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Invitation du président Macron à Pau : Ablassé Ouédraogo parie que nos gouvernants présenteront « de plates excuses »

sam, 07/12/2019 - 00:25

Dr Ablassé Ouédraogo, président du parti le Faso autrement réagit a la convocation des présidents des pays membres du g5 sahel à Pau en France le 16 décembre 2019 pour clarification et formalisation de leur demande : la conséquence de l'inconséquence de nos présidents.

Le président français Emmanuel MACRON a déclaré le 4 décembre 2019 à Watford en Angleterre, en marge du Sommet de l'OTAN, qu'il attend des présidents des pays membres du G5 SAHEL qu'ils « clarifient et formalisent leurs demandes à l'égard de la France et de la communauté internationale » avant d'ajouter qu'il veut « des réponses claires et assumées » à la question de savoir si ces pays ou ces dirigeants souhaitent la présence française et s'ils ont besoin de la France.

Pour ce faire, les cinq (5) Chefs d'Etat sont convoqués le 16 décembre 2019, à Pau, ville française où est basé le régiment d'où sont partis la plupart des 13 soldats morts dans l'accident d'hélicoptères survenu au Mali le 25 novembre 2019.
Même si en bons patriotes panafricanistes convaincus, nous pouvons regretter le ton agacé et agaçant, voire autoritaire de la convocation adressée à nos présidents tout-puissants face à leurs peuples et pourtant si petits et si impuissants devant le parrain, on doit se rendre à l'évidence et reconnaître que par cet acte, le président français Emmanuel MACRON tape du poing sur la table et met nos gouvernants face à leurs responsabilités, à leurs incohérences et à leurs inconséquences.

A travers cette convocation, il met la gouvernance par la rue, le mensonge, le populisme et la démagogie à l'épreuve de la réalité politique et du vrai rapport de force. On ne peut continuer indéfiniment à susciter et/ou encourager un populisme antifrançais tout en voulant bénéficier du soutien de cette même France pour asseoir un pouvoir incapable, incompétent, défaillant et illégitime.

En effet, à l'échelle nationale, on se souvient des déclarations totalement irresponsables du Ministre d'Etat Chargé de la Défense nationale, fustigeant injustement depuis l'Afrique du Sud, l'action de l'armée française au Burkina Faso et du Ministre de la Communication au sortir du Conseil des Ministres du 20 novembre2019, reprochant à la France un certain nombre de pratiques.

Par la suite, on assiste à une campagne de dénigrement orchestrée par des chapelles proches du pouvoir MPP et confiée à des pantins politiques pour distiller sur les réseaux sociaux une série d'informations fausses et aberrantes dans le seul but de faire porter à la France l'échec lamentable des gouvernants tant sur le plan sécuritaire, qu'économique et social.

Selon eux, la France, l'ancienne puissance colonisatrice est le bouc émissaire idéal à qui faire endosser la responsabilité de l'échec clair et patent du système MPP. Ce stratagème, pensent-ils, devrait leur permettre de continuer à se sucrer gratuitement sur le dos des malheureuses et ignorantes populations qui trouveraient en la France la source et la cause unique de tous leurs malheurs.

Ces actions inconséquentes du pouvoir en place au Burkina Faso ont eu pour conséquence la convocation de notre président et de ceux des autres pays membres de ce fameux G5 Sahel, pour clarifier leurs positions respectives en faisant un choix : la honte pour eux-mêmes et pour leurs peuples ou la mort de leurs régimes puisque de toute manière ils ne peuvent pas s'affranchir aujourd'hui de l'embarrassante protection française. Autant dire alors qu'ils n'ont guère de choix à faire. C'est ce que j'appelle « le choix de la mort ». Ainsi, nos gouvernants ne cessent de s'humilier et d'humilier par la même occasion leurs peuples.

En agissant de manière aussi ferme et peu diplomatique, le président Emmanuel MACRON lance un avertissement : la France ne sera plus la victime expiatoire des turpitudes de nos gouvernants. Ceci marque assurément, en tout cas il faut le souhaiter, un tournant important dans ce qui est appelé « la France-Afrique ». Plus rien ne devrait donc être comme avant. Lorsque l'on n'est pas performant et en dessous des attentes, l'on doit l'assumer et avoir le courage de dire au peuple, qui vous a mandaté, qu'on n'est pas à la hauteur de la mission à vous confiée et d'accepter de déposer le tablier !

Il est fort à parier qu'à l'issu de cette convocation, nos gouvernants, présenteront de plates excuses, comme ils savent le faire, et mieux signeront sans broncher les documents qui leur seront présentés, bradant ainsi encore un peu plus leur dignité mais aussi et surtout la souveraineté de leurs pays respectifs. Par leur inconséquence, ils auront privé leurs pays de la possibilité de négocier de véritables accords de défense et de coopération militaire. Pauvre Afrique, pauvre Burkina Faso !

Saisissant cette malheureuse occasion, nous invitons toute la population Burkinabè et l'ensemble des forces vives du Burkina Faso à prendre conscience de ce que la solution aux difficultés auxquelles est confronté notre pays est à portée de nos mains et ne peut être mise en œuvre que par nous, tous ensemble, filles et fils du Burkina Faso réconciliés entre nous et le pays réconcilié avec lui-même.

Pour y parvenir, nous n'avons et n'aurons d'autres choix que de nous asseoir pour nous parler dans l'inclusion et l'ouverture avec un esprit de franchise et de sincérité afin de panser ensemble nos plaies et envisager ensemble le redressement de notre unique patrie. Nous avons le devoir de tous contribuer à la construction de l'unité nationale et de la nation burkinabé.
Dieu protège le Burkina Faso !

