« Faso Mêbo n'est pas en concurrence avec une entreprise. Nous ne sommes pas une menace pour le secteur privé », a déclaré le lieutenant Elvis Kapioko, commandant des brigades routières du Guiriko. Il s'exprimait ce jeudi 7 août 2025, lors d'un atelier d'information sur les initiatives présidentielles, organisé par le Bureau national des grands projets du Burkina Faso.
Considérée comme la vitrine des actions présidentielles en matière d'infrastructures, l'initiative Faso Mêbo suscite un fort engouement aussi bien chez les citoyens que chez les partenaires du Burkina Faso. Chaque jour, des institutions, entreprises, associations et particuliers contribuent activement, notamment à travers des dons en matériaux de construction : ciment, agrégats, pavés, équipements divers.
Répondant à une question sur certaines critiques laissant penser à une possible concurrence avec les entreprises privées du secteur des BTP, le lieutenant Kapioko a indiqué que Faso Mêbo est avant tout une initiative de souveraineté, qui n'est pas en concurrence avec une entreprise. « Nous ne sommes pas une menace pour le secteur privé. Le Burkina est désenclavé et le défi est assez grand. Ça fait plusieurs années qu'on a plusieurs entreprises mais on n'arrive pas à aller vers l'objectif souhaité. Faso Mêbo se veut un renfort mais pas une concurrence. On travaille en parfaite coordination avec certaines entreprises », a-t-il précisé.
Mieux encore, selon lui, l'initiative agit comme un levier incitatif : « Faso Mêbo, c'est aussi une forme de pression pour les entreprises qui ne veulent pas s'engager sérieusement. Le pays est grand. Il y a de la place pour tout le monde, pour celui qui veut vraiment travailler. », a-t-il souligné.
Un bilan jugé « satisfaisant » à Bobo-Dioulasso
À Bobo-Dioulasso, les activités de l'initiative sont déjà bien engagées, malgré les contraintes climatiques actuelles. « Nous avons lancé des travaux de pavage et de terrassement sur plusieurs tronçons. Les avancées sont encourageantes et la mobilisation citoyenne est au rendez-vous », s'est réjoui le commandant Kapioko.
Faso Mêbo repose sur deux grands volets, a-t-il expliqué. Le premier concerne les travaux de construction, principalement assurés par les brigades routières. Il s'agit notamment du bitumage de certaines voies prioritaires comme les abords du stade du 4-Août, du Centre hospitalier universitaire de Pala, ou encore de l'axe Bama–Samendéni, dont les travaux devraient reprendre prochainement.
Le second volet porte sur l'embellissement urbain, incluant la confection et la pose de pavés, l'assainissement et l'aménagement d'espaces verts.
Des besoins toujours importants en matériaux
Pour mener à bien ces chantiers, l'initiative a encore besoin de contributions matérielles. Outre les sacs de ciment, les besoins en concassés, moules, sikalite, oxyde, pelles et brouettes restent importants.
L'atelier d'information, entamé le 6 août, se poursuivra les 8 et 9 août avec des visites de terrain à Banfora et Bobo-Dioulasso. Ces journées permettront aux participants de mieux appréhender l'impact des initiatives présidentielles sur le terrain.
Fredo Bassolé
Lefaso.net
Professeur Gervais Gnaka Lagoké enseigne l'histoire et les études panafricaines à Lincoln University. Défenseur des causes africaines..., et comme pour corroborer sa démarche, il s'est positionné depuis des années maintenant comme porteur et promoteur de la philosophie ‘'Ubuntu'', qui fait d'ailleurs l'objet d'une œuvre intitulée : « Le Panafricanisme d'Hier à Demain et la philosophie Ubuntu ». En séjour au Burkina, début juillet 2025, l'inlassable Professeur Gervais Gnaka Lagoké a effectué un déplacement à la rédaction de Lefaso.net, d'où il s'est également prononcé sur l'actualité “AES” (Alliance des États du Sahel), la philosophie Ubuntu, le tout, en corrélation avec le panafricanisme. Bonne lecture !
Lefaso.net : Vos multiples casquettes nous obligent à demander dans quel cadre se situe ce présent séjour ici au Burkina Faso ?
Gervais Lagoké Gnaka : Je suis panafricaniste ; j'ai travaillé pendant des années à contribuer à redynamiser le panafricanisme avec des amis et avec ce qui se passe dans les pays de l'AES, la première opportunité que j'ai eue, pour venir voir moi-même, de mes propres yeux, tout ce qu'on entend de beau sur le Burkina Faso, écouter les uns et les autres, et pour pouvoir visiter le Mémorial Thomas Sankara, dans la mesure où dans le travail que nous faisons, nous avons contribué à la préservation de son héritage politique, aux USA. Nous étions donc contents de voir que le Mémorial a finalement commencé à fonctionner. Donc, pour toutes ces considérations, il fallait que je sois au Burkina. Donc, quand j'ai eu la chance d'être en Afrique de l'Ouest, du Ghana, il fallait que je sois au Burkina. Voici la raison de ma présence ici, au Burkina.
Vous parlez de l'AES, en quoi ce qui s'y passe aujourd'hui est d'un intérêt pour vous ?
Pour avoir travaillé dans le cadre du panafricanisme, nous avons souhaité qu'il y ait des leaders africains à l'image de Patrice Lumumba, Kwamé Nkrumah, Nelson Mandela, Thomas Sankara ... Et, pour une raison ou pour une autre, beaucoup de leaders africains n'ont pas le courage de se libérer du joug de la France. Donc, avec la volonté d'une révolution panafricaine, qui a commencé avec le Mali, qui a touché le Burkina Faso, puis le Niger ; ce qu'on peut appeler la révolution panafricaine des pays de l'AES, c'est une des expressions du panafricanisme, c'est une des expressions des rêves, des vœux de Kwamé Nkrumah, qui est considéré comme le plus grand panafricaniste sur le continent africain, de voir qu'il y a une unité organique qui se met sur pied pour revendiquer le panafricanisme, la souveraineté politique, économique et culturelle de l'Afrique. C'est important pour tout panafricaniste ou pour toute personne qui veut que l'Afrique change, que l'Afrique soit souveraine.
Vous avez cité des devanciers comme Patrice Lumumba, Kwamé Nkrumah, Nelson Mandela, Thomas Sankara ..., vous êtes dans la suite de cette génération, et il y a cette nouvelle vague avec les pays de l'AES. Dites-vous maintenant que le combat que vous meniez commence à payer avec la mobilisation que suscite la dynamique au sein des pays de l'AES ?
Quand des amis et moi avons lancé certaines initiatives aux USA pour contribuer à la redynamisation du panafricanisme, les gens estimaient que nous perdions notre temps, dans la mesure où pour eux, le panafricanisme était une idée morte, qu'on était des rêveurs ou des illuminés. Mais, par rapport à nos recherches, notre passion pour l'Afrique et à ce qu'on sait du panafricanisme, on était convaincu que tôt ou tard, le panafricanisme allait être en vogue ; c'est une idée éternelle. Donc, ce qu'on a vécu à un moment comme hibernation, cela s'est déjà vu en Afrique, quand après le congrès de 1927 à New-York, les gens ont pensé que le panafricanisme était mort. Mais avec l'invasion de l'Éthiopie en 1935, ça a relancé l'idée panafricaniste ou l'idée panafricaine.
Donc, par rapport à cette connaissance, on a toujours su que tôt ou tard, les choses allaient se passer. Mais, il y a aussi le fait que les gens avaient une mauvaise lecture, il y avait déjà des expressions du panafricanisme sous leurs yeux. Par exemple, la lutte pour l'affaire de l'apartheid, et pour ne pas parler de Maurice Rupert Bishop (homme politique et révolutionnaire) à l'île de Grenade, Jerry Rawlings, Thomas Sankara et Mouammar Kadhafi après. Tout cela, ce sont des manifestations panafricanistes. Mais les gens ne pensaient pas que c'était le panafricanisme. Nous voyions avec des lunettes que, eux, n'utilisaient pas. C'est cela qui nous encourageait, et nous sommes arrivés à la conclusion que, pour que le panafricanisme passe à une autre étape, il faudrait qu'il y ait des leaders qui le revendiquent.
Le panafricanisme est devenu du panafricanisme quand Kwamé Nkrumah a pris le pouvoir au Ghana en 1957, qu'il a accéléré la lutte et que des leaders comme Julius Nyéréré sont arrivés au pouvoir en Tanzanie. Donc, on s'attendait à cela, et c'est arrivé. La réalité est qu'à l'intérieur de chaque Africain gît un panafricanisme, c'est cela la réalité. C'est parce qu'on a été tellement déçus de nos leaders, sinon en chaque Africain gît une âme panafricaniste. Donc, quand ils ont pu reconnaître cela dans les leaders de l'AES, quelles que soient leurs limites, quelle que soit leur impréparation, quel que soit tout ce que les gens peuvent dire, les Africains les ont reconnus et c'est pour cela qu'ils sont aussi célébrés.
Il est de notoriété qu'il n'y a pas de développement réflexions, idées et le reproche majeur que certains font de la dynamique AES, c'est le manque d'idéologie, une sorte de feuille de route. Fort de votre expérience, quelle peut être votre contribution dans le sens d'un contenu idéologique ?
Quand je suis entré au programme de doctorat, à Howard University, à Washington DC, celui qui allait devenir mon directeur de thèse, un monsieur des Caraïbes, un homme d'une grande culture, qui a écrit beaucoup de livres, qui a travaillé dans les institutions internationales, quand je lui ai dit que je voulais écrire sur l'intégration africaine et économique, il m'a dit de m'intéresser à tel ouvrage de Cheick Anta Diop, mais surtout, d'essayer de m'intéresser à la philosophie Ubuntu. C'est la première fois j'entendais cela, et c'était en 2002. Et voilà la logique qu'il a développée : les politiques publiques qu'on conçoit pour les peuples doivent s'inscrire, s'inspirer des valeurs culturelles des populations pour lesquelles on les conçoit.
Il m'a dit que les Chinois, avant le communisme, ont eu le confucianisme, qu'en Europe de l'Est, ils ont le socialisme, le monde occidental a le libéralisme ou le capitalisme et qu'en Afrique, on pourrait réfléchir à la philosophie Ubuntu. J'ai aimé Nelson Mandela, je l'ai suivi depuis jeune, mais c'est la première fois que j'entendais « Ubuntu », en 2002. J'étais déjà panafricaniste, je voulais étudier le panafricanisme et c'est comme cela que depuis cette date, j'ai compris qu'il y a une question fondamentale dans les domaines des politiques publiques, de la pensée politique, du développement international, une équation importante à résoudre, et mon directeur de thèse venait de me donner cette équation-là. La même chose avec le panafricanisme ; souvent, on voit Kwamé Nkrumah dire qu'il faut bâtir les Etats-Unis d'Afrique, mais sur la base du socialisme, parce qu'il y a une équation qu'il faut résoudre.
Quand on fait le développement intégré de l'Afrique, quand on fait le panafricanisme, c'est autour de quelle idéologie ? Ça, c'est un débat que, malheureusement, beaucoup de mouvements panafricains n'ont pas réglé. Donc, moi, j'ai eu le privilège d'entendre cela d'un grand monsieur, et c'est pour cela que pour ma thèse et pour le développement du panafricanisme au XXIè siècle, nous avons tenté de résoudre cette équation avec la philosophie « Ubuntu », qui venait d'être mentionnée par mon directeur de thèse. Les autres, les Occidentaux, défendent leurs valeurs culturelles, et c'est par rapport à cela ils font les guerres que nous voyons, au-delà du profit et de l'hégémonie.
Donc, pour revenir à l'expérience de l'AES, nous avons, non pas un reproche, mais une remarque, une observation que nous faisons, qu'il n'y a effectivement pas d'idéologie qu'ils aient revendiqué (ni au Mali, ni au Niger ni au Burkina Faso). On a entendu le capitaine Ibrahim Traoré parler de Révolution populaire progressiste, bien-sûr, mais ce n'est pas une idéologie, c'est peut-être un projet. Donc, dans la tentative de résoudre cette équation, nous avons découvert la philosophie Ubuntu qui met l'accent sur l'humanisme, la solidarité, l'intégrité, la compassion, l'inter-connexion, l'inter-dépendance, cette philosophie que les leaders, comme Nelson Mandela, ont utilisée pour mettre fin à l'apartheid et tenter de reconstruire une société reconciliée avec elle-même en Afrique du Sud, multiculturelle et multiraciale.
