You are here

Diplomacy & Defense Think Tank News

Applications for the Master’s Programme at the College of Europe

ELIAMEP - Fri, 11/11/2016 - 09:47

ELIAMEP provides the channel for recruiting Greek students for the Master’s Programme at the College of Europe through the Greek Selection Committee for the College of Europe, which operates on the ELIAMEP premises. The College of Europe is a centre of academic excellence, with five programmes, leading to a Master’s degree. It operates in two campuses, in Bruges (Belgium) and Natolin (Poland). The five one-year programmes are: Politics and Administration, Law, Economics as well as EU International Relations and Diplomacy in Bruges, and the “European Interdisciplinary Studies: The Internal and External Dimensions of the EU” programme in Natolin.

Applying: The requirements for admission are a relevant University degree of good standard and working knowledge (writing and speaking) of English and French.

Closing date for applications is January 18th, 2017. Interviews for short-listed candidates take place in April / May in Athens by the Greek Selection Committee. Application files should include the documents (in English or in French) listed below:

1. The Application Form of the College of Europe, to be submitted online.

2. a CV indicating the totality of your studies as well as the grades obtained.

3. a certified copy of your degree(s) (if you are not yet in possession of your final degree, please send it as soon as it is available).

4. a transcript from your University, Faculty, School, detailing results for every year of your studies and grades obtained.

5. 2 letters of recommendation from two of your university professors.

No other documents are required. Please note that applications which are not complete, especially with respect to the certificates detailing the results of your studies and the marks obtained cannot be taken into consideration. Please also note that the Master’s Degrees awarded from the College of Europe are recognized from the National Academic Recognition Information Center (NARIC).

Applications should be sent electronically to the College of Europe

For further information and a brochure, do not hesitate to contact Ms. Matina Meintani, tel: +30 210 360 7611, email: ltsoukalis_assistant@eliamep.gr.

Die »Deoligarchisierung« in der Ukraine

SWP - Fri, 11/11/2016 - 01:00

Der ukrainische Präsident Petro Poroschenko hat 2015 einen Prozess der »Deoligarchisierung« angekündigt. Daraus ist bislang wenig geworden. Zwar konnten im Bereich der öffentlichen Beschaffung Profitquellen der Oligarchen teilweise trockengelegt werden. Auch wurden in Bezug auf die Parteienfinanzierung und das Medienrecht einige Schritte unternommen, um den Einfluss der Oligarchen zurückzudrängen. Diese Reformen sind bislang jedoch nicht wirkungsvoll implementiert worden. Zudem haben Maßnahmen in Sektoren, die für die Oligarchen von elementarer Bedeutung sind (vor allem Energie), einen äußerst widersprüchlichen Charakter. So bleibt das oligarchische System bestehen und wird von der herrschenden Elite sogar mitgetragen und erweitert. Solange externe Akteure ihren Einfluss nicht verstärken, wird die Ukraine trotz vieler Reformbemühungen aus dem Sumpf der Korruption kaum herauskommen.

Laizismus oder staatliche Neutralität?: Religion in der Schule

Hanns-Seidel-Stiftung - Fri, 11/11/2016 - 00:00
Mit der Ausdifferenzierung des religiösen Felds gehen Konflikte einher, die nicht nur zwischen unterschiedlichen Religionen virulent werden, sondern auch dort, wo der weltanschaulich neutrale Staat religiös imprägnierte Felder betritt. Konkret ist dies beim Thema „Religion in der Schule“ der Fall, das die HSS gemeinsam mit der FEST am 11./12. November in Heidelberg diskutiert hat.

Economie circulaire : réconcilier croissance et environnement

Institut Montaigne - Thu, 10/11/2016 - 20:06
Date de publication: Jeudi 10 Novembre 2016Couverture: Type de publication: RapportRésumé long: Huit propositions pour un nouveau modèle de croissance compatible avec les équilibres naturels de notre environnement, le développement économique et la responsabilisation des citoyens et consommateurs.

