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Diplomacy & Defense Think Tank News

États-Unis « Le programme économique de Trump sera catastophique. »

IRIS - Thu, 10/11/2016 - 10:29

Cette élection, c’est une remise en question de la politique économique d’Obama ?

Je ne crois pas que ce soit une réaction à la politique économique de Barack Obama. Obama est probablement le président sortant le plus populaire. C’est un point important car la situation macroéconomique des États-Unis est plutôt bonne. 4,9 % de chômage, ce qui est très faible, presqu’un niveau historique. Ils ont, quasiment à tout point de vue, effacé les impacts de la crise financière de 2008. Le PIB se maintient. La croissance est certes peu élevée, entre 2 et 3 %, mais elle est plutôt bonne, vue la situation de crise.

Justement comment va le pays ?

Ce qui choque les Américains, ce sont les inégalités entre riches et pauvres. On ne peut pas accuser, ni les médias ni les politiques, de ne pas avoir pris la mesure de ces inégalités. Mais les politiques ne sont pas parvenus à les enrayer. Les 3 % les plus riches concentraient 30,5 % du revenu total en 2013 contre 27,2 % en 2010.
Donald Trump a été élu sur un programme économique qui se veut fort, rassurant. Il rassure beaucoup d’Américains face à des changements qui sont peut-être allés trop vite. Avant d’être perçu comme protectionniste, il est perçu comme protecteur.

S’il applique son programme c’est tout un nouveau monde qui va se dessiner…

Tout à fait. Il veut taxer à 45 % les produits importés de Chine. S’il applique ça, c’est sûr que les Chinois ne vont pas se laisser faire.
Des études ont chiffré les conséquences de ses propositions. Une étude du Peterson institute for international economics, basée à Washington, a évalué sa politique commerciale à 27 millions de chômeurs supplémentaires.
S’il fait ce qu’il a dit, ce sera dramatique. Tout ce que critique Trump, c’est ce qui a fait la force de la société américaine ces soixante-dix dernières années : le commerce international, l’ouverture, la mondialisation. Les États-Unis se sont enrichis sur cette ouverture. Aucun autre pays, à part peut-être la Chine ces dernières années, l’a rattrapé. Dans un monde toujours plus riche, les États-Unis le sont toujours plus aussi.
Avec le ralentissement récent des économies émergentes, en partie des Brics, les États-Unis ont repris leur place de moteur de croissance mondiale. Si le marché américain se ferme et que la situation se dégrade, cela pèsera sur l’ensemble de la planète.

Est-ce que son programme est réalisable ?

C’est possible si, comme Donald Trump l’a souhaité, les États-Unis sortent de l’Organisation mondiale du commerce. Ses promesses dérogent aux engagements internationaux de facilitation des échanges commerciaux. Donald Trump est capable d’aller jusqu’au bout et de dire « ce n’est pas grave, on est les plus fort, on va sortir de tout ça. » Même si cette sortie prendra du temps, ça ne l’empêchera pas d’appliquer ses mesures.
Ce qui va freiner la mise en œuvre de son programme économique, ce sont les conséquences même des mesures qu’il propose et qui ne tarderaient pas à se produire.

C’est-à-dire ?

La majorité des vêtements qui sont vendus aux États-Unis viennent de Chine. Si vous imposez des droits de douane de 45 %, ça veut dire que ces produits valent 45 % plus cher. Vous croyez que les Américains vont accepter ça ? La contestation viendra de la rue car l’augmentation des prix va être immédiate. À ce moment-là, il sera obligé de changer de cap.
Tout le monde critique le libre-échange aujourd’hui. Mais est-ce que les gens ont réfléchi aux conséquences que cela a eues sur leur vie quotidienne ? Pouvoir se payer un écran plat pour deux francs six sous et toujours moins cher, payer des vêtements peu chers. C’est ça le libre-échange.
Il dit qu’il va baisser les impôts. Très bien. Mais augmenter les droits de douane, c’est augmenter fortement les impôts pour tous les Américains.

Quid de sa proposition de taxer les entreprises qui délocalisent ?

Si Donald Trump rapatrie ces emplois, on ne les payera pas le même tarif. Donc on augmente encore une fois les prix aux États-Unis. Cela va satisfaire à court terme une partie des électeurs de Trump mais pour fabriquer des produits beaucoup plus cher et finalement recréer du chômage. Les Américains n’auront pas les moyens d’acheter autant qu’aujourd’hui.
S’il espère que les entreprises vont relocaliser aux États-Unis, il se fait des illusions. S’il met en place des incitations fiscales, les entreprises ne créeront pas ces emplois-là. Ils seront remplacés par des machines.

