Comment aboutir à une riposte adaptée aux causes des décès maternels et périnatals qui sont évitables ? C'est tout l'enjeu de l'atelier initié par la Direction de la santé de la famille (DSF), en collaboration avec l'ONG Pathfinder Burkina, à travers le projet “USAID-PREPARE-BURKINA". Cet atelier d'orientation, d'une durée de 72 heures, qui s'est ouvert le lundi 2 décembre 2024, a réuni plusieurs agents de santé venus d'horizons divers, dans la ville de Kaya, région du Centre-nord. Cette rencontre vise à outiller un pool de formateurs, qui va jouer un rôle capital en faveur de l'amélioration des compétences des membres des comités d'audit. Cela, afin de réaliser des audits de décès maternels et périnatals, dans une perspective de l'élaboration de ripostes adaptées. La cérémonie d'ouverture des travaux s'est déroulée en présence du représentant du gouverneur de la région du Centre-nord, Rasmané Nikiéma, du coordonnateur régional de Pathfinder, Assonsi Soulama, et du directeur régional de la santé, Dr Anicet Poda.
Le Burkina Faso, à l'instar de nombreux pays de la sous région, continue de faire face aux défis importants en matière de santé maternelle et néonatale. En effet, les statistiques données à l'occasion de la formation d'un pool de formateurs dans la région du Centre-nord, sur les procédures d'audit des causes liées aux décès maternels et périnatals, sont inquiétantes et nécessitent davantage une meilleure prise en charge de la problématique.
Une situation préoccupante malgré des progrès
« Malgré les efforts collectifs et les progrès enregistrés, les chiffres sont encore préoccupants. En 2023, nous avons enregistré 905 décès maternels, 6 837 décès néonatals, dont 5 732 précoces, et plus de 15 000 mort-nés », a indiqué le représentant du gouverneur de la région du Centre-nord, Rasmané Nikiéma, donnant ainsi un aperçu de l'état des lieux des décès maternels et néonatals dans le pays. Ces données, bien qu'alarmantes, estime monsieur Nikièma, ne doivent pas être un facteur de résignation. Mais elles devraient plutôt rappeler l'urgence d'agir avec détermination et solidarité, en utilisant toutes les méthodes et initiatives disponibles sur le terrain.
« Ensemble nous devons garantir que cet atelier se traduise par des actions concrètes et des impacts durables », Rasmané Nikièma, représentant du gouverneur de la région du Centre-Nord.C'est alors peu de dire, que le représentant du gouverneur et le directeur régional de la santé et de l'hygiène publique, Dr Anicet Poda, partagent la même vision. Cette vision selon laquelle, l'outil le plus efficace pour réduire les cas de décès maternels et périnatals passerait inéluctablement par la réalisation régulière d'audits des décès.
Anicet Poda a justement rappelé que la grossesse est un état physiologique et non pathologique. De ce point de vue, monsieur Poda a soutenu qu'une femme enceinte ne devrait normalement pas perdre la vie à l'issue de sa grossesse. Il a par conséquent souligné que la lutte contre la mortalité maternelle est une priorité pour le ministère de la Santé et de l'Hygiène publique. Afin de mettre en exergue cette dynamique, le directeur régional de la santé et de l'hygiène publique a partagé avec les participants, les actions déjà entreprises dans ce sens.
« L'un des résultats attendus de cet atelier est de parvenir au maximum d'audits possibles sur les décès maternels et périnatals », Dr Anicet Poda, directeur régional de la santé.Des actions entreprises dans la lutte contre la mortalité maternelle
« La Direction de la santé de la famille qui a le mandat de mettre en œuvre les actions pour réduire la mortalité maternelle est vraiment engagée. Nous pouvons citer quelques grandes actions entreprises au cours de l'année 2024. L'une d'entre elles, est l'arrêté portant composition des membres des comités d'audits des décès maternels et périnatals, mais aussi l'activation du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS). À cela, viennent s'ajouter l'élaboration d'un plan d'action et la nomination d'un gestionnaire d'incidents, etc. », a présenté monsieur Poda.
De l'exposé d'Éliane Bassolé, pédiatre à la Direction de la santé de la famille, l'on retient deux types de procédures d'enregistrement des données liées aux décès maternels et néonatals : les données TLHO et la base Endos. Selon madame Bassolé, les données TLHO sont des données enregistrées de manière hebdomadaire par rapport aux différentes pathologies rencontrées au niveau des formations sanitaires. Tandis que la base Endos est renseignée grâce au rapport mensuel d'activités. « Nous notons une disparité entre les données transmises de façon hebdomadaire et mensuelle », a-t-elle expliqué.
« Nous estimons que ce qu'il faut faire prioritairement, c'est de déclarer tout décès maternel comme étant un incident », Éliane Bassolé, pédiatre à la Direction de la santé de la famille, formatrice au présent atelier.Les précautions à prendre en cas de décès maternel
À cet effet, la formatrice relève que les précautions à prendre en cas d'incidents dont les causes sont évitables, sont d'abord de mettre en place un comité d'audit fonctionnel. Ce comité va ensuite se saisir de l'incident pour l'analyser afin de comprendre les raisons de l'incident, de chercher à savoir ce qui aurait pu être fait pour l'éviter. Ainsi, souligne-t-elle, les leçons tirées de cette analyse pourront servir à formuler des recommandations afin d'améliorer l'existant de sorte qu'un tel cas ne puisse pas se reproduire.
Des expériences de madame Bassolé, les facteurs de décès maternels se résument en des causes directes et indirectes. Pour ce qui est des causes directes, la pédiatre cite le diabète, le paludisme, et le VIH, occupant selon elle, une part très importante. Elle a ajouté que les hémorragies constituaient aussi l'une des causes des décès maternels.
Une participante enthousiaste
Pour Salamata Tapsoba, responsable santé sexuelle et reproductive du district sanitaire de Kongoussi, l'atelier d'orientation représente une opportunité majeure pour renforcer les capacités des acteurs impliqués dans la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale. Selon elle, la formation est essentielle pour doter les membres des comités d'audit des compétences nécessaires à l'analyse approfondie des décès et à la mise en œuvre de ripostes efficaces. « Dès cette première journée, ma compréhension de la composition et du rôle des comités d'audit s'est considérablement clarifiée », a-t-elle affirmé avec enthousiasme, soulignant que cette initiative permettra d'améliorer la qualité des soins et de prévenir les décès évitables dans les communautés.
