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Diplomacy & Defense Think Tank News

Les enjeux du projet de révision constitutionnelle en Algérie

IRIS - Thu, 04/02/2016 - 15:20

Le Parlement algérien s’apprête à examiner le projet de révision de la Constitution. Que prévoit-il ? Comment est-il perçu auprès des Algériens ?
Il s’agit de faire une nouvelle constitution qui puisse garantir au régime algérien de continuer à contrôler la majorité des leviers du pouvoir et pérenniser le système tel qu’il existe depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962.
Il est difficile de savoir ce que pensent les Algériens puisque sur ce sujet – bien qu’il soit important -, comme sur la plupart des sujets politiques, les Algériens se sont totalement détournés de la vie institutionnelle de leur pays. Toutefois, la confiance qui a pu exister il y a fort longtemps n’existe plus. Il semble qu’ils soient majoritairement peu favorables à cette réforme de la constitution.

S’il est adopté, peut-il réellement se traduire en actions politiques concrètes ? Le président Bouteflika est-il susceptible de proposer un amendement afin de se maintenir au pouvoir ?
Cela peut en effet déboucher sur des actions politiques concrètes, d’ailleurs préoccupantes. Ce qui se passe en Algérie a une résonnance avec les débats que nous pouvons avoir en France, notamment sur la question des binationaux. Ce projet de constitution interdit dans son article 51 aux Algériens ayant une autre nationalité de briguer un mandat électif ou de prétendre à de hautes fonctions dans les institutions de l’Etat. Cette disposition, au moment même où l’on débat en France de la déchéance de nationalité, a été très mal perçue par les jeunes issus de l’immigration ou les binationaux qui vivent en France, qui se sont sentis stigmatisés. Il y a ainsi une défiance à leur égard à la fois en France et dans le pays d’origine de leurs parents, ceci alors qu’il y a des députés de l’immigration. C’est un paradoxe depuis qu’il y a une assemblée populaire nationale en Algérie. Cette disposition qui instaure une citoyenneté à deux vitesses a été très mal perçue et a notamment fait l’objet d’une pétition en ligne largement relayée, même si elle n’a pour le moment pas beaucoup été signée. Il est intéressant de souligner à quel point la France et l’Algérie sont enchâssés aujourd’hui, comme ils ont pu l’être hier dans l’histoire récente.
Concernant le président Bouteflika, le projet de révision constitutionnelle prévoit une limitation des mandats. Cela ne sera sans doute pas efficace. En effet, la précédente constitution prévoyait également une limitation des mandats et n’a pourtant pas empêché le président de la république de briguer un quatrième mandat. Le régime, autiste et autoritaire, ne supportant pas la contradiction, sait manier les institutions et les textes fondamentaux en sa faveur. Si Bouteflika – totalement absent et dont on ne peut plus dire qu’il dirige l’Etat – prévoit de se maintenir pour un cinquième mandat, il faut envisager le pire pour le pays pour les années à venir.

Quelle la situation économique et sociale en Algérie ? Quel est l’impact de la baisse du prix du pétrole pour l’économie algérienne ?
L’impact de la baisse du prix du pétrole a été immédiat. C’est d’abord un impact à la pompe, même si le prix de l’essence reste très bas par rapport à ce que nous connaissons en Europe. Ce sont surtout 50% de recettes en moins dans les caisses de l’Etat. Des mesures drastiques ont été prises avec la fin des subventions de l’Etat sur les produits de base comme le pain, la farine, la semoule etc. Cela a des conséquences sociales immédiates. On va voir se multiplier, comme on l’observe depuis quelques mois, des manifestations et des affrontements avec les forces de l’ordre. Sur le plan politique, cela peut avoir des conséquences. En octobre 1988, des émeutes avaient éclaté un peu partout à travers le pays pour des raisons similaires. L’Algérie connaissait en effet une grave crise économique en raison de la chute du prix du pétrole, avec un baril en dessous de 15$. Cela a eu un effet immédiat parce que l’Algérie est le pays au monde dont l’économie est la moins diversifiée. A chaque fois qu’il y a des crises autour de la question du baril, cela impacte de manière très directe et immédiate un pays comme l’Algérie qui ne dispose pas d’autres ressources et qui ne produit rien. Cela est dramatique car la situation est très instable et volatile, avec un chef de l’Etat absent. Des dérapages liés aux questions sociales sont tout à fait possible dans ce pays.

