Depuis 2014, le Brésil connaît une crise politique majeure. Le scandale de corruption entourant l’entreprise Petrobras, contrôlée par l’État, a éclaboussé la majorité des partis politiques brésiliens et révélé le niveau de corruption de la classe politique. Selon l’ONG Transparency International, 60% des députés et sénateurs sont inquiétés par la justice[1]. Dilma Rousseff, la présidente réélue en 2014, a été destituée par une procédure d’impeachment controversée. Enfin, Michel Temer, son successeur, est aussi impopulaire que Dilma Rousseff, et des manifestations sont régulièrement organisées pour demander sa démission.
Cette crise politique en cache une autre, d’ordre économique : le Brésil est entré en récession, et a enregistré une baisse de son PIB de 3.8% en 2015. Le taux de chômage a atteint 10%, ce qui représente onze millions de personnes sans emploi. De plus, la monnaie brésilienne, le real, s’est dépréciée de 30% en 2015. Surtout, la consommation des ménages, motrice de la croissance au Brésil, a décru de 4.8% en 2015 [ii].
Dans ce contexte économique incertain, Michel Temer a dévoilé, en mai, son programme économique pour remettre le Brésil sur le chemin de la croissance, avec pour mot d’ordre la maîtrise de la dépense publique. Son agenda de réforme se base sur un constat tiré par le président : « Un nouveau cycle de croissance devra s’appuyer sur les investissements privés et sur une meilleure compétitivité à l’international » [iii]. Pour cela, le nouveau ministre de l’Economie a présenté un panel de mesures fortement impopulaires auprès des Brésiliens : réforme du système des retraites, augmentation des impôts, refonte du droit du travail…
Parmi toutes ces mesures, la plus importante reste sans conteste la proposition d’amender la constitution pour y proscrire toute augmentation des dépenses publiques pendant vingt ans. Or, un gel des dépenses publiques signifie moins d’efforts dans des secteurs clés comme l’éducation ou la santé. Par cette mesure, le gouvernement brésilien commet une erreur courante : considérer que l’éducation et la santé ne représentent que des dépenses. Au contraire, toute dépense dans ces deux secteurs doit être vue comme un investissement à long terme.
Selon l’économiste Kamel Ghazouani, une société peut être divisée en quatre institutions : le politique, le marché, l’humain et le socioculturel [iv]. Ce découpage de la société fait apparaître un paradoxe. En effet, le politique et le marché sont les deux institutions à la fois les plus visibles et les plus médiatiques, les plus facilement réformables, mais aussi les moins efficaces en économie. Au contraire, l’humain et le socioculturel, bien que moins visibles, sont plus pertinentes en termes de développement économique et d’attraction des investissements étrangers. Plusieurs études tendent à démontrer cet état de fait : Eckhard Janeba [v] ou Zouhour Karray et Sofiane Toumi [vi] ont montré que les incitations fiscales n’avaient que peu d’effet sur les flux d’investissements étrangers. Au contraire, Miao Wang et Sunny Wong [vii] ou Vibe Pedersen [viii] affirment qu’une politique d’éducation volontariste est efficace pour attirer les investissements privés étrangers.
Le programme économique brésilien est d’autant plus dommageable que le Brésil avait produit des efforts considérables ces dernières années. Si l’on compare les dépenses publiques dans l’éducation des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), entre 2006 et 2012, dernière année connue, le Brésil se distingue. Sur cette période, le pays a accru ses dépenses, passant de 4.8% du PIB dédié à l’éducation à 5.9%. Dans le même temps, l’Inde et la Russie stagnent, passant respectivement de 3.1% à 3.8%, et de 3.9% à 4.2%[ix]. Le Brésil a su mettre en place des programmes d’éducation ambitieux, comme « Ciência Sem Fronterias » (Science sans frontières), dont le but est d’accorder, entre 2010 et 2014, cent mille bourses à des Brésiliens pour étudier à l’étranger. Ce programme correspond précisément au type de politique à mener. Il permettra de former une génération de Brésiliens non seulement éduquée, mais aussi ouverte sur le monde et sur les cultures des pays dans lesquels ils ont étudié, donc plus à même de s’insérer dans la mondialisation et d’en tirer les bénéfices.