Le Président du Parti

Dr Ablassé OUEDRAOGO
Commandeur de l'Ordre National

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Assemblée nationale : Le gouvernement autorisé à ratifier les conventions de financement par voie d'ordonnance

sam, 07/12/2019 - 00:20

La plénière consacrée à la réhabilitation du gouvernement à ratifier par voie d'ordonnance les accords et conventions de financement signés entre le Burkina Faso et les partenaires techniques et financiers s'est déroulée ce vendredi 6 décembre 2019 à l'hémicycle. 78 députés ont donné leurs voix pour l'adoption ladite loi. La session a été présidée par Stanislas B. Sankara, premier vice-président de l'Assemblée nationale, et a connu la présence de la ministre déléguée auprès du ministère de l'Economie, des Finances et du Développement, chargée de l'aménagement du territoire, Pauline Zouré.

Sur les 127 députés de l'Assemblée nationale, 103 ont voté. A l'issue du débat général, 25 députés ont voté abstention et 78 députés ont donné leurs voix pour l'adoption ladite loi. Une satisfaction pour la ministre déléguée Pauline Zouré. Prenant la parole au nom du gouvernement, elle a expliqué que cette loi donne la carte verte à l'exécutif pour accélérer les conventions de financements. Dans ses explications, il est ressorti que « face aux contraintes des délais des partenaires, le gouvernement a besoin de la flexibilité de la représentation nationale pour collaborer avec les partenaires, afin de mobiliser des ressources nécessaires au développement ».

Pour Pauline Zouré, sans la loi de réhabilitation, il est difficile de mobiliser les ressources auprès des partenaires dans un délai favorable aux politiques de développement. Selon elle, c'est une idée qui est loin d'être un abus de pouvoir du gouvernement.

Rosine Zouré

Même son de cloche chez Lassina Ouattara, député du parti majoritaire. Pour lui, « l'objectif est de réduire le temps de ratification des accords de financement ». Aussi, « cette loi permettra au Burkina Faso de respecter ses engagements en matière de conventions internationales et de mettre en place des politiques de développement », selon les membres de la commission affectataire de ladite loi.

En revanche, les députés détracteurs de ladite loi y voient un abus qui donne plus de prérogatives au gouvernement. Ils ont donc dénoncé cette attitude du gouvernement à vouloir se soustraire du contrôle des élus nationaux. Pour eux, la Constitution donne la prérogative aux députés de se prononcer régulièrement sur les opportunités des conventions, des accords et des protocoles de financement que le gouvernement entend ratifier.

député Zoungrana Yahaya

Sur cette base, les détracteurs voudraient que la loi de réhabilitation soit une exception, et non une habitude. Une position soutenue par Yahaya Zoungrana, élu du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ; Adama Sosso du l'Union pour le progrès et le Changement (UPC) et plusieurs autres députés de l'opposition politique, qui ont voté abstention.

E.K.S.
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Insécurité au Burkina : Les propositions de Salvador Yaméogo « avant qu'il ne soit trop tard »

sam, 07/12/2019 - 00:00

Dans la tribune ci-après, Salvador Maurice Yaméogo, du Rassemblement des démocrates pour le Faso (RDF), analyse de la situation sécuritaire du Burkina Faso et fait des propositions pour une sortie de crise.

Avant propos

Depuis le premier attentat terroriste que notre pays ait connu, celui du « Capuccino », en plein cœur de notre capitale, quatre années, bientôt se seront écoulées. La liste s'est tristement allongée et nombre de voix autorisées, en interne, comme à l'international, continuent de s'élever, pour condamner la spirale d'attaques djihadistes dans laquelle nous sommes désormais, dramatiquement, plongés, à l'instar de nos frères maliens et nigériens. C'est bien compréhensible, quand la République est attaquée de toutes parts et que tant de nos vaillants soldats ont payé de leur vie, la défense de notre patrie. Aussi, avant d'aller plus loin, sacrifions au devoir de mémoire, leur rendant le vibrant hommage que requiert leur suprême sacrifice et adressant à toutes les familles des militaires, tombés au champ d'honneur ainsi qu'à celles des victimes civiles, toutes endeuillées, le témoignage de notre profonde compassion.

Pour que le sacrifice ultime de tous ces disparus, ne soit pas vain, pour que leurs âmes reposent en paix, dans cette terre de nos ancêtres, qui doit rester nôtre, « Un sursaut national » sans égal dans notre histoire, est maintenant indispensable, avant qu'il ne soit trop tard.

« Le vrai sujet »

Le Burkina Faso, jadis Haute-Volta, faut-il le rappeler, a été créé, démembré puis reconstitué. Notre combat est aujourd'hui, de conjurer ce sort qui semble s'acharner, nous promettant subrepticement, sa disparition.

Ces mots forts, alors même que des signes encourageants sont annoncés, le sont à dessein. Qui d'entre nous, pouvait prédire au lendemain de la dernière présidentielle, que nous en serions là, fin 2019 ? Simple parallélisme des formes : alors que les états major de certaines formations politiques, de la majorité, comme de l'opposition, fourbissent déjà armes (non létales) et stratégies pour les joutes de 2020, qui sait où nous serons rendus à cette même date ?

La majorité ou le pouvoir, avait certes d'abord, la charge de mettre en œuvre le programme ayant fédéré une majorité de suffrages, lors du dit scrutin. L'opposition, se devait, elle, de promouvoir une option alternative et de se préparer à la soumettre en 2020. L'intégrité de notre territoire, en tant que priorité, figurait-elle, en bonne place dans les programmes ? Peu probable, dans un contexte où, l'euphorie ou l'abattement aidant (c'est selon), les indicateurs sécuritaires n'étaient pas scrutés, ni perçus comme dirimants.

Entendons-nous bien. Il n'entre nullement dans mon propos de faire (rétrospectivement), un procès d'intention, à qui que ce soit. Ce serait maladroit et déplacé. Nous avons, quelque part, tous été victimes d'une cécité collective.

