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Union européenne

Communiqué de presse - Ouverture des marchés ferroviaires nationaux: vers de meilleurs services - Commission des transports et du tourisme

Parlement européen (Nouvelles) - lun, 05/12/2016 - 17:40
Grâce à un accès plus facile de tous les opérateurs ferroviaires aux marchés nationaux, les passagers devraient bénéficier de services de meilleure qualité et de davantage de choix, conformément au projet de règles adopté en commission des transports et du tourisme lundi.
Commission des transports et du tourisme

Source : © Union européenne, 2016 - PE
Catégories: Union européenne

Background - 32e session de l'Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE

Parlement européen (Nouvelles) - lun, 05/12/2016 - 16:29
La 32e session plénière de l'Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE se tiendra à Nairobi, capitale du Kenya, du 19 au 21 décembre 2016. La session sera officiellement ouverte par ses coprésidents, Louis Michel pour le Parlement européen, et Netty Baldeh (Gambie) pour les pays ACP en présence de Justin Muturi, Président de l'Assemblée nationale du Kenya.

Source : © Union européenne, 2016 - PE
Catégories: Union européenne

Article - Terrorisme : mieux lutter contre le phénomène des combattants étrangers

Parlement européen (Nouvelles) - lun, 05/12/2016 - 16:01
Général : La plupart des récentes attaques terroristes en Europe ont été perpétrées par des citoyens européens, et certains d’entre eux se sont avérés être des combattants étrangers. Les députés de la commission des libertés civiles votent aujourd’hui sur un projet de directive autour de la lutte contre le terrorisme. Le texte, rédigé peu après les attentats de Paris, propose notamment de criminaliser la préparation d’attentats tel que le fait de voyager à l’étranger à des fins de terrorisme.

Source : © Union européenne, 2016 - PE
Catégories: Union européenne

Article - Cette semaine au Parlement : lutte contre le terrorisme, futur de l’Europe

Parlement européen (Nouvelles) - lun, 05/12/2016 - 13:49
Général : Les députés se pencheront cette semaine sur un projet de directive visant à mieux lutter contre le terrorisme ainsi que des propositions pour rendre l’Union européenne plus démocratique et transparente. Avec les groupes politiques, ils prépareront également la session plénière de la semaine prochaine, au cours de laquelle le Prix Sakharov 2016 sera décerné. Consultez notre article pour en savoir plus sur l'agenda du Parlement européen.

Source : © Union européenne, 2016 - PE
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Chine - Union européenne : quelles relations commerciales ?

Toute l'Europe - lun, 05/12/2016 - 13:30
Dans un contexte politique où le libre-échange suscite de plus en plus de débats, et les acquisitions chinoises en Europe font souvent la une, des questions sur les relations sino-européennes ne manquent pas. Quelle est l’étendue des relations commerciales actuelles entre l’Union européenne et la Chine ? Quels en sont les enjeux majeurs ? Enfin quels sont les obstacles qui pèsent sur leur avenir ?
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Des élections américaines aux élections autrichiennes, un réveil difficile pour les européens. Faut-il avoir peur ? 2016 Annus Horribilis

EU-Logos Blog - dim, 04/12/2016 - 21:45

De l’accablement américain au soulagement autrichien, l’effet domino n’a pas joué, il faut s’en réjouir fortement, mais de l’un à l’autre il y a plus de ressemblances que de différences.

L’élection de Donald Trump au poste de 45ᵉ président des États-Unis, le 9 novembre, est tombée exactement le jour du 27ᵉ anniversaire de la chute du mur de Berlin. En résultera-t-il une rupture comparable sur le plan de la politique internationale ?Comme au lendemain du Brexit  et bien d’autres élections (y compris en partie les primaires françaises), comme pour les élections autrichiennes, l’élection américaine a été l’expression d’un rejet de la politique établie par les élites dirigeantes, le résultat d’un clivage social fort et d’un clivage politique exacerbé: républicains contre démocrates, blancs contre noirs, Hispaniques contre Anglo-Saxons, villes contre campagnes, jeunes contre vieux, Américains diplômés du supérieur contre Américains sans diplôme et même hommes contre femmes. Les polarisations se sont cristallisées autour des questions liées à l’immigration, aux impôts, au salaire minimum, à la pauvreté, aux accords de libre-échange, au changement climatique et à l‘avortement. Ce sont les analyses qui reviennent le plus fréquemment sous la plume des journalistes.

Mais ne sommes nous pas largement atteints du même mal ? Ces traits américains nous les retrouvons en Europe dans les élections autrichiennes qui présentaient un enjeu considérable avec leur lot d’arguments biaisés

Dans sa rhétorique électorale, Trump s’est fait le porte-parole du climat «anti-establishment» lié à ces facteurs. La marginalisation politique, sociale et économique de beaucoup d’électeurs a été l’un des thèmes récurrents de sa campagne. La puissance économique de l’Amérique et le nombre d’emplois ont certes enregistré une hausse pendant les années Obama, mais la répartition des revenus est inégale, les inégalités s’accroissent dangereusement la prospérité là où elle susbsiste Le FMI, sa présidente Christine Lagarde s’en alarme. Le nombre des travailleurs pauvres a augmenté. Trump a promis une politique commerciale protectionniste, une politique migratoire xénophobe allant jusqu’à une politique d’expulsion active, une politique climatique autonome allant jusqu’à la résiliation de traités déjà conclus comme l’accord de Paris. Reste à voir dans quelle mesure, une fois président, il les mettra également en œuvre.

Les populistes de droite européens ont fêté l‘événement. Marine Le Pen a félicité Trump avec enthousiasme et a voulu voir dans la victoire de Trump le signal d’un vent favorable pour ses propres ambitions présidentielles en France. Elle ne fut pas la seule. Nigel Farage a désigné l’année 2016 comme l’année de «deux grandes révolutions politiques» : le Brexit et l’élection de Trump. Geert Wilders a tweeté: «Les Américains reprennent possession de leur pays.». A tous ceux qui expriment avec force ce sentiment de liberté et d’indépendance retrouvées comme après la décolonisation, on a envie de poser la question à qui reprenez-vous la possession de votre pays ? A ceux qui ne craignant aucune outrance et assimilent Bruxelles à Moscou et au régime soviétique, on est tenté de poser la question : dans le Pacte de Varsovie de sinistre mémoire où trouve-t-on plus ou moins l’équivalent d’un acte fondateur comme le Traité de Rome ? Les traités d’adhésion ont-ils leur équivalent dans le pacte de Varsovie ?

Les musulmans, les Latinos et les migrants sans papiers prennent peur tout comme les minorités. Si Trump met à exécution les promesses de sa campagne, ils devront s’attendre à des expulsions. Et après les élections autrichiennes à quoi devons nous nous attendre ? S’apaiser en constatant qu’il s’agit d’un petit pays, de petites élections pour un président sans grand pouvoir et que finalement l’extrême droite sort battue. Au contraire ne faudrait-il pas sonner le tocsin avec plus d’ardeur. Dans la pratique les autrichiens ne viennent-ils pas de tourner une page sans avoir eu conscience qu’ils avaient eu entre leur main une partie du destin de l’Europe ? Les européens qu’ont-ils fait pour prévenir une telle dérive ?malgré tout le populisme ne vient-il pas de franchir un saut qualitatif majeur, accentuant l’impact idéologique du conservatisme, du souverainisme, le refus des solidarités communautaires, donnant un élan aux mouvements dits « identitaire » autant d’éléments déjà si forts en Europe centrale et orientale et qui ne demandent qu’à contaminer plus fortement encore le reste de l’Europe. Les occasions à venir restent nombreuses, la prochaine sera peut-être la « bonne » pensent-ils.

Sommes-nous à la fin d’un système politique et au début d’une nouvelle idéologie inquiétante ? Ces forces obscures, malfaisantes engrangent des succès dans les urnes. Une offre politique, cohérente, structurée, déterminée pour s’y opposer ne s’est pas encore mise en place. Ces forces rétrogrades ont généré leurs propres élites partisanes, bureaucratiques, médiatiques, elles gèrent des villes, des régions. Elles structurent le débat politique. Elles agitent des thèmes bien connus opposent en proposant des choix simplificateurs, amputant nos valeurs traditionnelles qu’elles démonétisent. De façon abusive la chrétienté, incontestable sur le plan historique, social et spirituel est enrôlée pour lutter contre l’islam, refuser les quotas des demandeurs d’asile , brimer les minorités, développer leurs affinités avec les démocraties « illibérales » de l‘Europe centrale, et celles de Poutine déniant tout droit aux minorités et faisant éclater les solidarités nées dans le cadre de l’Union européenne. La confessionnalisation de la vie publique se développe : le christianisme est détourné de ses origines, instrumentalisé pour mettre en difficulté la démocratie, les fondamentaux d’une Union européenne bien affaiblie pour faire face aux rhétoriques eurosceptiques totalement irréalistes. Irréalistes mais aussi d’une grande violence, une violence qui les apparente à des propos quasi insurrectionnels d’un autre temps et d’un autre lieu.