En gelant les dépenses publiques dans ces secteurs clés, Michel Temer et son gouvernement privilégient le temps court au détriment du temps long. Cette erreur est bien plus conséquente que la crise politique ou que les difficultés économiques conjoncturelles dont souffre le pays.
[1] TransparênciaBrasil, site consulté le 26 septembre 2016, disponible sur : http://excelencias.org.br/@casa.php?tribs
[ii] Banque mondiale, Indicateurs du développement dans le monde, site consulté le 26 septembre 2016, disponible sur :
http://databank.worldbank.org/data/reports.aspx?source=world-development-indicators
[iii] Agência Brasil, PMDB party circulates document with proposals to revive growth, publié le 31 octobre 2015.
[iv] Ghazouani, Kamel. « L’attraction des IDE est une question d’adaptation institutionnelle : Modèle théorique et estimations pour les régions PECO & MENA ». Revue Tunisienne d’Économie, 2005, 104‑63
[v] Janeba, Eckhard. « Attracting FDI in a Politically Risky World ». Cambridge, MA: National Bureau of Economic Research, juillet 2001.
[vi] Karray, Zouhour, et Sofiane Toumi. « Investissement Direct Etranger et Attractivité : Appréciation et enjeux pour la Tunisie. ». Revue d’Economie Régionale et Urbaine, 2007, 479‑501.
[vii] Wang, Miao, et M. C. Sunny Wong. « FDI, Education, and Economic Growth: Quality Matters ». Atlantic Economic Journal 39, no 2 (28 mai 2011) : 103‑15. doi:10.1007/s11293-011-9268-0.
[viii] Pedersen, Vibe Qvist. « Quality in Education as a Means to Development: The Case of Sierra Leone ». Aalborg University, 2013.
[ix] Banque mondiale, Indicateurs du développement dans le monde, site consulté le 26 septembre 2016.
Direkt nach Inkrafttreten des Paris-Abkommens (PA) am 4. November treffen sich vom 7. bis 18. November die Vertragsstaaten der Klimarahmenkonvention zu ihrer nächsten Konferenz in Marrakesch (COP22). Zum Auftakt wird Gastgeber Marokko die rasante Ratifikation des neuen Klimaabkommens feiern. Aber die Konferenz muss vor allem dazu dienen, das noch vage Konstrukt des neuen Abkommens zu konkretisieren, die Anliegen der Entwicklungsländer voranzubringen und weitere Mittel für die globale Klimafinanzierung zu mobilisieren. Deutschland kommt bei all diesen Vorhaben die Rolle des Unterstützers, Vorbilds und Antreibers zu. Im Rahmen der G20-Präsidentschaft, die Deutschland am 1. Dezember von China übernimmt, wird die Bundesregierung bei den großen Verhandlungsmächten weiterhin für eine ambitionierte Klimapolitik werben müssen, damit dem Paris-Abkommen zügig Taten folgen.
-->On Tuesday, November 1st, IPI hosted a discussion with Mr. Pierre Krähenbühl, Commissioner-General of the United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East (UNRWA), that focused primarily on the plight of Palestine refugees today in the agency’s fields of operation, including Lebanon, Syria, Jordan, the West Bank and Gaza. This discussion is the latest event in IPI’s series featuring United Nations Humanitarian Coordinators and other senior humanitarian leaders from the field.
In response to the Arab-Israeli conflict, UNRWA was established by the General Assembly to contribute to the welfare and human development of Palestine refugees. When the agency began operations in 1950, it was responding to the needs of approximately 750,000 refugees. Today, over 5 million Palestine refugees are eligible for UNRWA services, which include education, health care, relief and social services, protection and microfinance.
The lack of political resolve in the region has cast a shadow over the population’s prosperity. Without hope, the risk of radicalization, particularly of youth, has become a worrisome reality. But through renewed support of Palestine refugees, faith in a better future can be restored and regional stability ensured. Indeed, the need for collaboration has never been greater.
