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Afrique

Burkina/Sports : Ibrahim Ndiaye plébiscité à la présidence de la fédération de cricket

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 05/11/2024 - 23:30

La Fédération burkinabè de cricket (FBC), a tenu son assemblée générale élective le 2 novembre 2024 à Ouagadougou. La famille du cricket burkinabè a élu par acclamation Ibrahim Ndiaye président de la Fédération burkinabè de cricket, avec 11 voix sur 11. Les travaux se sont déroulés sous la supervision de Daouda Sanga et Dr Prosper Kaboré, représentants du ministère des Sports et des Loisirs.

Les délégués des clubs, ligues, districts des provinces et de Ouagadougou ont répondu présents pour mettre en place leur bureau exécutif, le 2 novembre 2024. Au préalable, les représentants du ministère en charge des Sports et des Loisirs ont rappelé à l'assemblée, les conditions de mise en place d'une fédération, le code électoral. A la suite, un bureau de séance de quatre personnes a été mis en place. Le bureau de séance a procédé aux vérifications des mandats des délégués en les appelant individuellement à la table pour montrer leurs documents. Le suffrage a donné 11 votants, soit 11 voix. Le mode de scrutin choisi est celui par liste, avec comme président Ibrahim Ndiaye. La liste du bureau exécutif a été portée à la connaissance de l'assemblée, et le présidentiable Ibrahim Ndiaye a été invité a présenté son programme de mandat. Sur ce, les votes pouvaient commencer, avec un bulletin unique sur lequel l'électeur écrit « Oui » ou « Non » dans un isoloir aménagé à cet effet, avant de le mettre dans l'urne.

L'assemblée générale élective

Après le passage de tous les votants, le bureau de séance a procédé aux décomptes des bulletins et aux dépouillements, 11 voix, 11 oui, plébiscitant Ibrahim Ndiaye et son bureau, avec un ban nourri dans la salle. C'est un nouveau président tout ému, qui s'est ensuite prononcé. « Je remercie le ministère des Sports et des Loisirs de nous donner ce quitus pour renouveler notre bureau exécutif après celui du 13 mai 2023. Nous allons œuvrer à vulgariser cette discipline depuis la base, c'est-à-dire dans les écoles et les lycées, accorder une grande place à la formation des coachs, des arbitres. Nous allons la rendre attractive et compétitive sur le plan international. En plus de notre partenaire le ministère en charge des sports, nous allons chercher d'autres partenaires. Nous devons tendre vers une société sportive et nous atteler à la finalisation de notre affiliation à la Fédération internationale de cricket. Au terme de notre mandat quadriennal, nous voulons que le cricket soit parmi les dix meilleures disciplines sportives au Burkina », a fait savoir Ibrahim Ndiaye.

Le bureau exécutif de la Fédération burkinabè de cricket

Les représentants du ministère des sports, se sont dit satisfaits du processus du vote qui s'est déroulé avec la plus grande rigueur et dans le respect des règles. Ils ont dit être impressionnés par le programme ambitieux du président et ont insisté sur un bon modèle de management, le travail en équipe et dans la cohésion.

Les élections se sont déroulées sous la supervision de Daouda Sanga(gauche) et Dr Prosper Kaboré du ministère en charge des sports.

Le bureau exécutif de la Fédération burkinabè de cricket compte 11 membres, avec 2 commissaires aux comptes. Le vice-président est Daouda Soré, le secrétaire général Moussa Ouédraogo, le secrétaire général chargé de l'organisation Sanlé Da.

Barthélemy Kaboré
(Collaborateur)
Lefaso.net

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Fédération burkinabè de Floorball : Adama Koanda porté à la présidence par acclamation

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 05/11/2024 - 23:25

La Fédération burkinabè de floorball a tenu à Ouagadougou le 3 novembre 2024 son Assemblée générale élective (AGE). Une AGE dans le cadre des renouvellements des structures dirigeantes des sports et des loisirs, à l'instar des autres fédérations. La famille du floorball burkinabè, à l'issue de ses travaux, a élu par acclamation Adama Koanda et son bureau par 12 voix sur 12. L'AGE, s'est déroulée sous la supervision de deux agents du ministère en charge des sports, Adama Balima et Christian Héma.

La Fédération burkinabè de floorball a à peine 12 mois d'existence. Elle a été portée sur les fonts baptismaux le 16 septembre 2023. Les superviseurs du ministère en charge des sports ont lu à l'assistance les conditionnalités de l'élection : code électoral, récépissés des clubs et mandats valides, mode de scrutin. Avant l'entame proprement dite du processus électoral, le président Koanda est revenu succinctement sur les quelques activités menées par la fédération dans le laps de temps d'une année. Il s'est agi du bilan des activités, les championnats nationaux séniors et U17, qui ont eu lieu les 16 et 17 décembre 2023, les finales des championnats nationaux tenus avec 22 équipes venant de 12 clubs en hommes et dames, en provenance de quatre régions : le Plateau central, le Centre-ouest, le Sud-ouest et le Centre, et tout récemment il y a eu les finales des championnats séniors en hommes et en dames les 21 et 22 septembre 2024.

Les délégués de l'Assemblée générale élective.

À la suite du bilan plutôt élogieux pour une jeune fédération, un bureau de séance de quatre personnes a été mis en place. Il a eu à vérifier les documents du collège électoral qui comprend les clubs, les districts, les ligues et les identités des votants. Le décompte des voix des votants a donné 12 voix. Le président-candidat, M. Koanda a brossé à l'assistance son programme électoral. Sur ce, les élections pouvaient commencer. Il s'est agi d'un scrutin par liste du candidat, avec un bulletin unique, où le votant inscrit « Oui » ou « Non ».
Au terme du processus, les dépouillements ont donné 12 voix sur 12, avec des acclamations de la salle.

Adama Koanda, a été élu président de la fédération de floorball par acclamation.

Le nouveau président Adama Koanda s'est réjoui de l'aboutissement heureux de l'AGE. Il a fait savoir que pendant les quatre ans, il va travailler en symbiose avec son équipe, à la consolidation des acquis, poursuivre la vulgarisation de la discipline qui n'est pas encore bien connue. Le Bureau exécutif (B E) de M Koanda est composé de 19 membres et deux commissaires aux comptes. Il compte trois vice-présidents, le secrétariat général est assuré par Tégwendé Louis Nonguierma et le secrétariat général à l'organisation par Abdoulaye Konaté, la trésorerie du B E échoit à Mme Nadège Somda.

L'AGE s'est déroulée sous la supervision de deux représentants du ministère en charge des sports, Adama Balima(gauche) et Christian Héma.

Le problème de l'Association burkindi de floorball(ABF), une aile dissidente dans le floorball, n'a pas été occulté. Le président Koanda a informé l'assemblée qu'il a eu à convier l'ABF pour des échanges, dans la perspective de son intégration dans le B E, mais cette dernière ne s'est pas montrée coopérative, elle campe sur ses positions en voulant faire un diktat sur la composition du bureau exécutif. Les superviseurs du ministère en charge des sports, a félicité l'organisation impeccable du processus électoral, ils ont exhorté le président et son bureau à maintenir le même engagement et la même volonté qui les ont guidés pour créer cette fédération afin de la faire grandir, ils invitent le B E, à travailler dans un climat apaisé par la concertation permanente.

Barthélemy KABORE
(Collaborateur)

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Journées régionales de l'agroécologie des Hauts-Bassins : La contribution de l'agroécologie à la sécurité alimentaire au cœur de la deuxième édition

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 05/11/2024 - 22:23

La deuxième édition des Journées régionales de l'agroécologie des Hauts-Bassins se tient du 5 au 7 novembre 2024 à Bobo-Dioulasso. Ces journées sont organisées par la direction régionale de l'agriculture des Hauts-Bassins, avec l'appui du projet de « Protection et réhabilitation des sols pour améliorer la sécurité alimentaire (ProSol) ». Cette édition 2024 est placée sous le thème : « Quelles contributions de l'agroécologie à la sécurité alimentaire ? ».