Malgré toutes les craintes associées à l’élection de Trump et associées aux succès électoraux présents et à venir, l’Amérique, l’Europe d’aujourd’hui ne peuvent être comparées à la République de Weimar et aux années  30. Le grand historien Ian Kershaw, spécialiste incontesté de la période réfute cette comparaison. Il fait observer que les sociétés européennes d’alors étaient fortement militarisées et qu’au sein des gouvernements, la présence des militaires était forte et influente, chacun sait que leur rôle, en maintes occasions, fut déterminent dans le déclenchement des guerres et la chute des démocraties mais il aurait pu s’interroger pour savoir si les militaires n’ont pas été remplacés par la finance, les puissances de l’argent qui semblent tout conduire. Ian Kershaw fait observer aussi que dans les années vingt et trente, les régimes autoritaires et dictatoriaux étaient infiniment plus nombreux qu’aujourd’hui. Accordons à l’historien le mérite de l’observation. Nos démocraties fonctionnent encore tant bien que mal, les équilibres, les régulations, les contrepoids et contrôles divers subsistent mais pour combien de temps ? L’Etat de droit subit, partout, des atteintes plus ou moins graves, les institutions de l’Union européenne s’en inquiètent : lisez l’article de Victoria Bonaert vient de consacrer au Rapport de Sophie In’t Veld. Forts de ce constat battons- nous pour préserver nos démocraties : compte tenu des nouvelles technologies, du comportement des médias, la démocratie et son bon fonctionnement ne vont pas de soi. Ce n’est pas un acquis qui va de soi et pour toujours.

Que nous-reste-il ? Répliquer ! Répliquer est désormais le mot d’ordre chez Eulogos. Il n’est pas nécessaire de polémiquer et de montrer du doigt en permanence l’adversaire. Montrer les choses positives, inconnues ou méconnues ou volontairement tues est aussi une forme de réplique. En montrant dans son article (« Solidarity cities : la réponse local à la crise des migrants ») Victoria Bonaert à sa façon réplique. La peste n’ a pas encore gagné

 

 


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Pierre Moscovici: Union libre

Coulisses de Bruxelles - dim, 04/12/2016 - 19:48

REUTERS/Francois Lenoir

L’homme paraît apaisé et fend enfin l’armure. Pierre Moscovici s’est construit une muraille derrière laquelle il s’est longtemps dissimulé. Toujours sous contrôle, calculant chacun de ses mots, cultivant une certaine morgue et une distance certaine, ne faisant rien pour se rendre aimable, mais supportant mal la critique, cet écorché vif qui vient de fêter ses 59 ans semble réconcilié avec lui-même. Sa parole s’est libérée, il se montre plus avenant, plus humain, se livre davantage et assume enfin sans complexe son engagement européen construit au long de son parcours de trente ans en politique : « député national et européen pendant 20 ans, ministre durant 7 ans, commissaire chargé des affaires économiques et monétaires depuis 2 ans. À ces divers titres, j’ai été membre des trois institutions communautaires (Commission, Parlement européen, Conseil des ministres) », se rengorge-t-il.

Pour ceux qui le connaissent depuis longtemps, sa métamorphose saute aux yeux. Est-ce la mort d’un père à l’écrasante personnalité, le psychologue social Serge Moscovici, le 15 novembre 2014, à 90 ans, quinze jours après sa prise de fonction à Bruxelles, qui a été le déclic ? Le choc est rude et il l’encaisse péniblement, même s’il entretenait une relation complexe avec ce père physiquement absent, mais intellectuellement envahissant, entremêlant amour passionnel et ressentiment. L’histoire familiale est heurtée : Serge Moscovici et son épouse, la psychanalyste Marie Bromberg, faisaient passer leur carrière et leurs amours contingentes bien avant leurs enfants, Pierre l’ainé et Denis, son cadet de 4 ans et demi. À tel point qu’après leur séparation, dans les années 70, les deux adolescents se retrouvent seuls dans l’appartement familial du 17e arrondissement de Paris, Serge et Marie passant les voir par intermittence. Une autre époque. Ce quasi abandon familial n’a pas empêché les enfants de tracer leur route professionnelle : Pierre est passé par Science po et l’ENA avant d’intégrer la Cour des comptes et Denis par Centrale.

Pierre Moscovici qui a longtemps dit craindre une seule chose, la mort de son père, est sonné. Alors qu’il n’est pas croyant, il se laisse pousser la barbe, qu’il a depuis gardée, comme le veut la tradition juive. Et il se lance dans la lecture de « Chronique d’un enfant égaré », le livre que son père a publié en 1997, l’année où son fils devient ministre de Jospin, dans lequel ce juif roumain, victime des persécutions antisémites du nazisme et qui a fui son pays pour la France en 1947, raconte une vie qu’il a toujours dissimulé à ses enfants. Le commissaire reconnaît n’avoir jamais pu le lire jusque-là, car il était « en colère contre son silence ». Sa mort lui permet enfin de tourner la page. Lui, le célibataire endurci, franchit un cap qui marque en général l’entrée dans la vie adulte : le 13 juin 2015, il épouse, en présence de Lionel Jospin, son mentor en politique, Anne-Michelle Basteri, une inspectrice des finances de 37 ans qui fut sa conseillère lorsqu’il était ministre des Finances de François Hollande. « Un changement fondamental », reconnaît Pierre Moscovici.

Il reconnaît avec réticence que la disparition du père (suivi de celle de sa mère en octobre 2015) est un moment important dans sa vie, mais il a du mal à admettre qu’elle l’ait changé. Pour lui, c’est son arrivée à Bruxelles qui a été « une vraie libération ». Il ne veut voir dans ces deux évènements concomitants qu’une coïncidence. « Je suis enfin sorti du système cloisonné et vertical de la politique française. Pendant 20 ans, j’ai été un rouage du système politique ». C’est à Bruxelles qu’il a enfin pu assumer son « mantra », son « européisme » : « je ne pouvais pas le faire dans mon parti, car il faut avant tout préserver son unité. Or le PS est divisé sur l’Europe : il n’assume pas son européïsme et se laisse tarauder par le souverainisme. Je n’ai pas choisi d’être ministre des Affaires européennes ou des Finances, mais commissaire si. Maintenant, je peux dire ce que je veux. Et la Commission, qui est une institution très collégiale, me donne une marge de manœuvre que je n’ai jamais eue ».

Son chemin de Damas vers l’Europe, Moscovici le débute en 1997 lorsqu’il est nommé par Lionel Jospin (il fut son conseiller au ministère de l’Éducation nationale entre 88 et 90) au ministère délégué aux Affaires européennes. Même s’il affirme aujourd’hui que son « fil rouge a toujours été l’Europe », cela reste sujet à caution. Député européen inexistant entre 1994 et 1997, il s’est fait surtout élire pour remplir la gamelle et s’occuper des affaires internes du PS. Il ne se fait pas remarquer par ses positions européennes et d’ailleurs ne demande pas le portefeuille que lui confie Jospin : il visait le budget. À son arrivée au Quai d’Orsay, il montre d’abord sa méconnaissance totale de l’Allemagne, un pays dont son histoire familiale lui a appris à se méfier. Mais il apprendra des coups qu’il reçoit, en particulier du désastreux traité de Nice de 2000 qu’il devra assumer presque seul, celui-ci s’expliquant par la profonde mésentente franco-allemande à laquelle il a concouru. Hubert Védrine, son supérieur en tant que ministre des Affaires étrangères, ne le ménage pas durant leurs cinq de cohabitation dans la cohabitation et n’hésite pas à lui faire porter le chapeau des échecs européens de la période.

Moscovici laissera dire : « je suis loyal. De ce point de vue, je suis chevènementiste : un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne. Mon père avait l’habitude de citer de Gaulle pour qui la discipline était la force principale des armées ». Une discipline qui a sans doute empêché celui qui se définit comme « un fils d’intellectuel étranger qui a fait de la politique » d’atteindre le sommet : « pour moi, la politique n’est pas l’école du meurtre. Je vais avoir 60 ans, je suis locataire, je n’ai pas accumulé. Le pouvoir suprême n’est pas mon mantra ».