Mr. Krähenbühl has 25 years of experience in human rights, humanitarian and development work. Appointed by the Secretary-General in November 2013, Pierre Krähenbühl became Commissioner-General of the United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East on March 30th, 2014. As Commissioner-General, he serves at the level of Under-Secretary-General.
Speaker:
Mr. Pierre Krähenbühl, Commissioner-General of the United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East (UNRWA)
Moderator:
Dr. Els Debuf, Senior Adviser and Head of Humanitarian Affairs at IPI
On Tuesday, November 1st, IPI hosted a Distinguished Author Series event featuring Shadi Hamid, author of Islamic Exceptionalism: How The Struggle Over Islam Is Reshaping The World. The conversation was moderated by IPI Senior Adviser for External Relations, Warren Hoge.
In his book, scholar and author Shadi Hamid offers a novel and provocative argument on how Islam is, in fact, “exceptional” in how it relates to politics. Exploring the profound implications this has for how we comprehend the future of the Middle East, Hamid also reflects on whether we should continue to expect history to gravitate toward secularism.
By addressing the vexing question of the role that religion plays in public life, he argues for a new understanding of how Islam and Islamism shape politics by examining different models of reckoning with the problem of religion and state, including the terrifying—and alarmingly successful—example of ISIS.
“We don’t have to like it,” he writes, “but we have to understand it—because Islam, as a religion and as an idea, will continue to be a force that shapes not just the region but also the West in the decades to come.”
IPI’s Distinguished Author Series brings critically acclaimed writers to IPI to present on international issues and to engage in a lively discussion with experts from the permanent missions to the UN and other members of the foreign affairs community in New York.
Direkt nach Inkrafttreten des Paris-Abkommens (PA) am 4. November treffen sich vom 7. bis 18. November die Vertragsstaaten der Klimarahmenkonvention zu ihrer nächsten Konferenz in Marrakesch (COP22). Zum Auftakt wird Gastgeber Marokko die rasante Ratifikation des neuen Klimaabkommens feiern. Aber die Konferenz muss vor allem dazu dienen, das noch vage Konstrukt des neuen Abkommens zu konkretisieren, die Anliegen der Entwicklungsländer voranzubringen und weitere Mittel für die globale Klimafinanzierung zu mobilisieren. Deutschland kommt bei all diesen Vorhaben die Rolle des Unterstützers, Vorbilds und Antreibers zu. Im Rahmen der G20-Präsidentschaft, die Deutschland am 1. Dezember von China übernimmt, wird die Bundesregierung bei den großen Verhandlungsmächten weiterhin für eine ambitionierte Klimapolitik werben müssen, damit dem Paris-Abkommen zügig Taten folgen.
Economic connectivity has become a buzzword when talking about harmonization of the integration processes within the Eurasian Economic Union (EAEU) and the European Union (EU)—the so-called “integration of integrations.” At a time when diplomatic relations between Russia and the West have deteriorated yet states remain linked by economic and energy interests, some see economic connectivity as a possible entry point for maintaining dialogue and rebuilding cooperation.
In response to this increased interest in economic connectivity, IPI, with the support of the Federal Department of Foreign Affairs of Switzerland, organized a roundtable on this topic on December 14, 2015, in Vienna. This roundtable brought together representatives of OSCE participating states, executive structures, the private sector, civil society, and academia.
This meeting note provides an overview of the roundtable and offers some ideas on possible ways to further develop the idea of economic connectivity, including the following:
Le forum de Valdaï 2016 s’est tenu du 24 au 27 octobre à Sotchi. Poutine, qui participait à la dernière table-ronde, en a profité pour réaffirmer – et justifier – ses positions en matière de politique étrangère.
La treizième réunion du forum de Valdaï s’est tenue à Sotchi du 24 au 27 octobre 2016, et a réuni cent-cinquante participants issus des cinq continents. Les Russes ne représentaient qu’un-cinquième du total : universitaires de renom, journalistes et anciens responsables politiques de premier rang étaient présents. Les débats étaient ouverts, contradictoires et souvent vifs. Ce n’était en rien une réunion de Putinolâtres – la politique russe a souvent été mise en cause – et, si un point commun devait être trouvé aux participants, ce serait celui d’avoir une approche réaliste des relations internationales.
