Dans quelles mesures les écosystèmes d'innovation entrepreneuriaux peuvent-ils accélérer l'émergence de systèmes alimentaires durables ? C'est autour de cette problématique que s'est articulé le séminaire organisé par le projet « Accélérer les dynamiques d'innovation dans l'agriculture par le renforcement des Services Support à l'innovation » (AcceSS), tenu du 19 au 21 novembre à l'Université Thomas SANKARA à Saaba. L'objectif principal de cette rencontre était de renforcer les capacités des acteurs à concevoir, développer et soutenir des écosystèmes d'innovation entrepreneuriaux capables de favoriser l'émergence de systèmes alimentaires durables.
Ce séminaire a réuni 103 participants aux profils variés. La majorité était composée de mastérants et doctorants d'universités publiques et privées, mais également d'entrepreneurs, de fournisseurs de services support ainsi que de chercheurs nationaux et internationaux, présents à la fois en présentiel et en ligne. Pendant trois jours, les participants ont échangé autour des composantes, des dynamiques et des interactions caractéristiques des écosystèmes d'innovation entrepreneuriaux en Afrique subsaharienne, et plus particulièrement au Burkina Faso. Les travaux se sont déroulés sous forme de conférences, de communications, de panels ainsi que de travaux de groupe. Ce fut également un cadre privilégié de partage d'expériences mettant en lumière des modèles de réussite issus du Burkina Faso mais aussi d'autres pays tels que le Sénégal, le Maroc, Madagascar et l'Ouganda.
Présent pour donner le top de départ des travaux, aux côtés du Directeur du CEDRES et du Vice-président chargé de la Recherche et de la Coopération Internationale de l'Université Thomas Sankara représentant le Président de l'institution, le Délégué Général du Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST), Dr. Emmanuel Nanema, a encouragé les participants à faire de ce séminaire « un espace de réflexion, de partage et de construction collective ».
Selon lui, la créativité, les compétences et l'engagement de tous les acteurs sont indispensables pour inventer les solutions de demain. S'adressant particulièrement aux étudiants, il les a invités à saisir cette activité comme une opportunité d'apprentissage, de débat, de formulation de recommandations et de projections en tant qu'acteurs du changement. Il a également exprimé sa gratitude au consortium AcceSS ainsi qu'à l'Union européenne, pour leur accompagnement financier et leur engagement en faveur de l'innovation dans les systèmes alimentaires durables.
Au terme de trois jours de travaux intenses et riches en échanges, le séminaire consacré aux écosystèmes d'innovation entrepreneuriaux et à leurs rôles dans la transformation durable des systèmes alimentaires au Burkina Faso a permis de consolider un véritable cadre de réflexion collective, de partage d'expériences et de co-construction de solutions adaptées aux réalités nationales.
L'activité a renforcé les connaissances des participants, en particulier des étudiants sur les dynamiques d'innovation et les mécanismes qui sous-tendent les écosystèmes entrepreneuriaux. Elle a également suscité chez eux un intérêt renouvelé pour la recherche innovante, encourageant l'orientation vers des thématiques de recherche en lien avec l'innovation agricole et la durabilité des systèmes alimentaires.
Les travaux d'embellissement et d'assainissement réalisés au Centre hospitalier universitaire Souro Sanou (CHUSS) de Bobo-Dioulasso ont été officiellement réceptionnés le samedi 29 novembre 2025. Cette cérémonie marque l'aboutissement d'un chantier lancé le 11 octobre par l'initiative présidentielle Faso Mêbo, avec l'appui financier du Comité interprofessionnel de l'anacarde du Burkina (CIA-B).
Grâce à l'alliance entre l'initiative présidentielle Faso Mêbo et les acteurs du CIA-B, l'hôpital Souro Sanou de Bobo-Dioulasso dispose désormais d'un environnement plus sain, moderne et plus accueillant. En effet, le samedi 29 novembre dernier, les autorités hospitalières, l'initiative présidentielle Faso Mêbo et le Comité interprofessionnel de l'anacarde du Burkina (CIA-B) ont procédé à la réception officielle des travaux d'aménagement entrepris un mois plus tôt au sein de l'établissement.
Le projet a permis la réalisation de 9 000 m² de pavage, la construction de 150 banquettes, le bitumage de voies internes, ainsi que la mise en terre de plantes ornementales destinées à embellir durablement le site. Pour le lieutenant Elvis Kapioko, Coordonateur de Faso Mêbo à Bobo-Dioulasso, ces travaux traduisent une dynamique nationale de mobilisation autour du bien-être collectif. « Entreprendre cette initiative, c'est être dans la dynamique de construire notre pays par nous-mêmes. Au-delà des soins, c'est le cadre de vie qui est assaini. C'est un exemple à suivre », a-t-il martelé.
Pour le lieutenant Elvis Kapioko, Coordonateur de Faso Mêbo à Bobo-Dioulasso, ces travaux traduisent une dynamique nationale de mobilisation autour du bien-être collectifLe projet a été ainsi rendu possible grâce à la contribution financière des acteurs de la filière anacarde. Leur président, Ibrahim Sanfo, n'a pas caché sa satisfaction. « Le 11 octobre 2025, nous étions réunis sur ce même site. Ce jour-là, avec l'initiative Faso Mêbo, nous avons pris l'engagement ferme de contribuer à l'amélioration du cadre de vie de ce grand centre hospitalier. Aujourd'hui, cet engagement est devenu une réalité visible, dont nous pouvons légitimement être fiers », s'est-il réjoui.
Une vue des acteurs présents à la cérémonie de réception des ouvragesIl a rappelé que cet engagement reflète une volonté collective de contribuer au bien-être des populations. « Le pays nous appartient et c'est à nous d'en prendre soin », a-t-il insisté. Dans son allocution, le président du CIA-B a rappelé l'ensemble des engagements tenus : le pavage, la mise en place des banquettes, la rénovation de la porte d'accès des ambulances, ainsi que le suivi des plants mis en terre. Il a également réaffirmé l'ambition de la filière de rester une « filière de citoyenneté et de solidarité ». Il n'a pas manqué de remercier l'initiative présidentielle Faso Mêbo qui a contribué pour que le projet puisse être une réalité. Et aussi, l'ensemble des acteurs de la filière anacarde qui ont cru au projet en acceptant de contribuer.
Une vue des dons offerts au CHUSS de Bobo-DioulassoUn impact significatif pour le CHUSS
Le directeur général du Centre hospitalier universitaire Souro Sanou (CHUSS), Dramane Zina, a, au nom du personnel et des usagers, traduit sa reconnaissance à l'initiative présidentielle Faso Mêbo et CIA-B. « Ce projet nous aidera à renforcer le volet esthétique de l'hôpital et à améliorer la salubrité et le cadre de vie au profit des agents de santé et des patients », a-t-il indiqué. Il a insisté sur l'importance d'un environnement hospitalier agréable, un facteur essentiel tant pour la qualité des soins que pour les conditions de travail du personnel.
Le directeur général du CHUSS, Dramane Zina, traduit sa reconnaissance à l'initiative présidentielle Faso Mêbo et CIA-BLors de cette cérémonie, des attestations de reconnaissance ont été remises aux partenaires ayant contribué à la réussite de l'initiative. En plus des travaux, le CIA-B a offert 5 tonnes de riz à la pédiatrie, 30 poubelles, 15 foyers améliorés et 3 grandes marmites, une opération de mise en terre de plants et une collecte de sang visant l'obtention d'au moins 50 poches au profit des FDS et des patients du CHUSS.
Lors de cette cérémonie, des attestations de reconnaissance ont été remises aux partenaires ayant contribué à la réussite de l'initiativeCes actions viennent ainsi renforcer l'impact social de l'initiative présidentielle et témoignent de la mobilisation de la filière anacarde autour du mieux-être communautaire. Une dynamique que les organisateurs appellent de leurs vœux à inspirer d'autres structures et organisations à travers le pays.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Au Burkina Faso, les personnes handicapées figurent parmi les populations les plus exposées au VIH/Sida. En 2025, les acteurs qui luttent contre la maladie font face au manque de financement. Dans ce reportage, deux personnes handicapées motrices et séropositives racontent leur vécu.
Dans cette habitation d'un quartier hors-lotissement de Ouagadougou, un lourd secret est gardé. Pendant les échanges, R.N. insiste : « Il est préférable que nous conversions à voix basse. » Certains membres de la famille ignorent son statut sérologique. Pour éviter d'exposer nos interlocuteurs à plus de discrimination, ils seront désignés par des initiales.
Mardi, 12 août 2025, il est 7h40. R.N. est assise sur son tricycle dans la cour familiale. Son garçon vient s'agripper à elle. Sur un ton ferme, elle l'invite à sortir de la cour, car elle « veut échanger avec les étrangers. » L'enfant s'exécute, le regard froissé.
Dans son adolescence, R.N. est foudroyée par une maladie. En seulement quelques jours, elle va perdre l'usage de ses membres inférieurs. Sa famille est sous le choc. Tous les professionnels de santé qu'elle a rencontrés ne parviennent pas à établir un diagnostic. Désemparée, elle confie que ce coup du destin a entraîné des répercussions négatives sur la trajectoire de sa vie.
Peu d'hommes vont la courtiser. Quelques années plus tard, un bonheur inattendu va frapper à sa porte. Un prétendant va la demander en mariage. Proposition qu'elle accepte sans hésiter. Son conjoint est déjà marié. Elle va donc devenir sa seconde épouse. Après le mariage, un autre malheur va s'abattre sur R.N. Alors qu'elle attend impatiemment la naissance de son premier enfant, elle va faire une fausse couche. Quelques mois plus tard, elle va tomber gravement malade. Dans ce foyer polygamique, elle et sa co-épouse ont des rapports conflictuels.
En raison de son handicap, sa famille craint qu'elle ne puisse pas se défendre face à sa « rivale ». Elle revient donc auprès des siens pour se soigner. D'abord, sa famille fait recours aux services de tradipraticiens. Aucun d'entre eux ne va parvenir à déceler les causes de son mal. Finalement, en 2012, elle se rend à l'hôpital pour des soins approfondis. Les résultats des examens révèlent qu'elle est atteinte du VIH/Sida.
R.N., la trentaine, est une fervente croyante. Elle dit accepter sa situation car c'est « la volonté de Dieu »Dès que son statut sérologique est établi, elle est immédiatement mise sous traitement. Cependant, R.N. est réfractaire aux Antirétroviraux (ARV) qui lui ont été prescrits. Elle ne les prend pas correctement.
« Ces produits me rendaient encore plus malade, lorsque je les prenais. Je ne supportais pas le goût des médicaments. Je les mettais dans de l'eau avant de les boire. Par la suite, j'ai même arrêté le traitement », avoue-t-elle.
R.N. dit ignorer comment elle a contracté la maladie. Lorsqu'elle a appris son statut sérologique, elle n'a pas jugé nécessaire d'informer son conjoint. Le couple s'est finalement séparé.