Gemeinsame Außen- und Sicherheitspolitik

SWP - Thu, 04/02/2016 - 14:30
Niklas Helwig,

La corruption malgré la révolution

IRIS - Thu, 04/02/2016 - 11:22

Selon le classement 2015 de l’ONG anti-corruption Transparency International, avec 38 points, la Tunisie se positionne à la 76ème place (sur 168 pays) en matière de perception de la corruption. Le pays perd ainsi trois places et deux points par rapport à l’année précédente. Non seulement la situation ne s’est pas améliorée, mais elle tend à se dégrader. Il s’agit là de l’une des causes profondes du désenchantement démocratique du peuple tunisien.

La dénonciation de la corruption a été l’une des sources/forces motrices des soulèvements populaires qui ont traversé le monde arabe contre des régimes discrédités par la captation, l’appropriation ou la patrimonialisation du pouvoir politique et économique, par des clans d’essence familiale… Une corruption structurelle synonyme déjà de mauvaise gouvernance sur les plans politique et administratif et de frein au développement économique et social de sociétés arabes. Ce système décadent mêlant corruption et prédation pesait sur la croissance économique, en jouant notamment un rôle de repoussoir vis-à-vis des investisseurs endogènes et étrangers et faisait obstacle à toute répartition efficace des richesses. Partant, les inégalités sociales et territoriales n’ont cessé de se creuser en Tunisie, en Egypte, au Maroc, en Algérie, en Syrie, au Liban… La corruption ne fonctionne pas seulement comme un mode économique d’accumulation des richesses, mais elle offre la possibilité au régime qui l’organise de constituer et d’entretenir le réseau de clientèle qui assure sa pérennité.

Démocratie et vertu sont intimement mêlées. Les Pères fondateurs de ce modèle de gouvernement nous l’enseigne. Selon Montesquieu, « [1]l ne faut pas beaucoup de probité pour qu’un gouvernement monarchique ou un gouvernement despotique se maintiennent ou se soutiennent. La force des lois dans l’un, le bras du prince toujours levé dans l’autre, règlent ou contiennent tout. Mais, dans un Etat populaire, il faut un ressort de plus, qui est la VERTU ». Dans cet extrait célèbre de L’Esprit des lois, la vertu est définie comme l’amour des lois et de la patrie, qui exige une préférence continuelle de l’intérêt public au sien propre. C’est ce principe qui fait tenir l’Etat populaire, c’est-à-dire le gouvernement où le peuple en corps a la souveraine puissance, à savoir la démocratie. Montesquieu l’avait donc établie dès 1748 : la démocratie comme « espèce de gouvernement » ne peut tenir que si ceux qui en ont la charge mettent l’intérêt public au-dessus des intérêts particuliers. Rappel saisissant, parce que Montesquieu indique en substance qu’un régime politique (la démocratie) ne peut exister que si son gouvernement respecte au fond une obligation morale : la vertu.

Sans cette exigence morale, la corruption continue de gangréner l’appareil d’Etat, la classe politique et la société elle-même. Si la question de l’éthique concerne tant les responsables publics et économiques, que les simples citoyens, l’adage dit bien que « l’exemple vient d’en haut ». Or les élites nationales ont envoyé au moins deux signaux négatifs en la matière : le projet de loi sur la réconciliation économique et financière, ainsi que le retour aux affaires de personnages impliqués dans nombre de malversations de l’époque Ben Ali. Il est encore temps de retirer le texte et de juger ces hommes. C’est l’esprit de la révolution et le respect de ses martyrs qui le commandent.

