L'actualité marquante, en cette fin de semaine, sera sans conteste la réouverture du stade du 4-Août, suspendu pendant quatre ans. En prélude à cet événement, un grand amoureux du football et des Étalons, Haté Nanéma, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a bien voulu répondre à trois questions à Lefaso.net. Entrepreneur de son état, Nanéma manque rarement un match des Étalons, des fois il voyage pour aller soutenir l'équipe nationale.
Lefaso.net : La réouverture du stade du 4-Août, après une fermeture de quatre ans pour non-conformité aux normes CAF-FIFA, aura lieu le 4 août 2025, qu'est-ce que cet événement suscite en vous ?
Haté Nanéma : J'étais au stade du 4-Août pour l'inauguration en juillet 1984, il y avait le grand artiste jamaïcain de reggae Jimmy Cliff. Il a donné un grand concert, c'était vraiment l'apothéose ce jour-là, le président Thomas Sankara était là, le stade était vraiment rempli à craquer avec près de 40 000 spectateurs. Quarante et un ans après, nous aurons, si je peux m'exprimer ainsi, une deuxième réouverture du stade du 4-Août, après une fermeture de quatre ans pour des travaux de réhabilitation, pour se mettre aux normes CAF-FIFA. Les exigences des travaux n'ont pas été bien tenues au début, ce qui a fait traîner les choses. Dieu merci aujourd'hui, nous avons des dirigeants responsables, qui ont rectifié les défaillances selon les normes de la CAF. C'est le lieu pour moi de remercier les hautes autorités pour ce travail colossal abattu, et qui aura coûté beaucoup d'argent.
Si je ne m'abuse, au lancement des travaux, on parlait de 14 milliards de francs CFA, mais je sais qu'au final, l'ardoise est plus salée. Ce fut une humiliation de voir l'équipe nationale du Burkina Faso devenir un sans domicile fixe pour les matchs qu'elle devait recevoir. Moi j'ai beaucoup voyagé, je connais les pays arabes, et même noirs, souvent on est victime de racisme, de mauvais accueils, il ne faut pas se voiler la face, il faut le reconnaître. Vraiment ça me fait énormément plaisir de voir l'équipe nationale évoluer chez elle pour ses matchs à domicile. Je suis pressé de voir la réouverture du stade, et surtout le match du 9 septembre prochain contre l'Égypte comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
Un stade plein à craquer, ça donne une ambiance surchauffée, et les joueurs devant leur public sont galvanisés et se donnent à fond. Je suis pressé de vivre cela parce que je suis quelqu'un qui aime le football en général et particulièrement les Étalons. Si ce n'est pas un cas de force majeure, je ne rate jamais un match des Étalons, et plus d'une fois j'ai voyagé pour aller suivre les matchs des Étalons. Il faut le dire, aujourd'hui en Afrique, les équipes ont peur des Étalons, surtout sur leurs propres installations, il est difficile de les battre.
Les éliminatoires de la CAN Maroc 2025 sont terminées, Dieu merci, nos Étalons y seront, mais il reste les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Je suis convaincu qu'avec la réouverture du stade, les résultats des matchs des Étalons seront améliorés, ils pourront remonter la pente, et Inch Allah, les Étalons pourraient se qualifier pour leur première Coupe du monde. Aujourd'hui le Burkina est dans un contexte politique particulier, et les joueurs en sont conscients, ils sont des VDP (Volontaires pour la défense de la patrie, Ndlr) du football, et à chaque fois ils mouillent le maillot pour les couleurs nationales.
Le 9 septembre prochain, les Étalons, privés de leurs supporters pendant quatre ans, les retrouveront en grande masse dans un stade du 4-Août relooké, contre l'ÉgypteLe premier match officiel que les Étalons vont accueillir sur leur stade relooké, c'est justement les éliminatoires de la Coupe du monde. Le 9 septembre prochain se jouera la huitième journée. Ils recevront les Pharaons d'Égypte, par ailleurs leaders du groupe avec 16 points, les Étalons sont deuxièmes avec 11 pts, il reste quatre journées à jouer, comment voyez-vous les chances de qualification des Étalons ? En rappel, seul le premier du groupe à six pays est qualifié d'office.
