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Diplomacy & Defense Think Tank News

How the Global South Shaped the International Human Rights System

European Peace Institute / News - Wed, 13/07/2016 - 22:46

On July 13th, IPI together with the Ministry of Foreign Affairs of Denmark cohosted a policy forum event to discuss the origins of the contemporary international human rights system and how a comprehensive historical reading of these origins may affect the international community’s collective will to promote human rights as the cornerstone of sustainable development and lasting peace.

Event Video

This year, the UN celebrates the 50th anniversary of the adoption of the International Covenants on Civil and Political Rights and Social, Economic and Cultural Rights, as well as the 10th anniversary of the establishment of the Human Rights Council. Looking forward, the international community has recognized that the promotion and protection of human rights is a key element in realizing the 2030 Agenda for Sustainable Development and in achieving lasting peace. Indeed, respect for human rights is fundamental in ensuring that no one is left behind and in preventing and resolving violence and conflict.

However, some discussions about human rights are marred by the perception that human rights—and the UN system that promotes and protects these rights—is a Western project, conceived and pushed by Western states, sometimes against the will of the Global South. But this perception is based on an incomplete reading of the factual history of the international human rights system. A recently published study –The Making of International Human Rights: The 1960s, Decolonization, and the Reconstruction of Global Values–demonstrates that much of the international human rights system that we see today, both in its normative and institutional aspects, was constructed and shaped by states from the Global South, with Ghana, Jamaica, Liberia and the Philippines taking on a lead role.

The event on July 13th took place at IPI on the sidelines of the high-level thematic debate of the UN General Assembly entitled, “Human Rights at the Centre of the Global Agenda,” which took place at the UN on July 12th and July 13th.

Speakers at the event discussed the following questions:

  • Can revisiting the history of the international human rights system influence the dynamics of political negotiations today, especially in the contexts of implementing the SDGs and the role of human rights in sustaining peace?
  • Could such an exercise contribute to mobilizing greater political will to engage constructively on human rights challenges among governments and the broader public?

Keynote Address:
H.E. Mr. Mogens Lykketoft, President of the United Nations General Assembly

Speakers:
H.E. Mr. Courtenay Rattray, Permanent Representative of Jamaica to the United Nations
Mr. Steven L.B. Jensen, Senior Researcher at the Danish Institute for Human Rights and author of The Making of International Human Rights: The 1960s, Decolonization, and the Reconstruction of Global Values

Closing Address:
H.E. Mr. Søren Pind, Minister of Justice, Denmark

Moderator:
Dr. Els Debuf, Senior Adviser, International Peace Institute

The Battle at El Adde: The Kenya Defence Forces, al-Shabaab, and Unanswered Questions

European Peace Institute / News - Wed, 13/07/2016 - 18:33

In January 2016, Kenya suffered its largest ever military defeat at the battle of El Adde in the Gedo region of Somalia. Yet many of the questions surrounding this attack remain unanswered. On the six-month anniversary of the battle at El Adde, this report provides a preliminary analysis of the battle and some of the wider issues with respect to the African Union Mission in Somalia (AMISOM).

This issue brief lays out a number of lessons the attack on El Adde can offer to the Kenya Defence Forces, AMISOM, and all peace operations engaged in various forms of stabilization and counterinsurgency. Lessons for AMISOM include the following:

  • It is crucial for AMISOM to develop positive relationships with local communities, without which the mission will struggle to acquire information and earn trust and support, including from the Somali National Army.
  • AMISOM needs better intelligence-gathering capabilities to ensure it is aware of the movements of major al-Shabaab formations.
  • The lack of communication and coordination across AMISOM’s different national contingents played into al-Shabaab’s hands.
  • The lack of an AMISOM rapid-response force and military air assets under the force commander’s control meant there was no hope of rescue in the event of an al-Shabaab attack.

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Laurence Daziano – Brexit : en revenir aux solidarités de fait

Fondapol / Général - Wed, 13/07/2016 - 16:17

OPINIONS BREXIT: EN REVENIR AUX SOLIDARITES DE FAIT Laurence Daziano est maître de conférences en économie à Sciences Po et membre du conseil scientifique de la Fondation pour l’innovation politique ll est temps, au-delà des constructions institutionnelles « baroques » créées au fil des années, de revenir aux principes fondateurs de l’Europe: des « réalisations concrètes créantd’abord […]

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Mer de Chine méridionale : Coup d’arrêt à l’expansion chinoise ?

IRIS - Wed, 13/07/2016 - 16:01

La Cour permanente d’arbitrage de la Haye a rejeté tout fondement juridique aux revendications de la Chine sur les îles Spratleys en Mer de Chine méridionale. Quelle est la portée de cet arrêt ?

Se référant à la Loi de la Mer, ratifiée par Pékin, la Cour – allant au-delà des demandes de Manille- a déclaré illégitime les revendications territoriales autours des îles Spratleys. L’arrêt des juges de la Haye refuse la condition d’île, donc de base de souveraineté, à tous les rochers situés dans cette zone. Cela ne concerne donc pas que la Chine.

Ainsi, la décision de la Cour arbitrale redonne à tous les pays riverains de la Mer de Chine du Sud une zone économique exclusive conforme à la Loi de la Mer et le statut d’eaux internationales au centre de la zone. Si l’arrêt constitue donc une victoire pour les Philippines sur le plan international, c’est aussi par ricochet un succès pour les autres pays adjacents, le Vietnam en tête mais aussi la Malaisie, Brunei et l’Indonésie. Victoire mitigée cependant, car elle interdit également toutes revendications de souveraineté autour de ces îles.