[1] Souligné par l’auteur, Montesquieu, De l’esprit des lois, Paris, Gallimard, 2012, pp. 115-116.

Horoscope 2016, année du singe en Chine, tout peut arriver ! (2) : La Chine, responsable de la dé-mondialisation ?

IRIS - Thu, 04/02/2016 - 10:52

Les chiffres de la croissance chinoise viennent de tomber : 6,9 % pour l’année 2015 ! La croissance trimestrielle a été la plus faible depuis 2009 et la croissance annuelle depuis près de 25 ans ! Malgré les mauvaises nouvelles quotidiennes sur l’état de l’économie chinoise (effondrement boursier, ralentissement de l’activité manufacturière, des ventes au détail et de l’investissement en construction…), la Chine affiche toujours une dynamique impressionnante parmi les BRICS. En effet, seule l’Inde avec ses 7,3 % de croissance affiche un dynamisme supérieur. Le Brésil (-3,1 %), mais surtout la Russie (-4 %) s’enfoncent dans la récession et les récents développements observés sur les marchés pétroliers n’invitent pas à l’optimisme. Dans ce dernier pays, l’urgence budgétaire a même été décrétée ! Enfin l’Afrique du Sud, avec une hausse du PIB d’environ 1,4 %, peine à stimuler de manière durable son économie.

Plus que le ralentissement de la croissance (un processus engagé depuis 2009) ou l’effondrement des marchés boursiers, dont les effets de contagion devraient plutôt rester modérés étant donné leur faible part dans le financement de l’économie, certains chiffres incitent à s’interroger sur les transformations structurelles de l’économie chinoise et sur leurs conséquences pour l’économie mondiale. Le rééquilibrage de la Chine est, en effet, engagé, ce que les chiffres démontrent années après années. La part du secteur des services représente désormais la majorité du PIB chinois (50,5 %), contre environ 48 % en 2014 ; celle de la consommation privée est en forte progression et le commerce extérieur chinois, pivot de la croissance économique depuis près de 15 ans, voit son poids reculer. Sur l’année 2015, on estime que les exportations ont chuté d’environ 3 % et les importations d’environ 14 %. La Chine, atelier du monde, est en train de progressivement muter ; il est légitime de s’interroger sur les conséquences de ces transformations sur le processus de globalisation, et ce d’autant plus que les exportations mondiales reculaient fin 2015 de plus de 10 % en glissement annuel.

Depuis les années 1960, avec le décollage économique du Japon, puis dans son sillage celui des « Dragons » (Corée du Sud, Hong Kong, Singapour et Taiwan) dans les années 1970 et des « Tigres » (Indonésie, Malaisie, Philippines et Thaïlande) dans les années 1980, s’est posée la question d’un modèle de développement asiatique. Les effets d’entrainement régionaux, notamment commerciaux, ont attiré l’attention des économistes. L’un d’entre eux, Kaname Akamatsu, qui avait mis en lumière les interactions entre pays développés et pays en développement sur le développement industriel dans les années 1930, a popularisé, en 1962, ces différentes chaines de causalité avec l’image du célèbre « vol des oies sauvages ». Cette théorie illustre l’impulsion donnée par le décollage économique du Japon à l’ensemble des économies de la région, par vagues successives : l’oie de tête, le Japon, a entrainé les « Dragons » qui, eux-mêmes, ont fini par tirer « les Tigres ». Dans les années 2000, la question était de savoir si la Chine se positionnait dans la continuité du modèle asiatique ou si elle en constituait une rupture.

