La Commission électorale nationale autonome (CENA) a enregistré dans le cadre des élections législatives de 2026, les dossiers de candidatures de 6 partis politiques. Il s'agit des partis Union progressiste le renouveau (UP-R), Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE), Mouvement des élites engagés pour l'émancipation du Bénin (MOELE-Bénin), Les Démocrates (LD), Bloc républicain (BR), et GSR.
L'opération d'enregistrement de candidatures lancée par la CENA samedi 15 novembre dernier dans le cadre des législatives de 2026, s'achève ce mercredi 19 novembre à zéro heure.
A quelques minutes de la fin du délai imparti, 6 partis politiques ont pu déposer leurs dossiers. Il s'agit de l'Union progressiste le renouveau (UP-R) de Joseph Djogbénou ; de la Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE) de Paul Hounkpè ; du Mouvement des élites engagés pour l'émancipation du Bénin (MOELE-Bénin) de Jacques Ayadji, de Les Démocrates (LD) de Boni Yayi ; du Bloc républicain (BR) de Abdoulaye Tchané ; et de la Grande Solidarité Républicaine (GSR) de Antoine Guédou Vissétogbé.
Après cette étape importante du processus électoral, les dossiers soumis par les différents partis feront l'objet d'étude approfondie par la CENA.
Contrairement aux communales, aucune rallonge ne sera accordée, avait averti Sacca Lafia, président de la CENA lors de la conférence de presse de lancement.
F. A. A.
La MONUSCO, à travers sa section d’appui à la justice, a remis mardi 18 novembre des kits informatiques à l’Auditorat général des Forces armées de la RDC (FARDC).
Il s’agit de deux ordinateurs ainsi que deux imprimantes-scanners multifonctions de haute performance.
C’est la deuxième instance judiciaire militaire à bénéficier de cet apport, après la Haute Cour militaire de Kinshasa.
Le Tout-Puissant Mazembe a retrouvé le chemin de la victoire ce mercredi 19 novembre, en s’imposant largement (0-3) face au CS Don Bosco, dans le cadre de la phase classique du championnat national de football (LINAFOOT), Groupe A.
Cette rencontre s’est disputée au stade de Kamalondo, à Lubumbashi.
Après deux matchs nuls consécutifs, les Corbeaux lushois ont réalisé une véritable démonstration de force face aux Salésiens.
La ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Dr Aminata Zerbo/Sabané, a effectué une visite des stands du Salon international des TIC et de la bureautique de Ouagadougou, ce mercredi 19 novembre 2025, dans le cadre de la 20ᵉ édition de la Semaine du numérique. Une immersion qui lui a permis de découvrir une diversité de projets innovants portés par des entreprises, des start-up et des centres de formation engagés dans la transformation numérique du Burkina Faso.
Face aux exposants et accompagné d'un robot vêtu de Faso Dan Fani, la ministre a réaffirmé sa satisfaction de constater l'essor des initiatives locales dans le domaine du numérique, notamment l'intégration de l'intelligence artificielle dans plusieurs solutions présentées.
« J'ai tenu à venir encourager toutes les entreprises présentes. J'ai vu de nombreuses innovations, dont certaines intègrent déjà l'IA, et cela nous réconforte dans la dynamique impulsée par le président du Faso. Des entreprises burkinabè développent désormais des outils exploitables, et nous devons les accompagner », a déclaré Dr Zerbo/Sabané.
Dr Aminata Zerbo/Sabané visitant le stand de l'ANSSIElle a également salué la vitalité des jeunes start-up exposant au village des start-up, où elle dit avoir observé « beaucoup d'innovations prometteuses ».
Programming School, former les enfants au codage et révéler les talents
Parmi les stands visités, celui du Programming School a particulièrement retenu l'attention de la visiteuse du jour. La promotrice du stand, Fatimata Tiendrébéogo, ingénieure informaticienne, y présentait les activités d'un centre dédié à l'apprentissage du numérique pour les enfants et adolescents âgés de 5 à 19 ans.
Un enfant présentant un prototype de détecteur de soleil au ministre, au stand de Programming SchoolToute l'année, le centre propose des formations extrascolaires en codage informatique, électronique, mécanique, robotique et intelligence artificielle. Pendant la Semaine du numérique, il a organisé la compétition nationale "Robot Kits Burkina", qui a réuni plusieurs équipes venues défendre leurs projets.
« Les enfants ont présenté des robots très prometteurs. Je remercie le ministère pour cette initiative qui pousse les jeunes passionnés à sortir de leur zone de confort et à se confronter à d'autres projets », souligne Mme Tiendrébéogo.
Lors de la visite, un élève a présenté à la ministre un prototype de détecteur de soleil, conçu à partir d'une plaque solaire et de capteurs permettant d'orienter le panneau et de maximiser la charge des batteries.
Fatimata Tiendrébéogo, ingénieure informaticienne et promotrice de Programming SchoolPour la promotrice, la robotique a même un rôle à jouer dans la réponse aux défis sécuritaires : « Beaucoup de jeunes conçoivent déjà des prototypes de robots pour la surveillance ou la protection. Avec des financements, ces projets pourraient évoluer et contribuer efficacement à la sécurité nationale. »
Sahelys Burkina, des solutions numériques endogènes pour la souveraineté technologique
La ministre a également échangé avec Donald Kafando, ingénieur en réseaux émergents et représentant de l'entreprise Sahelys Burkina, spécialisée dans le développement d'applications et l'intégration de solutions IoT.
L'entreprise propose plusieurs innovations, parmi lesquelles un système de gestion souveraine des documents électroniques (courriers, appels d'offres, archives), une solution de géolocalisation permettant aux entreprises d'optimiser la gestion de leurs flottes et de réduire la consommation de carburant.
Sahelys développe également « Evolas Edge Controller », une solution pour une agriculture intelligente, incluant des capteurs pour analyser la qualité du sol et des systèmes d'arrosage automatisés destinés à améliorer les rendements, même pour des cultures de contre-saison. L'entreprise dispose également d'un centre de formation intitulé WISE, qui offre des bourses et forme les jeunes au développement web, mobile et à d'autres métiers du numérique.
Donald Kafando, ingénieur en réseaux émergents, IoT et IA embarquée à Sahelys BurkinaDr Aminata Zerbo/Sabané rassure
Bien que certaines solutions soient encore en phase de test, Donald Kafando se dit encouragé par l'intérêt du public : « Les jeunes découvrent que nous pouvons, au Burkina Faso, développer des solutions innovantes pour nos propres besoins. C'est précieux pour éveiller les vocations. »
Il a toutefois formulé plusieurs doléances, notamment sur l'accès au matériel IoT et l'accompagnement des jeunes développeurs : « Si les autorités pouvaient faciliter l'accès au matériel et soutenir davantage les projets numériques, cela permettrait d'accélérer l'innovation. Et surtout, il faut former les jeunes dès le collège. C'est ainsi que naîtront les futures solutions africaines. »
Evolas Edge Controller, une solution Sahelys pour l'agriculture intelligenteÀ l'issue de sa visite, la ministre a réaffirmé l'engagement de son département à soutenir l'écosystème numérique : « Je tiens à les rassurer sur la disponibilité du ministère à les accompagner pour finaliser ces solutions-là et pouvoir les mettre sur le marché. »
En rappel, la 20ᵉ édition de la Semaine du numérique prend fin le vendredi 21 novembre 2025 avec la Nuit des lauréats. En attendant, visitez les stands du SITICO au parc des expositions du SIAO.
Fredo Bassolé
Lefaso.net
La cérémonie d'ouverture du Forum national sur la gouvernance de l'Internet au Burkina Faso (FGI-BF) a eu lieu ce mercredi 19 novembre 2025 à Ouagadougou, autour du thème : « Contribution de l'écosystème numérique à la construction d'un avenir résilient, inclusif et sûr pour le Burkina Faso ». Autorités, experts et acteurs du numérique ont réaffirmé leur engagement à bâtir un cyberespace sécurisé, accessible à tous et moteur de développement.
Dans un contexte marqué par l'accélération de la transition digitale et l'émergence de nouvelles menaces, le Burkina Faso cherche à structurer une gouvernance de l'Internet capable d'accompagner sa vision de modernisation économique et sécuritaire. Le FGI-BF, devenu un rendez-vous majeur pour les acteurs du secteur, offre cette année encore une plateforme de dialogue stratégique où se croisent institutions, régulateurs, opérateurs, organisations de la société civile, chercheurs et jeunes innovateurs.