Plus tard, elle va faire la rencontre d'un autre homme. Selon ses dires, après un seul rapport sexuel, elle va tomber enceinte. De cette aventure, va naître un petit garçon. Fort heureusement, pendant sa grossesse, elle est mise sous traitement et suivie par des professionnels de santé. Son garçon est né séronégatif.
R.N. n'a plus eu des nouvelles du père de son enfant. Elle confie n'avoir pas également informé ce dernier de son statut sérologique.
De la poliomyélite au VIH
Les rapports de R.N. avec ses belles-sœurs ne sont pas cordiaux. Ses frères lui ont donc construit une maison dans un autre quartier non-loti de la capitale. Elle y réside avec son fils, actuellement scolarisé au primaire. Elle fait la navette entre la cour familiale et cette maison.
« Seules les épouses de mes frères ignorent mon statut sérologique. Je ne peux pas résider permanemment dans la cour de mon père, parce qu'elles peuvent tenir des propos qui vont me vexer. Elles sont capables de dire que je suis célibataire parce qu'aucun homme ne peut me supporter. Mes frères subviennent financièrement à mes besoins et à ceux de leur neveu (son fils : Ndlr) », explique-t-elle.
Aujourd'hui, elle dit prendre correctement ses médicaments. R.N. respecte également les rendez-vous chez le médecin. Elle est accompagnée au quotidien par l'Association pour l'intégration économique et sociale des femmes dans le développement (IES/Femmes).
R.N. et M.Z. ont un destin commun. Tout comme elle, il est handicapé moteur et séropositif. Il est, lui aussi, accompagné par cette association. Le quinquagénaire accepte de témoigner sous condition : que les échanges aient lieu hors de son domicile. Rendez-vous est donc pris au siège de l'IES/Femmes, également dans la matinée du mardi 12 août 2025.
M.Z. est un homme peu bavard et méfiant. Il reste silencieux sur certaines questions. À l'âge de quatre ans, il va contracter la poliomyélite. Les séquelles sont immédiates : perte de l'usage de ses membres inférieurs.
Malgré son handicap, il va être encouragé par sa famille. Il va poursuivre ses études jusqu'en classe de terminale. Après avoir échoué au baccalauréat, il va s'adonner à l'apprentissage d'un métier manuel, la maroquinerie.
En 2022, M.Z. ressent des douleurs persistantes au niveau du dos. Un problème à la moelle épinière, pense-t-il. Le maroquinier se rend alors dans sa localité natale pour effectuer un bilan de santé. Les résultats révèlent qu'il est atteint du VIH/Sida. Il émet des doutes et se rend à Ouagadougou pour effectuer d'autres examens. L'information est confirmée : il est séropositif.
« Au début, j'étais dévasté. Je n'arrivais pas à croire que c'était vrai. Le médecin a demandé en qui j'avais le plus confiance, afin qu'on lui annonce la nouvelle. J'ai donc appelé mon petit-frère. On m'a fait savoir qu'on ne meurt plus de la maladie et qu'avec le traitement, notre santé s'améliore. J'ai informé ma mère en lui disant de ne pas paniquer », se remémore-t-il.
Son épouse et leurs quatre enfants vont également faire les tests de dépistage. Les résultats se sont révélés négatifs. M.Z. est intrigué par la situation. N'empêche, il est soulagé d'apprendre que sa famille n'a pas été contaminée.
Sur conseil de son médecin, sa conjointe et lui vont se rendre chez un psychologue. Elle a accepté la situation et épaule moralement son époux. En plus de sa femme, son fils aîné a été informé. Pour le moment, les trois autres enfants méconnaissent le statut sérologique de leur père.
Tout comme R.N., M.Z. ignore comment il a été infecté par la maladie. Il se fonde sur des hypothèses.
« En dehors de mon épouse, je n'ai jamais eu de rapports sexuels avec une autre femme. J'ai peut-être contracté la maladie dans le cadre du travail, parce que les maroquiniers utilisent des outils de coupe. Peut-être que c'est lorsque je suis allé me coiffer que j'ai contracté la maladie. Certains coiffeurs ne nettoient pas bien le matériel », suppose-t-il.
Des symptômes et un traitement identiques
Vendredi, 12 septembre 2025. Il est 10h41 au service des maladies infectieuses du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bogodogo. Des patients atteints du VIH/Sida sont assis sur des bancs. Ils sont venus pour le rendez-vous traditionnel : effectuer une consultation médicale de suivi et s'approvisionner en ARV. Les femmes constituent la majorité des patients présents ce jour-là. Certaines d'entre elles sont venues avec leurs enfants. Lorsque ces habitués des lieux aperçoivent des visages étrangers qui ne sont pas du corps médical, ils baissent leurs têtes. Certaines femmes couvrent rapidement leurs visages avec des foulards, pour éviter d'être vues.
Message affiché dans le bâtiment du service des maladies infectieuses du CHU de Bogodogo.Selon les données du CHU de Bogodogo, au deuxième trimestre de l'année 2025, environ 2 300 personnes séropositives sont régulièrement suivies au service des maladies infectieuses et tropicales du CHU. Parmi elles, plus de 20 personnes handicapées sont prises en charge.
« Le Virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est un virus qui, une fois dans l'organisme, attaque le système immunitaire. Lorsqu'il le détruit progressivement, le système de défense devient de plus en plus faible. Le Syndrome d'immunodéficience acquise (Sida) est le stade avancé de l'infection par le VIH. Quand le système immunitaire est très affaibli, des maladies dites "opportunistes" apparaissent (infections, cancers, etc.) », éclaircit le médecin infectiologue au service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Bogodogo, Dr Dramane Ouédraogo.
Il rappelle que la maladie se transmet par des rapports sexuels non-protégés (sans préservatif), le sang contaminé (aiguilles, transfusions non-sécurisées), de la mère à l'enfant pendant la grossesse, lors de l'accouchement ou de l'allaitement (si la mère n'est pas sous traitement).
Dr Dramane Ouédraogo explique qu'au début de l'infection par le VIH (primo-infection), certaines personnes ne présentent pas de symptômes. Il précise que les manifestations cliniques ne sont pas spécifiques pour celles qui en présentent. Cette catégorie de personnes infectées peut avoir : une fièvre, des douleurs articulaires, des douleurs musculaires, des maux de tête, la fatigue… Et ces signes peuvent être confondus avec ceux d'autres maladies infectieuses tropicales (paludisme, dengue par exemple).
Note: ">Lire aussi : VIH au Burkina Faso : L'espoir fragile des personnes séropositives face aux défis persistants
Le médecin infectiologue fait savoir que les personnes handicapées infectées par le VIH/Sida présentent les mêmes symptômes que celles non-handicapées. Aussi, « elles suivent le même traitement que les autres. Les mesures de protection sont également les mêmes. Rappelons que le VIH/Sida peut être à l'origine d'un handicap. »
Au Burkina Faso, les ARV et le dépistage sont gratuits.M.Z. confie qu'au début de son traitement, il a eu une réaction allergique à un ARV. Des tâches sont apparues sur son corps. En outre, il a eu des démangeaisons sur la peau. Son médecin a immédiatement changé ce médicament et tout va pour le mieux. Dr Dramane Ouédraogo explique que les ARV sont comme tout autre médicament. Des effets indésirables peuvent surgir surtout au début du traitement. Les allergies disparaissent généralement au fur et à mesure. Dans le cas contraire, les médecins adaptent le traitement.
Une perte de l'appétit sexuel
M.Z. dit mener une vie familiale ordinaire. Mais son statut sérologique a une incidence dans l'épanouissement de son couple.
« J'ai décidé de ne plus avoir de rapports sexuels avec mon épouse. J'ai perdu mon envie sexuelle depuis 2022. Je n'oublie jamais de prendre les médicaments. J'ai refait le test de dépistage et le médecin m'a fait savoir que je ne peux plus transmettre la maladie. Mais, je ne suis pas rassuré. J'ai peur de la contaminer. Pour le moment, elle ne s'en plaint pas. Si dans le futur, un traitement guérit complètement la maladie, je vais recommencer à lui faire l'amour. Dans le cas contraire, je préfère éviter tout contact sexuel », dit-il, la tête baissée et la voix triste.
Selon Dr Dramane Ouédraogo, les craintes de M.Z. ne sont pas fondées. Il peut avoir des rapports sexuels avec son épouse sans lui transmettre la maladie, si toutefois la charge virale est supprimée dans son sang.
« Lorsqu'on prend le traitement régulièrement, on arrive à un stade où le virus est non-détectable dans le sang à travers les examens qu'on effectue. On parle alors de charge virale supprimée. À ce stade, le risque de transmission sexuelle du VIH est quasiment nul ou négligeable. Scientifiquement, on ne doit pas s'inquiéter. Le traitement actuel est accessible et très efficace pour contrôler la maladie. Il permet de restaurer le système immunitaire. C'est pourquoi, il faut renforcer le dépistage et le traitement précoce », dit-il avec conviction.
Le médecin lance un message à l'endroit des personnes handicapées séropositives. « Ces personnes sont déjà limitées dans leur interaction avec le système de santé, surtout, en ce qui concerne les méthodes de prévention et de communication. Il faut admettre qu'il est difficile pour elles d'interagir avec les agents du système de santé. Il faut qu'elles sachent que nous sommes disponibles pour elles dans tous les différents centres de santé. Nous faisons le nécessaire afin qu'elles aient accès à un traitement et à un bilan de suivi lorsqu'elles sont infectées par la maladie », insiste Dr Dramane Ouédraogo.
Une prévalence élevée chez les personnes handicapées
Le Réseau national pour une plus grande implication des personnes infectées et affectées par le VIH/Sida dans la lutte contre le VIH/Sida au Burkina Faso (REGIPIV-BF) a été créé depuis 2001. Il œuvre pour leur bien-être ainsi que celui de leurs proches. Il travaille sans relâche, avec les moyens de bord, pour lutter contre la maladie. Le réseau est présent dans toutes les régions du pays. Il compte plus de 60 associations en son sein, fait savoir son secrétaire exécutif, Adama Ouédraogo.
Il rappelle qu'une étude commanditée par l'ONG Humanity & Inclusion (HI) a révélé que les personnes handicapées sont parmi les populations les plus exposées au VIH/Sida. L'enquête a été publiée en 2018. L'étude bio-comportementale a révélé que la prévalence du VIH/Sida chez les personnes handicapées au Burkina Faso est d'environ 4,6%. La même enquête indique une prédominance féminine : 5,4% contre 3,3% chez les hommes handicapés
Des chiffres nettement plus élevés que la moyenne nationale, à l'époque où la prévalence était inférieure à 1%.
