En marge de la célébration de la Journée des coutumes et traditions, le musée de la femme de Kolgondiessé (situé à Ziniaré) de la promotrice Yabré Juliette Kongo, par ailleurs princesse du Moogho, a organisé, mercredi 14 mai 2025, une conférence publique sur la diplomatie coutumière. Elle a été animée par Pr Urbain Amoa de la Côte d'Ivoire, homme de culture et expert de la diplomatie coutumière, sur le thème « Valorisation des valeurs endogènes de cohésion sociale pour un Burkina Faso libre et prospère à travers la diplomatie coutumière ». Il a passé en revue les mécanismes endogènes de résolution des conflits et la contribution de la diplomatie coutumière au renforcement de la cohésion sociale et à l'instauration d'une paix permanente.
Depuis 2024, le Burkina Faso célèbre, chaque 15 mai, la Journée des coutumes et traditions. C'est en marge de cette deuxième édition que Yabré Juliette Kongo organise une série d'activités pour un « retour aux sources », parmi lesquelles figure la conférence publique animée par Pr Urbain Amoa. Il faut savoir que Urbain Amoa est entre autres un universitaire ivoirien, homme de culture, titulaire de la chaire de la diplomatie coutumière africaine, officier des arts et des lettres, ambassadeur UNESCO de la chaire de la culture et de la paix, expert de la diplomatie coutumière.
Qu'est-ce que la diplomatie coutumière ?
D'entrée de jeu, Pr Urbain Amoa a cherché à éclairer la lanterne des participants en définissant la diplomatie coutumière. Pour lui, elle n'est pas que culturelle, parce qu'on peut faire des activités culturelles sans que cela relève d'un rapprochement des peuples. « La diplomatie coutumière, c'est l'ensemble des méthodes, des stratégies qui permettent de prendre appui sur nos valeurs et civilisations, sur nos mécanismes et nos infrastructures (les bois sacrés, les rivières sacrées) pour aller vers la quête d'une paix non pas durable, mais permanente, par approche consensuelle », a-t-il précisé.
Le conférencier, le Pr Urbain Amoa, a remis des présents (des pagnes traditionnels baoulé) à remettre au président du Faso et à l'épouse du Premier ministreEt cela donne un concept, un fondement théorique que Pr Urbain Amoa appelle le consensualisme démocratique, contraire au constitutionnalisme démocratique. Toujours selon le conférencier, il faut passer par une méthode qu'il nomme « l'immersionisme cognitiviste », qui consiste à « se noyer dans l'espace où se déroule le conflit, pour en saisir les vibrations et jusqu'à découvrir le nœud caché et le vecteur ou le porteur du nœud caché, pour aller vers une paix perpétuelle. »
Photo de famillePour Pr Urbain Amoa, la diplomatie coutumière africaine n'est pas non plus la diplomatie africaine, car, selon lui, pour parler de la diplomatie africaine, il aurait fallu pour cela avoir une Afrique unie, une Afrique comme un État fédéral, comme l'on pourrait parler de la diplomatie américaine. « La diplomatie coutumière africaine n'est pas non plus une diplomatie transactionnelle ou transitionnelle, ce n'est pas quelque chose d'aléatoire. La diplomatie coutumière africaine, c'est l'ensemble des pratiques et des mécanismes, mais aussi des infrastructures qui permettent d'aller vers une alliance, vers la recherche permanente et non durable, car en fait, la durabilité n'est durable que par rapport à un temps de durée déterminée », a-t-il soutenu.
Renforcer la paix et la cohésion sociale
« Face aux incompréhensions internes que nous avons dans nos villes, dans nos pays, n'est-ce pas la question d'une mauvaise orientation des modes de gouvernance ? Les extrémismes que nous développons, n'est-ce pas le fait de n'avoir pas mis en route des mécanismes qui nous sont propres ? Le nœud caché du problème, c'est quoi ? Pourquoi le terrorisme ? Le terrorisme ne reconnaît-il pas vraiment la puissance de la chefferie et des valeurs spirituelles africaines ? Ne s'est-on jamais écouté vraiment dans la case de l'autre ? », s'est interrogé Pr Urbain Amoa, avant d'aborder la contribution de la diplomatie coutumière dans la résolution des conflits dans l'Afrique d'antan.
Pr Amoa a indiqué que la résolution d'un conflit par la diplomatie quotidienne a au moins trois niveaux. Le premier niveau, c'est la case, les concertations à huis clos. Le deuxième niveau, c'est le bois sacré, les divinités. Et le troisième niveau, c'est la place publique.
Le Pr Urbain Amoa, conférencier du jour sur la diplomatie coutumière africaine« Et il y a une sélection qui s'opère de façon à ce qu'entre la case, la présélection et la place publique, on choisisse de dire ce qu'il y a à dire par consensus. D'où la théorie du consensualisme démocratique contre la théorie du constitutionnalisme démocratique. Pourquoi tant de coups d'État en Afrique ? Comment choisissons-nous ? Comment choisissons-nous nos chefs, nos rois ? Est-ce que, dans un pays ou dans un village où il y a 100 habitants, je peux recenser tout le monde pour des élections ? Ce n'est pas si certain que ça. Quand bien même, le jour du vote, 50 personnes sur 100 votent. Celui qui va être élu, à supposer qu'il ait 30 voix, il est donc président de qui ? Président de 30 personnes ou président de 100 personnes ? C'est-à-dire, ontologiquement, à l'intérieur de nous-mêmes déjà, nous partons sur une base où il n'y a pas de consensus et où on ne peut qu'à 70 déjà contester l'autorité du représentant des 30. Nous sommes là dans la dynamique d'une certaine vision. L'Afrique ancienne aurait certainement favorisé la recherche des concertations par approche circonscrite et jusqu'à aller vers ce que j'appelle le consensualisme démocratique. Or, pour obtenir le consensualisme démocratique, il faut une méthode. Et la méthode, en diplomatie coutumière, c'est l'immersionnisme cognitif. Se noyer dans l'espace jusqu'à comprendre le non-dit et à sentir les vibrations mystiques de la terre, des arbres, des choses pour pouvoir aller vers plus haut, pour aller en avant », a-t-il développé.
Intérêt scientifique de la conférence
Pr Alain Joseph Sissao est directeur de recherche à l'Institut des sciences des sociétés (INSS) et modérateur de la conférence. À l'entendre, cette conférence a un intérêt scientifique dans la mesure où le conférencier a parlé de la diplomatie coutumière qui, selon lui, est une pratique endogène qui permet de questionner les traditions africaines, pour puiser les fondements de cette diplomatie coutumière qui est essentiellement axée sur quatre piliers développés par le conférencier, Pr Urbain Amoa. Il s'agit notamment du pilier de la vérité, du pilier scientifique, du pilier historique, du pilier divin et enfin du pilier de la réconciliation.
Pr Alain Joseph Sissao, directeur de recherche à l'Institut des sciences des sociétés et modérateur de la conférence« Cette conférence nous a enrichis dans la mesure où cela permet à l'Afrique, au Burkina Faso, de pouvoir s'interroger sur les mécanismes endogènes de règlement des conflits qui peuvent être un socle pour résoudre un certain nombre de conflits traditionnels, mais aussi modernes. Comment le Burkina Faso peut s'interroger sur les conflits qu'il traverse actuellement et sur quelles bases il peut puiser dans ses traditions, son identité pour résoudre ces conflits, au regard de ce que nous traversons actuellement, notamment la question sécuritaire ? », a-t-il indiqué.
Permettre aux jeunes de connaître leur identité
À en croire son initiatrice, Yabré Juliette Kongo, cette conférence vise à donner la possibilité aux jeunes de connaître leur identité, de savoir que, dans l'Afrique antique, il y avait des mécanismes qui permettaient de vivre en harmonie.
Yabré Juliette Kongo, princesse du Moogho et initiatrice de cette conférence« Quand on parle de diplomatie, ce sont des questions de peuples. Ce n'est pas une question politique, mais des questions de peuples. L'Afrique a toujours vécu en symbiose, ce sont les Occidentaux qui sont venus nous mélanger. Il faut que nous repartions à notre source pour avoir la possibilité d'être nous-mêmes, d'avoir la capacité d'éduquer nos enfants et de les orienter selon ce que nous voulons. Ce qui est venu de l'extérieur, ce n'est pas mauvais, mais y a beaucoup de choses qui ne correspondent pas à nous, à nos valeurs. Nous avons envie de donner la possibilité à nos enfants de vivre et de penser Afrique. Que nous arrêtions de parler de nos morceaux de terre qui ne sont que des fractions faites par les Occidentaux. Nous devons donc travailler en symbiose pour atteindre le développement durable. Et ce développement durable ne viendra que de nous-mêmes. C'est pour ça que nous parlons d'endogénéité et c'est pour ça que nous sommes fiers aujourd'hui que le président Ibrahim Traoré ait choisi la date du 15 mai pour donner la possibilité aux valeurs endogènes de faire leur promotion », a insisté Yabré Juliette Kongo.
De son côté, Aoua Carole Bambara/Congo, directrice de l'INSS, dit avoir suivi avec beaucoup d'intérêt cette conférence publique sur la diplomatie coutumière et le retour aux sources. Elle s'engage à renforcer les travaux sur le patrimoine culturel pilotés par son institut, avec la contribution du conférencier du jour.
Aoua Carole Bambara/Congo, directrice de l'INSS« J'ai suivi cette conférence avec beaucoup d'intérêt, parce que là, c'est véritablement un retour à nos sources. Pr Amoa nous a vraiment entretenus sur ce qui est essentiel pour nous en tant qu'Africains, avec tout ce qui entoure la diplomatie coutumière. Comme l'a dit l'honorable Juliette Kongo, cette diplomatie existait, mais il y a eu des entraves avec la colonisation et nous avons beaucoup perdu de nos traditions, de nos valeurs ancestrales. Et ce retour aux sources, il fallait en parler ; nous en avons parlé, nous avons échangé. Et l'INSS repart satisfait parce qu'il y a des perspectives. Nous avions déjà engagé des travaux sur le patrimoine culturel et nous allons les renforcer avec notre frère, Pr Amoa, qui est venu nous redonner encore des forces d'avancer, et nous allons avancer main dans la main avec les frères africains. C'est essentiel et j'estime que la recherche et l'enseignement supérieur ont des devoirs à ce niveau et nous allons y travailler », a confié Aoua Carole Bambara/Congo.
