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Afrique

Face aux accusations d'exploitation illégale en RDC, le Rwanda organise une visite de ses mines

France24 / Afrique - Sun, 09/03/2025 - 12:21
Direction le Rwanda, dans une mine de cassitérite située aux abords de la capitale, Kigali. C’est sur invitation de l’Office Rwandais des Mines que notre correspondante Juliette Montilly a pu se rendre sur les lieux, exploités par l’entreprise Gamico Ltd. L’enjeu pour le Rwanda : communiquer sur ses productions de minerais – le pays étant régulièrement accusé de s’approprier illégalement les richesses de son voisin, la République Démocratique du Congo.
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Le président ghanéen veut convaincre les pays de l'AES de revenir au sein de la Cédéao

France24 / Afrique - Sat, 08/03/2025 - 23:46
Le président ghanéen John Dramani Mahama est arrivé samedi à Bamako dans le cadre d'une tournée dans les pays de l'alliance des Etats du Sahel ( Mali, Burkina Faso et Niger). Le président ghanéen est partisan d'un retour au sein de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) de ces trois pays qui ont quitté l'organisation ouest-africaine
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Disco Afrika : une histoire malgache de Luc Razanajoana qui fait entendre la voix de la jeunesse

France24 / Afrique - Sat, 08/03/2025 - 17:20
Luck Razanajoana, réalisateur récompensé au Fespaco et à Carthage revient avec son premier long métrage. "Disco Afrika" suit Kwame, 20 ans, travaillant dans les mines clandestines de saphir, qui se retrouve face à un choix crucial entre l'argent facile et la fraternité, entre l'individualisme et l'éveil d'une conscience politique. Il a répondu aux questions de Fatimata Wane.
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Nouvelle loi sur les chèques bancaires en Tunisie : un séisme économique et social

France24 / Afrique - Sat, 08/03/2025 - 16:57
En Tunisie, une nouvelle loi sur les chèques entrée en vigueur le 2 février divise l’opinion publique. Pour lutter contre le phénomène des chèques en bois, très répandu dans le pays et puni par de lourdes peines de prison, le gouvernement a mis en place un système de chèques avec un plafonnement et une traçabilité, un problème pour beaucoup de Tunisiens qui se servaient des anciens chèques pour échelonner leurs paiements. Reportage de Lilia Blaise et Hamdi Tlili.
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Scandale en Côte d'Ivoire : l'ex patron de la lutte anti-drogue condamné pour détournement

France24 / Afrique - Sat, 08/03/2025 - 16:50
Un scandale au cœur des forces de l’ordre ébranle la Côte d'Ivoire. Trois officiers de la gendarmerie ivoirienne, spécialisés dans la lutte contre le trafic de drogue, condamnés pour détournement d’une saisie record de cocaïne. Précisions de M'ma Camara, correspondante de France 24 à Abidjan.
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En Libye, des milliers d'enfants sans nationalité même si leur mère est libyenne

France24 / Afrique - Sat, 08/03/2025 - 11:13
Certains enfants de femmes libyennes mariées à des étrangers sont confrontés à des difficultés juridiques et sociales, notamment l'absence de papiers d'identité, ce qui les empêche de s'inscrire dans les écoles et entraîne une augmentation du pourcentage d'enfants non scolarisés. Reportage du correspondant de France 24, Moaad Al-Sheikh.
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En Afrique, "les violences faites aux femmes constituent une crise silencieuse"

France24 / Afrique - Sat, 08/03/2025 - 08:02
Alors que l'Afrique reste l'un des continents les plus touchés par les féminicides, l'Union africaine a adopté le 14 février une convention visant à mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles. L'aboutissement d'un long combat pour l'entrepreneure congolaise Danièle Sassou Nguesso, qui qualifie d'"historique" ce nouveau cadre juridique. Entretien.
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Côte d'Ivoire : l'ancien patron de la police anti-drogue condamné

France24 / Afrique - Fri, 07/03/2025 - 23:11
En Côte d'Ivoire, un scandale au cœur des forces de l’ordre. Trois officiers de la gendarmerie ivoirienne, spécialisés dans la lutte contre le trafic de drogue, ont été condamnés pour détournement d’une saisie record de cocaïne.
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"Free Congo" : des rappeurs dénoncent la guerre en RD Congo dans un clip engagé

