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Afrique

Pouytenga : La douane fait une saisie de produits d'une valeur de plus de 50 millions francs CFA

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 12/11/2025 - 12:31

La ville de Pouytenga est sous couvre-feu douanier, ceci pour un contrôle régulier des marchandises. Dans ces missions, un véhicule suspect a été intercepté dans les encablures de la ville. « Conduit à la brigade pour vérification, le camion a révélé une cargaison d'une ampleur et d'une dangerosité remarquables. Le contrôle minutieux effectué par les agents a permis de découvrir 140 fûts de cyanure de 50 kg chacun, soit 7 tonnes d'une substance hautement toxique, d'une valeur estimée à 21 800 000 FCFA ; 55 cartons de 2 750 cartouches de cigarettes de marques SIR et Gold Seal, d'une valeur évaluée à 13 750 000 FCFA ; 72 cartons d'amphétamines totalisant 4 040 paquets de comprimés divers (Paracétamol, Komix, Gebedol, Mixagrip, Diazole), pour une valeur estimée à 15 540 000 FCFA », lit-on du compte rendu publié sur la page Facebook des douanes du Burkina Faso.

Tout en félicitant les équipes pour ce résultat dont la valeur s'élève à 51 090 000 francs CFA, le directeur général de la douane, Dr Yves Kafando, a réaffirmé faire de la lutte contre la fraude et le crime transfrontalier une priorité nationale.

Lefaso.net
Source : Douanes du Burkina Faso

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Un campus pour former les futurs experts en IA d’Algérie

Algérie 360 - Wed, 12/11/2025 - 12:19

Samsung revient avec la 3ᵉ édition du Samsung Innovation Campus en Algérie, en partenariat avec l’École Nationale Supérieure d’Informatique (ESI), afin de former les talents […]

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Homely, sponsor de l’ARIIS 2025, porte la voix de l’Algérie au sommet de l’immobilier africain

Algérie 360 - Wed, 12/11/2025 - 12:08

Homely, acteur de référence de la promotion immobilière en Algérie, annonce avec fierté sa participation en tant que Sponsor Officiel du Africa Real Estate Innovation […]

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Luca Zidane quitte le stage de l’équipe d’Algérie

Algérie 360 - Wed, 12/11/2025 - 11:58

Décidément, le mauvais sort continue de s’acharner sur la sélection nationale algérienne. Alors que le stage de préparation bat son plein à Djeddah, en prévision […]

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Éducation : Le ministère dévoile le calendrier officiel des examens trimestriels 2025/2026

Algérie 360 - Wed, 12/11/2025 - 11:40

Le ministère de l’Éducation nationale a rendu public le calendrier des examens trimestriels pour les trois cycles d’enseignement (Primaire, Moyen, Secondaire) au titre de l’année […]

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L'épouse et le fils de l'ancien président gabonais condamnés à 20 ans de prison à l'issue d'un procès pour corruption qui a duré deux jours

BBC Afrique - Wed, 12/11/2025 - 10:56
Ils n'étaient pas présents au tribunal et ont qualifié les accusations portées contre eux de "farce juridique".
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En famille vers l’Algérie : Baleària offre jusqu’à -25 % sur les traversées depuis l’Espagne

Algérie 360 - Wed, 12/11/2025 - 10:54

Balearia lance une nouvelle promotion pour ses traversées maritimes entre l’Algérie et l’Espagne. Les familles peuvent désormais profiter de réductions avantageuses sur les voyages sur […]

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De l’assemblage au 100 % Made in Algeria ? L’arrivée de la Fiat Grande Panda change la donne à Tafraoui

Algérie 360 - Wed, 12/11/2025 - 10:34

L’usine Fiat de Tafraoui, dans la wilaya d’Oran, entre dans une nouvelle phase de son développement industriel. Le site, symbole du retour de la marque […]

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Prévisions météo en Algérie : quel temps prévoir ce mercredi 12 novembre ?

Algérie 360 - Wed, 12/11/2025 - 09:57

L’Algérie profite encore d’une accalmie météorologique en ce milieu de semaine. Ce mercredi 12 novembre, les conditions demeurent stables sur l’ensemble du territoire, avec un […]

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À l'approche du G20, le centre-ville de Johannesburg est-il en ruines ?

BBC Afrique - Wed, 12/11/2025 - 08:30
Certains habitants du cœur de cette ville sud-africaine vivent au milieu des eaux usées dans des bâtiments abandonnés gérés par des bandes criminelles.
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Burkina Faso : Gouvernement et secteur privé unis pour une économie durable à travers le développement des infrastructures

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 11/11/2025 - 23:50

La 22ᵉ édition de la Rencontre nationale gouvernement/secteur privé (RGSP) s'est tenue les 10 et 11 novembre 2025 dans la ville de Bobo-Dioulasso, sous le thème : « Développement des infrastructures : enjeux, défis et engagements patriotiques pour une économie durable ». Cette édition, placée sous le patronage du Premier ministre Rimtalba Jean-Emmanuel Ouédraogo, a réuni plusieurs membres du gouvernement, des représentants du secteur privé, des autorités régionales et locales ainsi que des acteurs économiques venus de tout le pays. La cérémonie de clôture a eu lieu ce mardi 11 novembre sur une note de satisfaction.

Durant deux jours, les échanges francs et directs entre les acteurs publics et privés ont permis de débattre des défis liés au développement des infrastructures structurantes indispensables à la transformation économique du Burkina. À l'issue des travaux, plusieurs recommandations et résolutions ont été adoptées, marquant une étape importante dans le renforcement du dialogue public-privé.

Créé pour formaliser les échanges entre le gouvernement et le monde des affaires, le cadre de concertation public-privé s'impose aujourd'hui comme un instrument clé de gouvernance économique. La rencontre nationale en constitue le point culminant, rassemblant les acteurs autour d'enjeux majeurs pour le développement du pays. Cette édition visait principalement à renforcer la concertation autour des infrastructures, moteur de compétitivité et de souveraineté économique. Électricité, eau, routes, télécommunications, logistique, santé : autant de secteurs où les besoins sont urgents et les attentes fortes.

Une vue des membres du gouvernement fortement mobilisés pour cette rencontre

Les participants ont souligné que sans infrastructures de qualité, aucune économie ne peut prétendre à une croissance durable. C'est dans ce sens que les représentants des organisations professionnelles du secteur privé ont formulé plusieurs préoccupations et doléances, relatives notamment à l'accès au financement, à la fiscalité, à la qualité des services publics et à la gouvernance des projets d'infrastructures.

Serge Poda : « Il faut des infrastructures en quantité, mais surtout en qualité »

Le ministre du développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises, Serge Poda, a salué la pertinence des échanges. Il a rappelé que cette rencontre nationale vient couronner un processus de concertation entamé depuis mai dernier, au niveau régional et sectoriel. « Sans infrastructures énergétiques, de télécommunication, d'eau, de transport ou de santé, il n'y a pas de compétitivité de nos produits ni de croissance soutenue », a-t-il déclaré.

