L'Institut des peuples noirs (IPN) dont la création officielle a été actée au cours d'un symposium international en 1986, a suscité bien d'espoirs à travers le monde, surtout le continent africain. Malheureusement, il a sombré dans un coma profond, après la mort de son géniteur, le Président du Conseil national de la Révolution, le capitaine Thomas Sankara. Cet institut va-t-il enfin renaître de ses cendres ? C'est la question que beaucoup de gens se posent aujourd'hui, après l'annonce du Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré de lui redonner vie.
Dans son message à la Nation du 31 décembre 2024, le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a dit ceci : « Notre diplomatie rayonne et nous poursuivrons notre démarche pour qu'elle puisse être encore plus forte et que les représentations du Burkina Faso à l'extérieur puissent prendre en compte notre diaspora et aussi prendre en compte tous les amis du Burkina Faso qui souhaitent visiter le Burkina Faso, participer au développement du Burkina Faso. C'est dans ce sens que nous serons un exemple de souveraineté, un exemple de dignité et une fierté à travers l'Afrique et à travers tout le monde entier. L'Institut des Peuples Noirs (IPN) devra être un tremplin pour attirer au Burkina Faso tous les Noirs du monde entier qui viendront se ressourcer, revoir les cultures et pouvoir apprendre de nos cultures, les moderniser pour faire développer notre Patrie. Un bâtiment sera érigé au niveau du musée pour prendre en compte certains aspects de notre culture pour que l'institut puisse se baser sur ces valeurs-là et enseigner au monde entier ce que c'est que le peuple noir, ce que c'est que l'Afrique. »
Voilà de quoi ressusciter un rêve brisé du président Noël Isidore Thomas Sankara pour en faire, nous l'espérons, une réalité vivante et pérenne. Pour mémoire, ce projet d'institut lui tenait vraiment à cœur. Malheureusement, le président Sankara est parti de façon brutale et atroce, emporté pas ses bourreaux, sans voir en la réalisation de l'IPN, le bout du tunnel. Même si cet institut a connu une sorte de renaissance en 2020, suite à une décision du gouvernement d'alors de mettre en place un secrétariat technique pour lui donner une chance de visibilité, il n'a pas vécu l'envergure escomptée.
Frappé depuis sa création, d'une certaine léthargie, en partie à cause d'une certaine hostilité à l'échelle internationale à son égard, ce brillant projet mérite aujourd'hui une exhumation de sauvetage. Et c'est ce à quoi le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré entend s'investir dans l'espoir et l'espérance de redonner à l'IPN ses lettres de noblesse. L'acte à poser est donc à apprécier et à saluer à sa juste valeur, en mémoire non seulement du président du Conseil national de la révolution, le capitaine Sankara mais aussi et surtout en faveur et dans l'intérêt du monde entier.
L'IPN tel que le concevait le président Sankara
Dans le rétroviseur de l'histoire, il vous souviendra que le Président du Faso, le capitaine Thomas Sankara tenait beaucoup à la réalisation de l'Institut des peuples noirs (IPN). Pourquoi ? Sa réponse est sans équivoque : « Il nous faut cet institut pour que tous les hommes, Noirs, Blancs ou de tout autre couleur, y viennent pour connaître ce que l'homme noir lui aussi apporte à l'humanité. Cet institut sera pour tous et permettra à chacun de venir témoigner de ce que l'homme noir a fait hier, de ce qu'il fait aujourd'hui et de ce qu'il fera demain. On parle souvent des grandes civilisations en oubliant le Noir et c'est ce qu'il faut réparer. Sans les Noirs d'Afrique, la France ou l'Angleterre seraient aujourd'hui des colonies d'Hitler ! Et pourtant, on ne veut pas leur reconnaître leur mérite. On parle de musique comme si le Noir n'a rien apporté à la musique universelle. Extrayez de la musique la part de l'homme noir, et il ne reste plus que quelques bourdonnements qui ne réussissent plus à faire vibrer un homme car le rythme c'est d'abord nous. Dans tous les domaines, le Noir a apporté sa part et l'IPN doit contribuer à faire connaître cette part. Cet institut n'a pas une coloration raciste car son objectif est de connaître pour mieux participer. Lorsqu'il sera ouvert, les hommes de toute couleur qui ont quelque-chose à apporter, seront conviés… Nous avons à communiquer, communiquer pour balayer nos différences, communiquer pour nous permettre de nous accepter mutuellement… Voilà notre vision de cet Institut des peuples noirs ! Nous connaître pour mieux participer. Mais il ne faut certainement pas donner à cet institut une coloration raciste… Nous souhaitons que cet institut puisse réussir et faire en sorte que demain il n'y ait plus qu'une seule couleur dans le monde entier… Et lorsque nous aurons fusionné toutes les couleurs, on sortira quelque-chose de différent mais peut-être de très beau » .
Pour le président Sankara, « L'IPN se veut un centre d'importance et d'intérêt. Et ce centre vise à la régénérescence dynamique et positive de la culture africaine noire, démarquée des visions sentimentalistes, contemplatives et exclusivement philosophiques des tenants de la négritude. Nous ne voulons pas contempler l'homme noir, mais au contraire, lui montrer qu'il recèle en lui des valeurs utiles à l'émancipation de son peuple et concourant également à l'affermissement de l'amitié entre tous les peuples. Car il faut comprendre la création de ce centre non pas comme une attitude raciste, à rebours, mais comme un moyen d'insérer le peuple noir dans le concert de l'humanité en apportant sa touche. C'est pourquoi nous ne manquons pas de souligner qu'à ce centre travailleront des Noirs d'Afrique et d'ailleurs, mais également des non-Noirs qui voudraient venir parler de la sensibilité de l'homme noir, de ce qu'ils savent ou de ce qu'ils attendent de ce dernier. Nous voudrions que notre idée ne soit pas confondue avec celle, déjà entendue, réclamant le regroupement des Etats d'Afrique noire, et ce, par opposition avec les Etats d'Afrique blanche, notamment les Arabes. Notre idée n'a rien à voir avec celle-là et même mieux, nous disons que nous ne voyons pas l'intérêt d'un regroupement des Etats d'Afrique noire car nous y appréhendons le danger d'une nouvelle balkanisation au profit de l'impérialisme. Nous nous garderons pour notre part de faire de notre centre une institution exclusive et sectaire. Par conséquent, les intellectuels arabes, d'Afrique surtout, seront les bienvenus dans ce centre. L'Histoire passée et présente de nos peuples inclut la partie arabe, et on ne peut parler des peuples africains, sans parler des Arabes » .
Les peuples noirs appelés à assumer leur propre histoire et à contribuer à la civilisation de l'universel
Dans son allocution à l'ouverture du symposium international sur la création de l'IPN, le 21 avril 1986, à la salle de conférence de la Communauté économique ouest-africaine (CEAO), le Président Sankara justifie mieux la pertinence de cet institut en ces termes : « Partis de nos continents, de nos pays, de nos îles respectives, nous avons accepté de nous réunir aujourd'hui à Ouagadougou, capitale de la terre libre du Burkina Faso pour une cause, un but qui peut-être fera enfin souffler sur nos têtes, sur leurs têtes, sur ceux comme disait Aimé Césaire 'qui n'ont jamais inventé ni la poudre ni la boussole…'', mais qui connaissent bien les tréfonds de la souffrance, le vent de l'espoir.
En effet, aujourd'hui nous nous sommes réunis pour essayer ensemble, sans exclusive, de réfléchir sur l'idée, sur le projet de création d'un Institut des peuples noirs. Projet audacieux ; pari redoutable, on s'en doute !
Quand il nous est venu à l'idée la création d'un cadre de rencontre de tous les peuples noirs de cette planète, nous ne nous sommes pas une minute, mépris de la hardiesse de la tâche. Mais nous avions aussi à cœur et à l'esprit comme un leitmotiv le slogan de nos plus jeunes militants, les pionniers ‘'Oser lutter, savoir vaincre.'' Alors nous avions vu que nous pouvions arracher des montagnes pour qu'enfin, tous les peuples noirs du monde puissent enfin se connaître dans un cadre, un lieu où se ressourcer.
Il était à notre sens devenu impérieux pour que devant l'histoire, les Peuples noirs, l'Afrique et ce qu'on appelle la diaspora noire, répondent tous ensemble à cette question – et c'est à mon avis cette question-là - qui fonde l'IPN et sa mission : qu'est-ce que les peuples noirs ont fait, peuvent et doivent encore faire pour assumer leur propre histoire et contribuer par cela à la civilisation de l'universel ?
En effet, que sommes-nous pour nous-mêmes Noirs et pour les autres ? Le cliché est tout tiré : Peuple de souffrances, Peuple de brimades et d'humiliations, Peuple qui vit encore l'éclatement intérieur de sa personnalité du fait de l'outrage qui fêle sa conscience d'être humain, du fait de la malédiction, de la pigmentation à jamais noire de sa peau.
C'est ainsi que nous entendons que les peuples noirs concernés qui sont en Afrique ou qui en sont partis ont une origine commune, un fond commun que constitue pour eux le patrimoine culturel d'origine vers lequel les ramène leurs luttes contre l'esclavage, contre la colonisation, contre l'apartheid, pour les droits civiques, pour l'indépendance politique et économique…
Mais aujourd'hui, et je m'adresse tout particulièrement à vous Messieurs les invités, honorables séminaristes, les peuples noirs vous regardent. Le monde entier est tourné vers vous, vers le symposium pour lequel vous êtes venus souvent de si loin. Car l'histoire enfin donne raison aux peuples noirs de s'organiser et de développer autour d'initiatives communes déjà existantes, tant en Afrique-mère que dans les pays de la diaspora, leur solidarité active. C'est dans ce cadre que l'Institut des Peuples Noirs devrait être dans la conscience des peuples noirs géographiquement dispersés dans un espace éclaté, un symbole réunificateur, le symbole de leur volonté commune à préserver leurs identités culturelles, leurs génies créateurs et leur dignité.
C'est pourquoi, l'Institut des peuples noirs ne sera pas clos, ni sur lui-même, ni sur son objet, c'est-à-dire les peuples noirs. Il sera ouvert aux autres peuples. C'est la condition primordiale pour les peuples noirs de réapprécier leur patrimoine historique, de redéfinir leur identité totale dans le monde contemporain. L'Institut des peuples noirs, ses objectifs, ce sera à notre sens toujours s'affirmer et participer au dialogue des cultures, c'est pour nous la compréhension entre les peuples quelle que soit leur couleur.
Confiant en ces réflexions riches et fructueuses qui se dégageront de vos travaux au cours de votre symposium que je souhaite franc et loyal, Messieurs les invités, honorables séminaristes, il importe que jamais ne quitte les esprits que l'œuf qui devait éclore doit être le creuset de rencontre, d'échange et de coopération loyale entre les peuples du monde entier.
Pour ce faire, vous devez, au cours de vos présentes assises, vous départir de l'enthousiasme et de la passion qui découvriraient toutes les bonnes causes et intentions du projet. Vous devriez vous inspirer plutôt de prudence, de précautions pour ne tenir compte que des intérêts des peuples noirs et des autres peuples pour l'Institut des peuples noirs, pour ses préfigurations qui doivent nécessairement être adossées à des principes et orientations formulés, consentis et acceptés par le plus grand nombre possible. Messieurs les invités, honorables séminaristes, le Burkina Faso n'est que l'humble initiateur d'un projet, d'une idée collective avant tout démocratique, voire universelle, par conséquent dénationalisée, dépersonnalisée pour devenir le cheval de bataille de tous ceux qui ont de tout temps entretenu, par quelque moyen que ce soit, l'espoir de voir l'unité culturelle des peuples noirs à travers un cadre de réflexion commune. A cela, il conviendrait de rendre hommage aux martyrs, aux combats politiques, artistiques, scientifiques, littéraires de tous ceux qui ont cru, croient à l'avènement de la ‘'civilisation de l'universel'' c'est-à-dire à l'amour et à la solidarité.
