Blanchisseur en cryptos, c’est une tendance qui s’est ancrée dans l’économie du crime. Un homme de 32 ans a été mis en examen, ce mercredi à Paris, pour trafic de stupéfiants et blanchiment. Il est soupçonné d’avoir dissimulé, depuis début 2019 à Paris, en Île-de-France et sur l’île de La Réunion, la somme de 3,5 millions d’euros, issue d’un trafic de stupéfiants sur le Darkweb.
L’affaire débute lorsque les enquêteurs de l’unité de gendarmerie de l’UNcyber recueillent un renseignement sur un trafic de stupéfiants multiproduits qui fleurit sur une plateforme du Darknet. Comment ce système fonctionne-t-il ? « Sur le « Dark Market », des consommateurs achètent du cannabis ou de la cocaïne en toute discrétion. « Les achats se font en cryptomonnaie et la drogue est livrée par colis », précise une source proche du dossier.
Les cyber-enquêteurs suivent le fil des commandes et identifient trois ou quatre suspects en région parisienne qui animent et participent à ce trafic de drogue. Les cryptomonnaies basculent ensuite sur une plateforme où elles sont dispatchées puis décaissées. Les militaires ont mené une opération d’interpellation la semaine dernière dans l’Hexagone et à La Réunion. Au cours de la perquisition, les forces de l’ordre ont mis la main sur une clé Ledger, c’est-à-dire une sorte de porte-monnaie pour cryptos.
Il nie toutes implications dans cette affaireLors de leurs auditions, les suspects métropolitains ont désigné Nicolas comme le blanchisseur en chef de leur réseau. Ils ont été mis en examen vendredi dernier à Paris. Certains ont été écroués et d’autres placés sous contrôle judiciaire. Ce mercredi, Nicolas fraîchement arrivé de l’aéroport, a été présenté au juge d’instruction parisien. Ce jeune homme, barbu et aux cheveux noirs, n’a jamais eu affaire à la justice. Mais il est au chômage. Le trentenaire conteste toute implication dans les faits qui lui sont reprochés. Interrogé, son avocat, Me Rachid Madid, ne souhaite pas s’exprimer sur cette affaire dans le but de protéger son client.
La façade sombre ne laisse en rien imaginer les paillettes et l’immensité de l’intérieur. Que les fans de « Star Academy » (le samedi sur TF 1, à 21h10) se réjouissent : ils peuvent enfin pénétrer dans le saint des saints, le château emblématique du concours de chant à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne). Ou plutôt sa réplique, particulièrement réussie, installée dans un lieu en plein cœur de Paris, à deux pas de la place de la République et du canal Saint-Martin à Paris (XIe). L’endroit a été inauguré en grande pompe ce mercredi, lors d’une soirée réunissant d’anciens élèves, des professeurs et le présentateur du télé-crochet de la Une Nikos Aliagas.
À partir de ce jeudi matin, TF 1 et la société de production Endemol proposent ainsi un espace hybride, à mi-chemin entre boutique et musée interactif : un pop-up store immersif baptisé L’Appart de Noël, ouvert jusqu’au 21 décembre au showroom République-Valmy. Pour accéder à ce lieu éphémère gratuit (dans la limite des places disponibles), les visiteurs empruntent un long couloir tapissé d’un tapis rouge à paillettes. Tout au long du parcours, des sapins de Noël décorés et des boîtes aux lettres aux noms des candidats de la promo actuelle plongent immédiatement dans l’univers de l’émission.
Les agents du Louvre ont reconduit leur mouvement de grève jeudi au troisième jour de leur mobilisation contre leurs conditions de travail, contraignant de nouveau le musée à n’ouvrir qu’une partie de ses espaces, a-t-on appris de sources concordantes.
Une délégation d’agents est par ailleurs reçue au ministère de la Culture pour tenter de trouver une issue à ce conflit qui avait conduit le Louvre à garder ses portes closes lundi. Cette mobilisation intervient alors que le musée peine à sortir de la crise provoquée par le cambriolage du 19 octobre.