Cela fut tout de même l’occasion pour le pouvoir russe d’affirmer ses positions, notamment lors de deux conférences : une session spécifique de questions-réponses avec le ministre des Affaires Étrangères, Sergueï Lavrov ; une table-ronde de deux heures trente, animée par Timothy Colton (Harvard), où Vladimir Poutine était entouré des anciens présidents sud-africain (Thabo Mbeki), autrichien (Heinz Fischer) et finlandais (Tarja Halonen), suivie d’une séance de questions-réponses du président russe, de deux heures et demi également.
Poutine s’est montré à la fois offensif et à l’aise, faisant preuve d’humour (demandant à un universitaire américain qui l’interrogeait en russe s’il était un espion en précisant que c’était un très beau métier) et semblant même prendre plaisir à cette joute intellectuelle, y compris avec ceux qui le contredisaient.
Le principal sujet de controverse concernait les agissements de l’armée russe à Alep, vivement mis en cause par de nombreux participants, et l’attitude de la Russie en général dans la crise syrienne. Une universitaire émiratie a même demandé à Poutine si la guerre civile en Syrie n’aurait pas déjà pris fin sans l’intervention russe. Pendant la table-ronde, Poutine a été vigoureusement attaqué par les anciens présidents finlandais et autrichien. Poutine, comme Lavrov, s’est défendu sur ce point (sans réellement convaincre), précisant qu’il s’agissait de combattre le terrorisme et que l’intervention russe a empêché les djihadistes de s’emparer du pouvoir à Damas. De plus, les Américains ne leur auraient pas fourni les indications permettant de distinguer l’opposition modérée des terroristes et la rupture du cessez-le-feu serait due à un de leur tir sur des positions de l’armée syrienne. Ils ont dressé un parallèle avec Mossoul, soulignant également qu’on parlait davantage d’Alep que du Yémen. Un intervenant russe est allé jusqu’à dénoncer le fait que les bombardements américains soient qualifiés de « dommages collatéraux », quand ceux des Russes étaient jugés de « catastrophe humanitaire ». En général, sur la Syrie, les Russes se sont défendus en disant que l’objectif majeur était de venir au secours d’un gouvernement légal et légitime contre le terrorisme et qu’il fallait mettre de côté les divergences de la coalition, ce qui n’allait pas dans le sens de la volonté américaine d’exercer un leadership international. En 2011, on avait dit aux Russes qu’ils étaient du mauvais côté de l’Histoire, mais Bachar Al-Assad est toujours au pouvoir et le Proche-Orient (pour lequel Poutine appelle à un « plan Marshall » auquel il se dit prêt à participer) est devenu un laboratoire pour le terrorisme. Il se félicite de la future prise de Mossoul.
Sont revenus de façon récurrente dans le discours russe, et notamment dans celui de Poutine, le fait qu’à la fin de la guerre froide, les États-Unis n’ont pas voulu bâtir un nouvel ordre mondial mais, au contraire, souhaité exercer un leadership en ne tenant pas compte des intérêts des autres nations. Cette interprétation de la politique américaine des années 90 est par ailleurs précisément celle que Mikhaïl Gorbatchev fait régulièrement, bien que le dernier Secrétaire général du parti communiste de l’Union soviétique se montre critique à l’égard de Poutine. L’actuel président russe a de nouveau évoqué l’élargissement de l’OTAN, la mise en place d’un système de défense antimissiles, la guerre du Kosovo (rappelant son caractère illégal au regard du droit international) afin de prouver la volonté de domination américaine. Il a également évoqué les interventions militaires extérieures (Irak, Libye), qui ont une très grande responsabilité dans le chaos stratégique actuel. Sur la Libye, il a rappelé que les Russes s’étaient abstenus lors du vote de la résolution 1973, qui n’a pas été respectée par les Français et Qataris : les armes à destination de la Libye supposées sous embargo ont été fournies à la rébellion, se retrouvant entre les mains des djihadistes qui ont voulu s’emparer de Bamako. Les Russes ont pourtant soutenu l’intervention française au Mali. Poutine souligne la nécessité de lutter contre le terrorisme, politique qui ne change pas en fonction des circonstances, contrairement aux Occidentaux. Il souhaite réformer le Conseil de sécurité des Nations unies, mais rappelle la nécessité d’un large consensus. L’ONU est indispensable : sans elle, ce serait le chaos le plus total. Il faut préserver et renforcer les Nations unies. En 1999, il y a eu une agression contre la Yougoslavie parfaitement illégale. Après la chute de l’URSS, les États-Unis ont voulu dominer le monde : est-ce que l’ONU a sanctionné les États-Unis pour la guerre d’Irak de 2003, la Libye en 2011, où le sens de la résolution 1973 a été perverti ?