C'est à cette réflexion que vous êtes conviés, vous qui avez accepté, malgré les distances, malgré les emplois de temps très souvent chargés, d'apporter votre inestimable concours -j'en suis d'ores et déjà persuadé- à l'édification d'un idéal commun… » .
Les conclusions du symposium de Ouagadougou en rappel
De la résolution générale issue de ce symposium international tenu à Ouagadougou (Burkina Faso) du 20 au 26 avril 1986, sous la direction du Professeur Edem Kodjo, ancien secrétaire général de l'OUA (décédé le 11 avril 2020, de suite d'AVC, à l'Hôpital américaine de Paris, Neuilly-sur-Seine, France), les participants : « convaincus de la nécessité d'établir un programme d'échanges et de coopération entre les peuples noirs d'une part et entre les peuples noirs et les autres peuples du monde d'autre part, (…) saluent l'initiative prise par le Capitaine Thomas Sankara, Président du Conseil national de la révolution, Président du Faso, d'organiser cet important symposium ».
Ils « affirment qu'il est opportun de créer un Institut des peuples noirs (IPN), symbole réunificateur, symbole de la volonté commune des peuples noirs de préserver leur identité culturelle, leur génie et leur dignité ». Par ailleurs, ils ont demandé au Capitaine Sankara, de prendre, en relation avec le Comité scientifique international que le symposium a mis en place, « les mesures nécessaires à réunir dès que possible l'Assemblée constitutive de l'Institut des peuples noirs ».
Cette assemblée constitutive de l'IPN s'est effectivement tenue à Ouagadougou du 7 au 10 avril 1990, sous l'ère du Capitaine Blaise Compaoré, devenu alors Président du Faso. Elle s'est tenue sans le Capitaine Thomas Sankara, assassiné le 15 octobre 1987. Mais le constat aujourd'hui est que le projet n'a pas survécu après la mort de son géniteur ! On peut alors se demander si finalement, et comme certains esprits le croient et le font croire, « l'Afrique n'est-elle pas maudite ? ». Peut-être que comme le relève le Professeur Laurent Bado, enseignant-consultant qui a réalisé un audit organisationnel de l'IPN en mai 1997, « Elle (l'Afrique) s'oublie et est oubliée ». Mais qu'à cela ne tienne, renchérit le Pr Bado, « l'Afrique, berceau de l'humanité et de la première grande civilisation de l'histoire (civilisation égyptienne) doit retrouver et recouvrer son passé pour gérer le présent et baliser son avenir » .
Une œuvre gigantesque qui requiert la contribution de tous les peuples
En s'engageant dans la voie de redonner vie à l'Institut des peuples noirs, le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré se fait donc le continuateur de cette œuvre gigantesque du président Sankara dont la dynamique a été brisée par son assassinat le 15 octobre 1987. Le défi est lourd à relever certes, mais l'espoir reste permis au regard de l'esprit d'engagement et de détermination, d'organisation et de méthode, reconnu au capitaine Ibrahim Traoré dans la gestion des grandes œuvres, au bénéfice non seulement des peuples noirs, mais de l'humanité entière. C'est donc dire que le combat pour l'exhumation et la vie rayonnante de cet institut ne doit pas reposer sur les seules épaules du capitaine Ibrahim Traoré.
La contribution de tous les peuples du monde est par conséquent attendu, afin qu'ils puissent enfin se connaître et se reconnaître dans un cadre, un lieu où se ressourcer avec les valeurs et le génie des peuples noirs. Mais faut-il le rappeler avec insistance, la création de l'IPN n'a pas pour vocation d'opposer un peuple à un autre, une couleur à une autre, encore moins une civilisation à une autre. Il s'agit pour l'IPN d'assurer une différence fondamentale, une différence fondée non pas sur la couleur de la peau mais sur les disparités culturelles et artistiques, historiques et philosophiques, dans la complémentarité réciproque avec les autres peuples de notre planète.
Sita Tarbagdo (Collaborateur)
Lefaso.net
La tenue d'une opération spéciale dénommée « Casiers vides », avait été annoncée le 10 janvier dernier par le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance Ouaga I, Blaise Bazié. Cette opération va débuter le 20 janvier 2024, à Ouagadougou à partir de 8h au Tribunal de grande instance Ouaga I mais aussi dans plusieurs autres mairies des arrondissements et salles de la ville. Il s'agit des mairies des arrondissements 2,3,4 et 5 et des salles du conseil économique et social.
Les audiences vont se dérouler du 20 au 30 janvier 2025. Près de 2000 dossiers vont être évacués au cours de ces 10 jours de jugement. Les audiences sont délocalisées pour permettre une célérité dans le traitement des dossiers, avait expliqué le procureur Bazié au cours de sa conférence de presse. Aussi, il a noté que cette démarche vise à rapprocher la justice des justiciables et à remplir sa fonction pédagogique.
Les prévenus sont poursuivis pour plusieurs infractions dont abus de confiance, homicide involontaire, diffamation et injures publiques, dégradation volontaire des biens mobiliers, et escroquerie.
Lefaso.net
À l'orée de la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), prévu du 22 février au 1er mars 2025, Lefaso.net a lancé un sondage sur sa page Facebook pour recueillir les suggestions des internautes en vue d'améliorer l'organisation de cet événement culturel emblématique. Les commentaires révèlent un enthousiasme certain, mais également des propositions concrètes pour rehausser la qualité du festival.
De l'amélioration des infrastructures à une meilleure accessibilité des films, en passant par des initiatives éducatives et environnementales, les commentaires des internautes sur le FESPACO mettent en lumière un profond désir de voir le festival évoluer pour répondre aux attentes du public et renforcer son rayonnement international.
Mettre le cinéma à la portée de tous
Moussa Yodaa suggère de projeter sur la télévision nationale le film primé à l'Étalon d'or de Yennenga dès la nuit de la clôture. « C'est notre FESPACO et tous les Burkinabè doivent voir ce film », affirme-t-il, soulignant l'importance de démocratiser l'accès aux œuvres primées.
Abdoul Rachide Natayen va dans le même sens en proposant de rendre les films disponibles en ligne, via une plateforme numérique payante. Cette initiative permet de toucher un public plus large, y compris en dehors des salles de projection traditionnelles.
Amélioration de l'organisation et de l'infrastructure
Plusieurs internautes, dont Burkinabè Concrèt, insistent sur la propreté et l'embellissement des lieux du festival. Cheick Ibrahim Ouédraogo propose d'étendre cette démarche à un rayon de 200 mètres autour du siège du FESPACO, tout en suggérant de collaborer avec la mairie pour peindre et nettoyer les espaces publics.
Un autre point soulevé par Cheick Ibrahim Ouédraogo concerne le bâtiment inachevé situé en face de l'aéroport de Ouagadougou. Il propose de travailler avec le propriétaire pour habiller la structure, offrant ainsi une meilleure première impression aux visiteurs étrangers.
Implication des acteurs et des régions
Ben Oumar Zala plaide pour une approche plus inclusive et participative. Il propose notamment d'impliquer les experts du domaine (enseignants, chercheurs, techniciens du cinéma, etc.), et de décentraliser l'organisation avec des « mini-FESPACO » dans les régions. À cela s'ajoutent l'initiation des enfants et des étudiants à la cinématographie à travers des espaces dédiés et des compétitions scolaires.
Josué Roamba abonde dans le même sens, suggérant de décentraliser l'événement dans des villes comme Bobo-Dioulasso, Koudougou, Ouahigouya, Fada N'Gourma et Dori. Cette initiative permettra à un plus grand nombre de Burkinabè de participer au festival.
Promouvoir le cinéma africain et son financement
Ousmane Ouédraogo appelle à organiser un panel avec des experts internationaux pour discuter du financement du cinéma africain et burkinabè, dans l'objectif de bâtir une véritable industrie cinématographique.
Dans le même esprit, "LE Geste qui SAUVE" propose d'augmenter les récompenses financières des films primés, jugeant les montants actuels insuffisants par rapport aux coûts de production.
Environnement et sensibilisation
Laurence Ouédraogo propose de créer un prix dédié au film mettant en avant la protection de l'environnement et la lutte contre les changements climatiques. Elle suggère également d'installer des poubelles et d'inclure des messages de sensibilisation dans les différentes activités du festival.
Transparence et valorisation du public
Issoufoi Batiana insiste sur la nécessité de réinstaurer le prix du public et de publier à l'avance les critères de sélection pour l'Étalon de Yennenga. Selon lui, cela renforcerait la transparence et l'adhésion du public aux résultats.
Ces propositions, riches et variées, témoignent de l'engagement des Burkinabè et des cinéphiles à faire du FESPACO un rendez-vous toujours plus inclusif, innovant et prestigieux. En intégrant ces idées, l'organisation pourrait non seulement répondre aux attentes du public, mais aussi consolider l'identité du festival comme un véritable moteur de la culture africaine. Le FESPACO, au-delà d'un simple événement, reste une véritable opportunité de célébrer le génie créatif africain tout en projetant le Burkina Faso au-devant de la scène internationale.
Hamed Nanéma
Lefaso.net
En vue d'informer et de sensibiliser les chefs d'entreprises sur les innovations et les modifications fiscales de la Loi de finances 2025, la Maison de l'entreprise du Burkina Faso (MEBF) à travers son Centre d'information juridique des affaires (CIJA) et ses partenaires organisent deux rencontres d'information, à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. La rencontre de Ouagadougou a eu lieu ce mardi 14 janvier 2025 et a mobilisé des centaines de participants, membres ou non de la MEBF.
La Maison de l'entreprise du Burkina Faso (MEBF) en collaboration avec la Direction générale des impôts (DGI) et l'Association professionnelle des experts et conseils fiscaux (APECF), organise depuis plusieurs années des rencontres d'information à l'endroit des opérateurs économiques sur les Lois de finances nouvellement adoptées par l'Assemblée législative de transition (ALT). Pour cette nouvelle année 2025, la MEBF entend respecter ses engagements en organisant une rencontre d'information au profit du monde des affaires, afin de permettre à ses acteurs de prendre connaissance du contenu de la Loi de finances qui s'intéresse à la fiscalité des entreprises.
C'est dans cette optique qu'elle organise ces deux rencontres d'information à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, sur le thème : « les innovations et les modifications fiscales de la Loi de finances, gestion 2025 ». Ces rencontres ont pour objectif d'informer et de sensibiliser les chefs d'entreprises sur les innovations et les modifications fiscales de la Loi de finances, gestion 2025.
La communication était centrée sur les nouvelles mesures fiscales de la loi de finances, gestion 2025De façon spécifique, il s'agit à travers une communication interactive, de présenter les innovations et les modifications fiscales apportées par la Loi de finances, gestion 2025, d'exposer les implications de ces innovations et modifications sur la fiscalité des entreprises, à travers un jeu d'échanges entre les communicateurs, de permettre aux chefs d'entreprises de connaître les exigences et les opportunités liées à la nouvelle Loi de finances, de donner l'opportunité aux participants d'échanger avec les experts fiscaux, etc.
Cette causerie économique de Ouagadougou a été animée notamment par Lassina Traoré, chef du service de la législation à la DGI. Il s'est attardé sur les nouvelles mesures fiscales de la loi de finances 2025, notamment les mesures visant à élargir l'assiette fiscale, les mesures visant à améliorer le rendement de l'impôt, renforcer l'action en recouvrement et les mesures d'ajustement technique.
Pour Karim Ouattara, directeur général de la MEBF, ces rencontres d'information et de sensibilisation permettent aux opérateurs économiques d'éviter certaines difficultés liées à la fiscalité, souvent par méconnaissance des textes législatifs. Il a laissé entendre que cette initiative débutée depuis 20 ans, allait se poursuivre.
