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Diplomacy & Defense Think Tank News

"Von Schabbat zu Schabbat": Aktionswoche gegen Antisemitismus

Konrad Adenauer Stiftung - ven, 25/05/2018 - 00:00
Unter dem Motto "Von Schabbat zu Schabbat - Gemeinsam gegen Antisemitismus" beteiligt sich die KAS an der Aktionswoche gegen Antisemitismus.

Vor 25 Jahren: Die Gegenwart erfordert unsere Wachsamkeit und Entschlossenheit

Konrad Adenauer Stiftung - ven, 25/05/2018 - 00:00
Der Brandanschlag in Solingen vom 29. Mai 1993 ist ein deutscher Erinnerungsort in negativer Lesart.

The Primacy of Politics and the Protection of Civilians in UN Peacekeeping Operations

European Peace Institute / News - jeu, 24/05/2018 - 21:30

On May 24th, IPI together with the Permanent Mission of the Kingdom of the Netherlands to the United Nations cohosted a policy forum entitled “The Primacy of Politics and the Protection of Civilians in UN Peacekeeping Operations.” This policy forum explored the perceived and actual tensions between the pursuit of political solutions and the protection of civilians in peacekeeping contexts. The event follows the 2018 Security Council Open Debate on the Protection of Civilians organized by Poland (#United4Civilians).

This event is the first as part of IPI’s recently launched Protection of Civilians Project. While the High-Level Independent Panel on Peace Operations (HIPPO) stressed the “primacy of politics,” UN peacekeeping missions are often mandated to protect civilians in challenging environments where the peace process has stalled and political solutions seem out of reach. In these contexts, protecting local populations from physical violence may appear to be an operational imperative for the mission and a priority over engagement in protracted and uncertain political processes.

This policy forum provides an opportunity to discuss situations where there is a risk of competition between the primacy of politics and the centrality of protection, as well as where they are complementary and mutually reinforcing. While the two objectives are hardly mutually exclusive, in practice pursuing both can raise challenging questions. In South Sudan, Darfur, or the Democratic Republic of the Congo, the UN mission’s political role may seem elusive, and its protection goals may appear to detract from its political effectiveness. The political stance of UN missions intervening in support of host states may also be an important limitation for peacekeepers mandated to protect civilians from all threats of physical violence—including from host-state forces.

In these situations, where civilians are clearly at risk, how should peace operations reconcile political strategies and the protection of civilians? In the absence of viable political processes at the strategic level, what political measures and strategies can be used in parallel with military operations to protect civilians on the ground?

Opening Remarks:
H.E. Mr. Karel J. G. van Oosterom, Permanent Representative of the Kingdom of the Netherlands to the United Nations

Speakers:
Mr. Ralph Mamiya, Consultant; formerly Protection of Civilians Team Leader, UN Department of Peacekeeping Operations
Mr. Sébastien Lapierre, Chief, Policy and Best Practices Service, UN Department of Peacekeeping operations
Ms. Daniela Kroslak, Leader, Darfur Integrated Operational Team, UN Department of Peacekeeping Operations
Ms. Chloé Marnay-Baszanger, Chief, Peace Mission Support Section, Office of the UN High Commissioner for Human Rights
Ms. Alison Giffen, Director, Center for Civilians in Conflict

Moderator:
Dr. Namie Di Razza, Research Fellow, International Peace Institute

Annulation du sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un : « Une opération de communication de part et d’autre »

IRIS - jeu, 24/05/2018 - 20:35

Doit-on parler de coup de théâtre ou d’un scénario prévisible ?

 On commençait à s’en douter ces derniers jours, ça sentait le roussi, en particulier parce que le ton était monté entre certains responsables nord-coréens et la Maison Blanche, notamment après que le vice-président américain Mike Pence avait prédit un destin « à la Kadhafi »pour le dirigeant nord-coréen. En retour, Mike Pence a été qualifié d’« ignorant » et de « stupide » par la diplomatie nord-coréenne.

Comment est-on passé, en quelques semaines, d’une quasi-réconciliation, de la promesse d’une rencontre, à cette rhétorique beaucoup plus belliqueuse ?

C’est une opération de communication de part et d’autre. Du côté nord-coréen, il y a le désir d’être enfin reconnu sur la scène internationale. Et du côté de Donald Trump, on est beaucoup dans une communication incantatoire, vouloir montrer que l’on peut dominer les dictateurs, imposer sa vision unilatérale au monde. Peut-être que Donald Trump a fait une erreur au départ en acceptant ce sommet sans négocier un minimum au début. Il pensait qu’il pouvait appliquer sa stratégie de l’art du « deal » à la diplomatie. Ça a marché pour l’Iran, il est un peu galvanisé par la situation au Moyen-Orient, il s’est aussi un peu laissé emporter par le président sud-coréen Moon qui lui avait parlé de prix Nobel. C’est aussi l’échec du président Moon ce soir.

Donald Trump manie quand même encore l’incertitude… Dans son courrier au leader nord-coréen, il laisse une porte ouverte à une éventuelle rencontre plus tard tout en disant : « Attention, notre puissance nucléaire est plus forte ». C’est à la fois l’invitation et la menace ?