L’Europe, à la différence de Védrine, Moscovici continuera de s’y consacrer après le traumatisme de 2002, montrant ainsi qu’il n’était pas le « mauvais européen » que son ministre de tutelle décrivait. Il se fait réélire comme député européen en 2004 et cette fois il fait le job. Mais il ne peut résister à l’appel national en rejoignant l’Assemblée nationale en 2007 pour mieux devenir ministre en 2012. « Ça n’a pas été facile d’être le ministre des Finances de Hollande. C’est un job où on prend des coups. Heureusement, 40 % de mon travail, c’était l’Europe. C’est la partie du travail que j’ai réussi. Le reste, c’était plus compliqué, je n’avais pas les mains libres ».

Hasard littéraire : au moment où Pierre Moscovici publie un plaidoyer fédéraliste, « S’il est minuit en Europe », son ancien patron sort un opuscule plaidant pour une Europe confédérale (« Sauver l’Europe », aux éditions Liana Levi), celle des États qui pourtant dysfonctionne. Le moment pour dire certaines vérités : « Védrine n’a jamais cru à l’Europe. On vit sur deux planètes différentes. J’ai toujours accepté les institutions communautaires, alors que Védrine voulait les squeezer. Je récuse la pensée des Védrine ou des Montebourg ». Il ne manque pas une occasion d’exprimer sa vision des choses dans les médias français. Il estime que c’est une partie de son boulot : réconcilier les Français et la gauche avec l’idée européenne. « François Hollande a un ADN d’Européen, mais il n’a pas affirmé ses idées. Il a été trop tactique », regrette-t-il.

Depuis qu’il est à la Commission, on ne peut lui reprocher d’être resté inactif, même si certains lui reprochent de rentrer quasiment tous les soirs à Paris pour retrouver son épouse qui n’a aucune intention de s’installer à Bruxelles. En l’espace de deux ans, l’exécutif européen a totalement changé sur fusil d’épaule sur la question de l’austérité au grand dam des gardiens de l’orthodoxie, notamment allemands : désormais, il ne se comporte plus en garde-chiourme des budgets nationaux, comme le voudrait la lettre du Pacte de stabilité, mais se montre au contraire extrêmement politique. La France a obtenu de nouveaux délais pour revenir sous les 3 % de PIB de déficit, l’Espagne et le Portugal n’ont pas été sanctionnés alors qu’ils n’ont pas tenu leurs engagements en raison de la situation de politique intérieure. La Grèce, que l’Allemagne était tentée d’éjecter de l’euro, est sauvée de justesse en juillet 2015, Pierre Moscovici agissant de conserve avec Jean-Claude Juncker, le président de la Commission, pour emporter le morceau. Mieux : l’Allemagne et son équilibre budgétaire ne sont plus un modèle et, le 16 novembre, Pierre Moscovici a même appelé Berlin à relancer le moteur de l’investissement public pour jouer son rôle de locomotive de la zone euro. Dans le même élan, il a appelé tous les États de la zone euro à augmenter leurs dépenses de 0,5 % du PIB pour relancer la croissance. Bref, tout comme Mario Draghi à la BCE, Pierre Moscovici a réussi à balancer très discrètement par dessus bord l’héritage ordo-libéral allemand. Pas mal pour quelqu’un qu’on a longtemps soupçonné de dilettantisme…

N.B.: version longue de mon article paru le 1er décembre dans Libération.

N.B. 2: Pierre Moscovici vient de publier: «S’il est minuit en Europe», chez Grasset, 266 p, 19€

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Turquie: l'ONU dénonce un usage de la torture après le putsch raté

RFI (Europe) - ven, 02/12/2016 - 18:00
Le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture terminait ce vendredi 2 décembre une visite de près d'une semaine en Turquie pour enquêter sur les accusations répétées de mauvais traitements depuis le coup d'État manqué. Ses premières conclusions sont sévères : Nils Melzer appelle Ankara à «se montrer à la hauteur de sa politique de zéro tolérance sur la torture». Il déplore une «déconnexion» entre l'objectif proclamé et «une réalité qui mène à l'impunité».
Catégories: Union européenne

Fact of the day: Trump and the Wall on the South border

EU-Logos Blog - ven, 02/12/2016 - 16:48

President-Elect Donald Trump delivered his first speech after the election in Cincinnati, Ohio, during which he thanked citizens of the state for helping him win the election. The president-elect also reiterated many of his campaign promises, which pleased some supporters who worried he could abandon his pledges. In particular, Trump once again discussed building a wall along the southern border.

The ostensible purpose of the event was to stress a message of national unity after a fractious campaign and to lay out a road map for Trump’s presidency. He notably reiterated his vows to build a wall on the border with Mexico, to restrict Muslim immigration into the US and to repeal and replace the Obamacare. He renewed his promise to prioritize American interests over the rest of the world and warned that the Monday knife attack at Ohio State University by a radicalized student, was the result of lax refugee policies backed by « stupid people. »; referring to the recent attack by a Somali student who injured 11 people.

He made clear he wanted to ensured the solving of the immigration issue; openly linking it to terrorism: ‘ We do not know who they are, where they come from, what they think,keep them out of the country. The violent atrocities at the University of Ohio demonstrates the security threat created by our very stupid programs on political refugees  ».

Two weeks after winning the challenge against Hillary Clinton, and after meeting Obama at the White House, it seemed that the idea of the Wall was over. Yet, during his first speech after the election, Donald Trump stressed his promise to erect a wall on the border with Mexico.

Watch the video: https://www.youtube.com/watch?v=o0fbDUWe4ko


Classé dans:MIGRATIONS ET ASILE
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Article - Rencontre des Jeunes européens : les participants font entendre leurs voix

Parlement européen (Nouvelles) - ven, 02/12/2016 - 14:39
Général : En mai dernier, le Parlement européen a accueilli plus de 7 500 jeunes à Strasbourg à l'occasion de la deuxième édition de la Rencontre des Jeunes européens (EYE 2016). Venus de toute l’Europe, ils ont échangé sur de nombreuses thématiques clés, de l'emploi au changement climatique. Au cours de ces dernières semaines, les participants ont présenté leurs principales idées pour l’Europe de demain aux députés.

Source : © Union européenne, 2016 - PE
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Dimanche, les Autrichiens devraient (enfin) savoir qui est leur président

RFI (Europe) - ven, 02/12/2016 - 14:34
Ce dimanche 4 décembre 2016, les Autrichiens vont élire un nouveau président fédéral. Ce deuxième tour de scrutin a déjà eu lieu, avant d'être annulé pour des irrégularités de procédure. Il pourrait finalement se solder par la victoire du représentant d'un parti d'extrême droite, une première en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Jeudi 1er décembre, les deux candidats se sont une fois de plus affrontés dans un face-à-face tendu à la radiotélévision publique ORF.
Catégories: Union européenne

Solidarity cities : la réponse locale à la crise des migrants

EU-Logos Blog - ven, 02/12/2016 - 13:03

Environ 500 000 demandeurs d’asile ont transités par Athènes entre janvier 2014 et décembre 2015. Durant la même période, Vienne a accueilli 40 000 personnes, et Hambourg et Munich, 25 000 chacune sans compter toutes les autres villes Européennes. Le nombre de migrants qui arrivent en Europe est énorme et les villes ne sont bien souvent pas préparées à cela et n’ont pas d’autre choix que de se débrouiller toute seule.  Ce sont les ONG’s, les infrastructures locales et les organisations particulières qui prennent souvent le relais. Dans cette situation critique, il était plus que nécessaire de réagir et de donner une réponse concrète à ce problème et c’est dans cette optique que les « Solidarity Cities » sont nées.

Les Solidarity cities sont des villes européennes qui ont décidé de faire évoluer les choses en matière d’accueil des réfugiés. Concrètement, avec le lancement du projet des « Solidarity Cities » à Athenes, ces différentes villes européennes ont pour projet de proposer un accueil renforcé et mieux adapté des migrants tout en créant un meilleur mécanisme d’intégration. Cette initiative fut imaginée par le maire d’Athenes, Georgios Kaminis, durant le forum des affaires sociales d’EUROCITIES. Elle a permis l’ouverture de discussions politiques sur le sujet mais également une réponse locale au problème du flux des migrants. Solidarity Cities est structuré autour de 4 pilliers :

  • L’échange d’information et de connaissance sur la situation des réfugiés entre les villes.
  • Une plus grande implication des villes au problème des migrants ainsi qu’un financement adapté à la réception et l’intégration des réfugiés.
  • Une assistance financière et technique des villes entre elles.
  • Une meilleure coordination pour la réception et le transfert de demandeurs d’asiles entre villes.

EUROCITIES qui est à la base de la création de Solidarity cities, fut fondé en 1986 par 6 grandes villes européennes : Barcelone, Birmingham, Frankfurt, Lyon, Milan et Rotterdam. Le but était de rassembler le plus de villes partenaires autour d’un projet commun : promouvoir et influencer les intérêts de tous au niveau local auprès de l’Union Européenne. Le but est de démontrer le rôle primordial que les institutions locales jouent dans la structure de gouvernance à multi-niveau.

