes intolérantes à tout dialogue.

La communauté régionale et internationale, pour reprendre la formule vide et généralement utilisée en ces circonstances, ne facilite pas la résolution du conflit. Entrés dans le jeu des anathèmes croisés, les uns et les autres soutiennent leur camp au détriment d’une sortie de crise négociée. Luis Almagro, le secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (OEA), mobilise ses capacités intellectuelles et institutionnelles contre le président Maduro. Il s’efforce de trouver la majorité requise par les statuts de l’institution pour obtenir l’adoption d’une condamnation éventuellement assortie de sanctions. Il s’appuie sur le Brésil, dont le chef d’Etat intérimaire Michel Temer a accédé aux affaires de façon démocratiquement frauduleuse, l’argentin Mauricio Macri, et sur les membres de l’Alliance du Pacifique. Le président vénézuélien bénéficie de son côté du soutien inconditionnel de la plupart des pays membres de l’ALBA, ainsi que de la Russie ; tous condamnent l’ingérence inadmissible des réactionnaires libéraux de tout poil et « tout monde ».

Le scénario du pire est donc bien installé dans le paysage politique vénézuélien. Est-il pour autant inscrit dans le marbre ? La question en tous les cas mérite examen. Toute situation de conflit génère deux types de comportements. Les fondamentalistes des deux camps sûrs de leurs raisons veulent imposer leurs vérités, quel qu’en soit le prix. Mais il y a aussi ceux qui privilégient la paix civile et refusent que la vérité, fût-elle la leur, puisse s’imposer au prix du sang. La crise vénézuélienne a fabriqué des partisans du dialogue dans les deux camps en présence, tout comme dans la « communauté internationale ». Gagner le pouvoir sur un champ de ruines ne bénéficierait en effet à personne. Le Venezuela est en crise économique, sécuritaire et sociale majeure. Le vainqueur d’un affrontement civil hériterait d’un pays dévasté et hautement difficile à maitriser. Les voisins sud-américains qui ont déjà à gérer des dizaines de milliers de migrants économiques auraient, qu’ils le veuillent ou non, à en accueillir un plus grand nombre.

C’est sans doute cette prise de conscience qui permet de comprendre la fragmentation des blocs antagonistes en présence. Un courant « chaviste » historique personnalisé par la procureure générale, Luisa Ortega, s’efforce de contraindre le président Maduro et ses collaborateurs les plus proches à respecter les règles démocratiques du petit livre bleu d’Hugo Chavez, la Constitution de 1999. Le message est sans doute à l’origine, via les frères Rodriguez, Delcy et Jorge, de la libération conditionnelle de Leopoldo Lopez, leader du parti de l’opposition Volonté Populaire, considéré comme la branche plus radicale. Leopoldo Lopez affirme n’avoir rien négocié. Ses partisans ont pourtant dès son élargissement défendu la nécessité de lever le pied des violences de rue. Ces évolutions sont suivies discrètement, mais avec une certaine efficacité, par les trois négociateurs mandatés par l’Union des nations d’Amérique du Sud (UNASUR), les ex chefs de gouvernement d’Espagne (José Luis Rodriguez Zapatero), de Panama (Martin Torrijos) et de la République dominicaine (Leonel Fernandez). L’Equateur, membre de l’Alliance Bolivarienne de notre Amérique (ALBA), s’est abstenu au cours du débat sur le Venezuela à l’OEA ; ce qui donne à ce pays et à son ancien président, Rafael Correa, une option médiatrice.

Il reste malgré tout plusieurs inconnues qui auront leur poids dans le déroulé des prochaines semaines. L’armée, qui est l’une des composantes du régime, n’a dans ses hautes sphères aucune raison de lâcher le président. Mais face à une réalité en dégradation galopante, comment réagirait-elle ? La préservation de ses prébendes ne pourrait-elle pas paradoxalement la conduire à provoquer une relève « à l’égyptienne » ? Une autre interrogation locale concerne le comportement du tiers de la population qui pendant longtemps est restée fidèle au « Commandant » Chavez. De toute évidence, le pouvoir a perdu le soutien des quartiers populaires ; la crise économique et les pénuries sont passées par là. Pour autant, les « pauvres » ne sont pas des partisans de l’opposition représentatifs de classes moyennes en capilotade mais gardant leur identité de classe. Trois acteurs extérieurs ont potentiellement une influence potentielle forte. Ils pourraient faciliter une solution transitionnelle, garantissant la transparence des élections, l’alternance et la garantie d’une forme d’impunité pour les perdants. Ces trois acteurs sont Cuba, les Etats-Unis et le Saint-Siège. Ce dernier a essayé sans succès de jouer les médiateurs fin 2016 mais le Pape est attendu en Colombie début septembre et il a reçu il y a quelques semaines les évêques vénézuéliens. Tout semble donc indiquer que le Vatican n’a pas renoncé à imposer la paix civile dans un pays de tradition catholique. Pour sa part, Cuba a tout intérêt pour son économie à jouer la carte de l’apaisement. La Havane a un savoir-faire dont on a pu mesurer l’efficacité pour trouver des compromis, ayant aidé à résoudre le conflit civil du Salvador et celui des FARC avec les autorités colombiennes. Enfin, les Etats-Unis de Donald Trump, comme de Barak Obama ou de George Bush, pratiquent un service minimum aux côtés de l’opposition ; pétrole oblige puisque le Venezuela, quoi que disent les uns à Washington et les autres à Caracas, est le troisième fournisseur de pétrole des Etats-Unis. Cependant, seule la perspective d’un effondrement de l’Etat vénézuélien parait en mesure de faire bouger la Maison Blanche.