Le ministre Serge Poda réaffirme la volonté du gouvernement de travailler avec le secteur privé pour garantir des réalisations de qualité

Le ministre a également insisté sur la nécessité de mobiliser des ressources innovantes pour financer des infrastructures structurantes capables de soutenir la production nationale. Il a réaffirmé la volonté du gouvernement de travailler main dans la main avec le secteur privé pour garantir des réalisations de qualité, ayant un impact réel sur le développement. « Le gouvernement prendra toutes les dispositions pour que les résolutions ne dorment pas dans des tiroirs », a-t-il promis, annonçant la mise en place d'un suivi mensuel de l'état d'exécution des recommandations. Le ministre a par ailleurs salué l'engagement patriotique du secteur privé, appelé à investir davantage dans les infrastructures et à contribuer activement au développement endogène prôné par les plus hautes autorités du pays.

Des acteurs du secteur privé présents à la 22e édition de la RGSP à Bobo-Dioulasso

Le secteur privé réaffirme sa mobilisation patriotique

Prenant la parole, Roland Sow, président de la délégation spéciale consulaire de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso (CCI-BF), a exprimé la fierté du secteur privé d'avoir pris part activement à cette rencontre nationale. « Depuis notre installation en juin 2025, c'est le deuxième grand événement que nous organisons après le forum Investir au Burkina. Cette rencontre témoigne de la vitalité du partenariat entre l'État et les opérateurs économiques », a-t-il déclaré.

Roland Sow, président de la délégation spéciale consulaire de la CCI-BF, a exprimé la fierté du secteur privé d'avoir pris part activement à cette rencontre nationale

Le président de la délégation spéciale consulaire a salué la mobilisation exceptionnelle des acteurs économiques venus de tout le pays, ainsi que le soutien constant du chef de l'État, le capitaine Ibrahim Traoré, et du Premier ministre. « Sans infrastructures, il n'y a pas de développement. Nous devons, en tant qu'acteurs économiques, nous mobiliser comme un seul homme pour construire les bases matérielles de notre prospérité », a-t-il ajouté.

Le secteur privé, à travers la chambre de commerce, s'est ainsi engagé à participer activement à la mise en œuvre du plan d'action issu des recommandations. Des rapports mensuels permettront d'en évaluer les avancées afin d'assurer un passage de la parole aux actes.

Des membres du gouvernement présents à cette rencontre nationale

« Investir burkinabè, produire burkinabè, consommer burkinabè », Jean-Emmanuel Ouédraogo
Clôturant les travaux, le Premier ministre, Jean-Emmanuel Ouédraogo, a salué la qualité des échanges et réaffirmé la détermination du gouvernement à traduire les conclusions en actions concrètes et mesurables. « Nous sommes convaincus qu'avec un engagement patriotique franc et sincère à tous les niveaux, notre économie ne peut que prospérer au profit de notre peuple », a-t-il souligné. Pour le chef du gouvernement, le dialogue public-privé s'inscrit dans la dynamique de la révolution progressiste populaire conduite par le capitaine Ibrahim Traoré, qui vise à bâtir une économie souveraine et endogène, fondée sur les ressources et les compétences nationales.

Le Premier ministre a invité les acteurs économiques à adopter une attitude patriotique dans les affaires, fondée sur la production et la consommation locales. « Le patriotisme économique doit devenir le moteur de notre redressement. Investir chez nous, produire burkinabè, consommer burkinabè, c'est affirmer notre dignité collective et renforcer notre souveraineté », a-t-il martelé, avant de donner rendez-vous à la 23ᵉ édition pour évaluer les progrès réalisés.

Le Premier ministre, Jean-Emmanuel Ouédraogo, a salué la qualité des échanges et réaffirmé la détermination du gouvernement à traduire les conclusions en actions concrètes et mesurables

Les conclusions de cette 22ᵉ édition traduisent une volonté commune de passer à l'action. Les recommandations portent notamment sur la mobilisation de financements innovants pour les projets d'infrastructures structurantes ; la promotion du partenariat public-privé (PPP) dans la réalisation des grands projets ; la priorisation des entreprises nationales dans l'exécution des chantiers ; etc. À l'issue des travaux, les participants ont exprimé leur satisfaction quant à la qualité des débats et à la pertinence des recommandations formulées. Tous ont convenu de l'urgence d'une mise en œuvre rapide et rigoureuse des résolutions adoptées. La 22e RGSP s'achève donc sur une note d'engagement, d'espoir et de responsabilité partagée.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Suspension du stade du 4-août : Le Burkina Faso a dépensé plus de 46 milliards de FCFA en cinq ans pour jouer à l'extérieur

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 11/11/2025 - 23:48

Durant la période de suspension du stade du 4-août, le Burkina Faso a dépensé plus de 46 milliards de FCFA pour l'organisation des matchs à l'extérieur des Étalons toutes catégories confondues et les clubs engagés en campagne africaine. C'est ce qu'a révélé ce mardi 11 novembre 2025, le ministre en charge des sports, Roland Somda devant les députés de l'Assemblée Législative de Transition (ALT). Il répondait à une question orale avec débat posée par la députée Marie Angèle Tiendrebéogo/Kalenzaga.

Ces frais sont notamment liés au transport, à l'organisation, à la restauration, à l'hébergement et aux primes de match entre autres, de 2020 à juin 2025.

Selon le ministre Roland Somda, entre 2020 et 2025, les Étalons A ont enregistré en moyenne quatorze (14) matchs par an dans le cadre des compétitions internationales et des rencontres amicales officielles. Le coût moyen par match est estimé à cinq cent millions (500 000 000) de francs CFA, couvrant l'ensemble des dépenses liées à la logistique, au transport, à l'hébergement, à la restauration, aux primes, à la location des stades, à la sécurité et à la communication.

Ce coût moyen se répartit comme suit : Transport (billets d'avion, remboursement des titres de transport des joueurs) : 15%, hébergement, restauration : 20%, primes de match (primes de sélection, primes de victoire) : 50%, frais d'organisation (location de terrain, location de véhicules, sécurité, communication, ...) : 15%.

"L'analyse de ce coût montre que la délocalisation d'un match a une incidence significative sur les frais de transport et les frais d'organisation (environ 30% du coût) ; quant aux primes, hébergement et restauration, l'incidence est nulle malgré la délocalisation", précise le ministre des sports.

Ainsi, le coût annuel moyen s'élève à sept milliards (7 000 000 000) de francs CFA, soit un montant cumulé de quarante-deux milliards (42 000 000 000) de francs CFA pour la période considérée, uniquement pour l'équipe nationale A.

En complément, poursuit Roland Somda, il convient de noter que le Fonds National pour la Promotion du Sport et des Loisirs (FNPSL) a également financé les déplacements à l'extérieur des Étalons U17 et U20, des clubs engagés dans les compétitions africaines (notamment le RCK et l'AS Douanes) et des Étalons féminins.