Est-ce qu’il va être soutenu par les élus Républicains du Congrès, en majorité favorables au libre-échange ?

C’est probable que oui dans un premier temps, puisqu’il vient d’être élu. Mais le Congrès américain est un véritable contre-pouvoir. Ils pourraient atténuer la politique annoncée par Donald Trump. Tout Républicains qu’ils soient, il y a une vraie séparation des pouvoirs aux États-Unis, contrairement à la France. Le Congrès, institution chargée de voter les lois, est réellement indépendant du pouvoir exécutif. Il n’est pas rare qu’un représentant vote dans une direction inverse de celle son parti.
Il y a aussi une énorme incertitude sur sa politique. Rien ne dit, après un affichage très virulent, volontariste, qu’il ne se tourne vers plus de modération.

Est-ce que l’Union Européenne doit s’inquiéter ?

Oui au niveau de la croissance économique. Les États-Unis restent le moteur de la croissance mondiale. Ce n’est pas le moment pour nous d’avoir un marché américain fermé. Mais des retombées peuvent être positives. Si Donald Trump renonce à l’Alena – l’accord de libre-échange avec le Canada et le Mexique – et se froisse avec le Canada, on peut imaginer que cela renforce réellement nos relations avec ce pays.
Un certain nombre d’hommes d’affaires américains qui ne voudraient pas travailler sous Trump, qui se sentiraient pénalisés par sa politique, pourraient se repositionner en Europe. L’option la plus simple pour eux, car les liens entre UE et États-Unis sont forts. L’UE est le premier partenaire commercial et financier des États-Unis.

Futuros escenarios ‘trumpistas’

Real Instituto Elcano - Thu, 10/11/2016 - 05:23
Opinión - 10/11/2016
Miguel Otero Iglesias
Las encuestas se han vuelto a equivocar: Donald Trump ha ganado las elecciones de EEUU y el desconcierto es mayúsculo. En casos de tanta incertidumbre, lo más sensato es plantearse una serie de escenarios.

Trumponomics

Real Instituto Elcano - Thu, 10/11/2016 - 05:16
Opinión - 10/11/2016
Federico Steinberg
¿Qué podemos esperar de Trump en política económica? ¿Terminaremos hablando de Trumponomics? ¿O sus políticas serán tan erráticas e incongruentes que no tendrá sentido acuñar este término?

De Dabiq a Roma: Estado Islámico muta y eso concierne a la UE

Real Instituto Elcano - Thu, 10/11/2016 - 04:46
Comentario Elcano 46/2016 - 10/11/2016
Fernando Reinares
La amenaza del terrorismo yihadista evoluciona mientras los avances en asuntos europeos fundamentales para la seguridad continúan aún por debajo del óptimo necesario.

Strukturen unkonventionell organisierter Kriminalität aufdecken

SWP - Thu, 10/11/2016 - 00:00

Immer wieder wird das traditionelle Verständnis von Organisierter Kriminalität (OK) in Frage gestellt. Das Büro der Vereinten Nationen für Drogen- und Verbrechensbekämpfung (UNODC), das EU-Polizeiamt Europol und auch deutsche Behörden wie Bundeskriminalamt, Bundesinnenministerium und Bundesjustizministerium betonen, dass neben hierarchischen kriminellen Vereinigungen neue Formen krimineller Netzwerke existieren, die sich mit alten überlappen. Es handelt sich um weltweit agierende Zusammenschlüsse, die eher einer Marktlogik folgen, statt sich in gewaltsame Konflikte zu verstricken. Für die Strafverfolgungsbehörden sind sie schwer zu fassen, weil sie locker und flexibel organisiert sind. Alarmierend sind vor allem ihre Fähigkeit, die legale Wirtschaft zu infiltrieren, und das enorme Maß an Geldwäsche, welches das UNODC auf zwei bis fünf Prozent des weltweiten Bruttoinlandsprodukts schätzt. Deshalb sollten nicht nur Strafverfolgungsbehörden und Politiker, sondern auch der Privatsektor besonders wachsam sein. Oft treibt nationale Strafverfolgung kriminelle Aktivitäten nur über die nächste Grenze. Um erfolgreich zu sein, sollten Gegenstrategien daher an globalen Marktdynamiken ansetzen.

