Après la nouvelle du décès d'Alain Traoré dit Alino Faso, un communiqué des autorités burkinabè, lu par le ministre en charge de la communication, Gilbert Ouédraogo, réclamait le corps du défunt, ceci pour lui offrir des obsèques à la hauteur de son engagement pour le Burkina. C'était le 28 juillet 2025. Ce mercredi 30 juillet, c'était au tour de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC) de porter le même message à l'ambassade de la Côte d'Ivoire au Burkina, à travers une marche pacifique. Les manifestants ont, par la même occasion, réclamé justice pour l'homme, connu pour avoir posé plusieurs actes de générosité dans son pays, le Burkina Faso.
Pour réclamer justice pour Alino Faso, ils sont des milliers à avoir exprimé leurs soutiens sur les réseaux sociaux. Et dans la matinée de ce mercredi 30 juillet 2025, c'est une marée humaine qu'a mobilisée la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAV), pour une marche sur l'ambassade de Côte d'Ivoire au Burkina Faso. Le rassemblement s'est fait tôt le matin, devant le mémorial Thomas Sankara. Et avant le début de la manifestation aux environs de 9h, quelques consignes ont été données. Les pancartes de manifestation qui n'ont rien à voir avec l'ordre du jour restent sur place. Seules les images à l'effigie d'Alino Faso suivront la marche.
« Quiconque se comporte en ennemi sera traité au-delà de ce que ces autorités malsaines ont fait à notre compatriote », a prévenu Ghislain Dabiré avant la marcheAprès les consignes, c'est en ordre de bataille, quadrillés de part et d'autre par des hommes chargés de la sécurité, à coup de slogans du genre : « Alino, justice », que les manifestants ont avancé vers l'ambassade de Côte d'Ivoire, sise derrière le ministère des Affaires étrangères du Burkina. Au tournant devant mener à la porte d'entrée se tenaient des membres de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) qui avaient, sur toute l'allée de chaque côté, déjà barricadé les routes. C'est là que sortiront les membres de l'ambassade pour entendre le cri de cœur des manifestants.
En image, les manifestants, à l'ambassade de la Côte d'Ivoire au Burkina« Il y a de cela trois jours, nous apprenions, à travers les réseaux sociaux, une information bouleversante : l'assassinat brutal de notre frère, camarade de lutte et digne fils du Faso, Alain Christophe Traoré, connu sous le nom d'Alino Faso, alors détenu en Côte d'Ivoire », a débuté Ghislain Dabiré, membre de la CNAVC, avant de poursuivre : « Dans un premier temps, cette nouvelle, choquante et douloureuse, nous est parvenue de manière informelle. Mais très rapidement, les autorités burkinabè, à travers un communiqué officiel, ont confirmé l'information, ajoutant au choc une profonde indignation. »
En image, un Burkinabè avec sa pancarte, réclamant justice pour Alino FasoDans sa déclaration, la CNAVC regrette qu'aucun procès n'ait eu lieu à l'endroit d'Alino Faso, ce, malgré la patience des Burkinabè qui croyaient en un dénouement empreint de transparence. « Hélas, les autorités ivoiriennes en ont décidé autrement.
Alino Faso a été maltraité, torturé, puis exécuté froidement, sans qu'aucune preuve crédible n'ait jamais été portée à la connaissance de l'opinion publique. Un acte grave, une atteinte flagrante aux droits humains, mais surtout, un mépris total des relations fraternelles et diplomatiques entre nos deux pays », a déploré le porte-parole de la CNAVC.
La marche pour Alino Faso s'est déroulée sans aucun incidentDans un contexte de crises multiples que traverse le pays, la CNAVC regrette que les soutiens du Burkina soient éliminés. « Aussi meurtris que sont les cœurs en de pareilles situations, le peuple burkinabè traverse en ce moment même des situations de vives désolations. Ce ne sont plus seulement des traîtres à la nation burkinabè qui trouvent refuge en terre ivoirienne, mais voilà maintenant que ceux qui défendent les causes justes, ceux qui soutiennent la révolution du peuple burkinabè, sont purement et simplement éliminés sur votre sol », déplore-t-elle.
À l'avant, une autorité coutumière présente pour réclamer justice pour Alain TraoréFace à tout ce qui précède, bien des interrogations : « Est-ce cela, la nouvelle Côte d'Ivoire que le régime d'Abidjan veut incarner ? Une terre d'impunité, de terreur politique et de persécution ? » « Il n'y a pas si longtemps, les autorités burkinabè ont libéré des soldats ivoiriens qui avaient traversé notre territoire étant même armés sans un quelconque acte de barbarie. Le Mali, dans le même esprit de solidarité sous-régionale, a libéré 49 soldats ivoiriens qui foulaient l'aéroport international de Bamako à l'insu même des autorités maliennes pour des missions jusqu'à aujourd'hui inconnues. En retour, que reçoit-on ? Des assassinats politiques et des provocations diplomatiques », se désole la CNAVC.
Le drapeau ivoirien, flottant dans la cour de l'ambassadeLa situation, selon la CNAVC, est intolérable. Et en exprimant son indignation, cette dernière ne mâche pas ses mots. « Elles (parlant des autorités ivoiriennes) ont non seulement failli à leur devoir de justice, mais elles ont aussi trahi les principes de fraternité et de solidarité africaines. » Ses exigences : « Que la lumière soit faite, immédiatement, sur les circonstances de l'assassinat de notre camarade Alain Christophe Traoré ; que le corps de notre camarade soit restitué sans délai aux autorités burkinabè et à sa famille, dans la dignité ; que les organisations de défense des droits humains, nationales, régionales et internationales, cessent leur silence complice et agissent avec équité, sans deux poids deux mesures ».
« Notre combat est celui de la vérité, de la justice et de la dignité. Nous ne reculerons pas », avise la CNAVCErwan Compaoré
Anita Zongo et Murielle Dominique (stagiaires)
Crédit photo : Bonaventure Paré
Lefaso.net
L'activiste burkinabè Alain Christophe Traoré dit Alino Faso, en détention depuis six mois à Abidjan, est décédé par "suicide" le jeudi 24 juillet 2025, selon un communiqué du procureur de la République ivoirienne rendu public le 27 juillet 2025. Après cette annonce, le 28 juillet 2025, le gouvernement burkinabè, à travers un communiqué lu par son porte-parole Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, a rejeté la thèse du suicide avancée par les autorités judiciaires ivoiriennes et parle de déni de justice dans le dossier, d'un crime assimilable à un assassinat crapuleux.
À l'issue du conseil des ministres tenu ce mercredi 30 juillet 2025, le gouvernement ivoirien a réagi au communiqué du gouvernement burkinabè, qui exigeait notamment plus de transparence dans le dossier et le rapatriement du corps.
Dans ses réponses aux questions des journalistes, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly a tout d'abord rappelé que Alino Faso n'est pas la première personne à avoir séjourné à l'école de Gendarmerie où il est mort. Pour lui, pour diverses raisons, certaines personnes sont amenées dans ce lieu de détention afin d'assurer leur sécurité.
"Dans le cadre des procédures, nous pouvons grâce à des décisions du procureur, maintenir certaines personnes pendant toute la période de la procédure. Donc, l'instruction était en cours, Alino Faso était en détention à l'école de gendarmerie", a-t-il précisé.
En ce qui concerne les exigences de transparence du gouvernement burkinabè, les autorités ivoiriennes disent faire confiance en leurs institutions et s'en tenir donc au communiqué du Procureur de la République.
"Nous nous en tenons au communiqué du procureur de la République. Ce communiqué du procureur est assez clair. Nous sommes un pays sérieux, le procureur reste quand même une personne assermentée et son communiqué est très clair sur les circonstances. Nous ne voyons pas pourquoi demander plus de transparence que cela. Ce serait remettre en doute notre institution, remettre en cause la transparence de nos institutions. Je le dis et je le répète, le chef de l'État (ivoirien) a réussi à mettre en place toutes les institutions de notre pays. Il a assuré à la justice son indépendance en refusant désormais d'assurer la présidence du Conseil supérieur de la magistrature qui est assurée par un magistrat. Tout cela pour garantir l'indépendance de la justice. Nous avons une justice qui est indépendante. Après, nous avons des relations diplomatiques, très certainement le ministère des affaires étrangères va saisir les autorités diplomatiques du Burkina Faso pour la suite de cette affaire mais pour l'heure, nous nous en tenons au communiqué du procureur de la République qui a été suffisamment clair sur le décès de Monsieur Traoré", a déclaré Amadou Coulibaly.
Tout en regrettant le décès d'Alino Faso, le gouvernement ivoirien assure que tout a été fait dans les normes.
Sur la question de savoir si cette affaire va davantage dégrader les relations diplomatiques entre les deux pays, le porte-parole du gouvernement ivoirien se veut un peu plus clair : "Aggravation des relations ? je ne sais pas si ça peut être pire qu'actuellement".
Dans son communiqué, le gouvernement burkinabè a rejeté la thèse du suicide et parle plutôt "d'assistanat crapuleux ". Et pour les autorités ivoiriennes, le Burkina Faso n'est pas à sa première accusation contre elles. Le porte-parole du gouvernement ivoirien a également appelé à ne pas exploiter ce décès à des fins politiques.
"Nous ne sommes pas à la première accusation du Burkina Faso. Jusqu'à présent, nous attendons encore les preuves des tentatives de déstabilisation qui ont été annoncées par les autorites de ce pays ami et frère. Je ne voudrais pas engager de polémique, le procureur a fait un communiqué. Il n'aurait pas évoqué l'élément de suicide, s'il n'avait pas suffisamment d'éléments pour le dire. Je ne voudrais pas faire plus de commentaire sur ce décès malheureux. Mais il est seulement regrettable qu'on veuille exploiter à des fins politiques, le décès d'un être humain. C'est un homme qui est mort, c'est une famille qui est impactée. Il est mort malheureusement dans des conditions que nous connaissons. Il s'est donné la mort et cela rajoute à la tristesse de cet évènement. C'est malsain de vouloir l'exploiter à d'autres fins", a insisté Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien.
Mamadou ZONGO
Lefaso.net
Source : Compte rendu du conseil des ministres du gouvernement ivoirien (Page Facebook de la Présidence de la République ivoirienne)
L'hebdomadaire conseil des ministres s'est tenu ce mercredi 30 juillet 2025, sous la présidence du Président du Faso, Chef de l'État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ. L'exécutif a examiné plusieurs dossiers inscrits à son ordre du jour et pris d'importantes décisions pour la bonne marche de la Nation, selon le Porte-parole du Gouvernement, Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO. Il s'agit essentiellement de la régularisation de la dette sociale, du projet de loi sur le Code de la presse et de la communication audiovisuelle, l'approbation des statuts particuliers de la RTB, ente autres.
Pour le compte du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, le Conseil a adopté un rapport relatif à la mise en œuvre des avancements de classe de fonctionnaires conformément au Statut général de la fonction publique d'État. Le ministre Mathias TRAORÉ rappelle que le fonctionnaire, quel que soit sa catégorie ou son échelle, est classé soit en 1re, 2e et 3e classe. « Le fonctionnaire en 1re classe qui effectue dix (10) années de service et obtient une moyenne de 8/10 passe en 2e classe. Celui de 2e classe qui effectue huit (8) années de service et obtient au moins une moyenne de 8/10 passe en 3e classe », précise-t-il.
Pour le ministre TRAORÉ, au moins 367 agents doivent passer de la 2e classe à la 3e classe et environ 36000 passent de la 1re classe à la 2e classe pour un coût global d'environ 9 milliards 700 millions FCFA ». Cette décision du Conseil des ministres vise à reconnaître les sacrifices consentis par l'ensemble des fonctionnaires dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Au titre du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, le Conseil a adopté trois rapports. Le premier rapport est relatif à un projet de loi portant Code de la presse et de la communication audiovisuelle au Burkina Faso.
Selon le ministre chargé de la Communication, Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO, l'objectif de ce projet de loi est de fondre l'ensemble des lois existantes sur la presse écrite, la presse en ligne et la radiodiffusion sonore et télévisuelle en un code unique. Ce projet de loi permettra entre autres de responsabiliser davantage les acteurs, de « définir les statuts du journaliste professionnel et du technicien professionnel de presse, de définir le statut et le mode de financement des entreprises de presse, de prendre en compte la règlementation sur la Télévision numérique de terre (TNT) ».
Le deuxième rapport est relatif à un projet de décret portant approbation des statuts particuliers de la Radiodiffusio Télévision du Burkina (RTB). Cette loi va permettre de doter la RTB d'un nouvel organigramme adapté aux défis actuels et futurs qui s'imposent aux médias en général et spécifiquement aux réalités de la nationale de l'audiovisuel.
S'agissant du troisième rapport, il est relatif à un projet de décret portant système de labélisation des biens culturels et d'accréditation des organisations de la société civile. Ce décret, foi du ministre, vise l'application de la loi n°022-2023/ALT du 8 août 2023 portant protection, sauvegarde et valorisation du patrimoine culturel au Burkina Faso.
Lefaso.net
Source : Compte rendu du Conseil des ministres du 30 juillet 2025
11-30 juillet 2025, Lu-Ve, 10h00-17h00 | Vernissage le 11 juillet 2025 à 19h Galerie Macadam, Institut culturel roumain | 1 rue de l'Exposition, 75007 Paris
Nous avons le plaisir de présenter l'exposition Le Feu prométhéen du photographe Lucian Bran, lauréat de la bourse Brancusi à la Cité internationale des arts, attribuée par l'Institut culturel roumain.
Diplômé de l'Université nationale des arts de Bucarest, Lucian Bran développe une pratique photographique expérimentale en chambre (…)
11-30 juillet 2025, Lu-Ve, 10h00-17h00 | Vernissage le 11 juillet 2025 à 19h Galerie Macadam, Institut culturel roumain | 1 rue de l'Exposition, 75007 Paris
Nous avons le plaisir de présenter l'exposition Le Feu prométhéen du photographe Lucian Bran, lauréat de la bourse Brancusi à la Cité internationale des arts, attribuée par l'Institut culturel roumain.
Diplômé de l'Université nationale des arts de Bucarest, Lucian Bran développe une pratique photographique expérimentale en chambre (…)
Le Ministère de la Santé, à travers le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Tengandogo, a réalisé la toute première transplantation rénale au Burkina Faso, le mardi 29 juillet 2025, à Ouagadougou. L'information a été rendue publique lors d'une conférence de presse présidée ce mercredi 30 juillet 2025 par le Ministre de la Santé, Dr Robert Kargougou.