Cette philosophie Ubuntu qui, au départ était considérée comme une philosophie de l'Afrique du Sud, puis de l'Afrique australe, or c'est une philosophie africaine. On l'appelle Ubuntu dans les langues Nguni en Afrique du Sud et en Afrique australe, mais quand on commence à faire des recherches, on voit que la racine “untu” se retrouve un peu partout. Nous, ce que nous proposons, c'est que cette philosophie Ubuntu qui contient la double phonologie avec ses différentes variations, puisse servir de fondement philosophique. Je vais donner quelques noms, et vous verrez qu'on va arriver tout à l'heure avec les pays de l'AES.
Au Botswana, ça s'appelle “boto”, en Lingala ‘'bomoto”, chez les Akan “Mbuntu''..., et chez vous ici au Burkina Faso, c'est ça que Thomas Sankara a pris et a changé le nom du pays : Burkindi. Donc, nous estimons que les Burkinabè devraient pouvoir revendiquer le ‘'Burkindi”. On peut convoquer tous les intellectuels burkinabè, afin qu'ils réfléchissent à comment on pourrait dessiner les fondements d'une économie ‘'burkindi”, qui pouvait servir d'idéologie au Burkina Faso, qui pouvait être partagée par les Maliens ou bien par les Nigériens. Ou bien chez les Maliens, ils ont “Mahaya”, que Joseph Ki-Zerbo appelle ‘'humanitude” ou encore “mutum” chez les Haoussa au Niger.
C'est ce que nous partageons, c'est le sens du travail que nous faisons et il faut que les gens comprennent que les Occidentaux ont dénié à l'Afrique, la capacité de raison, et ils estiment qu'il faut imposer leur raison, leur paradigme et leur vision du monde. Le combat que nous menons, ce n'est pas seulement la reconquête de notre souveraineté économique. Oui, les richesses, on doit les contrôler, mais surtout notre mode de vie. Pour citer un auteur, je dirais que l'idéologie est importante, parce qu'elle permet de cristalliser les passions.
Vous avez employé l'expression “feuille de route” ; effectivement, quand on a une idéologie, c'est une feuille de route. Ça donne un sens de direction, ça rappelle l'histoire, ça met l'accent sur l'identité culturelle et ça met en place le cadre autour duquel, dans lequel et à travers lequel, on va décider des différents aspects de comment est-ce qu'on se gouverne. Voilà ce que nous voulons faire comprendre. Oui, il y a de bonnes choses. Mais, comme on le dit en anglais “we're not there yet” (on n'est pas encore arrivé là-bas). C'est pour cela que Sankara parlait de socialisme.
Quand on parle de “Ubuntu”, c'est qu'on revendique l'héritage politique de Nelson Mandela, .... de Thomas Sankara qui n'a pas eu l'occasion d'articuler “Burkindi”, mais qui l'a jeté comme un pavé et c'est à cause de lui qu'on entend Burkina. C'est une expression d'un acte de décolonisation des paradigmes, des modes opératoires. C'est de cela qu'il s'agit, quand on parle de “Ubuntu”. Donc, la décolonisation et la reconquête de la souveraineté impliquent la reconquête de nos propres paradigmes. C'est ainsi qu'on bâtit la conscience collective ; elle fait partie de la mémoire historique, la continuité historique, de l'unité culturelle et linguistique des peuples africains. C'est ce que nous proposons.
Et vous avez porté tout cela dans un ouvrage, ‘'Le Panafricanisme d'Hier à Demain et la philosophie Ubuntu”. Alors, panafricanisme et philosophie, quel est le lien qu'on peut établir ?
Ubuntu est une philosophie et une idéologie politique. Ici, quand on parle de la philosophie Ubuntu, on l'utilise plus comme une idéologie politique au service du panafricanisme. Mais, elle est multi-dimensionnelle ; c'est une valeur, un mot, une façon de vivre, une vision, une vision du monde..., parce qu'avec le néolibéralisme que nous voyons, et tel que les Occidentaux fonctionnent, quand on vient avec Ubuntu et toutes les valeurs similaires, comme le collectivisme, la solidarité, l'humanisme et qui met l'accent sur l'être humain au cœur de tout ce qu'on fait, on a de quoi discuter.
Les réflexions et tentatives ont commencé bien longtemps, mais jusque-là, l'Afrique n'est pas parvenue à avoir une idéologie politique typiquement africaine. Qu'est-ce qui a fait défaut ?
Je rends gloire à Dieu, parce que partout où on passe, il y a des aspects des entretiens qui sont particuliers, et ici, avec les questions que vous soulevez, ça nous permet d'aborder des sujets qu'on n'a pas pu aborder sur d'autres plateaux. Dans les conversations sur la philosophie Ubuntu, ce que les gens doivent comprendre, et vous l'avez dit, c'est que dans un contexte de guerre froide (il y avait le capitalisme opposé au socialisme/communisme), la plupart des leaders africains, même quand ils revendiquaient les idéologies qu'on peut considérer comme étant des idéologies étrangères, ont tous revendiqué la fontaine civilisationnelle culturelle africaine, l'humanisme.
Senghor a parlé de la négritude, Kwamé Nkrumah qui a écrit le ‘'Consciencisme ‘' politique a mis l'accent sur les valeurs culturelles africaines, même s'il pensait que l'Afrique devait se tourner vers le socialisme (mais la spécificité culturelle africaine était-là). Mais, il y a eu d'autres intellectuels, comme Cheikh Anta Diop qui a mis l'accent sur l'unité culturelle africaine, mais n'a pas adopté une idéologie particulière. D'autres personnes ont fait des travaux sur l'adoption d'une idéologie. Cela nous amène aux travaux de Jordan Ngubané , qui est sud-africain, et qui a été le premier Noir à articuler Ubuntu comme une philosophie et qu'avant lui, il y avait Alexis Kagamé, un prêtre, qui a parlé de Ubuntu, en parlant de la philosophie Bantou.
Mais, celui qui a articulé Ubuntu comme philosophie, c'est Jordan Ngubané. Aussi bizarre qu'on puisse le croire, Mangosuthu Buthelezi, qui était en collaboration avec les Occidentaux en Afrique, quand Mandela était en prison, fait partie des premiers hommes politiques à tester la philosophie de Ubuntu dans l'arène politique en Afrique du Sud. Nelson Mandela, j'ai lu son grand livre, mais je ne crois pas y avoir vu, une référence à Ubuntu (peut-être que j'ai mal lu ou ne me souviens plus, mais quand je suis allé dans l'index, je n'y ai pas vu le mot Ubuntu). Donc, c'est sur le tas que les gens utilisent Ubuntu pour pouvoir faire la réconciliation en Afrique du Sud. Cela est important pour que les gens comprennent un peu le parcours de Ubuntu.
Alors, de toutes les tentatives d'idéologies à proposer, Ubuntu va commencer à s'imposer dans les années 90 et donc, les gens comme nous, et bien d'autres, découvrons cette idéologie et estimons qu'au lieu de l'utiliser seulement pour les politiques publiques ou seulement comme un slogan tel que le font certains, on peut essayer de la théoriser. Donc, des gens ont écrit sur ça, dans le domaine du management, de l'éducation, de la politique, de l'économie..., même si ce n'est pas beaucoup, ce sont ces efforts que nous sommes en train de faire afin que cette philosophie-là rassemble le maximum d'Africains. Elle ne peut pas être l'unique, mais comme chez les Occidentaux, il y en a plusieurs, mais on entend plus parler du capitalisme, parce qu'il a réussi à s'imposer face à d'autres idéologies.
Y-a-t-il des facteurs qui font croire que cette fois-ci sera la bonne ?
Oui, plusieurs raisons. Il y a des Africains qui sont encore attachés au socialisme par exemple, mais ont des difficultés pour l'expliquer aux uns et aux autres. Alors qu'il n'y a pas de débats dans le registre qui constitue notre combat. Quand on rencontre un Burkinabè et qu'on lui dit que “Ubuntu”, ça veut dire “Burkindi”, on n'a pas besoin d'écrire 500 tomes pour expliquer. C'est la même chez les Akans, les Ibos, les Sénégalais, etc. Donc, on se rend compte que là où les gens devraient écrire 500 tomes pour expliquer l'unité culturelle et linguistique de l'Afrique, avec ce mot, qui a différentes variations, on n'a pas besoin de développer tout cela, automatiquement, ça facilite le débat et la conversion devient beaucoup plus souple.
C'est ce que nous sommes en train de faire, et Dieu merci, nous nous connectons à ceux qui pensent comme nous. Ici, je penserais à Jean-Paul Sagadou, prêtre burkinabè de son état, qui vit en Côte d'Ivoire, et qui, lui aussi, fait des travaux exceptionnels sur la philosophie Ubuntu. Nous sommes en partenariat et à chaque fois que l'occasion se présente, nous faisons en sorte que les gens se rendent compte que ce n'est pas le travail d'un seul individu, mais de plusieurs. Des gens que nous connaissons, mais qui n'ont pas voulu comprendre le bien-fondé de ce qu'on faisait, on les surprend dans des vidéos en train de parler de Ubuntu. Et comme pour le panafricanisme, il y a toujours des gens qui viennent et qui en parlent comme un slogan. Donc, tout cela contribue à faire véhiculer la philosophie.
Mais compte-tenu du fait que nous avons senti ce fardeau et que nous sommes un peu mieux préparés que les autres, nous avons testé nos vérités historiques et il y en a que nous avons décidées de déconstruire et nous avons été enrichis également par la contribution des uns et des autres. Nous estimons que par la stratégie que nous avons et grâce au travail que nous faisons avec Jean-Paul Sagadou ou encore avec Ange-David Baïmey, le réseau que nous sommes en train de construire va se renforcer dans les prochaines années. Si nous sommes chanceux que le capitaine Ibrahim Traoré décidait que “Burkindi” devrait être le fondement de la Révolution populaire progressiste ou Ubuntu, compte-tenu de son charisme, de son aura et de l'image qu'il a, vous imaginez...
C'est comme cela que les idéologies s'imposent. Quand les États se saisissent des concepts, ça va plus facilement. Ubuntu est devenu beaucoup plus populaire, un peu à cause de Nelson Mandela, et surtout à cause de Thabo Mbéki qui en a fait l'élément essentiel de sa gouvernance. Le panafricanisme est devenu comme tel, quand Kwamé Nkrumah est devenu le Premier ministre du Ghana et qu'il a revendiqué le panafricanisme et qu'il a commencé à poser des actions sur le panafricanisme. Nous souhaitons vraiment que les gens puissent faire la promotion de Ubuntu, pour qu'elle puisse être le socle de l'expression de l'identité culturelle africaine.
Dans un de vos éléments, vous avez relevé que l'Afrique compte environ 2 000 langues, et que le Bantou renferme, au minimum 500 langues. Est-ce un facteur favorisant ?
Bien-sûr ! Et merci..., parce que j'aurais pu dire cela quand je parlais tout à l'heure ; on a au minimum 2 000 langues en Afrique et les langues bantou, il y en a entre 600 et 900. C'est cela la réalité. Et comme on ne me l'a pas expliqué à l'école, je l'ai découvert moi-même, il n'y a pas très longtemps. Mais imaginez si c'était des choses qu'on avait étudiées. On nous a plutôt fait croire que nous étions si divisés, que nous sommes incapables de nous unir.
C'est dire qu'à partir de là, on pouvait avoir une langue officielle africaine ?
Oui, il y a des gens qui travaillent sur cet aspect. Mais moi, mes recherches ne sont pas encore arrivées sur ce volet. Sinon toutes ces langues-là, il est possible de les rassembler. Imaginons qu'on dise qu'on prend le Swahili, parce que c'est une langue panafricaine qui est très populaire et qui a des mots en commun avec d'autres langues africaines. Donc, nous souhaiterons que les jeunes fassent des recherches par exemple sur ce plan et peut-être qu'un jour, on pourra mettre les langues ensemble. Beaucoup de langues ont la même racine, donc vous voyez que l'Afrique n'est pas aussi divisée ! Cheickh Anta Diop a parlé de cela, quand il a mis l'accent sur l'unité culturelle et linguistique de l'Afrique et des peuples africains.