La tenue de cette 12ᵉ édition intervient à un moment où la souveraineté numérique prend une dimension cruciale. La multiplication des usagers, l'essor des services en ligne, l'importance croissante des données personnelles et les risques liés aux cyberattaques imposent une action concertée entre toutes les parties prenantes. Le forum constitue ainsi un espace essentiel pour harmoniser les visions et proposer des solutions adaptées aux réalités nationales.
« Former nos jeunes aujourd'hui, c'est garantir un Internet sûr demain », Hermann Ouédraogo, président du comité d'organisation et du FGI-BFLe président du comité d'organisation et de l'initiative FGI-BF, Hermann Ouédraogo, a rappelé que l'avenir du numérique au Burkina Faso dépend de la capacité des acteurs à dialoguer, à anticiper les mutations et à construire une gouvernance inclusive et participative. « Le choix de la thématique centrale souligne notre engagement collectif à construire un avenir résilient, inclusif et sûr pour le Burkina Faso, où chaque voix compte. »
Il a annoncé le lancement de l'édition 2026 de l'École sur la gouvernance de l'Internet (EGI), qui a déjà accueilli plus d'une centaine de participants à Bobo Dioulasso, Manga et Ouagadougou. L'initiative vise à renforcer les compétences nationales dans des domaines tels que la cybersécurité, la protection des données et l'analyse des politiques numériques. Cette année, plus de 300 candidatures ont été reçues, signe de l'intérêt croissant des jeunes pour la gouvernance digitale.
« L'implication des jeunes et des chercheurs est essentielle pour des politiques numériques durables », Dr Alain Diédon Hien, président de la Commission du développement durable de l'ALTReprésentant le président de l'Assemblée législative de transition (ALT), patron de l'événement, Dr Alain Diédon Hien, président de la Commission du développement durable de l'ALT, a souligné que le développement du numérique doit s'appuyer sur un cadre légal solide et évolutif. « Nous devons ensemble construire notre résilience numérique de façon durable », préconise-t-il.
Il a insisté sur l'importance de lois capables de protéger les citoyens, d'encadrer les usagers, de prévenir les abus et de réguler les nouvelles plateformes numériques. Selon lui, la gouvernance de l'Internet ne se limite pas à un débat technique, mais touche la sécurité nationale, la justice sociale, l'éducation numérique et la protection des libertés individuelles.
« Chaque citoyen doit se sentir protégé et accompagné dans l'utilisation du numérique », Seydou Yaméogo, conseiller technique du ministère en charge de la Transition digitaleLe gouvernement confirme sa volonté d'un cyberespace souverain
Seydou Yaméogo, conseiller technique auprès du ministère en charge de la Transition digitale, représentant la ministre Aminata Zerbo/Sabané, a réaffirmé l'engagement du gouvernement à promouvoir un espace numérique souverain, performant et sécurisé. Il a rappelé que les autorités travaillent à la modernisation des cadres réglementaires, au renforcement des capacités nationales en cybersécurité, à la formation des citoyens et à l'inclusion des femmes dans le digital.
« La confiance dans notre environnement numérique n'est pas un luxe, c'est une nécessité. Chaque mesure que nous prenons, chaque politique que nous mettons en place vise à protéger les utilisateurs, à sécuriser les infrastructures et à faire de notre cyberespace un moteur de développement inclusif et durable. » Selon lui, la construction d'un environnement numérique de confiance est indispensable au développement économique et à la stabilité sociale. Cette confiance repose sur la sécurité des infrastructures, la qualité des services, la bonne utilisation des données et la lutte contre les contenus illicites ou dangereux.
« La protection des consommateurs et la gestion équitable des ressources numériques sont au cœur de nos missions », Wendlassida Patrice Compaoré, secrétaire exécutif de l'ARCEPLe secrétaire exécutif de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), Wendlassida Patrice Compaoré, a rappelé que l'essor du numérique doit s'accompagner d'une régulation proactive, efficace et alignée sur les valeurs nationales. « Les discussions et les recommandations qui sortiront des travaux seront des jalons essentiels pour définir un avenir numérique aligné sur nos valeurs », a-t-il indiqué, invitant les participants à s'investir pleinement dans les travaux.
Il a également souligné que la multiplication des outils et des plateformes impose une vigilance accrue, notamment en matière de sécurité des réseaux, de protection des consommateurs et de gestion équitable des ressources numériques.
Vue partielle des participantsLe FGI-BF 2025 se veut un cadre stratégique pour harmoniser les approches, renforcer les capacités, anticiper les menaces et promouvoir un Internet ouvert, accessible et respectueux des droits des citoyens. Les conclusions attendues devraient contribuer à façonner un modèle de gouvernance numérique adapté aux réalités nationales et aux aspirations d'une société burkinabè en pleine mutation technologique.
Anita Mireille Zongo (stagiaire)
Crédit photo : Bonaventure Paré
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C'est par communiqué du procureur du Faso près le Tribunal de grande instance Ouaga 1, Blaise Bazié, que la nouvelle s'est répandue. « Un enfant talibé de treize ans a été séquestré, ligoté et privé de nourriture par son maître coranique au quartier Sakoula de Ouagadougou. Les blessures infligées à l'enfant ont entraîné une putréfaction avancée des deux mains, nécessitant une intervention médicale d'urgence pour éviter une amputation », lisait-on du communiqué publié sur la page du ministère en charge de la justice.
Ce mercredi 19 novembre 2025, le prévenu a comparu à la barre de la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance Ouaga 1. Les infractions qui lui sont reprochées sont celles de séquestration, torture, coups et blessures volontaires. Le juge, en rendant sa décision, s'est déclaré incompétent pour connaître de l'affaire, la séquestration tombant sous le coup de la matière criminelle, conformément à l'article 523-3, alinéa 1 du Code pénal.
En effet, les termes de la disposition visée par le ministère public pour cette affaire sont les suivants : « L'auteur est puni d'une peine d'emprisonnement de onze ans à trente ans et d'une amende d'un million (1 000 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA, si la personne enlevée, arrêtée, détenue ou séquestrée a été soumise à des tortures ou sévices corporels ».
Deux options s'offrent au ministère public dans ce cas de figure : d'une part, saisir la chambre criminelle du Tribunal de grande instance Ouaga 1 pour qu'il juge l'affaire. D'autre part, procéder à la correctionnalisation de l'affaire, toute chose qui implique de faire fi de l'infraction de séquestration. « Le ministère public avisera sur ce qu'il convient de faire », a annoncé le substitut du procureur Pacôme Désiré Yélémou.
Rappelons que dans le communiqué du procureur, ce dernier mettait en garde tous ceux qui, sous couvert de la religion, incitaient les enfants à la mendicité. Il rappelait ainsi la disposition du Code pénal condamnant cet acte. Il s'agit de l'article 511-14 du Code pénal. « Est coupable d'exploitation de la mendicité d'autrui et puni d'une peine d'emprisonnement de un an à dix ans et d'une amende de cinq cent mille (500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA quiconque commet l'un des actes suivants : organise la mendicité d'autrui en vue d'en tirer profit ; tire profit de la mendicité d'autrui, en partage les bénéfices ou reçoit des subsides d'une personne se livrant habituellement à la mendicité ; embauche, entraîne ou détourne une personne en vue de la livrer à la mendicité, ou d'exercer sur elle une pression pour qu'elle mendie ou continue de le faire ; embauche, entraîne ou détourne, à des fins d'enrichissement personnel, une personne en vue de la livrer à l'exercice d'un service moyennant un don sur la voie publique. Est assimilé à l'exploitation de la mendicité d'autrui le fait de ne pouvoir justifier de ressources correspondant à son train de vie tout en exerçant une influence de fait, permanente ou non, sur une ou plusieurs personnes se livrant à la mendicité ou en étant en relation habituelle avec cette ou ces personnes ».
« Mon parquet ne tolérera aucune violence faite aux enfants, quelles qu'en soient la forme ou le mobile. Il sévira sans faiblesse aucune : « Quiconque transforme un lieu d'apprentissage en enfer pour un enfant », ajoutait-il, avant d'appeler la population à une collaboration franche avec les autorités pour dénoncer ces différents cas.
Erwan Compaoré
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Dans la tribune ci-après, l'acteur de la société civile burkinabè, Jonas Hien, revient sur le parcours jalonné d'épreuves des autorités du pays des hommes intègres depuis leur prise de pouvoir en septembre 2022. Un parcours dont il retient cette volonté affichée de certains acteurs de porter un coup de frein à l'elan des jeunes militaires. Trois ans après, il fait remarquer que le pays n'a pas sombré et ne sombrera pas. Contrairement aux prophéties du malheur. Lisez !