Cet arrêt a également des conséquences sur le plan intérieur chinois. La population chinoise, qui ne sait pas que la revendication des îles Spratleys est relativement récente et est persuadée que la Mer du Chine du Sud appartient à la Chine depuis toujours, s’estime spoliée. Ce sentiment, dans la mesure où il réactive la logique des Traités Inégaux et l’humiliation de la Chine, constitue un défi de taille pour Xi Jinping qui va devoir le gérer.

Enfin, la position chinoise, qui compte bien ignorer le verdict de la Cour, pose de manière concomitante un risque de contagion et un risque d’exclusion de la Chine. En effet, le non-respect de la décision arbitrale va certainement contribuer à affaiblir l’autorité des arrêts de la Cour internationale de justice, qui fait d’ores et déjà l’objet de refus d’obtempérer de la part d’Israël. Plusieurs pays d’Amérique latine remettent également en question la légitimité de cette Cour. Pour autant, la sentence des juges de la Haye constitue bien une défaite juridique pour la Chine. On note aussi que Taïwan, qui n’a jamais été consulté alors qu’il est présent sur le plus grand îlot des Spratleys, déclare ne pas être engagé par cette décision.

 

En quoi ces territoires maritimes sont-ils stratégiques ? Risque-t-on d’assister à un bras de fer entre la stratégie chinoise du fait accompli et la politique de containment occidentale ?

La problématique des îles Spratleys concerne d’abord et avant tout les pays riverains de la Mer du Sud. L’intérêt stratégique de ces territoires est bien net dans la mesure où 40 % du trafic mondial de marchandise transite par la Mer de Chine méridionale. C’est une voie commerciale et maritime extrêmement importante que la Chine tente depuis plusieurs années de contrôler mais où le respect de la liberté de navigation est très sensible. Jusqu’alors, les ambitions d’expansion chinoise dans ces territoires ne connaissent pas de fondement historique ou juridique.

Les îles Spratleys sont également intéressantes sur le plan halieutique. Les ressources piscicoles dans cette zone attisent les convoitises. Pour autant, la présence de richesses en gaz ou en pétrole reste soumise au doute, sauf pour ce qui est des ressources prouvées de gaz au Sud qui appartiennent très largement au territoire maritime indonésien mais qui font également l’objet d’une volonté d’appropriation de la part de la Chine.

Pour des raisons politiques et stratégiques, les pays occidentaux vont être logiquement tentés de soutenir la démarche des pays riverains de la Mer de Chine du Sud dans la neutralisation du centre de cette Mer. Si les Etats-Unis sont très proactifs sur ce dossier, c’est essentiellement parce que les pays directement concernés par ce conflit de souveraineté sont devenus demandeurs de protection américaine.

 

Alors que la Chine envisage des mesures de représailles, peut-on dire que la décision de la Cour arbitrale remet en question « l’expansion pacifique » de la Chine ?

Cette décision aura exposé aux yeux du monde la façon dont la Chine considère les traités internationaux. Le Chine ne signe des traités que pour constater un état de fait dans le cadre d’un rapport de force. Elle n’a par exemple ratifié le droit de la mer que parce qu’à l’époque, elle n’avait guère les moyens de faire autrement. Mais dès lors que le rapport de force évolue en sa faveur, la Chine n’hésite pas à remettre en cause les traités internationaux ratifiés dans un moment de faiblesse.

Cette manière d’envisager les relations internationales  va mettre en lumière un certain nombre de choses qui concernent directement les pays relativement fragiles où la Chine est très implantée. Ces pays, notamment situés en Afrique subsaharienne, vont se rendre compte de l’ampleur de la problématique posée par les engagements chinois qui n’offrent aucune garantie.

Après la nomination de Theresa May, les négociations avec l’UE s’annoncent « difficiles »

IRIS - Wed, 13/07/2016 - 14:54

L’arrivée au 10 Downing Street de la nouvelle Première ministre devrait « clarifier » la situation du côté britannique et européen, selon Robert Chaouad, chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste des questions européennes.

Comment jugez-vous la nomination de Theresa May?

L’annonce de la nomination de Theresa May, jusque-là ministre de l’Intérieur du gouvernement de David Cameron, fait suite à près de trois semaines d’intenses batailles politiques au sein du Parti conservateur. Cette compétition pour le leadership du parti et donc pour succéder au Premier ministre démissionnaire a notamment été marquée par le retrait de la course de Boris Johnson, chef de file conservateur des partisans du Brexit.

Theresa May devrait donc assumer dès mercredi (aujourd’hui) la fonction de Premier ministre, mettant un terme, dans l’immédiat, aux incertitudes et aux querelles internes au parti. Si, à court terme, elle devrait obtenir le soutien des parlementaires conservateurs, personne ne sait si elle aura l’autorité, à plus long terme, pour contrôler cette majorité politique. Cette nomination paraît somme toute logique, au regard des équilibres politiques issus des élections législatives de mai 2015. Le profil politique de Theresa May, que l’on compare parfois à Margaret Thatcher, pourrait permettre de satisfaire pro et anti-Brexit au sein de la majorité politique conservatrice et même peut-être également au sein de l’opinion publique, dans un premier temps en tout cas.