Griechenlands Probleme sind nicht nur ökonomischer Natur

SWP - Thu, 10/11/2016 - 00:00
Ein Versuch der griechischen Regierung, das Privatfernsehen zu kontrollieren, ist am Einspruch des Staatsrates vorerst gescheitert. Ioannis N. Grigoriadis erkennt illiberale Tendenzen in der griechischen Politik, die die Überwindung der Krise des Landes gefährden.

Nach der US-Wahl: Unsicherheit in China, Schock in Japan

SWP - Thu, 10/11/2016 - 00:00
Die Wahl Donald Trumps zum neuen US-Präsidenten hat Konsequenzen für die Rolle der USA in Ostasien, die auch Europa empfindlich treffen könnten. Eine Analyse von Volker Stanzel.

The State of UN Peace Operations Reform: An Implementation Scorecard

European Peace Institute / News - Wed, 09/11/2016 - 17:00

There are currently more peacekeepers on the ground than ever before, and they increasingly operate in contexts where the UN is being asked to manage conflict rather than restore or keep peace. This has led many both within and outside of the UN to challenge and question the foundational assumptions and doctrines of UN peacekeeping and to ask whether peace operations are “fit for purpose.”

Against this backdrop, Secretary-General Ban Ki-moon appointed a High-Level Independent Panel on Peace Operations (HIPPO) in October 2014. The HIPPO released its report putting forward 166 recommendations in June 2015, followed three months later by a report from the secretary-general on the implementation of these recommendations. But one year later, no formal progress report has been produced.

This report, composed of a visual “scorecard” and accompanying narrative, aims to fill this gap. It presents a nuanced picture of progress to date by identifying where both the UN Secretariat and member states have taken the most concrete action across nine strategic areas. It then suggests how the next secretary-general and member states can take forward the HIPPO’s recommendations in each of these areas. Its recommendations include the following:

  • The next secretary-general should make bold, “game-changing” proposals early in his term, particularly on restructuring the UN peace and security architecture, financing, and improved management of peace operations.
  • The informal groups of friends of HIPPO, together with the broader UN membership, should carry forward the spirit of peace operations reform as a package.
  • Member states should champion and build consensus around key HIPPO recommendations that the next secretary-general puts forward.
  • Member states should pilot country-specific implementation of HIPPO recommendations, including the need for political solutions to guide the design and deployment of peace operations and for sequenced and prioritized mandates.
  • The Special Committee on Peacekeeping Operations (C-34) should continue discussing the HIPPO recommendations in its 2017 session.

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Trump, 45e président des Etats-Unis : le début d’une nouvelle ère ?

IRIS - Wed, 09/11/2016 - 15:23

Comment analysez-vous la victoire de Donald Trump quand de nombreux observateurs estimaient que les jeux étaient faits en faveur d’Hillary Clinton ? Quelle Amérique illustre cette victoire ?

Les observateurs qui considéraient que les jeux étaient faits ont mal observé. Les jeux n’ont jamais été faits. Je n’ai cessé de répéter, depuis janvier, qu’il fallait prendre Donald Trump au sérieux. Le Républicain incarne à lui seul trois phénomènes. Le populisme, tout d’abord, celui que nous voyons partout en Occident, voire ailleurs. L’aspect Far West ou jacksonien qui correspond au caractère combattif de l’Américain, où les problèmes se résolvent par la confrontation. De nombreux Américains s’identifient à ce caractère de Donald Trump qui lui permet, aux Etats-Unis, d’être parfaitement reconnaissable, alors qu’en Europe, le Républicain est loin de représenter l’Américain tel que se le figure l’imaginaire collectif. Troisième phénomène : le réveil américain. Après des décennies, les Américains réalisent que le pouvoir d’achat du foyer moyen n’a pas avancé depuis 40 ans et que la crise financière de 2008 a eu des effets néfastes sur le pays. Barack Obama les a bercés pendant huit ans ; aujourd’hui, le moment est venu pour les Américains de s’ériger contre les élites qui les ont mis dans cette difficulté.

Le 8 novembre marque une double voire une triple défaite des démocrates qui ne sont pas parvenus à récupérer le Sénat et à la Chambre des représentants. Cette gifle est-elle à mettre au crédit de l’impopularité d’Hillary Clinton, de Barack Obama ou du Parti démocrate dans sa globalité ?

Cette défaite est aussi bien celle d’Hillary Clinton, de Barack Obama que du Parti démocrate. Cela fait une génération que les démocrates, tout comme la gauche en Occident, ne sont pas en mesure de produire des idées neuves. Après huit ans de présidence de Barack Obama, le Parti démocrate est considéré comme un parti qui est resté trop longtemps au pouvoir. Quant à Hillary Clinton, elle est présente dans les médias depuis plus de trente ans, ce qui suscite une sorte de rejet chez une partie de l’opinion.