Solidarity Cities est donc une nouvelle branche de EUROCITIES, « adaptée » aux problèmes actuels de notre société. Mr Kaminis a d’ailleurs prononcé ces mots lors du lancement du projet: “In the aftermath of a crisis which has created tension and undermined Europe’s fundamental values, our cities have proven that they can offer solutions to the multiple implications of the refugee challenge and be the frontrunners in promoting coexistence and mutual respect. Solidarity cities, initiated by the city of Athens, is our response to this crisis and our joint call for the need to have a recognised, stronger role in migration and refugee issues.”

Thomas Fabian, député de Leipzig et membre de EUROCITIES, nous explique que grâce à ce programme, les villes prennent leur responsabilité pour l’accueil et la réception des réfugiés. Ensemble, cela permet de propager une vague de solidarité et d’unité à travers beaucoup de villes européennes afin de travailler ensemble pour un futur plus humain.

Victoria Bonaert

Informations supplémentaires :

http://www.eurocities.eu/


Classé dans:Par des actions citoyennes
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[Revue de presse] Renoncement de François Hollande : les réactions de la presse européenne

Toute l'Europe - ven, 02/12/2016 - 12:44
L'annonce du renoncement de François Hollande à briguer un second mandat, au cours d'une allocution télévisée hier soir, a fait couler beaucoup d'encre en France et également en Europe. La presse européenne a abondamment commenté la décision du président de la République. Soulignant le caractère historique de cette dernière, les médias européens expliquent son renoncement par une impopularité record, due à un mandat globalement considéré comme un échec, tout en saluant souvent, comme dans la presse française, un choix digne et éclairé.
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Les Etats membres mis en examen par Sophie In’t Veld

EU-Logos Blog - ven, 02/12/2016 - 11:48

A l’heure du nationalisme croissant et des crises existentielles d’intégration européenne, il paraît primordial de se pencher sur la question de l’avenir de nos démocraties.

Loin des discours de fondations et des années de gloire de  l’UE, Jean-Claude Juncker ne mâche pas ces mots à propos de la situation actuelle : « Je vous disais qu’il n’y avait pas assez d’Europe dans cette Union. Et pas assez d’Union dans cette Union ». (Discours annuel sur l’Etat de l’Union du 14 septembre 2016)

Si l’article 2 du traité de l’UE, avait permis la création de racines solides à une construction démocratique, ces valeurs alors tellement ancrées dans les mœurs à l’époque, semblent s’éroder peu à peu aujourd’hui. C’est donc dans cette optique que l’eurodéputée du groupe de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates pour l’Europe (ALDE) Sophie In’t Veld a voulu réagir en proposant au Parlement la création d’un mécanisme contraignant afin de soumettre les démocraties à un examen ». Ce dernier intitulé « création d’un mécanisme de l’Union pour la démocratie, l’état de droit et les droits fondamentaux » pose ces préceptes sur un contrôle annuel qui décèlerait les manquements des Etats membres. Cet examen se baserait sur différents critères tels que : la séparation des pouvoirs, la liberté d’expression, la liberté des médias, l’égalité face à la loi, la non-discrimination, la transparence et la responsabilité, l’absence de corruption, …

Remise en contexte de l’émergence du mécanisme

Bien que la résolution ait finalement été adoptée au Parlement le 25 octobre 2016 avec une écrasante majorité de 405 voix pour et 171 contre (39 abstentions), le débat ne date pas d’hier. En effet, ce projet final qui a été possible grâce à l’eurodéputée Sophie In’t Veld fut longuement débattu, remanié mais aussi souvent oublié. En 1997, la fameuse résolution « option nucléaire », fut imaginée par le traité d’Amsterdam afin de prévenir et dans les cas extrêmes de sanctionner les pays coupables de manquement à l’Etat de droit. Cette option nucléaire n’est évidemment pas celle que nous connaissons aujourd’hui qui a bien évoluée depuis 1997. Elle fut par la suite remodifiée par le traité de Nice, en 2001, afin d’y ajouter une close préventive dans le cas où il existerait un risque clair de manquement. Grâce à cela, il était possible de faire un « recours au manquement » auprès de la Cour de justice de l’Union européenne. C’était l’unique outil de la Commission européenne pour agir face aux pays qui ont failli aux obligations énoncées dans les traités. Cependant, ce dernier avait une portée relativement limitée étant donné qu’il ne pouvait qu’engager une action contre un pays auprès de la Cour de Justice. Avec la refonte du traité de l’Union Européenne de 1992, par le traité de Lisbonne en 2009, l’article 7 du traité sur l’Union européenne (TUE) voit le jour et pose les préceptes suivant : « lorsque la constatation visée au paragraphe 2 a été faite (violation grave et persistante), le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, peut décider de suspendre certains des droits découlant de l’application des traités à l’Etat membre en question, y compris les droits de vote du représentant du gouvernement de cet Etat membre au sein du Conseil. Ce faisant, le Conseil tient compte des conséquences éventuelles d’une telle suspension sur les droits et obligations des personnes physiques et morales. ». C’est donc la naissance de « l’Option nucléaire » telle qu’on la connaît aujourd’hui. On peut désormais agir face à un Etat récalcitrant en faisant appel au Conseil.

Par la suite, la Commission européenne a tenté de créer une sorte de mécanisme de contrôle en 2014 afin de contrer les manquements à l’Etat de droit, basé sur cette déclaration « la confiance de tous les citoyens de l’Union et des autorités nationales dans les systèmes juridiques de tous les autres Etats membres est capitale pour le bon fonctionnement de l’UE dans son ensemble ». Cette nouvelle procédure mise en place durant le mois de mars devait permettre l’élaboration d’une alerte précoce afin de dialoguer avec l’Etat concerné pour éviter une escalade des événements. Cette procédure aussi nommée « pré-article 7 » (parler avant de sanctionner) comprend trois principes clés :

« –  Seules les menaces ou violations systémiques du principe de l’Etat de droit peuvent justifier l’activation de ce nouveau mécanisme, et non les violations mineures ou ponctuelles ;

–   Contrairement au mécanisme développé spécifiquement pour la Roumanie et la Bulgarie, la nouvelle procédure peut être mise en œuvre contre tout Etat membre sans qu’importe leur date d’adhésion, leur poids économique, etc. ;

–  Bien que la Commission conserve son rôle de gardienne des valeurs de l’UE, il est prévu qu’elle puisse faire appel à des tierces parties si nécessaires. L’Agence des droits fondamentaux de l’Union mais également le Conseil de l’Europe et des réseaux judiciaires, tel que le réseau des présidents des Cours suprêmes de l’Union européenne peuvent donc être sollicités si nécessaire pour apporter leur expertise, notamment durant la phase d’évaluation. »

A propos du mécanisme

Ce nouveau Pacte devrait être proposé par la Commission d’ici septembre 2017 et prendrait la forme d’un accord interinstitutionnel. Cela permettait de mettre en relation les infractions commises dans l’UE et l’article 7 du TUE qui ajoutait une close « contraignante » à l’article 2 du Traité de l’UE, de ce même traité. Concrètement, ce serait une intégration des outils existants en un seul instrument plus à même d’être mieux utilisé et suivi. Des réunions régulières seraient également à l’ordre du jour entre les différents pays membres et les institutions européennes.

Les pays fautifs seraient donc « punis » dans les cas les plus extrêmes de « violations graves et persistantes » par le retrait de leur droit de vote. Ce nouveau « test » censé remédier aux faiblesses du mécanisme existant, prendrait exemple sur le Pacte de stabilité et de croissance qui est déjà mis en place sur le plan économique dans l’Union européenne. A propos de la mise en place de ce mécanisme, le Parlement européen et les parlements nationaux des pays membres choisiront conjointement le panel d’experts en charge de l’évaluation des pays membres.

Sur papier donc, ce processus semble être idéal afin de consolider l’identité européenne mais également de promouvoir et assurer l’intégration des valeurs qui nous sont propres. En effet, c’est à travers le cas de la Pologne que l’on peut se rendre compte de l’importance d’un tel mécanisme.

Analysons le cas de ce pays pour comprendre comment, il a pu devenir un motif d’inquiétude pour l’UE et être également le moteur de la création de ce mécanisme à moindre mesure.

