Le rapport alternatif 2024 de suivi des politiques publiques nationales d'une cinquantaine de sociétés civiles, rendu public en juillet 2025, ne vise qu'un objectif : contribuer à renforcer les efforts de développement afin de faire du Burkina Faso une nation souveraine, prospère débarrassée des affres du terrorisme et de la pauvreté. Il a traité 24 actions du Plan d'action pour la souveraineté et le développement (PA-SD). Nous vous proposons de revenir un plus en détail sur les quatre piliers de ce rapport.
La production de ce rapport alternatif 2024 de la société civile burkinabè s'inscrit dans un contexte de dialogue historique entre État et acteurs non étatiques. Ce dialogue critique et constructif a toujours permis de relever des défis importants. Cela a été le cas dans le dernier rapport alternatif de 2023. Le présent rapport comporte quatre piliers : la lutte contre le terrorisme et la restauration de l'intégrité territoriale ; la réponse à la crise humanitaire ; la refondation de l'État et l'amélioration de la gouvernance ; la réconciliation nationale et la cohésion sociale.
Dans le PA-SD, pour ce qui concerne le premier pilier, il était question de porter le taux du maillage du territoire en services de sécurité opérationnels de 69 % en 2020 à 77 % en 2025 ; de porter la proportion des collectivités territoriales dont les services publics essentiels sont fonctionnels de 40 % en 2020 à au moins 50 % en 2025. L'analyse faite par la société civile au titre de ce pilier a concerné quatre actions, à savoir : l'amélioration de la participation citoyenne dans la lutte contre le terrorisme ; le renforcement des capacités opérationnelles des FDS en vue de libérer les localités occupées par les terroristes ; la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et la promotion du développement durable dans les zones minières.
Au niveau du premier pilier, plusieurs actions sont positivement appréciées mais des défis ont été aussi identifiésPlusieurs actions sont positivement appréciées mais des défis ont été aussi identifiés. Il s'agit de renforcer la mobilisation citoyenne dans les zones à forts défis sécuritaires ; de poursuivre les efforts de redevabilité sur les politiques de sécurité ; de vulgariser le contenu des dispositions relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ; d'améliorer les capacités de planification, d'exécution et de suivi du développement par les collectivités territoriales.
De la réponse à la crise humanitaire
Le deuxième pilier, à savoir répondre à la crise humanitaire, les acteurs de la société civile ont constaté, d'une part, des améliorations sur plusieurs points par rapport aux services offerts dans le cadre de l'urgence humanitaire. 7,4 % des populations enquêtées se déclarent très satisfaites, 74 % se disent satisfaites et 14,9 % se déclarent insatisfaites. Cependant, le rapport alternatif 2024 propose des points à améliorer. Le premier est le renforcement des mécanismes de sélection des bénéficiaires et de distribution des céréales aux PDI. Le rapport insiste également sur le renforcement du rôle des collectivités territoriales et des communautés dans la prévention et la gestion des crises et catastrophes humanitaires et l'amélioration de la redevabilité des politiques publiques en matière d'assistance humanitaire.
74% des personnes enquêtées se disent satisfaites de la mise en œuvre du pilier 2De la refondation de l'État et l'amélioration de la gouvernance
La refondation de l'État et l'amélioration de la gouvernance est le troisième axe. Il est opérationnalisé à travers quatre axes stratégiques, à savoir la consolidation de la résilience, la sécurité, la cohésion sociale et la paix ; l'approfondissement des réformes institutionnelles et la modernisation de l'administration publique ; la consolidation du développement du capital humain et la solidarité nationale ; la dynamisation des secteurs porteurs pour l'économie et les emplois. À ce niveau, le suivi citoyen effectué par la société civile concerne un paquet d'actions en lien avec les objets suivants du PA-SD.
Ce sont : la promotion de la démocratie et la bonne gouvernance politique, économique, financière ; le renforcement de la décentralisation et la gouvernance locale et l'amélioration de l'offre de services sociaux de base. Sur ces aspects, les OSC ont proposé plusieurs points à améliorer. On peut citer la professionnalisation des OSC, le renforcement de la culture démocratique et de la citoyenneté, la dépolitisation des OSC et la mise en place d'un mécanisme endogène et transparent de soutien aux initiatives de la société civile, notamment celles relatives à l'éducation à la citoyenneté, à la transparence et à la bonne gouvernance.
Le troisième pilier est opérationnalisé à travers quatre axes stratégiquesLes OSC ont aussi souhaité la poursuite des actions de rapprochement entre la justice et les justiciables, l'opérationnalisation des mécanismes de recours aux modes traditionnels de règlement des conflits, le renforcement de l'indépendance de la justice. Ce n'est pas tout. Les OSC ont aussi recommandé d'engager des concertations nationales autour des problématiques de la décentralisation en vue d'opérer des réformes adaptées, de poursuivre les efforts de déploiement des dispositifs d'encadrement de financement des initiatives au profit des jeunes, etc.
La réconciliation nationale et la cohésion sociale
Selon l'indice de perception de la corruption (IPC), la corruption a connu une stagnation en 2024. Il ressort que, selon la perception citoyenne, le niveau de la corruption, qui était de 85,23% en 2022, est descendu à 65,77%. Malgré cette baisse de presque 20 points, les pratiques de corruption sont toujours fréquentes. Pour cela, les OSC préconisent la digitalisation du paiement des actes administratifs, de mettre l'accent sur la prévention de la corruption et d'assurer la protection des lanceurs d'alerte. Le dernier pilier concerne la réconciliation nationale et la cohésion sociale. Les acteurs de la société civile ont scruté le volet promotion des initiatives de dialogue interreligieux et culturel et la prévention, la gestion des conflits communautaires et intercommunautaires.
Dans le dernier pilier, les acteurs de la société civile notent que beaucoup de conflits sont liés aux fonciersDe l'appréciation des citoyens et des acteurs de la société civile, il ressort que la promotion du dialogue interreligieux et interculturel est bien appréciée par les citoyens. Cependant, les acteurs de la société civile notent que les conflits liés aux fonciers sont encore très nombreux. Selon le rapport de l'ONAPREGECC, sur 1126 cas de conflits répertoriés en 2024, environ 68,4% sont liés au foncier. Elles ont donc suggéré l'amélioration du fonctionnement des structures locales de gestion foncière, l'accélération du processus d'informatisation du cadastre foncier, la poursuite de la sensibilisation des populations sur la nouvelle règlementation en matière de promotion immobilière.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
Source : Rapport alternatif 2024 de suivi des politiques nationales
L'accès à une énergie fiable, abordable et adaptée aux besoins du développement du pays reste l'un des grands défis du Burkina Faso. Alors que le pays importe encore une large part de son électricité (49% en 2024 d'après le ministère de l'Energie, des Mines et des Carrières) et que de vastes zones rurales demeurent sans réseau (7% de taux d'accès à l'électricité en 2023 selon la Banque Mondiale), le solaire s'impose de plus en plus comme une option crédible, si ce n'est incontournable.
Facile à déployer, modulable, et en phase avec les réalités locales, cette source d'énergie séduit autant qu'elle interroge. Mais derrière ces aspects subsistent des freins bien connus comme des coûts initiaux élevés, un manque de techniciens qualifiés, ou encore des équipements de faible qualité. Dans un tel contexte, le solaire peut jouer un rôle structurant pour le Burkina Faso, à condition d'en anticiper les enjeux et de construire les conditions de son déploiement efficace.
I- Les principaux défis freinant le développement du solaire
Le développement du solaire au Burkina Faso se heurte à plusieurs freins structurels qu'il est essentiel de prendre en compte pour éviter des stratégies déséquilibrées ou des résultats décevants à moyen terme.
Sur le plan économique, les coûts initiaux des équipements (panneaux, batteries, onduleurs) restent élevés, en particulier pour les ménages, les collectivités ou les petits commerces. Les mécanismes de financement sont encore très limités ou inadaptés, et c'est notamment de ce constat là que nous avons eu l'idée de fonder SolarDev. Par ailleurs, la filière solaire reste largement dépendante d'équipements importés, exposés aux délais logistiques et à des coûts de maintenance souvent sous-estimés et décourageants.
D'un point de vue technique et opérationnel, plusieurs défis persistent. La faible couverture du réseau électrique rend difficile l'intégration de certaines installations solaires dans le système national. Aussi, il existe un manque de techniciens qualifiés qui se traduit par deux options souvent peu satisfaisantes : faire appel à des prestataires onéreux ou accepter une installation non fiable, susceptible d'engendrer rapidement des dysfonctionnements, des pertes de production, voire des pannes. On observe également la circulation de nombreux kits solaires de faible qualité, vendus sans suivi ni formation, ce qui nuit à la perception globale du secteur malgré l'existence d'acteurs sérieux et engagés.
Ces difficultés techniques nourrissent parfois des méfiances et une perception réductrice du solaire qui peut être vu, à tort, comme une solution marginale ou inadaptée. Son caractère intermittent ou son rendement limité sont régulièrement avancés pour en minimiser la portée. Pourtant, bien intégré dans un mix énergétique diversifié et pensé comme un levier de complémentarité, le solaire conserve toute sa pertinence, en particulier dans les zones rurales ou à usage ciblé. L'idée d'un "tout solaire", souvent caricaturée, masque en réalité la richesse des usages hybrides et complémentaires qu'offre cette énergie.
Compte tenu des caractéristiques énergétiques et territoriales du Burkina Faso, le solaire ne peut pas être relégué au second plan. Il ne s'agit pas d'une solution miracle, mais bien d'un levier pertinent, flexible et adapté aux réalités du territoire. Son potentiel en fait un véritable outil stratégique et ouvre la voie à de multiples opportunités économiques et sociales.
II- Les nombreuses opportunités offertes par le développement du solaire au Burkina Faso
Dans un contexte de vulnérabilité énergétique chronique, où une majorité de l'électricité consommée est encore importée des pays voisins, le développement du solaire apparaît comme une voie stratégique pour renforcer la souveraineté énergétique du Burkina Faso. Doté d'un des potentiels solaires les plus élevés d'Afrique, nous disposons d'un atout naturel qu'il reste encore à pleinement exploiter. Le déploiement d'une production solaire locale pourrait jouer un rôle déterminant dans la sécurisation de l'approvisionnement en électricité au niveau national, tout en limitant l'exposition aux hausses du prix du baril et à la volatilité des marchés régionaux.
Au-delà des considérations de souveraineté, le solaire offre une réponse technique particulièrement pertinente face à la dispersion géographique du territoire burkinabè. Dans de nombreuses zones rurales enclavées, l'extension du réseau électrique classique est soit économiquement non viable, soit techniquement irréaliste à court terme. C'est précisément dans ces espaces que les systèmes solaires décentralisés (ex. mini-réseaux communautaires, kits autonomes, pompes solaires) peuvent démontrer toute leur utilité. Leur installation rapide et leur modularité permettent de fournir rapidement des services essentiels à des milliers de foyers. C'est le cas de l'éclairage domestique, la réfrigération de médicaments et de denrées alimentaires, irrigation, accès à l'eau potable ou alimentation d'écoles et de centres de santé.
Au-delà de l'électrification rurale, le développement du solaire peut aussi devenir un levier d'industrialisation et de transformation économique du pays. Contrairement aux centrales thermiques ou aux grands barrages hydroélectriques, qui exigent des délais d'exécution de plusieurs années, les centrales solaires et les unités modulaires peuvent être déployées bien plus rapidement, ce qui en fait une technologie agile, adaptée aux impératifs de développement accéléré. Cette rapidité d'exécution offre une réelle opportunité de rattrapage énergétique et d'accompagnement du mouvement d'industrialisation qui s'opère aujourd'hui.