Avec deux chambres acquises aux Républicains, que doivent attendre les Américains de la politique de leur nouveau président ?

Ce qu’il a promis ! Le propre de la politique, surtout aux Etats-Unis, est de promettre une chose, et une fois arrivé au pouvoir, d’en faire une autre. Aux Etats-Unis, les présidents américains ont souvent tenu des discours du type : « Le Congrès m’empêche de tenir mes promesses ».
Aujourd’hui, Donald Trump peut revendiquer avoir obtenu un mandat clair de la part du peuple américain car il a remporté la Pennsylvanie et bien plus de voix que nécessaire. En gardant la Chambre des représentants et le Sénat, Donald Trump a la possibilité de mettre en œuvre son programme, situation assez exceptionnelle pour un président américain. Et Donald Trump, compte tenu de son discours, doit impérativement l’appliquer. Cela signifie qu’il va peut-être essayer de mettre en place ses promesses les plus radicales, comme la construction d’un mur à la frontière mexicaine ou une baisse drastique des impôts.

« Make America great again » était le principal slogan de Donald Trump durant la campagne. Selon-vous, comment se dessineront les futures relations des Etats-Unis avec le monde ?

Donald Trump n’a aucune expérience en politique étrangère. Dans ce domaine, on peut s’attendre à une cohérence inversée. C’est-à-dire que les réponses de Donald Trump sur les grandes questions manquent de logique. Sa seule cohérence sera celle de la défense des intérêts des Américains. Donald Trump a été le premier à dire que le pays va mal. Par le slogan « Make America great again », il entend remédier à ce problème et rétablir la grandeur des Etats-Unis.
Barack Obama laisse au nouveau président trois grands vides stratégiques : les relations avec la Russie, notamment sur l’Ukraine ; le Moyen-Orient au sens large, incluant la Turquie, l’Iran ainsi que l’Arabie Saoudite ; et le pivot vers l’Asie qui n’a pas fonctionné. Si Donald Trump sera contraint de traiter ces sujets un à un, je n’ai pas l’impression qu’il ait une stratégie globale et cohérente.
L’ère des Etats-Unis omniprésents sur la scène internationale est révolue.

ELIAMEP participates in the Media Pluralism Monitor 2016 Final Workshop & Final Conference in Florence

ELIAMEP - Wed, 09/11/2016 - 15:04

ELIAMEP researchers Evangelia Psychogiopoulou and Anna Kandyla participated in the “Media Pluralism Monitor 2016 (MPM2016) Final Workshop & Final Conference”, which took place on November 3 and 4, 2016 respectively in Florence. Both events were hosted by the coordinator of the MPM2016, the Centre for Media Pluralism and Media Freedom at the European University Institute. The final workshop was confined to the participation of project partners and aimed at discussing implementation issues. The open conference on the next day focused on presenting the findings from the first pan-European implementation of the MPM2016 carried out in 2016 in the EU Member-States, Turkey and Montenegro. ELIAMEP researchers presented key findings from the application of the MPM2016 in Greece and contributed actively to the discussions about fine-tuning the tool for the future. The agenda of the conference is available here. You may watch the conference here.

Dr Thanos Dokos writes on in.gr on the victory of Donald Trump, 09/11/2016

ELIAMEP - Wed, 09/11/2016 - 14:55

You can read here the article on the vistory of Donald Trump, which was written by Director General of ELIAMEP Dr Thanos Dokos. This commentary was published on in.gr on 9 November 2016 [in Greek].

Donald J. Trump: "Wir wollen Partnerschaft und keine Konflikte"

Hanns-Seidel-Stiftung - Wed, 09/11/2016 - 13:06
Der Republikaner Donald Trump hat sich in den US-amerikanischen Präsidentschaftswahlen entgegen der Erwartung fast aller Analysten gegen die demokratische Präsidentschaftskandidatin Hillary Clinton durchgesetzt. Was bedeutet dies für Deutschland und die transatlantischen Beziehungen? Es kann von einem Paradigmenwechsel in der US-amerikanischen Außenpolitik ausgegangen werden.

Was, wenn Trump Präsident wird? Oder China aggressiver?

SWP - Wed, 09/11/2016 - 08:53
Deutschland hat 2015 einen Crashkurs in politischem Realismus erlebt. Das neue Jahr stellt das Land...

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