Au cours des trois jours de travaux, il est prévu des panels, des débats et des témoignages, qui seront tenus par les acteurs du domaine tels que des cadres de l'administration, des chercheurs et agriculteurs. Les différentes communications vont permettre aux différents acteurs de réfléchir sur la contribution de l'agroécologie à la sécurité alimentaire au Burkina Faso et particulièrement dans les Hauts-Bassins. Il est prévu également des expositions dans la cour de la maison de la culture Mgr Anselme Titianma Sanon, en vue de faire découvrir aux participants la richesse des initiatives menées par les acteurs.

Les participants présents à la cérémonie de lancement des Journées régionales de l'agroécologie

Les expositions concernent, entre autres, les produits issus de l'agriculture agroécologique ainsi que les produits et services qui facilitent la mise en œuvre de l'approche agroécologique notamment des pépiniéristes, des fournisseurs d'engrais organiques et biopesticides et des fabricants d'équipements agricoles, etc. Cette deuxième édition des Journées régionales de l'agroécologie des Hauts-Bassins se tient dans un contexte marqué par la rareté des ressources financières. « C'était un challenge pour nous l'organisation de cette édition. Malgré la modestie des moyens et la rareté des partenaires, nous avons pu relever le défi de l'organisation de cette édition », a confié le directeur régional de l'agriculture des Hauts-Bassins, Éric Pascal Adanabou.

Le directeur régional de l'agriculture des Hauts-Bassins, Éric Pascal Adanabou, se réjouit de la tenue de cette deuxième édition

Cette deuxième édition des Journées régionales de l'agroécologie des Hauts-Bassins réunit les acteurs autour d'un thème essentiel et porteur de solutions. Il s'agit du thème : « Quelles contributions de l'agroécologie à la sécurité alimentaire ? ». Ce thème s'inscrit, selon les organisateurs de l'évènement, en continuité de la réflexion initiale sur l'état des lieux et les perspectives de l'agroécologie dans les Hauts-Bassins, lors de la première édition. Il s'agira, cette fois-ci, d'examiner la manière dont cette approche peut renforcer la sécurité alimentaire pour les communautés des Hauts-Bassins.

Promouvoir l'agroécologie au Burkina Faso

Aujourd'hui plus que jamais, l'agroécologie retient l'attention à travers le monde, confronté aux crises climatiques, aux défis de sécurité alimentaire et aux pressions économiques qui pèsent lourdement sur nos systèmes agricoles. Le contexte environnemental actuel du Burkina Faso est caractérisé par la dégradation de sols et l'amenuisement des ressources en eau, la perte de la biodiversité et la récurrence des sècheresses et inondations.

L'approche agroécologie apparaît ainsi comme une réponse adaptée à la sauvegarde du patrimoine naturel, au maintien des productions et à l'amélioration de la qualité de vie des populations.
C'est ainsi que le gouvernement a adopté en février 2023 la Stratégie nationale de développement de l'agroécologie. Cette stratégie 2023-2027 vise à renforcer l'agroécologie comme une solution durable pour l'agriculture nationale et une contribution solide à la sécurité alimentaire de notre pays.

Une vue des stands des exposants

Les échanges au cours de ces journées seront donc l'occasion d'approfondir ces enjeux et d'envisager des réponses concrètes. Les réflexions au cours des travaux vont s'orienter sur la contribution des acteurs à l'atteinte des objectifs de l'Offensive agropastorale et halieutique à l'horizon 2025. « Nous sommes dans un contexte de l'Offensive agropastorale et halieutique et toutes les contributions de nature à booster la production agricole au niveau des Hauts-Bassins sont les bienvenues », a justifié l'organisation de cette deuxième édition le directeur régional de l'agriculture des Hauts-Bassins, Eric Adanabou.

Ces journées visent la promotion de l'agroécologie dans la région des Hauts-Bassins. Le directeur régional de l'agriculture des Hauts-Bassins, Éric Pascal Adanabou, a traduit ses remerciements à tous les acteurs et partenaires pour leurs multiples actions dans l'organisation de ces journées, notamment au ProSol. Ce projet est financé par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement et mis en œuvre par la GIZ. A la cérémonie de lancement de ces journées, c'est le coordonnateur régional du ProSol, Ahmed Sanon, qui a représenté le coordonnateur du Cluster transformation des systèmes agroalimentaires de la coopération allemande.

La photo de famille

Il a rappelé que l'agroécologie, qui constitue un modèle agricole résilient et adaptatif, est au centre des préoccupations de la coopération allemande et de nombreux autres partenaires internationaux. « Au cœur des efforts déployés pour promouvoir une agriculture durable et résiliente, le Cluster transformation des systèmes agro-alimentaires de la Coopération allemande, regroupant huit projets engagés pour un appui structurel au monde agricole, se réjouit de pouvoir accompagner cette initiative. Cela témoigne de notre engagement à soutenir l'agriculture burkinabè et à renforcer sa résilience face aux défis actuels », a souligné Ahmed Sanon. Tout en réitérant la disponibilité de la coopération allemande à contribuer au succès et au rayonnement de ce cadre de concertation, il a témoigné sa volonté de faire de l'agroécologie un pilier central pour le développement durable dans les Hauts-Bassins et au-delà.

Il a par ailleurs salué les partenaires qui accompagnent l'organisation de cette activité notamment le ministère de l'Agriculture, le ministère de l'Environnement, le projet FAIR Sahel, l'IFDC à travers son projet Soil Values, le projet PAPEA du consortium HELVETAS-SNV ainsi que les collectivités territoriales et la société civile. C'est le haut-commissaire de la province du Tuy, Issiaka Segda, qui a représenté le gouverneur des Hauts-Bassins à cette cérémonie.

Le haut-commissaire de la province du Tuy, Issiaka Segda, félicite les organisateurs pour l'organisation de ces journées

Pour sa part, il a rappelé que les pratiques agroécologiques sont en plein développement au Burkina Faso et ces journées constituent un cadre de partage d'expériences et de valorisation de l'agroécologie et sont en phase avec les actions mises en œuvre par l'Offensive agropastorale et halieutique. Il a par ailleurs souhaité que les échanges lors de ces travaux soient à la hauteur des attentes et aboutissent à des recommandations réalistes et réalisables pour l'avenir de l'agroécologie au Burkina Faso.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Burkina/ « Mon livret de méthodologie d'études » : 108 exemplaires de la 4e édition offerts aux centres publics de lecture

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 05/11/2024 - 20:44

L'abbé Modeste Kafando, le nouveau vicaire de la paroisse Sacré Cœur de Donsin (dans le Plateau central), ordonné prêtre en 2011, est de retour avec la 4e édition de son « Livret de méthodologie d'études : Clés de réussite pour élèves ». La dédicace a été présidée ce mardi 5 novembre 2024 à Ouagadougou par le directeur général du Centre national des arts du spectacle et de l'audiovisuel (CENASA), Abraham Abassagué, et la directrice générale du livre et de la lecture publique, Laurence Zoungrana.

Le prêtre-écrivain semble être bien motivé dans l'écriture comme dans la pastorale. Après une première, une deuxième et une troisième édition qui ont rencontré l'assentiment du public national et international, il vient d'éditer la quatrième.
La dédicace du livret s'est tenue ce mardi 5 novembre 2024 au Centre national des arts du spectacle et de l'audiovisuel (CENASA) à Ouagadougou, en présence de paroissiens, d'acteurs du monde de l'éducation, de la famille et de passionnés de la lecture.

Présidium

C'était en présence de Abraham Abassagué, directeur général du CENASA, représentant du ministre d'Etat, en charge de la culture, et de la directrice générale du livre et de la lecture publique, Laurence Zoungrana.
S'agissant du livret, objet de la présence dédicace, il faut dire qu'il est composé de deux sections comptant 65 pages. Le livret a été présenté par Maxime Bako, enseignant en communication. Selon lui, c'est un guide méthodologique, bien écrit très facile à lire. Cette quatrième édition, parue aux éditions Ettore, a été revue et enrichie, dit-il. Sur les pages 11 et 12, l'auteur donne à ses lecteurs un avant-goût du contenu du livret, et insiste sur l'importance et la place de l'apprentissage et de la discipline dans la réussite scolaire.