Plus encore, le solaire peut structurer un tissu économique nouveau. Des unités de montage de panneaux ou d'assemblage de kits pourraient être mises en place à l'échelle nationale, réduisant les coûts logistiques et générant des emplois techniques qualifiés. Dans les zones rurales, l'énergie solaire devient ainsi un catalyseur de projets entrepreneuriaux : ateliers de soudure, moulins à grains, services de recharge ou plateformes numériques, ou autres. Tous les acteurs économiques pourraient bénéficier du développement de la filière énergétique.
Ce dynamisme s'accompagne naturellement d'opportunités de formation et d'insertion pour la jeunesse. Le déploiement massif du solaire nécessite une main-d'œuvre qualifiée dans des métiers variés, notamment des installateurs, des techniciens de maintenance et des logisticiens. De nombreuses institutions d'enseignement supérieur ont d'ailleurs commencé à intégrer des modules spécifiques sur l'énergie solaire dans leurs programmes, et à initier des travaux de recherche sur le sujet, comme l'Université Joseph Ki-Zerbo avec le projet PV2H. Ces efforts doivent être intensifiés pour permettre à la jeunesse de non seulement répondre aux besoins croissants liés au développement de cette filière, mais aussi d'en devenir eux-mêmes les moteurs.
Enfin, le solaire constitue un secteur particulièrement attractif pour les investisseurs, notamment les acteurs de la finance à impact. Ces dernières années, de nombreux projets structurants ont vu le jour grâce à l'appui de partenaires financiers. C'est le cas de la centrale solaire de Zagtouli, d'une capacité de 33 MWc, ou encore celle de Kodéni de 38 MWc à Bobo-Dioulasso, financée en partie par l'investisseur Africa Ren. Ainsi selon le rapport de PwC et Masdar (2023), l'Afrique de l'Ouest devrait recueillir plus de 100 000 milliards de XOF d'investissements dans les énergies renouvelables d'ici 2050, dont une majorité dans le solaire. Le Burkina Faso, par son potentiel et son contexte favorable, est bien positionné pour attirer un grand nombre d'acteurs et capter une part croissante de leurs investissements.
En somme, le solaire ne se limite pas à une solution temporaire pour répondre aux besoins en électricité. Il s'inscrit comme un pilier transversal pour accompagner l'essor économique et social du pays. Mais pour que ce potentiel se transforme en réalité durable, il faut réussir à concilier les multiples enjeux qui l'accompagne.
L'Agence Nationale de Biosécurité (ANB), autorité nationale compétente en charge de la régulation des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) au Burkina Faso a, par décision N° 2025-00007/MESRI/SG/ANB du 24 juillet 2025 portant autorisation et conditions de dissémination contrôlée de moustiques mâles biaisés génétiquement modifiés dans le village de Souroukoudingan, Province du Houet, Région du Guiriko, accordé une autorisation pour des expérimentations sur des moustiques mâles biaisés génétiquement modifiés.
En effet, l'Institut de Recherche en Sciences de la Santé (IRSS) a soumis en février 2024, un dossier pour des expérimentations sur des moustiques mâles biaisés génétiquement modifiés dans le village de Souroukoudingan. Après réception du dossier, l'ANB a procédé conformément à la loi 064-2012/AN du 20 décembre 2012 portant régime de sécurité en matière de biotechnologie et au décret N° 2015-213 PRES-TRANS/PM/MRSI/MESS/MERH du 05 mars 2015 portant évaluation des risques biotechnologiques, à l'évaluation du dossier à travers le Comité Scientifique National de Biosécurité (CSNB).
Ce comité est composé de scientifiques issus des secteurs publiques du Burkina Faso. Il est l'organe technique compétent en matière d'évaluation scientifique. Les résultats de cette évaluation ont montré que le risque global lié aux expérimentations sur les moustiques mâles biaisés génétiquement modifiés est négligeable pour la santé humaine et animale ainsi que pour l'environnement. Sur la base desdits résultats, l'ANB a procédé à une consultation large et inclusive des populations de Souroukoudingan et des villages environnants, des autorités administratives de la région du Guiriko et des Organisations de la Société Civile (OSC) de la ville de Bobo-Dioulasso.
Se fondant sur les résultats de l'évaluation des risques, de la consultation du public, des inspections réalisées dans le cadre des activités des précédentes autorisations sur les moustiques génétiquement modifiés entre 2021 à 2024 et des rapports des experts nationaux et internationaux consultés, l'Agence Nationale de Biosécurité autorise l'IRSS à conduire les expérimentations qui entrent en droite ligne dans la lutte contre le paludisme au Burkina Faso.
L'ANB, conformément à sa mission de veille à la sécurité des expérimentations et au contrôle des risques inhérents à l'utilisation des OGM, procédera périodiquement au contrôle et à l'inspection des dispositifs de sécurité tout au long de la durée des expérimentations. L'ANB se réserve le droit de procéder à la suspension ou au retrait de l'autorisation de mise en essai lorsque :
• l'IRSS ne respecte pas la législation en vigueur dans le pays ;
• l'IRSS ne respecte pas les dispositions prescrites dans la décision d'autorisation ;
• il est établi par la suite que les informations fournies à l'autorité nationale compétente sont inexactes du fait du promoteur ou des avancées scientifiques dans le domaine.
L'ANB, à travers ce communiqué, tient à informer et à rassurer l'opinion publique nationale que toutes les dispositions idoines sont prises pour assurer une surveillance de ces expérimentations afin de prévenir, voire juguler tous les risques potentiels susceptibles d'en découler.
L'ANB reste disponible et ouverte à toute personne physique ou morale qui souhaiterait avoir de plus amples informations.
Le Directeur général
Dr Koussao SOME
Chevalier de l'Ordre de l'Étalon
La France s'apprête à reconnaître officiellement l'État de Palestine lors de la prochaine Assemblée générale des Nations unies, rejoignant ainsi plus d'une centaine de pays. Paris pourrait entraîner dans sa démarche quelques poids lourds diplomatiques du monde occidental. Cette décision symbolique mais lourde de conséquences intervient dans un contexte de guerre ouverte à Gaza et de blocage persistant du processus de paix. Elle pourrait relancer la dynamique en faveur de la solution à deux États, tout en bouleversant les équilibres diplomatiques au Proche-Orient.
Courant juillet, le président français Emmanuel Macron a annoncé, dans un message publié sur X (anciennement Twitter), la décision de reconnaître officiellement l'État de Palestine lors de la prochaine Assemblée générale des Nations unies à New York régulièrement tenue en septembre.
Bien que cette reconnaissance ne soit pas une première sur la scène internationale, elle intervient à un moment crucial de l'histoire du peuple palestinien. Cette annonce, qui ne manquera pas de susciter le mécontentement d'Israël, pourrait constituer un petit tsunami diplomatique, notamment en Europe de l'Ouest et dans le monde occidental, historiquement allié indéfectible d'Israël.
La reconnaissance par la France, puissance influente au sein de l'Union européenne et membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, pourrait entraîner une dynamique similaire chez certains de ses alliés et voisins d'Europe de l'Ouest. Une telle évolution entraînerait des conséquences diplomatiques majeures au Proche-Orient, une région marquée par un conflit long de plusieurs décennies, depuis la proclamation de l'État d'Israël en 1948 et sa reconnaissance par les Nations unies.
Reconnaissance de l'Etat de Palestine, une décision historique ?
Depuis plus de sept décennies, le Proche-Orient oscille entre de brèves accalmies et la résurgence de crises ouvertes entre l'État hébreu et la Palestine. Soixante-dix-sept ans de tensions, où chaque nouvelle flambée de violence, notamment dans la bande de Gaza épicentre de crispations sécuritaires et humanitaires, éloigne un peu plus l'espoir d'une pacification durable.
Depuis l'attaque du Hamas sur le territoire israélien, le 7 octobre, suivie d'une riposte jugée démesurée par une grande partie de la communauté internationale, la perspective d'une résolution pacifique du conflit israélo-palestinien ressemble davantage à un mirage, voire à un vœu pieux. Les tentatives pour faire cesser les offensives israéliennes dans la bande de Gaza sont restées vaines, et l'enclave demeure plongée dans une crise sécuritaire et humanitaire sans précédent.
La solution à deux États, en apparence simple, se révèle dans les faits extrêmement complexe et politiquement sensible. En annonçant sa volonté de reconnaître officiellement l'État de Palestine, la France s'aligne désormais sur la position de plus de 140 pays à travers le monde, dont le Burkina Faso, qui ont déjà franchi ce pas. Toutefois, jusqu'à présent, cette reconnaissance, souvent portée par des acteurs éloignés du cœur du conflit et dont l'influence géopolitique est limitée, n'a pas permis de modifier significativement la réalité sur le terrain.
Partenaire et allié historique de la France, le Royaume-Uni adopte quant à lui une position plus nuancée. Londres exerce une pression croissante sur Israël et affirme que, si certaines conditions ne sont pas remplies, il pourrait à son tour reconnaître l'État de Palestine. Le Premier ministre Keir Starmer a notamment souligné que cette reconnaissance pourrait ne pas se concrétiser si Israël prenait des « mesures substantielles pour mettre fin à la situation épouvantable à Gaza », rapporte Le Courrier International. Il a également insisté sur la nécessité pour Tel-Aviv de renoncer à toute tentative d'annexion de la Cisjordanie. Le Canada, de son côté, a lui aussi exprimé son intention de reconnaître l'État de Palestine en septembre prochain.
La décision française a été chaleureusement saluée par plusieurs pays, notamment l'Arabie saoudite, traditionnellement proche de la cause palestinienne. Riyad a qualifié cette initiative de "décision historique", soulignant qu'elle pourrait représenter un tournant symbolique fort en faveur d'une paix durable.
Lors d'un débat public du Conseil de sécurité des Nations unies consacré au Moyen-Orient, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a appelé à passer de la parole aux actes en avançant concrètement vers une solution à deux États. Il a réitéré l'urgence de parvenir à une solution définitive pour une paix durable dans la région. « Le monde ne peut pas se permettre de voir la solution à deux États s'évanouir », a-t-il affirmé.
Ce projet de reconnaissance de l'État palestinien par la France et certains de ses alliés d'Europe de l'Ouest n'enchante guère le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. Cette annonce a été très mal accueillie par l'État d'Israël, qui y voit une provocation directe et un affaiblissement de sa position diplomatique. Tel-Aviv redoute que cette reconnaissance, si elle fait boule de neige, n'encourage une internationalisation du conflit sur le plan politique et diplomatique, avec pour corollaire des pressions croissantes contre Israël.
Donald Trump, quant à lui, juge que cette annonce d'Emmanuel Macron est sans effet. Les États-Unis demeurent un allié fidèle de l'État hébreu, et pour l'ancien président américain, il n'est pas question de se désolidariser de Benjamin Netanyahou. Selon lui, la reconnaissance officielle de l'État palestinien ne changerait rien à la situation actuelle. La Porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt estime qu'une telle décision reviendrait à « récompenser le Hamas, à un moment où le Hamas est le véritable obstacle à un cessez-le-feu et à la libération de tous les otages », rapporte l'Opinion.
Cette position pourrait évoluer, car les relations diplomatiques ne sont jamais figées. Un changement d'attitude reste envisageable si certaines conditions, notamment sécuritaires et politiques, venaient à être réunies.