France24 / Afrique - Fri, 07/03/2025 - 18:08
Gradur, Youssoupha, Damso, Ninho, Josman ou encore Kalash Criminel... quand des grands noms du rap franco-belge se réunissent dans un clip engagé pour dénoncer les atrocités en cours dans l’est de la République démocratique du Congo.
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Sénégal : la France a commencé à restituer ses installations militaires

France24 / Afrique - Fri, 07/03/2025 - 17:54
La France a commencé à restituer plusieurs installations utilisées par l'armée française au Sénégal, les premières transférées dans le cadre, d'ici la fin de l'année, de son retrait militaire de ce pays ouest-africain.
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Prendre le volant pour gagner sa vie : les Nigérianes s'imposent dans les transports

France24 / Afrique - Fri, 07/03/2025 - 17:49
Après avoir perdu son emploi dans une banque, Amaka Okoli, mère de famille de 38 ans, a été contrainte de changer de profession et est désormais conductrice de bus. Au Nigeria, la conjoncture économique actuelle pousse de plus en plus de femmes à se lancer dans cette profession longtemps réservée aux hommes. Exemple à Lagos, la capitale. 
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La France restitue au Sénégal plusieurs installations militaires

France24 / Afrique - Fri, 07/03/2025 - 16:03
Dans le cadre de son retrait militaire au Sénégal, prévu à la fin de l'année 2025, la France a restitué, vendredi, plusieurs installations utilisées par l'armée française. Dans cette perspective, le licenciement de l'ensemble du personnel sénégalais est prévu "au 1er juillet 2025".
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À Kigali, des artistes congolais et rwandais promeuvent la paix par la danse

France24 / Afrique - Fri, 07/03/2025 - 15:06
Depuis le début de l'offensive du M23 en République Démocratique du Congo, près de 80 000 personnes ont fui vers les pays voisins, selon le HCR. Alors que le Rwanda est accusé de soutenir le M23, des Congolais ont pourtant fait le choix de vivre à Kigali pour fuir les violences. Les échanges diplomatiques ont beau être au point mort, de nombreux artistes espèrent promouvoir la paix via l’art et les amitiés qu’ils ont tissées ici.
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Campagne cotonnière 2024/2025 : Une baisse de 26% de la production du coton conventionnel enregistrée

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 20/02/2025 - 11:00

Au cours de l'hebdomadaire conseil des ministres du 19 février 2025, le ministre de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat, Serge G. Poda, a fait le bilan à mi-parcours de la campagne cotonnière 2024/2025.

Les résultats provisoires de la campagne 2024/2025 pour ce qui est du coton conventionnel en fin janvier 2025, s'établissent à 286 623 tonnes contre 386 794 tonnes en 2023/2024. On note donc une baisse de 26% par rapport à celle de la campagne 2023/2024. Par contre, le rendement moyen connaitrait une amélioration et s'établirait à 827 kg/ha. Pour ce qui est de la production spécifique du coton graine biologique, le volume prévisionnel attendu est de 942 tonnes avec un rendement moyen attendu de 372 kg/ha.

La baisse de la production du coton conventionnel est constatée malgré la subvention visant à rendre les intrants accessibles aux producteurs et qui s'élève à 39,512 milliards F CFA.

www.lefaso.net
Source : compte rendu du conseil des ministres

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Burkina/Développement local : Le PNUD et IAMGOLD Essakane SA renforcent leur partenariat au profit du Sahel

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 20/02/2025 - 10:52

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la société minière IAMGOLD Essakane SA poursuivent leur engagement en faveur du développement local et de la cohésion sociale dans la région du Sahel.

Les deux parties ont tenu une rencontre d'échanges sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la composante FAMAGODO du projet Gouvernance locale et cohésion sociale (GoLCoS). Cette réunion a aussi été l'occasion d'aborder les perspectives d'avenir de leur collaboration, ce mercredi 19 février 2025, à Ouagadougou.

La composante FAMAGODO du projet GoLCoS, financée conjointement par le PNUD et IAMGOLD Essakane SA, vise à améliorer l'accès aux infrastructures de base, à renforcer l'employabilité des jeunes et à promouvoir l'insertion socioéconomique des femmes et des personnes déplacées internes (PDI). D'une durée de deux ans (1er décembre 2023 - 31 décembre 2024), elle a été mise en œuvre dans les communes de Falagountou, Markoye, Gorom Gorom et Dori.
Grâce à cette initiative, des transformations significatives sont déjà observables selon les acteurs.