Lorsqu'en septembre 2022, le Burkina Faso a connu son deuxième coup d'État militaire populaire, les impérialistes, leurs relais africains, sous la coordination de la France, ont réagi avec fermeté. Il faut tout de suite isoler le pays afin d'arrêter toute autre velléité de prise de pouvoir sans l'accord préalable de la France, après le cas du Mali qui échappait déjà à cette France. L'instrument le plus audible qui a été activé a été la CEDEAO. Dans une position honteuse face à des frères africains en difficultés, la CEDEAO a fini par convaincre qu'elle n'a pas de personnalité à agir selon ses convictions mais selon la volonté de ceux-là qui ont massacré nos ancêtres des siècles durant.
Tout a été mis en œuvre dans les coulisses pour tenter de stopper cette surprise pour la France. Rien n'a fait fléchir les nouveaux tenants du pouvoir d'Etat, fortement soutenus par une force populaire tout aussi intraitable. Des pressions pour avoir rapidement un calendrier d'élections en vue de retour à ‘'l'ordre constitutionnel normal'' et d'autres promesses n'ont rien changé non plus dans la position des jeunes officiers.
Face à l'entêtement de ces jeunes officiers armés d'un patriotisme excessif, déterminés à mettre fin à la domination impérialiste, tous les leviers ont encore été activés en vue d'isoler le Burkina Faso des autres pays du monde afin de donner une leçon mémorable à ces jeunes officiers révolutionnaires. Ainsi, la France rassemble tous ses peintres. Elle les dote de peintures et de pinceaux de couleur rouge. Et ils se mettent au travail. Tout le pays est peint en rouge, des pressions sont faites sur les investisseurs afin d'éviter le Burkina Faso. Les médias mensonges entrent dans la danse de façon maladroite. De nombreux esclaves de salon en quête de pitance sont recrutés. AIR France arrête ses vols vers le Burkina Faso. Une campagne internationale d'intoxication et de manipulation s'instaure pour dire que le Burkina Faso n'est pas fréquentable. Des attaques fictives et des morts inexistantes sont fabriquées. Bref, le quotidien est devenu le Burkina Faso, le Mali et par la suite le Niger.
En face, le Burkina Faso fait la différence. Le renseignement est plus que performant et déjoue toutes les manœuvres, donnant pleine confiance à la population. Des Bataillons d'intervention rapide de la communication (BIR-C) sont vite constitués à l'intérieur et à l'extérieur du pays avec une force de frappe foudroyante, détruisant minute par minute les gros mensonges de l'impérialisme répugnant et puant de la décomposition de ses complots mal ficelés. De l'autre côté, des populations conscientes et déterminées sont organisées en veille citoyenne avec une capacité de mobilisation rapide pour prendre en charge rapidement des aventuriers vivant avec une malédiction de la nature, engagés aux côtés du malfaiteur pour détruire leur propre pays, la terre de leurs ancêtres, juste pour faire plaisir à un Blanc méchant !
Que dire de nos forces armées, de nos forces de sécurité intérieure, des forces paramilitaires, d'un courage à revendre, galvanisé par un Capitaine national, Chef de guerre, qui ne connaît pas la peur et qui a la rage de libérer les terres de ses ancêtres. Elles sont soutenues par des supplétifs de l'Armée sous l'appellation VDP dont l'action sur le terrain traduit bien leur patriotisme pour un Burkina Faso qui ne connaîtra pas la honte face à la horde barbare qui nous laisse sous la main, de milliers d'orphelins et de veuves ! On peut comprendre pourquoi les détenteurs de nos traditions sont aussi entrés dans la danse et les malédictions s'abattront sur ceux qui, à la faveur de l'escroquerie de l'histoire, ont décimé nos ancêtres. La France payera obligatoirement la dette à la hauteur de la quantité de sang versée sur le sol africain pour se donner une fausse gloire de ‘'puissance internationale''.
Face aux médias mensonges, des médias patriotes descendent chaque jour la culotte de ces menteurs, pour les mettre à nu et remettre à la surface la vie réelle au Burkina Faso et dans l'espace AES. Partout, c'est le barrage à la manipulation et au mensonge sur le Burkina Faso.
Finalement, l'isolement du Burkina Faso promis depuis 2022 n'a pas eu lieu ! Le Burkina Faso est devenu au contraire la capitale du monde, défendu par des panafricanistes et des Hommes lucides, à travers le monde. Un Général perdu dans la savane en a eu pour son compte en croyant retourner le peuple contre les dirigeants du Burkina Faso lorsqu'il affirmait que l'or du pays ne profite pas aux Burkinabè. Le monde entier s'est mobilisé pour soutenir le Burkina Faso.
Le Burkina Faso est vénéré chaque jour dans les réseaux sociaux, dans bien de milieux insoupçonnés. Tout le monde veut venir au Burkina Faso. L'aéroport de Ouagadougou est saturé d'avions provenant des pays du monde entier. De grandes rencontres internationales sont organisées au Burkina Faso et se tiennent avec succès. Les investisseurs viennent toujours au Burkina Faso. Le signe IB est devenu un laisser-passer à travers le monde ! Sur le plan économique, le Burkina Faso ne s'est jamais porté aussi mieux ! Mieux encore, le pays a choisi de redéfinir ses alliances. Avec le Mali et le Niger, un espace communautaire est déjà né et impressionne : la Confédération Alliance des États du Sahel (AES). Sur le plan international, le pays a aussi diversifié ses partenariats extérieurs, notamment avec la Russie, la Turquie, la Chine, la Corée du Nord, l'Iran et bien d'autres encore.
Malgré la suspension ou l'arrêt de prétendues aides internationales, le Burkina Faso a su compter sur la vitalité de son secteur privé, sur la solidarité nationale et des pays amis et le pays est en chantier partout malgré le défi sécuritaire énorme qui mobilise beaucoup de ressources financières. Il a su réorienter ses échanges commerciaux vers de nouveaux partenaires. Le secteur minier est en pleine réforme et se porte nettement mieux qu'il n'a jamais existé. L'économie nationale s'adapte aux nouvelles orientations. Le pays n'a donc pas sombré et ne sombrera pas.
Les autorités au sommet de l'Etat font de la souveraineté nationale un pilier de la construction d'un Burkina Faso nouveau en route pour l'eldorado. Le départ des troupes françaises, malfaiteurs qu'ils sont, et la réorganisation de nos forces armées nationales symbolisent cette volonté de souveraineté, d'affirmation d'un peuple libre et le pays continuera d'affirmer son rejet de toute forme d'ingérence étrangère impérialiste, tout en promettant de restaurer la sécurité sur toute l'étendue du territoire national pour bientôt. Une fois de plus, l'assurance donnée à la France que ce régime n'aura pas une année de vie, dans l'objectif de renforcer la dotation française, n'a pas fonctionné.
Mais nous sommes conscients. Ils ont promis que même si c'est dans vingt ans, ils retrouveront leur paradis perdu. Nous aussi, on se prépare pour la guerre de haute intensité. On les attend !
Jonas Hien
Le ministre en charge de la sécurité, Mahamoudou Sana a assisté, ce mercredi 19 novembre 2025, au lancement de la phase test d'un nouveau dispositif technologique destiné à révolutionner les constats d'accidents routiers.
Cette initiative répond à plusieurs objectifs dont la réduction du temps d'intervention des forces de sécurité sur les scènes d'accidents, l'accélération du processus du constat qui constituait souvent une source de blocage de la circulation, la limitation des risques encourus par les agents chargés des mesures manuelles sur les voies et l'évitement des contestations grâce à des images géoréférencées.
