Des jeunes autochtones de Kipushi, dans le Haut-Katanga, sont descendus dans la rue lundi 4 août pour demander leur intégration au sein de l’entreprise minière Kipushi corporation (KICO). Les manifestants ont bloqué l’accès aux installations de la société et ont menacé de brûler des pneus à l’entrée principale, selon des sources locales.
L’opposant Augustin Matata Ponyo est en exil, a annoncé mardi 5 aout son parti Leadership et gouvernance pour le développement (LGD). Ancien Premier ministre et député national, il avait été condamné à dix ans de travaux forcés pour détournement de fonds publics dans le cadre de l’affaire Bukanga-Lonzo.
Depuis sa condamnation le 20 mai dernier, Matata Ponyo était déclaré « introuvable » par ses proches, injoignable par téléphone.
La cérémonie de réouverture du stade du 4-Août s'est déroulée le lundi 4 août 2025, sous la présidence du capitaine Ibrahim Traoré, président du Faso, chef de l'État. Un cross populaire, des prestations artistiques, des épreuves d'athlétisme, la présentation du nouveau maillot des Étalons, des sauts en parachute, des discours officiels ont été les temps forts de cette cérémonie.
Après quatre années de suspension, le stade du 4-Août est de nouveau opérationnel pour abriter des compétitions sportives d'envergure internationale. Un stade qui répond désormais aux normes internationales. Plusieurs activités ont marqué la cérémonie de réouverture de cette enceinte mythique du Burkina Faso. Elle a également drainé des milliers de supporters, des personnalités politiques, administratives, coutumières, militaires, etc. La cérémonie a été suivie de bout en bout par le chef de l'État, le capitaine Ibrahim Traoré, en présence du Premier ministre et de nombreux membres de son gouvernement.
La cérémonie de réouverture a été présidée par le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.Un cross populaire et des prestations artistiques
Le top de départ de ces festivités a été donné tôt dans la matinée par un cross populaire, après une pluie battante. Un cross qui a connu la présence du chef du département en charge des Sports et des Loisirs, Roland Somda. À l'issue de ce cross, des prestations artistiques ont tenu le public en haleine dans l'après-midi. Le public a pu profiter des mélodies des artistes comme Floby, Privat, Adama Dramé, Nabalüm, Young Ced, Ali Ponré 1ᵉʳ, etc.
« Victory Ditanyè », le nouveau maillot des Étalons
L'occasion a été mise à profit pour présenter le nouveau maillot des Étalons. Ce nouveau maillot en trois couleurs (blanc, vert et jaune) est baptisé « Victory Ditanyè ». Selon les explications de l'équipementier, ce maillot est inspiré des couleurs du drapeau national avec un col en V, symbole de la victoire. Il raconte également 65 ans d'histoire, pavée d'échecs et de succès, symbolisée par une figure en dents de scie, traduisant les hauts et les bas du chemin vers la victoire.
Le nouveau maillot des Étalons « Victory Ditanyè ».Deux grandes attractions pour ravir le public
Les deux grandes attractions de cette cérémonie ont été les sauts en parachute et le match de gala. Le public a d'abord assisté à la séance des sauts en parachute, avant le début du match de gala. Largués à 2 500 mètres (2,5km) d'altitude, ces dix soldats de l'armée burkinabè, dont une femme (deux groupes de cinq pour les deux passages), ont tous réussi à atterrir dans l'enceinte du stade du 4-Août sans incident majeur. C'est la première fois depuis 2012 que le public ouagalais assiste à des sauts en parachute.
Les sauts en parachute ont émerveillé le public ouagalaisAprès les prestations artistiques, le discours officiel de réouverture lu par le ministre en charge des Sports, Roland Somda, la présentation du nouveau maillot des Étalons et les sauts en parachute, le public a eu droit respectivement à un match de gala entre les Forces de défense et de sécurité du Burkina Faso et les anciennes gloires du football africain.