Oui, il souffle le chaud et le froid. Il parle de l’hostilité, de la confiance rompue, on revient à des termes que l’on avait connus avant la décision de tenir ce sommet. Ce qu’il se passe aussi dans l’entourage de Trump, c’est la nomination d’un nouveau secrétaire d’État, Mike Pompeo, qui est beaucoup plus dur que le précédent. Rex Tillerson [l’ex secrétaire d’État américain] avait beaucoup œuvré au rapprochement avec la Corée du Nord. Et puis surtout, il y a le conseiller à la sécurité intérieure, John Bolton, qui est un idéologue jusqu’au-boutiste sur la question des relations internationales. On a l’impression d’avoir vraiment perdu plusieurs mois.

« Vu de Russie, les succès de politique étrangère de Macron sont très modestes »

IRIS - jeu, 24/05/2018 - 16:32

Que vient faire Macron en Russie ?

Cette visite est la réponse de Vladimir Poutine à sa venue à Versailles, il y a un an. Emmanuel Macron vient discuter des grands problèmes de politique mondiale : l’Iran, la Syrie, l’Ukraine, le terrorisme… Il vient aussi essayer d’améliorer la relation bilatérale sur le plan politique, mais également économique.

Il y a un an, le président français avait évoqué les sujets qui fâchent sans détour. Peut-il encore se permettre un tel ton ?

Il ne reçoit pas, il est reçu : nuance essentielle en diplomatie. On ne se permet pas les mêmes choses. Emmanuel Macron dira ce qu’il a à dire à Vladimir Poutine, mais d’une façon sans doute moins abrupte qu’à Versailles. Dans ce genre de rencontre, l’essentiel se dit en coulisses, loin des micros. Les Russes y tiennent particulièrement.

Quelles relations entretiennent les deux dirigeants ?

On personnalise à l’excès la diplomatie. Les hommes comptent ; leur sensibilité et leurs tropismes pèsent. Mais à travers Emmanuel Macron, c’est avant tout la France que voit Vladimir Poutine. Une grande puissance mondiale, nucléaire, qui a su développer une politique étrangère indépendante, y compris pendant et après la Guerre froide.

Comment les Russes perçoivent-ils le président français ?

Comme un jeune leader ambitieux, qui essaie de reprendre le leadership du monde occidental, en tout cas de l’Europe. Mais Moscou ne cache pas ses doutes sur sa capacité à le faire, même dans un contexte d’affaiblissement relatif de la chancelière Angela Merkel.

Avec les États-Unis et même avec l’Allemagne, les succès de politique étrangère de Macron sont pour l’instant très modestes. Pour ne pas dire inexistants, vu de Russie.

La France ne brille-t-elle plus à Moscou ?

Les Russes la considèrent comme une puissance déclinante, qui joue un peu au-dessus de sa catégorie. Historiquement, la France était considérée comme la puissance politique dominante en Europe ; l’Allemagne étant l’interlocuteur économique privilégié. On voit un glissement majeur ces dernières années : pour Moscou, mais pas seulement, le leader européen, politique et économique, c’est l’Allemagne.

Les excès de Trump profitent-ils à Poutine ?

Sur l’Iran, Israël, le climat… Censé être l’allié principal des Européens, Trump est perçu comme allant trop loin. Paradoxalement, Poutine apparaît comme un dirigeant plus prévisible et raisonnable que le dirigeant américain. Il sait qu’il a une carte à jouer. Cela ne veut pas dire qu’il faille s’attendre à un grand chamboulement des relations internationales… Il reste beaucoup de contentieux à régler.

Sur l’Iran, Moscou et Paris sont d’accord. Ou presque ?

Les deux pays souhaitent que l’Iran reste une puissance non nucléaire. Mais la France estime que la meilleure chance de sauver l’accord, c’est de l’élargir, alors que les Russes ont une vision plus conservatrice. La France est d’ailleurs la seule à penser à un tel scénario…

Le désaccord est plus profond sur la Syrie…

C’est le dossier qui a le plus empoisonné les relations bilatérales franco-russes sous la présidence Hollande. Plus encore que l’Ukraine. Depuis le début du conflit, les positions de Paris et de Moscou sont à l’opposé. Mais la France a mis de l’eau dans son vin ces derniers mois. Elle prend acte du fait qu’elle n’a plus beaucoup de leviers sur le terrain… au-delà de quelques frappes, qui ont d’ailleurs été négociées avec les Russes, début avril.

Les Russes ont donc la main ?

Ils essaient des choses. Depuis la visite de l’Israélien Benjamin Netanyahu, le 9 mai, ils tentent de convaincre les Iraniens et le Hezbollah de quitter les zones frontalières d’Israël. Une autre visite, ou plutôt une convocation, a aussi pesé : celle de Bachar al-Assad à Sotchi, la semaine dernière, pour lui dire de commencer à penser très sérieusement à l’amorce d’un processus politique.

Poutine a su rendre la Russie incontournable…

Oui. Maintenant, son défi, c’est de montrer que la Russie peut également être utile au règlement des grandes crises et pas seulement être incontournable, avec un pouvoir de nuisance.

Mais rien n’est réglé en Ukraine !

Ce dossier ne bougera pas dans les dix-huit mois qui viennent, du fait des élections présidentielle et législatives de l’an prochain. De toute façon, personne ne croit, dans les chancelleries occidentales, que la Crimée puisse un jour revenir à l’Ukraine. Évidemment, ce ne sera jamais admis et l’annexion ne sera jamais reconnue légalement…

Quid des soupçons d’ingérences russes ?