La portée réelle d'une reconnaissance
La solution à deux États implique, in fine, la reconnaissance pleine et entière de la souveraineté territoriale et politique de la Palestine. Cela signifie que les pays qui reconnaissent l'État palestinien reconnaissent également son droit inaliénable à exister, à s'administrer librement, à gérer ses frontières, et à garantir la sécurité de son territoire et de sa population.
Une telle reconnaissance va donc au-delà du symbole diplomatique : elle suppose un engagement de principe à soutenir l'établissement d'institutions palestiniennes stables, légitimes et fonctionnelles. Elle soulève également la question de la protection de la Palestine contre toute forme d'agression extérieure, notamment dans un contexte où le droit international humanitaire est régulièrement mis à l'épreuve.
Ainsi, reconnaître l'État de Palestine, c'est aussi affirmer que ce dernier a le droit d'être traité comme un acteur à part entière sur la scène internationale, avec tous les attributs que cela implique à savoir la possibilité d'avoir des représentations diplomatiques, le droit à l'autodéfense, le droit de signer des accords bilatéraux ou multilatéraux, et accès aux institutions internationales telles que la Cour pénale internationale ou l'ONU en tant que membre à part entière.
Ainsi donc, les pays en reconnaissant l'État de Palestine affirment la légitimité de ce peuple à vivre libre et en sécurité. Cela peut leur donner une responsabilité morale accrue de soutenir ce peuple qui fait face à des défis humanitaire et sécuritaire croissant ou de violations graves des droits humains.
Certains pays pourraient intensifier leur solidarité diplomatique ce qui pourrait se traduire par des discours de soutien à l'autodétermination, à la paix et à la justice ou prendre des sanctions ou mettre des pressions contre tout acteurs troublant la quiétude du peuple palestinien.
Si Israël rejette catégoriquement cette reconnaissance officielle, plusieurs conséquences concrètes pourraient en découler. L'État hébreu pourrait intensifier sa politique d'annexion, notamment en Cisjordanie, consolidant ainsi son contrôle territorial au mépris du droit international. Cette fuite en avant territoriale viserait à rendre toute perspective d'un État palestinien viable encore plus illusoire.
Par ailleurs, la campagne militaire israélienne dans la bande de Gaza pourrait se poursuivre sans relâche, avec pour objectif affiché la neutralisation totale du Hamas, mais aussi de toute force armée perçue comme une menace à long terme pour la sécurité d'Israël ou comme un obstacle à ses ambitions géostratégiques.
Un rejet ferme de la reconnaissance palestinienne pourrait radicaliser davantage le discours politique en Israël, en renforçant les courants les plus hostiles à toute concession territoriale. Cela risquerait de saper les maigres espoirs de négociation sur la base de la solution à deux États.
Enjeux politiques intérieurs de la Palestine
La Palestine est aujourd'hui considérée, de facto, comme un proto-État avec un gouvernement, un territoire partiel, mais une souveraineté limitée. Elle ne bénéficie pas encore du statut de membre à part entière de l'Organisation des Nations unies, mais elle y siège depuis 2012 en tant que membre observateur, en attendant qu'un vote décisif puisse entériner sa reconnaissance officielle en tant qu'État souverain. Ce vote, ardemment attendu par une partie de la communauté internationale, ne saurait toutefois masquer les divisions internes et les défis politiques majeurs auxquels le peuple palestinien est confronté.
En effet, la fracture entre les deux principales forces palestiniennes, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et le Hamas, affaiblit la légitimité de leurs actions et divise la représentation politique du peuple palestinien sur la scène internationale. D'un côté, l'OLP (Fatah et alliés) du légendaire Yasser Arafat, à laquelle a succédé Mahmoud Abbas à la tête de l'Autorité palestinienne, incarne une stratégie diplomatique. De l'autre, le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par plusieurs puissances occidentales, dont les États-Unis et l'Union européenne, persiste dans une logique de lutte armée, avec pour objectif déclaré la disparition de l'État d'Israël.
Si les deux formations poursuivent un objectif commun : la reconnaissance et la souveraineté d'un État palestinien indépendant, leurs méthodes divergent profondément. L'OLP, fondée le 28 mai 1964 à Jérusalem, fut à l'origine une organisation politico-militaire, mais a progressivement abandonné la lutte armée au profit d'une stratégie diplomatique, notamment à partir des accords d'Oslo en 1993. Le Hamas, en revanche, n'a jamais renoncé à la voie militaire, et ses actions en particulier ses attaques contre Israël fragilisent la position de la cause palestinienne sur la scène internationale.
Cette divergence stratégique a mené à des affrontements fratricides, notamment après la victoire du Hamas aux élections législatives de 2006 dans la bande de Gaza, une victoire contestée par le Fatah, principal parti membre de l'OLP. Depuis lors, les deux entités se livrent une guerre politique et parfois armée, divisant le territoire palestinien entre la Cisjordanie (sous contrôle de l'Autorité palestinienne) et la bande de Gaza (dirigée par le Hamas).
Pourtant, l'annonce récente de la France de reconnaître officiellement l'État de Palestine, suivie par d'autres pays occidentaux comme le Royaume-Uni, pourrait rebattre les cartes et ouvrir une nouvelle configuration politico-diplomatique. Cette dynamique, si elle se confirme, pourrait encourager un rapprochement entre les deux factions palestiniennes dans l'optique de défendre un objectif commun renforcé par une légitimité internationale croissante.
Toutefois, pour qu'une telle réconciliation soit crédible et durable, l'OLP devra convaincre le Hamas d'abandonner son objectif d'anéantissement de l'État d'Israël, un principe fondamentalement incompatible avec la solution à deux États. Une réorientation stratégique du Hamas vers une logique diplomatique, aussi difficile soit-elle, serait essentielle pour restaurer une unité politique palestinienne capable de négocier d'égal à égal sur la scène internationale.
Reconnaissance symbolique, réalités complexes
Il serait illusoire de croire que la simple reconnaissance de la Palestine par l'ONU suffira à instaurer une paix durable au Proche-Orient. Si cette décision marque un pas symbolique important vers une solution politique, elle demeure insuffisante pour résoudre un conflit aussi ancien et complexe. Une déclaration solennelle et des votes internationaux ne remplaceront jamais des négociations de fond, douloureuses mais nécessaires, entre les deux parties.
Les exigences respectives des protagonistes restent difficiles à concilier. Du côté palestinien, l'une des revendications majeures porte sur l'établissement d'un État dans les frontières de 1967, incluant la Cisjordanie, Jérusalem-Est et Gaza. Une demande qui se heurte à la réalité du terrain : l'État hébreu a poursuivi, année après année, une politique active d'annexion, notamment en Cisjordanie.
En mars 2025, le gouvernement israélien a ainsi annoncé la création d'une vingtaine de nouvelles colonies en Cisjordanie, une mesure qui va à l'encontre des engagements pris dans le cadre des accords d'Oslo. Le journal Les Echos rapporte que cette décision a provoqué une vague d'indignation, y compris au sein de certaines ONG israéliennes. L'organisation « La Paix », très active sur ces questions, a estimé que ces nouvelles colonies vont « remodeler de façon spectaculaire la Cisjordanie et renforcer encore l'occupation ». Le Royaume-Uni avait alors réagi en condamnant cette annonce, qu'il considère comme un « obstacle délibéré » à la création d'un État palestinien.
Pour Nabil Abou Roudeineh, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, cette annonce constitue une « escalade dangereuse », comme le souligne le quotidien Les Échos. L'Autorité palestinienne reste donc inflexible sur son exigence d'un retour aux frontières de 1967, un point de crispation central dans les négociations. Mais au vu de l'accélération de la politique de colonisation menée par Tel-Aviv, cet objectif paraît de plus en plus hors de portée. Ce retour aux frontières de 1967 s'appuie sur la Résolution 242 (1967) du Conseil de sécurité qui a formulé les principes d'une paix juste et durable, notamment le retrait d'Israël des territoires occupés lors du conflit, un règlement juste du problème des réfugiés, ainsi que la fin de toutes les revendications ou situations de belligérance.
De son côté, Israël pourrait conditionner toute avancée vers la paix à la libération complète des otages israéliens toujours détenus par le Hamas depuis les attaques du 7 octobre 2023. L'État hébreu pourrait également exiger la démilitarisation totale du mouvement islamiste, ainsi que l'arrêt définitif de ses attaques contre le territoire israélien.
Le retour aux frontières de 1967, cœur du contentieux, demeure donc un nœud gordien dans la résolution de ce conflit. Tant que ce point ne fait pas l'objet d'un consensus ou au moins d'un compromis acceptable pour les deux camps, la perspective d'une paix durable restera une équation à plusieurs inconnues.
Si la reconnaissance de la Palestine par des puissances comme la France, le Canada et potentiellement la Grande Bretagne ne suffira pas, à elle seule, à faire bouger les lignes sur le terrain, elle marque néanmoins un tournant diplomatique important pour le Proche Orient. Reste à savoir si cette dynamique pourra s'accompagner d'un sursaut collectif pour forcer le retour à la table des négociations et non simplement d'une escalade des postures.
Oumar ZOMBRE
Journaliste, écrivain,
consultant en relations internationales et spécialiste en communication
Patrice Tiemtoré dit le « Gaucher magique » est un joueur que l'on ne présente plus dans le milieu de la pétanque. Sociétaire du club Sountong nooma, il est parmi la crème de l'heure dans le milieu des boulistes. Il est champion national 2021, et tout récemment lauréat des awards 2025 du ministère en charge des sports et des loisirs. Pour ses 20 ans de carrière, Tiemtoré s'est mis dans la peau de promoteur en déposant une coupe pour célébrer l'événement. La coupe s'est déroulée le 2 août 2025 au sein de son quartier Gounghin, et a rassemblé 104 équipes de triplettes, soit 312 joueurs. La finale a opposé le club Nebnoma 14 à Espoir pétanque club de Gounghin. Le premier cité l'a remporté par 11 – 4, s'adjugeant du même coup le premier trophée du « Gaucher magique » de la pétanque.
Le quartier Gounghin a connu une ambiance particulière toute la journée du 2 août. Sur les différentes aires de jeu, les amoureux de la pétanque suivaient les éliminatoires. Les 104 équipes de triplettes nourrissaient chacune l'espoir d'être finaliste, voire remporter le trophée. Au fil des jeux, des équipes tombaient, au final c'est les clubs Nebnoma 14 et Espoir pétanque club de Gounghin qui vont se hisser en final. Nebnoma 14 était conduit par l'international Théodore Zangré dit capitaine « Carreaux », Abdoul Aziz Compaoré, Rasmané Nikiéma. La triplette d'Espoir de Gounghin était conduite par le président du club en personne Sylvain Sawadogo, avec ses poulains Bilal Congo et Saidou Nikiéma.
Le club Nebnoma 14 inaugure le socle de la coupe du Gaucher magique de la pétanqueLa finale a été âprement disputée à 11 points sous les yeux du promoteur-joueur Patrice Tiemtoré le Gaucher magique, qui était entouré du patron de la cérémonie, Stéphane Gounabou, du parrain Jérémy Zabsonré, des co-parrains, des invités de marque et un public des grands jours. La cérémonie a été rehaussée par la présence du président de la Fédération burkinabè de pétanque, Isidore Kientéga, venu soutenir le promoteur-joueur. Il a fallu huit mènes pour déterminer le vainqueur. Nebnoma 14 prend deux points d'entrée jeu, mais à la deuxième mène, Espoir réplique avec 3 points. L'on croyait donc que le jeu allait être serré, mais le président Sylvain et ses poulains vont marquer le pas, laissant Nebnoma 14 prendre le large en prenant même 5 points au troisième jeu, aidé par l'expérience de Théodore Zangré dit capitaine « Carreaux », score finale 11-4.