« Je voudrais tout d'abord souhaiter une bonne année 2025 à l'ensemble des acteurs du monde des affaires. Nous avons démarré notre année 2025 ce matin par la causerie économique sur la loi de finances, gestion 2025. Les premières cibles sont les hommes et femmes d'affaires burkinabè qui s'intéressent justement à la question de la fiscalité. La question de la fiscalité notamment les innovations, c'est un sujet assez important qui intéresse l'ensemble des hommes et femmes d'affaires, parce que cela va impacter la vie de leurs entreprises au titre de l'année 2025. Donc, il est important qu'ils viennent écouter, s'imprégner des innovations, qu'ils viennent voir quelles sont les faveurs qui sont accordées aux entreprises en 2025, tenant compte du contexte sécuritaire un peu difficile de notre pays. Nous demandons aux entreprises de s'intéresser à ces communications, parce qu'il y a des aspects très importants qui peuvent les intéresser. Par exemple, toutes les entreprises créées de maintenant jusqu'en juin, auront pour obligation, de présenter leurs états financiers en 2026, au titre de l'année 2025. Ce qui n'était pas le cas avant. Ce sont donc des informations qui peuvent leur éviter certaines difficultés à l'avenir », a-t-il indiqué.
Karim Ouattara, directeur général de la MEBF« Cette rencontre vise principalement à sensibiliser et informer les chefs d'entreprises sur les innovations et les modifications fiscales sur la Loi de finances, gestion 2025. La loi de finances en question a été élaborée sur la base des priorités et des choix stratégiques définies par le gouvernement du Burkina Faso. Elle tient compte de l'évolution du contexte socio-économique et sécuritaire de notre pays. Pour toute entreprise, connaître la loi de finance, c'est s'inscrire dans la dynamique de bien assurer son rôle citoyen et patriotique de contribution au développement économique et social du Burkina Faso. Connaître les dispositions de la loi de finances, c'est aussi se donner les moyens de gérer sa structure dans la transparence et de la placer parmi les entreprises et organisations citoyennes de performance publique. Connaître la loi de finances, c'est surtout se prémunir des conséquences désastreuses de redressements fiscaux », a insisté Karim Ouattara.
Cette rencontre a mobilisé des centaines de participantsAprès Ouagadougou, le cap est mis sur Bobo-Dioulasso pour la prochaine rencontre d'information sur le thème les innovations et les modifications fiscales de la Loi de Finances, gestion 2025 ».
Mamadou ZONGO
Lefaso.net
Les Etalons A' se sont inclinés 1-2 face à Zanzibar Héroes de la Tanzanie en finale de Mapinduzi Cup (Coupe de l'indépendance), ce lundi 13 janvier 2025 au stade Gombani sur l'île de Pemba.
Une finale âprement disputée entre les deux formations avec des occasions manifestes de buts de part et d'autre en présence du ministre des Sports, de la Jeunesse et de l'Emploi, Roland Somda.
L'ouverture du score est intervenue à la 40e minute par Zanzibar Heroes. Et c'est sur ce score partiel de 1 but à 0 que les deux équipes ont regagné les vestiaires à la mi-temps. A la reprise, Aboubacar Traoré réussit l'exploit et égalise à la 69e minute pour le Burkina Faso. Le but de la victoire de Zanzibar est intervenu dans les ultimes secondes de la fin du match à la 92e minute. Score final 2 buts à 1 en faveur de Zanzibar Heroes.
Le ministre des Sports, de la Jeunesse et de l'Emploi, Roland Somda a suivi avec intérêt, la prestation des Étalons A' aux côtés des plus hautes autorités de Zanzibar notamment le président Hussein Ali Mwinyi.
LeFaso.net
Source : Page facebook du ministère en charge des Sports
Au Burkina Faso, l'utilisation des pesticides chimiques pour lutter contre les insectes ravageurs en agriculture est en constante augmentation. Cependant, de nombreux cas d'intoxication alimentaire, parfois mortels, causés par ces substances ont été enregistrés, posant un grave problème de santé publique. Face à cette menace, certains agriculteurs se tournent vers des méthodes naturelles, telles que les pièges collants. Cette alternative permet-elle de promouvoir une agriculture plus saine et respectueuse de l'environnement ?
Le rapport de "Atlas des pesticides" publié en 2023 par un collectif d'organisations écologistes européennes indique que, chaque année, 385 millions de personnes sont victimes d'empoisonnement par les pesticides chimiques. Selon cette étude, l'on peut être exposé à son insu aux pesticides chimiques dans différentes situations : dans les champs, en forêt, en mangeant ou en buvant de l'eau. Certains effets se manifestent immédiatement, tandis que d'autres peuvent survenir au bout de plusieurs heures.
Au Burkina Faso, la journée du 24 août 2019 restera à jamais gravée dans la mémoire de la famille Bakuan. D'une cérémonie de réjouissance à une série de deuils, cette famille vivra un drame. À l'occasion d'une présentation de famille, un plat traditionnel à base de petit mil, le « gonré », est au menu. Malheureusement, tous ceux qui ont goûté à ce repas seront intoxiqués.
Le chef de famille, une de ses épouses, ses enfants et des petits-fils perdent la vie. Clément Bakuan est un des fils du défunt père. Nous l'avons retrouvé à Lapio où le drame a eu lieu. C'est dans la commune de Dydir, à environ 150 kilomètres de Ouagadougou. Ce jour-là, une panne de sa motocyclette l'empêche de rentrer à temps pour les festivités, ce qui l'a probablement épargné de la mort.
Clément Bakuan montrant le grenier où étaient stockés les vivres avant le drame« Notre père a été enterré ici. Les autres corps ont été inhumés dans différents cimetières. Au total, treize personnes sont décédées », indique Clément Bakuan. Selon lui, aucune explication ne leur a été donnée à ce jour sur les causes du drame. Pourtant, à l'époque des faits, l'hypothèse d'une exposition aux pesticides chimiques est clairement énoncée dans les médias par les autorités sanitaires. Des drames similaires se sont reproduits plus tard dans d'autres localités
La loi 026-62017/AN portant contrôle de la gestion des pesticides au Burkina Faso, dans son chapitre 9, stipule que tout utilisateur de pesticides doit respecter les prescriptions requises et s'informer des risques sur la sécurité, la santé humaine, la santé animale et sur l'environnement.
En dépit du fait que, dans le cas du drame survenu à Lapio, les autorités sanitaires aient évoqué une intoxication aux pesticides, aucune mesure d'urgence n'a été prise pour prévenir de tels incidents. Face au danger que représentent les pesticides chimiques, certains producteurs se sont alors orientés vers l'agriculture biologique. Ces derniers tentent d'utiliser des alternatives naturelles en fonction de leurs connaissances et de leurs moyens. C'est le cas des pièges collants ou pièges à glue, à la fois utilisés pour protéger les champs des insectes ravageurs et produire sain.
Tableau :
!function(){"use strict";window.addEventListener("message",(function(a){if(void 0!==a.data["datawrapper-height"]){var e=document.querySelectorAll("iframe");for(var t in a.data["datawrapper-height"])for(var r=0;rLa colle et la couleur, deux éléments clés
Les pièges collants ou pièges à glue utilisent des surfaces adhésives pour capturer les insectes. Les agriculteurs l'apprécient en raison de sa facilité d'installation et d'entretien. De plus, ils peuvent être placés dans divers environnements, notamment les cultures en champ, les serres et même les jardins domestiques. Une fois mis en place, les pièges nécessitent peu d'entretien et doivent être remplacés ou nettoyés périodiquement, ce qui est relativement simple.
À quelques kilomètres de la capitale, dans la commune de Loumbila, Richard Moné s'affaire avec ses fermiers dans son champ de piment. À cette période chaude de l'année, cet ingénieur agronome doit redoubler d'efforts pour s'assurer une bonne récolte. Quand il a commencé à produire dans sa ferme de trois hectares, il avait pour objectif de faire de l'agriculture biologique. Mais c'était sans compter avec l'avidité des insectes ravageurs qui détruisent ses cultures.
Pour atteindre son objectif, il fait recours au piège collant. « Ce sont des plaques en plastiques biodégradables sur lesquelles on a mis de la colle. La plaque en plastique a des couleurs bien données en fonction du type d'insectes que l'on veut capturer. Les chercheurs ont remarqué que certaines couleurs comme le jaune, le bleu et le gris attirent les insectes. Mais la couleur jaune est la couleur qui attire le plus grand spectre d'insectes », explique Richard Moné.
Les insectes qui se déposent sur ces plaques, y restent et cela lui évite de faire des traitements chimiques pour les éliminer ou les repousser. Pour plus d'efficacité, il faut en placer un certain nombre avec des distances bien déterminées.
Un outil simple et facile à utiliser
Le piège à glue est imperméable à l'eau, donc très pratique pendant la saison des pluies. En fonction de la pression parasitaire de l'environnement, sa durée d'utilisation peut atteindre trois mois. « Si toute la surface est saturée avant les trois mois, il est préférable de l'enlever et d'en remettre un nouveau. Sinon, si ce n'est pas saturé, il peut faire trois mois. Mais au-delà des trois mois, la plaque va commencer à se dégrader », nous explique au téléphone un revendeur de ces pièges.
Richard Moné qui a fait le choix d'une agriculture biologique, utilise des pièges collants pour capturer les insectes ravageursPour Richard Moné, le problème des pesticides chimiques est mal perçu par tout le monde, même les producteurs. « Ils savent que c'est dangereux pour leur environnement, et c'est faute d'alternative qu'ils sont obligés d'en utiliser », déplore-t-il. C'est pourquoi l'agronome assiste ceux qui désirent produire bio en leur proposant des échantillons de pièges à insectes afin qu'ils essayent.
Comme Richard Moné, Soumaila Zoundi utilise les pièges à glue jaune dans son petit champ d'environ un demi-hectare. Le jeune homme est agriculteur pendant l'hivernage. Dans la zone de Kienfangué, dans la commune de Komsilga, où il s'adonne à ses travaux champêtres, il affirme que les pièges à insectes lui facilitent la tâche. « Avant dans mon champ, je souffrais avec les insectes qui dévoraient les feuilles des plantes », nous fait-il savoir. L'autre raison qui a déterminé son choix d'utiliser les pièges à insectes est l'accessibilité des coûts par rapport aux autres méthodes dites naturelles.
Efficace contre les ravageurs et bon pour le rendement
Contrairement aux pesticides, les pièges collants ne contiennent pas de substances toxiques, préservant ainsi la santé des humains, des animaux domestiques et des insectes bénéfiques. Ils ne contaminent pas non plus le sol, l'eau ou l'air, évitant ainsi les problèmes de pollution associés aux pesticides chimiques.
Saturnin Zigani est agronome de formation spécialisé en gestion efficiente des ressources et protection des plantes, et promoteur des pièges à insectes. Il déclare que cette technique est très appropriée pour attraper les pucerons, les mineuses des feuilles, les thrips, les aleurodes, les moucherons, les mouches des agrumes, les mouches des fruits et autres insectes volants.
Selon l'agronome, en installant un grand nombre de pièges collants, il est possible de réduire significativement les populations d'insectes nuisibles dans une zone donnée, diminuant ainsi le besoin de pesticides chimiques. « Les effets sur les populations d'insectes sont bénéfiques sur l'écosystème global. Il faut aussi dire que l'effet durable des pièges est plus long par rapport aux pesticides », assure-t-il.
Ce dernier ajoute que lorsqu'ils sont utilisés correctement en combinaison avec d'autres pratiques contre les mauvaises herbes par exemple, les pièges à insectes peuvent améliorer les rendements agricoles en réduisant les pertes dues aux ravageurs.
Protège la santé et la nature
Les premières victimes de l'utilisation de produits chimiques restent les producteurs eux-mêmes. « Le piégeage des insectes permet d'éviter beaucoup de maladies. Je pense qu'il faut qu'on arrive à inverser cette tendance en produisant sain », suggère Richard Moné aux producteurs.
Les pièges à insectes ne capturent majoritairement que les insectes nuisiblesSelon les normes établies en matière d'agriculture biologique par le Conseil national de l'agriculture biologique (CNABio) dans son document sur la norme burkinabè en agriculture biologique édité en octobre 2013, la lutte contre les organismes nuisibles tels que les insectes doit être centrée sur les mesures dont les ingrédients ne doivent pas être des substances cancérogènes, tératogènes, mutagènes ou des neurotoxines.