De nouveau réunis en assemblée générale jeudi matin, les salariés ont approuvé la poursuite de leur mobilisation contre les problèmes de sous-effectifs, la hausse des tarifs pour les non-Européens ou la dégradation du bâtiment, ont indiqué la CFDT et la CGT.
« On est déterminés mais en tant que syndicalistes responsables on a envie d’un apaisement. Il y a eu des avancées mais ça ne répond pas à nos revendications », a déclaré la déléguée CFDT Valérie Baud.
En première ligne dans ce dossier, le ministère de la Culture a jusqu’à présent notamment promis l’annulation d’une baisse de 5,7 millions d’euros des dotations publiques au Louvre et des recrutements que les syndicats jugent insuffisants.
Le musée partiellement ouvert, la Joconde accessibleJeudi, avec quelques heures de retard liées à la mobilisation, le musée a, comme mercredi, ouvert partiellement ses espaces aux visiteurs qui ont notamment accès au « parcours chefs-d’œuvre » incluant la Joconde, la Vénus de Milo ou la Victoire de Samothrace, a indiqué la direction.
Parallèlement à ce conflit social, la présidente du Louvre s’est de nouveau défendue jeudi matin, au lendemain d’une audition au Sénat où sa gestion de la sécurité du musée a été durement critiquée. Interrogée sur France Inter, Laurence des Cars a affirmé disposer encore du crédit suffisant pour se maintenir à la tête du Louvre, qu’elle dirige depuis fin 2021.
Certains repartiront à la fin d’une exposition, dans un mois. D’autres sont là pour longtemps, mais pas forcément si connus. Voici notre cinq majeur de la peinture qui chavire. À voir actuellement à Paris ou à Chantilly (Oise).
« Soleil couchant », l’autre MonetMacabre découverte dans la Seine à Paris. Mercredi après-midi, le corps d’un homme amputé et présentant plusieurs traces suspectes a été retrouvé dans le fleuve, à proximité du Pont Neuf (VIe arrondissement de Paris), nous indique le parquet de Paris, confirmant une information du Figaro.
Selon une source policière, le corps a été retrouvé aux alentours de 14h10 ce mercredi et l’homme ne portait qu’un caleçon sur lui. « D’après les premières investigations, l’homme a une main amputée ainsi que deux impacts sur le thorax dont l’origine reste à déterminer », poursuit cette source policière.
Le corps dans la Seine depuis trois semainesToujours selon cette même source, le corps serait dans l’eau depuis environ trois semaines et a été transporté à l’institut médico-légal de Paris. Une autopsie aurait été demandée par le parquet de Paris. Contactée, la préfecture de police n’a pas donné suite à notre sollicitation.
Le ministère public confirme la présence de marques sur le corps de l’homme, mais indique qu’elles « peuvent être liées à son parcours dans la Seine et sa rencontre parfois brutale avec des obstacles ». Le parquet indique qu’une enquête en recherche des causes de la mort a été confiée au commissariat des Ve et VIe arrondissements de Paris.
« Une dizaine de jeunes ont aperçu le corps »« À l’origine, c’est un groupe d’une dizaine de jeunes qui ont aperçu le corps flotter à la surface de l’eau et dériver », nous confie un témoin, qui se promenait sur les quais de Seine du côté de la Monnaie de Paris mercredi.
« Ils se sont précipités sur les bateaux des secours qui se situaient en aval. Le corps dérivait vers eux et ils n’ont pas eu de mal à le bloquer avec leurs tiges en attendant l’arrivée d’un plongeur. Énormément de policiers sont ensuite arrivés sur les lieux », poursuit le témoin.
Un nouveau corps dans la Seine en 2025Cette découverte fait suite à celles d’août dernier, où quatre corps avaient été retrouvés dans la Seine, cette fois dans le Val-de-Marne, à hauteur de Choisy-le-Roi. Un habitant de Créteil, un de Choisy-le-Roi et deux personnes sans domicile fixe faisaient partie des victimes.
Fin août et fin septembre, deux nouveaux corps avaient été retrouvés à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne) et à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). Mais aucun lien n’avait été effectué avec les quatre premiers décès, pour lesquels un homme avait été placé en détention provisoire fin août.
