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Afrique

Cinq questions auxquelles le Secret Service devra répondre sur l'attentat contre Trump

BBC Afrique - Wed, 17/07/2024 - 11:55
D'anciens agents se demandent si l'événement a bénéficié de ressources suffisantes en matière de sécurité et si les avertissements concernant le tireur ont été transmis.
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Carence en produits sanguins au centre de transfusion de Beni

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 17/07/2024 - 11:36



 

Le centre de transfusion sanguine de Beni fait face depuis deux semaines à une carence en produits sanguins. Cette pénurie est due à la baisse du nombre de donneurs bénévoles de sang qui sont en majorité des élèves. Certains d’entre eux ont quitté la ville pour les vacances scolaires, explique le responsable du centre de transfusion sanguine de Beni, Dr Vianney Kambere

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Maniema : 27 personnes sourient pour la première fois après une opération gratuite de bec de lièvre

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 17/07/2024 - 11:25


Vingt-sept personnes souffrant de malformation de la fente labiale communément appelée bec de lièvre ont été opérées gratuitement en une semaine à l'hôpital général de référence de Kindu, au Maniema.


Cette série d’opération menée par Heal Africa/ Goma en partenariat avec l'hôpital général de référence de Kindu s’est déroulée du 11 au 16 juillet.

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Arrivée de l’Unité d’aviation pakistanaise de la MONUSCO à Beni

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 17/07/2024 - 11:03


Les premiers éléments militaires de l’Unité d’aviation pakistanaise de la MONUSCO sont arrivés mardi 16 juillet à Beni au Nord-Kivu.

 


Ces casques bleus proviennent de Bukavu (Sud-Kivu), où la mission onusienne a cessé ses activités depuis le 30 juin dernier, dans le cadre de son désengagement de la RDC, à la demande du Gouvernement congolais.  

 

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Beni : des jeunes réfléchissent sur le cadre légal d’organisation des manifestations publiques

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 17/07/2024 - 09:50

Des jeunes de Beni (Nord-Kivu) organisent, du 16 au 17 juillet, le dialogue sur le cadre légal d’organisation des manifestations publiques.

 

A l’initiative du Conseil urbain de la jeunesse en collaboration avec le Parlement des jeunes de Beni, cette activité est placée sous le thème : « Organiser des manifestations sans casse, ni contraindre les droits des autres ».

 

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Niger : « Pas possible de continuer » la coopération militaire faute de « fiabilité », selon Berlin

LeMonde / Afrique - Wed, 17/07/2024 - 09:47
L’Allemagne va cesser d’exploiter sa base de transport aérien au Niger et a annoncé le retrait de ses soldats d’ici au 31 août, faute d’accord avec Niamey.
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L’ONG Médecins sans frontières appelle l’ONU et les organisations humanitaires à « revenir au Soudan »

LeMonde / Afrique - Wed, 17/07/2024 - 09:45
Dans ce pays en guerre depuis avril 2023, la grande majorité des opérations humanitaires ont été interrompues alors que plus de 25 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë.
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IN MEMORIA El Hadj OUATTARA Kinta Soumaïla

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 17/07/2024 - 09:30

" C'est D'ALLAH que nous venons, c'est à Lui que nous retournons "
18 Juillet 2004 – 18 Juillet 2024
Voilà déjà vingt ans, qu'il a plu à Allah de rappeler à lui son serviteur, notre bien aimé

El Hadj OUATTARA Kinta Soumaïla
Officier de l'Ordre du Mérite National.

En ce douloureux anniversaire et en sa douce mémoire, les grandes familles OUATTARA, BARRO, TRAORÉ ET COULIBALY À TOUSSIANA, TAGA, SEREKENI, MOUAMI ET BOBO,
Les familles alliées et amies COULIBALY,
OUÉDRAOGO, TRAORÉ, SARR, DIALLO, DIABY, ZONGO, SANOU ET SANOGO ;
Les Enfants, Petits Enfants, Arrière Petits Enfants,
Neveux, Nièces et Petits Neveux ;

le recommandent à vos prières et vous prient d'assister ou de vous unir d'intention aux cérémonies commémoratives en sa mémoire selon le programme suivant :

• Samedi 27 juillet 2024, veillée de prière à partir de 20H00 à son domicile au quartier Donona (Bobo Dioulasso) en face de la mosquée de Marahaba SANOGO.
• Dimanche 28 juillet 2024, DOUA à partir de 08 h 00 à son domicile au quartier Donona (Bobo Dioulasso) en face de la mosquée de Marahaba SANOGO.