Corée du Sud : période agitée au ‘’pays du matin calme’’

IRIS - Thu, 10/11/2016 - 18:06

Habituée aux coups de tonnerre répétés et aventurismes divers émanant de Pyongyang, la péninsule coréenne et la communauté internationale sont moins rompues aux (rares) soubresauts impulsés depuis Séoul ; en cet automne 2016 atypique, la capitale américaine n’a pas le monopole des (mauvaises) surprises ; contre son gré, sa lointaine cousine sud-coréenne semble bien partie pour lui emboîter le pas.

Déjà aux prises avec un environnement régional tendu entretenu par le régime nord-coréen (deux essais atomiques et vingt tirs de missiles balistiques réalisés depuis janvier) et un contexte économique en retrait des attentes de la population (PIB + 2,6% en 2015 ; projections autour de +2% en 2016), la République de Corée (4e économie d’Asie ; 11e économie mondiale) se voit irrémédiablement happée par une grave crise politique impliquant directement la Maison Bleue, la présidence sud-coréenne.

Première femme à accéder à ces fonctions dans le pays (en février 2013), Madame Park Geun-hye (parti Saenuri), fille d’un ancien chef de l’Etat (le général Park Chung-hee ; 1963-1979), risque fort de connaître une fin de mandat (jusqu’en février 2018) tourmentée. Les 200 000 personnes attendues dans les rues de Séoul samedi 12 novembre pour appeler à sa démission ne nous démentiront pas.

Emportés ces dernières semaines par une véritable tempête politique associant l’humain (affectif ; relations personnelles) et le financier (allégations de détournement de fonds par une proche), le crédit et l’autorité de la présidente flirtent avec des abimes d’impopularité dont il parait difficile de se remettre, alors que l’opposition et ses principaux ténors ne ménagent pas leur peine pour sceller définitivement le sort de l’administration en place.

Longtemps bâtie, en plus de son affiliation politique paternelle, sur un socle de sérieux et d’intégrité, l’autorité de cette énergique sexagénaire aura le plus grand mal à se remettre de l’imbroglio dans lequel ses relations personnelles (de longue date) avec certains individus aux projets personnels notamment financiers, ainsi qu’aux prérogatives controversées (cf. conseil de la présidente en dehors de tout mandat, y compris en matière de politique intérieure et extérieure) ont miné la Maison Bleue et réduit son crédit à une quantité négligeable.

Ses tentatives de sortie de crise ‘’par le haut’’, avec la nomination-validation par l’opposition d’un Premier ministre aux compétences élargies jusqu’au terme de la mandature actuelle, sont jugées hors de propos et se heurtent à une hostilité marquée, reflet de son crépuscule politique prochain.

Les propos d’une majorité d’observateurs recueillis ces derniers jours à Séoul trahissent une sourde colère de l’opinion et une rupture de confiance avec les élites dirigeantes. Ils font également état d’une réelle lassitude pour les ‘’affaires’’ à répétition affligeant la nation, pourtant exposée, comme bien d’autres en Asie-Pacifique et ailleurs, à des enjeux autrement plus importants (socio-économiques notamment ; croissance ; emploi ; sécurité). Dans la morosité du moment, peu d’interlocuteurs osent espérer quelque éclaircie salvatrice pour le gouvernement, lequel devrait trainer sa peine jusqu’au prochain scrutin présidentiel, prévu d’ici une longue quinzaine de mois. A moins que Mme Park ne décide, sous la pression de la rue et de ses (bons) conseillers, de quitter prématurément son poste (peu de gens misent, pour l’instant, sur une telle hypothèse) ; auquel cas, selon la Constitution, un scrutin pourrait alors être organisé sous soixante jours…

En théorie, la faiblesse passagère affligeant la présidence sud-coréenne aurait pu donner matière à quelque attaque (rhétorique) facile de la part du régime nord-coréen, généralement prompt à se saisir de tout argument, avéré ou grossier, pour malmener, houspiller ou menacer les autorités du sud. A cette heure, on serait plutôt surpris par la relative retenue de Pyongyang ; une ‘’réserve’’ inhabituelle sur laquelle on n’aurait pas nécessairement misé en pareille circonstance.