Parmi les anciennes gloires, on notait la présence des stars comme Samuel Eto'o, Emmanuel Adebayor, Jay-Jay Okocha, Rigobert Song (coach du jour), Karim Haggi, El Hadj Diouf, Alexandre Song, Taïwo Taye, Souleymane Diawara, Benjamin Moukandjo, Seydou Keita, Stéphane Mbia, Mamadou Niang, Alassane Ndour, Samba Sow, Moussa Maazou, Moumouni Dagano, Alain Sibiri Traoré, Aristide Bancé, Charles Kaboré, Bakary Koné, Rahim Ouédraogo, Mamadou Zongo dit Bebeto, Djakaridja Koné, Mohamed Koffi, Adama Guira, Daouda Diakité, Madi Panandtigri, Abdoul Razack Traoré, etc.
Ce match s'est joué dans un stade du 4-Août plein, rénové, avec une fière allure, dans une ambiance festive, sous les regards du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, du Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, de nombreux membres du gouvernement et de nombreuses personnalités.
Les anciennes gloires du football africain ont émerveillé le public sportif par leur talent avec des gestes techniques qui rappellent leur passé glorieux, leur jeunesse. De Samuel Eto'o à Adebayor en passant par El Hadj Diouf et Jay-Jay Okocha, ces anciens internationaux se sont bien amusés, haranguant la foule par leur technique et leur aura.
Cette rencontre de gala s'est soldée par un match nul (1-1) entre les anciennes gloires du football africain et les Forces de défense et de sécurité du Burkina Faso. L'ancien international camerounais, Samuel Eto'o, a été le premier buteur du match, donc du stade du 4-Août rouvert, ouvrant le score pour les anciennes gloires. Les FDS du Burkina Faso se sont offert le luxe de rater un penalty dans les ultimes instants du match, avant d'égaliser quelques instants après. 1-1, c'est donc le score final de cette rencontre de prestige, jouée en deux fois 20 minutes.
Pour l'ancien attaquant togolais, Emmanuel Adebayor, qui fait partie des privilégiés à fouler pour la première fois la pelouse rénovée du stade du 4-Août, cette réouverture ne peut qu'apporter du bonheur à la sélection du Burkina Faso. Même son de cloche chez l'ancien capitaine des Étalons, Charles Kaboré, qui s'est réjoui de cette réouverture, qui permettra aux Étalons de jouer désormais devant leur public.
Résilience collective et souveraineté retrouvée
Dans son discours officiel de réouverture, le ministre en charge des Sports, Roland Somda, a indiqué que cette réouverture, qui intervient après quatre longues années de fermeture, traduit la ferme volonté du gouvernement de redonner au Burkina Faso ses lettres de noblesse dans le domaine du sport, comme dans tous les autres secteurs stratégiques du développement. « Ce moment que nous partageons aujourd'hui va bien au-delà de l'inauguration d'un stade rénové : il symbolise une victoire, celle de la résilience, de la volonté politique affirmée et de l'unité nationale retrouvée », a-t-il précisé.
Pour le chef du département des sports, le Stade du 4-Août est avant tout un haut lieu de mémoire, témoin de notre histoire politique, sociale et sportive. « Inauguré le 18 juillet 1984 dans la dynamique révolutionnaire impulsée par le camarade-président, le capitaine Thomas Isidore Noël Sankara, il porte en lui-même une date fondatrice : celle de notre souveraineté assumée, de notre combat pour la dignité et de notre aspiration à bâtir une nation libre, juste et prospère. Ce joyau sportif est un symbole fort dans notre histoire collective. Depuis sa création, il demeure un temple de valeurs : courage, dépassement de soi, fraternité et patriotisme », a-t-il déclaré.
