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Assemblée législative de transition : Le ministre de la justice déballe les actions entreprises pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles

Tue, 12/12/2023 - 23:48

L'Assemblée législative de transition (ALT) a tenu une séance plénière ce mardi 12 décembre 2023 avec à l'ordre du jour, les questions de la député Assita Bénédicte Françoise Romaine Bailou, portant sur la prévention, la répression et la réparation des violences à l'égard des femmes et des filles (VEFF), prévues par la loi 061-2015/CNT du 6 septembre 2015. S'est prêté au jeu des réponses, le ministre Edasso Rodrigue Bayala, qui a pris la parole au nom de son ministère (la justice) et celui de la solidarité, de l'action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille, dirigé par Nandy Somé.

« Quelles mesures vos départements ministériels respectifs prennent-ils pour une sensibilisation adéquate du public et une formation appropriée des acteurs chargés de la mise en œuvre de la loi n°061- 2015/CNT du 06 septembre 2015 portant prévention, répression et réparation des violences à l'égard des femmes et des filles et prise en charge des victimes », telle est la première question adressée aux ministres en charge de la justice et du genre, en ce début de matinée du mardi 12 décembre 2023.

Dans ses réponses, le ministre Edasso Rodrigue Bayala fera tout d'abord observer que la question des violences faites aux femmes est assez sensible car, plusieurs éléments semblent relever de pratiques culturelles, alors que d'un point de vue légal, il s'agit d'actes répréhensibles. Qu'à cela ne tienne, il souligne que conformément à l'article 6 de la loi sus-citée, plusieurs actions ont été entreprises. On note entre autres « la sensibilisation de 7 608 femmes et hommes sur les droits et la prévention des violences basées sur le genre dans les 13 régions ; l'organisation d'ateliers de sensibilisation au profit des femmes des 13 régions sur leur accès à la justice ; la réalisation d'activités de plaidoyers, de sensibilisations et de renforcement de capacités au profit des autorités administratives, communales coutumières et religieuses ainsi que des journalistes sur les violences à l'égard des femmes et des filles ; l'organisation de séances de sensibilisation sur la problématique des violences à l'égard des femmes et des filles dans toutes les provinces ; l'organisation de patrouilles de sensibilisation et de dissuasion par les forces de défense et de sécurité dans les villages et communes ; la mise en œuvre d'initiatives de sensibilisation visant le grand public et les jeunes femmes et hommes dans les milieux scolaires ; la mise en œuvre, le renforcement et l'application de réformes juridiques pour lutter contre la discrimination et/ou les préjugés sexistes dans les médias ».

« Les chiffres sur les violences des femmes augmentent mais cela s'explique par le fait qu'il y a maintenant plusieurs canaux de dénonciation de ces différents cas. Avant, c'était difficile » Edasso Rodrigue Bayala

Les acteurs chargés de la mise en œuvre de la loi ont eux aussi bénéficié de formations qui tiennent en « des rencontres d'échanges sur les Violences basées sur le genre (VBG) ; la formation des élèves des écoles de formation de la police nationale sur la prise en compte du genre dans les relations encadreurs-élèves et des besoins sexospécifiques, et l'appropriation de l'approche genre ; la formation des travailleurs sociaux, des agents de la santé et des acteurs judiciaires sur la prise en charge des victimes de violences ; l'élaboration d'un circuit de référencement des cas de violences basées sur le genre dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-est et du Sahel ; l'élaboration d'un répertoire des acteurs étatiques et non étatiques de lutte contre les violences basées sur le genre ; l'élaboration d'un protocole de prise en charge psychosociale des survivants de violences basées sur le genre y compris en situation d'urgence, etc. »

Fonds maigres, grandes actions

La deuxième question adressée aux ministres portait sur la disponibilité des ressources allouées pour le soutien aux victimes et la poursuite des auteurs de ces victimes. A cette question, le ministre soulignera la rareté des ressources pour faire face à ces difficultés. Toutefois, précise-t-il, « plusieurs victimes bénéficient, avec l'accompagnement de nos partenaires techniques et financiers, d'une prise en charge psycho-sociale à travers nos services sociaux et centres de prise en charge ». Pour ce qui est de la poursuite des auteurs, il relèvera plusieurs cas de condamnation portant sur les infractions de violences sexuelles, de viol, de violation de domicile et coups et blessures volontaires et allégation de sorcellerie.

Les réponses apportées par le ministre Edasso Rodrigue Bayala combinaient aussi les informations fournies par le ministère en charge du genre, dirigé par Nandy Somé

Pour l'un des députés dont la commission traite de ces questions, une étude a récemment été menée et au constat, l'Etat fournit de gros efforts pour gérer les victimes de violences. « Nous avons constaté dans certaines localités que les ressources sont maigres, mais l'Etat est à pied d'œuvre pour soulager les victimes de ces violences. Les acteurs de l'action sociale sont aussi à saluer car il y en a qui font des heures supplémentaires pour la cause des victimes. C'est vraiment formidable ce qui se passe sur le terrain », a-t-il apprécié.

Pour limiter les cas de violences, les députés ont insisté sur le fait que certaines violences sont provoquées par les femmes et filles elles-mêmes qui, dans leur envie de plaire aux hommes, s'habillent de manière extravagante. Pourtant, il existe des textes qui punissent ce style vestimentaire qui « incite à la violence ». Pour eux, il faudrait sévir et appliquer la loi dans toute sa rigueur car ces cas sont fréquents.

Erwan Compaoré
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Categories: Afrique

Front de défense pour la patrie : « Nous avons aujourd'hui une vraie indépendance grâce au capitaine Ibrahim Traoré »

Tue, 12/12/2023 - 23:45

À l'occasion du 63e anniversaire de l'indépendance du Burkina Faso célébrée le 11 décembre 2023, le Front de défense pour la patrie (FDP) a animé une conférence de presse à Bobo-Dioulasso. Il s'est agi pour cette organisation de la société civile de présenter les acquis du président Ibrahim Traoré et de l'encourager à continuer dans le même sens. Le FDP a profité de l'occasion pour présenter son nouveau bureau.

Selon le coordonnateur national du Front de défense pour la patrie (FDP), Lassané Sawadogo, ce 11-Décembre est spécial, car « avant on nous parlait d'indépendance, mais d'une fausse indépendance depuis 1960. Mais nous avons aujourd'hui une indépendance vraie grâce au capitaine Ibrahim Traoré. Nous voyons beaucoup de choses qui nous convainquent que nous sommes indépendants sur les plans militaire, politique, économique. Sur le plan économique par exemple, aujourd'hui, les médailles qui ont servi de décoration à l'occasion du 11-Décembre ont été fabriquées au Burkina Faso parce que nous avons eu notre indépendance. »

Vue des participants.

La conférence s'est articulée autour de cinq points : la présentation du bureau régional, la montée en puissance de l'armée, le leadership du président Ibrahim Traoré pour le développement du Burkina Faso, l'apport de la justice à l'indépendance réelle du Burkina Faso, les activités que compte mener le mouvement les jours à venir.

Dieudonné Coulibaly, coordonnateur régional du Front de défense pour la patrie des Hauts-Bassins.

Concernant la montée en puissance de l'armée, Dieudonné Coulibaly, coordonnateur régional du FDP des Hauts-Bassins, a rappelé que depuis l'avènement du MPSR2, « nos forces combattantes avancent dans le processus de reconquête de notre territoire, de victoire en victoire. La plus grande victoire récente est celle de Djibo, survenue le 26 novembre 2023, où des centaines de bandits armés ont été neutralisés ».

Lassané Sawadogo, coordonnateur national du Front de défense pour la patrie.

Parlant du leadership du capitaine Ibrahim Traoré en matière de développement du Burkina Faso, Dieudonné Coulibaly cite la pose de la première pierre de l'usine de transformation de tomates, fruit de l'entrepreneuriat communautaire, le lancement de la construction de la toute première raffinerie d'or, la pose de la première pierre de construction du Centre hospitalier universitaire de Gaoua, etc.

Pour donc accompagner le processus de développement du Burkina, le Front de défense de la patrie sollicite l'appui de la justice pour garantir la souveraineté totale du Burkina Faso, à travers l'adoption de « textes patriotiques et démocratiques ».
Aussi, jugeant satisfaisant les résultats engrangés par le président le capitaine Ibrahim Traoré, le FDP soutient le projet de modification de la Constitution et demande une prolongation de la transition jusqu'à la libération totale du territoire national.

Des membres d'autres OSC.

Un bureau de 18 membres

Le nouveau bureau régional des Hauts-Bassins du FDP, composé de 18 membres, a été présenté à cette conférence de presse. Ce bureau compte mener comme activités une visite aux blessés de guerre et aux personnes déplacées internes ; de la sensibilisation sur le civisme, la citoyenneté, le patriotisme ; des dons, etc. L'objectif global étant soutenir les actions du président Ibrahim Traoré.

Les membres du nouveau bureau régional des Hauts-Bassins.

Le Front de la défense pour la patrie (FDP) se présente comme un mouvement panafricain anti-impérialiste reconnu le 8 septembre 2021, avec pour coordonnateur national Lassané Sawadogo. Le mouvement a pour objectif principal de « défendre la souveraineté totale et véritable de l'Afrique », en particulier le Burkina Faso.

Haoua Touré
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Categories: Afrique

Procès dit "Charbon fin" : "On ne nous a pas mandaté pour aller caractériser le charbon fin", explique Sawadogo Saga du BUMIGEB

Tue, 12/12/2023 - 23:40

Sawadogo Saga est Ingénieur en géologie en poste au BUMIGEB. Il a été appelé à la barre pour expliquer le processus de pesé et de colisage du charbon fin. Il soutient qu'à son arrivée, la mine avait déjà disposé le charbon fin dans des sacs.

"Nous leur avons dit que nous avions été mandatés d'assister aux pesés. Comme la mise en sac était déjà effectuée, nous avons tenu à faire des vérifications. Ainsi, nous avons pesé 580 sacs sans noter de grands décalages", fait-il savoir. À cette étape, le BUMIGEB, la Douane, IAMGOLD Essakane SA et la Direction générale des mines et de la géologie étaient présents.

M. Sawadogo fait observer que les conditions dans lesquelles le charbon fin doit être pesé ne sont pas indiquées. Il fait également remarquer que toutes les opérations de pesé et de colisage au Burkina Faso se font sur la base de déclaration de la mine.