Les audits de décès maternels et périnatals permettent d'identifier les lacunes dans les soins prodigués et les facteurs contributifs aux décès. Ils sont essentiels pour améliorer la qualité des soins obstétricaux et néonatals. Cependant, les taux actuels de réalisation de ces audits restent insuffisants. Pour répondre à ces défis, le décret N°2024-249/MSHP/CAB du 5 mai 2024 a officialisé la création et le fonctionnement des comités d'audit des décès maternels et périnatals. En parallèle, un guide pratique a été élaboré pour standardiser la conduite des audits et orienter les actions de riposte.
« Nous allons dans les jours à venir accompagner les différents districts ayant bénéficié de la formation pour la mise en œuvre des recommandations qui seront faites », Assonsi Soulama, coordonnateur régional Pathfinder dans la région du Centre-NordLe projet USAID-PREPARE-BURKINA coûte environ 20 milliards de FCFA
Cet atelier marque une étape clé dans l'effort national de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale. En dotant les comités d'audit des outils et des compétences nécessaires, le Burkina Faso entend renforcer la qualité des soins administrés et réduire les décès évitables. La collaboration entre la DSF et l'ONG Pathfinder Burkina, à travers le projet USAID/PREPARE-BURKINA illustre l'importance de l'appui technique et financier des partenaires pour atteindre cet objectif. La santé des mères et des nouveau-nés est une priorité. Ce type d'initiative, bien qu'ambitieux, est crucial pour construire un système de santé résilient et équitable.
Pour rappel, le projet USAID-PREPARE-BURKINA qui intervient dans les régions du Centre-Nord, de l'Est et du Sahel, est mis en oeuvre par l'ONG Pathfinder. Le projet est financé par l'Agence américaine pour le développement international (USAID) à environ 20 milliards de francs CFA. La formation des agents de santé dans la région du Centre-Nord, intervient après celle organisée au profit des régions de l'Est et du Sahel, du 26 au 28 novembre 2024.
Hamed Nanéma
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Le Centre d'études, de documentation et de recherche économiques et sociales (CEDRES) de l'université Thomas Sankara organise la 3e édition de la journée de vulgarisation des résultats de la recherche. Cette activité, qui se tient ce mardi 3 décembre 2024 à l'université Joseph Ki-Zerbo, à Ouagadougou, vise à faciliter une meilleure appropriation par les décideurs et des utilisateurs des résultats des recherches menées par les chercheurs du CEDRES.
Vulgariser les résultats de la recherche afin de montrer que les chercheurs burkinabè trouvent, c'est le cheval de bataille du CEDRES depuis 2022 à travers l'organisation de cette journée. Même si les chercheurs burkinabè qui cherchent, trouvent, les résultats de leurs recherches sont très souvent mis sous le boisseau à cause du manque de vulgarisation qui peut laisser croire que rien n'est fait. Conscient de cette situation, le CEDRES, structure universitaire ayant pour mission de réaliser des activités de recherche, rend public les travaux de ses chercheurs depuis trois ans. « Nous tenons une telle activité depuis trois ans pour faire connaitre nos travaux par les décideurs publics, les praticiens et tous les utilisateurs du produit de la recherche afin qu'ils puissent s'approprier ses résultats pour les utiliser dans la formulation des politiques », a expliqué le Pr Youmanli Ouoba, directeur du CEDRES.
Le directeur du CEDRES, le Pr Youmanli Ouoba, invite les chercheurs à vulgariser leurs résultats de rechercheLe Pr Ouoba estime que les résultats de la recherche ne sont pas très souvent connus par ceux qui doivent les utiliser. Et ces genres d'activités pour lui constituent une occasion pour exposer les résultats de la recherche en vue de permettre aux décideurs de se les approprier dans la perspective de l'évaluation des politiques publiques. Cet évènement est aussi une manière d'encourager les chercheurs à communiquer davantage leurs résultats de recherche et de traiter des problématiques d'intérêt national, a-t-il insisté. « Si nous voulons régler les problèmes de la société burkinabè, il faut absolument qu'on puisse aussi avoir des travaux qui s'intéressent spécifiquement au cas du Burkina Faso », a-t-il souligné, ajoutant que cinq communications, parmi de nombreuses autres soumissionnées, ont été sélectionnées par un comité scientifique.
Le Pr Oumarou Zallé recommande de renforcer les mécanismes de coopération décentraliséeElles sont parmi les meilleurs articles publiés au cours des trois dernières années ou non encore publiés et qui s'inscrivent dans les quatorze secteurs prioritaires du Burkina Faso.
Les grandes recommandations des différentes communications
La première communication intitulée « Effets d'entraînement de la décentralisation fiscale sur l'accès aux services sociaux de base au Burkina Faso » a été développée par le Pr Oumarou Zallé de l'université Norbert Zongo et Pousseni Bakouan de l'université virtuelle du Burkina Faso. Le travail a été présenté par Pr Oumarou Zallé qui a analysé les effets de débordement de la décentralisation fiscale sur l'accès aux services sociaux de base dans les communes du Burkina Faso. Les résultats de cette étude montrent que les dépenses d'investissement et les ressources issues de la coopération décentralisée ont un impact direct et positif sur la qualité de l'éducation et l'accès à l'eau potable, tant au niveau de la commune bénéficiaire que de ses voisines.
Le Pr Denis Akouwerabou a indiqué que le manque de bonnes infrastructures routières est aussi un frein à la sécurité alimentaireEn revanche, souligne-t-il, les subventions de fonctionnement et les recettes propres des communes ont un effet limité sur ces services. Pour faire face à cette situation, il propose entre autres, la diversification des sources de financement des communes, notamment en élargissant leur base fiscale et en introduisant des mécanismes fiscaux flexibles (par exemple, la collecte de taxes via des plateformes mobiles). Il est important, ajoute-t-il, que l'État central affecte les ressources financières aux communes dès le début de l'année afin d'éviter des retards dans l'exécution des projets et de minimiser les reports budgétaires. Autre recommandation, il demande d'accorder aux communes la possibilité de définir des taxes spécifiques en fonction de leurs besoins locaux, ce qui pourrait renforcer leur autonomie financière et améliorer leurs capacités à financer des services sociaux de base.
À sa suite, le Pr Denis Akouwerabou de l'université Thomas Sankara a présenté le travail d'équipe mené avec ses collègues Parfait Bako de l'université de Ouahigouya, Winley Michèle Brigitte Goh du centre universitaire de Dori et Patrick Josué Ping-Wendé Kaboré. La communication a porté sur les « Effets des chocs climatiques sur le dynamisme de la production agricole au Burkina Faso ». Elle a démontré que les inondations constituent des chocs climatiques qui occasionnent des dommages tangibles et intangibles au secteur agricole. Il ressort de son analyse que les inondations ont entrainé une réduction de la production moyenne de 135 ; 65,4 et 13,04 kg respectivement en 2010, 2011 et 2012. Pour parer à cette situation, il est recommandé d'apporter une assistance technique aux agriculteurs des zones inondées et la mise en place d'un système d'alerte précoce et d'identifier le type d'assistance technique à offrir aux agriculteurs.