Parmi les contentieux russo-occidentaux, il y a l’ingérence présumée dans les élections américaines ; il y a aussi les activités russes, au sens large, dans le cyberespace. Sans parler de l’affaire de l’ex-espion russe Sergeï Skripal (empoisonné début mars au Royaume-Uni). Les Russes ont été étonnés de voir la France valider les accusations britanniques de façon très ferme… Mais avant même cette affaire, des expulsions croisées d’agents de renseignement avaient déjà eu lieu, sans faire de bruit.

Pas de quoi empêcher de faire des affaires ?

Les intérêts français en Russie sont beaucoup importants que les intérêts français en Iran ! Mais les entreprises préfèrent rester discrètes car la Russie n’a pas très bonne presse…

 La France est le premier pays en termes d’investissements directs en Russie. Et reste le premier employeur étranger, avec près de 180 000 employés. Trente-cinq entreprises du Cac 40 sont implantées dans le pays. Mais toutes souffrent des sanctions et ont le sentiment de ne pas être soutenues par leur gouvernement.

Ce qu’il faut attendre de la visite de Macron en Russie au moment où les relations sont glaciales

IRIS - jeu, 24/05/2018 - 12:45

Alors que le Président français Emmanuel Macron effectue sa première visite en Russie en tant que chef de l’Etat, un constat s’impose: un an après sa rencontre avec Vladimir Poutine à Versailles, la relation bilatérale est très dégradée. Nos deux pays n’ont pas réussi à surmonter la défiance mutuelle et « l’esprit de Trianon » ne tient qu’à un fil, celui des entretiens qu’auront les dirigeants français et russe à Moscou et à Saint-Pétersbourg en marge du Forum économique.

Certes, le dialogue entre Paris et Moscou n’est pas interrompu. De nombreuses réunions ont eu lieu tout au long de l’année 2017 et jusqu’à aujourd’hui. De son côté, le Dialogue de Trianon – plateforme ayant pour mission de favoriser les échanges entre les sociétés civiles de France et de Russie – devrait monter en puissance après son lancement officiel par les présidents Macron et Poutine le 25 mai à Saint-Pétersbourg.

Plusieurs dossiers ont cependant affecté négativement les relations bilatérales ces derniers mois. L’Ukraine tout d’abord: aucun progrès significatif n’a été enregistré dans le Donbass, le processus de Minsk est au point mort, tandis que le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian qualifiait la Russie « d’Etat agresseur » lors d’une visite à Kiev en mars dernier. L’affaire Skripal et ses suites (boycott par le président Macron du stand russe au Salon du Livre et expulsions croisées de diplomates), la Syrie (absence de progrès sur le volet politique, attaque chimique présumée dans la Ghouta et frappes militaires occidentales) ainsi que d’autres contentieux strictement bilatéraux (affaires Barbereau et Kerimov, interpellation d’un agent des services secrets russes à Paris et renvoi de personnel de la DGSE en poste à Moscou) ont fait rechuter les liens entre nos deux pays à un état proche de celui de l’automne 2016, lorsqu’en pleine bataille d’Alep, Vladimir Poutine avait dû reporter sa visite à Paris. Aujourd’hui, les perceptions mutuelles sont très négatives, au niveau des élites et dans les médias tout au moins. En France, la Russie est largement vue comme une puissance révisionniste, qui joue sur les divisions intra-européennes et dont les ambitions sont déstabilisantes pour le continent. En Russie, la France est désormais perçue comme un pays ayant abdiqué sa souveraineté au nom d’une Europe sous tutelle stratégique américaine, en pointe d’un occidentalisme belliqueux et jouant au-dessus de sa catégorie.

La France et la Russie ne voient pas le monde de la même façon et ont des narratifs de plus en plus divergents. Les mêmes mots – souveraineté, terroristes, valeurs – y sont compris de façon différente. Ce décalage se nourrit d’une méconnaissance mutuelle croissante, paradoxalement plus importante aujourd’hui qu’à la fin de l’époque soviétique, et d’une couverture médiatique croisée où le devoir d’informer le cède souvent au souci de flétrir. Côté russe, la « révolution conservatrice » à l’œuvre depuis 2012 et la vague nationaliste consécutive à l’annexion de la Crimée éloignent durablement l’idée d’une convergence avec l’Europe, qui a sous-tendu la diplomatie russe pendant une quinzaine d’années, depuis la Perestroïka jusqu’à la fin du premier mandat de Vladimir Poutine au moins. L’européisation de la diplomatie française, particulièrement visible sur le dossier russe depuis le mandat de François Hollande, et l’horizon mental souvent limité au monde occidental des cercles de pouvoir parisiens, rétrécissent les marges de manœuvre de la France.

Nos deux pays disposent pourtant de nombreux atouts pour développer leur partenariat au XXIème siècle. Leurs coopérations universitaires, culturelles et scientifiques présentent une richesse et une diversité remarquables, héritage d’une longue tradition intellectuelle et de la visite du général de Gaulle en URSS à l’été 1966. Paris et Moscou peuvent en outre s’appuyer sur une relation économique qui a bien résisté aux multiples chocs de ces dernières années: combien de Français savent que leur pays occupait, en 2014, 2015 et 2016, la première place en Russie en termes d’investissements directs et qu’il y est toujours le principal employeur étranger? Les multiples projets soumis au Dialogue de Trianon témoignent par ailleurs d’une curiosité et d’une attraction mutuelle qui ne se démentent pas.

