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Updated: 20 hours 13 min ago

Avis de recrutement d'un chargé de projet sénior

Thu, 02/01/2025 - 09:30

PAX signifie paix. PAX rassemble des personnes qui ont le courage de défendre la paix. En collaboration avec les populations des zones de conflit et les civils concernés du monde entier, PAX œuvre à la construction de sociétés dignes et pacifiques dans le monde entier.

Ce poste est basé à Ouagadougou, au Burkina Faso, au bureau de pays de PAX, avec une étroite relation de travail avec l'équipe de protection des civils (PoC) au siège de PAX à Utrecht, aux Pays-Bas. Les principales activités de l'équipe comprennent la recherche, le plaidoyer, la formation et le conseil sur la protection des civils. Nous travaillons avec des partenaires locaux sur le terrain, des organisations internationales partageant les mêmes idées, des acteurs étatiques, des chercheurs, des politiciens et des décideurs (voir www.protectionofcivilians.org pour plus de détails).

Pour soutenir nos futurs efforts de programmation au Burkina Faso, l'ONG néerlandaise PAX recrute un Chargé de projet Sénior, Protection des civils, pour son bureau au Burkina Faso.

Responsabilités et tâches principales :

Le/la Chargé(e) de Projet Senior (SPO) est responsable de la planification et de l'organisation des activités sur le terrain, de l'orientation de la préparation des recherches en collaboration avec les partenaires et de la gestion des relations avec les acteurs gouvernementaux et sécuritaires. Il/elle contribuera aux actions de plaidoyer et aux partenariats avec les parties prenantes concernées au Burkina Faso. Il/elle analysera les contextes nationaux et régionaux et assurera la liaison avec le chef d'équipe PoC basé aux Pays-Bas et le chef de projet Sahel à Ouagadougou. Il/elle entretiendra de bonnes relations et gérera la collaboration avec les partenaires locaux et les communautés au Burkina Faso. Le/la SPO contribuera également à la préparation des plans annuels, à l'élaboration et à l'ajustement des cadres de résultats et des plans de travail, ainsi qu'à la rédaction de rapports narratifs et financiers.

Les candidats intéressés correspondant au profil et aux exigences peuvent soumettre leur candidature, composée d'une lettre de motivation (max. 1 page) et d'un Curriculum Vitae à jour via le lien suivant : Nmbrs Hire

La date limite pour envoyer les dossiers de candidature est fixée au vendredi 24 janvier 2025.

Visitez nos sites Web pour plus d'informations sur le travail de l'équipe PoC : www.protectionofcivilians.org et le site Web général de PAX : www.paxforpeace.nl.

Categories: Afrique

29e édition du tirage de la Tranche Commune Entente 2024 le vendredi 17 Janvier 2025 à Cotonou

Thu, 02/01/2025 - 09:00

La Loterie Nationale Burkinabè (LONAB) porte à la connaissance de son aimable clientèle que la République du Bénin abritera la 29ème édition du tirage de la Tranche Commune Entente 2024, prévue le Vendredi 17 Janvier 2025 à Cotonou.

Par ailleurs, pour la présente édition, un nouveau concept a été adopté. Dorénavant, la « Tranche Commune Entente » fera place au « Tirage Commun Entente » avec support de jeu, le Loto 5/90.

Les cinq pays membres du Conseil de l'Entente vivront un événement exceptionnel. Dans chacun des pays du Conseil de l'Entente :

04 supers gagnants bénéficieront d'un voyage en avion et participeront au tirage du programme extraordinaire régional à Cotonou, au Bénin pour gagner jusqu'à 20 000 000 FCFA.

36 autres gagnants seront tirés au sort pour le programme national harmonisé et empocheront des lots alléchants jusqu'à 500 000 F CFA.

Pour cette 29ème édition, les gagnants seront déterminés par tirages au sort des joueurs du Loto 5/90. Pour participer à la sélection des gagnants, il suffit de miser au moins 500 F CFA au Faso Loto 5/90 des 27, 30 décembre 2024 et des 03 et 06 janvier 2025 à travers la plateforme www.fasoloto.bf

Vivez la grande aventure du Tirage Commun Entente Bonne chance à toutes et à tous

Vive l'intégration sous régionale !

Categories: Afrique

Décès de MILLOGO Gnan Serge dit « Sous-Préfet » : Faire-Part et Remerciements

Thu, 02/01/2025 - 08:30

« Seigneur, je ne te demande pas pourquoi tu nous l'as enlevée, je te remercie de nous l'avoir donnée. » (Saint Augustin)
Les grandes familles MILLOGO, TAMBOURA, OUATTARA, à Lèna, Bodialèdaga, Yabasso, Mana, Bobo Dioulasso, Ouagadougou, Abidjan, Zagné et Guiglo (Côte d'Ivoire),

Monsieur Joachim MILLOGO, Monsieur René MILLOGO (Coordonnateur de PASMEP), Madame MILLOGO Kié Anastasie à Lèna, Bobo Dioulasso, Ouagadougou et Abidjan,
Mme MILLOGO/TAMBOURA Korotimi,
Les enfants : Maré Christian et Tondia Stéphanie MILLOGO,
Les neveux : Dié René Jinior, Florian Daryl, Yannick Aymar, Franck Dylan, Brayan Armel, Doriane Tèdoun et Auxlia Donki MILLOGO,

Messieurs Gustave MILLOGO, Honoré MILLOGO, Dié Fabrice MILLOGO et Familles à Ouagadougou, Bobo Dioulasso et Lèna,
Les familles alliées : TAMBOURA, SANOU, KABORE, DAHOUROU, YARA, TRAORE, MINOUNGOU, MATHIEU à Bobo Dioulasso, Mana, Ouagadougou, Guiglo (RCI) et Agen (France),

Très touchés par les nombreuses marques de compassion et de soutien à leur endroit lors du rappel à Dieu de leur fils, époux, père, frère, beau-fils, oncle et ami :

MILLOGO Gnan Serge dit « Sous-Préfet »,

Décès survenu le Vendredi 15 Novembre 2024 à l'Hôpital de Bogodogo à Ouagadougou (des suites de maladie) suivi de l'inhumation le Mercredi 20 Novembre 2024 à Lèna (Houet),

Remercient de tout cœur tous ceux qui, de loin ou de près, leur ont apporté leurs soutiens multiformes lors de cet évènement douloureux. Ils se gardent de citer des noms de peur d'en oublier.
Que Dieu récompense et bénisse chacun au centuple de ses bienfaits.

Union de Prières !!!!

Categories: Afrique

Décès de ZOROMÉ Adama : Remerciements et faire-part

Thu, 02/01/2025 - 08:00

« Inna lillahi wa inna ilayhi rajioun »

Les grandes familles ZOROMÉ, OUÉDRAOGO, SAWADOGO, résidant à Sissamba, Soubo, Soumiaga, Ronga, Sodin, Gondologo, Ramsa, Pogoro, Ouahigouya, Koudoumbo, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Nouna, Djibasso, Ramdolla, Amné, Thiou, Soro, Dingri, Tanguin, ainsi qu'en Côte d'Ivoire, au Sénégal, au Niger, au Mali, au Togo, au Bénin, au Canada et aux États-Unis ;

Sa Majesté Naaba Kiiba, Roi du Yatenga ; le Saamb Naaba Tigri du Yatenga ; le Sissamba Naaba ; le Gondologo Naaba ; le Soumiaga Naaba ; le Ronga Naaba ;
La famille BELEM à Bougré ; la famille BELEM à Bassanga, Kaya et Gourcy ; la famille KINDO à Séguénéga et Ouagadougou ;

La famille LEGA à Boursouma ; les familles DAO, et COULIBALY à Ouagadougou, la famille TALL à Ouagadougou, Ouahigouya et Dakar ;
Les familles alliées : HAÏDARA, LOYÉ, DIARRA, KINDO, BELEM, GARBA, LENGA, ZALLÉ, ZONON, MAÏGA, BAKOUAN, DIALLO ;
Très touchés par les marques de compassion, de témoignages et de solidarité manifestées à leur égard lors du rappel à Dieu, survenu le mardi 26 novembre, et de l'inhumation, le jeudi 28 novembre 2024, de leur fils, époux, père, frère, beau-frère, oncle, cousin, neveu, ami et collègue ZOROMÉ Adama, adressent leurs sincères gratitudes et remerciements :

• Aux voisins et amis du défunt et de la famille à Bobo et Ouagadougou,
• À toute la communauté musulmane de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso,
• À Son Excellence le Larlé Naaba Tigré,
• Au Professeur Boubié COULIBALY,
• Au personnel de l'Hôpital Yalgado OUÉDRAOGO,
• Aux anciens collègues du Secrétariat Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida et les IST (SP/CNLS-IST),

• Au personnel de l'Ambassade des États-Unis d'Amérique au Burkina Faso,
• À tous les membres et sympathisants de l'ADSI 33 et d'AFFYA,
• Et à tous ceux qui nous ont soutenus de quelque manière que ce soit lors de cette douloureuse épreuve, y compris ceux dont les noms n'ont pu être cités.
La famille vous informe par ailleurs que le doua du 40e jour est prévu pour le dimanche 5 janvier 2025 à 8h à Bobo-Dioulasso.

Que Dieu récompense chacun au centuple de Ses bienfaits.
Que son âme repose en paix !

Categories: Afrique

Nouvel an 2025 : Message à la Nation du président du Faso

Wed, 01/01/2025 - 23:20

A l'occasion du nouvel an 2025, le président du Faso, chef de l'Etat, capitaine Ibrahim Traoré, a adressé un message à la Nation ce 31 décembre 2024. Voici l'intégralité du message.

Message à la Nation de S.E. le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président du Faso, Chef de l'État

31 décembre 2024

Camarades combattants pour la liberté, la souveraineté et l'indépendance réelle,

C'est un immense plaisir, en ce jour 31 décembre qui marque la fin de l'année 2024, de prendre la parole et de vous faire un bilan synthétique de l'année 2024 et aussi les perspectives pour l'année 2025.

Mais avant tout propos, permettez-moi de rendre grâce à Dieu qui couvre le Burkina Faso de sa main bienveillante et qui nous permet de rester debout.

Je rends un vibrant hommage à toutes nos forces combattantes qui se battent jour et nuit jusqu'au sacrifice suprême pour que notre Patrie reste et demeure.
Je souhaite un prompt rétablissement à tous ceux qui ont été blessés dans cette barbarie et prie Dieu pour le repos des âmes de tous ceux qui sont tombés dans cette bataille.

Je voudrais également rendre hommage au vaillant peuple burkinabè, de l'intérieur comme de l'extérieur, qui continue de contribuer de façon massive pour que nous menions cette guerre et amorcions aussi notre développement réel.

2024 a été une année pleine de défis. Sur le champ de bataille, l'ennemi a essayé de reprendre l'initiative stratégique pour nous empêcher d'atteindre nos objectifs.

Grâce à nos vaillantes et résilientes forces combattantes, nous avons pu maintenir le cap et toujours garder l'initiative. Aujourd'hui, plus que jamais, nous menons des offensives et nous partons où nous souhaitons mener des actions ; et nous traquons ces criminels jusqu'à leur dernier retranchement. Cela a été possible grâce à une dynamique enclenchée depuis 2023 et qui se poursuit toujours.

Il s'agit notamment de l'équipement de nos forces combattantes en moyens logistiques, en moyens de manœuvre et en moyens feu. Et nous allons continuer à l'accroître tout au long de l'année 2025, pour que l'armée dont nous rêvons puisse être une réalité et puisse protéger notre Patrie pour des années, des décennies à venir. Nous continuerons le recrutement comme il a été le cas en 2024.

Pour cette seule année, nous avons recruté au sein des Forces armées nationales plus de 15 000 Hommes qui sont toujours en formation dans les centres et qui devront renforcer les rangs des forces combattantes au cours de l'année 2025. Nous poursuivrons également la formation de manière intensive en collaboration avec tous les amis du Burkina Faso, pour que nous puissions avoir l'armée que nous souhaitons. Sur le volet du maillage du territoire, plusieurs unités ont vu le jour avec une armée qui est la Brigade spéciale et d'intervention rapide ; et nous continuerons de renforcer les capacités de toutes les armées pour faire face à la menace actuelle et les menaces à venir.