Mamadou Zongo
Lefaso.net
Razan Naaba de Kando est un Wayiyan (soutien du président de la transition) convaincu. Il a été de tous les rassemblements de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC) pour saluer et soutenir les actions du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. Le 30 avril 2025, il était encore de ceux rassemblés au rond-point des Nations unies pour exprimer son mécontentement vis-à-vis des propos du général américain à l'encontre de son idole. Au mémorial Thomas Sankara où nous l'avons rencontré, il a accepté spontanément de répondre à nos questions. Il est revenu sur le meeting du 30 avril 2025. Il est convaincu que le message a été entendu.
Lefaso.net : Parlez-nous un peu de la mobilisation du 30 avril dernier pour soutenir le capitaine Ibrahim Traoré ?
Razan Naaba de Kando : La mobilisation est inédite. Nous-mêmes, en tant que chefs traditionnels, on n'a jamais vu cela. Nous disons encore merci à tous ceux qui sont sortis. Je vais aussi profiter de votre micro pour saluer tous les leaders de la CNAVC, les chefs coutumiers, qui se sont mobilisés le 30 avril 2025 pour soutenir son Excellence le capitaine Ibrahim Traoré. Cette mobilisation vient en réponse aux propos mensongers d'un général américain. Je pense qu'à travers cette mobilisation, il a vu que les Burkinabè sont intègres avec, à la tête du pays, un grand leader. Le président travaille, pourquoi de telles affirmations pour ternir son image ? Quand il a pris le pouvoir, il a appelé les jeunes à l'union. Le pays tout entier est en chantier grâce à son leadership. Nous ne pouvons que le soutenir pour qu'il mène à bout tous les projets qu'il a entamés.
Quel est le message que vous aviez à l'endroit de tous ceux qui ont répondu présents à votre appel le 30 avril dernier ?
Je les invite à rester encore debout, unis comme un seul homme pour veiller sur le président. Parce que le président Ibrahim Traoré a une grande vision pour le Burkina et pour toute l'Afrique. Son programme pour les cinq ans à venir parle pour lui-même. Il y a plusieurs initiatives populaires qu'il a lancées. Nous avons les unités industrielles qui sont sorties de terre. Il y a l'initiative Faso Mêbo qui a été lancée. Je n'oublie pas Faso Yaar qui est en train de renaître de ses cendres avec plusieurs innovations. Sur le plan militaire, notre capacité en armement a été doublée, voire triplée. En seulement quelques mois, les armes que le Burkina a pu acquérir, c'est du jamais-vu. Tous les alentours de Ouagadougou sont en chantier de construction de voiries.
Donc, je lance un appel à toute la population burkinabè de rester mobilisée pour accompagner le président afin qu'il puisse poursuivre ces actions pour que notre pays retrouve son lustre d'antan. Donc, on ne peut que saluer les Burkinabè qui sont sortis sous le soleil ardent pour dire non aux propos mensongers du général américain. Leur mobilisation est la preuve qu'ils sont des Burkindi, des patriotes et que leur président est un Burkinbila. Le capitaine Ibrahim Traoré est un grand chef, c'est un grand leader qui n'appartient plus seulement au Burkina Faso mais à toute l'Afrique.
Pensez-vous que votre message a été entendu ?
Oui, nous sommes sûrs que notre message a été bien entendu. Et quand le Premier ministre est venu nous rejoindre, et le message qu'il a donné, on ne pouvait pas contenir notre joie. Ce qu'il a dit et le message de la CNAVC, mis ensemble, ne peuvent pas passer inaperçus. Ceux à qui ils sont destinés les ont bien compris. Nous n'avons pas de doute là-dessus. Et ça, c'est aussi grâce à vous, les journalistes. Contrairement à ce que pensent beaucoup, nous saluons votre engagement et votre travail. Nous profitons de votre micro pour vous saluer, vous les journalistes, qui étiez aussi mobilisés pour donner de l'écho à cette mobilisation historique.
Que pensez-vous de la dynamique de reconquête du territoire ? Est-elle bonne, à votre avis ?
Oui, la dynamique est bonne et nous encourageons les forces combattantes à poursuivre leur effort, à intensifier les opérations de reconquête du territoire. Nous sommes avec eux, nous prions pour eux nuit et jour. Il ne faut pas se laisser distraire, ni se laisser démoraliser, car la victoire n'est plus très loin. Le président nous a rassuré, il nous a dit que cette guerre, nous allons la gagner. Si vous constatez, il y avait des zones non accessibles par la population. Aujourd'hui, cela est du passé. Aussi, il n'y a pas un coin au Burkina Faso où nos soldats ne peuvent mettre les pieds. Cela est dû au courage et à l'abnégation des forces combattantes sous le leadership du président Ibrahim Traoré. Cette guerre qui nous est imposée finira. On sait qu'il y a toujours des poches de résistance, mais tout cela va finir.
Dans les prochains jours, que compte faire la CNAVC pour accompagner cette lutte en dehors des ronds-points ?
Vous savez, tout le monde est Wayiyan, mais les Wayiyans ont des responsables. La CNAVC est très large, regroupant plusieurs entités en associations. Ceux qu'on voit tous les jours dans les ronds-points, c'est des gens qui ont déserté leurs maisons, leurs travails pour y être. C'est un sacrifice noble pour son pays. Ce n'est pas un sacrifice de trop. Ce que nous pouvions dire, c'est que, si on ne peut pas leur donner quelque chose, on peut au moins les accompagner avec nos prières et nos bénédictions. La CNAVC était, rien que la semaine passée, en réunion. Je ne pourrais pas vous dire ce qui a été arrêté lors de cette réunion.
Mais ce qui est sûr, c'est que vous serez les témoins privilégiés de notre programme à venir et des actions qui seront menées en soutien au président Ibrahim Traoré. Je lance un appel à tous les Burkinabè, à tous les Africains, à rester debout, à être mobilisés, à ouvrir l'œil et le bon. Nous devons être tous des remparts pour protéger les trois leaders de l'AES. Aucune ingérence étrangère ne sera tolérée. Je lance également un appel à tous les chefs traditionnels de faire des prières et des bénédictions pour accompagner le président Ibrahim Traoré dans sa vision. Prions pour qu'il ait une longue vie.
Interview réalisée par Obissa Juste Mien
Lefaso.net
Dans le cadre de la commémoration de la Journée des coutumes et traditions, célébrée au Burkina Faso le 15 mai, l'ancien ministre des Affaires coutumières et religieuses, Issaka Sourwèma, par ailleurs leader coutumier (Naaba Boalga de Dawelgué) et porte-parole des coutumiers, a animé une conférence publique à Kaya, chef-lieu de la province du Sanmatenga et de la région du Centre-Nord, sur le thème « Contribution à l'appropriation par les Burkinabè du contenu du décret n°2024-0500 /PRES-TRANS/PM/ MATDS/MFPTPS/MCCAT du 06/05/2024 portant institution de la journée des coutumes et traditions au Burkina Faso ». Cette activité, tenue le samedi 10 mai 2025, a été initiée par le ministère de l'Administration territoriale et de la Mobilité, en collaboration avec le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme.
Par cette démarche, le gouvernement entend vulgariser le décret portant institution de la Journée des coutumes et traditions (JCT), sensibiliser à la commémoration de ladite journée et permettre aux populations de s'approprier l'esprit de son institution, en vue d'une meilleure organisation de sa célébration.
Pour ce faire, le ministère de l'Administration territoriale et de la Mobilité et celui de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme ont initié une conférence publique dans plusieurs localités, dont Kaya. Parmi les conférenciers qui ont édifié les populations, l'ancien ministre des Affaires coutumières et religieuses Issaka Sourwèma, leader coutumier et porte-parole des coutumiers.
Pour dérouler sa communication, Naaba Boalga de Dawelgué a d'abord procédé à quelques rappels de l'histoire récente du Burkina Faso, relevant que les sociétés humaines ne se construisent ni se développent en faisant table rase de l'œuvre des générations antérieures ; l'humain étant, justifie-t-il, la résultante (en principe) bonifiée de ses ascendants.
« C'est pourquoi nous convoquerons des faits qui ont eu cours de septembre 2012 à mars 2024. Ainsi, du 27 au 29 septembre 2012 a été organisé le forum national sur la laïcité, dont l'objectif général était de consolider les acquis du Burkina Faso en matière de laïcité, facteur de paix et de cohésion sociale, conformément aux propositions de réformes consensuelles issues des assises nationales sur les réformes politiques tenues à Ouagadougou du 7 au 9 décembre 2011 », rappelle Issaka Sourwèma, soulignant que parmi les recommandations figurait la mise sur pied d'un Observatoire national sur la laïcité.
Ensuite, poursuit-il, la définition convenue lors du forum a relevé que, sur le plan juridique, la notion de laïcité doit être conforme à la conception d'un espace public affranchi des immixtions des religions en tant que pouvoir. Elle interdit de ce fait l'intervention de la religion dans le processus de décision politique et dans le fonctionnement de l'administration, précise le conférencier.
« Cette approche présente trois dimensions essentielles : la neutralité religieuse des pouvoirs publics, le principe de non-discrimination et l'aménagement de garanties d'utilisation des droits par l'obligation faite à la puissance publique de garantir la liberté d'exercice des cultes. En novembre 2013, au cours d'un séminaire national sur la promotion du dialogue interreligieux, tenu à Ouagadougou, est décidée la création d'un Observatoire national des faits religieux (ONAFAR) composé de dix membres représentant le Conseil supérieur de la communication (CSC), le ministère de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité (MATDS), la Conférence épiscopale Burkina-Niger (CEB-N), la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) et la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME). Apparemment, cette structure venait en remplacement de l'Observatoire national sur la laïcité. Les participants avaient justifié la mise en place de l'ONAFAR par la nécessité d'assurer la surveillance des contenus des messages à caractère religieux et le suivi des pratiques religieuses au Burkina Faso. Il est également un organe consultatif et de veille, chargé non seulement de promouvoir le dialogue interreligieux, mais aussi d'éviter certaines dérives », déroule le conférencier, avant d'ajouter que l'Observatoire national se voulait un outil d'alerte des autorités et de l'opinion nationale sur les pratiques et comportements étrangers à la société burkinabè.