Union de Prières

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Décès de KYELEM Marie Georgette : Remerciements

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 17/07/2024 - 08:30

⁃ La famille KYELEM à Tambéla, Ronsin (Koupéla) et Ouagadougou ;
⁃ La famille KABORE à Pouytenga (Natenga), Ouagadougou et Bobo-
Dioulasso ;

⁃ Le Tambél'Naaba ;
⁃ Le Responsable coutumier de Ronsin (Koupéla) ;
⁃ La famille de feu KOUDOUGOU Marcel à Naftenga (Koupéla) ;
⁃ La famille de feu KYELEM Edouard à Kamsaoghin, ouagadougou
⁃ La famille de feu BAGBILA Julien à Lelgum (Koupéla)
⁃ La famille de feu KYELEM Albert à Gounghin, Ouagadougou
⁃ La famille de feu KYELEM Cyprien à Ouagadougou ;
⁃ La famille de KYELEM Ignace à Ouagadougou ;
⁃ La famille de KYELEM Paul Goudma et de KYELEM Jean Marie à Ouagadougou ;
⁃ Les enfants de feu KYELEM Joachim : KYELEM Céline Marie et KYELEM Claude Marcel à Kamsaoghin, Ouagadougou

⁃ Les familles alliées BELEMSAGHA, MALGOUBRI, YAMEOGO, SAGNON, NACOULMA, OUBDA, KOROGHO et POUYA, profondément touchées par les nombreuses marques de sympathie témoignées à leur endroit lors du decés le 25 Juin 2024 de suite de courte maladie et de l'inhumation le 27 Juin 2024 de leur fille, sœur, tante et belle-sœur : KYELEM Marie Georgette, remercient de tout cœur tous ceux qui de près ou de loin leur ont apporté des soutiens multiples et multiformes.
Elles se gardent de citer des noms de crainte d'en oublier et vous invitent à toujours rester en union de prières pour le repos éternel de son âme.
Puisse Dieu tout puissant rendre à chacun au centuple ses bienfaits

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L’Avenir : « La trêve humanitaire vole en éclat, les terroristes du M23 /RDF tuent les civiles à Bweremana »

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 17/07/2024 - 07:18


Revue de presse kinoise du mercredi 17 juillet 2024.


La plupart des journaux parus ce mercredi 17 juillet dans la capitale congolaise reviennent sur la violation de la trêve humanitaire décrétée par les Etats Unis d’Amérique dans l’Est de la RDC où les FARDC font face à la guerre d’agression.

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Véhicules congolais bloqués en Ouganda : une commission mixte se met à l'œuvre

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 17/07/2024 - 06:36


Une commission mixte composée des experts du ministère congolais du Commerce extérieur et de l'Ambassade de l'Ouganda en RDC, a été mise en place mardi 16 juillet à Kinshasa. Elle chargée d'accélérer la libération des véhicules de transit transportant des poissons à destination de la RDC, arrêtés par les autorités ougandaises il y a quelques jours.

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RDC : 3 ONG nationales appellent à la vigilance de la population sur l’exécution du contrat SICOMINES

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 17/07/2024 - 06:19


Les ONG LICOCO, ODEP et ASADHO s’érigent en défenseurs et surveillants du contrat SICOMINES (la Sino-Congolaise des Mines) pour, disent-elles, le bien-être des Congolais.


D’un montant de 324 millions de dollars par an, le 5eme avenant dudit contrat concerne la construction des infrastructures notamment routières en RDC.

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Burkina/Cohésion sociale : Les forces de sécurité intérieure et les autorités administratives renforcent leurs capacités sur les valeurs socioculturelles de la région du Nord

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 17/07/2024 - 00:34

Ouahigouya abrite du 16 au 18 juillet 2024, une session de formation des forces de sécurité intérieure et des autorités administratives régionales et locales, sur les us et coutumes de la région du Nord. Organisée par le PNUD dans le cadre du projet Réforme du secteur de la sécurité, cette formation vise à améliorer la connaissance des forces de sécurité, sur les us et coutumes des communautés vivant dans la région du Nord, afin de faciliter la collaboration civilo-militaire.

Le présent atelier de renforcement de capacités réunit les forces de sécurité intérieure, les autorités administratives régionales et locales, les coutumiers et religieux, les organisations féminines, des représentants des personnes déplacées internes, tous issus de la région du Nord. Au cours de l'atelier, les participants vont en apprendre davantage sur les us et coutumes des communautés Mossi, Peule, Fulsé, Samo, Nyonnionssé et Dogon. Il leur sera également présenté l'état des lieux de la collaboration entre civils et militaires et les enjeux liés à la cohésion sociale. Les mécanismes locaux de prévention et de gestion des conflits leur seront également exposés. Un plan d'action devrait être élaboré à la fin des travaux, pour une meilleure prise en compte des us et coutumes des communautés dans les opérations de sécurisation.

Selon le point focal du PNUD dans la région du Nord, Marie Joséphine Thama, la méconnaissance des us et coutumes des communautés par les forces de défense et de sécurité, engendre bien souvent des conflits et empêchent les dernières citées d'accomplir pleinement leur mission de protection des populations. Le PNUD engagé aux côtés du gouvernement burkinabè depuis l'avènement de la crise sécuritaire et humanitaire, espère à l'issue de cette formation, voir s'améliorer les relations entre civils et militaires, pour une franche collaboration en vue d'un retour de la paix et de la cohésion sociale.