Le coût total de ces différentes sorties, de 2022 à juin 2025, est de : 909 933 635 FCFA en 2022, 691 706 186 FCFA en 2023, 564 432 620 FCFA en 2024 et 2 009 745 962 FCFA en 2025.

En somme, le coût total supporté par le budget de l'État et le FNPSL au titre de la délocalisation des matchs des différentes sélections nationales et des clubs burkinabè s'élève à quarante-six milliards cent soixante-quinze millions huit cent dix-huit mille quatre cent trois (46 175 818 403) francs CFA pour la période de 2020 à juin 2025, selon Roland Somda, ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi.

Le ministre des sports Roland Somda a ajouté que cette suspension a engendré des pertes sur le plan économique pour le Burkina Faso (hébergement en hôtel, restauration, tourisme).

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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Gestion foncière au Burkina : Plus de 4 800 réserves administratives envahies, selon le ministre Émile Zerbo

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 11/11/2025 - 23:45

Réunis en séance plénière ce mardi 11 novembre 2025, les députés de l'Assemblée législative de transition (ALT) ont examiné trois questions orales avec débat. L'une d'elles, posée par la députée Assita Françoise Romaine Bailou, portait sur la situation et l'état actuels des espaces verts, des réserves administratives et foncières dans les centres urbains. En réponse, le ministre d'État, ministre en charge de l'administration territoriale et de la mobilité, Émile Zerbo, a livré un exposé détaillé de la situation.

Dans son intervention, le ministre Zerbo a rappelé que l'article 6 du décret n°98-321 du 28 juillet 1998 définit l'espace vert comme « tout terrain nu ou boisé, délimité et inséré dans le plan cadastral ou tout autre document foncier d'une localité et destiné à l'embellissement ».

Le changement de destination d'un espace vert étant interdit par la loi, ces espaces doivent être bornés et immatriculés, sous la responsabilité conjointe des collectivités territoriales et des ministères en charge de l'urbanisme et de l'environnement.

Concernant les réserves administratives, le ministre a cité le décret n°2014-481 du 3 juin 2014, qui les définit comme les lots ou parcelles prévus pour les besoins futurs de l'État ou des collectivités. Avec la nouvelle loi portant Réorganisation agraire et foncière (RAF), ces terrains sont inaliénables sauf autorisation expresse du ministre chargé des domaines pour cause d'utilité publique ou d'intérêt national.

Quant aux réserves foncières, elles sont, selon le code de l'urbanisme de 2006, des domaines constitués par l'autorité publique pour des besoins d'aménagement futur, constitués par voie d'expropriation ou de droit commun.

La nouvelle loi RAF, n°015-2025/ALT du 21 octobre 2025, réaffirme le caractère inaliénable, imprescriptible et insaisissable des biens immobiliers du domaine public, notamment les espaces verts, les réserves administratives et foncières.

Ainsi, le ministre a indiqué que son département a lancé en 2024 un recensement national des réserves administratives et foncières dans toutes les régions et des espaces verts dans les communes à statut particulier dont Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.

Il en ressort que 7 076 réserves administratives ont été recensées sur l'ensemble du territoire, dont 4 894 sont illégalement occupées, soit 69,16 %.

Dans les communes à statut particulier, 600 réserves administratives ont été identifiées, dont 365 soit 60,83 % occupées illégalement avec 347 à Ouagadougou et 253 à Bobo-Dioulasso.

S'agissant des espaces verts, 1 553 ont été recensés avec 1 115 à Ouagadougou et 438 à Bobo-Dioulasso, dont 700, soit 45 %, sont occupés illégalement ce qui représente 378 à Ouagadougou et 312 à Bobo-Dioulasso.

Le ministre en charge de l'urbanisme, Émile Zerbo, a terminé son exposé en indiquant que ces espaces et réserves illégalement occupés abritent une grande diversité d'installations à savoir des mosquées, des églises, des écoles, des habitations privées, des commerces, des garages, des maquis, des services publics, des stations-service, des antennes de téléphonie, des dépotoirs, des tombes et même des tronçons bitumés.

Élément de réponse du ministre d'Etat, ministre en charge de l'administration territoriale, Émile Zerbo

Hanifa Koussoubé
Lefaso.net

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Assassinat de Thomas Sankara : Suite des confidences du père du héros national, avec Jonas Hien

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 11/11/2025 - 23:42

Après une première tribune sur les confidences du père de la révolution burkinabè, Jonas Hien revient dans la présente sur d'autres confidences tout aussi peu connues du grand public. Des confidences à lui faites par « le vieux Joseph Sankara », comme il l'appelait, père du président Thomas Sankara. Lisez !

Dans un précédent article de presse, j'ai livré des confidences qui m'avaient été faites par le père du Président Thomas Sankara, que nous appelions affectueusement le Vieux Joseph Sankara. L'objectif est de contribuer à faire connaître le Président Thomas Sankara, un Président totalement hors du commun. Dans le présent article, je livre encore une partie de ces nombreuses confidences, avec parfois des anecdotes qui confirment que Sankara était un homme à part.

Lors d'une de nos causeries habituelles, j'ai demandé au Vieux Joseph Sankara s'il arrivait à Thomas, devenu Président, de demander des conseils avec lui dans la conduite des affaires de l'Etat, en tant que père. Avant de répondre à cette question, le Vieux Joseph Sankara me raconte d'abord des anecdotes. Suivons les récits. « Pas vraiment ! Il me surveillait plutôt pour être sûr que j'étais en phase avec la Révolution (rires du Vieux Sankara). Un jour, j'étais assis ici et entre-temps il est arrivé. Quand il est rentré dans la cour, il a vu un gros mouton attaché là. Sa préoccupation était de savoir qui est le propriétaire. Quand je lui ai dit que c'est un ami qui me l'a offert comme cadeau, il m'a regardé d'une certaine façon et puis il m'a dit que ce n'est pas clair. Pour lui, quelqu'un m'a corrompu avec ce mouton.

Une autre fois, un de ses amis Chef d'Etat est venu à Ouagadougou. Ce Chef d'Etat a envoyé une délégation pour venir me saluer et me remettre de l'argent. Je leur ai demandé si Thomas est au courant de cet argent. Ils m'ont répondu par l'affirmative. Je leur ai dit que je n'ai pas la preuve qu'il est au courant et par conséquent je ne peux pas prendre. Ils sont repartis avec l'argent rendre compte. Ce Chef d'Etat était dépassé. Il a demandé à Thomas : ‘'qu'est-ce que tu fais comme ça !'' Thomas a répondu : ‘'ce sont les exigences de la Révolution. La lutte contre la corruption doit commencer par ma famille''. Ce Chef d'Etat lui a demandé de venir lui-même me remettre le don. Thomas n'a pas pris l'argent. Il les a accompagnés et quand il est arrivé, il m'a dit : ‘'Papa, tu peux prendre l'argent là, je suis au courant''. C'est à ce moment que j'ai pris l'enveloppe d'argent. »