Vue partielle du public présent à la cérémonie

Dédié aux élèves, étudiants, ainsi qu'à tout apprenant, « Livret de méthodologie d'études : Clés de réussite pour élèves » est né de la volonté de son auteur de les aider à mieux étudier pour réussir leurs études scolaires et académiques. Poursuivant la présentation de l'œuvre, Maxime Bako souligne que l'auteur propose une voie à suivre si l'on veut être excellent dans ses études.

L'abbé Modeste Kafando, auteur de « Mon livret de méthodologie d'études : Clés de réussite pour élèves »

« Et en la matière, il parle des clés variées anciennes et nouvelles, présentant les différents processus ouvrant davantage aux apprenants à qui le sacre est un élément caractéristique. C'est-à-dire prendre des notes pendant les cours et de les assimiler avec la plus grande aisance. La gestion de son horaire, de son planning en dehors des classes, toute chose qui pourrait éviter des pertes de temps », détaille l'enseignant en communication. Il ajoute à cela un autre aspect, celui de la bonne disposition mentale de l'apprenant, de son bon état physique et son hygiène alimentaire. La liste n'est pas exhaustive.

Abraham Abassagué, directeur général du CENASA et président de la cérémonie de dédicace

La sortie de ce livret est à féliciter, selon la directrice générale du livre et de la lecture publique, Laurence Zoungrana, et le directeur général du CENASA, Abraham Abassagué. Pour le représentant du ministre, M. Abassagué, la production de l'abbé Kafando est un plus pour notre patrimoine et permettra de s'assurer que les enfants vont lire quelque chose de sain, qui porte nos valeurs. Et à la directrice générale du livre et de la lecture publique, Laurence Zoungrana, d'ajouter que le livret vient renforcer également la bibliothèque nationale. Tout en saluant la solidarité de l'abbé Modeste Kafando pour le fait qu'il a offert gracieusement 108 exemplaires pour les centres publics de lecture, elle a souhaité qu'il puisse trouver toujours du temps pour ces genres d'ouvrage d'utilité publique. C'est d'ailleurs pour cela que l'auteur a lancé un appel à contribution afin de pouvoir imprimer au moins un milliers d'exemplaires pour les enfants PDI ou vulnérables. Le livret est disponible dans toutes les surfaces de vente des livres au prix unitaire de 3 000 FCFA.

Remise symbolique d'un exemplaire

Yvette Zongo
Lefaso.net
Crédit photo : Bonaventure Paré

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Soutenance de thèse : Souleymane Sankara examine les acquis et défis de l'agriculture de conservation dans la commune rurale de Guibaré

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 05/11/2024 - 20:38

« Acquis et défis de l'agriculture de conservation dans la commune rurale de Guibaré (province du Bam, Burkina Faso). » C'est sur ce thème que Souleymane Sankara a soutenu sa thèse de doctorat en géographie, ce mardi 5 novembre 2024, à l'université Joseph Ki-Zerbo. La présidence du jury était assurée par Pr François de Charles Ouédraogo. Sur la même table que lui, Pr Ousmane Nébié et Pr André Marie Soubeiga, respectivement directeur et co-directeur de thèse. Pr Sokemawou Koudzo et Pr Mariam Myriam Zongo étaient les rapprteurs. Pr Nadège Compaoré elle, officiait en tant qu'examinateur. Après présentation de son document de plus de 350 pages, l'impétrant a été élevé au grade de docteur avec la mention Très honorable.

La thèse de Souleymane Sankara s'inscrit dans un contexte où l'Etat burkinabè a lancé l'offensive agro-sylvo-pastorale. « C'est une thèse à cheval sur plusieurs programmes. Le programme de conservation des eaux et des sols, l'agriculture de conservation. La nouvelle méthodologie ici vient compenser la première. Il y a des recoupements par rapport aux principes. Et en faisant le point, certains d'entre eux peuvent être pris en compte pour nourrir le programme de conservation des eaux et des sols. Et si on s'appuie sur la notion d'avantage comparatif, on peut retenir certains principes de l'agriculture de conservation, qui viendront en soutien aux programmes déjà existants au programme de conservation des eaux et des sols », a laissé entendre Pr Ousmane Nébié.

« Souleymane Sankara est un étudiant que j'ai encadré il y a plus de trente ans », Pr Ousmane Nébié

Parlant d'agriculture de conservation, il s'agit d'un système qui met simultanément en œuvre trois principes. « Le premier, c'est le travail minimal du sol en ne le labourant plus. Le deuxième consiste à faire une couverture permanente du sol. Le troisième, consiste à l'association de cultures variées de sorte à ce que la diversité culturale puisse se faire correctement », a résumé l'impétrant. Au terme de ces recherches, ce dernier est parvenu à la conclusion selon laquelle l'agriculture de conservation améliore les revenus des producteurs de la commune de Guibaré, et contribue à assurer une sécurité alimentaire des producteurs qui l'ont adoptée. Il est aussi ressorti que l'agriculture de conservation contribue à la protection de l'environnement, à travers l'accroissement de la biodiversité, la récupération des terres dégradées, etc.

« En 1993, j'ai soutenu une maîtrise sur les enjeux fonciers dans deux villages du Passoré. En 2015, j'ai fait un master en géographie », Souleymane Sankara

En termes de perspectives, deux thèmes de recherche : les facteurs incitatifs et les facteurs de blocage. Dans un second temps, le doctorant a proposé la mise en place d'une plateforme de concertation. « Elle devra réunir les producteurs et les structures d'appuis. L'objectif est de mettre en place des stratégies pour vulgariser l'agriculture de conservation dans la zone cible, en fonction des limites identifiées » a-t-il dégagé. A la question de savoir quelle stratégie mettrait-il en place pour ce faire si toutefois il était ministre de l'agriculture, Souleymane Sankara soutient qu'il aurait mis l'accent sur la mobilisation des ressources. « Il se trouve que nos travaux s'inscrivent déjà dans le cadre de la stratégie de formation et de l'agroforesterie, opérationnelle depuis 2023 au Burkina. Si j'étais un responsable du ministère, j'aurai misé sur la mobilisation des ressources, pour mettre en œuvre cette stratégie, en cohérence aux résultats auxquels je suis parvenu » a-t-il proposé.

Le désormais Dr en géographie, son épouse et les jurés de sa thèse, ensemble sur la photo de famille

En l'élevant au grade de docteur en géographie, le jury a estimé que le fruit de ses recherches était satisfaisant. « Son travail prouve qu'il a fait le terrain pendant de longs séjours. Les résultats sont originaux et doivent être vulgarisés au bénéfice des paysans et producteurs. Le jury a jugé bon de lui attribuer la mention Très honorable, ce qui signifie que le travail était de la taille d'une thèse de bonne qualité », a justifié Pr François de Charles Ouédraogo, tout en l'invitant à prendre en compte les observations faites par les jurés.

« Il y a une reprise dans l'introduction de la partie 1 et l'introduction du chapitre 1. Il faut revoir cette partie », Pr François de Charles Ouédraogo

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Ouagadougou/Lutte contre la criminalité urbaine : Un réseau de présumés auteurs de braquages à mains armées démantelé par la Gendarmerie

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 05/11/2024 - 19:00

Dans un communiqué publié ce mardi 5 novembre 2024 sur sa page Facebook, la Gendarmerie nationale annonce le démantèlement de réseaux de présumés auteurs de braquages à mains armées.

En effet, selon le même communiqué, la Brigade Ville de Gendarmerie de Yagma a au cours du mois d'octobre 2024 reçu de nombreuses plaintes de braquages à mains armées et de vols. Une enquête a alors été ouverte et, après investigations, treize (13) personnes ont été interpelées pour des faits de braquage dans la ville de Ouagadougou.