Dans ce contexte, qu’attendre des entretiens entre les Présidents Macron et Poutine? A minima, qu’ils mettent un terme à la spirale négative, à laquelle ni la France ni la Russie n’ont rien à gagner. Restaurer un peu de confiance exigera de la retenue – dans les déclarations, dans la sphère informationnelle, mais aussi dans des domaines sensibles comme le renseignement et le cyberespace. Peut-être le dossier iranien, sur lequel les positions de la France semblent plus proches de celles de la Russie que des Etats-Unis, permettra-t-il d’impulser une dynamique plus positive que ces derniers mois. À plus long terme, cependant, une amélioration sensible des relations franco-russes passe par une discussion au niveau européen sur l’architecture du continent, c’est-à-dire sur un modus vivendi dans notre « voisinage partagé », sur la politique d’élargissement de l’Union européenne et de l’OTAN, ainsi que sur la politique russe dans l’espace postsoviétique. Seul un aggiornamento stratégique de part et d’autre est de nature à briser le cercle vicieux dans lequel Russes et Occidentaux se trouvent depuis une décennie. La vérité oblige à dire qu’il paraît – hélas ! – aujourd’hui bien improbable. Il est de toute façon inenvisageable sans avancées tangibles en Ukraine.

L’histoire des relations russo-occidentales est, après les retrouvailles de la fin des années 1980, avant tout celle de rendez-vous manqués avec l’Histoire. En 1992 après l’effondrement de l’URSS, en 2001 après les attentats du 11 septembre ou en 2009 avec le reset d’Obama et les propositions de Medvedev sur une nouvelle sécurité européenne, l’inertie a pris le pas sur l’audace et les visions à long terme. Puisse la France jouer un rôle à la hauteur de sa relation historique avec la Russie pour contribuer à la nécessaire réunification de l’Europe.

Article co-écrit avec Pascal Lorot, Président de l’Institut Choiseul et directeur de la rédaction de la revue Géoéconomie.

Russie : visite symbolique du président Macron ?

IRIS - jeu, 24/05/2018 - 12:06

Emmanuel Macron effectue un déplacement en Russie ces 24 et 25 mai afin de rencontrer son homologue Vladimir Poutine. Au programme de cette rencontre, les dossiers syrien, ukrainien et l’accord nucléaire iranien, avant de se rendre au Forum économique de Saint-Pétersbourg. Malgré les divergences sur plusieurs sujets qui opposent ces deux nations, elles semblent faire face à une coopération inévitable, tant sur le domaine économique que géopolitique. Le point de vue de Jean de Gliniasty, directeur de recherche à l’IRIS et ancien ambassadeur de France en Russie.

Dans quel contexte géopolitique et stratégique cette visite se tient-elle ?

La visite d’Emmanuel Macron s’effectue dans un contexte international particulièrement agité, qui est en phase de recomposition. De nombreux événements permettent d’illustrer cette phase inédite au sein de la géopolitique mondiale : l’accord signé entre la Chine et les États-Unis qui prélude à un début de règlement de leur « guerre économique », les sanctions américaines contre les entreprises européennes qui continueraient de commercer avec l’Iran, sanctions contre lesquelles le Conseil européen, en fin de semaine dernière à Sofia, n’a pas pu trouver une solution viable. Dans le même temps, la situation en Syrie est toujours dans l’impasse sur le plan diplomatique, pendant que Bachar al-Assad s’impose progressivement face à l’opposition. Tandis qu’en Ukraine, le climat se tend de nouveau dans la région de la Crimée.

Ces différents éléments illustrent un cadre diplomatique incertain, marqué par une remise en cause de tous les acquis multinationaux et multilatéraux construits depuis 1945. Une redistribution des cartes s’opère dès lors à l’initiative des États-Unis, marquée par une réduction du système multilatéral, phénomène appuyé à la lecture de ces prémisses. Cette période trouble est propice à des initiatives diplomatiques, notamment de la part de la France, seule note positive de ce contexte particulier. C’est dans cette période que le président Macron a décidé de maintenir sa visite au Forum économique de Saint-Pétersbourg malgré les tensions issues de l’affaire Skripal (ancien espion russe empoisonné au Royaume-Uni) et du conflit syrien, afin d’entretenir le dialogue avec Moscou.

Alors que l’Élysée assure que le dialogue avec la Russie « a été maintenu », que doit-on attendre de cette rencontre ?

Le contexte évoqué précédemment n’a pas encore donné lieu à des changements majeurs, malgré la résurgence des initiatives bilatérales, spécialement de la part des États-Unis. Du côté des Européens, le Conseil européen de Sofia n’a pas clairement déterminé le positionnement de l’Union européenne face aux initiatives américaines et russes, hormis la réactivation du processus d’une « loi de blocage » datant de 1996, qui vise à neutraliser les effets extraterritoriaux des sanctions américaines pour les entreprises européennes.

Du côté russe, 80% des membres présents dans l’ancien gouvernement ont été renouvelés après la réélection de Vladimir Poutine ; Dmitri Medvedev a été à nouveau nommé au poste de directeur de « Russie unie ». Ainsi, le président russe semble garder toutes les cartes en main pour son 4e mandat, même s’il se peut que des changements au sein du gouvernement s’opèrent si la situation internationale ou intérieure tendait à se modifier.

Compte tenu des relations entre Paris et Moscou, les deux parties semblent être dans une période d’attente, entre tensions et volonté de dialogue, illustrée par un manque de positionnement affiché pour chacun d’entre eux. Ainsi, la visite d’Emmanuel Macron s’inscrit dans un contexte particulier, qui ne semble pas être propice à des décisions et percées majeures sur le plan diplomatique.