Marie Joséphine Thama, point focal du PNUD dans la région du Nord

Kuilga Albert Zongo, secrétaire général de la région du Nord, représentant le gouverneur, fait remarquer que la construction de la paix et la réconciliation nécessitent une concertation et une bonne collaboration entre les populations et les forces de défense et de sécurité. Et lorsque cette collaboration est « entachée d'allégations, d'exactions ou de stigmatisations à l'endroit de certaines communautés », la collaboration est mise à rude épreuve. C'est pourquoi il a salué la tenue de la présente session de formation, qui va sans nul doute améliorer la bonne entente et la bonne collaboration entre forces de sécurité et populations.

Kuilga Albert Zongo, secrétaire général de la région du Nord

« Cette bonne collaboration va sans doute faciliter la participation de l'ensemble des acteurs de la région dans la promotion du dialogue, de la paix partant du développement. Pour éviter d'éventuelles dérives, il est impératif de multiplier les actions susceptibles de restaurer la confiance entre les populations et les forces de défense et de sécurité (FDS) pour une meilleure synergie d'actions dans le cadre de la lutte antiterroriste », a-t-il ajouté.
Un plan d'action visant une meilleure prise en compte des us et coutumes des communautés dans les opérations de sécurisation, sera élaboré par les participants au cours des travaux.

photo de famille

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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Ouagadougou : Des acteurs des systèmes alimentaires sensibilisés sur l'importance d'une alimentation saine et durable

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 17/07/2024 - 00:30

Le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté, a procédé au lancement des « dialogues alimentaires » et du « dialogue multi-acteurs » de la ville de Ouagadougou, ce mardi 16 juillet 2024 à l'hôtel de ville. Ces dialogues, qui se dérouleront du 16 au 19 juillet 2024, visent à renforcer la gouvernance inclusive des systèmes alimentaires urbains, tant formels qu'informels de la ville de Ouagadougou.

La ville de Ouagadougou, en pleine expansion avec une population atteignant 3 204 000 habitants en 2023, connaît un taux de croissance de 4,84% par an, selon les chiffres des nations unies de 2023. Cette croissance rapide pose des défis majeurs en termes de gestion alimentaire urbaine, d'occupation des espaces verts et de stabilité des prix alimentaires face aux crises mondiales.

Pour répondre donc à ce défi de sécurité alimentaire, l'ONG RIKOLTO et Inades-Formation ont mis en place le projet AfriFOODlinks depuis décembre 2022.
Financé par l'Union européenne, ce projet de recherches et d'innovation cherche à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans 15 villes africaines et 5 villes européennes. Il promeut une approche circulaire des systèmes alimentaires urbains, encourage une gouvernance inclusive et multi-acteurs et stimule la création d'entreprises agroalimentaires innovantes dirigées par des femmes et des jeunes.
Pour parvenir à cette sécurité alimentaire, AfriFOODlinks organise des dialogues alimentaires et multi-acteurs des systèmes alimentaires de la ville de Ouagadougou. Durant 96 heures, des panels, des discussions multi-acteurs et une célébration des mets locaux seront organisés.

« Cet atelier est crucial pour nous orienter vers des systèmes d'approvisionnement alimentaire sain afin de garantir à nos populations un accès à des produits de qualité », Maurice Konaté, président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou

A entendre le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, cet atelier revêt une importance cruciale pour la ville de Ouagadougou, en ce sens qu'il permettra aux experts de réfléchir et de proposer des orientations sur les systèmes à adopter afin que la population puisse accéder à des systèmes d'approvisionnements alimentaires sains, ce qui est essentiel pour le bon déroulement des activités.
« Nous venons de lancer officiellement les travaux de l'atelier qui porte sur la gouvernance des systèmes alimentaires sur la ville de Ouagadougou. Une population en bonne santé dépend en partie du système alimentaire dont elle s'approvisionne. (…) Les cultures urbaines que nous allons enclencher aujourd'hui doivent vraiment être bien surveillées pour que nos populations puissent avoir des produits qui répondent aux normes. A l'issue des travaux, les collectivités de Ouagadougou doivent s'engager à suivre les consignes qui nous seront données pour que nous puissions donner une alimentation saine à nos populations », a déclaré le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou.

« Les deux premiers jours seront consacrés à ces panels, tandis que les deux derniers jours seront dédiés à l'élaboration d'une stratégie pour une alimentation saine », Isidore Della, directeur de Inades-Formation

« Durant ces quatre jours d'atelier, nous allons en premier lieu avoir des panels qui seront focalisés sur un certain nombres de thématiques. Nous allons d'abord échanger ensemble sur la gouvernance alimentaire sur la ville de Ouagadougou ; échanger sur l'alimentation saine sur la ville de Ouagadougou tout en touchant tout ce qui est aspect qualité et pour la santé humaine. Nous allons ensuite parler des questions de la gestion des infrastructures marchandes, infrastructures liées au système alimentaire. Enfin, nous allons inviter aussi des acteurs qui sont dans l'agroalimentaire et qui sont dans l'alimentation de la ville de Ouagadougou pour que nous puissions échanger sur leurs expériences en termes de succès mais également de difficultés et voir comment nous pourrions trouver ensemble des solutions », a détaillé le directeur de Inades-Formation, Isidore Della.