De votre raisonnement, on retient aussi que les autres ont intérêt à maintenir l'Afrique dans l'ignorance. Or, vous êtes lancé dans un travail d'éveil des consciences. N'avez-vous pas peur d'être combattu ?
Comme on le dit, “on est déjà né” ou encore, “quand c'est dur, seuls les durs avancent”. Donc, on n'a pas le choix. On est combattus parce que quand vous voulez écrire un tel livre, ceux qui ont le pouvoir d'argent et qui font la promotion des idées qu'ils soutiennent, ne vont pas apprécier les idées subversives parce que quand on propose Ubuntu, cela veut dire que le néo-libéralisme ne doit pas être le paradigme pour construire le développement international.
C'est ce que nous sommes en train de faire. C'est une déconstruction, et ce n'est pas un seul pays qui doit le faire. Les gens vont nous combattre, mais Thomas Sankara l'a dit : “Tuez Sankara, des milliers de Sankara naîtront''. Pour simplement dire qu'on ne peut pas tuer les idées. C'est parce qu'il y a eu Kwamé Nkrumah, Nelson Mandela, Thomas Sankara,... que nous sommes-là, et si les gens estiment que ce que nous sommes en train de proposer est une contribution pour mieux organiser les sociétés africaines, ils peuvent le porter à un autre niveau.
Les idéologies classiques (communisme, social-démocratie, libéralisme...) ont, chacune, un élément-phare. L'idéologie Ubuntu, sur quoi est-elle centrée ?
L'être humain est au cœur de tout ce qu'on fait. Deuxième élément, l'esprit de communauté. Troisième élément, comme on le dit dans les langues Nguni, une personne est une personne à travers d'autres personnes ou encore ce que Joseph Ki-Zerbo a traduit, quand il parle d'humanitude. Voici ce que nous devons comprendre. C'est quand on va renouer avec notre attachement à l'esprit de communauté et de solidarité africaine légendaire, quand on va comprendre que dans ce monde-là, si nous n'y prenons garde, on va subir d'autres systèmes d'oppression et de pression, que nous pouvons survivre dans ce monde-là. Donc, Ubunto, c'est l'accent sur l'être humain, qui doit être l'objectif de tout ce qu'on fait. Ce n'est pas le profit et le surprofit comme on le fait avec le capitalisme. Un autre élément très important, c'est que quand on revendique Ubuntu, on revendique notre identité.
Ce que je veux que les gens comprennent, c'est que c'est bien d'être dans l'émotion, c'est bien de soutenir les idées de l'AES, ceux qui aiment les leaders et qui sont autour d'eux, doivent trouver des chantiers qui entrent dans le cadre de l'extension de la vision de l'AES pour qu'on ait un combat qui soit multidimensionnel et que nous ayons des victoires beaucoup plus solides. C'est de cela qu'il s'agit. Il faut faire en sorte qu'on ne reparte pas à zéro dans les pays de l'AES. C'est pour cela que nous estimons que nous devons aller plus vite. Il ne s'agit pas d'eux, leaders de l'AES, il s'agit de l'Afrique. Nous avons le devoir de leur dire : “vous faites un bon travail, mais vous devez faire mieux, plus vite et qu'il y a des éléments qui manquent dans vos actions”.
Le problème de l'Afrique réside-t-il plus dans les idéologies que dans la qualité des hommes, ses décideurs ?
Au cours d'un séminaire au Sénégal, quand on parlait du rôle de Ousmane Sonko dans la lutte démocratique dans son pays, un jeune sénégalais m'a dit que ce n'est pas seulement Ousmane Sonko, mais plutôt un travail de tout le monde. Je lui ai dit d'accord, c'est le travail de tout le monde, mais on ne peut pas nier l'importance de la qualité des leaders. On a eu des mouvements populaires ici au Burkina Faso, et puis sans m'impliquer dans les débats ici, on a eu Thomas Sankara, Blaise Compaoré, ...., Roch Kaboré, Paul-Henri Damiba et Ibrahim Traoré. Chacun a ses qualités et ses faiblesses.
Et l'une des qualités que nous apprécions chez Ibrahim Traoré, c'est parce qu'il est courageux, il aime apprendre et puis il veut aller vite. C'est dire que, si on n'a pas un bon leader, ça risque de détruire les initiatives des masses populaires. Donc, je suis d'accord avec votre question, il faut toujours des bons leaders. La qualité des leaders est importante, si on a de mauvais leaders, les institutions ne peuvent pas être aussi bonnes qu'on le croit. La preuve, aux USA, on voit la qualité des institutions, mais en même temps, Donald Trump est en train de faire autre chose.
Comment ces questions peuvent-elles être appropriées par les jeunes africains surtout, pour une vulgarisation efficace et efficiente ?
La première des choses, il faut que les gens nous écoutent ; parce qu'il y en a qui pensent que ce sont des théoriciens, des intellectuels qui disent des choses, ils ne sont pas concrets, etc. Mais, ce sont des idées qui gouvernent le monde. Même le panafricanisme dont on parle, c'est une idée. Quand les gens parlaient de cela, ils n'ont jamais pensé que Kwamé Nkrumah existerait, que Thomas Sankara deviendrait président un jour. Donc, d'abord, que les gens nous écoutent. Et s'ils peuvent lire le livre, qu'ils le lisent, pour nous montrer les limites de l'œuvre, les limites de ce qu'on a écrit ou de ce qu'on est en train d'écrire. Ensuite, qu'il y ait un débat. C'est en cela que nous apprécions le travail qui est fait par les médias panafricains, les médias burkinabè ; il faut qu'il y ait un débat.
Il ne suffit pas de faire le compte-rendu des actions des gouvernants, non ! Il faut qu'il y ait un débat sur le panafricanisme, comme ce que nous sommes en train de faire. C'est ce que nous voulons, et on veut que ce débat soit populaire ; dans les foras, les agoras, les parlements, il faut qu'il y ait ce genre de débats au niveau des masses, parce que ce n'est pas seulement une affaire d'élites. Quand on commence à revendiquer une idéologie commune, qui nous rapproche, qui met l'accent sur notre identité, notre passé et notre futur, c'est comme cela qu'on aura notre mot à dire devant les autres.
Êtes-vous approché dans ce sens, des fois, par des organisations d'intégration africaine ?
C'est cela le problème avec les pouvoirs et les institutions africains. Mais comme je l'ai dit, nous avons notre stratégie. Un élément important que je vais relever ici, c'est que le Togo a décidé d'organiser le neuvième congrès panafricain. Donc, en 2023, quand ils ont fait le lancement de ce congrès, j'ai été invité et en présence de quelques ministres africains à l'ouverture, j'ai parlé de la philosophie Ubuntu, en relation avec le panafricanisme.
Quand le ministre togolais des affaires étrangères a décidé que je sois le président du comité scientifique de ce congrès, à cause de la vision que nous portons, nous avons fait en sorte que dans le pré-congrès de l'Afrique du Sud, dans le pré-congrès de la diaspora au Brésil, dans le pré-congrès de l'Afrique de l'Ouest au Mali, à insérer la notion d'Ubuntu dans les discussions, dans les documents et dans les résolutions finales. Donc, dans les documents de ce congrès, qui sont partagés par l'Union africaine, nous avons, d'une certaine façon, repositionné le débat sur la philosophie Ubuntu.
C'est ce que nous faisons. Donc, si un jour, ils nous appelaient, il n'y a pas de problème ; nous sommes prêts à échanger avec eux, parce qu'il s'agit de l'Afrique. Mais, nous n'allons pas non plus nous plier en quatre ou courir derrière eux, parce que ce sont ceux qui devraient avoir besoin de nous. Qu'ils nous appellent ou pas, nous écrivons, nous travaillons pour la postérité, nous travaillons pour l'Afrique et nous sommes en train de réussir à positionner la philosophie Ubuntu comme la philosophie idéologique du panafricanisme du XXIè siècle, comme hier nous avons travaillé et travaillons aujourd'hui pour redynamiser ou positionner le panafricanisme.
Où peut-on se procurer le livre, « Le Panafricanisme d'Hier à Demain et la philosophie Ubuntu » ?
Ça y est déjà sur Amazon. Mais j'ai aussi des copies avec moi, que j'ai distribuées. Nous sommes en train de travailler sur une version révisée ; parce que le problème avec ce projet, c'est que parfois, quand on rencontre les gens, on se rend compte qu'il y a des choses qu'on aurait pu mieux dire. Au sortir d'ici, on va finaliser la copie, qui sera la version finale. Elle va être mise sur internet en version digitale.
Je vous laisse le soin de la conclusion cet entretien !
Je voudrais dire merci à Lafso.net, et à tous les médias que nous avons rencontrés ici au Burkina Faso, pour le soutien à la révolution panafricaine, dont un des foyers est constitué des pays de l'AES. On apprécie cela. Lisez le livre, faites des recherches. Nous sommes en train d'apporter notre contribution. Nous ne sommes pas les seuls, mais nous avons une approche particulière, pour que “burkindi” reprenne ses droits au Burkina Faso.
A défaut de revendiquer Ubuntu, “burkindi” doit reprendre ses droits au Burkina Faso et être l'idéologie qui pourrait rassembler la plupart des Burkinabè, dans la mesure où votre nom Burkina vient de “burkindi”. C'est une opportunité que les Burkinabè ont, de mieux positionner l'image de leur pays dans le monde entier. S'ils le font, on sera en train de faire avancer la cause de l'identité culturelle et civilisationnelle africaine.
Entretien réalisé par Oumar L. Ouédraogo
Crédit-photo et vidéo : Auguste Paré
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Trois ans après son inscription sur la liste grise du Groupe d'action financière (GAFI), le Burkina Faso entre dans une phase décisive de son parcours de réforme en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). À cet effet, une mission d'évaluation a été officiellement lancée ce jeudi 7 août 2025, à Ouagadougou pour une durée de 72 heures. L'objectif est d'examiner sur le terrain l'efficacité des mesures engagées par le pays dans la lutte contre le LBC/FT. Un moment décisif, où l'expertise technique se conjugue à des enjeux de souveraineté, de crédibilité et de reconnaissance internationale. La cérémonie d'ouverture a été présidée par le ministre de l'économie et des finances, Dr Aboubakar Nacanabo, en présence des ministres en charge de la justice et de la sécurité, que sont respectivement Edasso Rodrigue Bayala et le commissaire divisionnaire de police Mahamadou Sana.
Face aux faiblesses relevées dans son dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, le Burkina Faso a été inscrit sur la liste grise du GAFI en 2021. Depuis, un plan d'action rigoureux a été mis en œuvre pour corriger ces insuffisances. Les travaux d'évaluation du GAFI qui se tiennent pour jauger l'efficacité de ce plan d'action ont été marqués notamment par les interventions du directeur général du Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA), Harris JR. Edwin Woryonwon, et de la co-présidente du GAFI, Sahye Yonesha. D'entrée, le ministre de l'économie et des finances, Dr Aboubakar Nacanabo, a donné le ton, estimant que cette lutte, bien que souvent méconnue du grand public, constitue un pilier discret mais fondamental de la souveraineté nationale.
« Des actions comme la saisie et la confiscation de biens issus de la criminalité ont été menées », Dr Aboubakar Nacanabo, ministre de l'Économie et des financesPlus de 50 milliards de francs CFA perdus ces dix dernières années
« Il est des combats qui ne font pas les gros titres, mais qui forgent silencieusement la souveraineté d'un pays », a-t-il déclaré. L'inscription du Burkina Faso sur la liste grise du GAFI, en février 2021, a marqué le début d'un processus intense de réformes structurelles. Aujourd'hui, le pays revendique avec fierté avoir mis en œuvre 100 % du plan d'action exigé, soit 37 actions concrètes, validées au fil de onze cycles de suivi.
Le ministre de l'économie a souligné l'ampleur des pertes économiques liées aux flux financiers illicites, en particulier dans le secteur minier. Selon des estimations partielles, confie-t-il, le Burkina Faso aurait perdu plus de 50 milliards de francs CFA au cours des dix dernières années. Un chiffre qui ne reflète qu'une fraction de la réalité tant les évaluations restent approximatives. Pour le ministre, le renforcement du dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux est non seulement une exigence réglementaire, mais aussi une urgence économique, afin de mieux sécuriser les ressources nationales et soutenir durablement la croissance du pays.