Pourquoi la candidate pro-Brexit Andrea Leadsom au poste de Premier ministre s’est-elle retirée de la course?

Il est difficile de connaître exactement les raisons de son retrait. Les stratégies et les jeux de pouvoir internes au Parti conservateur ne sont pas, en général, rendus publics. Cependant, son début de « campagne » la semaine dernière s’est ponctué de déclarations à la presse jugées polémiques, tandis que ces mêmes médias ont émis quelques doutes quant au CV de la candidate. Des erreurs et un climat qu’elle a certainement jugés peu propices à une candidature au poste de leader du Parti conservateur et de Premier ministre.
Par ailleurs, partisane du Brexit, il n’est pas certain qu’elle aurait bénéficié du soutien des députés conservateurs, majoritairement en faveur du « Remain » (maintien au sein de l’Union européenne).

Quelles seront les conséquences de cette nomination sur le Brexit, son processus et sur l’UE ?

Theresa May est considérée comme une eurosceptique qui a cependant fait campagne pour le maintien dans l’UE par loyauté à l’égard du Premier ministre David Cameron. C’est donc une eurosceptique qui va avoir la responsabilité d’enclencher le processus de retrait de l’UE et donc de mener les négociations avec les partenaires européens pour trouver une issue honorable à cette situation.

Le changement de Premier ministre va permettre de clarifier quelque peu la situation. En effet, David Cameron avait annoncé le 24 juin, au lendemain du référendum, qu’il quitterait ses fonctions à l’automne. Pour les membres de l’UE, ce délai était inacceptable car il prolongeait la période d’incertitude pour l’UE et le Royaume-Uni. Une telle nomination devrait permettre à l’UE de disposer désormais d’un interlocuteur crédible pour passer à la prochaine étape, c’est-à-dire enclencher le processus de sortie de l’UE.

Même si de nombreuses incertitudes demeurent, notamment juridiques, quant au processus de sortie de l’UE, l’arrivée au 10 Downing Street de Theresa May, eurosceptique certes mais pas europhobe comme certains conservateurs, permet au moins de lever une incertitude politique du côté des Britanniques. Mais cela ne nous donne aucune indication sur le moment où elle activera l’article 50 du traité sur l’UE, qui régit le processus de sortie. De même, on ne dispose d’aucune information sur la manière dont elle entend négocier avec l’UE. Elle a simplement rappelé qu’elle entendait obtenir le meilleur accord possible pour les intérêts du Royaume-Uni. Les négociations devraient donc être difficiles.

Christliche Flüchtlinge in bayerischen Asylunterkünften

Hanns-Seidel-Stiftung - Wed, 13/07/2016 - 14:46
Seit Herbst 2015 gibt es vermehrt Berichte über religiös motivierte Konflikte in Asylbewerberunterkünften. Die geschilderten Vorfälle beziehen sich meist auf Täter muslimischen und Opfer christlichen oder yezidischen Glaubens. Eine Expertenrunde der Hanns-Seidel-Stiftung beleuchtete am 5. Juli insbesondere die Situation in Bayern.

Sud Soudan : les raisons de la dégradation sécuritaire

IRIS - Wed, 13/07/2016 - 10:36

Alors que le Soudan du Sud fête les 5 ans de son indépendance, des combats ont éclaté dans la capitale, Juba. Pourquoi la situation sécuritaire s’est-elle dégradée ? Les avancées politiques, conformément à l’accord de paix du 25 août 2015, sont-elles remises en cause par les combats ?

Les accords de paix, signés il y a près d’un an, sont clairement remis en cause. Destinés à faciliter la stabilisation et le retour à la paix dans le pays, ces accords ont permis certaines évolutions institutionnelles, notamment la réintégration de l’ancien vice-président Riek Machar. Deux objectifs principaux étaient poursuivis par la feuille de route du 25 août 2015 : le partage du pouvoir entre le président Salva Kiir et son rival Riek Machar, ainsi que la constitution d’un gouvernement d’union nationale. Ces évolutions politiques ont pu laisser croire à une pacification durable de la société sud-soudanaise.

Cependant, la situation est beaucoup plus complexe qu’une simple rivalité politique et personnelle. La signature des accords en août dernier n’a pas empêché le président Salva Kiir de prolonger sa fonction jusqu’en 2018 en l’absence de véritables élections participatives dans le pays. Son principal rival et candidat au pouvoir depuis l’indépendance du Sud Soudan, Riek Machar, a ainsi vu ses ambitions politiques s’éloigner. Malgré les tractations pour la cessation des combats, qui lui reconnaissent un statut politique dont il était jusqu’alors dépourvu, M. Machar n’est pas en position de pouvoir prendre le contrôle du pays.

Si le Sud Soudan est confronté à ces interminables vagues de violences, c’est justement parce que la situation politique oppose deux personnes qui possèdent chacune un ancrage tribal et ethnique relativement fort. A travers elles, ce sont finalement les deux principales tribus qui s’affrontent, même si les milices payées de part et d’autres revendiquent une identité propre. En tout état de cause, l’affrontement entre les Dinka – soutenus par Salva Kiir – et les Nuer – supportés par Riek Machar – est flagrant.