Naturellement, cette atypique ‘’discrétion’’ nord-coréenne pourrait ne pas durer. Occupé à digérer la surprise de l’élection du candidat républicain à la présidentielle américaine, le régime nord-coréen pourrait très vite retrouver ses (mauvais) esprits et recouvrer sa traditionnelle logorrhée critique et calomnieuse à l’endroit de Séoul, en forçant comme il se doit sur les traits.

Si l’agitation verbale de Pyongyang sur cette thématique sensible est pour l’heure le cadet des soucis de l’administration Park, il en va bien différemment de l’arrivée prochaine de Donald Trump à la Maison-Blanche. Au plus haut niveau de l’Etat, au quartier-général des principaux partis de l’opposition, dans les états-majors de l’armée sud-coréenne comme dans les influents centres de recherche et think tanks du pays, la stupeur du succès républicain (ni anticipé, ni appelé de ses vœux) a jeté ce qu’un euphémisme commode nommerait un froid polaire, en cet automne précoce sur le plan politique, partisan et stratégique.

Des premiers échanges sur le sujet auprès de ces diverses autorités, il ressort une préoccupation générale quant aux contours à venir de la relation jusqu’alors privilégiée américano-sud-coréenne, pierre de touche sécuritaire et stratégique de Séoul des dernières décennies. Les diverses sorties de Donald Trump ces derniers mois sur le sujet – fussent-elles à l’occasion contradictoires et à replacer dans un contexte de campagne électorale faisant peu cas de mesure (cf. financement de la présence militaire américaine en Corée du Sud ; retrait possible des troupes US) – ont sensiblement ébranlé les cercles du pouvoir et de réflexion au sud du 38e parallèle, précipitant ces derniers vers la nécessité de concevoir de possibles ajustements politiques, militaires, géopolitiques.

Troublés plus que réellement apeurés, les responsables sud-coréens, déjà accaparés ou affligés par la crise politique domestique en cours, guettent et espèrent de leurs vœux les premiers signaux rassurants en provenance de la future administration américaine, pourvu qu’ils aillent majoritairement dans le sens de l’apaisement et qu’ils confirment Séoul dans son statut d’alliée stratégique majeure des Etats-Unis en Asie-Pacifique. En ces temps intérieurs difficiles, le ‘’pays du matin calme’’ et ses 51 millions d’individus n’ont aucune appétence pour des lendemains stratégiques incertains ; le voisinage avec l’imprédictible et menaçante Corée du Nord suffit amplement à leur peine.

The SDGs and Prevention for Sustaining Peace: Exploring the Transformative Potential of the Goal on Gender Equality

European Peace Institute / News - Thu, 10/11/2016 - 17:57

With the adoption of the General Assembly and Security Council resolutions on sustaining peace and the 2030 Agenda for Sustainable Development, a multilateral policy consensus is emerging around a common vision for peaceful societies. These global frameworks treat prevention as an integral part of effective and participatory governance and view peace as both an enabler and an outcome of sustainable development.

To illustrate the preventive potential of the SDGs, this issue brief focuses on Target 5.5, which aims to “ensure women’s full and effective participation and equal opportunities for leadership at all levels of decision making in political, economic, and public life.” Evidence compiled with contributions from the Institute for Economics and Peace and the McKinsey Global Institute shows that investment in Target 5.5 could unleash the potential of women, facilitate their meaningful participation in decision making, and thus advance sustainable peace and development.

This issue brief is part of the International Peace Institute’s (IPI) attempt to reframe prevention for the purpose of sustaining peace through a series of conversations from October 2016 to May 2017.

Download

«Une politique étrangère des Etats-Unis plus imprévisible»

IRIS - Thu, 10/11/2016 - 16:04

Donald Trump a fait beaucoup de déclarations sur la politique étrangère des Etats-Unis. Pas facile de s’y retrouver. Y a-t-il une ligne directrice ?