Une autre anecdote. : « Un autre Chef d'Etat, un de ses amis, m'a fait don d'un véhicule (je me rappelle qu'il m'a dit qu'il s'agit du Président Denis Sassou N'guesso, actuel Président de la République du Congo). Les papiers du véhicule sont en mon nom. Il a informé Thomas avant de me remettre le véhicule. A la même période, je venais d'acheter la mobylette que voici (il m'a montré la moto qui était une Honda Econo Power). Dès que son ami a quitté le Burkina Faso, Thomas est revenu ici accompagné de ses militaires et il a ordonné l'enlèvement de la voiture pour aller déposer au parc automobile de l'Etat. J'étais là et ma voiture a disparu sous mes yeux. Puis, il m'a regardé avant de me dire : ‘'toi, tu vaux mieux tu viens d'acheter une mobylette neuve. L'Etat n'a rien, au lieu de s'occuper de l'Etat qui en a besoin, on s'occupe de ceux qui ont des mobylettes neuves''. J'ai fait comme si ce n'était pas à moi qu'il parlait ! Mais comme on ne pouvait pas en discuter, il est ressorti et a disparu lui aussi comme ma voiture (rires du Vieux Sankara). A l'heure où je te parle (on était en 1999), je ne sais pas ce qu'est devenu ce véhicule. J'en ai parlé à Blaise, mais ça n'a rien changé. J'ai toujours les papiers du véhicule avec moi. »

Revenant à ma question de départ, le Vieux Joseph Sankara répond : « mais je me rappelle qu'une fois, au tout début de sa prise de pouvoir, il est venu ici à la maison et il m'a dit qu'il veut qu'on parle. On s'est assis à l'écart. Il m'a demandé si j'ai appris qu'ils ont exécuté des officiers militaires. J'ai dit oui. Il a dit que c'est de ça qu'il veut me parler. Il dit qu'il n'arrive pas à dormir avec cette affaire. Je demande pourquoi. Il me dit que son problème n'est pas le fait qu'ils aient été exécutés, pour tentative de coup d'Etat (il s'agit du groupe du Colonel Didier Tiendrebéogo, en 1984, suite à un jugement rapide devant une Cour martiale) mais qu'il n'a pas compris pourquoi on n'a pas demandé son avis avant de les exécuter. Qu'il m'en parle pour que demain si quelqu'un dit que mon fils avait fait tuer son parent, que je sache la vérité. J'ai senti qu'il a perdu le moral. Je lui ai dit de ne plus parler de ça à quelqu'un et d'aller dans le sens de ses camarades d'armes. Je lui ai dit que la gestion d'un Etat n'est pas ce qu'il croit et que ce sont des choses qui arrivent dans n'importe quel pays du monde. Je lui ai dit aussi qu'en la matière, s'il est question de survie de l'Etat, on n'aura pas toujours le temps de l'informer. Je lui ai donc dit d'assumer jusqu'au bout et de ne pas donner l'impression qu'il n'est pas content car ça n'a pas commencé par lui, ça ne se terminera pas par lui et dans n'importe quel pays du monde, ce sont des choses qu'on ne peut pas éviter dans la gestion d'un Etat. Je lui ai dit qu'en tous les cas, si un jour on l'accusait, je ne ferai que demander pardon et pardon. Il m'a dit qu'il a compris et je pense qu'il a vite surmonté ce problème. En dehors de ça, lui et moi on ne parlait pas des affaires de l'Etat. C'est surtout avec Blaise que je causais. Parfois, si je veux parler à Thomas sur certains sujets, je passais par Blaise. Blaise venait nous voir régulièrement à la maison, ma femme et moi. On mangeait ensemble dans le même plat, il reste causer avec nous, il insiste parfois pour savoir si on n'a pas de besoins particuliers. Blaise avait une grande attention envers moi. Jusque-là je ne comprends toujours pas pourquoi il m'a fait ça et depuis il ne revient pas me dire ce qui s'est passé entre son frère et lui. Ils étaient tous deux mes enfants. L'un a tué l'autre, au moins qu'il me dise ce qui s'est passé avec son frère. »

Parlant de Blaise Compaoré, le Vieux Joseph Sankara raconte une histoire : « un jour, Blaise est venu ici à la maison. Il m'a dit qu'il est avec une fille qui est de notre quartier et qu'il me demande d'entreprendre des démarches auprès de la famille de la fille pour demander la main pour lui. Quand il m'a expliqué, il s'est trouvé que je connais la famille. J'ai commencé à faire des approches. Il revient entre temps pour me demander de laisser tomber les démarches. Je lui demande pourquoi. Il me dit qu'il est parti à Abidjan et qu'il a trouvé une autre fille là-bas et que c'est avec celle-là qu'il va se marier. Je lui ai demandé ce que la fille d'Abidjan a de mieux que celle d'ici. Blaise me dit que celle d'Abidjan sait préparer le tôt. J'étais déçu. Il s'est levé et il est parti.

Plus tard, je le vois entrer dans la cour, accompagné d'une fille de teint clair. Il me dit : « Papa, c'est la fille d'Abidjan dont je vous parlais. Elle s'appelle Chantal. » J'ai dit à la fille ‘'effectivement, mon fils m'avait parlé de vous. Merci de venir nous voir''. Ils sont restés causer un peu avec nous et ils sont repartis. » Chantal deviendra plus tard Chantal Compaoré.

En fait, ce que le Vieux Joseph Sankara ignorait à cette étape, la fille qui sait préparer le tôt faisait partie des cadeaux préparés par l'impérialisme pour réaliser le coup de l'assassinat de Thomas Sankara.

Les foutaises de Blaise Compaoré vis-à-vis du Vieux Joseph Sankara avaient en fait commencé depuis ce temps. Blaise était venu lui présenter un indice important du futur assassinant de son fils. Elle sait préparer le tôt. Et pendant 27 ans de pouvoir à la présidence du Faso, le couple Compaoré nous a servi de la bouillie mal cuite, salée, pimentée et potassée.

Pendant les campagnes politiques des différentes élections dites démocratiques de pérennisation du pouvoir, on voyait le couple, tout souriant, regardant les militantes et militants du parti danser et puis eux aussi se mettaient à danser comme un masque sénoufo. C'est vrai, les Gouin aussi ne savent pas danser. Ce qui est sûr, le Commandant Sombié ne sait pas danser. Mais il est un très bon cultivateur sur qui on peut compter pour assurer l'auto-suffisance alimentaire.

Jonas Hien

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Médias : « Les plateformes internationales font une concurrence féroce aux médias locaux », Dr Cyriaque Paré

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 11/11/2025 - 23:40

Dans un entretien avec la télévision BF1, Dr Cyriaque Paré, spécialiste en communication digitale, partage sa vision sur les enjeux et opportunités liés au digital au Burkina Faso. Entre fiscalité numérique, souveraineté digitale et intelligence artificielle, il livre un large panorama des défis et solutions pour le pays. Il était l'invité de l'émission « Surface de vérité », diffusée le dimanche 9 novembre 2025.