Dr Salimata Traoré exhorte à inclure l'inclusion des femmes dans les programmes de finance numérique.« Stimuler la production alimentaire pour prévenir l'insécurité alimentaire en milieu rural burkinabè : doit-on accorder une importance à la sécurité foncière ? » C'est le thème de la 3e communication développée par le Pr Windinkonté Seogo du centre universitaire de Kaya. Dans sa communication, il a suggéré que les politiques foncières soient au centre de la lutte contre l'insécurité alimentaire. Les attaques terroristes, déplore-t-il, forçant des millions de ménages ruraux à migrer vers des zones sécurisées, l'accès des migrants à la terre risque de se détériorer et la production alimentaire nationale globale pourrait stagner si la sécurité foncière n'est pas assurée. Il a proposé aussi de repenser la réforme agraire pour le développement rural.
« La finance numérique améliore-t-elle les effets sur le bien-être des gains de productivité des producteurs de maïs ? » Cette thématique a été disséquée par Dr Salimata Traoré de l'université Thomas Sankara. Après avoir relevé l'importance de l'agriculture dans le développement du pays, elle a fait des recommandations pouvant permettre d'améliorer la productivité des producteurs de maïs. Elle mise sur l'éducation financière en l'intégrant dans les programmes scolaires et universitaires.
Le dernier thème sur « L'impact de la finance digitale sur l'autonomisation économique des femmes au Burkina Faso » est le fruit d'un travail d'équipe composée de Pr Salamata Loaba, Dr Salimata Traoré, Dr Eugène Compaoré et Aristide Ouédraogo. Ils ont encouragé les partenariats entre les entreprises de téléphonie mobile et les institutions financières.
Pour rappel, cette 3e édition est organisée en partenariat avec l'Initiative prospective agricole et rurale (IPAR) dans le cadre du projet Centre d'excellence Evidence-Policy-Action (EPA).
Serge Ika Ki
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À l'occasion de la 29ᵉ édition du FESPACO, le prestigieux festival panafricain de cinéma et de télévision, le visuel officiel dévoilé ce mardi 3 décembre 2024 est une création du talentueux graphiste Gideon Vink. Intitulée « Je suis Afrique », cette œuvre magistrale, riche en symboles et profondément enracinée dans l'identité culturelle du continent, se distingue par sa profondeur artistique et son message universel. Plongée dans les explications de l'artiste pour en découvrir toute la signification.
Une femme regarde droit dans l'objectif de la caméra, son regard à la fois serein et déterminé, fier et dénué de complexe. Inconnue, nommons-la « Je suis Afrique », mère de l'humanité. Dessinée pour ne se figer sur aucun visage particulier, elle incarne la diversité du continent : « Je suis Afrique », c'est tout le monde et personne à la fois. L'Afrique, c'est nous, en un pluriel infini.
La figure de « Je suis Afrique » est une opportunité pour mettre en avant le rôle central de la femme dans le monde et surtout dans les sociétés africaines. On peut évoquer les femmes cinéastes, productrices et actrices qui contribuent à faire rayonner les cinémas d'Afrique.
« Je suis Afrique » semble se cacher derrière les lettres du mot FESPACO, tout en nous observant. Son visage, partiellement dissimulé, invite notre imagination à combler les vides, à construire et à déconstruire une image complète. Le cinéma, c'est un peu cela : un jeu entre le visible et l'invisible. Un film nous dévoile une partie d'une histoire, nous laissant imaginer le reste, tel une fenêtre ouverte sur d'infinies réalités.
Son visage est un kaléidoscope de motifs tissés, un hommage aux richesses culturelles du continent. Pour cette 29e édition, le FESPACO célèbre ces identités plurielles qui s'expriment à travers le cinéma, mais aussi à travers la musique, la danse, le théâtre et la mode. Chaque tissu raconte une histoire, chaque motif nous transporte dans une région spécifique : le Bogolan malien, le Kenté ghanéen, le Faso Danfani, le Koko Dunda burkinabè ou les boucles d'oreilles à motif masaï ou zoulou, témoignent de la vitalité et de la diversité de nos cultures. Chaque tissu africain, chaque motif, chaque couleur porte en lui une symbolique profonde, liée à l'histoire des peuples.
Gideon Vink
Les agents de santé et le personnel administratif de l'hôpital protestant Schiphra bénéficient du 3 au 13 décembre 2024, d'une formation sur les soins palliatifs. Une initiative de l'association burkinabè de soins palliatifs HOSPICE Burkina en collaboration avec l'Association pour le développement des soins palliatifs en Afrique (ADESPA) et l'hôpital Schiphra. Cette formation qui se tiendra en plusieurs sessions contribuera à renforcer l'offre des soins palliatifs au Burkina Faso.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les soins palliatifs sont une approche visant à améliorer la qualité de vie des patients et de leur famille face aux conséquences d'une maladie potentiellement mortelle par la prévention et le soulagement de la souffrance identifiée et évaluée précocement, par le traitement de la douleur et des autres problèmes physiques, psychosociaux et spirituels qui lui sont liés.
A en croire Pr Augustin Tozoula Bambara, oncologue médical et président de l'Association burkinabè de soins palliatifs HOSPICE Burkina, d'année en année, au Burkina Faso, le nombre de malades ayant besoin de soins palliatifs augmente (plus de 68 000 en 2018 selon une étude de l'OMS). Malheureusement ces malades n'en bénéficient pas. Et pour cause, les soins palliatifs ne sont pas suffisamment connus et intégrés dans le système de santé. Contrairement à ce que pense le commun des Burkinabè, les soins palliatifs ne concernent pas que les personnes en fin de vie. Les personnes concernées sont aussi bien celles qui souffrent de maladies non transmissibles telles que le cancer, l'hypertension artérielle, le diabète, les maladies respiratoires chroniques, des maladies neurologiques, etc., que celles souffrant de maladies transmissibles comme la tuberculose ou le VIH/SIDA.