« Quand vous faites un accident à Ouagadougou ou dans toute autre ville, vous patientez souvent 2 voire 3 heures uniquement que pour les constats. Et quand on se réfère aux statistiques des accidents, nous avons environ 1 800 accidents par mois avec environ 70 à 80 décès par mois. Donc, il était de notre devoir de réfléchir pour trouver des solutions pour réduire la souffrance des populations en matière d'attente pour les constats. Nous avons lancé l'idée qui était de voir, est-ce que nous ne pouvons pas avoir une solution drone pour réduire le temps d'attente pour les constats d'accidents. Avec cette solution, entre 15-20 minutes, on a déjà fini le constat d'accident. Donc là, nous avons déjà résolu une partie, notamment le temps pour faire le constat d'accident car avec le drone, au lieu de mettre une heure à tracer de gauche à droite, nous passons à un temps de cinq minutes pour pouvoir faire le constat d'accident et imprimer les images. L'objectif pour nous, c'est d'abord de réduire le temps d'intervention pour les constats d'accident, c'est de réduire le temps mis pour effectuer le constat d'accident, c'est de réduire aussi les risques que les gens prennent sur les routes pour pouvoir faire les tracés. Mais également, c'est de réduire les contestations de reportage de coquilles au niveau des commissariats d'accident. Avec les images drone, je pense que les personnes impliquées ne vont plus contester les images présentées par les agents qui font les constats d'accident », a déclaré le ministre en charge de la sécurité, Mahamoudou Sana.
Le ministre en charge de la sécurité s'est dit très satisfait de cette phase testLe ministre se dit très satisfait de la phase test. Il a laissé entendre qu'après cette étape, ils passeront à une phase pilote avec la conviction qu'elle sera elle aussi concluante. Après cette phase pilote, la solution de drone de constat d'accident sera étendue à toutes les brigades de gendarmerie et également au niveau des commissariats.
Sur le plan technique, comme l'a expliqué le commissaire principal Zakaria Hébié, les drones permettront de capturer automatiquement des images géolocalisées qui s'intègrent directement dans un logiciel de cartographie. Cela supprime les anciennes méthodes à la main levée, avec des mesures parfois approximatives et permet de constituer une base de données annuelle des accidents, utile pour identifier les zones les plus dangereuses.
Le système repose sur un drone capable de se rendre automatiquement sur les lieux d'un accident lorsqu'il se situe à moins d'un kilomètre d'un commissariat. Il capture les images aériennes, enregistre les mesures précises et transmet instantanément les données au commissariat pour un traitement immédiat. Mais pour les accidents situés au-delà d'un kilomètre, les équipes se déplaceront.
« Techniquement, si nous nous referons à l'ancienne manière de faire le constat d'accident, les équipes se déportent avec des outils de mesures. Arrivés sur les lieux, ils prennent des mesures qu'ils reportent après au service à main levée, puisqu'ils sont obligés de redessiner tout ce qu'ils ont pris comme mesures au niveau des sites d'accidents, sur papier. C'est vraiment à la main levée, avec crayons et bics. Avec ce dispositif, les mesures pourront se prendre de façon automatique, avec des images géoréférencées, en arrière-plan, qui sont intégrées à des cartes, ce qui permet d'avoir toutes les mesures. Cela va permettre d'automatiser le constat parce que quand l'être humain intervient, il peut avoir des biais de mesures car un décamètre, qui est mal déposé peut fausser les mesures. On peut dire que vous avez débordé de votre côté de deux centimètres, parce que l'élément a mal mesuré, alors que vous étiez sur votre axe. Donc en termes de précision des mesures, nous avons une qualité à ce niveau et cela permet d'éviter les biais de mesures et les contestations lors des confrontations avec les différents protagonistes lors du constat d'accident. Le deuxième point, c'est l'intégration de ces images pour un traitement cartographique, ce qui va nous permettre d'avoir non seulement toutes les mesures disponibles sur le constat et d'avoir dans un second temps également les coordonnées GPS de l'ensemble des accidents qui sont produits dans la ville. A terme, si nous arrivons à faire l'ensemble des constats d'accident via ces dispositifs, cela va nous permettre d'avoir dans l'année, sous forme cartographique, l'ensemble des accidents de la ville. Sur le long terme, cela permettre aux autorités de bien décider en matière de politique pour améliorer la sécurité routière et la sécurité des usagers », a expliqué le directeur général des transmissions et de l'informatique au ministère de la Sécurité, le commissaire principal de police Zakaria Hébié.
Le drone permettra la réduction du temps d'intervention des forces de sécurité sur les scènes d'accidentsLe ministre en charge de la sécurité a saisi l'opportunité pour revenir une fois de plus sur le port de casques ainsi que de la ceinture de sécurité. Il a également rappelé l'interdiction de manipuler le téléphone en pleine circulation. Il a pour finir invité la population à une circulation civique.
Hanifa Koussoubé
Crédit photo : Le Quotidien
Lefaso.net
À l'occasion de la Journée Africaine de la Statistique 2025, célébrée chaque 18 novembre, le Burkina Faso, à travers le Ministre de l'Économie et des Finances, Président du Conseil National de la Statistique, met en lumière l'importance stratégique des données fiables, innovantes et accessibles pour orienter les politiques publiques. Dans un contexte marqué par le besoin croissant d'informations de qualité, le pays réaffirme sa volonté de moderniser son système statistique, d'adopter les nouvelles technologies et de promouvoir une gouvernance fondée sur des preuves, au service d'une société plus juste, pacifique et inclusive.
Contexte
À l'occasion de la Journée Africaine de la Statistique (JAS) 2025, le Burkina Faso se joint à l'ensemble des pays africains pour réaffirmer l'importance capitale des données et des statistiques dans la planification, la gouvernance et le développement durable. Cette journée, célébrée chaque 18 novembre, constitue un moment privilégié pour reconnaître le rôle stratégique des statistiques dans l'élaboration des politiques publiques fondées sur des preuves et pour la promotion d'une société juste, pacifique, inclusive et prospère. Le thème de cette année, « Tirer parti des innovations en matière de données et de statistiques pour promouvoir une société juste, pacifique, inclusive et prospère pour les Africains », traduit l'ambition des pays africains à moderniser et à adapter leurs systèmes statistiques aux défis du développement. Au Burkina Faso, ce thème nous interpelle sur la nécessité de garantir la production de données fiables, opportunes, pertinentes et accessibles à l'ensemble des acteurs du développement et répondant aux priorités nationales.
Ceux-ci doivent impérativement s'aligner sur les priorités nationales, afin d'éclairer les politiques publiques et favoriser la paix, la justice et la prospérité. Bien que des progrès soient notables dans la poursuite de l'objectif de développement durable (ODD) 16 « Promouvoir l'avènement des sociétés pacifiques et ouvertes à tous aux fins de développement durable, assurer l'accès de tous à la justice et mettre en place à tous les niveaux des institutions efficaces responsables et ouvertes à tous », notre pays doit consentir des efforts supplémentaires. En effet, l'évaluation réelle des progrès sur les indicateurs exige la disponibilité d'au moins deux points de données.
Investir dans l'innovation pour moderniser les statistiques nationales
L'innovation et la modernisation dans le cadre d'une architecture des opérations statistiques fondée sur des normes, y compris des cadres juridiques et des systèmes statistiques nationaux performants qui favorisent l'innovation au lieu de l'entraver, sont fondamentales, étant donné que les solutions techniques en elles-mêmes ne débouchent pas souvent sur un changement durable. Pour tirer le meilleur parti des investissements, il est important d'appuyer les efforts techniques qui sont alignés sur des objectifs plus larges, tels que l'amélioration de la stabilité, de l'inclusion ou du développement à long terme. Il s'agit notamment d'utiliser la technologie numérique ou d'autres innovations pour un produit ou un service particulier afin de prouver la valeur globale des statistiques officielles pour les utilisateurs. S'il est des domaines dans lesquels la recherche-développement doit être soutenue, ce sont les méthodologies et les systèmes permettant de stimuler l'innovation et de favoriser l'efficacité des statistiques officielles à l'aide des technologies géospatiales, des mégadonnées et des données générées par les citoyens.
Le Burkina Faso a engagé un processus ambitieux de modernisation de son système statistique, intégrant la diversification de la production, innovations technologiques et numériques. L'adoption de solutions telles que l'utilisation des applications numériques dans la collecte des données, l'utilisation des données géospatiales, des mégadonnées et de l'intelligence artificielle permet d'améliorer la qualité, la rapidité et la pertinence des informations collectées. Ces innovations facilitent la production de données fiables sur la gouvernance, la justice, l'inclusion et le développement socioéconomique et permettent un suivi efficace des politiques publiques à tous les niveaux.
Notre pays a réalisé des prouesses tangibles dans le domaine. La production statistique s'est considérablement diversifiée et couvrant désormais les domaines prioritaires variés tels que les statistiques démographiques et sociales, l'emploi, travail et la protection sociale ; l'éducation la santé, la justice, des droits humains, de la sécurité et de la défense ; les statistiques de l'action humanitaire, de l'habitat et de l'administration du territoire.
