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Updated: 1 month 4 days ago

Énergies renouvelables : Les solutions et financements pour rendre le solaire accessible à tous les Burkinabè

Tue, 28/01/2025 - 23:32

L'accès à l'énergie reste un défi majeur au Burkina Faso. Une grande partie de la population n'a toujours pas accès à l'électricité, et les coupures de courant sont récurrentes, particulièrement en période de fortes chaleurs. Cette situation freine le développement économique du pays, affecte la productivité des entreprises et complique le quotidien des ménages.

Ainsi, l'énergie solaire apparaît comme une solution adaptée à ce contexte. Abondante, propre et renouvelable, elle constitue une véritable alternative accessible et durable aux autres sources d'énergies au Burkina Faso.

L'énergie solaire : une opportunité pour le Burkina Faso

Le Burkina Faso bénéficie d'un ensoleillement exceptionnel, estimé à 1 972 kWh/m²/an, soit environ 5,5 kWh/m²/jour (comparé à la France qui est de de 2,5 kWh/m²/jour soit 50% de moins). Cette ressource est encore trop souvent sous-exploitée, et représente une opportunité unique pour répondre aux besoins énergétiques croissants du pays. En effet, l'adoption de l'énergie solaire permet de réduire la dépendance aux importations d'électricité et aux combustibles fossiles, coûteux et instables. Pour preuve, aujourd'hui, 60% de l'électricité que nous consommons est importée, essentiellement des pays voisins comme la Côte d'Ivoire (15%) et le Ghana (45%). Adopter le solaire, c'est bénéficier d'une énergie plus stable et abordable.

En parallèle, l'énergie solaire, grâce à son caractère propre et renouvelable, constitue une solution alignée avec les objectifs globaux de transition énergétique et de lutte contre le changement climatique. Sur le plan social, l'énergie solaire offre une opportunité essentielle pour étendre l'accès à l'électricité dans les zones rurales, où les infrastructures traditionnelles sont souvent absentes ou insuffisantes. En fournissant une source d'énergie fiable et abordable, elle contribue directement à l'amélioration des conditions de vie des populations.

Les défis liés à l'adoption de l'énergie solaire

Malgré ses nombreux avantages, l'énergie solaire fait face à plusieurs obstacles. Le coût initial des infrastructures solaires constitue un frein majeur, souvent inabordable pour les ménages et les petites entreprises. Le prix moyen d'une installation solaire de qualité s'élève à 1 million de francs/ KW pour un ménage contre 500 mille francs / KW pour une entreprise. Par ailleurs, le pays souffre d'un manque de techniciens qualifiés pour l'installation et la maintenance des systèmes solaires. Les difficultés liées à la partie logistique et l'approvisionnement du matériel de qualité sont des aspects qui continuent à freiner le développement du solaire au Burkina Faso.
Ces obstacles techniques et financiers sont aggravés par un cadre réglementaire qui reste peu favorable au développement du solaire, malgré les efforts réalisés en ce sens. Par exemple, malgré l'adoption du décret, la revente d'électricité sur le réseau SONABEL n'est pas encore opérationnel. Par ailleurs, les mécanismes de financement adaptés aux besoins du secteur solaire manquent cruellement.

SolarDev : une solution innovante pour faciliter l'adoption du solaire

Dans ce contexte, de nombreuses initiatives locales et innovantes se sont développées et visent à démocratiser cette solution. C'est le cas d'Alioth System qui, en plus de la vente et de l'installation d'installations solaires de tailles variées, propose des kits solaires à destination des ménages en situation off-grid (non-connectés au réseau SONABEL).

C'est face au défi du coût élevé de l'investissement dans le solaire que SolarDev a cherché à se positionner. A travers un modèle de type location-vente, nous préfinançons les projets de nos clients, dont le besoin a été préalablement défini par nos soins. Ce modèle vient soulager nos clients dans l'accès à l'énergie solaire en les préservant du coût élevé de l'investissement initial. Grâce à cette approche, nos clients ont pu bénéficier d'une source d'énergie fiable, tout en réduisant leur facture d'électricité.

Vers un avenir durable : lever les obstacles et construire une vision d'avenir

Pour favoriser l'essor de l'énergie solaire au Burkina Faso, il est aujourd'hui essentiel que l'ensemble des acteurs concernés travaillent ensemble à la levée des principaux obstacles au développement du solaire.

Le gouvernement a un rôle actif à jouer à travers des subventions, des programmes de financement et un cadre réglementaire simplifié pour attirer les investisseurs et soutenir les entreprises solaires. Parallèlement, les banques locales et les institutions de microfinance doivent proposer davantage de produits financiers adaptés, pour faciliter l'accès au financement des projets solaires. Il est également crucial de renforcer les capacités locales en formant des techniciens spécialisés et en soutenant l'émergence de petites entreprises locales dans la production et la maintenance des équipements solaires.

L'énergie solaire représente aujourd'hui une opportunité unique et elle doit devenir un moteur de développement pour le Burkina Faso. La concrétisation de cette vision nécessite une mobilisation collective autour du solaire, un secteur porteur pour l'avenir énergétique du Burkina Faso.

Solar Dev (https://solardevbf.com/)

Categories: Afrique

FESPACO 2025 : « Nous sommes en train de faire déplacer la plupart de nos ambassadeurs culturels ici à Ouagadougou », dit Abdoulaye Souleymane Ousman Babalé

Tue, 28/01/2025 - 23:30

Désigné comme pays invité d'honneur de la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le Tchad veut réussir le pari de ce rendez-vous du 7e art. En séjour à Ouagadougou pour les préparatifs, Abdoulaye Souleymane Ousman Babalé, cinéaste et secrétaire général du ministère du Développement touristique, de la culture et de l'artisanat du Tchad, a répondu aux questions de la rédaction de Lefaso.net.

Lefaso.net : La 29e édition du FESPACO commence dans moins d'un mois. Quel est l'objet de votre visite à Ouagadougou ?

Abdoulaye Souleymane Ousman Babalé : L'objet de notre énième séjour ici à Ouagadougou est d'accélérer les préparatifs de notre participation à la 29e édition du FESPACO. C'est aussi l'occasion pour nous de rencontrer la communauté tchadienne du Burkina Faso pour les impliquer et voir les attentes pour que la réussite de notre participation soit effective.

A ce jour, le Tchad est-il prêt pour réussir le pari en tant que pays invité d'honneur ?

Nous sommes convaincus que le pari sera gagné car le comité national d'organisation du FESPACO a pris toutes les dispositions nécessaires pour que nous soyons à la hauteur et que notre participation soit la plus belle. Nous sommes prêts.

En tant que cinéaste, vous avez participé à plusieurs éditions du FESPACO. Dites-nous quelles seront les innovations du Tchad à l'édition de cette année ?

Les innovations ont été déjà présentées par la délégation générale du FESPACO et pour nous, en tant que participants, nous sommes ravis de vous informer qu'on est en train de se mobiliser pour faire déplacer la plupart de nos ambassadeurs culturels ici à Ouagadougou pour qu'on fasse découvrir nos cultures aux festivaliers.

Comment se porte actuellement le cinéma tchadien ? Quels sont vos défis et atouts ?

Le cinéma tchadien existe et renaît à nouveau grâce à une politique cinématographique qu'on est en train de mettre en œuvre sous la clairvoyance du maréchal Mahamat Idriss Déby Itno. Je tiens à vous informer que c'est pour la première fois qu'on a lancé un appel à projets pour la production et postproduction de films. Il est prévu d'autres actions concrètes pour le quinquennat à venir. Le véritable défi repose sur la formation.

Comment votre pays compte tirer profit de ce grand rendez-vous du cinéma africain ?

Le profit, c'est d'abord que les festivaliers puissent découvrir nos films, ce cinéma qu'ils connaissent bien, car on a toujours été présents et avec des films qui ont fait parler le monde. C'est l'occasion pour nous d'embarquer les partenaires afin qu'ils sachent que le Tchad a orienté aussi sa vision vers ce secteur qui peut rapporter beaucoup pour l'économie, car c'est une industrie.

Le Tchad a une forte communauté résidant au Burkina Faso. Comment comptez-vous exploiter cet avantage pour la 29e édition du FESPACO ?

La communauté sera mise à l'honneur et elle sera mise à profit pour une communion entre ceux qui vivent ici et ceux qui viennent de N'Djamena. Vous savez, c'est toujours un plaisir pour les Tchadiens de se retrouver en famille, surtout hors du pays. Cette communauté regorge énormément de talents et est capable de présenter le Tchad en miniature.

Quel est votre mot de fin ?

C'est vraiment de remercier les autorités du Burkina Faso pour l'appui et la fraternité. Aux médias du Burkina aussi, merci. Je nous souhaite un bon festival.

Propos recueillis par Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

FESPACO 2025 : La « Semaine de la critique » s'invite à la 29e édition

Tue, 28/01/2025 - 23:25

La 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) va connaître une innovation. Il s'agit de la Semaine de la critique (SEC). Le projet a été dévoilé ce mardi 28 janvier 2025 au cours d'une conférence de presse au siège du FESPACO, par l'Association des critiques de cinéma du Burkina (ASCRIC-B).

L'Association des critiques de cinéma du Burkina (ASCRIC-B) organise la première édition de la Semaine de la critique (SEC). « La critique, outil de promotion des cinémas d'Afrique ». C'est sous ce thème que la première édition de la Semaine de la critique va se dérouler du 23 au 28 février 2025.
« La Semaine de la critique vise à réaffirmer la place de la critique au cœur de cet événement majeur qu'est le FESPACO, tout en valorisant son rôle d'intermédiaire entre les films et leurs spectateurs », a affirmé Abraham Bayili, le président de l'ASCRIC-B.

Première du genre, cette initiative veut se positionner comme un espace d'ouverture, de visibilité et de dialogue, une opportunité unique de mettre en avant des œuvres qui, bien que souvent restées en marge des projecteurs, méritent une attention toute particulière.

À en croire le bureau de l'ASCRIC-B, les objectifs sont de donner une visibilité accrue à la critique cinématographique durant le FESPACO, à travers une programmation diversifiée et inclusive ; de proposer une sélection originale de films d'Afrique et de sa diaspora choisis pour leur audace artistique et leur profondeur thématique ; de créer un espace de rencontres et de discussions entre professionnels du cinéma, critiques et spectateurs ; et de favoriser la production et la diffusion d'articles de critique pour enrichir le discours autour du cinéma africain.

Abraham Bayili, le président de l'ASCRIC-B

Un rendez-vous à chaque édition du FESPACO

Pour cette première édition, la critique va porter sur dix œuvres cinématographiques à savoir cinq films fictions et cinq documentaires. La sélection de ces films a été faite conformément à la base de données du FESPACO, a rassuré le président de l'ASCRIC-B.