La question qui se pose est donc de savoir si les responsables politiques ont suffisamment d’influence sur les appareils gouvernementaux, sur l’armée restée fidèle à Salva Kiir, et sur les milices pro Machar pour permettre un cessez-le-feu durable. Rappelons qu’il y a des milices qui se sont désolidarisées de la mouvance Machar et de M. Kiir, estimant que les deux protagonistes étaient responsables de l’insécurité et de l’instabilité dans le pays.

Le conflit, fortement cristallisé et polarisé, laisse peu d’espoir quant à l’organisation d’élections libres, capables d’offrir à Riek Machar la possibilité de conquérir le pouvoir. M. Machar est bousculé par l’agenda politique et sa légitimité et sa crédibilité fluctuent selon les allégeances ou les désunions des milices. De plus, le contexte international n’est pas propice à la création d’un environnement de paix à cause de l’absence de pouvoir de coercition sur les acteurs en conflit.

Le Conseil de sécurité, critiqué pour son immobilisme, a appelé dimanche 10 juillet à renforcer l’aide régionale au Soudan du Sud. Doit-il s’engager plus fermement en faveur de la paix ? Quelles pourraient être les modalités d’un tel engagement ?

Cette nouvelle recommandation du Conseil des Nations-unies risque fort de rester mort-née face aux difficultés géopolitiques adjacentes. L’équilibre régional est fragile, que ce soit au Soudan avec l’épineuse question du Darfour, en Ouganda, en Centrafrique ou encore en République démocratique du Congo. Tous ces pays sont individuellement frappés par une situation politique et/ou sécuritaire précaire. Il est donc bien mal aisé de leur demander d’être prêt à intervenir de façon opérationnelle en faveur de la paix au Soudan du Sud alors qu’ils doivent eux-mêmes mobiliser de gigantesques moyens pour rétablir ou consolider la paix et la sécurité chez eux. La recommandation du Conseil de Sécurité est peu réaliste car les Etats voisins du Sud Soudan sont prioritairement préoccupés par leur propre sécurité intérieure : l’Ethiopie est par exemple confrontée à un problème diplomatique et sécuritaire important avec l’Erythrée ainsi qu’à la menace terroriste venant de la Somalie, le Kenya est constamment exposé au risque terroriste, etc. La situation régionale ne se prête donc pas au renforcement de l’aide au Soudan du Sud car les décisions politiques et les moyens techniques nationaux sont avant tout mobilisés pour contrer les menaces internes.

Par ailleurs, le Conseil de sécurité porte une responsabilité dans la cristallisation du conflit. Aucune des recommandations et des menaces de sanctions formulées par l’Organisation des Nations-unies, allant d’un embargo sur les armes à une interdiction de voyage pour les personnalités politiques, n’ont été effectivement mises en œuvre. Finalement, l’appel du Conseil de sécurité pour une mobilisation régionale sonne comme un aveu d’échec et d’impuissance. Il faudrait renforcer les processus décisionnels et le consensus sur la question du Sud Soudan au sein des pays membres du Conseil qui ont un poids politique et diplomatique suffisant pour agir en faveur de la résolution de la crise sud-soudanaise, les Etats-Unis et la Chine en tête.

Dans ce contexte d’insécurité, comment évolue la situation économique au Soudan du Sud ? Doit-on compter sur les investissements de la Chine pour redresser l’économique sud-soudanaise ?

La situation économique du Soudan du Sud est désastreuse. Plus d’un tiers de la population sud-soudanaise, sur un total de 12 millions d’habitants, vit aujourd’hui sous tutelle et perfusion de l’aide internationale humanitaire. Le pays compte également plus de 2,5 millions de déplacés et des dizaines de milliers de victimes de la guerre civile. L’économie n’est pas capable d’absorber la pression sociale, les besoins humanitaires et l’insécurité générés par l’ampleur et la profondeur de ce conflit.

Quant aux investissements chinois, ils restent bien illusoires en l’absence d’Etat pérenne. Le pays n’a pas encore réussi à construire une architecture étatique capable d’organiser la protection sociale de ses populations et l’activité économique. La continuité des institutions et la présence d’une autorité d’Etat n’ont pas été assurées depuis la déclaration d’indépendance sur l’ensemble du territoire.

Aucun processus de développement du pays n’a été véritablement enclenché. L’activité économique a besoin d’un environnement stable et prévisible pour se déployer. Or, le Soudan du Sud n’est pas capable d’offrir à ses partenaires au développement un interlocuteur officiel fiable à cause de l’instabilité sécuritaire et du clivage politique. Certes, le développement économique doit constituer un objectif pour le Soudan du Sud, mais encore faut-il qu’il y ait un Etat capable d’en assurer l’existence et la viabilité.

What does Brexit mean for TTIP?

Manchester, Ghent, 13 July 2016. While dust is slowly settling after British voters opted to leave the European Union last week, it is time to discuss the broader implications of this massive decision. There have been worried (or gleeful) claims from several quarters that Brexit represents the end of Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP), a controversial free trade agreement currently under negotiation between the EU and the US. We are already seeing signs, however, that these conclusions may be prematurely drawn. While the agreement may be delayed past 2017/18 (something it should be said, was already on the cards before the referendum) TTIP is far from dead. Rather, Brexit may strengthen the resolve of those wishing to negotiate the agreement in the interest of European unity.