Ces malfrats âgés de 18 à 26 ans opéraient dans les quartiers Bassinko, Gambre-yaaré, Marcoussis et Yagma et particulièrement dans les boutiques, les voies non éclairées et les abords des auberges.

Le mode opératoire consistait à menacer leurs victimes au moyen d'armes à feu, d'armes factices et d'armes blanches pour les déposséder de leurs motos, téléphones portables, argent et autres objets de valeur. Les motos volées sont ensuite soit vendues en l'état, soit dépiécées avant d'être vendues.

Après perquisition, le matériel suivant a été saisi :
Cinq (05) pistolets automatiques dont deux (02) factices,
Des couteaux,
Quatre (04) motos,
Des pièces de motos
Un (01) ordinateur portable

Les treize (13) présumés auteurs seront présentés à Monsieur le Procureur du Faso, près le Tribunal de Grande Instance OUAGA I. Par ailleurs, les investigations se poursuivent pour non seulement retrouver quatre (04) autres délinquants en cavale mais aussi pour démanteler d'autres réseaux.

La Gendarmerie nationale saisit l'occasion pour interpeller ceux qui sont légalement détenteurs d'armes à feu à prendre toutes les précautions afin que ces armes ne se retrouvent entre les mains de leurs progénitures ou de bandits.

La Gendarmerie Nationale, tout en remerciant la population pour sa franche collaboration, l'invite à redoubler de vigilance et à poursuivre les dénonciations aux numéros verts suivants :

16 ou 80 00 11 45 : Gendarmerie Nationale
1010 : Centre National de Veille et d'Alerte
17 : Police Nationale

Lefaso.net
Source :
Page Facebook de la Gendarmerie nationale

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Burkina/ Agriculture : Le Hub pour une bonne santé des sols et une bonne utilisation des engrais

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 05/11/2024 - 17:55

L'International fertilizer development Center (IFDC), en collaboration avec le programme « Soil Values » et les acteurs nationaux du Hub organise deux jours d'atelier à Ouagadougou du 5 au 6 novembre 2024. Le premier jour sera consacré à la compréhension du Hub régional et de ses rôles, à la collecte d'informations sur les initiatives liées aux engrais et à la santé des sols et à la priorisation de l'engagement du Hub au Burkina Faso. Le deuxième jour se penchera sur l'élaboration du plan d'action et les activités futures à conduire.

Le consortium Institut international d'agriculture tropicale (IITA), International fertilizer development center (IFDC), Africa plant nutrition institute (APNI), Office chérifien de phosphate Afrique (OCP-Africa), l'Université polytechnique Mohamed 6 (UM6P), a officiellement lancé le 26 juin 2024, le Hub régional pour les engrais et la santé des sols pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel.

Le Hub vise à améliorer la santé des sols et la productivité agricole à travers la région. Il est hébergé sur le campus de l'Institut international d'agriculture tropicale (IITA) à Ibadan, au Nigéria, avec un financement initial de la Banque mondiale et d'OCP-Africa.

Dr Poulma Louis Yaméogo représentant du secrétaire général du ministère en charge de l'Agriculture

Le rôle principal du Hub est de fournir une assistance technique au développement et à la mise en œuvre d'investissements dans les engrais et la santé des sols dans les pays de l'Afrique de l'Ouest y compris la Mauritanie et le Tchad. Il est destiné aux pays de l'Afrique de l'Ouest et du Sahel afin d'améliorer la santé des sols à long terme et la gestion de la fertilité pour un rendement et une rentabilité accrue, une utilisation efficace des ressources (nutriments, eau, main-d'œuvre, semences) et la résilience au climat.

Après son lancement, le Hub régional passe maintenant à la phase de mise en œuvre qui est l'organisation des ateliers nationaux dans les pays.

Pour Dr Poulma Louis Yaméogo, représentant du secrétaire général du ministère en charge de l'agriculture, le Hub est une occasion pour l'ensemble des acteurs du secteur de l'agriculture de se réunir et de réfléchir sur les actions à mener pour faire face à la forte dégradation de la terre. Il pense que cet atelier est le bienvenu. Car, il est nécessaire que des réflexions soient menées en vue de trouver des solutions pour la préservation de la santé des sols.

Selon Dr Boubacar Diagana, directeur du département impact de l'IFDC global et représentant de l'IFDC au Sénégal, en 2050, il va falloir nourrir 10 milliards de personnes dans le monde.

Dr Boubacar Diagana directeur du département impact de l'IFDC global et représentant de l'IFDC au Sénégal

« La population croît et les besoins alimentaires également. Donc, il faudrait produire pour nourrir toutes ces personnes. Nous constatons que la terre connaît un problème de dégradation. La terre se dégrade à un rythme rapide. La santé des sols est primordiale. Elle doit passer par l'utilisation raisonnée et équilibrée des engrais et une bonne pratique paysanne. Donc, au niveau ouest-africain, il y a cette initiative qui vise à coordonner tous nos efforts pour pouvoir protéger les sols », a-t-il indiqué

Rama Diallo
LeFaso.net

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Burkina : Le nouveau code de l'urbanisme et de la construction passé à la loupe par les acteurs du domaine

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 05/11/2024 - 15:49

Ouagadougou abrite du 4 au 6 novembre 2024, l'atelier national de validation de l'avant-projet de loi portant code de l'urbanisme et de la construction au Burkina Faso. 72 heures durant, la cinquantaine de participants constitués d'acteurs de la chaîne foncière, les collectivités territoriales et de ceux intervenant dans le domaine de la construction et de l'urbanisation (ingénieurs en génie civil, architectes, urbanistes, etc.) vont passer en revue les différentes composantes du document, en vue d'apporter des amendements pour le parfaire. L'objectif visé à travers la relecture de ce cadre législatif, est d'alléger les procédures et de rationaliser les structures pour une meilleure appropriation et une facilité d'exploitation par les citoyens.

L'ancien code de l'urbanisme et de la construction est en vigueur depuis 2006. En 18 ans, plusieurs évolutions en lien avec les techniques et technologies de construction ainsi que les modalités d'aménagement urbain ont été enregistrées. Sur le plan législatif, l'adoption de lois portant sur la promotion immobilière, la copropriété des immeubles bâtis, sur le régime foncier rural et la loi portant réorganisation agraire et foncière, sont autant de nouvelles réalités auxquelles il faut s'adapter dans le domaine de l'urbanisme.

Et Mikaïlou Sidibé, ministre de l'habitat et de l'urbanisme, d'ajouter que la démographie galopante et la densification continue des villes, posent la nécessité de repenser le traitement des déchets, l'évacuation des eaux pluviales pour éviter les inondations, le stationnement dans les centres urbains ainsi que la nécessité de la prise en compte de l'efficacité énergétique dans le bâtiment. C'est au regard de tous ces aspects, que le ministère en charge de l'habitat et de l'urbanisme a entrepris depuis mai 2024, la relecture des textes contenus dans la loi.

Mikaïlou Sidibé, ministre de l'urbanisme et de l'habitat

Des innovations qui seront apportées au nouveau code

Le nouveau code de l'urbanisme et de la construction va comporter trois grandes parties que sont l'aménagement urbain, l'architecture et le contrôle. Entre autres innovations introduites dans ce nouveau code il y a la mise à disposition d'un nouvel outil de planification urbaine, le Plan d'urbanisme de détails (PUD), qui prend en compte les capacités financières des collectivités ; une règlementation claire sur la voirie urbaine et le drainage des eaux pluviales afin de prévenir les inondations. A cela s'ajoutent la prise en compte de la problématique du stationnement dans la planification urbaine et les opérations de construction ; la prise en compte aussi de l'efficacité énergétique dans les bâtiments. Aussi, l'avant-projet de loi prévoit la création d'une commission nationale de sécurité immobilière pour se prononcer sur les cas de démolition ainsi que d'un centre technique du bâtiment.