Espoir club n'a pas pu entretenir son succès de la deuxième mèneNebnoma 14 et ses joueurs se congratulent, leurs supporters poussent des cris de joie, ça y est le trophée est à eux. Dans le camp d'Espoir club, on fait grise mine, c'était un jour sans. Le vainqueur s'empare du trophée et 125 000 FCFA, Espoir club se console avec 70 000 FCFA, les clubs Teega Wendé et une autre équipe de Espoir club respectivement 3e et 4e gagnent chacun 30 000 FCFA, les quatre premiers ont reçu des médailles. Les clubs classés 5e à 16e ont également été primés, de même que la gent féminine. C'est une première édition qui s'est déroulée à la satisfaction du promoteur, « A l'occasion de mes vingt ans de carrière, avec des soutiens des officiels, d'amis, j'ai voulu déposer cette coupe, pour inviter les joueurs à se donner à fond dans le jeu, tout s'est bien passé, avec un nombre satisfaisant de104 triplettes, la grande mobilisation, je remercie tous ceux-là qui m'ont soutenu dans l'organisation », se réjouit Patrice Tiemtoré.
Espoir pétanque club de Gounghin finaliste malheureux était conduit par son président Sylvain Sawadogo à l'extrême gaucheIl poursuit en laissant entendre qu'au vu du succès de cette première, et si Dieu lui donne la santé, il y aura une deuxième édition. Le parrain de la coupe, Jérémy Zabsonré, a loué l'initiative de Patrice, la coupe a rassemblé beaucoup de joueurs et du monde, il y a eu de la communion, du brassage, de la cohésion sociale et il le remercie pour le choix de sa modeste personne pour le parrainage.
Barthélemy Kaboré
(Collaborateur)
Le Bitcoin représente bien plus qu'une simple monnaie numérique : il s'agit d'une révolution technologique qui a transformé notre conception de l'argent et des échanges financiers. Retour sur l'histoire fascinante de cette cryptomonnaie qui a ouvert la voie à tout un écosystème numérique.
Les origines mystérieuses (2008-2009)
L'histoire du Bitcoin débute en octobre 2008, en pleine crise financière mondiale, lorsqu'une personne ou un groupe sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto publie un document technique révolutionnaire : le "Bitcoin White Paper", ou “Livre blanc du Bitcoin”. Ce document de neuf pages décrit un système de paiement électronique peer-to-peer, permettant les transactions directes entre parties sans passer par une institution financière.
Le 3 janvier 2009, Satoshi Nakamoto génère le premier bloc de la blockchain Bitcoin, appelé le "bloc Genesis". Cette date marque officiellement la naissance du réseau Bitcoin. Les premières transactions sont effectuées entre Satoshi et d'autres développeurs pionniers, notamment Hal Finney qui reçoit la première transaction Bitcoin de l'histoire le 12 janvier 2009.
Les premières années d'adoption (2010-2012)
L'année 2010 marque un tournant crucial avec la première transaction commerciale utilisant Bitcoin. Le 22 mai 2010, Laszlo Hanyecz achète deux pizzas pour 10 000 bitcoins, établissant ainsi la première valeur économique tangible de la cryptomonnaie. Cette date est désormais célébrée comme le "Bitcoin Pizza Day".
Durant cette période, les premiers échanges Bitcoin voient le jour. Mt. Gox, initialement une plateforme d'échange de cartes de jeu, se reconvertit et devient rapidement la principale place de marché Bitcoin, gérant à son apogée plus de 70% des transactions mondiales.
L'expansion et la reconnaissance (2013-2017)
L'année 2013 constitue une période d'expansion significative pour Bitcoin. La cryptomonnaie attire l'attention des médias grand public et des investisseurs institutionnels. Plusieurs pays commencent à élaborer des réglementations spécifiques, tandis que de nombreuses entreprises intègrent Bitcoin comme moyen de paiement.
Cette période voit également l'émergence d'autres cryptomonnaies, mais Bitcoin conserve sa position dominante. Les plateformes d'échange se multiplient, permettant aux utilisateurs de consulter les prix des cryptos sur Kraken et d'autres places de marché avec plus de facilité et de sécurité.
L'institutionnalisation (2017-présent)
À partir de 2017, Bitcoin entre dans une nouvelle phase de maturité. Les institutions financières traditionnelles commencent à s'intéresser sérieusement à la cryptomonnaie.
L'année 2021 marque un tournant historique avec l'adoption du Bitcoin comme monnaie légale au Salvador, faisant de ce pays le premier à reconnaître officiellement Bitcoin au même titre que sa monnaie nationale. Cette décision ouvre la voie à d'autres pays explorant des initiatives similaires.
Les défis et évolutions technologiques
Tout au long de son histoire, Bitcoin a dû faire face à de nombreux défis techniques et réglementaires. Les questions de scalabilité ont donné naissance à des solutions comme le Lightning Network, permettant des transactions plus rapides et moins coûteuses.
Les préoccupations environnementales liées au minage ont également poussé la communauté à explorer des solutions plus durables, tandis que les régulateurs du monde entier travaillent à établir des cadres juridiques appropriés.
Un héritage durable
Aujourd'hui, Bitcoin continue d'évoluer et d'influencer l'ensemble de l'écosystème des cryptomonnaies. Il a atteint une valeur telle que sa réputation n'est plus à faire : il est même devenu un actif central pour tout investisseur qui souhaite parier sur le long-terme ou se protéger des aléas d'autres marchés. Les investisseurs et les curieux peuvent, de nos jours, facilement surveiller le cours du Bitcoin pour suivre son évolution en temps réel et faire ainsi des arbitrages sur leur investissement.
L'histoire du Bitcoin démontre comment une innovation technologique peut transformer un secteur entier et créer de nouvelles possibilités économiques. De ses origines mystérieuses à son adoption institutionnelle actuelle, Bitcoin a parcouru un chemin remarquable qui continue toujours de s'écrire.
The U.S. Mission in Ouagadougou, Burkina Faso is seeking eligible and qualified applicants for the position of Bodyguard in the Regional Security Office (RSO).
Opening Date : August 07, 2025
Closing Date : August 14, 2025
Open to : All Interested Applicants/All Sources
Work Schedule : Full-time (40 hours/week)
SALARY : *Ordinarily Resident (OR) : CFA 8,000,374 p.a. (Starting Salary/Full-Time)
(Position Bodyguard : FSN-05)
ALL ORDINARILY RESIDENT (OR) APPLICANTS MUST HAVE THE REQUIRED WORK AND/OR RESIDENCY PERMITS TO BE ELIGIBLE FOR CONSIDERATION.
BASIC FUNCTION OF POSITION :
This position is in the Regional Security Office. Incumbent serves as a Bodyguard in the execution of protective security operations for the U.S. Ambassador/Chief of Mission (COM), and other designated or visiting U.S. government officials as directed. The position is under the direct supervision of the Bodyguard Supervisor and managed by the Regional Security Officer (RSO) of US Embassy Ouagadougou, to protect designated officials from harm and embarrassment.
QUALIFICATIONS REQUIRED :
1. EDUCATION : High/Secondary school diploma (BAC) is required. Host government Driver's License to operate up to Sport Utility Vehicle is required.
2. EXPERIENCE : A minimum of three years' experience as a commercial bodyguard, civilian or host government police or military is required.
3. LANGUAGE : English-Limited knowledge, reading/speaking/writing is required. This may be tested.
French- Fluency, speaking, reading and writing is required. This may be tested.
4. SKILLS AND ABILITIES : Must have initiative and resourcefulness in accomplishing tasks. Must be able to deal effectively with people of other cultures to obtain cooperation and reach common goals. Possesses good leadership and interpersonal skills. Must have a valid driver license. Must be able to demonstrate judgment and basic safe driving skills in both oral and practical examinations. Must be able to operate an armored vehicle (if available) and pass the defensive driving training. Good working computer skills are required. Must be able to work variable shifts, 24 hour on-call schedule, and able to travel outside the capital city on and as needed basis. Proficient in first aid and use of an Automated External defibrillator (AED). Must be alert, have fast reflexes, active thinking, excellent observational skills, adaptation, take decisive actions, stay calm in dangerous situations, teamwork, communication skills, etc. and can communicate effectively orally and in writing. Possess skills in the use of a firearm. Must be physically fit and be able to endure frequent travel, long working hours, and a stressful working environment while maintaining the above standards.
5. JOB KNOWLEDGE : A thorough knowledge of defense measures to be used in the event of a personal or terrorist attack, such as that learned in the military or law enforcement training. Knowledge of medical, fire, hostile attack, defensive and emergency driving procedures. Must be familiar with Burkinabé police, gendarmerie, military, security and other government offices to ensure effective liaison and to facilitate effective protective operations including advance and motorcade operations.
HOW TO APPLY : Applicants must complete the following application process to be considered :
• Create an account on the Electronic Recruitment Application (ERA) Website at https://erajobs.state.gov/dos-era/bfa/vacancysearch/searchVacancies.hms
• Choose Announcement Number Ouaga-2025-006 Bodyguard FSN-05 and complete the online application.
• Upload any additional documentation that supports or addresses the requirements listed above (e.g. Copies of Attestations/Certificates of Work, degrees certificates, work permits & SF 50 if applicable) into the Electronic Recruitment Application system. click on the "Apply to This Vacancy" to submit your application.
For more information on how to apply, visit the Mission internet site : https://bf.usembassy.gov/jobs/
Required Documents : Please provide the required documentation listed below with your application :
• High/Secondary school diploma (BAC) is required. Host government Driver's License to operate up to Sport Utility Vehicle is required.
• Residency and/or Work Permit (If applicable)
• DD-214 - Member Copy 4, Letter from Veterans' Affairs, or other supporting documentation (if applicable)
• SF-50 (if applicable)
• Relevant Work attestations and Certificates.
• Others
What to Expect Next : Applicants who are invited to take a language or skills test or who are selected for an interview will be contacted via telephone call and email.
FOR FURTHER INFORMATION : Contact the Human Resources Office on 25 49 53 00.
Note :
• applications received after the deadline will not be considered.
• All applications must be for an open/advertised position.
• Only shortlisted applicants will be contacted.
EQUAL EMPLOYMENT OPPORTUNITY : The U.S. Mission provides equal opportunity and fair and equitable treatment in employment to all people without regard to race, color, religion, sex, national origin, age, disability, political affiliation, marital status, or sexual orientation. The Department of State also strives to achieve equal employment opportunities in all personnel operations through continuing diversity enhancement programs. The EEO complaint procedure is not available to individuals who believe they have been denied equal opportunity based upon marital status or political affiliation. Individuals with such complaints should avail themselves of the appropriate grievance procedures, remedies for prohibited personnel practices, and/or courts for relief.
La Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), est une entreprise de coopération internationale pour le développement durable opérant sur tous les continents. Elle propose des solutions d'avenir pour le développement politique, économique, écologique et social dans un monde globalisé.
Dans des conditions parfois difficiles, la GIZ soutient des processus complexes de changement et de réforme. Son objectif principal est d'améliorer durablement les conditions de vie des populations dans les pays d'intervention.
La GIZ, à travers son département des Ressources Humaines, conformément à sa mission d'acquisition des ressources humaines compétentes, souhaite recourir à un cabinet de placement du personnel temporaire.
La participation à la concurrence est ouverte à égalité de conditions à toutes les structures remplissant les conditions énumérées dans le Dossier d'Appel d'Offres et régulièrement installé au Burkina Faso.