Il est attendu des participants qu'à l'issue de la formation, ils soient capables entre autres, d'identifier les besoins des patients en soins palliatifs et proposer un parcours de soins du patient en soins palliatifsIl sied donc de former le personnel soignant afin qu'il comprenne ce que sont que les soins palliatifs et comment mieux prendre soin des patients qui en ont besoin. Pour ce faire, en février 2022, avec l'appui de l'OMS, des modules nationaux de formation sur les soins palliatifs ont été élaborés et validés. Puis s'en est suivie en mars 2022, la formation des enseignants des universités et écoles de santé.
L'hôpital Schiphra ayant compris l'importance des soins palliatifs a donc fait la demande auprès d'HOSPICE Burkina pour que son personnel soignant bénéficie aussi d'une formation. C'est ainsi que ces deux structures en collaboration avec l'Association pour le développement des soins palliatifs en Afrique (ADESPA) ont initié la présente formation.
« Il y a un grand intérêt à former nos agents depuis les médecins jusqu'aux garçons et filles de salles parce que pour ces malades fragiles, il faut un soin très particulier. Depuis 2012, Schiphra s'intéresse à ces malades ayant très peu d'espérance de vie. On sait qu'ils sont là pour très peu de temps et pour ce peu de temps qu'ils ont, nous voulons donner à ces malades, le goût à la vie, le goût à bouger, chanter, écouter », a indiqué Marie-Claire Traoré, directrice générale de l'Hôpital Schiphra.
Marie-Claire Traoré, directrice générale de l'Hôpital protestant Schiphra souligne que depuis 2012, l'hôpital s'intéresse aux malades qui ont besoin de soins palliatifs.Selon Mme Traoré, par an, plusieurs malades de son hôpital ont besoin de soins palliatifs, particulièrement ceux atteints de cancer. Il est donc important que les agents de santé soient bien formés pour mieux s'en occuper.
A l'issue de la formation, les participants : médecins, infirmiers, sages-femmes, garçons et filles de salle, personnel administratif, etc. devraient être capables de comprendre les principes fondamentaux des soins palliatifs, de décrire les compétences de base en soins palliatifs, d'identifier les besoins des patients en soins palliatifs, de développer une approche interdisciplinaire pour offrir un soutien global au patient et à sa famille et de proposer un parcours de soins du patient en soins palliatifs à l'hôpital protestant Schiphra.
« Les soins palliatifs, c'est une approche, une façon différente de voir la médecine. Lorsqu'on est en présence de quelqu'un qui est malade, que l'on soit médecin, infirmier, brancardier ou secrétaire dans un centre de santé, il faut qu'on comprenne que la personne ne souffre pas seulement physiquement. La personne souffre aussi moralement, socialement, même sur le plan spirituel. Le fait de prendre conscience de cela fait que nous n'allons pas seulement nous concentrer sur les symptômes physiques, nous allons prendre en compte aussi tout ce qui n'est pas physique. Ainsi, le patient sera beaucoup plus satisfait que si on se contentait que de prendre en charge le symptôme physique », souligne Pr Bambara.
Pr Augustin Tozoula Bambara, oncologue médical et président de l'Association burkinabè de soins palliatifs HOSPICE Burkina, déclare que le nombre de patients ayant besoin de soins palliatifs augmente d'année en année.Cette formation au profit des agents de santé de Schiphra n'est que le début des formations qu'HOSPICE Burkina souhaite délivrer au profit des agents de santé des différents hôpitaux du Burkina Faso. Pour former le maximum d'agents de santé, l'association compte mener un plaidoyer auprès des autres formations sanitaires, de potentiels partenaires financiers et du ministère de la Santé. « Les soins palliatifs font partie des droits de l'homme, du droit à la santé. Mettre les soins palliatifs dans le système de santé du Burkina Faso, fera qu'on aura un système qui sera complet qui ira des soins préventifs, promotionnels, curatifs aux soins palliatifs pour les personnes qu'on ne peut pas forcément guérir, mais qu'il faut prendre en charge », a indiqué Pr Bambara.
En rappel, HOSPICE Burkina est une association créée en 2017 à l'initiative de médecins burkinabè ayant bénéficié d'une formation en soins palliatifs en Ouganda, un pays très en avance sur les questions de soins palliatifs en Afrique. Elle a pour ambition de travailler au développement des soins palliatifs au Burkina Faso et de plaider pour qu'ils fassent partie du système de santé.
Justine Bonkoungou
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La Commission de l'informatique et des libertés (CIL) organise une session de sensibilisation sur la gestion et protection des données à caractère personnel au profit des agents de la Société nationale d'électricité du Burkina Faso (SONABEL), du 3 au 5 décembre 2024 à Ouagadougou.
La SONABEL compte plus de 1 100 000 abonnés dans sa base de données, a indiqué son directeur général, Souleymane Ouédraogo. Cela constitue une masse importante d'informations de la clientèle qu'il faut manipuler dans le respect des règles.
Ainsi, pendant trois jours, la CIL va outiller les agents de la nationale de l'électricité autour du thème : « La protection des données à caractère personnel à l'ère du numérique », a affirmé le directeur général Souleymane Ouédraogo.
À en croire le directeur général, c'est « une très bonne occasion » pour la SONABEL de renforcer ses connaissances en matière de gestion, de manipulation et de diffusion des données à caractère personnel. « Nous sommes autour de 2 700 agents de la SONABEL, donc nous avons des informations que nous manipulons quasi quotidiennement », a-t-il ajouté.
« La SONABEL est une structure qui manipule beaucoup de données à caractère personnel, notamment les données de la clientèle », a reconnu le directeur général Souleymane OuédraogoIl a précisé qu'il était important pour la SONABEL de s'informer auprès de la CIL, d'avoir toutes les informations pour mieux gérer cette masse d'informations.
Présenter les risques et menaces
Selon le conseiller technique de la présidente de la CIL, Sié Maxima Da, le premier objectif est d'échanger avec les cadres de la SONABEL sur les enjeux et les défis fondamentaux qui entourent la gestion des données.
« Aujourd'hui, nous sommes embarqués dans le numérique. Tous les traitements que nous faisons se sont digitalisés ou numérisés. Il est important pour nous de voir avec l'ensemble des acteurs de l'écosystème du numérique au Burkina Faso, qui traitent massivement des données à caractère personnel des citoyens pour essayer, avec eux, et de les emmener à trouver de bonnes pratiques en matière de gestion des données à caractère personnel », a-t-il justifié.
« Si les bonnes pratiques ne sont pas observées rigoureusement, on peut se retrouver avec des fuites et des pertes de données », a prévenu Sié Maxima DaAu cours de ce séminaire, il va s'agir également de présenter aux responsables et au personnel de la SONABEL un certain nombre de risques et de menaces qu'ils peuvent encourir individuellement ou au niveau de leur système d'information, a ajouté le conseiller technique.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Après avoir renoncé à sa fonction de ministre en charge des Infrastructures terrestres et des Transports terrestres et aériens, Malick Ndiaye a été élu président de l'Assemblée nationale du Sénégal le lundi 2 décembre 2024, avec une écrasante majorité des voix.