Au cours de la Semaine de la critique, le prix de la critique Clément Tapsoba sera attribué à deux films. Il s'agit d'un prix en hommage à Clément Tapsoba, l'un des membres fondateurs de l'ASCRIC-B.
La Semaine de la critique aura lieu à chaque édition du FESPACO. Il y aura des panels, un master class, des débats-forums, l'animation d'un bulletin d'information, la dédicace du livre « Idrissa Ouédraogo, le Maestro du cinéma africain », écrit par le Dr Victor Kabré, membre de l'ASCRIC-B.

Les projections de la Semaine de la critique vont se tenir dans les salles homologuées par le FESPACO. Les initiateurs informent que tous les cinéphiles peuvent prendre part à cette semaine de la critique.
Il faut rappeler que la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) va se tenir du 22 février au 1er mars 2025 sous le thème « Cinéma d'Afrique et identités culturelles ». Le Tchad est le pays invité d'honneur.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Football/Tirage au sort de la CAN 2025 : Des journalistes sportifs livrent leurs analyses sur le groupe des Étalons

Tue, 28/01/2025 - 23:20

Le tirage au sort de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2025 au Maroc a eu lieu le lundi 27 janvier 2025, à Rabat, au Maroc. Le Burkina Faso est logé dans le groupe E en compagnie de l'Algérie, du Soudan et de la Guinée Équatoriale. Dans ce micro-trottoir, les journalistes sportifs burkinabè analysent la poule des Étalons. Si pour certains les Étalons sont bien logés, pour d'autres la vigilance doit être observée.

« Je pense que le Burkina est dans un groupe à sa portée », Lassina Sawadogo, RTB/télé

C'est un tirage abordable et acceptable pour les Étalons parce qu'on aurait pu tomber dans un groupe beaucoup plus difficile. Quand on pense au groupe A que je considère comme étant le groupe de la mort. Je pense que c'est un groupe qu'on peut aborder. Mais ce n'est pas un groupe qui sera facile. L'Algérie est en reconstruction après son fiasco à la CAN en Côte d'Ivoire en 2024. La Guinée Équatoriale, nous savons ce qui s'est passé avec cette équipe à la CAN passée. Le Soudan revient dans cette compétition, il est un inconnu qu'il faudra prendre au sérieux. Bref, je pense que le Burkina est dans un groupe à sa portée. Maintenant, il faut être focus et se préparer et croiser les bras que les joueurs qui seront convoqués arrivent en pleine forme. Il y a des questions auxquelles il va falloir apporter des réponses. Comme je l'ai dit, je souhaite qu'on arrive avec un groupe qui a beaucoup d'énergies. La CAN au Maroc est très relevée avec beaucoup d'équipes ambitieuses, à commencer d'abord par le pays organisateur.

C'est un groupe ouvert pour les Étalons mais pas facile selon Lassina Sawadogo

« Ce sont des petites équipes qui nous mettent en difficulté », Christelle Paré, RTB/télé

Le Burkina Faso a ses chances comme tous les pays qui sont dans ce groupe. C'est un groupe assez ouvert. Ce sont des pays qui se sont déjà rencontrés. A la dernière CAN en Côte d'Ivoire, Burkina Faso-Algérie se sont affrontés. Pendant les éliminatoires de la Coupe du monde 2014 aussi et même lors des éliminatoires de la coupe du monde 2022. Par rapport à la Guinée Équatoriale, on a joué un match amical en 2023 avec eux qui s'est soldé par un match nul. J'y était et ils étaient fiers d'avoir fait un match amical avec le Burkina. Il faut dire aussi que cette équipe de la Guinée avait sorti l'Algérie pendant la CAN au Cameroun en 2022. On a l'impression que c'est un groupe très facile. Nous avons déjà vu ce qui s'est passé avec l'Angola à la CAN passée. C'est pour vous dire que ce sont des petites équipes qui nous mettent en difficulté. Prenons l'exemple des éliminatoires avec le Malawi. Concernant l'autre adversaire le Soudan, nous nous sommes déjà croisés aussi au Gabon. C'est un groupe où toutes les équipes se connaissent. Donc, il faut qu'on se prépare bien sinon chacune des équipes à ses chances. Même avec la Guinée Équatoriale, nous avons déjà joué contre elle en 2015 ; le match s'est soldé par zéro but partout. Il faut s'attendre à des matchs compliqués puisque nous avons déjà croisé toutes ces équipes lors d'une phase finale de CAN.

Le Burkina a ses chances comme toutes les équipes, déclare Christelle Paré

« Il faut que nos joueurs bossent dur pour ne pas se laisser surprendre par le Soudan et la Guinée Équatoriale », Juste Obissa Mien, Lefaso.net

C'est du déjà vu. C'est un groupe qui est jouable. Nous avons croisé à plusieurs reprises l'Algérie en phase finale de la CAN. La CAN en Côte d'Ivoire est la plus récente. On a fait un nul 2-2 alors qu'on menait 2-0. Notre dernière confrontation avec la Guinée Équatoriale date de la CAN 2015 où on a fait également un nul 1-1. Pour ce qui concerne le Soudan, notre dernière confrontation date de 2012, à la CAN. Le Soudan avait eu raison de nous par le score de 2 à 1. Contrairement à ce que pensent les gens, ce n'est pas l'Algérie notre adversaire coriace mais plutôt le Soudan et la Guinée Équatoriale. Ce sont les deux équipes à battre. La poule est prenable mais il faut forcément que les joueurs bossent dur pour ne pas se laisser surprendre par ces deux équipes. Il faut aussi de la discipline. On ne va pas réveiller les vieux démons, mais il faut le dire, sans discipline, on n'ira nulle part.

Pour Juste Obissa Mien, les Étalons doivent faire preuve de discipline

« C'est à eux de nous prouver qu'ils sont une génération qui mérite de remporter la CAN », Kader Traoré de L'Observateur Paalga

Quand on des ambitions de remporter le trophée, il n'y a pas de choix d'adversaires possibles à faire. Notre souhait, c'est d'avoir des adversaires à notre portée afin de ne pas dépenser trop d'énergies pour le premier tour et monter en puissance pour le reste de la compétition. Mais déjà avec ce groupe, c'est jouable pour les Étalons parce qu'ils connaissent déjà leurs adversaires. L'équipe nationale a son mot dire. Le premier adversaire des étalons comme l'a dit leur capitaine Bertrand Traoré, ce sont les Étalons eux-mêmes. Ils sont tous conscients de la tâche qui les attend. Mais avant le coup d'envoi, il faut que les joueurs soient compétitifs dans leurs clubs, que chacun prenne conscience que nous sommes à la recherche d'une étoile qui nous manque depuis. Il faut être conscient de cela et je sais qu'ils le savent bien. Sinon, ce n'est pas gagné à l'avance. On se dit que le staff technique va avoir une préparation conséquente. D'ailleurs, ils ont la chance d'avoir les éliminatoires de la coupe du monde et c'est un bon exercice avant d'arriver à la CAN. Ils ont les moyens, c'est à eux de nous prouver qu'ils sont une génération qui mérite de remporter la CAN.

De l'avis de Kader Traoré, l'équipe nationale aura son mot à dire

« Dans cette poule, il n'y a pas de léviathan dont le nom provoque des sueurs froides » Arsène Konditambé, BF1

Aujourd'hui, les noms ne comptent plus trop dans le football africain, le Ghana en sait quelque chose vu qu'il ne sera pas au prochain rendez-vous continental. Rappelez vous comment la Guinée Équatoriale a humilié la Côte d'Ivoire à domicile. La poule du Burkina Faso est équilibrée, comme les autres d'ailleurs. Dans cette poule, il n'y a pas de léviathan dont le nom provoque des sueurs froides. L'Algérie semble être le favori mais ce n'est pas une nation qui nous empêche de dormir. Nous nous connaissons trop bien et ce sont des retrouvailles. Chaque nation peut tirer les marrons du feu. Attention à ne négliger aucun adversaire, chaque équipe est à prendre au sérieux. Le plus important ce sera la préparation avant la CAN et la forme de chaque étalon en décembre.

Chaque équipe est à prendre au sérieux, prévient Arsène Konditambé

Note: ">LIRE AUSSI : CAN 2025 : Le Burkina Faso dans la poule E en compagnie de l' Algérie, du Soudan et de la Guinée équatoriale

Micro-trottoir réalisé par Serge Ika Ki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina Faso : Les déplacements forcés de populations en Afrique au cœur d'un colloque à Ouagadougou

Tue, 28/01/2025 - 23:15

Un colloque international sur les déplacements forcés de populations en Afrique se tient à Ouagadougou du 28 au 30 janvier 2025. La cérémonie d'ouverture de ce colloque a eu lieu dans la matinée de ce mardi 28 janvier 2025, en présence des représentants des ministres en charge de l'enseignement supérieur et des affaires étrangères.

"Déplacements forcés de populations en Afrique de l'Ouest et du Centre : dynamiques et réponses", c'est sur ce thème que vont plancher pendant trois jours, les participants à cette rencontre internationale. Ce colloque est organisé par la Chaire de recherche sur les déplacements forcés des populations en Afrique de l'Ouest (CRDF-AO) de l'université Joseph Ki-Zerbo et le Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR).
L'objectif global de ce colloque international est de favoriser la recherche et de faciliter le partage de connaissances et d'expériences sur la question des déplacements forcés de populations en Afrique, ses enjeux et conséquences. Il s'agit donc de discuter de la dynamique de ces déplacements et de proposer des solutions.

Vue des participants à cette cérémonie d'ouverture

De façon spécifique, ce colloque permettra d'analyser les normes juridiques, les politiques de migration ainsi que les dynamiques des déplacements forcés en Afrique de l'Ouest et du Centre en identifiant les tendances émergentes et les défis à relever, de comprendre les dynamiques environnementales, démographiques, politiques et socioéconomiques ainsi que les facteurs de déplacements forcés, d'encourager la production de recherches scientifiques de haute qualité sur les enjeux liés aux déplacements forcés en vue de proposer aux acteurs humanitaires, de développement et de paix, de nouvelles approches innovantes de gestion, de protection et de réponses aux crises de déplacements forcés en Afrique, etc.

La cérémonie d'ouverture a été présidée par le Pr Jean-François Silas Kobiané, président de l'université Joseph Ki-Zerbo, représentant le ministre en charge de l'enseignement supérieur. Au nom du ministre de l'enseignement supérieur, il a indiqué que l'accroissement continu du nombre de Personnes déplacées de force (PDF) au Burkina Faso depuis 2015 ne pose pas seulement le problème de la persistance, voire l'augmentation des attaques terroristes, mais aussi, les faiblesses des politiques et mécanismes de relèvement et de réinsertion des personnes déplaces de force dans l'économie nationale et la société burkinabè.

Le Pr Jean-François Silas Kobiané, président de l'université Joseph Ki-Zerbo, représentant le ministre en charge de l'enseignement supérieur

Pour le Pr Jean-François Silas Kobiané, les PDF font face à des défis considérables en matière d'accès à l'alimentation, l'éducation, aux soins de santé, à l'emploi, à la sécurité et, de façon générale, aux opportunités socio-économiques de base. Ils font également face à des crises psychotraumatiques. Ce colloque à travers le thème de réflexion, permettra selon lui, de lever certaines contraintes.