Gardons juste à l'esprit, désormais et pour toujours, que nul ne connait l'avenir...
Sur ce fondement et en toute bonne foi, j'irais jusqu'à concéder que le Chef de l'Etat, le Président Roch Kaboré fait de son mieux, toutes choses égales par ailleurs et que l'opposition est logée à la même enseigne, dans le difficile registre qui est le sien.

Mais, en réalité, est-ce encore le sujet ? Sans vouloir jouer les mauvais augures, les questions qui taraudent l'esprit sont graves et tenaces. Elles ont, à juste titre, été récemment effleurées. Le Burkina Faso sera-t-il en mesure, dans un an, de tenir un scrutin couplé (Présidentielle et législatives) sur toute l'étendue du territoire national ?

Subséquemment, à supposer que ce ne soit, malheureusement pas le cas, quelles régions seront soustraites au suffrage ? Et partant, à la République ? Les régions en zonesrouge et/ou orange ? Celles « présumées occupées » ou à tout le moins « dangereusement infiltrées » par les groupes djihadistes ?

Quelles sont les populations qui, majoritairement, peuplent ces régions ? En ne les associant pas au vote, ne court-on pas le risque de les pousser davantage, pire de les offrir à la radicalisation djihadiste, par le simple effet mécanique d'une exclusion imposée, fut-ce par les circonstances ? Sans parler de celui plus pernicieux d'une stigmatisation ambiante, que de possibles et malheureuses « bavures », ont pu, un temps, illustrer. Le terreau du djihadisme est avant tout la pauvreté et non un quelconque déterminisme ethnique.

Entre l'obligation constitutionnelle de tenir des élections à bonne date et l'impérieuse nécessité, l'urgence politique, de sauver notre pays, en préservant son intégrité, la paix sociale, l'harmonie et le vivre-ensemble du peuple burkinabè, dans toutes ses composantes, y a-t-il véritablement un débat à mener ?

Dans notre histoire, combien de régimes d'exception avons-nous connu, pour de bonnes ou de mauvaises raisons ? Nous avons toujours fini par aller aux élections. Dans la situation qui prévaut, ne nous trompons pas de sujet, encore moins de combat.

Ne présumons pas de nos capacités à tenir des élections libres, équitables, transparentes et apaisées fin 2020, sur l'entièreté du notre territoire, sauf retournement extraordinaire de celle-ci, avant terme. Certes des solutions palliatives peuvent être trouvées, notamment pour les déplacés, mais quelle interprétation en sera faite ? Quelles conséquences en résulteront ?

Des précédents peuvent, sans doute, être invoqués, de pays, confrontés au terrorisme, qui ont pu organiser des élections. Mais « comparaison n'est pas raison » car toutes les comparaisons ont leurs limites, si des modulations ne sont pas opérées.

Enfin, comment aller, décemment, honnêtement, battre campagne auprès de populations déplacées, traumatisées, meurtries par les attaques et les tueries ?
Quel bilan de circonstance invoquer ? Quelle option alternative crédible soumettre, pour solliciter leurs suffrages ? Dans un tel contexte, sommes-nous même, à l'abri d'une crise post-électorale ?

Il faut dès à présent et pour de bonnes raisons, anticiper et songer à un consensus national sur le principe de l'activation possible d'un « plan B » (A mettre en œuvre, en cours de mandat, sur la base des prérogatives constitutionnelles exceptionnelles, dévolues au Président du Faso, dans les situations d'urgence, plutôt qu'au-delà de 2020. Une forme de « Transition » voulue et préparée, davantage qu'imposée).

Nous sommes en guerre et dans l'incapacité immédiate, de garantir que tous les burkinabè pourront voter, que ce scrutin sera transparent, équitable et que son résultat sera accepté. Ce propos, pourra choquer et provoquer une levée de boucliers, tant du côté de ceux qui s'apprêtent à aller à la « conservation » de leur pouvoir (sans avoir pleinement démontré l'avoir mérité) que de ceux, prêts à aller en découdre pour sa conquête, estimant le régime aux abois (sans non plus convaincre des solutions idoines à disposition, pour sortir le pays de cette situation, inédite). « La critique est aisée, mais l'art est difficile » dit-on.

Pour tous ces motifs, ayons le courage de « prévoir », d'anticiper, sans angélisme, ni démagogie, mais avec lucidité et détermination, une autre feuille de route, épousant les contours possibles, qui vont suivre, car, assurément c'est « notre union qui fera notre force ».

Aussi, osons nous retrouver, pour :

1) Unir toutes nos forces (politiques, économiques, sociales, traditionnelles, religieuses) dans le combat pour la libération totale du territoire ;

2) Prolonger, le cas échéant, le mandat du Président du Faso, des députés, subordonnant le tout, à la mise en place d'un Gouvernement d'Union et de Guerre, avec un PM, issu de l'opposition ;

3) Négocier un moratoire avec les forces syndicales ;

4) Plaider la grâce, voire l'amnistie, pour les condamnés du putsch manqué ;

5) Inviter tous les exilés à rentrer, accepter la main tendue du Président Blaise Compaoré ;

6) Commencer par élargir (sous conditions) tous les militaires aux arrêts ou radiés, en état de combattre (l'enrôlement de civils, venant en sus) ;

7) Affecter d'office le budget des élections d'abord aux FDS, dans le cadre d'un budget de guerre, faisant la part belle à un équipement conséquent de notre armée (Drones, Hélicoptères et pourquoi pas, avions de combat) et à nos populations déplacées ;

8) Réduire au maximum les charges de l'Etat. (Représentation et missions extérieures, un Gouvernement d'Union et de guerre, le plus représentatif et compact possible) ;

9) Lever les fonds nécessaires, en engageant dans la transparence, la rigueur et le professionnalisme nos ressources minières connues et/ou attendues (or, manganèse, pétrole, uranium…) ;

10) Récupérer et sécuriser par tous les moyens et en bonne intelligence avec les pays frères confrontés au même fléau et ceux amis, ces « 274 200 Km2 » qui doivent continuer de constituer l'entièreté du Pays des Hommes Intègres ;

11) Rétablir nos populations des zones sensibles dans le sentiment d'appartenance pleine et entière à la nation burkinabè, en premier lieu, en les relocalisant ;

12) Aller aux élections une fois, le Burkina totalement libéré et, enfin, se pardonner, se réconcilier.