Dans ce sens, il y aura la création au cours de l'année 2025, d'au moins cinq bataillons d'intervention rapide qui seront placés dans des zones stratégiques. Au niveau de l'armée de terre, nous procèderons à la création d'un groupement expéditionnaire Sahel. Tout cela dans l'objectif de pouvoir densifier les champs de bataille afin de reconquérir la totalité de notre territoire. Au niveau des forces de sécurité, le réajustement va se poursuivre de manière stratégique ; et nous souhaitons que ces forces puissent s'adapter de manière intelligente et avec une grande flexibilité à la reconquête du territoire pour pouvoir combler les interstices et les couloirs qui pourront servir à ces criminels pour s'infiltrer.

Nous poursuivrons les efforts dans ce sens avec l'accompagnement du peuple pour mettre à niveau toutes nos forces combattantes afin de mailler et reconquérir l'intégralité de notre territoire. Et pour ce faire, les infrastructures routières sont très importantes pour accompagner la reconquête du territoire. Au cours de l'année 2024, plusieurs projets ont vu le jour, notamment en matière de construction de routes dans nos villes et dans nos campagnes.

Dans ce sens, il a été mis en place l'initiative « Faso Mêbo » qui devra, à terme, doter chaque région d'une brigade de construction de routes. Déjà, les équipements pour les premières brigades sont en route et dans quelques jours, elles pourront être opérationnelles et devront commencer à agir pour le bonheur de nos forces combattantes dans le cadre de leur mobilité sur les champs de bataille ; et aussi doter certaines zones qui n'ont pas de bonnes routes pour qu'elles puissent communiquer.

Qui parle de routes parle aussi d'écoulement de nos produits. Dans ce sens, nous avons intensifié, en matière d'agriculture, notre production cette année 2024. Les résultats sont très satisfaisants et nous rendons grâce à Dieu qui nous a permis d'avoir une très bonne pluviométrie sur l'ensemble du territoire national. La production a été exceptionnelle et nous allons poursuivre dans ce sens.

Plusieurs spéculations ont été introduites ; des spéculations de rentes telles que le cacao, le café, l'avocat, le blé, et bien d'autres qui devront permettre de stopper plus ou moins les importations au Burkina Faso et aussi de transformer ces matières premières, voire les revendre à l'extérieur pour faire entrer les devises dans notre pays. Tout ceci contribue au développement de notre Patrie que nous sommes en train d'amorcer. Sur le volet de l'élevage, plusieurs projets ont été menés au cours de l'année 2024, notamment le renouvellement du cheptel à travers plusieurs initiatives ; mais nous sommes également en train de mettre en place un système pour l'alimentation du bétail et du poisson.

Plusieurs campagnes de vaccination ont eu lieu, gratuites à certains endroits et subventionnées à d'autres endroits. Nous poursuivrons nos efforts en faveur du monde paysan à travers les intrants et toute la mécanisation qui doit suivre pour l'accompagner à produire en vue d'atteindre notre objectif qui est l'autosuffisance alimentaire et exporter nos excédents. Dans ce sens, beaucoup d'industries verront le jour pour transformer nos matières premières sur place.

2024 a été une année où nous avons pu inaugurer quelques usines, mais beaucoup d'autres usines seront inaugurées en 2025 ; certaines dont vous avez assisté à la pose de la première pierre, mais d'autres également dont la pose de la première pierre n'a pas fait l'objet de communication. Nous continuerons dans ce sens pour pouvoir transformer nos matières premières sur place pour le bonheur des Burkinabè et exporter ce qui est transformé sur place. C'est dans cette optique que nous pourrons faire tourner notre économie à l'intérieur et éviter les importations de produits alimentaires au profit de nos populations.

Sur le volet de l'économie, beaucoup d'efforts ont été consentis et c'est le lieu pour moi de féliciter tous les acteurs qui ont permis au Burkina Faso de toujours garder la tête haute face à l'adversité. Nous poursuivrons nos efforts et beaucoup de fonds ont été réajustés pour prendre en compte les aspirations de la jeunesse. L'Agence nationale pour la finance inclusive a été créée récemment et l'objectif est d'offrir des prêts aux jeunes et de pouvoir suivre leurs activités.

Le ministère en charge de la Jeunesse a été instruit de créer des cellules qui vont suivre les projets que les jeunes vont porter et qui pourront être financés à travers ces institutions que nous avons créées. Au cours du premier trimestre de l'année 2025, nous allons tout faire pour accélérer la mise en place de ces cellules parce qu'il ne s'agit pas juste de donner un prêt à un jeune et de le laisser à lui-même.

Nous voulons donner le prêt et suivre l'exécution du projet pour lequel il a pris le prêt, pour que cela puisse lui profiter ainsi qu'à d'autres Burkinabè et créer des emplois. Nous allons poursuivre les efforts dans le secteur de l'économie et du commerce pour que notre jeunesse puisse s'épanouir pleinement avec les ressources du pays.

Dans le domaine des mines, nous avons repris la main sur nos ressources naturelles. Les métaux comme l'or, l'argent, le cuivre doivent être exploités par les Burkinabè et nous sommes en train de découvrir petit à petit l'expertise nationale qui permet d'exploiter ces ressources sur place pour le bonheur du peuple Burkinabè.

Ainsi, nous encourageons les semi-mécanisées et très bientôt des mines industrielles à voir le jour par l'action de Burkinabè et pour le Burkina Faso. L'État met tout en œuvre pour exploiter cette expertise locale au profit de notre Patrie.

Dans le domaine de l'environnement, plusieurs projets verront le jour. Nous escomptons créer dans chaque province un bosquet qui devra comporter des plantes médicinales et des herbes qui pourront être utilisées par les tradipraticiens et même par nos chercheurs. L'Institut de recherche en sciences de la santé a fait ses preuves à partir de nos plantes locales. J'ai donné des instructions pour qu'on puisse me lister tous les équipements dont cet institut a besoin pour accroître sa capacité et exploiter notre potentiel en matière de plantes et d'herbes pour suppléer certains médicaments importés.

Nous allons poursuivre dans ce sens pour que nous puissions nous soigner nous-mêmes à travers nos plantes. Le ministère en charge de l'Environnement est en train de tout mettre en œuvre pour que ce projet voit le jour en 2025. D'autres projets d'envergure en matière de reverdissement, de plantation d'arbres à travers les institutions et toutes les structures qui pourront être désignées, verront le jour pour que nous puissions reverdir notre cadre de vie, en prendre soin pour que cela profite pleinement aux Burkinabè. Ce qui va améliorer considérablement le plateau en matière de santé.

Nous sommes en train de consentir beaucoup d'efforts pour que les plateaux techniques des différents centres de santé et des hôpitaux puissent être rehaussés. Des dotations ont eu lieu en 2024, notamment en termes de matériel médical. 2025 verra de nouvelles dotations d'équipements médicaux et surtout des centres de santé à travers l'Initiative présidentielle pour la santé. Des infrastructures sanitaires seront construites dans plusieurs communes, parce que nous voulons transformer nos centres de santé et de promotion sociale en centres communaux qui doivent disposer de plateaux techniques assez fournis, en laboratoire, en imagerie, pour s'approcher des standards des centres médicaux avec antenne chirurgicale. L'objectif est de rapprocher les soins de santé primaires des populations rurales et faciliter un certain nombre de choses dans ce domaine.

En ce qui concerne le secteur de l'éducation, plusieurs réformes ont été entamées. Elles peuvent paraître lentes pour certains, mais il faut aller lentement et sûrement parce que le système éducatif dans lequel nous nous trouvons est profondément axé sur un modèle qui forme plus des diplômés que des gens capables de travailler et de produire de la richesse. Malheureusement, c'est le constat. Mais nous sommes à pied d'œuvre pour d'abord, changer les infrastructures scolaires, les adapter et les moderniser. Ensuite, les curricula et les programmes d'enseignement doivent être changés. Nous voulons passer de l'enseignement général à l'enseignement technique et professionnel.

Cette mutation est en cours et va demander un peu de temps pour que nous puissions être dans la norme que nous souhaitons. Tous les secteurs seront visités dans le domaine de l'éducation et c'est pour cela que l'Initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous a été mise en place et déjà les premières pierres des centres modernes que nous souhaitons, ont été posées et les constructions vont se poursuivre tout au long de l'année 2025.

Camarades,

Dans le domaine de l'administration, comme vous avez été témoins du dernier procès sur le détournement de fonds dans notre administration, cela montre combien notre administration n'est pas en adéquation avec les aspirations du moment.

Aussi, les procédures sont obsolètes ; voilà pourquoi beaucoup de mesures sont en train d'être prises pour que cette administration redevienne fonctionnelle comme on le souhaite. La CRD (Commission de régulation des dysfonctionnements) a été mise en place dans ce sens et nous travaillerons pour que courant le mois de janvier elle soit opérationnelle et que les citoyens puissent dénoncer des cas de dérives, de manquements et de dysfonctionnements dans notre administration. Nous poursuivrons dans cette logique pour redresser mais aussi renforcer la digitalisation dans l'administration afin de lutter efficacement contre la corruption ; parce que, tant que les procédures ne seront pas dématérialisées, les délais de traitement des dossiers seront toujours longs et la corruption va s'inviter.

La fonction publique est donc instruite de changer le RIME (Répertoire interministériel des métiers de l'État) pour pouvoir intégrer un certain nombre d'emplois pour que certaines personnes qui étaient sous contrat au sein de l'administration puissent être intégrées de manière efficace et avoir un plan de carrière. Nous poursuivrons les réformes dans ce domaine jusqu'à ce que notre administration soit celle que le peuple souhaite.

Dans le domaine de la justice, beaucoup de réformes ont déjà eu lieu et nous poursuivrons en 2025. Les tribunaux coutumiers devront voir le jour et dans ces tribunaux coutumiers, des auditeurs de justice d'un nouveau type seront donc recrutés pour animer ces tribunaux coutumiers ; cela pour prendre en compte nos valeurs endogènes de règlement de conflits et avoir une justice réparatrice et non une justice uniquement punitive.

En prenant en compte nos valeurs endogènes et en impliquant nos leaders coutumiers et religieux sur les valeurs qui sont les nôtres, nous pourrons transformer notre justice, la rapprocher du justiciable. Ces réformes vont se poursuivre tout au long de l'année 2025 et nous comptons pouvoir atteindre notre objectif avant la fin de l'année.

Dans le domaine de l'administration territoriale, comme annoncé par le Premier ministre lors de sa Déclaration de politique générale, un redécoupage du territoire s'impose ; en tenant compte d'un certain nombre d'aspects, superficie certes, mais surtout stratégiques et économiques. Cela sera proposé en 2025. La décentralisation est aujourd'hui une très bonne chose dans le fond, mais dans la mise en œuvre elle se trouve en souffrance.

Une étude a été diligentée actuellement au niveau de l'ANSAL-BF (Académie nationale des sciences, des arts et des lettres du Burkina Faso) et du CAPES (Centre d'analyse des politiques économiques et sociales). L'étude dont les résultats sont attendus ces jours-ci doit nous permettre de faire un diagnostic profond du processus de décentralisation. Dans ce sens, un certain nombre de fonds ont été suspendus en attendant les résultats de ces études pour pouvoir réarticuler et donner de nouvelles missions aux autorités des collectivités territoriales.

Dans le domaine de l'urbanisation, au cours de l'année 2025, après une étude effectuée en 2024, il sera proposé à la population burkinabè des choix pour redessiner nos villes. Lorsque ces choix seront présentés, nous espérons avoir une issue qui nous permettra de redéfinir nos villes et de pouvoir faire une urbanisation qui réponde aux normes actuelles. Cette dynamique va se poursuivre en 2025 et l'initiative « Faso Mêbo »participera également à cette dynamique d'urbanisation.

Dans le domaine du sport, c'est le lieu pour moi de féliciter toute la jeunesse sportive parce que 2024 a été une année sportive. Plusieurs athlètes sont revenus au Burkina Faso avec des médailles et ont porté haut le drapeau du Burkina Faso. Je les félicite et les encourage à continuer dans cette dynamique pour qu'en 2025 nous ayons encore plus de médailles et que le drapeau du Burkina Faso continue de flotter partout dans le monde. Ils contribuent à faire rayonner l'image du Burkina Faso à l'extérieur.