« Lorsqu'on était sur le terrain, nous avons rencontré des personnes en déficience mentale. Elles étaient très manipulables. Malheureusement, des personnes de mauvaise foi les enlevaient et allaient faire leurs sales besognes (viols). Il faut aussi noter que chez les personnes handicapées motrices, à cause des préjugés de la société, elles ont des difficultés à se mettre en couple. Des personnes mal intentionnées s'approchent d'elles, juste pour satisfaire leur libido. À cause de leur vulnérabilité sociale et financière, les personnes handicapées physiques, surtout les femmes, ont peur d'exiger le port du préservatif à leurs partenaires. Ce sont ces éléments qui expliquent cette situation », analyse le secrétaire exécutif du REGIPIV-BF, qui a participé à cette enquête bio-comportementale.
Voir le document contenant les résultats de l'étude ici :
Adama Ouédraogo déplore le fait que la prise en charge des personnes handicapées infectées par la maladie soit difficile. Il souligne que, souvent, le personnel de santé ou les acteurs communautaires ne sont pas assez formés en la matière. Cela les empêche d'offrir des soins médicaux ou des prestations communautaires adaptés à cette catégorie de la population.
Le REGIPIV-BF, la Fédération burkinabè des associations pour la promotion des personnes handicapées (FEBAH) et d'autres associations veulent y remédier. Elles mènent des actions afin d'apporter secours, assistance, prises en charge psychosociale et communautaire à des personnes handicapées infectées par la maladie.
« Lorsque les associations des personnes handicapées enregistrent des cas en leur sein, automatiquement, elles les réfèrent à nous. Par la suite, nous les dirigeons vers des centres de prise en charge. Ces associations font appel au réseau, lorsqu'elles veulent mener des activités de sensibilisation et de dépistage. Elles sont l'interface entre nous et la cible. Il est important d'adapter les méthodes lorsqu'il s'agit des personnes handicapées. Par exemple, nous rencontrons des personnes malentendantes. Si celui qui est en charge de mener la sensibilisation ne maîtrise pas le langage des signes, la sensibilisation ne sera pas efficace. Nous formons certains membres des associations sur la thématique de l'inclusion, afin de les rendre autonomes. Cela leur permet de mener, de manière indépendante, d'autres activités de sensibilisation et de dépistage », détaille le secrétaire exécutif du REGIPIV-BF.
Note: ">Lire aussi : Projet VIH et handicap au Burkina : Plateforme national VIH et Handicap dressent le bilan
Selon le rapport 2025 de l'ONUSIDA, en 2024, au Burkina Faso, la prévalence moyenne du VIH/Sida dans la population adulte était de 0,5%. 94 000 personnes vivaient avec le VIH, dont 8 400 enfants et 54 000 femmes. 84 852 personnes vivant avec le VIH (89%) connaissaient leur statut. Parmi elles, 56 226, soit 59%, avaient une charge virale supprimée. En 2024, les nouvelles infections ont été estimées à 3 000 personnes et les décès également à 3 000.
Il n'existe aucun chiffre officiel sur le nombre de personnes handicapées séropositives. Le secrétaire exécutif du REGIPIV-BF explique cette situation par une raison simple : dans le registre de prise en charge des patients infectés, il n'existe aucune case permettant d'indiquer si une personne est handicapée ou non. Le réseau et la FEBAH sont à pied d'œuvre pour y remédier, à travers des plaidoyers auprès des décideurs.
« Aujourd'hui, les personnes handicapées sont intégrées dans le plan stratégique national de lutte contre le VIH/Sida », se réjouit Adama Ouédraogo.Adama Ouédraogo regrette que les personnes handicapées infectées par le VIH/Sida soient stigmatisées. « Cette maladie est synonyme de rejet dans notre société. Une personne vivant avec le VIH est automatiquement stigmatisée. Si, en plus de cela, elle est handicapée, c'est la double stigmatisation. Sur le terrain, on a pu entendre : "c'est toi qui es comme ça, et c'est toi qui as le VIH/Sida encore ! ". Ce type de propos rend leur prise en charge difficile. Malheureusement, si elles ne sont pas sous traitement, elles font la maladie et peuvent contaminer d'autres personnes », s'offusque-t-il.
Le secrétaire exécutif du REGIPIV-BF exhorte les populations à revoir leur copie. Il invite les personnes handicapées séropositives à suivre à la lettre leurs traitements.
« On ne se rend pas au marché pour acheter le VIH. Tant que tu ne fais pas la maladie, tu es bien portant. Lors d'un voyage au Cameroun, j'ai apprécié un message affiché dans le bâtiment du Conseil national de lutte contre le VIH/Sida. Il est écrit : "Charge virale indétectable égale à VIH intransmissible". Une personne handicapée qui prend correctement ses ARV mène une vie normale comme les autres. La communauté doit comprendre que nous sommes tous des humains. Peut-être que quelqu'un a cette maladie aujourd'hui, mais demain, tu peux te retrouver dans sa situation. Tes enfants peuvent être touchés par la maladie. Celui-là même qui lance la pierre n'a pas encore fait son test de dépistage. Il faut donc être compréhensif. Restons dans l'esprit de solidarité africaine », interpelle Adama Ouédraogo.
La problématique du financement
Selon le secrétaire exécutif du REGIPIV-BF, ces dernières années, les organismes de lutte contre le VIH/Sida ont pour talon d'Achille, le manque de financement. En janvier 2025, le président américain Donald Trump a gelé le financement du President's emergency plan for AIDS Relief. Ce qui signifie en français : le Plan présidentiel d'urgence pour la lutte contre le Sida (PEPFAR). Ce programme, qui a été lancé en 2003, a contribué à réduire la propagation de la maladie à travers le monde.
Cette décision du locataire de la Maison blanche a eu des répercussions dans la lutte pour l'éradication totale de la maladie, déplore Adama Ouédraogo. Heureusement, dit-il, ravi, le budget de l'État du Burkina Faso parvient à couvrir l'acquisition des intrants (ARV et dépistage).
Toutefois, « le budget prévu pour accompagner les actions de sensibilisation et d'incitation au dépistage est très faible. Aujourd'hui, nous avons du mal à mener de grosses activités de sensibilisation auprès de la cible handicapée ainsi que celle jeune. La jeunesse n'a pas connu le début du VIH/Sida dans les années 2000, où le patient était dans un état squelettique et couché. Les jeunes ont plus peur des grossesses non-désirées que de la maladie. Il faut donc accentuer la sensibilisation », lâche-t-il, la voix empreinte d'inquiétude.
Il renchérit : « Il est normal que le financement au niveau national ait été revu à la baisse. Depuis 5 ans, la prévalence est de moins 1%. N'empêche, pour éliminer le VIH/Sida dans notre pays, il est nécessaire d'injecter des ressources. Il faut toucher la dernière poche au risque de constater une recrudescence dans le futur », interpelle le secrétaire exécutif du REGIPIV-BF.
Note: ">Lire aussi : Burkina/Santé : Une hausse significative du VIH constatée parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes
L'ONUSIDA s'est fixé pour objectif de mettre fin à la transmission du VIH dans le monde d'ici à 2030. Pour y parvenir, il est essentiel d'injecter davantage de fonds, plaide Adama Ouédraogo.
L'ONUSIDA estime que 40,8 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde en 2024. 1,3 million d'individus ont été nouvellement infectés la même année. 31,6 millions de personnes ont eu accès à une thérapie antirétrovirale. 630 000 individus sont décédés de maladies liées au Sida en 2024. Depuis le début de l'épidémie, l'ONUSIDA estime que 91,4 millions de personnes ont été infectées par le VIH. 44,1 millions d'entre elles sont mortes de maladies liées au Sida.
Voir les statistiques à l'international ici :
Malheureusement, il n'existe pas de données mondiales consolidées sur les personnes handicapées vivant avec le VIH. Mais, selon une enquête menée par l'ONUSIDA, dans certains pays d'Afrique de l'Ouest, la prévalence du VIH est en moyenne de deux à trois fois plus élevée chez les personnes handicapées que dans la population générale. L'enquête révèle que les femmes handicapées sont particulièrement vulnérables. Elles rencontrent davantage d'obstacles pour accéder aux soins, y compris les tests, les traitements, ainsi que les stratégies de prévention pour la transmission mère-enfant.
Samirah Elvire Bationo
Lefaso.net
La Société nationale d'aménagement des terrains urbains (SONATUR) a procédé, le samedi 29 novembre 2025, à la pose de la première pierre de la « cité SONATUR » de Bindougousso, située au secteur 31 de Bobo-Dioulasso. Cette cérémonie, présidée par le ministre de l'urbanisme et de l'habitat, Mikaïlou Sidibé, a réuni plusieurs membres du gouvernement, l'ambassadeur du Mali au Burkina Faso, des autorités administratives, coutumières ainsi que des invités de marque, dont l'ancien international burkinabè Charles Kaboré.
À travers ce lancement, la SONATUR ouvre officiellement les travaux de construction de 66 duplex modernes de type F4 extensibles en R+1 et de 17 immeubles multifonctionnels en R+3 et plus, intégrant commerces et habitations. Le projet s'étend sur un site de 25 hectares, dont 5 hectares constituent la première phase d'exécution du projet. Selon le directeur général de la SONATUR, Boureima Ouattara, ce programme illustre la nouvelle orientation stratégique de la structure.
Les participants à la cérémonie de pose de la première pierre de la « cité SONATUR » de Bindougousso« Désormais, la SONATUR n'est plus seulement dans l'aménagement et la viabilisation, mais entre résolument dans le développement immobilier », a-t-il indiqué. Il a ainsi précisé que les immeubles prévus abriteront des espaces commerciaux au rez-de-chaussée et des logements en étages, dans une logique de densification urbaine soutenue.
Le ministre Mikaïlou Sidibé a rappelé que la démarche de la SONATUR s'inscrit dans la vision des plus hautes autorités du paysLes travaux sont confiés à HAM-Mali, à travers sa filiale burkinabè HAM-Burkina, dans le cadre d'un partenariat public-privé salué par les deux parties. Pour Mama Kayentao, directeur général de HAM-Mali, « c'est un grand projet d'intégration sous-régionale. Tout se passe bien et nous sommes honorés de la confiance que les autorités burkinabè nous accordent », a-t-il dit. Le DG de la SONATUR a par ailleurs assuré que le modèle économique du projet a été « solidement étudié » et que l'acquisition des logements se fera « à des conditions accessibles », avec des possibilités d'échelonnement sur le long terme.
Une vue de la maquette de la cité SONATURUn pas supplémentaire dans le programme de développement immobilier national
Prenant la parole, le ministre Mikaïlou Sidibé a rappelé que la démarche de la SONATUR s'inscrit dans la vision des plus hautes autorités du pays. « Au-delà de l'aménagement et de la commercialisation des parcelles, la SONATUR engage désormais une mise en valeur immédiate des terrains par la construction de logements et d'espaces commerciaux », a-t-il rappelé. Il a également souligné que le développement immobilier poursuit un double objectif à savoir : valoriser les terrains déjà viabilisés ; créer des emplois, tant durant les travaux qu'après la livraison des infrastructures.