Cette conférence de presse a connu la participation de l'Ambassadeur turque et sa délégation, les acteurs sanitaires ainsi et les hommes et femmes des médias.
Ce projet, porté par les plus hautes autorités sanitaires sous l'impulsion du Chef de l'État, vise à renforcer durablement le système de santé national. Il ambitionne d'offrir une réponse efficace à la prise en charge de l'insuffisance rénale chronique terminale, tout en réduisant la dépendance du pays des évacuations sanitaires à l'étranger. En améliorant l'accessibilité aux soins spécialisés, le projet permet non seulement de sauver des vies, mais aussi de poser les bases d'une autonomie médicale au service des patients burkinabè.
Pour le premier responsable du département de la Santé, Dr Robert Kargougou, la réussite de la toute première transplantation rénale au Burkina Faso est une avancée majeure dans la quête de souveraineté sanitaire du pays. Cette prouesse médicale selon le ministre, symbolise le renforcement de l'offre de soins spécialisés grâce à une collaboration étroite entre les équipes médicales burkinabè et turque, dans une dynamique de partage de compétences. Cette réussite « marque un tournant décisif pour le système de santé burkinabè et ouvre la voie à d'autres interventions spécialisées au niveau national », a soutenu Dr Kargougou.
Le Directeur général du CHU de Tengandogo, Lin Somda, considère que cette réussite est une immense source de satisfaction, tant pour les patients en attente que pour les équipes médicales, qui ont relevé ce défi en seulement 13 mois. Il a également souligné l'apport précieux de la Fondation turque de don d'organes, qui a contribué au renforcement des compétences du personnel et à la mise en place des infrastructures nécessaires au succès du programme.
Le Professeur Ali Özer, chef de la délégation turque, a salué la réussite de l'intervention, fruit de deux ans de collaboration avec l'équipe burkinabè. Il a précisé que la donneuse a été opérée par voie laparoscopique sans complication, et que le rein greffé fonctionne parfaitement. Ce succès résulte d'une préparation rigoureuse et d'un travail d'équipe exemplaire.
D'après Dr Boureima Ouédraogo, urologue au CHU de Tengandogo, cette première transplantation est le fruit de deux années de préparation, incluant des évaluations médicales et des formations. L'intervention a concerné une donneuse et une receveuse, opérées respectivement par laparoscopie et chirurgie ouverte, sans complication, avec un rein greffé pleinement fonctionnel.
Le Professeur Gérard Coulibaly, néphrologue et Coordonnateur du Programme national chargé de la transplantation, a salué cette avancée historique, qu'il considère comme un véritable soulagement pour les patients atteints d'insuffisance rénale. Il a rappelé que le programme national encadre l'ensemble du processus lié au don et à la greffe d'organes, de tissus et de cellules humaines au Burkina Faso.
En conclusion, le ministre a exprimé sa profonde gratitude au président du Faso, Son Excellence le Capitaine Ibrahim Traoré, pour son soutien constant, ainsi qu'à l'ensemble des professionnels de santé mobilisés pour cette opération historique. Il a également salué la qualité de la coopération avec la Türkiye, qui a permis un transfert efficace de savoir-faire au bénéfice des jeunes médecins burkinabè.
Lefaso.net
Source : Page Facebook du Ministère de la santé
Depuis le mois de juillet, la campagne agro-pastorale humide 2025-2026 s'est bien installée dans la région du Bankui, ancienne Boucle du Mouhoun. Dans certaines exploitations agricoles aux alentours de Dédougou, les agriculteurs s'affairent à diverses tâches. Si certains sont encore à l'étape des semis, d'autres procèdent au sarclage et au buttage. Le stade dominant des différentes spéculations céréalières est la montaison. Nous nous sommes rendu, le jeudi 24 juillet 2025, dans des exploitations de quelques localités rurales riveraines de la ville pour constater, pour vous, l'évolution de la saison.
Deux millions quatre cent quatre-vingt-dix-sept mille (2 497 000) tonnes de denrées agricoles, toutes spéculations confondues. Tels sont les objectifs de production que se fixe la région de l'ex-Boucle du Mouhoun pour la campagne agro-pastorale humide 2025-2026. Un défi que se donnent producteurs et services techniques déconcentrés et décentralisés de l'État en charge de l'agriculture dans cette partie du pays. Du côté occidental au côté oriental en passant par la partie septentrionale de la ville de Dédougou, les producteurs sont à la tâche. Nous y sommes allés, le jeudi 24 juillet 2025, rencontrer quelques paysans dans leurs exploitations.
Tanko Doyé se dit confiant que cette campagne sera des meilleuresIl est exactement 8h30mn, nous enfourchons notre monture. Direction Kamandena, localité située à une quinzaine de kilomètres, à la sortie ouest de la ville de Dédougou. Après avoir traversé le village de Souri et roulé pendant une bonne trentaine de minutes environ, nous voilà dans le champ de Tanko Doyé. Habitant de Souri, il exploite un champ dans les encablures de Kamandena. Notre visite coïncide avec le jour où il reçoit un collectif de jeunes du village qui se sont associés pour s'entraider à tour de rôle dans les travaux champêtres. L'ambiance est bon enfant. Des jeunes rivalisent d'ardeur dans le maniement de la daba. Pour cette campagne, il a emblavé neuf hectares de maïs, de mil, de sorgho et de niébé. Les plants sont à des phases d'évolution différentes. La levée pour certains, la montaison et le tallage pour les autres. M. Doyé a indiqué que les semis des légumineuses et du sésame se poursuivent dans son champ. Il estime que la campagne va bien donner. Toutefois, ce producteur déplore tantôt l'abondance des pluies tantôt leur rareté qui ne favorise pas la poussée normale et souhaitée des plants.
Selon le directeur régional, Fayçal Téguéra, l'Etat multiplie les efforts d'accompagnement de la paysannerieBonne physionomie des champs, espérance des producteurs
Tout au long du trajet, la majorité des champs qui jouxtent la RN 10, présentent une bonne physionomie. Cap a ensuite été mis sur la périphérie orientale de la commune de Dédougou. L'évolution disparate des différentes spéculations est la même. Sian Paré, militaire à la retraite, exploite un domaine d'environ trois hectares. Sur sa parcelle, il a produit du riz, des arachides, du maïs et de la pastèque. En plein désherbage de son champ d'arachides aux plans bien visibles, l'adjudant-chef major Sian Paré, ancien commando et ancien moniteur de saut parachutiste du défunt RPC a confié avoir commencé les semis très tôt. « Dès les premières pluies survenues vers fin mai, j'ai semé du riz », a-t-il déclaré. Affichant un large sourire, il a laissé entendre que si « la dynamique actuelle des pluies est maintenue jusqu'en début octobre, les producteurs se frotteront les mains ».
Dans l'ensemble, les champs présentent une bonne physionomieSon voisin Omer Banazaro est une Personne déplacée interne (PDI). Il a bénéficié d'un demi-hectare de terre cultivable. Sur ce lopin de terre, il a semé du maïs et du sorgho qui sont au stade de montaison. Satisfait de l'enchaînement des pluies, ce producteur espère tirer son épingle du jeu au terme de la campagne agricole. Il a fait remarquer que ses premiers semis datent du 11 juin dernier qui, par coup de chance, ont tous germé à la première occasion. A l'opposé de ce cultivateur, Boussouma Drabo a affirmé qu'il lui a fallu semer au moins deux fois avant d'obtenir la poussée souhaitée des plants. Il est propriétaire, dans la zone, de six hectares de champs où maïs, mil et sorgho se côtoient. A l'en croire, la campagne s'est installée un peu plus tôt cette année et donne des gages d'espoir.
Un champ de maïs abordant la phase d'épiaisonDans le village de Soukuy, situé à une trentaine de kilomètres à la sortie nord de la ville de Dédougou, la campagne agricole reste marquée par une bonne physionomie des cultures. C'est le cas du champ de Sounsoura Coulibaly où le niébé est en phase de préfloraison, le sorgho au stade de montaison et le mil au tallage. Une parcelle de maïs emblavée de la variété KPJ est en épiaison. Une autre parcelle de maïs de la variété SR 21 est au stade de montaison. Pour la présente campagne, M. Coulibaly a emblavé 15 hectares contre 18 habituellement. Il a précisé que cette situation est liée à la situation sécuritaire. Comme lui, l'insécurité aurait empêché nombre de producteurs de la localité à l'instar de Samuel Coulibaly et Jonas Dakio d'exploiter des terres cultivables jugées plus fertiles.
Des plants de niébé au stade de ramificationLa visite du champ d'Elysée Sama dans la localité de Badala a refermé notre tournée du jour dans les exploitations agricoles. Président de l'Union régionale des entrepreneurs agricoles, ce dernier a emblavé 32 hectares repartis entre le maïs, le sorgho, le mil, le sésame et le niébé. La campagne, il l'a démarrée le 24 juin 2025 et déjà ses plants, bien visibles, présentent une bonne physionomie. Il a expliqué que sa coopérative a bénéficié des labours des tracteurs et motoculteurs mis à la disposition du monde paysan par les autorités gouvernementales.
Des producteurs en panne du bénéfice des mesures d'accompagnement étatiques
Si la coopérative de M. Sama a été bénéficiaire de labours des moyens mécaniques offerts par les autorités, ce n'est pas le cas pour les autres producteurs rencontrés dans le cadre de ce constat. Tanko Doyé soutient avoir entendu parler de ces tracteurs. Sauf qu'il ne savait pas où aller pour bénéficier de leurs services. Boussouma Drabo précise, par contre, avoir entrepris des démarches qui sont restées vaines. L'inaccessibilité de l'engrais subventionné par l'Etat constitue un goulot d'étranglement pour des producteurs comme Sian Paré. « Toutes mes initiatives pour acquérir de l'engrais subventionné n'ont pas abouti. A chaque fois, on me disait qu'il y a problème de code ou qu'il n'y a pas d'engrais », a-t-il déploré. Il pense d'ailleurs que seuls des membres d'associations ou de coopératives sont éligibles pour bénéficier des mesures d'accompagnement de l'Etat au profit du monde agricole. « J'ai dû passer par des amis qui sont des membres de coopératives pour avoir cinq sacs d'engrais en raison de 12 000 F CFA l'unité », a-t-il révélé. Sian Paré souhaite qu'à l'avenir des producteurs puissent, individuellement ou collectivement, bénéficier des faveurs de l'Etat qui, à l'en croire, fait d'énormes efforts pour accompagner la paysannerie.
Ici, des producteurs en plein sarclageL'Etat aux côtés des acteurs pour gagner le pari
A ces préoccupations, le directeur régional de l'agriculture, des ressources animales et halieutiques du Bankui (ex-Boucle du Mouhoun), Fayçal Téguéra, a donné des clarifications. Selon lui, l'engrais subventionné est essentiellement destiné aux producteurs vulnérables. C'est ainsi que la région a été bénéficiaire de 10 000 tonnes d'engrais subventionnés pour la présente campagne. Ces intrants ont été dispatchés auprès des producteurs cibles. Le directeur de préciser que de gros producteurs sont en mesure d'acquérir ces intrants directement sur le marché, se retrouvent à demander cet appui étatique. « Cela serait, en grande partie, la cause de l'inaccessibilité des intrants agricoles évoquée par certains paysans », a-t-il pointé du doigt. A l'en croire, les besoins en la matière sont colossaux, mais l'Etat, déclare-t-il, met les bouchées doubles pour accompagner tous les producteurs. En témoigne la subvention de 80 tonnes d'engrais supplémentaires exclusivement destinées aux producteurs déplacés internes (PDI) locaux. Au titre des mesures d'accompagnement de ces PDI à l'échelle régionale, M. Téguéra note l'acquisition par les autorités locales auprès des propriétaires terriens de 200 hectares de terres cultivables à leur profit.
A l'instar de Sian Paré, les producteurs sont engagés pour que la région joue son rôle de grenier du FasoA propos des moyens mécaniques à savoir, tracteurs et motoculteurs, offerts par les plus hautes autorités du pays, les nouvelles régions de Bankui et du Sourou disposent, à ce jour, de 41 tracteurs et 90 motoculteurs, tous en activité. Mais le directeur avoue la quasi impossibilité de satisfaire tous les acteurs au même moment au regard de « la forte demande ». Au demeurant, il a notifié que seules des PDI identifiées peuvent bénéficier des labours gratuits. Tout autre bénéficiaire se doit de débourser 10 000 FCFA à l'hectare labouré par le tracteur et 5 000 FCFA par le motoculteur, selon les dires du directeur Téguéra.
En somme, la saison humide 2025-2026 s'est installée ordinairement dans la majeure partie de l'ex-Boucle du Mouhoun, foi du directeur régional. Elle donne à voir une bonne physionomie avec un bon développement des cultures couronnée par une situation phytosanitaire plus ou moins calme. Fayçal Téguéra de conclure qu'avec une bonne pluviométrie combinée avec l'engagement des acteurs sur le terrain, la région jouera pleinement son rôle de grenier du Burkina Faso.
Alphonse Dakuyo
Lefaso.net
Médecin pédiatre de formation, la docteure Alice Zoungrana Kaboré dirige depuis 2009 la Fondation Lucie Kaboré Traoré (Fondation LKT), pour la protection des veuves et orphelins du Burkina. Avant d'en prendre la tête, elle y a travaillé comme coordonnatrice pendant près de dix ans, aux côtés de sa mère, la fondatrice, Lucie Kaboré Traoré.
Son engagement ne date pas de cette période. Très jeune, à l'âge de 11 ans, elle perd son père. Elle grandit en observant sa mère venir en aide aux veuves. Elle vit à la maison des scènes de femmes en détresse accueillies, écoutées, soutenues qui marquent profondément son adolescence. Ce vécu influence son choix de carrière.
Elle s'oriente alors vers la médecine, puis se spécialise en pédiatrie. Rapidement, elle choisit de se consacrer à la prise en charge des enfants infectés par le VIH.
« Quand j'ai eu mon bac, il fallait choisir une filière. Automatiquement, je me suis dit qu'il fallait que j'aille vers la médecine parce que là-bas, il faut aider celui qui est malade. Donc j'ai fait mes études en médecine et après la médecine générale, il fallait se spécialiser. Là encore, quand je suis arrivée dans le service de pédiatrie, et que j'ai vu ces tous petits, j'ai dit qu'il fallait que je devienne pédiatre parce qu'aider celui qui est malade, c'est bien, mais parmi ceux qui sont malades, je préfère encore les plus vulnérables et je trouvais que les plus vulnérables, c'étaient les enfants. Ensuite pour la sous-spécialisation, j'ai opté pour la prise en charge des enfants infectés par le VIH parce que je trouvais également que parmi les enfants qu'il fallait aider, il y en avait certains qui étaient encore plus vulnérables. C'était en 2002 et le VIH faisait ravage. Il n'y avait pas de médicaments au Burkina, surtout pour les enfants. C'étaient quelques associations qui se battaient pour en avoir, et pour les enfants, il n'y en avait pratiquement pas », indique-t-elle.