Dans le domaine de la diplomatie, il y a certes l'accompagnement du milieu sportif. Mais nos diplomates sont engagés, depuis 2023 dans une dynamique agressive. Nous poursuivrons dans ce sens en 2025 pour que l'image du Burkina Faso, qui rayonne à travers le monde, puisse continuer de resplendir. Et à travers cela, nous sommes dans une confédération de l'Alliance des États du Sahel. Plusieurs actions sont en cours actuellement pour pouvoir structurer cette alliance et l'asseoir parce que c'est le début d'une union dans la souveraineté, dans la liberté totale, pour que l'Afrique puisse prendre un exemple sur cette alliance et pouvoir rayonner.

L'alliance n'est pas uniquement pour les trois pays. L'alliance appartient à tous les Africains désireux de souveraineté, d'indépendance et de liberté totale. Nous poursuivons notre démarche pour qu'elle soit une union forte dans tous les domaines, que ce soit de la diplomatie, de la défense et la sécurité et surtout du développement. Notre diplomatie rayonne et nous poursuivrons notre démarche pour qu'elle puisse être encore plus forte et que les représentations du Burkina Faso à l'extérieur puissent prendre en compte notre diaspora et aussi prendre en compte tous les amis du Burkina Faso qui souhaitent visiter le Burkina Faso, participer au développement du Burkina Faso.

C'est dans ce sens que nous serons un exemple de souveraineté, un exemple de dignité et une fierté à travers l'Afrique et à travers tout le monde entier. L'Institut des Peuples Noirs devra être un tremplin pour attirer au Burkina Faso tous les Noirs du monde entier qui viendront se ressourcer, revoir les cultures et pouvoir apprendre de nos cultures, les moderniser pour faire développer notre Patrie. Un bâtiment sera érigé au niveau du musée pour prendre en compte certains aspects de notre culture pour que l'institut puisse se baser sur ces valeurs-là et enseigner au monde entier ce que c'est que le peuple noir, ce que c'est que l'Afrique.

Je souhaite que 2025 soit une année de parfaite santé, de succès, de prospérité, de victoire pour notre peuple.

La Patrie ou la Mort, nous Vaincrons !

Categories: Afrique

Nouvel an 2025 : L'hôpital Yalgado Ouédraogo accueille son tout premier bébé de l'année 2025 à 00h00min

Wed, 01/01/2025 - 23:00

A l'hôpital Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou, le tout premier bébé de l'année 2025 est né à 00h00min. Un petit garçon. Ce premier bébé de l'année enregistré à l'hôpital Yalgado Ouédraogo pèse 3,5kg. Une équipe gouvernementale, composée du ministre en charge de la santé, Dr Lucien Robert Kargougou, et de celui en charge de la fonction publique, Mathias Traoré, a assisté dans la nuit du 31 décembre 2024 au 1er janvier 2025, à la naissance ce premier bébé de l'année 2025.

Comme à l'accoutumée, la cérémonie du bébé du nouvel an a eu lieu au centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-Yalgado Ouédraogo). Accompagnés de la presse, le ministre de la Santé et son homologue de la Fonction publique, ont pu assister à l'arrivée de ce premier bébé de l'année 2025 enregistré au CHU-Yalgado Ouédraogo.

Avant d'assister à la venue du premier bébé de l'année 2025, la délégation gouvernementale a d'abord visité quelques services du CHU-Yalgado Ouédraogo, notamment le service traumatologique et les urgences médicales. Tout en se félicitant des efforts faits au niveau du service traumatologique, la délégation gouvernementale a promis de faire des efforts sur la situation au niveau des urgences médicales où les patients abondent toujours les couloirs.

En bleu à gauche, le ministre de la Santé Dr Lucien Robert Kargougou et à droite en vert, le ministre de la Fonction publique Mathias Traoré, lors de la visite

« Une équipe gouvernementale, sur instruction du chef de l'Etat et du Premier ministre, est venue encourager les travailleurs de l'hôpital Yalgado Ouédraogo ce jour de fête où ils sont engagés sur les chantiers des soins de santé au profit des populations, les féliciter et souhaiter aussi un prompt rétablissement aux malades. Le sentiment le plus gai que nous avons eu, c'est d'avoir constaté qu'au niveau des urgences traumatologiques, nous avons un couloir habituellement surchargé, qui est totalement dégagé maintenant. Une situation qui est aussi l'œuvre du ministère de la Santé pour avoir autorisé l'extension du centre. On constate également les gros efforts qui sont déployés par les travailleurs ici pour organiser le centre. C'est à encourager et à féliciter. Au niveau des urgences médicales, des efforts restent à faire pour améliorer la situation. Avec la direction de l'hôpital, nous nous sommes engagés pour qu'en 2025, les urgences médicales deviennent comme les urgences traumatologiques pour le bonheur de tous », a indiqué, au nom de la délégation gouvernementale, Mathias Traoré, ministre en charge de la fonction publique.

Le premier bébé de l'année 2025 enregistré à l'hôpital Yalgado Ouédraogo pèse 3,5kg

Tout se réjouissant de la naissance du nouveau-né de 2025, le ministre de la Fonction publique a tenu à encourager les travailleurs de la santé qui ne connaissent pas de répit malgré les périodes de fêtes.
« Nous avons enfin assisté à la naissance du nouveau-né à la maternité. Nous voudrions, au nom du gouvernement, féliciter les parents et leur dire que nous restons engagés aux côtés de toute la population. Nous voudrions également saluer l'engagement et l'abnégation au travail des agents de santé, les encourager et leur dire que notre présence ici, c'est pour leur dire qu'ils ne sont pas seuls à faire le travail le jour férié. Le gouvernement aussi s'engage à rester à leurs côtés pour leur dire que l'acte qu'ils posent est un acte hautement patriotique. Et c'est dans ce sens que nous sommes venus les encourager », a déclaré Mathias Traoré.

Selon les explications de Dr Jacqueline Simboné/Tenkodogo, médecin spécialiste en gynécologie obstétrique et médecin titulaire de la garde du jour, la maman transférée d'un CSPS de la place, devait passer au bloc opératoire pour un accouchement par césarienne, mais au finish et heureusement, elle a accouché par voie basse d'un petit "Burkimbila" (Burkinabè ou Homme intègre). Le tout petit garçon de la famille Traoré pèse 3,5kg et se porte bien ainsi que la maman, selon ses dires.

Dr Jacqueline Simboné/Tenkodogo, médecin spécialiste en gynécologie obstétrique et médecin titulaire de la garde du jour

« En réalité, c'est une patiente qui nous a été référée d'un CSPS de la place et nous l'avons reçue. Aux premiers abords, nous avons surveillé le travail qui semblait être parsemé de quelques difficultés. Nous avions même indiqué une césarienne. En attente de l'installer au bloc opératoire, tout est rentré dans l'ordre et la femme a accouché par voie basse. Ce que nous souhaitions d'ailleurs. L'enfant est sorti sain et sauf et se porte bien, et également la maman », a-t-elle expliqué.

Pour Dr Simboné, contribuer à donner la vie est une grâce pour elle et ses collaborateurs. Et travailler les jours de fêtes, c'est leur manière à eux de fêter en aidant à donner la vie. Elle s'est réjouie de la visite de la délégation gouvernementale qui selon elle, les galvanise davantage.

Photo de famille des officiels avec les médecins et les sages-femmes

« C'est une grande émotion, comme toujours dans notre profession, d'aider à donner la vie comme nous le faisons chaque fois. C'est une manière pour nous de servir le pays et de contribuer également à la réduction de la mortalité maternelle et infantile dans notre pays. C'est un honneur pour nous d'avoir la visite de nos supérieurs hiérarchiques, également de notre ministre de tutelle. Cela nous galvanise à plus travailler, à mettre de l'ardeur dans le travail pour le service de notre nation. Nous fêtons à notre manière, donner la vie, c'est une fête pour nous, et peut-être plus joviale qu'ailleurs. Cette joie est très immense. Peut-être, c'est le futur médecin ou le futur président du Faso qui vient de naître. C'est donc un honneur et une grâce pour nous », a-t-elle précisé.

Les parents du tout premier bébé de l'année 2025 au CHU Yalgado Ouédraogo ont reçu, à cette occasion, des présents et les félicitations de l'équipe gouvernementale. C'est tout ému que l'heureux papa, Adama Mathieu Traoré, s'est confié à la presse.

Au milieu, le père du bébé, Adama Mathieu Traoré, recevant les cadeaux et entouré à gauche par le ministre de la Fonction publique, Mathias Traoré et à droite, Dr Lucien Robert Kargougou, ministre de la Santé

« Ce soir, je suis très content, je ne sais vraiment pas quoi dire. Je ne m'attendais pas à ça. Je souhaite à tout le monde, ceux qui sont ici avec leurs femmes, que Dieu nous bénisse, nous accorde la santé. Avoir le premier bébé de l'année 2025 à l'hôpital Yalgado, je suis vraiment content. C'est mon troisième enfant, mais cet enfant, ça me dépasse, je suis très content. Depuis le matin, nous étions à la maternité Pogbi. Le soir, ils nous ont transférés ici. On venait juste d'acheter des médicaments, il y a quelques minutes et on vient nous dire qu'elle a accouché. Nous sommes vraiment contents et merci beaucoup à tout le monde », a-t-il confié.

Mamadou Zongo
Lefaso.net

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Insécurité à Ouagadougou : « Bouclage et ratissage », une nuit de patrouille avec la gendarmerie nationale

Wed, 01/01/2025 - 22:55

Au Burkina Faso, la période de fin d'année rime avec des actes de banditisme dans les grandes villes. Les forces de sécurité, de leur côté, multiplient les actions pour réduire les cas de violence. Dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 décembre 2024, la gendarmerie nationale a procédé à une vaste opération de sécurisation dans quatre quartiers de Ouagadougou réputés pour des cas d'insécurité. Immersion.

La nuit est tombée sur le camp Paspanga de la gendarmerie nationale. Les échos des vrombissements des véhicules se font entendre depuis le terrain omnisports des pandores. Bien équipés, les éléments se réunissent sur cet espace. Ils échangent en petits groupes en attendant les officiers.

Il est 20h35. Le commandant de groupement de gendarmerie départementale de Ouagadougou, le commandant Issa Paré, fait son apparition. Le chef du 36e escadron de gendarmerie mobile, le lieutenant Ange Zougmoré, lui fait le point des effectifs des hommes prêts pour la suite du programme.

Il s'agit d'une énième opération de sécurisation de la ville de Ouagadougou. Quatre quartiers avec des zones criminogènes sont en ligne de mire. Ces quartiers sont Rimkiéta, Zongo, Kilwin et Tampouy. La seule différence, les journalistes sont présents avec eux cette fois-ci, informe le lieutenant Ange Zougmoré alias « Pharaon ».

Les officiers au moment du briefing avant le début de la mission

Les militaires sont divisés en quatre groupes pour la mission. Chaque groupe a un chef d'opération. Ils ont 15 minutes pour briefer leurs équipes avant de bouger. « Objectif : à 6h du matin, le butin doit être satisfaisant », dévoile le lieutenant Ange Zougmoré.

Objectifs de la mission

Selon le commandant Issa Paré, cette mission consiste à « mettre un dispositif qui permettra de contrôler les personnes qui sortent et entrent dans les zones définies ».

Il s'agit également de fouiller des points dangereux qui se trouvent dans cette zone et, éventuellement, d'interpeller toute personne suspecte et de la mettre à la disposition de la police judiciaire.

« Cette opération de ce soir fait partie d'une série qui a commencé depuis le début de ce mois », a notifié le commandant Issa Paré

L'objectif est de sécuriser les populations et leurs biens. Les gendarmes mènent la lutte contre la criminalité (attaques à main armée et cambriolages) de façon concertée avec les autres forces de l'ordre et de sécurité. L'opération de ce soir ne va pas empiéter sur d'autres de même nature, rassure le commandant Issa Paré.

Sur le pont de Rimkiéta

Il est 20h45 lorsque les équipes amorcent leur départ du camp Paspanga. Des binômes à motos ouvrent la voie pour leurs frères d'armes dans les véhicules type 4x4.

