Ce lundi 19 juin, les négociations sur le Brexit s’ouvrent officiellement à Bruxelles, onze jours après des élections législatives anticipées qui ont privé les conservateurs de leur majorité absolue. The Guardian m’a demandé une tribune qui a été publiée ici en anglais : près de 30.000 partages et 3000 commentaires (pas vraiment sympas en majorité). La force de la presse britannique m’impressionnera toujours. Voici cet article.
Assister au Brexit est un vrai plaisir d’esthète. Un an après le référendum du 23 juin 2016, force est de constater que ce que l’on subodorait se réalise : la sortie de l’Union européenne est d’une extrême difficulté, à supposer même qu’elle soit possible, d’un coût économique certain et, enfin, déstabilise politiquement les pays qui s’y risquent comme le montre le fiasco des élections anticipées du 8 juin. C’est pour cela que j’étais favorable à la victoire du « leave » : il fallait que tous les europhobes et les eurosceptiques de l’Union voient leur rêve se fracasser sur le mur de la réalité. Je tiens donc à réitérer mes profonds remerciements au peuple britannique qui a su, encore une fois, faire montre d’un esprit de sacrifice qui l’honore : grâce à lui, les peuples européens vont être vaccinés pour longtemps contre l’aventurisme démagogique.
De fait, la victoire du Brexit (et de son petit frère Donald Trump) a déjà eu des effets extrêmement positif pour le vieux continent, enfin isolé par un épais brouillard de cette Grande-Bretagne shootée au nationalisme: les partis démagogiques ont subi un coup d’arrêt en Autriche, aux Pays-Bas, en France et en Italie où le Mouvement cinq étoiles vient de se prendre une sévère gamelle aux élections municipales. Pour parler de mon pays, qui jusque-là suscitait des ricanements compassés outre-Manche, il est clair que l’élection présidentielle du 7 mai qui a vu la victoire par plus de 66 % des voix d’Emmanuel Macron, le candidat le plus europhile, a été un refus du « Frexit » proposé par le Front National dont les Brexiters les plus acharnés souhaitaient la victoire. Les Français n’adhèrent peut-être pas à tout ce que fait l’Union, et c’est bien normal, mais ils ont clairement refusé l’aventure du « sonderweg », du « chemin solitaire » comme on dit en allemand. Plusieurs responsables du parti d’extrême droite en ont tiré la leçon : les électeurs ne voulant pas abandonner l’euro et donc sortir de l’Union, ils proposent de renoncer à cette partie du programme au risque de faire éclater leur formation.
Il est incontestable que le Brexit a joué le rôle de repoussoir et a réussi l’exploit d’unifier les Européens comme jamais. Car depuis un an la classe politique britannique fait la démonstration de son inconséquence, que ce soit celle qui a milité pour le leave que celle qui s’est battue pour le remain, mais a renoncé à se battre contre cette décision qui menace les intérêts britanniques, à l’exemple de Theresa May. Il est, de fait, désormais acquis qu’il n’y avait ni plan A, ni plan B, ni plan C comme le montre l’incapacité du gouvernement à entamer des négociations avec un plan de bataille clair. Les États de l’Union, pressés d’en finir, n’ont toujours aucune idée de ce que désire exactement Londres et de la façon dont elle va s’y prendre pour rompre les liens juridiques extrêmement complexes avec l’Union, car tissés depuis 44 ans.
Après la claque infligée au gouvernement May et au UKIP lors des élections anticipées, une partie des conservateurs évoquent même désormais un Brexit « soft » afin de tenir compte des souhaits des électeurs qui, en ne donnant pas une majorité absolue à leur parti, ont semblé refuser le « hard » Brexit proposé par Theresa May à l’heure où l’allié américain est devenu totalement imprévisible et où le monde n’a jamais paru aussi incertain depuis les années 30. Or, quelle est la différence entre le hard et le soft ? Si on comprend bien (mais je reste prudent vu la bouillie intellectuelle que semble être devenue la Grande-Bretagne), il s’agirait de rester dans l’union douanière voire dans le marché unique afin de ne pénaliser ni le commerce extérieur ni les entreprises. C’est soit a minima le « statut turc », celui de l’Union douanière, soit a maxima, le « statut norvégien », celui de l’Espace économique européen, ou Suisse (les accords bilatéraux).