Au fil de son travail, elle constate que nombre de ces enfants vivent avec des mères veuves, elles-mêmes touchées par la maladie pour la grande majorité. En 2004, elle décide alors de créer une association (ASEMIA) regroupant ces mères infectées ou affectées par le VIH, afin de leur offrir un espace d'écoute, d'entraide et de soutien.
En 2018, après le décès de sa mère, Dr Alice Zoungrana assure la présidence de la Fondation Lucie Kaboré TraoréCe parcours médical et communautaire rejoint alors celui de sa mère, militante sociale. Cette dernière l'encourage à s'impliquer davantage dans l'association des veuves et orphelins du Burkina, créée en 1974. Mais à l'époque, l'association n'était ouverte qu'aux veuves. Il faudra attendre 2009 et la transformation de l'association en fondation pour qu'Alice Zoungrana Kaboré puisse y entrer officiellement. Elle devient alors coordonnatrice, chargée d'appuyer la présidente dans la gestion quotidienne et les actions sur le terrain.
« C'est en 2009 que j'ai pu intégrer la structure parce qu'avant, c'est vrai que je regardais à distance, mais je ne pouvais pas l'intégrer puisque le critère d'adhésion était d'être veuve. Ce n'était donc pas possible que j'y sois. La présidente prenait de l'âge et voyait que son combat devait continuer parce qu'il y allait toujours avoir des veuves et parmi elles, des veuves brimées. Et parmi ces veuves brimées, certaines n'allaient pas pouvoir se défendre, et il fallait être là, à leur côté, pour les accompagner, les aider à faire respecter leurs droits. Et c'est au cours d'une assemblée générale que la décision fut prise pour un changement de dénomination, aller vers une autre structure plus vaste qui permettrait à des non-veuves d'intégrer et de mener le combat. Et c'est ainsi que l'association des veuves et orphelins du Burkina s'est transformée en fondation avec la même vision, un monde sans discrimination, la même mission, l'épanouissement des veuves et des orphelins, et les mêmes objectifs, à savoir renforcer leur connaissance, améliorer leur santé, favoriser leur autonomisation et créer des coopératives d'activités », raconte-t-elle.
À partir de 2018, après le décès de sa mère, elle assure la présidence de la Fondation Lucie Kaboré Traoré. Elle maintient les actions de la structure que sont l'orientation juridique par la sensibilisation, l'accompagnement et le soutien moral, l'incitation à créer des groupes d'entraide (l'idée étant de favoriser l'organisation collective pour éviter l'isolement). La gestion de l'école maternelle, l'autonomisation des veuves par le renforcement des capacités et le soutien financier, la formation des orphelins en partenariat avec une école de formation, le parrainage des orphelins et le soutien scolaire. Elle supervise également le centre médical, hérité de la clinique de planification familiale lancée en 2000.
L'association des veuves et orphelins du Burkina a été créée en 1974. Il faudra attendre 2009 la voir se transformer en fondationAujourd'hui, elle poursuit ce travail dans l'esprit de continuité. Elle ne cherche pas à tout transformer, mais à renforcer ce qui a fait ses preuves depuis 1974 : l'écoute, la solidarité et l'action concrète.
« Il faut juste préciser que certaines activités menées depuis les années 1977, telles l'alphabétisation, la formation artisanale (couture, broderie, tissage), ne sont plus dispensées au siège de la Fondation LKT. Mais, il faut rappeler que les pagnes tissés des années 1977 étaient confectionnés par beaucoup de veuves », a souligné la présidente avec fierté.
« Aujourd'hui, nous organisons régulièrement des campagnes de dépistage et de soins gratuits pour les veuves » qui, comme elle le dit, « mettent en priorité l'alimentation et la scolarité de leurs enfants avant leur santé ».
Sous son impulsion, la Fondation LKT s'ouvre aussi à la modernité. Lors de la 15ᵉ édition de la journée internationale de la veuve, les coopératives ont été mises à l'honneur, avec un appel à la solidarité collective. Elle encourage les veuves à travailler en coopératives et à explorer des canaux de vente modernes, comme le commerce en ligne. « Les veuves aussi, au-delà de la vente traditionnelle, peuvent vendre leurs produits via le e-commerce », plaide-t-elle, convaincue que le numérique peut être un levier d'autonomisation.
La Fondation LKT, bien qu'elle n'ait plus de membres identifiés comme à l'époque de l'association, reste présente dans plusieurs localités du pays en s'appuyant sur des petites associations locales de veuves.
Au-delà de ses fonctions officielles, docteure Zoungrana reste une militante du quotidien. Elle écoute, oriente, forme, conseille. Elle refuse la résignation, tout comme sa mère autrefois. Pour elle, le combat n'est pas une suite d'actions ponctuelles, mais un engagement de vie.
Hanifa Koussoubé
Lefaso.net
La Coordination nationale des associations de veille citoyenne a organisé une marche pacifique ce mercredi 30 juillet 2025, sur l'ambassade de Côte d'Ivoire au Burkina suite à la mort d'Alain Christophe Traoré alias Alino Faso. Munis de pancartes à l'effigie du défunt, les membres de la CNAVC ont demandé, à la suite des autorités burkinabè le mardi 28 juillet, le rapatriement de son corps, mais aussi que toute la vérité soit dite sur cette affaire. Dans la foulée, Lefaso.net a tendu son dictaphone aux manifestants pour recueillir leurs réactions quant à leurs attentes après cette marche.
« Jules » César Wangré, secrétaire national chargé de l'information et de la communication, porte-parole de l'Association jeunesse pour la souveraineté
« C'est avec une profonde tristesse et consternation que j'ai appris le décès d'Alino Faso. Il faut vraiment savoir que c'est un choc de trop venant des autorités de la République de Côte d'Ivoire. Alino Faso a posé des œuvres éloquentes. Sa présence a fait de lui un pont entre deux peuples : celui de la Côte d'Ivoire et du Burkina Faso. De notre côté, nous n'avons rien contre le peuple ivoirien, mais nous avons quelque chose contre les autorités de la Côte d'Ivoire ; parce qu'il n'est pas question qu'à l'heure actuelle on puisse, dans des circonstances troubles et obscures, assassiner un citoyen, et tenir des propos que nous pensons fallacieux. Voilà pourquoi nous nous joignons à nos autorités pour soutenir leurs actions, afin que la lumière soit faite sur le décès ce citoyen honnête, ce patriote. Nous demandons que l'on puisse le ramener au Burkina Faso afin de l'inhumer dans l'honneur. Nous avons fait une marche pacifique aujourd'hui, cela dénote de la maturité, de l'élévation, de la conscience politique de la jeunesse burkinabè. Cela est aussi fait dans l'intention de ne pas nuire à notre communauté qui se trouve là-bas et qui vit en harmonie avec le peuple de la Côte d'Ivoire ».
« Nous demandons une enquête conjointe entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire pour établir la vérité et situer les responsabilités », Jules César WangréGermain Akodjènou Zinsou, fondateur du forum Notre cause commune panafricaine bénino-burkinabè
« Je l'ai connu par le biais de Big Ben car à ses débuts, il était toujours avec lui. Étant dans le showbiz, c'est comme ça que je l'ai connu. C'était un garçon correct, très poli, respectueux. Et ce qui me plaisait chez lui, c'est qu'il maîtrisait la langue de Molière. Il s'exprimait bien. Je l'admirais. Pour un enfant qui te respectait, quand tu apprends cette nouvelle de lui, tu ne peux que déplorer, désapprouver et condamner ce qui s'est passé. La justice divine va s'abattre sur ces méchants qui n'ont pas la crainte de Dieu, parce que cette manière de le tuer pour une Afrique, j'ai honte. Et de surcroît, il avait la nationalité ivoirienne. Il est né à Abidjan, mais c'est le patriotisme qui l'a envoyé dans son pays et c'est normal. Même si c'est pour une raison politique, ils ont tort et c'est méchant. J'ai honte à leur place. C'est une grave erreur qu'ils ont commise et ils vont regretter, sauf si Dieu n'existe pas ».
« Dès que l'annonce de son arrestation a été faite, on aurait dû commencer cette marche », Germain Akodjènou ZinsouConstantin Eric Traoré, chauffeur
« Alino était un grand frère pour moi et c'est avec une tristesse que j'ai appris la nouvelle. Franchement je ne m'attendais pas à ça. Alino est des deux pays. Étant du showbiz, il faisait la navette entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire. On ne s'attendait pas à une telle chose. Il ne méritait pas de mourir de cette manière. Notre message est que justice soit faite pour sa famille et pour nous tous Burkinabè ou Ivoiriens, car nous sommes de la même famille ».
« Nous ne souhaitons plus une telle barbarie. » Constantin Eric TraoréAssétou Segda alias Princesse
« J'ai appris la nouvelle du décès d'Alino sur les réseaux sociaux, comme beaucoup de Burkinabè. Et franchement, la colère était très grande parce que, d'abord, quand j'ai vu l'annonce, je me suis dit que ça ne pouvait pas être vrai. J'ai essayé de toujours fouiller pour voir, je voyais que l'information ne faisait que se multiplier. Du coup, la colère était vraiment grande, j'étais vraiment très triste pour ça. Alino, c'est notre frère. On ne peut pas apprendre cette nouvelle et rester franchement comme s'il n'y avait rien. C'est vraiment triste. Mais je suis très contente de voir qu'après avoir appris cette nouvelle, les voix se soient élevées, surtout sur les réseaux sociaux, pour montrer notre tristesse, notre colère, et manifester en même temps, aujourd'hui, pour réclamer la justice ; réclamer la vérité. L'excuse qu'on nous a donnée n'est pas vraie. Le Burkinabè sait que ce n'est pas vrai ; ce n'est pas juste. Ce qu'ils ont dit ne tient même pas la route. Par cette manifestation nous réclamons justice, vérité, et surtout que le corps de notre frère, de notre compatriote soit rapatrié ».
« Alino aimait trop la vie pour se pendre comme ils l'ont dit », Assetou Segda alias PrincesseMamadou Yougos Koné, acteur culturel
« Je suis là parce que je pense que ce qui est arrivé à notre frère Alino peut arriver à n'importe quelle personne. C'est vraiment dommage, on n'avait pas pensé que ce serait ainsi, sinon on aurait fait autrement. On a également pensé à sa vie, raison pour laquelle il y a eu des actions qui n'ont pas été menées de son vivant. C'était une affaire judiciaire et on attendait d'être édifiés. Mais malheureusement, c'est son cercueil, sa dépouille qui vont arriver au Burkina Faso. C'est du moins ce qu'on espère, après l'appel lancé par nos autorités. Nous allons donc appuyer la démarche en menant des actions, afin que le pouvoir d'Abidjan puisse vraiment nous remettre le corps de notre frère. Aujourd'hui, nous sommes attristés. On ne sait plus quoi dire, si ce n'est honorer sa mémoire. On verra aussi comment travailler à ce que le peuple ivoirien comprenne qu'aujourd'hui, les Burkinabè n'ont rien contre eux. Connaissant Alino, je ne sais pas comment il va se suicider. Franchement, c'est difficile à croire. On va faire des autopsies pour savoir si effectivement ce qu'ont dit les autorités ivoiriennes est vrai. Si c'est le cas, je pense que les autorités compétentes vont chercher à comprendre pourquoi. En attendant, en tant que citoyens, il est de notre devoir d'apporter notre soutien, et surtout, notre compassion à la famille éplorée parce que c'est difficile. Intérieurement, chacun sait ce qu'il traverse ».
« Que Dieu nous donne longue vie afin que nous puissions être édifiés sur sa mort », Mamadou Yougos Koné, acteur culturelAdam Doumbia, membre du réseau des jeunes patriotes pour la souveraineté africaine :
« C'est une indignation, une douleur inexprimable que nous ressentons. Comme je le dis toujours, Alino était quelqu'un de pacifique. L'espace où ils l'ont incarcéré, en principe, c'est un endroit où on incarcère les plus grands criminels. Et, à ma connaissance, quand ils l'ont arrêté ou plutôt kidnappé, il n'avait pas une seule arme, même pas une arme blanche sur lui. Comment un tel individu, une telle personne, peut mourir facilement comme ça ? Et notre colère est énorme aujourd'hui parce que cela nous rappelle une autre génération, une autre époque ; cela nous a rappelé la mort de tous ceux qui ont voulu libérer le continent. Que ce soit avant ou après les années 60, avec Kwame N'Krumah, Modibo Keïta, Thomas Sankara et Kadhafi. On n'a pas oublié et il faut que ça s'arrête ».
« La mort d'Alino est un rappel historique. Sa mort ne restera pas impunie, comme la mort de tous nos héros », Adam DoumbiaErwan Compaoré
Muriel Dominique Ouédraogo/Anita Mireille Zongo (stagiaires)
Lefaso.net
L'École doctorale de Informatique et changement climatique de l'université Joseph Ki-Zerbo a organisé, ce mardi 29 juillet 2025, une cérémonie de sortie de la 4ᵉ promotion de master en informatique et changement climatique. Ils sont au nombre de 13, issus de 12 pays d'Afrique, à recevoir ce jour leurs attestations. La présente cérémonie a été présidée par le président de l'université Joseph Ki-Zerbo, le Pr Jean François Kobiané, et parrainée par le Pr Jean Marie Dipama, ancien directeur de l'Université virtuelle du Burkina Faso.
La 4ᵉ promotion de master en informatique et changement climatique de l'École doctorale de l'université Joseph Ki-Zerbo est forte de 13 impétrants, issus de 12 pays d'Afrique, ayant validé deux années de formation assorties d'une soutenance. La moyenne de la classe est de 17,77/20. Selon la représentante des diplômés, Oladélé Priscille Fareroun, ces années ont été rythmées par des nuits blanches, des jours de doute, des découvertes, des rencontres, des rires inoubliables. Selon ses dires, le parcours n'a pas été facile. Il a été forgé dans la rigueur, l'excellence et l'adaptation. Ces diplômés ont appris à manier les outils les plus puissants à l'ère numérique : l'intelligence artificielle, la modélisation, les statistiques avancées afin de répondre à l'un des défis les plus puissants de notre temps : le changement climatique. « Et c'est là que réside toute l'importance stratégique du master informatique et changement climatique. Dans un monde où les crises climatiques s'intensifient, les solutions ne sont plus seulement politiques ou financières, elles sont aussi technologiques », a-t-elle fait savoir. Ce programme, a poursuivi Mme Fareroun, leur a révélé que les crises climatiques résident au niveau des prises de données. Sans outils adaptés, les décisions restent incertaines.