« Mieux vaut prévenir que guérir ».

A trop discourir, et quelle que soit la justesse ou la hauteur du verbe, on finit par ne plus être audible. Ne pas s'exprimer, c'et s'exposer, à la critique du « silence coupable ».

Entre les deux, le choix est possible et désormais fait, d'une parole rare mais profondément sincère, à défaut de viser l'unanimité.

Au-delà du recours à des poncifs (diront certains), lesquels ont justement la vie dure, par le force du bon sens évident qu'ils véhiculent, c'est à la clairvoyance, au patriotisme et à la résilience de mes compatriotes, de l'intérieur et de la diaspora, que j'ai voulu faire appel.

Si dans notre construction mentale, dans notre simple cheminement d'homme, nous pensons avoir reçu, ayons cette obligation morale, quand les circonstances l'exigent, de « donner » un tant soit peu, aussi.

Dieu bénira assurément le Burkina Faso, si tous ses fils et filles le placent au-dessus de tout

Salvador M. YAMEOGO
Président du RDF

Novembre 2019

Catégories: Afrique

11-Décembre dans le Centre-Est : L'Onatel contribue à la normalisation de l'école Bogaré B

ven, 06/12/2019 - 22:30

Dans le cadre du 11-Décembre 2019 qui se tient à Tenkodogo, chef-lieu de la région du Centre-Est, l'Office national des télécommunications (Onatel) a normalisé l'école Bogaré B qui était sous paillotes. La cérémonie de remise de l'infrastructure s'est déroulée le jeudi 5 décembre 2019, sous la présidence du ministre de l'Education nationale et le parrainage de la ministre du Développement de l'économie numérique et des Postes.

Après l'école de Pog-Nere Kougri dans la commune de Manga en 2018, c'est l'école Bogaré B de Tenkodogo qui bénéficie de la générosité de l'Onatel. Cet établissement, naguère à deux classes sous paillotes, est désormais une école normalisée comprenant quatre classes entièrement équipées, un bureau, un magasin, des latrines. Un forage a également été mis en place.

Et pour assurer la sécurité des élèves, l'Onatel a clôturé l'école Bogaré B et offert cinq box de police pour contribuer à la régulation de la circulation routière dans la ville de Tenkodogo. Le coût total de ces dons est de 60 millions de F CFA.

L'objectif, pour l'entreprise, c'est de contribuer à améliorer l'offre et la qualité de l'éducation dans la ville de Tenkodogo et réduire le taux de déperdition scolaire précoce avec son corollaire d'exode rural et de pires formes de travail des enfants.

Pour le directeur général de l'Onatel, Sidi Mohamed Naïmi, l'inauguration de l'école Bogaré B est la preuve manifeste de l'intérêt que son entreprise accorde à l'éducation des enfants. De son avis, les entreprises privées, selon leurs moyens et nonobstant leurs contributions fiscales, doivent appuyer le gouvernement dans la mise en œuvre des politiques de développement du pays.

C'est pourquoi, dit-il, l'Onatel a décidé d'apporter son aide aux efforts fournis par les premières autorités du Burkina. Les actions citoyennes étant l'épine dorsale de la responsabilité sociétale de son entreprise, Sidi Mohamed Naïmi a souligné qu'en plus de développer l'économie numérique, l'Onatel s'est engagé à soutenir les secteurs comme l'éducation, la santé, la promotion de la femme, le sport, etc.

Grand bénéficiaire de l'action citoyenne de l'Onatel, le ministre de l'Education nationale a exprimé sa reconnaissance à la nationale des télécommunications.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Juste Ephrem ZIO
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1ère édition des 72 heures de l'immobilier : Les meilleures entreprises immobilières récompensées

ven, 06/12/2019 - 21:30

La première édition du Salon de l'immobilier s'est achevée ce 5 décembre 2019 à Ouagadougou par une cérémonie de récompenses des meilleures entreprises immobilières du Burkina. Le prix « du super promoteur immobilier » est revenu à l'entreprise Abdoul service international. Cette soirée de récompenses a clôturé les 72 heures d'activités au cours desquelles les acteurs de l'immobilier ont exposé leur savoir-faire au grand public.

Débutée le 3 décembre 2019 à Ouagadougou, la première édition du Salon de l'immobilier a refermé ses portes ce 5 décembre 2019, par une soirée de remises de prix aux meilleures entreprises du secteur immobilier au Burkina. Initié pour faciliter l'accès des populations aux biens immobiliers en toute sécurité, le salon a permis aux acteurs de l'immobilier burkinabè d'exposer leur savoir-faire et de faire des rencontres d'affaires.

La responsable commerciale de l'entreprise Abdoul Service Internationale

A cette soirée de récompenses, le tant convoité prix du « super promoteur immobilier » a été remporté par Abdoul service international, qui devance ainsi une vingtaine d'entreprises. Dans la catégorie du meilleur site de service en ligne dans le secteur de l'immobilier, le prix est revenu à baobab.net. Quant à l'entreprise Génie foncier, elle a reçu le prix de la meilleure entreprise d'expertise foncière. Dans la catégorie de la meilleure expertise immobilière, l'entreprise SOSID s'est distinguée.