Les prestataires intéressés peuvent obtenir le dossier d'Appel d'Offres en envoyant une demande à l'adresse BF_Inquiry@giz.de avec en objet « Dossier N° 83495167_ Sélection d'un cabinet de placement de personnel ».
La date limite de soumission est fixée au 28.08.2025 à 16h30mn dépôt physique de l'offre.
La grande famille DIALLO à Kongoussi, Bam-Foulbé, Loagha, Séno Booga, Bafui, et Mafoulou ;
El Hadj DIALLO Ibrahim, chef du village de Bam-Foulbé, et famille
DIALLO Sidi, chef du village de Bangouré,
Les enfants, Hadja Solange Marie, Pr Jean Wenceslas, Hadja Julienne, Moussa, Hadja Léonie, El Hadj Boukari, Hadja Aurélie, Hadja Binta, El Hadj Alioun Ousmane, Salimata, Dr Souleymane,
Les petits enfants,
Toutes les familles alliées de la grande famille Diallo,
Traduisent leurs reconnaissances et témoignent leur gratitude aux parents, amis, collègues, autorités qui les ont assistés spirituellement, moralement, matériellement, et financièrement lors du rappel à Dieu le 28 juillet 2025 à Ouagadougou et des obsèques les 31 juillet et 1er août à Kongoussi de leur épouse, sœur, mère, grand-mère, arrière-grand-mère, tante, cousine Hadja Diallo Assèta, dite M'Bôkô.
La famille exprime ses vifs remerciements à son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président du Faso et l'ensemble du Gouvernement, aux anciens chefs d'État les Présidents Jean-Baptiste OUÉDRAOGO et Roch Marc Christian KABORÉ, aux autorités militaires et paramilitaires, au Dr Cheick Doukouré Boubacar, à l'association des Motards du Faso (MDF).
La famille adresse également ses remerciements à leurs majestés et suite le Ratenga Naaba, le Zitenga Naaba, le Rissiam Naaba, le Kirguiteng Naaba, le Bam Naaba, l'émir de Zoura, le konyonkloang-Naaba, le Kongouss Naaba, le Saanaba de Loulouka, le Tiibnaaba de Loagha, le Silminaaba de Mogdin, le Nabègyan Yirana, le Yarnaaba de Boulènga, le Silminaaba de Nakindgou, ainsi qu'au grand Imam de Kongoussi et sa suite, au Curé, à la paroisse de Kongoussi, et toute la population des 7 secteurs de Kongoussi et villages.
Sincères remerciements aux voisins à la Trame d'accueil de Ouaga 2000 et aux amis, aux connaissances et à toutes les délégations qui leur ont apporté de près ou de loin, compassion et soutien.
La famille s'excuse auprès de tous ceux qui n'ont pu être cités.
Que Dieu dans son infinie bonté rende à chacun le centuple de ses bienfaits.
Puisse l'âme de Hadja Assèta Diallo reposer en paix !
Union de prières.
Sa majesté le Chef de canton de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso), Chef suprême des Bobo-madarè,
La chefferie coutumière et la grande famille SANON à Bobo-Dioulasso (Kombrena /Dioulasso-Bâ),
La famille de feu SANNY SANON et les familles alliées à Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Abidjan, Bamako, Dakar, France,
La famille de feu Dr SANON HAROUNA, ex Pharmacien-Biologiste, promoteur de la Pharmacie de l'Espérance à Bobo-Dioulasso,
La veuve Mme SANON / TRAORE FRANÇOISE AURELIE et les enfants DJAMILLA YVETTE, MAMOUROU FAYÇAL HENRI ET SIMBARA FATIM MARIE PHILOMENE,
Remercient du fond du cœur tous ceux qui, de près ou de loin, leur ont manifesté leur solidarité et leur soutien suite au décès survenu le 17 juillet 2025 à Dakar (Sénégal), de leur fils, frère, cousin et petit-fils SANON KHALIL ILIAS KEVIN, précédemment étudiant en fin de cycle de Pharmacie à l'Université CHEICK ANTA DIOP.
Sans avoir la prétention de citer tous les noms, ils voudraient particulièrement exprimer leur gratitude à :
– Monsieur l'Ambassadeur et le personnel de l'Ambassade du Burkina au Sénégal,
– l'Union Fraternelle des Ressortissants Burkinabè au Sénégal (UFRBS),
– la Fédération des Etudiants du Faso au Sénégal (FEFAS),
– le frère JEAN MARC KONAN op, curé de la paroisse universitaire saint Dominique,
– Monsieur MICKAEL YARA, Enseignant résidant à Dakar,
– Monsieur SAMBA NDAO, Consultant indépendant en Télédétection et Cartographie à Dakar,
– Monseigneur LAURENT B. DABIRE, Archevêque de Bobo-Dioulasso et les prêtres qui l'accompagnaient,
pour leur soutien et engagement aux côtés de la famille.
Que DIEU, dans son infinie bonté, vous comble de grâces et vous récompense au-delà de vos attentes.
Union de prières
(7 Aout 2020 – 7 Aout 2025)
Il y a cinq ans, le 7 Aout 2020, s'éteignait à Paris dans la paix du Seigneur
Madame KANYALA Sophie épouse BATIONO, épouse, mère, grand-mère, amie.
En ce cinquième anniversaire, la famille BATIONO, son époux BATIONO Vincent de Paul.
Ses enfants : Aude Irène, Laeticia T., Serge, Alban, les amis et proches
renouvellent leur gratitude à tous les parents amis et proches qui les ont soutenus par leurs prières, vous prient d'avoir une pensée pieuse en sa mémoire.
Union de prière
« Je ne meurs pas, j'entre dans la vie »
La cérémonie de réouverture du stade du 4-Août s'est déroulée le lundi 4 août 2025, sous la présidence du capitaine Ibrahim Traoré, président du Faso, chef de l'État. Un cross populaire, des prestations artistiques, des épreuves d'athlétisme, la présentation du nouveau maillot des Étalons, des sauts en parachute, des discours officiels ont été les temps forts de cette cérémonie.
Après quatre années de suspension, le stade du 4-Août est de nouveau opérationnel pour abriter des compétitions sportives d'envergure internationale. Un stade qui répond désormais aux normes internationales. Plusieurs activités ont marqué la cérémonie de réouverture de cette enceinte mythique du Burkina Faso. Elle a également drainé des milliers de supporters, des personnalités politiques, administratives, coutumières, militaires, etc. La cérémonie a été suivie de bout en bout par le chef de l'État, le capitaine Ibrahim Traoré, en présence du Premier ministre et de nombreux membres de son gouvernement.
La cérémonie de réouverture a été présidée par le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.Un cross populaire et des prestations artistiques
Le top de départ de ces festivités a été donné tôt dans la matinée par un cross populaire, après une pluie battante. Un cross qui a connu la présence du chef du département en charge des Sports et des Loisirs, Roland Somda. À l'issue de ce cross, des prestations artistiques ont tenu le public en haleine dans l'après-midi. Le public a pu profiter des mélodies des artistes comme Floby, Privat, Adama Dramé, Nabalüm, Young Ced, Ali Ponré 1ᵉʳ, etc.
« Victory Ditanyè », le nouveau maillot des Étalons
L'occasion a été mise à profit pour présenter le nouveau maillot des Étalons. Ce nouveau maillot en trois couleurs (blanc, vert et jaune) est baptisé « Victory Ditanyè ». Selon les explications de l'équipementier, ce maillot est inspiré des couleurs du drapeau national avec un col en V, symbole de la victoire. Il raconte également 65 ans d'histoire, pavée d'échecs et de succès, symbolisée par une figure en dents de scie, traduisant les hauts et les bas du chemin vers la victoire.
Le nouveau maillot des Étalons « Victory Ditanyè ».Deux grandes attractions pour ravir le public
Les deux grandes attractions de cette cérémonie ont été les sauts en parachute et le match de gala. Le public a d'abord assisté à la séance des sauts en parachute, avant le début du match de gala. Largués à 2 500 mètres (2,5km) d'altitude, ces dix soldats de l'armée burkinabè, dont une femme (deux groupes de cinq pour les deux passages), ont tous réussi à atterrir dans l'enceinte du stade du 4-Août sans incident majeur. C'est la première fois depuis 2012 que le public ouagalais assiste à des sauts en parachute.
Les sauts en parachute ont émerveillé le public ouagalaisAprès les prestations artistiques, le discours officiel de réouverture lu par le ministre en charge des Sports, Roland Somda, la présentation du nouveau maillot des Étalons et les sauts en parachute, le public a eu droit respectivement à un match de gala entre les Forces de défense et de sécurité du Burkina Faso et les anciennes gloires du football africain.
Parmi les anciennes gloires, on notait la présence des stars comme Samuel Eto'o, Emmanuel Adebayor, Jay-Jay Okocha, Rigobert Song (coach du jour), Karim Haggi, El Hadj Diouf, Alexandre Song, Taïwo Taye, Souleymane Diawara, Benjamin Moukandjo, Seydou Keita, Stéphane Mbia, Mamadou Niang, Alassane Ndour, Samba Sow, Moussa Maazou, Moumouni Dagano, Alain Sibiri Traoré, Aristide Bancé, Charles Kaboré, Bakary Koné, Rahim Ouédraogo, Mamadou Zongo dit Bebeto, Djakaridja Koné, Mohamed Koffi, Adama Guira, Daouda Diakité, Madi Panandtigri, Abdoul Razack Traoré, etc.
Ce match s'est joué dans un stade du 4-Août plein, rénové, avec une fière allure, dans une ambiance festive, sous les regards du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, du Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, de nombreux membres du gouvernement et de nombreuses personnalités.
Les anciennes gloires du football africain ont émerveillé le public sportif par leur talent avec des gestes techniques qui rappellent leur passé glorieux, leur jeunesse. De Samuel Eto'o à Adebayor en passant par El Hadj Diouf et Jay-Jay Okocha, ces anciens internationaux se sont bien amusés, haranguant la foule par leur technique et leur aura.
Cette rencontre de gala s'est soldée par un match nul (1-1) entre les anciennes gloires du football africain et les Forces de défense et de sécurité du Burkina Faso. L'ancien international camerounais, Samuel Eto'o, a été le premier buteur du match, donc du stade du 4-Août rouvert, ouvrant le score pour les anciennes gloires. Les FDS du Burkina Faso se sont offert le luxe de rater un penalty dans les ultimes instants du match, avant d'égaliser quelques instants après. 1-1, c'est donc le score final de cette rencontre de prestige, jouée en deux fois 20 minutes.
Pour l'ancien attaquant togolais, Emmanuel Adebayor, qui fait partie des privilégiés à fouler pour la première fois la pelouse rénovée du stade du 4-Août, cette réouverture ne peut qu'apporter du bonheur à la sélection du Burkina Faso. Même son de cloche chez l'ancien capitaine des Étalons, Charles Kaboré, qui s'est réjoui de cette réouverture, qui permettra aux Étalons de jouer désormais devant leur public.
Résilience collective et souveraineté retrouvée
Dans son discours officiel de réouverture, le ministre en charge des Sports, Roland Somda, a indiqué que cette réouverture, qui intervient après quatre longues années de fermeture, traduit la ferme volonté du gouvernement de redonner au Burkina Faso ses lettres de noblesse dans le domaine du sport, comme dans tous les autres secteurs stratégiques du développement. « Ce moment que nous partageons aujourd'hui va bien au-delà de l'inauguration d'un stade rénové : il symbolise une victoire, celle de la résilience, de la volonté politique affirmée et de l'unité nationale retrouvée », a-t-il précisé.