Selon la représentante des diplômés, Oladélé Priscille Fareroun, ces années étaient rythmées par des nuits blanches, des jours de doute, des découvertes, des rencontres, des rires inoubliables.Résultats éloquents
Le parrain de la 4ᵉ édition de master en informatique et changement climatique est le Pr Jean-Marie Dipama, ancien directeur de l'Université virtuelle du Burkina Faso. S'adressant à ses filleuls, il a laissé entendre que le parcours de ces impétrants a été difficile mais que leurs résultats sont éloquents : une moyenne globale de 17,77 et treize masters soutenus dans les délais. « Vous voilà donc nantis des compétences de haut niveau qui devraient donc vous permettre d'approfondir et de produire des connaissances sur le climat, sa dynamique, tant sur l'échelle temporelle que sur l'échelle spatiale », a-t-il soutenu et d'ajouter : « Votre rôle dans la science et dans la société devient crucial. Vos talents sont attendus au carrefour de la création, de l'invention et de l'innovation. Sachez aussi que la science rime avec la rigueur, la probité, l'éthique mais aussi l'humilité. Vous êtes issus de douze pays. Gardez cette connexion entre vous. Travaillez en synergie pour partager vos connaissances entre vous. Car nul n'a le monopole de la science. » Il a terminé en souhaitant bon vent à ses filleuls tout en leur demandant de rester connectés entre eux, de travailler en synergie et de mettre l'intérêt global en avant.
Le parrain, le Pr Jean-Marie Dipama, ancien directeur de l'Université virtuelle du Burkina Faso, a souligné le résultat éloquent de ses filleulsDe la reconnaissance
Le directeur de l'École doctorale en informatique et changement climatique de l'UJKZ, le Pr Amadé Ouédraogo, a indiqué que L'ED-ICC est résolument engagée à évoluer et renforcer son programme de formation. « C'est ainsi qu'avec l'accompagnement du Collège des Ecoles doctorales et des autorités de l'UJKZ, la formation de niveau doctoral a été effectivement ouverte au cours de l'année académique 2024-2025 avec 7 étudiants doctorants affiliés à trois différents laboratoires de recherche, a-t-il informé.
Le directeur de l'École doctorale de l'UJKZ, le Pr Amadé Ouédraogo, est reconnaissant envers WASCAL.Il a profité de l'occasion pour inviter les nouveaux lauréats du Master à s'inscrire à l'ED-ICC pour terminer ce qu'ils ont si bien commencé en poursuivant leurs études jusqu'au Doctorat. A ce sujet, il a fait une doléance : que WASCAL et les autres partenaires puissent les appuyer la poursuite de leurs études au niveau doctorat et pour la mise à l'échelle de leurs applications. « Pour clore mon propos, je voudrais revenir à vous, lauréats du jour, pour vous souhaiter de garder la tête sur les épaules, tout en vous inscrivant dans la quête permanente de l'excellence. Bravo, félicitations pour le travail que vous avez abattu. Nous en sommes fiers et je vous souhaite bon vent pour vos projets à venir », a-t-il terminé
WASCAL, à travers son directeur exécutif, a réitéré son engagement aux côtés de la recherche et de l'innovationUn master unique en son genre
Le directeur executif de WASCAL, Pr Emmanuel Ramdé, à dans un premier temps évoquer l'engagement de WASCAL aux de l'UJKZ. « Cet engagement à vos côtés demeure total. Nous poursuivrons sans relâche nos investissements dans la science, encouragerons l'innovation avec ferveur, et renforcerons notre collaboration avec nos partenaires, afin que les données ne restent pas de simples chiffres, mais se traduisent en actions tangibles », a-t-il rassuré. Il a ajouté que WASCAL veillera à ce que la recherche dépasse les laboratoires pour parvenir réellement entre les mains de ceux qui en ont le plus besoin, là où elle peut transformer des vies. Pour le Pr Ramdé, cette cérémonie dépasse le cadre d'une simple célébration. « Elle constitue un véritable appel au leadership. En quittant cette enceinte en tant que chercheurs et innovateurs, votre savoir devient plus que jamais essentiel pour aider l'Afrique de l'Ouest à relever les défis du changement climatique. Partez avec assurance, demeurez ancrés dans vos communautés et veillez à ce que votre travail se traduise par des changements tangibles là où ils sont le plus attendus. La région ne compte pas seulement sur vos idées, mais surtout sur des actions concrètes, capables d'améliorer des vies et de façonner un avenir plus résilient », a-t-il dit à l'endroit des récipiendaires.
Le président de l'UJKZ, Pr Jean François Kobiane (à gauche), a souhaité un avenir brillant et réussi aux nouveaux diplômésLe président de l'UJKZ, Pr Jean François Kobiane, a indiqué que ce programme de master, unique en son genre dans notre région, témoigne de l'engagement de l'UJKZ à anticiper les mutations de notre société et à former les experts capables d'agir sur le terrain, d'analyser, de modéliser et de proposer des solutions innovantes face aux défis climatiques. Il a, à son tour, invité les nouveaux diplômés à garder un lien fort avec leur université. « Continuez à faire rayonner le nom de l'université là où vous êtes. Je vous souhaite donc un avenir brillant et réussi », a-t-il conclu.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
Le balafon n'est un secret pour lui. Kandoua Cyriaque Ki, communément appelé dans le Nayala “Baladélé Cyri” (Cyri le joueur de balafon en san et Cyri étant un diminutif de Cyriaque) ou encore Cyri bôè (petit Cyriaque en référence à sa petite taille), est une référence du balafon dans cette zone. Le natif et habitant de Koin, village situé à 7km de Toma, est une icône du balafon dans le Nayala. Portrait !
À 56 ans, Kandoua Cyriaque Ki conserve une énergie intacte lorsqu'il s'agit de faire vibrer son balafon. Avec sa chevelure dressée telle un hérisson et son regard légèrement divergent, ce père de huit enfants, mesurant 1 m 60, manie l'instrument avec une aisance acquise depuis sa tendre enfance dans les années 1970. C'est à cette époque, à l'âge de 10 ans, qu'il s'initie au balafon aux côtés de ses grands-parents, qui auraient rapporté cette tradition musicale de la Côte d'Ivoire, pays voisin du Burkina Faso.
En 1983, alors qu'il était en classe de CM1, Kandoua Cyriaque Ki voit son année scolaire compromise par sa passion dévorante pour le balafon. Il redouble la classe, et faute de moyens, son père décide de le retirer définitivement de l'école. « Le balafon occupait tout mon temps », confie-t-il aujourd'hui, conscient que sa vocation musicale a pesé lourd dans la balance. Son parcours scolaire s'arrête donc au CM1, mais celui de balafoniste ne faisait que commencer.
Kandoua Cyriaque Ki manie avec dextérité le balafonBanfora, la rampe de lancement
Après avoir quitté l'école, Kandoua Cyriaque Ki tente l'aventure à Banfora, dans la région des Cascades, véritable berceau du balafon au Burkina Faso. Plongé en pleine terre de traditions musicales, il se rapproche des maîtres balafonistes pour perfectionner son art. Il apprend non seulement à jouer avec plus de dextérité, mais aussi à fabriquer l'instrument lui-même, maîtrisant ainsi tout le cycle de sa passion.
Fort de ce savoir-faire, il retourne dans son village natal avec l'objectif de se consacrer entièrement au balafon. Il fonde une troupe composée de joueurs et de danseuses, animant les cérémonies et festivités locales. Rapidement, aucun grand événement ne se tient désormais sans le son du balafon de Cyriaque Ki. De fil en aiguille, sa réputation dépasse les frontières du village ; sa troupe est sollicitée dans les localités voisines, et parfois même bien au-delà.
L'équipe de la troupe lors d'une prestationAinsi, il conquiert tout le Nayala avec son balafon. Son surnom, “Baladélé Cyri”, se répand comme une traînée de poudre. Cette renommée, dit-il avec fierté, vaut bien plus qu'une fortune. « J'ai parcouru tout le Nayala et visité de nombreuses villes du Burkina grâce au balafon. Je n'ai peut-être pas amassé beaucoup d'argent, mais je me suis fait un nom », confie-t-il, avec un large sourire aux lèvres. De Ouagadougou à Koudougou, en passant par Bobo-Dioulasso et bien d'autres localités, la troupe de Kandoua Cyriaque Ki a animé de nombreuses cérémonies avec brio.
Les raisons de la disparition des danseuses
Elles étaient une dizaine de jeunes filles du village à former la troupe de danseuses qui accompagnait les prestations. Mais au fil des années, l'équipe s'est progressivement réduite, jusqu'à disparaître complètement dans les années 2010. Le mariage et la scolarisation en sont à l'origine. « Certaines se sont mariées, d'autres ont été absorbées par les exigences de l'école », explique-t-il.
Les femmes dansent aux sonorités du balafon.Malgré cette absence notable, le balafon n'a pas perdu de sa vitalité. Pour pallier ce vide, Cyriaque Ki a intégré de nouveaux profils, notamment des joueurs de djembé. Ainsi, la troupe est passée de trois à six membres, avec l'ajout de deux percussionnistes qui ont redonné une nouvelle dynamique aux prestations.
Les prix de la prestation varient en fonction des localités
La troupe de balafonistes de Koin ne pratique pas de tarif fixe. Tout dépend des localités, confie Cyriaque Ki, le responsable du groupe. « Dans notre village, nous pouvons prester à partir de 10 000 francs CFA, voire moins. Ce qui nous motive avant tout, c'est le plaisir de jouer, le goût du partage et du divertissement. Mais en dehors du village, nos prestations peuvent dépasser les 15 000 francs CFA », explique-t-il.
Pour Yalè Simplice Ki, son patron Cyriaque Ki est chef d'orchestre qui ne néglige pas les détailsTémoin d'une journée de prestation à Koin
Le 14 avril 2025, aux environs de 17 heures, Kandoua Cyriaque Ki et sa troupe prennent place sous le grand arbre à palabres de Balankuma, l'un des cinq quartiers du village de Koin. Le son vibrant du balafon, entremêlé de percussions de djembé, envahit le village. Sollicité à l'occasion de la soirée de détente qui suit la fête des femmes du quartier, le balafoniste est prêt à offrir un moment de liesse.
Cet enfant de onze ans assure déjà la relèveSous le vaste feuillage de l'arbre, les musiciens entament une répétition en attendant l'arrivée des femmes. Peu à peu, elles s'approchent et forment un cercle, prêtes à esquisser des pas de danse sous les regards curieux et admiratifs des badauds. Les chants s'élèvent pour accompagner les rythmes du balafon. Kandoua Cyriaque, baguettes en main, enchaîne les mélodies avec une dextérité remarquable. Son jeu captivant et plein de nuances ravit le public, en particulier les femmes, qui ne tarissent pas d'éloges à son égard.
Parmi elles, Évelyne Toé, toute souriante, se laisse emporter par les mélodies. « Il est très doué. Impossible de rester insensible aux sons de son instrument », confie-t-elle, admirative. Au-delà de son talent musical, elle salue également l'homme. « Socialement, c'est quelqu'un de bien. Quand il revient de ses prestations, il nous paie souvent du dolo », ajoute-t-elle, avant de rejoindre ses camarades pour reprendre la danse, portée par l'énergie du balafon.
Selon Évelyne Toé, le balafoniste est un véritable maître de son art.L'hommage de ses coéquipiers
Joseph Bonané a rejoint Cyriaque Ki en 1993, formant avec lui un binôme solide. Depuis plus de trente ans, les deux hommes entretiennent une relation professionnelle et sociale harmonieuse. « Nous jouons ensemble depuis cette époque, et je n'ai jamais eu le moindre différend avec lui », confie-t-il. Le même témoignage élogieux revient dans la bouche de Yalè Simplice Ki, l'un des deux joueurs de djembé de la troupe, qui a intégré le groupe en 2010. À propos de Cyriaque Ki, il ne tarit pas d'éloges. « C'est quelqu'un de très professionnel et généreux », affirme-t-il avec conviction.
L'art de la transmission
Plusieurs jeunes ont été initiés au balafon grâce à Cyriaque Ki. Ce 14 avril 2025, au cœur de l'animation, un garçonnet de 11 ans fait partie de la troupe qui fait vibrer les femmes du village. Installé devant son instrument, il enchaîne les sonorités avec une aisance étonnante, suscitant admiration et ovations. « Comme lui, j'en ai formé plusieurs, mais beaucoup abandonnent par la suite à cause de l'école », confie Cyriaque Ki.
Malgré cela, il reste déterminé à transmettre cet art ancestral aux plus jeunes. Dans la localité, le balafon demeure l'un des instruments de musique les plus emblématiques et les plus prisés.
Contact : +226 55 69 04 21
Serge Ika KI
Lefaso.net
Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 30 juillet 2025, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 15 H 03 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l'étranger.
I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DES RESSOURCES ANIMALES ET HALIEUTIQUES
Le Conseil a adopté un décret portant règlementation des initiatives de production institutionnelle agropastorale et halieutique.
Pour accompagner l'Offensive agropastorale et halieutique et l'Initiative présidentielle pour l'agriculture, plusieurs institutions publiques se sont investies dans la production agropastorale et halieutique. Il s'agit entre autres, des services techniques du ministère en charge de l'Agriculture, des Forces de défense et de sécurité, des centres pénitentiaires et des écoles.
Ces structures publiques ont pu relever le défi de production et engranger des récoltes appréciables. A titre illustratif, les services techniques de l'agriculture ont produit plus de 7 000 tonnes de céréales au cours de la campagne 2024-2025.
Ce décret vise l'encadrement juridique des initiatives de productions institutionnelles. Il permet la prise en compte des institutions publiques en tant qu'actrices directes dans la production agropastorale et halieutique ainsi que, l'instauration d'un cadre juridique encadrant l'ensemble des activités de production agropastorale et halieutique mises en œuvre par les entités publiques.
L'adoption de ce décret permet de règlementer la participation des institutions publiques à la productivité agricole et halieutique en vue de contribuer à la souveraineté alimentaire.
I.2. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES
Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret porte création, attributions, composition, organisation et fonctionnement du Groupe opérationnel d'experts en prospective (GOEP).