En Pologne, la victoire des ultras-nationaux-conservateurs a produit une onde de choc partout sur le continent en raison aux positions extrémistes et presque autoritaires du nouveau gouvernement. Loi sur l’avortement, loi contre la liberté et l’indépendance des médias, la liste est longue et n’est pas prête de s’arrêter au vu de l’importance du mouvement d’extrême droite en Pologne. A coté de cela, il y a les « pro-démocratie » qui manifestent également contre les nouveaux dirigeants et pour un retour aux valeurs fondamentales de l’UE. C’est à Varsovie que ces contradictions se reflètent le plus au regard des nombreuses manifestations qui déchirent les deux mouvements opposés de l’échiquier politique polonais.

A côté de la Pologne, la Hongrie semble également être dans le collimateur de l’UE après les dérives autoritaires du gouvernement en place du premier ministre Viktor Orban. D’abord, par rapport à sa politique face à la politique des migrants mais surtout par rapport à sa manière de faire de la politique. En effet, cela paraissent très éloignées des valeurs fondatrices de l’UE. Notamment, avec l‘élaboration de son Etat non-libéral qui semble totalement en marge des démocraties européennes entendues comme telles.  Pour finir, la montée du nationalisme en Europe s’est généralisée à un grand nombre de pays, il ne faut donc pas se focaliser uniquement sur les cas que nous venons d’aborder.

Quelle importance de la création d’un tel mécanisme ?

Il est indéniable de remarquer des atteintes de plus en plus fréquentes et importantes des valeurs fondamentales de l’UE. On pourrait même presque nommer la situation actuelle comme une « crise de l’Etat de droit » européenne. C’est en effet le constat qui s’offre à nous au vu des innombrables foyers nationalistes qui naissent un peu partout en Europe. De plus, on remarque également que ces crises de l’Etat de droit sont souvent liées aux crises économiques. Afin d’illustrer plus concrètement cela, attardons-nous sur deux exemples réels. Premièrement, durant l’été 2010, la France a tenté de mettre secrètement en œuvre une politique d’exclusion des Roms. Deuxièmement, en 2011, l’Autriche a mis des magistrats en retraite anticipée afin d’essayer de contrer le caractère indépendant du pouvoir judiciaire. Ces exemples parmi d’autres montrent clairement qu’il y a un recul, voir une remise en cause de l’idée même d’un Etat de droit européen. C’est dans ce contexte de crise que le mécanisme proposé par Sophie In’t Veld prend racine.

Critiques et débats

La première critique qu’on pourrait asséner à ce mécanisme serait le problème de l’exécution des sanctions par l’UE. En effet, si on regarde dans le passé, bien trop souvent l’UE a décidé de tempérer au lieu de punir. C’est pour cette raison que beaucoup d’Etats n’imaginent pas être punis un jour en cas de non-respect des valeurs fondamentales. Prenons pour exemple l’Autriche en 1999 : le gouvernement controversé de Wolfgang Schussel qui s’était allié avec le parti d’extrême droite FPÖ. Plus récemment, le très mitigé premier ministre Viktor Orban a également mis en place des réformes assez éloignées des valeurs fondamentales de l’UE. Face à cela, il n’y a eu aucune réponse de l’UE. Il est donc aisé de se poser la question « Pourquoi » un tel déni, alors que l’UE a besoin d’être recadrée afin de garder sa crédibilité et son rôle de gardienne de l’Etat de droit. Pourquoi ne jamais utiliser l’article 7 du traité de Lisbonne qui permet une sanction face aux écarts des pays membres ? Il semble qu’aujourd’hui, les pays profitent de la solidarité européenne sans réelle angoisse car le dialogue est toujours préféré à l’action. Le cas de l’Autriche n’est pas aussi intéressant à analyser, étant donné que l’article 7 du TUE n’était pas encore en vigueur. En revanche, à propos de la Hongrie, force est de constater qu’il y a probablement eu un manquement de la part de l’UE. Peut-être qu’étant donné la récente entrée de la Hongrie dans l’UE en 2004, la sanction du pays aurait laissé transparaitre une éventuelle précipitation de l’intégration du pays.

Une deuxième critique que l’on pourrait soulever est la légitimité de ce mécanisme. Le gros problème soulevé par certains parlementaires tel que Manfred Weber, député allemand au Parlement européen, est la légitimité de créer un tel mécanisme alors que les droits fondamentaux sont l’essence même de l’intégration dans l’UE. Il faudrait donc se poser la question dans l’autre sens selon lui. Pourquoi intégrer des pays si on n’est pas certain qu’en tout état de cause, ils s’allieront aux valeurs fondamentales ? C’est à ce moment-là qu’il y a un problème et il semblerait que l’efficacité de l’UE soit moins effective une fois les pays intégrés au sein de l’UE, toujours selon le député. En tant que leader de la démocratie, force est de constater que la création de ce mécanisme porte au débat. D’autant plus qu’il serait composé d’un groupe d’experts indépendants. Il y a d’ailleurs eu une campagne d’opposition à ce mécanisme qui avait pour cheval de bataille, la crainte que ce mécanisme nous impose des valeurs qui ne sont pas les nôtres. Basée sur la crainte d’un scénario comparable au « Brexit », cette pétition a rassemblé plus de 88 000 signatures. L’Anti-démocratie est mise en avant, parlant d’un mécanisme qui se veut pour les droits fondamentaux, est en fait complètement le contraire. Plus concrètement, dans le cas où certaines « avancées sociétales » seraient rajoutées dans l’idée qu’on se fait des droits fondamentaux (LGBT,..), ces dernières ne seraient pas choisies mais imposées aux pays membres et cela ne serait donc pas démocratique. Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne trouve quant à lui qu’il faut « utiliser le mieux possible et évaluer les outils existants » plutôt que d’en créer des nouveaux.

Un autre problème qui fut relevé par certains se rapporte au timing de la mise en place de ce mécanisme. En effet, l’Europe que l’on a connue si unie et si rassembleuse semble aujourd’hui perdre de son panache. Si Margaret MacMillan affirmait il y a peu que l’Europe résistera coûte que coûte grâce au respect des règles de droit, l’analyse semble un peu simpliste et erronée. En effet, la réalité paraît bien éloignée. On observe dans l’UE une déception très répandue face aux programmes d’intégrations et de rassemblements. A côté des nationalistes et populistes convaincus de ce que nous avons analysé plus haut, il y a une tendance forte au discours sous-entendu « eurosceptique » des partis traditionnels, soucieux de ne pas effriter leur électorat. On assiste donc à un changement de discours des politiciens traditionnels, une sorte de « réponse » aux populistes qui devient elle-même populiste en quelque sorte. C’est une escalade de grand discours rassembleur qui semble bien souvent dénué de sens.

            Dans ce contexte croissant, on peut se demander si le moment est opportun pour créer un mécanisme « faible » de rassemblement. Faible car créé par l’UE qui est la cible des attaques populistes. Plus concrètement, comment demander à Viktor Orban de faire passer un test à son pays pour évaluer si sa politique est toujours en accord avec les valeurs fondamentales de l’UE, alors qu’il ne veut pas de cette UE ? Il paraît donc inapproprié de mettre cela en place actuellement, car beaucoup de pays vont (encore plus) bouder l’UE.

Selon Jean-Claude Juncker lors de son discours sur l’état de l’Union, il ne faut surtout pas que l’UE devienne un Etat. Il sous-entend par là qu’il faut éviter que l’UE devienne souveraine face aux Etats membres. Les Etats membres sont entrés dans l’Union avec la conviction que rester souverain face à l’UE était une valeur fondamentale qui ne devait jamais être troquée. Pour certains, ce mécanisme laisse transparaitre une aliénation qui fait peur et qui pourrait par la suite entrainer un plus grand contrôle sur les Etats membres. C’est pour cette raison qu’il est temps, autant d’un point de vue culturel que politique, d’apporter une réponse claire face au populisme. Cette réponse doit pouvoir remettre en question les systèmes politiques européens qui semblent agoniser mais également redonner une ampleur citoyenne à l’Union européenne qui ne plait plus. L’idée de rajouter une « sanction » (cfr article 7 du traité de Lisbonne) ne peut être une solution face à la montée du populisme. En créant un examen d’Etat de droit, on a un peu le sentiment qu’on nous offre une réponse complètement inadaptée à une question primordiale pour notre avenir.