Josef Schmid im Interview: Fragen an den Bürgermeister

Hanns-Seidel-Stiftung - Thu, 13/07/2017 - 15:05
Er ist seit über 3 Jahren zweiter Bürgermeister der bayerischen Landeshauptstadt. Außerdem ist Josef Schmid Referent, also "Stadtminister" für Arbeit und Wirtschaft. Die Junge HSS hat ihn mal gefragt, was ein Bürgermeister so macht.

Internationale Parlamentsstipendiaten in Kloster Banz: Berliner in Franken

Hanns-Seidel-Stiftung - Thu, 13/07/2017 - 13:15
Deutschland ist noch vielseitiger als Berlin – das konnten die Internationalen Parlamentsstipendiaten des Deutschen Bundestages im Rahmen ihrer Studienreise mit der Hanns-Seidel-Stiftung erleben. Während des viertätigen Seminars in Kloster Banz standen Besuche in Nürnberg und Bamberg auf dem Programm. Inhaltlicher Schwerpunkt war das Thema „Flucht und Migration“.

Successful agricultural mechanisation in sub-Saharan Africa and the significance of agricultural financing

The majority of the population in sub-Saharan Africa (SSA) lives in rural areas and is directly or indirectly dependent on agriculture. As land is usually tilled by smallholders manually with a hand hoe, or mattock, the worker’s output and productivity (and with it, their income) is low, and the actual workload high. Similar conditions apply in downstream sectors, ranging from processing and transport to marketing. This frequently results in negative health implications for the workers, many of them women, and makes the agricultural sector less appealing. Particularly in the event that they have achieved good levels of schooling or training, young people prefer to take up employment in the cities and choose to leave rural areas. In addition to the heavy workload, further consequences of manual cultivation include high harvest and post-harvest losses, lack of competitiveness, low agricultural exports and high imports. Agricultural mechanisation can help to improve this situation. Its significance is demonstrated in the declara­tion contained in the African Union’s “Agenda 2063: The Africa We Want” to abolish the mattock by 2025. This is at the very core of a more systematic agricultural modernisation strategy. If implemented sensibly and gradually for particularly appropriate processes and in the case of labour shortages, a frequent criticism associated with this approach, namely that mechanisation causes job losses, does not necessarily apply. Indeed, the job ratio created via mechanisation can be thoroughly positive. However, a number of aspects must be taken into account in order to ensure agricultural mechanisation is successful:
  • Not every viable stage of mechanisation makes economic sense for all small enterprises. That said, alternative exploitation models (machinery rings, larger agricultural enterprises, specialist service enterprises, contract cultivation) and appropriate technologies (e.g. two-wheel tractors) may make mechanisation accessible to these as well. Additional cultivation and marketing measures are often required.
  • The fast and reliable provision of spare parts, repair services, operating materials and fuel or energy must be guaranteed.
  • Specific financial products, including combined loans for customers and suppliers, savings and loan products and leasing models can make mechanisation more accessible.
  • Mechanisation processes should be promoted in a market-driven manner; the state’s role should be limited to supportive measures. In the process, subsidies should be “smart”, i.e. not cause market distortion, of limited duration and conducive to the economic sustainability of the stakeholders and systems involved.
  • Along the value chains, professional competence should be boosted via training courses, either via the private or public sector.
  • The financial and agricultural sectors must collaborate to find solutions for specific mechanisation requirements, and receive support in this joint endeavour.

La libération de Mossoul : ses conséquences pour l’Irak et pour la lutte contre le djihadisme

IRIS - Wed, 12/07/2017 - 17:18

Lundi 10 juillet, le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi a annoncé que la ville de Mossoul a été presque totalement libérée par l’armée irakienne, après neuf mois de combats.
Le point de vue de Karim Pakzad, chercheur à l’IRIS.