Les religions, élément central de gouvernance
Finalement, présente Issaka Sourwèma, l'ONAFAR est créé en août 2015. En août 2020, le gouvernement intègre les religions traditionnelles africaines au sein de l'ONAFAR, en modifiant le décret d'août 2015 portant création, composition, attributions et fonctionnement de cette structure.
« Pour rendre justice à l'histoire, il est convenant de noter que la création de l'ONAFAR plonge directement ou indirectement ses racines dans les recommandations issues du Forum national sur la laïcité. Le constat est donc on ne peut plus clair : les secousses sociopolitiques que le pays a connues n'ont pas empêché que les différents acteurs qui se sont succédé à la tête de l'État fassent peu ou prou de la problématique des religions en général un élément central de leur gouvernance, dont la religion traditionnelle africaine constituait directement ou indirectement un des aspects. On peut donc dire que la Journée des coutumes et traditions, instituée par le gouvernement, est la résultante de la capitalisation de ce qui a été dit, écrit et disséminé à ce sujet depuis 2012. Le temps des collectivités politiques n'étant pas un temps qui tourne à la vitesse grand V, il ne faut pas s'étonner de ce que le processus de sédimentation des idées ait pris près de douze ans pour arriver à son terme », rappelle l'ancien ministre des Affaires coutumières et religieuses, aboutissant à cette décision du Conseil des ministres du 6 mars 2024 portant institutionnalisation des JCT, dont les objectifs sont de réaffirmer la laïcité de l'État, renforcer l'équité dans le traitement des expressions religieuses et offrir aux adeptes de la religion traditionnelle un cadre de promotion des valeurs et des pratiques ancestrales.
Clarifications sur « tradition » et « coutume »
Dans sa clarification des concepts, le conférencier a expliqué que la « tradition » se comprend comme un héritage qui peut constituer le vecteur d'identité d'une communauté humaine : système de valeurs, langue, etc. Dans son sens absolu, la tradition est, précise-t-il, une mémoire et un projet ; en un mot, une conscience collective : le souvenir de ce qui a été, avec le devoir de le transmettre et de l'enrichir.
La « coutume » exprime, elle, la manière d'agir habituelle ou la manière d'être établie par l'usage et à laquelle la plupart des gens se conforment. Et l'existence de la coutume suppose l'élément matériel (qui est constitué par la répétition d'actes donnés manifestant un usage) et l'élément psychologique (qui est composé de trois aspects, à savoir la conviction que l'usage répété constitue une règle de droit, la croyance au caractère obligatoire de l'acte et le consensus existant autour de l'acte).
La coutume et la tradition ont comme dénominateurs communs la transmission, le caractère répétitif et l'enracinement dans la conscience collective, fait-il savoir, avant de relativiser en appuyant que la coutume, du fait de l'aspect croyance, relève de la religion. « Autrement dit, on y retrouve la religion traditionnelle africaine, ce qui n'est en principe pas le cas de la tradition », enseigne Naaba Boalga de Dawelgué, pour qui la compréhension la mieux indiquée du décret est de ne pas le réduire aux aspects religieux traditionnels, mais d'en avoir une appréhension plus large, synonyme de la mosaïque de cultures.
Des recommandations pour une vraie laïcité au Burkina
De sa communication, le conférencier tire des recommandations. Ainsi, il note qu'il est nécessaire pour l'État, comme l'avait recommandé le Forum national sur la laïcité, de donner un contenu sémantique consensuel à la laïcité au Burkina. En cela, oriente-t-il, l'étude portant sur l'état des lieux et les perspectives, commanditée par le Centre d'analyse des politiques économiques et sociales (CAPES) en 2021, constitue une bonne base de travail. « Ce travail est d'autant plus impératif que chaque acteur (étatique, religieux, associatif ou communautaire) semble conférer à ce concept des contours définitionnels en fonction de son appartenance institutionnelle ou de ses propres intérêts de groupe. Potentiellement, cette situation est une cause réelle ou potentielle de contradiction ou de crise, voire de conflit. Avec l'institution de la Journée des coutumes et traditions, il risque fort d'y avoir une lecture supplémentaire différente de la laïcité par les acteurs des religions traditionnelles africaines, qui pourrait complexifier davantage la compréhension du phénomène », apprécie-t-il.
Issaka Sourwèma recommande également la dynamisation, par les pouvoirs publics, de l'ONAFAR, tant du point de vue des moyens humains, matériels et financiers que sur le plan d'une plus grande visibilité de ses actions et de son implication publique concrète et palpable dans la prévention, la gestion et la résolution des différends, crises et conflits inter et intra-religieux.
Selon le porte-parole des coutumiers, il y a aussi l'obligation morale pour les pratiquants et les promoteurs des religions traditionnelles africaines d'avoir le triomphe modeste (il serait malvenu que ces derniers soient tentés, tout en dédiabolisant les religions traditionnelles africaines, de diaboliser les religions abrahamiques dont la spiritualité et certains traits relevant des traditions séculières font partie désormais du patrimoine culturel subsaharien).
« L'Afrique subsaharienne a été bel et bien chrétienne avant l'Europe, n'en parlons pas de l'Amérique du Nord. En outre, il faut ajouter que l'Éthiopie compte des Juifs (ou beta-Israël pour Maison d'Israël) depuis des millénaires et donc avant l'Europe et l'Amérique du Nord. Enfin, les éléments constitutifs de la culture sont soit le fait d'inventions, soit celui des diffusions diachroniques (par héritage) ou synchroniques (spatiales ou géographiques). On peut dire donc que l'islam et le christianisme sont le résultat d'une diffusion dont nous nous sommes appropriés ; et ce n'est tant le fait de la diffusion que les usages fourvoyés qui sont sujets à caution », a conclu le conférencier.
O.L.
Lefaso.net
Bassolma Bazié, le président de la Commission nationale de la Confédération des États du Sahel, célèbre la Journée des coutumes et des traditions à travers le centre culturel Yilo de Koukouldi. La cérémonie a eu lieu sur le site du centre, dans le village de Koukouldi, dans la province du Sanguié, région du Centre-Ouest, ce 15 mai 2025. Pour cette deuxième édition, la fête des traditions est placée sous le thème « La contribution de l'initiation dans la formation d'un citoyen discipliné et ordonné ».
L'ex-ministre en charge de la Fonction publique, Bassolma Bazié, promoteur du centre culturel Yilo, a invité les jeunes à s'intéresser à la tradition. Pour lui, il faut les initier aux valeurs africaines.
« Il y a une école que nous avons perdue. » Et cette école, c'est le centre d'initiation. Les enfants n'ont plus le temps de s'asseoir à côté d'une personne âgée. Cela fait que la transmission des valeurs a véritablement pris un coup », a indiqué le promoteur du centre culturel Yilo.
Une vue des officielsIl poursuit : « Les difficultés que nous rencontrons aujourd'hui, en commençant par le terrorisme… Il faut dire que l'ensemble de ces éléments n'est que la conséquence des manquements que nous avons eus fondamentalement au niveau de notre éducation. Parce que nous n'avons pas suivi les valeurs qui ont été imprimées par nos aïeux, nos grands-parents, nos parents à travers les coutumes et les traditions. Nous pouvons dire qu'il y a des gens qui nous attaquent de l'extérieur, nous pouvons dire que c'est l'impérialisme qui nous attaque, nous pouvons dire que c'est parce qu'on veut notre sous-sol, nous pouvons dire que c'est parce qu'on veut nos terres, mais pour le moment ce sont nos enfants, nos frères qui sont instrumentalisés par des étrangers pour s'en prendre à leur propre pays. C'est parce que les gens sont perdus. Si nous avions été maintenus sur la droiture du chemin tracé par les coutumes et les traditions, en parlant d'initiation, il n'allait pas y avoir de trahison, il n'allait pas y avoir donc de traites. Il n'allait pas y avoir de mensonges parce qu'il n'allait pas y avoir de menteur. Si vous êtes un traditionaliste, si vous suivez les coutumes, il y a des comportements que vous ne pouvez pas adopter. Si vous êtes trois, s'il y a un parmi vous qui n'est pas correct et si vous partez à la chasse, ce dernier va y rester. Voilà pourquoi nous disons qu'il faudrait qu'on revienne à nos valeurs coutumières et traditionnelles afin de forger des hommes de dignité, d'honneur, d'intégrité, d'amour et de valeur. Parce que tous ces éléments ont été saccagés ».
Le promoteur du centre culturel Yilo, Bassolma Bazié exhorte les jeunes à repartir vers les valeurs ancestralesPour lui, les soldats qui vont au front doivent être initiés pour éviter que ces derniers n'aient des troubles psychiques après leur retour. « Nos frères, nos enfants qui sont au niveau de l'armée voient sur le sol des gens qui perdent la vie. Le corps humain, quand il est en vie, n'est pas facile à approcher ; n'en parlons pas de quand il est dans une situation pas regardable. Cela peut créer des troubles chez nos soldats. Il faut les initier pour qu'ils soient aguerris afin de ne pas être troublés après leur retour du front », a recommandé M. Bazié.
Les masques serpents mal et femelle défilant à la cérémonieLe représentant du gouvernement, Edasso Rodrigue Bayala, a rappelé que la culture, ce sont nos racines. Par conséquent, les populations, en particulier les jeunes, doivent honorer leurs racines pour pouvoir être utiles à la société. « Si nous ne voulons pas déambuler dans les méandres de l'histoire, nous devons retrouver notre authenticité. Nous devons aller puiser dans les savoirs ancestraux pour améliorer notre devenir dans tous ces compartiments », a notifié le ministre Bayala.
L'un des patrons de la cérémonie, Valérie Kaboré, a suggéré que des formations soient initiées sur les valeurs africaines dans les centres culturels désormaisL'une des patronnes de la cérémonie, l'ancienne ministre en charge de la communication Valérie Kaboré, a suggéré que les centres culturels initient des formations sur les valeurs culturelles africaines. « Après la guerre, ce qui va sauver le Burkina, c'est sa culture. Parce que le Burkina a besoin d'être valorisé, nos coutumes ont besoin d'être valorisées. Et la population a besoin de puiser dans sa source que sont nos coutumes et traditions pour pouvoir avoir de l'énergie pour terminer cette guerre », a indiqué madame Kaboré.