Pour le chef du département des sports, le Stade du 4-Août est avant tout un haut lieu de mémoire, témoin de notre histoire politique, sociale et sportive. « Inauguré le 18 juillet 1984 dans la dynamique révolutionnaire impulsée par le camarade-président, le capitaine Thomas Isidore Noël Sankara, il porte en lui-même une date fondatrice : celle de notre souveraineté assumée, de notre combat pour la dignité et de notre aspiration à bâtir une nation libre, juste et prospère. Ce joyau sportif est un symbole fort dans notre histoire collective. Depuis sa création, il demeure un temple de valeurs : courage, dépassement de soi, fraternité et patriotisme », a-t-il déclaré.
Au milieu (en survêtement rouge), Roland Somda, ministre des Sports, lors du cross populaire.« Des générations entières de Burkinabè ont vibré dans ces gradins, célébré les exploits de nos vaillants Étalons et vécu ici les temps forts de notre vie nationale. Ce stade est aussi le théâtre de nos ambitions africaines, le miroir de notre jeunesse et de ses rêves. Il transcende les clivages politiques, sociaux, ethniques ou confessionnels. À bien des égards, il est le cœur battant de notre sport, mais aussi le reflet vivant de notre ambition nationale. Il arbore désormais un nouveau visage, un souffle nouveau. Il redevient le cadre des grandes célébrations sportives, le creuset de nos rassemblements populaires, le symbole vivant de notre unité, de notre résilience et de notre aspiration collective à l'excellence », a ajouté le ministre.
Roland Somda a rappelé que les travaux ont porté sur la réfection complète de la pelouse, des tribunes, des vestiaires, des installations sanitaires, des voies d'accès, de l'éclairage, de la sonorisation et du système de sécurité. À l'entendre, le stade a été modernisé selon les normes internationales, avec des équipements durables, prêts à accueillir des compétitions de niveau continental et mondial. « Tout a été repensé pour faire du Stade du 4-Août une infrastructure à la hauteur de nos ambitions », a-t-il insisté.
À en croire le ministère des Sports, Roland Somda, la réhabilitation du stade du 4-Août s'inscrit dans une vision plus large : celle d'un Burkina Faso moderne, résilient et tourné vers l'avenir, où la jeunesse, qui représente plus de 70 % de notre population, dispose d'espaces sûrs, bien équipés et accessibles pour s'épanouir, se former et s'affirmer. « À travers ce stade, c'est une nouvelle dynamique que nous voulons impulser : une dynamique de performance, d'organisation, de planification et de résultats », a-t-il soutenu.
Et pour ce faire, il appelle toutes les fédérations sportives, associations, clubs, entraîneurs, encadreurs, jeunes athlètes et supporteurs à se mobiliser afin de faire du stade du 4-Août une arène d'excellence, une école de discipline, une vitrine du génie burkinabè. La gestion du stade du 4-Août est confiée à Burkina Yin-wisgr Meta (BYM), qui assurera un entretien régulier, une sécurité renforcée et une planification rigoureuse de son exploitation.
Le stade du 4-Août est désormais opérationnel et accueillera le match des Étalons le 9 septembre 2025 face aux Pharaons d'Égypte.
Mamadou Zongo
Lefaso.net
Crédit photos : Présidence du Faso, ministère des Sports, Pouiré Service Photographie.
Le championnat d'Afrique de Karaté-Do s'est déroulé du 22 au 27 juillet 2025. L'équipe burkinabè qui a pris part à cette compétition s'en est sortie finalement avec sept médailles dont trois de bronze, une en argent, et une autre en or. Pour sa première participation à ce championnat, Aurore Aliya Bancé et ses coéquipières ont fini médaillée de bronze en combat par équipe. A travers cette interview, l'athlète revient sur ses débuts dans le karaté, sa préparation avant d'entrer en compétition, sa joie de porter haut les couleurs de son pays, mais aussi, ses projets dans le domaine du sport et en tant qu'humanitaire, œuvrant dans plusieurs associations.
Lefaso.net : Beaucoup débutent les arts martiaux touts petits. Ils sont inscrits par leurs parents dans les clubs pour qu'on leur apprenne, pour certains, à canaliser leur fougue. A quel âge avez-vous fait vos premiers pas dans le Karaté, et quel était votre caractère au départ ?
Aurore Bancé : J'ai commencé le karaté à l'âge de 11 ans. A la base, c'est mon frère que je partais déposer tout le temps aux entraînements. C'est là que le maître m'a demandé pourquoi je ne m'inscrivais pas. Au départ, je n'étais pas très enthousiaste. Mais avec le temps, il a réussi à me convaincre et je m'y suis lancée. Avant de débuter, pour dire vrai, j'étais un peu bagarreuse. Et en m'inscrivant, je me suis dit qu'avec le temps, j'arriverais à canaliser mon grain de caractère.
Comment avez-vous passé les étapes pour atteindre le niveau auquel vous êtes actuellement ?
Pour les grades, ça a été facile parce qu'à la base, j'étais à Manga, dans le Centre-sud. Je fréquentais un club et avec mon maître, j'arrivais à faire les passages de grade normalement. Mais après le baccalauréat, les choses se sont compliquées parce que j'ai aménagé à Ouagadougou. Conséquence : je n'avais plus de club et ne pouvait plus faire les examens de grade. Donc actuellement, j'ai une ceinture marron. Je n'ai pas encore pu passer l'examen pour la noire.
Les arts martiaux permettent de cultiver certaines valeurs. A votre niveau, quelles sont celles que vous pensez avoir acquises grâce à la pratique du karaté ?
Les arts martiaux m'ont permis de cultiver plusieurs valeurs. Je peux noter tout de suite, la patience et le calme. Et comme je l'ai dit plus haut, j'étais un peu bagarreuse sur les bords, assez impulsive. Le karaté m'a permis de cultiver la patience. J'ai pratiquement changé face à certaines situations où ma réaction aurait pu être toute autre, si je n'avais pas fait le karaté. Je ne réagis plus comme avant. J'ai cultivé la patience et le calme.
Comme dans tout domaine, le karaté est connu pour être un milieu de compétitions. A combien de championnats avez-vous pris part, et quels ont été les résultats auxquels vous êtes parvenue à l'issue des confrontations ?
J'ai commencé à compétir à 12, 13 ans, en tant que minime. A 15 ans, j'étais cadette et j'ai été appelée à l'équipe nationale. En gros, j'ai débuté par les championnats régionaux avant de monter en équipe nationale, et compétir au nom du Burkina. Je crois que ma première compétition était un championnat sous-régional. C'était en 2020. Ça s'est déroulé ici, à Ouagadougou. A mes débuts, c'était très difficile parce que je suis quelqu'un qui stresse beaucoup. Je n'arrivais pas à gérer le stress.
Du coup, les résultats n'étaient pas à la hauteur des attentes. J'ai eu une médaille de bronze, pareil à mon deuxième championnat régional.
Mais quand je suis montée en catégorie sénior, j'ai commencé à prendre mes responsabilités. J'ai commencé à mieux gérer mon stress à chaque compétition. J'ai eu ma première médaille d'or au championnat national en 2022, et depuis lors, ça n'a plus changé ; au niveau national en tout cas.
J'ai également pu prendre part aux jeux africains. J'ai terminé dixième au classement. Ensuite, il y a eu le championnat de la sous-région à Abidjan, en décembre 2024. J'ai été médaillée d'or dans ma catégorie, senior moins de 55 kilos. Récemment, on a pris part aux jeux de l'AES à Bamako. Je suis sortie troisième en individuel, et médaillée d'or en combat équipe. Ma dernière compétition est le championnat d'Afrique qui a eu lieu à Abuja, où j'ai été médaillée de bronze. Voilà mon parcours résumé.
Parlant d'ailleurs de la dernière compétition, celle du championnat d'Afrique où vous avez fini médaillée de bronze, comment se sent-on lorsque l'on doit entrer en compétition. Comment gère-t-on la pression des enjeux étant donné que l'on représente son pays ? Arrivée sur place, comment était votre moral à la vue de toutes ces athlètes, chacune présente pour son pays ?
De nature le Burkinabè a le mental solide. Sinon, quand tu arrives sur les lieux, que tu vois 33 pays, que tous les grands athlètes sont là, qu'il y a 20 à 25 qui compétissent dans ta catégorie pour trois médailles, tu te dis waouh ! Quand tu vois le Cameroun, la Tunisie, le Maroc, et l'Egypte par exemple qui a des champions du monde, ça fait un peu peur ! Dans ma catégorie, l'Égyptienne est troisième mondiale. Ça fait un peu peur ! Mais de notre côté, nous aussi sommes préparées à ça avec nos coachs et encadreurs. Quand bien même ça fait peur, on part avec notre mental de gagnant.
Comment s'est faite la préparation avant cette compétition ?
Les préparations pour les compétitions n'étaient pas vraiment simples parce qu'à Ouaga, je n'ai pas de club où je m'entraîne fixement. C'est vraiment compliqué quand tu n'as pas de club parce que les entraînements en équipe nationale seules ne suffisent pas. J'étais obligée de m'entraîner à la maison avec le matériel de bord, avec ce que j'avais. Je m'entraînais cinq fois par semaine : trois séances à la maison et deux en équipe nationale. Pour le championnat d'Afrique, c'était un peu plus corsé. J'allais en salle les matins, et je m'entraînais l'après-midi en équipe nationale. A l'approche de la compétition, la Fédération a mis à notre disposition un coach français. On s'entraînait avec lui tous les soirs. Outre cela, il y a un régime à suivre. J'ai un poids normal de 57 kilos. Donc pour chaque compétition, je dois gérer le poids pour les pesées et la compétition.
En équipe, en combien d'étapes êtes-vous parvenue, votre équipe et vous, à la médaille de bronze ?
On a d'abord croisé le Cameroun qui nous a éliminées. C'est une équipe très, très, forte. Elle est même arrivée en finale. De notre côté, on a fait un match de repêchage contre l'Angola. C'était très difficile parce que les Angolais en général, on les connaît bien. Mais on est finalement passé et plus loin, on a affronté la Tunisie. Après la finale de bronze on a été classée troisième.
Personnellement, qu'est ce qui n'a pas marché face à votre adversaire ?
Personnellement pour mon combat, c'était un peu compliqué. J'ai croisé le Cameroun au premier tour et mon adversaire était plus petite que moi. Donc tactiquement, c'était un peu plus compliqué de la toucher. Quand je déclenchais les attaques, elle arrivait à se baisser avant moi et à me marquer en première position. Avoir une adversaire petite de taille quand tu es grande, n'est pas, d'un point de vue personnel, un avantage. C'est un peu cela qui a fait que je n'ai pas pu accéder aux phases finales.
Pour son mémoire de licence, Aurore Aliya Bancé a soutenu sur le thème : « Identification et analyse des stratégies d'adaptation de la population déplacée interne de Goupana face à l'insécurité alimentaire »Vous finissez néanmoins médaillée de bronze. Comment vous êtes-vous sentie personnellement à la fin, en ramenant cette médaille à la maison ?
Cette médaille était tellement inespérée. Je ne m'attendais tellement pas à avoir cette médaille à la fin de la compétition. On ne voyait pas le bout du tunnel. C'était compliqué ! Très compliqué ! Mais par la grâce de Dieu, on a obtenu la médaille de bronze. Quand j'ai entendu que c'était le Burkina, le sentiment qui m'animait était inexplicable ! Je me suis mise à sauter de partout. J'étais tellement contente qu'on est venu me calmer. C'était officiellement mon premier championnat d'Afrique. Revenir avec une médaille de bronze n'est pas mal pour un début.