Cependant, Dr Sylvain Ilboudo, chercheur toxicologue, affirme qu'un lien est clairement établi entre l'exposition chronique aux pesticides et les maladies comme les cancers, le diabète, les maladies neuro-dégénératives, les fausses couches et d'autres troubles de la fonction de reproduction. Repousser les insectes sans passer par les pesticides ne peut qu'être bénéfique pour la santé humaine et animale, selon le chercheur.
Chose surprenante avec le piège à glue, c'est qu'il ne capture pas les abeilles. Elles ne sont pas attirées par ces pièges. Ce constat qu'ont fait certains utilisateurs est très important pour l'équilibre de la biodiversité, car les abeilles contribuent à la pollinisation de 80% des espèces de plantes à fleurs et des plantes cultivées.
Un coût encore élevé
Même si le piège à glue fait ses preuves, Richard Moné pense qu'il faut travailler à réduire les prix des alternatives développées pour remplacer l'utilisation des pesticides. Par exemple, un lot de 50 pièges à insectes coûte environ 22 500 francs CFA, et il faut environ trois ou quatre lots pour un champ d'un hectare. « Avec les produits chimiques, pour une superficie d'un hectare, on aura à dépenser entre 10 000 ou 15 000 francs CFA pour un traitement. Cette différence peut amener les producteurs à faire ce choix », dit-il, en ajoutant que si de nombreux producteurs sont informés, ils comprendront mieux l'importance de récolter de la qualité.
Une solution partielle
Amadou Diallo, chef du service des pesticides au niveau de la Direction de la protection des végétaux et du conditionnement (DPVC), fait savoir qu'il existe effectivement des méthodes pour pallier en partie l'utilisation des pesticides. Cependant, il faut, selon lui, reconnaître qu'il y a certains types de nuisibles ou certaines maladies des végétaux qui, jusque-là, sont impossibles à traiter avec des alternatives autres que les pesticides.
« L'idée n'est pas de changer simplement, mais de changer avec quelque chose qui va permette de maintenir le niveau de production élevé », pense-t-il. Au niveau de son département, des méthodes comme la lutte intégrée sont développées pour prendre en compte toutes les méthodes naturelles. En fonction donc de chaque situation, la lutte intégrée orientera chaque producteur vers un choix qui résout sa difficulté dans la globalité.
Pour revenir aux pièges à insectes, Amadou Diallo indique que son efficacité dépend des types de ravageurs mis en cause. « Par exemple, pour la mouche des fruits, on utilise des pièges pour capturer un certain nombre, mais ces pièges à insectes sont initialement utilisés pour la surveillance des cultures », dit-il, expliquant que c'est pour déterminer le seuil d'infestation afin de savoir s'il faut déclencher une opération de riposte dans le champ.
Il ajoute que cette technique ne permet malheureusement pas de protéger de grandes superficies agricoles comme avec les pesticides. Les pièges à insectes collants seraient donc une alternative saine et biologique, mais ne suffisent pas à eux seuls pour remplacer un pesticide en cas de besoin. « Il ne faut pas tout rejeter. Il ne faut pas exclusivement utiliser des produits chimiques. Il faut plutôt essayer d'agencer l'ensemble pour trouver ce qui est mieux pour la rentabilité du producteur et ce qui est mieux pour la santé du consommateur », a-t-il proposé.
C'est également ce qu'affirme Dr Antoine Waongo, spécialiste de la protection et de la défense des cultures. La fonction première des pièges à insectes est essentiellement de faire le suivi et la détection des populations des insectes dans une zone, insiste-t-il. Il nous fait comprendre néanmoins que leur utilisation peut s'avérer très efficace dans une petite ou moyenne superficie d'exploitation.
« Si dans certains cas, il est aisé d'utiliser les pièges à glue pour un piégeage massif des insectes en raison de leur disponibilité et de leur accessibilité au niveau local, en revanche, certains pièges comme les pièges à phéromone ne peuvent être utilisés dans notre contexte pour une lutte à grande échelle, en raison du coût élevé de ce type de piège », précise le maître de recherches en entomologie, en poste au Centre de recherches environnementales, agricoles et de formation (CREAF) de Kamboinsé.
Les alternatives aux pesticides, telles que les pièges à insectes et les pratiques agroécologiques, peuvent soutenir des niveaux de production agricole compétitifs. Cependant, elles ont besoin d'être intégrées dans une approche globale de gestion des cultures. Elles nécessitent souvent plus de connaissances et de gestion proactive, mais offrent des avantages durables pour la santé humaine, environnementale et animale.
Farida Thiombiano
Dans un communiqué de presse signé ce 14 janvier 2025, la Confédération africaine de football (CAF) annonce le report du Championnat d'Afrique des nations (CHAN) CAF TotalEnergies-Kenya, Tanzanie, Ouganda 2024 à août 2025.
Selon le communiqué, des progrès significatifs ont été réalisés au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda avec la construction et la modernisation des stades, des terrains d'entraînement, des hôtels, des hôpitaux et d'autres infrastructures et installations pour l'organisation réussie du CHAN CAF TotalEnergies - Kenya, Tanzanie, Ouganda 2024.
Cependant, les experts techniques et en infrastructures de la CAF, dont certains basés au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda, ont requis un temps supplémentaire pour s'assurer que les infrastructures et les installations soient au niveau nécessaire pour accueillir avec succès le CHAN CAF TotalEnergies Kenya, Tanzanie, Ouganda 2024.
Le Président de la CAF, Dr Patrice Motsepe, a déclaré : « Je tiens à exprimer ma profonde gratitude au président William Ruto du Kenya, à la présidente Samia Suluhu Hassan de Tanzanie et au président Yoweri Museveni de l'Ouganda pour leur leadership, leur engagement et les progrès significatifs réalisés dans la construction et la modernisation des stades, des terrains d'entraînement, des hôtels, des hôpitaux et d'autres infrastructures et installations au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda pour accueillir avec succès le CHAN CAF TotalEnergies - Kenya, Tanzanie, Ouganda 2024. Je suis impressionné par les travaux de construction et de rénovation en cours des infrastructures et installations de football au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda. Je suis convaincu que les stades, les terrains d'entraînements, les hôtels, les hôpitaux et les autres infrastructures et installations respecteront les normes requises par la CAF pour accueillir, en août 2025, un Championnat d'Afrique des Nations TotalEnergies - Kenya, Tanzanie, Ouganda 2024 très réussi. »
La CAF procédera au tirage au sort du Championnat d'Afrique des nations CAF TotalEnergies - Kenya, Tanzanie, Ouganda 2024 à Nairobi, le mercredi 15 janvier 2025 à 20h00, heure de Nairobi.
La date exacte du début du Championnat d'Afrique des Nations CAF TotalEnergies Kenya, Tanzanie, Ouganda 2024 en août 2025 sera annoncée par la CAF en temps voulu.
Lefaso.net
Spécialiste, formateur et Directeur d'un cabinet de passation de marchés à Ouagadougou, Wend Tiguimba Brice Oueda est un passionné de théâtre et de Littérature depuis son jeune âge. Adepte de grands auteurs comme Norbert Zongo ou encore la Comtesse de Ségur, il vous livre un roman magnifique dont il est lui-même l'auteur.
Paru sur les presses des Éditions Céprodif, ‘'Kayaba et les Affres de la Guerre'' est un livre de 178 pages, composées de cinq (05) parties. Retraçant l'histoire d'un combattant du 25e Régiment de Tirailleurs Sénégalais pendant la seconde guerre mondiale, l'auteur nous plonge dans un univers palpitant allant du départ en Afrique, des multiples cataclysmes et au retour, de ces héros défenseurs de la paix.
Dans un récit fascinant imbibé d'amour, de mélancolie, de souffrance et d'espoir , l'auteur nous livre les réalités de ces années sombres de l'histoire du monde, en passant par la déportation, la fraternité, le racisme et la lutte armée auxquels ont été confrontés les Africains.
Dans ce roman, vous aurez une occasion unique de vivre toute la misère que la guerre mondiale a engendrée dans la vie de ces braves hommes.
Pour l'auteur, ce roman se veut être un hommage non seulement aux tirailleurs sénégalais oubliés et banalisés, mais aussi à un tirailleur courageux en particulier qu'il a eu la chance de connaître pendant son adolescence.
PRIX UNITAIRE DE VENTE : 3000 F CFA
SERVICE COMMERCIAL : (226) 70843831 / (226) 72 09 51 48
Vous pouvez également vous procurer ce roman auprès de :
La Librairie Wenpanga à la Patte d'Oie
La Librairie Nabonswende à Gounghin
La Librairie Fauleh Villey sur l'avenue Koulouba
Email : oueda.brice@outlook.fr
Ce samedi 11 janvier 2025, au sein de l'Institut Supérieur de la Communication et du Multimédia (ISCOM), Marc Kevin BADO a présenté son mémoire de licence en sciences de l'information et de la communication option communication numérique des organisations.
« Rôle de la plateforme digitale legrandfrere.bf dans le processus d'orientation des bacheliers au Burkina Faso » ; tel est le thème traité par l'impétrant devant un jury composé de
• Dr Cyriaque PARÉ, président,
• Dr Daniel BOUGAIRÉ, co-directrice de mémoire
• M. Josias DIENDERE, examinateur
A travers son étude, Marc Kevin BADO a démontré que la plateforme Legranfrere.bf est une plateforme d'avenir et qu'elle répond efficacement à la demande d'information d'orientation professionnelle ; même si elle a encore besoin d'une forte promotion auprès du public-cible.
Lors des échanges et session de questions-réponses, le jury n'a pas manqué de souligner « la qualité et l'originalité du sujet », tout en faisant des critiques pour l'amélioration du document.
À l'issue des délibérations, le jury a unanimement accordé la note de 16/20 avec la mention Bien à l'impétrant ; résultat couronnant plusieurs mois d'efforts et de persévérance.
« C'est un sentiment de joie qui m'anime en ce jour. Ce diplôme en Science de l'information et de la communication est le couronnement d'un parcours professionnel de licence. Mes perspectives pour la suite c'est de continuer le master en vue de partager les compétences acquises à travers la formation à ISCOM », Marc Kevin BADO.
Marc Kévin Bado a exprimé toute sa gratitude aux membres du jury, au promoteur de la plateforme, à tous les enseignants de l'ISCOM ainsi qu'à sa famille. A la suite du jury, il a également fait une mention spéciale à Adama BAYALA, son co-directeur de mémoire, qui est aujourd'hui porté disparu.
L. SADONGO
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Le mardi 14 janvier 2025, le secrétaire général du ministère en charge de l'industrie Alassane Ouédraogo, représentant le ministre a procédé à l'installation du nouveau directeur général de la Société des fibres textiles du Burkina (SOFITEX). La cérémonie de passation de charge a eu lieu en présence des acteurs de la filière coton, des autorités administratives locales.
Le conseil des ministres en sa séance du mercredi 9 janvier 2025, a nommé Bienvenu Paré directeur général de la SOFITEX. Il a pris officiellement fonction ce mardi 14 janvier 2025 à Bobo-Dioulasso. Il remplace ainsi Arsène Gislain Somda qui aura passé 10 mois à ce poste. Le nouveau directeur général de la SOFITEX, Bienvenu Paré a dans ses propos, remercier les plus hautes autorités du pays, notamment le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré ainsi que le ministre en charge de l'industrie pour la confiance à lui accordée, pour la gestion d'une société, qu'il estime stratégique. Il reconnaît que les tâches sont énormes et les défis grands. « Je suis conscient de la responsabilité qui nous attend, les acteurs de la filière coton et moi. Il s'agira pour nous de préserver cet outil qu'est la SOFITEX et de la faire grandir et rayonner. La SOFITEX constitue l'espoir de toute une nation » a laissé entendre le désormais DG de la SOFITEX.