Victoria Bonaert

Informations supplémentaires :

  • Article 2 du Traité de l’Union Européenne : «l’Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de l’État de droit, ainsi que de respect des Droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités »
  • Reding, A New Rule of Law Initiative , conférence de presse, Parlement européen, Strasbourg, 11 mars 2014.
  • EU mechanism on democracy, the rule of law and fundamental rights (2015/2254(INL)):

FR: http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+TA+P8-TA-2016-0409+0+DOC+XML+V0//FR&language=FR#BKMD-20

ANG: http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+TA+P8-TA-2016-0409+0+DOC+XML+V0//EN


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[REPORTAGE] Le référendum constitutionnel italien vu du marché Tuscolana de Rome

RFI (Europe) - ven, 02/12/2016 - 11:23
Rien de tel qu’un grand marché populaire pour sonder l'humeur des Italiens qui vivent modestement, loin des élites, loin des palais de la Rome historique. On pourrait penser qu’ils sont tous plutôt anti-Renzi dont la politique économique et sociale n’a pas fait toutes ses preuves. Et bien non : les avis sont très partagés concernant le référendum constitutionnel de dimanche. À J-3 le suspense demeure à son comble en Italie.
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Jeux olympiques et dopage (suite du feuilleton) L’Agence mondiale antidopage tente de « positiver » sur le cas russe. Mais rien ne change

EU-Logos Blog - ven, 02/12/2016 - 10:26

Bilan six mois après les jeux : on reparle du célèbre rapport Mc Laren. Craig Reedie à nouveau élu mais l’Agence anti dopage (AMA) patauge. Les victoires cachent le désordre et la corruption. L’autre bataille contre le dopage : le conflit entre l’AMA et le CIO. La liste des condamnés et des déchus de leur médaille continue répétitive et monotone. Qui pour piloter les nombreux chantiers ? Les changements attendront mais jusqu’à quand le sport mondial restera-t-il décrédibilisé ?Atermoiements et lutte pour le pouvoir. Besoin d’un pouvoir élargi et d’argent propre susceptible de garantir l’indépendance des décideurs. Une bataille contre des moulins à vent ! L’optimisme persiste. De la pure inconscience. Le dopage, cette gangrène, a des effets pervers, bien au-delà de porter atteinte à la morale sportive. Le dopage génère corruption, trafics en tout genre, démoralise les populations. Lutter contre la corruption c’est combattre les populismes. Lorsqu’il a commencé sa chronique Eulogos pensait l’interrompre, si tôt les jeux olympiques achevés, or plusieurs mois après la fin des jeux , l’actualité se poursuit toujours aussi intense, chaque semaine la liste des champions déchus , privés de leurs médailles, s’allonge parfois de nombreuses années après leur remise. Un scandale dont l’Union devrait se saisir et prendre le problème à bras le corps. Sinon rien, des institutions rivales ou impuissantes.

Au niveau politique le meilleur s’est mêlé au pire : une délégation de migrants a été invitée : ils ont participé aux épreuves. Mais en matière de lutte contre le dopage on a pulire dans la presse : la guerre froide s’est invitée aux jeux olympiques !

Désormais les failles de l’Agence antidopage sont évidentes et jamais le titre d’un article du journal Libération du 20 juillet 1996 n’a été autant justifié : une bataille contre les moulins à vent. Des journées difficiles pour Craig Reedie, président de l’Ama à Doha, une demi-journée très inconfortable. A rayer de sa mémoire. Il était invité à présenter un rapport des activités de l’Agence mondiale antidopage (AMA) lors du deuxième jour de l’assemblée générale de l’ACNO, qui rassemble les comités olympiques nationaux, il y a essuyé un feu nourri de critiques et d’attaques. La plus violente est venue du maître des lieux, Sheikh Ahmad al-Fahad al-Sabah, le président de l’ACNO recommandant sans vraiment y mettre les formes qu’il quitte le navire pour laisser la place à un « président neutre ». Autant dire un oiseau rare, mais que veut dire un président neutre ?

Quatre jours plus tard, à Glasgow, Craig Reedie a été réélu pour un nouveau mandat, le deuxième, à la présidence de l’AMA. Le Conseil de fondation de l’organisation basée à Montréal, au Canada, lui a renouvelé, dimanche 21 novembre, par vote, sa confiance pour continuer à diriger. Impliqué dans la vie et l’évolution de l’AMA depuis sa création en 1999, Craig Reedie en était devenu en 2013 le 3ème président, après le Canadien Dick Pound et l’Australien John Fahey. Il devra faire équipe avec une nouvelle vice-présidente, Linda Hofstad Helleland, la ministre des Sports de Norvège. Elle a été élue dimanche à Glasgow par acclamation.

Les temps forts de la réunion :

  • Rapport McLaren, la suite. On l’avait presque oublié. A tort. Le Canadien Richard McLaren, est l’auteur d’un rapport dont Eulogos a fait état à l’ouverture des jeux .Il a son nom dans la chronique de l’olympisme, un nom dont le sport russe se souviendra jusqu’à la fin des temps. Il fera très bientôt à nouveau l’actualité. En effet un nouveau volet de son rapport à tiroirs est actuellement en préparation et sa sortie est annoncée pour le 9 décembre 2016. Sa publication est programmée au lendemain de la réunion de la commission exécutive du CIO à Lausanne (6 au 8 décembre).

 

  • La Russie nie l’évidence. Très fort, Vitali Smirnov. L’ancien président du comité olympique russe, nommé  par Vladimir Poutine en personne pour présider la commission indépendante chargée de reconstruire un système antidopage en Russie à peu près digne de ce nom, ne craint pas l’excès d’autosatisfaction. Invité à s’exprimer devant le Conseil de fondation de l’AMA, il a assuré la main sur le cœur: « Je veux clairement affirmer que la Russie n’a jamais eu de système de dopage organisé sous couvert de l’État. Quelques-uns ont fait des erreurs individuelles, ce n’était pas une erreur collective. Ce n’est pas parce qu’un individu est un criminel que le pays entier l’est aussi. ».

 

  • Kasper demande des preuves. Gian-Franco Kasper, le président de la Fédération internationale de ski (FIS), ne semblait pas destiné à tenir un premier rôle dans la réunion de l’AMA. Mais sans crainte des commentaires, il a publiquement exprimé ses doutes quant à la véracité des conclusions du rapport McLaren sur les manipulations russes des contrôles antidopage aux Jeux de Sotchi en 2014. « Je veux des preuves, a martelé Gian-Fraco Kasper. On ne peut pas dire si les choses ont été correctes ou non. Il (McLaren) doit apporter des preuves avec des noms ».
  • Tony Estanguet, le représentant françàis au CIO, annonce la réforme. Tony Estanguet a suggéré au site Insidethegames que le CIO envisageait de modifier les règles d’éligibilité des athlètes ayant été pris pour dopage. « Si des athlètes ont déjà été suspendus plus de six mois, ils ne devraient pas pouvoir participer à l’édition à venir des Jeux Olympiques », a expliqué le co-président de Paris 2024, vice-président de la commission des athlètes du CIO.
  • La Russie continue son obstruction. L’AMA a beau reconnaître que la Russie se montre déterminée à régler son problème de dopage, ses propos suggèrent le contraire. A Glasgow, l’Agence mondiale a reconnu que ses enquêteurs n’avaient toujours pas accès à certains lieux d’entraînement des athlètes russes, en particulier des bases militaires, présentées comme des « villes fermées ». Ils n’ont pas non plus accès à certains des échantillons conservés par le laboratoire antidopage de Moscou.

Le prochain Conseil de fondation de l’AMA se déroulera l’an prochain à PyeongChang, en Corée du Sud. Un grand moment en perspective.

Il y a toujours des optimistes pour persister : il y a « de la lumière au bout du tunnel ». C’est Rob Koehler, le directeur général adjoint de l’Agence mondiale antidopage (AMA), qui fait ce diagnostic à propos de l’Agence russe antidopage (Rusada), bannie par l’organisation depuis la révélation d’un dopage d’Etat au pays de Vladimir Poutine. « Je pense que nous sommes sur la bonne voie », a déclaré M. Koehler à Glasgow, lors de la réunion du comité de fondation de l’AMA, faisant le point sur la lutte antidopage en Russie.

  1. Koehler relève toutefois que l’AMA n’a toujours pas « accès à certaines villes fermées », que les contrôles (effectués par l’Agence antidopage britannique) ont été réalisés en nombre limité mais dans des bonnes conditions. Il a aussi noté que la localisation des athlètes russes posait toujours problème.

Le dirigeant de l’AMA a aussi expliqué que ses équipes n’avaient pas accès aux échantillons stockés au laboratoire antidopage de Moscou. Les prélèvements sont en effet mis sous scellés car ils font l’objet d’une enquête fédérale russe. La chaîne russe Russia Today a diffusé les images d’une conversation privée entre le secrétaire général de l’AMA, Olivier Niggli, et le président, Craig Reedie, où semble apparaître une divergence de vues sérieuse sur l’attitude à adopter vis-à-vis de la Russie.

Le Suisse semble avoir une position plus stricte que celle de Craig Reedie, soucieux « d’encourager Vitali Smirnov », le président de la Commission russe de lutte contre le dopage. M. Niggli, de son côté, lui murmure : « Nous voulons qu’ils puissent revenir mais pas à n’importe quelle condition. (…) Nous ne sommes pas pressés de les voir revenir. Ils reviendront s’ils prennent les bonnes mesures. »

Parmi ces bonnes mesures, M. Koehler a salué la création de la Commission russe contre le dopage, mandatée par Vladimir Poutine pour réorganiser la lutte antidopage. Il a acté les départs du vice-ministre des sports.