Les journalistes, dans leur minibus, suivent la dernière équipe. Ils ont pour mission de constater le boulot des quatre équipes avant la fin de l'immersion.

La première étape s'effectue au quartier Rimkiéta, situé dans l'arrondissement 3 de Ouagadougou. Il est 22h20. Les gendarmes installent un dispositif de sécurité sur le pont reliant Rimkiéta au quartier Nonsin. C'est une zone criminogène, notamment pour les cas de braquage à main armée.

Pharaon explique le mode opératoire des bandits. Ils ont l'habitude de venir par groupes de quatre personnes. Deux se positionnent devant la victime. Quand elle veut rebrousser chemin, les deux autres bloquent la voie à l'arrière. Soit la victime cède, soit elle se jette dans le trou sous le pont. En effet, c'est un passage obligatoire.

Le lieutenant Ange Zougmoré expliquant leur rôle sur l'axe Rimkiéta-Nonsin

Pour ce soir, les gendarmes vont faire le bouclage de cette zone. « Un bouclage est une manœuvre militaire qui consiste à mettre un dispositif d'un périmètre bien déterminé, à savoir un quartier, pour le fouiller et déceler toute action portant atteinte à la sécurité et la sûreté de l'État », explique le lieutenant Ange Zougmoré, par ailleurs chef des opérations de la troisième légion.

Contrôle des pièces

À l'entrée et à la sortie du pont, les militaires sont positionnés. Motocyclistes ou automobilistes, toute personne est sommée de présenter sa pièce d'identité et les papiers de son engin. Ceux qui sont "réglo" continuent leur chemin et les "sans-papiers" restent.

C'est le cas de deux jeunes hommes qui ne disposent pas de papiers de leur motocyclette et tombent entre les mains des gendarmes. Ils disent être membres de la vieille citoyenne de leur quartier et sont en train d'aller à leur poste pour veiller. Leurs tenues avec l'effigie de leur association accompagnée du message « Veille citoyenne » n'arrivent pas à convaincre les militaires.

Les jeunes hommes sans la pièce de leur véhicule à deux roues

Ils sont obligés d'appeler une autre personne pour venir les tirer d'affaire. Ils lui ont indiqué là où se trouve la pièce de l'engin et lui ont donné leur situation géographique.

Cette mission de contrôle sur le pont à risque du quartier Rimkiéta est bien appréciée par les riverains. « Je tiens à saluer les forces de défense et de sécurité pour cette belle initiative en fin d'année », nous confie un monsieur dans sa voiture.

Des félicitations et encouragements sont les mots de plusieurs citoyens. C'est dans cette ambiance que nous embarquons pour la deuxième étape de notre mission du jour. Le quartier Kilwin, toujours dans l'arrondissement 3 de Ouagadougou.

Fouille minutieuse…

Ici, il s'agit d'une opération de ratissage. « Après le bouclage, nous procédons au ratissage. Nous investissons la zone et nous fouillons de fond en comble pour dénicher les lieux de refuge ou les délinquants qui seront en opération », explique l'adjudant-chef Jakaridja Kaboré, par ailleurs adjoint au commandant de la brigade de gendarmerie de Sig-Noghin.

L'adjudant-chef, Jakaridja Kaboré est le chef de l'opération du quartier Kilwin

L'équipe se positionne devant un débit de boisson. Tout porte à croire qu'il s'agit d'une arrestation ou un démantèlement d'un réseau de malfaiteurs dans la zone. Le gérant, le tenancier et quelques badauds observent la scène dont ils sont également les cibles.

L'adjudant-chef Kaboré donne le top départ. L'équipe se divise en plusieurs groupes. Pendant que certains bloquent les issues du débit de boisson, d'autres fouillent le stockage et le réfrigérateur pour savoir si on vend de la boisson prohibée dans cet établissement.

Tout est "clean" ici. Les équipes progressent sur d'autres cibles. Le propriétaire du maquis est présent. « L'opération des gendarmes est très bien parce que ça réduit le taux de banditisme dans la zone », félicite Ibrahim Nassa.

Fouille pour détecter les boissons interdites de commercialisation au Burkina Faso

Le ratissage se poursuit dans cette zone de la ceinture verte de la capitale. Les gendarmes passent au peigne fin les jardins et garages. Selon l'adjudant-chef Kaboré, plusieurs cas d'agression à main armée sont signalés dans cette zone donc ses hommes vont y consacrer beaucoup de temps.

Pas de contravention, uniquement des papiers justificatifs

Le monument de la paix de Tampouy est la troisième étape de la tournée des hommes de médias. Ici également, c'est une zone criminogène. À l'arrivée des journalistes, le ratissage est déjà fini. Au bilan, rien à signaler.

Cap est mis sur la dernière étape : la route nationale (RN1). À la sortie ouest de Ouagadougou, les gendarmes ont installé leur check-point pour le contrôle d'identité et des pièces des motos sur la RN1. Cette zone fait face à l'entrée du quartier Zongo.

Selon le commandant de peloton au 33e EGM (Escadron de gendarmerie mobile), Yamba Ouédraogo, ils opèrent par surprise avec ses hommes. Ils investissent les lieux où les bandits les attendent le moins.
À l'arrivée des journalistes autour de 00h50, c'est une cinquantaine de motos immobilisées pour manque de documents ou non-conformité entre les noms sur la carte grise et ceux des personnes qui utilisent la moto.

Une vue des engins saisis durant le passage de journalistes sur la RN1

À travers ce genre d'opérations, les propriétaires d'engins volés arrivent à entrer en possession de leurs biens, indique le commandant Yamba Ouédraogo.

Les discussions entre les propriétaires des engins et les gendarmes ne faiblissent pas. Il y a ceux qui implorent la clémence des militaires et ceux qui souhaitent juste payer la contravention afin de récupérer leurs véhicules et poursuivre leurs chemins. Dans les deux cas, peine perdue. Les gendarmes délivrent juste des papillons invitant les concernés à se rendre à la gendarmerie de Boulmiougou (sur le même axe) avec des justificatifs pour retirer les engins.

Dans cette ambiance de plaidoirie, la mission des journalistes prend fin. Il est 1h du matin. Cette mission est une routine pour les forces de sécurité. Mais dans un contexte de fin d'année, elle s'intensifie afin de ramener la quiétude pour la population.

Note: ">Lire aussi : Burkina/Sécurité : Le Groupement mobile de Ouagadougou multiplie les contrôles

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Bilan (provisoire) de la mission de 21h00 à 6h00 :

 1 966 personnes contrôlées ;
 34 personnes interpellées ;
 115 motos saisies
 Un lot de produits prohibés composés de médicaments et de cigarettes récupéré

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Fonds de soutien patriotique : Plus de 166 milliards de francs CFA mobilisés à la date du 22 décembre 2024

Wed, 01/01/2025 - 22:50

La quatrième session ordinaire de l'année 2024 du conseil d'orientation du Fonds de soutien patriotique (FSP) s'est tenue ce mardi 31 décembre 2024. La session a été présidée par le Premier ministre Jean Emmanuel Ouédraogo qui a salué les efforts fournis par les Burkinabè dans cette lutte contre le terrorisme.

La synthèse présentée par le président du comité de gestion du FSP, Abdoul Rachid Soulama, s'arrête à la date du 22 décembre 2024. « Le montant des encaissements, toutes sources confondues, s'élève à 166 541 041 110 francs CFA, représentant 111,03% de l'objectif annuel de recouvrement révisé à 150 milliards de francs CFA », a-t-il révélé.

Selon ses dires, on note une variation à la hausse du montant recouvré de 28% entre le 23 septembre et le 22 décembre, soit 36 434 848 857 francs CFA en valeur absolue. Les ressources collectées au titre des prélèvements représentent 46,30% du montant annuel des encaissements, soit 77 101 329 225 francs CFA.

Une vue de la répartition des charges de fonctionnement par rubrique

Les retenues obligatoires opérées sur les salaires du public elles, s'élèvent à 23 303 130 086 francs CFA. Les prélèvements effectués sur les produits BRAKINA/SODIBO représentent 64,92%. Les dépenses en équipements s'élèvent à 111 260 148 026 francs CFA.

En termes d'acquis, on note, entre autres, le renforcement des capacités d'intervention des forces combattantes sur le terrain ; la poursuite des actions de communication ; le renforcement des capacités des volontaires pour la défense de la patrie en droits humains.

Un récapitulatif des équipements acquis en 2024

Selon le Premier ministre, les performances enregistrées sont encourageantes. « Cependant, les réalités du contexte socio-économique régional et international nous interdisent de tomber dans l'autosatisfaction, mais plutôt de rester alertes, en vue de mobiliser davantage les Burkinabè de l'intérieur et de la diaspora autour des nobles ambitions du Fonds, tant les défis à relever demeurent importants... Les lauriers engrangés ne doivent pas nous faire baisser la garde, tant les défis demeurent importants, car il est impératif de redoubler de vigilance et d'efforts pour la consolidation de nos victoires et la construction d'une paix durable », a-t-il lancé.

« Au 30/12/24, les ressources encaissées pour le compte du FSP sont d'environ 175 milliards de francs CFA », Emmanuel Ouédraogo

Rappelons que les travaux de cette session ordinaire du conseil d'orientation du FSP ont permis d'examiner et d'adopter le quatrième rapport de gestion 2024 du Fonds ainsi que le projet d'affectation des ressources aux bénéficiaires.

Erwan Compaoré
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Burkina/Justice : Deux personnes impliquées dans l'attaque du café Aziz Istanbul condamnées à la prison à vie

Wed, 01/01/2025 - 22:45

Le pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme a tenu ses deux dernières sessions de l'année 2024, respectivement du 18 au 29 novembre et du 16 au 23 décembre 2024. Treize dossiers impliquant 20 personnes ont été jugés à la session de novembre et neuf dossiers impliquant quinze personnes ont été jugés à la session de décembre.

Ces deux dernières sessions portent à 104 le nombre total de dossiers jugés depuis la première session tenue en juin 2024 pour 165 prévenus, selon un communiqué du procureur du pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme en date du 27 décembre 2024.

A l'issue de ces jugements, douze personnes, dont deux impliquées dans l'attaque en 2017 du café Aziz Istanbul à Ouagadougou, ont été condamnées à l'emprisonnement à vie.

Note: ">Lire aussi : Attaque du Café-restaurant Aziz Istanbul : Le lendemain de l'horreur !

85 personnes ont été condamnées à des peines d'emprisonnement allant de cinq à 21 ans et à des peines d'amende allant de deux à dix millions de francs CFA.

Trois personnes mineures ont été placées dans des centres spécialisés. 64 personnes ont été relaxées. L'action publique a été déclarée éteinte pour une personne pour cause de prescription.

Ci-joint le communiqué.

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Burkina/Nouvel an 2025 : Sa majesté Untaamba invite les garants des us et coutumes à faire corps avec les autorités pour vaincre l'insécurité

Wed, 01/01/2025 - 22:40

A l'orée de la nouvelle année, Sa Majesté Untaamba, 32ᵉ Numbado, a adressé ses vœux les meilleurs pour 2025 à la population du Gulmu. Depuis son palais, le « grand-père des dima » du Burkina Faso, le Numbado Untamba, a salué la résilience du peuple burkinabè.

Mention spéciale est faite au chef de l'Etat et à son gouvernement, aux Forces de défense et de sécurité (FDS) et aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui se battent pour le retour de la paix. Il invite la population à plus de soutien aux autorités.

Il formule le vœu que l'année nouvelle soit celle qui apportera paix, sécurité, longévité dans le Nungu et dans tout le Burkina Faso.

« Que les mânes de nos ancêtres nous apportent les moyens nécessaires pour vaincre le mal du moment et faire du Burkina Faso un havre de paix. Chaque détenteur de nos us et coutumes doit promouvoir la cohésion sociale et œuvrer pour un retour de la sécurité », est tout le souhait du Numbado Untaamba.

G. Aboubacar
Lefaso.net

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Fête du nouvel an 2025 : Les vœux du parti Le Faso Autrement

Wed, 01/01/2025 - 22:35

Le président du parti politique Le Faso Autrement, Dr Ablassé Ouédraogo, présente ses vœux à l'occasion de la fête du nouvel an 2025.