Il y a encore des espoirs de qualification pour les Étalons, le football n'est pas mathématique, il faut jouer à fond les matchs qui restent. Avant de recevoir l'Égypte, je crois savoir que les Étalons doivent aller jouer le Djibouti, tandis que les Égyptiens recevront l'Éthiopie. Les Étalons, qui savent qu'ils ont un retard à combler face au leader du groupe, doivent se relancer impérativement contre Djibouti, en attendant de recevoir l'Égypte. Si les Pharaons font un faux pas face à l'Éthiopie, et les Étalons les battent le 9 septembre au stade du 4-Août, vous voyez que l'écart va se réduire considérablement, voire même qu'ils seront à leur hauteur.
Et dans les deux matchs qui vont rester à jouer (le groupe du Burkina est composé de l'Égypte, de la Sierra Leone, de la Guinée-Bissau, de Djibouti, de l'Éthiopie), un faux pas n'est pas encore exclu. Les Étalons, c'est vrai, n'ont pas leur destin en main, mais il faut compter avec les aléas du football. Les Étalons doivent prendre les points match par match, ils doivent jouer crânement leurs chances. Les supporters ont eu très soif : quatre ans qu'ils n'ont plus vu jouer leurs joueurs à domicile. Le 9 septembre contre l'Égypte, j'imagine un stade bondé, chauffé à blanc, pour pousser les Étalons à la victoire. Pour ma part, dès 12 heures, je serai au stade pour garantir mon siège.
À l'aller en Égypte, je crois que les Étalons avaient été battus 2-1, ils doivent rendre la monnaie, peu importe le score, ils doivent prendre les trois points de la victoire. De nos jours, les Étalons sont un épouvantail en Afrique, ils regorgent de joueurs talentueux, Bertrand Traoré, Hervé Koffi, Dango Ouattara, Edmond Tapsoba, Moussa Dayo, Issa Kaboré, pour ne citer qu'eux, sans oublier les jeunes talentueux qui sont en train de monter. Cette génération rêve d'inscrire le nom du Burkina à une coupe du monde, et moi j'ose croire qu'ils vont y parvenir.
Le Burkina a maintenant un stade homologué, mais au vu des infrastructures dans l'ensemble, est-ce que le Burkina peut abriter un événement sportif d'envergure ?
Pour le moment, au regard de ce que nous avons comme infrastructures, ce n'est pas possible. Je crois savoir qu'avec le passage des qualifiés pour la phase finale de la CAN de 16 à 24 pays, le cahier des charges de la CAF a aussi évolué, il faut avoir au moins six stades aux normes. Mais comme l'union fait la force, le Burkina est actuellement dans une confédération, la Confédération de l'Alliance des États du Sahel, avec le Mali et le Niger, je me dis qu'une co-organisation est possible si chaque État dispose de deux stades aux normes.
Moi, mon grand rêve, c'est voir l'unité africaine se réaliser, c'est vrai, on ne peut pas tout voir sur terre, mais que demain nos progénitures vivent cela. Présentement, nous avons un stade qui est homologué, il y en a un autre qui est en chantier à Bobo-Dioulasso, mon souhait est qu'un jour il y ait aussi un stade à Koudougou. Un stade de 15 000 places, ce n'est pas un problème, pourvu qu'il réponde aux normes de la CAF. Il y a le stade Sangoulé-Lamizana que certainement les autorités vont rénover, donc d'ici là je pense que l'on aura au moins quatre stades, mais pour moi l'essentiel c'est d'organiser au niveau de l'AES. Si nous sommes aujourd'hui dans une confédération, nous devons travailler à ce qu'elle soit réelle et soudée.
Je le répète en tant que panafricaniste : l'union fait la force dans tous les domaines, la balkanisation n'arrange pas l'Afrique et ne nous mènera nulle part. Pourquoi l'Afrique a-t-elle été émiettée ? Parce que le colon sait que si l'Afrique est unie elle sera forte, l'Afrique doit être une et indivisible comme les États-Unis, comme l'Inde, un grand pays de neuf millions de km², et l'Afrique est là avec des micro-États, certains n'ont même pas 100 000 km² et 5 millions d'habitants.
Barthélemy Kaboré
(Collaborateur)
Lefaso.net
La Direction générale des douanes a initié une rencontre d'échange avec les responsables d'organisations non gouvernementales et des entités associatives. Cela pour discuter des avantages douaniers qui leur sont accordés. La rencontre a lieu ce mercredi 30 juillet 2025, à Ouagadougou.
Cette session de travail s'inscrit dans une volonté d'amélioration continue de la gouvernance des franchises douanières, des exonérations fiscales et du régime d'importation temporaire de véhicules. Il s'agit notamment d'unir les efforts pour lever les zones d'ombre, harmoniser les procédures et fluidifier les relations entre les parties prenantes.