La représentante pays de l'ONG RIKOLTO, Bernadette Ouattara, a souligné l'importance de ce projet coordonné par RIKOLTO et qui concerne, pour le Burkina Faso, la ville de Ouagadougou.
« Nous allons accompagner à la facilitation du processus multi-acteur, la concertation des acteurs pour amener chaque acteur à exprimer son avis sur ce qu'il faudrait faire pour trouver des solutions aux problématiques qui auront été mises en exergues », a-t-elle déclaré.

« Nous allons faciliter le processus multi-acteurs pour permettre à chacun d'exprimer ses idées et trouver des solutions aux problématiques soulevées », Bernadette Ouattara, représentante pays de RIKOLTO

Les résultats attendus au sortir de ces échanges incluent la sensibilisation des acteurs à l'importance d'un système alimentaire sain et durable, la promotion des produits locaux et la consommation responsable, et l'engagement accru des acteurs pour une gouvernance inclusive et durable des systèmes alimentaires urbains.

Hanifa Koussoubé
Lefaso.net

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Burkina / Journée des doctorants de l'INSS : La 4e édition placée sous le thème « Recherches doctorales en période de crise »

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 17/07/2024 - 00:25

L'Institut des sciences des sociétés (INSS) du Burkina Faso a organisé ce mardi 16 juillet 2024, à Ouagadougou, la 4e édition de la Journée des doctorants, un événement annuel destiné à promouvoir la recherche et à encourager les échanges académiques entre les jeunes chercheurs. Co-parrainée par Dr Marie Thérèse Arcens/Somé et Dr Cyriaque Paré, cette édition est placée sous le thème « Recherches doctorales en période de crise ».

La 4e Journée des doctorants a été ponctuée par trois principaux panels, animés exclusivement par les présentations des travaux de thèse des doctorants. Le premier panel est intitulé « Philosophie, lettre et sociologie ». Regroupant le plus grand nombre de communications de la Journée, le deuxième panel, intitulé « Sciences juridiques et politiques », a été subdivisé en deux parties. Le troisième et dernier panel, quant à lui, est intitulé « Éducation et géographie ».

Dix-sept travaux de thèse à présenter

Alors que dix-sept communications au total ont été présentées par les doctorants, la communication inaugurale, elle, a été livrée par le Dr Alain Joseph Sissao.
La directrice de l'INSS, Dr Aoua Carole Bambara/Congo a affirmé lors de son discours, que les doctorants sont les coeurs battants de la recherche. « Ils apportent de nouvelles perspectives, des idées innovantes, et une belle énergie qui sont essentielles à l'avancement de la recherche », a-t-elle ajouté.

« Nous avons choisi le présent thème au regard de la situation nationale qui exige des chercheurs en sciences humaines et sociales, d'y apporter des solutions », Dr Aoua Carole Bambara/Congo, directrice de l'INSS

Rappelant que le parcours doctoral est parsemé de défis, de rigueur intellectuelle, de résilience personnelle, d'un engagement sans faille, de longues heures d'études, des moments de doute et d'obstacles imprévus, Dr Aoua Carole Bambara a souligné que le travail du doctorant ne se limitait pas qu'à la production de thèses. Ce travail contribue justement, selon elle, à l'évolution des connaissances et au développement de nouvelles perspectives face aux défis multiformes.

L'humilité en toute circonstance scientifique

Pour la présidente du conseil scientifique, Dr Edwige Traoré, les doctorants doivent faire preuve d'humilité en toute circonstance scientifique. Cela constitue, renchérit-elle, la voie royale pour accéder à la connaissance. « Je présente mes remerciements également à nos collègues des universités Joseph Ki-Zerbo, Thomas Sankara de Ouagadougou, Norbert Zongo de Koudougou et Nazi Boni de Bobo-Dioulasso qui ont accepté d'être à nos côtés pour écouter nos chers doctorants et apporter leurs contributions à l'avancée de leurs travaux de thèse », a-t-elle mentionné.

« Nous vous demandons d'être à l'écoute des remarques et suggestions à l'endroit de vos communications », Dr Edwige Traoré, présidente du conseil scientifique

Cette journée, tenue dans les locaux de l'INSS, est un moment unique et précieux dans la vie académique des doctorants. Et c'est avec honneur qu'ont accueilli Dr Marie Thérèse Arcens/Somé et Dr Cyriaque Paré, le choix de leurs personnes pour le parrainage de cet évènement scientifique. « Il va sans dire que la préparation d'un doctorat n'est pas donnée à n'importe qui. La rigueur qui en est exigée, l'organisation de sa vie autant professionnelle, familiale, sociale, que de chercheur, la recherche à mener avec méthode, la posture à prendre en matière d'éthique et de déontologie sont les maîtres-mots sur lesquels le parrain et la marraine ne peuvent qu'être vigilants, voire intransigeants », a porté à la connaissance de ses filleuls, Dr Marie Thérèse Arcens.