Toujours selon lui, ce colloque est interdisciplinaire, et s'articule autour des thématiques comme le panorama et la dynamique des déplacements, les défis humanitaires, les cadres juridiques, politiques et institutionnels, la protection des personnes déplacées de forces, la prévention et gestion des conflits et des catastrophes naturelles, la Technologie de l'information et de communication (TIC) et innovation dans l'assistance humanitaire, les solutions durables et dynamiques de développement.

Le présidium lors de la cérémonie d'ouverture du colloque

Abdouraouf Gnon-Kondé est le directeur régional du HCR pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre. Pour lui, l'Afrique de l'Ouest et du Centre est aujourd'hui l'épicentre d'une crise d'une ampleur sans précédent. D'où l'importance de ce colloque international. « Plus de 14 millions de personnes sont déplacées, forcées de quitter leur foyer en quête de sécurité. Ces chiffres, derrière lesquels se cachent des drames humains, reflètent l'urgence de notre action collective. Ces chiffres alarmants ne sont pas de simples statistiques, ce sont des enfants privés d'éducation, des femmes et des hommes luttant pour reconstruire leur vie, des communautés entières confrontées à des pertes indescriptibles », a-t-il alerté.

Pour lui, ce colloque international est une opportunité précieuse pour réfléchir ensemble, partager des idées et transformer ces idées en actes concrets. Une rencontre internationale qui répond à l'approche portée par le HCR. « Dans cette dynamique, l'initiative de ce colloque international s'inscrit pleinement dans l'approche de réponse durable portée par le HCR. En établissant des passerelles solides entre le monde académique et les actions de réponses sur le terrain, le HCR ambitionne stimuler des réflexions novatrices et renforcer les capacités des acteurs à tous les niveaux. Ce dialogue du HCR avec les universités et centres de recherche n'est pas seulement une opportunité pour approfondir notre compréhension des enjeux des déplacements forcés, mais également un levier stratégique pour élaborer des réponses adaptées et durables », a déclaré Abdouraouf Gnon-Kondé.

Abdouraouf Gnon-Kondé, directeur régional du HCR pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre

Le partenariat entre le HCR et le CRDF-AO comprend trois volets à savoir le développement des recherches approfondies sur les causes dynamiques et solutions liées aux déplacements forcés, l'intégration des populations déplacées dans les systèmes éducatifs existants, en leur offrant des opportunités équitables d'apprentissage et de formation, la sensibilisation et le renforcement des capacités des acteurs impliqués dans la réponse aux déplacements forcés, pour une action collective plus efficace et durable.

« Ces initiatives renforcent notre conviction que la connaissance, associée aux recherches académiques et à l'action, est un moteur de changement durable. En étudiant les réalités complexes des déplacements forcés, en formant les générations futures, et en bâtissant des solutions inclusives, nous posons les bases d'un avenir où les déplacés ne seront plus seulement des victimes, mais des contributeurs actifs au développement de leurs communautés et de leurs pays », a précisé le directeur régional du HCR pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre.

Photo de famille des participants

De son côté, tout en saluant la résilience des populations déplacées et de leurs communautés hôtes, Carol Flore Smereczniak, coordonnatrice résidente du système des nations unies et coordonnatrice humanitaire au Burkina Faso, a souligné que ce colloque international représente une plateforme unique pour réfléchir aux défis communs et partager des solutions adaptées aux réalités locales. Elle a également réaffirmé l'engagement du système des nations unies, à accompagner les dirigeants et les populations de la région.
« L'accent mis sur des thématiques telles que la prévention des conflits, la protection des droits fondamentaux et l'utilisation des technologies, illustre l'ambition collective de dépasser les réponses classiques et de bâtir un avenir plus inclusif et durable. Permettez-moi de réaffirmer que le système des nations unies est résolument engagé à accompagner les gouvernements et les populations de la région. Nos principes fondamentaux ‘'ne laisser personne de côté'' et ‘'agir en respectant les contextes locaux'' restent au cœur de toutes nos interventions », a-t-elle assuré.

Carol Flore Smereczniak, coordonnatrice résidente du système des nations unies et coordonnatrice humanitaire au Burkina Faso

En marge de la cérémonie d'ouverture des travaux, des films documentaires sur les réfugiés et les personnes déplacées internes, ont été projetés. Une vingtaine de communications seront animées par d'éminents universitaires durant ces trois jours de travaux.

Pour rappel, la Chaire de recherche sur les déplacements forcés des populations en Afrique de l'Ouest (CRDF-AO) est une initiative académique et de recherche dédiée à l'étude approfondie des déplacements forcés de populations en Afrique de l'Ouest. Elle a pour mission de promouvoir une recherche inclusive et sensible au genre pour générer des solutions innovantes, renforcer les capacités des acteurs et améliorer les conditions de vie des personnes déplacées de force et des communautés d'accueil en Afrique de l'Ouest.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

Categories: Afrique

Manifestation de retrait de la CEDEAO et de soutien à l'AES : Réaction de participants à la Place de la nation de Ouagadougou

Tue, 28/01/2025 - 23:10

Sous la bannière d'une organisation ou à titre personnel et individuel, ces participants à la manifestation marquant l'an I du retrait des pays de l'AES de la CEDEAO et de soutien à la Confédération des Etats du Sahel (28 janvier 2025 à la Place de la nation de Ouagadougou), dévoilent davantage leurs motivations et même attentes. Réactions ... !

M. Sawadogo, membre d'une organisation russo-burkinabè : Nous sommes très heureux de cette décision de sortir de la CEDEAO et d'évoluer désormais dans l'AES. Nous ne voulons même plus entendre parler de la CEDEAO, ni aujourd'hui ni demain. Nous voulons une souveraineté et une indépendance dignes, dans l'intégrité et l'honneur. Nous posons cet acte pour la postérité ; nos enfants et petits-enfants, pour qu'ils soient fiers de nous demain et qu'ils ne souffrent pas comme nous avons souffert. Le capitaine Ibrahim Traoré est venu, c'est pour nous sauver. Sinon, il pouvait faire sa jeunesse, au lieu de risquer sa vie comme il l'a fait. Il s'est battu pour sortir le pays des griffes de l'impérialisme, de la CEDEAO. Voilà pourquoi, nous l'accompagnons et l'accompagnerons, toujours. La patrie ou la mort, nous vaincrons !

M. Sawadogo

M.Lankoandé, de l'association « La France doit partir » : Je suis venu de la région de l'Est pour spécialement prendre part à cette manifestation, pour soutenir l'AES et l'ensemble des trois pays. Nous n'avons pas le choix, il faut quitter la CEDEAO, nous voulons être libres. Quitter la CEDEAO, c'est ne plus être esclave. Je demande aux populations, notamment celles de la région de l'Est, de rester soudées derrière notre grand leader, son excellence le capitaine Ibrahim Traoré, le sauveur du Burkina Faso. Je dis merci à votre média pour m'avoir donné la parole pour m'exprimer, j'en suis très content et je remercie l'ensemble de la population qui est venue manifester pour soutenir notre président, le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.

M. Lankoandé

Ousmane Ouédraogo, membre d'une organisation russo-burkinabè : Nous sommes-là pour que la CEDEAO sache que nous n'avons plus affaire à elle. Nos enfants, nos petits-enfants, nos papas et mamans n'ont plus rien à faire avec elle. Nous sommes-là pour un avenir meilleur de nos descendances. Désormais, nous sommes concentrés sur l'option prise par les trois pays (Burkina, Mali, Niger), que nous saluons de tout cœur. Nous prions que Dieu puisse accompagner ces trois pays pour le bonheur des peuples. La patrie ou la mort, nous vaincrons !

Ousmane Ouédraogo

Souleymane Kindo : Je remercie Dieu de nous avoir permis de voir ce jour où nous faisons le deuil de la CEDEAO. Nous ne parlons plus de la CEDEAO. A partir d'aujourd'hui, nous ne voulons plus entendre parler de la CEDEAO. J'ai un message qui me tient à cœur, que je souhaiterais partager. Ce message, c'est d'inviter chacun à comprendre la vision des trois chefs d'Etat. Pendant plus de 60 ans de coopération avec les impérialistes, nous n'avons profité en rien. Le seul mérite, c'est d'avoir semé la zizanie entre nous peuples africains, cogné nos têtes.

Les Africains s'entretuent, sans savoir que c'est l'impérialisme qui est à la base. Si on n'y prend garde, si on ne se met pas ensemble, ce qui va suivre maintenant, c'est le pillage de nos ressources ; ils vont nous pousser à nous entretuer pour s'accaparer nos ressources. Mais, il faut que chaque Africain sache que s'il trahit la lutte, s'il se fait complice des impérialistes, lorsque ces derniers vont atteindre leurs objectifs, c'est le traitre qu'il vont d'abord éliminer avant les autres. Je ne suis pas allé à l'école, mais j'ai la conviction que l'impérialisme éliminera d'abord ceux qui l'ont aidé à s'installer en Afrique, dans les Etats, avant d'arriver aux autres.

Souleymane Kindo

Voilà pourquoi, je voudrais lancer l'appel à tous les Africains, à faire en sorte que l'impérialisme ne s'installe pas dans nos pays. Je voudrais que ceux qui sont allés à l'école, les intellectuels, réfléchissent aux solutions et travaillent pour nous éviter le pire. Pour cela, j'appelle les uns et les autres à ne pas jeter des peaux de banane sur le chemin du président du Faso, qu'on ne fasse pas obstacle à sa marche, il travaille pour le bien de tout le monde, accompagnons-le donc pour qu'il réussisse sa mission.

Sayouba Guira : Je suis venu à la manifestation pour témoigner aux Burkinabè qu'on doit être unis pour lutter contre les ennemis et tous ceux qui ne veulent pas voir notre pays avancer. C'est pourquoi, je pense que nous devons accompagner le président Ibrahim Traoré, qui est venu pour défendre notre pays. Nous devons nous mobiliser derrière lui, pour lui montrer qu'il n'est pas seul et que nous sommes contents de lui, qu'il se rassure de notre soutien dans sa marche.

Sayouba Guira

C'est vrai qu'il y a des Burkinabè qui sont inquiets du retrait de la CEDEAO, je pense que c'est normal, nous allons souffrir, parce qu'on ne peut pas faire de l'omettre sans casser des œufs, mais après ça, nous allons récolter les retombées positives de notre lutte et vivre à l'aise. Sans sacrifice, il n'y a pas de vie meilleure. J'exhorte les trois pays, le Mali, le Burkina et le Niger, à poursuivre la lutte qu'ils ont entamée il y a environ une année maintenant. Certes, c'est difficile, mais on remarque qu'au fur et à mesure qu'on avance, les choses deviennent faciles et s'améliorent. J'invite donc les peuples des trois pays à resserrer les rangs, car demain sera meilleur.