La politique étrangère de Donald Trump devrait être très transactionnelle, pas forcément cohérente mais au coup par coup, basée sur les qualités de négociateur dont il aime se féliciter. Ce qu’il y a de certain, c’est que nous aurons à faire avec une politique des Etats-Unis moins cohérente, en tout cas plus imprévisible, notamment sur les trois grands chantiers internationaux laissés par le président sortant Barack Obama derrière lui : l’Europe de l’Est, c’est-à-dire l’Ukraine et la Russie, le Moyen-Orient et l’Asie.

Quels changements apparaissent cependant envisageables dans les relations avec la France et l’Europe ?

Il est sûr que le nouveau président aura moins de respect pour ses vieux alliés européens, dont la France, qui risquent d’être davantage à l’épreuve. L’Europe devra s’organiser. Quand je dis l’Europe, c’est surtout l’Allemagne et la France pour définir une attitude commune car la Grande-Bretagne se retrouve pour longtemps écartée de toute influence internationale. Si la France et l’Allemagne ne sont pas capables de parler d’une même voix pour exprimer une politique commune sur les grands sujets, cela risque de poser problème.

Un certain nombre de traités sont en question, en négociation, en processus de ratification (Cop 21, Tafta…). Peut-il y avoir une en remise en cause ?

Sur un point, Trump a été clair. Il a déjà dit qu’il ne voulait pas de la COP 21 sur le climat, que ce n’était pas un traité, et d’ailleurs que le Sénat américain, qui ratifie les traités – aux Etat-Unis, ce n’est pas le président –, ne l’aurait pas fait.

II y a les dossiers sensibles du terrorisme, la Syrie, l’Irak. Trump prône l’isolationnisme, avec quelles conséquences ?

Il faudra de toute façon que le nouveau président compose avec tous les éléments institutionnels de la diplomatie américaine. Il ne sera pas seulement un homme fort ou une grande gueule. Il pourrait s’entendre avec la Chine par exemple dans une stratégie à long terme. Sur le problème syrien, l’establishment a les clés, le problème de la Syrie et de l’Irak, par effet de conséquence, se règle au niveau de la Turquie, membre de l’Otan, l’Iran et l’Arabie saoudite. Quant au Proche-Orient, on remarque qu’on ne parle plus du problème israélo-palestinien.

Le caractère provocateur, «à l’emporte-pièce» de Donald Trump, mis en exergue par ses déclarations pendant la campagne peut-il donc être «contrôlé» par l’administration ?

L’establishment va jouer son rôle pour lisser la politique étrangère. Mais dans le même temps, Donald Trump peut dire : «J’ai un mandat du peuple américain». Ce qui n’était pas évident avant, avec Barack Obama, l’est davantage aujourd’hui, parce que le Congrès est aussi républicain. Cela dit, je crois que pour mieux connaître la politique étrangère mise en œuvre par Trump, il ne faut pas se baser sur ses déclarations de campagnes mais plutôt sur ses futures déclarations. Il a déjà commencé à changer, d’ailleurs, dès son élection. Dans sa première déclaration, il s’est posé en rassembleur. Alors…

Recueilli par D.H.

« La victoire de Sanders dans les États du Nord aurait été extrêmement probable »

IRIS - Thu, 10/11/2016 - 14:31

Quels ont été les facteurs déterminants du basculement des États du nord des États-Unis ?

L’identification géographique est claire : tous ces États appartiennent à la « rust belt », cette région qui correspond au bassin minier et industriel des États-Unis. Depuis plusieurs décennies, la présence démocrate était presque automatique, sauf pour l’Ohio. C’est donc une très grosse surprise. Les États du Michigan, de Pennsylvanie et du Wisconsin étaient considérés comme des bastions démocrates.
Il faut donc remonter aux primaires démocrates pour comprendre comment Hillary Clinton n’a pas réussi à capter ces régions. Elle avait notamment perdu contre son principal adversaire lors de la primaire, Bernie Sanders, au Michigan et au Wisconsin, où il y avait un vote très anti-establishment incarné par M. Sanders. Il y a une rupture entre l’image de Clinton, haute dignitaire du Parti démocrate, et l’attente des populations dans ces États qui veulent un candidat différent des élites traditionnelles.
Il faut ajouter qu’elle a très peu fait campagne dans ces régions. Elle ne s’est même pas rendue au Wisconsin depuis la convention démocrate d’août dernier. Elle présumait ces bastions pour acquis et n’a pas cherché à comprendre les raisons de son échec face à Bernie Sanders lors des primaires. Les électeurs de Sanders n’ont soit pas voté, soit choisi Trump.