L’autre « point fort » est la faiblesse de l’Europe. Poutine, comme Lavrov, ont souligné que cette dernière avait renoncé à l’indépendance politique et se contentait de suivre les États-Unis. Il s’est dégagé des travaux du forum un consensus : de nombreux intervenants non russes évoquaient l’idée d’un monde tripolaire composé des États-Unis, de la Chine et la Russie. Poutine a déclaré que les États-Unis grossissaient la menace russe pour assurer leur agenda stratégique (domination de l’Europe). La Russie, de par sa population et sa puissance militaire, ne peut en aucune façon être une menace réaliste pour l’OTAN. De même, les moyens de propagande prêtés à la Russie sont sans aucune mesure comparables à ceux dont disposent les États-Unis. L’Europe n’est plus considérée comme une puissance politique. Les Russes sont extrêmement déçus que les Européens ne lèvent pas les sanctions et préfèrent désormais s’adresser directement aux Américains, dont ils pensent qu’ils détiennent la clé. Selon John Mearsheimer, dans la mesure où la Chine est le grand défi géopolitique de demain, les États-Unis ne mènent pas une politique cohérente en poussant la Russie vers elle.
Le troisième message est que la Russie est de retour et compte défendre ses intérêts. Elle n’entend pas céder aux pressions extérieures. L’époque où elle était impuissante par rapport aux manœuvres américaines est révolue. La Russie ne veut pas dominer le monde mais elle entend se faire respecter ; message qui a certainement été le plus martelé par les responsables russes au cours de ces journées. Les menaces de boycott de la Coupe du monde 2018 n’impressionnent pas les responsables russes, confiants dans le fait qu’aucune équipe majeure ne refusera de participer au tournoi et que, de toute façon, la Russie ne déterminera pas sa politique étrangère en fonction d’un éventuel boycott.
Les critiques extérieures contre Poutine, venant essentiellement des médias occidentaux, sont perçues comme des critiques contre la Russie et, de fait, renforcent sa popularité interne.
Selon Vladimir Poutine, il est ridicule de penser que la Russie puisse exercer une influence sur les élections américaines. Les États-Unis ne sont pas une République bananière, a-t-il plaisanté, affirmant plus sérieusement qu’ils étaient trop puissants pour qu’on puisse orienter leur politique. La Russie ne dispose pas des moyens de propagande qu’on lui attribue. Le débat autour des élections américaines est surtout centré sur des attaques personnelles, allant des relations sexuelles à la corruption, mais aucun sujet sérieux ne lui semble vraiment abordé. Le succès de Donald Trump s’explique par le rejet des élites qui ont dominé les États-Unis depuis des décennies. Mais la Russie travaillera avec tout président élu, si ce dernier le souhaite également, et respectera le choix des Américains.
Les Russes ont surtout souhaité montrer que la cohérence était de leur côté, qu’ils n’étaient pas sur la défensive et que le rapport de force global s’était rééquilibré en leur faveur. Toute la difficulté consiste à apparaître assez fort pour ne pas paraitre en difficulté, mais sans être perçu comme menaçant.