Nos parents ont été bernés, nous ne devons plus accepter certaines choses ; nous devons nous battre pour un lendemain meilleur. Je suis confiant de la dynamique que nous avons prise et dans deux à trois ans, nous serons tous heureux. Je tiens à vous dire merci, vous qui avez accepté de me tendre le micro, moi citoyen anonyme qui vient d'un quartier lointain, qui n'appartient à aucune organisation, pour me permettre d'exprimer moi aussi mon opinion, pour montrer que nous aussi on existe, j'en suis vraiment très heureux. Que Dieu vous bénisse et bénisse votre travail !

Sayouba Guira, en parade avec son tricycle, a été une attraction au pied du rond-point des cinéastes.

Propos recueillis par O.H.L.

Lefaso.net

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Confédération des Etats du Sahel : “Dans les jours à venir, beaucoup d'États vont rejoindre cette marche historique et louable” (foi de Abdoul Karim Baguian dit Lota).

Tue, 28/01/2025 - 23:05

Plusieurs milliers de manifestants ont, ce mardi 28 janvier 2025, pris d'assaut la Place de la nation de Ouagadougou, pour « commémorer » l'an I du retrait des pays de l'AES de la CEDEAO et soutenir les trois chefs d'Etat (Assimi Goïta, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani) dans la marche entamée avec la Confédération des Etats du Sahel.

Parmi les leaders d'organisations aperçus sur les lieux, Abdoul Karim Baguian dit Lota. A la tête de plusieurs jeunes manifestants, vêtus de tee-shirts aux couleurs nationales burkinabè et des symboles de l'AES, Abdoul Karim Baguian dit Lota, considéré comme fervent opposant au pouvoir du MPSR II à son avènement, et avec lequel il a d'ailleurs eu mailles à partir, s'exprime sur sa présence à la manifestation et dévoile, par ricochet, son opinion sur ce sujet de l'heure.

Lefaso.net : A quel titre êtes-vous-là et comment se déroule la manifestation pour vous ?

Abdoul Karim Baguian dit Lota : D'emblée, je voudrais rendre gloire à Dieu qui nous a permis d'arriver à ce jour. C'est vraiment un jour inoubliable et historique pour l'ensemble du peuple burkinabè ; parce que vous n'êtes pas sans savoir que l'activité d'aujourd'hui porte sur notre souveraineté et notre vraie autonomie. C'est surtout ce qui motive ma participation à cette grande mobilisation. Je souhaiterais que l'ensemble du peuple africain sache que l'indépendance doit être totale, la souveraineté doit être totale, la liberté doit être totale.

Lefaso.net : Et vous êtes, visiblement, à la tête de plusieurs manifestants !

Effectivement, c'est au regard de l'importance de ce rendez-vous, que nous avons jugé nécessaire de mobiliser la jeunesse du Kadiogo (la province du Kadiogo comprend la commune de Ouagadougou et les six communes rurales rattachées : ndlr), surtout ceux-là (les jeunes : ndlr) qui sont avisés, qui sont convaincus de la marche rayonnante qui a été initiée par le président Ibrahim Traoré et son gouvernement.

Lefaso.net : Le groupe à la tête duquel vous êtes, est-ce une mobilisation spontanée ou s'inscrit-elle dans le cadre d'une organisation formelle, comme on en a coutume ?

Voyez-vous, nous sommes en guerre. Et quand on parle de guerre, on n'a pas le temps pour préparer quoi que ce soit. Nous sommes en guerre et dès lors, nous sommes appelés à être prêts et à être réactifs à tout moment. Donc, je peux vous assurer que la mobilisation de ce matin a été spontanée, du moment où le peuple burkinabè a soif de sa souveraineté, de son indépendance.

Lefaso.net : Ce jour consacre le départ définitif, conventionnel, des trois pays de la CEDEAO. A partir de cet instant, quel doit être le mot d'ordre pour les peuples de l'AES ?

Je ne dirais pas le mot d'ordre pour les peuples de l'AES, mais le mot d'ordre pour l'ensemble des Africains, l'ensemble du continent africain, et même de l'Occident : un Etat, c'est la souveraineté, un Etat, c'est l'indépendance, un Etat ne peut pas appartenir à un autre Etat. A partir du moment où les trois pays ont pris la responsabilité historique de se dissocier de la CEDEAO et de mettre en place l'AES (Alliance des Etats du Sahel), il n'y a rien de tel, c'est une initiative qui est louable, une action qui est à saluer et dans les jours à venir, vous serez convaincus comme moi que, beaucoup d'États vont rejoindre cette marche historique et louable.

Propos recueillis par O.H.L.
Lefaso.net

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Manifestation pour l'an I du retrait de l'AES de la CEDEAO : Le mot d'ordre de fermeture respecté dans certains marchés de Ouagadougou

Tue, 28/01/2025 - 22:55

A Ouagadougou, comme un peu partout sur le territoire national, une manifestation a été organisée ce mardi 28 janvier 2025, pour célébrer l'an I du retrait des pays de l'AES de la CEDEAO. Les marchés de Rood-Woko (grand marché de Ouagadougou), de 10 yaar et de Sankaryaré ont fermé leurs portes pour respecter le mot d'ordre des organisateurs qui est de faire une ville morte en cette journée. Une décision diversement appréciée par les commerçants.

Il est 8h à Rood-Woko. Les portes du marché sont fermées. Des commerçants sont assis dehors. Certains tiennent certains de leurs articles qu'ils présentent aux passants. D'autres discutent. Des policiers municipaux sont présents à chaque entrée.

Vendeur de sacs à main, Inoussa Ilboudo a étalé sa marchandise non loin d'une entrée principale. Pour lui, le marché ne devrait pas être fermé pour une histoire de manifestation. « Je suis contre qu'on ferme le marché pour une manifestation de l'an I du retrait de l'AES de la CEDEAO. Voyez-vous, beaucoup de personnes viennent au marché pour chercher leur pain quotidien. Il y a des gens ici, tant qu'ils ne vendent pas, ils ne peuvent pas assurer le repas quotidien de leurs familles. Il y a des gens comme moi qui vivent au jour le jour. Nous avons besoin de vendre pour nourrir nos familles. Nous soutenons tous le président Traoré mais demander à ce qu'on ferme le marché à cause de la manifestation, je trouve que c'est exagéré. Quelqu'un est venu me demander pourquoi je veux vendre, je lui ai demandé s'il va me donner l'argent pour la popote et il s'est fâché. Je pense qu'ils devraient permettre aux gens d'ouvrir leurs commerces. Celui qui veut aller manifester va manifester. Celui qui veut vendre, reste pour vendre parce que nous n'avons pas les mêmes problèmes », a martelé le vendeur de sacs à main.

Contrairement à Inoussa Ilboudo, Razack Nikièma, vendeur de friperie trouve que c'est normal que le marché soit fermé. « Il faut qu'on soutienne notre président. Il travaille bien. Grâce à lui, nous avons retrouvé notre dignité. Personne ne peut nous imposer quoi que ce soit. Grâce à son courage, nous sommes sortis de la CEDEAO. Avec L'AES, nous allons développer notre pays et les autres pays frères », a indiqué notre interlocuteur.

Après le marché de Rood-Woko, nous arrivons au marché de Sankaryaré. Là également le mot d'ordre est respecté. Le marché est fermé. Les alentours du marché sont vides. On ne perçoit pas de commerçants avec ses articles comme à Rood-Woko sauf quelques jeunes vendeurs de bananes arrêtés aux abords de la route qui présentent leurs marchandises aux usagers.

Les magasins du grand marché fermés. Les rues pratiquement vides

Venue pour faire des achats, Zalissa Sakandé apprend avec étonnement que le marché restera fermé toute la journée. « Pourquoi le marché est fermé ? », demande-t-elle à un jeune commerçant. Le jeune homme lui répond : Aujourd'hui, c'est la célébration de l'an I du retrait de l'AES de la CEDEAO. Beaucoup sont à la place de la révolution pour la manifestation. C'est la raison pour laquelle le marché est fermé ».

Pour cette jeune dame, le président mérite que les populations organisent une manifestation pour le soutenir et célébrer les actions qu'il mène. « Ibrahim Traoré est un président qui se soucie de nous. Il aime son pays. Depuis son arrivée, on nous respecte partout dans le monde et beaucoup de déplacés internes ont regagné leurs localités d'origine. Avec lui, nous allons retrouver la paix d'ici là », a laissé entendre madame Sakandé avec un sourire.

Ali Zoungrana, vendeur de chaussures au 10 yaar, a mis ses articles dans un pousse-pousse. Il sillonne les alentours du marché pour vendre. Selon lui, cette fermeture laisse perplexe beaucoup de commerçants. « Pour un commerçant ne pas vendre toute une journée, c'est compliqué. Moi par exemple, tant que je ne vends pas je n'ai rien. Si je ne vends pas aujourd'hui, je n'aurai rien sur moi pour ma famille. On ne vend plus comme avant où même quand tu fais deux jours sans vendre tu peux toujours avoir de l'argent. Actuellement, il n'y a pas de marché, tout est compliqué », a notifié le commerçant.

Pour lui, on peut soutenir sans fermer le marché, parce que beaucoup de commerçants risquent de ne pas pouvoir assurer l'argent de la popote à la maison aujourd'hui ou demain.

Rama Diallo
Lefaso.net

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Assemblée générale du Réseau de la société civile pour la nutrition (RESONUT) : Bilan satisfaisant pour les activités menées en 2024

Tue, 28/01/2025 - 22:50

Le Réseau de la société civile pour la nutrition (RESONUT) tient ce jeudi 23 janvier 2025 à Ouagadougou, son assemblée générale ordinaire 2024. Une rencontre qui est l'occasion de passer en revue les activités au cours de l'année écoulée et de tracer les grandes lignes des activités à mettre en œuvre les années à venir.

2024 a été une année bien remplie pour le Réseau de la société civile pour la nutrition (RESONUT). Au cours de l'année écoulée, le réseau qui compte une quarantaine d'organisations membres a mené diverses activités de plaidoyer et a apporté sa contribution à la mise en œuvre d'actions en faveur de la nutrition. Il a en effet participé à la quasi-totalité des espaces techniques et de décision en matière de nutrition au Burkina Faso. Il s'agit entre autres, de l'équipe E5 mis en place par décret interministériel et le comité technique pour les évaluations en lien avec la gouvernance de la nutrition.