Les créateurs de contenu et plateformes internationales représentent aujourd'hui une concurrence féroce pour les médias traditionnels burkinabè. C'est ce que déplore Dr Cyriaque Paré, chercheur à l'Institut des sciences des sociétés (INSS), promoteur du pionnier des médias en ligne Lefaso.net, de l'Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM), et de la plateforme Le Faso Digital. « Les géants du numérique, à l'instar de Google et Facebook, opèrent dans nos pays et génèrent de gros revenus publicitaires. Mais l'État n'en perçoit quasiment rien », souligne-t-il.

« Une étude a montré que de plus en plus d'entreprises font appel aux créateurs de contenus à l'instar des web-humoristes pour faire leurs communications. Ces derniers échappent aux impôts contrairement aux médias professionnels », Dr Cyriaque Paré, enseignant-chercheur

Le problème, explique-t-il, n'est pas seulement économique. Il touche aussi la régulation. Les entreprises locales, souvent soumises à la fiscalité nationale, se trouvent en compétition avec des acteurs qui échappent à tout impôt. « Il faut que le fisc s'adapte à ces nouveaux modèles et que l'on régule ces acteurs. Sinon les médias professionnels risquent de péricliter », insiste-t-il.

Il cite l'exemple de Google AdSense, dont les royalties payées aux acteurs locaux peuvent être considérablement inférieurs à ce que généreraient ces médias, accentuant un déséquilibre sur le marché. Pour Dr Paré, réformer la fiscalité numérique est indispensable pour protéger les acteurs locaux, tout en maintenant un environnement concurrentiel sain.

« Sans des profils diversifiés, le numérique risque de rester limité à des aspects techniques, sans impact réel sur la société », prévient Dr Paré

Une vision stratégique freinée par la mise en œuvre

Selon lui, le Burkina Faso possède depuis longtemps des textes et plans nationaux avancés en matière de numérique. Cependant, la mise en œuvre reste souvent insuffisante. « Nous avons les documents, la vision, mais quelques années plus tard, on se rend compte que nous sommes en retard », regrette-t-il. Dr Paré met en lumière le syndrome burkinabè, qui se traduit par une volonté politique initiale, mais des projets interrompus ou redéfinis à chaque changement d'équipe. Il plaide pour une continuité et une exécution rigoureuse des politiques, afin de transformer la vision en actions concrètes.

Le numérique : un domaine multidisciplinaire

Le numérique n'est pas seulement technique, affirme Dr Paré. « On croit souvent que le numérique est une affaire d'informaticiens, mais c'est bien plus que cela », mentionne-t-il. Ainsi, précise-t-il, pour être efficace, le Burkina Faso doit intégrer en plus des professionnels du secteur, des sociologues, psychologues, économistes dans ses projets digitaux.

« Les autoroutes de l'information existent, mais il faut des véhicules, c'est-à-dire des contenus adaptés et des professionnels capables de les produire », fait-il observer.

« Le Dr Boukari Ouédraogo, promoteur de SYSTINFO, nous a confié que sa participation à Le Faso Digital lui a permis d'avoir de gros marchés »

Opportunité et responsabilité face à l'Intelligence artificielle

Dr Paré considère l'intelligence artificielle (IA) comme un levier puissant, mais qui doit être encadré. « C'est un outil, et la manière dont on l'utilise détermine ses effets », souligne-t-il.

Il met en garde contre les usages dangereux ou inappropriés, tels que la création de contenus truqués, et insiste sur la formation et l'éducation des citoyens à l'information et au numérique. Pour lui, l'IA offre un potentiel énorme pour l'éducation, l'innovation et la production de contenus de qualité, mais au Burkina Faso, elle est souvent utilisée pour le divertissement. « 80% de ce qui est produit sur les réseaux sociaux est du divertissement. Pourtant, ces plateformes peuvent être de véritables leviers éducatifs et productifs », note-t-il.

La souveraineté numérique, un enjeu stratégique

Dr Paré souligne que le Burkina Faso reste dépendant des technologies et réseaux internationaux, ce qui limite sa souveraineté numérique. « Si on coupe la connexion au réseau international, nous ne pourrions plus communiquer », alerte-t-il.

Il plaide pour la création d'une industrie numérique nationale, capable de fédérer les talents locaux et de mobiliser la diaspora burkinabè. Dr Paré renchérit, affirmant que des projets comme celui d'un réseau social développé par des Burkinabés aux États-Unis, démontrent le potentiel existant, mais nécessitent un soutien institutionnel et financier plus conséquent.

Le numérique comme moteur d'innovation et d'emploi

Pour Dr Paré, le numérique représente aujourd'hui une source majeure d'emplois et d'innovation. Il cite les jeunes créateurs de Google, Facebook ou YouTube, devenus multimilliardaires en quelques années, illustrant le potentiel économique du secteur.

Au Burkina Faso, il existe également selon lui, des talents capables de créer des solutions locales innovantes, mais le soutien reste limité. Dr Paré appelle à investir dans la formation, la valorisation des projets et le soutien aux startups numériques, afin de permettre au pays de tirer pleinement parti de ces opportunités.

Le Faso Digital, vitrine de l'innovation locale

Dr Paré revient sur la création de Le Faso Digital, une plateforme visant à recenser et valoriser les solutions digitales locales. « Dans toute crise, il y a une opportunité. Le numérique peut devenir le levier principal de transformation pour sortir de la crise que nous connaissons », argumente-t-il.

La première édition de Le Faso Digital a permis de recenser 34 solutions innovantes dans divers secteurs comme l'éducation, la culture, la finance, l'agriculture, la santé, etc. La plateforme, précise-t-il, reste ouverte et vise à encourager l'innovation, fédérer les talents et créer un marché numérique dynamique au Burkina Faso.

Le numérique, un levier de transformation

Dr Cyriaque Paré rappelle que le numérique est une opportunité unique pour le Burkina Faso. Il peut générer emplois, innovation et souveraineté, à condition que l'État et les acteurs privés investissent dans la formation, la transformation digitale et une fiscalité adaptée aux nouveaux modèles économiques.

À cela s'ajoutent la formation et l'éducation numérique des citoyens, le soutien aux innovations locales et à la diaspora, la mise en œuvre rigoureuse des politiques et des plans numériques. « Tout est là. La question est : qu'allons-nous en faire ? », conclut Dr Paré. Pour lui, le Burkina Faso a toutes les cartes en main pour tirer profit du numérique et transformer durablement sa société.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

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Burkina : Plus de 200 milliards de francs CFA transférés chaque année par la diaspora

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 11/11/2025 - 23:38

Réunis à l'Assemblée législative de transition (ALT), les députés ont adressé des questions au ministre des affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur sur la contribution de la diaspora burkinabè à l'essor économique national ainsi que sur les mesures envisagées pour renforcer la structuration de cette diaspora. C'était ce mardi 11 novembre 2025. Au sujet du premier pan de la question, Jean-Marie Karamoko Traoré est revenu sur les domaines dans lesquels ces derniers interviennent, chiffres à l'appui.