La future cité de Bindougousso sera dotée d'une architecture contemporaine, d'espaces verts, d'équipements de proximité et d'un aménagement conçu pour offrir un cadre de vie harmonieux et sécuriséLe ministre a par ailleurs indiqué que les modalités techniques d'acquisition des logements seront communiquées ultérieurement par la SONATUR, soulignant que l'ambition est de permettre à tout citoyen d'accéder à un habitat décent et sécurisé.
Selon le directeur général de la SONATUR, Boureima Ouattara, assure que le modèle économique du projet a été « solidement étudié » et que l'acquisition des logements se fera « à des conditions accessibles »La future cité de Bindougousso sera dotée d'une architecture contemporaine, d'espaces verts, d'équipements de proximité et d'un aménagement conçu pour offrir un cadre de vie harmonieux et sécurisé. La SONATUR annonce que le projet s'intègre dans une démarche de développement urbain durable, déjà amorcée à Ouagadougou avec la Cité de Cissin et le projet « Zanfara Plaza » au siège de la SONATUR. Il est à noter que dans le cadre de sa responsabilité sociale, la SONATUR a récemment livré des infrastructures sociales à Dogona (école, centre de santé, forages), et propose par ailleurs des parcelles individuelles à la vente sur le site de Bindougousso. La cérémonie s'est achevée par la visite d'un logement témoin, marquant ainsi le début concret d'un chantier appelé à transformer durablement le paysage urbain de la ville de Sya.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Les structures Galyam Help Services et Faso Danfani Original chez Wendy ont été inaugurées le dimanche 30 novembre 2025 à Ouagadougou. Portées par Soutonnooma Pascaline Rouamba, elles ambitionnent de promouvoir l'artisanat burkinabè tout en offrant un soutien professionnel aux familles et aux personnes ayant besoin d'assistance au quotidien.
Devant parents, amis et partenaires, la promotrice a présenté Galyam Help Services, une structure destinée à accompagner les ménages dans la garde d'enfants, l'assistance aux personnes âgées et les travaux domestiques. Elle a également dévoilé Faso Danfani Original chez Wendy, une boutique engagée dans la valorisation du patrimoine culturel à travers le pagne tissé et l'artisanat local.
Soutonnooma Pascaline Rouamba a expliqué l'origine et les objectifs de ces projets nés « grâce à l'accompagnement de nombreuses personnes ». Avec Faso Danfani Original chez Wendy, elle se positionne pour la promotion du pagne tissé, du koko dunda et de l'artisanat local. La boutique se distingue par un service d'accompagnement des clients : conseils d'entretien, sensibilisation sur la durabilité du pagne et orientation pour mieux valoriser les produits culturels.
« Nous sommes là pour accompagner les familles et valoriser la culture burkinabè », Soutonnooma Pascaline RouambaEn parallèle, Galyam Help Services se veut une réponse aux réalités quotidiennes des familles burkinabè. La structure propose une assistance aux personnes âgées, aux enfants, mais aussi un appui pour les travaux domestiques ou les besoins ponctuels lors d'événements. « Beaucoup de familles travaillent toutes leurs journées. Comment faire pour s'occuper des parents âgés ou des enfants ? Galyam est là pour accompagner », a expliqué la promotrice.
La marraine de l'événement, Rasmata Edwige Ilboudo Diallo, fondatrice de l'université Sainte-Edwige, a salué le courage de la jeune entrepreneure tout en rappelant les responsabilités liées à la création d'entreprise. Elle a encouragé la promotrice à rester constante dans l'effort : « L'entrepreneur n'est pas celui qui baisse les bras à la première difficulté. Le chemin n'est pas tracé, mais il faut avancer, affronter chaque obstacle et garder sa vision. »
« L'entrepreneur ne baisse jamais les bras. Il avance malgré les obstacles », Rasmata Edwige Ilboudo Diallo, marraineElle a également insisté sur l'importance de l'accompagnement familial et communautaire, affirmant que « si elle réussit, vous réussissez tous ».
Le parrain, Pr Salaka Sanou, enseignant-chercheur à l'université Joseph Ki-Zerbo, a exprimé sa fierté envers une femme qu'il décrit comme « une battante ». Pour lui, ces projets prolongent logiquement son engagement académique autour des études culturelles : « Elle s'est engagée dans une voie qui valorise nos traditions et notre patrimoine. Ces initiatives ne font que prolonger cette réflexion : connaître ce que nous sommes pour mieux avancer. »
« Le succès est collectif, alors faisons-en une réussite partagée », Pr Salaka Sanou, parrainSelon lui, la démarche mêle utilité sociale avec Galyam Help Services, et défense du patrimoine culturel avec Faso Danfani Original chez Wendy.
En présentant les perspectives de développement, Soutonnooma Pascaline Rouamba a affirmé vouloir toucher les familles au Burkina comme à l'étranger. Galyam Help Services se veut également une solution pour les familles dont les enfants vivent hors du pays, laissant les parents âgés seuls. Quant à la boutique chez Wendy, elle ambitionne de contribuer à la visibilité du Faso Danfani et de l'artisanat burkinabè « au-delà des frontières ».
Les invités explorent les créations culturelles mises en valeur par la boutiqueLa promotrice a exprimé sa gratitude envers tous ceux qui l'ont soutenue, famille, amis, enseignants, voisins, et a conclu en réaffirmant son engagement : « Nous sommes disposés à vous satisfaire. Comptez désormais sur nous. »
Anita Mireille Zongo (stagiaire)
Lefaso.net
Fraîchement sacré vainqueur du Tour du Faso 2025 en début novembre 2025, le Burkinabè Paul Daumont a été élu ce samedi 29 novembre 2025, à Kigali au Rwanda, « Meilleur coureur amateur africain », lors des CAC Awards.
De retour au pays, Paul Daumont a été chaleureusement accueilli en héros dans l'après-midi de ce dimanche 30 novembre 2025 à l'aéroport international de Ouagadougou. Il a notamment été accueilli par le représentant du ministre des sports, les premiers responsables de la fédération burkinabè de cyclisme, les supporters de l'Union nationale des supporters des Étalons (UNSE), des parents, amis et en présence de la presse.
Le secrétaire permanent du Tour du Faso, Soumaïla Traoré, représentant le ministre des sports Roland Somda, a traduit la reconnaissance des plus hautes autorités à Paul Daumont pour ce sacre qui permet de hisser encore le drapeau burkinabè sur la scène internationale. À en croire Soumaïla Traoré, cette performance témoigne de la bonne dynamique du cyclisme au Burkina Faso et du sport de haut niveau qui selon lui, est en pleine croissance et porte déjà ses fruits au pays des Hommes intègres.
Le secrétaire permanent du Tour du Faso, au nom du ministre Roland Somda, a rassuré que le ministère des sports continuera à renforcer l'encadrement, les infrastructures et aussi créer des opportunités pour les athlètes burkinabè.
Le président de la fédération burkinabè de cyclisme, Amédée Ignace Béréwoudougou s'est également réjoui de ce sacre continental de Paul Daumont. À l'entendre, ce prix témoigne de la vitalité du cyclisme burkinabè et montre que le Burkina Faso fait partie des meilleures nations africaines en matière de cyclisme. "Quand les résultats sont tombés et que j'ai vu que c'est Paul Daumont qui est le vainqueur, j'étais le plus heureux. Je suis très content et je tiens à le féliciter, parce que grâce à lui, le nom du Burkina Faso et le cyclisme burkinabè brillent au-delà de nos frontières", a-t-il déclaré.
Le président de la fédération burkinabè de cyclisme, Amédée Ignace Béréwoudougou, a saisi l'occasion pour remercier les autorités pour les efforts consentis pour la promotion et le développement du cyclisme burkinabè.
De son côté, c'est tout heureux et reconnaissant que Paul Daumont, meilleur coureur amateur africain, s'est confié à la presse. Pour le vainqueur du Tour du Faso 2023 et 2025, ce prix a une saveur particulière.
"Ce prix a une très grande valeur, puisque c'est un trophée d'ordre continental. Ça représente l'Afrique, donc forcément c'est très gratifiant. C'est vrai qu'on aime bien gagner chez soi, c'est toujours particulier de gagner le Tour du Faso pour un Burkinabè, devant son public, devant ses spectateurs et ses fans, mais lorsque l'on prend une autre dimension et qu'on s'étend à l'échelle continentale, forcément la reconnaissance est encore différente. Donc, aujourd'hui je suis vraiment très honoré d'avoir pu remporter ce trophée et le ramener ici à Ouagadougou", a-t-il confié.
Comme perspectives pour Paul Daumont après une belle saison 2025, c'est le retour en Guadeloupe afin de s'acclimater avec son nouveau club, la Convergence sportive culturelle et abymienne (CSCA). Avec ce nouveau club, Paul Daumont passera en semi-professionnel et pourra participer à des compétitions d'un niveau plus élevé.
"Lorsque l'on atteint un certain stade, un certain niveau, l'objectif, c'est d'au moins faire mieux. C'est ce qui nous motive justement à toujours s'entraîner et à donner le meilleur de nous-mêmes. Aujourd'hui j'ai un certain nombre de palmarès que j'ai déjà acquis. Maintenant en 2026, ça va être de travailler à toujours chercher à améliorer ce palmarès, continuer à écrire un peu plus mon nom dans l'histoire du cyclisme burkinabè pour continuer toujours à faire rayonner le nom du pays à travers le cyclisme", a-t-il précisé.
Mamadou ZONGO
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Avec l'urbanisation croissante et le développement de nouveaux secteurs économiques, de plus en plus d'Africains travaillent dans des bureaux, des usines et des commerces. Dans cette dynamique où de nombreux secteurs connaissent une croissance rapide, comprendre l'ergonomie devient essentiel pour améliorer la productivité et protéger la santé des travailleurs.
L'ergonomie est la science qui étudie comment adapter l'environnement de travail et les outils aux capacités humaines. Elle offre des solutions pour améliorer les conditions de travail sans nécessiter d'investissements massifs. De simples ajustements peuvent avoir un impact significatif sur la santé, la satisfaction et la productivité.
Découvrons ensemble les trois grands types d'ergonomie.
1. L'ergonomie physique
L'ergonomie physique s'intéresse à la relation entre le corps humain et les activités physiques. Elle examine comment nos postures, nos mouvements répétitifs et la manipulation d'objets affectent notre santé.
Exemples concrets en Afrique :
• Un couturier à Dakar qui ajuste la hauteur de sa machine à coudre pour éviter les douleurs au dos.
• Un maraîcher à Kumasi qui utilise des outils à long manche pour réduire les courbures excessives.
• Un employé de banque à Brazzaville qui positionne son écran d'ordinateur à hauteur des yeux.
Problèmes courants :
• Les troubles musculo-squelettiques touchent particulièrement les travailleurs agricoles, les artisans et les employés de bureau qui maintiennent de mauvaises postures pendant de longues heures.