Autres innovations, l'introduction de nouvelles opérations d'urbanisme telles la requalification urbaine, la restauration urbaine pour répondre aux réalités économiques et sociales du pays ; ainsi que des actes de construction comprenant des autorisations de construction tel le permis de modifier pour les travaux à exécuter sur les constructions existantes, lorsqu'ils ont pour effet d'en changer l'usage, de modifier leur aspect extérieur ou volumétrique, leur structure ou de créer des niveaux supplémentaires et des autorisations d'exploiter tel le certificat d'occuper qui est une alternative au certificat de conformité exigée pour les ouvertures des établissements dans des bâtiments déjà existants ne pouvant plus disposer de certificat de conformité.

Vue du public

Une fois les différents amendements apportés et le projet de loi validé, l'ambition du ministère de l'Urbanisme, est de mettre à la disposition du pays, un code de l'urbanisme et de la construction adapté, actuel mais aussi futuriste. Le texte devrait être soumis au conseil des ministres, d'ici la fin de l'année 2024, a fait savoir le ministre Mikaïlou Sidibé.

Armelle Ouédraogo
Crédit photo : Bonaventure Paré
Lefaso.net

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Funérailles Chrétiennes de TIEMTORE/KALMOGHO HELENE : Faire Part

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 05/11/2024 - 12:00

La grande Famille TIEMTORE, TIENDREBEOGO, GUIGMA, ILBOUDO, COMPAORE, KALMOGHO, ET SIMPORE
Les familles alliées : YAGUIBOU, SAWADOGO, KINDA
Mr TIEMTORE Jean Pierre et ses enfants : JOSIANE, LAETICIA, FAUSTIN, ALIDA et GRACE

Très touchés par les nombreuses marques de soutiens et de sympathies lors du rappel à Dieu le vendredi 9 Février 2024 à 0uagadougou et de l'inhumation le mardi 13 Février à Ouagadougou de leur épouse, fille, sœur, mère, grand-mère Mme TIEMTORE/KALMOGHO HELENE

La famille vous informe par ailleurs de la tenue de la grande messe de requiem faisant office de funérailles chrétiennes selon le programme suivant

• Vendredi 8 novembre 2024
Veillée de prière à l'église saint François d'assise à 20h00
• Samedi 9 novembre 2024
Grande messe de requiem à l'église saint François d'assise à 7H30 mm
Que par la miséricorde de DIEU, les âmes de nos fidèles défunts reposent en paix

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Burkina : L'ISTIC tient ses journées scientifiques sous le signe du partage d'expériences entre anciens et nouveaux

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 05/11/2024 - 12:00

L'Institut des sciences et techniques de l'information et de la communication (ISTIC) a officiellement ouvert le lundi 4 novembre 2024, à Ouagadougou, ses journées scientifiques. Le thème de cette année est « Entrepreneuriat en ISTIC, une autre opportunité d'emploi ». La cérémonie s'est déroulée sous la présidence du secrétaire général de l'institut, Aousségué Abem, par ailleurs représentant de la directrice générale Dr Alizèta Ouoba/Compaoré. Le Pr Serge Théophile Balima en était le parrain.

Ces journées scientifiques se tiennent en prélude à la cérémonie officielle de sortie de la 36e promotion de l'ISTIC prévue pour le 8 novembre 2024. Après les différents discours, les officiels ont procédé à une visite guidée de stands dressés pour l'occasion. « La transformation numérique et l'évolution rapide des technologies de l'information et de la communication ont ouvert un monde d'opportunités aussi bien pour les entreprises que pour les individus désireux de faire carrière dans le domaine de l'information et de la communication. A l'ISTIC, notre mission ne se limite pas seulement à former des diplômés dans le domaine de l'information et de la communication. En plus de former du personnel compétent, nous inculquons aussi à nos étudiants l'esprit d'entrepreneuriat, d'initiative, de créativité et d'innovation afin d'être au rendez-vous des défis contemporains », a laissé entendre le représentant de la directrice générale.

L'ISTIC inculque à ses étudiants l'esprit d'entrepreneuriat

Il a souligné que les secteurs comme la cybersécurité, le développement du web, les techniques et technologies des médias, la gestion des données, la gestion des plateformes numériques sont, entre autres, des opportunités. « En tant que creuset du journalisme et de la communication au Burkina Faso, nous devons préparer nos étudiants à saisir non seulement ces opportunités, mais également à devenir des leaders remarquables dans ces domaines », a indiqué monsieur Abem.

A la tribune pour échanger avec la jeune génération, des anciens de l'institut

Et pour ce faire, l'ISTIC a organisé un panel de partage d'expériences au profit de ses stagiaires. A la tribune pour échanger avec la jeune génération, des anciens de l'institut. Il s'agit de Dr Cyriaque Paré, fondateur du journal en ligne Lefaso.net, de Ali Traoré, fondateur d'Exodus communication, de Ibrahim Sangaré, promoteur d'Ébène Burkina et de Evariste Wend-Kouni Compaoré, manager de E-C Design. Avec les stagiaires de l'école, ils ont évoqué leurs parcours dans la création et la gestion de leurs différentes entreprises.

A noter que le secrétaire général de l'institut, Aousségué Abem a salué la mobilisation des écoles sœurs et traduit sa profonde gratitude au président du conseil scientifique de l'ISTIC, le professeur Serge Théophile Balima, parrain de la cérémonie de sortie.

Rama Diallo
Lefaso.net

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Trois formations en novembre 2024 à l'Institut Panafricain pour le Développement région Afrique de l'Ouest - Sahel (IPD-AOS)

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 05/11/2024 - 11:00

Lien d'inscription : https://forms.gle/SagTM6uNBHft6LCr6
Formation 1 : Formation en gestion des projets alimentaires et nutritionnels (Certificat)

Cette formation vise à doter les participants des compétences nécessaires pour concevoir, mettre en œuvre et évaluer des projets destinés à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle d'une population.

Les objectifs sont multiples : comprendre les enjeux de la malnutrition, maîtriser les outils de gestion de projet, développer des projets durables, favoriser la collaboration multisectorielle et renforcer les capacités en matière de suivi-évaluation. Les thèmes abordés incluent les déterminants de la malnutrition, les cycles de vie des projets, la gestion de budgets, le suivi-évaluation, la communication et la collaboration.

Formation 2 : Formation des Formateurs en Genre et Développement (Attestation)
L'Objectif de cette formation est de former des multiplicateurs capables de transmettre les connaissances sur le genre, de promouvoir l'égalité et d'accompagner les organisations dans l'intégration de cette perspective dans leurs actions.

Les participants acquièrent les compétences nécessaires pour concevoir et animer des formations, analyser les programmes sous l'angle du genre, et développer une approche critique.
Formation 3 : Management des conflits et prévention de l'extrémisme violent (Certificat)

Cette formation vise à former des acteurs capables de prévenir et de résoudre les conflits, en particulier ceux pouvant conduire à l'extrémisme violent.

Les participants apprendront à identifier les facteurs de risque, à mettre en œuvre des programmes de prévention, à renforcer les capacités des communautés et à contribuer à la construction d'une paix durable.

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Sexualité : "Il y a des hommes qui pensent que je pisse sur le lit": Fanta, une femme fontaine

BBC Afrique - Sat, 02/11/2024 - 12:29
L'éjaculation féminine varie d'une femme à une autre. Elle est à peine visible chez certaines, mais beaucoup plus abondante chez d'autres. Les femmes chez qui elle est abondante se retrouvent parfois complexées.
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Décès de SAWADOGO Noaga Marie : Faire-part

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 15/10/2024 - 10:00

Le naaba KAONGO, chef de canton de SAO
La grande famille SAWADOGO à kaonghin, kinana (province du kourwéogo) et à ouagadougou .

Le tingsoaba de kaonghin
Monsieur Pierre SAWADOGO, entrepreneur et Président de la féderation de ASFA-Cyclisme à kologh-naaba et frères.