Un engagement total malgré le contexte sécuritaire
Le directeur général du GIABA a salué l'engagement politique de haut niveau du Burkina Faso dans la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes, soulignant l'importance de la visite d'évaluation en cours. Il a reconnu les avancées significatives du pays, notamment la mise en œuvre de son plan d'action en 37 points, l'amélioration de la supervision fondée sur les risques, le renforcement de l'accès à l'information sur les bénéficiaires effectifs, ainsi que le développement des capacités des autorités compétentes. Tout en exprimant l'optimisme du GIABA quant à une issue favorable lors de la plénière d'octobre 2025, il a encouragé le Burkina Faso à maintenir cette dynamique de réforme en vue de sa prochaine évaluation mutuelle.
Il faut noter cependant que la tâche n'a pas été aisée. Dans un contexte de lutte acharnée contre le terrorisme sur son propre sol, le Burkina Faso a dû mener un double combat sécuritaire, à la fois sur le terrain et sur les circuits financiers. Pour le ministre, chaque avancée dans le renforcement du dispositif LBC/FT a représenté un acte de résilience face aux violences et aux flux occultes qui alimentent l'insécurité. « C'est aussi un acte de guerre contre le crime organisé, contre les circuits occultes qui nourrissent la haine et arment les violences », a-t-il renchéri.
La co-présidente du GAFI Afrique, Sahye Yonesha, a réaffirmé le soutien continu de l'institution et du GIABA au Burkina Faso, considérant les avancées réalisées comme une contribution majeure à la stabilité économique du paysLa co-présidente du Groupe d'action financière (GAFI) Afrique, Sahye Yonesha a également salué l'engagement politique constant du pays des hommes intègres dans la lutte contre le LBC/FT, soulignant les progrès réalisés depuis l'inscription du pays sur la liste grise du GAFI en 2021. Elle a rappelé que les réformes mises en œuvre couvrent l'ensemble des onze domaines clés du plan d'action, allant du renforcement de la supervision financière à la coopération internationale, en passant par la transparence sur les bénéficiaires effectifs, la confiscation des avoirs criminels, et la régulation du secteur à but non lucratif. Ces efforts, jugés substantiels, ont conduit à la décision d'organiser une visite sur place afin de vérifier leur mise en œuvre effective, leur durabilité, ainsi que la persistance de l'engagement politique.
La co-présidente a insisté sur l'importance de cette mission de trois jours, qui vise à préparer le rapport destiné à la plénière d'octobre 2025 du GAFI. Si les résultats sont concluants, le Burkina Faso pourrait être retiré de la liste grise. Elle a exprimé la reconnaissance du GAFI pour la coopération exemplaire des autorités burkinabè, salué le travail de la Cellule nationale de traitement des informations (CENTIF), et encouragé le pays à maintenir la dynamique engagée.
Les participants à l'ouverture des travaux du GAFI sur les réformes du Burkina FasoLe Burkina Faso a également renforcé la capacité de ses institutions d'enquête et de poursuite, et a instauré une coordination nationale fonctionnelle. « Ce que vous allez examiner durant ces trois jours, ce n'est pas qu'un ensemble de procédures et de textes. C'est le résultat d'un effort collectif, patient et soutenu », a insisté le ministre Nacanabo devant les experts du GAFI.
Un appel à l'équité
Le discours du Dr Nacanabo a aussi été marqué par un appel vibrant à la justice et à la reconnaissance, loin de toute complaisance. « Nous ne demandons ni indulgence ni complaisance. Nous demandons la justice », a-t-il clamé. Car au-delà de la technicité des évaluations, c'est aussi la dignité du Burkina Faso qui est en jeu, face à des perceptions parfois biaisées.
Le ministre a dénoncé certains regards extérieurs encore figés dans des représentations dépassées, affirmant que certaines perceptions sont parfois portées par des regards lointains, des analyses sans ancrage, ou des imaginaires nourris d'images erronées.
Les officiels mobilisés à l'évènementLe Burkina Faso espère que cette mission aboutira à une reconnaissance de ses efforts, et surtout, à sa sortie de la liste grise du GAFI. Une mesure qui pénalise actuellement la confiance des investisseurs, complique les transactions financières internationales, et ternit l'image du pays. Mais au-delà de l'enjeu immédiat, le gouvernement y voit une étape sur le long chemin de la réforme et de la souveraineté. « Le Burkina Faso ne demande pas à être vu avec sympathie. Il demande à être vu avec justesse », a martelé Dr Nacanabo.
C'est donc dans un esprit d'ouverture, de vérité et de confiance que le Burkina Faso accueille cette mission d'évaluation. Le pays veut démontrer qu'avec de la volonté politique, même un État confronté à de profondes crises sécuritaires peut mener à bien des réformes complexes, au service d'une gouvernance financière exemplaire.
À l'issue de ces 72 heures d'examen minutieux, le verdict du GAFI sera scruté de près. Il dira si l'intégrité, la transparence et l'engagement sans faille du Burkina Faso suffisent à lui rendre sa pleine crédibilité sur la scène financière internationale.
Hamed Nanéma
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Le jeudi 10 avril 2025, l'Institut national des statistiques et de la démographie (INSD) donnait les résultats de l'Enquête nationale semestrielle sur l'emploi. Le bulletin n001-edition du deuxième semestre 2024, porte sur l'analyse du marché du travail au Burkina Faso au deuxième semestre de l'année 2024. Dans la troisième partie intitulée : « Informalité de l'emploi et secteur informel », le rapport signifie que les emplois au Burkina Faso sont à dominance informelle (93,5%).
L'informalité au Burkina Faso se chiffre à 93,5% et est marquée par l'agriculture. "En effet, 98,7% des personnes employées dans ce secteur ont des emplois informels, contre respectivement 92,7% pour le commerce, 92,6 % pour l'industrie, et 65,8% pour les autres services" lit-on à travers les lignes du rapport, qui ajoute que les emplois sont à dominance informelle aussi bien chez les femmes que chez les hommes.
« Quel que soit le secteur considéré, ces types d'emplois sont prépondérants au sein des femmes qu'au sein des hommes », précise le rapportLe secteur formel lui, emploie seulement 6,7% de la population en emploi au niveau national. « Quel que soit le secteur d'activité, les emplois sont concentrés dans le secteur informel. En effet, excepté, les activités des autres services où la part des emplois formels atteint 35,2%, dans les autres secteurs d'activités, cette part est de moins de 10%. La plus faible proportion est observée dans le secteur agricole 1,3% », relève le document.
Toujours en parcourant le bulletin 001, il ressort qu'au niveau national, la majorité des travailleurs exercent à leur propre compte. Ils représentent 61,1% ; en deuxième position, on a les travailleurs familiaux, 22% ; en troisième position, les employés et employeurs qui représentent respectivement 12,7 et 4,2% des personnes en emploi. Les travailleurs pour compte propre sont, selon le rapport, plus représentés, aussi bien chez les hommes que chez les femmes.
Rappelons qu'au Burkina Faso, les individus en âge de travailler sont les personnes dont l'âge est de 16 ans ou plus. On estime leur effectif à 11 077 630, soit 52,6% de la population totale du pays. Ils sont composés de 71,6% de main d'œuvre, et parmi eux, 3,5% sont au chômage. La population hors main d'œuvre elle, constituée de la main d'œuvre potentielle et des inactifs, est estimée à 28,4%. Dans la population féminine totale, la proportion de celles en âge de travailler est de 55%. Chez les hommes, elle est de 50%.
Erwan Compaoré
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L'artiste slameuse Malika la Slamazone a été officiellement désignée ambassadrice de l'université privée Sainte Edwige ce jeudi 8 août 2025. La convention a été signée en présence du personnel administratif de l'établissement, marquant le début d'un partenariat axé sur la visibilité et la promotion de la qualité de la formation au sein de cette jeune université.
L'université privée Sainte Edwige a procédé ce jeudi 8 août 2025 à la signature d'une convention de partenariat avec l'artiste slameuse burkinabè Malika la Slamazone. Cette signature officialise la collaboration entre l'artiste, connue pour son engagement culturel et social, et l'université.
Pour la fondatrice de l'université, Rasmata Edwige Ilboudo Diallo, cette collaboration s'inscrit dans une logique de construction d'image et de rayonnement de l'institution. Elle a indiqué que le choix de Malika repose sur sa réputation de femme engagée dans le secteur culturel et sur sa capacité à porter des projets structurants. « Malika est une dame très battante, reconnue dans le milieu de la culture. Nous sommes tous nouveaux. Nous avons jugé nécessaire qu'elle nous accompagne pour plus de visibilité dans ce que nous faisons pour les enfants du Burkina Faso », a-t-elle déclaré.
Selon Rasmata Edwige Ilboudo Diallo, ce partenariat est un bon départ pour l'universitéDe son côté, Malika la Slamazone a salué cette initiative et exprimé sa fierté d'associer son image à celle de l'établissement. Elle a souligné que son engagement en tant qu'ambassadrice ne sera pas limité à une présence symbolique, mais s'inscrira dans la durée. Pour elle, il s'agit de contribuer à la promotion d'une université qu'elle considère comme sérieuse, ambitieuse et en phase avec les standards internationaux. « J'ai la joie aujourd'hui de vous annoncer que j'ai été faite ambassadrice de l'école, de l'institut, et enfin de l'université Sainte Edwige. C'est un honneur d'avoir été désignée pour porter cette responsabilité », a-t-elle affirmé.
L'ambassadrice va travailler à donner une bonne visibilité à l'universitéL'artiste a également précisé que sa mission consistera à faire connaître les offres de formation de l'université et à inciter la jeunesse, notamment les nouveaux bacheliers, à y poursuivre leurs études. Elle a mis en avant la qualité des infrastructures et l'obtention des accréditations officielles comme gages de sérieux. Elle a notamment insisté sur l'importance d'une formation de qualité dans des domaines essentiels comme la santé, l'ingénierie ou encore l'environnement. « Il est important que la jeunesse d'aujourd'hui puisse se former, pas seulement en masse, mais surtout en qualité », a-t-elle souligné.
À l'issue de la cérémonie, la nouvelle ambassadrice a effectué une visite guidée des locaux, incluant les laboratoires de soins infirmiers et de biochimie. Ces équipements, destinés à renforcer la dimension pratique des enseignements, témoignent des efforts de l'université pour offrir un cadre adapté à la formation professionnelle. Ce partenariat avec Malika la Slamazone marque une étape dans le positionnement de l'université Sainte Edwige sur la scène académique, en misant à la fois sur la visibilité, la notoriété culturelle et la qualité des formations proposées.
Malika la Slamazone fait désormais partie de la grande famille « Sainte Edwige »L'université privée Sainte Edwige se compose de deux entités, dont l'Institut supérieur de santé (IPSS/SE) et l'École internationale d'ingénieurs (E2I). L'ouverture officielle des formations est prévue pour l'année académique 2025-2026. Les filières disponibles couvrent des domaines variés et stratégiques : ingénierie des travaux (notamment en intelligence artificielle, big data et ingénierie logicielle), génie hydraulique (environnement, eau, assainissement) et biologie médicale (technologie biomédicale).
Les inscriptions sont ouvertes et les informations pratiques peuvent être obtenues aux numéros +226 63 51 54 54 / 67 52 54 54 ou par courriel via les adresses secretariat.dg@sainteedwige.bf et sainteedwige@yahoo.fr.
Farida Thiombiano
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Le ministère des Sports, de la jeunesse et de l'emploi a organisé son cadre sectoriel de dialogue « travail, emploi et protection sociale » pour évaluer le bilan de ses activités réalisées dans le cadre du Plan d'actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD) 2025-2027. À mi-parcours, il ressort de ce rapport des résultats satisfaisants et des défis à relever. Roland Somda, ministre en charge de la jeunesse, a présidé la cérémonie d'ouverture des travaux ce jeudi 7 août 2025 à Ouagadougou.
Après le ministère en charge de l'enseignement de base le lundi 4 août dernier, c'est le tour du ministère en charge de la jeunesse ce jeudi 7 août 2025 de dresser son bilan de la mise en œuvre des activités prévues dans le cadre du Plan d'actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD) 2025-2027. Il s'agit pour ce ministère et ses partenaires de mise en œuvre d'identifier les progrès et les insuffisances afin de réajuster la stratégie pour l'atteinte des objectifs en 2027.