Solutions simples :
• Alterner entre position assise et debout
• Faire des pauses régulières pour étirer les muscles
• Utiliser des sièges avec un bon support lombaire
• Positionner les outils fréquemment utilisés à portée de main
2. L'ergonomie cognitive
L'ergonomie cognitive concerne les processus mentaux comme la mémoire, l'attention, la prise de décision et la perception. Elle étudie comment réduire la charge mentale et prévenir les erreurs.
Exemples dans le contexte africain :
• Un superviseur des opérations qui organise son tableau de bord pour accéder rapidement aux informations essentielles qui lui parviennent depuis la mine opérations (fosse).
• Une infirmière dans un centre de santé qui utilise des codes couleur pour identifier rapidement les médicaments.
• Un commerçant au marché qui simplifie son système de prix pour éviter les erreurs de calcul.
Enjeux importants :
• Dans un environnement où le multitâche est fréquent (comme par exemple le système bancaire où il faut gérer l'interface avec l'ordinateur tout en répondant aux clients), l'ergonomie cognitive aide à organiser les tâches pour réduire le stress mental.
Les bonnes pratiques :
• Simplifier les instructions et les procédures
• Utiliser des repères visuels clairs (pictogrammes, couleurs)
• Éviter les distractions lors de tâches nécessitant une forte concentration
• Former les employés pour qu'ils comprennent bien leurs tâches
3. L'ergonomie organisationnelle
L'ergonomie organisationnelle s'intéresse à l'optimisation des systèmes de travail, incluant les horaires, le travail d'équipe, la communication et la culture d'entreprise.
Applications pratiques :
• Une entreprise textile à Ouagadougou qui adapte les horaires de travail pour tenir compte des périodes de forte chaleur
• Une coopérative agricole à Cotonou qui organise des rotations de tâches pour éviter la monotonie
• Un centre d'appels à Casablanca qui instaure des pauses régulières pour maintenir la concentration des opérateurs
Défis en Afrique :
• Beaucoup d'entreprises fonctionnent encore avec des structures hiérarchiques rigides qui limitent la communication. L'ergonomie organisationnelle encourage une meilleure collaboration et une répartition équitable de la charge de travail.
Recommandations :
• Établir des canaux de communication clairs entre employés et direction
• Impliquer les travailleurs dans les décisions qui les concernent
• Adapter les horaires aux contraintes locales (climat, transport, obligations familiales)
• Créer un environnement où le feedback est encouragé
Conclusion
Les trois types d'ergonomie - physique, cognitive et organisationnelle - sont complémentaires et travaillent ensemble pour créer des environnements de travail plus sains et plus efficaces. Que vous soyez employeur, travailleur indépendant ou employé, appliquer ces principes peut transformer votre quotidien professionnel.
L'ergonomie n'est pas un luxe réservé aux grandes entreprises occidentales, mais une nécessité accessible à tous pour bâtir un avenir du travail plus durable en Afrique.
Dr Sounkalo DJIBO
Ergonome industriel
Enseignant DES de Médecine du Travail UCAD Dakar Sénégal
Promoteur de Sahelors Consulting www.sahelors.com
Mahamadi ROUAMBA, Directeur Général de TICANALYSE, vient d'être nommé expert au Comité de digitalisation de la santé primaire de l'Africa CDC.
L'Africa Centres for Disease Control and Prevention (Africa CDC), agence spécialisée de santé publique de l'Union africaine, a confirmé la nomination du Directeur Général de TICANALYSE au sein du Primary Health Care Digitalization Experts Committee (PHC-DEC). Ce comité, composé de 28 experts issus de plusieurs pays d'Afrique et d'autres régions du monde, est chargé d'orienter la transformation numérique des soins de santé primaires sur le continent, afin de rendre les systèmes de santé plus résilients, plus équitables et plus proches des populations.
Créé dans le cadre de la stratégie 2023–2027 de l'Africa CDC, le PHC-DEC a pour mission de proposer des orientations stratégiques et de contribuer à la définition des priorités de digitalisation de l'offre de soins de santé primaire dans les États membres. Il est également chargé d'examiner les cadres, outils et guides mis à leur disposition, ainsi que de favoriser une meilleure coordination entre pays, communautés économiques régionales et partenaires techniques. Le comité accompagnera par ailleurs l'élaboration et la mise en œuvre d'outils pratiques, dont un PHC Digitalization Toolkit, pour aider les États à déployer des solutions numériques inclusives et interopérables au niveau de la santé primaire.
L'équipe de Africa CDC avec les membres du comité d'expertLa nomination de Mahamadi ROUAMBA s'appuie sur une expérience de plus de dix ans dans la digitalisation de la santé. À la tête de la société TICANALYSE, il a, avec son équipe, conçu et déployé la plateforme mHealth pour le Burkina Faso en 2016 pour la remontée des données de santé communautaire et en 2022 pour la remonté des données de gestion financière des Centre de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) et des Centres Médicaux avec Antenne Chirurgicale (CMA). Cette solution a valu au Ministère de la Santé du Burkina Faso de recevoir, en 2019, le prix de la Fondation Pierre Fabre, dans le cadre de l'Observatoire de la e-Santé dans les pays du Sud. Aujourd'hui, mHealth est également déployée dans d'autres pays du continent africain en tant que système de digitalisation de l'offre de soins de santé primaire, en particulier au niveau communautaire.
Fiche de présentation de l'ExpertPensée pour les zones sans connexion à Internet, la plateforme permet, aussi bien au niveau communautaire qu'au niveau des centres de santé, d'offrir sans erreur le paquet complet de services de santé promotionnels et curatifs aux femmes enceintes, aux mères, aux nouveau-nés et aux enfants de moins de cinq ans, d'identifier de manière unique chaque patient, de suivre son parcours dans le système de santé, de suivre la disponibilité des intrants, de tracer en temps réel les enfants « zéro dose » ainsi que les patients perdus de vue, d'appuyer les activités de promotion de la santé de la reproduction, la surveillance des maladies épidémiques et le suivi des maladies chroniques, et de transmettre et de recevoir en temps réel et sans une connexion à Internet, les informations nécessaires à la bonne marche de l'offre de soins de santé primaire.
mHealth LogoInteropérable avec les plateformes utilisées par les pays pour l'entreposage des données de santé, notamment DHIS2, et grâce à son centre d'intelligence sanitaire basé sur l'intelligence artificielle, mHealth permet aux responsables du système de santé et aux décideurs d'avoir une vue d'ensemble sur l'offre de soins de santé primaire, d'en suivre la performance, d'identifier les zones insuffisamment couvertes et d'orienter les ressources là où les besoins sont les plus importants.
Intervention lors de Mahamadi Rouamba à l'atelier des ExpertsPour l'intéressé, cette désignation va bien au-delà d'une reconnaissance individuelle. « C'est un honneur, mais surtout une responsabilité envers le continent », explique Mahamadi ROUAMBA. « À travers ce comité, nous avons l'occasion de faire converger les expériences des pays, les innovations locales et les besoins des communautés pour bâtir une vision cohérente de la digitalisation des soins de santé primaires en Afrique. Le digital doit d'abord simplifier le travail des équipes de terrain et renforcer leur impact. »
Pour le Burkina Faso, cette nomination envoie un signal fort : elle confirme le rôle croissant du pays dans la santé numérique et montre qu'une solution conçue localement, comme mHealth, peut contribuer à façonner les grandes orientations continentales. En rejoignant le PHC Digitalization Experts Committee de l'Africa CDC, Mahamadi ROUAMBA et TICANALYSE participent désormais directement à la construction de l'agenda africain de la digitalisation de l'offre de soins de santé primaire.
Rappelons que Mahamadi ROUAMBA, qui préside déjà le comité de normalisation des API des services financiers numériques de l'UEMOA, avait été largement félicité à la suite de son intervention remarquée dans la vidéo institutionnelle de lancement de la plateforme interopérable de paiement instantané de la BCEAO (PI-SPI) en septembre dernier.
A voir aussi :
• Lien de votre profile LinkedIn de Mahamadi Rouamba : https://www.linkedin.com/in/mrouamba/
• Lien de mHealth : https://www.mhealth-africa.org/
• Lien de Africa Center for Disease Control and Prevention (Africa CDC) https://africacdc.org/
• Lien de TICANALYSE https://ticanalyse.org/
• Vidéo de lancement de la plateforme PI-SPI de la BCEAO https://www.youtube.com/live/VmekWvCAyzw?si=pL3G1ReVwTor4xWs&t=2674
La commune de Kaya a franchi une étape importante dans la mise en œuvre du Programme d'appui à la stabilisation de l'axe Ouagadougou-Kaya-Dori-Djibo (OKDD). Ce jeudi 27 novembre 2025, l'Assistance technique (AT) du programme a réuni les acteurs locaux et institutionnels pour un atelier de validation des Avant-projets sommaires (APS) n°7 et 8 relatifs à des aménagements de voiries dans la ville. La rencontre, tenue à Kaya, chef-lieu de la région des Koulsé (ex-Centre-Nord), a été ouverte par la secrétaire générale de la région, représentant le gouverneur.
L'atelier avait pour finalité de présenter les résultats des études techniques et d'obtenir l'adhésion des acteurs locaux avant leur transmission aux partenaires techniques et financiers. Les deux rapports APS, désormais finalisés, serviront de base à la mobilisation des investissements nécessaires au démarrage des travaux.
Après la présentation détaillée des données techniques, économiques et sociales, les participants ont procédé à des échanges qui ont permis d'enrichir le contenu des rapports. Ceux-ci ont ensuite été validés à l'unanimité.
Financé par l'Union européenne, le Programme d'appui à la stabilisation de l'axe OKDD vise à renforcer la gouvernance locale, à améliorer les services publics de base et à accroître la résilience des populations confrontées à l'insécurité et aux fragilités socio-économiques. Il intervient dans les régions des Koulsé (ex-Centre-Nord), du Liptako (partie de l'ex-Sahel) et du Soum (partie de l'ex-Sahel).
Pour une mise en œuvre efficace, une assistance technique a été déployée. Elle a pour rôle de coordonner les interventions, d'appuyer la maîtrise d'ouvrage locale et d'assurer le suivi permanent des activités.
En collaboration étroite avec la délégation spéciale de Kaya, l'AT a recensé et priorisé huit projets d'infrastructures susceptibles de stimuler la croissance locale et l'emploi. Ces investissements ont fait l'objet d'études APS et d'analyses économiques et financières, conformément aux besoins exprimés lors des concertations avec les services techniques régionaux en charge des infrastructures, de l'urbanisme et des transports.
La validation des APS 7 et 8 marque ainsi une avancée significative dans le processus de préparation des travaux. Les autorités locales espèrent désormais mobiliser rapidement les partenaires financiers afin d'améliorer la mobilité urbaine et les conditions de vie des populations de Kaya.