Carcassonne 1304. Simon, un jeune seigneur, tunique bleue et coupe au bol, nous accueille, à l’entrée de la cité fortifiée, la plus grande d’Europe. Il nous invite à le suivre. Passé l’épaisse porte, on se retrouve plongé en plein Moyen Âge, aux temps des chevaliers, des croisades, de l’inquisition et des procès pour sorcellerie. Cette illusion, c’est Eclipso qui le propose, sur son site de Bercy Village (Paris XIIe). Une fascinante expérience de réalité virtuelle, qui nous embarque dans un voyage à travers le temps au dessin léché et très réaliste.
La réservation se fait en ligne, en trois clics. Il y a beaucoup de créneaux disponibles. Une fois sur place, chaque participant du groupe choisit un pseudo, qui sera bien utile pour se retrouver, ensuite, au sein du monde virtuel. Un rapide briefing, et on enfile le casque. Simon apparaît et s’adresse à nous. On est transporté loin, très loin. Alors qu’en vrai, nous sommes dans une immense salle, avec plein d’autres participants, chacun plongé dans son aventure.
Deux nouveaux cas d’enfants tondus ont été recensés à Paris, poussant la Ville à saisir la justice. Elle avait fait de même après la révélation début décembre par nos confrères de France Info d’une vidéo d’un enfant de 8 ans, tondu dans un foyer de l’Aide sociale à l’enfance (ASE).
Dans cette nouvelle affaire, deux enfants d’une fratrie placés en foyer à Paris ont été tondus en juillet, a annoncé jeudi la mairie de la capitale, précisant qu’elle avait fait un signalement à la justice.
Un signalement au parquet« La ville de Paris a fait un signalement au Parquet mardi », a indiqué la ville de Paris, confirmant une information de France Info. « La ville a convoqué la directrice (de l’association gérant le foyer). On reçoit la famille cette semaine et en début de semaine prochaine », a-t-on ajouté de même source, précisant toutefois l’absence de « caractère humiliant » contrairement à la précédente affaire similaire.
Dans cette affaire, les faits remontent à février dernier. Ce jour-là, une mère venue rendre visite à son fils placé dans un foyer de l’ASE le découvre le crâne tondu. À l’époque, on explique à la mère de famille que son fils avait des poux, avant qu’elle ne découvre une vidéo de la tonte de l’enfant en septembre. Il s’avère qu’il s’agissait d’une « sanction » et que son fils a été humilié. À ce moment, la mère de famille dit avoir été « menacée » pour qu’elle ne porte pas plainte. Elle ne l’a fait que la semaine dernière, soit dix mois après les faits présumés.
Il tourne en rond dans les travées désertes de l’Apollo Théâtre, à deux pas de la place de la République. Ce théâtre parisien, c’est le nouveau terrain de jeu d’Adil Rami. Un stade en forme de scène dont il ignorait même qu’on disait « les planches » pour le nommer. Celui où personne n’attendait le champion du monde 2018.
À partir du 21 janvier, il sera la tête d’affiche du « Jeu de la vérité », la célèbre pièce à succès écrite par le comédien Philippe Lellouche.
Trois marronniers ont fait leur apparition devant les stores des commerces de la rue du Cloître-Notre-Dame (Paris IVe). Trois autres viendront bientôt les rejoindre. Un nouvel éclairage également. Depuis la réouverture de la cathédrale en décembre 2024, le projet d’aménagement de ses abords, dessiné par l’architecte et paysagiste belge Bas Smets, prend forme sous les yeux des Parisiens et des touristes du monde entier.
Entre enthousiasme et quelques réserves, habitants et promeneurs découvrent progressivement le nouveau visage du quartier. « Cette rue était autrefois sombre et étroite. Aujourd’hui, elle est dégagée », se réjouit Claude, habitant de toujours de l’île de la Cité, même s’il émet « une petite interrogation sur les arbres, qui risquent d’être très souvent à l’ombre ».