MESSAGE DU PARTI LE FASO AUTREMENT À L'OCCASION DU NOUVEL AN 2025

Mes très chers compatriotes,

Nous avons le plaisir de renouer avec la tradition de formulation de vux à chacun et chacune dentre vous pour la nouvelle année à venir.

Lannée 2024 se referme avec son lot de défis tant sur le plan national que sur le plan international. En effet, globalement la situation sécuritaire, socio-économique et humanitaire demeure précaire et instable sur notre planète, particulièrement sur notre cher continent, l'Afrique.

Les conflits aux quatre coins du monde combinés aux catastrophes liées au changement climatique ont aggravé les conditions de vie de millions de personnes, causé trop de morts, et entrainé le déplacement forcé de nombreuses personnes y compris dans notre chère patrie, le Burkina Faso.

À toutes les familles endeuillées, nous présentons nos sincères condoléances. Aux blessés, nous souhaitons un prompt rétablissement. Aux personnes déplacées internes, nous réaffirmons notre solidarité et notre soutien. A tous ceux qui font face aux diverses épreuves de la vie, nous exprimons notre compassion.

Alors que nous entamons lannée 2025, nous devons garder foi en notre capacité collective à surmonter les défis et à bâtir un avenir de paix et de prospérité à travers un dialogue national inclusif, sincère et ouvert pour une véritable réconciliation crédible et lunité nationales.

Cest ensemble, dans lunité et la solidarité, que nous ferons progresser notre pays vers la paix, la justice, le développement et la victoire contre le terrorisme et les violences sous toutes leurs formes.

Nous saisissons cette occasion pour exprimer nos hommages, nos félicitations et notre indéfectible reconnaissance aux valeureuses forces combattantes, engagées sur le terrain au péril de leurs vies pour défendre notre nation et reconquérir la totalité de notre territoire.

À vous tous, nous souhaitons une année pleine de bénédictions, de sérénité et de succès. Que cette année 2025 soit porteuse despoir et quelle marque le début dun avenir meilleur pour notre nation.

Meilleurs voeux et bonne heureuse année 2025 !

Que Dieu bénisse le Burkina Faso et les burkinabè !

« Rien narrête une idée arrivée à son heure »

Le Président
Dr Ablassé OUEDRAOGO

Commandeur de l'Ordre National

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Fête du nouvel an 2025 : Les vœux de Zéphirin Diabré

Wed, 01/01/2025 - 22:20

Ceci est un message du Dr Zéphirin Diabré, président du parti politique Union pour le progrès et le changement (UPC), à l'occasion du nouvel an 2025.

A l'orée de ce nouvel an 2025, je formule à l'endroit du vaillant peuple du Faso, de notre diaspora, de tous les amis du Burkina vivant sur notre sol, et de tous ceux qui, à travers le monde, nous honorent de leur amitié et de leur fraternité, mes vœux ardents et sincères de sécurité, de paix, de cohésion sociale, de santé, de succès et de prospérité.

J'ai une pensée particulière pour nos forces combattantes, FDS et VDP, qui payent un lourd tribut dans leur engagement au service de la patrie.

Ma compassion va aux populations déplacées et à tous les Burkinabè aujourd'hui meurtris dans leur chair et leur âme du fait du terrorisme.

Que 2025 soit pour le Burkina Faso, l'Afrique et le monde, une année d'espoir, d'amour et de fraternité !

Très bonne et très heureuse année 2025 !

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Fête du nouvel an 2025 : Les vœux du MPP

Wed, 01/01/2025 - 22:15

Ceci est un message du parti politique Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), à l'occasion du nouvel an 2025.

A l'orée de la nouvelle année, le Mouvement du Peuple pour le Progrès présente ses vœux les meilleurs pour 2025 à ses militants et sympathisants ainsi qu'à l'ensemble du peuple burkinabè.

L'année 2024, comme celles qui l'ont précédé depuis l'irruption du terrorisme dans notre pays, a été pleine d'épreuves pour notre patrie confrontée à cette grave crise sécuritaire avec ses incalculables répercussions sur les plans humanitaire, social, économique et politique.

En ces moments particuliers, le MPP salue une fois de plus la mémoire des combattants tombés sur les champs de bataille et, d'une manière générale, de tous ceux qui ont perdu la vie du fait de la barbarie humaine. Que le Tout-puissant les prenne en pitié et qu'il console les familles éprouvées !

Le MPP garde une pensée particulière pour les déplacés internes et les populations des zones impactées par le terrorisme. Le MPP renouvelle à nos Forces de de défense et de sécurité ainsi qu'aux Volontaires pour la défense de la patrie(VDP) sa reconnaissance et son soutien indéfectible pour les sacrifices qu'ils consentent quotidiennement dans la lutte contre l'hydre terroriste. Il encourage les autorités de la transition à poursuivre et accentuer les efforts de rassemblement et de combinaison de toutes les énergies pour l'avènement d'un Burkina Faso de paix et de progrès dans la cohésion sociale.

Le MPP reste fidèle à ses engagements républicains de même qu'il reste attaché aux idéaux de liberté, de démocratie et à la libre détermination de notre pays notamment sur les plans politique, économique et culturel. Il forme ses vœux que l'année 2025 ouvre des perspectives nouvelles pour notre peuple dans les luttes qu'il a toujours menées pour son mieux-être et afin que notre pays puisse jouer pleinement sa partition dans le concert des Nations.

Bonne et heureuse année 2025 !

Démocratie- Egalité- Progrès
Ouagadougou le 1er janvier 2025

Pour le MPP, le 1er Vice-Président assurant l'intérim

Clément P. SAWADOGO

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Fête du nouvel an 2025 : Le Président de la délégation spéciale ( PDS) de Ouagadougou, Maurice Konaté invite les populations « à la sobriété »

Wed, 01/01/2025 - 22:10

Comme il est de coutume, le Président de la délégation spéciale ( PDS) de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté a adressé ses vœux à l'occasion du nouvel an aux habitants de sa commune. Il s'est exprimé en face de la presse depuis le jardin de l'hôtel de ville de Ouagadougou, ce mardi 31 décembre 2024.

Dans son discours, le PDS a souhaité une bonne année 2025 pleine de joie, de santé et de prospérité. A l'orée du nouvel an, il a adressé un message de solidarité, d'espoir et de détermination.
Et de renchérir : « Je vous invite à la sobriété, en ayant une pensée pour tous ceux qui ne peuvent pas fêter pour de multiples raisons.

Mon vœu le plus ardent est que la paix revienne dans notre cher pays afin que nous puissions nous consacrer exclusivement à la conduite des actions de développement », a déclaré Maurice Konaté.
Il a rendu hommage aux forces combattantes pour le sacrifice consenti dans le cadre de la reconquête du territoire national. Aux familles des victimes du terrorisme, il a exprimé sa solidarité. Aux blessés, Maurice Konaté a adressé ses vœux de prompt rétablissement.

« Que cette nouvelle année soit synonyme d'amour, de partage et de réussites individuelles et collectives », espère Maurice Konaté

Le PDS de la commune de Ouagadougou a signifié que l'année écoulée a été marquée par des moments d'unité, de résilience et d'engagement citoyen.
« Votre courage et votre dévouement ont fait briller notre capitale en dépit du contexte difficile qui est le nôtre. C'est pourquoi, je tiens à saluer chacun et chacune d'entre vous, pour votre contribution au dynamisme et à la vitalité de notre communauté », a-t-il dit.
Maurice Konaté a profité de cette occasion pour dresser le bilan de quelques projets et programmes de développement phares menés dans la ville de Ouagadougou en 2024.

On peut citer entre autres :
La réhabilitation du marché Sankariaré.
L'aménagement du drain de Tanghin.
L'inauguration du périmètre irrigué de la ceinture verte.

« Pour cette nouvelle année, mon souhait est que nous continuions à construire une ville encore plus inclusive, durable et innovante. Je m'engage à soutenir des initiatives qui amélioreront notre cadre de vie, renforceront notre économie locale et favoriseront le vivre ensemble.

Le PDS a remercié l'État, les partenaires techniques et financiers et des donateurs qui ont contribué à l'atteinte des objectifs de la commune de Ouagadougou

Ensemble, nous devrons promouvoir des projets qui reflètent nos valeurs communes, qui valorisent notre patrimoine et protégent notre environnement. Nous avons tous un rôle à jouer dans l'évolution de notre cité, et c'est ensemble que nous bâtirons l'avenir que nous souhaitons », a insisté le PDS.

SB
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Message de fin d'année : Eddie Komboïgo invite le gouvernement à maintenir ses efforts pour le contrôle des prix

Wed, 01/01/2025 - 22:00

Le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) Eddie Komboïgo adresse, dans les lignes qui suivent, un message de vœux au Burkina ce 31 décembre 2024, à quelques heures de la fin d'année. Dans son adresse, il invite le gouvernement à maintenir ses efforts pour le contrôle des prix sur toute l'étendue du territoire afin de soulager le panier de la ménagère. « Nous félicitons et encourageons le gouvernement dans son offensive agricole et souhaitons son intensification afin de rendre disponibles les vivres auprès des populations », écrit-il dans son message. Ci-joint le message.

Chers compatriotes !

Au moment où le cycle normal du temps éteint ses lampions sur l'année 2024, avec ses joies et ses sinistres heurts, accueillons dans l'espérance la nouvelle année 2025 avec toutes ses perspectives de bonheur, d'amour et de paix retrouvée.

C'est de bon augure donc que je vous adresse mes meilleurs vœux en ce début d'année 2025.

L'année 2024 a donné le ton des victoires éclatantes des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) burkinabé appuyées des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) sur les ennemis de la nation. L'offensive irréversible de la reconquête de l'intégralité du territoire national est satisfaisante dans certaines localités. Des villages se sont réinstallés et les populations les ont rejoints grâce à la combativité de nos FDS et de nos VDP.

C'est le lieu pour moi de féliciter en premier lieu nos autorités pour leur engagement auprès des forces combattantes. En second lieu de louer la bravoure de l'ensemble de nos forces combattantes pour leur don de soi. Enfin, de remercier l'ensemble du peuple burkinabè qui a compris la nécessité d'accompagner le gouvernement par divers sacrifices pour la paix et le meilleur vivre ensemble des filles et fils de la nation.

Mais il faut reconnaître que d'autres localités demeurent inaccessibles ; et j'invite les autorités à redoubler d'efforts pour redonner une lueur d'espoir à ces populations encore déplacées.

Chers compatriotes,

J'ai une pensée pieuse pour nos frères soldats et nos VDP tombés sur les champs de bataille contre l'ignominie. Leur sacrifice n'a pas été vain. Que les mânes de nos ancêtres gardent et protègent leurs familles. Je souhaite également un prompt rétablissement aux blessés et aux malades.

Mes pensées vont également aux malades dans les hôpitaux ou en famille et pour qui les personnels de santé veillent nuit et jour à leur dispenser des soins de qualité. Qu'ils recouvrent la santé et participent au développement socio-économique du Burkina Faso.

Mes reconnaissances également au personnel enseignant qui malgré les menaces qui planent sur leur intégrité physique s'est déployé souvent dans des zones très hostiles et au prix de leur vie pour combattre l'obscurantisme et apporter la lumière du savoir.

Chers compatriotes !

Les premières autorités ont opéré un remaniement gouvernemental au cours du dernier trimestre de 2024. Je voudrais ici féliciter l'équipe sortante pour leurs efforts patriotiques et encourager la nouvelle équipe d'avoir accepté de relever les défis du moment.

Je voudrais rappeler à l'ensemble des opérateurs économiques, que la victoire sur le terrorisme est aussi celle sur la vie chère. C'est pourquoi, je demande à chaque opérateur économique, de respecter les prix des denrées et produits de premières nécessités afin de permettre à nos compatriotes de pouvoir subvenir aux besoins de base. Cherchons à rendre la vie des burkinabè moins dure par l'application de prix raisonnables et en réduisant les charges quotidiennes en ces moments où ils peinent à faire face aux défis économiques.