Le président de la cérémonie d'ouverture des travaux, le ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi, Roland Somda, s'est réjoui des résultats satisfaisants et encourageants, les premiers résultats de l'année 2025. « Grâce à votre détermination collective, le secteur Travail, emploi et protection sociale (TEPS) affiche un taux d'exécution physique de 49,52 % et un taux d'exécution financière de 19,08 %, malgré un environnement sécuritaire contraignant », a-t-il confié. Du 1ᵉʳ janvier au 30 juin 2025, poursuit-il, sur les 99 produits programmés ; 22 ont atteint un taux d'exécution inférieur ou égal à 100 % ; 28 ont un taux compris entre 50 % et 100 % ; 22 présentent un taux inférieur à 50 % et 27 produits n'ont pas encore été mis en œuvre.
En termes de réalisations majeures pour le compte de son département, ce sont, entre autres, une visite de 290 services de l'administration publique ; une formation au profit de 1 200 jeunes au permis de conduire ; une sensibilisation de 328 personnes sur les mutuelles sociales ; l'accueil, l'hébergement et la prise en charge globale de 189 enfants vulnérables ; l'octroi d'extraits d'actes de naissance à 12 765 enfants et la dotation en bourses scolaires de 1 655 filles exposées au mariage précoce. À cela s'ajoutent aussi la prise en charge de 16 698 personnes âgées ; la dotation de 200 femmes en équipements de production et de transformation ; et l'appui matériel à trois centres d'écoute pour les victimes de violences basées sur le genre.
Toutes ces actions, selon le ministre, traduisent la volonté du gouvernement de tenir compte de tout le monde sans distinction aucune et de bâtir une société plus équitable, plus résiliente et plus inclusive.
À l'occasion, le premier responsable de ce département ministériel a félicité l'ensemble des parties prenantes, notamment les représentants des collectivités territoriales, du secteur privé, de la société civile, des partenaires sociaux, ainsi que les Partenaires techniques et financiers (PTF). Il a particulièrement fait une mention spéciale à l'Union européenne, par ailleurs cheffe de file des partenaires, pour sa contribution « constante » et « significative ».
La cheffe de file des PTF, Monica Liberati, et par ailleurs cheffe d'équipe de l'UE, a salué les efforts du gouvernement dans le cadre de ce projet. Elle a également apprécié la qualité du rapport, rappelant que la nécessité de renforcer la réponse à la crise humanitaire et à la question de refonder l'État et d'améliorer la gouvernance dans le contexte actuel demeure une évidence face aux déplacements des populations et aux besoins croissants qui se font ressentir. « Les partenaires techniques et financiers saluent à sa juste valeur les efforts déployés par le gouvernement pour améliorer les conditions de vie », a-t-elle laissé entendre.
Les résultats attendus à l'horizon 2027
Même si les résultats du premier semestre de ce projet sont satisfaisants, ce n'est pas une raison pour baisser la garde. De nombreux défis restent encore à relever selon le ministre. Les ambitions, déclare-t-il, sont entre autres : le financement de 10 000 projets d'auto-emploi ; le placement en stage de 30 000 demandeurs d'emploi ; la formation de 178 925 jeunes en entrepreneuriat ; l'accompagnement de 30 000 jeunes dans leur insertion professionnelle ; la dotation de 75 000 élèves déplacés internes en kits scolaires ; l'adoption de 27 textes d'application du Code du travail ; la prise en charge médicale de 203 084 travailleurs du secteur privé ; la scolarisation de 47 175 orphelins et enfants vulnérables et la protection de plus de 105 000 enfants victimes de violences ou d'abus. Ces objectifs, ajoute-t-il, incarnent notre devoir de répondre aux aspirations légitimes des populations, en particulier les jeunes, les femmes, les enfants, les travailleurs, les déplacés et les personnes en situation de vulnérabilité.
La cheffe de file des PTF, Monica Liberati, et par ailleurs cheffe d'équipe de l'UE a salué les efforts du gouvernementSelon les explications du ministre Somda, le Premier ministre a instruit la tenue des revues à mi-parcours de l'ensemble des cadres sectoriels de dialogue, pour évaluer collectivement les progrès réalisés et corriger les écarts observés.
En effet, le Plan d'actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD), couvrant la période 2025-2027, vise à stabiliser, renforcer la résilience et favoriser un développement prospère. Au ministère des Sports, de la jeunesse, de l'emploi, les résultats du premier semestre de cette politique gouvernementale sont encourageants. D'où la tenue de ce cadre sectoriel pour examiner et adopter le rapport de performance à mi-parcours 2025, ainsi que la version révisée du PA-SD 2025-2027.
Serge Ika Ki
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Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), avec l'appui financier du gouvernement du Canada, a offert du matériel informatique, des équipements péri-informatiques et des fournitures de bureau aux directions régionales et aux districts sanitaires du Burkina Faso. La cérémonie de remise du don a eu lieu ce jeudi 7 août 2025 à Ouagadougou, en présence de représentants du ministère de la Santé, de l'UNFPA et de l'ambassade du Canada.
Cette dotation entre dans le cadre du projet « Renforcement de l'accès aux services de santé reproductive, de l'état civil et de la cohésion sociale au Burkina Faso ».
Le projet est mis en œuvre en étroite collaboration avec la direction de la santé de la famille. Il est prévu pour la période 2024-2028 et vise à contribuer à la création d'un environnement protecteur pour les populations des zones périurbaines de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, des femmes et filles déplacées internes et des populations hôtes dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, du Centre-Est, de l'Est, du Centre-Nord, du Plateau Central et du Sud-Ouest.
L'objectif du projet est de renforcer l'accès aux services de santé de la reproduction et de planification familiale, de l'enregistrement à l'état civil à la promotion de la cohésion sociale.
Dans le cadre de la mise en œuvre opérationnelle du projet, un appui matériel est prévu en faveur de la direction de la santé de la famille, des directions régionales de la santé et des districts sanitaires. Le montant du don du jour s'élève à 51 557 000 francs CFA.
« C'est dans la dynamique de la mise en œuvre de ce projet et de notre accompagnement au gouvernement que j'ai procédé à la remise de ce matériel informatique et péri-informatique et en fournitures de bureau afin de renforcer le fonctionnement des structures du ministère. D'un montant de 51 557 000 FCFA, totalement acquis sur place, cette dotation contribuera, je l'espère, à renforcer la résilience des structures pour la réalisation de leurs missions en faveur de la santé et de la protection des femmes et des filles », a indiqué le représentant résident adjoint chargé de bureau de l'UNFPA au Burkina, Kenneth Ehouzou, par ailleurs représentant du représentant résident de l'UNFPA au Burkina.
M. Ehouzou a annoncé la dotation des directions régionales de la santé et des districts sanitaires en ambulances dans les jours à venir.
L'ambassadrice du Canada au Burkina, Tina Guthrie, a exprimé sa satisfaction concernant la coopération entre son pays et le Burkina Faso. Elle a rassuré de la disponibilité du Canada à accompagner le ministère en charge de la Santé, mais aussi le gouvernement en général, à travailler à améliorer l'offre de santé.
« Nous voulons montrer l'appui du Canada dans le secteur de la santé au Burkina Faso. C'est aussi une façon de montrer que nous restons à l'écoute du peuple burkinabè. Le gouvernement nous a demandé de faire de notre mieux pour montrer notre appui de façon concrète. Je pense que cette remise de matériels est une belle façon de montrer cet appui, appui que nous apportons depuis de longues années », a laissé entendre l'ambassadrice du Canada au Burkina.
Pour le secrétaire général du ministère en charge de la Santé, Joël Arthur Tiendrébéogo, représentant du ministre, cette remise de don montre la solidité des relations de coopération entre leur département et les partenaires techniques et financiers, notamment l'UNFPA et le Canada. Il a souligné que ce matériel va alléger la tâche du personnel des directions régionales de la santé dans la mise en œuvre de leurs activités.
Rama Diallo
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L'Institut des finances publiques du Burkina (IFPB) et la Banque postale du Burkina Faso (BPBF) ont signé dans la matinée de ce jeudi 7 août 2025, à Ouagadougou, un protocole d'accord afin de renforcer la qualité de la formation et développer des solutions financières innovantes, mutuellement avantageuses pour les deux institutions. La cérémonie de signature a connu la présence de Barthélémy Dabré, directeur général de l'IFPB et Inoussa Boundaoné, directeur général de la BPBF.
Par cette convention de trois ans, les deux structures veulent contribuer à l'essor de la formation professionnelle, à travers notamment la participation à l'éducation financière. Pour Barthélémy Dabré, directeur général de l'IFPB, la signature de ce protocole d'accord est bien plus qu'un acte symbolique. Elle marque le début d'un partenariat stratégique, qu'il souhaite durable, utile et porteur de transformations réciproques.
Signature officielle de la convention entre l'IFPB et la BPBF« L'Institut des finances publiques du Burkina (IFPB) forme chaque année des centaines de cadres publics en fiscalité, en comptabilité, en gestion publique, en finance, en trésorerie, en contrôle et en gouvernance. Ce sont des hommes et des femmes appelés à occuper des fonctions clés au sein de l'État, mais aussi à interagir étroitement avec le secteur bancaire et financier dans leurs missions quotidiennes. À ce titre, les passerelles entre nos formations et l'activité bancaire sont évidentes. Nos stagiaires et anciens élèves sont vos clients de demain, vos partenaires de gestion, vos interlocuteurs techniques. Il nous revient donc, ensemble, de mieux les outiller, de les initier aux logiques bancaires, et de leur offrir un environnement propice à leur bancarisation, leur autonomie financière et leur montée en compétences. C'est pourquoi nous saluons l'engagement de la Banque postale du Burkina Faso. Par cette convention, vous manifestez une volonté claire de contribuer à l'essor de la formation professionnelle, à travers le soutien à nos activités, la participation à l'éducation financière, et l'offre de conditions préférentielles à nos communautés », a-t-il indiqué.
Remise de présents lors de la cérémonie de signature« Nous évoluons dans un même écosystème avec la Banque postale du Burkina Faso, qui est le domaine des finances de façon générale. Nous avons voulu par ce par ce partenariat, développer une synergie entre nos actions pour qu'au sein de notre institut, les problématiques liées à ces questions de finances bancaires, soient aussi maîtrisées par nos stagiaires. C'est en même temps, une opportunité pour que l'intégration financière de nos jeunes puisse se faire auprès de certaines structures, qui portent des missions de service public comme nous le portons. C'est un partenariat que nous avons conclu avec beaucoup d'enthousiasme avec la Banque postale du Burkina Faso, qui permettra à notre institut de pouvoir bénéficier de l'expertise de la Banque postale sur les questions de la formation mais également d'ouvrir une opportunité à la Banque postale pour impacter sur les besoins aussi bien de nos stagiaires que notre personnel en matière d'opération bancaire », a ajouté le directeur général de l'IFPB.
Barthélémy Dabré, directeur général de l'IFPBPour favoriser la mise en œuvre de cette convention, Barthélémy Dabré dit attendre de la BPBF, des diligences rapides, concrètes et visibles, qu'il s'agisse de l'appui aux projets structurants, du soutien aux initiatives socio-éducatives, de la contribution à la modernisation des services ou encore de l'accompagnement technique à la gestion financière interne de l'institut.
En retour, l'IFPB prend aussi des engagements de promouvoir activement l'image et les services de la Banque postale auprès de ses stagiaires, étudiants et personnels, de faciliter les interactions entre vos équipes et nos communautés, de garantir un environnement favorable à l'expression de ce partenariat, à travers des espaces de visibilité, des journées thématiques, et des dispositifs de collaboration gagnant-gagnant. « En définitive, nous voulons faire de ce partenariat un modèle. Un modèle d'engagement mutuel, un modèle d'ouverture entre l'État et les opérateurs économiques responsables, un modèle au service de la jeunesse, de la compétence et de la modernité », a-t-il précisé.
Inoussa Boundaoné, directeur général de la BPBFDe son côté, Inoussa Boundaoné, directeur général de la BPBF a salué la signature de cet accord qu'il veut également durable et bénéfique pour les deux parties. « La Banque postale du Burkina Faso est une banque à capitaux publics. Donc, c'était de notre devoir de signer ces genres de partenariats avec l'IFPB. Nous sommes pratiquement dans le même domaine. Cette convention rentre également dans la mission de la BPBF qui est une banque citoyenne. Ce partenariat permettra aux stagiaires de l'institut de bénéficier de certains avantages au niveau de la Banque. La BPBF pourra également accompagner l'institut dans certaines de ses actions. Nous attendons de l'institut, de bancariser le maximum de stagiaires et après si y a d'autres aspects où on peut accompagner l'institut, nous serons toujours prêts à le faire », a-t-il signifié.