SCPI et IMAZ ont été distinguées meilleures entreprises de promotion immobilière. Dans cette quête de promotion des acteurs de l'immobilier, des prix ont été également attribués au Groupe 2A, aux entreprises Carellaye et Waluks, en qualité de meilleures entreprises de promotion de matériaux innovants. Abdoul service international s'est aussi emparée du prix de la meilleure stratégie commerciale et marketing et celui du meilleur manager. Dans cette catégorie de meilleur manager, elle a été suivie par l'entreprise AGB. Toutes les entreprises récompensées ont reçu chacune une attestation et un trophée.

Abdoul service International recevant le prix du super promoteur Immobilier des mains de Souleymane Kambiré

« C'est une très grande satisfaction avec ces trois prix, car chez Abdoul Service international, la qualité est toujours exigée et nous félicitons le promoteur pour cette idée géniale de faire connaître l'immobilier », s'est réjouie la responsable commerciale de l'entreprise Abdoul service international.

« Lorsque les acteurs du secteur immobilier se retrouvent pour discuter de leur organisation, voir comment améliorer leurs prestations et surtout agir dans la légalité en vue de résoudre les problèmes de logement et d'urbanisation, nous ne pouvons que les accompagner », a déclaré Souleymane Kambiré, le représentant du ministre en charge de l'Habitat.

Oumar Sidibé, promoteur des 72 heures de l'immobilier

A l'issue de la cérémonie, le promoteur des 72 heures de l'immobilier, Oumar Sidibé, a lancé un appel à la population à s'orienter vers les acteurs crédibles et professionnels afin d'avoir des offres alléchantes pour acheter des maisons ou des terrains viabilisés. Rendez-vous est pris pour la deuxième édition avec plus d'innovations et de participants. D'ailleurs, le promoteur Oumar Sidibé promet que « tout sera mis en œuvre pour que cet évènement devienne le plus grand marché de l'immobilier au Burkina et dans la sous-région ».

Issoufou Ouédraogo
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Situation nationale « Il faut que tous les Burkinabè redescendent sur terre (…) », Pascal Zaïda

ven, 06/12/2019 - 21:28

La Coordination des OSC pour la patrie (COP), représentée par le Cadre d'expression démocratique (CED) et le M21, a livré ce vendredi 6 décembre 2019, sa lecture de la situation nationale. C'était au cours d'une conférence de presse.

« Voici quatre années que la galaxie conduite par le MPP et ses alliés putatifs ont sifflé la fin de la cohésion nationale en nous embarquant vers de désastreuses situations sécuritaire, socioéconomique et politique », a noté, d'entrée de jeu, le coordonnateur du Cadre d'expression démocratique (CED), Pascal Zaïda. En effet, les conférenciers soutiennent que le régime actuel constitue le véritable problème du pays. D'où cet appel des Burkinabè à « redescendre sur terre », car disent -ils, « les hommes en qui ils ont placé leur confiance et porté au pouvoir sont loin d'être ceux qui se vantaient d'être munis de compétences hors pairs ».

A les entendre, la déception et la désaffection des citoyens sont en train de prendre de l'ampleur. « Il ne peut d'ailleurs en être autrement, lorsqu'on a à la conduite de la politique du gouvernement, des hommes incompétents, complètement en déphasage avec les réalités du pays et qui ne jurent que par le bréviaire des amitiés et autres affinités cupides », a renchéri le coordonnateur du CED.

Réagissant sur la question sécuritaire, Pascal Zaïda clame que le recrutement des volontaires est un projet mort-né. « On dit que des volontaires seront recrutés ; sur quelle base ces volontaires seront recrutés et quelle sera leur formation. C'est peut-être une milice qu'ils sont en train de mettre en place pour appuyer les Koglwéogo et livrer le pays dans une guerre civile », a-t-il laissé entendre. Et d'ajouter que « les militaires demandent des moyens conséquents pour travailler, mais ils ont préféré aller faire un festin à Tenkodogo ».

Dans la même dynamique, Marcel Tankoano a soutenu que l'opération Otapuanu a été un échec cuisant dans la région de l'Est. « Depuis le 8 mars 2018, la région de l'Est dans son ensemble vit sous couvre-feu » , note-t-il. Pour lui, les Burkinabè sont arrivés à un niveau où la vie humaine est banalisée. « Depuis plus de dix jours, à 45 km de Fada, dans des villages comme Natoibouani, Konkoufanou, Nagré, les gens sont en train de fuir les terroristes. Jusque-là, le gouvernement est incapable de nous dire combien de morts on dénombre. Il en est de même de l'attaque de Boungou. Aujourd'hui, dans le Sahel et le Nord, on pense qu'il n'y a plus rien parce que les informations ne viennent pas. Nous sommes arrivés à un niveau où la mort ne dit plus rien à quelqu'un », a-t-il indiqué.

Soutenant qu'il est temps de mettre fin aux mensonges maladroits, les conférenciers estiment qu'il est temps pour nos autorités de prendre le peuple burkinabè au sérieux. Ce, d'autant plus que la cinquième année du pouvoir de Roch Kaboré verra, selon eux, « un gouvernement moins capable qui tentera de séduire, d'amadouer la population pour espérer sa clémence aux prochaines échéances électorales ».

Nicole Ouédraogo
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Journée internationale des personnes handicapées dans le Kouritenga : Le prix de l'ONG Light for the World attribué à Edouard Kaboré

ven, 06/12/2019 - 20:30

L'Organisation catholique pour le développement et la solidarité (OCADES) a organisé, le mardi 3 décembre 2019 a Koupéla, la 26e Journée internationale des personnes handicapées. Un événement qui a concerné les personnes handicapées des provinces du Ganzourgou et du Kourittenga soutenues par l'OCADES, à travers un projet financé par l'ONG Light for the World. Les personnes handicapées ont saisi cette opportunité pour s'adresser à l'autorité et lui présenter leurs doléances et les difficultés qu'elles rencontrent dans leur vie quotidienne.