La liste de ceux qui perdent leur médaille s’allonge régulièrement çà n’en finit pas ! La série continue, répétitive et monotone. Désespérante. Le CIO a publié lundi 21 novembre une nouvelle liste d’athlètes convaincus de dopage après ré-analyse, très a posteriori, des échantillons des Jeux de Londres en 2012. Une énième liste. Un énième contingent de tricheurs dont les noms seront rayés des palmarès olympiques. Cette fois, la liste dévoilée par  le CIO compte 12 noms. Ils appartiennent à deux sports, abonnés aux sanctions de la lutte antidopage: haltérophilie et athlétisme. Neuf leveurs de fonte, 3 athlètes. Parmi eux, 7 médaillés des Jeux de Londres. En tête de cortège, la Russe Yuliya Zaripova, sacrée championne olympique du 3 000 m steeple. Refrain connu: les 12 dopés appartiennent tous à des pays d’Europe de l’est, issus de l’ex bloc soviétique. Une poignée de Russes, deux Moldaves, deux Ukrainiens, un Géorgien, un Kazakh, une Arménienne, une Biélorusse.

A elle seule, l’histoire de la Russe Yuliya Zaripova pourrait suffire à résumer la pagaille ambiante. Révélée par sa médaille de bronze en 2008 aux championnats d’Europe de cross-country, elle se classe à la deuxième place du 3 000 m steeple des Mondiaux de Berlin en 2009. Le titre revient à l’Espagnole Marta Dominguez. Avant d’être attribué rétroactivement à la Russe, l’an passé, après le contrôle positif de sa rivale espagnole. Yuliya Zaripova aurait pu prétendre à une place au panthéon d’une discipline encore récente dans sa version féminine. Mais sa médaille d’or en 2011 à Daegu, puis son titre olympique en 2012 à Londres, lui ont été retirés. Il lui reste son titre mondial en 2009, récupéré sur tapis vert après la disqualification pour dopage de Marta Dominguez. Mais peut-on vraiment croire à tout cela et continuer à se passionner alors que tout n’est pas encore dit, en haltérophilie par exemple : au dernier pointage, sans doute provisoire, 48 haltérophiles ont été sanctionnés pour dopage après ré-analyse des échantillons des Jeux de Pékin 2008 et Londres 2012. Dans le lot, 6 médaillés des JO de Londres. L’exemple de la catégorie des moins de 94 kilos, chez les messieurs, en dit long sur la perte totale de crédit des résultats d’un sport où rien ne change, sauf les noms des tricheurs. Aux Jeux de Londres, 6 des 9 premiers de cette catégorie à l’issue de la compétition ont été pris par la brigade antidopage. Selon un calcul facile, une médaille de bronze devrait donc prochainement être remise en grandes pompes à un Polonais, Tomasz Zielinski, classé à la… 9ème place au terme de l’épreuve. Sur le moment, sa performance avait été analysée comme un échec et une déception. Aujourd’hui, elle en fait un médaillé olympique. Seul ennui: Tomasz Zielinski a été renvoyé à la maison, pendant les derniers Jeux à Rio de Janeiro, par les officiels de sa fédération. L’haltérophile polonais avait été contrôlé positif à la nandrolone un mois plus tôt aux championnats nationaux. Difficile pour le CIO, avec un tel état de service, de lui envoyer une médaille de bronze olympique accompagnée d’un mot de félicitations signé par Thomas Bach. Autant descendre dès maintenant d’un cran et aller chercher le 10ème des Jeux de Londres, Aliaksandr Makaranka mais pas de chance, il est Biélorusse. Et la grande redistribution des médailles continue…

Ainsi Chernova perd sa couronneLa grande redistribution des médailles continue dans le sport international. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rendu son verdict, mardi 29 novembre, dans le dossier des trois athlètes russes, Tatyana Chernova, Ekaterina Sharmina et Kristina Ugarova. Elles sont toutes les trois convaincues de dopage et suspendues pour une durée respective de 3 ans et 8 mois, 3 ans et 2 ans. Effet immédiat: Tatyana Chernova est déchue de son titre de championne du monde de l’heptathlon, décroché en 2011 à Daegu. Un titre mondial qui vient enrichir la collection de sa suivante dans la compétition, la Britannique Jessica Ennis-Hill, tout juste retraitée

Attendons le prochain rendez-vous, il ne saurait tarder, le 9 décembre . Consolons nous avec la publication de la plateforme de l’IAAF et la publication du rapport de l’AMA sur les données de contrôles antidopage en compétition et hors compétition pour la première année conformément au code mondial 2015 . Des progrès certains dans la connaissance du phénomène.

Une plateforme antidopage : l’IAAF innove dans la lutte antidopage. Elle vient de mettre en ligne sur son son site internet officiel, iaaf.org, une rubrique destinée à débusquer les tricheurs. Intitulée « Report doping », cette plateforme numérique en 6 langues est accessible depuis la page d’accueil du site. Elle permet de signaler de façon anonyme des soupçons de dopage à l’encontre d’un athlète, d’un coach ou d’un membre du corps médical. L’AMA publie le rapport sur les données de contrôles antidopage 2015 Le rapport présente les données des contrôles en compétition et hors compétition, pour la première année conformément au Code mondial antidopage 2015 Points clés du Rapport sur les données de contrôles antidopage 2015 :

• Augmentation de 7,1 % du nombre total d’échantillons analysés : 303 369 en 2015 contre 283 304 en 2014. • Augmentation relative du nombre de résultats d’analyse anormaux par rapport à l’ensemble des échantillons analysés : de 1,11 % (soit 3 153 résultats d’analyse anormaux sur 283 304) en 2014 à 1,26 % en 2015 (soit 3 809 résultats d’analyse anormaux sur 303 369). • Augmentation relative du nombre total d’échantillons sanguins analysés : 4,78 % en 2014 (soit 13 553 échantillons sur 283 304) contre 6,98 % en 2015 (soit 21 176 échantillons sur 303 369). • Hausse importante des contrôles pour les principales substances interdites que sont les hormones de croissance (GH), les facteurs de libération de l’hormone de croissance (GHRF) et les agents stimulants de l’érythropoïèse (ESA), ce qui répond aux recommandations du Document technique pour les analyses spécifiques par sport (DTASS).

Montréal, Canada – 23 novembre 2016 – L’Agence mondiale antidopage (AMA) a publié son Rapport sur les données de contrôles antidopage 2015 (le Rapport 2015), qui résume les résultats de tous les échantillons analysés en 2015 dans les laboratoires accrédités par l’AMA, tels que déclarés dans le Système d’administration et de gestion antidopage (ADAMS) de l’AMA. Cela comprend les données d’analyse des échantillons d’urine, des échantillons sanguins et des échantillons sanguins dans le cadre du Passeport biologique de l’athlète (PBA) prélevés en compétition et hors compétition, ainsi que les résultats d’analyse anormaux et les résultats d’analyse atypiques subséquents ayant été rapportés. Le Rapport 2015 contient les premières données de contrôles internationaux obtenues depuis que le Code mondial antidopage 2015 (le Code) est entré en vigueur le 1er janvier 2015.

« Tout comme la formation, les enquêtes et le partage d’informations, les contrôles sont un outil essentiel dans la lutte des organisations antidopage (OAD) pour des compétitions équitables et un sport propre, a déclaré Sir Craig Reedie, président de l’AMA. Le Rapport 2015 présente les données de la première année qui s’est écoulée depuis que le Code, qui est mis en application par les OAD du monde entier, a été révisé. Il est intéressant de constater que le nombre d’échantillons analysés a augmenté, de même que celui des résultats d’analyse anormaux. »

Le Rapport 2015 signale une augmentation de 7,1 % du nombre d’échantillons analysés entre 2014 et 2015 (283 3004 échantillons en 2014 contre 303 369 en 2015). Il montre également une augmentation relative des résultats d’analyse anormaux, généralement appelés contrôles positifs, qui sont passés de 1,11 % [de l’ensemble des échantillons analysés] en 2014 à 1,26 % en 2015. En outre, le nombre d’échantillons sanguins prélevés représentait 4,78 % [de l’ensemble des échantillons analysés] en 2014 (soit 13 553 échantillons sur 283 304) contre 6,98 % en 2015 (soit 21 170 échantillons sur 303 369).