Les participants à cette cérémonie de signaturePour rappel, créé par le décret n°2025-0175/PRES/PM/MEF du 27 février 2025, l'Institut des finances publiques du Burkina (IFPB), est un établissement public de formation professionnelle de l'Etat spécialisé dans le domaine de l'économie, des douanes, des finances et de la statistique. Il regroupe l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF) et l'Ecole nationale des douanes (END). Les deux entités sont des directions techniques, chargées d'assurer la mise en œuvre des formations spécifiques de leurs domaines respectifs.
La mission de l'IFPB est d'assurer la formation professionnelle initiale et continue des élèves-fonctionnaires et des fonctionnaires-élèves de l'administration économique et financière de l'Etat et des stagiaires des autres pays africains. L'IFPB abrite également le Centre régional de formation (CRF) de Ouagadougou de l'Organisation mondiale des douanes de la région Afrique occidentale et centrale (OMD/AOC).
Mamadou ZONGO
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Le lancement national du projet Réseau en agroécologie pour promouvoir la durabilité des systèmes alimentaires en Afrique de l'Ouest et du Centre (RMRN RADiUS) est intervenu ce jeudi 7 août 2025. Porté par l'université Joseph Ki-Zerbo, ce projet d'envergure sous-régionale vise à assurer durablement la sécurité et la souveraineté économique, alimentaire et nutritionnelle des populations à travers l'accompagnement de la transition agroécologique des exploitations agricoles d'Afrique de l'Ouest et du Centre (AOC). Il couvre la période 2025-2028.
Au regard des défis climatiques croissants, de la dégradation des sols et de l'environnement et de l'érosion de la biodiversité qui réduit considérablement la productivité agricole, les producteurs africains sont amenés à changer de paradigme et ce en adoptant des pratiques agricoles plus adaptées, résilientes et durables. C'est ainsi que l'agroécologie se présente comme une alternative. Cependant, malgré les nombreux avantages qu'offre l'agroécologie, on note un faible taux d'adoption et une non-application à grande échelle des innovations générées.
photo de familleEt c'est en vue de faire connaître les opportunités qu'offre l'agroécologie et pour accompagner la transition vers ce modèle agricole plus productif et soucieux de la sauvegarde de notre environnement que le projet RADiUS a été conçu. Il est mis en œuvre au Bénin, au Burkina Faso, au Cameroun, en Côte d'Ivoire et au Sénégal et est placé sous la coordination du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement africain (CORAF) et financé par l'Union européenne. Le Burkina Faso bénéficie donc de 525 000 euros pour la mise en œuvre des activités au plan national.
Pr Antoine Sanon, coordonnateur national du projet RADiUSSelon le coordonnateur national de RADiUS au Burkina, Pr Antoine Sanon, la mise en œuvre du projet va se faire à travers trois axes majeurs que sont la mise en place d'une plateforme régionale sur les connaissances en agroécologie pour optimiser la gestion de l'information ; l'appui aux services de formations continues et académiques pour améliorer les compétences des acteurs de l'agroécologie ainsi que la facilitation de la mise en place d'un cadre légal et institutionnel favorable au développement et à l'adoption de l'agroécologie en s'appuyant sur la communication et le plaidoyer.
Le projet va ainsi permettre de disposer d'une base de données nationale sur les connaissances en agroécologie et d'un catalogue national. 50 formateurs et 300 à 500 producteurs verront leurs capacités renforcées, 10 bourses de master 2 seront offertes à des étudiants et 10 jeunes et femmes seront incubés en entrepreneuriat agroécologique, ajoute Pr Antoine Sanon. Des émissions télévisées, des séances de plaidoyer auprès des décideurs politiques ainsi que des vitrines agroécologiques sont aussi prévues dans le déroulé du projet.
Pour le président de l'Université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ), Pr Jean François Silas Kobiané, les objectifs de ce projet s'intègrent parfaitement dans la politique agricole du Burkina qui vise l'atteinte de la souveraineté alimentaire et sont en phase avec la stratégie nationale de développement de l'agroécologie qui couvre la période 2023-2027.
Pr Jean François Silas Kobiane, président de l'université Joseph Ki-Zerbo« Plus qu'un projet, RADiUS se présente comme une vision d'avenir pour notre agriculture, une vision qui place l'agroécologie au cœur de la nécessaire transition agricole à travers une approche holistique intégrant la production agricole, la protection de l'environnement et le bien-être des communautés rurales… Ce projet donne l'occasion à l'UJKZ d'avoir un impact direct en termes de contribution à la résolution de problèmes sociétaux concrets et, par conséquent, au développement de notre pays. »
Adama Boro, représentant du secrétaire général du ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques, a indiqué que le contexte actuel du Burkina Faso mérite que l'agriculture soit repensée pour être en phase avec les orientations actuelles de la politique agricole qui s'articulent autour de l'offensive agropastorale et halieutique 2023-2025, ainsi que sur l'Initiative présidentielle pour la production agricole et l'autosuffisance alimentaire. Et l'agroécologie constitue selon lui une alternative viable. Il souligne que la mise en œuvre depuis 2023 de la stratégie nationale de développement de l'agroécologie vise ainsi à favoriser la mise en place d'un cadre fédérateur des acteurs de l'agroécologie afin d'améliorer la transition agroécologique au Burkina Faso. Le projet RADiUS lancé ce jour est donc en parfaite cohérence avec la stratégie nationale de développement de l'agroécologie, et les thématiques de travail définies pertinentes dans le contexte agricole national, souligne Adama Boro. Il a assuré du soutien et de la disponibilité du ministère de l'Agriculture pour accompagner la mise en œuvre du projet.
Adama Boro, représentant du secrétaire général du ministère de l'AgricultureÀ l'issue de la cérémonie de lancement officiel, il est prévu les 7 et 8 août un atelier technique avec l'ensemble des partenaires de mise en œuvre afin de préciser les activités prévues et leurs contributions à l'atteinte des objectifs du projet.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
Orange Burkina Faso a affirmé son engagement citoyen en apportant un soutien à l'initiative présidentielle Faso Mêbo. L'entreprise a fait don de 300 tonnes de ciment lors d'une cérémonie de remise qui s'est tenue le mercredi 06 août 2025, sur le site du projet, à Ouagadougou.
Ce geste s'inscrit dans la volonté de l'opérateur de télécommunications de contribuer au développement national, notamment dans le domaine de l'aménagement urbain. Et, pour marquer leur acte de patriotisme, ils ont aussi participé activement aux activités d'intérêt général.
La directrice générale de Orange Burkina Faso, Madame Nafy Silué/Coulibaly, a précisé que ce don est le fruit d'un engagement collectif réunissant Orange Burkina Faso, Orange Money Burkina Faso, ses partenaires de distribution ainsi que l'ensemble du personnel.
« Aujourd'hui, nous sommes tous réunis, Orange, ses partenaires et ses salariés pour montrer notre soutien à l'initiative patriotique en faveur de l'aménagement urbain. Et, notre engagement au développement national en remettant 300 tonnes de ciment de manière symbolique. En tant qu'entreprise citoyenne de droit burkinabè et leader dans le secteur des télécommunications, participer à Faso Mêbo constitue pour Orange Burkina Faso un devoir moral et citoyen : celui de contribuer activement au désenclavement de notre pays et de donner un nouveau visage à l'aménagement urbain de nos grandes villes. De plus, notre volonté est de soutenir toutes les initiatives présidentielles notamment dans le domaine de la santé, de l'autosuffisance alimentaire, du sport et du développement communautaire pour un Burkina prospère et unique », a confié Madame Nafi Silué/Coulibaly, directrice générale de Orange Burkina Faso.
À travers cet acte symbolique, Orange Burkina Faso et ses partenaires témoignent de leur appartenance et de leur contribution au développement de la mère patrie.
Le représentant de Faso Mêbo, le capitaine Yasser Traoré, a salué l'engagement de Orange Burkina Faso, qu'il a décrit comme un appui à l'effort collectif de développement du Burkina Faso.
« Mes remerciements vont à l'endroit de Orange Burkina Faso pour sa contribution. Ce don nous permettra de relancer notre production et d'améliorer notre gamme encore plus vite », a-t-il fait savoir.
Les ambassadeurs de Orange appellent les uns et autres à s'engager activement dans le développement du paysMahamady Balboné représentant du personnel de Orange Burkina Faso, appelle tous les fils et filles du pays à se rallier dans un esprit de fraternité pour le bien de la nation.
« Aujourd'hui l'heure est à l'union des forces des fils et filles de ce pays. C'est pour cela qu'en tant que personnel, nous avons décidé d'accompagner notre direction générale qui a eu l'idée de soutenir la construction du Faso », a-t-il soutenu.
Selon le représentant de Faso Mêbo, le Capitaine Yasser Traoré, ce don permettra de relancer la production et d'améliorer la gamme encore plus viteTout comme Smarty, Cheickier Photo de Paris, Amzy et Nabalüm, qui incarnent l'image de la marque, ont également pris part à cette initiative. Leur participation à l'événement témoigne de leur soutien à Orange Burkina Faso.
Nabalüm, en tant que porte-parole des ambassadeurs, encourage les autres structures et ambassadeurs à suivre cet exemple et à s'engager activement dans le développement du pays.
Hanifa Koussoubé
Muriel Dominique Ouédraogo (stagiaire)
Lefaso.net
Le ministère de la Santé et de l'hygiène publique, à travers son Système de gestion d'incident (SGI), la Direction de la santé et de la famille et ses partenaires tiennent une session de débriefing, première du genre, en faveur des journalistes. Il s'agit d'une session de renforcement des capacités dans la lutte contre les décès maternels et périnatals évitables et riposte (SDMPR). Organisée en collaboration avec l'OMS, ladite session est assurée par la directrice de la santé et de la famille, Dr Yéri Silvie Youl/Traoré, et son équipe, dont l'incident manager du SGI, le Pr Adama Ouattara, et le représentant de l'OMS, Dr Clotaire Hien. C'est du 6 au 8 août 2025 dans la capitale du Plateau central, Ziniaré.
Au cours de cette journée du 6 août 2025, les journalistes ont parcouru avec l'ensemble de l'équipe dirigée par la directrice de la santé et de la famille, Dr Y. Silvie Youl/Traoré, les réponses apportées dans l'élimination des décès maternels et périnatals et la riposte (SDMPR) au Burkina. C'est pourquoi, selon Dr Traoré, les décès maternels sont déclarés comme étant un « incident », d'où la nécessité de ce présent débriefing avec les journalistes, dont le rôle est prépondérant dans la mise en œuvre de ces initiatives de lutte. Parce que la question des décès maternels et périnatals est une question de santé publique et toute la communauté doit s'engager pour son élimination, a-t-il dit.
Vue partielle des journalistes au débriefing sur la stratégie de lutte contre les décès maternels et périnatals« C'est d'ailleurs pourquoi cette session est organisée pour que nous puissions leur présenter la situation qui prévaut en la matière dans notre pays et qu'est-ce que nous entreprenons face à cela et demander leur accompagnement, quand on sait que les décès maternels sont dus à ce que nous appelons souvent les retards dans les recours aux soins, les retards à accéder aux structures sanitaires, et les retards dans la prise en charge des soins, et autres », a-t-elle confié.
Yéri Silvie Youl/Traoré, la directrice de la santé et de la famille attend des journalistes qu'ils soient des ambassadeurs pour la sensibilisation de la populationMais avant de passer en revue cette stratégie SDMPR avec les journalistes, l'incident manager du système de gestion de l'incident (SGI), le Pr Adama Ouattara, a planté le décor à travers l'état des lieux de la question des décès maternels et périnatals au Burkina. C'est ainsi qu'il ressort que depuis 1990, le Burkina est engagé dans l'élimination de cette mortalité maternelle et périnatale, et il y a eu beaucoup d'acquis en la matière, même s'il reste des défis à relever.