Handicap ne doit pas rimer avec mendicité. Telle est l'essence du plaidoyer des personnes handicapées des provinces du Kourittenga et du Ganzourgou, à l'adresse des autorités administratives et communales, à l'occasion de cette 26e journée qui leur est consacrée. Cela, pour signifier que les personnes handicapées réclament la juste garantie des conditions qui leur permettront d'être autonomes et de s'épanouir pleinement. « Nous vous demandons de nous apprendre à pêcher le poisson et non nous donner le poisson. Le handicap ne doit pas rimer avec mendicité. Alors permettez-nous de vous en épargner », a plaidé le représentant des personnes handicapées des deux provinces.

Le représentant des personnes handicapées prononçant son discours

Il a fait remarquer que s'il est vrai que le gouvernement burkinabè et des associations et ONG œuvrent inlassablement pour la promotion des personnes handicapées, force est de reconnaître que les personnes handicapées rencontrent toujours d'énormes difficultés. Parmi ces difficultés, le faible taux de scolarisation, les difficultés d'accès aux emplois pour les quelques personnes scolarisées, l'absence de rampes d'accès dans certains services, la difficulté liée au transport de leurs tricycles. Dans le domaine de la santé, certains ne bénéficient pas de la réduction liée à la carte d'invalidité que très peu de personnes handicapées.

Dans la province du Kourittenga, il n'y a pas de siège pour abriter les organisations des personnes handicapées. C'est pourquoi « nous faisons un plaidoyer auprès des autorités locales et centrales afin que nous soyons accompagnés pour notre meilleur épanouissement ». Pour précision, ces doléances présentées par les personnes handicapées avaient été préparées la veille, au cours d'une rencontre d'échanges entre ces personnes et les partenaires sociaux, sous l'égide de l'OCADES Koupéla.

Abbé Gérard Yougbaré, secrétaire exécutif de l'OCADES caritas Koupéla

Le secrétaire exécutif de l'OCADES, l'abbé Gérard Yougbaré, en reconnaissant la tâche tout de même ardue, a espéré vivement que la célébration de la 26e journée portera ses fruits et contribuera à renforcer leur engagement à promouvoir les intérêts des personnes handicapées. « Plus que jamais, la voix de ces personnes a besoin d'être entendue », insiste-t-il, tout en précisant que c'est ce que l'OCADES Caritas Koupéla tente de faire.

Le meilleur élève handicapé scolarisé, recevant son prix

En effet, pour le premier trimestre 2019, l'OCADES a entrepris des tournées de consultations oculaires au profit de 815 élèves, des consultations en ORL/audiologie pour 181 élèves, des séances de rééducation pour environ 83 patients en santé mentale. Aussi, plus de 250 personnes ont pu être suivies à domicile et 332 en kinésithérapie et orthopédie. Des statistiques certes reluisantes mais loin de couvrir le besoin existant. C'est pourquoi, le secrétaire exécutif de l'OCADES Caritas Koupéla dit espérer que le message du représentant des personnes handicapées ne soit pas tombé dans l'oreille d'un sourd.

L'activité a été organisée dans la cadre du projet Réadaptation à base communautaire (RBC) implémenté par l'OCADES Caritas Koupéla au profit des personnes handicapées des provinces du Ganzourgou et du Kourittenga, sur appui technique et financier de l'ONG Light for the World et d'autres partenaires. Et ce, depuis 2015.

Annick Bambara, responsable programme de Light for the World

C'est dans le cadre de ce projet que l'OCADES a voulu permettre aux bénéficiaires du projet de célébrer cette journée du 3 décembre. Une journée célébrée au plan national sous le thème « Mise en œuvre des engagements de SEM le président du Faso dans un contexte d'insécurité : quelles alternatives pour répondre aux besoins spécifiques des personnes handicapées ? ».

Selon Annick Bambara, chargée de programme à Light for the World, l'objectif de la célébration de la journée à Koupéla est de promouvoir le droit et le bien-être des personnes handicapées de ces deux provinces. Et l'ONG Light for the World y joue un rôle important. Elle présente Light for the World comme une ONG humanitaire internationale dont le siège est à Vienne, œuvrant à la construction d'une société inclusive, particulièrement pour l'intégration des personnes handicapées. Elle intervient dans les domaines de la santé oculaire, de l'éducation inclusive et dans la Réadaptation à base communautaire.

En dehors du soutient à l'organisation de la journée, l'ONG a remis le plus grand prix de la journée à Koupéla, au meilleur jardin « super potager ». Et c'est la personne handicapée aveugle de la commune d'Andemtenga, en la personne d'Edouard Kaboré, qui a reçu ce prix dont le montant est de 320 000 F CFA.

Édouard Kaboré, recevant le prix du meilleur super jardin potager, dédié par Light for the World

L'OCADES Caritas Koupéla a aussi remis deux prix spéciaux d'un montant de 200 000 F CFA chacun à Cathérine Guiatin, promotrice de tissage de meubles en fil plastique, et au meilleur jeune élève handicapé scolarisé du nom de Stéphane Serge Sawadogo, qui a obtenu le BAC D session 2019 en candidat libre. A la suite de Light for the World et de l'OCADES, la Direction provinciale de l'action sociale, de la solidarité et de l'action humanitaire a aussi remis dix prix spéciaux d'un montant de 50 000 F CFA chacun.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Ecole nationale de santé publique (ENSP) : La cuvée 2019 forte de 3010 nouvelles compétences est prête à servir

ven, 06/12/2019 - 20:28

Les promotions 2016-2019, 2017-2019 et 2018-2019 de l'Ecole nationale de santé publique (ENSP) ont effectué ce vendredi 6 décembre 2019 leur sortie officielle. Devant leur parrain Alassane Bala Sakandé, les 3010 nouvelles compétences de la cuvée 2019 ont prêté serment et promis de servir avec dévouement partout où ils seront amenés à travailler.