Dans son livre « Quand la Chine change le monde », paru en 2005, Erik Izraelewicz écrivait : « Le gigantisme de l’avion (le pays le plus peuplé de la planète), l’originalité de son moteur (l’hyper-capitalisme), et le moment de son envol (une heure de pointe de la mondialisation) », voilà ce qui différencie le cas chinois des décollages économiques précédents. Dans son développement économique, la Chine a, certes, très rapidement adopté une stratégie d’ouverture inspirée par celle des « Dragons » asiatiques, avec la création de capacités d’exportation dans les industries légères. Très tôt, elle a entrepris de tirer parti de son avantage comparatif dans les industries intensives en main-d’œuvre. Son adhésion à l’OMC en décembre 2001 et la politique du Go Global ou Go Abroad décrétée par le gouvernement chinois pour que les entreprises aillent conquérir les marchés étrangers ont constitué les étapes supplémentaires de cette stratégie d’ouverture menée depuis la fin des années 1970. Bénéficiant d’un essor de la mondialisation comparable à celui observé à la fin du 19ème siècle, la Chine a ainsi profité de la dynamique du commerce international dont elle a, par la suite, permis l’accélération.

Pourtant, l’immensité de son territoire et sa très forte hétérogénéité de développement, la relative faiblesse des hausses de salaires au début des années 2000 en raison de l’importante réserve de travailleurs (une population active de 810 millions d’habitants et 8 à 10 millions d’habitants qui arrivaient chaque année sur le marché du travail), la lente montée en gamme de ses productions ont ralenti la progression du revenu par tête comparativement à d’autres pays asiatiques. Ainsi, alors que la Corée du Sud enregistrait une multiplication par 6 de son PIB par tête entre 1970 et 1980 (puis par près de 4 la décennie suivante), la Chine n’a enregistré qu’une hausse d’un facteur 3 entre 2000 et 2010. Cette lecture décennale masque cependant une profonde accélération observée à partir de 2005, cette dernière se conjuguant à une très forte hausse des salaires (une hausse du salaire minimum de 15 % par an entre 2012 et 2016), rendant de nombreux secteurs industriels chinois moins compétitifs. Ce mouvement a ainsi permis une nouvelle extension du modèle asiatique, la Chine et les autres pays asiatiques délocalisant massivement dans les pays qualifiés actuellement de « nouveaux émergents », à l’image de la Birmanie, du Cambodge, du Laos ou du Vietnam.

Au final, si une certaine inertie du modèle asiatique était observable dans les années 2000, l’image des oies sauvages semble encore d’actualité. La Chine connait un ralentissement de sa croissance depuis 2008, le même que celui qui a été observé dans de nombreux pays asiatiques (Japon, Corée du Sud, Singapour…) lorsque leur revenu par tête s’établissait autour de 9 000 dollars (Figure 1). Hausse des salaires, rééquilibrage et ralentissement de la croissance : là encore la Chine ne fait pas exception.

Reste que, à la différence des transitions économiques passées des économies asiatiques (Japon, « Tigres », « Dragons »), l’actuelle transformation de l’économie chinoise interroge. Elle questionne par l’ampleur de la volatilité induite sur les marchés de matières premières ou sur les marchés financiers. Elle interroge également au regard de son impact sur le commerce mondial. L’indice Baltic Dry Index cotait début janvier à 373 point, soit son taux le plus bas depuis près de 30 ans. Sur certains segments du transport maritime, il faut actuellement payer moins de 10 % du prix affiché en 2008 lors de l’envolée des prix du transport de matières premières. La question d’une dé-mondialisation, dont le rééquilibrage chinois serait le catalyseur, se pose donc.

Figure 1 : Profils de croissance dans plusieurs pays d’Asie de l’Est

Le rapport de l’Organisation mondiale du Commerce sur les Statistiques du commerce international 2015 expliquait dans ses faits marquants que « Le commerce mondial et le PIB mondial ont tendance à évoluer parallèlement, mais le commerce connaît de plus fortes fluctuations, surtout à la baisse ». Il met également en évidence la faiblesse de la croissance du commerce mondial depuis 2011. Le taux d’ouverture mondial a connu un point haut juste avant la crise financière de 2008 et, malgré la forte reprise de 2009-2010, la tendance observée depuis lors est en rupture avec la tendance des années 2000 [1].