Hormis le karaté, que fait Aurore Bancé dans la vie ?
A part le karaté, je suis étudiante en master, option sécurité alimentaire et nutrition en situation d'urgence. J'ai fait de l'action humanitaire en licence. En master, j'ai décidé de me spécialiser en sécurité alimentaire et nutrition infantile. Je suis beaucoup dans le social et ce, dans plusieurs organisations et associations qui œuvrent pour le développement communautaire et la prise en charge des personnes déplacées internes.
Quels sont vos projets dans le domaine du karaté, mais aussi, professionnels ?
Je vise l'or au championnat d'Afrique de karaté parce que c'est important. Je veux aussi me qualifier pour les championnats mondiaux. Tout cela fait partie de mes projets, de mes objectifs principaux. Professionnellement parlant, mon objectif c'est de pouvoir travailler un jour aux Nations unies. Je crois que c'est le rêve de tout humanitaire.
Un mot de fin
J'aimerais dire merci à Lefaso.net pour la considération parce que c'est important de miser sur la visibilité des athlètes. La plupart du temps, ce sont d'autres sports qui sont mis en avant. Le fait de vous intéresser au karaté, et surtout du côté féminin, est vraiment quelque chose à encourager. Merci à vous pour la considération.
Interview réalisée par Erwan Compaoré
Lefaso.net
Sur initiative de l'Organisation des Nations-Unies, les pays en développement sans littoral (PDSL), dont le Burkina Faso, tiennent, du 5 au 8 août 2025 à Awaza, en Turkménistan (pays d'Asie centrale), une Conférence pour explorer des solutions et forger des partenariats face aux défis liés à leur position.
Cette Conférence, troisième du genre, placée sur le thème « Progresser grâce aux partenariats », offre donc l'occasion aux pays du monde qui n'ont pas un accès direct à la mer, d'explorer des solutions et de forger des partenariats pour faire face efficacement aux défis liés à leur situation.
« Partant du constat que les économies de ces pays restent souvent marginalisées, faute d'accès à la mer, la conférence d'Awaza est le lieu pour repenser le système économique mondial, en vue de soutenir les PDSL, qui malgré les défis, comptent des communautés dynamiques au potentiel inexploité », situe le ministère des Affaires étrangères de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'Extérieur, à travers sa page Facebook.
Selon la publication, le Secrétaire général de l'ONU a, à l'ouverture de la rencontre, rappelé que la géographie ne devrait pas définir la destinée d'un pays, avant de relever que les PDSL représentent 7% de la population mondiale, mais seulement un peu plus de 1% de l'économie mondiale.
« Le Secrétaire général de l'ONU et les autres intervenants à la tribune ont, toutefois, estimé que les inégalités que subissent les PDSL ne sont pas une fatalité, mais plutôt le résultat d'une architecture économique et financière mondiale injuste, qui est inadaptée aux réalités du monde actuel. En vue de relever les défis qui se présentent aux pays qui n'ont pas un accès direct à la mer, cette conférence marquera le lancement d'une nouvelle décennie d'ambitions, par le biais du Programme d'actions d'Awaza, qui devrait permettre de libérer pleinement le potentiel de développement des PDSL. Pour y arriver, quatre priorités ont été identifiées pour ces pays, à savoir le renforcement du commerce, du transit et de la connectivité régionale ; l'accélération de la transformation structurelle et de la diversification économique ; l'appui à l'action climatique ; la mobilisation des fonds et des partenariats », lit-on.
Le Burkina prend part à cette rencontre internationale, à travers une délégation conduite par le ministre d'Etat, ministre de l'Administration territoriale et de la mobilité, Emile Zerbo, accompagné du patron de la diplomatie burkinabè, Karamoko Jean-Marie Traoré, et d'experts.
« Le Burkina Faso et les autres pays de la Confédération des Etats du Sahel prononceront des déclarations lors du débat général, et prendront part aux tables-rondes et à d'autres événements parallèles, en vue de partager leurs positions et leurs visions pour un meilleur devenir des PDSL », apprend-on de la publication, qui précise que le groupe des pays en développement sans littoral (PDSL) comprend 32 nations (dont 15 sont en Afrique).
Lefaso.net
Source : Ministère des Affaires étrangères de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'Extérieur
Le premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a poursuivi ce mardi 5 août 2025, les évaluations individuelles des membres de son gouvernement. Il a reçu en séance de travail la ministre en charge de la Transition digitale, Aminata Zerbo, pour faire le point sur l'état d'exécution de son contrat d'objectifs au 30 juin 2025. À cette date, son département affiche un taux de réalisation de 53 %.
Ce résultat est le fruit du travail acharné de l'ensemble du personnel de son ministère. Elle n'a pas manqué de le féliciter et de l'encourager à poursuivre le travail avec abnégation.
Par ailleurs, plusieurs actions clés ont été menées durant ce semestre. Il s'agit de la transformation numérique de l'administration et du renforcement du cadre réglementaire. Parmi les principales réalisations, on peut noter la poursuite des travaux de couverture des « zones blanches », le lancement des marchés de couverture des 750 nouvelles localités identifiées pour être couvertes cette année, ainsi que l'interconnexion de 38 nouveaux bâtiments au réseau administratif national (RESINA). Il y a également la poursuite des travaux de construction de deux mini Data Centers.
Sur le volet du renforcement des capacités humaines, 214 nouvelles recrues ont été formées et seront prochainement affectées aux ministères pour contribuer à la digitalisation des services publics. À ce propos, 75 procédures ont été identifiées dans la feuille de route 2025 pour la dématérialisation dont la mise en œuvre est déjà engagée.
En matière d'infrastructures numériques, des avancées notables ont été enregistrées. La plateforme d'enrôlement interne est désormais finalisée, avec le lancement prochain d'un projet pilote,
« Nous pouvons dire aujourd'hui que la plateforme est prête et cette signature électronique a déjà été intégrée à trois plateformes notamment le circuit intégré des missions en interne, le circuit intégré à l'extérieur et le système intégré de gestion des courriers. Nous attendons d'ici la fin de l'année, la mise en place de l'infrastructure complète, pour que cette signature électronique soit enfin, on va dire finalisée et être intégrée à toutes les autres plateformes. Au niveau de l'identifiant, Il y a également eu des avancées avec la finalisation de la plate-forme d'enroulement en interne donc nous pensons pouvoir commencer le pilote très bientôt », a indiqué la ministre Zerbo.
Sur le plan juridique, plusieurs textes ont été adoptés. Notamment le décret sur la délivrance de l'identifiant unique, celui portant sur la sécurité des systèmes d'information, ainsi que l'avant-projet de loi sur les activités postales et quatre autres avant-projets qui seront prochainement soumis en conseil des ministres.
Malgré ces progrès, le ministère fait face à plusieurs contraintes. Il s'agit entre autres de l'insuffisance de la ressource humaine et financière, de la difficulté d'accès à certaines zones à cause de la situation sécuritaire et les délais liés à l'approvisionnement des équipements importés.
Pour le reste de l'année, la ministre Aminata Zerbo entend poursuivre les chantiers entamés. Il y a la réception des deux mini Data Centers, l'extension effective à 750 localités, et le lancement du pilote de l'enrôlement à l'identifiant unique.
« Aujourd'hui, nous avons des Data Center mais la capacité est insuffisante pour pouvoir héberger toutes les plateformes et toutes les données de l'administration. Les deux mini data center qui sont en construction, c'est pour pouvoir augmenter la capacité d'hébergement et permettre que les données des plateformes de l'administration publique soient hébergées chez nous. C'est le premier objectif. Il y a un autre projet qui est inscrit au niveau du projet d'accélération de la transformation digitale au Burkina Faso qui projette la construction d'un data center national tiers 3. Celui-là va nous permettre de mettre en œuvre de façon effective la politique sur la localisation des données au plus près des usagers. Donc, ce data center ne sera pas seulement pour l'administration. Il sera ouvert au privé et justement les entreprises privées seront obligées d'héberger les données des Burkinabè ici au Burkina Faso », a fait savoir la ministre.
Elle a rassuré que son département travaille d'arrache-pied pour que la sécurité des systèmes d'information soit à la hauteur de l'ambition du pays qui est la digitalisation de l'administration.
Rama Diallo
Lefaso.net
L'Association pour la solidarité et l'amitié des anciens étudiants formés à Cuba (ASAC), en collaboration avec l'Association pôle intègre basée à Barcelone, a présenté un film documentaire le 5 août 2025 au Mémorial Thomas Sankara. Intitulé « ESBEC 37, pionniers formés entre deux révolutions », ce film retrace le parcours de jeunes Burkinabè envoyés à Cuba en 1986 pour être formés dans le cadre d'un programme initié par le président Thomas Sankara.
Pour Inoussa Dankambary, secrétaire général de l'ASAC, ce film est avant tout « un devoir de mémoire ». Il précise que C'est la modeste contribution du contingent à la reconnaissance du rêve que Thomas Sankara a porté pour eux. « Ce film, c'est celui des 600, pas de quelques-uns », a-t-il ajouté. Le titre du film, « ESBEC 37, pionniers formés entre deux révolutions », renvoie directement à l'école cubaine où les jeunes Burkinabè ont été accueillis alors qu'ils avaient entre 12 et 16 ans. Durant la conférence de presse, l'association est revenue sur l'initiative de leur départ qui est née dans le contexte de la coopération entre le Burkina Faso et Cuba, deux pays alors dirigés par des leaders partageant une même vision anti-impérialiste et panafricaniste.
Inoussa Dankambary a rappelé qu'en 1986, le capitaine Thomas Sankara a envoyé un groupe d'étudiants pour une formation idéologique, politique et technique avec pour ambition qu'ils reviennent participer à la construction de leur nation. Mais à leur retour, le contexte avait radicalement changé. « Nous sommes revenus après la mort du président Sankara, dans un environnement difficile, parfois hostile. L'histoire s'est poursuivie, entre espoirs et désillusions. »
Inoussa Dankambary, secrétaire général de l'ASAC, entouré de quelques camaradesUn projet documentaire né à Barcelone
L'idée du film documentaire est née en Espagne. Alex Verdejo, membre de l'association Pôle intègre et réalisateur du documentaire, raconte la genèse du projet. « Notre association a été créée en 2016 à Barcelone par un groupe de jeunes révolutionnaires qui voulaient mieux connaître l'histoire des luttes africaines. Quand nous avons découvert la figure de Thomas Sankara, ce fut une révélation. À nos yeux, c'est probablement le révolutionnaire le plus complet de l'histoire contemporaine », a-t-il affirmé lors du point de presse.
C'est pendant des commémorations du 15 octobre à Barcelone qu'ils rencontrent Nabon Babou Bassono, alors président de l'Association des Burkinabè de Barcelone. Ce dernier leur parle de l'histoire peu connue de ces 600 jeunes partis à Cuba. Immédiatement, l'idée d'un documentaire prend forme pour un récit personnel mais qui se veut collectif. Le tournage du film a été réalisé entre Barcelone, Cuba et le Burkina Faso. L'équipe s'est rendue à Cuba pour retrouver les lieux de mémoire, recueillir des témoignages, documenter les traces encore vivantes de cette histoire partagée. La diffusion du film a commencé à Ouagadougou, avec une première mondiale organisée le 2 août 2025 au Ciné Burkina.