Les enfants et petits-enfants de la défunte ont le profond de vous annoncer le décès de suite de maladie de :
SAWADOGO Noaga Marie à l'âge de 84 ans.
Décès survenu le dimanche 13 Octobre 2024

Le programme des obsèques se déroulera comme suit :
Mercredi 16 Octobre 2024
20H00 : veillée de prière au domicile familiale sis à kologh-naaba.
JEUDI 17 Octobre 2024
11H00 : levée du corps à l'hôpital de Bogodogo pour le domicile familial à kologh-naaba.
14H00 : Absoute à l'Eglise Notre Dame du Rosaire à kologh-naaba suivi de l'inhumation au cimetière de kamboinsin.

Jean 11-25 ‘'Je suis la résurrection et la vie.
Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort''.

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Décès de Hadja TOE Maimouna née WASSIN : Remerciements

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 15/10/2024 - 09:55

Les grandes familles TOE, ZERBO, PARE, DRABO, WASSIN, TRAORE, KI , KI-ZERBO , SAMA et alliés COMPAORE, KAGONE, BAMBA,NEBIE , SAWADOGO OUEDRAOGO et SANA
Très touchées par les nombreuses marques de sympathie, d'affection et de soutiens multiformes qui leur ont été témoignés,

Vous remercient pour votre présence, vos pensées, vos paroles réconfortantes, vos dons, ainsi que pour le témoignage de votre soutien, de votre amitié ou de votre amour en ce moment de deuil,
Expriment leur reconnaissance et leur profonde gratitude à tous et à toutes. Puisse Dieu rendre au centuple vos bienfaits.

Votre bienveillance et vos gestes d'affection nous ont profondément touchés et nous ont apporté du réconfort dans ces moments difficiles. Nous vous remercions sincèrement d'avoir honoré la mémoire de notre mère, grand-mère, sœur, tante et fille

Adja TOE Maimouna née WASSIN
Décès survenue le 06 octobre à l'hôpital de Bogodogo.
L'inhumation à eu lieu à Tougan ( Zinzin-Da) le 8 octobre 2024 suivi du Doua le 10 octobre 2024
Que son souvenir continue de vivre en chacun de nous.

INNA LILAHI WA INNA ILA YHI RAJIHOUN !!!
La vie du juste est dans la main de Dieu

Paix à son âme
Amen !!!

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17 octobre 1961 à Paris, un « massacre » réel ou inventé ?

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Sun, 13/10/2024 - 22:05
Chaque année, à l’approche du 17 octobre, les amis du FLN, les héritiers des « porteurs de valises » et les différents courants de la gauche, unis pour la circonstance, investissent les médias avec la commémoration du « massacre » opéré par la police française lors de la manifestation algérienne interdite du 17 octobre 1961 à Paris. Cette année, ils vont encore plus loin, exigeant sa « pleine reconnaissance comme crime d’Etat », ainsi qu’il est écrit dans le communiqué de la Ligue des Droits de l’Homme en date du 10 octobre 2024 :
 
« Le crime d’Etat que constitue, à la fin de la guerre d’Algérie, le massacre du 17 octobre 1961, en plein Paris, de plusieurs centaines d’Algériens qui refusaient d’obéir à un couvre-feu discriminatoire et anticonstitutionnel a été nié et dissimulé par le pouvoir politique en France pendant une trentaine d’années. Cet événement n’a commencé à émerger dans la mémoire collective qu’au milieu des années 1980 et il est l’objet depuis, dans toute la France, de commémorations de plus en plus nombreuses. Pourtant, malgré un communiqué du président François Hollande, en octobre 2012, et un geste du président Emmanuel Macron, en octobre 2021, sa pleine reconnaissance comme crime d’Etat n’est toujours pas intervenue ».
 
Ce communiqué étant le parfait résumé de la re-écriture de l’histoire de cette manifestation, je livre ici un contre-argumentaire qui permettra de ne pas rester sans voix face aux mises en accusation qui vont une fois encore s’abattre sur les Français aux approches de la date du 17 octobre[1].
 
Rappel du contexte et du déroulé de la manifestation
 
La guerre d'indépendance algérienne se fit également en métropole, y provoquant des milliers de morts. Pour la période du 1° janvier 1956 au 23 janvier 1962, 10 223 attentats y furent ainsi commis par le FLN. Pour le seul département de la Seine, entre le 1° janvier 1956 et le 31 décembre 1962, 1433 Algériens opposés au FLN furent  assassinés et 1726 autres blessés (Valat, 2007 :27-28). Au total, de janvier 1955 au 1° juillet 1962, en Métropole, le FLN assassina 6000 Algériens et en blessa 9000. Face à ces actes de terrorisme visant à prendre le contrôle de la population algérienne vivant en France, le 5 octobre 1961, un couvre-feu fut imposé à cette dernière afin de gêner les communications des réseaux du FLN et l’acheminement des armes vers les dépôts clandestins.
En réaction, acculé, le 17 octobre 1961, le FLN décida de manifester. La manifestation ayant été interdite, elle se déroula donc en violation de la loi et avec violence. Assaillis de toutes parts, 1658 hommes des forces de l’ordre rassemblés en urgence, et non 7000 comme cela est avancé sous la plume de militants autobaptisés « historiens », sont accusés d’avoir « massacré » 300 manifestants et d’en avoir jeté des dizaines à la Seine.

La fabrication d’un « massacre »

Or, cette présentation ne correspond pas à la réalité. En effet, si la répression policière de cette manifestation interdite fut « musclée », se traduisant par plusieurs centaines de blessés, souvent graves, par plusieurs milliers de conduites au poste, par plusieurs centaines de gardes à vue, peut-on pour autant parler de massacre ? Oui, s’il y eut de nombreux morts, non si elle n’en n’a pas fait.
 
Pour le savoir, il est nécessaire de reprendre la genèse de la fabrication de ce « massacre ». Comme l’écrit justement la Ligue des Droits de l’Homme dans son communiqué cité au début de cette mise au point,  « Cet événement n’a commencé à émerger dans la mémoire collective qu’au milieu des années 1980 », et il a été primitivement reconstruit à partir de trois livres :
 
1) Celui d’Ali Haroun publié en 1986 est particulièrement intéressant car il s’agit d’un recueil de souvenirs et de témoignages rédigés par d’anciens responsables de la fédération du FLN en France. Ce livre en partie apologétique ne peut donc être accepté comme source utilisable qu’après une profonde critique historique.
 
2) Celui de Jean-Luc Einaudi publié en 1991 porte sur la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris. L’auteur, un militant marxiste, ancien maoïste, n’ayant aucune formation historique, piétine avec  constance tout ce qui se rapproche de la méthode scientifique. Voilà ce qui explique ses nombreuses errances méthodologiques qui seront mises en évidence plus loin, mais qui, étonnament, servent toujours comme argumentaire aux partisans de la thèse du « massacre ».
 
3) S’appuyant sur Haroun et Einaudi, deux universitaires britanniques, House et MacMaster, publièrent en 2008 un livre militant car il passe sous silence la guerre atroce que se livrèrent le FLN et le MNA de Messali Hadj, ce qui leur permet d’attribuer aux forces de police la totalité des Nord-Africains tués en France. Comme l’a montré Jean-Luc Brunet (2008), rarement un livre à prétention scientifique et écrit par des universitaires aura à ce point dérogé aux règles élémentaires de la déontologie historique.
 
Des auteurs de second rang et des journalistes suivistes paraphrasèrent ensuite ces trois ouvrages, répétant les mêmes arguments pourtant réduits à néant par les travaux historiques comme cela va être démontré dans les lignes qui suivent.
Dans ces publications, l’on retrouve en effet toujours les mêmes chiffres, toujours les mêmes cadavres inventés, et toujours une constante inflation du nombre de morts (jusqu’à 325 manifestants tués), des dizaines jetés à la Seine et noyés, etc.
Or, et il est essentiel de souligner ce point, les auteurs de ces livres jouent sur les dates en additionnant régulièrement les décès des Algériens antérieurs et postérieurs au 17 octobre. Pour eux, tout Algérien mort de mort violente durant le mois d’octobre 1961 est par postulat une victime de la répression policière.
 