La visite d’Emmanuel Macron s’inscrit dans le cadre du Forum économique de Saint-Pétersbourg. Comment se porte l’économie russe, avec quelles perspectives ? 

La récente remontée du baril du pétrole au seuil de 80 dollars est une aubaine pour la Russie. En effet, le budget russe triennal a été calculé sur un baril à 40 dollars. Ce nouveau prix donne dès lors une marge de manœuvre considérable au pouvoir économique russe.

D’un point de vue intérieur, sur instruction du président, les disponibilités budgétaires et les nouvelles mesures concerneront davantage le domaine social – santé et éducation – que le domaine militaire. Le budget de la Défense de 2017, représentant 5% du PIB russe, a connu une diminution par rapport à 2016 et cet affaiblissement semble devoir durer ces prochaines années. Les disponibilités financières supplémentaires seront donc affectées pour l’essentiel aux affaires sociales et à la modernisation de l’appareil économique de la Russie. Ces objectifs de mandat permettront, dans une certaine mesure, de consolider le pouvoir de Poutine, dont les récents sondages de popularité lui donnent 80% en sa faveur. Cela étant, si les perspectives de croissance se situent ainsi autour de 1,5 – 2% par an, la question de la distribution de la croissance est problématique, le pouvoir d’achat ayant diminué de près de 9% depuis 3-4 ans. L’amélioration de la situation économique est dès lors le défi de Moscou pour ces prochaines années.

Par ailleurs, une priorité a été mise sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Leur développement, ainsi que celui de l’intelligence artificielle, nécessitent un climat de liberté entrepreneuriale qui semble se dégrader en Russie. Or, les mesures qui ont été prises notamment contre le réseau social Telegram, accusé d’encourager le terrorisme et la surveillance des réseaux, semblent s’insérer dans une volonté de contrôle de l’internet russe.

Enfin, les dernières décisions américaines concernant la Russie posent un dilemme important à Moscou : elles donnent en effet au département d’État américain la possibilité de juger si n’importe quelle transaction peut porter préjudice aux États-Unis, quel que soit l’auteur ou la firme concernée par celle-ci. Ainsi, pour la première fois, les sanctions américaines risquent de porter un coup dur à l’économie russe. Moscou va devoir traiter cette question rapidement, car des conséquences se profilent dès maintenant : Oleg Deripaska, le président de la société Rusal, premier producteur d’aluminium au monde, semble se mettre en retrait de son entreprise depuis l’annonce de ces sanctions …

Interview mit Thomas Kranig : Der "Klick-Kontrolleur"

Hanns-Seidel-Stiftung - jeu, 24/05/2018 - 11:28
Auch aufgrund der neuen Datenschutzgrundverordnung der EU ist das Thema Datenschutz hochaktuell. Wir haben bei einer Veranstaltung in Kooperation mit dem bayerischen Hospiz- und Palliativverband in unserem Konferenzzentrum dem Präsidenten des Landesamtes für Datenschutzaufsicht (BayLDA), Thomas Kranig, zwölf Fragen gestellt. Und Antworten bekommen.

Élections au Venezuela : entre pénurie démocratique et ingérences étrangères

IRIS - jeu, 24/05/2018 - 10:53

Nicolas Maduro a été réélu président du Venezuela avec près de 67,7 % des voix, élection sujette à de nombreuses contestations au sein du pays comme à l’international. La crise politique et économique se perpétue au Venezuela dans un contexte géopolitique défavorable à Caracas. Face à une abstention record, une non-reconnaissance de l’issue du scrutin par l’opposition, et la menace de sanctions de la part des États-Unis, le Venezuela s’enlise-t-il dans une crise encore plus profonde ? Pour analyser la situation, le point de vue de Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l’IRIS, qui revient d’une mission d’observation des élections au Venezuela.

Nicolas Maduro a été réélu à la tête du Venezuela avec près de 67,7 % des voix. Malgré une forte abstention et une dénonciation d’irrégularités de la part de l’opposition, quelles leçons peut-on tirer de ce scrutin présidentiel ?

La société vénézuélienne est fatiguée politiquement parlant. Ce sentiment s’est ressenti à travers une abstention record atteignant les 54% de non-participation. Cette abstention n’est pas uniquement due à l’appel lancé par un certain nombre de partis d’opposition. De nombreux électeurs, qui en 2013 avaient voté pour le président Maduro, ne l’ont pas fait cette fois-ci, non pas par opposition, mais parce qu’ils sont pris dans les difficultés de la vie quotidienne : il n’y a presque plus d’argent liquide en circulation, conséquence de l’hyperinflation. Une partie des Vénézuéliens est donc dans l’obligation de se livrer à plusieurs activités afin de pouvoir vivre. Cette vie quotidienne empreinte de difficultés repousse les questions politiques au second plan. Elle permet de comprendre l’accroissement de l’abstention dans les quartiers populaires. Pour une autre partie de la société vénézuélienne, représentative des classes aisées et moyennes, favorables aux partis d’opposition, plusieurs centaines de milliers de personnes ayant quitté le Venezuela et ses difficultés figurent dès lors comme abstentionnistes sur les listes électorales.

C’est effectivement une victoire pour Nicolas Maduro, mais une victoire à la Pyrrhus. Pour autant, ce n’est pas une victoire pour l’opposition, qui est largement divisée. Le véritable vainqueur des élections est le parti des abstentionnistes. Ce qui fragilise tout à la fois l’assise de Maduro, mais également l’opposition qui apparaît incapable d’offrir une réelle alternative au pays.