"J'y ai participé et j'y participe toujours. C'est la mine qui déclare les caractéristiques de l'or avant que le BUMIGEB ne vienne faire des confrontations de données pour les consigner dans des PV", déclare-t-il. Du reste, M. Sawadogo dit avoir le sentiment d'une mission bien accomplie conformément à l'ordre de mission reçu de sa hiérarchie. Parce que, insiste-t-il, on ne nous a pas mandaté pour caractériser le charbon fin de IAMGOLD Essakane SA.

Insistant sur le caractère déclaratif de l'opération de pesé et de colisage, le Tribunal fait rappeler que le système fiscal du Burkina Faso est également déclaratif. "Mais ce n'est pas pour autant que l'administration fiscale ne vérifie pas la déclaration faite par le déclarant", lance-t-il.

Après Sawadogo Saga, Traoré Herman, agent du BUMIGEB est appelé à la barre. Il confirme qu'il a participé à la pesée et a même demandé, en son temps, à IAMGOLD Essakane SA de lui procurer les documents de la certification de la balance.

L'audience est suspendue pour reprendre le jeudi 14 décembre 2023.

Obissa Juste Mien
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Burkina : Les États-Unis d'Amérique préoccupés par les restrictions des libertés

Tue, 12/12/2023 - 23:35

Dans un communiqué publié sur un site web officiel du gouvernement ce mardi 12 décembre 2023, les Etats-Unis d'Amérique disent être préoccupés par les restrictions sur des libertés au Burkina Faso. Toutefois, ils précisent collaborer avec les autorités de transition et d'autres acteurs pour promouvoir ces valeurs fondamentales.

En ce moment d'insécurité et de transition au Sahel, les États-Unis condamnent la violence croissante et inacceptable commise par des groupes terroristes contre les civils, les militaires et la police au Burkina Faso. L'extrémisme violent a fait des ravages parmi la population du Burkina Faso, et nos condoléances vont aux victimes, à leurs familles et à leurs communautés. Les États-Unis restent un partenaire engagé dans la lutte contre le terrorisme.

Les États-Unis sont préoccupés par les actions des autorités de transition du Burkina Faso, telles que le recours croissant aux conscriptions forcées ciblées, le rétrécissement de l'espace civique et les restrictions imposées aux partis politiques. Ces actions ont pour effet cumulatif de faire taire les individus qui travaillent au nom de leur pays pour promouvoir la gouvernance démocratique et garantir la protection des droits du peuple burkinabé. La protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales, associée à une enquête rapide sur les allégations de violations et d'abus des droits de l'homme et à la responsabilisation des responsables, sont nécessaires pour construire la paix et la sécurité.

Lorsque le Burkina Faso a rejoint les Nations Unies en 1960, il a adopté les valeurs de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Depuis lors, le Burkina Faso a également ratifié une série d'instruments internationaux, assumant l'obligation de respecter et de protéger un grand nombre de droits de l'homme et de libertés fondamentales.

Les États-Unis continueront de collaborer avec les autorités de transition et d'autres acteurs pour promouvoir la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Nous nous engageons également à soutenir le peuple burkinabé et ses aspirations à une nation plus démocratique, plus prospère et plus pacifique.

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Source : https://www.state.gov/u-s-concerns-about-human-rights-in-burkina-faso/

Categories: Afrique

Burkina / Extrémisme violent : Validation des résultats de l'étude diagnostique dans les universités

Tue, 12/12/2023 - 23:30

L'UNESCO a appuyé le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation pour l'organisation, les 12 et 13 décembre 2023 à Ouagadougou, d'un atelier de validation des résultats de l'étude diagnostique dans les universités au Burkina Faso en vue du développement d'une initiative de prévention de l'extrémisme violent.

Pour le représentant du ministre en charge de l'enseignement supérieur Yacouba Ouédraogo, la mise en œuvre de l'initiative ne saurait être effective sans au préalable une étude diagnostique.

« Au regard de l'importance des résultats de cette étude pour la suite du projet, je tiens à féliciter tous les acteurs pour leur détermination dans l'organisation du présent atelier de validation. C'est grâce à des projets similaires que le monde de la recherche pourra apporter sa contribution à la promotion des idéaux de paix et de compréhension mutuelle prônés par l'UNESCO. Ainsi, grâce à une telle initiative, nous pourrons nous approprier les termes de l'acte constitutif de l'UNESCO adopté en novembre 1945 à savoir "les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes, c'est dans l'esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix". Reconnaissons que malgré l'adversité, notre pays a fait preuve de résilience dans tous les secteurs grâce à l'accompagnement de ses partenaires. L'aboutissement d'un tel projet constituerait une véritable preuve de notre engagement sans faille pour trouver des réponses à cette crise sécuritaire », a-t-il laissé entendre.

Le représentant du ministre en charge de l'enseignement supérieur, Yacouba Ouédraogo

Selon Quentin Wodon, représentant de l'UNESCO, le ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation a sollicité l'appui de I'UNESCO pour le développement d'une initiative sur la prévention de l'extrémisme violent par l'éducation (PEV- E) dans les universités.

« Ainsi, dans le cadre de l'appui de l'UNESCO à l'enseignement supérieur au Burkina Faso le consultant Adama Kaboré a été mandaté pour la conduite de cette étude diagnostique sur les violences et l'extrémisme violent dans les universités du Burkina Faso. Il faut souligner que cette étude a pu se réaliser grâce à la facilitation des présidents d'universités et aux points focaux des différentes universités à qui nous réitérons nos remerciements.

Quentin Wodon, représentant de l'UNESCO

Convaincu de l'importance des résultats de cette étude pour la suite du projet, je me réjouis d'ores et déjà de la production du draft de rapport diagnostique et de la tenue effective de l'atelier de validation et je souhaite que les conclusions et recommandations contribuent à une meilleure poursuite de l'initiative », a indiqué Quentin Wodon, représentant de l'UNESCO.

Carine Daramkoum
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Le Fonctionnement du Marché Moderne des Jeux de Hasard

Tue, 12/12/2023 - 23:25

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Les jeux de hasard ont évolué de manière significative au fil des décennies, passant des casinos traditionnelsaux plateformes en ligne sophistiquées telles que la Roulette77. Aujourd'hui, le marché moderne des jeux de hasard est une industrie dynamique qui intègre la technologie de pointe pour offrir une expérience immersive aux joueurs du monde entier.

La Transition vers le Numérique : Une Évolution Profonde

L'évolution du monde des jeux de hasard vers le numérique représente une transformation profonde dans la manière dont les individus interagissent avec les jeux de casino. Jadis confinés aux établissements physiques, les jeux de hasard sont désormais accessibles en ligne. Cette transition va au-delà de la simple migration de l'espace physique vers le virtuel ; elle redéfinit l'expérience de jeu en proposant une variété de jeux, des machines à sous aux tables de poker en direct, le tout disponible depuis le confort du domicile. Cette révolution numérique a considérablement élargi la portée du marché, permettant aux passionnés de jeux de hasard de participer à leurs jeux favoris à tout moment et en tout lieu, même sur ruleta77espana.com.

Plateformes en Ligne et Applications Mobiles : La Révolution de l'Accessibilité

L'émergence de plateformes de jeux en ligne et d'applications mobiles a métamorphosé l'industrie des jeux de hasard en un univers d'opportunités sans précédent. Les joueurs d'aujourd'hui peuvent non seulement accéder à une multitude de jeux via leurs smartphones, mais ils peuvent également profiter de bonus attractifs et de promotions alléchantes. Cette accessibilité accrue a engendré une compétition féroce entre les opérateurs, chacun cherchant à offrir une expérience unique pour attirer de nouveaux joueurs. Ainsi, les plateformes en ligne et les applications mobiles ont créé un paysage dynamique où la commodité et la variété sont au cœur de l'expérience de jeu.

Technologie de Pointe et Jeux Innovants : Une Immersion Sans Précédent

La technologie de pointe a profondément influencé l'innovation dans le domaine des jeux de hasard, en offrant aux joueurs des expériences de jeu d'une immersion exceptionnelle. L'introduction de technologies telles que la réalité virtuelle (RV) et la réalité augmentée (RA) a ouvert de nouvelles dimensions dans le monde du divertissement virtuel. Ces avancées permettent aux joueurs de vivre des expériences de jeu plus immersives et interactives. Les graphismes de haute qualité et les fonctionnalités innovantes sont devenus la norme, contribuant à créer une expérience visuelle et sonore inégalée dans le domaine des jeux de hasard modernes.

Sécurité et Régulation : Garantir l'Intégrité du Jeu en Ligne

La sécurité des transactions et la protection des données des joueurs demeurent au cœur des préoccupations dans le marché moderne des jeux de hasard. Les opérateurs de jeux en ligne reconnaissent l'importance cruciale de garantir des transactions sûres et sécurisées. Afin d'atteindre cet objectif, d'importants investissements sont réalisés dans des mesures de sécurité avancées, mettant en œuvre des technologies de pointe telles que la cryptographie. Cette approche vise à créer un environnement de jeu en ligne résistant aux fraudes et sécurisé, permettant aux joueurs de profiter pleinement de leur expérience sans craindre pour la confidentialité de leurs informations personnelles ou financières. De plus, de nombreuses juridictions ont mis en place des réglementations strictes pour garantir l'équité des jeux et protéger les joueurs contre d'éventuelles pratiques frauduleuses.

La Monnaie Virtuelle et les Cryptomonnaies : Une Évolution dans les Transactions Financières.

Une évolution majeure dans le paysage des jeux de hasard modernes est l'adoption croissante de la monnaie virtuelle et des cryptomonnaies. Cette tendance émergente a transformé la manière dont les joueurs effectuent leurs transactions financières. Certaines plateformes de jeux acceptent désormais des paiements en Bitcoin et d'autres devises numériques, offrant aux joueurs une alternative aux méthodes de paiement traditionnelles. L'utilisation de cryptomonnaies apporte des avantages tels que la confidentialité accrue, la rapidité des transactions et la réduction des frais associés aux conversions de devises. Cependant, cette transition vers les cryptomonnaies soulève également des questions réglementaires et de sécurité, nécessitant une adaptation continue de la part de l'industrie et des autorités de régulation.