« Nous souhaitons à tous de sortir grandis professionnellement de cet exercice ô combien périlleux », Dr Marie Thérèse Arcens/Somé, marraine de la 4e Journée des doctorants

La nécessité de soutenir les doctorants

Le Dr Cyriaque Paré, co-parrain des doctorants de l'INSS, a souligné l'importance de l'accompagnement des jeunes chercheurs dans les moments cruciaux de leur parcours académique. Il a mis en lumière les défis auxquels les doctorants sont confrontés, en particulier ceux qui obtiennent un emploi avant d'avoir terminé leur thèse. « Certains doctorants après avoir trouvé un travail, sont tentés d'abandonner leurs recherches en raison des exigences professionnelles et personnelles qui viennent s'ajouter à la préparation de leurs thèses » a-t-il confié. Cette situation, bien que compréhensible, menace la réussite académique de nombreux doctorants, compromettant ainsi leurs aspirations et la contribution potentielle de leurs recherches à la société.

« Nous attendons de nos filleuls qu'ils réussissent l'exercice doctoral et soutiennent avec toute la rigueur scientifique », Dr Cyriaque Paré, co-parrain de la 4e Journée des doctorants

Dr. Paré a également révélé que l'accompagnement des doctorants ne se limite pas à un soutien moral et académique. Parfois, il est nécessaire de leur offrir une aide matérielle et financière pour qu'ils puissent mener à bien leurs travaux de recherche. « Il nous faut parfois fournir un soutien matériel et financier à nos filleuls, afin de leur permettre de surmonter les obstacles qui se dressent sur leur chemin » a-t-il expliqué.
Cette assistance est essentielle pour aider les doctorants à rester concentrés sur leurs objectifs académiques et à atteindre l'excellence malgré les défis qu'ils rencontrent. Par cette approche, Dr. Paré et ses collègues démontrent un engagement profond envers le succès de leurs protégés, renforçant ainsi la communauté académique de l'INSS.

Les participants à la 4e Journée des doctorants de l'INSS

La 4e Journée des doctorants de l'INSS offre une plateforme précieuse pour la diffusion et le débat des recherches en sciences sociales. Elle permet non seulement de mettre en lumière les travaux des jeunes chercheurs mais également de renforcer les réseaux académiques et d'ouvrir de nouvelles perspectives pour la recherche au Burkina Faso.

Cette journée annuelle s'inscrit désormais comme un rendez-vous incontournable pour les doctorants et l'ensemble de la communauté scientifique burkinabè, contribuant ainsi, à l'émergence d'une recherche solide et pertinente pour les défis du développement national.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

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Développement : L'Alliance Sahel place la jeunesse au cœur de ses actions pour les années à venir

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 17/07/2024 - 00:20

Ce mardi 16 juillet 2024, s'est tenue à Berlin, en Allemagne, la 5e Assemblée générale de l'Alliance Sahel. Cette alliance qui fédère l'action de 27 partenaires bilatéraux et multilatéraux du développement, se veut aujourd'hui, le principal cadre de coordination renforcée des initiatives de coopération au développement dans le Sahel. Plus de 150 représentants de 30 pays et organisations internationales y ont pris part. Cette 5e Assemblée générale était présidée par la ministre fédérale allemande de la coopération économique et du développement, Svenja Schulze.

Le Sahel continue de faire face à des défis complexes et multiples qui affectent la paix, la sécurité et le développement, comme l'a souligné Abdessalam Ould Mohamed Saleh, ministre mauritanien de l'économie et du développement durable. La ministre fédérale allemande de la coopération économique et du développement, Svenja Schulze a souligné dans son discours d'ouverture que « depuis la dernière Assemblée générale de l'Alliance Sahel, qui s'est tenue à Nouakchott en juillet dernier, la région a connu de profonds changements politiques et les défis continuent d'être gigantesques : changement climatique, gouvernance, chômage, terrorisme et désertification ».

Face à ces défis auxquels ils sont confrontés, les pays du Sahel multiplient les initiatives pour répondre aux priorités de développement dans la région. Et cela, avec le soutien de partenaires au développement.
Ainsi, les membres de l'Alliance Sahel ont financé des projets de développement, pour un montant total de près de 23 milliards d'euros, avec l'éducation, l'emploi et la jeunesse comme secteur d'intervention important. De 2017 à 2022, grâce au soutien des membres de l'Alliance Sahel, 22,5 millions de personnes ont bénéficié d'un soutien aux moyens de subsistance et/ou d'une assistance alimentaire, 8 millions de personnes ont bénéficié d'un meilleur accès aux services d'approvisionnement en eau potable et plus de 5 millions d'enfants ont été vaccinés. En outre, 1,5 million de personnes ont bénéficié d'une formation professionnelle et/ou de renforcement de leurs compétences.