L'amélioration des opportunités d'emploi pour les jeunes, l'autonomisation des femmes, ainsi que l'accès à des infrastructures essentielles telles que l'eau potable et l'éclairage solaire, ont contribué à renforcer la résilience des communautés locales. Ces avancées ont également favorisé une meilleure productivité des activités agrosylvopastorales et renforcé la sécurité dans les zones bénéficiaires.

Les parties prenantes ont annoncé des perspectives positives, avec l'intention de poursuivre la mise en œuvre de FAMAGODO

Des résultats encourageants et une collaboration renforcée

Le représentant résident du PNUD, Alfredo Goncalves Teixeira, et le directeur général de IAMGOLD Essakane SA, Tidiane Barry, ont exprimé leur satisfaction quant à l'avancée des activités du projet. Reconnaissant l'impact positif de cette initiative sur le bien-être des populations locales, ils ont affirmé leur volonté de poursuivre et d'intensifier leur collaboration.
« Après avoir passé en revue les résultats de ce projet, je peux dire qu'ils sont très satisfaisants. Car on voit véritablement que ce projet a un impact très positif sur les populations au niveau du Sahel, notamment la composante femmes, jeunes et populations vulnérables.

Cela a été vraiment intéressant et bénéfique pour nous, de nous associer à un organisme comme le PNUD afin d'acquérir cette expérience du développement qu'ils ont. Ce qui permet de mettre en place des projets durables au Sahel », a affirmé Tidiane Barry, directeur général de IAMGOLD Essakane SA.

« Quand on fait référence à la construction du bouli d'une capacité de 30 000 m3, c'est plus de 17 000 ruminants qui vont avoir accès à cette retenue d'eau-là », Tidiane Barry, directeur général de la mine IAMGOLD Essakane SA au Burkina Faso

Ainsi, souligne-t-il, ce sont plusieurs infrastructures et activités génératrices de revenus qui ont pu être réalisées pour répondre aux besoins cruciaux des femmes, des jeunes et des populations vulnérables du Sahel. Et ce, grâce à un investissement initial de 2,5 millions de dollars US, soit environ 1,46 milliard de francs CFA, dont 1,17 milliard de francs CFA constitue l'apport de IAMGOLD Essakane SA.

À cela s'ajoutent, poursuit-il, 125 projets incubés au profit des femmes et des jeunes, 2 km de rue marchande éclairée à l'électricité solaire, une bibliothèque équipée et dotée d'une connexion Internet, etc. Lors de la rencontre, les parties prenantes ont convenu de prolonger la mise en œuvre de la composante FAMAGODO, avec un apport financier plus conséquent, afin de consolider et d'élargir les acquis.

« Le choix du partenariat avec IAMGOLD Essakane SA est basé sur une évaluation rigoureuse du PNUD. Il y a donc tout un processus pour nous rassurer d'un bon partenariat. C'est pourquoi, le partenaire doit respecter les critères et principes des Nations Unies. Ce qui était le cas d'Essakane. Et je félicite ce partenariat avec Essakane avec qui nous menons un projet innovant qui nous permet de mesurer l'impact de l'intervention de cette société minière dans le domaine des objectifs de développement durable (ODD) », a expliqué Alfredo Goncalves Teixeira, représentant résident du PNUD au Burkina Faso.

« Nous voulons démontrer que les entreprises minières, à travers des investissements importants, peuvent avoir des projets à impact durable », Alfredo Goncalves Teixeira, représentant résident du PNUD au Burkina Faso (à gauche)

Un engagement durable pour le développement du Sahel

La collaboration entre le PNUD et IAMGOLD Essakane SA s'inscrit dans une dynamique de développement durable et de renforcement de la cohésion sociale dans une région confrontée à de nombreux défis socioéconomiques et sécuritaires. En mettant l'accent sur l'autonomisation économique, l'accès aux services de base et la résilience des communautés, cette initiative illustre l'impact positif des partenariats entre le secteur privé et les institutions internationales pour le développement.