Rama Diallo
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Les garants des us et coutumes du pays bôbô-mandarè ont célébré ce jeudi 15 mai 2025 à Bobo-Dioulasso, dans le village de Kibidoué, la Journée des coutumes et traditions. Cette célébration a été ponctuée par des allocutions et la libation en hommage aux ancêtres. Au cours de la cérémonie, des voix se sont élevées pour solliciter les bénédictions des ancêtres pour que reviennent la paix et la sécurité au Burkina Faso.
Organisée dans un esprit de recueillement et de réaffirmation des valeurs traditionnelles, cette cérémonie a rassemblé des chefs coutumiers, des autorités locales et des adeptes de la religion traditionnelle qui n'ont pas marchandé leur participation. C'est la deuxième fois que le Burkina célèbre la Journée du 15 mai consacrée aux coutumes et traditions. Une occasion pour honorer les esprits des disparus et solliciter leurs bénédictions.
À Bobo-Dioulasso, cette journée a été célébrée un peu partout dans les villages relevant de la commune. C'est chez le chef coutumier traditionnel, le Krévô de Sya, que le collège des chefs coutumiers traditionnels bôbô-mandarè a organisé sa cérémonie de libation et de prières. Avant le cérémonial de libation, les chefs coutumiers ont d'abord exprimé leur gratitude aux autorités du Burkina, notamment au président Faso, pour l'instauration de la journée du 15 mai.
« La décision historique prise par les hautes autorités de notre pays, reconnaissant désormais pleinement notre rôle et nos charges dans la gestion des affaires coutumières, est pour nous un acte de haute portée symbolique et spirituelle. Cette deuxième célébration est pour nous une exhortation à raffermir les liens sacrés de solidarité, d'amour, de cohésion et de respect mutuel, dans l'intérêt supérieur de notre patrie », a salué le porte-parole des coutumiers, Omer Sanou.
L'immolation de la chèvre pour la paix et la sécurité au Burkina FasoDans un contexte marqué par les défis sécuritaires et sociaux, le rituel de la libation s'est voulu un acte symbolique fort, appelant à l'unité, à la résilience du peuple burkinabè, ainsi qu'à la restauration de la paix sur l'ensemble du territoire national. En versant l'eau sur la terre, les officiants ont invoqué la protection des ancêtres et des forces bienveillantes, « pour apaiser les souffrances et guider la nation vers un avenir serein ».
La cérémonie a aussi été ponctuée de messages de paix, et de moments de silence en mémoire des victimes du terrorisme. Elle a rappelé que la paix véritable ne saurait être imposée, mais qu'elle se construit avec la participation de toutes les composantes de la société, dans le respect des racines culturelles et spirituelles du peuple. Les coutumiers ont également demandé aux mânes des ancêtres d'accorder une bonne pluviométrie au pays.
« En cette circonstance solennelle, il ne s'agit point pour nous de discourir longuement, mais de rendre hommage aux mânes de nos ancêtres, gardiens invisibles de nos valeurs, à qui nous devons la grâce d'être rassemblés ici. Qu'ils continuent de veiller sur notre cité, sur notre peuple et sur notre pays, afin que règnent la paix, la sécurité et l'harmonie », a lancé Omer Sanou.
Les coutumiers réaffirment leur engagement aux côtés des autorités du paysLes coutumiers ont saisi cette occasion pour réaffirmer leur soutien aux autorités du Burkina. « Notre engagement demeure ferme, indéfectible, et sous l'ombre bienfaisante des mânes des ancêtres, nous demeurerons à leurs côtés, jusqu'à la libération totale de notre pays », a-t-il dit. Avant de saluer les efforts des autorités régionales, administratives, militaires, paramilitaires, religieuses et coutumières, pour préserver la stabilité et la sécurité dans la cité de Sya.
Romuald Dofini
Lefaso.net
La population de Dédougou, avec à sa tête les coutumiers de la localité, a célébré, ce 15 mai 2025, la deuxième édition de la Journée des coutumes et des traditions (JCT). La cérémonie commémorative s'est déroulée au palais royal du chef de canton en présence du ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat, Mikaïlou Sidibé, entouré des autorités administratives régionales.
Comme en 2024, les autorités coutumières de la ville de Dédougou ont commémoré la Journée du 15 mai 2025 au palais cantonal de Dédougou. Elles ont bénéficié de la participation de la population et de l'accompagnement des responsables administratifs régionaux et locaux. Et pour rehausser l'éclat de cette journée, le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a envoyé le ministre en charge de l'urbanisme, Mikaïlou Sidibé, pour communier avec les habitants de Dédougou en général et les coutumiers et traditionalistes en particulier. « Je suis le messager du président du Faso pour communier avec les coutumiers et traditionnalistes », a-t-il déclaré à la tribune.
Un poulet offert en offrande aux mânes des ancêtres pour implorer la paix et la sécuritéIl a rendu un hommage au chef de canton de Dédougou et à l'ensemble des autorités coutumières et traditionnelles de la région de la Boucle du Mouhoun pour « leurs prières, bénédictions et efforts inlassables en accompagnement des forces combattantes pour le retour de la paix et en faveur de la cohésion sociale et du vivre-ensemble ».
Le ministre Sidibé et les autorités administratives régionales sont venus soutenir les coutumiers et traditionnalistesTémoin oculaire de scènes de poulets égorgés en guise d'offrandes aux mânes des ancêtres au cours de la cérémonie, l'émissaire du chef de l'État a souligné qu'il s'agit d'un rituel riche en sens, en profondeur et en symbolisme. À l'en croire, c'est justement pour permettre à cette frange de la population de pouvoir prier et de faire tous les rituels nécessaires afin de bénéficier de l'aide des aïeux pour retrouver la paix et la sécurité que cette journée est instaurée.
Comme ces chasseurs traditionnels, faisant entendre des coups de canons, des virtuoses du balafon et des masques ont rythmé aussi la cérémonieDisons que la cérémonie a presque transpiré coutumes et traditions. En effet, de l'habillement de certaines personnes aux pas de danse esquissés à l'occasion en passant par les notes musicales des balafons et les grondements des tambours et tam-tam, les coups de canons et la prestation des masques, tout semble rappeler un passé dévalorisé de nos jours. Mais que la journée du 15 mai, comme un déclic, appelle de tous ses vœux à revaloriser, selon le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, Babo Pierre Bassinga. Il affirme que la journée du 15 mai procède d'un éveil de conscience pour restaurer « nos coutumes et traditions, des repères à ne pas dilapider afin de les transmettre aux générations futures ».
Mikaïlou Sidibé, ministre en charge de l'urbanisme, accueilli par le chef de canton de DédougouLe chef de canton de Dédougou est reconnaissant des efforts fournis par le chef de l'État et son gouvernement pour le retour définitif de la paix au Faso. Il se réjouit de cette tribune donnée aux traditionnalistes et aux coutumiers afin de pouvoir participer au processus de développement du pays. Cette journée se déroule en prélude à la prochaine saison hivernale. Le chef de canton a souhaité que Dieu accompagne la prochaine saison agricole afin qu'elle soit meilleure. Il a aussi imploré les mânes des ancêtres afin que les prochaines éditions des JCT se tiennent dans un contexte où les populations déplacées internes ont regagné leurs localités d'origine.
Alphonse Dakuyo
Lefaso.net
Dans le cadre du Projet de mobilité et développement urbain des villes secondaires (PMDUVS), l'Agence des travaux d'infrastructures du Burkina (AGETIB) a initié, le mercredi 14 mai 2025, un atelier technique de démarrage de construction d'ouvrages d'assainissement, de drainage des eaux pluviales et de voiries connexes dans la ville de Ouahigouya (chef-lieu de la province du Yatenga et de la région du Nord).
Cet atelier technique, qui a consacré le début officiel des travaux, visait à sensibiliser toutes les entités concernées par les travaux de construction d'ouvrages d'assainissement, de drainage des eaux pluviales et de voiries connexes dans la ville de Ouahigouya, sur les enjeux.
De façon spécifique, il s'est agi de présenter le projet aux autorités locales et aux bénéficiaires ; de répertorier les risques pouvant entacher la bonne exécution du projet ; de recueillir les attentes et l'adhésion des autorités locales et des bénéficiaires pour accompagner la mise en œuvre du projet.
Fort de l'enjeu en présence, l'atelier a réuni l'ensemble des acteurs techniques de la ville de Ouahigouya et tous ceux qui interviennent dans le domaine public, notamment les concessionnaires (les réseaux de téléphonies mobiles, les services publics d'eau, d'électricité, de fibre optique…) ; la vision étant de fédérer l'adhésion de tout le monde pour des travaux de qualité au soir de juillet 2026, échéance du projet.
Des participants et invités, suivant attentivement la cérémonie d'ouverture de l'atelier.Selon le directeur général de l'AGETIB, Ollo Franck Hervé Kansié, qui en a fait une présentation détaillée, ce projet, estimé à 13 milliards FCFA, se traduira, à terme, par plusieurs réalisations concrètes. « Les grandes activités qui seront menées dans le cadre de ce projet vont consister en l'aménagement de 24 kilomètres de collecteurs et de caniveaux, en l'entretien de 24 kilomètres de collecteurs et de caniveaux existants. Ce sont également l'aménagement de 16 kilomètres de route en terre et la mise en œuvre de l'éclairage solaire sur un linéaire de 10 kilomètres ainsi que des mesures compensatoires en termes de plantation d'arbres. L'objectif de tous ces travaux, c'est de résorber tout ce qu'on a connu ou tout ce qu'on connaît aujourd'hui dans cette ville, en matière d'inondations pendant les saisons de pluies, et aussi d'améliorer le cadre de vie des populations résidentes », décline le directeur général de l'AGETIB, précisant au passage que les entreprises, les missions de contrôle et de suivi sont déjà identifiées et que les travaux ont du reste commencé depuis mi-avril.
Un projet salvateur, vivement accueilli donc par la population et les autorités locales, qui ont traduit leur reconnaissance au président du Faso, au ministre des Infrastructures et du Désenclavement ainsi qu'à l'ensemble du gouvernement.