La diaspora burkinabè à l'extérieur est estimée à environ 16 millions de personnes. Cette dernière intervient dans plusieurs domaines dont les plus importants sont les suivants : les transferts de fonds, la participation à l'actionnariat populaire et la contribution à l'effort de paix, les investissements productifs, les transferts de compétence, la réalisation d'infrastructures socioéconomiques et les dons divers aux communautés locales, la coopération décentralisée et le développement local, ainsi que la promotion de la destination Burkina Faso.

Concernant les transferts de fonds, M. Traoré montre une grande contribution de la diaspora au Produit intérieur brut et à la résilience des ménages. « Selon la Stratégie nationale de gestion de la diaspora (SNGD), la part contributive de la diaspora au PIB national était de l'ordre de 2,8% pour l'année 2023. Sa contribution au Produit intérieur brut (PIB) atteint actuellement 3% selon le Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES) », a laissé entendre le chef de la diplomatie burkinabè, ajoutant que selon la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest, les Burkinabè de l'extérieur transfèrent annuellement par des canaux légaux plus de 200 milliards de francs CFA.

« La Banque mondiale fait ressortir respectivement les chiffres de 348 058 662 000 francs CFA, 319 409 440 000 francs CFA et 352 935 240 000 francs CFA, au titre des transferts de fonds de la diaspora burkinabè, au cours des années 2021, 2022 et 2023. Ces montants dépassent l'aide publique au développement que les pays de l'OCDE devraient allouer à notre pays », a-t-il détaillé.

Une vue des députés présents au cours de cette session

Plus de 500 millions de contributions à l'actionnariat populaire

Deuxièmement, la diaspora intervient à travers la participation aux différentes initiatives de développement au niveau national. Elle apporte pour ainsi dire sa contribution à l'actionnariat communautaire afin de soutenir le développement national à travers la création d'entreprises communautaires. « Selon l'Agence pour la promotion de l'entrepreneuriat communautaire (APEC), les Burkinabè vivant à l'extérieur constituent la deuxième force de souscription à l'actionnariat populaire. En fin octobre 2025, le montant total reçu des Burkinabè de l'extérieur au titre de l'actionnariat populaire se chiffrait à 593 530 000 FCFA. Cette contribution pourrait être améliorée », a précisé Jean-Marie Karamoko Traoré.

Par ailleurs, de 2023 à 2025, le cumul des contributions reçues de la diaspora à travers le canal du ministère des Affaires étrangères concernant le Fonds de soutien patriotique s'élève à 1 123 241 165 francs CFA. Pour l'année 2025, précise l'orateur du jour, les contributions qui ont fait l'objet de cérémonies officielles de remise au ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur se chiffrent à 165 240 007 francs CFA. En sus, les contributions en nature pour 2025 ont une valeur estimative de 19 625 000 francs CFA.

« A cela s'ajoute de nombreux dons en nature qui ont également été fait par la diaspora en soutien aux personnes déplacées internes et aux VDP (sacs d'habillement et savons, vivres et produits alimentaires, sacs de chaussures, engrais bio, motos ; taxi-moto ; liaisons satellitaires ; liaisons radios ; colis de nattes pour les volontaires pour la défense de la patrie ; colis de nattes pour les personnes déplacées internes) a égrené le ministre, qui souligne que les Journées nationales d'engagement patriotique et de participation citoyenne organisées par les missions diplomatiques et postes consulaires, permettent de sensibiliser la diaspora sur le bien-fondé de leur contribution au développement de la mère patrie.

Outre Jean-Marie Karamoko Traoré, les ministres en charge de l'administration territoriale et celui des sports étaient face aux députés

Un transfert de compétences fructueux

Au titre des investissements de projets, la diaspora finance des Petites et moyennes entreprises familiales, lance des projets d'infrastructures locales, participe à des opérations d'investissement et crée des entreprises directement ou à travers des ONG/associations. « Avec la dynamique en cours insufflée par les plus hautes autorités de notre pays, les Burkinabè de l'extérieur se sont davantage orientés vers la réalisation d'investissements productifs. Le ministère travaille à fournir l'accompagnement nécessaire à la diaspora », a-t-il informé.

Au sujet des transferts de compétences, des cadres burkinabè qualifiés rejoignent des centres d'innovation et d'excellence à l'étranger, où praticiens, ingénieurs, scientifiques et inventeurs travaillent, a annoncé le ministre. « Ils y trouvent ainsi des opportunités pour mieux valoriser leur savoir-faire en termes de technicité et de plus-value financière. En vue de mettre ce savoir-faire à la disposition des centres de formation et de recherche du Burkina Faso, des initiatives de divers ordres sont développées en vue de profiter des compétences de la diaspora burkinabè », a-t-il lâché.

« Le transfert de compétences et de savoir-faire de la diaspora burkinabè dans divers domaines, notamment la santé, les TIC, l'ingénierie et l'enseignement, apporte significativement de l'expertise, des mentorats, des formations pratiques et surtout des formations supérieures et universitaires et des partenariats universitaires/entreprises. « À ce jour, sans être exhaustif, ce transfert de compétences est constaté notamment dans l'enseignement supérieur où des Burkinabè de l'extérieur sont sollicités pour partager leurs connaissances dans des unités de formation et de recherche du Burkina Faso », a développé M. Traoré.

« Mon département travaille en définitive à améliorer tous les dispositifs de protection et d'organisation de la diaspora », Jean-Marie Karamoko Traoré

La diaspora, impliquée dans l'organisation d'événements culturels

Sur la coopération décentralisée entre des collectivités étrangères et burkinabè, le ministre rassure : « les actions de partenariat sont parfois suscitées par la diaspora burkinabè résidant dans les communes étrangères d'accueil. Ainsi, les actions des collectivités ne se limitent pas à une démarche humanitaire, mais prennent la forme d'un véritable partenariat de territoires. » Et à propos de la participation au rayonnement culturel, il souligne leur implication dans l'organisation de journées culturelles. « Ces journées permettent de maintenir le lien de rattachement à la mère patrie et de mieux promouvoir les potentialités culturelles et touristiques. Elle œuvre également à promouvoir les grandes manifestations culturelles, artisanales et touristiques telles que le SIAO, le FESPACO, le SITHO, etc. », souligne-t-il.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Le célibat : Entre liberté assumée et solitude redoutée

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 11/11/2025 - 23:35

Chaque année et depuis 1990, le 11 novembre est consacré journée des célibataires dans plusieurs pays. Et même si cette journée semble être très peu connue au Burkina Faso, Lefaso.net a saisi l'occasion pour trendre son dictaphone à un certain nombre de Burkinabè (mariés ou célibataires). Ils s'expriment sans détours sur les avantages et les inconvénients de la vie de célibataire.

Ce sont des hommes et des femmes, des étudiants, des élèves, des fonctionnaires ou des commerçants. Ils ont un point commun : ils sont célibataires ou l'ont une fois été. Si, pour certains, ce statut est un choix de vie, pour d'autres, il est un fardeau.