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Affaire Thomas Sankara : « La France doit honorer sa promesse et déclassifier tous les documents secret défense », exige le Réseau international justice pour Thomas Sankara justice pour l'Afrique

Tue, 12/12/2023 - 23:25

Ceci est un communiqué de presse du Réseau international justice pour Thomas Sankara justice pour l'Afrique relatif à la déclassification des documents "confidentiel défense" dont ceux de l'affaire de Thomas Sankara. Le réseau s'insurge contre un « nouveau mensonge d'Etat autour du secret défense, dont les documents n'ont une fois de plus pas été déclassifiés ».

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le 28 novembre 2023, le député Frédéric Maillot de l'Ile de la Réunion, s'est saisi de la séance de questions réponses pour interpeller le gouvernement en posant la question suivante : « Si l'État français a déclassifié des documents confidentiel défense, pourquoi ceux couverts par le secret défense national n'ont pas été restitués ? »[i].

Chargé de la répondre pour le gouvernement, M. Olivier Becht, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l'Attractivité et des Français de l'étranger a alors déclaré : « ... La France a donc tenu l'engagement pris par le Président Emmanuel Macron à Ouagadougou en novembre 2017, de transmettre tous les documents, tous les documents produits par les administrations françaises pendant le régime de Sankara et après son assassinat, la promesse a donc été tenue, les documents ont été transmis ».

Or nous avons pu joindre des avocats des parties civiles, représentants les familles de victimes du 15 octobre 1987 qui nous ont confirmé qu'aucun document SECRET DEFENSE, n'avait été fourni par la France, mais uniquement des documents CONFIDENTIEL DEFENSE.

Pour mémoire, nous rappelons une fois de plus l'engagement d'Emmanuel Macron pris devant un amphithéâtre d'étudiants le 29 novembre 2017 à Ouagadougou, en présence du Président burkinabè de l'époque, Roch Marc Christian Kaboré : « J'ai pris la décision que tous les documents produits par des administrations françaises pendant le régime de Sankara et après son assassinat, … couvertes par le secret national soient déclassifiés et consultés en réponse aux demandes de la justice burkinabè ».

Evitant de relever la précision donnée par le député, se contentant d'une réponse bateau qui s'avère n'être qu'un mensonge d'Etat supplémentaire, comme le répètent les autorités françaises chaque fois qu'elles promettent de fournir des documents secret défense, pressés par un juge ou par les familles de victimes pour gagner du temps. En réalité, la France ne déclassifie presque jamais les documents secret défense. Elle ne l'a pas fait dans l'affaire Sankara, ne se contentant de déclassifier que des documents confidentiel défense.

La méthode consiste à faire des promesses de circonstance pour satisfaire une demande du moment y compris en présence du chef d'Etat directement concerné, puis de ne rien faire pour respecter les engagements. Elle reflète le profond mépris d'Emmanuel Macron et des autorités françaises vis-à-vis de leurs homologues africains, des populations africaines, et des familles des victimes des assassinats de Thomas Sankara et de ses 12 compagnons le 15 octobre 1987. Une attitude que la France a payé très cher dans la sous-région comme on peut le constater dans la dernière période.

Nous élevons une vive protestation contre ce nouveau mensonge d'Etat autour du secret défense, dont les documents n'ont une fois de plus pas été déclassifiés. Seuls l'ont été les documents confidentiel défense dont le niveau de secret est inférieur.
Nous appelons les députés du Parlement français à refuser ce mépris, à exiger du Président Emmanuel Macron le respect de la parole donnée, et à exprimer leur solidarité avec les familles de victimes du 15 octobre 1987, qui se battent pour obtenir la vérité depuis de trop nombreuses années.

Les mensonges et les tergiversations des autorités françaises, autour de la livraison des archives déclassifiées dans l'affaire Sankara ne font qu'accroitre la suspicion sur le rôle qu'aurait pu jouer le gouvernement français dans la participation de la France dans le complot pour l'assassinat de Thomas Sankara.

La France doit honorer sa promesse et déclassifier tous les documents secret défense relatif à l'affaire de l'assassinat de Sankara et de ses compagnons et les fournir à la justice burkinabè !

Fait à Paris, Ouagadougou, Ottawa, Bamako, Las Palmas de Gran Canaria, Toulouse, Rome, Dakar, Turin, Ajaccio, Banfora, Bobo Dioulasso, Niamey, Bruxelles, Liège, Barcelone, Berlin, Bâle le 12 décembre 2023

Le réseau international justice pour Thomas Sankara justice pour l'Afrique
Contact mail : contactjusticepour
sankara@gmail.com
Téléphone : + 33 6 52 21 15 61

[i] Il convient ici de donner quelques précisions. Il y avait, jusqu'en 2021, trois niveaux de secret, confidentiel défense, secret défense, et très secret défense. Une réforme en juillet 2021 a fusionné les deux premiers en secret défense.

Or le troisième lot de documents fournis par les autorités françaises a été remis à la justice burkinabè en avril 2021, donc classés avant la réforme. C'est-à-dire qu'au moment de la remise, la classification en 3 niveaux de secret était en cours. Le terme secret national désignait alors les trois niveaux de secret.

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Ouagadougou / Action citoyenne : Les habitants du Silmiyiri rénovent les routes d'accès à leur quartier

Tue, 12/12/2023 - 23:15

Les résidents de Silmiyiri, dans l'arrondissement 9 de Ouagadougou, ont initié la rénovation des routes de leur quartier, à travers une contribution volontaire. Le lancement officiel des travaux de rénovation a eu lieu dans la matinée du 11 décembre 2023, date anniversaire de l'indépendance du Burkina Faso.

Cette action citoyenne, qui a connu une grande mobilisation des habitants du quartier Silmiyiri, est l'œuvre des associations de résidents. En effet, sept associations se sont mises ensemble pour initier ce projet depuis 2019, afin de faciliter l'accès au quartier à travers la rénovation des routes et voies d'accès principales. Les travaux sont financés par des contributions volontaires des résidents, mais aussi par des personnes de bonne volonté.

Vue partielle d'une des routes qui seront rénovées

Le lancement officiel de ces travaux de rénovation a été présidé par le représentant des associations, Joseph Sandwidi, qui s'est dit satisfait de l'aboutissement de ce projet qui permettra de rendre le quartier définitivement accessible à tous, et surtout de se protéger du grand banditisme.

Habitants du quartier Silmiyiri mobilisés pour le lancement officiel des travaux de rénovation de leurs routes

Une satisfaction également exprimée par les résidents du quartier, dont Habibou Dah/Sanguissou. Selon elle, ce projet est le bienvenu, parce qu'avec la dégradation des voies qui entourent le cimetière de Kamboinsin qui est juste à côté, les résidents avaient beaucoup de difficultés à accéder à leurs habitations, surtout quand il pleut.

Joseph Sandwidi, représentant des associations résidents de Silmiyiri, exprimant sa satisfaction de l'aboutissement de ce projet de rénovation des routes d'accès à leur quartier

Ces travaux de rénovation vont coûter une vingtaine de millions, a informé le coordonnateur des associations, Emmanuel Kaboré.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Décès de ZERBO G. ALEXANDRE : Faire-part

Tue, 12/12/2023 - 23:00

Les grandes familles ZERBO, DRABO, LAMIZANA, TOE, SEREME à Ouagadougou, Kouy, Tougan, Bobo-Dioulasso, Côte-d'Ivoire, USA, Canada, France et Belgique.

Les familles alliées DIALLO, NACOULMA, ZIDA, SIRIMA, DRABO, TABI ? OUEDRAOGO, ZAPRE, SEREME, TAMEOGO à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Cameroun, Koudougou, Dédougou.

Ont la profonde douleur de vous annoncer le rappel à DIEU de leur fils, petit-fils, neveu, frère, cousin, époux, père, beau-frère et oncle.

ZERBO G. ALEXANDRE
24 Octobre 1981 – 26 Novembre 2023

PROGRAMME DES OBSEQUES

Mercredi 12 Décembre 2023
20h : Veillé de prières au domicile familial à Somgandé

Jeudi 14 Décembre 2023
14h : Levée du corps suivi de l'inhumation au cimetière militaire du Camp Sangoulé LAMIZANA

Categories: Afrique

Sondage sur la Différence dans le traitement de l'information entre les activistes et les journalistes

Tue, 12/12/2023 - 22:00

Dans le cadre de la rédaction de mon mémoire de fin de cycle qui porte sur " Différence dans le traitement de l'information entre les activistes et les journalistes : traitement des attaques terroristes par Lefaso.net et Naïm Touré au cours du premier semestre 2023", je sollicite votre collaboration pour renseigner ce questionnaire.
Je m'engage à garantir l'anonymat dans le traitement des données collectées. Votre participation et votre disponibilité seront grandement appréciées. Merci d'avance.

https://docs.google.com/forms/d/19-o50laBSEqMH0_keorjMbuM32srh0y5aDzVqaGI0g8/edit

Categories: Afrique

Examen du marché des produits de Santé Sexuelle et Reproductive (SSR) au Burkina Faso : Un regard critique sur les défis et les perspectives

Tue, 12/12/2023 - 22:00

Plongez dans l'analyse approfondie du marché des produits de Santé Sexuelle et Reproductive (SSR) au Burkina Faso. Cette étude rigoureuse met en lumière les insuffisances majeures du marché des produits de SSR, qui vont de la dépendance financière aux lacunes de coordination. Découvrez également les recommandations stratégiques essentielles pour une offre de produits de SSR robuste et durable dans ce contexte burkinabé en pleine évolution.

Introduction

Le marché des produits de SSR au Burkina Faso suscite actuellement un intérêt particulier dans le cadre d'une étude entreprise par l'initiative SEMA (Shaping Equitable Market Access for Reproductive Health). Ce pays d'Afrique de l'Ouest, marqué par une avancée dans l'amélioration des indicateurs de SSR mais qui reste toujours confronté à des défis persistants dans ce domaine.

L'objectif principal de cette évaluation est d'apporter une compréhension approfondie du paysage de la SSR, mettant en lumière non seulement les défis prévalents mais également les opportunités d'intervention stratégique. Pour ce faire, SEMA a mis en œuvre le cadre méthodologique rigoureux appelé "Healthy Markets Framework" (HMF), élaboré spécifiquement pour évaluer la santé des marchés nationaux des produits de SSR.