Pour le gouverneur de la région du Nord, Thomas Yampa, qui a présidé l'ouverture de l'atelier, et le président de la délégation spéciale, ce projet est une opportunité qui permet à la ville de Ouahigouya, hôte de personnes déplacées internes, d'améliorer aussi sa résilience.
« Le PMDUVS est une initiative du gouvernement du Burkina Faso, en collaboration avec des partenaires techniques et financiers, la Banque mondiale, pour apporter une réponse proactive aux enjeux de développement urbain durable et d'inclusion sociale dans un contexte de vulnérabilité croissante. Ce projet vise à faciliter l'accès aux services de base et aux opportunités économiques de trois villes secondaires de notre pays, que sont Bobo-Dioulasso, Kaya et Ouahigouya, à travers le renforcement de leurs capacités institutionnelles de gestion urbaine. En effet, ces villes secondaires ont accueilli des personnes déplacées internes (PDI), se voyant ainsi confrontées à un défi d'urbanisation rapide, à la précarité des services sociaux de base et aux inégalités socio-économiques, tout en étant exposées aux risques climatiques », a rappelé le gouverneur, mettant du coup en relief, la portée de ce projet.
Le gouverneur du nord ...« Les prémices des activités préparatoires sur le terrain sont déjà visibles. Je voudrais rassurer l'ensemble des acteurs, chargés de la mise en œuvre du projet, de l'engagement et de l'entière disponibilité des autorités municipales, à tout mettre en œuvre pour sa réussite », accueille le président de la délégation spéciale de Ouahigouya, Amos Lankoandé, exhortant les parties prenantes à se mobiliser à cet effet.
En rappel, c'est le 5 avril 2025, que le Premier ministre Jean-Emmanuel Ouédraogo a lancé dans la capitale économique, Bobo-Dioulasso, les travaux de construction d'ouvrages d'assainissement et de drainage des eaux pluviales dans les villes de Bobo-Dioulasso, de Kaya et de Ouahigouya.
Ces travaux entrent dans le cadre du PMDUVS, financé par le gouvernement burkinabè et la Banque mondiale.
Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
La direction régionale de la Boucle du Mouhoun de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a organisé le 13 mai 2025 à Tougan, un séminaire dans l'optique de sensibiliser ses partenaires sociaux du Sourou sur leurs droits et devoirs.
Porter l'information juste et sensibiliser ses partenaires sociaux de la province du Sourou. C'est le principal objectif de ce séminaire régional d'information et de sensibilisation que la direction régionale de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a organisé à Tougan, chef-lieu de la province du Sourou. Au cours de cette rencontre de 24 heures, plusieurs communications ont été développées au profit des partenaires sociaux de la province. Il s'agit des généralités sur la CNSS, du recouvrement des cotisations sociales, de l'assurance volontaire et des prestations offertes.
Wend-Mangda Sawadogo, Directeur régional de la CNSS de la Boucle du MouhounPour le directeur régional de la CNSS, Wend-Mangda Sawadogo, l'organisation de ce séminaire régional donne l'occasion à la structure d'échanger de façon directe avec les partenaires sociaux du Sourou, d'améliorer leurs connaissances sur la CNSS et de recueillir d'éventuelles préoccupations afin de renforcer la qualité des services proposés. « Notre choix de tenir ce séminaire régional à Tougan est révélateur de l'amélioration continue de la situation sécuritaire dans la zone et témoigne d'un soutien implicite à nos braves populations », a indiqué M. Sawadogo. Il a aussi souligné l'importance du séminaire pour les partenaires sociaux, qui permet de fournir à ces derniers des informations claires et précises sur les services offerts par l'institution.
Paulin Yougbaré, Représentant du PDS de Tougan a présidé les travaux« Il y en a un bon nombre de travailleurs qui sont toujours en marge de ce système de sécurité sociale qu'offre la CNSS qu'il faut forcément intégrer. » Telle est la conviction de Paulin Yougbaré, secrétaire général de la commune de Tougan, qui a présidé les travaux du séminaire au nom du Président de la délégation spéciale de Tougan. L'autorité communale s'est réjouie de la tenue du séminaire dans sa commune dans la mesure où il permettra aux populations de recueillir le maximum d'informations sur le fonctionnement de la CNSS. « Aujourd'hui, on a la force, on travaille, on a des revenus. » Mais on ne se rend pas compte qu'il y a un moment où des faiblesses peuvent arriver, parce que des accidents peuvent survenir au cours de ses missions », a-t-il affirmé avant de lancer un appel à la mobilisation pour une affiliation massive de la population à la CNSS.
« Grâce à la CNSS, je bénéficie d'un suivi médical régulier et d'une pension pour l'achat de vivres », Kalifa Seri, retraitéComme le représentant du PDS, Kalifa Seri, retraité depuis 18 ans, a aussi exprimé sa joie de prendre part à ce séminaire régional et mieux, il a partagé son expérience positive étant affilié à la CNSS. Morceau choisi : « Grâce à la CNSS, je bénéficie d'un suivi médical régulier et d'une pension pour l'achat de vivres. Certains de mes connaissances ont négligé de s'immatriculer à la CNSS et, aujourd'hui, ils le regrettent. J'encourage vivement ceux qui ne sont pas encore immatriculés à le faire. »
Aux termes de ces 24 heures d'échanges fructueux et de travaux, les participants, qui ont par ailleurs reçu des attestations de participation, repartent outillés et enrichis. Ils ont promis d'être des relais et des ambassadeurs auprès du reste de la population.
Taré Soumaïla Yaro
Collaborateur
Lefaso.net
L'ambiance était sportive dans la ville de Ziniaré, dans le Plateau central, le 14 mai 2025, avec la finale en football de la coupe du chargé de mission du Centre universitaire de Ziniaré, qui se jouait. Cet évènement a mobilisé étudiants, corps professoral du Centre universitaire de Ziniaré, autorités locales et coutumières ainsi que celles universitaires, dont le président de l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, le Pr Jean-François Kobiané.
Placée sous le patronage du Pr Kobiané, cette finale de la coupe du chargé de mission du Centre universitaire de Ziniaré, le Pr Antoine Sanon, a opposé deux équipes : celle de la Production végétale et agronomie, deuxième année (PVA 2), à celle de la Production et santé animale (PSA 2).
Remise symbolique de la coupe à l'équipe gagnanteLe match de football s'est soldé par un but à zéro en faveur de l'équipe de la PVA2 qui a remporté la victoire devant celle de la PVA2. C'est sous les cris de victoire de l'équipe championne que le Pr Jean-François Kobiané, en compagnie du Pr Antoine Sanon, a remis la coupe au gagnant, en plus des médailles et d'une enveloppe financière. Pour le patron de cette finale, le sport confirme une fois de plus qu'il est un facteur important pour la santé, mais aussi un instrument de cohésion sociale et de fraternisation. « C'est pourquoi je félicite le chargé de mission et l'ensemble de ses collaborateurs pour l'organisation réussie de cette seconde édition, et cette finale montre que le centre regorge de talents », s'est-il exprimé, tout en encourageant ce genre d'évènement.
Le patron de la 2e édition de la coupe du chargé de mission du Centre universitaire de Ziniaré, le Pr Jean-François Kobiané, exprime sa satisfaction aux organisateurs.Quant à l'organisateur, le Pr Sanon, il était satisfait de cette seconde mission accomplie. « C'est une très belle ambiance sportive qui a permis à tous les acteurs universitaires de pouvoir ensemble fraterniser. Je crois que l'objectif de ce que nous recherchons, c'est qu'on en arrive là. Qu'on puisse casser les barrières et que tous les acteurs puissent être ensemble, se frotter et parler le même langage de façon très amicale ». C'est d'ailleurs pourquoi, dit-il, le thème choisi porte sur « Sport et engagement patriotique de la jeunesse estudiantine de l'éducation de la paix au Burkina Faso ».
Pour le Pr Antoine Sanon, le chargé de mission du CUZ, l'objectif est atteint.Représentant son équipe, le capitaine de la PVA2, Hyacinthe Sawadogo, a fait savoir que c'était la chance qui avait œuvré en leur faveur, sinon les deux équipes se valent. Il dit exprimer sa reconnaissance aux organisations pour cette opportunité et c'est le CUZ qui gagne. L'évènement a été rehaussé par la présence du chef de Ziniaré, Naaba Sanem, qui a profité de l'occasion pour souhaiter bonne fête du 15 mai à tous les Burkinabè, particulièrement à ceux qui étaient au terrain de Guiloungou, le terrain de football qui a accueilli ladite finale.
Rendez-vous est donc pris pour l'édition prochaine de la coupe du chargé de mission du Centre universitaire de Ziniaré.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Le Père Christ-Roi Kouamé a dédicacé ce 15 mai 2025 son nouvel ouvrage intitulé « L'onction, le toucher de Dieu ». La cérémonie a réuni des fidèles catholiques, des lecteurs et amis de l'auteur.
À travers cet ouvrage, le Père Christ-Roi Kouamé propose une réflexion spirituelle autour de l'onction, ce qu'il appelle « le toucher de Dieu », capable de transformer l'être humain de l'intérieur. Il y développe une approche théologique et pastorale, appuyée par son expérience de prêtre et d'accompagnateur spirituel.
« L'onction, le toucher de Dieu » est un livre qui parle de la grâce et de la puissance du Saint-Esprit qu'il accorde aux chrétiens. « Dans l'Ancien Testament, quand on parle d'onction, on parlait de consécration. Mais dans le Nouveau Testament, l'onction, c'est le sceau, la marque que le Saint-Esprit apporte dans la vie du chrétien. Et c'est dans ce sens-là que j'ai développé ce titre-là, L'onction, le toucher de Dieu », justifie l'auteur.
Pour lui, chaque enfant de Dieu a besoin de cette grâce, de cette onction, pour pouvoir aller encore plus loin dans sa vie spirituelle. Il définit alors cette « onction, le toucher de Dieu » comme la mission pour la vie spirituelle.