Des efforts ont été faits pour améliorer la diffusion des données statistiques à travers la mise en place de nouveaux sites et de nouvelles plateformes numériques.
L'archivage et la sécurisation des données se sont améliorés. Il s'agit entre autres de l'archivage des micro-données avec l'outil NADA et l'archivage numérique des enquêtes et recensements. Ces initiatives ont permis au Burkina Faso de se hisser à la première place du classement ODIN 2024 en Afrique de l'Ouest et à la deuxième position au niveau continental, une performance remarquable qui témoigne de l'excellence de notre système de diffusion statistiques.
Malgré les défis rencontrés, et grâce à un esprit de sacrifice et de résilience de ses acteurs, notre pays est parvenu à des résultats satisfaisants en matière de statistique.
Un appel à l'action pour un Burkina Faso juste, pacifique et prospère
Investir dans l'innovation statistique n'est plus une option mais une nécessité. Les données sont un bien public stratégique, indispensable pour mesurer les progrès en matière de développement, de gouvernance, de justice et d'inclusion. Elles constituent également un levier majeur pour promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité pour tous les Burkinabè.
En cette Journée Africaine de la Statistique 2025, le Burkina Faso réaffirme son engagement à :
1. Renforcer et moderniser les capacités du Système Statistique National afin de produire des données de haute qualité ;
2. Promouvoir l'innovation dans la collecte, l'analyse et la diffusion des données, en intégrant les nouvelles technologies et les solutions numériques ;
3. Assurer l'accessibilité et l'inclusion statistique pour tous les citoyens et institutions ;
4. Encourager la collaboration entre le SSN, les partenaires techniques et financiers, le secteur privé et la société civile afin de maximiser l'impact des statistiques sur le développement durable et la gouvernance.
Nous demeurons convaincus que la disponibilité de données fiables et pertinentes constitue la pierre angulaire d'une société juste, pacifique, inclusive et prospère. Les efforts conjoints du gouvernement, des autorités statistiques et de tous les acteurs du développement permettront de faire des statistiques un véritable moteur de transformation sociale et économique, au service de tous les Burkinabè et de l'Afrique.
Fait à Ouagadougou, le 18 novembre 2025.
Aboubakar NACANABO
Officier de l'Ordre de l'Etalon
Alors que le gouvernement envisage une modification de la loi sur les fêtes légales au Burkina Faso, l'auteur de cette tribune alerte sur les risques que cette réforme pourrait faire peser sur la cohésion sociale et familiale. Tout en saluant la volonté de renforcer la productivité nationale, il plaide pour une prise en compte du gain social et propose que les lendemains des grandes fêtes religieuses et traditionnelles restent chômés et payés.
À propos du projet de loi portant modification de la loi nᵒ 079-2015/CNT du 23 novembre 2015 portant institution de fêtes légales et événements à caractère historique au Burkina Faso.
Ne dit-on pas que les réformes ont pour but principalement de rendre les institutions plus fortes, de consolider les différents tissus (social, économique, politique…) et d'améliorer le bien-être social ? Qu'en est-il de ce projet de réforme ?
Notre écrit se veut une force de proposition à l'aube de cette réforme afin de solliciter sa modification pour consolider notre vivre ensemble et nos relations sociales.
Le projet de loi portant sur la modification du calendrier des jours fériés, tel que proposé, à notre avis, viendra écorcher notre vivre ensemble et nos retrouvailles familiales tout en réduisant la qualité de l'offre de service. En effet, les jours fériés sont parfois des moments de bref répit qui sont donnés aux travailleurs en vue de se ressourcer, de refaire les forces et de renforcer les relations sociales et familiales. Des moments de réunification, de partage et de joie.
Le compte rendu du Conseil des ministres en sa séance du 11 septembre 2025 fait ressortir que la déperdition du temps de travail du fait des jours chômés et payés va engendrer, au titre de 2025, une perte cumulée d'environ 67,5 milliards de francs CFA pour le budget de l'État. Chaque jour chômé et payé coûte à l'État 4,22 milliards de francs CFA. Quelle énorme perte financière et économique ; surtout au regard des besoins en ces temps de refondation. Tout en saluant et en adhérant à la vision et à l'engagement du chef de l'État, le camarade capitaine Ibrahim TRAORÉ, à mettre les Burkinabè au travail, à reconstruire le pays, à réduire les pertes financières et à améliorer la vie sociale des Burkinabè, nous souhaitons apporter également notre humble avis et nos suggestions à cette réforme.
Nous pensons que cette perte financière estimée pourrait être beaucoup une question d'organisation et d'hommes ou de jours chômés et payés. Nous pensons que cette évaluation a été faite sans prise en compte du gain social.
En effet les jours fériés sont connus d'avance, d'où la possibilité de pouvoir anticiper et de prendre les dispositions y afférentes. Nous appuyons notre assertion à travers ces simples exemples pratiques :
1. Mes transactions avec les partenaires non-résidents doivent être effectives avant le jour férié. Alors je m'organise ;
2. Ce dont j'aurais besoin le jour férié, je dois m'assurer de l'avoir les jours avant ;
3. Ce que je n'ai pas pu vendre le jour férié, le jour suivant je vendrai le double ou le triple afin de satisfaire ma clientèle ;
4. La livraison que je n'ai pas pu effectuer le jour férié m'amènera à anticiper ou à faire plus de livraisons le jour de la reprise. Ainsi cela sous-entend des sacrifices que chacun doit consentir.
Ceci étant, nous avons, en principe, cinq grandes fêtes religieuses, nous dirons plutôt six grandes fêtes familiales que sont : la Noël, la Tabaski, la fête des Traditions, le Ramadan, la Pâques et un sixième qui est le jour de l'an (1ᵉʳ janvier). Ces fêtes sont des moments de retrouvailles familiales, de convivialité, de voyage, de partage et de communion fraternelle.
Si une de ces fêtes tombe sur un jour dont le lendemain est ouvré, les conséquences ci-dessous, non négligeables, sont alors constatées :
Le jour d'avant et celui de la fête
Démotivation et manque d'enthousiasme de la population salariée
L'absence de regroupement familial tant attendu du fait de l'obligation de se rendre au travail le lendemain, d'où une fragilisation de la cellule familiale ;
Le lendemain de la fête étant un jour ouvrable, comment avoir ces moments de détente ?
La préparation du choc émotionnel des enfants qui ne verront pas leur père ou leur mère, qui avaient l'habitude de les rejoindre pour un moment de partage ;
Stress et retenue le jour de la fête, car il faut tenir compte du jour ouvré le lendemain ;
Pas de visite des parents, amis et connaissances des autres confessions religieuses. Oui, à quoi bon s'égailler pour en payer le prix le lendemain au bureau ?
Un nombre incroyable de demandes d'autorisation d'absence en vue de se protéger contre une éventuelle sanction.
Le lendemain de la fête
Des salariés en pleine nervosité, car fatigués tout de même à vouloir jouir d'une journée de retrouvailles ;
Des salariés aigris, du fait de l'absence de cette union fraternelle des familles, amis et connaissances ;
Des salariés en pleine somnolence, car, oui, malgré tout, ils ont tenu à partager de bons moments avec leurs frères et sœurs et doivent en payer le prix.
De tous ces constats, que retenons-nous, ou plutôt que récoltons-nous ? Du gâchis dans les bureaux, juste pour marquer une présence effective au service à travers la consommation d'énergie (éclairage, brasseurs, climatisations, etc.) et qui n'a certainement pas été pris en compte dans l'évaluation de cette perte financière.
En outre, ce constat suscite des questions en nous :
Une présence physique certes, mais d'une inefficacité sans aucun doute ! Oui, un agent ayant tenu à ce temps de partage fraternel la veille, est-il vraiment en mesure d'être efficace ? Cela n'est pas évident.
Les pertes psychologiques et morales occasionnées par cet état de fait ont-elles été évaluées ?
La cassure de notre richesse qu'est la sociabilité pourrait-elle être compensée par une économie ?
Une population en situation de mal-être pourrait-elle réellement bénéficier d'une économie florissante ?
Autrement dit, qu'est-ce que la richesse pour un fou ?
Comme susdit, cette situation pourrait impacter négativement sur notre vie sociale et familiale, socle de notre identité et valeur cardinale de nos communautés.
NB : Attention à ne pas fabriquer des hommes-robots comme nous pouvons le constater dans certaines contrées où les hommes sont aliénés par le travail, conditionnés pour le travail et n'ont plus de vis sociale et familiale, ce qui se traduit par un taux élevé de SUICIDE et de dérives mentales.