L'Etude nationale prospective « Burkina 2025 » a permis de formuler une vision de long terme qui a servi de base pour l'élaboration de différents instruments de planification du développement. Cette étude est arrivée à échéance en 2025. A cet effet, il s'est avéré nécessaire de conduire les travaux en vue de la formulation d'une nouvelle étude nationale prospective post 2025 conformément aux dispositions de la loi n°034-2018/AN du 27 juillet 2018 portant pilotage et gestion du développement.
Le caractère stratégique du processus nécessite une approche inclusive et participative qui commande l'implication et la mobilisation d'experts aux compétences et qualités intrinsèques reconnues dans leur domaine. C'est dans ce sens que la mise en place du Groupe opérationnel d'experts en prospective est proposée.
L'adoption de ce décret permet la mise en place du Groupe opérationnel d'experts en prospective en vue de la formulation de la nouvelle vision nationale prospective post 2025.
Le second décret porte création de l'Institut DEEN KANU en abrégé « IDK ».
La création de l'Institut DEEN KANU fait suite à une recommandation de la 25e session ordinaire de l'Assemblée générale des Etablissements publics de l'Etat (AG/EPE) tenue en 2024. Cette recommandation propose la fusion de l'Institut d'éducation et de formation professionnelle (INEFPRO) et de la Maison de l'enfance André DUPONT de Orodara (MEADO) qui ont des missions similaires. Ces deux structures du ministère de l'Action humanitaire et de la solidarité nationale interviennent dans l'éducation, la formation et la réinsertion socio-professionnelle des enfants et des jeunes.
La fusion des deux structures permettra l'optimisation des ressources humaines et financières ainsi que le renforcement des capacités d'actions pour une structure unifiée plus performante et efficiente dans le domaine de la protection de l'enfant.
« DEEN KANU » en langue nationale dioula signifie « Amour de l'enfant ».
L'Institut DEEN KANU est chargé de :
l'accueil, la protection, l'éducation, la scolarisation, la formation professionnelle et la réinsertion des enfants et jeunes des deux sexes en difficultés faisant l'objet de placement administratif ou judiciaire en régime d'internat ;
la prévention de l'inadaptation sociale juvénile par l'accueil en régime d'externat des enfants et jeunes des deux sexes en situation de risque professionnel ;
l'appui au processus d'insertion sociale, scolaire et professionnelle des enfants et jeunes en fin de séjour.
L'adoption de ce décret permet la création de l'Institut DEEN KANU, conformément au décret n°2014-609/PRES/PM/MEF/MFPTSS du 24 juillet 2014 portant conditions et modalités de création, de gestion et de suppression des établissements publics de l'Etat.
I.3. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR
Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret porte ouverture d'un Consulat honoraire du Burkina Faso à Bata, en République de Guinée équatoriale.
L'ouverture de ce consulat vise à consolider les relations d'amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la République de Guinée équatoriale afin de mieux protéger et défendre les intérêts de notre pays et de ses ressortissants en Guinée équatoriale.
L'adoption de ce décret permet l'ouverture d'un Consulat honoraire du Burkina Faso à Bata, en République de Guinée équatoriale, conformément au décret n°2024-0453/PRES-TRANS/PM/MAECRBE/MEFP du 17 avril 2024 portant règlementation de l'ouverture des postes consulaires honoraires et de l'exercice de la fonction de Consul honoraire du Burkina Faso à l'étranger.
Le second décret porte nomination d'un Consul honoraire du Burkina Faso à Bata, en République de Guinée équatoriale.
L'adoption de ce décret permet la nomination de Monsieur Tegawende Guy YAMEOGO, en qualité de Consul honoraire du Burkina Faso à Bata, en République de Guinée équatoriale, conformément au décret n°2024-0453/PRES-TRANS/PM/MAECRBE/MEFP du 17 avril 2024 portant règlementation de l'ouverture des postes consulaires honoraires et de l'exercice de la fonction de Consul honoraire du Burkina Faso à l'étranger.
I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE
Le Conseil a adopté deux (02) rapports.
Le premier rapport est relatifà un projet de décret portant adoption du référentiel qualité de l'Administration publique.
Le Burkina Faso a entrepris depuis quelques années de moderniser l'Administration publique et de se doter de services publics de qualité. Pour soutenir cette vision de promotion de la qualité dans les prestations offertes aux usagers/clients, un référentiel qualité de l'Administration a été conçu.
Ce référentiel constitue le fondement pour l'appréciation de la qualité du fonctionnement des structures publiques. Il contient les exigences sur la démarche qualité de l'Administration publique dans les domaines suivants :
gouvernance/management ; gestion des ressources ; planification ; réalisation du service public ; évaluation des performances et amélioration continue. L'adoption de ce décret permet de doter l'Administration publique burkinabè d'un référentiel pour évaluer, apprécier et améliorer progressivement la qualité du fonctionnement de ses structures en vue de la satisfaction des populations.
Le second rapport est relatif à la mise en œuvre des avancements de classes des fonctionnaires.
Conformément à l'article 90 de la loi n°081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la Fonction publique d'Etat, l'avancement de la 1ère à la 2e classe est accordé aux fonctionnaires ayant accompli au moins dix (10) années de service dans la première classe et obtenu une moyenne des notes, sur ladite période, égale ou supérieure à 8/10. L'avancement de la 2e à la 3e classe, quant à lui, est dû aux fonctionnaires justifiant d'au moins huit (08) années de service dans la deuxième classe, avec une moyenne des notes égale ou supérieure à 8/10.
Pour la période 2020-2025 :
36 303 agents publics sont concernés pour l'avancement à la 2e classe ;
367 agents sont concernés pour l'avancement à la 3e classe.
L'incidence financière de ces avancements de classes sur le budget de l'Etat est estimée à neuf milliards six cent cinquante-huit millions cinq cent cinquante-cinq mille six cent un (9 658 555 601) F CFA.
L'adoption de ce rapport permet la mise en œuvre effective des avancements de classe des agents publics de l'Etat sur la période 2020 à 2025 pour ceux qui sont concernés.
I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME
Le Conseil a adopté quatre (04) rapports.
Le premier rapport est relatif à un projet de loi portant Code de la presse et de la communication audiovisuelle au Burkina Faso.
Trois (03) lois ont été adoptées en 2015 pour régir le secteur de la communication audiovisuelle et de la presse en remplacement du Code de l'information de 1993. Ces lois ont permis une avancée en matière de promotion et de protection de la liberté d'expression et de presse au Burkina Faso. Malgré ces avancées, des insuffisances ont été constatées au regard des mutations et des évolutions de l'environnement de la presse.
Ce projet de loi vise à fondre l'ensemble des lois existantes sur la presse écrite, la presse en ligne et la radiodiffusion sonore et télévisuelle en un code unique. Il permettra entre autres :
de définir les statuts du journaliste professionnel et du technicien professionnel de presse ;
de définir le statut et le mode de financement des entreprises de presse ;
d'interdire la concentration économique dans le secteur des médias ;
de prendre en compte la règlementation sur la Télévision numérique de terre (TNT) ;
de prendre en compte les conditions permettant au journaliste professionnel et au technicien professionnel de presse d'invoquer la clause de conscience ;
d'harmoniser les peines d'amende entre les catégories de presse et de responsabiliser davantage les journalistes et les médias ;
de sanctionner les distributeurs de service en cas de privation de programmes auxquels les abonnés ont droit.
Ces réformes permettront de mieux structurer le secteur de la presse et de l'audiovisuel, le rendre plus professionnel et de prendre en compte les évolutions technologiques.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l'Assemblée législative de Transition.
Le deuxième rapport est relatif à un projet de décret portant approbation des statuts particuliers de la Radiodiffusion-Télévision du Burkina (RTB).
Ce décret est une relecture du décret n°2021-0158/PRES/PM/MINEFID/MCRP du 26 mars 2021 portant approbation des statuts de la Radiodiffusion-Télévision du Burkina.
L'objectif de cette relecture est de doter la RTB d'un statut adapté aux défis actuels et futurs qui s'imposent aux médias en général et spécifiquement à l'audiovisuel public. Il s'agit de résoudre un certain nombre de dysfonctionnements afin d'aboutir à une meilleure structuration des Directions techniques.
Les changements essentiels aux statuts actuels portent sur :
la mise en place d'un organe consultatif dénommé Conseil de veille stratégique ;
la scission du poste de contrôle et d'audits interne précédemment assurer par un contrôleur de gestion et de l'audit interne en deux (02) entités de contrôle ;
la réorganisation des services de la Radio et de la Télévision au niveau central et déconcentré en des entités mieux structurées par la mutualisation des contenus, des ressources humaines, techniques, technologiques et logistiques, ce qui permet d'avoir une ligne éditoriale plus cohérente.
L'adoption de ce décret permet à la RTB de se doter de statuts particuliers en vue d'accomplir efficacement ses missions.
Le troisième rapport est relatif à un projet de décret portant système de labélisation des biens culturels et d'accréditation des organisations de la société civile.
Ce décret vise l'application de la loi n°022-2023/ALT du 08 août 2023 portant protection, sauvegarde et valorisation du patrimoine culturel au Burkina Faso. Cette loi consacre en ses articles 172 et suivants, les systèmes de labélisation et d'accréditation comme des mesures de valorisation et d'incitation à la protection du patrimoine culturel.
Le présent décret fixe entre autres les conditions de création, d'obtention et de retrait ainsi que les modalités d'accréditation des organisations de la société civile actives dans la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.
L'adoption de ce décret permet de renforcer les mesures de protection, de sauvegarde et de valorisation du patrimoine culturel au Burkina Faso.
Le quatrième rapport est relatif aux projets spécifiques au titre de l'année 2025 du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme.
Ces projets spécifiques visent entre autres, la poursuite de la mise en œuvre de la tranche annuelle de la stratégie de communication institutionnelle, la réalisation d'études pour la construction et l'équipement d'une grande salle d'exposition au Musée national et la construction d'infrastructures sur le site du Mémorial Thomas SANKARA.
Le coût global de ces projets spécifiques est de six cent cinquante-cinq millions trois cent onze mille six cent quatre-vingts (655 311 680) F CFA TTC.
Le financement de ces projets est assuré par le Budget de l'Etat, exercice 2025.
I.6. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES
Le Conseil a adopté un rapport relatif aux projets spécifiques au titre de l'année 2025 du ministère de l'Energie, des mines et des carrières.
Afin de tirer le meilleur profit des retombées de l'activité minière au profit de la nation entière et d'étendre la couverture en énergie électrique du Burkina Faso, le Gouvernement burkinabè a entrepris d'importantes réformes dans les secteurs des mines et de l'électricité.
Ces projets spécifiques concernent :
la construction du laboratoire de contrôle de produits miniers du Bureau des mines et de la géologie du Burkina (BUMIGEB) ;
l'acquisition de véhicules légers et de maintenance au profit du BUMIGEB ;
l'acquisition d'outils et de consommables de foration au profit du BUMIGEB ;
l'acquisition d'équipements de branchements aux services d'électricité au profit du Projet de déploiement du Solaire à large échelle et d'électrification rurale (SOLEER) pour la connexion des ménages des zones péri-urbaines de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso ;
la réalisation de réseaux d'éclairage public dans les localités électrifiées du Burkina Faso.
Le coût global de ces projets spécifiques est de quinze milliards neuf-cent soixante-deux millions sept cent quatre-vingt-sept mille sept cent soixante- quinze (15 962 787 775) F CFA TTC.
Le financement est assuré par le Budget de l'Etat, exercice 2025.
I.7. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT
Le Conseil a adopté un rapport relatif aux projets spécifiques au profit dudit ministère.
Le Conseil a marqué son accord pour l'exécution des marchés suivants :
réalisation d'ouvrages au profit de l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA) ;
suivi-contrôle de l'installation d'un incinérateur de 1500° C maximum pour la destruction de produits chimiques et déchets dangereux ;
acquisition de produits fertilisants (NPK BARBARY-PLANTE) dans le cadre de la Journée nationale de l'arbre (JNA) édition 2025 et des activités de reboisement au profit de la Direction générale des eaux et forêts (DGEF).
Le montant total de ces projets spécifiques s'élève à huit milliards quatre cent quatre-vingt-un millions neuf cent quatre-vingt-douze mille quatre cent soixante-deux (8 481 992 462) F CFA TTC.
Le financement est assuré par le Budget de l'Etat, exercice 2025.
II. COMMUNICATIONS ORALES
II.1. Le ministre d'Etat, ministre de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques a fait au Conseil le compte rendu de la participation du Burkina Faso à l'atelier bilan organisé par le Projet régional d'appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) sur les Systèmes d'informations sur les marchés à bétail (SIM/Bétail) et les perspectives d'accélération de la mise en œuvre de la stratégie de pérennisation, tenu du 02 au 04 juin 2025 à Niamey, en République du Niger.
L'objectif de cet atelier était de faire le point des progrès réalisés par les Systèmes d'informations sur les marchés à bétail grâce aux appuis du PRAPS, afin d'identifier des actions clés et une démarche opérationnelle de mise en œuvre pour la réalisation de l'ambition de pérennisation desdits systèmes.
II.2. Le ministre de l'Economie et des finances a fait au Conseil une communication relative à l'état de mise en œuvre du Fonds de soutien patriotique (FSP) au deuxième trimestre de l'année 2025.
Le Fonds de soutien patriotique est un levier stratégique dans la mobilisation des ressources. Il contribue activement aux efforts de restauration de l'intégrité du territoire et à la construction d'une paix durable.
Du 1er janvier au 30 juin 2025, le montant des encaissements, toutes sources confondues s'élève à cent un milliards sept cent soixante-douze millions sept cent trente-quatre mille cent soixante-cinq (101 772 734 165) F CFA, représentant 67,85% des objectifs annuels de mobilisation fixé à cent cinquante milliards (150 000 000 000) F CFA.
Au deuxième trimestre 2025, soixante-huit milliards sept cent quarante millions sept cent quarante-deux mille six cent quatre-vingt-neuf (68 740 742 689) F CFA ont été mobilisés au 30 juin 2025, soit une nette progression de 208,10% par rapport au niveau des encaissements du premier trimestre au 23 mars.
Au 30 juin 2025, les dépenses engagées s'élèvent à quatre-vingt-neuf milliards quatre cent trois millions quatre cent trente mille sept cent quatre-vingt-sept (89 403 430 787) F CFA. Ce montant rapporté aux prévisions de dépenses pour la période de janvier à juin 2025 qui se chiffrent à quatre-vingt-douze milliards quatre cent cinquante-quatre millions neuf cent trente-quatre mille six cent (92 454 934 600) F CFA, fait ressortir un taux d'engagement de 96,90%.