Avec la prorogation annoncée du projet et l'augmentation du financement, les perspectives sont prometteuses pour les populations bénéficiaires. Ce partenariat stratégique démontre une fois de plus que des actions concertées et durables peuvent contribuer à un développement inclusif et équitable, en apportant des solutions concrètes aux défis locaux. Pour rappel, le projet GolCos est cofinancé par les Pays-Bas et le PNUD qui englobe plusieurs composantes dont la composante FAMAGODO.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

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Ouagadougou : La police nationale met la main sur un réseau de malfrats spécialisé dans les vols à main armée, le détournement de marchandises et le blanchiment de capitaux

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 20/02/2025 - 10:40

Le Commissariat de Police de l'Arrondissement n°03 de la ville de Ouagadougou, a démantelé un vaste réseau de malfaiteurs qui opérait dans la ville de Ouagadougou. L'information est donnée par le service communication de la police nationale sur la page Facebook de l'institution.

On note que les membres du groupe de malfrats, sont en majorité des repris de justice et certains bénéficiaient d'une semi-liberté. Au nombre de 9, ils s'étaient spécialisés dans les vols à main armée, le détournement de marchandises, le recel et le blanchiment de capitaux.

Pour appâter leurs victimes, les bandits se faisaient passer pour des locateurs de véhicule dans le transport de marchandises au niveau du port de Lomé. Ils ciblaient ainsi les marchandises en transit sur le territoire national vers d'autres pays.

Pour parvenir à leurs fins, ils utilisaient de fausses identités et des puces téléphoniques qui n'étaient pas identifiées sous leur vraie identité pour rester en contact avec les propriétaires des marchandises.

Une fois qu'ils arrivaient à conclure un marché avec un propriétaire de marchandises en lui trouvant un véhicule pour le transport, ces malfrats qui étaient armés, mettaient un système de suivi du trajet du véhicule en vue de l'intercepter à l'entrée de la ville de Ouagadougou.

Lorsque le véhicule avec sa cargaison était intercepté, la marchandise était, dans un premier temps, déchargée dans un magasin qu'ils avaient préalablement loué. Ensuite, ils vidaient immédiatement la marchandise dudit magasin pour livrer à leurs receleurs qu'ils avaient auparavant contactés. Les gains obtenus étaient partagés entre les membres du groupe.

Il faut relever que le gang a à son actif plusieurs cas de détournements de camions et le préjudice subi par les victimes est pestimé à environ 100.000.000 FCFA.

Tout en remerciant les populations pour leur collaboration, la Police Nationale les exhorte à la vigilance et à toujours continuer dans cette dynamique de dénonciation des cas suspects aux numéros verts que sont les 17, 16 et 1010.

www.lefaso.net

Source : Police nationale

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Burkina/Cinéma : « J'ai refusé des rôles véhiculant une image dévalorisante de l'homme noir », Issaka Sawadogo, acteur comédien

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 19/02/2025 - 23:13

Comédien et acteur de renommée internationale, Issaka Sawadogo s'est fait un nom sur les scènes et écrans d'Afrique et d'Europe. Ses grands rôles joués dans de nombreux films et ses nombreuses distinctions lui ont permis d'être une référence dans le monde du cinéma. Dans cet entretien, il revient sur son parcours, les défis du métier d'acteur, ses engagements pour une meilleure représentation des Africains au cinéma, ainsi que son actualité durant cette 29ᵉ édition du FESPACO.

Lefaso.net : Qu'est-ce qui vous a attiré vers la scène et le grand écran ?

Issaka Sawadogo : J'avais avant tout besoin de m'exprimer. J'avais des critiques à formuler, des injustices à dénoncer. Avec le temps, j'ai compris que c'était surtout une quête existentielle qui m'animait. Le théâtre est devenu l'espace privilégié pour poser ces questions et dialoguer avec le public.

Vous jouez en mooré, en français, en anglais et en norvégien. Comment avez-vous réussi ces prouesses ?

J'éprouve ce besoin vital de m'exprimer, de partager mon regard sur le monde. Cette quête qui m'habite dépasse les langues. Sur scène ou à l'écran, je m'exprime naturellement en mooré, ma langue maternelle, mais je maîtrise également le français et l'anglais. En arrivant en Norvège et en intégrant le Théâtre national, j'ai appris la langue pour pouvoir communiquer et surtout exercer mon métier. Être acteur, c'est être professionnel des arts de la scène et de l'image.