The first intervention in this respect has come from United States Trade Representative Mike Froman, who the day after the referendum emphasised that the ‘economic and strategic rationale for T-TIP remains strong’. Of course, much depends on the next US Administration, set to take over in January 2017: but while both Donald Trump and Hilary Clinton have been critical of the current trade agenda, politicians of all stripes have been known to backtrack from primary rhetoric. Barack Obama went on to pursue an ambitious free trade agreement agenda after being very critical of NAFTA during the 2008 primary season (as indeed was then Senator Hillary Clinton).

Trade Commissioner Cecilia Malmström also used a recent speech to the Atlantic Council to emphasise that ‘the rationale of TTIP remains as strong today as it was [before the referendum]’. Reading the fine print of the speech certainly does not suggest a climb-down from key EU positions, such as on government procurement or investment protection. But Malmström also stressed a desire to complete the agreement quickly, as the EU was ‘prepared to make the political choices needed’.

Given that the EU’s leverage in the negotiations has been weakened after the Brexit referendum, this sort of statement does potentially read like a willingness to make concessions. Given the UK’s economic importance, the EU’s market for US products has thus potentially shrunk considerably, making the EU a less attractive trade partner. And the exclusion of the City of London may mean one bone of contention (US insistence on not discussing the regulation of financial services in TTIP) is removed, or at least likely to have its significance reduced (as there are indeed others wanting to take London’s place as the European centre for financial services).

If we examine the broader EU political landscape, the ‘euro-realists’ may be winning out. While the term has been used before, it has more recently been associated with the European Conservatives and Reformists (ECR) Group in the European Parliament, whose vision is to reform the EU by further liberalising the Single Market. They especially want to fight the ‘hidden protectionism that is to be found in national labour laws or trade union practices’ which ‘weakens Europe’s ability to compete on the global market’.

While it might seem that the euro-realist project has been dealt a blow by Brexit, as the ECR would lose its UK Conservative MEPs (the largest delegation in the group) and the UK’s seat in the Council, its ideas seem to be winning the struggle about how to interpret and learn from the UK’s referendum. Notwithstanding calls to respond with closer integration, those in key positions seem to be advocating for a ‘realist’ rather than a ‘utopian’ reaction. The President of the European Council Donald Tusk criticised notions of having ‘more Europe’, saying that ‘promoting them only leads to the strengthening of Eurosceptic moods’.
The long-standing, powerful German finance minister Wolfgang Schäuble also called for the curbing of Brussels: ‘now is the time for pragmatism’.

Notwithstanding hopes by ‘Lexiteers’ and some on the Left outside of the UK, a ‘Social Europe’ that promotes fair working conditions and social protection seems to have only become harder to achieve post-Brexit. If euro-realism becomes the new common sense in Europe, the conclusion of TTIP might become more likely. TTIP would liberalise trade with the US and could indirectly lead to further deregulation of the Single Market, in line with the euro-realist vision. As the ‘pragmatic’ left in Europe would be put further on the defensive, some here might be tempted to abandon their reservations regarding TTIP in order to show that the EU can still deliver. Also in the UK, Brexit has been followed by calls to stay attractive to business by further deregulating working conditions and lowering corporate taxes, and pursuing more liberal trade agreements around the world.

Those who would like to see the EU and the UK deliver a fairer economy and society are likely to be alarmed by the ascendance of such ideas post-Brexit.

Gabriel Siles-Brügge is lecturer in Politics at the University of Manchester. Ferdi De Ville is Associate Professor at Ghent University. They are the authors of ‘TTIP: The truth about the Transatlantic Trade and Investment Partnership’ (translated into German).

Hacia un nuevo modelo de intercambio de información frente a las amenazas para la seguridad interior de la UE y sus Estados miembros

Real Instituto Elcano - Wed, 13/07/2016 - 06:49
Comentario Elcano 34/2016 - 13/7/2016
Javier Albaladejo
Es necesario incrementar la cantidad y la calidad de la información intercambiada y, en los supuestos en que proceda, establecer procedimientos de interconexión o interoperabilidad entre las bases de datos ya existentes o las que se creen en el futuro.

Cultura: oportunidad para el futuro de Iberoamérica

Real Instituto Elcano - Wed, 13/07/2016 - 05:50
Comentario Elcano 33/2016 - 13/7/2016
Tomás Mallo
La cultura es motor de desarrollo, instrumento de paz y cohesión social y un espacio privilegiado para la participación ciudadana.

Deutsch-chilenische Tagung: Bachelet, Gauck und Männle eröffnen Forum der deutschen Politischen Stiftungen

Hanns-Seidel-Stiftung - Wed, 13/07/2016 - 00:00
In Zusammenarbeit mit den sechs deutschen Politischen Stiftungen veranstaltete das chilenische Präsidialamt am 12. und 13. Juli 2016 im ehemaligen Kongressgebäude in Santiago de Chile ein Forum zum Thema "Desafíos para la democracia" (Heraus­forderungen der Demokratie).

Geheimdienstkooperation und Terrorbekämpfung in Europa

Hanns-Seidel-Stiftung - Wed, 13/07/2016 - 00:00
Auch wenn die terroristischen und islamistischen Hintergründe noch unklar sind, führte der Anschlag in Nizza erneut die Bedrohungslage in Europa vor Augen. Um über Europas Geheimdienstkooperation zu sprechen, folgten zahlreiche Politiker und Experten am 13. Juli 2016 der Einladung der Hanns-Seidel-Stiftung in Brüssel.

EURO 2016 : Quel bilan ?