Cela aussi c'est faire preuve de patriotisme et d'accompagnement aux côtés du gouvernement. Je saisis l'opportunité pour inviter le nouveau gouvernement à maintenir ses efforts pour le contrôle des prix sur toute l'étendue du territoire afin de soulager le panier de la ménagère. Nous félicitons et encourageons le gouvernement dans son offensive agricole et souhaitons son intensification afin de rendre disponible les vivres auprès des populations.

L'année 2024 aura vu plusieurs élections se dérouler partout dans le monde, apportant des espoirs, soulevant des inquiétudes et parfois encore des interrogations. Nous fondons l'espoir que les réponses qui vont être apportées en 2025, à toutes les préoccupations soulevées, soient pour plus de bien-être pour l'humanité, afin que chacun et tous, puissent vivre en santé dans la paix et se sentir aimer de tous et protéger par son prochain.

Nous souhaitons le retour de la paix dans toutes les contrées du monde où les canons tonnent toujours.

A toutes et à tous, je souhaite une nouvelle année de paix, de prospérité et très enrichissante sur tous les plans. Tous mes vœux de paix, de santé et de bonheur vous accompagnent.

Bonne et heureuse année 2025 !

Vive le CDP
Vive le Burkina Faso

Démocratie Progrès Justice

Ouagadougou le 30 décembre 2024

Le Président du Parti,
Président du Bureau Politique National

Wend-Vennem Eddie Constance Hyacinthe KOMBOIGO

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Annonce Brakina

Wed, 01/01/2025 - 20:00
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Burkina/PMU'B : Un agent de santé à la retraite, dernier gagnant de 2024, empoche près de 80 millions de francs CFA

Wed, 01/01/2025 - 15:46

La LONAB (Loterie nationale burkinabè) a procédé ce mardi 31 décembre 2024, dernier jour de l'année, à Ouagadougou à la remise d'un gros lot de 79 926 500 FCFA au gagnant au 4+1 du Pari mutuel urbain burkinabé (PMU'B).

Agent de santé à la retraite, âgé de 64 ans, marié et père de cinq enfants, Dieudonné Sawadogo a gagné au 4+1 du 29 novembre 2024 en misant la somme de 1 800 francs CFA. Le sexagénaire remporte alors près de 80 000 000 FCFA (79 926 500).

Plus d'un mois après ce jour heureux, l'homme peu disert et tout ému, entre en possession de son chèque, qui lui a été remis par le directeur de l'audit interne de la LONAB, Séraphin Kiema, représentant le directeur général. Dieudonné Sawadogo explique comment il a réagi quand il a réalisé qu'il avait remporté un gros lot : « j'avais du mal à y croire et je me suis levé en sursaut. Mais pour ne pas attirer l'attention autour de moi, j'ai repris mes esprits et je suis rentré chez moi, tout content ».

En le félicitant, le représentant du directeur général de la LONAB a souhaité bon usage au dernier gagnant de l'année 2024. Son conseil envers le lauréat, c'est que ce prix puisse lui être utile, être utile à sa famille et à la nation toute entière. Il en a profité pour lancer un appel aux parieurs, leur demandant de toujours oser.

Après avoir reçu son chèque, Dieudonné Sawadogo a promis sur un ton ferme que l'argent sera bien investi. Et c'est avec son chèque en main, casquette de la LONAB vissée sur la tête, qu'il a disparu dans les escaliers de l'institution.
La fête promet d'être belle pour M. Sawadogo, qui joue au PMUB depuis 1992.

Yvette Zongo
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Côte d'Ivoire : Le président Alassane Ouattara annonce le retrait des forces françaises

Wed, 01/01/2025 - 13:19

Dans son traditionnel message à la nation le 31 décembre 2024, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé le retrait des forces françaises de son pays. « Nous pouvons être fiers de notre armée dont la modernisation est désormais effective. C'est dans ce cadre que nous avons décidé du retrait concerté et organisé des forces françaises en Côte d'Ivoire », a-t-il déclaré.

Au cours de la même adresse, il a précisé que le site du bataillon d'infanterie de marine de Port-Bouët sera rétrocédé aux forces armées de Côte d'Ivoire, dès ce mois de janvier 2025.

Cette annonce vient clôturer une année (2024) où plusieurs pays africains colonisés par la France ont dénoncé les accords militaires ou la présence des militaires de leur ancien colonisateur sur leurs sols. Le dernier en date est le Tchad.

Voici l'intégralité du message du président ivoirien

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Immersion au centre de léproserie Saint Camille de Paspanga : A la rencontre de ces « impurs » résilients

Tue, 31/12/2024 - 23:30

La lèpre ! La simple évocation de cette maladie provoque répugnance et dégoût pour le commun des mortels, tant la déformation physique qu'elle inflige à qui la contracte est effroyable. Bien que la maladie se fasse de plus en plus rare sous nos cieux, il existe toujours des personnes qui en souffrent. En allant à la rencontre de ces marginalisées, confinées au centre de léproserie des religieux camiliens, à Paspanga, nous avons touché du doigt leur vécu ; elles qui, malgré les dures réalités que la vie leur a imposées, se saignent les quatre veines pour triompher de leur handicap. Reportage.

Samedi 2 novembre 2024. Il est 5h45. A l'orient, les étoiles qui scintillent s'éteignent une à une. Dans le ciel, des flocons de nuage rament tout en grossissant peu à peu, comme un enchaînement de pierres pour la construction d'un mur. L'illumination gagne les hauteurs et le bleu du jour, comme il fallait s'y attendre, renaît de plus belle avec toute sa délicate transparence. Dans cette vaste cour construite exactement comme dans les célibatoriums, sortent de leur habitat pour prendre place au milieu de l'établissement, là où est dressé un grand hangar en tôle, les pensionnaires du centre de léproserie. Nous sommes à Ouagadougou, précisément dans le quartier Paspanga, à quelques 500 mètres du mur de l'Ecole nationale de santé publique, côté nord.

En observant bien cette population forte d'une vingtaine de personnes, on peut voir que chez certains les orteils ont totalement disparu. Chez la plupart, les phalanges ont fléchi, se repliant sur elles-mêmes. D'autres n'ont quasiment même plus de doigts. Ici, la salutation se fait comme dans le monde réel. En leur tendant la main, l'on est sidéré par la fermeté de leurs paumes qui, au toucher, sont aussi rugueuses que la surface d'une roche. En la relâchant, on a l'impression d'être griffé mais de manière inoffensive, exactement la même sensation que celle que l'on a quand on est agrippé par un bébé.

Les doigts fléchis et repliés d'un patient atteint de la lèpre

Cette déformation physique est dûe à une bactérie appelée bacille de Hansen, découverte il y a plus de 150 ans. « La lèpre est une maladie qui touche la peau, les muqueuses et les nerfs. Ces complications touchent les mains, les yeux et les pieds. Au niveau des yeux, à un moment donné, la visibilité diminue. Le patient ne voit plus bien. On peut même avoir une autre complication appelée la lagophtalmie. Cela veut dire qu'il y a une atteinte du nerf qui commande les paupières, si bien que lorsque le patient ferme les yeux, il a l'impression qu'un œil est resté ouvert. On peut même arriver jusqu'à la cécité. Ça évolue de façon progressive », explique Dr Léopold Ilboudo, dermatologue-vénérologue, ex responsable de l'unité d'élimination de la lèpre, de la lutte contre la leishmaniose et de l'ulcère de Buruli, une unité du Programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées.

Au niveau de la main, le professionnel de santé informe que les sensations ressenties sont les effets liés à la complication de la maladie. « La main de l'être humain devient comme celle d'un singe parce qu'il y a une fonte des muscles. Au début, on parle de griffes qui sont souples parce que si on pose le diagnostic en ce moment et qu'on fait la rééducation, il est possible d'amener les doigts à rester fonctionnels », a-t-il développé. Il arrive aussi que les griffes en question deviennent fixes. « C'est pour cela que vous voyez souvent certains anciens malades de la lèpre qui ont des doigts qui sont vraiment repliés en flexion. Ce sont des griffes cubitales fixées » précise-t-il.

Les mêmes atteintes au niveau des mains qui leur donne l'apparence de celles d'un singe, touchent également les pieds. « Ils deviennent faibles. Lorsque le patient marche, c'est comme si le pied tombait. A ce niveau, on peut même arriver à une ostéite. On a une plaie qui devient creusante et qui peut même atteindre l'os. Mais une fois au stade de l'ostéite, l'on est obligé d'aller à une situation radicale qui est l'amputation », a détaillé Dr Ilboudo.

« La lèpre défigure. Chez certains patients, le nez devient plat et la personne nasonne », Dr Léopold Ilboudo

Des plaies béantes et indolores

Le centre de léproserie de Paspanga œuvre à une prise en charge sanitaire des personnes vivant avec la lèpre ou avec ses séquelles. Hormis les patients in situ, le site accueille une kyrielle de personnes qui arrivent des quatre coins du pays, pour recevoir des soins. Venue tout droit de Koupéla, localité située à 140 km de la ville de Ouagadougou, région du Centre-est, Marguerite Sinka, qui traîne un mal de pied depuis deux années, dit n'avoir pas eu d'autre choix que de rejoindre la capitale pour recevoir des soins adéquats. Le visage fripé, le regard fixe, taille élancée et apparence frêle, c'est le pied droit recouvert d'une bande blanche et la démarche légèrement boitillante, que la kourittengalaise nous relatera son histoire. Selon ses dires, tout a commencé par une simple boursoufflure. « Je sentais un petit point sur mon pied, qui commençait à s'enfler. Je faisais donc un pansement pour éviter que le pied ne grossisse davantage. En lavant le pied, je voyais du pus jaillir quelques fois et, avec le temps, j'ai constaté que la plaie grossissait », se souvient la patiente.

Toutefois dit-elle, les séquelles de la maladie ont été observées alors qu'elle avait été transférée à l'hôpital Saint Camille pour cause de paludisme. « C'est une fois là-bas qu'un médecin a vu mon pied et m'a dit que ce n'était pas normal qu'il soit comme ça. Il m'a donc dirigé vers le centre de léproserie. C'est là que j'ai su que j'étais atteinte de la lèpre », se rappelle cette mère âgée de 42 ans, soutenue par son fils depuis les premières sensations de cette gêne qui remontent à 2013.

Le pied de dame Sinka, pendant le pansement

Le récit de dame Sinka n'est pas si différent de celui de Pascal Kaboré. De teint noir, visage rond, 1m80 environ, c'est sourire aux lèvres que celui-ci acceptera de se faire interviewer, convaincu que sa situation pourrait servir de témoignage pour les autres. « Je me rappelle que j'étais encore jeune lorsque j'ai contracté la maladie. Je sentais des démangeaisons au niveau de mon pied et au fur et à mesure, il grossissait. Entre-temps, je voyais que du pus sortait. J'ai d'abord essayé la médecine traditionnelle, dans laquelle j'ai dépensé beaucoup, beaucoup d'argent. Mais rien ! C'est en me rendant à l'hôpital que j'ai su que je présentais les signes de la lèpre. Petit-à-petit, j'ai vu l'état de mon pied s'aggraver, mais chose bizarre, ça ne faisait pas mal. Je ne ressentais aucune douleur », se remet le quinquagénaire, tout en se proposant par la même occasion d'ôter la bande qui recouvre son pied pour que l'on constate de visu ce qu'il en est.

Pendant que Aimé Korgo, un des aides aux cotés des lépreux du centre, s'activait à débander le pied, nous remarquons dans un premier temps la quantité abondante de tissu pharmaceutique qui avait servi à recouvrir le membre. Plus on déroulait la bande, plus on sentait la peau du patient s'enfoncer dans sa chair. Une fois totalement détachée, nous voilà en face de ce que nous avons souhaité voir, sans peser psychologiquement la lourdeur de la tâche que nous voulions accomplir.

La plaie était de couleur rouge, à devenir blanche. Elle était totalement ouverte, très profonde et débutait depuis le talus (os de la cheville) jusqu'en dessous du genou. En clair, on était directement en contact avec la chair même du pied qui semblait être recouverte de pus. La peau donnait l'impression d'avoir été rongée et l'os long qu'est le tibia, scié jusqu'à ce qu'il se soit aminci. Il était d'ailleurs visible à l'œil nu. Sur place, l'odeur qui s'en exhalait était d'un parfum à en couper le souffle, à tel point que s'invitèrent dans le même temps une nuée de mouche, que le patient prenait le soin de chasser d'un revers de main.