Or, le statut turc implique de laisser l’Union conclure au nom de la Grande-Bretagne des accords de libre échange et le statut EEE revient à accepter toutes les règles du marché intérieur, y compris la libre circulation des travailleurs, la juridiction de la Cour de justice de l’Union européenne et même une contribution au budget de l’Union qui serait équivalente à ce qu’elle est aujourd’hui. Et le tout, sans avoir son mot à dire dans les textes négociés et adoptés à Bruxelles ! Là, on touche au sublime : le Brexit pourrait donc se résumer à simplement perdre son influence à Bruxelles, à renoncer à avoir voix au chapitre… En clair, abdiquer sa souveraineté sans bénéficier de la souveraineté partagée pour limiter la casse économique qui s’annonce. C’est ce qu’on appelle un suicide polico-diplomatique, surtout quand on songe à la place particulière qu’avait su se tailler le Royaume-Uni dans l’Union et à son influence à Bruxelles.
On comprend mieux dès lors que les citoyens du vieux continent n’aient pas envie de suivre l’exemple britannique. Et on comprend mieux aussi pourquoi toute l’Europe ricane devant le triste spectacle qu’offre le vieux lion essoufflé : Emmanuel Macron s’est même permis le luxe de rappeler à Theresa May, lors de sa visite à Paris, que « la porte de l’Union restait ouverte (à la Grande-Bretagne) tant que les négociations n’étaient pas achevées ». Mais si Londres décide de rester, elle ne retrouvera jamais la place qui était la sienne. Le ridicule a toujours un prix. Mais peut-être vaut-il mieux le payer que de suicider son pays ?
Initiated in 1987 with only 11 participating and 3,200 students, Erasmus has gradually evolved to encompass not only studying abroad, but also teaching, training and voluntary work abroad. It is still going strong today. More than 4 million people are expected to participate in this programme between 2014 and 2020, and benefiting from Erasmus + is becoming increasingly simpler.
Commissioner for Education and Culture, Youth and Sport Tibor Navracsis recently announced two new online features that will help Europeans to have a more efficient Erasmus experience. First, the Erasmus + mobile app will allow participants to do most of the paperwork online and on a single website instead of sometimes tedious procedures in both the host and the receiving institution. It will also include a local tips section, as well as some language learning features linked to the Erasmus + Online Linguistic Support platform. The European Commission also launched the Erasmus + Online meeting point, for those who want to exchange their views on the programme, or would like to share Erasmus + related events.
“Every euro that we invest in Erasmus+ is an investment in the future — in the future of a young person and of our European idea. I cannot imagine anything more worthy of our investment than these leaders of tomorrow. As we celebrate the 9 millionth person to take part, let’s make sure we are 9 times more ambitious with the future of the Erasmus+ programme.”, Juncker said. This might be why so many Europeans love this programme. It is education based, future oriented, and is also a formative and pleasant experience for the participants. Erasmus + can also be more than a formative experience: it is an origin story for at least 1 million young Europeans. The cross-border programme is said to be responsible for at least 1 million babies, and a study shows that over a quarter of the participants meet their long-term partner while studying or doing an internship abroad.
Umberto Eco, one of the most respected European writer and semiologist of his time, famously told “The Guardian” that “the Erasmus idea should be compulsory – not just for students, but also for taxi drivers, plumbers and other workers. By this, I mean they need to spend time in other countries within the European Union; they should integrate”. To him, the “Erasmus couples” and the “Erasmus babies” are “the first generation of young Europeans”. Beyond the successes in terms of skill training or language training, it is the creation of this new brand of Europeans that we should celebrate. It is a “concrete achievement” Robert Schuman was talking about. The legacy of Erasmus + can not be undone, and it should be extended to its full potential.
Rémi Petitcol
Sources:
http://www.francetvinfo.fr/culture/livres/erasmus-le-grand-succes-de-l-ue_2235387.html
http://europa.eu/rapid/press-release_IP-17-1574_en.htm
https://www.reuters.com/article/us-eu-students-babies-idUSKBN1941PX
https://www.theguardian.com/world/2012/jan/26/umberto-eco-culture-war-europa
Yesterday as Russia Day - the national holiday of the Russian Federation - was being celebrated, it was reported that Russian opposition figure and blogger Alexei Navalny had been arrested. The Chair of the Foreign Affairs Committee, David McAllister (EPP, DE), the Chair of the Subcommittee on Human Rights, Pier Antonio Panzeri (S&D, IT), and the Chair of the Russia Delegation of the European Parliament, Othmar Karas (EPP, AT) have made the following statement:
"We are very concerned to hear of the arrest of Alexei Navalny on Russia Day. The right to freedom of peaceful assembly plays a decisive role in the emergence and existence of effective democratic systems as it is a channel allowing for dialogue, pluralism, tolerance and broadmindedness, where minority or dissenting views or beliefs are respected...."