À l'intérieur du livre, il y a 18 chapitres, avec une prière, la neuvaine au Saint-Esprit. Et dans ces 18 chapitres, l'auteur aborde tout ce qu'il y a dans le cadre de L'onction de guérison. « L'onction de délivrance, comment on grandit dans L'onction, comment faire attention pour ne pas avoir un comportement qui nous brise, dans le sens de nous couper de l'onction », indique le Père Christ-Roi Kouamé, qui invite les chrétiens et toutes les personnes détentrices du livre à le lire jusqu'à la fin.
Il fait savoir que ses motivations à écrire ce livre sont multiples. « Je pars d'un constat : des personnes qui, souvent, se demandent ce qu'est l'onction ? Qu'est-ce que l'onction fait ? Pourquoi, dans chaque retraite ou activité spirituelle, les prédicateurs parlent d'onction et encore d'onction, mais ils ont l'impression de ne rien ressentir ? Je pars de ce constat donc pour pouvoir parler de l'onction. »
Le Père Christ-Roi Kouamé est auteur de 6 livres du même genreLe Père Kouamé a aussi présenté son livre comme une invitation à vivre une rencontre authentique avec Dieu, à travers la prière, la foi et l'écoute intérieure. Avec « L'onction, le toucher de Dieu », le Père Christ-Roi Kouamé enrichit la littérature spirituelle chrétienne et propose un guide pour toute personne en quête d'une relation plus intime avec Dieu.
« Un livre qui nous connecte à Dieu et nous pousse à la sainteté »
Présent à la cérémonie, Gislain Bazié, fidèle catholique de la paroisse Saint-Camille de Ouagadougou, a partagé son expérience de lecture du livre « L'onction, le toucher de Dieu ». « C'est un livre très merveilleux que j'ai lu en trois heures. J'y ai découvert une grande richesse théologique, qui nous aide à grandir dans la quête de Dieu », témoigne-t-il. Pour lui, l'ouvrage ne se limite pas à une réflexion intellectuelle. Il s'agit d'un véritable guide spirituel qui invite à la prière, à la découverte de soi et à la recherche de la sainteté. À travers des versets bibliques intégrés, le lecteur est amené à approfondir sa foi. « Ce livre n'est pas fait pour décorer une étagère, mais pour être lu, médité, vécu. Il nourrit et fait grandir », insiste-t-il, exprimant même un « regret » pour ceux qui ne prendront pas le temps de le lire.
Composé de 183 pages, le livre est vendu au prix de 7 500 FCFA. « L'onction, le toucher de Dieu » est la sixième œuvre de l'auteur.
Farida Thiombiano
Lefaso.net
MN a comparu devant la barre de l'audience correctionnelle du Tribunal de grande instance de Dédougou le mardi 13 mai 2025. Il est prévenu pour vol de téléphones de son patron. Il a été déclaré coupable et condamné à 6 mois de prison assorti de sursis.
Dans la nuit du 29 au 30 avril 2025, MN prend possession de trois téléphones portables de son employeur avec qui il partage le même toit. Il aurait soutiré la somme de 50 000 FCFA par la même occasion. Il a profité du moment où son patron dormait dans la chambre pendant que les téléphones, en charge, étaient à sa portée au salon.
Après avoir subtilisé les appareils, l'apprenti-chauffeur de 18 ans embarque très tôt le matin du 30 avril à bord d'un car de transport en commun pour la Côte d'Ivoire via Bobo-Dioulasso. Mais son employeur était au courant de son projet de rejoindre le pays d'Houphouët Boigny. Dès lors qu'il a remarqué la disparition des ses téléphones et l'absence de son employé de commerce de bétail de la maison, il s'est précipité à la gare. Mais c'est finalement au péage qu'il a pu mettre la main sur lui. Il décide de le ramener à la maison, mais ce dernier tente de s'échapper et de se fondre dans la foule de manifestants du 30 avril dernier pour soutenir la transition.
Il est vite rattrapé et remis à la police. Devant les juges, le prévenu a reconnu les faits. Le procureur du Faso a souligné que ce n'est pas la première fois que MN fait subir des actes de vol à son patron. Il a relevé qu'il a déjà soustrait la somme de 19 000 FCFA du téléphone de son employeur qui n'en avait pas fait un problème. Toutefois, le parquet estime qu'il s'agit d'un délinquant primaire. Le prévenu peut alors bénéficier de circonstances atténuantes surtout au regard de son jeune âge, dit-il.
Les faits de vol étant caractérisés, le procureur du Faso a requis 12 mois de prison et une amende de 500 000 FCFA, le tout assorti de sursis contre le prévenu. Quant au tribunal, il a condamné MN à 6 mois de prison et une amende de 250 000 FCFA, le tout assorti de sursis.
Alphonse Dakuyo
Lefaso.net
Deux policiers en poste à la Compagnie républicaine d'intervention (CRI) de Djarkpanga, localité située au nord-ouest du pays, sont activement recherchés depuis le mardi 13 mai 2025, date à laquelle le forfait aurait été commis aux environs de 13 h. Ils sont soupçonnés d'avoir tué une vendeuse de boisson locale bien connue dans la localité et d'avoir ensuite emporté une somme de 400 000 FCFA, selon la presse togolaise qui en fait large écho.
La victime, une figure familière dans le quartier pour son commerce de boissons traditionnelles, aurait été retrouvée sans vie, peu après une visite suspecte de deux agents de la CRI de Djarkpanga, rapporte firstnewsmedia.
Si les motifs de ces actes ne sont pas encore connus, il ressort des publications que les deux agents qui faisaient la patrouille à moto, auraient été aperçus la veille chez la victime. « Il s'agit des nommés Adjala Kwami Ernest et Amadou-Mande Abdoul Charif. Ces derniers sont activement recherchés pour leur implication présumée dans le meurtre suivi de vol. Depuis, ils ont disparu dans la nature, et un avis de recherche a été émis à leur encontre. La gendarmerie de la région reste pour l'instant muette, alors que l'émotion grandit dans cette préfecture rurale où les abus des forces de l'ordre sont souvent dénoncés, mais rarement sanctionnés. L'affaire tombe dans un climat national tendu, où la question de l'impunité au sein des forces de sécurité revient régulièrement dans les débats. Si les faits sont confirmés, ce meurtre suivrait une série de bavures recensées ces dernières années, sans toujours aboutir à des sanctions exemplaires. En attendant que les suspects soient appréhendés, la population de Djarkpanga retient son souffle et réclame justice », lit-on partiellement dans la publication de firstnewsmedia.
« Ils (les deux agents, Ndlr) avaient l'habitude de consommer la boisson locale qu'elle vendait », peut-on des propos d'un proche de la victime.
Les présumés malfrats auraient emporté une somme de 400 000 FCFA, après avoir commis le crime. Un avis de recherche a été émis contre ces derniers, actuellement en fuite.
Lefaso.net
Dans le communiqué ci-après, signé du 14 mai 2025, le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso, informe l'opinion de l'interpellation de quatre personnes, dont un marabout, pour des faits de coups mortels sur un enfant de 13 ans. Tout en décrivant les circonstances de cette mort, le Procureur du Faso invite les « uns et les autres » à la retenue.
La Fédération burkinabè de lutte (FBL) organise, du 14 au 18 mai 2025, à Ouagadougou, le championnat national de lutte. Il a débuté par les éliminatoires en individuel par catégories (filles, garçons, seniors hommes et dames), qui se poursuivent ce jeudi 15 mai 2025. Une trentaine de clubs sur le plan national y prennent part.
Les éliminatoires en individuel par catégories (filles, garçons, seniors hommes et dames), qui se sont étalées sur deux jours (du 14 au 15 mai 2025), feront place aux éliminatoires catégories open hommes et dames pour la désignation du roi des arènes et à la compétition en équipes catégorie seniors en hommes et en dames. La journée du 16 mai 2025 y sera consacrée.
Les demi-finales et combats de classements en individuel par catégories de poids pool jeunes filles et garçons, seniors hommes, dames et en open auront lieu le 17 mai 2025.
La dernière journée, c'est-à-dire le 18 mai 2025, sera consacrée à la finale en individuel par catégories de poids pool jeunes filles et garçons, seniors hommes et dames, en équipes et en open.
Pour le président de la FBL, Ousséni Kabré, l'innovation majeure de ce championnat, c'est la tenue des compétitions par zones avec des licences au niveau des clubs. « Nous avons 33 clubs sur le plan national. Seuls trois n'ont pas de licence. Pour mieux faire fonctionner les choses, nous avons reformulé ces ligues en zones », a-t-il fait savoir.
La zone A est composée des équipes de Tougan, de Toma, Nouna, de Dédougou, de Boromo. La zone B prend en compte les clubs des Hauts-Bassins, de la Bougouriba, du Poni, du Tuy.
La zone C regroupe les équipes de Koudougou, Réo et les clubs des villages environnants. La zone D, quant à elle, regroupe les équipes du Centre avec celles de Fada N'Gourma.
Assimi Paré, arbitre fédéralSelon Assimi Paré, arbitre fédéral de lutte africaine et vice-président de la FBL chargé des compétitions, tout se passe bien. « En tant que technicien, je peux dire sans me tromper que tout se passe très bien. On a vraiment des combats de qualité », a-t-il apprécié.
Cela est dû, a-t-il analysé, à l'organisation des éliminatoires au niveau régional. Cela a permis d'avoir des lutteurs de qualité qui ont servi de bons spectacles ces deux premiers jours.
Président de la FBL (Ousséni Kabré)M. Paré est convaincu que la suite est prometteuse parce que tous les lutteurs sont engagés aussi bien du côté des femmes que des hommes. « Vous avez constaté, les gens luttent jusqu'à leur dernier souffle. Nous sommes obligés parfois d'aller les chercher dans l'arène, de les rafraichir », a-t-il déclaré.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
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Communiqué n°2025- /MESRI/SG/UJKZ/P
relatif au test d'entrée en deuxième année de Master à l'Institut Burkinabè des Arts et Métiers (IBAM), au titre de l'année académique 2025-2026
Le Président de l'Université Joseph KI-ZERBO porte à la connaissance du public qu'il est ouvert à l'Institut Burkinabé des Arts et Métiers un test de recrutement en deuxième année de Master Sciences de Gestion au titre de l'année académique 2025-2026.
La capacité d'accueil est de vingt-cinq (25) étudiants.