Au milieu (en survêtement rouge), Roland Somda, ministre des Sports, lors du cross populaire.« Des générations entières de Burkinabè ont vibré dans ces gradins, célébré les exploits de nos vaillants Étalons et vécu ici les temps forts de notre vie nationale. Ce stade est aussi le théâtre de nos ambitions africaines, le miroir de notre jeunesse et de ses rêves. Il transcende les clivages politiques, sociaux, ethniques ou confessionnels. À bien des égards, il est le cœur battant de notre sport, mais aussi le reflet vivant de notre ambition nationale. Il arbore désormais un nouveau visage, un souffle nouveau. Il redevient le cadre des grandes célébrations sportives, le creuset de nos rassemblements populaires, le symbole vivant de notre unité, de notre résilience et de notre aspiration collective à l'excellence », a ajouté le ministre.
Roland Somda a rappelé que les travaux ont porté sur la réfection complète de la pelouse, des tribunes, des vestiaires, des installations sanitaires, des voies d'accès, de l'éclairage, de la sonorisation et du système de sécurité. À l'entendre, le stade a été modernisé selon les normes internationales, avec des équipements durables, prêts à accueillir des compétitions de niveau continental et mondial. « Tout a été repensé pour faire du Stade du 4-Août une infrastructure à la hauteur de nos ambitions », a-t-il insisté.
À en croire le ministère des Sports, Roland Somda, la réhabilitation du stade du 4-Août s'inscrit dans une vision plus large : celle d'un Burkina Faso moderne, résilient et tourné vers l'avenir, où la jeunesse, qui représente plus de 70 % de notre population, dispose d'espaces sûrs, bien équipés et accessibles pour s'épanouir, se former et s'affirmer. « À travers ce stade, c'est une nouvelle dynamique que nous voulons impulser : une dynamique de performance, d'organisation, de planification et de résultats », a-t-il soutenu.
Et pour ce faire, il appelle toutes les fédérations sportives, associations, clubs, entraîneurs, encadreurs, jeunes athlètes et supporteurs à se mobiliser afin de faire du stade du 4-Août une arène d'excellence, une école de discipline, une vitrine du génie burkinabè. La gestion du stade du 4-Août est confiée à Burkina Yin-wisgr Meta (BYM), qui assurera un entretien régulier, une sécurité renforcée et une planification rigoureuse de son exploitation.
Le stade du 4-Août est désormais opérationnel et accueillera le match des Étalons le 9 septembre 2025 face aux Pharaons d'Égypte.
Mamadou Zongo
Lefaso.net
Crédit photos : Présidence du Faso, ministère des Sports, Pouiré Service Photographie.
Le championnat d'Afrique de Karaté-Do s'est déroulé du 22 au 27 juillet 2025. L'équipe burkinabè qui a pris part à cette compétition s'en est sortie finalement avec sept médailles dont trois de bronze, une en argent, et une autre en or. Pour sa première participation à ce championnat, Aurore Aliya Bancé et ses coéquipières ont fini médaillée de bronze en combat par équipe. A travers cette interview, l'athlète revient sur ses débuts dans le karaté, sa préparation avant d'entrer en compétition, sa joie de porter haut les couleurs de son pays, mais aussi, ses projets dans le domaine du sport et en tant qu'humanitaire, œuvrant dans plusieurs associations.
Lefaso.net : Beaucoup débutent les arts martiaux touts petits. Ils sont inscrits par leurs parents dans les clubs pour qu'on leur apprenne, pour certains, à canaliser leur fougue. A quel âge avez-vous fait vos premiers pas dans le Karaté, et quel était votre caractère au départ ?
Aurore Bancé : J'ai commencé le karaté à l'âge de 11 ans. A la base, c'est mon frère que je partais déposer tout le temps aux entraînements. C'est là que le maître m'a demandé pourquoi je ne m'inscrivais pas. Au départ, je n'étais pas très enthousiaste. Mais avec le temps, il a réussi à me convaincre et je m'y suis lancée. Avant de débuter, pour dire vrai, j'étais un peu bagarreuse. Et en m'inscrivant, je me suis dit qu'avec le temps, j'arriverais à canaliser mon grain de caractère.