Quelle est la portée stratégique de la libération de Mossoul ?

La libération de Mossoul est importante aussi bien pour l’Irak que pour la communauté internationale. Pour l’Irak, Mossoul a une dimension considérable en tant que deuxième ville du pays. Elle est de plus considérée comme la capitale historique et culturelle de la communauté arabe sunnite ; elle fournissait notamment à l’armée de Saddam Hussein la plupart de ses officiers et cadres. Economiquement également, la ville – au carrefour de plusieurs voies de communication et d’échanges entre l’Irak, la Turquie et la Syrie – a une importance géopolitique considérable.

En juin 2014, Mossoul a été le symbole de la défaillance de l’État irakien dont l’armée n’avait pas pu résister plus de 24 heures à l’avancée de Daech, alors même qu’elle était matériellement supérieure à l’organisation terroriste. Aujourd’hui, la reprise de la ville est donc extrêmement importante sur le plan symbolique car elle marque le retour en puissance de l’armée irakienne. Certes, la libération de Mossoul a été rendue possible grâce à la contribution d’une coalition internationale en termes de renseignements, d’informations et de couverture aérienne ; cependant, c’est bien l’armée irakienne et ses alliés qui ont pu libérer la ville. Plusieurs forces y étaient en guerre contre Daech : l’armée irakienne, des forces d’élite – notamment formées par les soldats français -, ainsi que des forces combattantes armées kurdes, arabes sunnites et chiites. Qasem Soleimani, le chef de l’armée de Qods (branche des opérations extérieures des Pasdaran) a notamment révélé l’aide militaire iranienne importante fournie à l’armée irakienne et surtout aux Forces de mobilisation populaire (des milices) en déclarant à la libération de la ville : « Nos usines d’armement ont travaillé en 3×8 pour livrer plusieurs dizaines de tonnes d’armement à l’Irak ». C’est l’une des curiosités de cette guerre : les Iraniens, les Américains et les Français se trouvaient sur le même front de guerre sans être opposés les uns aux autres.

La libération de Mossoul est également importante pour la coalition internationale engagée contre Daech. Après avoir pris pied en Syrie en occupant Raqqa, la conquête de Mossoul par Daech trois années auparavant avait constitué sa plus grande conquête territoriale. La ville irakienne est ensuite devenue la capitale de l’organisation terroriste, lorsqu’Abou Bakr al-Baghdadi avait donné en juillet 2014 son premier prêche dans la mosquée d’Al-Nuri pour proclamer le califat islamique à travers le monde. Au cours de ces trois dernières années et des neufs mois de guerre, Daech a transformé Mossoul en une place forte. Ses combattants se sont battus jusqu’à la dernière seconde et la dernière poche de résistance n’est tombée que lundi matin.

Comment envisager la reconstruction de cette ville ravagée ?

La reconstruction de Mossoul concerne deux aspects. Tout d’abord, la reconstruction matérielle de la ville puisqu’elle a été en majeure partie détruite, notamment sa zone Ouest.
Les estimations de reconstruction de Mossoul – mais aussi d’autres villes libérées auparavant comme Faloudja, Ramādī et même Tekrit – sont de l’ordre de plusieurs milliards de dollars. Même si l’Irak est un pays riche, il ne pourra pas financer cette reconstruction seul, du fait de la baisse du prix du pétrole. Or, si on laisse l’Irak dans cette situation, il est possible que la crise économique et sociale aggrave de nouveau les tensions intercommunautaires et que Daech reprenne pied dans le pays.

Outre l’aspect matériel, il faut aussi penser à la reconstruction politique. Mossoul ayant été la capitale des arabes sunnites en Irak, elle cristallise les tensions communautaires sur lesquelles Daech a prospéré. Par exemple, lorsque l’organisation terroriste est entrée en 2014 à Mossoul, une partie de la population l’a accueillie du fait de son hostilité envers le gouvernement chiite de Bagdad, ainsi que de son ressentiment d’avoir perdu du pouvoir depuis la chute de Saddam Hussein. En effet, le Premier ministre de l’époque, Nourri al-Maliki, avait mené une politique autoritaire qui avait mécontenté la communauté arabe sunnite. Par la suite, la lutte contre Daech a certes pu fédérer l’ensemble des Irakiens – notamment à parti du moment où le califat a menacé l’Arabie saoudite – mais cela ne signifie pas que toutes les divergences ont disparu entre sunnites et chiites, ainsi qu’entre Bagdad et les Kurdes. Le gouvernement irakien se doit donc de bien gérer l’administration de Mossoul et sa population sunnite. Depuis trois ans, Haïder al-Abadi a montré sa capacité à fédérer contre Daech et à satisfaire la communauté arabe sunnite. S’il continue sur cette voie, l’Irak pourra peut-être, avec l’aide de la communauté internationale, surmonter ses tensions communautaires mais le chemin pour y parvenir s’annonce long et difficile.