Nous prônons tous le travail, mais le travail dans l'efficacité, l'économie et l'efficience est l'idéal.
Nous pensons que le président du Faso a bien cerné le problème en mettant l'accent sur l'intégrité que tout un chacun doit avoir.
Nous devons travailler à redorer l'image plutôt du Burkinabè travailleur conscient, capable du sacrifice extrême pour les tâches qui lui sont assignées jusqu'à l'épuisement sans aucune forme de surveillance.
C'est pourquoi nous estimons que « L'ACTION À ENTREPRENDRE EST À CE NIVEAU ET NON PAS DANS LES JOURS FÉRIÉS. »
Par ailleurs :
En dehors des fonctionnaires, le samedi est un jour de travail pour la plupart du privé. Cette partie de la population se retrouve avec seulement le dimanche comme jour de repos, « jour aussi pris par le Seigneur » pour les chrétiens (lol). La suite, vous le comprenez aisément,
S'il s'agit du travail bien fait, s'il le faut, brandissez la chicote sur les récalcitrants ou réfractaires. Mais quand viennent les moments de réjouissances, permettez-nous de nous libérer, de les vivre pleinement et de contribuer efficacement aux Fonds de soutien patriotique.
Dans le but de contribuer à renforcer le tissu social pour une société épanouie, notre modeste suggestion est la suivante :
Au-delà des jours fériés qui seront maintenus, nous suggérons que les lendemains de Noël, Tabaski, Fête des Traditions, Ramadan, Pâques et le jour de l'an (1ᵉʳ janvier) soient systématiquement chômés et payés, afin de libérer les esprits des uns et des autres pour le maintien de nos valeurs et pour un meilleur équilibre social.
Nous terminerons nos propos en remerciant tous un chacun pour l'attention accordée et en espérant que cet écrit parvienne et touche qui de droit pour un Burkina plus humain.
Vive le Burkina Faso !
Vive le Président !
Vive les autorités !
Vive les Burkinabè !
Vive le social !
La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Cyriaque PODA
Coordonnateur régional du Kadiogo de la Planète des Jeunes Panafricanistes (PJP)
À mille lieues de la mère patrie, Amos Franck Sawadogo, étudiant burkinabè en République populaire de Chine, porte toujours son pays dans son cœur. Dans notre série d'interviews accordées aux étudiants burkinabè en Chine, il exprime sa profonde pensée et son soutien aux forces de défense et de sécurité engagées dans la reconquête du territoire. Détenteur d'un master en informatique, option génie logiciel à Beijing Institute of Technology, à Pékin, il a pour ambition de s'investir dans l'industrialisation de son pays après avoir acquis de solides compétences dans les universités chinoises qu'il qualifie de meilleures dans le monde. Lisez !
Lefaso.net : Que peut-on savoir davantage sur vous ?
Amos Franck Sawadogo : Je suis détenteur d'un master en informatique, option génie logiciel, à Beijing Institute of Technology. Mon aventure à Pékin a commencé en septembre 2018 où j'ai d'abord fait une année d'apprentissage de la langue chinoise, ensuite quatre ans plus tard, j'ai obtenu mon diplôme de bachelor. J'ai été également le président de l'Association des stagiaires et étudiants burkinabè à Pékin de 2023 à 2025.
Quelles sont les missions de cette association ?
C'est une association qui rassemble tous les étudiants et stagiaires burkinabè vivant à Pékin, mais aussi qui crée un pont avec nos compatriotes installés dans d'autres villes universitaires de Chine. Elle facilite l'intégration, le partage d'informations et le soutien académique. Elle sert également d'interface entre les étudiants et l'ambassade du Burkina Faso pour renforcer la communication et défendre les intérêts de toute la communauté. Pendant ma présidence, j'ai travaillé à consolider ces liens et à maintenir une dynamique de solidarité.
Comment êtes-vous arrivé en Chine et depuis quand ?
Depuis la reprise des relations diplomatiques, la République populaire de Chine accorde chaque année des bourses d'excellence pour des études supérieures aux niveaux licence, master et doctorat. J'ai bénéficié de ce programme une première fois en 2018, année où j'ai été admis pour un cycle de bachelor. Par la suite, j'ai de nouveau candidaté et j'ai été retenu pour un cycle de master. J'ai débuté en septembre 2023 pour une durée de deux ans. Il convient de préciser que cette bourse prend en charge les frais de scolarité et offre également une allocation mensuelle.
Avez-vous eu des difficultés au début ? Si oui, comment êtes-vous arrivé à les surmonter ?
En tant qu'étudiant burkinabè en Chine, particulièrement à Pékin, j'ai été confronté à plusieurs défis, notamment la barrière de la langue, l'adaptation culturelle et le choc culturel. Le mandarin, largement utilisé dans l'enseignement et la vie quotidienne, a représenté au début une difficulté importante. Il m'a également fallu m'acclimater à un système éducatif différent et à des normes sociales nouvelles, ce qui n'a pas toujours été simple. Les différences alimentaires et climatiques, ainsi que l'éloignement de ma famille, ont aussi eu un impact. Néanmoins, j'ai pu compter sur une communauté burkinabè solidaire et sur le soutien mutuel entre compatriotes, ce qui m'a aidé à surmonter ces défis et à progresser tant sur le plan académique que personnel durant mon séjour en Chine.
Qu'est-ce qui a motivé votre choix pour la Chine ?
J'ai opté pour la Chine afin de poursuivre ma formation pour plusieurs raisons majeures. D'abord, le pays offre une diversité remarquable de programmes académiques, couvrant de nombreux domaines, avec des universités jouissant d'une excellente réputation internationale. Cette qualité d'enseignement a fortement motivé mon choix.
Par ailleurs, le coût de la vie y demeure relativement accessible par rapport à d'autres destinations d'études, même dans les grandes métropoles universitaires. Cela crée un environnement favorable à des études sereines et bien encadrées.
Pour Amos Franck Sawadogo, les formations chinoises allient excellence académique, ouverture internationale et opportunités réelles de développement professionnel.La Chine représente également un marché en pleine expansion, offrant de réelles perspectives professionnelles dans des secteurs variés et dynamiques. Étudier ici constitue un véritable tremplin pour l'avenir.
Sur le plan culturel, la Chine m'a attiré par la richesse de son histoire et l'opportunité d'apprendre une nouvelle langue. Découvrir un mode de vie différent et s'intégrer dans une société en évolution constante ont contribué à renforcer mon autonomie et ma capacité d'adaptation.
Le pays accueille aussi une grande diversité d'étudiants internationaux, ce qui permet de bâtir un réseau relationnel solide et utile pour la suite de ma carrière.
Enfin, la position de la Chine en tant que leader dans les domaines technologiques et scientifiques m'a offert l'accès à des infrastructures de recherche de pointe et à un environnement d'innovation exceptionnel.
En somme, choisir la Chine s'est imposé comme une décision stratégique et enrichissante, tant sur les plans académique et professionnel que personnel. Cette expérience représente un investissement durable qui m'ouvre des perspectives prometteuses pour l'avenir.
Quelle appréciation faites-vous des formations offertes par la Chine ?
Les formations proposées en Chine se distinguent par leur qualité et leur dynamisme. Le pays a investi massivement dans son enseignement supérieur, ce qui a permis de développer des programmes modernes, variés et orientés vers la recherche et l'innovation. Les universités chinoises jouissent aujourd'hui d'une réputation solide sur le plan international, grâce à des standards académiques élevés et à des infrastructures de pointe.
Par ailleurs, la Chine offre un cadre d'études accessible, avec un coût de vie raisonnable et un environnement multiculturel qui facilite l'intégration des étudiants étrangers. Dans l'ensemble, les formations chinoises allient excellence académique, ouverture internationale et opportunités réelles de développement professionnel.
Quelle sera la suite après vos études ? Rester en Chine pour trouver du travail ou retourner au bercail ?
Oui, je compte retourner au pays après mes études. Mon objectif est de mettre à profit les connaissances et les compétences que j'aurai acquises afin de contribuer au développement de mon pays. Je souhaite participer activement à l'amélioration des secteurs clés et apporter ma part à la construction d'un avenir meilleur pour nos communautés.
En phase d'expérimentationRetourner au pays, qu'est-ce que vous nourrissez comme ambitions réellement ?