En 2015, les OAD ont dû, pour la première fois, adapter leurs programmes de contrôle en fonction des exigences du Document technique pour les analyses spécifiques par sport (DTASS). L’objectif est de s’assurer que toutes les OAD procèdent à un niveau minimum d’analyse, de façon uniforme et cohérente, pour trois groupes particuliers de substances interdites que l’on juge susceptibles de faire l’objet d’abus dans certains sports ou certaines disciplines. Il est intéressant de noter que le Rapport 2015 fait ressortir une importante augmentation des contrôles réalisés par les OAD pour les trois groupes : en ce qui concerne les hormones de croissance (GH), la hausse s’élève à 82 % par rapport à 2014, pour les agents stimulants de l’érythropoïèse (ESA), elle est de 14,5 % pour les contrôles d’urine et de 84 % pour les contrôles sanguins, et pour les facteurs de libération de l’hormone de croissance (GHRF), il y a eu une augmentation de de 91,7 %1  des contrôles des facteurs de libération de l’hormone de croissance. Par rapport à 2014, un accroissement des résultats d’analyse anormaux a été constaté dans deux des trois groupes : trois résultats anormaux supplémentaires ont été obtenus pour les GH et huit pour les GHRF.

« Le Rapport sur les données de contrôles antidopage 2015, a expliqué Olivier Niggli, directeur général de l’AMA, fournit des données extrêmement utiles qui aideront les OAD, y compris l’AMA, à mieux comprendre les processus de contrôle et les différences qui existent entre eux afin d’adapter leurs stratégies antidopage en conséquence. »

Le Rapport 2015 ne fournit pas de statistiques sur les violations des règles antidopage (VRAD), qui sont déclarées sur un Rapport VRAD distinct, dont la version 2015 sera publiée en 2017. Le Rapport VRAD fournit des renseignements analytiques et non analytiques sur les cas et l’issue de la gestion des résultats.

Le Rapport 2015 présente des données provenant de 403 autorités de contrôle (AC)2  différentes, soit légèrement plus que les 385 AC de 2014, ce qui s’explique par le plus grand nombre de partenaires ayant été identifiés comme des AC. Les données englobent toutes les analyses effectuées en 2015 dans les 35 laboratoires accrédités par l’AMA et dans les trois autres laboratoires (les « laboratoires approuvés ») qui ont été approuvés par l’AMA pour effectuer des analyses hématologiques exclusivement dans le cadre du module hématologique du PBA.

À la lecture du Rapport 2015, voici des éléments importants à prendre en note :

• Un résultat ne correspond pas nécessairement à un sportif. Les résultats peuvent correspondre à de multiples résultats provenant d’un même sportif ou à plusieurs mesures issues du même sportif, par exemple dans les cas d’études longitudinales de la testostérone.

• Le nombre de résultats d’analyse anormaux indiqués dans le Rapport ne correspond peut-être pas au nombre de VRAD rapportées par les OAD, parce que tous les résultats sont assujettis au processus de gestion des résultats mené par les OAD. Ce processus consiste notamment à mettre les résultats en correspondance avec les autorisations d’usage à des fins thérapeutiques (AUT) et les études longitudinales, ce qui peut se traduire par des non-lieux ou l’absence de sanctions.

Pour plus d’informations concernant le Rapport  sur les données de contrôles antidopage 2015, un document détaillé de Questions et Réponses  est disponible sur le site Web de l’AMA.

Pour en savoir plus : principales sources d’information
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#La Réplique : L’Europe n’est pas une prison, ni comparable à l’Union Soviétique

EU-Logos Blog - ven, 02/12/2016 - 09:36

Le temps du changement est venu, selon Matteo Salvini, député européen depuis 2004 et secrétaire fédéral de la Ligue du Nord (LN).

En premier lieu, il estime qu’après le Brexit, l’élection de Donald Trump pourrait changer la politique européenne, et son existence. Si le président américain s’engage à s’occuper de ce qui se passe d’abord dans son propre pays ce serait bénéfique pour l’Union européenne, et en particulier pour ses relations avec la Russie qui ne feront que s’améliorer, car ce serait une folie de continuer avec ces sanctions. Il oublie que les sanctions contre la Russie ne sont pas des «punitions  gratuites». En raison de la non‑reconnaissance par l’UE de l’annexion illégale de la Crimée et de Sébastopol par la Russie, le Conseil a imposé d’importantes restrictions en matière de relations économiques avec la Crimée et Sébastopol. En mars 2015, les dirigeants de l’UE ont décidé d’aligner le régime de sanctions en vigueur sur la mise en œuvre intégrale des accords de Minsk, qui était prévue pour la fin décembre 2015. Étant donné qu’à la date du 31 décembre 2015, les accords de Minsk n’avaient pas entièrement été mis en œuvre, le Conseil a prorogé les sanctions économiques jusqu’au 31 juillet 2016. En juillet, après avoir évalué la mise en œuvre des accords de Minsk, le Conseil a prorogé les sanctions jusqu’au 31 janvier 2017. Ceci démontre que l’UE est une puissance économique, mais pas seulement. Les sanctions, qui ont des effets négatifs aussi pour l’UE, doivent être considérées comme un instrument de droit international. La souveraineté nationale de l’Ukraine ne doit pas être remise en cause, puisque les idéaux de justice et liberté précédent les intérêts économiques.

En deuxième lieu, le député Matteo Salvini, rejoint la position de Donald Trump en ce qui concerne la fonction de l’OTAN et la relation avec l’Union européenne. Pour lui, l’OTAN dans son état actuel n’a plus aucun sens. On discute de la présence de l’OTAN en Italie, de cette alliance qui n’est plus défensive mais offensive, qui exporte la guerre et qui joue à la guerre avec la Russie…Pour lui si Donald Trump fait ce qu’il dit et redéfinit le rôle de l’OTAN, cela n’apportera que du bien à tout le monde. Cependant, le député italien, n’a pas pris en considération que Donald Trump sait  que les États-Unis ont besoin de l’OTAN pour protéger leurs intérêts en Europe et au Moyen Orient. De plus, l’OTAN n’est pas une organisation offensive mais défensive, et doit réponde aux exigences de chaque Etat membre. Les mesures contre la Russie ne sont pas liées à l’intention de déclencher une nouvelle guerre froide, mais à la défense des Alliés limitrophes à la Russie, laquelle depuis le conflit ukrainien a commencé à intensifier ses activités militaires.

En dernier lieu, il croit que plus vite l’UE, (selon lui) pire que l’Union soviétique, sera démantelée, le mieux ce sera pour tout le monde. Il faudrait qu’il lise le Traité de Lisbonne. Il n’utilise même pas le mot «Russie», mais «Union Soviétique» pour identifier l’UE. Si nous prenons en considération le Traité de Lisbonne nous pouvons lire que l’Union se fonde sur le respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, d’État de droit ainsi que de respect des droits de l’homme, y compris les droits des personnes appartenant à des minorités. Ces valeurs sont communes aux États membres. De plus, les sociétés des États membres sont caractérisées par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l’égalité entre les femmes et les hommes. Ces valeurs jouent un rôle important. Aussi, les États membres de l’UE ont décidé d’y rentrer. L’Union soviétique se fondait sur une Constitution  qui affirmait la dictature des ouvriers et des paysans et interdisait la propriété privée, à l’exception de très petites propriétés des paysans et des artisans qui travaillaient sur leur propre terrain, (qui était, à l’exclusion de l’embauche d’employés, définie comme exploitation), reconnu comme bien personnel. L’Union européenne est bien différente d’un système autoritaire et dictatorial.

Maria Elena Argano


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Scandale Volkswagen: Merkel comparaîtra devant une commission parlementaire

RFI (Europe) - jeu, 01/12/2016 - 23:57
Une commission d'enquête parlementaire sur les émissions polluantes formée après le scandale Volkswagen entendra comme témoins la chancelière allemande Angela Merkel et plusieurs de ses ministres lors d'une audition le 8 mars, a-t-on appris jeudi 1er décembre.
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Europe : quel bilan pour François Hollande ?

Toute l'Europe - jeu, 01/12/2016 - 23:30
"J'ai fait en sorte de maintenir la cohésion". "J'ai fait en sorte que la Grèce puisse rester dans la zone euro parce que sinon elle aurait éclaté cette zone euro, tellement elle était traversée de tensions et de crises". Aussi bien à la conférence du think tank EuropaNova le 16 octobre que lors de son discours de renoncement à l'élection présidentielle le 1er décembre, François Hollande, à chacune de ses interventions, se sera employé, ces dernières semaines, à défendre son bilan, y compris européen. Elu sur des promesses ambitieuses, François Hollande a pour autant été bloqué dans plusieurs de ses initiatives. Résultats contrastés pour un mandat marqué par des crises multiformes ? Au fond, quel bilan européen pour François Hollande ?
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