Si Bernie Sanders avait affronté Donald Trump, il aurait donc enrôlé l’électorat ouvrier de ces régions ?

Le discours sur le retour à une politique de proximité, sortir Washington de sa tour d’ivoire et surtout le fait de redonner aux citoyens oubliés leur dignité, a eu un écho très fort chez les cols bleus du nord des États-Unis. Ces idées étaient au début portées par Sanders avant d’être récupérées par Trump. La victoire de Sanders dans toute cette région aurait été extrêmement probable. J’irais même plus loin : je pense sincèrement que Sanders aurait battu Trump à l’élection. La rhétorique et le positionnement anti-establishment de Trump n’auraient pas fonctionné avec Sanders, qui n’était pas un candidat du système et qui représentait l’aile gauche dure du Parti démocrate. Trump avait donc en face de lui l’adversaire idéal qu’était Clinton. Plus que la défaite des idées du Parti démocrate, c’est la défaite de l’establishment de ce parti, représenté par Hillary Clinton. Il va falloir changer la manière de faire la politique : on arrête cette prééminence de Washington et on revient à l’écoute des citoyens.

Et pour l’Ohio, qu’est-ce qui a influencé le vote des électeurs ?

L’Ohio, État-clé du scrutin qui rapporte 18 grands électeurs, est à l’instar de Michigan ou du Wisconsin une région sinistrée par la désindustrialisation. Il a donc été remporté par les républicains pour les mêmes raisons que ses voisins : un ressentiment contre les élites traditionnelles. Or celui-ci n’était pas un bastion démocrate, mais un « swing state » : il a voté pour Obama en 2008, Bush avant lui en 2000 et Bill Clinton encore avant. Les écarts entre candidats y sont souvent très réduits et les pronostics incertains, mais Sanders aurait pu très probablement remporter cet État.

Strukturen unkonventionell organisierter Kriminalität aufdecken

SWP - Thu, 10/11/2016 - 14:26

Immer wieder wird das traditionelle Verständnis von Organisierter Kriminalität (OK) in Frage gestellt. Das Büro der Vereinten Nationen für Drogen- und Verbrechensbekämpfung (UNODC), das EU-Polizeiamt Europol und auch deutsche Behörden wie Bundeskriminalamt, Bundesinnenministerium und Bundesjustizministerium betonen, dass neben hierarchischen kriminellen Vereinigungen neue Formen krimineller Netzwerke existieren, die sich mit alten überlappen. Es handelt sich um weltweit agierende Zusammenschlüsse, die eher einer Marktlogik folgen, statt sich in gewaltsame Konflikte zu verstricken. Für die Strafverfolgungsbehörden sind sie schwer zu fassen, weil sie locker und flexibel organisiert sind. Alarmierend sind vor allem ihre Fähigkeit, die legale Wirtschaft zu infiltrieren, und das enorme Maß an Geldwäsche, welches das UNODC auf zwei bis fünf Prozent des weltweiten Bruttoinlandsprodukts schätzt. Deshalb sollten nicht nur Strafverfolgungsbehörden und Politiker, sondern auch der Privatsektor besonders wachsam sein. Oft treibt nationale Strafverfolgung kriminelle Aktivitäten nur über die nächste Grenze. Um erfolgreich zu sein, sollten Gegenstrategien daher an globalen Marktdynamiken ansetzen.

Victoire de Trump : sauvegarder à tout prix l’alliance américano-japonaise

IRIS - Thu, 10/11/2016 - 14:17

La victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine le 8 novembre peut-elle menacer l’alliance vitale entre les Etats-Unis et le Japon et déstabiliser la région asiatique ?