Mon ambition est de m'investir pleinement dans l'industrialisation de mon pays. Grâce aux relations que j'ai pu développer et aux expériences acquises, j'ai compris que nous ne sommes pas obligés de dépendre constamment de l'importation. Nous pouvons apprendre la technologie, maîtriser le savoir-faire à l'étranger, puis rentrer pour mettre en place des unités de production locales.
Cette vision s'inscrit également dans l'appel lancé par le président Ibrahim Traoré, qui encourage fortement la production interne et la consommation locale. Mon objectif est donc de contribuer à cette dynamique nationale en développant des initiatives industrielles capables de renforcer notre autonomie économique et de créer de la valeur au niveau local.
Avez-vous les nouvelles du pays ?
Oui, j'ai des nouvelles du pays car je suis de très près tout ce qui se passe actuellement. Je tiens à exprimer ma profonde pensée et mon soutien aux forces de défense et de sécurité qui font preuve d'un courage remarquable pour protéger nos populations et notre territoire face aux nombreux défis sécuritaires. Leur engagement et leur dévouement méritent toute notre reconnaissance et notre solidarité.
Par ailleurs, en tant que membre de la diaspora, je suis conscient du rôle que nous pouvons jouer pour accompagner la vision du président Ibrahim Traoré. Nous avons la possibilité de contribuer activement au développement de notre pays en partageant nos compétences, nos expériences et nos connaissances acquises à l'étranger. Que ce soit dans l'industrialisation, la technologie ou l'investissement local, nous pouvons soutenir la production nationale, encourager la consommation locale et participer à la construction d'un Burkina Faso plus autonome et prospère.
En combinant les efforts des forces de défense et l'engagement de la diaspora, nous pouvons ensemble œuvrer pour un avenir sûr, stable et durable pour notre nation.
Un mot pour vos compatriotes au pays !
À mes compatriotes au Burkina Faso, je souhaite adresser un message de solidarité et d'espoir. Notre pays traverse des moments difficiles, mais nous avons toujours su trouver en nous la force collective nécessaire pour surmonter les épreuves. J'encourage chacun à rester uni, à préserver la paix autour de soi et à continuer de croire en un avenir meilleur. La paix commence par de petits gestes, par l'écoute, la tolérance et la solidarité. Gardons confiance et restons engagés pour notre nation.
Interview réalisée par Serge Ika Ki, à Pékin
Lefaso.net
Nommé le 15 août 2025 par le Pape Léon XIV nonce apostolique pour le Burkina puis nonce pour le Niger le 12 septembre, Mgr Éric Soviguidi a été ordonné évêque ce 15 novembre 2025. Selon Vatican News qui rapporte l'information, il a reçu l'ordination épiscopale des mains du cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'État du Saint-Siège et de deux autres évêques à la paroisse Sacré-Cœur d'Akpakpa. Mgr Soviguidi devient ainsi l'un des visages diplomatiques et pastoraux du Saint-Siège dans une région éprouvée par l'insécurité depuis plusieurs années.
La cérémonie a connu la présence remarquée de 14 évêques du Bénin, du Burkina Faso, du Niger, d'Italie et du Togo, d'environ 500 prêtres, religieuses, ainsi qu'une foule de fidèles. Pour l'archidiocèse de Cotonou, dont il est prêtre, cette nomination est une grande joie.
Selon Mgr Roger Houngbédji, archevêque de Cotonou, « la nomination de notre frère Mgr Éric est un motif de fierté et d'action de grâce. C'est aussi un appel lancé à toute notre Église au Bénin à être davantage une Église missionnaire, annonçant Jésus-Christ à temps et à contretemps ».
Dans son homélie, le cardinal Parolin a encouragé le nouveau nonce à travailler au service d'une diplomatie de la paix. Il a assuré que Mgr Soviguidi trouvera au Burkina Faso et au Niger, « des communautés chrétiennes joyeuses, riches de foi et animées d'une énergie rayonnante ». Mais il lui a aussi rappelé les défis auxquels ces pays sont confrontés : « turbulences et difficultés de notre époque », notamment la menace terroriste persistante.
Le Secrétaire d'État a insisté en soulignant qu'en tant que nonce apostolique, il aura pour tâche de témoigner de la foi et de raviver l'espérance. Il sera aussi de son devoir de favoriser autant que possible de cordiales relations avec les autorités civiles, afin de promouvoir, par un engagement constant et un dialogue incessant, des initiatives qui renforcent la concorde et contribuent à la construction de la paix.
En rappel, Mgr Éric Soviguidi est né le 21 mars 1971 à Abomey au Bénin. Il a été ordonné prêtre le 10 octobre 1998 et incardiné en l'archidiocèse de Cotonou. Après des études de droit canonique puis à l'Académie pontificale ecclésiastique à Rome, il entre au service diplomatique du Saint-Siège le 1er juillet 2005. Il a servi dans plusieurs nonciatures, en Haïti, au Ghana, en Tanzanie et au Guatemala.
En décembre 2016, il est appelé à la Section des relations avec les États au sein de la Secrétairerie d'État du Vatican. C'est de là qu'il part en 2021, nommé par le Pape François, comme observateur permanent du Saint-Siège auprès de l'Unesco à Paris, devenant le premier Africain à occuper cette fonction.
Lefaso.net
Source : Vatican news
Le monde scientifique burkinabè poursuit sa dynamique dans la lutte contre l'élimination des vecteurs du paludisme et de la dengue. Pour ce faire, il est organisé un atelier de suivi-évaluation du Projet de développement du bio-insecticide à longue durée d'action à base des feuilles de Calotropis procera contre les vecteurs du paludisme et de la dengue qui s'est ouvert ce 19 novembre 2025 à Ouagadougou. La cérémonie d'ouverture a été présidée par le Prof Agrégé Charles Sombié représentant le Professeur Rasmané Semdé, directeur du Centre de formation, de recherche, et d'expertises en sciences du médicament (CEA/COREM). C'était aussi en présence de la coordonnatrice dudit projet, le Prof Agrégée Hermine Zimé Diawara, et du représentant de l'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS), le Dr Geoffroy Ouédraogo.
La rencontre doit permettre d'échanger avec les différents partenaires du projet pour lever les goulots d'étranglement dans l'exécution du Projet du développement du bio-insecticide à longue durée d'action à base des feuilles de Calotropis procera contre les vecteurs du paludisme et de la dengue, et également harmoniser les différents points de vue.
C'est ce qu'a rappelé le président de la cérémonie, le représentant du directeur du CEA-CFOREM, le Prof Agrégé Charles Sombié, dans son discours d'ouverture.
Il a encouragé les différents acteurs, enseignants-chercheurs, doctorants, et institutions partenaires à travailler en tandem pour obtenir à terme de meilleurs résultats qui permettront de lutter efficacement contre les vecteurs du paludisme et de la dengue au Burkina.
Vue partielle des participantsLe Projet de développement du bio-insecticide/UJKZ, il faut le rappeler, est retenu et financé par le Fonds de recherche et d'innovation pour le développement (FONRID). Il a démarré depuis le 21 juin 2022 suite au lancement officiel à Koudougou, dans la région du Nando, ex-région du Centre-ouest. Il est mis en œuvre par plusieurs organismes notamment l'université Joseph Ki-Zerbo (LADME/CEA CFOREM) qui est la structure porteuse du projet avec comme partenaires l'ANSSEAT, l'IRSS et le CNRFP.
Le représentant du directeur du CEA/CFOREM, le Pr Charles SombiéLes différents ateliers et rencontres, selon la coordonnatrice, s'avèrent opportuns parce qu'ils permettent de suivre et d'évaluer le projet en interne, a-t-elle dit, tout en expliquant que les bio-insecticides à base d'extraits de plantes constituent une alternative efficace, sans danger considérable pour l'environnement. Ils sont également biodégradables, synthétiques, contrairement aux insecticides chimiques qui ont montré leurs limites avec le développement de résistances, a rapporté le Prof Agrégée Zimé Diawara, dans le rappel des activités menées et l'historique du projet.
Le Pr Hermine Z. Diawara, la coordonnatrice du projet de développement du bio- insecticide à base de feuillesLa présentation du bilan des activités montre un bon taux d'avancement des travaux réalisés en adéquation avec les résultats présentés au FONRID lors des visites d'évaluation externe. La suite des travaux permettra de finaliser les activités restantes et d'obtenir un bio-insecticide efficace pour la lutte antivectorielle au profit de nos populations.