Depuis 2014, le Venezuela connaît une crise politique et économique, marquée par une inflation des prix et une forte violence. Quels sont les défis qui attendent Nicolas Maduro ?

Le défi immédiat est la réaction des pays voisins, des États-Unis et de l’Union européenne. Un certain nombre de pays d’Amérique latine ont décidé de durcir leur position à l’égard du Venezuela. Ils ont rappelé leurs ambassadeurs. Dans leur majorité, ce sont des pays à orientations conservatrices, dirigés par des partis ou mouvements de droite. Le gouvernement nord-américain, dans la foulée des sanctions contre l’Iran, pourrait également annoncer une série de mesures visant à isoler économiquement et financièrement le Venezuela. Ce défi pourrait ajouter des difficultés à un pays qui fait face à une carence de liquidités sur son territoire, génératrice de désordres économiques et d’un mal vivre croissant. La ville de Caracas est quasiment dans le « black-out » faute d’énergie. Ce qui a perturbé la campagne électorale : à partir de 18h, la vie sociale et politique est suspendue faute d’éclairage public suffisant. Dès lors, un contexte d’insécurité domine dans la capitale, considérée déjà comme une des villes les plus dangereuses du continent.

Les défis du président Maduro concernent ainsi l’économie et la sécurité. L’inquiétude des autorités est de savoir si les États-Unis, vont aggraver la situation économique et politique du pays, en prenant de nouvelles sanctions, au risque de créer une situation de chaos. Mais cela n’est-il pas leur objectif inavoué ? Cela ne prépare-t-il pas une éventuelle opération de déstabilisation extérieure, visant à rétablir l’ordre des affaires et celui de la démocratie ? Ces menaces vont probablement amener le gouvernement de Maduro à renforcer ses relations avec la Chine, déjà fortement présente économiquement et diplomatiquement.

Ces élections se sont déroulées en pleine crise politique. Les 14 pays du Groupe de Lima ont annoncé le rappel de leurs ambassadeurs et les États-Unis ont déclaré qu’ils ne reconnaitront pas le résultat de la présidentielle. Comment analysez-vous cette situation ? Quelle posture faut-il attendre du Venezuela sur la scène régionale ?

C’est une situation assez paradoxale. La démocratie au Venezuela ne répond pas aux critères auxquels les Occidentaux sont habitués ; le vote est respecté. Mais l’appareil d’État favorise le candidat officiel. La critique est donc justifiée. Mais pourquoi cibler le seul Venezuela ? Certaines situations, en Amérique latine, en Asie, en Europe, sont tout aussi critiquables : le pluripartisme est interdit en Chine et à Cuba, le gouvernement hongrois n’est pas démocratiquement exemplaire, et la Turquie, encore moins. En Amérique latine, le président brésilien, est issu d’un coup d’État parlementaire, les élections au Honduras ont été inconstitutionnelles, le Pérou a un président qui s’est fait remercier pour corruption, etc. Dans ce panorama de la crise de la démocratie, le Venezuela fait figure de bouc-émissaire collectif et exclusif.

Cette situation répond davantage à des critères liés à la géopolitique, à des logiques diplomatiques que réellement éthiques. Le Venezuela est dans une situation diplomatique de plus en plus complexe, dans la mesure où la plupart de ses voisins, le Brésil, la Colombie, le Pérou, le Chili ou l’Argentine affichent une attitude agressive, calée sur la position des États-Unis.

Ce contexte amène Caracas à s’appuyer davantage sur ses alliés actuels qui vont renforcer leur capacité d’influence, soit la Russie, et plus fortement la Chine. Pékin a récemment signalé dans un communiqué qu’elle attachait la plus grande importance à ce que le résultat des élections au Venezuela soit reconnu au niveau international, preuve de sa forte relation avec Caracas, mais aussi de l’élargissement de sa sphère d’intérêts.

« Demain la Chine : démocratie ou dictature ? » – 3 questions à Jean-Pierre Cabestan

IRIS - jeu, 24/05/2018 - 10:03

Jean-Pierre Cabestan est directeur du département de science politique et d’études internationales de l’Université baptiste de Hong Kong et directeur de recherche au CNRS. Il répond à mes questions à l’occasion de la parution de l’ouvrage « Demain la Chine : démocratie ou dictature ? », aux éditions Gallimard.

1/ Pourquoi, selon vous, le système chinois est-il plus marqué par le soviétisme que par le communisme ?

On a tendance à sous-estimer la rupture historique qu’a constitué 1949, date de l’arrivée au pouvoir du Parti communiste chinois (PCC) et de la fondation de la République populaire de Chine (RPC). Le Parti de Mao, bien qu’indépendant de l’Union soviétique, a été organisé sur la base de principes lenino-staliniens, tout comme les institutions de la Chine populaire. En dépit des réformes introduites à partir de 1978, le système politique reste organisé selon ces principes. En conséquence, le PCC fonctionne comme une société secrète : il est opaque, il prend ses décisions sans rendre de compte à personne sauf à l’échelon supérieur et, au sommet, au chef suprême (aujourd’hui Xi Jinping). Les débats et les procédures de prise de décision au sein du Parti ne sont pas rendus publics, pas plus que ne transparait les divergences politiques qui peuvent le traverser. Les dirigeants sont cooptés selon des méthodes en apparence démocratiques, mais en réalité mafieuses, c’est-à-dire en fonction du rapport de forces entre les grands caciques du Parti.