I. Peut faire acte de candidature toute personne :
– titulaire d'un Master dans les domaines suivants (Administration et gestion des entreprises, Comptabilité, Contrôle de gestion, Banque et finance, Gestion des ressources humaines…) ;
– tout autre diplôme reconnu équivalent par les services techniques du ministère en charge de l'enseignement supérieur.
Le régime de la formation qui dure deux (02) semestres est celui du système Licence–Master–Doctorat (LMD) en vigueur dans les IESR publiques du Burkina Faso.
La formation se déroulera en soirée.
II. Composition de dossier
Le dossier de candidature comprend :
– un curriculum vitae daté et signé ;
– une fiche d'engagement de paiement des frais d'inscription et de formation dûment remplie (à télécharger sur la plateforme campusfaso) ;
– deux (02) lettres de recommandation adressées à Monsieur le Directeur de l'IBAM ;
– une lettre exposant les motivations du candidat ;
– les copies légalisées des relevés de notes et diplômes à partir du Baccalauréat ;
– une copie du mémoire de Master (Professionnel) déjà soutenu (Le volume maximal de données sur la plateforme campusfaso est de 5 Mo) ;
– Le projet de recherche envisagé dans le cadre du Master (3 pages maximum).
III. Soumission du dossier de candidature
La soumission des dossiers de candidature se fera en ligne sur la plateforme Campusfaso (https://www.campusfaso.bf/formations/candidature) du 1er mai au 06 juin 2025 à 23H59mn GMT. A cet effet, chaque candidat doit se rendre sur le site https://www.campusfaso.bf dans la rubrique candidature en vue de créer :
– un compte sur la plateforme pour obtenir un identifiant national d'étudiant (INE) ;
– son dossier sur la plateforme et l'y déposer.
La validation de la demande de candidature est conditionnée par le paiement des frais d'examen de dossiers, qui s'élèvent à quinze mille cinq cents (15 500) F CFA, sur la plateforme campusfaso par Coris Money, Moov Money ou Orange Money.
NB : une copie physique du dossier doit être déposée au secrétariat du Directeur de l'IBAM
IV. Dispositions particulières, calendrier des épreuves et informations complémentaires
Le test d'entretien se déroulera le samedi 14 juin 2025, conformément au chronogramme qui sera établi à cet effet.
Le début des cours est prévu pour le 03 Septembre 2025
V. Frais d'inscription et de formation
Pour toute information complémentaire, s'adresser à l'Institut Burkinabè des Arts et Métiers (IBAM) Tél. : 70 25 02 43.
NB : les candidats admis au recrutement devront s'acquitter au plus tard le 20 juillet 2025 de 60% des frais de formation sous peine de se voir remplacer par ceux de la liste d'attente.
P. Le Président et par délégation,
Le Vice-Président chargé des Enseignements et des Innovations Pédagogiques
Dr Bernard ZOUMA
Maître de conférences
Chevalier de l'Ordre des Palmes académiques
Diffusion :
– trois (03) fois par jour : matin, midi et
soir pendant sept (07) jours.
Ampliation :
– DAOI
– VP/EIP
– AC
– IBAM
Le Ministère de l'Économie et des Finances, à travers la Direction Générale de la Coopé-ration (DGCOOP), informe les Organisations Non Gouvernementales (ONG), Associations de Développement (AD) et Fondations intervenant au Burkina Faso, du déroulement de la 2ème phase du recensement national des organisations associatives, prévue du 19 au 28 mai 2025. Cette opération fait suite à celle de la phase pilote conduite en 2024.
Sont concernées les organisations ayant leur siège dans les régions suivantes : Plateau Central, Nord, Centre-Nord, Sahel, Boucle du Mouhoun, Sud-Ouest, Cascades, Est et Centre-Est.
Ce recensement s'adresse spécifiquement aux :
• associations étrangères qui disposent d'une autorisation d'exercer, d'une convention de partenariat, d'un protocole d'entente, d'une convention d'établissement ou non ;
• fondations (nationales ou étrangères) qui disposent d'une autorisation d'exercer, d'un protocole d'entente, d'une convention de partenariat, d'une convention d'établissement ou non ;
• associations de Développement enregistrées à la DGCOOP, suivis au niveau des DREP ou membres des faitières ou regroupement d'association (SPONG, CCEB, RECIF, CCIH, RENAIDS, FONGIH, COIB) ;
• associations reconnues d'utilité publique (ARUP)
L'enregistrement se fera auprès des équipes commises à cet effet au sein des Direc-tions Régionales de l'Économie et de la Planification (DREP).
Les entités non recensées lors des phases précédentes, dans l'ensemble des 13 régions, pourront se faire enregistrer du 09 au 13 juin 2025 à la Direction Générale de la Coopé-ration, à Ouagadougou.
Pour une préparation en amont, vous êtes invités à télécharger le questionnaire sur les données à collecter sur la page facebook et le site web du Ministère de l'Economie et des Finances, de la Direction Générale de la Coopération (DGCOOP) et de la Direction Générale de l'Economie et de la Planification (DGEP).
NB : L'enregistrement est obligatoire. Tout manquement entraînera des sanctions admi-nistratives, conformément à la réglementation en vigueur.
Pour plus d'information veuillez prendre attache avec la Direction Générale de la Coo-pération (DGCOOP)
Recensement des ONG, Associations de Développement et Fondations !
Soyez comptés ! Soyez acteurs du changement !
TERMES DE REFERENCE POUR LA SELECTION D'UN CABINET D'EXPERTISE COMPTABLE POUR L'AUDIT ET LA CERTIFICATION DES COMPTES DU FONDS PANANETUGRI
1- PRESENTATION DU FONDS PANANETUGRI
Le Fonds Pananetugri est, le premier fonds des jeunes féministes de l'Afrique de l'Ouest dirigé et administré par des jeunes filles et jeunes femmes (JFF). Il est destiné à soutenir le développement organisationnel et institutionnel des organisations/groupes de JFF enregistrées ou non provenant des neuf (09) pays de l'Afrique de l'Ouest francophone (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo) pour la mise en œuvre d'actions novatrices et fédératrices en vue d'un changement social profond en faveur des droits des JFF. Ce fonds sert également à accompagner les organisations de JFF trop éloignées des fonds classiques de par sa flexibilité.
Le Fonds Pananetugri adopte une approche flexible et souple à l'octroi de subventions, qui favorise la construction d'une culture philanthropique disposant à l'égalité, à la justice sociale et au respect des droits des filles et des femmes. Il offre une opportunité de création d'une plateforme dédiée aux activités féministes qui permettent le développement, la création et la production de leadership transformationnels, qui impactent leurs communautés par le changement et la transformation sociale. Également, c'est une opportunité pour les bailleurs de fonds, les donateurs et donatrices éloigné.e.s de notre région ouest africaine francophone, de trouver en ce fonds, un mécanisme sûr et pérenne ; qui garantisse la redistribution des ressources aux groupes/organisations de jeunes filles et jeunes femmes locaux- locales.
Depuis sa création en 2020, le Fonds était hébergé au sein de l'Initiative Pananetugri pour le Bien être des Femmes (IPBF) et bénéficiait de son accompagnement. En août 2023, le Fonds a obtenu sa reconnaissance officielle, a son propre siège et son personnel. Le Fonds Pananetugri est conscient de la nécessité de travailler sur son développement organisationnel, de se structurer en tant qu'entité indépendante, dotée de ses propres instruments, ressources et matériel.
2- CONTEXTE
Le Burkina Faso est membre de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), qui regroupe 17 États d'Afrique et Madagascar. Cette organisation intergouvernementale a pour objectif l'intégration juridique des pays membres. Les actes uniformes adoptés au sein de l'OHADA contiennent des règles de droit matériel applicables uniformément à l'ensemble des États membres et sont supérieures à toute législation nationale contraire.
L'Acte Uniforme du 24 mars 2000, portant organisation et harmonisation des comptabilités des entreprises, auquel est annexé le Système Comptable OHADA (SYSCOHADA) révisé en janvier 2017 et le Système Comptable des Entités à But Non Lucratif (SYCEBNL), adopté par le Conseil des Ministres de l'OHADA lors de sa 53e session à Niamey (Niger) les 21 et 22 décembre 2023, entré en vigueur le 1er janvier 2024 sont des instruments clés dans ce processus d'harmonisation.
Le SYCEBNL est un système d'organisation de l'information financière ayant pour but d'harmoniser la présentation des états financiers des Entités à But Non Lucratif (EBNL) dans l'espace OHADA. Il s'applique aux associations, fondations, fonds de dotation, projets de développement, et autres entités similaires. L'entrée en vigueur de ce référentiel entraine des changements importants dans l'organisation comptable et
financière des EBNL, y compris le Fonds Pananetugri.
Afin de concrétiser et garantir la conformité de ses pratiques comptables aux exigences du SYCEBNL, le Fonds Pananetugri recrute un cabinet d'expertise comptable chargé d'exprimer une opinion sur la conformité de ses comptes. C'est dans ce cadre que les présents Termes de Référence (TDR) ont été élaborés.
3- OBJECTIF GENERAL ET CONTENU DE LA MISSION
Le Fonds Pananetugri souhaite donc initier le travail de mise en conformité de l'organisation avec l'Acte Uniforme de I'OHADA relatif au SYCEBNL, tel qu'exigé par l'article 19 de cet Acte, qui stipule la nécessité de recruter un auditeur en vue de la certification des comptes de l'organisation et de ses différents projets pour une durée de trois ans, renouvelable une fois ou pour la durée du projet si cette dernière est inférieure à trois ans.
Cet auditeur doit être un cabinet d'expertise comptable inscrit à l'ordre des Experts comptables et des comptables agréés du Burkina Faso.
Les objectifs de cette mission d'audit sont les suivants :
1. Contrôler la régularité comptable et financière des opérations de l'organisation et de ses projets de développement selon les normes SYCEBNL des exercices clos au 31 décembre 2024, 31 décembre 2025 et 31 décembre 2026.