Pour Nabon Babou Bassono, personnage du film, au-delà de l'image et du récit, il s'agit aussi de « rendre hommage au père spirituel » qu'a été Sankara pour cette jeunesse. « Je prends ce film comme ma petite contribution, ma partition personnelle, mais c'est au nom de tout le contingent. Le documentaire ne jette pas des fleurs, il raconte une mémoire collective », spécifie-t-il.
L'ASAC et Pôle Intègre entendent désormais porter le documentaire dans d'autres régions du paysC'est en 1993 que ces Burkinabè créent l'ASAC pour maintenir les liens, se soutenir dans leur réinsertion, mais aussi revendiquer une place dans la mémoire nationale. Aujourd'hui, l'association revendique environ 500 membres encore en vie, sur les 600 initialement envoyés à Cuba. « Notre histoire a été difficile mais ce film est l'occasion de la faire connaître, d'interpeller les consciences, au Burkina et au-delà », reconnaît Inoussa Dankambary.
Mais L'ASAC et Pôle Intègre entendent désormais porter le documentaire dans d'autres régions du pays, mais aussi à l'international, afin de sensibiliser les opinions publiques à cette page méconnue de l'histoire africaine et caribéenne. Au-delà du devoir de mémoire, le documentaire ESBEC 37 se propose d'être une réflexion politique sur les rêves inachevés de la révolution « sankariste ». Il interroge le rôle de l'éducation dans l'émancipation des peuples, le poids de l'engagement chez les jeunes, et les passerelles possibles entre les luttes du Sud et du Nord. Pour Alex Verdejo, ce projet est aussi un outil pédagogique, destiné aux jeunes générations, pour leur dire que d'autres chemins sont possibles. Les deux associations espèrent d'ailleurs le faire projeter dans des écoles, des universités, des espaces culturels.
Farida Thiombiano
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Les pèlerins catholiques du premier tour sont de retour au Burkina. Du 25 juillet au 4 août 2025, ils ont effectué un pèlerinage en Terre sainte (Jérusalem). Ils sont arrivés dans l'après-midi de ce lundi 4 août 2025 à Ouagadougou, avec les cinq prêtres accompagnants.
À leur descente de l'avion, les pèlerins ont tous pris part à la messe d'action de grâce tenue à la cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée Conception, ce 4 août 2025, avant qu'ils regagnent leurs domiciles.
Après dix jours (du 25 juillet au 4 août 2025) passés en Terre sainte sur les pas du Christ, « il faut qu'on rende grâce à Dieu, parce que tout s'est bien passé », ont-ils dit.
En effet, pour ce premier tour du pèlerinage à Jérusalem, ils étaient au nombre de 38, dont cinq prêtres qui ont accompagné les fidèles dans cette démarche de foi. C'est ainsi qu'à la fin de la messe, l'abbé Urbain Kiendrébéogo a remercié le Seigneur, parce qu'il leur a permis de vivre ce pèlerinage dans la joie et dans la paix.
L'abbé Urbain Kiendrébéogo, l'un des accompagnants des pèlerins du premier tour à Jérusalem.« Nous avons naturellement prié pour la paix pour notre monde et particulièrement pour le Burkina. Ces lieux saints que nous avons visités nous ont rapprochés davantage du Seigneur. Mais soyez sûrs que les pèlerins ne sont pas partis seulement avec leurs intentions personnelles ; ils sont partis avec les intentions de leurs familles, de leurs communautés, de tout notre pays », a confié le père Kiendrébéogo.
Céline Ouédraogo fait partie de la cohorte de pèlerins fraîchement de retour au bercail. Elle confie avoir prié pour le Burkina Faso. « Nous avons porté la situation de notre pays au Seigneur, et avons prié pour tous les autres pays qui sont attaqués, qui sont en guerre comme nous », a-t-elle affirmé.
Céline Ouédraogo, pèlerin de la délégation, s'exprimant sur ce qu'elle a vécu à Jérusalem.Jérusalem, berceau de la foi
« Jérusalem, ça représente tout pour moi ; parce que ça m'a permis de grandir dans la foi. Nous avons l'habitude d'écouter la Bonne Nouvelle dans les Écritures saintes. Mais cette fois-ci, nous l'avons vécue, de la nativité du Christ jusqu'à sa résurrection. Nous avons marché sur ses pas », a ajouté Mme Ouédraogo.
Les pèlerins recevant leurs banderoles et leurs attestations des mains des prêtres accompagnants.Pour Iréné Tiendrébéogo, le pèlerinage à Jérusalem, c'est l'Évangile, c'est-à-dire le Nouveau Testament proprement dit. « En commençant par l'annonce à Nazareth, dans la région de Galilée, où l'ange a annoncé à Marie qu'elle sera la mère du Sauveur. Après cela, nous avons visité le mont Tabor, à Jéricho. Et nous sommes allés directement à Jérusalem où nous avons visité l'endroit où il est né, où il a été crucifié, le tombeau vide de Jésus. Nous avons visité Béthanie, là où il a ressuscité Lazare, et beaucoup d'autres lieux symboliques de la vie de Jésus », a relaté le pèlerin.
Photo de famille.Ce pèlerinage, il faut le souligner, est organisé par la Commission épiscopale dans le cadre de l'année jubilaire, afin de permettre aux fidèles de se ressourcer sur les pas du Christ. Selon Urbain Kiendrébéogo, cette démarche de foi « peut être à la fois personnelle tout comme elle peut être communautaire. Toujours est-il que le pèlerinage est un moment de rencontre personnelle avec le Seigneur Jésus-Christ, porte de notre salut. »
Yvette Zongo
Lefaso.net
Le président du Faso a procédé, sur proposition du ministre d'État chargé de la Défense, via un décret, à la nomination du colonel-major Céleste Joseph Moussa Coulibaly au poste de commandant de l'Institut de l'enseignement militaire supérieur Tiéfo Amoro. Cette décision intervient alors que l'officier supérieur représente actuellement le Burkina Faso à la Coalition islamique militaire pour combattre le terrorisme, basée à Djeddah, en Arabie Saoudite.
Lefaso.net
Du 5 au 7 août 2025 ,des experts en santé publique issus de huit pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre sont réunis à Ouagadougou dans le cadre d'un atelier régional consacré à l'élaboration d'une carte de score régionale des maladies tropicales négligées (MTN). Cette initiative s'inscrit dans les efforts conjoints de lutte contre les MTN dans la région du Sahel, et vise à renforcer la coordination, le suivi et la redevabilité autour de ces maladies qui touchent de manière disproportionnée les populations les plus vulnérables.
Organisé par l'Alliance des dirigeants africains contre le paludisme (ALMA), en collaboration avec le ministère de la Santé du Burkina Faso à travers le programme MTN, cet atelier rassemble des représentants du Burkina Faso, de la Gambie, du Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal et du Tchad.
L'objectif principal de cette rencontre est la conception collaborative d'une carte de score régionale des MTN, en cohérence avec les priorités nationales, régionales, les orientations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le cadre continental des maladies tropicales négligées ainsi que les cadres sanitaires régionaux.
Le présidium à l'ouverture : Dr Irénée Umulisa (g), Dr Kouesyandé Joseph SoubeigaLa carte de score, un outil stratégique au service de la santé publique, ambitionne de renforcer la coordination interétatique, de faciliter le suivi des progrès dans la lutte contre les MTN et de soutenir les prises de décisions fondées sur des données probantes. Elle doit aussi favoriser une meilleure mobilisation des ressources et encourager la redevabilité entre pays, dans l'optique de l'élimination des MTN à l'horizon 2030.
Durant les travaux, les participants examineront les systèmes de données existants, identifieront les indicateurs clés à intégrer dans la carte de score, et définiront les modalités de gouvernance, de rapportage et de mise en œuvre de cet outil régional.
Dans son discours d'ouverture, le Dr Kouesyandé Joseph Soubeiga, directeur général de la santé publique du Burkina Faso, a rappelé l'enjeu : « Les maladies tropicales négligées affectent durement les populations vulnérables. Elles freinent l'éducation, entravent le développement et aggravent la pauvreté. Dans notre région du Sahel, qui est aussi une terre de résilience et de solidarité, nous portons une part disproportionnée de cette charge et cela nous impose un devoir d'agir avec rigueur et innovation ».
Dr Soubeiga a souhaité aux participants des échanges fructueux, des idées audacieuses et une collaboration exemplaire en vue de l'atteinte des objectifs de l'atelierIl a salué cette initiative comme un tournant stratégique : « Cette carte de score ne sera pas un simple tableau d'indicateurs. Ce sera une boussole, un outil d'alerte rapide et un levier de redevabilité entre pays. »
Docteur Irénée Umulisa, responsable du programme MTN au sein de l'ALMA et représentante de sa Secrétaire exécutive, a salué l'engagement du Burkina Faso et de ses partenaires. Elle a souligné avec émotion la portée symbolique de la date qui coïncide avec la date anniversaire de l'indépendance du Burkina Faso : « Ce jour est lourd de sens pour l'Afrique. Il nous rappelle notre capacité à nous affranchir collectivement des entraves. Aujourd'hui, nous affirmons notre volonté de nous libérer des maladies qui nous maintiennent dans la pauvreté », a-t-elle déclaré.
Elle a exprimé l'espoir que ces maladies soient, un jour, « considérées » et non plus « négligées », appelant les pays du Sahel à poursuivre leur mobilisation pour une santé équitable et durable.
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À la faveur de la traditionnelle montée des couleurs tenue ce vendredi 1ᵉʳ août 2025, l'agence UBA Gaoua a procédé à une plantation d'arbres au conseil régional et au gouvernorat de la région du Djôrô (ex-Sud-Ouest). Une action instruite par le groupe UBA qui veut aussi contribuer au renforcement du couvert végétal.
Le site du gouvernorat et du conseil régional a été choisi par l'agence UBA de Gaoua pour répondre à l'appel du chef de l'État en faveur du renforcement du couvert végétal. Une centaine de plants ont été mis en terre, et cela est louable selon le gouverneur de la région du Djôrô. « En plus de ces arbres plantés, une haie d'arbres menant à la résidence du gouverneur et au conseil régional sera entretenue. Pour la petite histoire, c'est un projet de l'ancien gouverneur Emmanuel Zongo, actuel directeur de cabinet du ministre de la Sécurité. Merci aux donateurs qui contribuent à l'embellissement et au renforcement du couvert végétal de notre région », a confié le gouverneur de la région du Djôrô, M. Siaka Barro.
Pour le chef d'agence UBA Gaoua, M. P. Étienne Dabiré, cette action est une instruction du groupe UBA qui fait du développement durable une priorité. « Le groupe UBA est implanté dans au moins 25 pays en Afrique. Au niveau du Burkina Faso, la banque UBA doit planter au moins dix mille arbres dans toutes les villes abritant ses agences (au nombre de 25). À Gaoua, nous sommes la première banque à être installée et nous n'avons pas hésité de saisir l'opportunité d'accompagner les autorités locales. Cela témoigne de la participation de UBA au niveau du développement local et également répond à l'appel du chef de l'État qui est de planter des arbres ».
Pour l'entretien des arbres plantés, le chef d'agence UBA Gaoua, P. Étienne Dabiré se veut optimiste. « Le secret de la richesse et de l'abondance se trouve dans l'arbre, parce que l'arbre donne une vie en infini à travers ses fruits et ses graines qui vont profiter aux humains et aux animaux. Et pour un véritable développement durable, nous devons planter des arbres. Pour assurer leur protection et entretien, nous ferons notre part du colibri, que chacun fasse sa part de colibri, et ensemble nous pourrons reverdir notre Faso », a-t-il conclu.
Boubacar Tarnagda
Gaoua
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