« Je vis pour moi-même et mon âge n'est pas un blocus pour m'empêcher de dormir les nuits juste parce que je suis célibataire », confie Clémentine Koama, journaliste-entrepreneure de 26 ans. Pour elle, le célibat rime avec la liberté, plus de temps pour suivre et construire ses projets et aussi moins de disputes. « J'entreprends et je suis journaliste. Il y a des jours où je rentre tard à cause du nombre important de clients et de mes reportages. À ce stade, si j'étais mariée, il faudrait que mon époux soit très compréhensif. Or c'est une qualité que l'on rencontre rarement de nos jours, car il aura beau me comprendre, un jour, il va forcément craquer », a-t-elle poursuivi.

Clémentine Koama sur la question de son célibat

Même son de cloche chez Gustave Konaté, président du collectif des jeunes communicants du Burkina. « Lorsqu'on est célibataire, tu n'as pas à te justifier de tes actes ni de tes choix. Tu gagnes la connaissance de soi, l'autonomie. Tu n'as de comptes à rendre à personne », a-t-il martelé. Le jeune célibataire de 28 ans souligne également que le célibat permet une bonne gestion financière, à telle enseigne qu'il permet de réduire les dépenses.

Cependant, cette indépendance a un revers, car pour d'autres personnes, la vie en solo est synonyme de privation affective. Elle contraint, selon cette catégorie de célibataires, à toujours traverser seul certaines situations difficiles.

Gustave Konaté, président du collectif des jeunes communicants du Burkina

« Les nuits sont souvent longues. C'est en ce moment qu'il faut reconnaître que l'amour joue un rôle protecteur. « Il aide à surmonter les épreuves et à amortir certains chocs de la vie », lance Mahamadi Junior Ouédraogo. Âgé de 29 ans et célibataire, Mahamadi Junior Ouédraogo indique aussi que « le célibataire peut ressentir une solitude affective, car il ne bénéficie pas du soutien émotionnel et du partage quotidien qu'apporte une relation.

« L'absence de projet commun peut réduire la perspective de construire une stabilité durable, qu'il s'agisse de fonder une famille ou de bâtir des projets à deux », confie Junior Mahamadi Ouédraogo

Le point de vue de ceux qui ont dit « oui », sur la question du célibat

La question du célibat peut être considérée comme universelle car elle soulève aussi un intérêt particulier pour les personnes mariées, qui ont autrefois été célibataires.

Hamed Nanéma, journaliste au média en ligne Lefaso.net, souligne que ce statut, qu'il soit souhaité ou pas, a aussi des inconvénients malgré le taux de liberté qu'il engendre. Notamment la solitude et aussi la parentalité. Car, dit-il, « dans la vie, tout homme, à un moment donné, a besoin de parler à quelqu'un. Mais pas à n'importe qui. Plutôt à une personne en qui il a confiance, et la plupart du temps, cette personne sera celle avec qui l'on partage sa vie. La Bible déclare que deux valent mieux qu'un. À deux, lorsque l'un tombe, l'autre a la capacité de le relever. Et puis on ne peut pas aspirer à avoir une famille si l'on est seul », a-t-il fait savoir.

« Tout homme, à un moment donné, on a besoin de parler à quelqu'un », souligne Hamed Nanéma, journaliste au journal Lefaso.net

Abdoul Karim Koalga, couturier au quartier Gounghin, renchérit en affirmant qu'il lui est difficile de faire confiance à un célibataire, en parlant des hommes, car il n'a pas les pieds sur terre. « Lorsqu'un célibataire me demande un prêt d'argent, j'ai peur, car il peut s'enfuir avec mon argent à tout moment. Comme il vit seul et n'a pas de charge, pour lui tout est permis », a-t-il laissé entendre.

« Le célibataire n'est pas une personne en qui on peut se fier », lance Abdoul Karim Koalga, couturier au quartier Gounghin.

Issaka Koanda, marié et père de deux enfants résidant à Zagtouli, confie que le célibat n'est avantageux que lorsqu'on en profite pour se construire et réaliser des projets. « Le célibat, c'est juste pour un bout de temps. Et cela permet de se concentrer sur l'avenir, d'étudier et de réaliser ses projets. En dehors de cela, la vie en solo conduit au libertinage. Et, dans nos sociétés, un célibataire peine à se faire respecter à cause de la pression à laquelle il fait face. »

« Le célibat c'est juste pour un laps de temps », Issaka Koanda, marié et père de deux enfants

Issaka Koanda décrit cela comme un inconvénient et invite les jeunes filles et hommes célibataires à s'engager, car c'est très important dans la société. Il cite en exemple les personnes profondément attachées aux coutumes ou aux traditions. Pour eux, il leur est souvent interdit d'accepter un présent de la part d'un célibataire sous prétexte que c'est impur.

Née dans les années 1990 à l'initiative d'étudiants de l'université de Nankin, en Chine, la « Journée des célibataires » est aujourd'hui une célébration mondiale. Selon le magazine américain Times, ces jeunes cherchaient à l'époque à créer une alternative à la Saint-Valentin : une journée qui leur permettrait de s'offrir des cadeaux à eux-mêmes, comme le font les couples le 14 février. Le choix de la date du 11 novembre n'est pas anodin : le 11/11 met en avant le chiffre 1, symbole de solitude et d'individualité.

Peu à peu, la célébration a dépassé le simple cadre estudiantin pour devenir une véritable fête de l'indépendance affective, note le journal français Le Parisien. Contrairement aux célébrations centrées sur l'amour romantique, la Journée internationale des célibataires met en avant l'autonomie, la confiance en soi et le bien-être personnel, mentionne de son côté le site journees.net, qui ajoute qu'elle contribue aussi à déconstruire les stéréotypes entourant le célibat, longtemps perçu comme une situation transitoire ou marginale.

Avec le temps, la date du 11 novembre est devenue un rendez-vous commercial majeur, notamment dans le commerce en ligne. Des soirées spéciales, des événements festifs ainsi que des campagnes de sensibilisation sont organisés dans plusieurs pays. Certains programmes mettent l'accent sur le développement personnel à travers des conférences, des ateliers ou des séances de coaching. D'autres initiatives, plus solidaires, voient des entreprises reverser une partie de leurs bénéfices à des associations caritatives.

Ainsi, la « journée des célibataires » s'impose désormais comme une célébration de la liberté, du partage et de la valorisation de soi, bien loin du simple contrepoint à la Saint-Valentin.

Muriel Dominique Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net

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Coupe du monde U17 Qatar 2025 : Les Étalons cadets qualifiés pour les 16es de finale

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 11/11/2025 - 23:32

Les Étalons cadets ont battu leurs homologues du Tadjikistan 2-0 et valident leur billet pour les 16es de finale. Cette rencontre, comptant pour le troisième et dernier match des phases de groupe, s'est jouée dans l'après-midi de ce mardi 11 novembre 2025, à Doha au Qatar où se déroule ce Mondial réservé aux moins de 17 ans.