L'étude se fonde sur des données statistiques clés relatives à la SSR et sur des avis d'experts. C'est au travers de cette aventure intellectuelle que nous vous invitons à plonger, pour comprendre les enjeux qui jalonnent le chemin vers un marché des produits de SSR plus épanoui au Burkina Faso.

Développement

Cette évaluation du marché des produits de SSR au Burkina Faso, a dévoilé des problématiques structurelles importantes. En effet, elle a mis en exergue des défis potentiels qui, s'ils ne sont pas abordés avec précision, pourraient compromettre la durabilité et la résilience du marché des produits SSR.

Défi N°1 : Dépendance financière vis-à-vis des fonds des bailleurs : les risques qui pèsent sur la santé sexuelle et reproductive

Le secteur public et celui des ONG, représentant la majorité des soins en SSR, sont de plus en plus tributaires des financements externes. Bien que les ressources des donateurs aient connu une augmentation notable ces dernières années (2018-2021), les fonds mobilisés à l'échelle nationale n'ont pas suivi la même tendance ascendante.

Cette situation expose le marché des produits la SSR à des risques particuliers. En effet, les fluctuations annuelles dans les engagements financiers des donateurs ajoutent une couche d'incertitude, remettant en question de la résilience du marché sur les trois à cinq prochaines années. Le Burkina Faso se retrouve à la croisée des chemins, nécessitant des actions immédiates pour atténuer ces risques et assurer la pérennité des produits de la SSR.

En réponse à cette lacune critique, l'étude recommande une approche stratégique en trois volets. Tout d'abord, il est impératif d'établir une approche de financement claire pour l'achat des produits de SSR. Cette initiative informera les stratégies nationales et guidera les efforts de mobilisation des ressources.

Deuxièmement, l'élaboration d'une stratégie nationale de mobilisation des ressources nationales et des donateurs s'avère cruciale. Cette stratégie devrait explorer de manière exhaustive les opportunités de financement des donateurs, visant à maximiser leur contribution à l'approvisionnement en produits de SSR. La clé réside dans l'efficacité et une coordination stratégique pour exploiter au mieux ces opportunités.

En parallèle à ces mesures, une campagne de sensibilisation dynamique est préconisée. Elle vise à mobiliser les acteurs gouvernementaux, les collectivités territoriales ainsi que les acteurs du privé en vue de les encourager à s'inscrire activement dans la mobilisation des ressources nationales. Cette sensibilisation, cherche à susciter un engagement accru des parties prenantes nationales dans la garantie de la durabilité des produits de la SSR.

Défi N°2 : Engouement limité du secteur privé pour le marché de la santé sexuelle et reproductive : une opportunité sous-exploitée

Actuellement, le secteur privé demeure une ressource très peu exploitée, avec une demande de soins minime dans ses établissements, notamment en ce qui concerne l'accès aux produits contraceptifs.

L'analyse révèle que les établissements du secteur privé, plus que leurs homologues publics et les ONG, éprouvent des difficultés à garantir la disponibilité de produits contraceptifs. Pour pallier ce problème, des actions décisives sont nécessaires, notamment l'incitation active du secteur privé à participer davantage à la prestation de services en SSR. Cette implication pourrait, à son tour, contribuer à la viabilité financière à long terme, en particulier si les prix sont structurés équitablement en réponse à la réduction du financement des donateurs.

Face à ces constats, des recommandations stratégiques émergent.

Tout d'abord, il est essentiel de mener une évaluation approfondie du marché du secteur privé en produits de SSR. Cette évaluation doit explorer le paysage financier, l'approvisionnement, l'offre et la demande. Les résultats de cette étude deviendront les fondations sur lesquelles les stratégies pour attirer davantage le secteur privé pourront être élaborées.

Deuxièmement, une évaluation exhaustive visant à comprendre les raisons qui poussent les patients à choisir le secteur public ou les ONG pour les produits de SSR est préconisée. Ces données seront utilisées pour informer les stratégies visant à orienter la demande vers le secteur privé.

En outre, le soutien actif des parties prenantes de la SSR dans l'élaboration d'une stratégie nationale d'engagement du secteur privé est une recommandation majeure. Cette stratégie devrait définir des objectifs clairs et les moyens par lesquels le secteur privé pourrait être utilisé et soutenu pour garantir un accès équitable aux produits et services de SSR au Burkina Faso.

Enfin, une invitation pressante est lancée aux acteurs clés du secteur privé pour une participation plus active aux groupes de travail et aux forums techniques existants mais aussi d'amener les autres acteurs privés qui n'y participent pas pour le moment à rejoindre ces cadres. Leur contribution conjointe à l'élaboration d'une analyse de rentabilité contribuera à stimuler leur engagement croissant sur le marché de la SSR.

Défi N°3 : Prédominance d'un nombre restreint de fabricants : un défi crucial dans la sécurité de l'approvisionnement en produits de SSR

Cette lacune représente une préoccupation majeure, d'autant plus qu'elle pourrait exposer la Centrale d'Achat des Médicaments Essentiels Génériques (CAMEG) à des difficultés d'accès à une base d'approvisionnement diversifiée et fiable, considérée comme une priorité par les principales parties prenantes.

Des retards mineurs ou des pénuries pourraient déstabiliser l'équilibre délicat entre l'offre et la demande de contraceptifs et inciter les utilisateurs à se tourner vers le marché parallèle, engendrant ainsi des risques de consommation de produits de moindre qualité. Par exemple, les défaillances de diversification de l'offre ont été manifestes en 2021, lorsqu'une rupture nationale d'implants a entraîné des retards de livraison, forçant la CAMEG à solliciter un soutien d'urgence de l'UNFPA pour l'approvisionnement.

Face à ces défis, les experts proposent un certain nombre de points d'action.
Tout d'abord, une évaluation approfondie des facteurs contribuant à la limitation de la diversité et de la qualité des fournisseurs est impérative. Cette analyse servira de base à l'élaboration d'une stratégie visant à surmonter les défis identifiés.

En parallèle, il est crucial de soutenir les efforts visant à accroître le nombre de fabricants enregistrés localement pour chaque produit de SSR. Cela implique la fourniture d'une assistance technique à la CAMEG et/ou à l'Agence nationale de réglementation pharmaceutique (ANRP) pour simplifier les processus d'enregistrement. Les fabricants doivent être encouragés par des incitations et des analyses de rentabilité afin de surmonter les obstacles qui les découragent de s'enregistrer.

En outre, le développement d'un cadre décisionnel est préconisé pour guider la CAMEG dans l'identification et la sélection d'options d'approvisionnement flexibles, permettant d'avoir plusieurs fournisseurs par produit. Ceci est particulièrement crucial en cas de ruptures de stock ou de retards des fournisseurs, minimisant ainsi le risque de pénuries nationales.

De plus, la promotion de la fabrication locale et/ou régionale de produits de SSR est recommandée à travers des politiques incitatives, y compris des avantages fiscaux et un soutien aux fabricants locaux pour obtenir la préqualification de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Enfin, pour renforcer la résilience régionale, des efforts conjoints régionaux, tels qu'une politique d'achat groupé entre les pays, devraient être soutenus. Par exemple, par le biais de l'Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS), ces initiatives visent à accroître les volumes d'acquisition de produits de SSR.

Défi N°4 : Prise en compte insuffisante des données sur les préférences des utilisateurs : un obstacle dans la marche vers un marché des produits de SSR axé sur les besoins des utilisateurs.

L'absence de collecte et d'intégration systématique des préférences des consommateurs dans les décisions budgétaires et d'achat crée des lacunes dans le suivi et l'assurance que les produits disponibles sur le marché répondent effectivement aux besoins de la population. Cela a des implications majeures sur la capacité des fournisseurs à optimiser des ressources limitées pour satisfaire au mieux la demande des consommateurs et à introduire de nouveaux produits en fonction des besoins émergents.

Face à cette réalité, deux mesures pourraient guider le système de santé vers une approche plus centrée sur les utilisateurs dans le domaine de la SSR.

D'une part, il est impératif de mettre en place un groupe de travail dédié au sein du Ministère de la santé, ou par le biais d'une plateforme technique existante, réunissant les parties prenantes du gouvernement, les chercheurs et les partenaires. Ce groupe aura pour mission d'élaborer un plan stratégique visant à recueillir des données sur les préférences des utilisateurs. Ceci peut nécessiter la mise en œuvre d'enquêtes dédiées ou l'inclusion d'indicateurs sur les préférences des consommateurs dans des enquêtes nationales existantes, telles que les enquêtes démographiques et de santé (EDS).

D'autre part, l'intégration des données sur les préférences des utilisateurs dans le processus de prise de décision est essentielle pour garantir un marché des produits de SSR aligné sur les besoins réels des populations. Cela implique d'améliorer l'intégration des données relatives aux préférences des consommateurs dans les quantifications nationales et les décisions d'achat et de financement à travers le Tableau d'Acquisition des Contraceptifs (TAC). Cette approche permettra de garantir que les ressources sont allouées de manière efficiente, en maximisant l'impact sur la santé reproductive de la population.

Défi N°5 : Coordination du marché des SSR au Burkina Faso : une harmonie à construire

En dépit des cadres nationaux existants et des mécanismes de planification, des lacunes persistent dans la capacité à analyser et discuter des questions du marché globalement, notamment les préférences des consommateurs, l'adoption des produits et la conception de stratégies financières durables.

Il apparaît que le manque de mécanismes dédiés à l'analyse des aspects liés aux préférences des consommateurs et à la conception de stratégies financières robustes devient de plus en plus critique, surtout à la lumière des récentes modifications des priorités gouvernementales, entraînant une réduction des engagements des partenaires extérieurs sur le marché des produits de la SSR.

Face à cette réalité, des pistes claires pour construire une harmonie dans la coordination du marché de la SSR au Burkina Faso pourraient être dégagées en appliquant certaines mesures.

Tout d'abord, il est essentiel d'élaborer une stratégie de marché spécifique aux produits de la SSR au Burkina Faso. Au cours des cinq à dix prochaines années, cette stratégie devrait servir de feuille de route alignant les principales parties prenantes sur des priorités communes et définissant des mesures concrètes pour surmonter les obstacles identifiés.

