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G5 Sahel : Le président Roch Kaboré passe la main à son homologue de la Mauritanie

mer, 26/02/2020 - 23:30

La 6ème session ordinaire de la conférence des chefs d'Etat du G5 Sahel s'est tenue le mardi 25 février 2020 à Nouakchott, en république islamique de Mauritanie. Au cours de cette session, le président du Faso, Roch Kaboré a passé le flambeau de la présidence tournante à son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheick El Ghazouani, pour un mandat d'une année. Nous vous proposons l'intégralité du communiqué final.








Catégories: Afrique

Musique : le parolier Don Sharp de Batoro dédicace « Soundjata, le fils du buffle », son 5e album

mer, 26/02/2020 - 23:20

Le parolier Don Sharp de Batoro a dédicacé le mardi 25 février 2020 à Ouagadougou au musée national, son nouvel album. Il est intitulé « Soundjata, le fils du buffle ». La présentation a eu lieu en présence des hommes de média, du ministre de la culture Abdoul Karim Sango et de maître Fréderic Titenga Pacere.

Et de cinq (5) pour l'artiste Don Sharp de Batoro. Le parolier burkinabè a présenté son nouvel album le mardi 25 février 2020 au musée national. Le nouveau bébé de l'artiste porte le nom de « Soundjata, le fils du buffle ».

C'est un opus de 12 titres chanté en français, en dioula, en gourounsi et en mooré. Le titre « Soundjata » rend hommage à l'empereur du Mali, celui qui a fait écrire la charte du Mandé. Il invite chacun de nous à réveiller le leader qui sommeille en nous. Pour cet album, le griot des temps modernes a collaboré avec d'autres autres artistes. Dans le titre « Sougri », Seydou Batoro, son nom à l'état civil, prône la paix et le vivre ensemble. Il est en collaboration avec Bagagnan.

Au niveau de « consommons local », en featiring avec Ahmed Smani, il invite les burkinabè à bien vouloir utiliser les produits faits au Burkina Faso. Pour lui, c'est gauche de montrer son village avec la main gauche. « A l'ombre du baobab », l'artiste est en collaboration avec le poète et homme de culture maitre Titenga Pacere. Il milite ici aussi pour la cohésion sociale. Maitre Titenga dira que si la termitière vit, elle ajoute de la terre à terre. Si elle meurt, il ne restera qu'un sol plat.

L'artiste a utilisé une démarche productive qui consiste à travers une musique faite de rythmes mais aussi de paroles sensibilisantes, à conscientiser pour stopper et inverser la donne. Il s'inspire des devanciers tels Kwame N'Krumah, Joseph Ki-Zerbo, Thomas Sankara.

Le ministre de la culture Abdoul Karim Sango a tenu à saluer la qualité de l'œuvre de l'artiste. Il lui a congratulé pour avoir rendu hommage à Soundjata Keita. Il est convaincu qu'avec la culture, l'Afrique se développera et sauvera le monde. Quant à maître Titenga Paceré, lui dit avoir été impressionné par les paroles.

Pour lui, l'on doit faire en sorte pour que l'on puisse vivre ensemble même si chacun devrait perdre quelque chose de lui. L'artiste souhaite avec cet album, que les êtres humains soient plus « smart » que les smartphones. Il espère que les populations soient plus humains, plus tolérants. L'album est déjà disponible chez les revendeurs au prix unitaire de 3 000 F CFA.

Dimitri OUEDRAOGO
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Catégories: Afrique

ENAREF : Un audit pour maintenir le certificat ISO 9001 version 2015

mer, 26/02/2020 - 21:00

Sous la houlette d'Ali Hashatel, un auditeur venu du cabinet TUV basé à Casablanca au Maroc, un audit de surveillance du système de management de la qualité de l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF) s'est tenu le mercredi 26 février 2020, à Ouagadougou.

Depuis 2012, l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF) est résolument engagée dans une démarche qualité, avec pour périmètre de certification, la formation initiale et la formation continue. Ce système de management est parvenu à maturité en 2015, ce qui a valu à l'école d'être certifiée, le 15 novembre 2015, ISO 9001 version 2008. Le janvier 2018, l'ENAREF accédait à la version 2015 de l'ISO 9001. Conformément à la norme, la certification a un cycle de trois ans. Dans ce sens, trois audits sont programmés.