Photo de famillePoursuivant son éclairage sur la question, il a fait savoir qu'en 1993, le ratio de la mortalité maternelle et périnatale était de 587 décès pour 100 000 naissances. En 2021, selon les données de l'INSD, le Burkina enregistrait 198 décès pour 100 000 naissances. « Et lorsqu'on fait le calcul, les données montrent que nous perdons autour de 900 à 1 000 femmes du fait de la grossesse, ce qui est regrettable même si le Burkina reste l'un des pays en Afrique francophone où la lutte est avancée », a-t-il expliqué. En ce qui concerne la mortalité périnatale, les chiffres sont aussi alarmants.
le Pr Adama Ouattara, l'incident manager du système de gestion de l'incidentCar selon le professeur, le Burkina enregistre environ 15 000 décès périnatals par an, soit environ 9 000 morts nés, et 6 000 néonatales précoces. « Des chiffres très élevés et qui font que les décès maternels et périnatals sont déclarés comme un incident de santé publique et c'est pourquoi tout le monde doit s'organiser pour regarder à travers les rétroviseurs les audits des décès maternels et périnatals afin de s'améliorer pour éviter des cas similaires dans le futur », a poursuivi le Pr Ouattara. En effet, la SDMPR a été mise en place à plusieurs niveaux, d'abord avec l'acquisition de beaucoup d'équipements, et d'autres en cours d'acquisition pour redynamiser la prise en charge des complications néonatales et périnatales.
Le Dr Clotaire Hien, le représentant de l'OMSEn ce qui concerne la stratégie elle-même, elle se traduit par la mise en œuvre des comités des audits des décès maternels et périnatals dans toutes les structures sanitaires, et chaque deux semaines, elles s'organisent pour analyser les données récoltées par rapport au décès maternel et périnatal et/ou analyser les disfonctionnements et essaient de les corriger avec l'implication de toutes les communautés.
Ainsi, cette stratégie SDMPR a été mise en œuvre grâce à l'accompagnement technique et financier de l'OMS, représentée à ce débriefing par le médecin de santé publique, le Dr Clotaire Y. Hien. Selon lui, le Burkina est logé à la bonne place concernant l'élimination des décès maternels et périnatals, mais il faut continuer le travail, encourage-t-il, afin qu'aucune femme ne meure encore en donnant la vie et surtout qu'on ait des mères et des bébés bien portants avant et après l'accouchement.
Yvette Zongo
Lefaso.net
C'est le mercredi 6 août 2025, que l'annonce a été rendue publique via plusieurs sources. Huit personnes dont deux ministres ghanéens, celui de la défense, Edward Omane Boamah, et celui de l'environnement, Ibrahim Murtala Muhammed, ont péri dans le crach d'un helicoptère. A travers le communiqué ci-après, le gouvernement burkinabè adresse ses condoléances au peuple frère du Ghana, et exprime sa compassion aux familles éplorées.
Dans de nombreuses organisations, la Qualité reste cantonnée à un univers de spécialistes : normes, procédures, audits…
Souvent vécue comme une contrainte, elle est perçue comme un “à-côté” du métier, une couche ajoutée ; comme un vernis plutôt qu'une essence.
Pourtant, la Qualité ne devrait pas être seulement un simple « ajout ».
Elle devrait se confondre parfaitement au métier et être dans la manière même de l'exercer : c'est le fil conducteur de chaque geste, qu'il soit professionnel ou non. Elle est un réflexe, une posture, une culture.
Et c'est là que la formation joue un rôle stratégique.
Elle peut être un véritable levier de transformation, si elle est vécue, incarnée et appropriée. Ou bien, rester un rituel sans impact, répété sans conviction, sans transmission réelle. ‘' La qualité ne s'ajoute pas, elle se tisse dans chaque geste. ‘'
Une question qui dérange : pourquoi les pratiques ne changent-elles pas ?
Malgré la multiplication des formations sur la Qualité, les habitudes persistent, les réflexes résistent, et les pratiques terrain évoluent peu.
Pourquoi ?
Parce que former des adultes ne se résume pas à transmettre un contenu.
C'est composer avec des vécus, des résistances, des logiques d'apprentissage fondées sur l'expérience.
Un adulte, tout d'abord conteste, puis teste et finalement, adopte. Il apprend par l'épreuve, par la mise en pratique, rarement par une simple énumération de normes.
Et les chiffres parlent d'eux-mêmes :
48 à 72 heures après une formation, la moitié des informations, voire plus, selon l'intérêt porté par chacun, s'évapore ;
Une semaine plus tard, tout ou presque tout se perd, sauf si le savoir a été activé, appliqué et réutilisé.
‘' Ce qui ne s'incarne pas, s'oublie. Ce qui ne se pratique pas, se perd. Ce qui ne se transforme pas, ne forme pas. ‘'
L'oubli programmé… sauf si le savoir est activé
Après une formation, les informations s'évaporent partiellement ou totalement selon la capacité d'intégration de chaque acteur et l'intérêt porté au contenu.
Ce phénomène, bien connu des pédagogues, repose sur un principe simple :
La courbe de l'oubli. Sans activation, sans mise en pratique, le savoir s'efface naturellement.
Tout formateur le sait : Au bout de huit jours, près de 80 % du contenu aura été oublié. [1] [1]
Et le système Qualité ?
Il continuera de tourner…Avec les mêmes dysfonctionnements, à gérer encore et encore. Mais il existe une clé : l'activation du savoir. Lorsque le contenu est Appliqué, Réutilisé et Réactivé dans le contexte métier…, il devient alors durable. Et, c'est là que la formation cesse d'être un rituel pour devenir un véritable levier de transformation. Former, ce n'est pas remplir un vase. C'est allumer une flamme… et l'entretenir dans le réel.
Les causes d'une inefficacité persistante en formation Qualité
Parmi les facteurs qui limitent l'impact réel des formations en Qualité, citons :
Des lieux de formation déconnectés du terrain :
Des espaces éloignés des réalités professionnelles, où l'on parle de la pratique sans jamais la toucher.
Des contenus trop théoriques, mal adaptés :
Des modules abstraits, sans lien avec les situations vécues, ni avec les enjeux concrets du métier.
Des formateurs perçus comme “les gens des audits” :
→ Sans légitimité opérationnelle, ni expérience terrain.
→ Parfois bardés de diplômes ou de certificats, mais incapables de relier ce qu'ils enseignent à la réalité du métier.
Des formats descendants, sans interaction ni activation [3] :
→ Des sessions où l'on parle “à” au lieu de construire “avec”.
→ Où le savoir reste suspendu, jamais incarné.
Le résultat est sans appel : Une formation qui informe peut-être… Mais qui ne transforme ni les gestes, ni les habitudes. Une énième formation, sans impact, sans culture Qualité.
Ce que nous attendons vraiment
Ce que nous attendons, ce n'est pas que les collaborateurs deviennent des experts en qualité… au point d'en oublier leur métier.
Ce que nous attendons, c'est qu'ils effectuent leur travail correctement,
en intégrant naturellement les exigences du Système Qualité.
Cela suppose :
Comprendre le sens et les objectifs : Pas juste appliquer, mais saisir le “pourquoi”.
S'approprier les bons réflexes : Faire de la qualité un automatisme, pas une contrainte.
Agir concrètement :
→ Déclarer et traiter une non-conformité,
→ Ajuster une pratique,
→ Formaliser une amélioration.
Autrement dit :
Adopter la Culture Qualité,
Incarner la culture d'entreprise dans chaque geste, chaque décision, chaque transmission.
Vers une intégration réelle de la qualité dans les pratiques professionnelles
Dans de nombreuses organisations, la qualité reste encore perçue comme une discipline à part, souvent cantonnée à des formations spécifiques ou à des audits ponctuels. Pourtant, pour qu'elle devienne un véritable levier de transformation, elle doit être intégrée au cœur même des métiers.
Des critères Qualité au service de chaque fonction
Les exigences qualité ne doivent pas être réservées aux spécialistes. Elles doivent irriguer chaque poste, chaque mission, chaque geste professionnel. Cela implique :
Des exigences externes bien comprises et appliquées,
Des règles internes maîtrisées et partagées,
Des réflexes qualités intégrées au quotidien,
Un formalisme documentaire utile et accessible,
Une amélioration continue vécue comme une dynamique collective.
Former autrement : intégrer la Qualité dans tous les parcours
La véritable proposition consiste à ne plus dissocier la qualité dans des formations isolées, mais à l'intégrer dans :
Les modules techniques,
Les parcours de management et de Leadership,
La formation des nouveaux arrivants,
Les ateliers sécurité,
Et bien plus encore…
Faire de la Qualité une Culture partagée
La Qualité ne doit plus être un sujet périphérique. Elle doit devenir la manière même d'effectuer le travail.
C'est ainsi qu'elle pourra pleinement contribuer à la performance, à la sécurité et à la valorisation des savoir-faire locaux.
Une culture incarnée par les responsables
Pour espérer une transformation réelle, les directeurs, responsables de département ou chefs de service doivent s'approprier, incarner et transmettre la Culture Qualité.
C'est tout l'esprit de Libérer la Qualité : faire respirer la Démarche Qualité au-delà des seuls qualiticiens.
“Le rôle du qualiticien est de rendre la Qualité si bien intégrée… que sa fonction devient invisible. “La Qualité ne doit plus être portée par une fonction isolée. Elle doit devenir l'affaire de tous, la fierté de chacun, la signature de chaque métier. Chaque collaborateur, quel que soit son rôle, doit être acteur, responsable et ambassadeur de la Qualité qu'il produit.
Une culture incarnée par les responsables
Pour une transformation réelle : incarner, transmettre, respirer la Qualité
La transformation ne s'opère pas par décret. Elle s'incarne, se transmet par l'exemple, la posture, la rigueur et l'enthousiasme. Les directeurs, chefs de service, responsables de département et chaque collaborateur doivent vivre la Culture Qualité pour qu'elle devienne contagieuse et collective. Libérer la Qualité, c'est faire respirer la Démarche Qualité au-delà des seuls qualiticiens. [4]
Le rôle du qualiticien : diffuser la Qualité…car, elle doit être invisible mais présente partout !
Le rôle du Qualiticien est de rendre la Qualité si bien intégrée… que sa fonction devient invisible. La Qualité ne doit plus être portée par une fonction isolée. Elle doit devenir :
L'affaire de tous,
La fierté de chacun,
La signature de chaque métier,
La marque de chaque entreprise.
Chaque collaborateur : acteur, responsable, ambassadeur. Quel que soit son rôle, chaque collaborateur doit :
Produire une Qualité incarnée,
En parler avec fierté,
Laisser une trace reconnaissable.
References
1. Processus de formation et apprentissage tout au long de la vie
https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwjnlbqrsveOAxVUTqQEHYkjNVkQFnoECBwQAQ&url=https%3A%2F%2Fjournals.openedition.org%2Fosp%2F563&usg=AOvVaw3OBtTQ_NmZXPTPznpzjgQg&opi=89978449
2. Saviez-vous … que 80% des nouvelles connaissances s'évaporent en une semaine ? https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjnlbqrsveOAxVUTqQEHYkjNVkQFnoECBcQAQ&url=https%3A%2F%2Fdrillster.com%2Ffr%2Fnouveautes%2F80-des-nouvelles-connaissances-sevaporent-en-une-semaine%2F&usg=AOvVaw13Cg4p7Gb-
3. Plan qualité et lutte contre la fraude dans la formation professionnellehttps://travail-emploi.gouv.fr/plan-qualite-et-lutte-contre-la-fraude-dans-la-formation-professionnelle
4. Libérer la qualité : Un tissage collectif d'excellence https://lefaso.net/spip.php?article139746
Dr Bougouma Edith Christiane ;
Au service de la transformation par la Qualité vécue et partagé
Pharm D., PhD. en Santé Publique et Microbiologie (Certifiée en Management de Qualité -Santé-Hygiène Sécurité-Environnement et Management des Risques) BECqualityculture@gmail.com
Le guide illustré sur les droits humains a été remis ce mercredi 6 août 2025 à la Brigade des Volontaires pour la défense de la patrie (BVDP).
Il aborde de manière concrète des thématiques cruciales telles que : la protection des femmes et des enfants en zones de conflit ; la prévention des violences basées sur le genre ; la gestion du stress en situation opérationnelle.
Rappelons que ce document est le fruit d'une collaboration tripartite entre le ministère de la justice et des droits humains, chargé des relations avec les institutions (MJDHRI), le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme (HCDH) et la BVDP.