Donald Trump a critiqué le traité de défense unissant Washington et Tokyo car il ne force pas le Japon à venir en aide aux États-Unis en cas d’attaque. « Nous avons un traité avec le Japon qui dicte que si le Japon est attaqué, nous devons utiliser toute la force et la puissance des États-Unis », a dit le candidat républicain à ses partisans lors d’une réunion publique à Des Moines, dans l’Iowa. « Si nous sommes attaqués, le Japon n’a rien à faire. Ils peuvent rester chez eux à regarder leurs télévisions Sony », a-t-il poursuivi. Donald Trump, dont l’un des slogans de campagne est « L’Amérique d’abord » (« America’s first »), entretient depuis plusieurs mois la menace d’une renégociation ou d’un abandon des accords de défense avec les alliés traditionnels de Washington. « Ils doivent payer, car nous sommes à une autre époque qu’il y a 40 ans », a insisté Donald Trump. Et il a déploré, comme technique de négociation, les déclarations de responsables comme Hillary Clinton et Barack Obama qui répètent que ces alliances sont sacrées. « Il faut toujours être prêt à claquer la porte. Je ne pense pas que ce sera nécessaire, mais on ne sait jamais ! » a menacé Donald Trump. « Il est possible que le Japon soit obligé de se défendre contre la Corée du Nord ».

Le risque est donc, si M. Trump applique sa politique déclaratoire, d’une remise en cause des alliances traditionnelles. On peut attendre donc le risque de la désintégration des alliances américaines et un renversement de l’élan généré par l’administration Obama à travers son « rééquilibrage » vers l’Asie. Le Japon et la Corée du Sud sont, après les prises de position du milliardaire new-yorkais, plus susceptibles de développer des armes nucléaires. Donald Trump estime que les alliés ne paient pas leur part pour les garanties de dissuasion étendue aux États-Unis.

La remise en cause de l’alliance avec les Etats-Unis pourrait donc avoir des conséquences graves. Elle pourrait accroître les tensions déjà aiguës dans la région en initiant une course aux armements régionale car le Japon serait fortement incité à accroître ses dépenses de défense. Elle peut perturber l’équilibre régional car si les Etats-Unis n’apportent plus leur capacité de dissuasion, c’est tout l’édifice sécuritaire qui est menacé. Et le statu quo peut être remis en cause. Si le Japon n’a plus le parapluie nucléaire américain, il peut être tenté de se doter d’armes nucléaires. Ce qui serait illusoire, car il ne pourrait protéger efficacement son territoire si exigu, et dangereux, car il menacerait la Chine qui, inquiète, pourrait être tentée de mener une politique encore plus agressive. Cela introduirait également la possibilité que la Corée du Nord – la principale source de menace dans la région – réagisse de façon imprévisible. Si, sans remettre en cause l’alliance, il s’agit d’accroître fortement l’effort de défense du Japon, cela risque de mettre en difficulté une économie nippone encore fragile.

Une remise en cause de l’alliance ou un rééquilibrage trop brutal peuvent donc avoir des effets potentiellement dévastateurs. Personne ne sait réellement qu’attendre de Donald Trump, ce qui est déstabilisant dans une région sous haute tension.

Aussi, le Japon a immédiatement réagi à l’élection de Donald Trump. Le pays a décidé d’envoyer un haut fonctionnaire, Katsuyuki Kawai, assistant politique du Premier ministre Shinzo Abe en charge de la diplomatie, à Washington, dès la semaine prochaine, pour essayer de rencontrer ceux qui seront responsables de la prochaine administration de la Maison Blanche.
Le secrétaire général du cabinet nippon, Yoshihide Suga, a déclaré : « Nous nous préparons pour pouvoir répondre à n’importe quelle situation, parce que notre position est que notre alliance avec les États-Unis reste la pierre angulaire de notre diplomatie ». Et surtout, le Premier ministre japonais Shinzo Abe va rencontrer Donald Trump la semaine prochaine, ont annoncé jeudi des responsables officiels après une conversation téléphonique entre les deux hommes au lendemain de la victoire du milliardaire à l’élection présidentielle. M. Abe et Trump ont échangé pendant une vingtaine de minutes. Le Premier ministre japonais rencontrera probablement le futur président américain le 17 novembre, juste avant sa venue au Pérou, pour le sommet du groupe de coopération économique en Asie-Pacifique (Apec), a déclaré à l’AFP une responsable du ministère japonais des Affaires étrangères. Au cours de l’entretien téléphonique, M. Abe « a parlé de l’importance de la relation bilatérale et de l’alliance américano-japonaise », a déclaré la responsable du ministère. Shinzo Abe a félicité mercredi Donald Trump pour son élection à la présidence des Etats-Unis qualifiant les deux pays d’« alliés inébranlables ».
En réponse, M. Trump a dit espérer renforcer la relation américano-japonaise, a affirmé la responsable et il a également dit, selon elle, apprécier la politique économique de M. Abe.