Le pied de Pascal Kaboré, une fois la bande ôtée

Observant tout cela pendant un bon moment la bouche ballonnée de salive, nous scrutions silencieusement M. Korgo se ménager activement à lui faire un pansement. Gants sanitaires enfilés, masque au nez, c'est avec une grosse quantité de coton que celui-ci passait et repassait sa main sur toute la surface ouverte du pied, décapant ainsi cette muqueuse blanchâtre qui s'y était collée. Puis, humectant par la suite le sparadrap de bétadine, il s'appliquait à nettoyer à nouveau la plaie avec une rudesse des plus terrifiantes, avant de recouvrir à nouveau le membre de bandes.

Tout cela se passait sans que le patient n'émette le moindre gémissement ou donne l'air d'avoir mal. Seulement à quelques endroits précis de la plaie, on pouvait l'entendre pousser un léger cri de douleur, juste de façon sporadique, avant de se taire. Pas plus ! Après que l'aide des lépreux eût finit sa tâche, nous prîmes le temps de quitter les lieux pour un moment, ceci pour éviter de régurgiter sur place tout ce que nous avions dans le ventre. Après que nous eussions repris nos esprits, nous voilà de retour sur nos pas, pour poursuivre notre aventure.

Garder le moral malgré la stigmatisation

Dans la tradition juive, les lépreux étaient considérés comme des impurs. Aussitôt les symptômes de la maladie constatés, ces derniers étaient mis hors du camp jusqu'à ce que leur situation se soit nettement améliorée. Ce n'est qu'ainsi qu'ils pouvaient rejoindre les leurs. Ce contexte vieux de plusieurs siècles n'est pas aussi différent de celui burkinabè, si bien que la solidarité agissante reconnue à l'Afrique, en vient à être rompue, une fois face à cette maladie. Dans certains milieux, l'entourage ne passe pas par quatre chemins pour fuir ces derniers comme la peste.

Du côté du centre de léproserie, plusieurs d'entre eux ont dû quitter leurs familles dans ces conditions, étant considérés comme de trop par leurs proches censés pourtant être leurs premiers soutiens, leurs premiers appuis. « J'étais à Kaya quand tout a commencé. Je voyais mes doigts pourrir un à un. Une fois à Ouagadougou pour les soins, je fréquentais l'hôpital constamment. J'y ai fait près de neuf ans. Plus tard, on m'a redirigé vers le centre de léproserie. Pendant tout ce temps, j'avais ma famille à côté, mais qui ne manquait pas de me rappeler que j'étais sale ou de se moquer de moi. J'étais devenu une charge pour elle, parce que je ne pouvais pratiquement rien faire. C'était dur ! C'est ainsi que j'ai décidé de venir vivre ici, à Paspanga, avec les autres. Vu que nous sommes tous pareils, nous savons nous comprendre et nous nous entraidons comme on peut », se remémore Amado Sawadogo, sexagénaire dont le mal a débuté par de simples tâches, alors qu'il était dans la trentaine.

« Le centre m'a donné une famille », Amado Sawadogo

Pas de chance pour Pascal Kaboré, qui dit vivre tous les jours cette stigmatisation comme un damné. Interrogé sur les débuts de cette maladie qu'il a depuis plus de vingt ans, nous observons cet homme qui paraissait volubile et blagueur au premier abord, marquer inopinément un temps de silence. Dans son regard, quelques larmes grossissaient ses orbites avant de disparaître légèrement, après qu'il ait levé la tête pour les ravaler. Nous passâmes environ cinq minutes à l'observer exécuter ce mouvement, comme pour implorer cette force venant de depuis les cieux, avant de lâcher le moindre mot.

L'atmosphère était insupportable ! Le corps droit et le regard fixe, nous nous contentons de le regarder s'infiltrer dans les profondeurs invisibles de son esprit, là où s'endort sûrement un passé à l'horreur des fours crématoires, avant de finalement ouvrir les lèvres pour se confier : « Ça fait pitié hein ! », lâche-t-il. « Ça fait pitié ! Je vivais en famille. Mais à cause de la maladie, j'ai dû quitter la cour. Il y en a qui te détestent carrément juste pour ça et te disent de ne pas les toucher. Certains ne veulent même pas que tu t'approches d'eux. D'autres font tout pour t'éviter. On ne te parle pas, on t'insulte directement en te disant que tu n'es rien et que tu ne seras rien dans ta vie. Quand j'arrive quelque part, les gens se dispersent parce qu'ils ne veulent pas me sentir », dégouline-t-il d'une voix à peine audible.

Mais après avoir vu des vertes et des pas mûres des années durant, il affirme être arrivé à surmonter ce mal-être. Après tout, chaque être humain est de passage sur terre et même si la vie ne vaut rien, rien ne vaut la vie. Sourire en tout temps, même quand c'est difficile et que tout semble perdu est désormais la raison qu'il s'est faite. Vivre avec ce mal est déjà pénible ! Inutile d'en rajouter quand le monde semble contre vous, se convainc-t-il. « Si en plus de la maladie, je dois à chaque fois tenir compte de ce que les gens disent ou pensent de moi pour me lamenter, je vais finir misérable. Moi je veux vivre ma vie comme tout être humain normal et les autres devraient en faire pareil », conseille cet homme, qui dit se contenter de l'amour que lui portent sa tendre épouse et ses trois enfants.

Des locaux vieillissants

Le centre de léproserie de Paspanga existe au Burkina depuis 1970. Cela fait donc plus de 50 ans que le site abrite ces pensionnaires. Construit au départ pour accueillir une poignée de malades, le site est devenu au fil du temps, la citadelle de ces personnes laissées pour compte. Les petites pièces qui, jadis, permettaient de mettre tout le monde à l'abri, ne suffisent plus à accueillir le monde. Pire, les bâtiments tombent en ruine. La peinture externe qui donne l'impression que les murs sont solides n'est que le pâle reflet de la réalité, une fois à l'intérieur même des maisons.

En franchissant par exemple le seuil de la porte de l'infirmerie, spacieuse d'environ 15 mètres carrés, l'on est frappé par la clarté obscure de la pièce. Il y a bel et bien une ampoule pour l'éclairage. Seulement, les cartons et casiers de produits disposés çà et là emplissent le local, si bien que l'électricité n'y a plus son mot à dire. En jetant un coup d'œil rapide sur le peu d'espace qui reste, le ciment qui tapissait le sol a partiellement été décapé par les infiltrations souterraines d'eau de pluie. Les murs complètement lézardés donnent l'impression d'être dans une grotte égyptienne et inutile de porter des verres pour constater que les eaux de pluie ont violé le toit, laissant transparaître à l'intérieur de la pièce, des jets d'éclair provenant tout droit du ciel.

Le sol de l'infirmerie, décapé et toujours humide malgré la saison pluvieuse passée

Selon les pensionnaires, ce que nous avons vu n'est que la partie visible de l'iceberg. « Si vous étiez venu en saison des pluies, vous alliez verser des larmes. Pendant cette période, quand il pleut, on reste debout. Comme les bâtiments sont vieux, l'eau pénètre à travers les murs, par le toit et même par le sol. Personne ne peut dormir », dépeint une des internes, qui nous observait parcourir les bâtiments du regard.

Des concessions qui existent depuis l'époque de l'indépendance et qui tiennent toujours bon, il en existe. Cependant, comment expliquer cet état de dégradation avancé du site, avons-nous demandé au Père Abel Kaboré, camilien et premier responsable du centre. A cette question l'homme nous fera visiter l'arrière-cour, où coule depuis des années un ruisseau, lequel était présent avant même la construction du centre. Etant le seul terrain que les religieux avaient à l'époque pour la cause, ils n'eurent d'autre choix que d'ériger là, la bâtisse.

Mais le temps a passé et le ruisseau, tout comme un enfant qui poursuit sa croissance normale, s'est agrandi. Toute chose qui n'a pas été sans conséquence. « Quand il y a eu la pluie du 1er septembre 2009, la cour était si pleine d'eau qu'elle nous atteignait jusqu'au cou. On était obligé de se faire aider par les voisins pour faire sortir les gens de la cour. On les a logés dans une école située à quelques mètres du centre, mais deux personnes sont malheureusement décédées. Après ça, on a essayé de créer un système pour évacuer l'eau de pluie. On a creusé un trou par lequel l'eau était censée sortir. Malheureusement, quand il pleut, le courant est tellement fort que l'eau, au lieu de sortir, entre de plus belle dans la cour. C'est ce qui affecte la solidité et la résistance du bâtiment », a-t-il répondu. A ce problème s'ajoutent les cas de maladies incessantes, comme le paludisme, qui frappent durement les pensionnaires du centre et ce froid de canard qui les fait grelotter comme au pôle nord.

Une vue du ruisseau qui menace la sécurité des pensionnaires du centre

Face à cette situation éprouvante, les camiliens ont entrepris de construire un centre ailleurs, dans un environnement beaucoup plus calme et spacieux, pour reloger les pensionnaires dont l'effectif s'accroît d'année en année. Sakoula est le village choisi et où le terrain a été obtenu, ce, grâce à la générosité du chef de la localité. Avec les différentes aides et appuis financiers, quelques installations ont pu être faites : maisons, château d'eau, aménagement pour jardinage, etc. Cela a permis d'y installer une vingtaine d'ex pensionnaires du site de Paspanga, qui travaillent à être autonomes.

« A Sakoula, il manque la clôture. On voudrait aussi agrandir l'élevage qu'on y a débuté et acquérir les papiers du terrain » Père Abel

Mendier malgré soi

« Ne nous jugez pas. Essayez de comprendre notre situation. Nous sommes aussi humains comme vous. Humains et frères de la même patrie. » Ces syntaxes bien que sonnant comme un cri de révolte, ne sont nullement celles de Tiken Jah Fakoly, encore moins de Sana Bob. Elles sont extraites du chant de Karim Ouédraogo, un lépreux du centre de Paspanga qui a décidé de dépeindre leurs situations, leurs douleurs, sur des sons de rythme reggae. A le voir marcher, on aurait dit que la situation du jeune homme n'est pas si alarmante, au point de sillonner les artères de la ville pour espérer trouver pitié aux yeux des hommes valides, qui ne manquent pas toujours de le mépriser et le regarder avec dédain, toutes les fois où il tend la main pour demander quelques pièces.

Pourtant, la situation de ce quadragénaire n'était pas aussi exécrable. Maçon de son état, l'homme avait décidé d'assurer sa pitance quotidienne à la sueur de son front. Le peu de sous qu'il gagnait ne lui permettait certes pas d'avoir le train de vie du roi Crésus, néanmoins, arrivait-il à subvenir à ses besoins les plus élémentaires. Tout allait bien jusqu'à ce qu'à l'âge de la majorité, il fut frappé par cette maladie handicapante. Rejeté par son entourage et par ses proches comme une vulgaire vermine, il dit avoir été accueilli à bras ouvert au centre de léproserie.

Là, il reçut des soins qui lui permettaient de tenir un tant soit peu, mais il ne fallut pas longtemps pour qu'il soit informé de l'état avancé de sa maladie. Face à cette situation affligeante, aucune solution ne se profile à l'horizon. Pour le guérir et surtout le maintenir dans le monde des vivants, une seule échappatoire s'offre à lui : l'amputation. Débité et dégoutté de cette vie qui ne lui laisse aucun choix, Karim se rend compte qu'il est condamné à un avenir incertain et que sa vie sera aussi mouvementée qu'un navire en proie à un océan en furie. Se construire un foyer, vivre de ce que l'on a choisi comme métier, s'épanouir dans la société, sont désormais des rêves qu'il relativise et prend avec pincettes.

Cette situation de mendicité, Karim n'est pas le seul à la vivre. Conscient qu'il n'y a aucune dignité à tendre la main et qu'aucun avenir ne se construit dans la mendicité, les berges du ruisseau ont été aménagées pour permettre aux uns et aux autres de faire du jardinage. En plus de cela, le centre essaie autant que faire se peut, de partager des vivres aux pensionnaires chaque deux semaines, précisément les samedis. A ce moment de partage, des personnes nécessiteuses, externes au centre, sont aussi bénéficiaires, toute chose qui rend difficile la prise en charge des lépreux.