Que change cette reprise de Mossoul pour Daech ?

Avec la perte de son siège principal à Mossoul, Daech a subi un coup mortel. Si dans les mois qui suivent, l’organisation terroriste perd également Raqqa – actuellement encerclée par les forces kurdes et arabes -, alors on pourra dire que Daech en tant qu’entité étatique aura disparu. En effet, avec la perte de ces deux villes, Daech n’exercera plus autant d’attraction envers les individus radicalisés qui souhaitent le rejoindre pour faire le djihad.

Néanmoins, cela ne signifie pas que Daech ait disparu, loin de là. L’organisation dispose encore de réseaux partout en Irak, notamment à Falloujah et à Bagdad. De plus, depuis trois ans l’organisation est devenue plus menaçante pour les États par son implantation et par l’adhésion de groupes djihadistes à son autorité, ainsi que par ses actions terroristes au Moyen-Orient, au Maghreb, en Afrique du Nord et en Asie. Daech dispose même de combattants parmi les Kurdes iraniens comme l’a montré l’attentat contre le mausolée de Khamenei et le Parlement iranien le mois dernier.

Aujourd’hui, la priorité pour la communauté internationale est donc de mettre en place une politique cohérente de lutte contre l’organisation terroriste sur le plan idéologique et politique. En Irak, il faut porter une attention particulière à la reconstruction des villes et aider le gouvernement irakien à mener à bien la lutte contre Daech, qui se poursuivra notamment sur le plan du renseignement.

Expertenrunde in Bernried: Eckpunkte zur Energiewende – Was steht als nächstes an?

Hanns-Seidel-Stiftung - Wed, 12/07/2017 - 17:15
Die Energiewende wird die deutsche Energieversorgung komplett umgestalten. Doch die Umstellung der Energieversorgung auf erneuerbare Energieträger birgt auch neue Herausforderungen. So gibt es beispielsweise mehr, aber dafür kleinere Anlagen als bisher. Die Produktion von Sonnen- und Windenergie ist abhängig vom Wetter. Daher ist es notwendig, Speicher und Netze weiter zu entwickeln. Auch der Strommarkt muss angepasst werden. Es gibt viele Baustellen im energiepolitischen Zieldreieck von Versorgungssicherheit, Wirtschaftlichkeit (Bezahlbarkeit) und Umweltverträglichkeit.

Farid Gueham – Le fact-checking : une réponse à la crise de l’information et de la démocratie

Fondapol / Général - Wed, 12/07/2017 - 12:40

Jamais le discours politique n’aura été observé, analysé, vérifié avec autant de soin. Internet, tout en massifiant la quantité d’informations qui nous parvient chaque jour, drainant des données plus ou moins vérifiées, facilite également l’exercice de vérification des faits. Les nouvelles technologies qui portent le fact-checking vers la voie de l’automatisation et de la vérification […]

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Dr. Hans-Gert Pöttering: Für eine richtig verstandene europäische Solidarität

Konrad Adenauer Stiftung - Wed, 12/07/2017 - 00:00
Helmut Kohl stand für Kompromissfähigkeit und Vision in Europa. Er war für eine Politik der Stabilität, schreibt Hans-Gert Pöttering in der Rheinischen Post.

Integration durch Sport

Konrad Adenauer Stiftung - Wed, 12/07/2017 - 00:00
Sport gilt allgemein als Integrationsmotor. Er bietet Raum für zwischenmenschliche Begegnungen und ein unverkrampftes Miteinander, über das Vorurteile abgebaut und Integration gestaltet werden kann. Gerade Sportvereine können für Menschen mit Migrationshintergrund und aktuell für Flüchtlinge ein Zugangsweg zu unserer Kultur und ein Lernort für Partizipation und bürgerschaftliches Engagement sein. Integration im Sport findet aber nicht wie von selbst oder nebenbei statt, sondern bedarf einer pädagogisch durchdachten Planung und Ausrichtung der Integrationsprozesse.

Historische Ereignisse im August 2017

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 11/07/2017 - 14:28

 

30./31.08.1947    vor 70 Jahren
Auf der außerordentlichen Landesversammlung in Eichstätt verabschiedet die CSU ihr Wirtschafts- und Sozialprogramm. Ende August 1947 werden die Frauen Union und die Union der Ausgewiesenen und Flüchtlinge gegründet. Die Christlich-Soziale Arbeitnehmerschaft (CSA) wählt außerdem ihren ersten Vorsitzenden seit ihrer Gründung im Mai 1947.

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