Une quarantaine de personnes issues des organisations membres du RESONUT prennent part à cette assemblée générale ordinaire

Ainsi, le RESONUT a participé à l'évaluation du Plan stratégique multisectoriel de la nutrition 2020-2024, ainsi qu'à l'élaboration du Plan stratégique multisectoriel de la nutrition 2025-2029 et de son plan triennal glissant.
Le réseau a aussi pris une part active à l'évaluation de l'indice de gouvernance de la nutrition au Burkina Faso. Le RESONUT a par ailleurs élaboré une note de plaidoyer adressée au président de l'Assemblée législative de transition pour le relèvement du niveau de financement de la nutrition à au moins 3% du budget national, l'opérationnalisation du décret portant relèvement de l'ancrage de la nutrition à la Présidence du Faso et la constitutionnalisation du droit à l'alimentation, ainsi qu'une note de plaidoyer destinée aux collectivités territoriales.

Au plan sous-régional, le RESONUT a entre autres, participé au comité d'organisation de l'atelier régional du SUN (Scaling Up Nutrition) à Abidjan en Côte d'Ivoire, participé à un atelier d'apprentissage à Dakar au Sénégal et à un atelier de partage d'expérience au Mali, etc.
Pour mener à bien ses activités, le RESONUT a besoin de plus de partenaires. En 2024, le réseau a donc travaillé à renforcer sa collaboration avec la Coopération allemande (GIZ) et avec le Catholic Reflief Services (CRS). Avec ces deux organisations, le RESONUT marque son entrée dans le groupe des acteurs de la fortification alimentaire au Burkina Faso, a souligné Mme Valentine Bakyono, présidente du Conseil d'administration du RESONUT.
Et sur le plan organisationnel, le RESONUT a débuté en fin 2024, son processus d'autonomisation tel que souhaité par l'ensemble des organisations membres du réseau.

Valentine Bakyono, présidente du Conseil d'administration du RESONUT se réjouit des résultats engrangés par le réseau au cours de l'année 2024

Ces résultats engrangés au cours de l'année 2024 sont satisfaisants à en croire Mme Bakyono, qui a exprimé sa reconnaissance à l'ensemble des membres du réseau pour les efforts fournis, ainsi qu'aux différents partenaires, notamment Action contre la faim (ACF) président d'honneur du RESONUT à qui le réseau a décerné une attestation de reconnaissance. « En raison de ces résultats forts éloquents, j'exprime ma reconnaissance à tous les membres du réseau pour les efforts individuels et collectifs qui nous ont permis de consolider les acquis. Dans ce sens, je salue spécialement l'engagement d'un de nos membres, Action contre la faim pour sa constante disponibilité, son inestimable soutien à la vie de notre organisation commune depuis sa création et de manière très distinguée au cours de l'année 2024 », a laissé entendre Mme Bakyono.

Thomas Owono Bissono, directeur pays d'Action contre la faim, a lui également salué les résultats atteints par le RESONUT. « Aujourd'hui, on peut apprécier positivement les actions du RESONUT, parce qu'il y a pas mal de reconnaissance au niveau international. Au niveau national, on voit le RESONUT qui travaille beaucoup pour inciter le gouvernement à inscrire la nutrition au cœur de ses actions. On voit le RESONUT qui travaille énormément avec le réseau des parlementaires pour la nutrition. On a vu le réseau se mobiliser dans des rencontres internationales. Ce sont des résultats positifs et qui sont à encourager. Ces résultats doivent motiver d'autres organisations à nous rejoindre, parce que la nutrition reste un combat pour tout le monde », a indiqué M. Bissono.

L'assemblée générale ordinaire qui s'est tenue ce 23 janvier a donc été l'occasion de passer en revue ces résultats et de dresser le bilan moral et financier de l'organisation. La rencontre a aussi été le lieu de lancer officiellement le processus d'élaboration des engagements dans le cadre de la “Nutrition For Growth” et d'examiner les nouvelles demandes d'adhésion au réseau.

Thomas Owono Bissono, directeur pays d'Action contre la faim (à gauche) recevant une attestation de reconnaissance

Et en termes de perspectives, le RESONUT va travailler à renforcer les partenariats existants et rechercher de nouveaux partenariats. Le réseau compte également poursuivre et renforcer son autonomie dont le processus a débuté en fin 2024, mobiliser les ressources à travers la soumission de nouveaux projets et renforcer l'équipe de coordination. En 2025, le RESONUT devrait également participer au sommet de la nutrition pour la croissance prévue pour se tenir à Paris au mois de mars et au rassemblement global du SUN qui se tiendra en juin 2025 à Kigali au Rwanda.

Photo de famille

En rappel, le RESONUT a été créé en 2014 suite aux recommandations du Mouvement mondial de renforcement de la nutrition (Scaling Up Nutrition). Cette organisation de droit burkinabè, a pour ambition de favoriser la concertation et la coordination des actions de la société civile engagée pour influencer les décideurs en faveur de l'amélioration de l'état nutritionnel des populations au Burkina Faso, conformément à sa vision qui est de « faire du Burkina Faso un pays exempt de faim et de malnutrition ».

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Burkina/ Entrepreneuriat et études : « Pourquoi nous ne pouvons pas essayer de faire de petits boulots comme les étudiants en Europe ? », interroge Eddie Ouédraogo, étudiant et entrepreneur

Tue, 28/01/2025 - 22:35

Eddie Ouédraogo, étudiant en deuxième année de master de géologie appliquée et mine, vend du café express et du café-crème. Il a mis en place cette activité pour répondre aux besoins des étudiants et du personnel mais aussi pour subvenir à ses besoins.

Eddie Ouédraogo, un nouvel entrepreneur, est installé dans une université de la ville de Ouagadougou. Avec un distributeur automatique de café, il vend du café-crème et du café express. Les prix varient de 300 francs CFA à 500 francs CFA. Il a commencé son activité en décembre dernier. L'étudiant a décidé de se lancer dans cette activité parce qu'il a constaté qu'il y avait un besoin. « J'ai constaté que les étudiants et le personnel sont obligés d'aller ailleurs pour acheter le café quand ils en veulent. Donc, je me suis dit qu'au lieu que les gens partent ailleurs pour acheter le café, je vais installer mon activité ici pour leur faciliter la tâche », a expliqué l'entrepreneur.

Eddie Ouédraogo étudiant et entrepreneur souhaite que l'État alloue des fonds pour soutenir les activités des étudiants

Pour lui, en tant qu'étudiant, il était nécessaire de trouver une activité qui lui permettrait d'avoir un peu d'argent pour ses besoins. Donc, il a économisé pour acheter sa machine pour commencer son activité.

En même temps qu'il vend, il étudie. Eddie a son ordinateur portable avec lui. Quand il n'y a pas de clients, il révise ses leçons. Quand il a cours, il se fait aider par quelqu'un. « Là vous voyez que j'ai ma machine ouverte. Je suis en train de faire les deux. J'essaie de concilier mes études et mon activité. Lorsque les étudiants quittent le pays pour aller en Europe, ils font de petits boulots là-bas pour pouvoir joindre les deux bouts. Pourquoi, nous les étudiants qui sommes au pays, nous ne pouvons pas essayer de faire de petits boulots comme ceux de l'Europe ? Il ne faut pas avoir honte de se salir les mains. Il faut être fier de ce qu'on fait du moment que c'est légal et ça nous permet d'être indépendant. Tant que tu as du temps libre, tu peux rentabiliser ce temps en te faisant des sous. Il suffit seulement de bien s'organiser », a souligné l'étudiant-entrepreneur.

Vendre dans un endroit où l'on a des connaissances et des amis n'est pas aisé. Parce que des gens achètent à crédit et remboursent difficilement. « Certains étudiants viennent prendre le café à crédit et après, pour payer, ça devient compliqué », a-t-il dit.

A long terme, il souhaite implanter d'autres machines à café dans d'autres universités et instituts mais aussi dans d'autres endroits de la ville de Ouagadougou.

Aude Ouédraogo a pris du café-crème avant de commencer à réviser ses cours

Eddie Ouédraogo demande aux autorités de mettre en place des fonds pour soutenir les étudiants dans l'entrepreneuriat. « Si l'État peut allouer des fonds et mettre en place des projets pour appuyer les étudiants qui souhaitent entreprendre, ça serait bien », a souhaité le jeune homme.

Il a terminé en invitant les étudiants à songer à développer des activités qu'ils pourraient concilier avec les études. Car estime-t-il, chaque étudiant doit pouvoir mener une activité qui le rendrait indépendant.

Professionnelle et étudiante, Aude Ouédraogo salue l'initiative de Eddie Ouédraogo. « Moi, par exemple je travaille. Quand j'arrive à l'université, je suis fatiguée. J'ai besoin de prendre du café pour pouvoir tenir. L'année dernière, j'achetais mon café avant d'arriver ici. Cette année, grâce à lui, j'achète mon café sur place et c'est relativement moins cher. Je pense qu'il répond à un besoin et je salue vraiment son initiative », a-t-elle indiqué.

Rama Diallo
Lefaso.net

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A la Une du 29 janvier 2025

Tue, 28/01/2025 - 22:00
Categories: Afrique

Éducation au Burkina Faso : Trois nouvelles classes modernes au profit de l'école Bassinko A

Tue, 28/01/2025 - 21:30

La Coopération luxembourgeoise, en partenariat avec le ministère de l'enseignement de base, de l'alphabétisation et de la promotion des langues nationales, a réalisé avec le soutien de l'Union Européenne des infrastructures modernes au profit de l'école primaire publique de Bassinko A de Ouagadougou. La cérémonie d'inauguration a eu lieu ce mardi 28 janvier 2025, au sein de l'établissement.

Ces nouvelles installations comprennent trois salles de classes entièrement équipées, des blocs de latrines séparés pour filles et garçons, une cabine dédiée à la gestion de l'hygiène menstruelle, ainsi que des toilettes réservées au personnel enseignant.

Des arbres ont également été plantés dans la cour de l'école

Au nom des bénéficiaires, Berenice Nagalo a exprimé une profonde gratitude envers les donateurs. A l'entendre, ces nouvelles infrastructures, qui transformeront leur quotidien et amélioreront les conditions d'apprentissage, témoignent de l'engagement des partenaires envers l'éducation et l'avenir des élèves. Elle a également remercié les enseignants pour leur dévouement ainsi que les parents pour leur soutien et leur confiance. Tous ont pris l'engagement d'entretenir et d'utiliser de manière judicieuse ces nouvelles installations. Ils n'ont pas manqué de solliciter la construction d'une clôture pour renforcer la sécurité de l'école et créer un environnement propice à l'apprentissage.

La réalisation de ces infrastructures s'inscrit dans le cadre du projet « Appui au plan sectoriel de l'éducation et de la formation BKF025 », qui s'élève à environ 4 milliards de FCFA sous financement de l'Union Européenne.

Les parents d'élèves ont eux aussi manifesté leur reconnaissance envers les donateurs. Ils ont souligné que ces salles de classe modernes offriront de meilleures conditions d'apprentissage pour leurs enfants.

La réalisation s'inscrit dans le cadre du projet « Appui au plan sectoriel de l'éducation et de la formation BKF025 », financé par l'Union européenne à hauteur de six millions d'euros, soit environ 4 milliards de FCFA.