Cherif Barro sur penalty et Éric Ouattara sont les deux buteurs burkinabè. Une victoire qui permet aux poulains d'Oscar Barro de prendre la deuxième place, synonyme de qualification directe pour les 16es de finale.

Au même moment, les États-Unis ont battu la République Tchèque par 1-0 et prend la tête de ce groupe I. Les États-Unis et le Burkina Faso sont donc les deux qualifiés pour la suite de la compétition dans ce groupe I.

En attendant les autres matchs des autres groupes, la République Tchèque 3e fait partie des meilleures équipes classées troisième et pourrait aussi valider sa qualification.

Lefaso.net

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Emprunt obligataire : Le Burkina Faso dépasse son objectif avec 131,355 milliards de francs CFA levés

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 11/11/2025 - 23:30

L'État burkinabè a annoncé, dans un communiqué daté du 6 novembre 2025, la clôture réussie de son opération d'emprunt obligataire par appel public à l'épargne. Menée du 22 septembre au 17 octobre 2025, cette émission a permis de lever 131,355 milliards de francs CFA, dépassant ainsi l'objectif initial fixé à 120 milliards, soit un taux de couverture de 109,5%.

Cette performance témoigne, selon le ministère de l'Économie et des Finances, de la confiance renouvelée des investisseurs et épargnants, dans la résilience de l'économie nationale et la gestion des finances publiques.

L'opération s'inscrit dans une stratégie visant à diversifier les sources de financement du budget de l'État tout en dynamisant le marché financier régional.

Elle a été structurée par un consortium composé de la Société burkinabè d'intermédiation financière (SBIF), Coris Bourse, la Société africaine d'ingénierie et d'intermédiation financière (SA2IF) et Image finance internationale (IFI).

Selon le communiqué, les fonds mobilisés serviront à soutenir le financement du développement économique et social du Burkina Faso, à travers des investissements productifs et structurants.

Le ministère a adressé ses remerciements à l'ensemble des souscripteurs pour leur engagement en faveur de l'économie nationale.

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Diaspora : Le gouvernement veut renforcer la contribution des Burkinabè de l'extérieur au développement national

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 11/11/2025 - 23:28

Les Burkinabè de l'extérieur sont présents dans diverses parties du monde, avec de multiples profils, offrant des potentialités pour contribuer au développement du pays, surtout en ce moment où le Burkina Faso a amorcé l'élan d'un développement endogène, fondé sur les ressources qui lui sont propres. Les défis de développement et ceux sécuritaire et humanitaire imposent l'implication de la diaspora dans tous les secteurs de développement, sans oublier la valorisation de leurs actions pour la construction nationale. Structurer ce beau monde pour que les compétences ne se dispersent pas fait partie des missions du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur. Ce mardi 11 novembre 2025, face aux députés de l'Assemblée législative de transition, le ministre Karamoko Jean-Marie Traoré s'est exprimé sur les mesures envisagées pour structurer cette diaspora, forte de plus de 16 millions de Burkinabè.

« Conscient de la nécessité d'une meilleure organisation et de la participation de la diaspora à la vie nationale, le gouvernement a adopté, en 2024, un décret portant institution du Haut conseil des Burkinabè de l'extérieur (HCBE) », a d'entrée de jeu souligné le ministre en charge des affaires étrangères. « Cette instance a pour mission de favoriser une meilleure structuration de la diaspora à travers la création, dans chaque juridiction diplomatique et consulaire, de Conseils de base. Ces structures de proximité constituent des cadres de concertation, d'échanges et de mobilisation des Burkinabè résidant à l'étranger autour de leurs préoccupations et de leurs intérêts communs. Les Conseils de base permettront aux membres de la diaspora de se réunir conformément aux dispositions réglementaires en vigueur, de débattre des questions relatives à la vie communautaire et de faire remonter leurs préoccupations aux ambassades et consulats dont ils relèvent », a-t-il expliqué.

« Le gouvernement entend promouvoir une meilleure représentativité, coordination et participation de la diaspora à la construction nationale » Jean-Marie Karamoko Traoré

Outre cela, Karamoko Jean-Marie Traoré évoque la Stratégie nationale de gestion de la diaspora (SNGD) 2025-2029, première politique du Burkina Faso en matière de diaspora, adoptée par arrêté conjoint du 8 avril 2025. En plus de permettre la mise en œuvre de la stratégie en question, elle a pour ambition de renforcer la protection des Burkinabè de l'extérieur, de les organiser et de les mobiliser, cela en vue de leur contribution au développement socioéconomique et culturel du Burkina Faso. « Elle permettra aussi de renforcer les liens affectifs et le sentiment d'appartenance à la mère patrie », a-t-il précisé, ajoutant la mise en œuvre du Plan d'actions national 2025-2027 de la Stratégie nationale de gestion de la diaspora (SNGD) qui, à travers plusieurs activités, devrait permettre à la diaspora de contribuer à plus de 4% du PIB national, ce, d'ici à 2029, selon les estimations du ministre en charge des Burkinabè de l'extérieur.

Les ministres en charge de l'administration territoriale et des sports ont eux aussi donné des éclaircissements à l'ALT sur certaines questions

Pour cette année 2025, annonce-t-il, son département a en projet la création d'une plateforme numérique de la diaspora avec, à la clef, la mise en place d'un guichet unique. Ce guichet interviendra comme interface, permettant dans un premier temps de faciliter l'accès des Burkinabè de l'extérieur à toutes les informations utiles, puis, dans un second, d'alléger en leur faveur toutes les procédures en matière d'investissements et d'entrepreneuriat dans leur pays d'origine. « Il faut mentionner que le partenariat entre mon département et des structures non étatiques aboutira également à la mise en place d'un projet de mobilisation de la diaspora autour des différentes initiatives présidentielles », a-t-il relevé, outre le projet de création d'un fonds d'investissement des Burkinabè de l'extérieur, dont l'objectif est de mobiliser l'épargne de la diaspora, ceci pour financer des projets structurants en leur faveur.

Une vue des députés assistant à l'intervention du ministre Jean-Marie Karamoko Traoré

Par ailleurs, afin de tirer le dividende des fils du pays disposant d'expertises à l'extérieur au profit du développement national, il est prévu la mise en place d'un répertoire des experts de la diaspora. Cette initiative est en cours de mise en œuvre. « II faut relever également le projet de création d'un observatoire national des migrations qui prendra en compte tous les acteurs pertinents pour mener des études et des réflexions en vue d'optimiser la contribution de la diaspora au développement national », a-t-il poursuivi avant de conclure sur ces mots : « alors que l'intérêt pour l'investissement au Burkina Faso continue de croître, en témoigne l'engagement pour les différentes opérations de réalisation de grands projets avec la nouvelle dynamique impulsé par les plus hautes autorités de notre pays tels que Faso Mêbo, la diaspora burkinabè est disposée à exploiter toutes les opportunités pour bâtir un avenir plus prometteur pour tous les Burkinabè », a affirmé M. Traoré.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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