Sur 3050 candidat présentés cette année à l'examen national, 3010 ont passé avec brio les épreuves, soit un taux de succès de 98,69%. Ce sont ainsi de nouvelles compétences composées entre autres de sages-femmes et maïeuticiens, d'infirmiers brevetés, d'agents itinérants de santé, de gestionnaires d'hôpitaux, d'accoucheuses auxiliaires, de techniciens d'Etat du génie sanitaire, de manipulateurs d'Etat en électroradiologie médicale, etc. qui sont mis à la disposition des structures publiques et privées de santé burkinabè et d'autres pays de la sous-région. A eux, s'ajoutent 359 agents spécialistes de toutes filières portant à 3369, le nombre total de sortants.

Et en cette matinée du vendredi 6 décembre 2019, devant leurs parents, amis, autorités et leur parrain Alassane Bala Sakandé, ils ont prêté serment et promis de servir avec dévouement la population partout où ils seront envoyés, conformément à leur nom de baptême « Dévoué et engagé pour des prestations de soins dans le respect des droits humains ». « Cet impératif en dit long dans un contexte marqué par une insécurité grandissante. Nous sommes amenés à servir partout où besoin sera. Nous ne devrions donc pas hésiter à nous mettre au service de la population tout entière », a laissé entendre Baguian Assimi Aziz, délégué général des élèves.

Dr Emile Paré, directeur général de l'ENSP

Le Directeur général de l'ENSP, Dr Pargui Emile Paré, leur a pour sa part signifié qu'« en choisissant de faire de ce nom de baptême votre leitmotiv, vous prenez l'engagement de vous inscrire dans le respect le plus absolu de la déontologie et de l'éthique de vos professions respectives et de la mettre en pratique dans vos prestations quotidiennes. Nous serons fiers de voir que sur le terrain vous ne ménagez aucun effort pour faire de la santé de nos populations la priorité de vos priorités. »

Abondant dans le même sens que le premier responsable de l'ENSP, le président de l'Assemblée nationale, parrain des promotions sortantes, qui se définit comme un parrain à vie et non un parrain de circonstance, a invité ses filleuls à l'abnégation au travail et à se mettre au service des plus démunis.

« Nous avons tenu à leur prodiguer des conseils. Dans ce contexte d'insécurité, c'est d'abord la prudence. Donner des soins de qualité en tout temps et en tout lieu sans distinction d'appartenance politique, ethnique, religieuse et autres. Nous ne pouvons qu'accompagner ces jeunes qui viennent d'embrasser la carrière professionnelle. Je leur ai dit que s'ils m'ont choisi comme parrain, c'est parce que j'ai certaines petites qualités. J'aime être aux côtés des plus faibles et des plus démunis. Je leur ai donc demandé de rester toujours aux côtés des populations et surtout du côté des plus faibles et des plus démunis en tout temps, en tout lieu et en toutes circonstances. »

Des doléances pour la bonne marche de l'ENSP

Tout comme le délégué général des élèves, le directeur général de l'ENSP a soumis des doléances à la ministre de la Santé, Pr Léonie Claudine Lougué, et au président de l'Assemblée nationale pour la bonne marche de l'ENSP. Il s'agit entre autres de la construction d'infrastructures pour une normalisation des Directions régionales de l'ENSP, de la construction de crèches pour la garde des enfants des élèves-mères, de la mise à disposition de ressources et compétences pour la formation et le recyclage des enseignants, d'un accompagnement pour l'ouverture d'autres Directions régionales de l'ENSP pour désengorger les sites actuels, d'un accompagnement technique pour une opérationnalisation réussie du passage au système LMD.

Des doléances qui recevront un traitement attentif, ont assuré les deux personnalités interpellées.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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Recherche et innovation : Une étude pour un meilleur devenir du Burkina d'ici à 2050

ven, 06/12/2019 - 17:04

Ouagadougou a abrité le jeudi 5 décembre 2019, l'atelier de restitution de l'étude sur la recherche et l'innovation. Il s'agit d'une étude prospective pour un Burkina meilleur d'ici à 2050.

Premier du genre, l'atelier qui a réuni des chercheurs confirmés et débutants a été l'occasion de présenter les résultats des prospections dont l'objectif est de garantir au Burkina Faso un meilleur avenir d'ici à 2050.

« Nous avons fait la synthèse des tendances-groupes qui guident l'avancée et la structure du Burkina Faso. Plusieurs perspectives ont été faites à l'issue de cela. Dans une seconde étape, on a projeté en 2050 afin de voir quelle peut être l'évolution de cette tendance du groupe. Et qui peut faire la recherche afin que cette tendance aille dans le sens d'une évolution favorable du Burkina Faso », a expliqué Jean Noël Poda, l'un des experts qui ont conduit la recherche.

Impliquer les populations

L'étude détermine les sujets de recherche, le mode d'implication des populations dans la conduite de ces recherches, la promotion et la prise en compte des résultats dans l'élaboration des politiques publiques. « On a demandé que dorénavant les thèmes de la recherche partent des acteurs productifs c'est-à-dire les populations. Les chercheurs doivent avoir un contrat d'objectif en ce sens que le résultat doit correspondre à une attente et sa mise en œuvre doit aller dans le sens même de la production de résultats », a ajouté l'expert.