Après un dernier vote de validation des familles politiques ce mercredi soir, Emmanuel Grégoire (PS) se retrouve à la tête d’une liste de gauche inédite au premier tour de l’élection municipale à Paris (15 et 22 mars 2026).
L’ancien premier adjoint d’Anne Hidalgo a reçu le soutien des écologistes et communistes pour ce qui pourrait être un duel haletant face à la candidate de droite, Rachida Dati. Et toujours sans LFI.
« Bon, bah là, vous voyez, votre joint est complètement HS et le siphon est bien encrassé. Je vais le nettoyer, changer le joint et ça ira. » Allongé dans la cuisine d’un appartement du XVe arrondissement de Paris, Jérôme, plombier partenaire de MesDépanneurs.fr, a tout de suite repéré l’origine de la fuite pour laquelle Solange l’a appelé dans la matinée. Montant de l’intervention : 80 euros. Une solution rapide, mais qui illustre une réalité bien plus vaste et préoccupante révélée par le premier baromètre des dépannages d’urgence publié par MesDépanneurs.fr que nous dévoilons.
Spécialisée dans le dépannage d’urgence à domicile, la plate-forme a compilé les données de plus de 100 000 interventions menées en dix ans dans des immeubles en Île-de-France. Les chiffres sont éloquents : plus d’une urgence sur deux (plus de 50 %) concerne la plomberie, que ce soit dans le parc privé ou social. « Ce n’est pas une surprise. Les chiffres sont stables, à part dans le haussmannien où le bâti se dégrade », confirme Alexander Gushchin, fondateur historique de la plate-forme.
La grille de protection de la fenêtre de la galerie d’Apollon, retirée en 2003 sera reposée. L’enquête administrative sur la sécurité du musée du Louvre, a pointé du doigt l’absence de grille sur la fenêtre extérieure donnant directement sur la rue. Cette situation a facilité l’accès à l’intérieur du musée des voleurs qui ont dérobé les bijoux de la couronne le 19 octobre dernier, selon l’enquête.
« Je vous annonce que la fameuse grille sera reposée dans quelques jours, ce sera fait avant Noël », a assuré ce mercredi, la présidente-directrice du musée qui était auditionnée une deuxième fois au Sénat. Laurence des Cars a également dit qu’après consultation de « tous les dossiers qui concernent les chantiers qui ont eu lieu depuis une vingtaine d’années », il avait été constaté que la grille de protection avait été retirée en 2003-2004. Durant cette période, la galerie d’Apollon a connu d’importants travaux de restauration.
« Le dossier était clos »Lorsqu’elle prend la tête du musée parisien en 2021, les vitrines de protection des bijoux de la couronne, avaient été changées deux ans auparavant. « Je pense que le dossier était clos, c’est-à-dire, qu’il y avait un certain nombre de travaux, changement de vitrines, etc., qui avait été faits. », a-t-elle affirmé devant les sénateurs. Elle a expliqué que le directeur de département des objets d’arts, qui avait participé à cette rénovation, lui avait dit à l’automne 2021, que « la galerie d’Apollon était sécurisée avec les nouvelles vitrines ».
En 2018, un audit conduit par le joaillier Van Cleef & Arpels avait alerté sur la possibilité d’un vol dans la galerie d’Apollon à l’aide d’un monte-charge. Laurence de Cars a indiqué devant les sénateurs qu’elle n’en n’avait pas connaissance au moment de sa prise de fonction. La présidente-directrice n’a eu accès au rapport qu’après le casse du Louvre et sa première audition au Sénat le 23 octobre. Lorsque « je le lis, je suis comme vous extrêmement troublée » a-t-elle rapporté au palais du Luxembourg ce mercredi.
Laurence des Cars a par ailleurs reconnu « une désorganisation » au sein du musée, et pointé du doigt l’absence de « procédure normalisée de passation de pouvoir » avec son prédécesseur.
Les militants écologistes parisiens ont voté mercredi pour une liste commune à gauche dès le premier tour des municipales, sans LFI, qui sera conduite par le socialiste Emmanuel Grégoire, a annoncé leur chef de file, David Belliard.