« Cette contribution des partenaires que nous sommes (UE et Luxdev), s'inscrit en droite ligne des efforts du gouvernement pour un système éducatif résilient, en garantissant aux élèves déplacés qui arrivent plus généralement dans les écoles périphériques des grandes villes, la chance de poursuivre avec plus de sérénité leur cursus scolaire », a laissé entendre l'ambassadeur de l'Union européenne au Burkina Faso, Daniel Aristi Gaztelumendi.

L'ambassadeur de l'Union européenne au Burkina Faso, Daniel Aristi Gaztelumendi a invité la communauté éducative à poursuivre les efforts d'amélioration du cadre de vie de l'école

Il a exhorté la communauté éducative dans son ensemble à poursuivre les efforts d'amélioration du cadre de vie de l'école par des actions environnementales, afin d'offrir un cadre vert de travail.

Le ministre en charge de l'enseignement de base, représenté par son directeur de cabinet, Wendpanga Michel Abdoul Kader Kondombo, a rassuré de l'engagement du département en charge de l'enseignement de base à assurer le suivi de l'entretien de ces infrastructures.

L'objectif étant de renforcer l'accès à l'éducation et d'améliorer la qualité de l'enseignement à travers la construction d'infrastructures modernes, ce programme a également permis la construction de 60 salles de classes en béton précontraint et l'installation d'équipements sanitaires dans plusieurs écoles des régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre, du Centre-ouest et des Hauts-Bassins.

Les infrastructures inaugurées ont été construites en seulement un mois

L'infrastructure inaugurée, composée de trois salles de classe, un bureau, un magasin, des blocs de latrines et des toilettes pour enseignants, a été construite en seulement un mois. Elle présente plusieurs avantages à savoir une durabilité de 100 ans sans besoin de rénovations majeures, un meilleur confort thermique avec une réduction de la chaleur intérieure de 4 à 6 degrés grâce aux panneaux en béton précontraint, une meilleure ventilation grâce aux ouvertures et impostes ainsi qu'une autonomie énergétique grâce à l'énergie solaire.

Hanifa Koussoubé
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SAFLAN Débarque au NIGER : Une Révolution dans les Recharges Mobiles !

Tue, 28/01/2025 - 20:30

Dans un contexte de transformation numérique accélérée, SAFLAN, l'application innovante lancée en 2020 et appréciée au Burkina Faso, annonce officiellement son lancement au NIGER. Ce lancement marque une étape importante dans l'expansion de cette solution digitale qui simplifie la vie des utilisateurs de Mobile Money.

Avec SAFLAN, acheter des crédits de communication et des forfaits internet n'a jamais été aussi simple et efficace. Que vous soyez en milieu urbain ou rural, au NIGER ou à l'étranger, l'application permet d'effectuer des transactions rapides et sécurisées avec ou sans connexion internet. Elle prend en charge les principaux opérateurs locaux et propose à ses utilisateurs des services tels que les opérations groupées (recharges unité et mégas en masse), des Bonus et Offres spéciales, des points de fidélité pour chaque transaction, offrant ainsi une expérience unique.

En rappel, SAFLAN a remporté en 2022 plusieurs prix dont :
● LE PRIX DE LA MEILLEURE INNOVATION AFRICAINE DU SECTEUR DES TÉLÉCOMMUNICATIONS À KIGALI.
● LA MEILLEURE APPLICATION MOBILE INNOVANTE AU BURKINA FASO.

Le choix de s'implanter au NIGER répond à la difficulté d'accès aux crédits de communication et forfaits internet. Avec un taux croissant d'utilisation des services de Mobile Money et une forte demande pour des solutions numériques, SAFLAN arrive comme une réponse concrète aux attentes des consommateurs.
« Nous avons conçu SAFLAN pour apporter une solution Simple, Rapide et Efficace, adaptée aux besoins dans les habitudes de recharges des clients. Ce lancement au NIGER illustre notre engagement à promouvoir les innovations numériques », déclare M. TINGA JEAN BOUKOUNGOU/Directeur Général de SAFLAN et Chevalier de l'Ordre du Mérite.

En s'intégrant dans l'écosystème numérique du NIGER, SAFLAN contribue à renforcer l'économie locale en augmentant les transactions électroniques et en facilitant l'accès aux crédits de communication et forfait internet. L'application soutient également les initiatives de transformation digitale, offrant aux utilisateurs un accès simplifié et fiable aux services de communication.

Pour télécharger l'application, rendez-vous sur Play Store, App store ou App Gallery ou suivez directement le lien : https://bit.ly/saflan-niger

En seulement quelques clics, commencez à utiliser SAFLAN et découvrez une nouvelle façon de rester connecté avec vos proches.
SAFLAN, une application 100% Africaine, qui simplifie votre quotidien et réinvente la manière de gérer vos recharges mobiles de manière Simple, Rapide & Efficace !

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République démocratique du Congo ( RDC) : L'ambassade de France à Kinshasa incendiée

Tue, 28/01/2025 - 17:07

C'est une journée chaude du côté de la RDC, ce mardi 28 janvier 2025. L'ambassade de France a été incendiée par des manifestants en colère. Les manifestants ont également ciblé les ambassades du Rwanda, de Belgique et des États-Unis.

« L'ambassade de France à Kinshasa a été attaquée ce matin par des manifestants, qui ont provoqué un incendie désormais maîtrisé. Ces attaques sont inadmissibles. Tout est mis en œuvre pour assurer la sécurité de nos agents et ressortissants », peut-on lire sur le compte X ( ex Twitter) du ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot .

Cette manifestation fait suite à la pénétration dans la ville de Goma , à l'est du pays par les rebelles du M23 et de l'armée rwandaise, le lundi 27 janvier 2025.
Prenant la parole à la télévision nationale, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a appelé les populations au calme face aux pillages et destructions en cours.
Il a souligné que les manifestants peuvent exprimer leur colère sans pour autant s'en prendre aux infrastructures consulaires.

Lefaso.net
Source : Agence France Presse ( AFP)

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Burkina : Fin du projet « Voie vers la résilience et l'autonomisation des femmes », le bilan jugé satisfaisant

Tue, 28/01/2025 - 17:00

C'est terminé pour le projet : « Voie vers la résilience et l'autonomisation des femmes », mis en œuvre dans la province de la Sissili, dans le Centre-ouest. Les parties prenantes ont initié un atelier de clôture ce mardi 28 janvier 2025 à Ouagadougou, rencontre au cours de laquelle les résultats de sa mise en œuvre ont été présentés aux participants.

Après trois ans de mise en œuvre (février 2022- janvier 2025), dans la province de la Sissili, région du Centre-ouest, le projet « Voie vers la résilience et l'autonomisation des femmes » ou RESIFA/KANA KOLU est arrivé à son terme. Il visait à renforcer la résilience des femmes dans ladite province en améliorant leur autonomisation économique et leur état nutritionnel et de santé. Après le délai d'exécution, un atelier de clôture réunit l'ensemble des parties prenantes pour évaluer son impact sur les populations tout en présentant les résultats. Les acquis engrangés par le projet sont satisfaisants, à en croire les échanges.

Les bénéficiaires du projet ont effectué le déplacement de Ouagadougou pour cet atelier

Parmi les réalisations majeures, on peut retenir que 5 050 femmes ont été formées aux techniques de production et de transformation des produits forestiers non ligneux et en matériel d'élevage, 15 personnes formées à la multiplication de boutures en techniques de multiplication des boutures de cinq variétés. Ce n'est pas tout. On note la construction de quatre forages avec pompes solaires pour faciliter l'accès à l'eau potable, l'accompagnement de la coopérative Tougoulou dans la transformation de la patate douce à chair orange en produits à vendre à grande échelle. Ce sont plus de 70 000 personnes qui ont bénéficié des retombées du projet RESIFA/KANA/KOLU.

Selon le représentant pays de l'ONG Helen Keller Intl, Georges Timithe, pour autonomiser les femmes rurales et renforcer leurs capacités en matière d'agriculture durable et de santé communautaire, des cadres de partages d'expériences et d'apprentissage ont été mis en place. Les résultats de l'évaluation finale du projet montrent des progrès significatifs dans plusieurs domaines, foi du représentant pays. En plus de l'autonomisation socioéconomique de ces dernières, il y a l'augmentation de leur production agricole et animale qu'il faut relever.

Le représentant pays de l'ONG Helen Keller Intl a indiqué que le projet a réalisé des progrès significatifs

Aussi, grâce aux activités génératrices de revenus favorisées par le projet, plusieurs d'entre elles sont devenues des actrices incontournables du bien-être de leurs familles. « Grâce aux efforts conjoints, à peu près 70 000 personnes, en majorité des femmes, ont été touchées par le projet », a-t-il laissé entendre. Ce projet, a-t-il souligné, a démontré que l'union des forces permet de réaliser des changements durables et significatifs dans les vies. « Les femmes rurales de la Sissili sont désormais mieux préparées pour affronter les défis agricoles et nutritionnels », a-t-il confirmé.

Le haut-commissaire de la province de la Sissili, Tewendé Isaac Sia, a souligné la parfaite collaboration entre l'ONG Helen Keller Intl et les services déconcentrés du ministère de l'Agriculture. Toute chose qui a permis au projet d'engranger ces résultats fort appréciables. « De tels projets ne peuvent qu'avoir des résultats à la hauteur des engagements », a-t-il estimé avant d'ajouter : « aujourd'hui, nous avons l'opportunité de réfléchir ensemble sur les défis surmontés, les succès obtenus et les enseignements que nous pouvons tirer de la mise en œuvre du projet dans la province de la Sissili ». Le haut-commissaire a, de ce fait, traduit toute sa reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à la réussite du projet. « Votre dévouement et votre professionnalisme sont une source d'inspiration pour nous tous », a-t-il lancé.

Le haut-commissaire de la province de la Sissili a salué la collaboration entre le gouvernement et l'ONG

Pour rappel, le projet « Voie vers la résilience et l'autonomisation des femmes » ou RESIFA/KANA KOLU est financé par Helmsley Charitable Trust à près de trois milliards de francs CFA. Il est mis en œuvre par Helen Keller Intl dans exactement sept communes, 100 villages et le district sanitaire de Léo.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Burkina/Justice : Un conducteur de train poursuivi pour avoir broyé le pied d'un jeune alors qu'il dormait sur les rails

Tue, 28/01/2025 - 16:41

C'est pour des faits de blessure involontaire ayant entraîné une incapacité permanente de travail, que le conducteur de train SS a comparu devant le Tribunal correctionnel, ce mardi 28 janvier 2025. Il lui est reproché d'être passé sur le pied de MK, qui s'était endormi là, sur les rails, après avoir ressenti des vertiges. Toute chose qui a eu pour conséquence, l'amputation de son pied gauche.