Au final, derrière le rééquilibrage chinois se cache peut-être un mouvement plus structurel de transformation des chaines de production mondiale : leur fractionnement, accélérateur de la croissance des pays asiatiques – et du commerce mondial – depuis les années 1980, ne serait-il pas arrivé à un point de retournement ?

Souvenons-nous toujours de ces propos anonymes chinois : « Si le 19ème siècle a été pour nous celui de l’humiliation, le 20ème celui de la restauration, le 21ème siècle sera celui de la domination »… Et si au final la domination de la Chine s’illustrait parfaitement dans ce contexte ? A savoir sa capacité à alimenter puis à transformer une dynamique internationale entreprise dans les années 1990 : la mondialisation !

Si, comme l’écrit Thomas Friedman [3], le monde est devenu plat durant la dernière décennie, le rééquilibrage chinois risque de redonner quelques courbures au monde. Dé-mondialisation ? Nouvelle étape dans la mondialisation ? L’économie mondiale sera sûrement plus volatile ; un mouvement renforcé par les récentes évolutions du yuan et par une possible guerre des monnaies.

[1] Parmi les facteurs explicatifs avancés, retenons : le ralentissement chinois, mais également la crise et l’atonie de la croissance européenne ou encore la révolution des hydrocarbures non conventionnels aux Etats-Unis. Ce dernier facteur a, en effet, permis une relocalisation de certaines activités sectorielles aux Etats-Unis aussi bien qu’elle réduisait les volumes énergétiques importés sur le sol américain.
[2] Thomas Friedman a écrit en 2005 un best-seller international sur le processus de globalisation : The World is Flat (Le monde est plat : une brève histoire du 21e siècle).

Robin Rivaton – Les Échos – Automatisation : le mythe de la destruction massive d’emplois

Fondapol / Général - Thu, 04/02/2016 - 09:46

Point de vue de Robin Rivaton, paru dans Les Échos du 1er février 2016. Selon lui, l’essor de la robotique et des systèmes intelligents a entraîné une succession de prévisions apocalyptiques sur les destructions d’emplois. Mais l’automatisation ne signifie pas forcément que la machine va remplacer l’homme.

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62.000 verletzte Polizisten in 2015: „Die Gewalt ist hemmungsloser geworden“

Konrad Adenauer Stiftung - Thu, 04/02/2016 - 00:00
Der Bundesvorsitzende der deutschen Polizeigewerkschaft Rainer Wendt berichtet über die zunehmende Gewalt gegenüber Polizisten in Deutschland

Roland Koch über TTIP: „Mehr Austausch und Annäherung“

Konrad Adenauer Stiftung - Thu, 04/02/2016 - 00:00
TTIP fordert die transatlantischen Beziehungen heraus, der Aufwand ist groß. Doch gelänge das Projekt, würden Europa und die USA intensiver zusammenarbeiten.

Chômage. "On est en train de mentir aux gens"

Institut Montaigne - Wed, 03/02/2016 - 17:14
Date de parution: Mercredi 03 Février 2016Auteur: Guillaume BouniolNom de l'editeur: Ouest FranceImage de l'editeur: Description: Entretien Laurent Bigorgne, directeur de L’institut Montaigne.Type de parution: L'institut s'exprimeType de média: PresseLien: http://www.ouest-france.fr/economie/emploi/chomage/chomage-est-en-train-de-mentir-aux-gens-4012996

Kasachstan: Gelingt die konservative Modernisierung?