M. Trump mettrait-il déjà de « l’eau dans son vin » et atténuerait-il ses positions de campagne ?

Ce qui est sûr, c’est qu’il n’est donc pas dans l’intérêt du Japon et des Etats-Unis de remettre en cause une alliance multidécennale et de risquer des conflits en Asie orientale, dont les répercussions pèseraient sur l’économie américaine et la stabilité des Etats-Unis. L’isolationnisme américain n’a jamais été bon pour la paix internationale. A l’inverse, une implication des Etats-Unis dans les affaires mondiales a pu souvent jouer un rôle historique stabilisateur et pacificateur, à l’exemple de l’intervention dans les deux conflits mondiaux du XXe siècle.

On peut espérer que Donald Trump n’agira cependant pas comme il l’a fait pendant la campagne présidentielle où il est apparu totalement imprévisible, vindicatif et hostile au commerce international. Il est possible que sa prise de fonction le rende plus raisonnable et qu’il agisse donc différemment. C’est l’espoir que la fonction présidentielle rende l’homme plus rationnel. Cela dépendra aussi de l’équipe qui se constituera autour de lui, actuellement en cours de formation, dont on peut espérer qu’elle comportera des vieux routiers de la diplomatie et des affaires militaires, conscients des équilibres mondiaux et des risques de conflits.

L’équilibre asiatique et donc la sécurité mondiale sont en jeu.

L’élection de Donald Trump va-t-elle bouleverser l’ordre économique mondial ?

IRIS - Thu, 10/11/2016 - 13:54

Dans quel contexte économique Donald Trump arrive-t-il à la Maison Blanche ? Son élection s’explique-t-elle aussi par les difficultés économiques dont souffrent les Américains ?

Donald Trump arrive paradoxalement dans un contexte économique plutôt bon aux Etats-Unis. Les Américains jouissent d’un quasi plein emploi avec un taux de chômage à 4,9%, tandis que leur croissance reste relativement stable et dynamique dans le contexte mondial actuel (2.1% en 2015 et probablement 1.8% en 2016). La plupart des analystes considèrent que la crise est passée et que l’économie américaine est plutôt dans une situation stabilisée. C’est d’ailleurs pour ces raisons que la réserve fédérale avait annoncé il y a quelques semaines une augmentation de ses taux directeurs en décembre. L’une des premières conséquences économiques de l’élection de Monsieur Trump risque d’être le maintien des taux. A suivre…
Par ailleurs, Barack Obama reste populaire. Début novembre 2016, l’Institut américain Gallup estimait sa popularité à 56% des personnes interrogées, un sommet de popularité pour lui (la seule fois où il fit mieux, c’était en octobre 2012, quelques mois avant sa réélection, il atteignait alors 57%) et un record pour un Président sortant. S’il avait pu se représenter, il aurait probablement été élu ! Ce vote n’est donc pas non plus un vote contestataire.
L’élection de Donald Trump ne s’explique pas directement par les difficultés économiques réelles des Américains. Certes, le nombre de pauvres a augmenté mais ces derniers ont plutôt voté démocrate. Le facteur clé pour comprendre l’élection de Donald Trump est probablement la montée des inégalités dans ce pays depuis 30 ans. En 2002, alors qu’il n’était encore que Professeur d’économie à Princeton, Ben Bernanke, l’ancien directeur de la réserve fédérale, avait fait déjà fait ce constat et expliquait combien ces inégalités remettaient directement en cause le modèle d’ascension sociale (le rêve américain en quelque sorte) de ce pays. Et avec cette élection, il semblerait que les Américains aient intégré cela au point de craindre un déclassement à venir. C’est ce qui s’exprime par la peur de « l’étranger », celui qui nous prend nos jobs, donc nos richesses, dans l’inconscient collectif… Or, alors que Barack Obama en avait fait sa priorité en 2012, il n’est pas parvenu à enrayer le phénomène de montée des inégalités.
Ce n’est donc pas une situation économique objective qui fait voter Donald Trump mais plus la peur du lendemain.