IRIS - Tue, 12/07/2016 - 16:21

Pascal Boniface, directeur de l’IRIS, répond à nos questions :
– Comment analysez-vous la victoire du Portugal à l’Euro 2016 ?
– Quel bilan peut-on tirer de l’Euro 2016 pour la France ?
– Le format de l’Euro 2016 est-il une réussite ?

Chine et Royaume-Uni après le Brexit : un saut dans l’inconnu ?

IRIS - Tue, 12/07/2016 - 14:42

C’est l’un des nombreux effets collatéraux du référendum britannique du 23 juin sur la sortie de l’Union européenne. Le Brexit signe la fin d’une lune de miel qui avait débuté il y a moins d’un an. A la veille de la visite d’Etat du président Xi Jinping au Royaume-Uni, George Osborne, chancelier de l’Echiquier, avait alors déclaré : « Faisons corps ensemble et fabriquons une décennie en or pour nos deux pays. » De l’eau est passée sous les ponts depuis cette visite, où Xi fut reçu comme un invité d’honneur par la Reine Elizabeth II à Buckingham Palace et au parlement britannique.

Ces trois dernières années, le Premier ministre David Cameron et son ministre des Finances George Osborne – en charge de la politique chinoise du Royaume – ont décidé d’anticiper le résultat du référendum sur le Brexit. Des partenariats hors Union européenne ont été scellés avec un grand nombre de pays asiatiques – la Chine en particulier – dans le but de financer parmi les principaux projets d’infrastructures nécessaires au Royaume-Uni, dont les centrales nucléaires, les lignes à grande vitesse et les aéroports.

Maintenant qu’il a perdu le réréfendum sur l’appartenance britannique à l’UE, Cameron est sur le départ, tandis que l’avenir d’Osborne demeure incertain. Qu’adviendra-t-il des relations sino-britanniques alors qu’il est presque sûr que le Royaume-Uni va quitté L’Union européenne ? Les signaux intiaux émis par la Chine ont été pour le moins feutrés. Hua Chunying, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a récemment confié que l’impact du Brexit se ferait sentir à tous les niveaux – et pas seulement sur les relations entre Pékin et Londres.

« La Chine soutient le processus d’intégration européenne et voudrait voir l’Europe jouer un rôle pro-actif dans les affaires du monde, a déclaré Hua Chunying. Nous sommes très confiants dans le développement futur des liens sino-européens. » On est très loin des commentaires enthousiastes des médias chinois en 2015 sur la relation entre la Chine et le Royaume-Uni, lorsque Londres décida – au grand dam de Washington, Tokyo, Berlin et Paris – d’être le premier pays occidental à rejoindre la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (BAII), et lorsque les Anglais accueillirent le président Xi, espérant attirer une mâne chinoise d’investissements directs étrangers (IDE).

« Il n’existe pas dans le monde occidental de pays plus ouvert à l’investissement chinois que la Grande-Bretagne », avait fièrement déclaré David Cameron. Son pays est aujourd’hui la première destination des IDE chinois avec un investissement cumulé de 16,6 milliards de dollars (dont 3,3 milliards pour la seule année 2015). La dernière visite de Xi en octobre a permis de signer un grand nombre de MoU (memorandum of understanding). Ces derniers seront-ils mis en oeuvre maintenant que les Britanniques ont choisi de sortir de l’UE ? Il y a quelques mois, Wang Jianlin, Pdg du Wanda Group et investisseur majeur en Europe, avait prévenu : « Si le Royaume-Uni quitte l’Union européenne, de nombreuses firmes chinoises songeront à déménager leur QG européen dans d’autres pays », ajoutant que « le Brexit ne serait pas un choix judicieux pour la Grande-Bretagne dans la mesure où il créerait davantage d’obstacles et de défis pour les investisseurs, notamment en terme de visa. »

Le Global Times, quotidien anglophone appartenant au très officiel Quotidien du Peuple, montra encore moins de sympathie à l’égard de la situation britannique. « Ce référendum sera probablement un événement marquant la direction prise par le Royaume-Uni : celle d’un petit pays avec une faible population, qui renonce à croire en lui et agit imprudemment. »

Les dirigeants de Pékin – qui, fait rarissime, sont plusieurs fois sortis du bois pour soutenir le camp du « Remain » – demeurent perplexes face au résultat du référendum. Celui-ci n’a pas seulement créé du désordre (terme insoutenable dans le langage du Parti communiste chinois), mais il a conduit également à la démission du Premier ministre britannique tout en aggravant le risque d’autres référendums autonomistes (comprendre : l’Ecosse). Aux yeux d’un PC chinois obsédé par son maintien au pouvoir, Cameron a commis une grave erreur en tant que leader d’un pays majeur.

Après tout, la Chine n’est pas armée de bonnes intentions à l’égard de la Grande-Bretagne. Les deux pays ont connu une histoire pour le moins compliquée. Le « siècle d’humiliation » est toujours l’expression employée par les Chinois pour désigner la période débutée au milieu du XIXème siècle avec les guerres de l’Opium menées par les Anglais. Par ailleurs, cela fait seulement 19 ans que Hong Kong a été rétrocédé à la Chine comme « Région administrative spéciale » (RAS). Non pas que le gouvernement Cameron ait fait grand-chose pour soutenir son ancienne colonie. Tandis que la « décennie en or » démarrait, Hong Kong s’est trouvé face aux pires difficultés en tant que RAS, avec nombre de dissidents arrêtés et plusieurs libraires disparus – dont Lee Bo, citoyen à la double nationalité hongkongaise et britannique – qui avaient publié des ouvrages controversés sur les dirigeants de Pékin.