Autre élément du dossier, les « noyades » dans la Seine dont nous savons qu’elles furent largement « inventées » le 31 octobre, donc postérieurement à la manifestation du 17 octobre, dans un tract du FLN repris et popularisé par le parti communiste qui en fit une « vérité » devenue aujourd’hui histoire officielle.
D’ailleurs, du 1er au 31 octobre 1961, sur 90 cadavres de « N.A » (Nord-africains selon la terminologie de l’époque), conduits à l’Institut Médico-Légal, 34 avaient été retirés de la Seine ou de la Marne, notamment aux barrages de Suresnes et de Bezons. Or, les enquêtes policières ont montré qu’il s’agissait pour la plupart de meurtres commis par le FLN contre des Algériens partisans de l’Algérie française ou bien qui avaient refusé de lui payer l’« impôt de guerre ».
 
La déconstruction du « massacre »
 
Cette histoire orientée des « massacres » du 17 octobre 1961 fut déconstruite en plusieurs étapes :
 
1) En 1998, le Premier ministre de l’époque, le socialiste Lionel Jospin, constitua une commission présidée par le conseiller d’Etat Dieudonné Mandelkern[2] qui fut chargée de faire la lumière sur ces évènements. Fondé sur l’ouverture d’archives jusque-là fermées, le rapport remis par cette commission concluait :
 
« Pour la période comprise entre le 17 octobre et le 31 décembre 1961, 88 corps de Nord-Africains (des FMA pour la plupart[3]), sont entrés à l’IML. De l’avis de la mission, le cas de 25 de ces cadavres appelle une analyse plus poussée. Pour ces cadavres, en effet, la date présumée de la mort ou ses circonstances, telles qu’elles ressortent du registre d’entrée, complété, le cas échéant, par les enquêtes de la police judiciaire, ne permettent pas d’exclure tout lien avec les manifestations. »
 
On notera la prudence des rédacteurs du rapport et l’on relèvera que 22 de ces 25 morts ont fait, à l’époque, l’objet d’enquêtes judiciaires[4], et qu’aucune d’entre elles n’a conclu à une relation avec la manifestation interdite du 17 octobre.
 
2) Le 5 mai 1999, Jean Géronimi, avocat général à la Cour de cassation remit un rapport demandé par le ministre de la Justice, Madame Elisabeth Guigou, dans lequel il donne un chiffre de 48 morts de Nord Africains, non pas pour le 17 octobre, mais pour tout le mois d’octobre 1961. Ce rapport n’a donc pas grand intérêt pour les historiens car il englobe tous les Algériens morts durant cette période, qu’il s’agisse des victimes du FLN, notamment ce commerçant ayant ouvert sa boutique en dépit des ordres de fermeture ou même  de certaines morts naturelles sur la voie publique. Ce même rapport donne le chiffre de 246 Algériens morts de mort violente durant toute l’année 1961, dont 141 avant le 17 octobre et 72 après le 19 octobre, 33 n’ayant pu être identifiés. Là encore, nous sommes loin des chiffres assénés par les amis du FLN
 
3) En 1999, Jean-Paul Brunet, universitaire spécialiste de la période contemporaine, publia un livre très documenté qui fit voler en éclats la thèse de Jean-Luc Einaudi (1991). Après inventaire dressé par la commission Mandelkern, Jean-Paul Brunet fut en effet autorisé à travailler sur les archives de la préfecture de police se rapportant aux évènements du mois d’octobre 1961 et cela, sans devoir attendre le délai légal de soixante-ans.
En 2003, Jean-Paul Brunet publia un nouveau livre dans lequel il acheva de réduire à néant l’argumentaire et la méthodologie de Jean-Luc Einaudi (1991, 2001). Reprenant à la source les éléments sur lesquels repose son écriture  de l’histoire du 17 octobre 1961 :
 
1) Il démontre que le prétendu rapport de police faisant état de 140 morts le 17 octobre, document qui sert de point de départ à Einaudi et consorts n’a jamais existé.
 
2) Il reprend la liste des morts que publie Einaudi, montrant que la majorité des décès cités remonte à des dates antérieures à la manifestation du 17 octobre.
 
3) Il montre comment Einaudi a « arrangé » les chiffres en additionnant les cadavres non identifiés reçus à l’IML (Institut médico-légal, la Morgue) au nombre des disparus, et à celui des Algériens transférés administrativement en Algérie après qu’ils eurent été arrêtés le 17 octobre.
 
4) Il établit qu’Einaudi a compté plusieurs fois les mêmes individus dont il orthographie différemment les noms.
5) Il réduit à néant le postulat des dissimulations de cadavres.
 
Sa conclusion concernant Einaudi est particulièrement sévère :
 
« (…) quand à ces déficiences se joint une passion militante débridée, un esprit de « repentance » » aveugle qui aboutit à mettre au compte de la police française tous les crimes du FLN et à multiplier par huit ou dix le nombre des Algériens tués le 17 octobre 1961, la catastrophe est totale » (Brunet, 2003 : 40).
 
Un « massacre » qui fit combien de morts ?

Revenons à des chiffres incontestables, à savoir ceux fournis par l’IML (Institut médico-légal, la Morgue) où, à l’époque, étaient réglementairement reçus tous les morts sur la voie publique.
Pour toute l’année 1961, 308 cadavres de « N.A » furent admis à l’IML et les investigations alors menées par la police ont permis d’établir que la plupart étaient des victimes de la guerre inexpiable que le FLN menait contre ses opposants partisans de l’Algérie française ou du MNA de Messali Hadj (Valette, 2001). Ainsi :
 
« (…) de nombreux  cadavres de Nord-Africains, parmi les 140 qui ont été enregistrés à l’Institut médico-légal en septembre et en octobre 1961, n’ont aucun rapport avec la police parisienne. Certains sont ceux de harkis ou d’anciens harkis, de membres ou d’anciens membres du Mouvement national algérien, de  « traîtres » divers refusant d’obéir aux directives du FLN ; anciens combattants de l’armée française, maris de métropolitaines refusant de le rejoindre ; Algériens n’acceptant pas le payer la capitation mensuelle exigée par le FLN ; Algériens rétifs à la loi coranique, par exemple s’adonnant à la boisson et refusant de s’amender, ou faisant appel aux tribunaux français pour régler un litige, etc. » (Brunet, 2008).
 
Sur ces 308 morts algériens répertoriés pour toute l’année 1961, combien furent-ils tués par la police lors de la manifestation interdite du 17 octobre 1961 ? Pour le savoir, il suffit de relever le nombre d’entrée de cadavres de « N.A » (Nord-Africains) à l’IML durant la plage chronologique correspondant à la manifestation du 17 octobre 1961. Or, alors que dans la soirée de ce jour, alors que se déroulait dans Paris un « massacre », l’Institut Médico-Légal n’a enregistré aucune entrée de corps de « NA ».
Certes, mais il pourra être objecté avec raison que s’il n’y eut pas de morts durant la manifestation, des blessés graves auraient cependant pu mourir par la suite de violents coups reçus. Afin de ne pas écarter cet argument, voyons donc les chiffres plus en détail.
 
Le Graphique des entrées de corps « N.A » (Nord-africains) par jour. Octobre 1961, à l’Institut médico-légal de Paris nous apprend que du 1° au 30 octobre 1961, 90 corps de « NA », furent enregistrés, la plupart étant d’ailleurs des victimes du FLN. Or, entre le 18 et le 21 octobre, soit dans les jours qui suivirent la manifestation du 17 octobre, seuls 4 cadavres de « NA » furent admis à la Morgue. Cependant, avec ces malheureux, nous ne sommes pas en présence de victimes de la « répression » policière car leurs décès n’ont pas de lien avec la manifestation du 17 octobre. Que savons-nous en effet de ces 4 morts ? :
 
- Le 18 octobre, donc le lendemain la manifestation, deux corps de « NA » furent admis à l’IML, il s’agit d’Achour Belkacem, tué à Colombes, par un policier invoquant la légitime défense, et d’Abdelkader Bennahar retrouvé vers 22 heures dans la rue, également à Colombes, et portant des blessures à la tête avec soupçon d’accident de la circulation. Ces deux morts sont donc étrangers à la manifestation du 17 octobre.
 