Les résultats obtenus confirment la justesse du choix opéré et la pertinence des objectifs initialement fixés. Ces avancées sont le fruit de l'engagement patriotique des Burkinabè, de la coordination efficace entre les acteurs concernés, ainsi que du respect scrupuleux des principes de transparence, de redevabilité et de reddition des comptes qui confèrent au FSP une crédibilité renforcée auprès des donateurs.
II.3. Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur a fait au Conseil le compte rendu de la participation du Burkina Faso à la réunion ministérielle des coordonnateurs de la mise en œuvre des actions de suivi du Forum de coopération Chine-Afrique (FOCAC) et à la quatrième édition de l'Exposition commerciale sino-africaine, tenues dans la ville chinoise de Changsha, du 10 au 15 juin 2025.
Cette réunion était essentiellement consacrée à l'examen de l'état de mise en œuvre des recommandations de la neuvième édition du Forum de coopération Chine-Afrique, tenue du 2 au 6 septembre 2024 à Pékin (République populaire de Chine).
La rencontre a permis de faire le bilan du dernier sommet du FOCAC tenu à Pékin en septembre 2024 et de présenter un document conceptuel préconisant l'année 2026 comme l'année sino-africaine des échanges humains et culturels.
En marge de ces travaux, la délégation burkinabè a échangé avec la communauté burkinabè résidant dans la ville de Guangzhou.
II.4. Le ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme a fait au Conseil deux (02) communications :
la première communication est relative à l'organisation de la 14e édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO), prévue du 02 au 04 octobre 2025 à Ouagadougou.
L'événement va permettre aux acteurs de la communication de partager leurs expériences et leurs visions sur l'« Influence du contexte géopolitique sur la communication et le développement en Afrique », thème des UACO 2025. La rencontre entend également contribuer à la formation des jeunes journalistes et communicateurs et au renforcement de l'image du Burkina Faso sur la scène internationale ;
la seconde communication fait le bilan de la célébration de la 3ᵉ édition du Mois du Patrimoine burkinabè.
Lancée le 18 avril 2025 à Bobo-Dioulasso, sous le thème « Patrimoine culturel et développement économique », l'édition s'est achevée le 18 mai 2025 avec un bilan satisfaisant. L'initiative a mobilisé 226 734 personnes contre 18 621 en 2024.
Les excursions organisées par les régions, l'agence Faso Tourisme et les départements ministériels ont connu la participationde 16 389 personnes.
Le Musée national du Burkina Faso a accueilli 17 953 visiteurs, contre 7 872 à la même période l'année précédente, ce qui représente une hausse de 128%. Cette dynamique positive est également observée dans les autres musées et sites patrimoniaux.
Cette 3ᵉ édition a également été marquée par plusieurs activités sur l'ensemble du territoire national. Il s'agit entre autres, du lancement du concept « Tour de ma ville » et des célébrations de la Journée des archives, de la Journée internationale des musées, du Mois du Patrimoine burkinabè dans les régions, de la Journée des coutumes et traditions ainsi que des Journées de la promotion de la gastronomie nationale.
II.5. Le ministre de l'Enseignement secondaire et de la formation professionnelle et technique a fait au Conseil une communication relative à la mise en œuvre d'un programme d'apprentissage des métiers par les élèves pendant les vacances.
Ce programme est la concrétisation de la vision du Président du Faso sur la réforme du système éducatif. L'objectif est de permettre à 2500 élèves des lycées et collèges d'apprendre un métier pendant les vacances. En plus de cet apprentissage, des modules sur le civisme et l'engagement patriotique sont aussi dispensés.
La durée des différentes sessions est de quatre semaines chacune. Elles sont articulées autour de 5% de cours théoriques et 95% de travaux pratiques.
La phase pilote de cette première édition se tient du 15 juillet au 15 septembre 2025 à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.
III. NOMINATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A.AU TITRE DE LA PRIMATURE
– Monsieur Janvier NANA, Mle 225 039 W, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;
– Monsieur Klessin Constant SANON, Mle 57 149 G, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 8e échelon, est nommé Inspecteur technique des services.
B.AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA MOBILITE
– Madame Myriam Jessica Aude Daniella MILLOGO, Mle 391 667 U, Assistant de recherche, catégorie P, grade initial, 4e échelon, est nommée Directrice du Laboratoire et de la Certification de l'Institut supérieur d'études de protection civile (ISEPC) ;
– Monsieur Adama KIEMTORE, Sous-officier, est nommé Personne Responsable des Marchés de l'Institut supérieur d'études de protection civile.
C.AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES
– Madame Aminata OUEDRAOGO/SEMDE, Mle 54 661 J, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 14e échelon, est nommée Conseiller technique ;
– Madame Sylvie Kambolê TOUGMA/BAZYOMO, Mle 112 401 N, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 6e échelon, est nommée Directrice régionale du budget de Yaadga.
D.AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE
– Monsieur Thierry Dofizouho TUINA, Mle 57 710 C, Inspecteur général de police, catégorie 1, grade 5, 2e échelon, est nommé Directeur général de la Police nationale ;
– Monsieur Gérard TARBANGDO, Mle 111 484 K, Commissaire divisionnaire de police, catégorie 1, 3e classe, 4e échelon, est nommé Directeur général adjoint de la police nationale ;
– Monsieur Somnobgna OUEDRAOGO, Mle 102 431 G, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2e classe, 4e échelon, est nommé Directeur des Unités d'intervention à la Direction générale de la police nationale ;
– Monsieur Abdoulaye BELEM, Mle 211 703 B, Commissaire divisionnaire de police, catégorie 1, 3e classe, 3e échelon, est nommé Directeur général de l'Ecole nationale de police (ENP).
E.AU TITRE DU MINISTERE DE L'ACTION HUMANITAIRE ET DE LA SOLIDARITE NATIONALE
– Monsieur Boukaré ZABSONRE, Mle 47 783 S, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Directeur régional de l'Action humanitaire et de la solidarité nationale du Nakambé ;
– Monsieur Karim DIALLO, Mle 53 525 A, Inspecteur d'éducation de jeunes enfants, 1ère classe, 11e échelon, est nommé Directeur régional de l'Action humanitaire et de la solidarité nationale de Kuilsé ;
– Monsieur Amado COMPAORE, Mle 78 090 F, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 4e échelon, est nommé Directeur régional de l'Action humanitaire et de la solidarité nationale du Liptako ;
– Monsieur Abdoulaye SORO, Mle 99 515 P, Conseiller en éducation social, 1ère classe, 4e échelon, est nommé Directeur provincial de l'Action humanitaire et de la solidarité nationale du Boulgou ;
– Monsieur Abdoulaye BAMOGO, Mle 92 508 J, Inspecteur d'éducation spécialisée, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Directeur provincial de l'Action humanitaire et de la solidarité nationale du Sandbondtenga ;
– Monsieur Abdoubachirou NAYAOGUE, Mle 282 850 K, Inspecteur d'éducation spécialisée, 1ère classe, 3e échelon, est nommé Directeur provincial de l'Action humanitaire et de la solidarité nationale du Yatenga.
F.AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE
– Monsieur Lendé TOUGRI, Mle 250 417 A, Médecin spécialiste en santé publique, catégorie P, 1ère classe, 5e échelon, est nommé Directeur régional de la Santé du Nakambé.
G.AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET TECHNIQUE
– Monsieur Lin HIEN, Mle 41 576 D, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 17e échelon est nommé Conseiller technique ;
– Monsieur Ibrahim Romuald SAMANDOULOUGOU, Mle 98 051 C, Administrateur civil, 1ère classe, 7e échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;
– Monsieur Managabamba Rasmané OUEDRAOGO, Mle 43 478 E, Conseiller d'administration scolaire et universitaire, 1ère classe, 12e échelon, est nommé Inspecteur technique des services ;
– Monsieur Pougdarim Noël OUEDRAOGO, Mle 39 566 V, Professeur certifié des lycées et collèges, 1ère classe, 8e échelon, est nommé Inspecteur technique des services.
H.AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION
– Monsieur Boundia Alexandre THIOMBIANO, Mle 271 386 X, Maitre de conférences, Catégorie P2, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Chargé de mission.
I.AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT
– Monsieur Yanga ADOUA, Mle 53 557 S, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 9e échelon, est nommé Directeur des Finances et de la Comptabilité du Fonds d'intervention pour l'environnement (FIE).
J.AU TITRE DU MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE ET DE L'EMPLOI
– Madame Clarisse Bakiéré HIEN/HIEN, Mle ANPE 02 21, Juriste, catégorie 1, 5e échelon, est nommée Directrice des affaires juridiques et du contentieux.
III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION
Le Conseil a procédé à la nomination d'Administrateurs aux Conseils d'administration :
– de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale ;
– du Centre hospitalier universitaire Sourô Sanou (CHU-SS), des Centres hospitaliers régionaux de Kaya (CHR-K) et de Gaoua (CHR-G) ainsi que de la Société d'économie mixte dénommée FASO PHARMA au titre du ministère de la Santé ;
– de l'Agence de promotion de l'expertise nationale (APEN) au titre du ministère de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat ;
– de l'Ecole nationale des eaux et forêts (ENEF) et de l'Agence de l'eau du Liptako au titre du ministère de l'Environnement, de l'eau et de l'assainissement ;
– de la Société nationale d'aménagement des terrains urbains (SONATUR) et du Centre de gestion des cités (CEGECI) au titre du ministère de l'Urbanisme et de l'habitat.
Le Conseil a également procédé à la nomination de Présidents aux Conseils d'administration du Centre hospitalier universitaire Sourô Sanou (CHU-SS) et de la Société d'économie mixte dénommée FASO PHARMA.
A.MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE
Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Justin Cyprien ILBOUDO, Mle 54 487 P, Conseiller d'orientation scolaire et professionnelle, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale au Conseil d'administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Karim PORGO.
B.MINISTERE DE LA SANTE
Le Conseil a adopté six (06) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs représentant l'Etat au Conseil d'administration du Centre hospitalier universitaire Sourô Sanou (CHU-SS) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Au titre du ministère de la Santé :
– Monsieur Issa KONATE, Mle 245 650 H, Médecin de santé publique.
Au titre du ministère de l'Economie et des finances :
– Monsieur Antoine Marie Gilbert GOUEM, Mle 56 733 C, Inspecteur des impôts.
Le deuxième décret nomme Monsieur Issa KONATE, Mle 245 650 H, Médecin de santé publique, Président du Conseil d'administration du Centre hospitalier universitaire Sourô Sanou (CHU-SS) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le troisième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Centre hospitalier régional de Kaya (CHR-K) pour un premier mandat de trois (03) ans.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'ETAT
Au titre du ministère de l'Economie et des finances :
– Monsieur Koudaogo Ulrich Richemond NITIEMA, Mle 104 870 A, Inspecteur du trésor.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA DELEGATION SPECIALE REGIONALE DU KUILSE
– Monsieur Noufoun OUATTARA, Mle 279 330 Y, Administrateur civil.
Le quatrième décret nomme Monsieur Touobaor Jean-Baptiste HIEN, Mle 58 212 X, Ingénieur des sciences infirmières et obstétricales, Administrateur représentant les associations de malades au Conseil d'administration du Centre hospitalier régional de Gaoua (CHR-G) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le cinquième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration de la Société d'économie mixte FASO PHARMA pour un premier mandat de trois (03) ans.
ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L'ETAT
Au titre de la Présidence du Faso :
– Monsieur Rakissida Alfred OUEDRAOGO, Mle 249 135 M, Enseignant hospitalo-universitaire.
Au titre du ministère de l'Economie et des finances :
– Monsieur Boundjoa Sylvestre TANKOANO, Mle 212 286 C, Conseiller en aménagement du territoire et en développement local.
Au titre du ministère de la Santé :
– Madame Bénilde Marie-Ange KAMBOU/TIEMTORE, Mle 104 995 H, Professeur titulaire hospitalo-universitaire ;
– Monsieur Boumbéwendin Gérard Josias YAMEOGO, Mle 102 646 N, Professeur titulaire hospitalo-universitaire.
Au titre du ministère de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat :
– Monsieur Désiré KABORE, Mle 200 561 S, Conseiller des affaires économiques.
Au titre du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation :
– Monsieur Salfo OUEDRAOGO, Mle 216 017 Y, Maître de recherche.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA CAISSE NATIONALE DE SECURITE SOCIALE (CNSS)
– Monsieur François Dassise SAWADOGO, Mle 22 26 962 W, Ingénieur de conception sécurité, qualité, hygiène et environnement.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DU BURKINA FASO (CCI-BF)
– Monsieur Fousséni KONE, Mle 238 951 N, Economiste.
Le sixième décret nomme Monsieur Boumbéwendin Gérard Josias YAMEOGO, Mle 102 646 N, Professeur titulaire hospitalo-universitaire, Président du Conseil d'administration de la Société d'économie mixte FASO PHARMA pour un premier mandat de trois (03) ans.
C.MINISTERE DE L'INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L'ARTISANAT
Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Lamoussa HAYORO, Mle 117 001 C, Conseiller en gestion des ressources humaines et management des administrations, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat au Conseil d'administration de l'Agence de promotion de l'expertise nationale (APEN) pour un premier mandat de trois (03) ans.
D.MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT
Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration de l'Ecole nationale des eaux et forêts (ENEF) pour un premier mandat de trois (03) ans.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'ETAT
Au titre du ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques :
– Monsieur Alexis Yissoréga BADO, Mle 212 411 R, Conseiller en gestion des ressources humaines.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE COMITE DES ELEVES DE L'ECOLE NATIONALE DES EAUX ET FORÊTS (ENEF)
– Monsieur Badjibié BAKALA, Mle 306 731 L, Elève Inspecteur des eaux et forêts, pour la durée de son mandat de Délégué général.
Le second décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration de l'Agence de l'eau du Liptako pour un premier mandat de trois (03) ans.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'ETAT
– Monsieur Brice Marchal TRAORE, Mle 365 934 Y, Ingénieur du génie rural, en remplacement de Monsieur Paul KABORE.
ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES COLLECTIVITES TERRITORIALES
– Monsieur Sibiri NEYA, Mle 112 019 V, Officier de police, Président de la Délégation spéciale communale de Gorom-Gorom, en remplacement de Monsieur Zakaria NEYA.