« Dans toute la région, j'ai pu constater que notre soutien parvient jusqu'aux populations. Tous les efforts que nous déployons sont justifiés pour chaque nouvelle personne qui bénéficie d'une éducation, qui peut mieux s'adapter aux effets du changement climatique ou qui peut nourrir sa famille. Je suis convaincue qu'en ces temps difficiles, il est particulièrement important de poursuivre notre engagement et notre dialogue. Au cours de mon second mandat en tant que présidente de l'Alliance Sahel, je souhaite tout particulièrement être à l'écoute de la jeune génération sahélienne et me concentrer sur l'amélioration de l'éducation et de la formation des jeunes dans cette région », a déclaré Svenja Schulze.

A la question de savoir comment se fera les interventions dans des pays où il n'y a pas de régimes élus au pouvoir, Svenja Schulze a indiqué que les partenaires au développement continuent les interventions par les gouvernements locaux, les organisations internationales comme le PAM et l'UNICEF, afin que les aides arrivent directement aux populations. En outre, souligne-t-elle, les discussions se poursuivent toujours avec les autorités actuelles de ces pays, même si pour ce forum, ils n'ont pas envoyé de représentants.

La jeunesse au cours des interventions

La jeunesse sera au cœur des actions de l'Alliance Sahel pour les années à venir. Au cours de ce 5e forum, trois priorités stratégiques ont été identifiées autour desquels les membres de l'Alliance Sahel mèneront leurs actions. La première priorité, c'est de créer des opportunités d'emploi et de revenus pour les jeunes par l'éducation, la formation, le développement des compétences et l'entrepreneuriat. En effet, comme le souligne Svenja Schulze, au cours de la conférence de presse qui s'est tenue à l'issue du forum, l'éducation est la meilleure arme pour lutter contre le terrorisme auquel sont confrontés certains pays du Sahel. « Aujourd'hui 40% des élèves du Sahel ne peuvent aller à l'école, parce que soit leur école est fermée, soit elle a été détruite, soit leur famille a dû fuir à cause de la menace terroriste. Quand ces enfants auront la possibilité de retourner à l'école, cela redonnera non seulement de l'espoir à leur famille et cela permettra également à la région d'être plus sûre, sur le long terme. Notre objectif pour les sept années à venir, c'est de donner la possibilité à plus de 2 millions d'enfants qui n'ont pas la possibilité d'aller à l'école, d'être éduqués. A l'école classique, peuvent s'ajouter les cours par la radio, par internet… », a déclaré Mme Svenja Schulze.
Le deuxième point, c'est de renforcer la résilience aux chocs, notamment par la protection sociale, la restauration des écosystèmes et la sécurité alimentaire et la troisième priorité, c'est de promouvoir le développement territorial et l'accès aux services de base.

Un nouveau partenariat entre la Banque mondiale et l'Allemagne a été instauré pour mobiliser des ressources en faveur de l'initiative régionale commune RELANCE, qui vise à soutenir l'éducation et le développement des compétences.
« La complexité et l'urgence des défis auxquels est confronté le Sahel exigent une collaboration constructive entre les partenaires du développement et les autres parties prenantes clés », a déclaré Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l'Afrique de l'Ouest et centrale, reconnaissant le pouvoir de transformation du partenariat lorsque de nouvelles idées, perspectives et expériences sont combinées avec les ressources financières nécessaires.

« Nous devons innover et intensifier nos efforts collectivement pour pérenniser les acquis du développement, renforcer la résilience des populations et les faire sortir des situations d'extrême pauvreté au Sahel », a-t-il laissé entendre.
Les membres de l'Alliance Sahel ont également salué la création du Fonds fiduciaire pour le Sahel et les pays côtiers de l'Afrique de l'Ouest, qui servira à soutenir les initiatives conjointes et les approches coordonnées. Des efforts sont engagés pour promouvoir d'autres initiatives conjointes, en particulier pour renforcer la résilience aux chocs.

A l'issue de ce 5e forum, des recommandations ont été formulées. Il s'agit de renforcer le dialogue sur les priorités de développement du Sahel, de soutenir l'engagement et faire progresser les priorités stratégiques de l'Alliance Sahel par des initiatives conjointes, de reconnaître le rôle important des organisations de la société civile (OSC) dans la promotion de la paix, de la redevabilité et du développement dans la région du Sahel et d'intégrer l'expansion de l'instabilité (spillover) du Sahel vers les pays côtiers de la région dans la réflexion stratégique de l'Alliance Sahel.