Il servira de référentiel pour la formation des coordonnateurs et acteurs de terrain et contribuera à renforcer l'engagement des VDP pour une défense patriotique fondée sur l'éthique et le respect de la dignité humaine.
Lefaso.net
Source : MJDHRI
205 kg de découpe de poulet congelés jugés impropres à la consommation ont été saisis et détruits ce mercredi 6 août 2025, par les services de contrôle vétérinaire de Cinkansé, avec l'appui des forces de police.
"Ces produits, introduits illégalement depuis un pays voisin, ne respectaient pas les normes sanitaires en vigueur et représentaient un réel danger pour la santé publique" lit-on sur la page Facebook du ministère en charge des ressources animales.
Rappelons que cette opération s'inscrit dans le cadre des efforts soutenus du gouvernement burkinabè, pour lutter contre le trafic et la commercialisation de denrées alimentaires non conformes.
Lefaso.net
Source : Page Facebook du MARAH
Du 6 au 8 août 2025, environ 80 chirurgiens et attachés en chirurgie venus des centres hospitaliers universitaires et régionaux du pays prennent part à un atelier de formation sur la chirurgie laparoscopique. Avec plusieurs experts du domaine, ils vont passer en revue cette pratique chirurgicale et renforcer leurs capacités sur l'utilisation et la maintenance d'appareils de pointe dont seront bientôt dotés leurs centres de santé respectifs.
Le présent atelier regroupe des chirurgiens spécialisés en urologie, en gynécologie, en chirurgie digestive, pédiatrique et cancérologique ainsi que des attachés de santé en chirurgie. Il a pour objectif de doter ces participants exerçant dans les centres de santé publique, qui vont bientôt recevoir des équipements permettant de faire de la chirurgie laparoscopique, des compétences nécessaires pour une utilisation optimale de ces équipements.
Ce sont environ 80 chirurgiens qui prennent part à la formationLa chirurgie laparoscopique ou mini-invasive, selon Pr Adama Sanou, spécialiste en chirurgie générale et coordonnateur du Diplôme universitaire de chirurgie laparoscopique, consiste à passer par de petites ouvertures pour atteindre certains organes comme le foie, l'intestin, le rein, etc. « Elle permet d'avoir une vision plus éclairée dans des endroits où l'on n'a pas la possibilité d'avoir accès à l'œil nu. Sur les images agrandies, le chirurgien voit mieux et tous ceux qui travaillent avec lui voient mieux ce qu'il fait, ce qui permet d'avoir une intervention plus sécurisée », précise-t-il. Pr Sanou relève que la chirurgie laparoscopique crée moins de douleurs, permet aux patients de se rétablir plus rapidement, entraine moins de complications et est plus esthétique.
Pr. Adama Sanou, spécialiste en chirurgie générale et coordonnateur du Diplôme universitaire de chirurgie laparoscopiqueCet atelier est une belle opportunité selon lui pour renforcer les capacités de praticiens de la chirurgie sur l'utilisation de ces équipements pour une amélioration de la qualité de l'offre de soins.
Amédée Tuina, attaché de santé à l'hôpital pédiatrique Charles de Gaulle, confie avoir deux principales attentes. Il espère, au sortir des 72 heures de formation, maîtriser le fonctionnement de l'appareil de cœlioscopie pour mieux conduire les interventions et aussi le traitement du matériel de cœlio. « Une chose est d'acquérir le matériel, qui est très coûteux, et une des choses les plus importantes dans ce processus est de pouvoir maintenir ce matériel afin qu'il ne soit pas hors d'usage rapidement », a-t-il ajouté.
Amédée Tuina, attaché de santé à l'hôpital pédiatrique Charles de Gaulle, espère, au sortir de la formation, maîtriser le fonctionnement et la maintenance de l'appareil de cœlioscopieLors de la communication inaugurale, le Pr Gilbert Bonkoungou, président de la Société burkinabè de chirurgie endoscopique, a expliqué aux participants les étapes pour lancer une activité de chirurgie laparoscopique. Il a détaillé les étapes administratives auprès de l'hôpital, la mobilisation de l'équipe chirurgicale et la sensibilisation du patient sur les avantages de cette procédure.
Concernant la pratique, il a apporté des précisions aux participants sur la préparation de l'intervention, les critères de sélection du patient pour une première expérience, les protocoles à suivre au cours de l'acte chirurgical, les conduites à adopter face aux difficultés éventuelles, ainsi que sur l'importance d'un débriefing post-opératoire afin d'évaluer les points forts et les axes d'amélioration.
Pr Gilbert Bonkoungou, président de la Société burkinabè de chirurgie endoscopique, a expliqué aux participants les étapes à suivre pour lancer une activité de chirurgie laparoscopiqueL'organisation de cet atelier a été initiée par CLB Burkina, une entreprise spécialisée dans la fourniture de matériels hospitaliers. Cette action fait suite à une proposition adressée au ministère de la Santé pour renforcer les équipements des blocs opératoires.
Selon Wendpouiré Stéphane Ouédraogo, promoteur de CLB Burkina, l'utilisation ou la maintenance des équipements acquis par les hôpitaux pourrait être optimisée. Ces équipements représentent un investissement important pour les établissements hospitaliers, rendant difficile leur renouvellement fréquent. L'entreprise a ainsi proposé un modèle de partenariat dans lequel elle met à disposition des hôpitaux des équipements nécessaires, assure le renforcement de capacités du personnel médical et la maintenance des équipements acquis.
Grâce à cette convention, les centres hospitaliers universitaires et régionaux que compte le pays seront équipés en générateurs électro chirurgie Medtronic et en colonnes de cœlioscopie EndoMed.
Wendpouiré Stéphane Ouédraogo dit espérer que ce partenariat avec le ministère de la Santé sera pérennisé, afin que CLB Burkina puisse continuer d'assurer la maintenance des appareils et compléter d'autres équipements pour la prise en compte de différentes spécialités comme la gynécologie et l'urologie.
Selon Wendpouiré Stéphane Ouédraogo, promoteur de CLB BurkinaUne fois l'atelier terminé, CLB Burkina va procéder à la dotation des centres hospitaliers en équipements. Et les chirurgiens formés vont bénéficier de l'appui de chirurgiens plus expérimentés une fois de retour dans leurs hôpitaux respectifs pour commencer à opérer afin que les patients dans les régions puissent bénéficier des meilleures pratiques chirurgicales.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
Référence AOO : Asmae/BFA/2025/08/002
Asmae Burkina, une ONG de solidarité internationale française spécialisée dans le développement de l'enfant, lance un appel d'offres ouvert afin de recruter un consultant individuel ou un bureau d'étude/recherche expérimenté pour l'évaluation finale du projet PEACE « Protégeons les enfants et Adolescents Contre l'Exploitation »
L'objectif global de cette évaluation finale est de fournir à l'équipe projet, aux bailleurs et aux parties prenantes, une analyse globale et indépendante de la performance du projet, à travers quatre (04) critères CAD/OCDE que sont l'efficacité, l'efficience, l'impact et la durabilité.
Asmae Burkina, invite par la présente tous les candidats qualifiés à soumettre leurs propositions sous pli fermés au bureau de Asmae Burkina sis à Ouaga 2000 au secteur 52.
Les Cabinets d'étude ou consultants indépendants ou associés, intéressés par le présent appel à la concurrence pourront obtenir les documents d'appel d'offres et une copie des termes de références auprès du bureau de Asmae Burkina, à l'adresse ci-dessus ou en écrivant par courrier électronique à : m.ouattara@asmae.fr et en cc aouedraogo@asmae.fr, ou appelé le 04 86 27 42 / 77 14 83 63
Dûment rempli, les documents d'appel d'offres doivent être envoyés par mail et déposés au bureau de Asmae Burkina Faso au plus tard le : 21 août 2025 à 17h00mn, dans des enveloppes scellées avec le nom du soumissionnaire clairement marqué, ainsi que la référence de l'appel d'offre.
Les candidats resteront engagés par leur offre financière pour une durée de 120 jours suivant la date limite de réception de la réponse.
Le présent Appel d'Offre n'impose en aucun cas à Asmae Burkina l'obligation de conclure un contrat ni de rembourser les frais engagés dans la préparation et la soumission des propositions.
En outre, Asmae Burkina se réserve le droit de rejeter toute proposition, si cette action est considérée comme étant dans son meilleur intérêt.
Ouagadougou, le 07 août 2025
La Directrice Pays
Emilie CORRAND
La famille Kafando à Bouboulou (Yako) ;
La famille Oualbéogo/Zoma à Koudougou ;
Mme Ouédraogo/Zoma Adélaïde, Mme Valéa/Oualbéogo Marie et Mme Ouédraogo/Zoma Scholastique à Ouagadougou ;
Rita Kafando épouse Minoungou et son époux Christian, leurs enfants et petits-enfants ;
Les familles alliées ;
Vous réitèrent leur profonde gratitude pour votre sollicitude fraternelle lors de la maladie, du décès intervenu le 3 août et de l'enterrement le 5 août 2025 de leur épouse, sœur, tante, mère, grand-mère et arrière-grand-mère
Oualbéogo épouse Kafando Joanna à l'âge de 87 ans.
Les remerciements vont en particulier :
– Au personnel de la Polyclinique Notre Dame de la Paix ;
– Au curé de la paroisse st Guillaume de Tanghin, à la Coordination st Michel et à la CCB st Mathieu de la paroisse st Guillaume ;
– Aux voisins de la défunte ;
– Aux ressortissants de Bouboulou, Gandado et de Ouéguédo ;
– Au Mouvement des anciens Jécistes (MAJEC) ;
– A la CCB Sacré Cœur de la paroisse Notre Dame des Apôtres de la Patte d'Oie ;
– Au Directeur général de La Poste Burkina Faso ;
– Aux amis de la famille Minoungou.
Ils vous informent qu'une messe faisant office de funérailles chrétiennes sera célébrée le dimanche 10 août 2025 à 7h à la Paroisse st Guillaume de Tanghin. Elle sera suivie d'un rafraichissement au domicile de la défunte à Bangpooré, près de l'école de Silmi-yiri.
Que par la miséricorde de Dieu, l'âme de Maman Joanna repose en paix.
« Le monde passe avec tous ses attraits, mais celui qui accomplit la volonté de Dieu demeure éternellement » 1. Jean 2.17
07 Août 2010 – 07 Août 2025
Voilà déjà quatorze (15) ans qu'il a plu au Seigneur de rappeler à lui sa servante :
TRAORE née TIOGO Ursule précédemment Agent commercial de la société DIACFA Automobiles.
En ce quinzième (15ème) anniversaire, M. Siaka TRAORE, Expert Comptable, Associé Gérant du Cabinet FIDAF et ses enfants,
vous invitent à vous unir à eux dans la prière pour le repos de l'âme de la défunte, selon le programme des messes suivant :
PAROISSE SAINT JEAN XXIII
Union de prières et paix à son âme
Une chaine de télévision recherche des candidatures pour le recrutement d'un (01) community manager.
• Tâches liées au poste
– Créer et planifier du contenu (textes, images, vidéos) adapté aux plateformes du média ,
– Animer et modérer les communautés en ligne (réseaux sociaux, forums, blogs),
– Développer la notoriété du média sur les réseaux sociaux,
– Surveiller et analyser la performance des actions,
– Répondre aux commentaires, messages et sollicitations des internautes,
– Développer des stratégies pour augmenter l'engagement et la visibilité.
• Qualification, expérience et qualité requises
- Excellentes compétences rédactionnelles,
– Excellente maîtrise des réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter, LinkedIn, TikTok, etc.) ;
– Excellente maitrise des outils de publication sur des sites web,
– Esprit créatif,
– Formation Bac +2 au moins en journalisme, lettres modernes, communication ou marketing
La maitrise montage audiovisuel et de la création graphique sera un atout ;
• Type de contrat
– CDD d'un (1) an renouvelable
• Lieu de travail : Ouagadougou
• Composition du dossier de candidature :
– Un Curriculum vitae détaillé ;
• Mode de recrutement
– Pré-sélection sur analyse de dossier ;
– Entretien oral .
• Délai de réception
Les dossiers de candidature sont exclusivement reçus par voie électronique, jusqu'au 14 Aout 2025 à 17h00mn, à l'adresse : recrutementprofil25@gmail.com