Ali Hashatel du cabinet TUV

Après l'audit de reconduction du certificat qui a eu lieu les 31 janvier et le 1er février 2019, l'école s'est soumise cette fois-ci à un audit relatif à l'évaluation de la conformité du système de management par échantillonnage et de maintien de la certification existante. C'était le mercredi 26 février 2020, à Ouagadougou. C'est le cabinet TUV, basé à Casablanca au Maroc, qui était chargé de conduire cet audit. « Au bout de l'audit, si les choses se passent bien, la certification sera reconduite », dira l'auditeur Ali Hashatel, avant de souligner qu'il reviendra l'année prochaine, au mois de février, pour « voir si le système est encore en place ».

La responsable qualité de l'ENAREF, Félicité Traoré/Ouattara, qui avait à ses côtés le directeur général de l'école, est optimiste : « En matière de préparation, on ne peut pas dire qu'on est totalement prêt mais nous pensons avoir fait le maximum de travail ».

Dans le cadre du système de management de la qualité une politique qualité a été définie

Il sied de rappeler que le système de management de la qualité, mis au sein de l'ENAREF conformément aux exigences de la norme ISO 9001, a pour but « de s'assurer que les produits et services obtenus satisfont aux attentes ou exigences des clients et de fidéliser et accroître le portefeuille clients ». Dans cette optique, neuf processus regroupés en trois types ont été identifiés. Il s'agit notamment de deux processus de management, trois processus de réalisation et quatre processus supports. « Les documents ont été produits. On attend maintenant l'appréciation de l'auditeur », a déclaré Mme Traoré.

Aïssata Laure G. Sidibé
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Catégories: Afrique

Crise humanitaire au Burkina Faso : l'Union européenne apporte une enveloppe de 11.45 millions d'euros

mer, 26/02/2020 - 21:00

Le président du Faso a reçu en audience Janez Lenarčič , commissaire européen à la gestion des crises et Jutta Urpilainen ,commissaire européenne aux partenariats internationaux ,le 26 février 2020, à Ouagadougou. Une audience centrée sur la crise humanitaire qui sévit au Burkina Faso.

Au sortir de l'audience, pour planté le décor face aux médias, Alpha Barry accompagné des hôtes de l'UE a expliqué que les deux représentants étaient venus « dans le cadre de renforcement des relations UE-Burkina Faso » ; puis d'ajouter qu'ils « sont venus rencontrés le président du Faso, après une visite sur le site des déplacés au Centre-Nord ».

Prenant la parole, Jutta Urpilainen a expliqué que l'UE soutient le Burkina Faso et les autres pays du G5 Sahel face à la crise humanitaire et sécuritaire. Avant d'ajouter que : « lors de la visite dans le Centre-Nord et à l'occasion de rencontres avec des personnes déplacées et affectées par la crise », l'EU a une première enveloppe de €11.45 millions en aide humanitaire pour 2020 au profit du Burkina Faso. Une visite qui fait suite, aux autres visites dans les autres pays du G5 Sahel.

Aussi, le Commissaire Janez Lenarčič a ajouté que : « L'Union Européenne continue de s'engager pour soulager les besoins les plus urgents des populations les plus vulnérables ». Puis, d'expliquer à la presse que : « L'aide humanitaire n'est pas une solution durable et les causes de la crise doivent être traitées ». Pour lui, seule une réponse intégrée permettra d'assurer la sécurité des populations, de répondre à leurs besoins et leurs aspirations et de rétablir la confiance au sein des territoires affectés par la crise.

Les deux représentants de l'EU de gauche à droite,Janez Lenarčič , au milieu Alpha Barry, ministre des Affaires étrangères, et à droite, Jutta Urpilainen

Abordant la question des droits de l'homme, le Commissaire Lenarčič a rappelé que tous les acteurs du conflit sont tenus de respecter le droit international humanitaire. Jutta Urpilainen a, pour sa part, précisé : « Nous devons repenser notre stratégie en essayant de répondre aux causes profondes qui menacent la stabilité, la cohésion sociale et le développement inclusif du pays, tout en renforçant les moteurs du développement et en consolidant les synergies entre la paix, le développement et les actions humanitaires dans une approche intégrée. »

Les deux représentants ont également expliqué leurs joies de voir les burkinabè accueillir les autres burkinabè victimes des attaques terroristes et les déplacés internes.