SWP - Wed, 03/02/2016 - 13:02
Institut für Friedensforschung und Sicherheitspolitik an der Universität Hamburg/ IFSH,

Deutscher OSZE-Vorsitz 2016

SWP - Wed, 03/02/2016 - 12:28

In der schwersten Sicherheitskrise Europas seit Ende des Kalten Krieges hat Deutschland mit dem OSZE-Vorsitz im Jahr 2016 weitere Verantwortung übernommen. Als Mitglied des Normandie-Formats trug die Bundesrepublik schon maßgeblich dazu bei, den Waffenstillstand von Minsk zu vermitteln. Nun führt sie auch jene Organisation, die die Waffenruhe im Donbas überwacht und die Umsetzung politischer wie militärischer Vereinbarungen vorantreibt. Jenseits des regionalen Krisenmanagements wird es darum gehen, die Gefahr einer dauerhaften politisch-militärischen Konfrontation in Europa abzuwenden. Dafür ist die OSZE als einzige inklusive Dialogplattform in Europa besonders geeignet, steht sie doch für eine umfassende Sicherheitskooperation und gemeinsame Normen. Deutschland wird diesen Anspruch zur Richtschnur seines Handelns machen und die Erneuerung des gesamteuropäischen Sicherheitsdialogs fördern. Trotz seines gewachsenen politischen Gewichts wird es dies jedoch nicht allein bewältigen können; es bleibt auf die Kooperation mit den Partnern in OSZE, EU und Nato angewiesen.

Ein gemeinsamer Energiemarkt in der Eurasischen Wirtschaftsunion

SWP - Wed, 03/02/2016 - 12:08

Im Osten der EU formiert sich unter dem Dach der Eurasischen Wirtschaftsunion (EWU) ein regionaler Energiemarkt. Diese Entwicklung dürfte folgenreich sein, auch wenn die Interessen der beteiligten Staaten divergieren und die weitere Ausgestaltung des Marktes noch offen ist. Einerseits droht sich die Fragmentierung der Energiemärkte in Europa und Asien zu vertiefen, andererseits könnten aus dem Prozess auch neue Kooperationsmöglichkeiten und größere Integrationsräume erwachsen. Insofern gilt es, frühzeitig auszuloten, inwiefern der entstehende Energiemarkt mit der EU und der europäischen Energiegemeinschaft kompatibel ist. Besonders wichtig ist es, die Auswirkungen auf die gemeinsame Nachbarschaft und vor allem die Ukraine im Blick zu haben, damit sich neue geopolitische Verwerfungen vermeiden lassen.

¿Sorpresas en Iowa?

Real Instituto Elcano - Wed, 03/02/2016 - 11:46
Opinión - 3/2/2016
Carlota García Encina
El caucus de Iowa ha demostrado que Bernie Sanders puede disputar codo con codo la nominación demócrata a Hillary Clinton. Por otro lado, la reciente derrota de Trump no significa que está fuera de la carrera.

Start des Adenauer-Huffington-Briefings: "Politik ist Kontaktsport"

Konrad Adenauer Stiftung - Wed, 03/02/2016 - 00:00
Wie kann Politik junge Menschen besser erreichen? In der Huffington Post bloggen unsere Auslandsmitarbeiter zum Thema „Jugend und Politik im 21. Jahrhundert“.

Visite de Raul Castro à Paris : quelle est la stratégie de Cuba ?

IRIS - Tue, 02/02/2016 - 18:36

Raul Castro a entamé ce lundi la première visite officielle d’un chef d’Etat cubain en France depuis 21 ans. Quels sont les enjeux de cette visite ? Cette visite peut-elle permettre à la France de s’affirmer comme le premier partenaire politique et économique européen de l’île des Caraïbes, voire relancer sa relation avec l’Amérique latine ?
Cet échange franco-cubain, qui constitue le retour diplomatique de la visite du président français à Cuba l’année dernière, est extrêmement important pour le gouvernement cubain dans le cadre de sa politique de normalisation des relations avec les Etats-Unis afin d’ouvrir d’autres portes, en particulier en Europe. La France a toujours eu des relations particulières avec Cuba dans la mesure où elle a toujours condamné la politique d’embargo unilatérale imposée par le gouvernement américain. L’enjeu de cet échange n’est pas essentiellement économique ; il est surtout symbolique, compte tenu du fait que Cuba, pendant et après la guerre froide, en particulier en Amérique latine mais aussi en Afrique et en Asie, a été perçu comme un pays ayant une dimension de petite nation en prise avec un gros pays. Il était considéré comme un symbole international qu’il fallait défendre. Dans ce contexte, la France, en appuyant la réinsertion de Cuba dans le jeu international par la démarche entreprise de rapprochement avec les Etats-Unis, en attend des retombées diplomatiques sur l’ensemble de l’Amérique latine et éventuellement au-delà, en Afrique et en Asie.