Parallèlement, la création et le soutien d'un groupe de travail technique dédié au marché de la SSR sont impératifs pour renforcer la coordination entre les acteurs des secteurs public, ONG et privé. Ce groupe fournira une plateforme pour discuter des défis actuels, explorer des solutions novatrices et faciliter une collaboration étroite.

Une meilleure utilisation des données existantes, notamment celles sur les commandes et les expéditions capturées par le réseau FPVAN (Global Family Planning Visibility and Analytics Network), est également essentielle. Cela peut nécessiter la révision des outils analytiques existants ou la conception de nouveaux, afin d'améliorer la coordination et le partenariat.

Enfin, l'établissement d'un cadre de dialogue entre le secteur privé et le Ministère de la santé émerge comme une recommandation clé. Ce cadre permettra de prendre en compte les intérêts de toutes les parties, favorisant une compréhension mutuelle et renforçant la collaboration entre les secteurs public et privé pour relever les défis du marché des produits de la SSR.

Conclusion

L'analyse approfondie du marché des produits de SSR au Burkina Faso met en exergue des défis majeurs. La dépendance financière aux ressources des donateurs menace la durabilité, soulignant l'impératif d'établir des objectifs de financement clairs et d'adopter une stratégie nationale pour mobiliser efficacement les ressources. Le secteur privé, confronté à des politiques restrictives, nécessite une stratégie nationale d'accompagnement et d'engagement et une participation accrue dans les forums existants.

Les défis d'approvisionnement, notamment le nombre limité de fabricants, exigent des évaluations approfondies et des incitations à la diversification des fournisseurs. Le déficit en données sur les préférences des consommateurs requiert la création d'un groupe de travail et l'intégration de ces données dans les processus d'achat, visant à aligner l'offre sur les besoins réels. La lacune globale dans les fondements du marché souligne le besoin d'une coordination renforcée, avec des recommandations telles que l'élaboration d'une stratégie de marché et l'amélioration de l'utilisation des données existantes pour favoriser la collaboration entre les secteurs public, privé et les ONG.

Toutes fois des questionnements persistent : Comment ces recommandations seront-elles concrètement mises en œuvre, et quel impact auront-elles sur les marchés des produits SSR au Burkina Faso ? Ces interrogations appellent à des actions supplémentaires et à une surveillance continue du marché pour garantir des progrès significatifs dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive.

Auteurs :

Charlemagne TAPSOBA, Médecin de Santé Publique, Chercheur Associé à RESADE, Coordonnateur du Consortium RESADE-R4D-RAME.
Noéllie Teine H. KONSEBO, Médecin de Santé Publique, Chercheure Associée à RESADE
Yamba KAFANDO, Géographe de la santé, Chercheur à RESADE

Informations sur l'étude :
Il s'agit d'une étude multi sites qui a concerné trois pays (Burkina Faso, Nigeria, Sénégal). La présente étude a été réalisée en 2022-2023 au Burkina Faso par le consortium RESADE (www.resasde.org)- R4D (https://r4d.org/) - RAME (http://www.rame-int.org/) avec l'accompagnement du Ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique (MSHP) du Burkina Faso. Elle a été financée par la fondation BMGF, l'AFD et la Fondation du Fonds d'investissement pour l'enfance (CIFF) à travers AMREF Health Africa.

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Santé communautaire au Burkina : Le rapport final de l'évaluation de la stratégie nationale de santé communautaire 2019-2023 validé

Tue, 12/12/2023 - 20:18

Le ministre en charge de la santé, Robert Kargougou, représenté par son chargé de mission, Jeannette Tougma, a procédé à la validation du rapport final de l'évaluation de la stratégie nationale de santé communautaire 2019-2023. C'était ce mardi 12 décembre 2023, à Ouagadougou.

L'évaluation de la stratégie de santé communautaire, mise en œuvre dans un contexte difficile marqué par la crise sécuritaire mais aussi par la pandémie à COVID-19, a été confrontée à une série de difficultés dont le retard accusé dans son démarrage, la programmation répétitive des activités, l'organisation de rencontres improvisées. Mais malgré cela, elle a pu adapter l'offre de soins aux besoins de la population en développant des stratégies de résilience.

« Malgré ce contexte difficile, on peut citer donc la stratégie de vaccination qui a été revue, l'utilisation des accoucheuses villageoises pour réaliser des accouchements hygiéniques qui a permis de sauver les vies de femmes et d'enfants en faisant moins de 5% de morts nés ce qui dénote de leur capacité de pouvoir surveiller le travail. Il y a aussi le dispositif minimum d'urgence qui a été développé et beaucoup de participation. On note aussi que le renforcement de la surveillance des agences de santé à base communautaire notamment pendant la période de la COVID, a été apprécié ; c'est un maillon essentiel pour la riposte contre également les épidémies », a confié Boezemwende Kaboré/Ouoba, directrice de la promotion et de l'éducation pour la santé.

Le rapport a été bien élaboré car il coïncide avec les objectifs des différents plans élaborés par le ministère de santé Dr Soumaila Coulibaly, évaluateur de la stratégie,

Selon elle, ce rapport validé ce jour permet d'affirmer que le ministère de la Santé dispose d'éléments essentiels pour aller à l'élaboration de la nouvelle stratégie de santé communautaire 2024-2028.
A entendre un des évaluateurs de la stratégie, Dr Soumaila Coulibaly, nous pouvons noter que le rapport est bien élaboré avec une vision qui coïncidait avec les objectifs des différents plans que le ministère de la Santé a conçus.

« Nous avons aussi noté la participation de tous les acteurs dans ce processus d'élaboration et dans la mise en œuvre nous avons retrouvé vraiment l'engagement des différents acteurs. Et nous avons aussi noté la participation des partenaires techniques et financiers dans tous les aspects de la stratégie de l'élaboration à la mise en œuvre », Dr Soumaila Coulibaly, un des évaluateurs de la stratégie.
Selon lui, les grands traits de la stratégie consistent à donner à la population la capacité de pouvoir se prendre en charge avec les soins de qualité.

« Nous avons noté qu'il y a eu des activités qui ont été menées dans ce sens et même au-delà des attentes. Dans le cadre de la mise en œuvre nous avons aussi noté des innovations qui ont été introduites dans la mise en œuvre des activités dont notamment le renforcement des soins et de la santé reproductive qui ont permis des accouchements dans de bonnes conditions dans le cadre où les agents de santé étaient disponibles », a-t-il également souligné.

Le ministre dans son mot n'a pas manqué de souligner l'importance de la prise en compte des recommandations formulées au cours de cette évaluation et qui doivent constituer des opportunités pour orienter positivement l'écriture de la stratégie 2024-2028.

Hanifa Koussoubé
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Propriété intellectuelle : La 63e session du conseil d'administration de l'OAPI se penche sur la problématique du financement des projets structurants

Tue, 12/12/2023 - 20:17

La capitale burkinabè, Ouagadougou, a abrité, ce 12 décembre 2023, la 64e session ordinaire du conseil d'administration des ministres de l'organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI). La cérémonie d'ouverture de ce conseil d'administration des ministres a été présidée par le chef du gouvernement burkinabè, Dr Apollinaire Kyélèm, aux côtés de la vice-présidente de l'OAPI et ministre centrafricaine en charge du commerce, Koyassoum Doumta Léa et du représentant du président de la commission de l'UEMOA et commissaire, le Pr Filiga Sawadogo.

En lisant le discours d'ouverture de cette grand'messe de la propriété intellectuelle des 17 pays membres de l'Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), le ministre en charge du commerce burkinabè, Serge G. Poda, s'est appesanti sur l'importance que revêt cette instance de l'OAPI qu'est le conseil d'administration des ministres.

Serge G..Poda, ministre burkinabè en charge du commerce

Une importance qui se justifie, selon l'autorité, par le fait qu'à chaque fois que ce conseil se tient, il permet aux pays membres de cette organisation de remettre en place les bases de la solidarité lui permettant de mener à bien ses missions.

Ainsi, venus des Etats membres de l'OAPI, les 17 ministres vont délibérer sur plusieurs questions importantes relatives à la vie de l'OAPI. En clair, il s'agit de passer en revue, selon le ministre dans son allocution, le rapport d'activités de la direction générale de l'OAPI, les questions financières, mais aussi celles stratégiques qui permettent à l'organisation de gérer de façon efficace toutes les missions qui lui ont été confiées. Et d'ajouter que c'est également le moment de travailler à renforcer l'innovation et la créativité, ainsi que la propriété intellectuelle dans son ensemble pour le bonheur des peuples.

Vue des acteurs du monde de l'OAPI venus des 17 pays membres

Quant à la vice-présidente de l'OAPI, elle estime que la tenue de cette 63e session a été un défi relevé, parce qu'elle permet à l'organisation d'être à la hauteur de la modernité des réformes au niveau du monde. Mieux, selon elle, l'Afrique doit être au diapason des nouvelles technologies et c'est pourquoi ces rencontres sont importantes, parce qu'elles permettront de se questionner pour accompagner la jeunesse à avoir une vie meilleure que celle qu'ont eu leurs parents.

Dr Dénis Bohousssou, directeur général de l'OAPI

En renchérissant, le directeur général de L'OAPI, Dr Dénis Bohoussou, a souligné que ça sera aussi l'occasion de délibérer sur le nouveau plan d'action stratégique 2023-2027 qui se penchera sur des projets structurants comme la mise en place du mécanisme de financement de l'invention et de l'innovation en matière de propriété intellectuelle dans les Etats membres.

Photo de famille

L'autre point figurant dans ce plan stratégique sur lequel il est également revenu, c'est l'accompagnement des nationaux pour la protection de leurs propriétés intellectuelles à l'international.

Tout en soulignant que ça sera également l'occasion de mesurer les progrès opérés et de questionner l'avenir de l'organisation.

Koyassoum Doumta Léa, ministre en charge du commerce de la République centrafricaine et vice présidente de l'OAPI

Présidée par le chef du gouvernement burkinabè, Dr Apollinaire Kyélèm, aux côtés de la ministre centrafricaine en charge du commerce, Koyassoum Doumta Léa, l'ouverture de cette réunion des ministres de l'OAPI a connu la mobilisation des acteurs du domaine.