Selon le journal leral.net, l'ancien porte-parole des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef-Les patriotes), parti au pouvoir, devient ainsi la deuxième personnalité de l'État sénégalais à 41 ans.
Le nouveau président de l'Assemblée nationale, Malick Ndiaye, est diplômé en management, commerce international, transport et logistique.
Lefaso.net
Source : leral.net
Sa majesté le Naaba Guiguenpole de Zougrantenga
Le Dapore Naaba de Tenkodogo
Le samandé Naaba de Tenkodogo
La Grande Famille KERE à Tenkodogo
• Les enfants de Feu KERE Idrissa Jean Baptiste à Tenkodogo, Ouaga, Bittou, aux Etats-Unis et en Italie......
• Les Grande famille BALIMA à Tenkodogo, Ouaga, la famille de Feu Albert Salfo BALIMA à Bordeau en France, en Suisse, en Côte d'Ivoire, aux Etats-Unis.
• Les familles alliées
– GUIGMA à Ouaga KABORE à Ouaga
– PITROIPA à Ouaga
Ont le profond regret de vous annoncer le décès de :
Leur épouse, maman, grand-mère, arrière-grand-mère, tante, sceur. Mme KERE née BALIMA Ramata Agnès
Décès survenus à Tenkodogo le dimanche 1er Décembre 2024 des suites d'une maladie.
Elles vous informent que le programme des obsèques se déroulera comme suit :
– Mercredi 04/12/2024 : Veillée de Prière à son domicile à Samandin (Tenkodogo) à partir de 20 heures
– Jeudi 05/12/2024 : Levée du corps à la morgue du CHR de Tenkodogo à 7 heures suivi de l'absoute à l'église cathédrale de Tenkodogo à partir de 8 heures et de l'enterrement au cimetière catholique de Tenkodogo.
Union de Prière.
A l'occasion des fêtes de fin d'année 2024, la Loterie Nationale Burkinabè (LONAB) a le plaisir d'informer son aimable clientèle qu'elle offre cinq (05) superbes cagnottes au PMU'B d'un montant total de 250 000 000 F CFA pour bonifier les gains.
Une cagnotte de 50 000 000 F CFA est ajoutée aux gains de l'ordre du 4+1 du :
• Vendredi 06 décembre 2024
• Dimanche 15 décembre 2024
• Dimanche 22 décembre 2024
• Dimanche 29 décembre 2024
• Mardi 31 décembre 2024
Fidèles parieurs, ne ratez pas ces grands-rendez de la chance !
Jouez et gagnez avec la LONAB.
Bonne chance à toutes et à tous !
PMU'B, la fortune en fin de course !
La Grande Famille PARE, KI à Toma , Koin, Tougan, Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Ouahigouya, Koudougou
Les familles alliées : BALORA, BADO, BONDE, OUEDRAOGO , PALE
Monsieur Félix PARE
Monsieur Jean Marie PARE époux de la défunte,
Les enfants : Nestor , Christian, Hermann, Yolandine, Louis Serge, Pauline, Magloire, Liliane, Jeanine , Olivier, Jérémie, Kanama
Les petits enfants,
Très touchés par les nombreuses marques de soutiens spirituel ,moral, matériel, et financier lors du rappel à Dieu de leur épouse, fille, sœur mère, tante, grande mère : Mme PARE /KI Founlo Marie Thérèse le Vendredi 15 novembre a Koudougou suivi de l'inhumation le samedi 16 a Toma.
Ils vous expriment toute leur reconnaissance pour la compassion que vous leur avez témoignées lors de cette douloureuse épreuve.
Les familles remercient particulièrement :
Les ressortissants des provinces du Sourou et du Nayala à Koudougou, les popluations du Quartier Basnéré de la commune de Toma, tous les ressortissants de Koin à Bobo Dioulasso, Ouagadougou, Koudougou,et Dédougou, les ressortissants de Tougan résident à Toma, les Communautés Chrétiennes du Centre International d'évangelisation (CIE) de Tougan Toma et Ouahigouya ; les Eglises evangéliques de Toma, Tougan, Koudougou, Koin et Yako
Les amis et collègues des enfants
Ils s'abstiennent de citer des noms de peur d'en oublier.
Que le SEIGNEUR dans son immense bonté vous le rendre aux centuples de vos bienfaits.
Jean 11 ; 25 : Jesus lui dit : je suis la résurection et la vie . Celui qui croit en moi vivra, quand mêmé il serait mort.
Lomé, capitale du Togo, abrite, depuis ce lundi 2 décembre 2024, l'atelier sur la capitalisation des connaissances sur le projet de Digitalisation des Coopératives et Mutuelles Financières en Afrique de l'Ouest (DigiCoop-WA) mis en œuvre par la Confédération des Institutions Financières d'Afrique de l'Ouest (CIF). Placée sous le thème : « Transformation digitale du Réseau CIF : quelle stratégie post projet DigiCoop-WA pour pérenniser les acquis et mieux servir les populations à la base ? », cette rencontre regroupe les six différentes faîtières membres du réseau basé à Ouagadougou.
Selon Mathieu SOGLONOU, Directeur Général de la CIF, le choix de Lomé pour abriter cet atelier n'est pas fortuit. « Le Togo est une terre de tradition où le développement à la base constitue une priorité pour les autorités au plus haut niveau. C'est donc à dessein que le Togo a été choisi pour abriter cette activité », a-t-il relevé.
« En organisant cet atelier, la CIF a le sentiment d'apporter sa modeste contribution à l'épanouissement de nos populations. En encourageant la réflexion pour parvenir à des solutions durables les premiers responsables de notre confédération attendent identifier les pistes de réflexions pour assurer la pérennité des acquis dudit projet au sein de ses réseaux membres », a déclaré le Président du Conseil d'Administration de la FUCEC-TOGO (l'une des faîtière membres), KOMBATE Pouguime, dans son mot de bienvenue.