E.MINISTERE DE L'URBANISME ET DE L'HABITAT
Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret nomme Monsieur Sid Mohamadi OUEDRAOGO, Mle 117 326 Z, Ingénieur en génie civil, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de la Santé au Conseil d'administration de la Société nationale d'aménagement des terrains urbains (SONATUR) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Naasaleyi Charles KAMBOUELE.
Le second décret renouvelle le mandat de Monsieur Philippe SANDWIDI, Mle 97 442 E, Conseiller des affaires étrangères, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur au Conseil d'administration du Centre de gestion des cités (CEGECI) pour une dernière période de trois (03) ans.
Le Porte-parole du Gouvernement,
Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO
Chevalier de l'Ordre de l'Etalon
Le Burkina Faso fait face à une montée des périls climatiques qui menacent son agriculture. En vue d'apporter leur pierre à la résolution de ce fléau, les acteurs engagés dans le Projet de promotion d'une assurance climatique indicielle pour les petits exploitants agricoles au Burkina Faso (PPACI-BF) ont tenu la première session ordinaire 2025 de leur comité de pilotage. Cette rencontre stratégique placée sous la présidence de Domètière Christian Gaël Somda, président dudit comité, s'est déroulée ce mercredi 30 juillet, à Ouagadougou. Elle a connu la participation du président de la délégation spéciale régionale de la Boucle du Mouhoun, Babo Pierre Bassinga, et de la représentante du PNUD, Clarisse Coulibaly. La présente session vise à consolider les acquis et réajuster les interventions pour faire de l'assurance climatique un levier crédible de résilience agricole.
Dans son discours d'ouverture, Domètière Christian Gaël Somda a planté le décor d'une réalité climatique implacable. Sécheresses, inondations, vagues de chaleur… Ces phénomènes, devenus quasi cycliques, minent la sécurité alimentaire du pays et fragilisent les efforts des petits producteurs agricoles. Dans ce contexte, l'assurance climatique indicielle s'impose, selon lui, non comme un simple mécanisme financier, mais comme un instrument stratégique de gestion des risques. « Elle permet aux agriculteurs de rebondir après un choc climatique et de continuer à investir dans leurs activités », a-t-il affirmé.
2 890 producteurs ont sécurisé 3 524 hectares de cultures
Lancé avec le soutien du Fonds pour l'environnement mondial (FEM) et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le projet PPACI-BF cible principalement les femmes et les jeunes exploitants, doublement vulnérables. Depuis 2022, des actions concrètes ont été entreprises dans les communes de Dori dans la région du Sahel, Safané et Tchériba, dans la Boucle du Mouhoun. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. 2 890 producteurs ont pu sécuriser 3 524 hectares de cultures grâce à l'assurance, 53,110 tonnes de semences améliorées ont été distribuées.
« 953 producteurs sinistrés ont été indemnisés à hauteur de 18 330 500 francs CFA », Domètière Christian Gaël Somda, président du comité de pilotage du projet d'assurance climatique indicielle pour l'année 2025 du PPACI-BFCes résultats encourageants ont nourri les réflexions de la session. Trois points majeurs étaient à l'ordre du jour. D'abord, l'examen du rapport d'exécution 2024 ; ensuite, l'analyse du rapport d'étape du Plan de travail et de budget annuel (PTBA) 2025 ; et enfin, l'adoption d'une version révisée de ce plan, tenant compte des défis et des performances observées.
Le président du comité a invité les membres à s'impliquer activement dans les échanges pour orienter au mieux les futures étapes. Il s'agit, selon ses mots, de « faire du PPACI-BF un modèle innovant qui démontre comment l'alliance entre innovation et collaboration peut transformer les défis climatiques en opportunités de développement durable ».
Le président de la délégation spéciale régionale de la Boucle du Mouhoun, Babo Pierre Bassinga, a insisté sur la nécessité d'inscrire cette initiative dans la continuité des politiques publiques en faveur de la souveraineté alimentaireDans son intervention empreinte de reconnaissance et de conviction, le président de la délégation spéciale régionale de la Boucle du Mouhoun, Babo Pierre Bassinga, a salué l'importance de la session consacrée à l'assurance climatique indicielle. Il a exprimé sa fierté de participer à cette initiative qui, selon lui, représente un levier crucial pour le développement agricole durable. Pour lui, certaines communes de sa région, comme Safané et Tchériba, déjà impliquées dans la mise en œuvre du projet, sont des zones pilotes où les résultats sont encourageants. L'engouement suscité par les activités menées montre, selon ses propos, que l'assurance climatique répond à une attente réelle des producteurs, notamment en matière de résilience face aux aléas climatiques.
La session s'est tenue dans un esprit collaboratif, porté par la volonté commune d'ériger une agriculture plus résiliente et prospère, malgré les incertitudes climatiques. En saluant l'appui constant du FEM et du PNUD, ainsi que le travail de l'équipe de mise en œuvre du projet, monsieur Somda a exprimé sa confiance en l'avenir. « Faisons de 2025 une étape décisive dans la construction d'une agriculture burkinabè plus forte », a-t-il lancé en guise de mot de clôture, avant de déclarer officiellement ouverte la session.
Les participants à la première session du comité de pilotage du projet d'assurance climatique indicielle pour l'année 2025 du PPACI-BFLe PPACI-BF financé à environ 3 milliards de francs CFA
Ce rendez-vous marque ainsi un tournant opérationnel dans la mise en œuvre du PPACI-BF. Il vient rappeler que derrière les chiffres et les plans, ce sont des vies rurales, des exploitations familiales et tout un modèle agricole national qui cherchent à s'adapter et à survivre dans un climat de plus en plus incertain. L'assurance climatique indicielle pourrait bien être l'un des outils clés de cette transformation.
Créé le 6 avril 2021 pour une durée de 5 ans au départ, c'est le 30 novembre 2021 que le projet a officiellement lancé ses activités. Sous la tutelle du ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement, le budget global du PPACI-BF est évalué à 5 462 792 dollars, soit environ 3 milliards de francs CFA. Ce budget est financé à la fois par l'État, le FEM et le PNUD.
Le Dr Brama Ouattara, coordonnateur du présent projet, attire l'attention sur une problématique structurelle de l'agriculture burkinabè, à savoir sa forte dépendance à la saison pluvieuse. « On ne peut pas travailler trois mois et vouloir manger neuf mois », rappelle-t-il avec justesse, soulignant ainsi les limites d'un modèle agricole saisonnier. Cette réalité, qui expose les petits producteurs à l'insécurité alimentaire, appelle des solutions durables pour renforcer leur résilience face aux chocs climatiques et économiques.
Selon le coordonnateur du PPACI-BF, Brama Ouattara, le projet prévoit la mise en place de périmètres maraîchers dotés de forages, afin de permettre une activité agricole continue même en dehors de la saison des pluiesCes infrastructures visent non seulement à assurer une production régulière, mais aussi à réduire les périodes d'inactivité des exploitants, souvent synonymes de précarité. En facilitant l'accès à l'eau pour l'irrigation, le projet encourage ainsi une diversification des cultures et une meilleure valorisation du temps de travail des producteurs ruraux.
La représentante du PNUD, Clarisse Coulibaly, a salué la tenue de la session du comité de pilotage, tout en exprimant sa satisfaction quant à la relance dynamique du projet grâce à la nomination d'un nouveau coordonnateur. Selon elle, cette désignation a permis de combler un vide qui freinait l'élan du projet, et c'est avec enthousiasme qu'elle a félicité le nouveau responsable. Elle a également rappelé les efforts consentis pour obtenir la prorogation du projet, un processus long et semé d'embûches, mais qui a finalement abouti à une extension de 18 mois, accueillie comme une véritable bouffée d'oxygène pour les parties prenantes.
Clarisse Coulibaly, représentante du PNUD, a souligné que cette prorogation s'accompagne de nombreux défis à relever dans un délai relativement courtElle a néanmoins exprimé sa confiance dans la capacité collective à mener à bien les objectifs fixés, notamment grâce à l'engagement du comité de pilotage et à la mobilisation des partenaires. En réaffirmant le soutien indéfectible du PNUD, elle a assuré que tous les moyens seront mis en œuvre pour accompagner le projet vers des résultats concrets et durables. Son intervention s'est conclue sur des mots d'encouragement et de vœux de succès pour la session en cours.
Le Projet de promotion d'une assurance climatique indicielle au Burkina Faso (PPACI-BF) intervient dans trois communes ciblées : Safané et Tchériba, situées dans la région de la Boucle du Mouhoun, ainsi que Dori, dans la région du Sahel. Dans la Boucle du Mouhoun, le soutien aux producteurs agricoles se traduit par la mise à disposition de semences diversifiées comprenant le mil, le sorgho, le maïs, le niébé et le sésame, en réponse à la diversité des systèmes de culture locaux. En revanche, dans la région du Sahel, plus aride et confrontée à des contraintes agro-climatiques spécifiques, l'intervention se concentre uniquement sur les semences de mil et de niébé, deux cultures mieux adaptées aux conditions environnementales difficiles de cette zone.
Hamed Nanéma
Lefaso.net
Au titre du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, le Conseil a adopté trois rapports. Le premier rapport est relatif à un projet de loi portant Code de la presse et de la communication audiovisuelle au Burkina Faso.
Selon le ministre chargé de la Communication, Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO, l'objectif de ce projet de loi est de fondre l'ensemble des lois existantes sur la presse écrite, la presse en ligne et la radiodiffusion sonore et télévisuelle en un code unique. Ce projet de loi permettra entre autres de responsabiliser davantage les acteurs, de « définir les statuts du journaliste professionnel et du technicien professionnel de presse, de définir le statut et le mode de financement des entreprises de presse, de prendre en compte la règlementation sur la Télévision numérique de terre (TNT) ».
Le deuxième rapport est relatif à un projet de décret portant approbation des statuts particuliers de la Radiodiffusio Télévision du Burkina (RTB). Cette loi va permettre de doter la RTB d'un nouvel organigramme adapté aux défis actuels et futurs qui s'imposent aux médias en général et spécifiquement aux réalités de la nationale de l'audiovisuel.
S'agissant du troisième rapport, il est relatif à un projet de décret portant système de labélisation des biens culturels et d'accréditation des organisations de la société civile. Ce décret, foi du ministre, vise l'application de la loi n°022-2023/ALT du 8 août 2023 portant protection, sauvegarde et valorisation du patrimoine culturel au Burkina Faso.
Direction de la Communication de la Présidence du Faso
Dans la journée du 20 juillet 2025, une opération menée par la Brigade Territoriale de Gendarmerie de Pô, dans la région du Nazinon (ex Centre-Sud), a abouti à une importante saisie de produits prohibés.
En effet, grâce à une franche collaboration d'honnêtes citoyens, les forces de l'ordre ont intercepté deux véhicules en provenance d'un pays voisin, transportant tous des cargaisons suspectes à destination de Ouagadougou.
La première cargaison, essentiellement constituée de pesticides de tout genre, a été interceptée à la sortie de la ville de Pô. Quelques heures plus tard, au cours de la même journée, une deuxième cargaison contenant de l'alcool frelaté a été interceptée suite à la même opération, à la hauteur du pont Nazinon, relate la Gendarmerie nationale.
Une grande quantité de pesticides conditionnés dans des bidons ou en sachets ainsi qu'une centaine de cartons de boissons frelatées ont été saisies par les forces de l'ordre engagées dans la lutte contre le trafic illicite.
Selon les informations de la Gendarmerie nationale, le bilan s'établit tel que suit : 120 sachets de pesticides Atrazila 80 WP, 1 000 sachets de Méga Plus, 720 bidons de Gramoquat Super, 120 bidons de Ganorsate, 480 bidons de Lambda Super 2.5, 100 cartons contenant 20 000 sachets d'alcool frelaté de marque “STRIKER GIN”, communément appelé « Alombo ».
Les occupants des véhicules au nombre de quatre, ont été immédiatement interpellés et placés en garde à vue. Ils seront présentés au Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Pô. Les investigations se poursuivent dans le but de retrouver les commanditaires et destinataires de ces cargaisons, a fait savoir la Gendarmerie.
La Gendarmerie Nationale remercie les vaillantes populations pour l'effort de collaboration actuelle avec les FDS et les exhorte à maintenir l'élan en dénonçant tout comportement suspect ou toute pratique illicite via les numéros verts suivants :
Le 1010 pour le Centre National de Veille et d'Alerte, le 16 ou le 80 00 11 45 pour la Gendarmerie Nationale et le 17 pour Police Nationale.
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Source : Page Facebook de la Gendarmerie nationale
L'Institut international d'ingénierie de l'eau et de l'environnement (2iE) a organisé une cérémonie de remise de diplômes à ses étudiants le mardi 29 juillet 2025, dans la salle des banquets de Ouaga 2000. Ils ont été célébrés à la hauteur de leurs efforts.
La promotion 2025 compte 694 étudiants venus de 17 pays. Ces diplômés en licence, master et doctorat sont désormais spécialisés dans les domaines de l'eau et l'assainissement, les aménagements hydro agricoles, l'électricité et l'énergétique, le génie civil, l'environnement et le développement durable, l'intelligence artificielle, etc.
Amara Essy est décédé en avril 2025.Le nom de baptême de la promotion est « Amara Essy ». Le diplomate ivoirien a été, entre autres, ministre des Affaires étrangères, secrétaire général de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), président intérimaire de la Commission de l'Union africaine (UA). Il a aussi travaillé à l'ONU. Amara Essy a également été l'ancien président du conseil d'administration de 2iE (de 2008 à 2014). L'homme était connu pour son combat en faveur d'une Afrique unie. C'était un travailleur acharné et une personne humble malgré les hautes fonctions qu'il a occupées. Ce sont ces valeurs que 2iE souhaite que cette promotion incarne. Au regard du multiculturalisme de la promotion, l'institut a décidé qu'elle porterait son nom.
Il s'agit de la 54ᵉ promotion de 2iE depuis sa création en 1968.« La formation que vous avez reçue à 2iE vous a préparé à assumer ce rôle avec sérieux et engagement. Vous avez acquis de grandes compétences techniques et scientifiques, et votre responsabilité est désormais de les appliquer dans les contextes de vos communautés respectives pour des solutions locales, adaptées à nos réalités. Le gouvernement du Burkina Faso croit fermement en la jeunesse, cette jeunesse africaine dont le potentiel n'est plus à démontrer. Une jeunesse créative, résiliente, capable d'innover et de transformer, et sur laquelle nous comptons pour bâtir un avenir plus durable, plus juste et plus inclusif. C'est pourquoi le Burkina Faso continuera d'accompagner les initiatives de l'institut 2iE qui permettent à la jeunesse de s'épanouir et de jouer son rôle crucial dans le développement de notre pays et de l'Afrique tout entière. Mais notre engagement n'aura de sens que si vous, jeunes diplômés, portez haut les valeurs de responsabilité, de travail bien fait et de solidarité. Je sais que le chemin qui vous attend ne sera pas facile. Mais vous avez les outils pour surmonter les obstacles et défis qui se présenteront à vous », a déclaré dans son allocution le patron de la cérémonie, le ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement, Roger Baro.