Comment avez-vous passé les étapes pour atteindre le niveau auquel vous êtes actuellement ?
Pour les grades, ça a été facile parce qu'à la base, j'étais à Manga, dans le Centre-sud. Je fréquentais un club et avec mon maître, j'arrivais à faire les passages de grade normalement. Mais après le baccalauréat, les choses se sont compliquées parce que j'ai aménagé à Ouagadougou. Conséquence : je n'avais plus de club et ne pouvait plus faire les examens de grade. Donc actuellement, j'ai une ceinture marron. Je n'ai pas encore pu passer l'examen pour la noire.
Les arts martiaux permettent de cultiver certaines valeurs. A votre niveau, quelles sont celles que vous pensez avoir acquises grâce à la pratique du karaté ?
Les arts martiaux m'ont permis de cultiver plusieurs valeurs. Je peux noter tout de suite, la patience et le calme. Et comme je l'ai dit plus haut, j'étais un peu bagarreuse sur les bords, assez impulsive. Le karaté m'a permis de cultiver la patience. J'ai pratiquement changé face à certaines situations où ma réaction aurait pu être toute autre, si je n'avais pas fait le karaté. Je ne réagis plus comme avant. J'ai cultivé la patience et le calme.
Comme dans tout domaine, le karaté est connu pour être un milieu de compétitions. A combien de championnats avez-vous pris part, et quels ont été les résultats auxquels vous êtes parvenue à l'issue des confrontations ?
J'ai commencé à compétir à 12, 13 ans, en tant que minime. A 15 ans, j'étais cadette et j'ai été appelée à l'équipe nationale. En gros, j'ai débuté par les championnats régionaux avant de monter en équipe nationale, et compétir au nom du Burkina. Je crois que ma première compétition était un championnat sous-régional. C'était en 2020. Ça s'est déroulé ici, à Ouagadougou. A mes débuts, c'était très difficile parce que je suis quelqu'un qui stresse beaucoup. Je n'arrivais pas à gérer le stress.
Du coup, les résultats n'étaient pas à la hauteur des attentes. J'ai eu une médaille de bronze, pareil à mon deuxième championnat régional.
Mais quand je suis montée en catégorie sénior, j'ai commencé à prendre mes responsabilités. J'ai commencé à mieux gérer mon stress à chaque compétition. J'ai eu ma première médaille d'or au championnat national en 2022, et depuis lors, ça n'a plus changé ; au niveau national en tout cas.
J'ai également pu prendre part aux jeux africains. J'ai terminé dixième au classement. Ensuite, il y a eu le championnat de la sous-région à Abidjan, en décembre 2024. J'ai été médaillée d'or dans ma catégorie, senior moins de 55 kilos. Récemment, on a pris part aux jeux de l'AES à Bamako. Je suis sortie troisième en individuel, et médaillée d'or en combat équipe. Ma dernière compétition est le championnat d'Afrique qui a eu lieu à Abuja, où j'ai été médaillée de bronze. Voilà mon parcours résumé.
Parlant d'ailleurs de la dernière compétition, celle du championnat d'Afrique où vous avez fini médaillée de bronze, comment se sent-on lorsque l'on doit entrer en compétition. Comment gère-t-on la pression des enjeux étant donné que l'on représente son pays ? Arrivée sur place, comment était votre moral à la vue de toutes ces athlètes, chacune présente pour son pays ?
De nature le Burkinabè a le mental solide. Sinon, quand tu arrives sur les lieux, que tu vois 33 pays, que tous les grands athlètes sont là, qu'il y a 20 à 25 qui compétissent dans ta catégorie pour trois médailles, tu te dis waouh ! Quand tu vois le Cameroun, la Tunisie, le Maroc, et l'Egypte par exemple qui a des champions du monde, ça fait un peu peur ! Dans ma catégorie, l'Égyptienne est troisième mondiale. Ça fait un peu peur ! Mais de notre côté, nous aussi sommes préparées à ça avec nos coachs et encadreurs. Quand bien même ça fait peur, on part avec notre mental de gagnant.