La rencontre de ce jour vise à revisiter les bases légales relatives aux franchises douanières, aux exonérations et à la fiscalité applicable pour une meilleure appropriation par toutes les parties prenantes, à clarifier les procédures d'octroi des franchises douanières et de l'importation temporaire de véhicules, en mettant en lumière le rôle d'accompagnement des services techniques de la direction générale des douanes. Aussi à examiner les défis rencontrés dans le traitement des dossiers, les délais de régularisation, ainsi que les procédures de laissez-passer, à répondre aux préoccupations spécifiques des participants, dans un esprit d'écoute active et de résolution concrète des difficultés.
Le présidumLe directeur général des douanes, Yves Kafando, a précisé que leur ambition est qu'à l'issue de cette rencontre, chaque participant reparte avec une meilleure compréhension des textes et des procédures, ainsi qu'un engagement renouvelé pour leur stricte application.
« Cette rencontre ne marque pas une fin, mais plutôt un point de départ vers une dynamique de concertation continue, où chaque défi sera abordé dans un esprit de partenariat et de respect mutuel », a souligné le directeur général.
Le directeur général des douanes, Yves KafandoEt d'ajouter : « La direction générale des douanes joue un rôle central au sein du ministère en charge de l'économie. Elle assure non seulement la mise en œuvre de la législation douanière et fiscale, mais également le suivi rigoureux des exonérations accordées aux ONG et associations. Votre contribution à l'œuvre de reconstruction nationale, conduite sous le leadership du capitaine Ibrahim Traoré, président du Faso, est remarquable. Par vos actions, vos structures participent activement à la mise en œuvre des politiques de développement du gouvernement, en accomplissant des missions d'intérêt général normalement dévolues à l'État. C'est donc à juste titre que, conformément à vos conventions d'établissement, vous bénéficiez de certains privilèges fiscaux et douaniers liés à l'importation des biens et services nécessaires à la réalisation de vos objectifs. Ces mesures ont pour finalité d'encourager et de soutenir vos actions au service du développement du Burkina Faso. Notre principal défi, en tant qu'administration, est d'assurer une gestion équitable, transparente et uniforme de ces régimes particuliers, afin d'optimiser notre performance et d'assurer un service de qualité ».
La directrice du partenariat avec les ONG et associations, Alimatou ZongoSelon la directrice du partenariat avec les ONG et associations, Alimatou Zongo, la principale difficulté dans le cadre de la collaboration des ONG et associations avec les douanes, c'est la méconnaissance des textes. Donc, pour elle, cette rencontre est la bienvenue. En ce sens qu'elle permettra à toutes les parties de mieux comprendre les textes afin de garantir une meilleure collaboration.
« Au Burkina Faso, on a plus de 400 ONG et associations. Dans la mise en œuvre de leurs activités, ces ONG et associations bénéficient de facilités fiscales et douanières qui sont conférées par les conventions que ces dernières signent avec l'État et également par un certain nombre d'agréments entre l'État et certaines faîtières. Cette rencontre est la bienvenue parce qu'elle va permettre à tous ces intervenants de mieux comprendre les procédures douanières qui sont appliquées à ces facilités fiscales et douanières », a-t-elle indiqué.
Rama Diallo
Lefaso.net
jQuery(document).ready(function($){$("#isloaderfor-ftcvps").fadeOut(300, function () { $(".pagwrap-ftcvps").fadeIn(300);});});
Download Report in English | French
Download Report in English | French
IPI’s Women, Peace and Security program, in partnership with the Elsie Initiative for Women in Peace Operations (led by Global Affairs Canada), the United Nations Office of the Special Coordinator on Improving the UN Response to Sexual Exploitation and Abuse and the Gender and Security Sector Lab, cohosted a virtual policy forum on July 30th on “Sexual Exploitation, Abuse, and Harassment (SEAH) in UN Peace Operations.”
As part of its ongoing partnership with the Elsie Initiative, IPI is launching two issue briefs that contribute to improving the United Nations’ approach to preventing sexual exploitation and abuse (SEA) and sexual harassment (SH) in UN peace operations.
One of the issue briefs, “Connecting Sexual Exploitation and Abuse and Sexual Harassment in UN Peace Operations,” examines the divide between SEA and SH, arguing for a shift toward the more holistic concept of sexual exploitation, abuse, and harassment (SEAH). This step could allow the UN to better prevent both SEA and SH by addressing the gendered power imbalances that lie at their root. The second issue brief, “Training on Sexual Exploitation and Abuse for Uniformed Peacekeepers: Effectiveness and Limitations,” published in collaboration with the Gender and Security Sector Lab, explores the effectiveness of UN-mandated training on SEA. The paper highlights key findings from an analysis of cross-national survey data representing more than 4,000 military and police personnel, considers the effectiveness and limitations of current SEA trainings, and provides recommendations for enhancing the prevention of SEA.