Roger Baro, également vice-président du conseil d'administration de l'institut 2iE, a espéré que la promotion fasse honneur à son nom de baptêmeEt d'ajouter : « Rappelez-vous, ce diplôme n'est qu'une porte qui s'ouvre vers de nouveaux horizons. Vous êtes désormais prêts à affronter le monde et à faire la différence. Et gardez à l'esprit le nom de baptême de votre promotion, Amara Essy. Incarnez les valeurs que l'illustre disparu vous a laissées en héritage : humilité, rigueur, excellence, intégrité, dévouement au service de l'Afrique », a-t-il insisté.
Le parrain de la cérémonie de sortie de promotion 2025 est un ancien étudiant de 2iE. Michel Boukar est l'actuel ministre tchadien des Télécommunications, de l'Économie numérique et de la Digitalisation de l'administration.
« La formation reçue ici à 2iE m'a forgé. Elle fut le socle de ma trajectoire d'ingénieur, d'universitaire et de serviteur de l'État. C'est pourquoi revenir ici comme parrain de cette promotion 2025 est bien plus qu'un honneur : c'est une incroyable opportunité que cette prestigieuse institution me donne de remplir mon devoir de transmission intergénérationnelle. Vous êtes aujourd'hui prêts. Ayez confiance en vous. Tenez ferme sur vos valeurs. Servez avec passion, humilité et excellence. L'Afrique vous attend. Vous portez un nom de baptême porteur d'une lourde responsabilité. Amara Essy a laissé une empreinte indélébile sur le continent et au plan mondial. Celle d'un homme engagé pour la cause africaine, rigoureux, intègre, grand travailleur, humble. Les causes qu'il a défendues et pour lesquelles il s'est battu sont désormais les vôtres. « Faites-lui honneur », a-t-il prononcé dans son discours.
Des étudiants prêts à l'emploi
Le directeur général de 2iE, Pr El Hadji Bamba Diaw, a profité de l'occasion pour lancer un appel. « Les diplômés que nous mettons aujourd'hui à la disposition du marché sont des jeunes compétents, motivés, responsables. Je lance un appel solennel aux employeurs : ouvrez-leur vos portes. Donnez-leur la chance de faire leurs preuves. Ils sauront répondre à vos attentes. Faites-leur confiance, vous ne le regretterez pas. Aux diplômés : vous êtes désormais les ambassadeurs de 2iE. Portez haut ses couleurs, ses valeurs et sa vision. Portez avec honneur le nom de baptême de votre promotion et contribuez activement à la construction d'une Afrique durable, innovante et solidaire. Gardez vos relations car la camaraderie de classe, il n'y a rien de tel. Vous allez arriver aux instances de décision dans vos différents pays au même moment et ce que vous avez vécu ensemble ici à Ouagadougou va solidifier vos relations et sera, j'en suis persuadé, le socle d'une intégration africaine réussie. Dans cette dynamique, notre nouveau plan d'orientation stratégique 2025-2029 guidera notre action autour d'une ambition claire, celle de maintenir continuellement 2iE comme un centre d'excellence africain de classe mondiale, socialement responsable, leader dans la formation, la recherche et l'innovation, grâce à la transformation numérique et à des partenariats structurants, au service du développement durable des pays africains », a-t-il déclaré.
« Cette promotion est prête à participer au développement de l'Afrique », selon Pr El Hadji Bamba Diaw (en chapeau)Note: ">Lire aussi : Burkina/Institut international d'ingénierie de l'eau et de l'environnement (2iE) : La promotion « Sa majesté Aboubakary Abdoulaye » prête à l'emploi !
C'est tout émue que la porte-parole de la promotion « Amara Essy », Coralie Diarra, s'est exprimée. Elle a encouragé les nouveaux bacheliers à s'inscrire à 2iE, car, a-t-elle affirmé : « 2iE est un monde multiculturel. Cela va vous permettre d'ouvrir votre vision sur le monde. Vous allez rencontrer des personnes au grand cœur. Vous allez être encadrés par des enseignants qui n'hésiteront pas à vous soutenir dans tout ce que vous allez entreprendre. À la suite de l'obtention de mon diplôme, je vais travailler sans relâche afin que l'eau soit accessible à toutes les populations », a-t-elle laissé entendre. À noter que les anciens étudiants de l'institut sont aujourd'hui plus de 11 000 répartis à travers le monde.
Les inscriptions sont ouvertes pour l'année académique 2025-2026 à 2iE. Pour plus d'informations, rendez-vous sur la page Facebook de l'institut (https://www.facebook.com/share/19EMdQWqps/?mibextid=wwXIfr).
Coralie Diarra (en face du micro) a étudié pendant cinq ans à 2iESB
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Le Laboratoire citoyennetés, en collaboration avec ses partenaires, a organisé, ce mercredi 30 juillet 2025, une rencontre pour présenter le rapport alternatif 2024 de suivi des politiques publiques nationales au Burkina Faso, fruit d'un travail de co-construction conduit par plusieurs organisations de la société civile.
Le rapport alternatif 2024 de suivi des politiques publiques nationales au Burkina Faso, soutenu par le projet « Faciliter la recevabilité et la VEILLE citoyenne avec la SOcieté civile » (FASOVEIL), est consacré à l'analyse des performances de l'année 2024 du référentiel national de développement suivant la perception des citoyens et les angles d'analyse de la société civile. Selon le secrétaire permanent du Laboratoire citoyennetés, Armand Joseph Kaboré, ce rapport est une production indépendante d'acteurs de la société civile engagés dans le suivi citoyen politique et particulièrement du référentiel national de développement. Il a informé que le rapport comporte quatre piliers essentiels. Le premier est consacré à la lutte contre le terrorisme et à la restauration de l'intégrité territoriale ; à la réponse à la crise humanitaire ; à la refondation de l'État et à l'amélioration de la gouvernance ; à l'œuvre de réconciliation nationale et de cohésion sociale.
Hermann Doanio, président des Organisations de la société civile du Burkina (CNOSC)De façon détaillée, le président du Conseil national des organisations de la société civile, Herman Douanio, a déclaré qu'il a porté sur la contribution et la restauration des collectivités territoriales. Au niveau de ces piliers, il est ressorti globalement qu'il y a eu quand même de nombreux acquis. Parmi ces acquis, il a mentionné la performance des présidents de délégation spéciale (PSD), qui a été appréciée positivement par la population. Il a relevé également l'adhésion, la mobilisation de la population pour le Fonds de soutien patriotique (FSP).
Ce rapport est à mettre à l'actif des organisations de la société civileCela a eu pour conséquence de mettre l'armée dans les conditions optimales de travail. Aussi, le rapport a souligné que plusieurs réformes ont été mises en œuvre efficacement. « On peut dire que l'État a beaucoup travaillé en termes de renforcement du capital humain. On note également qu'il y a eu la continuité de la gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans », a-t-il révélé. Pour ce qui concerne la suite à donner à ce rapport, ce sera de poursuivre et veiller à ce que les recommandations aboutissent, en les mettant en œuvre, selon le président des organisations nationales de la société civile.
Issaka Hervé Kombary est la société civile de la région de l'EstToute chose qui contribuera à améliorer la qualité et l'efficacité des politiques publiques de développement pour le bonheur des populations. Issaka Hervé Kombari est le coordonnateur du cadre de dialogue, de proposition citoyenne de la région de l'Est. Sa structure a participé à l'élaboration du présent rapport. Leur action a consisté à analyser le rapport à mi-parcours du plan d'action et de stabilisation. "Nous avons pu alimenter les deux piliers que nous avons suivis au niveau de la région de l'Est. Pour ce qui concerne la suite, nous allons identifier des actions dans le domaine de la santé, notamment pour ce qui concerne la disponibilité des médicaments essentiels génériques, parce qu'il n'y a que les districts de Manni, de Fada N'Gourma et de Gayéri qui sont encore accessibles. « Nous allons faire des actions de plaidoyers sur les difficultés que rencontre notre région », a-t-il dit. Sur le plan éducatif, M. Combary a déclaré que son organisation a identifié un certain nombre de recommandations pour lesquelles elle compte faire des plaidoyers.
Armand Joseph Kaboré, SP du Laboratoire citoyennetésObissa Juste Mien
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Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ a reçu ce mercredi 30 juillet 2025, en audience une délégation de la Fédération de Russie conduite par le ministre russe de l'Énergie, Sergueï TSIVILEV, selon les informations de la Direction de la communication de la Présidence du Faso.
Selon le Chef de la délégation russe, il a été question d'échanger avec le Président du Faso sur la mise en œuvre concrète des décisions prises par les présidents POUTINE et TRAORÉ dans le cadre de la coopération bilatérale.
« Notre Président s'est engagé au développement des relations exemplaires de coopération avec les pays africains (…). L'un des axes prioritaires de cette coopération avec le Burkina Faso concerne le volet énergétique », indique le ministre russe.
Il souligne que le Président POUTINE a approuvé le plan d'action élaboré par les deux gouvernements pour la mise en œuvre des grandes décisions arrêtées entre le Président russe et le Président du Faso lors de son séjour à Moscou en mai dernier. Le Chef de la délégation annonce, dans ce cadre, la création d'une Commission mixte intergouvernementale entre les deux pays à l'initiative des deux Chefs d'État.
Concernant les échanges économiques, M. Sergueï TSIVILEV indique que des représentants de sociétés russes sont déjà en contact avec des entreprises burkinabè et des réunions sont prévues pendant leur séjour pour mieux structurer la coopération entre les acteurs économiques.
Au cours de l'audience, la délégation russe a remis au Président du Faso, un certificat d'un laboratoire mobile microbiologique que la Russie entend déployer au Burkina Faso les mois à venir pour renforcer la coopération dans le secteur de la recherche.
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Source : Page Facebook de la Présidence du Faso
L'ONG Living Goods et le ministère de la santé ont procédé, ce mercredi 30 juillet 2025 à Ziniaré, au lancement de l'innovation de management de la performance des agents de santé à base communautaire (ASBC) par les Agents de santé communautaire (ASC). Pour cette phase pilote de déploiement de ce nouveau dispositif de management qui va concerner le district sanitaire de Ziniaré, ce sont 11 ASC qui ont été formés, outillés et déployés. Ils seront chargés de superviser et de suivre le travail fait par les ASBC afin de s'assurer que les prestations que ceux-ci offrent sont en conformité avec les directives du ministère de la Santé.
Depuis 2022, Living Goods appuie le ministère de la Santé dans le renforcement du système de santé communautaire à travers des approches innovantes axées sur la digitalisation, l'équipement, la supervision et la compensation financière dans les districts de Manga et Ziniaré. C'est dans cette logique que s'inscrit cette initiative portée par le ministère de la santé qui bénéficie de l'appui technique et financier de Living Goods.
Jules Gaye, directeur pays de Living GoodsPour le directeur pays de Living Goods, Jules Gaye, il s'agit à travers cette innovation d'accompagner le Burkina Faso dans ses priorités et besoins du moment. Il ajoute que la supervision étant un pan important du travail effectué par les ASBC, cette innovation va permettre de bâtir un système de santé communautaire où les ASC deviennent des catalyseurs de performances, des leaders capables d'inspirer, d'encadrer, et d'accompagner les ASBC dans leur quête d'efficacité et de qualité en matière de soins primaires de santé. « À travers cette initiative, nous entendons contribuer au renforcement de la qualité des services de santé communautaire, à la restauration de la confiance des populations dans leur système de santé, et surtout, à l'établissement des bases d'un modèle reproductible à l'échelle nationale », a-t-il indiqué.
Les 11 ASC ont été dotés de motos et de tablettes pour une meilleure mobilité et efficacité sur le terrainLe système de management de la performance des ASBC par les ASC a été élaboré en étroite collaboration avec la direction de la santé communautaire. À en croire le directeur de la santé communautaire, Dr Mahamadi Tassembédo, cette approche vient combler un vide, celui de l'encadrement et de la supervision de la qualité des prestations offertes par les ASBC. « Avec Living Goods qui a une forte expérience en matière de mise en œuvre des interventions de santé communautaire, nous avons conçu ce projet pilote pour tester et réajuster l'initiative avant de procéder au déploiement à grande échelle de cette intervention qui va permettre de booster le travail des ASBC ainsi que la qualité des soins », a précisé Dr Tassembédo.
Dr Mahamadi Tassembédo, directeur de la santé communautaire, indique que cette approche vient combler le vide dans la supervision des prestations des ASBC.Les onze ASC qui ont été formés seront déployés dans onze formations sanitaires. Chaque ASC sera chargé de superviser les prestations de tous les ASBC qui relèvent de l'aire de couverture de la formation sanitaire, en vue de s'assurer de la disponibilité et de la qualité des soins offerts. Les ASC déployés sur le terrain seront accompagnés par sept superviseurs-coachs et un coordinateur district. Afin de faciliter leur mobilité et leur efficacité sur le terrain, les ASC ont reçu du matériel estimé à un peu plus de 15 millions de FCFA et composé de motos et de tablettes.
Selon le directeur de la santé communautaire, par cette approche novatrice, le ministère de la Santé pourra renforcer la qualité des services de santé offerts par les ASBC avec l'encadrement de proximité et la supervision des ASC ; améliorer les indicateurs de performance en augmentant les prestations qui seront offertes par les ASBC et qui vont permettre de réduire la mortalité maternelle et infantile ; et enfin optimiser l'utilisation des données grâce à la digitalisation.
Sahabani Zèba, haut-commissaire de Bassitenga, s'est réjoui du choix porté sur sa province pour la phase piloteLe haut-commissaire de la province de Bassitenga (ex-Oubritenga), Sahabani Zeba, s'est réjoui du choix porté sur sa province pour l'expérimentation de cette approche avant un passage à l'échelle nationale. Il a invité les différents acteurs à une pleine implication pour la réussite de cette phase pilote. Aux ASC, il a adressé le message suivant : « Vous êtes les VDP de la santé communautaire dans nos villages. Votre mission est noble, elle sauve des vies, redonne espoir et tisse des liens de confiance entre l'État et les citoyens. Vous avez tout notre respect, notre soutien et notre reconnaissance ».
Armelle Ouédraogo
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