Grâce aux outils de notre discipline, on apprend à naviguer entre les langues. J'ai développé une technique qui me permet d'interpréter un rôle quelle que soit la langue. C'est aussi parce que, tout simplement, je suis un professionnel. Je suis professionnel des arts du spectacle et aussi de l'image. Je sais qu'il y a beaucoup qui ont des difficultés à le faire, mais j'ai pu développer une technique pour pouvoir le faire.

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées en tant qu'acteur en Afrique et en Europe ?

Les obstacles sont globalement similaires. Partout, les artistes exercent dans un cadre libéral. En l'absence d'un contrat au sein d'une institution comme un théâtre national ou une grande maison de production, l'acteur est freelance. Il doit alors se gérer lui-même, chercher des opportunités et organiser sa carrière. Cependant, en Afrique, le métier d'acteur est encore souvent mal perçu. On n'y voit pas toujours une profession à part entière, comme celle de médecin ou d'enseignant.

Lorsque l'on dit que l'on est acteur, beaucoup pensent qu'on est chômeur. C'est une question de perception culturelle. Il nous appartient de faire comprendre que c'est un véritable métier. On peut s'enregistrer auprès des autorités, obtenir une carte professionnelle, cotiser à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), souscrire à une assurance et payer ses impôts. En Europe, ce cadre est déjà bien établi, ce qui facilite la reconnaissance du métier.

Parmi les différents rôles que vous avez joués, lequel vous a le plus marqué et pourquoi ?

C'est une question difficile. Pour un acteur, chaque rôle est un défi singulier. Chaque personnage que j'ai incarné m'a marqué à sa manière. Je suis content et tous les rôles me plaisent. Franchement, si je vous dis qu'un rôle m'a marqué plus qu'un autre, je mens à moi-même.

Avez-vous déjà refusé des rôles et pourquoi ?

Oui, j'ai refusé des rôles véhiculant une image dévalorisante de l'homme noir. En tant que noir, je refuse d'être l'outil d'une narration perpétuant les clichés tels que le noir esclave, misérable, à sauver. Je rejette ces personnages qui rabaissent l'image de l'Africain. Certains producteurs européens imposent aussi des censures sur des sujets sensibles comme la colonisation ou l'exploitation des ressources africaines. Par exemple, si un Africain veut parler des méfaits de la colonisation, des méfaits de l'impérialisme et de l'exploitation qui se fait en Afrique, ils vont refuser. Ils diront qu'il faut enlever cette partie. Alors que quand c'est eux qui sont mis en valeur et que l'on tape sur le noir, ils financent tout de suite si tu acceptes de faire. Et moi, je dis non, non et non à ça.

Est-ce que vous pensez que le théâtre et le cinéma collaborent bien au Burkina Faso ?

Ceux qui connaissent le métier savent que les meilleurs acteurs de cinéma ont souvent fait leurs armes sur les planches. Le théâtre forge l'acteur. Il lui apprend la rigueur, l'analyse approfondie d'un personnage, la discipline. Les comédiens de cinéma sans cet ancrage finissent souvent par se répéter, tourner en rond. Cela se perçoit à l'écran. Je conseille vivement aux acteurs de cinéma de passer par le théâtre. Il y a beaucoup de comédiens dans le cinéma qui, quand on leur donne des rôles, ne peuvent pas se dépasser.

Ils arrivent à un niveau où ils ne font que buter. Peu importe le rôle qu'on leur donne, ils retombent dans leurs habitudes. Ça veut dire que l'acteur n'a pas suffisamment de marge de travail, de connaissances approfondies sur le personnage de l'acteur. C'est pourquoi c'est important que les acteurs de cinéma qui ne sont pas passés par le théâtre se mettent à l'école du théâtre pour se découvrir eux-mêmes.

Quel rôle allez-vous jouer lors du FESPACO 2025 et avez-vous des projets qui y seront présentés ?

Il faut dire que cette édition du FESPACO 2025, comme les autres du FESPACO, nous interpelle en tant qu'acteurs de la culture burkinabè. En plus, nous devons chacun apporter notre contribution, notre pierre, pour conserver l'édifice national. Personnellement, il y a des films dans lesquels j'interviens qui vont être diffusés. Et deuxièmement, j'ai mis en place le projet FESPACO Kids, un projet de projection en plein air. Je ramène la fête du cinéma aux côtés de nos mamans, de nos enfants, des personnes démunies qui n'ont pas la possibilité de s'octroyer un billet pour aller voir un film dans les salles en centre-ville.