L’avènement d’un président qui prône le protectionnisme peut-il changer la nature des relations entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux ?

Oui. Si Donald Trump tient ses promesses en matière économique, cela changera radicalement la donne pour les Etats-Unis et pour l’économie mondiale. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, en effet, les Etats-Unis sont les maîtres du jeu dans le domaine économique. L’ouverture des économies qui a conduit à la mondialisation dans laquelle nous vivons aujourd’hui a été leur choix et leur volonté depuis cette période. Par ailleurs, l’économie américaine a toujours été le principal moteur de la croissance mondiale, un peu affaibli au moment de la crise de 2008 et dans les années qui suivirent mais jamais totalement remis en cause. Or, le protectionnisme annoncé par Trump change radicalement la donne. En matière d’ouverture économique d’une part ; par les menaces qu’il fait peser sur la croissance américaine donc mondiale d’autre part.
Le garde-fou de cette politique radicale sera probablement la rue américaine. La politique annoncée par Trump aura un effet prix assez immédiat : un droit de douane entraîne l’augmentation immédiate des prix à hauteur du pourcentage de celui-ci (Trump a annoncé 45% pour les produits chinois !) sauf à pouvoir substituer par des produits domestiques ou pour les détaillants à accepter de réduire leurs marges… Cela paraît difficile dans certains secteurs (vêtements et chaussures, jouets, électroniques etc.) où l’importation fournit presque toute la demande aux Etats-Unis.

Après le Brexit, l’élection de Donald Trump s’inscrit-elle dans un contexte de rejet de la mondialisation et du libre-échange ?

Oui. Si à la fin des années 1990, la contestation de la mondialisation, l’altermondialisme, représentait une minorité de personnes, politiquement relativement bien identifiées, le rejet de la mondialisation et du libre-échange est aujourd’hui massif et généralisé.
Comme dans le cas de l’élection de Monsieur Trump, ce rejet n’est pas le résultat objectif d’une situation macroéconomique. Le bilan économique de la mondialisation est plutôt bon sur le long terme : sur les 70 dernières années, le niveau de vie a augmenté partout dans le monde, jamais autant de pays et d’individus n’avaient accédé au développement économique, etc. Pour autant, tout est loin d’être parfait dans ce monde économique. Les externalités négatives (réchauffement climatique, montée des inégalités, conséquences politiques, géopolitiques et sociales, comportements de certains acteurs, etc.) ont trop peu été prises en compte alors qu’elles sont porteuses de risques majeurs pour l’avenir et que, dans ce contexte, elles génèrent des craintes légitimes des populations partout dans le monde : peur du déclassement, peur des catastrophes naturelles, peur des étrangers…

L’agriculture face aux enjeux climatiques

IRIS - Thu, 10/11/2016 - 13:17

Philippe Pinta est président de l’Association générale des producteurs de blé (AGPB). Il répond à nos questions à l’occasion de son intervention au colloque international “Climat, agriculture et sécurité alimentaire” organisé le 3 novembre 2016 par l’IRIS et l’AGPB :
– Pourquoi était-il important de traiter du sujet agriculture et climat lors de ce colloque ?
Pour quelles raisons avoir mis en avant l’exemple marocain ?
– Quelles sont vos solutions pour l’agriculture française face au réchauffement climatique ?
– Comment réformer le secteur agricole, dont le blé, pour répondre au défi de la croissance démographique d’ici 2050 ?

Pages