L'assistance lors de la passationIl regrette que la baisse de la production cotonnière ces dernières années ait affectée certaines couches de la population. C'est ainsi qu'il a lancé un appel à un sursaut collectif. « Nous devons conjuguer tous nos efforts et nos intelligences pour remonter la courbe et viser le sommet » a-t-il lancé. C'est le lieu pour le patron de la nationale des fibres textiles du Burkina de rendre hommage aux producteurs qui malgré des conditions difficiles de travail, ont bataillé dur, souvent au prix de leur vie pour relever le défi de la production cotonnière. « Je tiens à vous féliciter et vous encourager à vous investir davantage pour augmenter la production cotonnière »a-t-il lancé.
A cet effet, il les a rassurés de l'accompagnement sans faille de la SOFITEX en leur octroyant des intrants et des semences de qualité pour optimiser leur production. Il a tenu à féliciter le DG sorti ainsi que tous ces collaborateurs pour le travail abattu en si peu de temps. De la part des travailleurs, le nouveau DG demande une franche collaboration, pour continuer à relever les multiples défis à travers une nouvelle vision managériale, afin de redynamiser et de rehausser la filière coton qui constitue un secteur indispensable au développement économique et social du Burkina Faso. Il entend engager des échanges pour convenir ensemble des grands axes prioritaires à définir et se donner les moyens de les réaliser au grand bonheur des Burkinabè.
Le DG sortiDans son adresse, le désormais ex DG de la SOFITEX Arsène Gislain Somda a tenu saluer la vision du président du Faso et surtout son engagement et son accompagnement permanent qui ont permis de poser les bases d'un avenir rassurant de la SOFITEX et de la filière coton dans son ensemble. Il a remercié ses anciens collaborateurs pour leur accompagnement et leur franche collaboration, qui ont toujours guidé les travaux et les décisions prises dans l'intérêt de la SOFITEX.
Par ailleurs, il leur a demandé d'accompagner, avec le même engagement, le même empressement et la même détermination, le DG entré qui poursuivra sans doute les tâches engagées en termes de réformes et de régularisation des agents. Pour lui, il quitte ce poste avec un sentiment de devoir accompli. « Je me réjouis que nous ayons finalisé et fait adopter par le conseil d'administration, le plan stratégique qui vise à faire de la SOFITEX une entreprise prospère et à lui redonner sa place de leader de la production et de la transformation cotonnière en Afrique de l'Ouest » a-t-il salué.
Le DG entréSecrétaire général du ministère en charge de l'industrie, Alassane Ouédraogo a tenu à féliciter et encourager le DG sorti pour le travail abattu. Il lui a souhaité également une belle retraite, paisible, dans la santé et une bonne reconversion pour pouvoir partager l'expérience acquise au sein de la SOFITEX avec la nouvelle génération.
Au nom du ministre, il a félicité le DG entré pour cette nomination et l'invite à partir des acquis pour relever les défis qui se présenteront à lui. « Les sillons sont déjà tracés. Quand on sait où on va, avec les éléments acquis, nous pouvons relever vaillamment les défis avec la collaboration de tous les acteurs » a-t-il indiqué. Par ailleurs, il réitère la disponibilité des plus hautes autorités à accompagner la nouvelle équipe de la SOFITEX pour la réussite de sa mission.
Djaryigo DIARRA
Lefaso.net
Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu en audience l'architecte Diébédo Francis Kéré, ce mardi 14 janvier 2025, à Ouagadougou. L'architecte a fait au Chef du gouvernement le point de l'avancement du chantier de construction du mausolée Thomas Sankara, partie intégrante du mémorial du même nom.
Les élèves, enseignants, et parents d'élèves de l'école primaire publique Ezaca B sont en joie. Pour cause, leur école entre désormais dans la liste de celles qui sont normalisées. Ce, grâce à un financement de 64 300 000 FCFA acquis auprès de l'ambassade du Japon au Burkina, dans le cadre de la mise en œuvre de l'aide financière non remboursable pour les projets locaux dénommés APL.
La signature du contrat de ce don APL (aide financière non remboursable pour les projets locaux), objet de cette rencontre, est intervenue dans la matinée de ce mardi 14 janvier 2024.
C'est en procédant officiellement à la signature du contrat que l'ambassadeur du Japon Nagashima Jun, a exprimé sa joie pour la concrétisation de ce projet au profit des tout-petits à savoir les élèves de l'école primaire publique Ezaca B.
Il s'agit en effet de la normalisation de l'école Ezaca située dans la région du Centre. En clair, le don financier acquis, selon le diplomate, permettra de construire trois nouvelles classes, un bureau, une salle de réunion et des toilettes. Cela permettra à l'école d'accueillir davantage d'élèves, et aussi aux élèves de 3e année de poursuivre leur cycle primaire au sein de la même école à Ezaca B.
Nagashima Jun a fait savoir qu'en octroyant cette aide financière, le Japon a pris en considération les effectifs pléthoriques de leur école et souhaite, à travers ce projet, offrir à leurs enfants la possibilité de parcourir moins de distance pour se rendre à l'école.
Ainsi, la normalisation de cet établissement est un projet inclusif dans la mesure où il permettra aux Élèves déplacés internes (EDI) d'avoir un meilleur accès à l'école, de faciliter la mobilisation sociale et les activités périscolaires, tout en servant de cadre de formation continue, a-t-il souligné.
Pour terminer, le diplomate japonais a appelé les bénéficiaires, notamment les responsables du monde éducatif à respecter les termes du contrat et les entreprises retenues à réaliser des bâtiments de qualité pour le bien-être des enfants.
A la suite du donateur, les bénéficiaires, à savoir le chef de la circonscription de base de Ouagadougou, Sido Mien, et de celui de l'association Makaranta, Youssouf Traoré, ont également exprimé leur satisfaction quant à la mise en œuvre de ce projet de normalisation. Car le défi actuel, selon Sido Mien, c'est de pouvoir normaliser plusieurs écoles publiques pour faciliter l'accès de l'école à tous les enfants sans exception aucune.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a accordé une audience à l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique au Burkina Faso, Joann Lockard, ce mardi 14 janvier 2025, à Ouagadougou. Les priorités dans le cadre des relations bilatérales entre les deux pays ont été au cœur des échanges entre les deux personnalités.
L'investiture de Donal Trump en tant que 47e président des Etats-Unis d'Amérique est prévue le lundi 20 janvier 2025.
Au cours de cette audience, l'ambassadeur Joann Lockard a échangé avec le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, sur les priorités du Gouvernement burkinabè que la nouvelle administration américaine doit prendre en compte dans le cadre des relations bilatérales entre les deux pays.
Considérant la sécurité comme la pierre angulaire de la marche de tout pays vers le développement, le Premier ministre a indiqué que son Gouvernement place en priorité la lutte contre le terrorisme et l'affirmation de la souveraineté du Burkina Faso.
« Nous entendons imposer le respect du Burkina Faso, car l'époque de la domination est à jamais révolue » a-t-il déclaré.
Le Premier ministre a affirmé à son hôte l'engagement de son gouvernement à œuvrer au raffermissement des relations avec les partenaires respectueux de la souveraineté du Burkina Faso et disposés à nouer des relations bilatérales mutuellement fructueuses.
Sur le sujet, il a invité les Etats-Unis d'Amérique à nouer une coopération directe avec le Burkina Faso car l'époque de « pré carré » est dépassée.
La souveraineté alimentaire est également une priorité du gouvernement burkinabè.
L'Offensive agropastorale et halieutique est à cette fin.
L'exécutif compte accentuer ses efforts en vue d'accompagner des secteurs de production et développer des infrastructures adéquates de soutien à la production dans les différents secteurs.
« Nous sommes d'accord que le but principal, c'est de créer un Burkina Faso qui est fort, indépendant et stable. Mon pays va collaborer avec le gouvernement et accompagner le peuple burkinabè pour l'atteinte de ce but commun. Nous avons travaillé pour soutenir le peuple burkinabè depuis des années et nous allons continuer cet effort », a soutenu la diplomate, à sa sortie d'audience.
Pour elle, les relations entre Washington et Ouagadougou « sont anciennes et très fortes », et c'est pourquoi, elle a espéré une perpétuation de cette embellie diplomatique avec l'installation de la nouvelle administration américaine.
DCRP/Primature
Le mardi 14 janvier 2025, le secrétaire général de la région des Cascades, Toussaint Méda, représentant le gouverneur, a présidé la cérémonie d'ouverture de l'atelier d'échanges et d'information initié par la Maison de l'entreprise. Cette rencontre s'est tenue à la direction régionale des Cascades de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso.
Cet atelier d'information vise à présenter le projet BRAVE Women Burkina aux partenaires institutionnels et techniques, ainsi qu'aux acteurs potentiels de la région des Cascades, en vue d'assurer sa bonne appropriation et son processus de sélection. Selon le représentant du directeur général de la Maison de l'entreprise, F. Patrice Sanou, le projet BRAVE Women émane des résultats d'une fructueuse collaboration datant de l'année 2020 entre d'une part, le gouvernement du Burkina Faso et la Banque islamique de développement (BID) et d'autres parts, entre la Maison de l'entreprise du Burkina et la BID. Ce projet poursuit-il est mis en œuvre dans quatre régions à savoir la Boucle du Mouhoun, le Centre, les Hauts-Bassins et le Nord.
Un aperçu des participants dans la salleA la faveur d'un financement additionnel d'environ deux milliards de FCFA, se réjouit-il, le projet a obtenu une extension de la zone de couverture. « Il ressort que dans la région des Cascades, il y a des femmes et des entrepreneurs qui font un excellent travail. C'est pourquoi, nous avons voulu introduire le projet dans cette zone en vue d'améliorer leurs capacités de production et leurs activités », a souligné le représentant du directeur général de la Maison de l'entreprise. Il rappelle que l'environnement, le potentiel de forte production de cette région, la présence de braves femmes dans la transformation et aussi l'ouverture de la région aux deux frontières du Mali et de la Côte d'Ivoire sont des motifs qui ont encouragé l'implantation du projet dans les Cascades.
Le représentant du DG de la maison de l'entrepriseCar il dit reconnaître que ce projet contribue à l'économie nationale. A la sortie de cet atelier, le représentant du directeur général de la Maison de l'entreprise encourage les micros, les petites et moyennes entreprises dirigées prioritairement par les femmes, les associations professionnelles et les entreprises leaders à pouvoir se saisir de cette opportunité pour améliorer leurs activités. Par ailleurs, il demande l'accompagnement de tous les acteurs du dispositif, pour qu'à la fin, les résultats escomptés soient atteints afin de voir la région des Cascades rayonner parmi les meilleures.
Le SGR au microReprésentant le gouverneur de la région des Cascades, Toussaint Méda dit apprécier positivement le déploiement du projet dans cette région. « Il vise l'autonomisation de la femme, le développement économique de la gente féminine et leur permet d'avoir une plus-value dans ce qu'elles font déjà. C'est une belle opportunité pour l'ensemble des femmes de la région », a-t-il indiqué. Son souhait est qu'elles puissent s'approprier le projet de sorte qu'à l'heure du bilan, le constat indique qu'elles ont pu développer leurs activités. S'adressant aux potentiels bénéficiaires du projet, le secrétaire général de la région des Cascades leur suggère de partager les connaissances acquises au cours de cette rencontre avec celles qui n'ont pas eu la chance de participer. Au besoin, il suggère qu'elles se mettent en associations pour celles qui sont dans le même domaine d'activités pour pouvoir booster ce qu'elles font.
Une photo de famille pour immortaliser l'atelierIl faut souligner que le projet BRAVE Women est issu du constat selon lequel les PME fournissent les biens, les services et les emplois nécessaires aux personnes dans le besoin, surtout dans des zones de conflit ou fragiles. Le manque de formation et de financement sont des obstacles majeurs à l'entrepreneuriat féminin, selon le programme de développement de l'entrepreneuriat féminin de l'Organisation internationale du travail (OIT).