Encourager une plus grande collaboration entre les institutions financières
Dans les détails, le projet a été mis en œuvre par la CIF à travers ses six réseaux membres que sont la Faîtière des Caisses d'Epargne et de Crédit Agricole Mutuel du Bénin (FECECAM-BENIN), le Réseau des Caisses Populaires du Burkina (RCPB), l'Union des Caisses d'Epargne et de Crédit « NYESIGISO » du Mali, l'Union des Caisses Mutuelles d'Epargne et de Crédit du Mali « KAFO JIGINEW », la Faîtière des Unités Coopératives d'Epargne et de Crédit du Togo (FUCEC-TOGO), et l'Union des Mutuelles du Partenariat pour la Mobilisation de l'Epargne et le Crédit Au Sénégal (UM-PAMECAS). Il a été co-financé par la Coopération suisse et la Confédération des Institutions Financières d'Afrique de l'Ouest.
« A travers cet appui, la Suisse renforce son soutien à l'Inclusion financière des populations en occurrence rurale dans l'Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA). La tenue de cet atelier de partage de connaissance revêt donc une grande importance à plus d'un titre. En effet, après bientôt 2 ans de mise en œuvre de l‘appui suisse à la dynamique de transformation digitale au sein de la CIF, il est nécessaire de faire le point des résultats obtenus au niveau des différentes coopératives financières et apprécier l'impact sur les populations, notamment celles du monde rural et agricole, et d'échanger sur les nouveaux défis de l'inclusion financière auxquels la CIF voudra faire face dans le cadre des plans de développement de ses institutions financières membres », a fait savoir Abel GOUBA, représentant du Bureau de coopération suisse et agence consulaire au Burkina Faso.
« Les conclusions de ces réflexions intéressent la Suisse et pourraient alimenter ses actions futures pour plus de services financiers à un plus grand nombre de personnes, notamment les agricultures et éleveurs en Afrique de l'ouest. Ces actions futures pourront encourager une plus grande collaboration entre les institutions financières et nos bureaux de coopération au Bénin, Mali, Niger, Burkina Faso, en vue des soutiens éventuels à des groupes bénéficiaires de nos programmes de coopération. Enfin, un autre point d'attention pourrait concerner la protection des clients, notamment la prévention de divers risques qui découlent de la digitalisation des produits financiers », a-t-il ajouté.
Défis
« Avec la révolution numérique, il était important pour nous de trouver les voies et moyens nécessaires pour que le téléphone portable devienne un moyen, un canal de distribution de services financiers. C'est à ce titre que la transformation digitale pour nous est un enjeu important parce qu'il nous faut désormais permettre à nos clients d'avoir accès à l'épargne, au crédit, à l'assurance, au transfert, au paiement et à l'éducation financière depuis leur salon, leur chambre à coucher, leur voiture , etc. C'est un enjeu important pour nous parce qu'il nous faut le faire pour tenir continuellement nos membres/clients », a aussi indiqué M. SOGLONOU.
En termes de défis, le responsable évoque le défi d'instruction. « Les populations que nous servons ne sont pas instruites devant la nomenclature réglementée par nos Etats, à savoir parler le français. Ce qui nous a amené à concevoir des capsules d'éducation financière en français et traduites dans les langues nationales les plus parlées dans chaque pays membre. Ces différentes capsules produites sur différentes thématiques à savoir : qu'est-ce que l'épargne, la planification et la budgétisation, comment augmenter son épargne, la dette, l'entrepreneuriat des femmes et des jeunes, pour ne citer que ceux-là sont diffusées à travers divers canaux surtout digitaux (groupes WhatsApp, YouTube, écran de télé dans les halls des entités , les médias). Nous avons été capables d'expliquer aux jeunes femmes, aux jeunes filles, que les groupes WhatsApp ne sont pas faits nécessairement pour regarder des films, et des blagues. Nous avons été capables de transformer les groupes WhatsApp, des groupements, des femmes, des jeunes filles, en des foras d'instruction, d'éducation financière, qui aujourd'hui leur permettent de savoir que quand j'ai mon argent, je dois l'épargner, je dois assurer la sécurité », a-t-il aussi ajouté.
Ainsi donc, indique la CIF, l'objectif de 240.000 nouvelles personnes utilisant les services financiers numériques visé dans le cadre de ce projet a été dépassé, franchissant la barre des 150%. D'ailleurs, environ 125 Milliards de FCFA ont été collectés dans le cadre de ce projet.
Distinction des meilleurs acteurs du projet
Notons que le premier jour de l'atelier a été consacré au bilan, à l'évaluation et à l'impact du projet. La 2e journée sera marquée par un partage d'expériences vécues sous le projet DigiCoop-WA, alors que la 3e journée offrira le cadre d'explorer les perspectives, avec la distinction des meilleurs acteurs du projet.
Prennent également part à cet atelier, des représentants des partenaires au développement et des organisations internationales qui ont accompagné la CIF et ses réseaux membres pour une meilleure inclusion financière en Afrique de l'Ouest à travers le projet DigiCoop-WA.
L'audience de jugement du dossier portant détournement de fonds publics au ministère en charge de l'Action humanitaire, renvoyée du 29 novembre à ce mardi 3 décembre 2024 devant le Tribunal de grande instance Ouaga I, s'est finalement ouverte après des débats sur son état de santé.
L'audience avait été renvoyée à ce jour, 3 décembre 2024, pour permettre donc une expertise médicale du prévenu.
Le tribunal qui confirme avoir effectivement reçu le rapport médical, a demandé au prévenu s'il était apte à recevoir un jugement. Le prévenu répond par l'affirmative. Ce qui ouvre ainsi l'audience sur ce dossier. Le tribunal procède alors à la vérification d'identité du prévenu et des personnes, Bayoulou et Salifou Ouédraogo, citées dans le dossier comme complices.
Il est ensuite rappelé à ces derniers, les charges qui pèsent sur eux et qui justifient leur comparution.
Ainsi, le tribunal signifie à Amidou Tiégnan qu'il est poursuivi pour « détournement de fonds publics, faux et usage de faux en écriture publique et blanchiment de capitaux, causant un préjudice à l'État de plus de trois milliards de francs CFA ». Le prévenu reconnaît chacune de ces charges, présentées une à une par le Tribunal.
Note: ">Suivez le procès en direct »
Même démarche envers les personnes citées en complicité, qui, elles, rejettent certaines charges et reconnaissent partiellement d'autres.
Pétronille Tarpaga, poursuivie dans le dossier pour des faits de détournement de deniers publics et complicité de détournement de deniers publics, faux en écriture publique, usage de faux en écriture publique, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux, reconnaît, elle, certains faits, partiellement les uns, mais rejette d'autres.
Après cette étape, place aux observations des conseils des prévenus.
Lire aussi : Burkina/Détournement au ministère de l'action humanitaire : Trois personnes mises aux arrêts
O.L.