Photo de famille Yvette Zongo
Lefaso.net
L'Émir, chef de canton de Djibo, Boubacari Dicko, a tiré sa révérence ce mercredi 19 novembre 2025 à Ouagadougou, a appris Lefaso.net auprès d'un membre de la famille. Il est décédé des suites de maladie.
Figure emblématique du Sahel, il a régné près de 40 ans, après la succession à son père en 1987.
Le chef traditionnel a également endossé le rôle de député à l'Assemblée nationale, où il représentait la province du Soum.
Artisan de paix, sa majesté a contribué à promouvoir le dialogue interreligieux et interethnique.
L'inhumation de l'Émir de Djibo est prévue pour le jeudi 20 novembre 2025 dans sa ville natale de Djibo, selon notre source.
Lefaso.net
Ouagadougou, le 20 novembre 2025 - En cette Journée mondiale de l'enfance le Bureau international des droits des enfants (IBCR) rappelle une évidence : les droits de l'enfant ne sont ni relatifs, ni optionnels. Ils sont universels et engagent tous les États, comme ici, au Burkina Faso.
Cela fait 36 ans que les enfants peuvent compter sur un texte international consacrant leurs droits. La Convention relative aux droits de l'enfant (CDE) des Nations unies est le traité international le plus ratifié à ce jour, 196 États sur 197 l'ayant ratifié. Pourtant, cette ratification porte en elle un étrange paradoxe : les droits de l'enfant restent loin d'être une réalité pour tous les enfants. Qui pourrait bien s'opposer à la concrétisation des droits de l'enfant ?
Trop souvent, les contextes politiques locaux, les normes sociales, les contraintes financières et matérielles ou les crises sont invoqués pour justifier une atteinte à ces droits. Pourtant, en s'engageant envers les droits de l'enfant, nous avons pris un engagement collectif de tout faire pour que ces droits s'incarnent quotidiennement pour tous les enfants. En ratifiant la Convention relative aux droits de l'enfant, puis, la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant (CADBE), nos États ont reconnu leur responsabilité de faire respecter ces droits pour tous les enfants, en tout temps, et pas seulement en période de paix ou de prospérité. Il ne s'agit pas d'une question de bonne volonté ou d'application à la carte, mais d'obligations juridiques précises et contraignantes.
L'actualité récente nous fournit des exemples concrets de la négociation de ces droits par nos gouvernements au nom d'idéologie, de calculs politiques ou de pressions sociales. Et parce que chaque renoncement, chaque accroc à un droit fragilise la force et la portée de celui-ci, il appartient aux États de transformer leurs engagements en actes.
Pour le Bureau international des droits des enfants (IBCR), cette constatation est encore plus pressante dans le contexte actuel d'érosion des droits humains. Il faut continuer à rappeler l'évidence : lorsque nos droits vacillent, ceux et celles dont la voix porte moins sont les premiers touchés. Au premier chef, les enfants.
Ainsi, au Burkina Faso, “les droits de l'enfant ne sont pas négociables même ceux des enfants en conflit avec la loi. Au Burkina Faso, il reste encore de nombreux enfants détenus dans des établissements pénitentiaires ou placés dans des institutions spécialisées dans des conditions qui ne respectent pas toujours les standards posés dans la Convention relative aux droits de l'enfant et la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant.
Les importants défis en matière de justice pour mineurs restent de privilégier les alternatives à la détention des enfants, former les acteurs de la justice et de la sécurité à des approches adaptées à l'enfant et engager les acteurs à une collaboration intersectorielle pour la réinsertion sociale des enfants en conflit avec la loi.
Promouvoir et respecter les droits des enfants en conflit avec la loi, ce n'est pas excuser leurs actes mais c'est reconnaître leur potentiel de changement.” Ndèye Astou Fall, Représentante pays de l'IBCR au Burkina Faso.
À propos du Bureau international des droits des enfants (IBCR)
Organisation fondée en 1994, le Bureau international des droits des enfants (IBCR) s'engage pour « un monde dans lequel les droits de l'enfant sont une réalité », tels que définis par la Convention relative aux droits de l'enfant (CDE) et la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant (CADBE).
Son action vise à transformer la place des enfants dans nos sociétés, en particulier celle des plus vulnérables, et à renforcer les systèmes de protection et de justice pour enfants dans une approche basée sur les droits, la participation et l'innovation.
Contact média
FALL Ndeye Astou
Représentante Pays
Bureau international des droits des enfants (IBCR)
Email : n.fall@ibcr.org
Téléphone : 25 36 34 59/ 70311221
L'engagement de l'Union européenne (UE) pour le Burkina Faso prend une nouvelle dimension. La 3ᵉ session ordinaire 2025 du Cadre de concertation régional (CCR) du Sahel, tenue ce mardi 18 novembre 2025 dans la salle de réunion du gouvernorat de Dori, a été l'occasion pour l'UE d'annoncer une réallocation significative de fonds en faveur du Projet d'appui à la stabilisation de l'axe Ouagadougou-Kaya-Dori-Djibo (OKDD), en réponse directe à la crise sécuritaire et humanitaire persistante.
Présidée par Auguste Kinda, secrétaire général de la région du Sahel représentant le gouverneur, la session a réuni les autorités administratives, les services techniques, les partenaires au développement (ONG, projets, programmes), les autorités coutumières et religieuses, et la société civile.
L'objectif principal était d'assurer une meilleure coordination des interventions et de favoriser une synergie d'actions entre les différents acteurs œuvrant pour le développement et la stabilisation de la région.
Dans son discours d'ouverture, M. Kinda a souligné l'importance de ce cadre d'échange, saluant l'appui technique et financier du Programme d'appui à la stabilisation de l'axe OKDD (financé par l'UE) et du Projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel au Burkina Faso (PCRSS-Burkina) qui ont permis la tenue de cette rencontre. Le CCR est l'espace privilégié pour l'harmonisation des approches et la recherche d'un impact optimal sur le développement des collectivités territoriales.
Le programme OKDD, pilier de la contribution de l'UE au cadre financier pluriannuel (MIP) 2021-2027 pour le BF, vise à améliorer la gouvernance locale et la résilience des populations affectées dans les régions du Centre-Nord et du Sahel. Il s'inscrit dans l'approche territoriale intégrée prônée par l'UE et constitue une initiative pilote de l'approche #TeamEurope pour la stabilité.
Marc Duponcel, chef d'unité/chef de coopération et représentant l'ambassadeur de l'Union européenne, a réitéré l'engagement de l'UE à soutenir les efforts nationaux de stabilisation. Il a rappelé que cette session s'inscrit dans un cadre de redevabilité pour le programme OKDD.
L'annonce majeure de la session a été la réallocation de la composante du projet OKDD. Suite à cette révision, le Sahel bénéficiera de ressources supplémentaires, atteignant 60 % de la réallocation initiale de 17 000 000 euros, soit 11 151 490 000 FCFA. Ces fonds sont destinés à la réalisation d'activités d'investissement durables au bénéfice des populations vulnérables.
Pour concrétiser ces actions, l'opérateur OXFAM, déjà présent, est rejoint par trois nouveaux partenaires de mise en œuvre dans la région du Sahel. Il s'agit du Programme alimentaire mondial (PAM), pour les travaux urgents de réhabilitation de l'aérodrome de Wendou/Dori.
Il y a aussi ONU-Habitat, pour la réalisation d'infrastructures urbaines essentielles à la résilience de la ville de Dori. Et enfin de l'ONG IRC, pour la mise en œuvre d'activités de résilience économique et sociale.
Dans la même dynamique, le PCRSS-Burkina met en œuvre dans la région du Sahel des micro-projets structurants et des services sociaux de base au bénéfice des communautés à hauteur de 5,39 milliards de FCFA au titre de l'année 2025.
Perspectives 2026 : l'heure des échanges et de l'appropriation
Le déroulement de la session a permis de présenter le projet de PTBA 2026 du PCRSS-Burkina, ainsi que la communication détaillée des activités 2026 du programme OKDD par les différents opérateurs. Les échanges en plénière ont permis aux acteurs locaux de s'approprier les activités et de les adapter aux priorités d'investissement régionales.
La session s'est clôturée par une traditionnelle photo de famille, symbolisant l'union des acteurs autour de l'objectif commun de stabilisation et de développement durable du Sahel. L'engagement de l'UE et la collaboration renouvelée avec les autorités et la société civile du Burkina Faso constituent un signal fort pour l'avenir de la région.
Yahaya Hamidou Barry
Lefaso.net