Maintenant que les Britanniques ont voté, les risques d’une violente réaction augementent de jour en jour. Pour commencer, la Chine est encline à maintenir une implication étroite avec l’UE – à la fois son deuxième partenaire commercial après les Etats-Unis, une source de transfert de technologie et l’allié des projets de Pékin comme la « Nouvelle Route de la Soie » (One Belt One Road – OBOR) en Europe et en Asie, ou la BAII. Il y a de fortes chances que la Chine veuille poursuivre son partenariat étroit à la fois avec les institutions européennes et les Etats, en particulier en Europe centrale et orientale où le projet OBOR a été chaleureusement accueilli. Xi Jinping a récemment voyagé en Pologne et en République tchèque, deux pays à qui le président chinois a fait des promesses financières substantielles.

Bien entendu, Londres va continuer à jouer un rôle-clé comme l’une des principales places financières internationales, avec les bons du trésor chinois émis en yuans. De même, les visiteurs de Chine (dont les investisseurs immobiliers en quête de nouvelles opportunités) ne cesseront pas d’affluer dans la capitale britannique. Mais lorsqu’il s’agira de servir de pont vers l’UE, il est clair que Pékin cherchera des solutions alternatives, en particulier en Allemagne, le premier partenaire commercial de la Chine en Europe. Il y a quelques semaines, la chancelière Angela Merkel a effectué son 9ème voyage en Chine, où elle est parvenu à aborder une longue liste de questions essentielles, allant du commerce à l’investissement et à la réciprocité, en passant par les droits de l’homme, les nouvelles lois sur les ONG et les revendications en mer de Chine du Sud. Le 12 juin dernier, dans un discours impressionant aux étudiants de l’université de Nankin dans la capitale chinoise, elle a souligné que la confiance des citoyens peut seulement être aquise par l’Etat de droit, « plutôt que le gouvernement par la loi ». Cela fait de nombreuses années que les dirigeants britanniques n’ont pas usé d’un pareil langage en Chine. Même si certains politiciens anglais appellent désormais à revoir la politique chinoise du Royaume, la Grande-Bretagne ne fera rien qui puisse indisposer la Chine, afin de préserver le commerce et l’investissement durant cette période post-brexit pleine de turbulences.

Malgré sa grande ouverture, le « nouveau Royaume-Uni » risque de devenir moins attractif en terme de marché. Après le Brexit, Pékin va également perdre un avocat du libre-échange au sein de l’Union européenne. Ce qui est une mauvaise nouvelle alors que l’Europe des 28 réfléchit à accorder ou non à la Chine le statut d’économie de marché, selon l’accord passé dans le cadre de l’Organbisation mondiale du commerce (OMC). Ce statut affecte directement l’usage des barrières douanières anti-dumping. En matière d’emploi, l’industrie européenne de l’acier reste vulnérable. Depuis l’adoption par le parlement européen d’une résolution non contraignante contre la reconnaissance à la Chine du statut d’économie de marché, plusieurs politiciens européens craignent qu’une implication plus forte des Chinois dans leurs économies nationales n’apporte guère de créations d’emploi mais davantage de biens de consommation bon marché rivalisant avec les produits fabriqués en Europe. D’où un contexte européen moins favorable à la Chine. Les chances d’adopter un accord de libre-échnage Chine-UE s’amenuisent, alors que Bruxelles se concentre en priorité sur la finalisation d’un accord plus global sur l’investissement avec Pékin. Les entreprises européennes ont conduit un lobbying intense en faveur d’un tel accord.

Même si elle tirera tout ce qu’elle peut d’un Royaume-Uni autonome – selon sa propre évaluation -, la Chine n’en déteste pas moins l’incertitude – en particulier dans une période de turbulences chez elle comme à l’étranger. Elle s’inquiète des défis rencontrés par les gouvernements en place, tout comme de la vague anti-mondialisation qui pourrait nuire à sa propre image de pays bénéficiaire de la globalisation. En Europe, l’Allemagne et la France conservent de fortes relations avec la Chine. Avec leur soutien, la Commission européenne vient de publier une ambitieuse nouvelle stratégie chinoise pour l’UE. Mais il y a peu de chances que le Royaume-Uni en fasse partie.

6. Entwicklungspolitisches Forum: Im Brennpunkt: Flucht und Migration. Menschen – Wege – Folgen

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 12/07/2016 - 14:28

Flucht und Migration sind keine neuen oder vorübergehenden Phänomene. Dennoch hat die Zahl der Flüchtlinge mit 65,3 Millionen Menschen Ende 2015 einen neuen Höchststand erreicht. Warum sehen so viele Menschen keine Alternative, als ihre Heimat zu verlassen? Am 12. Juli befasste sich das 6. Entwicklungspolitische Forum der Hanns-Seidel-Stiftung mit dem Brennpunkt Flucht und Migration. Gemeinsam mit dem zahlreich interessierten Publikum diskutierten die geladenen Experten Migrationsursachen, Fluchtwege und politische Handlungsoptionen.