Pour mémoire, c'est en 2017 qu'a été créée l'Alliance Sahel pour répondre aux multiples défis auxquels sont confrontées les populations de la région. L'Alliance Sahel est une plateforme de coordination de la coopération au développement au Sahel qui fédère l'action de 27 partenaires internationaux. Cette coordination est facilitée par un dialogue régulier sur les questions stratégiques, sectorielles et thématiques permettant une compréhension commune des enjeux et des défis de la région, le partage d'expérience, de bonnes pratiques et d'outils analytiques, ainsi que la définition de messages de politiques publiques conjoints.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Promotion de la bonne gouvernance : La Présidence du Faso se dote d'un code d'éthique et de déontologie

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 17/07/2024 - 00:15

(Ouagadougou, 16 juillet 2024). Le Président du Faso, Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a reçu ce mardi, le code d'éthique et de déontologie ainsi que les arrêtés instituant ledit code et portant création au sein de la Présidence du Faso d'une cellule anticorruption.

La Présidence du Faso donne l'exemple dans la promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption. En effet, l'institution a élaboré et adopté un code d'éthique et de déontologie pour le personnel, et créé en son sein un comité anticorruption.

Selon le Directeur de cabinet du Président du Faso, Martha Céleste Anderson Dekomwin MEDAH qui a remis lesdits documents, la Charte de la Transition rappelle certaines valeurs telles que la justice, l'égalité, la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance et la méritocratie. « C'est ce qui a prévalu à ce qu'au sein de la Présidence du Faso, nous puissions mettre en place des outils, afin de mieux nous guider vers cet idéal », a-t-il expliqué.

L'objectif, a poursuivi le Directeur de cabinet, est d'asseoir une dynamique formelle afin d'encourager tous les agents à promouvoir les bonnes actions dans le sens de lutter efficacement contre la corruption. Il est aussi attendu du personnel de la Présidence du Faso des actes citoyens qui, au quotidien, permettront à notre nation de mieux se porter.

La cellule anticorruption de la Présidence du Faso est sous la tutelle de la Direction des Ressources humaines. Selon le Directeur de Cabinet, le Capitaine MEDAH, un comité sera chargé de traiter les dossiers, dans un esprit d'écoute et de dialogue afin promouvoir la cohésion dans le travail. En cas de manquement, le comité anticorruption va se référer aux dispositions juridiques comme le code de procédure pénale, les statuts particuliers régissant les institutions.

A l'image de la Présidence du Faso, le Directeur de cabinet du Chef de l'Etat a invité tous les départements ministériels et les institutions à suivre l'exemple en créant des cellules anticorruption et en dynamisant la lutte contre la corruption et tous les maux qui minent notre société.

Direction de la communication de la Présidence du Faso

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Nazi Boni : Entre nationalisme, séparatisme et fédéralisme

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 17/07/2024 - 00:10

La Haute Volta a joué un rôle central dans les luttes pour la fédération des territoires de l'AOF (Afrique occidentale française) à la veille des indépendances. Le député Nazi Boni, fut un acteur majeur de la reconstitution de la Haute-Volta, mais aussi un fédéraliste convaincu, appelant de tous ses vœux les territoires de l'AOF à bâtir une unité africaine à partir de l'évolution progressive des communautés vers une confédération multinationale. Paradoxalement, Nazi Boni fut également celui qui a manifesté le désir d'une autonomie de l'ouest de la Haute Volta. Qui est cet illustre homme politique dont on disait qu'il était fort de caractère ? Dans cette chronique, nous reviendrons sur ce grand homme politique, en abordant avec la thèse de Jean Marc Domba Palm sa biographie, ses combats politiques.

Nazi Boni était de l'ethnie bwaba. Il est né en 1910 à Bwan, dans le cercle de Dédougou, de Nitiomsi Boni et de Souanniwé Tamin. De par son père, il appartenait à une vieille lignée de chefs de terre. Son appartenance à cette « noblesse patriarcale » lui valut d'être livré à l'école des Blancs, plus en otage qu'en élève, pour témoigner de la soumission du village. Ainsi, en 1921, il était recruté à l'école élémentaire régionale de Dédougou. En 1925, il rejoint Ouagadougou afin de poursuivre son cursus. Ses succès scolaires lui ouvrirent les portes de William Ponty. Il y resta de 1928 à 1931. Muni de son diplôme, il débuta une carrière d'instituteur qui le conduisit successivement à Ouagadougou, Tenkodogo (en Haute-Côte-d 'Ivoire), Aboudé, Bongouanou, Odienné, Agboville, Aboisso, Treichville en Côte-d'Ivoire. Comme bon nombre de fonctionnaires africains de cette époque, il fut en butte aux brimades de l'administration coloniale française qui multiplia les chausse-trappes pour nuire à sa carrière professionnelle.