En clair, les fruits du travail de la terre et les vivres partagés ne suffisent pas à nourrir « tout le peuple », qui se chiffre à plus de 70 personnes. Ventre creux n'ayant point d'oreille, les pensionnaires du centre sont souvent obligés de s'adonner à la mendicité, malgré eux. « Dans les années 90, celui qui était en charge du centre était un religieux italien du nom de Père Vincent Luize, décédé en août dernier. Il avait énormément de partenaires et les vivres nous venaient de partout à travers le monde. En ce moment-là, le partage des vivres se faisait deux fois dans la semaine, mercredi et samedi. Mais avec le temps, les priorités se sont accrues et le nombre de lépreux a considérablement augmenté. On est obligé maintenant de le faire deux fois dans le mois, ce qui ne suffit pas », a déploré l'aide des lépreux, Aimé Korgo.

« Avant la crise sécuritaire et humanitaire, on bénéficiait de l'aide de beaucoup d'institutions pour les vivres » Aimé Korgo

La santé, un luxe qu'ils ne peuvent se payer

Outre les problèmes d'alimentation, l'approvisionnement en produits pour les soins des patients toujours en traitement suscite des difficultés. Selon M. Korgo, lorsqu'un nouveau cas est détecté, tout un arsenal de produits doit être disponibilisé pour étouffer la maladie avant qu'elle ne s'aggrave. Si le tout est mobilisé dare-dare, le patient peut guérir rapidement et ne pas développer les complications physiques dûes à la contraction de la maladie. Dans le cas contraire, attendre que les produits soient disponibles est la seule option. « Ça arrive souvent qu'on soit en rupture de stock et que les cartons soient vides. On a la chance qu'avec l'hôpital Saint Camille de Ouagadougou, en cas d'urgence, on nous envoie les produits. Mais c'est difficile ! On a par exemple des patients externes qui ont perdu la vue. C'est l'une des conséquences de la maladie d'ailleurs. Ils ne peuvent plus venir au centre pour les soins. Au temps du Père Vincent, on se déplaçait jusque dans leurs concessions une fois par semaine pour leur prodiguer les soins. Mais avec la situation même du pays, tout est devenu difficile, si bien qu'on y va maintenant une fois dans le mois », regrette cet homme qui a voué une grande partie de sa vie à ce centre, étant au chevet des lépreux depuis 1996, soit depuis la classe de 6e.

Une vue des cartons de produits presque vides

A côté des patients qui se soignent pour éviter la maladie, il y a aussi ceux qui ont un membre amputé et qui portent des prothèses. Elles ont tout l'air d'un pied, mais n'en sont pas un. En tout cas, pas un comme celui des personnes valides. Souvent faite en céramique ou en acier, elles sont tapissées de chiffons à l'intérieur comme à l'extérieur et sont totalement hors de prix pour le Burkinabè lambda. « Au Centre de léproserie, nous avons six personnes qui en portent et deux qui en ont besoin. Cela veut dire qu'elles ont eu un membre amputé. Quand il s'agit de la jambe uniquement, le patient porte une prothèse tibiale. Quand l'amputation est faite au niveau de la cuisse, on parle de prothèse fémorale. La difficulté avec l'amputation à elle seule, c'est qu'elle coûte au minimum 500 000 francs CFA. Ça, c'est parce que nous avons certains produits pour effectuer le pansement. Sinon on est bien au-delà de cette somme. En plus de çà, le tibial coûte 500 000 francs CFA. Le fémoral, un peu plus de 800 000 francs CFA. Ce qui veut dire que lorsqu'on veut procéder à une amputation, le minimum à avoir par devers soi, c'est un million de francs CFA. Sans quoi, le patient restera dans la douleur », évalue Aimé Korgo.

Le centre est en quête de partenaires qui pourront l'aider pour l'achat des prothèses

Selon ses dires, une prothèse peut durer environ dix ans. Seulement, cette durée est relative car pour une personne active, l'on est bien en deçà de ce chiffre. Karim par exemple a sa prothèse tibiale depuis moins de cinq ans. Seulement, avec les kilomètres parcourus par jour pour espérer avoir de quoi se nourrir, mais aussi enregistrer ces chansons au studio, la prothèse du jeune homme est déjà en état d'être changée ou presque. « Au moment d'acheter sa prothèse, on n'avait pas d'argent. On avait un besoin en vivres et un bienfaiteur nous avait envoyé des ressources pour en acheter. Vu que son cas était grave, on était obligé d'écrire au bienfaiteur pour lui expliquer la situation et recueillir son autorisation pour réorienter les fonds vers les soins de Karim. Il a accepté et une fois le traitement fait, on lui a renvoyé les papiers pour qu'il constate de lui-même que l'argent a bel et bien été utilisé pour soigner quelqu'un. Il a vu que nous étions de bonne foi, alors, il nous a renvoyé des sous pour l'achat des vivres », a retracé M. Korgo. Tout comme Karim, ils sont nombreux ces patients en attente d'être amputés et dotés de prothèses. Malheureusement, le centre est en manque de moyens pour les soulager.

« Je dois enregistrer trois sons, le tout à 150 000 francs cfa, avant d'être inscrit au BBDA. Je voudrais un producteur qui croira en moi » Karim Ouédraogo

Attention ! La lèpre, pas loin de nos maisons

La lèpre fait partie des maladies tropicales négligées et se transmet d'une personne malade à une personne bien portante, à travers les glaviots projetés suite à un toussement ou un éternuement. Si beaucoup craignent d'être contaminés par une simple poignée de main, le professionnel de santé rassure. Le simple fait de saluer un lépreux ne suffit pas à ce qu'une personne bien portante contracte la maladie. Il faut un contact étroit avec la personne malade. « Chez nous, on parle de promiscuité. Cela veut dire que vous êtes tout le temps ensemble », a clarifié Dr Léopold Baowendsom Ilboudo, dermatologue-vénérologue. Un autre élément important tient au manque de douche quotidienne. « Ne serait-ce qu'une douche par jour permet de réduire le risque de transmission de la bactérie d'une personne à une autre » a poursuivi le spécialiste.

Au Burkina Faso, les chiffres tendent à une recrudescence de la maladie, surtout chez les enfants. A la lecture du dernier tableau dressé par le Programme national de lutte contre les maladies tropicales négligées, sur le nombre de cas enregistrés au Burkina Faso ces dernières années, on note qu'en 2019, aucun enfant n'a été diagnostiqué positif à la maladie. En 2020 par contre, sur les 170 nouveaux cas enregistrés, l'on en a dénombré 2. En 2021, ils étaient 8 sur les 250 nouveaux cas détectés. En 2022, 6 sur 212 et en 2023, 9 sur 206. L'évolution de la maladie s'effectue en dents de scie, toute chose qui interpelle à la prise de mesure pour y faire face.

Une vue du tableau récapitulatif actualisé datant du 24 décembre 2024, concernant le nombre de nouveau cas de lèpre et d'enfants touchés, de 2018 à 2023

A ce sujet, l'unité d'élimination de la lèpre entreprend bon nombre d'actions pour réduire la maladie à sa portion congrue. Ainsi, passe-t-elle d'abord par le dépistage passif, qui consiste pour le malade à se rendre chez l'agent de santé, lorsqu'il constate une situation anormale sur sa peau. Il y a aussi le dépistage actif mis en œuvre depuis 2018, qui consiste en ce que les agents de santé se rendent dans les villages ou localités pour consulter la population. Outre cela, il y a le dépistage communautaire. C'est celui qui consiste à renforcer les capacités des agents de santé à base communautaire pour qu'ils sachent détecter la maladie et accompagnent ces personnes vers les services de santé. Ce système est beaucoup plus utilisé pour les localités où les agents de santé ne peuvent se rendre, eu égard à une situation bien donnée.

Lire aussi : Journée mondiale des maladies tropicales négligées : « Le Burkina a enregistré 238 nouveaux cas de lèpre en 2022 dont huit enfants », Dr Ilboudo, dermatologue-vénérologue

Il n'y a pas de cas d'enfant au centre de Paspanga

Les symptômes de la maladie qui se matérialisent souvent par une tâche claire, qui ne gratte pas toujours, rendant la maladie difficile à détecter. « Chez certaines personnes, c'est dans dix ans ou plus que les premiers signes apparaissent. La particularité de la lèpre, c'est que cette tâche est insensible. Cela veut dire que lorsque sur cette tâche, l'agent de santé teste la sensibilité en y passant du coton, si le malade ne sent pas qu'on le touche avec le coton, c'est un élément évocateur qui l'oriente vers la lèpre. Donc si vous voyez une personne qui a des tâches sur sa peau dont la couleur est moins foncée que la couleur normale et que ces tâches subsistent, il faut lui conseiller de se rendre dans un centre de santé », préconise le dermatologue-vénérologue.
L'actualité de cette maladie est qu'elle n'est plus d'actualité, alors qu'elle atterre beaucoup de personnes. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle est encore présente et dangereuse. Prudence !

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Note: ">NDLR : Toutes les images ont été prises avec le consentement des patients et des premiers responsables du centre. Pour tous vos dons, contactez le Père Abel : 72 33 09 83

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Fin d'année : Des Burkinabè font le bilan de l'année 2024

Tue, 31/12/2024 - 23:05

L'année 2024 tire vers sa fin. En début d'année beaucoup de personnes se sont fixé des objectifs à atteindre au cours de l'année. Certains les ont atteints d'autres non. Voici le bilan de certains.

Nous sommes au crépuscule de l'année 2024. Dans quelques heures tout le monde entier dira « by by », à 2024. Qu'est-ce que certains retiennent de cette année ?

« Puisque notre avenir individuel se dessine dans une collectivité, on se soucie d'abord pour notre pays. Notre pays connaît des difficultés mais ces difficultés ne sont pas insurmontables. Je retiens aussi que 2024 a été une année supplémentaire d'affirmation de notre pays, de notre identité. Au plan individuel, l'année 2024 a été pour moi une année quelconque, mais une année d'enseignement. Je l'ai parcouru avec beaucoup d'énergie et de courage, de sorte à pouvoir surmonter les petites difficultés de santé, de travail, et du quotidien des humains. Durant l'année qui s'achève, j'ai beaucoup appris. J'ai appris dans le cadre de la formation professionnelle. J'ai aussi appris la vie des hommes à la suite d'erreurs que j'ai faites. Dans le cadre de mon activité principale, actuellement en formation professionnelle pour un concours de droit, les objectifs sont atteints pour l'année. Par contre, pour les objectifs fixés dans le cadre la formation continue, je n'ai pas pu les atteindre. Mais je compte les poursuivre l'année suivante. Finalement, l'année 2024 reste une année positive. Que Dieu nous rende 2025 meilleure », a laissé entendre Yaya Sombié.

Yaya Sombié a atteint plus au moins ses objectifs fixés

« En 2024, j'ai pu améliorer ma vie spirituelle et accroître mon expérience dans le monde du travail. D'un point de vue personnel, l'année a été plus ou moins bien. On ne s'attend pas à ce que tout soit rose, mais comme il y a la santé et les parents aussi sont là on rend grâce à Dieu. Il y a des points à améliorer mais nous allons étape par étape. Aussi, on constate que le pays essaie d'avancer et cela donne de l'espoir. On souhaite vraiment que la paix revienne et on encourage tous ceux qui de près ou de loin contribuent à cette tâche. On espère pouvoir s'améliorer pour 2025 avec l'aide de Dieu », a indiqué Ibrahim Keita.

Ibrahim Keita a atteint ses objectifs fixés en 2024

« L'année 2024, n'a pas été facile pour moi. Parce que j'étais tout le temps malade. A cause de ça je n'ai pas pu réaliser certaines choses que j'avais en vue. Néanmoins, je dis merci à Dieu. Je commence à retrouver la santé. J'espère que 2025 sera meilleure pour moi. Pour notre pays, je souhaite que les autorités essaient de travailler avec toutes les composantes de la société pour trouver des solutions efficaces à cette crise. Que Dieu protège les soldats qui sont au front. On prie pour que la paix revienne en 2025 », a dit Rachida Bambara.

Rama Diallo
Lefaso.net

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