The politics of the LSE-Deutsche Börse Merger amid Brexit uncertainty

IRIS - Tue, 12/07/2016 - 14:26

The LSE-Deutsche Börse merger seems to be on track to be agreed by the companies’ shareholders. What are the reasons for such a merger? How will it impact the financial sector at large?

The financial sector is experiencing a broad trend of centralisation and standardisation. Financial regulation itself encourages the consolidation of stock exchanges. An array of peer-to-peer contracts that were beyond the scope of stock exchanges and clearing houses now have to go through standardised clearing processes so as to support the illusion of stability and liquidity in a context where financial markets are flooded with central bank money.

The merger between the London and Frankfurt exchanges follows a clear financial and commercial logic in this respect. It is supposed to allow the combined entity to cut operating costs by up to 30 percent and to offload more than 1,000 jobs once the merger is completed. It is aimed at increasing the competitiveness of this new European exchange amid fierce global competition, as London strives, among other things, to secure its status as the yuan’s main trading centre outside Asia.

Meanwhile there is a geopolitical dimension to this deal. London is the financial centre of the European Union and in some way of the eurozone due to the extent of trading in euro-denominated derivatives there. This is an embarrassment to European institutions and especially to the ECB, which has tried over the years, long before the Brexit vote, to repatriate the financial activities and the clearing services surrounding these contracts to its jurisdiction, the eurozone. However, the EU’s judicial system has upheld London’s position on this issue, in virtue of the single market’s rules, which apply to capital markets throughout the EU, not only in the eurozone.

London is therefore keen to create a closer link with continental stock exchanges, Frankfurt in particular, in order to confront these attacks, which can only intensify in the context of Brexit. On the German side, a number of objections have been raised against the merger. Yet Germany’s Finance Minister, Wolfgang Schäuble, has adopted a relatively amenable stance to the merger. Generally speaking, Germany has every interest to keep the United Kingdom in the single market so as to preserve its large exports there. Conversely it is crucial for the UK as a whole, which already suffers from a very large trade deficit (with a current account deficit close to 6 percent in 2015) to retain the right to sell its financial services throughout the EU. The need to attract investments is the financial partner to the trade deficit, of which the property bubble is a key driver. In a sense, with the ongoing tension, all the traditional ingredients of a currency crisis are there. The pound’s depreciation is not a problem in itself. It even helps, to some extent, to restore the competitiveness of Britain’s industry after a long period of overvaluation. The problem lies in the dynamics of capital outflows and financial drying-up that depreciation fuels, as exchange rates tremors usually help deflate bubbles in a chaotic way.

In this regard any concrete disruption of the UK’s participation in the single market, in terms of trade and capital markets, would result in a genuine financial upheaval due to Britain’s dependency on its financial sector and foreign investments. The current market period of instability would retrospectively appear as a mere prelude if that were the case. That outcome would be in no European country’s interest, whatever their competitive goals.

What does the decision to have dual headquarters, in London and Frankfurt, reveal? Is this merger going to marginalise the Paris stock exchange and Euronext?

The idea of the double headquarters has come to the fore with the difficulties related to Brexit. The plan initially worked out and submitted to the shareholders favoured London headquarters while allowing Deutsche Börse’s CEO to head the conglomerate. The Brexit vote has changed this situation and prompted fears that Europe’s largest bourse would be managed from outside the European Union. It is this aspect which matters particularly since Amsterdam has also been mentioned as a possible host.

The British side strives to secure their financial and commercial position within the single market and retain London’s status as Europe’s financial centre. Beyond mere trade issues, Britain’s macro-financial stability is at stake because of the imbalance that undermines its economic model and the unintended consequences of the housing bubble. In Germany, while the government, and in particular Wolfgang Schäuble, has been rather supportive of the merger proposal and has shown an interest in the project, a portion of the political establishment, especially at the local level, remains opposed to the plan.

Diverging voices were also heard in France, whose government has stated its opposition to the merger and its desire to take advantage of Brexit and help its financial sector to gain new market shares. The Germans have opted for a starkly different strategy. As they understand that Frankfurt is not seen as a credible alternative to London as Europe’s main financial centre, even if London eventually left the single market, the German authorities rather tend to promote an association between London and Frankfurt.

Brexit was instrumental in the merger, since the European Commission would probably have dismissed it on the ground of abuse of a dominant position? Is it also a response to the economic consequences of Brexit?

The project of a merger between Frankfurt’s and London’s exchanges predates the British people’s vote to leave the European Union. The negotiations took place during the Brexit campaign, at a time when most observers believed that “remain” would prevail. So there was already a strong strategic interest in linking the two exchanges, particularly as London was threatened by its status outside the eurozone. At that time, this aspect seemed much more crucial and tangible than the remote threat of Brexit. In addition, in terms of EU competition laws, the case is technically hard to settle since LSE and Deutsche Börse tend to focus on different market segments.

More importantly however, the European Commission is increasingly threatened and deprived of its key prerogatives. Jean-Claude Juncker, whose skills fail to impress European capitals and whose “sacking” is being considered in Berlin, cannot afford to voice his concern if German interests are clearly at stake. This deal would be both a financial and a highly political one, in an inter-state fashion. The final outcome will speak volumes about the state of mind surrounding the negotiations on the UK’s participation in the single market. Despite tailored public statements, the negotiations on the terms of Brexit have undoubtedly started, in a down-to-Earth manner and under the threat of a financial crisis not only in the United Kingdom, but also in the eurozone.

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