Comment s'est faite la préparation avant cette compétition ?
Les préparations pour les compétitions n'étaient pas vraiment simples parce qu'à Ouaga, je n'ai pas de club où je m'entraîne fixement. C'est vraiment compliqué quand tu n'as pas de club parce que les entraînements en équipe nationale seules ne suffisent pas. J'étais obligée de m'entraîner à la maison avec le matériel de bord, avec ce que j'avais. Je m'entraînais cinq fois par semaine : trois séances à la maison et deux en équipe nationale. Pour le championnat d'Afrique, c'était un peu plus corsé. J'allais en salle les matins, et je m'entraînais l'après-midi en équipe nationale. A l'approche de la compétition, la Fédération a mis à notre disposition un coach français. On s'entraînait avec lui tous les soirs. Outre cela, il y a un régime à suivre. J'ai un poids normal de 57 kilos. Donc pour chaque compétition, je dois gérer le poids pour les pesées et la compétition.
En équipe, en combien d'étapes êtes-vous parvenue, votre équipe et vous, à la médaille de bronze ?
On a d'abord croisé le Cameroun qui nous a éliminées. C'est une équipe très, très, forte. Elle est même arrivée en finale. De notre côté, on a fait un match de repêchage contre l'Angola. C'était très difficile parce que les Angolais en général, on les connaît bien. Mais on est finalement passé et plus loin, on a affronté la Tunisie. Après la finale de bronze on a été classée troisième.
Personnellement, qu'est ce qui n'a pas marché face à votre adversaire ?
Personnellement pour mon combat, c'était un peu compliqué. J'ai croisé le Cameroun au premier tour et mon adversaire était plus petite que moi. Donc tactiquement, c'était un peu plus compliqué de la toucher. Quand je déclenchais les attaques, elle arrivait à se baisser avant moi et à me marquer en première position. Avoir une adversaire petite de taille quand tu es grande, n'est pas, d'un point de vue personnel, un avantage. C'est un peu cela qui a fait que je n'ai pas pu accéder aux phases finales.
Pour son mémoire de licence, Aurore Aliya Bancé a soutenu sur le thème : « Identification et analyse des stratégies d'adaptation de la population déplacée interne de Goupana face à l'insécurité alimentaire »Vous finissez néanmoins médaillée de bronze. Comment vous êtes-vous sentie personnellement à la fin, en ramenant cette médaille à la maison ?
Cette médaille était tellement inespérée. Je ne m'attendais tellement pas à avoir cette médaille à la fin de la compétition. On ne voyait pas le bout du tunnel. C'était compliqué ! Très compliqué ! Mais par la grâce de Dieu, on a obtenu la médaille de bronze. Quand j'ai entendu que c'était le Burkina, le sentiment qui m'animait était inexplicable ! Je me suis mise à sauter de partout. J'étais tellement contente qu'on est venu me calmer. C'était officiellement mon premier championnat d'Afrique. Revenir avec une médaille de bronze n'est pas mal pour un début.
Hormis le karaté, que fait Aurore Bancé dans la vie ?
A part le karaté, je suis étudiante en master, option sécurité alimentaire et nutrition en situation d'urgence. J'ai fait de l'action humanitaire en licence. En master, j'ai décidé de me spécialiser en sécurité alimentaire et nutrition infantile. Je suis beaucoup dans le social et ce, dans plusieurs organisations et associations qui œuvrent pour le développement communautaire et la prise en charge des personnes déplacées internes.
Quels sont vos projets dans le domaine du karaté, mais aussi, professionnels ?