À l'appel de ce dossier enrôlé pour être jugé ce mardi 29 février 2025, la victime MK s'est avancée en béquilles, le pied gauche amputé depuis la hanche. L'histoire qui est la sienne s'assimile à un film de fiction, quand bien même sa situation n'a rien de séduisant. Son membre amputé vient du fait qu'il s'est endormi sur des rails, après avoir ressenti des vertiges, alors qu'il se baladait dans un quartier de la ville de Ouagadougou.
"Ce jour-là, je ne travaillais pas. Donc je suis sorti marcher un peu. J'ai senti à un moment que ma tête tournait. Il était environ 20h, 20h30. Je me suis donc assis sur les rails, le temps pour moi de reprendre mes esprits. À un moment je me suis endormi et après, évanoui. C'est quand le train est passé sur moi que je me suis réveillé", a relaté la victime pour ce qui est de sa mésaventure. "Ce qui vous arrive est malheureux, mais on dirait que c'est vous qui êtes allé chercher ça. Vous aviez bu non ?" questionnera le président, visiblement effaré après son récit.

"Non", répondra-t-il, avant de poursuivre en ces termes : "je reconnais que c'est moi qui me suis mal comporté. Je demande seulement au Tribunal de m'aider à pouvoir reprendre mon travail. Je suis tapissier. Avec ce que j'ai eu, les gens me tendent souvent la main, mais je sais que quand ils se lasseront de moi, je vais souffrir. Tout ce que je veux, c'est qu'on m'aide à avoir du travail seulement pour ne pas dépendre des gens au vu de mon handicap" s'est-il exclamé.

"J'ai actionné l'avertisseur sonore, mais il ne s'est pas réveillé"

Revenant sur les circonstances qui ont entouré cet accident, le prévenu, SS conducteur du train au moment des faits, relève qu'il n'est pas à son premier voyage Ouaga-Bobo. Selon ces dires, les obstacles sur le train sont fréquents. Ils rencontrent des arbustes, des pneus, des animaux, des mesures, etc. "Et pour prévenir que le train arrive lorsqu'on rencontre un obstacle, il y a ce qu'on appelle, l'avertisseur sonore" a-t-il d'abord planté comme décor.

Ensuite, poursuit-il : "quand j'ai vu l'obstacle, j'étais à environ 60 m. J'ai cru que c'était un sachet parce qu'il était de couleur noire et c'était à côté d'un dépotoir. J'ai donc actionné l'avertisseur, comme il fallait le faire. C'est une fois que j'ai franchi l'obstacle que je me suis rendu compte qu'il ne s'agissait pas d'un sachet. Mais plutôt d'un humain. J'ai donc actionné l'arrêt d'urgence mais j'avais passé l'obstacle d'environ 15 à 20 m".
À la question de savoir s'il s'est arrêté après avoir entendu les cris de la victime, le prévenu répondra par la négative. "Je n'ai pas entendu de cris. Quand je suis descendu, il était toujours, couché" a-t-il répondu.

"C'était un humain, ... il aurait pu s'arrêter"

Selon le Procureur, s'en sortir suite à cet accident ne relève pas seulement de la chance. Si vous êtes croyant, vous devez être reconnaissant vis-à-vis de votre créateur. "C'est incroyable" s'est-elle exclamée. Toutefois, questionne-t-elle la victime : "le président vous a demandé si vous aviez bu, mais moi je vous demande si vous vous étiez drogué".

"Je ne fume même pas de cigarette, n'en parlons pas de drogue" a-t-il répliqué. "Si vous n'aviez pas bu pas, vous ne fumez pas, vous ne vous droguez pas, on ne comprend pas comment vous avez fait pour ne pas vous réveiller quand le train est arrivé. En circulation, lorsque le train arrive, on s'arrête parce qu'il émet un bruit que tout le monde peut entendre. Même un enfant sait que les rails, c'est uniquement pour le train. Mais je ne comprends pas pourquoi vous, vous partez dormir là-bas" dira-t-elle, tout en reprochant quand même au prévenu de ne s'être pas arrêté, à la vue de l'obstacle.

"Il est vrai que le train ne peut s'arrêter d'un trait. Il est vrai que le conducteur pouvait penser que c'est un sachet. Mais c'est justement parce que c'en est pas un, qu'on est là. Malheureusement, c'est un humain, un humain qui a perdu un de ses pieds. Vu qu'il doutait de ce qu'était vraiment l'obstacle, il aurait pu s'arrêter" a-t-elle regretté, demandant par la même occasion que le prévenu soit condamné pour maladresse, conformément à l'article 552-2 du code pénal qui dispose :

"Est puni d'une peine d'emprisonnement de trois mois à deux ans et d'une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA, quiconque cause à autrui par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou inobservation d'une loi ou d'un règlement, des blessures, coups, maladies entraînant une incapacité totale de travail de plus de trois mois". Contre ce dernier, elle a requis 3 mois d'emprisonnement et une amende de 250.000 francs CFA, le tout assorti de sursis.

"La victime elle-même a violé la loi"

Tout en remerciant le procureur pour les observations faites, Me Josué Ouédraogo, conseil du prévenu, dit ne pas comprendre les réquisitions qui en ont découlé. Selon ces dires, la maladresse reprochée à son client n'a pas lieu d'être. Pour sa défense, il invoque l'article 61.5 du décret portant règlement sur la police, la sûreté, la réglementation des voies ferrées, qui dispose entre autres qu'il est interdit de se tenir sur les rails et qu'avant, toute personne devrait se munir d'une autorisation expresse.

Dans le cas d'espèce, la victime s'y est non seulement retrouvée sans autorisation expresse. Pire, elle s'y est endormie d'un sommeil divin. "Il a lui-même violé la loi et en plus de ça, il vient se plaindre" décrie-t-il. Par ailleurs, Me Ouédraogo soutient que toutes les diligences ont été prises par son client, qui est resté professionnel, selon lui. "Lorsqu'il a rencontré l'obstacle, il a actionné l'avertisseur sonore. Il n'y a pas eu de mouvement" a-t-il d'abord précisé.

"Et il s'agit là, d'une locomotive thermique. L'avertisseur sonore fait davantage de bruit que tous les groupes que nous avons ici. Lorsqu'il retentit, même à 200 m, vous avez l'impression que le sol se dérobe sous vos pieds. Cela n'a pas suffi à le réveiller. On est encore tenté de se demander si, comme le disait le procureur, la victime n'était pas sous l'emprise de substance. Mais nous n'en sommes pas là. Une chose est sûre, la victime n'a pas bougé. Ce qui pouvait conforter mon client sur le fait qu'il s'agissait bel et bien d'un sachet, vu qu'il a clairement dit que c'était à côté d'une poubelle" a poursuivi Me Ouédraogo.

Toujours selon lui, l'éclairage neutre de la zone où s'est produit l'accident, le fait que le train ne puisse s'arrêter brusquement, en plus du fait que la victime se soit retrouvée dans une zone où elle ne devrait pas, renforcent l'idée selon laquelle, la maladresse ne peut être retenue. "Dès que M. Sawadogo s'est aperçu que c'était un humain, il s'est arrêté. Les rails, ce n'est pas comme la route. Et on parle là d'un engin de plusieurs tonnes qui ne s'arrête pas immédiatement et qui ne tourne pas. S'il doit s'arrêter chaque fois qu'il voit un obstacle, il va arriver quand ? Le train ne peut pas faire autrement que de rouler sur les rails. Voilà pourquoi cet espace lui est réservé et que personne ne doit y être. Ce n'est pas une voiture qui peut bifurquer" a-t-il relevé, avant de conclure en ces termes :

"En résumé, nous avons d'une part, une victime qui ne devait pas être sur les rails mais qui s'y est retrouvée, sans autorisation expresse. D'autre part, on met tout en œuvre pour le réveiller, mais rien. Donc non seulement, il a violé la loi, mais en plus de ça, il poursuit celui qui a fait preuve de toutes les diligences possibles et il demande à ce qu'on le condamne... Au vu de tout ce qui précède, je plaide, qu'il vous plaise, M. le président, de renvoyer la victime des fins de la poursuite pour infraction non constituée et de déclarer irrecevable la constitution de partie civile".

Le verdict est attendu pour le 18 février 2025.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Recherche agricole : Le Burkinabè Koulibi Fidèle Zongo est le lauréat du prix 2025 de la Fondation FARM

Tue, 28/01/2025 - 16:40

Le mérite du Burkinabè Koulibi Fidèle Zongo est reconnu au niveau international. Il est le lauréat du prix 2025 de la Fondation FARM. L'enseignant-chercheur au Centre Universitaire de Tenkodogo de l'Université Thomas Sankara a reçu son prix le 28 janvier 2025, à Paris. Les travaux du lauréat visent à améliorer la productivité agricole et les conditions de vie des populations rurales, tout en renforçant leur résilience face aux défis climatiques et sécuritaires.

Ce prix lui donne droit à 5 000 euros ( plus de trois millions de FCFA). Ce qui va lui permettre d'étendre une démarche engagée avec les 42 femmes de l'association « Nabonswende », en vue d'améliorer la qualité des composts.

« J'ai choisi cette thématique afin d'oeuvrer à la recherche d'un système alimentaire durable pour les populations rurales », a justifié le lauréat de 43 ans.

Recherche-développement participative avec les productrices de compost, c'est l'approche de recherche-développement participative qu'a initié Koulibi Fidèle Zongo avec 42 femmes productrices de compost au Nord du Burkina Faso. Rassemblées au sein de l'association « Nabonswende » de Niessega, ces femmes ont entrepris dès 2018 une production communautaire de compost dans l'optique de récupérer et de revitaliser les terres dégradées. Le compost y est produit pendant 45 jours avec un mélange de matériaux locaux ( pailles de graminées de brousse, bouse de vache broyée et cendre).

Dans l'optique d'améliorer les performances agronomiques de ces composts destinés à la fertilisation des sols pour des cultures vivrières, le Collectif des Associations du Sud-Est pour le Burkina (C.A.S.E. Burkina) apporte son appui technique et financier aux femmes de cette association. C'est avec le soutien de ce collectif et sous l'égide du Centre Universitaire de Tenkodogo que monsieur Zongo a pu engager son travail. Ses recherches l'ont conduit à effectuer la caractérisation du mode de compostage et des composts et la conduite de tests d'amélioration des paramètres de fertilité.

Des dires du lauréat, ce prix de la Fondation FARM va permettre « de renforcer davantage les capacités des femmes de l'association Nabonswende et de mener des évaluations technico-économiques sur les composts améliorés, en vue d'étendre le projet dans d'autres villages du Burkina Faso », a t-il espéré.

Koulibi Fidèle Zongo est Docteur-ingénieur en Agro-pédologie et agronomie, diplômé des Universités Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou et Nazi Boni de Bobo-Dioulasso. Il est présentement enseignant-chercheur au Centre Universitaire de Tenkodogo de l'Université Thomas Sankara.
L'homme a été ancien ingénieur agriculture au ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques du Burkina Faso, consultant et chargé d'études pour divers projets de développement agricole depuis 2008.