Yvette Zongo
Crédit photo : Auguste Pare
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Burkina : La Commission nationale des droits humains se fait connaître des forces vives de la région du Centre-sud

Tue, 12/12/2023 - 19:41

La Commission nationale des droits humains (CNDH) veut mieux se faire connaître. Pour ce faire, elle organise ce mardi 12 décembre 2023 à Manga, dans la région du Centre-sud, un atelier de présentation de la CNDH et de sa fonction de traitement des plaintes et de lutte contre les violations des droits humains.

Créée par décret n°628 2001/PRES/MJPDH du 20 novembre 2001, la Commission nationale des droits humains (CNDH) a été réformée par la loi n°062-2009/AN du 21 décembre 2009 et désormais sa création repose sur la loi n°001-2016/AN du 24 mars 2016 modifié par la loi n°002-2021/AN du 30 mars 2021 pour être en phase avec les “Principes de Paris”, qui sont les directives des nations unies relatives aux institutions nationales des droits de l'homme.

La CNDH a des missions de concertation, de consultation, d'évaluation, de proposition en matière de promotion, de protection et de défense des droits humains et d'examen des requêtes concernant les allégations de violations des droits humains. Elle est également chargée du suivi de la situation des droits humains au Burkina Faso.

Les forces vives de la région du Centre-sud devraient connaître au sortir de la rencontre les attributions et le fonctionnement de la CNDH.

Malgré ses missions importantes, l'institution n'est pas suffisamment connue des populations et aussi des pouvoirs publics. Une situation qui s'explique en partie par le fait que la CNDH n'a pas encore déployé ses délégations dans les régions. C'est ce qui a prévalu à l'organisation d'une tournée de présentation de la CNDH dans plusieurs régions du Burkina Faso au profit des acteurs publics et privés, forces de défense et de sécurité et de l'ensemble de la population.

“On s'est rendu compte que la CNDH n'est pas suffisamment connue. Normalement elle est censée avoir des délégations dans toutes les régions, mais ce n'est pas encore le cas. Donc en attendant qu'on installe les délégations dans toutes les régions du Burkina Faso, nous avons entrepris une tournée de présentation de la commission dans les différentes régions”, explique la commissaire Valérie Edwige Soma/Kaboré qui a représenté la présidente de la CNDH à la rencontre.

Photo de famille

Après Kaya dans le Centre-nord, Banfora dans les Cascades et Bobo-Dioulasso dans les Hauts-Bassins en 2021 et 2022, pour cette année 2023, la CNDH s'est déporté à Tenkodogo dans la région du Centre-est, puis ce 12 décembre à Manga dans la région du Centre-sud en vue de se faire connaître davantage. Au sortir de la rencontre, les participants connaîtront mieux les missions de la CNDH et sa fonction de traitement des plaintes et de lutte contre les violations des droits humains.

Cette rencontre est aussi l'occasion de sensibiliser les populations afin qu'elles sachent qu'elles peuvent saisir la CNDH si elles sont victimes de la violation de leurs droits. “Ce n'est pas si vous vous êtes disputés avec votre voisin que vous devez saisir la CNDH. C'est si c'est l'État qui est l'auteur du tort que vous avez subi, que vous pouvez saisir la commission. Quand on parle de violation des droits humains, on est dans une situation où l'auteur de la violation, c'est l'État, notamment à travers ses organes, ses forces de défense et de sécurité”, précise Mme Soma.

Commissaire Valérie Edwige Soma/Kaboré souligne que les violations des droits humains sont celles dont l'auteur est l'État.

Le conseiller technique représentant la gouverneure de la région du Centre-sud, a salué la tenue de cette rencontre, qui de son point de vue, est une opportunité pour les forces vives de la région de connaître l'organisation et le fonctionnement de cette institution, ainsi que ses attributions. “Une meilleure connaissance de la CNDH nous permettra de mieux collaborer avec elle afin d'assurer une meilleure protection des droits humains dans notre région. Nous devons encourager nos concitoyens à se tourner vers la commission lorsqu'ils sont confrontés à des situations de violations de leurs droits, et nous devons également soutenir les efforts de sensibilisation pour que chacun comprenne l'importance de respecter les droits fondamentaux de tous les individus, peu importe leur origine, leur religion ou leur statut social”, a laissé entendre Moustapha Konaté, conseiller technique représentant la gouverneure de la région du Centre-sud à la rencontre.

Moustapha Konaté, conseiller technique de la gouverneure salue la tenue de la rencontre.

39 plaintes reçues de janvier à septembre 2023

Du 1er janvier au 30 septembre 2023, la CNDH a reçu 39 plaintes, sans les statistiques de Bobo-Dioulasso. Sur ces 39 plaintes, 32 ont été jugées recevables et les sept autres irrecevables. Deux investigations sur des cas de violations des droits humains ont également été menées.

En ce qui concerne l'année 2022, ce sont 105 plaintes qui été enregistrées à la CNDH dont 81 jugées recevables et 25 non recevables. Au cours de la même année, six missions d'investigations pour des cas de violations des droits humains ont été conduites par la commission.

Justine Bonkoungou
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12e édition des journées agro-alimentaires : Les produits locaux à l'honneur

Tue, 12/12/2023 - 17:52

Dans l'objectif de promouvoir les produits locaux et d'inciter la population à consommer local, la Fédération nationale des industries de l'agroalimentaire et de transformation du Burkina (FIAB) a organisé la 12e édition des Journées agro-alimentaires (JAAL) sous le thème : « Couple certification-labellisation et propriété intellectuelle : quelle politique d'innovation pour les PME/PMI agroalimentaires dans la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF) ? ». Cette édition s'est tenue du 28 novembre au 2 décembre 2023 dans l'enceinte du Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO). Pour le cinquième numéro de notre rubrique « Made in Burkina », nous nous y sommes rendu, le jeudi 30 novembre, afin de découvrir les stands des exposants et échanger avec certains d'entre eux.

Le pavillon Arc-en-ciel du SIAO abritait les exposants venus de toutes les régions du Burkina. À l'intérieur, il y avait à découvrir divers produits locaux. Chaque stand avait sa spécialité. Dans le but de connaître le domaine de chaque exposant, nous nous sommes approché de Voxell Infusion.

Implantée au Burkina Faso, plus précisément à Ouagadougou, dans le quartier Cissin, Voxell Infusion est une jeune entreprise spécialisée dans la transformation des plantes et des écorces locales. Voxell propose huit variétés d'infusions, dont le kinkéliba, l'hibiscus (bissap), le moringa, le djeka, le laurier et le séné, les feuilles de verveine, les feuilles de timi-timini et le kurupi. Chaque gamme possède sa propre particularité, mais toutes contribuent au bien-être de l'homme en matière de santé.
Selon le chargé de communication de Voxell Infusion, Blaise S. Ky, ces infusions sont fabriquées au Burkina.

Chargé de communication de voxell infusion , Blaise S .Ky

Il exhorte donc les Burkinabè à consommer les produits locaux. « Nous allons continuer à vulgariser nos produits pour que la population puisse connaître nos produits, connaître leur importance. Nous demandons au gouvernement de concrétiser ses engagements en incluant l'acte à la parole. Par exemple, au sein des ministères, les usagers ainsi que les travailleurs consomment le thé. Ils peuvent acheter nos infusions made in Burkina pour propulser les entreprises burkinabè pour qu'elles puissent se développer. Si cela se faisait, c'est tout le territoire qui en profiterait », propose Blaise S. Ky.

Nous poursuivons notre visite et après quelques minutes de marche, nous atteignons le stand de l'entreprise Dakupa. Dirigée par Katherine Younka/Bambara, l'entreprise évolue dans la production et la transformation de plusieurs variétés de produits comme le couscous de maïs, le couscous de riz, la farine de haricot et de fonio, la bouillie de petit mil, les biscuits, la poudre de pain de singe.

Katherine Younka /Bambara de l'unité Dakupa

Les produits Dakupa sont bien connus dans les magasins, les alimentations, les stations Total à Diébougou, Boromo, Bobo-Dioulasso, Houndé Gaoua, Batié. Mais selon la promotrice, l'entreprise rencontre des difficultés. « Nous faisons face à un problème d'emballages ainsi qu'à un manque d'équipements. En effet, nos produits sont faits de façon naturelle, mais souvent nous utilisons du gaz et des séchoirs qui fonctionnent avec l'électricité. A part ça, tout ce qu'on fait est manuel », confie Katherine Younka/Bambara.

En plus des problèmes d'emballage et d'équipements, Madame Younka note qu'elle est confrontée à un problème de local : « Notre objectif est de nous développer à l'international. Et pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de certifier notre produit. En raison de l'évolution de l'activité, nous sommes actuellement coincés dans la location d'un local. Nous demandons à l'État de nous octroyer des parcelles, même si elles sont subventionnées, pour que nous puissions construire des unités de transformation pour que nos produits puissent aller de l'avant. »

Madame Ida Joceline Sankara/Ouedraogo confondatrice de Doux goûts

Ida Joceline Sankara/Ouédraogo, cofondatrice de Doux-Goûts, expose également aux JAAL. Son entreprise existe depuis 2020 et produit des purées de fruits et légumes pour les enfants à partir de six mois. Les purées sont faites à base de mangue, de papaye, de banane, de carotte. Les purées sont conditionnées dans des pots de 130 grammes qui équivalent à une ration pour un enfant. La co-fondatrice a remporté le prix Castel. « Le prix Castel va nous permettre d'accroître notre capacité de production. Nous allons aussi acquérir des équipements et produire une grande quantité afin de satisfaire la demande. », avance-t-elle.

Et de poursuivre : « Au tout début, les gens se méfiaient de nos produits, mais à travers ce prix, ils ont commencé à nous faire confiance. Nous avons un protocole d'accord avec le Laboratoire national de la santé publique qui analyse la qualité sanitaire de nos produits ; et jusque-là, nos produits sont conformes. Nous sommes des mamans et sommes sensibles au bien-être des enfants », conclut-elle.

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Burkina / Solidarité : Un « Gala du cœur » pour les veuves et orphelins des soldats tombés au front

Tue, 12/12/2023 - 17:00

Le Collectif du cœur a organisé un « Gala du cœur », le lundi 11 décembre 2023, pour venir en aide aux veuves et orphelins des soldats tombés dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso.