Hu Jintao, le prédécesseur de Xi, a tenté d’introduire un peu de démocratie au sein du PCC, mais a échoué du fait d’une contradiction fondamentale et insurmontable entre le modus operandi du PCC et toute idée de transparence et de démocratie. En d’autres termes, un système de parti unique ne peut se démocratiser, sauf s’il introduit le multipartisme et les libertés fondamentales nécessaires à toute vie démocratique, donc s’il se suicide.

L’instauration du communisme reste inscrite comme objectif final dans les statuts du PCC, mais sa définition est de plus en plus confuse, et s’apparente à une sorte de prospérité générale sous la houlette du PC. Quoi qu’il en soit, seul le PCC est en droit de définir ce qu’est le communisme et donc aussi le socialisme. Et comme celui-ci se voit au pouvoir pour mille ans, il se croit entièrement capable d’atteindre cet ultime but. C’est dans cette perspective qu’il faut comprendre les objectifs fixés par Xi Jinping pour 2049, date du centième anniversaire de la RPC : faire de la Chine un pays développé et puissant, maitrisant les technologies les plus avancées, et devenant même leader dans tous les secteurs d’avenir.

Le soviétisme est plus persistant, insidieux et pervers qu’on le croit, souvent dans le sens où il a été intériorisé par la majorité des Chinois du continent. La rupture de 1949 a gangrené les esprits et produit une sorte d’homo sovieticus qui persiste encore, ce qui explique largement l’absence de revendication démocratique des Chinois, et ceci beaucoup plus que l’influence de la culture politique chinoise traditionnelle, notamment le confucianisme. Car comment expliquer que les autres sociétés chinoises et/ou confucéennes, comme Taiwan, Hong Kong, la Corée du Sud et le Japon ont, elles, embrassé les valeurs démocratiques ?

Les enquêtes d’opinion montrent qu’une majorité de Chinois du continent pensent que leur système politique est déjà démocratique parce que les gouvernants l’affirment. Seuls le soviétisme et une absence de culture démocratique peuvent expliquer ces résultats. La réhabilitation par le pouvoir communiste des valeurs confucéennes traditionnelles, et surtout des plus réactionnaires d’entre elles – respect de la hiérarchie, vision élitaire du pouvoir, sélection des élites politico-administratives par le Parti, soumission au pouvoir au nom de l’harmonie, etc. – concourt à perpétuer le soviétisme du régime actuel. Ce qui ne signifie pas que ce régime ne soit pas efficace. Au contraire, avec les réformes, il a montré une capacité administrative et plus largement de gouvernance qu’aucun autre système soviétique n’était parvenu à maitriser. Il a favorisé le développement du pays, parvenant ainsi à apparaître comme un système de gouvernement efficace et compétent, ce qu’il est souvent, et affaiblissant ainsi, un peu comme Singapour, toute velléité de démocratisation.

2/ Vous ne croyez pas beaucoup à une future démocratisation du régime et pourtant vous estimez que les Chinois en sont globalement satisfaits. Comment l’expliquer ?

Pour les raisons que je viens d’évoquer, la démocratisation de la Chine reste lointaine, incertaine et, je crains, moins pacifique qu’espérée. Les Chinois sont satisfaits de leur régime politique tout d’abord parce que celui-ci leur a apporté la prospérité, ou plutôt un certain bien-être, et l’éradication de la pauvreté. Il leur a également apporté une meilleure gouvernance qu’autrefois, y compris à l’époque de Mao, la stabilité et la sécurité, deux préoccupations qui, pour des raisons très compréhensibles – l’histoire chinoise du XXe siècle – sont vouées à rester prioritaires. Bref, entre sécurité et liberté, les Chinois préfèrent la sécurité, avec tout ce que cela implique comme conséquences, en matière de contrôle social, de censures ou d’atteintes à la vie privée. Les classes moyennes actuelles sont les plus attachées à la sécurité de leurs biens et de leurs proches, manifestant des tendances que la société française pourrait qualifier de « lepénistes ».

La pression des migrants arrivant des campagnes, les difficultés croissantes d’accès à la propriété, la compétition féroce imposée par le système éducatif, les lents progrès des systèmes de protection sociale, etc. tous ces facteurs contribuent à nourrir l’égoïsme des classes moyennes et leur désintérêt pour la démocratie, qui, en l’occurrence, ne faciliterait en rien le règlement de ces problèmes. L’amélioration du niveau d’éducation et la mondialisation de l’économie et de la société chinoises sont de nature à favoriser une diffusion des idées démocratiques. Mais cela prendra du temps avant que les Chinois se révoltent contre la société secrète qui les dirige d’une main de fer. En attendant, et tout en maugréant plus qu’avant, car leurs attentes sont plus importantes, la majorité des Chinois gardent leurs distances du politique et restent, au fond, profondément légitimistes. La montée du nationalisme, et surtout le rôle clé des élites, contribuent à perpétuer ces comportements. En effet, fidèles au PC, la grande majorité des élites politiques, entrepreneuriales et intellectuelles sont conservatrices, dominées par les idées de la nouvelle gauche néo-maoïste et autoritaire ou des néo-confucéens. Dans ce paysage, les réformateurs du PCC et les démocrates en herbe paraissent bien faibles et isolés. La féroce répression de tout mouvement constitutionaliste ou de droits de l’homme, qui s’est accentuée sous Xi, contribue évidemment à consolider ce rapport des forces défavorable. Mais je pense qu’une grande partie des élites se satisfont des privilèges que le PCC leur a distribués, y compris en matière de consultation et d’influence politiques. Et surtout, un peu comme l’establishment hongkongais (et pro-Pékin), ils ne veulent pas partager ces privilèges avec le vulgum pecus, les Chinois sans pouvoir ni argent…

3/ Vous écrivez que les réseaux sociaux laissent plus d’espace aux citoyens tout en permettant de resserrer leur contrôle par le régime. Comment expliquer ce paradoxe ?