Le directeur régional de l'Économie et de la Planification, Moussa SawadogoAux termes de l'atelier, la secrétaire générale, Bernadette Adenyo/Sermé, représentante du gouverneur, a notifié que les échanges leur ont permis de formuler des observations pertinentes qui amélioreront la qualité des rapports d'études d'avant-projets. Elle a invité l'équipe du Programme à prendre en compte les préoccupations et suggestions des participants pour la réussite de leur mission.
Le directeur régional de l'économie et de la planification, Moussa Sawadogo, a promis de mobiliser les différents acteurs de la région des Koulsé et ceux de la commune de Kaya pour accompagner le projet afin qu'il voie le jour pour le développement de la commune. Il appelle les partenaires techniques et financiers à accompagner la commune pour la concrétisation du projet.
Ingénieur en génie civil, Bawa Sama est chargé des études d'aménagements dans le cadre de ce projet. Selon lui, les études concernaient deux canaux dans la ville de Kaya. « L'un situé dans la zone périphérique nord-ouest et l'autre dans la zone sud de la ville ». Ces deux canaux vont contribuer à assainir l'environnement urbain de la ville et permettre de viabiliser les quartiers qui vont les recevoir. Dans le cadre de ce projet, il est prévu l'aménagement des berges de ces canaux. Cela contribuera à faire la promotion des cultures maraîchères ainsi que des espaces qui seront mis à la disposition de la mairie pour des espaces verts, pour des espaces de jeux et autres. Sur ces canaux, il y aura des bassins de rétention. Ces bassins de rétention vont jouer deux rôles. Le premier rôle est la régulation du débit et le second rôle est le stockage de l'eau. L'eau stockée servira à faire l'arrosage des champs », a expliqué M. Sama.
Bawa Sama, chargé des études d'aménagements dans le cadre de ce projetIl souhaite que le projet voie réellement le jour. Car selon lui, c'est « très essentiel pour la ville de Kaya au regard de ses défis à relever, notamment la pression démographique. Il faut permettre à la ville de Kaya d'être vraiment équipée et d'avoir des espaces viabilisés afin qu'elle puisse répondre aux besoins des populations. » Il préconise que les différents acteurs sensibilisent la population pour que les zones concernées par le projet ne soient pas occupées.
Rama Diallo
Lefaso.net
L'Université Nazi Boni (UNB) de Bobo-Dioulasso a accueilli, le samedi 29 novembre 2025, une cérémonie empreinte d'émotions et de reconnaissance. Enseignants, étudiants, autorités et proches se sont réunis pour rendre hommage au Dr Tondé Mesmin Dandjinou, figure emblématique de l'enseignement supérieur et pionnier du développement de l'informatique au Burkina Faso.
Cet hommage, voulu par la communauté universitaire, se veut une célébration du parcours exceptionnel d'un homme dont l'engagement a façonné des générations d'informaticiens et contribué à la consolidation de l'École supérieure d'informatique (ESI) depuis sa création.
Très ému devant cette reconnaissance, le Dr Tondé Mesmin Dandjinou a exprimé sa profonde gratitude envers toutes les personnes qui ont marqué son parcours. « Mes sentiments sont des sentiments de reconnaissance. Merci aux autorités, aux collègues, aux étudiants, à la famille et à tous ceux qui ont œuvré de près ou de loin pour cette cérémonie d'hommage », a-t-il déclaré.
Les officiels lors de la cérémonieRevenant sur son parcours, il rappelle que ses réussites ont été rendues possibles grâce au soutien constant de nombreuses personnes. « Ce que j'ai fait, c'est parce que des gens étaient à côté de moi, m'ont aidé, m'ont accompagné », a-t-il reconnu, avant de saisir cette occasion pour saluer l'engagement de la ministre de la transition digitale dans le projet de construction d'un campus dédié à l'École supérieure d'informatique, un rêve nourri depuis les années 1990. « Lorsque nous avons commencé en 1990 à Ouaga, nous n'avions pas de locaux. Jusqu'à présent, l'ESI n'a pas de bâtiments véritablement dédiés. Une école d'informatique a besoin de locaux, de laboratoires, d'espaces pratiques. Je pense qu'on va y arriver. Mon rêve est en train de s'accomplir. Je veux vivre 100 ans pour voir l'ESI dans ses propres locaux, inchallah », a-t-il souhaité.
Le Dr Tondé Mesmin DandjinouUn message fort à la jeunesse : les raccourcis ne paient pas
Fidèle à sa mission d'enseignant, le Dr Dandjinou a tenu à laisser quelques mots à ses étudiants, qu'il considère comme « ses amis ». « Les raccourcis ne paient pas. Il faut travailler, travailler et travailler encore. Il ne faut pas se contenter de la moyenne pour passer. Il faut viser l'excellence, parce que c'est parmi les excellents qu'on recrute, pas parmi les médiocres », a-t-il lancé. Selon lui, la clé pour intégrer les grandes entreprises, administrations et organisations internationales demeure la rigueur et la qualité du travail fourni.
Une personne exceptionnelle dans toutes les dimensions
Parmi les voix qui se sont élevées pour saluer le parcours du Dr Dandjinou, celle du Dr Halguièta Nassa/Trawina, qui a particulièrement touché l'assistance. Ancienne étudiante du professeur, elle garde de lui le souvenir d'un homme profondément engagé et humble. « J'ai eu la chance de l'avoir comme enseignant en master. C'est une personne exceptionnelle par sa rigueur, son engagement et son souci constant de s'assurer que ses étudiants ont bien compris ce qu'il souhaite transmettre », a-t-elle témoigné et d'insister également sur son humanisme et sa proximité avec les étudiants.
Un aperçu de l'assistance lors de la cérémonie d'hommage« Il avait cette facilité à se fondre dans le groupe des étudiants. C'était son astuce pour faire passer son message et s'assurer que tout était bien compris », a-t-elle ajouté. Pour elle, comme pour beaucoup d'autres personnes, le Dr Dandjinou restera une référence académique et humaine. Par ailleurs, elle a tenu à lui souhaiter une très longue vie, une santé de fer et que cette nouvelle étape de sa vie lui soit bénéfique.
À travers cet hommage, l'université Nazi Boni a salué non seulement un enseignant d'exception, mais aussi un pionnier de l'informatique au Burkina Faso. Le Dr Tondé Mesmin Dandjinou laisse une empreinte durable dans le paysage académique national, marquée par la rigueur, la passion et la volonté de former une jeunesse compétente et ambitieuse. Cette journée restera gravée comme un moment de reconnaissance envers un homme qui, pendant des décennies, a œuvré pour élever le niveau de l'enseignement informatique dans le pays et inspiré de nombreuses générations.
Djaryigo Diarra
Lefaso.net
« Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand bien même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. » Jean 11:25–26
La grande famille ZOMA à Koudougou, Ouagadougou, les familles alliées, adressent leurs sincères remerciements et leur profonde gratitude à tous ceux, de près ou de loin, leur ont témoigné compassion, solidarité et soutien durant le décès de Mr ZOMA Guietwendé Flavien le Mercredi 19 Novembre 2025. Les familles expriment particulièrement leur reconnaissance :
Aux voisins du défunt, à l'AFAZO, collègues de MOOV Africa Burkina, Orange Burkina, aux voisins et jeunes du quartier de Tampouy, la paroisse Saint Jean Marie Vianney de Tampouy, la chorale junior et sénior Sainte Thérèse de l'enfant Jésus de Tampouy, les membres de la CCB Saint Augustin, la coordination Saint Mathieu, les partenaires Actionnaires RED.
La famille évite de citer les noms de peur d'en oublier.
Vos marques d'attention ont été pour la famille, une source de force et d'espérance dans ces moments de grande douleur. Que le Seigneur dans sa bonté infinie vous rende au centuple vos gestes de solidarité.
Union de prières
« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand bien même il serait mort. » (Jean 11:25)
Voilà un an que le Seigneur a rappelé à Lui son serviteur, PIME Lenné Jérôme, Instituteur Principal à la retraite à Fada N'Gourma.
En ce jour de mémoire, les familles PIME, ZONG-NABA, SANA et alliées à Fada N'Gourma, Commin-Yanga, Ouargaye, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et en Italie, expriment leur profonde gratitude à toutes celles et tous ceux qui les ont soutenues durant cette douloureuse épreuve.
Qu'en souvenir de lui, chacun élève vers Dieu une pensée pieuse.
Sa majesté Naaba KIBA Roi du Yatenga,
La grande famille royale du Yatenga,
Le You Naaba Sanem, ses frères et sœurs,
Son épouse ZOUNGRANA Fatimata,
Sa grande sœur Ouedraogo Talata,
Son petit frère OUEDRAOGO Souleymane,
Les enfants : Madame SAWADOGO née OUEDRAOGO Alimata, Abdoul Kader, Seydou, Aziz, Ibrahim, Neimata, Faïçal, Abdoul Bassit ;
Les familles alliées ;
OUEDRAOGO à Rouni/Tikaré, SAWADOGO, TABOR, OUEDRAOGO, YANOGO, BEREHOUDOUGOU.
Ont le profond regret de vous annoncer le décès de leurs fils, frère, père, époux, Grand père, Monsieur OUEDRAOGO Oumbagnessego Hamidou, survenu le dimanche 30 novembre 2025 à Ouagadougou.
PROGRAMME DES OBSEQUES
Mardi 02 décembre 2025 :
7H : Levée du corps à la morgue du CHU Bogodogo pour son domicile puis transfert de la dépouille à Ouahigouya.
14H : Enterrement au cimetière familial, route de Bogoya.
Son excellence Naaba TIISSE chef de canton de Louda ;
La famille SOULGA et SAWADOGO à Wimgyan, Boussouma ;
La grande famille OUEDRAOGO à Kaya et Louda ;
La veuve Madame OUEDRAOGO Sana Marie Léonie et ses sœurs aux USA ;
Les enfants : Julien, Lydie, Gwladys et Stanislas Jacob ;
Les Petits et arrières petits-enfants ;
La famille OUEDRAOGO à Bilbaloguo, Les familles alliées KANO à Kaya ; KONSEIBO à Kongoussi ; KIENTEGA à Nanoro et ZOUNDI à Ouagadougou,
Vous réitèrent leurs remercîments et leur profonde gratitude pour les nombreuses marques d'amitié, de compassion et de soutiens multiformes lors de l'hospitalisation, du rappel à Dieu et de l'inhumation le 15/11/2025 de leur fil ; père ; grand-père et arrière-grand-père.
OUEDRAOGO Gouri Jean-Paul comptable à la retraite de la SONABEL.
Leurs remerciements vont :
• A la CCB Saint Albert de SOMGANDE ;
• Aux voisins de somgandé ;
• A son excellence Naaba Sigri Dima de Boussouma,
• Aux différentes délégations :
De la SONABEL,
De Taparko mining ,
De l'association des retraités de l'ex assemblée nationale,
De la chorale Saint Dominique Savio de Dapoya,
De la Gendarmerie Nationale,
De Kongoussi,
De Kaya,
De l'association des Burkinabès de New jersey (USA).