Une levée de fonds pour aider des veuves et orphelins des soldats tombés au front dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso. L'initiative est venue du Collectif du cœur.
Selon la présidente du Collectif du cœur, Jennifer Touré, cette idée est née après avoir partagé plusieurs fois de repas communs avec les déplacés de certaines localités du Burkina. « Nous avons pu voir à quel point cette situation les a impactés », se souvient-elle.

Entourée de ses collaborateurs et partenaires, Jennifer Touré (deuxième à gauche) veut apporter du sourire aux veuves et orphelins des soldats

Ainsi, le Collectif du cœur a souhaité faire mieux que les repas en commun. « Nous avons tenu à faire une organisation plus grande afin de leur apporter notre plus grand soutien, avec l'aide des autorités du pays », a justifié Jennifer Touré.
A en croire les organisateurs, ils n'ont pas fixé un quota d'une somme à collecter mais ils espèrent atteindre leur objectif. « Nous la jeunesse, nous sommes là aussi pour soutenir la situation actuelle du pays ». Tel est le message de Jennifer Touré et ses camarades.

Le co-parrain Ali Sawadogo, président de la G18-18, et…

« Nous allons accompagner de bout à bout l'activité… »

Face à cet objectif, Ali Sawadogo, président de la G18-18, par ailleurs co-parrain de cette activité a jugé bon d'associer son image. « Aujourd'hui, partout où nous sommes, nous avons besoin de contribuer parce que nous avons des familles qui sont dans le besoin lié à la crise que nous traversons. Donc c'est un acte noble d'être là et soutenir cette activité, qui va permettre à nos populations de trouver un peu de soutien pour ce qu'ils traversent actuellement », a-t-il indiqué.

Quant à Sada Zougmoré, le coordonnateur général de Sank Money, il est le parrain de ce Gala du cœur. « Tout ce qui rentre dans le cadre du soutien aux victimes de la lutte contre le terrorisme, Sank Money ne peut pas rester en marge. Nous allons accompagner de bout à bout l'activité parce que cela rentre en ligne de compte de notre vision », a-t-il expliqué.

le parrain Sada Zougmoré de Sank Bussiness ont réitéré leur soutien à cette initiative

La soirée a été marquée par des prestations d'artistes et la levée des fonds. Avec les fonds collectés, le Collectif du cœur va effectuer des dons à partir du 23 décembre 2023 sur les zones de Yagma, quartier situé à la sortie nord de Ouagadougou.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Burkina Faso : La Banque mondiale salue les initiatives de la Maison de l'entreprise

Tue, 12/12/2023 - 16:49

Une délégation de la Banque mondiale, dirigée par Fulbert Tchana, économiste en chef et coordonnateur sectoriel pour le Sahel central, a effectué une visite de courtoisie et de travail à la Maison de l'entreprise du Burkina Faso (MEBF). L'objectif est de mieux comprendre le fonctionnement de l'institution et de discuter autour de certains projets sur lesquels travaille la MEBF. L'un des projets abordés, est celui d'appui à l'entrepreneuriat, au développement des compétences et à l'adoption technologique, dénommé : “ECOTEC''. Ce projet porté par la MEBF vise à améliorer le climat des affaires au Burkina Faso dans un contexte d'une économie déstabilisée par la crise sécuritaire. La Banque mondiale a félicité la MEFBF pour le gigantesque travail abattu au profit du secteur privé ; C'était ce mardi 12 décembre 2023, à Ouagadougou.

Au cours de sa visite, la délégation de la Banque mondiale a pris le temps de parcourir plusieurs services logés au sein de la Maison de l'entreprise du Burkina Faso (MEBF), mesurant les efforts déployés par cette institution pour soutenir le développement économique du pays.

Après cette première étape, l'économiste en chef et coordonnateur sectoriel pour le Sahel central, Fulbert Tchana Tchana et son équipe ont eu l'opportunité d'assister à une brève présentation de la Maison de l'entreprise. Le directeur général de la MEBF, Karim Ouattara est en effet, revenu sur les missions, l'organisation et les succès accomplis par la structure ces dernières années. Il a souligné l'engagement de la MEBF en faveur de la promotion des entreprises et du renforcement du tissu économique local à travers certains projets, à l'instar d'ECOTEC.

La délégation de la Banque mondiale visitant les services de la Maison de l'entreprise du Burkina Faso

Le projet ECOTEC

« Le projet d'appui à l'entrepreneuriat, au développement des compétences et à l'adoption technologique, dénommé “ECOTEC'' a été un projet résilient », a déclaré Karim Ouattara.

Selon le directeur général de la MEBF, ECOTEC va notamment contribuer à améliorer substantiellement le climat des affaires dans le pays. Et cela, grâce à la dématérialisation de certains processus administratifs. Il favorise, renchérit-il, la création d'un marché adéquat entre les personnes formées et les besoins des entreprises. Monsieur Ouattara précise que cela va permettre au pouvoir public de discuter directement avec le secteur privé afin de mettre sur le marché de l'emploi des compétences qui répondent à leurs besoins actuels.

« J'ai été très satisfait de l'aptitude de la Maison de l'entreprise à faciliter la création d'entreprises, à améliorer le climat des affaires, à fournir des compétences et des financements au secteur privé », Fulbert Tchana Tchana, économiste en chef et coordonnateur sectoriel pour le Sahel central

Vers la création d'un environnement propice à la croissance économique

La MEBF en collaboration avec la Banque mondiale met en œuvre ce projet ambitieux qui vise à créer un environnement propice aux affaires, favorisant ainsi la croissance économique du Burkina Faso. Les représentants de la Banque mondiale ont exprimé leur intérêt et leur satisfaction quant aux progrès réalisés jusqu'à présent.

Fulbert Tchana Tchana a salué le travail remarquable accompli par la MEBF et a exprimé sa reconnaissance envers les efforts déployés pour améliorer le climat des affaires dans le contexte difficile que traverse actuellement le Burkina Faso en raison de la crise sécuritaire. Il a souligné l'importance cruciale de telles initiatives pour relever les défis économiques induits par les instabilités sécuritaires.

« J'exprime ma gratitude à la Banque mondiale, et en particulier à Fulbert Tchana Tchana et son équipe pour leur accompagnement constant à la Maison de l'entreprise », Karim Ouattara, directeur général de la MEBF

Le renforcement d'une collaboration

Le directeur général, Karim Ouattara, a remercié la Banque mondiale pour son soutien continu et a réaffirmé l'engagement de la MEBF à œuvrer pour le développement économique durable du Burkina Faso. Cette rencontre fructueuse a renforcé la collaboration entre la MEBF et la Banque mondiale, ouvrant de nouvelles perspectives pour des projets futurs visant à stimuler l'activité économique et à créer des opportunités pour les entrepreneurs burkinabè.

La Maison de l'entreprise a offert un présent au chef de la présente délégation de la Banque mondiale, pour témoigner à l'institution toute sa reconnaissance pour l'accompagnement considérable dont il bénéficie depuis 2004 avec plus de 60 milliards de francs CFA de volume de financement.

Fulbert Tchana Tchana reçoit des mains du directeur général de la MEBF, un présent symbolisant la reconnaissance de la Maison de l'entreprise envers la Banque mondiale

Cinq réformes majeures sont envisagées par la MEBF pour améliorer davantage ses performances et atteindre les résultats escomptés. Ainsi, ce sont entre autres 1 300 entrepreneurs qui vont participer au programme, 750 entreprises vont bénéficier du fonds de partenariat en constitution, 8 milliards de francs CFA de cofinancement à mobiliser, 800 entreprises bénéficieront d'un nouveau prêt d'une institution financière
Présentation de la Maison de l'entreprise

Pour rappel, le siège de la Maison de l'entreprise du Burkina Faso a été construit sur financement de la Banque mondiale en mars 2009, à environ 1 500 000 dollars, soit 911 000 000 de francs CFA. La MEBF a un statut d'association de droit privé, reconnue d'utilité publique en 2010, avec pour objet l'appui au développement du secteur privé. La MEBF regorge de plus de 800 membres, dont un conseil d'administration constitué de 12 membres, parmi lesquels deux sont de l'administration publique (représentée par le ministère en charge du commerce et celui en charge des finances).

Le dispositif opérationnel de la MEBF est organisé autour des quatre pôles de services suivants. Le premier pôle concerne l'appui-conseil et le renforcement des capacités. Le deuxième, lui, s'intéresse à l'information économique et juridique. Le troisième quant à lui, concerne la gestion des projets et le quatrième enfin, est centré sur la facilitation des affaires. De 2004 à 2022, les résultats engrangés sont entre autres 11 420 permis de construire délivrés, plus de 100 000 emplois et de 133 000 entreprises créés, environ 18 000 000 de financements bancaires mobilisés, et environ 60 milliards de francs CFA de volume financiers mobilisés pour les projets.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

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Burkina : L'association professionnelle des systèmes financiers décentralisés célèbre ses 20 ans et inaugure son nouveau siège

Tue, 12/12/2023 - 16:49

L'Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Burkina Faso (AP/SFD-BF) célèbre son 20e anniversaire. Une célébration cumulée à l'inauguration de son nouveau siège sis à la zone d'activités diverses (ZAD) ce 12 décembre 2023. Extensible en R+3, le bâtiment est composé d'une salle d'accueil, de cinq bureaux, ainsi que d'une petite et une grande salle de réunion. Il devrait permettre aux membres du secrétariat exécutif de mener ses activités dans un cadre plus convivial.

Créée en juin 2002, l'AP/SFD-BF regroupe toutes les institutions de microfinance présentes sur le territoire burkinabè. Les systèmes financiers décentralisés jouent un rôle important dans le développement économique, car ils apportent des services financiers essentiels aux populations et favorisent du même coup l'inclusion financière. Au 30 septembre 2023, ce sont 124 systèmes financiers agrées qui sont répertoriés à travers le pays, qui totalisent 1.827.759 membres. L'encours des dépôts du secteur de la microfinance s'établit à 410,43 milliards de FCFA et l'encours des crédits à 349,44 milliards.

Pour le ministre de l'économie, des finances et de la prospective, Aboubacar Nacanabo, il est donc de bon ton de congratuler l'AP/SFD-BF et ses membres pour le parcours enregistré durant deux décennies. Deux décennies durant lesquelles, l'association et ses membres se sont engagés aux côtés du gouvernement, pour la refondation de la gouvernance économique et financière du Burkina et l'inclusion financière de la grande majorité des Burkinabè.