Depuis 2014, l'UE assure avoir financé plus d'un milliard d'euros d'aide humanitaire et au développement au Burkina Faso. A travers les projets d'aide humanitaire au Burkina Faso, l'UE porte assistance en termes d'abris et de produits de premières nécessitées, d'assistance alimentaire, d'accès aux services de santé et d'éducation, et de protection des personnes vulnérables. En ce début de 2020, l'EU dit vouloir poursuivre ses actions en faveur des déplacés internes.

Edouard K. Samboe.Lefaso.net
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Catégories: Afrique

Bobo-Dioulasso : La Sitarail offre à des étudiants, des codes d'accès à la « plus grande bibliothèque francophone »

mer, 26/02/2020 - 17:30

La société ferroviaire de transport de voyageurs et de marchandises (Sitarail), filiale de Bolloré Transport et Logistics, a mis à la disposition d'une centaine d'étudiants et d'enseignants, un accès illimité à la plus grande bibliothèque numérique du monde francophone, Youscribe, pour une durée d'un an. La cérémonie de remise des codes d'accès à cette bibliothèque a eu lieu ce mardi 25 février 2020, à l'Ecole supérieure des métiers ferroviaires de Bobo-Dioulasso.

En mettant cet « outil innovant » à la disposition des étudiants de la ville de Bobo-Dioulasso, Sitarail pose ainsi un acte de solidarité envers le monde universitaire. Ce geste vise à soutenir les étudiants dans leur quête de connaissances et contribuera sans doute à l'amélioration de leur niveau d'éducation. « La direction générale de la Sitarail est heureuse de mettre gracieusement à la disposition des étudiants et enseignants, une centaine de codes d'accès à la plus grande bibliothèque numérique du monde francophone. Cette initiative mise en œuvre par le groupe Bolloré, à travers Sitarail, est la preuve de notre soutien aux étudiants et au monde universitaire », soutient Lazare Bancé, représentant national de Sitarail au Burkina Faso.

La remise de code d'accès au vice-président de l'UNB

Selon lui, cette initiative est partie du constat que l'accès aux livres est devenu difficile pour les étudiants et souvent pour des raisons de coût. En facilitant leur accès à cette bibliothèque, Sitarail poursuit son engagement de contribuer à l'amélioration du niveau d'éducation des jeunes. C'est une offre d'une durée d'un an, avec un accès illimité à la plus grande bibliothèque numérique du monde francophone. Les étudiants bénéficiaires de la ville de Bobo-Dioulasso, sélectionnés sur la base du mérite, sont issus de l'Université Nazi-Boni (UNB), de l'Université catholique d'Afrique de l'ouest (UCAO) et de l'Ecole supérieure des métiers ferroviaires (ESMF).

La remise des codes d'accès en pésence de certains étudiants

En effet, Youscribe est la plus grande des bibliothèques en France. Fondée il y a six ans, elle constitue une véritable ressource mondiale de savoir et de cultures. Le catalogue de Youscribe regorge de centaines de milliers d'ouvrages et de documents numérisés, consacrés essentiellement à l'éducation, la formation, la recherche scientifique et la culture. Il est facile d'accès à partir de tous types d'appareils électroniques, fixes ou portatifs, à savoir les tablettes, les téléphones portables et ordinateurs, avec ou sans connexion, via un code d'accès.

« En mettant gracieusement Youscribe à la disposition de la centaine de bénéficiaires identifiée par leurs institutions respectives, Sitarail leur permet un accès illimité à des milliers de livres, dont des ouvrages audios, des journaux et autres documents qui leur seront d'un grand apport dans le suivi des programmes estudiantins et dans leurs travaux de recherche documentaire », a laissé entendre Lazare Bancé.

Lazare Bancé, représentant national de Sitarail au Burkina Faso

Il a par ailleurs souligné que plus d'un million de livres numériques figurent dans le catalogue de cette bibliothèque, fournis par plus d'une centaine d'éditeurs de grande renommée qui contribuent ainsi à l'enrichir. Et parmi ces œuvres, près de 50 000 proviennent d'éditeurs de pays francophones.