Djaryigo Diarra
Lefaso.net
Arnaud Serge Wendtoin Kaboré, inspecteur de l'environnement, a brillamment soutenu sa thèse de doctorat en géographie le 11 janvier 2025 à l'Université Norbert Zongo (UNZ) de Koudougou. Ses recherches, menées sur quatre ans, ont porté sur l'impact environnemental des usines d'égrenage de coton de la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX), notamment à Bobo et Banfora.
Devant parents, amis et connaissances, Arnaud Serge Wendtoin Kaboré, inscrit en thèse de doctorat unique en « environnement et aménagement du territoire », a présenté les résultats de quatre années de recherches le 11 janvier 2025. Le jury, composé de cinq membres, était présidé par Paul Windsinpidsi Sawadogo, directeur de recherche en chimie de l'environnement à l'Institut de l'environnement et de recherches agricoles (INERA). À ses côtés siégeaient Pawendkisgou Isidore Yanogo, rapporteur, et Yélézouomin Stéphane Corentin Somé, directeur de thèse, tous deux professeurs à l'UNZ. Le jury comptait également Alain P.K. Gomgnimbou, maître de recherche en gestion des ressources naturelles à l'INERA/CNRST, présent physiquement, et Bernard Fangnon, professeur de géographie à l'université d'Abomey Calavi au Bénin, qui a participé à la soutenance par visioconférence.
Ils étaient nombreux les parents, amis et connaissances venus accompagner l'impétrantEn tant qu'inspecteur de l'environnement, Serge Kaboré a souhaité apporter une contribution concrète à la préservation de l'environnement en se concentrant sur une problématique industrielle locale. Avec le soutien de son directeur de thèse, il a choisi d'étudier les usines de la SOFITEX, dont les activités généraient des préoccupations environnementales.
« Contribution à l'amélioration de la gestion environnementale et sociale des unités d'égrenage de coton de la SOFITEX : cas de Bobo n°1, 2 et Banfora n°1, 2. » C'est sous ce thème qu'Arnaud Serge Wendtoin Kaboré a mené ses recherches, depuis son inscription en thèse de doctorat unique en géographie, durant l'année académique 2020-2021 à l'UNZ.
Animé par une véritable passion pour les enjeux environnementaux, il a souhaité orienter ses travaux vers la préservation de l'environnement. « J'ai voulu orienter mes recherches vers la préservation environnementale », a-t-il souligné. Il a ainsi choisi d'étudier une problématique concrète, en se concentrant sur une unité industrielle. En collaboration avec le Dr Gomgnimbou, il a porté son attention sur la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX), confrontée à plusieurs défis environnementaux.
L'impétrant Arnaud Serge Wendtoin Kaboré, accède au grade de docteur avec la mention très honorableIl s'est intéressé notamment à la perception des populations vivant à proximité des usines et aux émissions polluantes de celles-ci. Une analyse approfondie de la qualité de l'air a permis de mesurer les concentrations de particules fines (PM10, PM2.5) et de particules en suspension. Les résultats obtenus ont révélé une pollution de l'air significative, supérieure aux normes environnementales nationales et internationales, même en l'absence des activités industrielles de la SOFITEX. Cette étude a mis en évidence le rôle important de l'égrenage du coton dans l'aggravation de cette pollution.
Pour mener à bien ses recherches, M. Kaboré a comparé les niveaux de pollution pendant les périodes de production et d'arrêt des usines. Cette approche a permis de démontrer de manière claire le lien direct entre les activités industrielles et la dégradation de la qualité de l'air.
Les résultats de cette évaluation ont montré que les performances environnementales de la SOFITEX étaient en deçà des attentes.
Du coup, il a fait des recommandations à la SOFITEX, notamment la mise en place d'un système de brumisation, c'est-à-dire un dispositif captant les poussières et les fibres à l'intérieur des cases à poussière. En effet, chaque usine est équipée de ces cases censées retenir les particules, mais leur efficacité s'est révélée limitée. Il a donc suggéré d'explorer d'autres solutions techniques pour améliorer la filtration.
selon Paul Windsinpidsi Sawadogo, président du jury, cette mention se justifie par le fait que le candidat a produit un document de très bonne facture, de très bonne qualitéAprès la présentation de ses travaux, le jury a décerné à Arnaud Serge Wendtoin Kaboré une mention très honorable, lui conférant ainsi le titre de docteur. Selon Paul Windsinpidsi Sawadogo, président du jury, cette distinction récompense un travail rigoureux et de grande qualité, ayant donné lieu à plusieurs publications scientifiques internationales. Il a souligné la maîtrise du sujet par le candidat et sa capacité à accompagner le développement grâce à ses compétences scientifiques.
Le codirecteur de thèse, Dr Alain PK Gomgnimbou, a également salué la qualité du travail accompli, tout en reconnaissant les défis rencontrés lors de la recherche. Les difficultés liées aux mesures de la qualité de l'environnement et à l'analyse de l'air ont été particulièrement soulignées. Néanmoins, grâce à sa détermination, le nouveau Dr Kaboré a pu mener à bien son étude et produire un rapport de qualité. Encouragé par ces résultats, il est invité à poursuivre ses recherches, peut-être en embrassant une carrière universitaire ou de chercheur.
Dr Alain P.K. Gomgnimbou, codirecteur de thèse a reconnu que c'est un travail qui n'était pas facile au regard de la problématique et des conditions de travailPrince Omar
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Dans le cadre de la mise en œuvre du projet Naatann 2 Burkina-Togo, les membres de la plateforme transfrontalière qui réunit des acteurs des deux pays, ont élaboré des plans d'actions à mettre en œuvre. Le 13 janvier 2024, ces acteurs se sont réunis à Tenkodogo dans le Centre-est pour faire le bilan des activités qui ont pu être effectivement menées ainsi que des recommandations pour la suite de la mise en œuvre des activités. Le bilan est jugé satisfaisant, puisque toutes les activités planifiées ont été menées à bien, même si cela n'a pas été sans difficultés.
Le projet Naatann 2 vise à renforcer la cohésion sociale le long de la frontière Burkina -Togo. Il est mis en œuvre dans la commune de Tenkodogo pour ce qui concerne le Burkina Faso et à Cinkanssé 1 et Cinkansé 2 pour ce qui est du Togo. Naatann, qui signifie fraternité, est financé par la coopération suisse et la coopération allemande à travers la fondation PPATRIP à hauteur d'un peu plus de 1 115 000 000 FCFA (1 700 000 euros) pour une durée d'environ 2 ans. Il est mis en œuvre par un ensemble d'organisations que sont OCADES, CRS, CEJP.
À en croire Inoussa Sawadogo, émissaire de la représentante résidente de CRS au Burkina, le projet comprend 3 volets que sont la réalisation des infrastructures communautaires, la promotion de la cohésion sociale à travers l'approche 3B/4D et la gestion des ressources naturelles. "Des techniques agricoles visant à protéger l'environnement ont été développées, des projets connecteurs ont été financés, l'approche communauté d'épargne et de crédit interne a aussi été développée pour améliorer les conditions de vie des femmes et des jeunes pour qu'ils aient une stabilité financière et éviter qu'ils ne soient enrôlés dans certains groupes radicaux ", a-t-il appuyé.
Inoussa Sawadogo, émissaire de la représentante résidente de CRS BurkinaEn mai 2024, des acteurs de la société civile et des autorités locales ont bénéficié d'une session de renforcement de capacités tenue au Togo, sur la méthodologie 3B/4D, qui est un guide de CRS pour le renforcement de la cohésion sociale au niveau communautaire. Au cours de la formation, des acteurs du Burkina et du Togo ont été identifiés pour constituer la plateforme transfrontalière. Ils ont par la suite identifié des problèmes que vivent les communautés et pour lesquels ils ont élaboré un plan d'action afin de faciliter leur résolution pour le renforcement de la cohésion sociale entre les communautés des deux pays.
Les activités planifiées ont été menées à bien
L'atelier de ce jour, qui se tient chaque semestre, va permettre de faire le point des activités planifiées. Il faut noter qu'en ce qui concerne la partie togolaise, il était prévu la sensibilisation des acteurs du marché de bétail sur la cohésion sociale et la résolution des conflits, ainsi que la formation des leaders coutumiers sur les mécanismes endogènes de résolution des conflits. On note qu'à ce jour, ce sont 100 acteurs transfrontaliers du marché à bétail de Cinkanssé qui ont été sensibilisés et formés sur le règlement pacifique des conflits, 100 leaders communautaires formés sur les mécanismes endogènes de résolution des conflits et une journée communautaire transfrontalière qui a été organisée.
Sami Bérenger Pooda, président de la délégation spéciale de Tenkodogo, président du CODESURAu niveau de la partie burkinabè, la mise en œuvre des activités est assurée par le Conseil départemental de secours d'urgence (CODESUR) présidé par le PDS de Tenkodogo Sami Bérenger Pooda. Il a laissé entendre que ce sont 50 leaders communautaires qui ont été formés aux techniques endogènes de résolution des conflits. Une journée communautaire ayant mobilisé 14 communautés de Tenkodogo a aussi été organisée. Afin de renforcer la solidarité entre membres de la plateforme, un groupe de discussion regroupant les membres de la plateforme a également été mis en place. Les acteurs des deux pays ont recommandé l'intensification des échanges entre les membres de la plateforme ainsi que la mise à disposition de moyens conséquents pour l'extension des activités à d'autres communes, au regard de la thématique importante abordée qu'est la cohésion sociale.
Essossinna Tchonda, directrice préfectorale de l'action sociale, de la solidarité et de la promotion de la femme de CinkansséPour Essossinna Tchonda, directrice préfectorale de l'action sociale, de la solidarité et de la promotion de la femme de Cinkanssé, les activités menées par la plateforme ont été d'un grand apport pour la communauté de Cinkanssé, car elles ont permis de sensibiliser les populations pour un changement de comportement en faveur de la cohésion sociale et d'outiller les leaders communautaires pour une meilleure gestion des conflits. « Nous souhaitons que le projet se poursuive et que ses réalisations continuent pour booster davantage les actions menées auprès des populations », a-t-elle plaidé.
Sidiki Oubda, membre du CODESUR, se réjouit des activités qui ont pu être menées par la plateforme et qui vont permettre aux populations des deux pays de vivre en harmonie. « L'existence de la plateforme a permis de résoudre certains problèmes de cohésion et d'entente entre les différentes populations qui vivent de part et d'autre de la frontière », a-t-il ajouté.
Sidiki Oubda, membre du CODESURL'ensemble des acteurs se disent satisfaits des activités menées dans le cadre du projet Naatann 2
Pour le haut-commissaire de la province du Boulgou, Domèbèguièrè Constantin Dabiré, le projet Naatann 2 est une belle initiative de promotion de la cohésion sociale entre deux pays frères que sont le Togo et le Burkina Faso. Il s'est réjoui des réalisations qui ont pu être faites dans le cadre du projet et qui ont contribué à l'autonomisation des femmes et des jeunes. Il a invité les populations à maintenir ce lien de fraternité et aussi à préserver les acquis engrangés.
Domèbèguièrè Constantin Dabiré, haut-commissaire de la province du BoulgouAbondant dans le même sens, le président de la délégation spéciale de Tenkodogo, Sami Bérenger Pooda, a laissé entendre qu'au regard du contexte sécuritaire actuel, c'est à travers le renforcement de la cohésion sociale, du dialogue et du vivre-ensemble, que l'on pourra lutter efficacement contre l'extrémisme et le terrorisme. « Les peuples burkinabè et togolais sont des frères de par l'histoire. Nous avons été séparés par une ligne imaginaire appelée frontière, et ce projet est venu véritablement comme un ciment pour renforcer davantage nos liens de fraternité. Nous sommes véritablement satisfaits et nous invitons les populations de part et d'autre de la frontière à cultiver le vivre-ensemble et la cohésion sociale. C'est en cela que les deux nations pourront connaître une paix véritable et un développement durable », a-t-il exhorté.