Si socialistes et écologistes gouvernent ensemble la capitale depuis 2001, ils n’avaient encore jamais mené campagne commune dès le premier tour.
View this post on InstagramLe projet d’union a été approuvé par 73,7 % des suffrages exprimés, ont précisé les Écologistes parisiens dans un communiqué. David Belliard a salué sur Instagram « un vote de responsabilité, historique, pour faire gagner l’écologie sociale et populaire ».
« Les Écologistes créent les conditions pour que l’union de la gauche et des écologistes gagne les élections municipales à Paris en 2026, au premier et au second tour, face à une droite trumpiste, anti-pauvres, affairiste et climatosceptique » incarnée selon eux par Rachida Dati.
« La candidature la mieux placée dans les sondages »Le projet d’union était également soumis aux instances des fédérations socialistes et communistes, qui devraient l’approuver d’ici jeudi matin.
David Belliard avait appelé ses adhérents à « entrer dans une coalition derrière la candidature la mieux placée » dans les sondages, en l’occurrence celle du député PS Emmanuel Grégoire, l’ex-premier adjoint de la maire sortante, Anne Hidalgo.
L’accord a été arraché au terme de plus de trois mois de difficiles négociations. Les discussions achoppaient notamment sur la place des écologistes en lice pour le Conseil de Paris. Selon l’accord, 36 écologistes seraient éligibles contre 28 élus actuellement.
Source de profondes crispations chez les militants socialistes, les écologistes ont également obtenu que David Belliard soit tête de liste dans le XIe arrondissement, où fut élu Léon Blum et où l’est l’actuelle maire socialiste, Anne Hidalgo. Une troisième mairie verte en plus de celles du XIIe et du XIVe qu’ils administrent déjà.
Un record… comme prévu. La séance matinale d’« Avatar : De feu et de cendres » de James Cameron à l’UGC Ciné Cité des Halles (Paris Ier), ce mercredi à 8 heures, a enregistré 173 entrées. Soit le plus gros score de l’année pour une première séance dans ce multiplexe, le plus fréquenté au monde avec près de trois millions de spectateurs par an. « C’est un jour de fête, savoure Patrice Lemarchand, le directeur de la salle. On atteint à peu près le même score que pour la première séance d’Avatar : la Voie de l’eau il y a trois ans. »
« Dans les salles UGC, on a 12 % de réservations de plus pour la semaine à venir que lors de la sortie du deuxième opus d’Avatar, souligne Samuel Loiseau, le directeur général d’UGC, présent aux Halles ce mercredi. Et ce matin, 100 000 billets avaient déjà été réservés pour Avatar : De feu et de cendres dans l’ensemble des salles en France. » Dans le hall de l’UGC des Halles, quelques professionnels de l’industrie du cinéma réunis dès 8 heures attendent impatiemment les avis des premiers spectateurs… qui sortent enfin de la salle à 11h30.
Les débats s’annonçaient houleux et devaient avoir lieu le lendemain, mais c’est finalement ce mercredi soir, et sans grande contestation, que le Conseil de Paris a adopté le vœu de l’exécutif visant à permettre à la Ville de se positionner pour racheter les murs du BHV Marais, au cas où le bâtiment devait être remis en vente.
Alors que la promesse de vente entre la Société des grands Magasins (SGM), exploitante du magasin, et les Galeries Lafayette, propriétaires du foncier, arrive à son terme ce vendredi 19 décembre, les élus parisiens ont donc validé la stratégie présentée la veille par la maire (PS), Anne Hidalgo. La droite et le centre n’ont, sans surprise, pas voté en faveur de ce vœu.
La première édile avait en effet surpris l’auditoire en indiquant sa volonté de développer un projet « répondant aux besoins de commerce, d’activité économique, de logements abordables, de logements en accession à la propriété et de logements sociaux » au sein du grand magasin géré par Frédéric Merlin.
« Alors que la situation du BHV suscite aujourd’hui de très fortes inquiétudes pour l’emploi et pour l’avenir du centre de Paris, j’ai souhaité (…) que la ville se donne les moyens d’agir préventivement », avait justifié Anne Hidalgo.