Contrairement à nombre de ses pairs, Nazi Boni était resté très attaché au terroir et résidait fréquemment dans son village, délaissant les chefs-lieux. Palé Welté qui a été son compagnon, Moussa Kargougou qui l'a combattu et Paul Nikiéma avec qui il fonda en 1959 le PNV et le PRL, le peignent comme un homme courageux, franc, loyal. Certains lui reprochent cependant son intransigeance et son manque de diplomatie. Ce trait de caractère lui aurait attiré de nombreuses inimitiés. Il fut élu conseiller général de la Haute-Côte-d'Ivoire en 1946, puis de la Haute-Volta (1948-1959) et député à l'Assemblée nationale de 1948 à 1959. Il mit à profit son mandat et son autorité, au risque de compromettre ses positions électorales, pour entreprendre des réformes sociales dans sa région d'origine, le Bwamu. Il parcourut toute la région avec ses partisans, proscrivant ce qui dans les coutumes apparaissait contraire à la morale et au progrès : mariages forcés ou prématurés, funérailles ruineuses « fit également installer des centres d'état civil, institua le traitement de masse contre la syphilis, maladie dont souffrait grandement la région, entreprit la rénovation de l'habitat traditionnel.

L'engagement politique de Nazi Boni date des élections de 1945. Sollicité par de nombreux compatriotes pour être candidat aux élections, il déclina l'offre et figura parmi les Voltaïques qui proposèrent Ouezzin Coulibaly. Celui-ci, qui s'était désisté en faveur de F. Houphouët-Boigny, sollicita le soutien de Nazi Boni pour son candidat. C'est ainsi qu'il fit campagne pour l'Ivoirien à la première constituante. Mais le divorce intervint rapidement entre les deux et Nazi Boni s'éloigna à jamais du RDA. Moussa Kargougou estime que l'attitude de Nazi Boni s'explique par le dépit ressenti de n'avoir pas été choisi comme proche compagnon par F. Houphouët-Boigny. Cette explication semble un peu courte. D'autres nous paraissent plus plausibles.

Après les élections, F. Houphouët-Boigny choisit comme second à Paris, non pas Ouezzin Coulibaly, mais Marcel Laubouet, un ressortissant de la Basse-Côte-d 'Ivoire. Nazi Boni vit dans ce choix la volonté du Sud de (traiter le Nord en paria). Par ailleurs, quand en 1946, Ouezzin Coulibaly fut chargé de recruter 200 élèves pour la France, seuls 27 de la Haute-Côte d'Ivoire furent retenus. Sa conviction fut faite de la volonté d'hégémonie du Sud sur le Nord. Elle fut renforcée par le sort infligé aux travailleurs migrants voltaïques en Côte-d'Ivoire. Enfin, en visitant la librairie du RDA à Abidjan, il y découvrit l'influence marxiste que subissait la jeune formation politique. Cela le rebuta.

Pour toutes ces raisons, Nazi Boni adhéra à l'Union voltaïque et milita à la renaissance de la Haute-Volta. C'est donc par « nationalisme » et par rejet du communisme que celui-ci s'était éloigné du RDA de F. Houphouët-Boigny et de Ouezzin Coulibaly.

Militant de la reconstitution de la Haute-Volta, il fut aussi un fédéraliste convaincu, adhérant aux regroupements des partis africains (Convention africaine en janvier 1957 et Parti du regroupement africain en mars 1958). Il fut parmi les députés partisans de la Fédération du Mali. A ce titre, malgré la défection de la Haute-Volta, il fut membre fondateur du PFA dont les objectifs étaient : la réalisation de l' « unité africaine et l'évolution progressive de la Communauté vers une confédération multinationale. Mais tout comme Ouezzin Coulibaly, il demeura attaché à la France. C'est pourquoi il fit voter oui au référendum de 1958. Même son fédéralisme était teinté de francophilie.

Lors des débats à l'Assemblée territoriale voltaïque sur les fédérations primaires, Nazi Boni développa les arguments suivants : les grands ensembles économiques sont nécessaires à l'Afrique francophone pour un développement ; cela constitue la sauvegarde de l'unité de l'Afrique française face aux influences anglo-saxonnes (Ghana et Nigéria). Ayant été de 1948 à 1957 un des poulains de l'administration coloniale française, il devint, à partir de la loi-cadre, l'homme à abattre à cause de ses prises de position fédéralistes. Malgré ses convictions fédéralistes et unitaires, Nazi Boni estimant la cohabitation impossible avec les Mossé, n'hésita pas à demander la création d'un neuvième territoire en AOF qui regrouperait l'ouest de la Haute-Volta, le sud-est du Soudan et le nord de la Côte-d'Ivoire. Cette requête aurait eu au ministère de la France d'outre-mer un écho favorable. Mais le projet ne vit jamais le jour à cause de l'opposition des autres territoires.

En 1959, après le volte-face de Maurice Yaméogo pour rejoindre Houphouet Boigny avec qui ils créent le Conseil de l'entente, Nazi Boni resta le seul fédéraliste, les autres militants de son parti notamment Gérard Kango et Joseph Conombo ayant rejoint le parti le RDA.

Réf : Domba Jean-Marc PALM, LE FEDERALISME ET L'EMERGENCE DES PARTIS POLITIQUES EN AOF ET EN HAUTE-VOLTA (1947-1960), THESE POUR LE DOCTORAT EN HISTOIRE, Sous la direction du : Professeur Nicoué L. GAYIBOR

Wendkouni Bertrand Ouédraogo
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