Lefaso.net
Le Procès des présumés coupables de détournements de fonds publics a repris ce 3 décembre 2024. Le dossier avait été renvoyé à ce jour, pour permettre une expertise sanitaire du prévenu Amidou Tiégnan. Suivez l'audience ici en direct avec la retransmission de la RTB télé.
À l'approche des fêtes de fin d'année, synonymes de période de joie et de partage, le ministère de la Sécurité alerte sur l'augmentation potentielle d'actes de criminalité. Dans une publication sur sa page Facebook, il exhorte les citoyens à redoubler de prudence et de vigilance afin de prévenir les incidents.
Ainsi, les populations sont interpelées à faire preuve de vigilance lors de leurs déplacements, à renforcer la sécurité de leurs domiciles et commerces, à se réserver de divulguer leurs absences ou projets de voyage sur les réseaux sociaux, à privilégier les retraits d'argent en journée et en lieux sécurisés.
Sans oublier que toutes activités suspectes doivent être immédiatement signalées aux forces de sécurités à travers le numéro vert 1010 ou via le numéro d'urgence de la région concernée.
Lefaso.net
La coupe en pétanque Nebnooma 14, 19e édition du genre, du promoteur et président du club dont la coupe porte le nom, Bertrand Compaoré, s'est jouée les 30 novembre et 1er décembre 2024, sur le terrain du club à Kalgondin. 200 équipes de triplettes de Ouaga, Ouahigouya, Fada N'Gourma, Tenkodogo, Koudougou, Kaya, Zorgho, ont pris part à la compétition aux allures de championnat national. Les clubs AS Poste et Kelglesin Sankuy, ont remporté respectivement l'épreuve du concours et celle de la super coupe.
Devant les présidents des clubs, des invités, entourés d'un public des grands jours, la 19e édition de la coupe Nebnooma 14, a été lancée le 30 novembre 2024, sur le terrain du club à Kalgondin. La coupe a rassemblé 800 joueurs, répartis dans 200 équipes. Pendant 48 heures, les joueurs, hommes et femmes ont rivalisé, en doublettes, tirs de précisions, tête à tête féminine, et dans l'épreuve reine le concours en triplettes.
En doublette, Ibrahim Ouédraogo et Hermann Kisbédo de l'AS Poste ont surclassé leurs adversaires et sont champions dans cette épreuve. Aux tirs de précision, Tertius Nikiéma du club Douni ya sougri a été le meilleur tireur. Au tête à tête féminine qui a concerné une dizaine de filles, la gagnante est Zeinabou Ouédraogo du club Buayaba. Le lendemain 1er décembre, on a procédé aux tirages des confrontations des 200 équipes, jusqu'à la grande finale. Au fil des jeux, les joueurs éliminés en doublette, tout comme aux concours, sont reversés dans l'épreuve de la consolante.
L'AS Poste rêvait de faire le doublé concours plus super coupe, mais ça n'a pas marché.Dans l'exercice phare du concours, les clubs AS Poste et Wend panga T P, ont pu passer entre les mailles des filets des éliminatoires, pour se hisser en finale. La finale entre les deux clubs, a été remportée par AS Poste qui en a fait une bouchée, à 9 points contre 01. Dans la finale de la consolante du concours, Kelglesin Sankuy a été vainqueur. Le public attendait maintenant l'épreuve de la super coupe entre l'AS Poste (Ibrahim Ouédraogo, Hermann Kisbédo, Kassoum Sawadogo) et Kelglesin Sankuy (Amza Nébié, Joseph Kaboré, Fabrice Tapsoba).
Au sein du public, les paris étaient ouverts, pour les uns, Sankuy qui revient de la consolante ne fera pas le poids contre les Postiers, mais pour d'autres, il peut y avoir une surprise. Ces derniers ne croyaient pas si bien penser. La super coupe s'est jouée à 9 points. Dès la première mène, le club A S Poste prend 1 point, mais Sankuy réplique aussitôt à la deuxième, en glanant 3 points, les Postiers reviennent avec 2 points, mais Sankuy prend encore 3 points. La partie est tactique, et l'état du terrain complique les tirs et les pointages. Après six jeux, c'est Sankuy qui mène au marquoir 8 points à 4, donc à seulement 1 point du sacre.
Le promoteur Bertrand Compaoré en train de remettre la récompense financière à Sankuy, tout heureux.Pour certains le jeu allait être plié d'ici là, mais c'était sans compter avec la détermination des Postiers. Sankuy faisait du surplace pour les mènes qui suivent, laissant les Postiers prendre des 1point, 1 point et se rapprocher, le score était maintenant de 8-6. Face à la « remontada » des Postiers, la peur s'empare quelque peu de Sankuy qui devient fébrile dans le jeu. Mais leur tireur, Fabrice Tapsoba, a su garder son calme et avec la percussion de ses frappes, il va décanter la situation à la 12e mène, dans un dispositif de jeu fermé, il réussira des frappes chirurgicales, pour enfin offrir le point qui leur manquait, ouf ! les joueurs de Sankuy sont aux anges, leurs supporters exultent, ils viennent de remporter la super coupe devant l'ogre AS Poste. Leur capitaine, Joseph Kaboré ne s'en revient pas, « Nous avions peur, mener largement au score et ne plus pouvoir bouger, mais nous avions mis le cœur et l'envie, mais c'est la main de Dieu qui nous a secourus », confesse-t-il.
La partie a été très tactique.Les présidents de clubs saluent l'engagement du promoteur pour ces œuvres de promotion de la pétanque, « Nous sommes venus soutenir notre homologue, Bertrand Compaoré qui organise chaque année la coupe de son club, c'est la 19e édition sans discontinuer, c'est une prouesse vraiment à louer, le niveau de la super coupe était très élevé, très tactique, les deux équipes se valaient, que Dieu donne la santé et plus de moyens au promoteur, pour que nous puissions chaque année nous rassembler pour jouer et fraterniser », indique Souleymane Nikiéma, président du club Nebnooma 16. Toutes les épreuves de la coupe ont été primées en espèces jusqu'au 16e rang, avec des trophées et des médailles pour les podiums, les consolantes également ont été primées. Le vainqueur du concours, et celui de la super coupe, ont eu chacun 200 000F. Tout est bien qui finit bien, les regards sont maintenant tournés vers la 20e édition l'année prochaine.
Barthélemy KABORE
(collaborateur)
Pendant des décennies, l'Afrique a été aux prises avec un héritage de colonialisme, d'instabilité politique et de développement économique inégal, ce qui a conduit à la perception du continent comme un continent ayant besoin d'aide extérieure et à donner une nouvelle connotation à l'étiquette de ‘continent noir'.