2. Formuler son opinion sur l'image fidèle, la régularité et la sincérité des états nanciers et des résultats des exercices clos au 31 décembre 2024, 31 décembre 20 5 et 31 décembre 2026 ;
3. Se prononcer sur la sincérité et la concordance des informations données dans I rapport d'activités et les états financiers ;
4. Certifier les états financiers des exercices clos au 31 décembre 2024, 31
décembre 2025 et 31 décembre 2026 ;
5. Formuler des recommandations sur la gestion comptable et financière afin de permettre à l'organisation et à ses projets de développement d'avoir des états comptables et financiers conformes au SYCEBNL ;
6. Participer à l'assemblée générale statuant sur les états financiers des exercices clos au 31 décembre 2024, 31 décembre 2025 et 31 décembre 2026 ;
7. Formuler les recommandations sur les documents obligatoires institués par le SYCEBNL avant le démarrage de la mission d'audit ;
8. Le commissaire aux comptes désigné s'entretiendra avec les dirigeants de l'organisation afin de donner des directives sur le contenu et les exige ces de sa mission.
4- Compétences attendues du cabinet d'audit
Le cabinet d'audit doit posséder les qualifications et les compétences suivantes :
1. Les associés et les directeurs doivent être titulaires d'un diplôme d'expert- comptable (DECOFI, DEC ou CPA) ou d'une autre certification internationale reconnu comme telle dans le domaine de la comptabilité.
2. Être légalement autorisé à fournir des services d'audit au Burkina Faso et être inscrit auprès de l'organisation professionnelle nationale ONECCA.
3. Être en activité et fournir des services d'audit depuis au moins 3 ans.
4. Avoir une expérience avérée de la fourniture de services d'audit et de soutien aux organisations internationales non gouvernementales.
5. Avoir une expérience dans des travaux relatifs au SYCEBNL.
6. Disposer d'un personnel clé ayant une formation de haut niveau sur le SYCEBNL.
7. Être en mesure de fournir des références professionnelles vérifiables.
5- PERIODE COUVERTE PAR LE MANDAT
Le mandat du commissaire aux comptes sera de trois (3) ans, renouvelable sous réserve de la disponibilité des financements. La durée du mandat pourra être ajustée en fonction de la durée des projets en cours.
6- RESULTATS ATTENDUS
A l'issue de ses travaux, le cabinet d'audit retenu devra rédiger les rapports suivants :
• Un rapport d'audit des comptes,
• Un rapport sur le contrôle interne,
Le rapport sur le contrôle interne indiquera les principales faiblesses, anomalies et irrégularités relevées. Pour chaque faiblesse relevée, il sera indiqué :
– La description de la faiblesse (nature, causes, etc.…) ;
– Les conséquences et l'impact de la faiblesse sur les comptes annuels ;
– Les principaux risques auxquels est exposée le Fonds Pananetugri ;
– Les recommandations permettant de corriger les faiblesses constatées.
7- CONTENU DES OFFRES
L'offre technique devra inclure tous les renseignements nécessaires à sa bonne évaluation, notamment :
• La présentation du cabinet (forme sociale, implantation, domaines d'activités, organisation, références professionnelles, appartenance à un ordre d'experts comptable, etc.) ;
• Une description de l'expérience du cabinet en général et particulièrement dans
le domaine des Organisations Non Gouvernementales.
• La compréhension de la mission ;
• La méthodologie de travail proposée ;
• Le planning et les délais d'exécution des travaux ;
• L'organisation de l'équipe d'intervention et les curriculums vitae des intervenants
;
L'offre Financière comportera :
• Une lettre de soumission
• Une proposition financière détaillée sous forme de devis quantitatif, estimatif ou de bordereau de prix.
Les pièces à fournir :
• Une copie de l'attestation d'inscription au niveau de l'ordre des experts
comptables
Certains soumissionnaires pourraient être conviés à la négociation de leurs offres financières selon les modalités qui seront communiquées ultérieurement.
Les conditions du contrat conclu ne sont pas révisables en cours de mandat.
Le Fonds Pananetugri se réserve le droit de faire vérifier toutes les informations et d'écarter éventuellement tout soumissionnaire ayant fourni des informations erronées ou incomplètes.
8- Critères de Sélection
Le critère qui sera utilisé pour la sélection du cabinet est celui du mieux disant (rapport qualité / prix)
9- COUT DE PREPARATION DE L'OFFRE DE SERVICE
Le coût de préparation de l'offre de service et autres coûts liés à la négociation du contrat ne sont pas remboursables.
La présente consultation, quelle qu'en soit l'issue, n'entraîne aucun engagement du Fonds Pananetugri et ne saurait donner à quelconque dédommagement en faveur du soumissionnaire.
10- PRESENTATION ET DEPOT DE L'OFFRE DE SERVICE
L'offre technique et l'offre financière seront présentées sous un pli fermé qui portera la mention ci-après :
« CONSULTATION POUR LA DESIGNATION D'UN CABINET D'AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER -OFFRE TECHNIQUE ET FINANCIERE POUR LE COMPTE DU FONDS PANANETUGRI. A N'OUVRIR QU'EN SEANCE DE DEPOUILLEMENT »
11- DELAI ET LIEU DE SOUMISSION
Les offres doivent être déposées au Fonds Pananetugri au plus tard le 16 mai 2025 à 17h00.
Fonds Pananetugri
Rue 56, Avenue de la liberté Quartier Paspanga, Secteur 10, Ouagadougou
12- RENSEIGNEMENTS
Pour toute information complémentaire, les représentants des soumissionnaires pourront s'adresser au secrétariat du Fonds Pananetugri, dont les coordonnées sont indiquées ci- après :
Tel : 74 44 44 94
Email : mireille.k@ongipbf.org Burkina Faso
13- DEPOUILLEMENT DES OFFRES
Les offres seront ouvertes par un Comité de Sélection.
Préalablement à l'examen des offres, le/la Président.e du Comité de Sélection fera connaître, le cas échéant, les observations qui ont pu être soulevées par les soumissionnaires.
Les décisions sont sans appel ni justification.
Les résultats de la consultation seront individuellement notifiés aux candidats, chacun en ce qui le concerne.
14- DATE DE DEMARRAGE DE LA MISSION
La mission sera réalisée à partir de mai 2025 pour une durée de trente (30) jours calendaires
15- SOUMISSION DES RAPPORTS
Le rapport provisoire sera soumis une semaine après la fin de la mission et sera présenté en version dur (03 copies) et numérique.
Le rapport définitif sera disponible trois (03) jours après la restitution des résultats et la réception des commentaires et observations en version dur (03 copies) et numérique.
Publication dans la presse :
Le Fonds Pananetugri lance un appel d'offre pour la sélection d'un cabinet d'expertise comptable pour l'audit financier et comptable de ses comptes de l'exercice 2023. Par conséquent les cabinets intéressés sont priés de passer au siège du Fonds Pananetugri pour le retrait des TDR.
Adresse :
Fonds Pananetugri
Rue 56, Avenue de la liberté Quartier Paspanga, Secteur 10, Ouagadougou
Tel : 74 44 44 94
Email : mireille.k@ongipbf.org Burkina Faso
La date limite de dépôt des offres technique et financière est le 16 mai 2025 au siège du Fonds Pananetugri à 17 heures heure locale.
Le Centre d'Etudes, de Formation, et de Recherche en Gestion des Risques Sociaux (CEFORGRIS) de l'Université Joseph KI-ZERBO informe ses publics qu'il est ouvert au titre de la deuxième session de l'année universitaire 2024-2025, un recrutement d' auditeurs pour les certificats professionnels en :
– Prise en compte du Cadre Environnemental et Social de la Banque mondiale dans la Gestion des Risques Sociaux et Environnementaux (CESBM)
https://cea-ceforgris.org/ceforgris-nouveau-recrutement-dauditeurs-pour-le-certificat-prise-en-compte-du-cadre-environnemental-et-social-de-la-banque-mondiale-dans-la-gestion-des-risques-sociaux/
– Gestion des Risques et des Impacts Sociaux (GRIS)
https://cea-ceforgris.org/ceforgris-nouveau-recrutement-session-2024-2025-dauditeurs-pour-le-certificat-gestion-des-risques-et-impacts-sociaux-gris/
La durée de la formation est de trois (03) semaines et est sanctionnée par un certificat.
Le nombre de place est limité à trente (30) par certificat.
Conditions de bourses
Trente (30) bourses partielles, sous forme de réduction de 50% des frais de formation, seront octroyées aux trente premières candidatures remplissant les conditions. Les bourses seront octroyées de la façon suivante : 20 bourses pour les femmes et 10 bourses pour les hommes.
Dépôt des dossiers
– Les dossiers de candidature doivent être déposés sur la plateforme CAMPUSFASO (https://www.campusfaso.bf)
– Date de dépôt des candidatures sur campusfaso.bf : du 30 avril au 30 mai 2025.
Pour plus d'informations sur la composition du dossier de candidature, les frais de formation et autres modalités, cliquez sur le lien en dessous de chaque certificat pour télécharger l'intégralité du communiqué.
Pour tout renseignement, prendre attache avec :
Mme FORO OUOBA Nadège, +226 79960298, ceforgris@ujkz.bf
Dr Natéwindé SAWADOGO, +226 78858943, natewinde.sawadogo@yahoo.fr
Dr Seindira MAGNINI, +226 71262826, mseindira@yahoo.fr
Secrétariat CEFORGRIS, +226 25401201
Site Web : www.cea-ceforgris.org
16 mai 2023 – 16 mai 2025
« Les morts qui sont déjà morts, je les déclare plus heureux que les vivants encore en vie »
(Ecclésiaste 4, 2)
A la douce mémoire de
Déjà 2 ans ! Pour nous, c'est comme si tu nous avais quittés hier pour cette nouvelle vie. Ce repos, tu l'as bien mérité, mais pour nous qui t'aimons, cela est arrivé trop vite. Ton visage, ta voix et ton sourire, tes conseils, ton amour pour nous sont gravés à jamais dans nos cœurs.
Nous te demandons de continuer à veiller sur nous de là-haut tout comme tu le faisais si bien sur terre.
Tes enfants et leurs familles
Jeanne Marie COMPAORE, épouse DJIGMA
Infirmière à la retraite à Gounghin
En souvenir de maman, des messes seront célébrées en l'Eglise Saint Pierre Gounghin le 16 mai 2023 et les jours suivants selon le programme ci-joint
Nous remercions parents et amis qui se joindront à nous par leur présence, leurs prières, ou leurs pensées.