Armelle Ouédraogo
LeFaso.net
《Donne lui Seigneur le repos éternel, et que brille sur elle la lumière de ta face》
La grande famille DIPAMA à Saaba,
Les familles GOURMA, SAWADOGO, OUEDRAOGO, ZOUNDI, NIKIEMA, KABORE, KABRE, NACOULMA, SOURWEMA, ZONGO, KIENTEGA, KOUMSAGA à Saaba et à Ouagadougou,
Les familles alliées OUEDRAOGO, KONOMBO, NANA, KABORE, NIKIEMA, KOMPAORE, DONDASSE, BOUGOUMA,
Les enfants Pauline, Sabine, Victor, Victorine, Pascal, Pascaline et Lydie,
Les petits-enfants et les arrières petits-enfants,
Très touchés par les innombrables marques de compassion et de réconfort lors du rappel à DIEU le 05 février 2023 suivi de l'inhumation le 06 fevrier 2023 de leur femme, tante, belle-mère, mère, grand-mère et arrière grand-mère,
OUEDRAOGO Marie-Odile,
vous renouvellent leurs sincères remerciements pour le soutien spirituel, moral et financier.
Par ailleurs, la famille vous convie aux célébrations des funérailles chrétiennes à sa mémoire selon le programme ci-après :
– Vendredi 17 janvier 2024 à 20h veillée de prières à l'église Saint André de Saaba
– Samedi 18 janvier 2024 8h messe de requiem à l'église Saint André de Saaba
Que par la miséricorde de DIEU, l'âme de la défunte repose en paix
18 Janvier 2024 - 15 janvier 2025. Cela fait déjà 1 an que notre très chère Mlle Koulouba a été rappelée à Dieu.
Les Grandes Familles ABO, ANEYAN, AOUCORI, SONGOTI et Familles alliées et amies, vous adressent une fois de plus leurs plus sincères remerciements pour les soutiens multiples et multiformes que vous leurs avez témoignés lors du rappel à Dieu de leur mère, sœur, tante, belle-mère, grand-mère et arrière grand-mère.
ABO née ANEYAN Koubakra Jacqueline dite “Mlle Koulouba"
Elles vous invitent à vous unir à elles, pour les funérailles chrétiennes qui seront célébrées en sa mémoire.
Merci pour tous ces aimables messages et ces prières.
Déroulement des cérémonies
– *Veillée de prière* : Vendredi 17 janvier 2025 à partir de 19h00 à la Cathédrale de l'Immaculée Conception de Ouagadougou
– *Messe de requiem* : Samedi 18 janvier 2025 à 08h00 à la Cathédrale de l'Immaculée Conception de Ouagadougou
*Matthieu 5:8 « Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu. »*
Nous nous souviendrons d'elle comme d'une mère, d'une grand-mère, d'une arrière grand-mère, d'une tante et d'une amie aimante.
Union de prières pour le repos de son âme.
Dans cette tribune, le philosophe Mamadou Djibo Baanè-Badikiranè estime que l'élection de Donanld Trump comme président marque le retour d'une Amérique hyper puissante. « Pour nous autres Africains et Européens, c'est sensé si l'on ne se met pas ensemble comme voisins en déclassement géopolitique, nous serons réduits au statut de spectateurs, voire même, des consommateurs éconduits, et force marginale », estime-t-il.
Le 20 janvier 2025, le président de la Cour Suprême recevra le serment du président élu, Donald J. Trump. Ce n'est surtout pas la fin de l'histoire comme son compatriote le professeur Francis Fukuyama avait cru voir dans l'effondrement du Mur de Berlin en 1989, évènement, fin de l'Histoire. Oh, que non. Le retour du Président Trump comme Commander -in-Chief de l'hyperpuissante armée du monde, consacre le triomphe et la fin des bruissements et tendances lourdes d'atomisation de la géopolitique mondiale.
La force bilatérale est de retour pour ses propres diligences géopolitiques. Les détours de l'Histoire sont insondables. Le retour de l'Histoire l'est comme la fin du somnambulisme des leaders du monde en opposition superficielle et ce faisant, perdant de vue les faits constitutifs du temps long de l'histoire. Ce qui vient dit les lieux de mémoire, maladroitement biffés par de petits tapissiers de l'Histoire, mais surtout, il engage les hommes d'Etat à être réactifs, à anticiper courageusement la vérité des dissolutions de sens, réparation ou création d'injustices et reconfigurations de destins des peuples.
Le prochain quart de siècle, au-delà de la Super Intelligence Artificielle, de sa démence scientiste incontrôlée, la numérisation de nos vies, sera le siècle des titans. Se partager les espaces dits vitaux, les marchés émergents, le partage ou la domestication de territoires, sources et provider d'éminentes de matières premières et stratégiques comme la Conférence de Berlin de 1984-1885 lorsque l'Europe disposait des gens et des territoires et ce depuis la Paix de Wesphalie de 1648. De Jules César à Napoléon Bonaparte en Egypte, sécuriser les ressources, construire des routes, villes forteresses comme la romaine Thamugadi, enfouie et oubliée (Timgad, Algérie actuelle), c'est toujours au service de la tentation impériale.
La géopolitique qui vient y ressemble fort sous le Président Trump, le MAGA restitue la tentation impériale sous le mode duel isolationniste/expansionniste. Transiger en histoire, c'est derechef, assumer ses deals, ses transactions bilatérales. De ce point de vue, il y a, assurément, une cohérence syntaxique entre les aspirations trumpiennes et les capacités américaines contemporaines, inouïes. Les illusionnistes parlent de déclin américain, là où les capacités d'innovations, disent l'aube nouvelle.
La mauvaise lecture voudrait aussi que ce retour de Trump soit la solution aux mouvements de populations. Quelle lecture idéologique absurde !
Un concept mal ficelé, erroné qui subsume des leurres politiques que sont ces concreta de conspirationnisme, grand remplacement, d'assignation tribale, raciale ou religieuse. Au demeurant, ce sont, hélas, des outils de peur exhibés pour gagner une compétition électorale. ! L'électoralisme corrompu des démocraties libérales, c'est bien le signal que les formes de la représentation démocratique sont faussées dans lesquelles, désormais, le représentant ne ressemble plus aux représentés mais porteur plutôt de leurs peurs et fantasmes séculaires. Sinon, le déclin démographique ne touche pas les Etats-Unis d'Amérique, en tout cas pas comme le sont sévèrement le Japon, la Chine, la Russie et l'Europe. A moyen terme, cette dévitalisation démographique des autres restitue plutôt la force des Etats-Unis comme puissance scientifique, technologique et d'innovations époustouflantes et, in fine, détenteurs fiables de son destin, aspirations et capacités multifonctionnelles d'accomplissement.
L'Amérique, l'hyper puissance, est de retour avec le Président Trump. Elle est sûre d'elle-même. Et la confiance du Peuple en son chef, l'atteste. Ce capital de confiance n'est pas le même en Inde, en Russie, en Chine et par extension, au sein des BRICS+, bien que leur attachement au multilatéralisme soit sensé. Pour nous autres Africains et Européens, c'est sensé si l'on ne se met pas ensemble comme voisins en déclassement géopolitique, nous serons réduits au statut de spectateurs, voire même, des consommateurs éconduits, et force marginale.
Il en découle deux hypostases géopolitiques globales : le couple Trump/Poutine forme le duo de choc de deux nations de tentation impériale. Ils forment les nouveaux Calliklès que Platon a décrit dans Le Gorgias, porte- étendards d'une morale qui stipule seulement et vaillamment la force des puissants et leur dénonciation, mezza voce, de la règle de droit, la loi et aujourd'hui, le droit international issu de la Déclaration de 1948 (NU). Le monde d'hier et surtout celui qui vient, n'est donc point celui des faibles. D'ailleurs que font-ils ici ? Si ce n'est d'accepter et appliquer le diktat des forts, toute liberté qui rétablit l'ordre, la sécurité des faibles et le progrès de l'homme. Combattre l'impérialisme millénaire de Xerxès 1er à Napoléon ? Pourquoi pas.
L'Histoire humaine est une gangue pour les néoréalistes de retour. Il faut des titans pour le modeler, le formater, le configurer. Et voilà le sens de la raison du plus fort dans la marche du monde. La dose mystique, au surplus, oint le Président Trump. Regardez le miracle de sa survie de la tentative d'assassinat. Les peuples de Dieu, savent qu'il est l'élu de l'Eternel. Quelle époque de raison, de démesure. Le raisonnable côtoie l'irraisonnable pour notre bien. Vraiment ?
Le bonheur, c'est la prise de parole des sages. J'en vois un. Le Premier ministre Jean Chrétien, ancien et grand dirigeant libéral du Canada. Il a écrit une belle tribune, dans le quotidien Ledevoir.com. Une belle lettre aux citoyens canadiens à s'unir autour de leurs valeurs, de ce beau pays tranquille et tolérant qu'est le Canada et, au-delà, aux enfants du monde face aux menaces impériales. La sagesse, l'expérience de ses 91 ans dont la majeure partie le fut comme patriote canadien, cet homme de décence qui a engagé le meilleur programme d'infrastructures canadien en son temps, de réduction du déficit fédéral abyssal laissé par son prédécesseur Brian Mulroney et qui a produit des surplus, mérite d'être entendu.
Son argument est simple. En stratégie militaire, l'on réplique à une menace, une intimidation par un surcroît d'intimidations. C'est la règle dans un monde advenu incertain. Celui qui refuse d'être tétanisée, agressé par les titans sur le retour, réplique comme l'Ukraine. La force n'est pas une propagande. C'est un fait, un état et une capacité. Pour le Président Trump, le Canada, le Groenland, le Canal de Panama, l'Europe arrimée, désespérément, à l'Otan, sont des marche- pieds pour atomiser l'ancienne géopolitique ordonnée par Yalta. Une vraie tectonique des plaques. Le normand Pierre-Simon Laplace était face à Napoléon. Il expliqua la rationalité mathématique et tira les conclusions logiques voire mécaniques inexorables à l'Empereur au point où celui-ci, de l'absence d'incertitudes ni de Dieu, lui demanda : Et Dieu dans tout ça ?
P-S Laplace : « Monsieur, je n'ai pas besoin de cette hypothèse »
Inversement, pour le Président Trump, il a besoin de l'hypothèse de la capture territoriale (amicale, arrangement, achats ou voie référendaire). Une jurisprudence existe aux USA et fut en faveur de son agrandissement de 13 à 50 Etats. Trump, c'est la thèse d'Archimède. Son principe d'un point d'appui, levier ou force moindre susceptible de supplanter, soulever et basculer une plus grande résistance. Les taxes augmentées de 25% contre le Canada et le Mexique (ex ALENA) sont cette moindre puissance pour obtenir un accommodement tarifaire qui dynamite la résistance des deux autres Etats d'Amérique du Nord. Chantage Bien dosé et, rempli au forceps.
Tester la force, c'est la contrarier pour ensuite la dévitaliser. C'est possible. Le Canada dispose de beaucoup d'atouts pour contrarier les menaces tarifaires démentielles trumpiennes. Dans l'unité, il faut donc sortir sa grosse batterie quand on sait que près de 1000 milliards us d'échanges multiples et vitaux, se passent entre le Canada et les Etats-Unis, annuellement.
Vouloir accomplir le grand chelem par le passage Nord (Canada, Alaska, Groenland) d'un et de deux, accommoder la Russie, victorieuse en Ukraine en attendant de capturer Odessa, la ville construite par la Grande Catherine, l'Impératrice Catherine II en 1794, c'est bien comme éclairage d'intention sur une ambition impériale nourrie. Pourquoi ? Parce que le Président Trump joue intelligent transactionnel pour couper l'herbe sous les pieds de la Chine qui est amoureuse de la Sibérie, l'équivalent géographique du Canada. La Russie et la Chine et leur alliance, désarticulée ? L'art de la manœuvre en stratégie, c'est comme le terrain de football qui donne l'initiative à X contre P. Que de convoitises croisées, sourdes mais lourdes de risque majeur pour ces pays convoités mais aussi pour la stabilité et la sécurité internationale.