En tant que continent noir, l'Afrique est devenue une destination attrayante pour les intérêts caritatifs, avec un nombre important d'initiatives philanthropiques portées par des voix extérieures. Ces interventions, bien que bien intentionnées, n'ont souvent pas tenu compte des priorités locales et n'ont pas écouté les voix des organisations proches – celles qui précèdent et survivent aux problèmes que les entités philanthropiques cherchent à résoudre. En conséquence, de nombreux efforts philanthropiques menés par des étrangers n'ont pas été en mesure de créer l'impact durable qu'ils espéraient.
Définir l'agenda philanthropique de l'Afrique
La Conférence 2024 de l'APF a été un moment de réflexion et de définition d'un programme pour de nombreux philanthropes de premier plan, dirigeants de fondations et principaux acteurs du changement investis en Afrique. Au vu de la conférence et de l'évolution du paysage, il est clair que le temps est venu pour les organisations philanthropiques, tant locales qu'internationales, de donner la priorité à la transformation de l'Afrique.
Une Afrique transformée se caractérise par un développement socio-économique inclusif, une gouvernance démocratique, l'éducation pour tous, la justice de genre et un engagement à faire face à l'urgence climatique et à exploiter la démographie unique de l'Afrique. Ces éléments non seulement positionneront l'Afrique comme un acteur dominant sur la scène mondiale, mais corrigeront également le récit erroné selon lequel l'Afrique est un continent en perpétuel besoin.
Nous devons adopter la vision du Dr Nkosazana Dlamini Zuma, telle que décrite dans l'Agenda 2063 de l'Union africaine, d'une Afrique autonome définie par l'autosuffisance, l'innovation et la croissance équitable. En encourageant les initiatives menées par les Africains et en promouvant la résilience, nous pouvons contribuer à façonner un avenir où l'Afrique est à la fois une puissance mondiale et un modèle d'opportunités pour ses citoyens.
Le véritable changement commence de l'intérieur
Comme le dit le dicton, la charité commence à la maison. Dans les foyers des oligarques, de la classe moyenne et des humbles, la pratique du don de temps, de solidarité et de ressources est monnaie courante car la générosité est une seconde nature pour nous, Africains. Cependant, nos expressions de cette générosité à travers une philanthropie coordonnée et stratégique doivent se développer. Si le changement commence de l'intérieur, alors le niveau de soutien philanthropique de l'intérieur de nos frontières doit augmenter pour correspondre à l'urgence de nos besoins.
Tout d'abord, nous devons redéfinir et restructurer notre philanthropie en adoptant des modèles philanthropiques innovants et des méthodes fondées sur des données probantes pour identifier les besoins, déployer des ressources, mesurer l'impact de notre philanthropie et créer un écosystème de dons qui réponde à nos priorités en tant que continent.
Ce qu'il faut pour réaliser une transformation
Une grande partie des dons en Afrique ne sont pas déclarés et même ceux qui sont déclarés ont tendance à se faire en silos avec plusieurs cas de duplication des efforts, en particulier dans des domaines tels que l'éducation et la santé qui ont tendance à recevoir beaucoup d'attention de la part des philanthropes. Pour ceux qui cherchent à nager à contre-courant, il y a souvent un manque de directives claires sur les dons efficaces adaptés au contexte africain, étant donné que la philanthropie stratégique est encore un phénomène en pleine croissance en Afrique. Catalyser un financement transformateur nécessite des preuves solides. À cet égard, l'APF collabore avec des institutions renommées pour mener des recherches et générer des connaissances qui améliorent la prise de décision et favorisent l'adoption de pratiques en philanthropie. Ses boîtes à outils pour les philanthropes africains fournissent également aux philanthropes les connaissances nécessaires pour maximiser l'impact et l'ampleur de leurs dons.
Le travail accompli par l'APF pour réunir des philanthropes et faciliter la collaboration afin de catalyser le développement en Afrique est une lueur d'espoir et une opportunité que davantage d'acteurs de l'écosystème doivent exploiter. En moins d'une décennie, l'APF a atteint plus de 3 500 philanthropes et investisseurs sociaux à travers l'Afrique et au-delà en exploitant le pouvoir de la communauté pour offrir des possibilités d'interaction et d'engagement entre pairs lors de réunions et de conférences régionales. Cette communauté croissante de partenaires engagés dans la transformation de l'Afrique accomplira sans aucun doute de grandes prouesses dans les années à venir.
Un proverbe africain populaire dit : ‘Si vous voulez aller vite, allez-y seul. Si vous voulez aller loin, allez-y ensemble.' Pour obtenir un impact durable et pérenne, les partenariats basés sur une compréhension claire du Nouvel Agenda pour la philanthropie africaine constituent un bon point de départ pour la réimagination et la concrétisation de l'Afrique en tant que continent prospère et autosuffisant sur la scène mondiale.
L'auteur est le président du conseil d'administration du Forum africain de philanthropie
À propos du Forum africain de philanthropie
Le Forum africain de philanthropie (APF) est une communauté solide et dynamique de partenaires qui, par leurs dons stratégiques, leurs investissements et leur influence, favorisent la prospérité partagée sur le continent africain. Il a été incubé par le Forum mondial de philanthropie (GPF), un réseau mondial de philanthropes stratégiques et d'investisseurs sociaux engagés dans des causes internationales de 2014 à 2016. En 2017, l'APF est devenue une entité indépendante et continue d'être une filiale du GPF.
Au fil des ans, l'APF a établi une forte présence sur le continent, avec des empreintes au Cameroun, en Côte d'Ivoire, en Égypte, en Éthiopie, au Ghana, au Kenya, au Malawi, au Maroc, au Nigéria, au Rwanda, en Afrique du Sud, en Tanzanie, en Ouganda et au Zimbabwe par le biais de réunions et d'activités. L'APF a également investi dans le développement de deux boîtes à outils pour les philanthropes africains et dans la série ‘Pourquoi donner', qui consiste en des entretiens avec des dirigeants philanthropiques stratégiques d'Afrique pour mettre en évidence leurs motivations en matière de dons.
Depuis sa création, l'APF a touché plus de 3 500 philanthropes, investisseurs sociaux et acteurs clés de l'espace philanthropique en Afrique et dans le monde. Grâce aux réunions et aux initiatives à fort impact de l'APF, l'organisation a facilité les collaborations, amplifié le travail des acteurs du changement et partagé les meilleures pratiques et stratégies philanthropiques pour promouvoir le développement local.
Gbenga Oyebode
Président du conseil d'administration du Forum africain de philanthropie