A noter que le prix de la Fondation FARM a été créé en 2024 et remis pour la première fois, le 28 janvier 2025 à Paris lors de la Conférence annuelle internationale de la Fondation FARM. À travers ce prix, la Fondation FARM souhaite valoriser la recherche-action et les synergies entre science, secteur privé et politiques publiques, pour que la recherche contribue concrètement à l'amélioration des conditions de vie des populations rurales et au développement de systèmes alimentaires durables.

La Fondation FARM pour l'agriculture et la ruralité dans le monde, créée en 2005 a pour mission principale de promouvoir le développement durable des agricultures et des filières agroalimentaires dans le monde, en particulier dans les pays en développement. FARM mène des études, organise des évènements et participe au débat public sur les questions de résilience au changement climatique des agricultures, d'approvisionnements durables, de financement des transitions agricoles et de souveraineté alimentaire.

Lefaso.net
Source : Fondation FARM

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Burkina/ Tombola minute plus de la LONAB : Désiré Kiendrébéogo reçoit son chèque de trois millions de FCFA

Tue, 28/01/2025 - 16:29

La Loterie nationale burkinabè (LONAB), a procédé, à la remise officielle d'un chèque de trois millions de FCFA à un gagnant de la Tombola minute plus (TMP), Désiré Kiendrébéogo. C'était ce mardi 28 janvier 2025.

Recevant son chèque des mains du directeur régional de la LONAB du Centre, Jean Zida, Désiré Kiendrébéogo, s'est dit désormais encore plus motivé pour jouer.

Désiré Kiendrébéogo tenant son chèque de trois millions en mains et remerciant la LONAB pour cette opportunité

Ce gérant d'auberge dans la capitale burkinabè a gratté une carte de 200 FCFA et le voilà millionnaire. Une joie et une satisfaction qu'il a du mal à exprimer à haute voix, mais avec un calme olympien et le sourire aux lèvres.
Pour cet habitué en matière de ce type de jeu au niveau de la LONAB, chaque chose a son temps. Il dit jouer à la Tombola minute plus depuis des années et par jour, sa mise varie entre 400 et 600 francs CFA.
Ce trentenaire dit être de la région du Centre-ouest et compte repartir dans son Koudougou natal afin de s'offrir une parcelle sur laquelle il compte construire.

Jean Zida, directeur régional du Centre, de la LONAB, félicitant le lauréat et invitant les autres parieurs a aussi essayé la TMP

En attendant que ce projet voit le jour, le directeur régional du Centre, de la LONAB, Jean Zida, invite les parieurs à aussi tenter leur chance au niveau de la TMP. Car en plus des gros lots, la TMP permet de gagner. La preuve en est que M. Kiendrébéogo a misé 200 FCFA et a eu trois millions de francs.

Photo de famille entre le lauréat et l'équipe de la LONAB

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Offre de formation : Certificat en communication digitale

Tue, 28/01/2025 - 13:50

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Régime : présentiel

Diplôme : Certificat en communication digitale délivré par l'ISCOM

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Début de la session : 18 février 2025
NB : Nombre de places limité à 20 par session.

Contacts :
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Tel : 25430673 / 56917575 / 72830505

Programme
Module 1 : Comprendre la communication digitale
Module 2 : Médias sociaux et usages professionnels
Module 3 : Stratégie de communication digitale
Module 4 : Écrire pour le Web et vérifier l'information sur Internet
Module 5 : Initiation à l'infographie
www.iscom-bf.net

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Moogho Naaba Saaga II : Un roi déterminé

Tue, 28/01/2025 - 12:44

La Haute Volta ne serait peut-être pas reconstituée sans lui. 32e roi des Mossi – né en 1906 – fils aîné de Naaba Koom II, le Mogho Naaba Saga II a joué un rôle clé dans l'avenir de la Haute Volta créée en 1919 et devenue aujourd'hui le Burkina Faso. Retour sur une personnalité clé de l'histoire politique du Burkina Faso.

Un prince entre tradition et modernité

Moogho Naaba Saaga II -Issoufou Congo- est né une dizaine d'années après l'occupation coloniale du Moogo. Son père, Naaba Koom II, n'exerçait plus une grande influence dans son royaume devant l'autorité coloniale qui le réduisit à un simple auxiliaire de l'administration. L'analphabétisme constitue un obstacle majeur pour la royauté dans l'exercice des complexités administratives, alors que les princes reclus jusque-là à la tradition sont appelés à jouer un rôle déterminant dans les changements en cours.

C'est dans ce contexte que le père de Naaba Saga II inaugure une ère nouvelle dans le Moogho en commençant par envoyer son fils à l'école du Blanc. Par cet acte, Naaba Koom anticipe la survie de la royauté face aux bouleversements majeurs en cours où des élites n'appartenant pas à la royauté commençaient à surgir. Benoît Beucher note que « Naaba Koom II, père de Naaba Saaga II, savait qu'à terme, une royauté incapable de s'adapter céderait le pas aux générations d'« évolués formées dans les écoles françaises, confessionnelles ou laïques »

Ainsi, Issoufou Congo fut inscrit en 1918 à l'école des Pères Blancs à Carthage (Tunisie), et entra à l'école régionale de Ouagadougou en 1922. Il y reçoit une formation adaptée aux exigences de l'administration coloniale. La formation s'achève par son service militaire effectué dans le Midi de la France. Mais avant cette formation résolument moderne, son père a tenu à ce qu'il suive les rites initiatiques qui préparent à la fonction de roi. Alors il exerça « l'art d'entretenir les chevaux, symboles par excellence de I'aristocratie moaga » qui enseigne la modestie, l'humilité et la prudence.
Devenu roi sous le nom de Naaba Saaga II, il a su concilier la tradition et la modernité dans un contexte de tensions politiques et sociales.

Fondateur d'un nationalisme voltaïque ?

Arrivé à la tête de la royauté en pleine seconde guerre mondiale alors que la Haute Volta est partagée entre ses voisins, Naaba Saga II fit des choix stratégiques pour espérer non seulement reconstituer ce territoire mais aussi préserver la royauté Mossi dans les mutations qui s'annonçaient. Il se rallie très rapidement à la France libre et apporte son soutien au Général De Gaule espérant que celui-ci ne l'oubliera pas lorsqu'il opérera des changements en Afrique. Son vœu le plus cher, c'est l'unité de la Haute Volta, un chantier hérité de son père.

Ainsi, il met en place le premier parti en Haute Volta, l'UDIHV (Union de la défense des intérêts de la Haute Volta) en vue de participer aux élections de l'assemblée constituante française d'octobre 1945. Le crédo de ce parti est clair : La reconstitution de la Haute Volta est une nécessité absolue. Il parle désormais au nom de la « famille voltaïque ». Mais battu par le RDA, le Moogho Naaba Saaga ne désespère et annonce en 1946 la création d'un nouveau parti – l'UV (l'Union voltaïque). Face au RDA révolutionnaire et panafricaniste taxé par le pouvoir colonial de « communiste et d'anticolonial », l'UV trouve grâce aux yeux du colon qui désormais va promettre à Naaba Saaga II la reconstitution de la Haute Volta s'il empêchait la progression du RDA. L'Union voltaïque est suspectée d'être la représentation « d'un impérialisme moaga » ou un avatar du colonialisme, surtout par les élites de l'Ouest très proches du RDA. Mais Benoît Beucher note que « Malgré tout, ni le RDA ni l'UV ne se sont laissés tenter par le piège de l'ethnicisme tendu par les autorités coloniales ».

En 1946, Philippe Zinda Kaboré élu à l'Assemblée nationale française grâce au soutien de Naaba Saaga II va militer pour la reconstitution de la Haute Volta malgré désormais son appartenance au RDA panafricaniste et révolutionnaire de Houphouet Boigny. Naaba Saaga II n'a ménagé aucun effort pour s'entendre avec les députés RDA de la Côte d'Ivoire notamment Ouezzin Coulibaly. II a contribué à fédérer les forces autour de ce qui paraissait à ses yeux l'essentiel : l'unité de la Haute Volta. En 1947, la Haute Volta fut reconstituée dans ses limites territoriales pour son plus grand bonheur et celui de tous les Voltaïques. Ainsi, il fut le fondateur d'un certain nationalisme qui par la suite sera mis à rude épreuve par son successeur Naaba Kougri, qui perpétra sans succès un putsch pour établir une monarchie constitutionnelle.

Un fin diplomate

Naaba Saaga II est connu pour sa carrure simple et son ton conciliant. Dès son intronisation soutenue par les autorités françaises, l'administration coloniale pensait trouver un chef débonnaire qu'elle manipulerait à sa guise. C'est sans compter la ruse du Naaba Saaga II qui s'avère être « un homme timide mais sachant ce qu'il veut ». Face à la suppression de la Haute Volta par l'autorité coloniale, il sortit le traité de protectorat de 1897 qui interdisait le partage de son territoire et souligne par là « une trahison de la parole donnée ». Il usa de sa fine diplomatie pour l'émergence de sa capitale et obtint l'arrivée du train à Ouagadougou.
Avec ses ministres, la collaboration est merveilleuse et fructueuse, surtout avec le Baloum Naaba Tanga dont Il a bénéficié des enseignements sur les questions économiques à Vincennes. Celui-ci l'a accompagné également à Dakar pour un séjour.

Naaba Saaga II avait un nom de guerre qui témoignait d'une reconnaissance à ses ministres et à ses sujets travaillant pour le rayonnement de son royaume. Un nom de guerre qui s'énonçait en ces termes : Bugum san zirdin bè belem dado. Ce qui signifie en français : le feu n'est ardent que lorsqu'il courtise le bois qui I 'alimente. Cela pour signifier qu'il doit sa force et son prestige à ses ministres et à ses sujets.

Wendkouni Bertrand Ouédraogo (collaborateur)
Lefaso.net
Référence

Benoît Beucher, Naaba Saaga II et Kougri, rois de Ouagadougou : un père et son fils dans la tourmente coloniale puis postcoloniale (1942-1982),
Yamba Tiendrebeogo dit Naba Abgha, « Histoire traditionnelle des Mossi de Ouagadougou », Journal de la Société des Africanistes, t. 33, fasc. 1, ‎ 1963, p. 7-46 (ISSN 0399-0346, e-ISSN 1957-7850, DOI 10.3406/jafr.1963.1365).

KABORE Désiré, Y DOMINIQUE KABORE, lettres ouvertes : PHILIPPE ZINDA KABORET, premier député de Haute Volta au Parlement français, 1941-1947, auteur autoédité, Ouagadougou, 2010,
Benoit Beucher. Trajectoires impériales croisées : l'historicité d'un État africain hybride (pays Moaga, actuel Burkina-Faso, fin du XIX e siècle à nos jours). Cahiers d'histoire. Revue d'histoire Critique,2015,128, pp.105-124.ffhalshs-01511651ff

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