L'Appel au réveil des Canadiens lancé par le Premier ministre Jean Chrétien devrait sonner la fin des somnambulismes vrais, feints entre les deux continents voisins, complémentaires comme science, technologies, innovations, ressources naturelles, dividende démographique, partenaires traditionnels : l'Afrique et l'Europe. Réinventer le lien diplomatique, économique et politique, un aggiornamento est arrivé. Qu'on ne s'y trompe pas. Oublier son voisin géographique reste l'oubli de soi. Il détruit la paix, la stabilité, le régalien intramuros, la prospérité commune et le partage de destins. Il y a quelques années à l'appel de l'ancien président François Hollande sur la nécessité du partage de croissance entre l'Afrique et la France, j'ai écrit une tribune libre, publiée le 07 mars 2015 par www.lefaso.net pour argumenter que sans partage de destin, point de partage de croissance. Nous y sommes pour conjurer, tous ensemble, notre destin conjoint ou congruent mais géopolitiquement invariant d'Africains et d'Européens.
Refuser de construire un partenariat stratégique global entre voisins coincés mais ayant une mémoire assez longue pour anticiper ce qui vient, nous réduits à la gesticulation baveuse et à l'impasse destinale. Pour qui sonne le glas ? Pour celui-là, ceux-là, le 20 janvier 2025, signe peut-être, l'Annus horribilis ! Rien n'est moins sûr pour les chasseurs d'aube libre. Soyons de ceux-là, de celles-là.
Bonne et heureuse Année 2025 !
Mamadou Djibo Baanè-Badikiranè
Lors de la montée des couleurs ce lundi 13 janvier 2025 à la présidence du Faso, le chef de l'État, capitaine Ibrahim Traoré, a saisi l'occasion pour exhorter les travailleurs de l'institution, et les Burkinabè à travers eux, à une « décolonisation mentale ». Il a également réagi aux propos d'Emmanuel Macron, le président français, qui affirmait, lors de la rencontre avec les ambassadeurs de France, que les Africains n'étaient pas suffisamment reconnaissants pour les sacrifices que son pays a consenti pour le continent.
Message du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ à la cérémonie aux couleurs
Lundi 13 janvier 2025
Je vous souhaite une très bonne et heureuse année 2025, et à travers vous à tout le personnel travaillant à l'institution Présidence du Faso. Je souhaite que 2025 soit une année pleine de santé pour vous, vos familles et vos proches, pour que vous puissiez donner le maximum de vous-mêmes dans le travail pour le bonheur de notre peuple. Que 2025 soit une année où vous verrez tous vos projets couronnés de succès, de prospérité et surtout que tout au long de l'année, Dieu guide notre action, nous protège et veille sur nous.
Je souhaite aussi rappeler à chacun que la lutte contre l'impérialisme doit être intégrée dans nos gènes. Cela doit être une lutte qui se mène de façon implacable et tous les jours, parce que beaucoup de gens n'ont pas compris cette lutte jusque-là. Nos vaillantes forces combattantes sont sur le terrain. Elles mènent le combat contre les valets manipulés, ces criminels qui écument nos campagnes tous les jours, et tiennent bon pour ramener la paix dans notre cher Faso. Autant, elles le font, nos masses populaires laborieuses, que sont les agriculteurs, les éleveurs, se battent aussi pour que nous puissions atteindre l'autosuffisance alimentaire à travers l'accompagnement de tous les techniciens du ministère en charge de l'Agriculture. C'est très important.
Et autant qu'eux aussi se battent, dans l'administration nous devons nous battre pour changer de mentalité. Cette décolonisation mentale, c'est la partie la plus difficile. Et c'est pour cela que nous tenons à vous rappeler constamment qu'il faut changer de mentalité, revenir à nos sources. Et c'est cela aussi le combat contre l'impérialisme.
Toutes les occasions sont offertes pour comprendre l'impérialisme et ses manifestations. Quand je prends les récents propos d'Emmanuel MACRON sur l'Afrique, tout Africain conscient devrait comprendre très vite tout ce qu'il a dit et ce que cela signifie.
Le général TIANI a évoqué, il n'y a pas longtemps, le changement de tactique ou de stratégie des forces françaises en Afrique. Et, je pense qu'il est venu le confirmer. Il s'agit de dissoudre et de garder un dispositif socle. Emmanuel MACRON l'a si bien dit et on ne peut que le remercier pour cette sincérité. Même si certains ont voulu mettre la poudre aux yeux de leur peuple, la réalité finit par rattraper aussi. Ils ne partiront pas de certains pays. Ils ont juste dissout le dispositif. Vous ne les verrez plus dans des bases. Mais dans les ambassades, ils seront là.
Ils vont constituer des sociétés de sécurité pour sécuriser leurs sociétés qui existent dans ces pays. Les soldats seront là, mais vous ne les verrez plus en tenue ou rassemblés dans les bases. C'est tout ce que ça veut dire. Ils vont se réorganiser, mais ils seront là. Il a parlé de politesse vis-à-vis de certains Chefs d'État en leur donnant la primauté d'annoncer la rupture ou le départ des forces françaises. Cela nous importe peu.
Mais tout ce que nous savons, c'est que si vous voulez une rupture avec ces forces impérialistes, c'est simple. Il faut dénoncer les accords de défense. Tout commence par là. Je pense que l'exemple du Tchad, en tout cas, est palpable. Ils ont commencé par dénoncer les accords. Sinon, si on ne dénonce pas les accords, juste dire que les bases quittent, on n'a rien fait. Parce que le problème se trouve dans les accords coloniaux de défense qui ont été signés depuis les Indépendances.
Les plus dangereux ne sont pas ceux-là que vous voyez dans les bases ; ce sont les conseillers militaires. Les conseillers militaires existent dans tous ces pays. Ils ont existé au Burkina aussi jusqu'en fin 2022, jusqu'à ce que nous prenions nos responsabilités. Et, qui sont ces conseillers militaires ? Ce sont ceux-là qui sont censés mettre en pratique la politique de la France ici. Ils doivent travailler à rendre nos armées très faibles pour que la France puisse toujours avoir l'argument d'exister ici. Sous le Président Blaise COMPAORÉ, ils avaient réussi. Nos sentinelles prenaient la garde avec des bâtons.
C'est ce que la France veut de nos armées. Lorsque nous arrivons à cette étape, nous n'avons pas le choix que de vouloir qu'elles viennent s'installer. Mais l'armée burkinabè a réussi à un moment donné à se débarrasser des conseillers militaires.
Malheureusement, en 2019, après l'opération Otapuanu, où ces Français ont vu que l'armée burkinabè avait encore une capacité de réagir face au terrorisme, ils ont appelé le chef d'État-major général des armées en France. Ils l'ont instruit à reprendre les conseillers militaires dans toutes les structures.
Eh bien, il n'a pas accepté. Mais de retour au pays, les politiques l'ont instruit d'accepter les conseillers militaires. Et c'est là que les conseillers militaires sont revenus dans l'armée burkinabè en 2019, avec toutes les conséquences qu'on connaît. L'armée était en train de disparaître dans les années 2020-2021. D'ailleurs, c'est le moment où beaucoup de militaires ont dû déserter parce qu'il n'y avait plus d'espoir. On était en train de s'effondrer.
Voilà comment ils travaillent. À l'État-major général des armées, dans tous les États-majors d'armée, dans les écoles, ce sont eux qui sont censés nous dicter la politique de notre armée. Ce sont eux qui nous disent combien recruter, quand recruter et qu'est-ce qu'il faut en faire. Ils sont dans les écoles pour nous dire comment il faut les former et ainsi de suite. Tant que ces conseillers militaires sont là, vous n'êtes pas indépendants. Votre armée aura juste l'apparence d'une armée qui sera là en train de faire des parades, du cirque.
Mais lorsque viendra la guerre, vous vous rendrez compte que la parade, c'est une chose, mais la guerre, c'est une autre chose. Il faut rompre les accords de défense. C'est la seule façon d'avoir une armée indépendante, de se construire et être fort.
Mais beaucoup de gens ne le comprennent pas. Et même avec ces accords, la France choisit dans nos États des élèves-officiers pour aller les former. C'est à travers ces mêmes accords. Mais en réalité, ces officiers qui partent se former en France, pour la plupart, viennent pour servir l'État français dans leur pays. Ils ne viennent pas pour servir nos pays. Elle les forme pour qu'ils viennent servir les intérêts de l'État français.
J'en veux pour preuve. Lorsque nous nous sommes révoltés, beaucoup d'officiers au Burkina, qui ont été formés en France, ont été immédiatement contactés pour leur dire que c'est le moment de se mettre en action parce qu'ils ont été formés pour cela, pour servir les intérêts de la France. La plupart de ces officiers nous ont rendu compte.
Nous avons pris acte et nous continuons de suivre. Lorsqu'un officier formé en France arrive dans son pays et par malheur, meurt soit par accident ou sur le champ de bataille, en France, il y a une nuit d'hommage aux morts dans l'armée, comme partout ailleurs ; à la nuit d'hommage aux morts, on cite le nom de l'officier en question et on dit « mort pour la France ». Elle ne le forme pas pour servir son pays, Elle le forme pour servir l'État français.
Et dans beaucoup d'États africains, ces officiers sont nombreux. Combien sont patriotes ? Dieu le sait. C'est une leçon qu'Emmanuel MACRON a donnée encore aux Chefs d'État africains de se rattraper et de pouvoir vraiment mener cette lutte contre l'impérialisme.
Mais en plus de cela, il a aussi offensé tous les Africains dans ses propos. Il y a une partie qui a retenu mon attention, celle où il parlait d'ingratitude et que l'ingratitude est une maladie non transmissible aux humains. Selon lui, lui, il est humain, notre ingratitude n'est pas transmissible à lui. Voilà comment ce monsieur voit l'Afrique et les Africains. Nous ne sommes pas des humains à ses yeux. Peut-être que c'est lui qui n'est pas humain, il ne se met pas dans la classe des humains.
Mais s'il y a bien un ingrat, c'est bien lui. Je pense que s'il n'est pas athée et qu'il prie, chaque matin qu'il se réveille et qu'il prie, il devrait aussi prier les Africains. Parce que c'est grâce à nos ancêtres qu'il existe aujourd'hui une France. Il devrait nous prier. À ses yeux, nous ne devons pas être des humains, nous sommes plus que des humains. Ce sont des messages très forts qu'il passe.
Moi, je pleure le peuple français. Mais, il est bien pour l'Afrique. Il est un mal nécessaire pour nous. Ceux qui veulent se réveiller, se réveillent. Ceux qui ne veulent pas se réveiller, comme on le dit, on ne peut pas réveiller quelqu'un qui ne dort pas. Les Africains doivent se réveiller.
Nous devons travailler à être indépendants, à faire en sorte que nos peuples connaissent le bonheur. Et c'est cela la lutte contre l'impérialisme. Il faut décoloniser les mentalités, prendre en compte toutes ces données, parce que le monde nous donne tellement d'exemples à voir.
Pour eux, il n'y a pas de morale. Ils peuvent vous désigner aujourd'hui terroriste, mais demain, vous êtes un héros. Par leur simple parole, ils décident de ce qu'ils font. Ils parlent de démocratie, mais ils se font eux-mêmes des coups d'État constitutionnels entre eux. Ils parlent des droits de l'Homme, mais ils déciment des populations ailleurs. L'Africain doit se réveiller, l'Afrique doit se réveiller.
Et, le combat contre l'impérialisme est permanent. Je vous invite à incorporer ce combat, à travailler de sorte que nous soyons réellement indépendants, que nous soyons autosuffisants et que nous puissions nous développer, connaître le bonheur, ce à quoi notre peuple aspire.
Merci ! Je vous souhaite une très bonne année, et qu'à la fin de cette année 2025, en faisant la rétrospective, nous puissions dire que nous avons apporté un grand plus à notre nation. Merci beaucoup à tous.
Que Dieu vous bénisse et que Dieu protège notre chère patrie !
La Patrie ou la Mort, Nous Vaincrons !