Quelle est la stratégie de coopération globale de Cuba ? Tisse-t-il de nouveaux partenariats analogues avec d’autres pays ou la France constitue-t-elle une spécificité ?
En Europe, l’Espagne représente un partenaire économique fort pour Cuba. Néanmoins, la relation diplomatique avec l’Espagne n’est pas de même niveau qu’avec la France, en raison des contentieux accumulés à partir de l’époque du gouvernement du président Aznar, qui avait pris des distances avec Cuba en alignant l’Espagne sur la politique non pas d’embargo mais d’isolement diplomatique qui était souhaitée par les gouvernements républicains, en particulier celui du président George W. Bush. Pour les Cubains, la France, comme déjà évoquée, est déterminante dans le jeu que mènent les autorités cubaines actuellement avec les Etats-Unis. Les relations diplomatiques entre Cuba et les Etats-Unis ont été officiellement rétablies au mois de juillet 2015. Les mesures d’embargo ont été allégées bien que maintenues. L’objectif des autorités cubaines, par le biais de l’Europe, est donc de faire passer des messages aux Etats-Unis, et cela semble dans une certaine mesure atteint.

Alors que le pays semble s’ouvrir à l’économie de marché et opère un processus de normalisation de ses relations sur le plan international, qu’en est-il de la situation générale à Cuba ?
Cela fait relativement longtemps que Cuba a normalisé ses relations avec son environnement immédiat, c’est-à-dire avec l’ensemble des pays d’Amérique latine, où il est considéré comme un pays en mesure d’apporter des solutions à des questions compliquées. Il faut rappeler que les négociations de paix entre les FARC et le gouvernement colombien se déroulent actuellement avec les bons offices du gouvernement cubain à La Havane. Au-delà de cette bonne relation de Cuba avec les pays de son environnement latino-américain, ce dernier en attend des investissements et des retombées économiques. Un investissement conséquent est actuellement effectué par le Brésil à quelques kilomètres de La Havane pour créer une plateforme portuaire dans la perspective d’une levée de l’embargo et de l’élargissement du canal de Panama (le port de Mariel). Il y a également des approches en direction du Mexique, qui traditionnellement a été le grand pays voisin n’ayant jamais isolé Cuba. Il a en effet été l’un des rares soutiens latino-américains pendant les années difficiles, même s’il s’était éloigné à la fin des années 1990. Aujourd’hui, il semblerait que cette page ait été tournée et que les relations diplomatiques s’améliorant, l’économie devrait suivre.
Avec l’amélioration des relations avec l’Amérique latine, l’ouverture sur l’Europe et également sur l’Asie, en particulier sur la Chine, Cuba attend un renforcement de son économie à travers des investissements étrangers dans le tourisme, la prospection pétrolière, l’exploitation du nickel, etc. Tout cela dépend de la mise en œuvre d’une sorte d’aggiornamento de la politique économique à la chinoise, ce vers quoi se dirige Cuba. Il faudra pour cela attendre les résultats du prochain congrès du parti communiste annoncé pour le mois d’avril. Cet ajustement déboucherait sur un système dans lequel le parti communiste resterait le parti unique mais où il y aurait une économie de marché dont l’espace serait de plus en plus large. Si les autorités cubaines ne veulent pas lâcher grand-chose en matière de démocratisation pluraliste, la contrepartie serait pour les Cubains d’avoir un mieux-vivre, un développement économique, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.

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