Les familles se réservent de citer des noms de peur d'en oublier.
Que DIEU vous le rende au centuple.
La ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Dr Aminata Zerbo/Sabané, a effectué une visite des stands du Salon international des TIC et de la bureautique de Ouagadougou, ce mercredi 19 novembre 2025, dans le cadre de la 20ᵉ édition de la Semaine du numérique. Une immersion qui lui a permis de découvrir une diversité de projets innovants portés par des entreprises, des start-up et des centres de formation engagés dans la transformation numérique du Burkina Faso.
Face aux exposants et accompagné d'un robot vêtu de Faso Dan Fani, la ministre a réaffirmé sa satisfaction de constater l'essor des initiatives locales dans le domaine du numérique, notamment l'intégration de l'intelligence artificielle dans plusieurs solutions présentées.
« J'ai tenu à venir encourager toutes les entreprises présentes. J'ai vu de nombreuses innovations, dont certaines intègrent déjà l'IA, et cela nous réconforte dans la dynamique impulsée par le président du Faso. Des entreprises burkinabè développent désormais des outils exploitables, et nous devons les accompagner », a déclaré Dr Zerbo/Sabané.
Dr Aminata Zerbo/Sabané visitant le stand de l'ANSSIElle a également salué la vitalité des jeunes start-up exposant au village des start-up, où elle dit avoir observé « beaucoup d'innovations prometteuses ».
Programming School, former les enfants au codage et révéler les talents
Parmi les stands visités, celui du Programming School a particulièrement retenu l'attention de la visiteuse du jour. La promotrice du stand, Fatimata Tiendrébéogo, ingénieure informaticienne, y présentait les activités d'un centre dédié à l'apprentissage du numérique pour les enfants et adolescents âgés de 5 à 19 ans.
Un enfant présentant un prototype de détecteur de soleil au ministre, au stand de Programming SchoolToute l'année, le centre propose des formations extrascolaires en codage informatique, électronique, mécanique, robotique et intelligence artificielle. Pendant la Semaine du numérique, il a organisé la compétition nationale "Robot Kits Burkina", qui a réuni plusieurs équipes venues défendre leurs projets.
« Les enfants ont présenté des robots très prometteurs. Je remercie le ministère pour cette initiative qui pousse les jeunes passionnés à sortir de leur zone de confort et à se confronter à d'autres projets », souligne Mme Tiendrébéogo.
Lors de la visite, un élève a présenté à la ministre un prototype de détecteur de soleil, conçu à partir d'une plaque solaire et de capteurs permettant d'orienter le panneau et de maximiser la charge des batteries.
Fatimata Tiendrébéogo, ingénieure informaticienne et promotrice de Programming SchoolPour la promotrice, la robotique a même un rôle à jouer dans la réponse aux défis sécuritaires : « Beaucoup de jeunes conçoivent déjà des prototypes de robots pour la surveillance ou la protection. Avec des financements, ces projets pourraient évoluer et contribuer efficacement à la sécurité nationale. »
Sahelys Burkina, des solutions numériques endogènes pour la souveraineté technologique
La ministre a également échangé avec Donald Kafando, ingénieur en réseaux émergents et représentant de l'entreprise Sahelys Burkina, spécialisée dans le développement d'applications et l'intégration de solutions IoT.
L'entreprise propose plusieurs innovations, parmi lesquelles un système de gestion souveraine des documents électroniques (courriers, appels d'offres, archives), une solution de géolocalisation permettant aux entreprises d'optimiser la gestion de leurs flottes et de réduire la consommation de carburant.
Sahelys développe également « Evolas Edge Controller », une solution pour une agriculture intelligente, incluant des capteurs pour analyser la qualité du sol et des systèmes d'arrosage automatisés destinés à améliorer les rendements, même pour des cultures de contre-saison. L'entreprise dispose également d'un centre de formation intitulé WISE, qui offre des bourses et forme les jeunes au développement web, mobile et à d'autres métiers du numérique.
Donald Kafando, ingénieur en réseaux émergents, IoT et IA embarquée à Sahelys BurkinaDr Aminata Zerbo/Sabané rassure
Bien que certaines solutions soient encore en phase de test, Donald Kafando se dit encouragé par l'intérêt du public : « Les jeunes découvrent que nous pouvons, au Burkina Faso, développer des solutions innovantes pour nos propres besoins. C'est précieux pour éveiller les vocations. »
Il a toutefois formulé plusieurs doléances, notamment sur l'accès au matériel IoT et l'accompagnement des jeunes développeurs : « Si les autorités pouvaient faciliter l'accès au matériel et soutenir davantage les projets numériques, cela permettrait d'accélérer l'innovation. Et surtout, il faut former les jeunes dès le collège. C'est ainsi que naîtront les futures solutions africaines. »
Evolas Edge Controller, une solution Sahelys pour l'agriculture intelligenteÀ l'issue de sa visite, la ministre a réaffirmé l'engagement de son département à soutenir l'écosystème numérique : « Je tiens à les rassurer sur la disponibilité du ministère à les accompagner pour finaliser ces solutions-là et pouvoir les mettre sur le marché. »
En rappel, la 20ᵉ édition de la Semaine du numérique prend fin le vendredi 21 novembre 2025 avec la Nuit des lauréats. En attendant, visitez les stands du SITICO au parc des expositions du SIAO.
Fredo Bassolé
Lefaso.net
La cérémonie d'ouverture du Forum national sur la gouvernance de l'Internet au Burkina Faso (FGI-BF) a eu lieu ce mercredi 19 novembre 2025 à Ouagadougou, autour du thème : « Contribution de l'écosystème numérique à la construction d'un avenir résilient, inclusif et sûr pour le Burkina Faso ». Autorités, experts et acteurs du numérique ont réaffirmé leur engagement à bâtir un cyberespace sécurisé, accessible à tous et moteur de développement.
Dans un contexte marqué par l'accélération de la transition digitale et l'émergence de nouvelles menaces, le Burkina Faso cherche à structurer une gouvernance de l'Internet capable d'accompagner sa vision de modernisation économique et sécuritaire. Le FGI-BF, devenu un rendez-vous majeur pour les acteurs du secteur, offre cette année encore une plateforme de dialogue stratégique où se croisent institutions, régulateurs, opérateurs, organisations de la société civile, chercheurs et jeunes innovateurs.
La tenue de cette 12ᵉ édition intervient à un moment où la souveraineté numérique prend une dimension cruciale. La multiplication des usagers, l'essor des services en ligne, l'importance croissante des données personnelles et les risques liés aux cyberattaques imposent une action concertée entre toutes les parties prenantes. Le forum constitue ainsi un espace essentiel pour harmoniser les visions et proposer des solutions adaptées aux réalités nationales.
« Former nos jeunes aujourd'hui, c'est garantir un Internet sûr demain », Hermann Ouédraogo, président du comité d'organisation et du FGI-BFLe président du comité d'organisation et de l'initiative FGI-BF, Hermann Ouédraogo, a rappelé que l'avenir du numérique au Burkina Faso dépend de la capacité des acteurs à dialoguer, à anticiper les mutations et à construire une gouvernance inclusive et participative. « Le choix de la thématique centrale souligne notre engagement collectif à construire un avenir résilient, inclusif et sûr pour le Burkina Faso, où chaque voix compte. »
Il a annoncé le lancement de l'édition 2026 de l'École sur la gouvernance de l'Internet (EGI), qui a déjà accueilli plus d'une centaine de participants à Bobo Dioulasso, Manga et Ouagadougou. L'initiative vise à renforcer les compétences nationales dans des domaines tels que la cybersécurité, la protection des données et l'analyse des politiques numériques. Cette année, plus de 300 candidatures ont été reçues, signe de l'intérêt croissant des jeunes pour la gouvernance digitale.
« L'implication des jeunes et des chercheurs est essentielle pour des politiques numériques durables », Dr Alain Diédon Hien, président de la Commission du développement durable de l'ALTReprésentant le président de l'Assemblée législative de transition (ALT), patron de l'événement, Dr Alain Diédon Hien, président de la Commission du développement durable de l'ALT, a souligné que le développement du numérique doit s'appuyer sur un cadre légal solide et évolutif. « Nous devons ensemble construire notre résilience numérique de façon durable », préconise-t-il.
Il a insisté sur l'importance de lois capables de protéger les citoyens, d'encadrer les usagers, de prévenir les abus et de réguler les nouvelles plateformes numériques. Selon lui, la gouvernance de l'Internet ne se limite pas à un débat technique, mais touche la sécurité nationale, la justice sociale, l'éducation numérique et la protection des libertés individuelles.
« Chaque citoyen doit se sentir protégé et accompagné dans l'utilisation du numérique », Seydou Yaméogo, conseiller technique du ministère en charge de la Transition digitaleLe gouvernement confirme sa volonté d'un cyberespace souverain
Seydou Yaméogo, conseiller technique auprès du ministère en charge de la Transition digitale, représentant la ministre Aminata Zerbo/Sabané, a réaffirmé l'engagement du gouvernement à promouvoir un espace numérique souverain, performant et sécurisé. Il a rappelé que les autorités travaillent à la modernisation des cadres réglementaires, au renforcement des capacités nationales en cybersécurité, à la formation des citoyens et à l'inclusion des femmes dans le digital.
« La confiance dans notre environnement numérique n'est pas un luxe, c'est une nécessité. Chaque mesure que nous prenons, chaque politique que nous mettons en place vise à protéger les utilisateurs, à sécuriser les infrastructures et à faire de notre cyberespace un moteur de développement inclusif et durable. » Selon lui, la construction d'un environnement numérique de confiance est indispensable au développement économique et à la stabilité sociale. Cette confiance repose sur la sécurité des infrastructures, la qualité des services, la bonne utilisation des données et la lutte contre les contenus illicites ou dangereux.
« La protection des consommateurs et la gestion équitable des ressources numériques sont au cœur de nos missions », Wendlassida Patrice Compaoré, secrétaire exécutif de l'ARCEPLe secrétaire exécutif de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), Wendlassida Patrice Compaoré, a rappelé que l'essor du numérique doit s'accompagner d'une régulation proactive, efficace et alignée sur les valeurs nationales. « Les discussions et les recommandations qui sortiront des travaux seront des jalons essentiels pour définir un avenir numérique aligné sur nos valeurs », a-t-il indiqué, invitant les participants à s'investir pleinement dans les travaux.
Il a également souligné que la multiplication des outils et des plateformes impose une vigilance accrue, notamment en matière de sécurité des réseaux, de protection des consommateurs et de gestion équitable des ressources numériques.
Vue partielle des participantsLe FGI-BF 2025 se veut un cadre stratégique pour harmoniser les approches, renforcer les capacités, anticiper les menaces et promouvoir un Internet ouvert, accessible et respectueux des droits des citoyens. Les conclusions attendues devraient contribuer à façonner un modèle de gouvernance numérique adapté aux réalités nationales et aux aspirations d'une société burkinabè en pleine mutation technologique.