Nous avons donc proposé au FESPACO de faire le FESPACO Kids avec l'appui de certains partenaires. Nous avons un camion qui se déploie avec trois écrans et un podium. Nous avons mobilisé des artistes musiciens, du théâtre et du cinéma qui vont faire des sketchs, de l'humour, des chants.
Il y a aussi des films que nous avons sélectionnés qui ne sont pas des films en compétition pour les projeter dans certaines localités. On a défini six localités autour de Ouagadougou qui vont recevoir deux jours de manifestations, de projections en plein air avec des prestations d'artistes. Cette année, l'innovation, c'est que nous avons organisé des mini-foires.

Les commerçants qui sont dans les différentes localités ont la possibilité de venir faire du business autour de cet événement qui est une fête nationale. Donc, le FESPACO nous a octroyé son autorisation via le ministère de la Culture et nous faisons maintenant des approches au niveau des différentes localités pour les impliquer aussi. Nous y travaillons depuis presque 3 mois et nous commençons avant le début du FESPACO, le 18 février.

Si vous avez un conseil à transmettre à la nouvelle génération d'acteurs burkinabè, quel serait ce message ?

Je dis aux acteurs burkinabè de persévérer dans leur travail, d'y croire et de foncer. C'est vrai que c'est un métier qui n'est pas encore au top de son développement ici en Afrique, pas seulement au Burkina Faso, et qui rencontre énormément de problèmes. Mais je pense que si d'autres ont réussi et font aujourd'hui la pluie et le beau temps dans leur pays, nous en sommes aussi capables. Je prends mon exemple. J'ai suivi des formations à l'école qui n'ont rien à voir avec le cinéma ni le théâtre.

Mais aujourd'hui, si depuis plus de 30 ans je vis de ça, c'est que ça nourrit son homme. Il faut y croire. Il faut aller chercher les éléments, les outils qui vont te permettre de rentabiliser, d'avoir du pain sur la table et de payer tes factures. Je souhaite beaucoup de courage à tous ! Que Dieu bénisse le Burkina Faso, qu'il nous donne la paix et la santé. Qu'il nous ouvre les portes du succès et du développement. Et qu'il donne l'intelligence à chacun de pouvoir se défendre et s'en sortir.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

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Cinéma : Le réalisateur malien Souleymane Cissé est décédé

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 19/02/2025 - 23:10

Alors que la fête du cinéma africain débutera ce samedi 22 février 2025 à Ouagadougou, l'on apprend le décès à Bamako du réalisateur malien Souleymane Cissé à l'âge de 84 ans.

Ce pionnier du cinéma africain devait présider le jury fiction long métrage de la 29e édition du FESPACO qui se tiendra du 22 février au 2 mars dans la capitale burkinabè.

Pour cette 29e édition, l'illustre réalisateur avait fait la demande expresse au FESPACO pour qu'on lui réserve la mythique Chambre 01 de l'hôtel Azalaï, qui a longtemps été occupée par Sembène Ousmane. Et lors de la cérémonie de dévoilement de la sélection, le délégué général du FESPACO avait annoncé officiellement que l'hôtel avait accepté sa demande.

Souleymane Cissé qui aurait eu 85 ans en avril prochain, avait reçu en 1979 l'Étalon de Yennenga au FESPACO avec son film Baara. Quatre ans plus tard, en 1983, son long métrage Finyè est sacré Étalon de Yennenga au FESPACO.

En 1987, il reçoit le Prix du jury au Festival de Cannes pour son film Yeelen (La lumière), qui raconte le long parcours initiatique d'un jeune homme issu d'une illustre famille bambara.

En 2023, il avait été à nouveau primé à Cannes et reçu un Carrosse d'Or, une récompense spéciale décernée au cours de la Quinzaine des cinéastes.

Lefaso.net

Source : Lapresse.ca

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Commune de Ouagadougou : Le taux d'exécution des infrastructures socio-éducatives et de bitumage de voirie jugé satisfaisant

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 19/02/2025 - 23:10

Le Président de la délégation spéciale de Ouagadougou (PDS) était, le mardi 18 février 2025, sur les chantiers de construction d'infrastructures socioéducatives, sportives et de bitumage de voirie à Tampouy, à Tanghin et à Wayalghin, pilotés par l'Agence municipale des grands travaux (AMGT). Le taux d'exécution des travaux est jugé satisfaisant. Certaines infrastructures pourront même être réceptionnées très prochainement.