Je vise l'or au championnat d'Afrique de karaté parce que c'est important. Je veux aussi me qualifier pour les championnats mondiaux. Tout cela fait partie de mes projets, de mes objectifs principaux. Professionnellement parlant, mon objectif c'est de pouvoir travailler un jour aux Nations unies. Je crois que c'est le rêve de tout humanitaire.
Un mot de fin
J'aimerais dire merci à Lefaso.net pour la considération parce que c'est important de miser sur la visibilité des athlètes. La plupart du temps, ce sont d'autres sports qui sont mis en avant. Le fait de vous intéresser au karaté, et surtout du côté féminin, est vraiment quelque chose à encourager. Merci à vous pour la considération.
Interview réalisée par Erwan Compaoré
Lefaso.net
Sur initiative de l'Organisation des Nations-Unies, les pays en développement sans littoral (PDSL), dont le Burkina Faso, tiennent, du 5 au 8 août 2025 à Awaza, en Turkménistan (pays d'Asie centrale), une Conférence pour explorer des solutions et forger des partenariats face aux défis liés à leur position.
Cette Conférence, troisième du genre, placée sur le thème « Progresser grâce aux partenariats », offre donc l'occasion aux pays du monde qui n'ont pas un accès direct à la mer, d'explorer des solutions et de forger des partenariats pour faire face efficacement aux défis liés à leur situation.
« Partant du constat que les économies de ces pays restent souvent marginalisées, faute d'accès à la mer, la conférence d'Awaza est le lieu pour repenser le système économique mondial, en vue de soutenir les PDSL, qui malgré les défis, comptent des communautés dynamiques au potentiel inexploité », situe le ministère des Affaires étrangères de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'Extérieur, à travers sa page Facebook.
Selon la publication, le Secrétaire général de l'ONU a, à l'ouverture de la rencontre, rappelé que la géographie ne devrait pas définir la destinée d'un pays, avant de relever que les PDSL représentent 7% de la population mondiale, mais seulement un peu plus de 1% de l'économie mondiale.
« Le Secrétaire général de l'ONU et les autres intervenants à la tribune ont, toutefois, estimé que les inégalités que subissent les PDSL ne sont pas une fatalité, mais plutôt le résultat d'une architecture économique et financière mondiale injuste, qui est inadaptée aux réalités du monde actuel. En vue de relever les défis qui se présentent aux pays qui n'ont pas un accès direct à la mer, cette conférence marquera le lancement d'une nouvelle décennie d'ambitions, par le biais du Programme d'actions d'Awaza, qui devrait permettre de libérer pleinement le potentiel de développement des PDSL. Pour y arriver, quatre priorités ont été identifiées pour ces pays, à savoir le renforcement du commerce, du transit et de la connectivité régionale ; l'accélération de la transformation structurelle et de la diversification économique ; l'appui à l'action climatique ; la mobilisation des fonds et des partenariats », lit-on.
Le Burkina prend part à cette rencontre internationale, à travers une délégation conduite par le ministre d'Etat, ministre de l'Administration territoriale et de la mobilité, Emile Zerbo, accompagné du patron de la diplomatie burkinabè, Karamoko Jean-Marie Traoré, et d'experts.
« Le Burkina Faso et les autres pays de la Confédération des Etats du Sahel prononceront des déclarations lors du débat général, et prendront part aux tables-rondes et à d'autres événements parallèles, en vue de partager leurs positions et leurs visions pour un meilleur devenir des PDSL », apprend-on de la publication, qui précise que le groupe des pays en développement sans littoral (PDSL) comprend 32 nations (dont 15 sont en Afrique).
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Source : Ministère des Affaires étrangères de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'Extérieur
Le premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a poursuivi ce mardi 5 août 2025, les évaluations individuelles des membres de son gouvernement. Il a reçu en séance de travail la ministre en charge de la Transition digitale, Aminata Zerbo, pour faire le point sur l'état d'exécution de son contrat d'objectifs au 30 juin 2025. À cette date, son département affiche un taux de réalisation de 53 %.