Anita Mireille Zongo (stagiaire)
Crédit photo : Bonaventure Paré
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C'est par communiqué du procureur du Faso près le Tribunal de grande instance Ouaga 1, Blaise Bazié, que la nouvelle s'est répandue. « Un enfant talibé de treize ans a été séquestré, ligoté et privé de nourriture par son maître coranique au quartier Sakoula de Ouagadougou. Les blessures infligées à l'enfant ont entraîné une putréfaction avancée des deux mains, nécessitant une intervention médicale d'urgence pour éviter une amputation », lisait-on du communiqué publié sur la page du ministère en charge de la justice.
Ce mercredi 19 novembre 2025, le prévenu a comparu à la barre de la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance Ouaga 1. Les infractions qui lui sont reprochées sont celles de séquestration, torture, coups et blessures volontaires. Le juge, en rendant sa décision, s'est déclaré incompétent pour connaître de l'affaire, la séquestration tombant sous le coup de la matière criminelle, conformément à l'article 523-3, alinéa 1 du Code pénal.
En effet, les termes de la disposition visée par le ministère public pour cette affaire sont les suivants : « L'auteur est puni d'une peine d'emprisonnement de onze ans à trente ans et d'une amende d'un million (1 000 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA, si la personne enlevée, arrêtée, détenue ou séquestrée a été soumise à des tortures ou sévices corporels ».
Deux options s'offrent au ministère public dans ce cas de figure : d'une part, saisir la chambre criminelle du Tribunal de grande instance Ouaga 1 pour qu'il juge l'affaire. D'autre part, procéder à la correctionnalisation de l'affaire, toute chose qui implique de faire fi de l'infraction de séquestration. « Le ministère public avisera sur ce qu'il convient de faire », a annoncé le substitut du procureur Pacôme Désiré Yélémou.
Rappelons que dans le communiqué du procureur, ce dernier mettait en garde tous ceux qui, sous couvert de la religion, incitaient les enfants à la mendicité. Il rappelait ainsi la disposition du Code pénal condamnant cet acte. Il s'agit de l'article 511-14 du Code pénal. « Est coupable d'exploitation de la mendicité d'autrui et puni d'une peine d'emprisonnement de un an à dix ans et d'une amende de cinq cent mille (500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA quiconque commet l'un des actes suivants : organise la mendicité d'autrui en vue d'en tirer profit ; tire profit de la mendicité d'autrui, en partage les bénéfices ou reçoit des subsides d'une personne se livrant habituellement à la mendicité ; embauche, entraîne ou détourne une personne en vue de la livrer à la mendicité, ou d'exercer sur elle une pression pour qu'elle mendie ou continue de le faire ; embauche, entraîne ou détourne, à des fins d'enrichissement personnel, une personne en vue de la livrer à l'exercice d'un service moyennant un don sur la voie publique. Est assimilé à l'exploitation de la mendicité d'autrui le fait de ne pouvoir justifier de ressources correspondant à son train de vie tout en exerçant une influence de fait, permanente ou non, sur une ou plusieurs personnes se livrant à la mendicité ou en étant en relation habituelle avec cette ou ces personnes ».
« Mon parquet ne tolérera aucune violence faite aux enfants, quelles qu'en soient la forme ou le mobile. Il sévira sans faiblesse aucune : « Quiconque transforme un lieu d'apprentissage en enfer pour un enfant », ajoutait-il, avant d'appeler la population à une collaboration franche avec les autorités pour dénoncer ces différents cas.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Dans la tribune ci-après, l'acteur de la société civile burkinabè, Jonas Hien, revient sur le parcours jalonné d'épreuves des autorités du pays des hommes intègres depuis leur prise de pouvoir en septembre 2022. Un parcours dont il retient cette volonté affichée de certains acteurs de porter un coup de frein à l'elan des jeunes militaires. Trois ans après, il fait remarquer que le pays n'a pas sombré et ne sombrera pas. Contrairement aux prophéties du malheur. Lisez !
Lorsqu'en septembre 2022, le Burkina Faso a connu son deuxième coup d'État militaire populaire, les impérialistes, leurs relais africains, sous la coordination de la France, ont réagi avec fermeté. Il faut tout de suite isoler le pays afin d'arrêter toute autre velléité de prise de pouvoir sans l'accord préalable de la France, après le cas du Mali qui échappait déjà à cette France. L'instrument le plus audible qui a été activé a été la CEDEAO. Dans une position honteuse face à des frères africains en difficultés, la CEDEAO a fini par convaincre qu'elle n'a pas de personnalité à agir selon ses convictions mais selon la volonté de ceux-là qui ont massacré nos ancêtres des siècles durant.
Tout a été mis en œuvre dans les coulisses pour tenter de stopper cette surprise pour la France. Rien n'a fait fléchir les nouveaux tenants du pouvoir d'Etat, fortement soutenus par une force populaire tout aussi intraitable. Des pressions pour avoir rapidement un calendrier d'élections en vue de retour à ‘'l'ordre constitutionnel normal'' et d'autres promesses n'ont rien changé non plus dans la position des jeunes officiers.
Face à l'entêtement de ces jeunes officiers armés d'un patriotisme excessif, déterminés à mettre fin à la domination impérialiste, tous les leviers ont encore été activés en vue d'isoler le Burkina Faso des autres pays du monde afin de donner une leçon mémorable à ces jeunes officiers révolutionnaires. Ainsi, la France rassemble tous ses peintres. Elle les dote de peintures et de pinceaux de couleur rouge. Et ils se mettent au travail. Tout le pays est peint en rouge, des pressions sont faites sur les investisseurs afin d'éviter le Burkina Faso. Les médias mensonges entrent dans la danse de façon maladroite. De nombreux esclaves de salon en quête de pitance sont recrutés. AIR France arrête ses vols vers le Burkina Faso. Une campagne internationale d'intoxication et de manipulation s'instaure pour dire que le Burkina Faso n'est pas fréquentable. Des attaques fictives et des morts inexistantes sont fabriquées. Bref, le quotidien est devenu le Burkina Faso, le Mali et par la suite le Niger.
En face, le Burkina Faso fait la différence. Le renseignement est plus que performant et déjoue toutes les manœuvres, donnant pleine confiance à la population. Des Bataillons d'intervention rapide de la communication (BIR-C) sont vite constitués à l'intérieur et à l'extérieur du pays avec une force de frappe foudroyante, détruisant minute par minute les gros mensonges de l'impérialisme répugnant et puant de la décomposition de ses complots mal ficelés. De l'autre côté, des populations conscientes et déterminées sont organisées en veille citoyenne avec une capacité de mobilisation rapide pour prendre en charge rapidement des aventuriers vivant avec une malédiction de la nature, engagés aux côtés du malfaiteur pour détruire leur propre pays, la terre de leurs ancêtres, juste pour faire plaisir à un Blanc méchant !
Que dire de nos forces armées, de nos forces de sécurité intérieure, des forces paramilitaires, d'un courage à revendre, galvanisé par un Capitaine national, Chef de guerre, qui ne connaît pas la peur et qui a la rage de libérer les terres de ses ancêtres. Elles sont soutenues par des supplétifs de l'Armée sous l'appellation VDP dont l'action sur le terrain traduit bien leur patriotisme pour un Burkina Faso qui ne connaîtra pas la honte face à la horde barbare qui nous laisse sous la main, de milliers d'orphelins et de veuves ! On peut comprendre pourquoi les détenteurs de nos traditions sont aussi entrés dans la danse et les malédictions s'abattront sur ceux qui, à la faveur de l'escroquerie de l'histoire, ont décimé nos ancêtres. La France payera obligatoirement la dette à la hauteur de la quantité de sang versée sur le sol africain pour se donner une fausse gloire de ‘'puissance internationale''.
Face aux médias mensonges, des médias patriotes descendent chaque jour la culotte de ces menteurs, pour les mettre à nu et remettre à la surface la vie réelle au Burkina Faso et dans l'espace AES. Partout, c'est le barrage à la manipulation et au mensonge sur le Burkina Faso.
Finalement, l'isolement du Burkina Faso promis depuis 2022 n'a pas eu lieu ! Le Burkina Faso est devenu au contraire la capitale du monde, défendu par des panafricanistes et des Hommes lucides, à travers le monde. Un Général perdu dans la savane en a eu pour son compte en croyant retourner le peuple contre les dirigeants du Burkina Faso lorsqu'il affirmait que l'or du pays ne profite pas aux Burkinabè. Le monde entier s'est mobilisé pour soutenir le Burkina Faso.
Le Burkina Faso est vénéré chaque jour dans les réseaux sociaux, dans bien de milieux insoupçonnés. Tout le monde veut venir au Burkina Faso. L'aéroport de Ouagadougou est saturé d'avions provenant des pays du monde entier. De grandes rencontres internationales sont organisées au Burkina Faso et se tiennent avec succès. Les investisseurs viennent toujours au Burkina Faso. Le signe IB est devenu un laisser-passer à travers le monde ! Sur le plan économique, le Burkina Faso ne s'est jamais porté aussi mieux ! Mieux encore, le pays a choisi de redéfinir ses alliances. Avec le Mali et le Niger, un espace communautaire est déjà né et impressionne : la Confédération Alliance des États du Sahel (AES). Sur le plan international, le pays a aussi diversifié ses partenariats extérieurs, notamment avec la Russie, la Turquie, la Chine, la Corée du Nord, l'Iran et bien d'autres encore.
Malgré la suspension ou l'arrêt de prétendues aides internationales, le Burkina Faso a su compter sur la vitalité de son secteur privé, sur la solidarité nationale et des pays amis et le pays est en chantier partout malgré le défi sécuritaire énorme qui mobilise beaucoup de ressources financières. Il a su réorienter ses échanges commerciaux vers de nouveaux partenaires. Le secteur minier est en pleine réforme et se porte nettement mieux qu'il n'a jamais existé. L'économie nationale s'adapte aux nouvelles orientations. Le pays n'a donc pas sombré et ne sombrera pas.
Les autorités au sommet de l'Etat font de la souveraineté nationale un pilier de la construction d'un Burkina Faso nouveau en route pour l'eldorado. Le départ des troupes françaises, malfaiteurs qu'ils sont, et la réorganisation de nos forces armées nationales symbolisent cette volonté de souveraineté, d'affirmation d'un peuple libre et le pays continuera d'affirmer son rejet de toute forme d'ingérence étrangère impérialiste, tout en promettant de restaurer la sécurité sur toute l'étendue du territoire national pour bientôt. Une fois de plus, l'assurance donnée à la France que ce régime n'aura pas une année de vie, dans l'objectif de renforcer la dotation française, n'a pas fonctionné.
Mais nous sommes conscients. Ils ont promis que même si c'est dans vingt ans, ils retrouveront leur paradis perdu. Nous aussi, on se prépare pour la guerre de haute intensité. On les attend !
Jonas Hien