- Les 19 et 20 octobre, l’IML n’a comptabilisé aucune entrée de corps de « NA ».
 
- Le 21 octobre : 1 corps fut déposé à l’IML, celui de Ramdane Mehani décédé vers 22h 30 durant son transfert du commissariat du 13° arrondissement au palais des Sports de la porte de Versailles. Le registre de l’IML parle de mort naturelle. Là encore, il n’y a donc aucun lien avec la manifestation du 17 octobre.
 
Et pourtant, le 18 octobre, à 04 heures du matin, le bilan parvenu à Maurice Legay le directeur général de la police parisienne faisait quant à lui état de 3 morts (Brunet, 2008). Dans ces conditions, le bilan de la « répression » de la manifestation algérienne serait-il donc finalement de trois victimes ?
Pour le savoir, intéressons-nous à ces trois malheureux dont le sort est bien connu et dont, là encore, rien ne permet de dire qu’ils furent tués par les forces de l’ordre ou que leur mort a un lien quelconque avec la manifestation du 17 octobre. En effet :
 
- Le premier dont le corps fut retrouvé à Puteaux dans une camionnette était un certain Lamara Achenoune mort étranglé puis achevé d’une balle.
 
- Le second, Abdelkader Déroues, fut également tué par balle, toujours à Puteaux.
 
- Reste le cas du seul mort relevé dans le périmètre de la manifestation du 17 octobre. Il s’agit, non pas d’un Algérien, mais d’un Français nommé Guy Chevallier, et qui fut tué vers 21h devant le cinéma REX, crâne fracassé dans des circonstances inconnues.
 
La conclusion scientifique qui, dans l’état actuel des connaissances, semble s’imposer est donc que le « massacre » des Algériens le 17 octobre 1961 à Paris n’a fait aucun mort algérien… mais peut-être un mort français « de souche » …  
 
A moins que, comme certains le prétendent, dans la crainte d’enquêtes policières, des cadavres de morts des suites de leurs blessures, mais donc toujours pas durant la manifestation, auraient pu être dissimulés et discrètement enterrés. Cela n’est pas impossible, mais pour pouvoir accepter cette thèse, l’historien a besoin de preuves, de noms, de détails sur les modalités de ces obsèques clandestines et sur les lieux  d’ensevelissement etc. Comme on voit mal comment les services des cimetières de la région parisienne auraient pu ignorer ces enterrements clandestins, ces derniers se seraient alors faits en forêt ou en pleine campagne, dans des cimetières improvisés dont, pour le moment, nulle trace n’a encore été retrouvée[5].
 
Pour les historiens du futur, les « massacres » du 17 octobre 1961 à Paris seront donc étudiés comme la fabrication d’un mythe, à l’image du montage de Timisoara en Roumanie, des « couveuses » du Koweit ou des « armes de destruction massive » en Irak.
Cela n’empêchera pas évidemment certains de célébrer un mythe utile à leur entreprise de déconstruction. Nous sommes en réalité face à une manœuvre de subversion parfaitement coordonnée et que nul n’ose dénoncer de peur de se faire mettre au ban du « monde médiatique » et du microcosme politique. Heureusement, restent encore- pour le moment-, les réseaux sociaux qui auront tout loisir de faire écho à cette mise au point.
  
Pour en savoir plus :
 
- Brunet, J-P., (1999) Police contre FLN. Le drame d’octobre 1961. Paris.
- Brunet, J-P., (2002) « Enquête sur la nuit du 17 octobre 1961 ». Les Collections de l’Histoire, hors-série n°15, mars 2002.
- Brunet, J-P., (2003) Charonne, lumière sur une tragédie. Paris.
- Brunet, J-P., (2008) « Sur la méthodologie et la déontologie de l’historien. Retour sur le 17 octobre 1961 ». Commentaire, vol 31, n°122, été 2008.
- Brunet, J-P., (2011) « Combien y a-t-il eu de morts lors du drame du 17 octobre 1961 ? ». Atlantico, 17 octobre 2011.
- Einaudi, J-L., (1991) La Bataille de Paris :17 octobre 1961.
- Einaudi, J.-L (2001) Octobre 1961, un massacre à Paris. Paris
- Haroun, A., (1986)  La 7° Wilaya. La guerre du FLN en France (1954-1962). Paris
- House et MacMaster, N., (2008) Paris 1961. Les Algériens, la terreur d’Etat et la mémoire.
- Lugan, B., (2017) Algérie l’histoire à l’endroit. Editions de l’Afrique Réelle.
- Valat, R., (2007) Les Calots bleus. Histoire d’une police auxiliaire pendant la Guerre d’Algérie. Paris.
- Valat, R., (2009) « La force police auxiliaire : une historiographie sous influence ? Réponse de l’auteur aux critiques formulées contre son ouvrage Les Calots bleus et la bataille de Paris. Une force police auxiliaire pendant la guerre d’Algérie. En ligne, 13 pages.
- Valette, J., (2001) La guerre d’Algérie des messalistes. Paris.


[1] Pour le détail de la réfutation de l’ histoire de ce « massacre », on peut lire de  Bernard Lugan Algérie l’histoire à l’endroit. Les 10 grandes  controverses de l’histoire.[2] « Rapport sur les archives de la Préfecture de police relatives à la manifestation organisée par le FLN le 17 octobre 1961 ». Rapport établi à la demande du Premier ministre, M. Lionel Jospin et remis au mois de janvier 1998 par M. Dieudonné Mandelkern président de section au Conseil d’Etat, président ; M. André Wiehn, Inspecteur général de l’administration ; Mme Mireille Jean, Conservateur aux Archives nationales ; M. Werner Gagneron, Inspecteur de l’administration. En ligne sur le site de la Documentation française.
[3] FMA= Français musulmans Algériens.[4] Pour ces décès, comme d’ailleurs pour tout Algérien mort de mort violente, le Parquet de Paris avait instruction d’ouvrir une procédure d’enquête dont les traces sont disponibles et ont été exploitées.[5] Des insinuations assassines sont également faites. Benjamin Stora dans un entretien au Nouvel Observateur (Grand reporters.com janvier 2003) cite ainsi Omar Boudaoud, un des responsables de la manifestation du 17 octobre 1961 qui parle de « pendaisons dans le Bois de Vincennes et (d’) une Seine remplie de cadavres ». Benjamin Stora ne fait certes que reprendre des déclarations qu’il n’assume pas, mais qu’il ne rectifie pas non plus…
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Comment les pays sahéliens reprennent en main leur secteur aurifère?

RFI /Afrique - Fri, 11/10/2024 - 09:47
Le Burkina, le Mali et le Niger cherchent à capter le maximum de revenus émanant des gisements aurifères. Les coups de pressions se multiplient sur les sociétés étrangères qui exploitent la majorité des mines industrielles de ces pays. 
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Rwanda: dans une gare routière de la capitale, la prudence reste de mise face au virus de Marburg

RFI /Afrique - Fri, 11/10/2024 - 09:43
« L'épidémie du virus de Marburg au Rwanda est maîtrisée » : déclaration ce 10 octobre 2024 du directeur général de l'Africa CDC, Jean Kaseya. Le Rwanda a enregistré 13 morts et 58 cas confirmés selon les derniers chiffres officiels concernant ce virus proche d'Ebola qui provoque une fièvre hémorragique, et qui a poussé les États-Unis à déconseiller à leurs ressortissants de se rendre au Rwanda. Dans sa capitale, pas de restrictions de déplacements liées à l’épidémie mais quelques mesures de précaution dans certains lieux publics, comme dans la gare routière de Nyabugogo.
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