Panelists discussed recommendations for improving the UN’s approach to combating and preventing SEAH, making peacekeeping safer for peacekeepers and the populations they serve.
Welcoming and Opening Remarks:
Zeid Ra’ad Al Hussein, President and Chief Executive Officer, International Peace Institute
Jacqueline O’Neill, former Women, Peace and Security Ambassador for Canada, Director, Global Affairs Canada
Phoebe Donnelly, Senior Fellow and Head of Women, Peace and Security, International Peace Institute
Speakers:
Christian Saunders, Under-Secretary-General and Special Coordinator on Improving the UN Response to Sexual Exploitation and Abuse
DeAnne Roark, Postdoctoral Scholar, Gender and Security Sector Lab
Olubuckola Awoyemi, Chief Conduct and Discipline Officer, MINURSO
Evyn Papworth, Policy Analyst, Women, Peace and Security, International Peace Institute
Aiko Holvikivi, Assistant Professor in Gender, Peace and Security, The London School of Economics and Political Science
Moderator:
Phoebe Donnelly, Senior Fellow and Head of Women, Peace and Security, International Peace Institute
The post Sexual Exploitation, Abuse, and Harassment (SEAH) in UN Peace Operations appeared first on International Peace Institute.
A decentralized emirate system based on traditional governance structures could offer
Palestinians sustainable development and peaceful coexistence.
In recent days, the possibility of transforming governance in Judea and Samaria from the
failed Palestinian Authority model to a United Emirates system has been making headlines.
This model, based on traditional clan structures and local governance, represents a fundamental
shift from centralized authoritarian rule to decentralized, community-based administration that
prioritizes economic development and peaceful coexistence.
The emirates model offers what neither Hamas nor the PA can provide: legitimate local
governance rooted in traditional social structures, economic opportunity through industrial
zones and regional cooperation, and a pathway to joining the Abraham Accords framework.
Unlike the current system where over 80% of Palestinians view their government as corrupt
and disconnected from their needs, the emirates model builds on existing social trust within
communities.
Itamar Marcus, head of Palestinian Media Watch, emphasizes the systemic advantages: “There are communal leaders that care about their people. For years, there has been business going on between Jews living in Judea and Samaria and local Palestinians, with the blessing of the clan leaders for these people want the best for the Palestinians. If we are able to transition from the PA to the clan leaders, it will be for the people and for Israel as well.”
The economic dimension is crucial. As the Dor Moria Center research demonstrates,
sustainable peace requires addressing the root causes of conflict – particularly economic
exclusion and underdevelopment. With Human Development Index levels below 0.7 strongly
correlating with conflict, the emirates model’s focus on industrial zones, economic cooperation,
and integration into regional trade networks offers a concrete pathway above this critical
threshold.
The transition mechanism matters as much as the end goal. The current PA survives not
through legitimacy but through international funding – particularly from Europe. A phased
transition would involve redirecting this support from maintaining a failed centralized authority
to empowering local governance structures that can deliver actual services and economic
opportunities to their communities.
A Palestinian journalist, speaking on condition of anonymity, highlighted the systemic
failure: “Before 1988, we had dignity through economic integration. Today, 350,000
Palestinians who once worked in Israel are unemployed. The financial restrictions have
paralyzed our economy. People are so desperate they risk injury jumping the security barrier
just to find work. This isn’t about changing faces at the top – it’s about changing the entire
system.”
The emirates model addresses these structural problems through:
• Decentralized governance that maintains local accountability
• Economic integration through industrial zones and the Abraham Accords
• Traditional dispute resolution mechanisms that have legitimacy
• Direct service delivery without the corruption of centralized bureaucracy
Dr. Mordechai Kedar notes that the primary obstacle isn’t Palestinian opposition but
institutional inertia within certain Israeli administrative structures that have grown comfortable
with the dysfunctional status quo. The success of the emirates model requires Israeli support
for this systematic transformation – not just tolerating it, but actively facilitating the transition
from failed centralization to successful decentralization.
The window for this transformation is now. Each month that passes entrenches the failed
system deeper, while the population’s desperation grows. The United Emirates model offers
not just new leadership but a new system – one built on traditional legitimacy, economic
opportunity, and peaceful coexistence within the Abraham Accords framework.