« Une annonce spectaculaire, sans cap assumé » pour la droiteCe mercredi, l’adjoint (PCF) en charge du commerce, Nicolas Bonnet Oulaldj, a justifié la stratégie de l’exécutif en rappelant l’imminence de « la fin de l’exclusivité de la vente accordée à la SGM pour le rachat des murs ».
« Dans ce contexte, si la SGM n’a pas la possibilité d’acheter, la Ville se propose de regarder attentivement la possibilité de racheter les murs, dans cette volonté d’anticiper le risque de la catastrophe quant à l’avenir du grand magasin. Notre volonté, c’est de préserver une activité commerciale au BHV, l’emploi des salariés », a détaillé l’élu communiste.
En réaction, l’élu (LR) de Paris Centre, Aurélien Véron, a fustigé « une annonce spectaculaire, improvisée, sans étude préalable, sans financement identifié, sans cap assumé ». « La Ville reconnaît elle même qu’elle n’a pas les moyens d’acheter le BHV, ajoute Aurélien Véron. Voilà un projet à plusieurs centaines de millions d’euros, réduit à un brainstorming de dernière minute sur un coin de table. On ne sauve pas un grand magasin avec des éléments de langage déconnectés de la réalité. »
« Un côté annonce de pompier pyromane », tacle Maud GatelUn constat partagé par la cheffe de file du groupe MoDem et indépendants, Maud Gatel, également opposée au rachat des murs par la Ville. « Il y a un petit côté annonce de pompier pyromane, grince-t-elle. Vous voir aujourd’hui affirmer que vous seriez prêts à regarder le rachat des murs, ça n’est pas crédible au regard des 300 millions d’euros qui seraient nécessaires, et je ne suis pas sûre que ça soit souhaitable pour les salariés du BHV et pour le commerce parisien ».
Après l’adoption du vœu en question, les élus attendent désormais de connaître sous 48 heures le résultat de la promesse de vente entre la SGM et les Galeries Lafayette pour passer à l’action.
Dans l’hémicycle, ce mercredi, le ton est monté une nouvelle fois au Conseil de Paris. « En 2025, des professionnels censés protéger un enfant ont rasé les cheveux d’un enfant accueilli au foyer Jenner », a d’abord rappelé Anne Hidalgo face aux élus. Une introduction pour rappeler son indignation avant des débats houleux, après que cette affaire ait été dévoilée et secoue l’Aide sociale à l’enfance (ASE, anciennement DDass) parisienne.
Le débat sur le vœu adopté par les élus – portant notamment sur le renforcement des formations et la transmission à la justice des conclusions de l’inspection – a cristallisé les tensions. Si le texte a été voté, il a suscité une avalanche de critiques de la part de l’opposition, qui a fustigé la gestion de l’ASE par la Ville, dont c’est la compétence.
Anne Hidalgo reconnaît des faillesEn préambule donc, la maire de Paris n’a pas éludé les responsabilités mises en cause. « Il y a eu des dysfonctionnements au sein de l’administration », a-t-elle admis, regrettant que « des informations aussi graves » n’aient pas été remontées aux élus.
« Moi-même, ainsi que les élus concernés, avons découvert ces faits par voie de presse », a-t-elle insisté, avant de rappeler que la Ville avait saisi le parquet dès le 9 décembre et lancé une inspection conjointe avec la Protection judiciaire de la jeunesse.
L’opposition hausse le tonPas de quoi rassurer l’opposition de droite, remontée. C’est Nelly Garnier (LR), proche de Rachida Dati (LR), qui a été la plus incisive.
« Vous ne pouvez pas dire que vous ignorez l’existence de la maltraitance, de la prostitution, des viols ou de la toxicomanie dans les foyers que vous financez », a-t-elle asséné. L’élue a révélé avoir échangé avec un avocat défendant des familles, qui lui aurait confié avoir « 50 dossiers ouverts actuellement pour de la prostitution de mineurs au sein des foyers de l’ASE parisienne ».
Avant cela, Delphine Bürkli (Horizons), maire du IXe arrondissement, ne s’est pas non plus satisfaite de cette prise de parole d’Anne Hidalgo.