Convaincue que la recherche scientifique peut être “un puissant moteur de développement”, l'Union européenne a accepté d'accompagner l'initiative en finançant la recherche. C'est du moins ce qu'a affirmé Dominique Dumet, représentante de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) au Burkina Faso.

« Cet atelier a parlé de la recherche, du monde de la recherche et de l'importance de la financer. Aujourd'hui, on sait que la recherche est un puissant moteur de développement et un moyen de trouver des solutions aux nombreux défis (santé, éducation, sécurité). On a réalisé une étude basée sur les connaissances scientifiques pour dégager les tendances actuelles, et des solutions pour promouvoir davantage la recherche », a-t-elle indiqué.

A l'issue des travaux, un document proposant des pistes de solution pour un avenir sûr du Burkina a été adopté et sera mis à la disposition des gouvernants.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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Burkina : « Le budget 2020 met l'accent sur la sécurisation du territoire et des citoyens »

ven, 06/12/2019 - 12:57

La loi de finances pour l'exécution du budget de l'Etat, exercice 2020 a été adoptée le 5 décembre 2019. Le ministère de l'Economie, des finances et du budget donne les détails de cette loi dans le rendu compte ci-après.

Au cours de sa séance plénière du jeudi 05 décembre 2019, le Parlement burkinabè a adopté le budget de l'Etat, exercice 2020, a lui soumis par le gouvernement par 87 voix pour contre 39 abstentions.

La loi de finances pour l'exécution du budget de l'Etat, exercice 2020 s'établit à 2 233,316 milliards FCFA en recettes et 2 518,456 milliards FCFA en dépenses.

Les recettes propres se chiffrent à 1 894,780 milliards FCFA contre 1 697 milliards FCFA en 2019 soit un accroissement de 197,780 milliards FCFA en valeur nominale et 11,65% en valeur relative. Elles sont constituées essentiellement de recettes fiscales qui représentent 87,30% du total en 2020.

Les recettes propres représentent 84,84% des recettes totales du budget de l'Etat contre 86,82% en 2019.

Quant aux ressources extérieures, elles se chiffrent en 2020 à 338,536 milliards FCFA contre 257,564 milliards FCFA en 2019 soit une hausse 80,972 milliards FCFA en valeur absolue et 31,44% en valeur relative.

Les dépenses du budget de l'Etat se chiffrent à 2 518, 45 milliards FCFA en 2020 contre 2 213,29 milliards FCFA pour 2019. Elles sont constituées de dépenses courantes pour un montant de 1 642,29 milliards FCFA et de dépenses en capital pour 876,16 milliards FCFA correspondant à des parts relatives de 65,21% et 34,79%. Ces parts relatives étaient de 71,39% et 28,61% en 2019 et 55,05% et 44,95% en 2018.

La prédominance des dépenses courantes dans le budget 2020 s'explique essentiellement par l'évolution des dépenses de personnel qui sont passées de 700 milliards FCFA en 2018 à 835 milliards FCFA en 2019 et 878 milliards en 2020. Leur part relative par rapport aux dépenses totales est de 34,86% en 2020 contre 37,76% en 2019, 32,19% en 2018. Elles absorbent 46,33% des ressources propres du budget de l'Etat et 53,08% des recettes fiscales contre 53,31% en 2019.

Les dépenses d'investissements se chiffrent à 866,16 millards FCFA en 2020 contre 628,06 milliards FCFA en 2019 soit une hausse de 238,10 milliards FCFA. Les investissements financés sur ressources propres se chiffrent à 479,65 milliards FCFA contre 333,07 milliards FCFA en 2019 soit une hausse de 146,58 milliards FCFA.

L'épargne budgétaire ressort à 252,48 milliards FCFA, contre 116,82 milliards FCFA en 2019 soit une hausse de 135,66 milliards FCFA.

Le déficit budgétaire s'élève à 285,14 milliards FCFA contre 258,72 milliards FCFA 2019. Il est prévu être couvert par les annonces d'appuis budgétaires et des emprunts obligataires. Rapporté au PIB, le niveau du déficit est de 3% en conformité avec la norme communautaire.

De l'avis du ministre Lassané Kaboré, ces données traduisent les efforts du Gouvernement pour d'une part, financer davantage les investissements sur les ressources propres et d'autre part, maîtriser le déficit budgétaire.

Dans le but d'améliorer la mobilisation des ressources propres, le Gouvernement poursuivra les réformes en cours au niveau des régies de recettes notamment l'apurement des restes à recouvrer (RAR) par l'organisation des campagnes de recouvrement intensif par l'ensemble des Unités de recouvrement ; la mise en œuvre des opérations de contrôles-sanctions sur l'utilisation de la facture normalisée ; l'intensification des activités d'enquêtes et de recoupements d'informations en vue d'améliorer le contrôle fiscal par les vérifications ponctuelles ; le respect des valeurs de référence des produits de grande consommation à l'importation et à l'exportation ; la poursuite des scannages aux Bureaux des douanes de Ouaga-Route et de Bobo-Gare ; la lutte contre la fraude douanière dans toutes ses formes (contrebande, importation sans déclaration, fausses déclarations et inexécution des engagements souscrits) par le renforcement des compétences des vérificateurs et des agents pour une meilleure évaluation des marchandises selon la valeur de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) dans le cadre de la sortie du Programme de vérification des importations (PVI).

Selon le ministre de l'Economie, des Finances et du Développement, le Budget de l'Etat, exercice 2020 met l'accent sur la sécurisation du territoire et des citoyens à travers des allocations budgétaires conséquentes au ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants, au ministère de la Sécurité, mais aussi aux secteurs de l'éducation et la formation professionnelle, de l'agriculture, de l'eau. Il reste également impacter, par les élections présidentielles de 2020.

Source : ministère de l'Economie, des finances et du développement

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