En compagnie du ministre en charge de l'habitat et des partenaires, la délégation, conduite par le PDS, a visité plusieurs infrastructures en construction. Il s'agit des travaux de bitumage et d'assainissement des voiries, de construction d'équipements socio-éducatifs, sportifs et récréatifs dans la centralité secondaire de Tampouy ; les travaux de construction et d'aménagement du drain de Tanghin. Les travaux de bitumage et d'assainissement des voiries dans la centralité secondaire de Tampouy concernent un linéaire long de 2,785 km. Les voiries sont aménagées dans les arrondissements 3 et 9 de la ville de Ouagadougou et concernent la rue Gurpila qui fait la jonction entre la route nationale numéro 2 et le grand rond-point de Marcoussi. Le taux d'exécution physique est de 85,6%.

Les travaux d'extension des lycées de Kilwin, de Tampouy et de Sig-Noghin sont bien avancés

Toujours dans la centralité de Tampouy, le PDS et sa délégation ont constaté de visu l'état d'avancement des travaux de construction de voirie et de caniveaux dans les arrondissements 5 et 6 de la ville de Ouagadougou. Le bitumage de la voie porte sur un linéaire de 8,305km, 3,021km de voiries surfacées et 21,750km de caniveaux couverts dans l'arrondissement 10. La délégation a aussi visité les travaux d'extension du lycée municipal de Kilwin, les travaux de construction d'un groupe scolaire public, les travaux de réhabilitation du plateau omnisport, d'aménagement d'un pôle sportif à proximité du camp CRS, tous à Tampouy. Le taux d'exécution de l'ensemble de ces infrastructures est évalué à 80%. Le taux d'exécution du sentier de construction et d'aménagement du drain de Tanghin est de 87,30 % pour un délai consommé de 89,63%. La délégation du PDS y a aussi fait un arrêt.

Tous les travaux ont pour maître d'ouvrage délégué, l'Agence municipale des grands travaux

Des travaux qui cadrent avec la vision du gouvernement

Les travaux de construction d'équipements socio-éducatifs, sportifs, récréatifs et ceux de bitumage et d'assainissement des voiries dans la centralité de Tampouy sont exécutés dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de développement durable de Ouagadougou (PDDO2). Ceux de construction et d'aménagement du drain de Tanghin sont mis en œuvre dans le cadre du Projet d'assainissement et de drainage de Ouagadougou (PADO). Enfin, le PAVO, ou Projet d'aménagement et de bitumage de voiries urbaines s'occupe des travaux de bitumage et de drainage de voiries. Si le PADO est financé par la Banque européenne d'investissement, le PAVO, quant à lui, est financé par la BOAD.

Le taux de réalisation du drain du canal de Tanghin est de 87,30%

Le ministre en charge de l'habitat, Mikaïlou Sidibé, a indiqué que pour tous ces chantiers visités, on peut retenir que les taux d'exécution sont intéressants. « Ce sont des travaux qui sont suffisamment avancés. Certains mêmes pourront être réceptionnés d'ici-là. Ce sont des chantiers qui cadrent parfaitement avec la vision du chef de l'Etat et du gouvernement », a-t-il apprécié.

Le ministre en charge de l'habitat apprécie l'avancement des travaux

A côté de ces infrastructures, il a révélé que des périmètres maraîchers ont été réalisés et des forages construits pour les populations. « Ces infrastructures sont des projets à fort impact sur les populations », a-t-il conclu. Le PDS de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté, a lui aussi trouvé intéressant le taux d'avancement des infrastructures. « Ce qui est intéressant qu'il faut souligner, c'est que les travaux avancent bien. Ce qui est encore plus intéressant, c'est que ce que nous faisons épouse la vision du chef de l'Etat, qui souhaite que les infrastructures soient réalisées en hauteur pour maximiser sur l'espace », a-t-il fait remarquer.

Le PDS a indiqué qu'autour de ces infrastructures, des périmètres maraîchers sont réalisés pour les personnes vulnérables

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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