« Vous expliquez ce qu’il faudrait faire après sans jamais clarifier ce qui s’est passé avant, a-t-elle reproché. D’autres faits ont-ils été dissimulés, minimisés, ou simplement non portés à la connaissance de notre assemblée ? »
L’opposition a également reproché à la majorité actuelle une « délégation massive » des compétences sociales. Sur les 102 établissements de l’ASE, seuls 13 sont gérés directement par la Ville, les 88 autres étant confiés à des associations.
« La Ville a perdu sa capacité à contrôler les établissements relevant pourtant de sa compétence », a critiqué Véronique Bucaille du groupe Les Républicains, Les Centristes. La droite du Conseil de Paris a même réclamé la démission de Dominique Versini, nommée défenseure des enfants il y a deux semaines à peine, jugée insuffisamment indépendante puisqu’elle était l’adjointe d’Anne Hidalgo en charge de la protection de l’enfance.
« Ignoble instrumentalisation »Face aux attaques, Patrick Bloche, premier adjoint de la maire, en charge de ce dossier après le départ de Dominique Versini, n’a que peu gouté à ces attaques.
« Il est ignoble d’instrumentaliser ainsi la situation et ce qu’a subi ce jeune enfant », a-t-il répondu. « Le problème de l’aide sociale à l’enfance est avant tout un problème national », a-t-il ajouté, reprochant à l’État de « fuir ses responsabilités sur le dos des collectivités territoriales ». L’élu a également assuré à l’opposition que : « nous n’avons rien à cacher, vous aurez ce rapport », en référence au travail de l’inspection générale qui avait enquêté sur l’ASE avant que cette affaire ne soit dévoilée.
Pour rappel, en février dernier, un enfant de 8 ans placé au foyer Jenner, dans le XIIIe arrondissement, a été rasé par des éducateurs qui ont filmé et diffusé la scène sur WhatsApp, prétextant la présence de poux.
Révélée par Franceinfo début décembre, l’affaire a conduit à l’ouverture d’une enquête pour « violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité ». La Défenseure des droits, Claire Hédon, s’est également autosaisie du dossier.
Après un premier coup de jeune appelé « Horizon 2024 », achevé juste avant les Jeux olympiques de Paris en 2024, la plus grande gare d’Europe entame la seconde phase de sa modernisation. Initialement prévu pour 2027, le projet « Future Gare du Nord » s’achèvera finalement en 2029 et doit permettre de faire face à un afflux de voyageurs vertigineux : 257 millions d’usagers y ont transité l’an passé, selon la SNCF.
Les contours de ce chantier en quatre étapes, visant à « accompagner la croissance des flux et à améliorer l’expérience voyageurs, tout en préservant le patrimoine de la gare historique », ont été présentés aux usagers et aux riverains du Xe arrondissement par SNCF Gares & Connexions le 8 décembre lors d’une réunion publique. Loin du projet pharaonique et contesté d’agrandissement de la gare, StatioNord, finalement abandonné en 2021, cette nouvelle mouture se veut ambitieuse mais mieux calibrée et adaptée aux objectifs environnementaux du Plan local d’urbanisme bioclimatique de la Ville de Paris (PLUb).
Les cambrioleurs de l’ancien président de la République François Hollande restent en prison. C’est la décision rendue mardi par la chambre de l’instruction de Paris. Ces deux Algériens sans papiers, âgés de 30 et 31 ans, ont été écroués après leur mise en examen le 28 novembre 2025 pour « vol en bande organisée ».
Dans le box de la cour d’appel, l’un d’eux, un homme brun, barbu et portant un pull beige, semble dépassé par l’ampleur de ce qu’il pensait être un simple chapardage. « Je suis désolé, je regrette ce que j’ai fait. Je n’ai jamais été un voleur et là je me retrouve en prison où j’éprouve un grand sentiment de solitude », souffle Salah. Ce trentenaire est arrivé en France il y a un an. Il vit clandestinement dans un appartement de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et travaille au noir sur les marchés ou effectue des livraisons pour gagner sa vie.