Ce résultat est le fruit du travail acharné de l'ensemble du personnel de son ministère. Elle n'a pas manqué de le féliciter et de l'encourager à poursuivre le travail avec abnégation.
Par ailleurs, plusieurs actions clés ont été menées durant ce semestre. Il s'agit de la transformation numérique de l'administration et du renforcement du cadre réglementaire. Parmi les principales réalisations, on peut noter la poursuite des travaux de couverture des « zones blanches », le lancement des marchés de couverture des 750 nouvelles localités identifiées pour être couvertes cette année, ainsi que l'interconnexion de 38 nouveaux bâtiments au réseau administratif national (RESINA). Il y a également la poursuite des travaux de construction de deux mini Data Centers.
Sur le volet du renforcement des capacités humaines, 214 nouvelles recrues ont été formées et seront prochainement affectées aux ministères pour contribuer à la digitalisation des services publics. À ce propos, 75 procédures ont été identifiées dans la feuille de route 2025 pour la dématérialisation dont la mise en œuvre est déjà engagée.
En matière d'infrastructures numériques, des avancées notables ont été enregistrées. La plateforme d'enrôlement interne est désormais finalisée, avec le lancement prochain d'un projet pilote,
« Nous pouvons dire aujourd'hui que la plateforme est prête et cette signature électronique a déjà été intégrée à trois plateformes notamment le circuit intégré des missions en interne, le circuit intégré à l'extérieur et le système intégré de gestion des courriers. Nous attendons d'ici la fin de l'année, la mise en place de l'infrastructure complète, pour que cette signature électronique soit enfin, on va dire finalisée et être intégrée à toutes les autres plateformes. Au niveau de l'identifiant, Il y a également eu des avancées avec la finalisation de la plate-forme d'enroulement en interne donc nous pensons pouvoir commencer le pilote très bientôt », a indiqué la ministre Zerbo.
Sur le plan juridique, plusieurs textes ont été adoptés. Notamment le décret sur la délivrance de l'identifiant unique, celui portant sur la sécurité des systèmes d'information, ainsi que l'avant-projet de loi sur les activités postales et quatre autres avant-projets qui seront prochainement soumis en conseil des ministres.
Malgré ces progrès, le ministère fait face à plusieurs contraintes. Il s'agit entre autres de l'insuffisance de la ressource humaine et financière, de la difficulté d'accès à certaines zones à cause de la situation sécuritaire et les délais liés à l'approvisionnement des équipements importés.
Pour le reste de l'année, la ministre Aminata Zerbo entend poursuivre les chantiers entamés. Il y a la réception des deux mini Data Centers, l'extension effective à 750 localités, et le lancement du pilote de l'enrôlement à l'identifiant unique.
« Aujourd'hui, nous avons des Data Center mais la capacité est insuffisante pour pouvoir héberger toutes les plateformes et toutes les données de l'administration. Les deux mini data center qui sont en construction, c'est pour pouvoir augmenter la capacité d'hébergement et permettre que les données des plateformes de l'administration publique soient hébergées chez nous. C'est le premier objectif. Il y a un autre projet qui est inscrit au niveau du projet d'accélération de la transformation digitale au Burkina Faso qui projette la construction d'un data center national tiers 3. Celui-là va nous permettre de mettre en œuvre de façon effective la politique sur la localisation des données au plus près des usagers. Donc, ce data center ne sera pas seulement pour l'administration. Il sera ouvert au privé et justement les entreprises privées seront obligées d'héberger les données des Burkinabè ici au Burkina Faso », a fait savoir la ministre.
Elle a rassuré que son département travaille d'arrache-pied pour que la sécurité des systèmes d'information soit à la hauteur de l'ambition du pays qui est la digitalisation de l'administration.
Rama Diallo
Lefaso.net