Aboubacar Nacanabo, ministre de l'économie, des finances et de la prospective

« La microfinance vient en complémentarité du système bancaire et il y a une catégorie de la population qui n'a pas accès au système bancaire mais qui est prise en compte par la microfinance. Et malgré le contexte difficile, il y a des zones qui sont difficiles d'accès mais les systèmes financiers décentralisés sont présents aux côtés des populations pour assurer le développement. Et ce sont plusieurs milliards qui ont été injectés dans l'économie par les systèmes financiers décentralisés, ce qui montre que ces structures ont un rôle très important à jouer dans l'économie », a fait savoir Aboubacar Nacanabo, qui a également laissé entendre que la construction du siège, témoigne de la volonté de l'association à aller de l'avant et à continuer à exceller.

Ousseni Kirakoya, président du conseil d'administration de l'AP/SFD-BF

Dans un contexte marqué par l'évolution de la technologie, la concurrence et les nouvelles règlementations, le ministre de l'économie a invité les microfinances à toujours cultiver l'excellence, en s'appuyant sur les technologies nouvelles. Cela leur permettra, ajoute-t-il, d'être en phase avec certaines actualités du domaine de la finance, en vue de l'émergence d'un secteur de la microfinance plus professionnel, transparent et pleinement intégré au système financier.

Il les a également exhortés, à s'approprier les nouveaux instruments que sont l'observatoire de la qualité des services financiers, ainsi que le comité national de la microfinance. Des instruments qui visent à renforcer le niveau d'utilisation des services financiers formels, à travers l'amélioration de la qualité des prestations financières.

des personnalités et institutions ont reçu des attestations de reconnaissance au cours de la cérémonie

Pour le président du conseil d'administration de l'AP/SFD-BF, Ousseni Kirakoya, la célébration de ce 20e anniversaire et l'inauguration ce jour du siège, sont un symbole fort de la résilience de son organisation. « Notre pays mène le combat sur plusieurs fronts et les systèmes financiers décentralisés sont essentiellement sur les fronts économiques et social, en renforçant les capacités financières de nos vaillantes populations et en les incluant financièrement », a-t-il affirmé.

coupure du gâteau des 20 ans

Cette célébration constitue aussi un nouveau départ pour l'association. Et Ousseni Kirakoya d'indiquer que pour les 20 prochaines années, l'AP/SFD-BF va travailler à être plus forte et plus résiliente, pour permettre aux populations de faire face aux défis actuels. Tout en se réjouissant de son apport à l'économie nationale, l'association n'occulte cependant pas les difficultés. Le PCA Ousseni Kirakoya, fait noter que ce sont un peu plus 80 points de vente et agences de microfinance, qui ont dû fermer du fait de l'insécurité et du déplacement des populations vers des zones plus sécurisées. Le retour à la paix est donc vivement souhaité, pour une reprise effective des activités de ces instituions.

Au cours de la cérémonie, plusieurs personnalités et institutions ayant impacté la vie de l'association, ont reçu des certificats de reconnaissance.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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Burkina / Assassinat de Norbert Zongo : Des OSC sonnent la mobilisation pour le 25e anniversaire

Tue, 12/12/2023 - 15:15

Le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) et la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l'impunité et pour les libertés (CCVC) appellent à la mobilisation le mercredi 13 décembre 2023 pour rendre hommage au journaliste Norbert Zongo, retrouvé mort le 13 décembre 1998 sur la route de Sapouy. Une manifestation entrant dans le cadre de la commémoration du 25e anniversaire de l'assassinat de l'illustre disparu.

Commémoration An 25 de l'assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons d'infortune !

Peuple burkinabè !

Vaillants(es) combattants de la liberté !

Populations de Ouagadougou et environs !

Voici 25 ans déjà que nous sommes mobilisés pour exiger vérité et justice pour le journaliste d'investigation émérite Norbert Zongo et ses compagnons d'infortune !
25 ans que nous avons toujours répondu à l'appel du devoir !

Cette année encore, le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) et la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l'impunité et pour les libertés (CCVC) vous appellent à vous mobiliser le mercredi 13 décembre 2023 pour rendre hommage à Norbert Zongo, exiger vérité et justice pour lui et ses compagnons, pour Flavien Nébié, les victimes de l'insurrection populaire de 2014, de la résistance au putsch de 2015, les victimes des exécutions extrajudiciaires, les victimes des assassinats ciblés et toutes les victimes de violence en politique.

A Ouagadougou, les temps forts de ce 25e anniversaire sont :
13 décembre 2023 :

7h : Rassemblement au cimetière de Gounghin pour le dépôt de gerbes de fleurs, le recueillement et l'hommage à Norbert Zongo et ses compagnons, aux martyrs de l'insurrection populaire et de la résistance victorieuse au putsch et aux autres victimes ;

9h30 : Panel au CBC sur le thème : « Respect des libertés et promotion de la bonne gouvernance comme facteurs de résilience dans le contexte actuel de crise sécuritaire ».

Peuple burkinabè !

Vaillants(es) combattants de la liberté !

Populations de Ouagadougou et environs !

Faisons notre devoir. Sortons massivement pour exiger vérité et justice pour Norbert Zongo et ses compagnons, pour Flavien Nébié, les victimes de l'insurrection populaire de 2014, celles de la résistance au putsch du 16 septembre 2015, les victimes des exécutions extrajudiciaires, les victimes des assassinats ciblés et toutes les victimes de la violence en politique.

N'an laara ! An saara !

Ouagadougou, le 9 décembre 2023

Le Président du Comité d'organisation

Rasmané Kientéga

Categories: Afrique

Coupe du club Zeems Taaba en pétanque : Sountong nooma bat l'AS Poste et s'adjuge la deuxième édition

Tue, 12/12/2023 - 15:00

Le club de pétanque Zeems Taaba, grâce au promoteur et vice-président de l'équipe, Lucien Zongo, soutenu par le parrain le Dr Albert Yaméogo et le co-parrain Karim Savadogo, a organisé sa coupe, deuxième édition, le 10 décembre 2023. La coupe qui a réuni 148 doublettes, s'est jouée sur le terrain du club à Karpala. La compétition a vu la victoire du club Sountong nooma face à l'AS Poste sur le score 11-8 devant un nombreux public féru du jeu de boules.

Le terrain du club Zeems Taaba sis à Karpala, a accueilli un grand monde venu suivre depuis la matinée jusqu'en fin de soirée les éliminatoires qui comptaient 148 doublettes, et a attendu le dénouement final de cette 2e édition. Les clubs Sountong nooma et AS Poste, se sont hissés en finale, et le nombreux public attendait de voir lequel soulèverait la coupe. Dans le domaine de la pétanque, une opposition d'équipes de Sountong nooma et de l'AS Poste a toujours été très disputée, tant les équipes regorgent en leur sein des internationaux et bons joueurs.

Dans la doublette de Sountong nooma on a Patrice Tiemtoré dit le « Gaucher magique » et son partenaire tout aussi talentueux Idrissa Zongo qui porte le sobriquet de « Yong Lee ». La doublette de l'AS Poste était composée de Ousmane Ouédraogo communément appelé Oussou, le meilleur tireur du moment sur le plan national en référence à la grande compétition de Nebnooma 14 la semaine passée, et son coéquipier Nestor Zoromé dit le « Monument », mondialiste de la dernière coupe du monde Bénin 2023.

Ousmane Ouédraogo de AS Poste, ses bons tirs n'ont pas suffi.

Sur le papier la paire des postiers partait avec les faveurs des pronostics, mais dès l'entame de la finale qui se joue à 11 points gagnants, c'est Sountong nooma qui prend 3 points, annonçant du même coup ses intentions. L'AS Poste réplique timidement à la deuxième mène en remportant 1 point. La suite des manches sera très serrée. Après 9 jeux, le score est de parité, 8-8, instaurant du même coup le suspense, la partie s'arrêtera-t-elle au 10e jeu ? Les supputations vont bon train entre les spectateurs, chacun pronostiquant pour sa formation.

Les officiels, entourés d'un public des grands jours, suivant la finale d'un bon niveau entre Sountong nooma et l'AS Poste.

Le 10e cochonnet est ainsi lancé, le jeu très serré, pointages, tirs, de part et d'autre. Les postiers n'avaient plus de boules, au sein de Sountong nooma, Yong Lee avait encore une boule, il réussira à dégager une boule adverse, ce qui leur donne 3 points, mettant fin au suspense, synonyme de victoire pour Sountong nooma, 11-8 score final. Les supporters scandent le nom de Yong Lee, Sountong nooma exulte avec ses fans, pour son capitaine Tiemtoré, « le jeu a été très serré, malgré l'égalité de 8-8, nous étions confiants pour la victoire finale » explique-t-il. Le vainqueur Sountong nooma est reparti avec 125 000 FCFA, le trophée et des médailles, AS Poste se console avec 75 000 FCFA, les clubs Nebnooma 14 et AJBF arrivés 3e et 4e gagnent chacun 30 000 FCFA, les clubs classés 5e à 16e ont été aussi primés. En marge du concours masculin, les dames boulistes ont aussi joué et c'est Zeinab Ouédraogo qui a été victorieuse face à Fati Ouoba en finale, elles ont été primées.

Ousmane Ouédraogo(gauche) et Nestor Zoromé, finalistes malheureux de AS Poste, n'ont pas démérité.

Le promoteur Lucien Zongo se dit satisfait de la coupe, « Nous avons réussi à tenir la 2e édition, tout s'est bien passé avec une participation très appréciable de 148 doublettes, je remercie tous ceux qui nous ont accompagné dans cette organisation, notamment mes parrains et co-parrains », se réjouit-il. En effet le parrain Dr Albert Yaméogo et le co-parrain Karim Savadogo, se disent honorés sur le choix de leurs modestes personnes, ils ont félicité le promoteur pour son initiative noble d'organiser cette coupe, qui répond d'ailleurs selon eux au nom du club « Zeems taaba », la coupe a rassemblé des gens de toutes les couches sociales et d'âges, qui ont fraternisé, c'est ce qu'il faut rechercher, afin de consolider la cohésion sociale et le vivre-ensemble au Burkina.

Barthélemy KABORE

Categories: Afrique

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