L’engouement des Chinois pour Internet et toutes les activités que les tablettes électroniques permettent est connu. Mais je ne pense pas que la toile va démocratiser la Chine. En dépit de la censure, dont la plupart, en réalité, s’accommodent, Internet permet un échange beaucoup plus intense et rapide des informations et des idées, notamment sur Weixin ou Wechat. Mais le PCC veille au grain et a les moyens non seulement de rapidement faire disparaitre de la toile tout message politiquement subversif ou même critique, mais aussi d’identifier et intimider les contrevenants : cette limite essentielle au caractère privé de la correspondance est parfois contestée, mais elle reste intériorisée et acceptée par la plupart, car peu contraignante.

Enfin, le projet de crédit social, actuellement testé dans plusieurs provinces, contribuera à resserrer ces contrôles, de nature orwellienne, distribuant bons et mauvais points aux citoyens en fonction de leurs actes publics (propos ou comportements jugés antisociaux) ou privés (abandon de vieux parents). La généralisation de ce système sera un test qui permettra de mieux mesurer l’acceptation par la société chinoise du soviétisme du régime ou, au contraire, sa contestation.

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Zeitenwende in Malaysia nach den Wahlen

SWP - jeu, 24/05/2018 - 00:05

Seit der Unabhängigkeit Malaysias 1957 regierte ununterbrochen das Parteienbündnis Nationale Front (Barisan Nasional, BN) unter Führung der konservativen, malaiisch dominierten United National Organisation (UMNO). Aus den Parlamentswahlen im Mai 2018 ging indes zum ersten Mal die Opposition als Sieger hervor. Der neue Premier ist jedoch ein alter Bekannter: Mahathir bin Mohamad bekleidete schon zwischen 1981 und 2003 das Amt des Regierungschefs und war in dieser Zeit auch Parteivorsitzender der UMNO. Der deutliche Wahlsieg, den die Allianz der Hoffnung (Pakatan Harapan, PH) mit Mahathir an der Spitze verbuchte, eröffnet die ungeahnte Möglichkeit, das von endemischer Korruption durchsetzte, stark autoritär geprägte politische System des Landes zu liberalisieren. Mehr noch, Malaysias Wahlergebnis könnte über das Land hinaus von Bedeutung sein und den Oppositionsbewegungen in Nachbarländern wie Kambodscha, Thailand oder Singapur Auftrieb geben.

Kein »Global Britain« nach dem Brexit

SWP - jeu, 24/05/2018 - 00:00

Unter dem Leitmotiv »Global Britain« versucht die britische Regierung, den Brexit als einzigartige Möglichkeit darzustellen, die eigene Außen- und Sicherheitspolitik neu zu konzipieren, und zwar globaler, einflussreicher und schlagkräftiger. Kernelemente sind eine weltweite Vernetzung und bilateral verhandelte Abkommen, die den Verlust der europäischen Einbettung kompensieren sollen. Doch scheint der anstehende Brexit die britische Außenpolitik bislang eher zu schwächen und dem künftigen Nicht-EU-Staat vor allem die Grenzen seiner Handlungsfähigkeit aufzuzeigen. Für Europa kann ein geschwächter und verunsichert handelnder Nachbar zu einem Risiko werden. Um London auch in Zukunft einzubinden, sollte Deutschland parallel zu den Brexit-Verhandlungen seine bilateralen Beziehungen intensivieren und neue Formate für die außenpolitische Konsultation in Europa vorschlagen.

Analysen & Argumente: Von A wie Angst bis Z wie Zuversicht

Konrad Adenauer Stiftung - jeu, 24/05/2018 - 00:00
Unsere Untersuchung zu Emotionen und politischen Einstellungen in Deutschland nach der Bundestagswahl 2017 zeigt: Die Mehrheit der Bevölkerung ist optimistisch.

Von A wie Angst bis Z wie Zuversicht

Konrad Adenauer Stiftung - jeu, 24/05/2018 - 00:00
Eine repräsentative Untersuchung zu Emotionen und politischen Einstellungen in Deutschland nach der Bundestagswahl 2017

Ehrgeizige Pläne, schwierige Umsetzung

Konrad Adenauer Stiftung - jeu, 24/05/2018 - 00:00
Die Debatte über die Europäische Migrations- und Flüchtlingspolitik reißt nicht ab. Dabei sind die Zuzugszahlen seit 2015/2016 stark zurückgegangen, das administrative Chaos bewältigt und die humanitäre Krise überwunden. Wie ist die Europäische Union drei Jahre nach dem Beginn der Migrations- und Flüchtlingskrise aufgestellt? Wo liegen die aktuellen und zukünftigen Herausforderungen und ist die EU hierfür gewappnet? Das vorliegende Papier beschreibt den globalen Kontext, stellt die Herausforderungen der EU dar und entwickelt kurz- und mittelfristige Handlungsempfehlungen.

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