Sitarail, qui a tissé des relations de partenariat avec d'importantes institutions universitaires burkinabè, renforce les actions déjà entreprises dans le cadre de ce partenariat, en soutenant aussi les étudiants dans leur quête de connaissances. Encouragée par le groupe Bolloré, Sitarail a développé, en son sein, une politique claire et ambitieuse d'entreprise citoyenne.

Pour le représentant national de la société, Lazare Bancé, la responsabilité sociétale de l'entreprise s'est traduite depuis de nombreuses années par des accords de partenariat avec des grandes écoles notamment, l'Institut international de l'eau et de l'environnement (2IE) et l'Institut national polytechnique Houphouët-Boigny de Côte d'Ivoire (l'INPHB). Ce geste est, selon lui, une suite logique du soutien multiforme apporté par Sitarail aux étudiants et au monde universitaire au Burkina Faso. En effet, de nombreux étudiants stagiaires sont accueillis à Sitarail dans différents corps de métier, pour se familiariser avec le monde du travail.

Patrice Toé, vice-président de l'Université Nazi Boni

A Ouagadougou, les étudiants de l'Université Ouaga II et l'Institut international de 2IE bénéficieront, eux également, très prochainement, de codes d'accès à cette bibliothèque numérique. La mise à disposition de cette bibliothèque a été unanimement appréciée des étudiants et des enseignants bénéficiaires qui ont fait preuve d'enthousiasme en adhérant au projet.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
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Catégories: Afrique

Mercredi des cendres : A la chapelle du Scolasticat, on a porté le Burkina dans les prières

mer, 26/02/2020 - 12:30

Les fidèles catholiques de la chapelle du Scolasticat, à l'instar des autres chrétiens du monde, sont entrés, ce mercredi 26 février 2020, dans le temps de Carême, avec la célébration du Mercredi des cendres. Ainsi, durant 40 jours, les chrétiens sont invités au jeûne, à l'aumône et à la prière, afin de se préparer à la célébration de la Pâques.

Très tôt au matin de ce mercredi 26 février 2020, les fidèles catholiques du secteur 23 de la ville de Ouagadougou ont pris d'assaut la chapelle du Scolasticat. Au cours de la célébration eucharistique, le prêtre a marqué le front des fidèles avec de la cendre, en prononçant ces paroles : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne nouvelle ».

Le Père Laurent Ouédroago

Cet acte marque le début d'un cheminement de 40 jours pour les fidèles catholiques qui sont appelés à se consacrer au jeûne, à l'aumône et à la prière. Tout cela dans la simplicité et la discrétion. Et le Père Laurent Ouédraogo, responsable de la chapelle du Scolasticat, d'inviter les fidèles chrétiens à un changement de cœur, en se renouvelant intérieurement et en rejetant le mensonge, l'hypocrisie, la vanité, l'égoïsme, etc. « Ce rite de l'imposition des cendres signifie le désir de cette mise en route de combat spirituel et pénitente vers la réconciliation promise par le Seigneur dont on fait mémoire lors de la veillée pascale », a-t-il enseigné.

Les fidèles catholique de la chapelle du Scholacicat alignés pour se faire marquer par la cendre, signe inaugural du careme

Faire de la place à Dieu

Pour le Père Laurent Ouédraogo, les textes liturgiques du jour invitent les fidèles à s'enfoncer 40 jours dans « le désert ». « C'est bien là tout le sens du Carême : se dépouiller de soi, creuser, aller au plus profond de nous-même pour voir comment nous sommes. Creuser, c'est aussi faire l'espace où Dieu pourra venir habiter en nous », a prêché le prêtre.

Véronique Bayala, fidèle de la chapelle du Scholacicat

Prier pour le retour de la paix au Burkina

La situation actuelle du Burkina inquiète les fidèles catholiques du Scolasticat. Ainsi, Véronique Bayala par exemple a prié pour le retour de la paix dans le pays. « Ce qui me tient à cœur, c'est d'abord la situation que traverse le pays et je dois prier pour cela », a-t-elle confié à l'issue de la messe. Pour une autre fidèle qui a voulu garder l'anonymat, durant ce temps de Carême, elle demande au Seigneur de tendre sa main sur le Burkina afin qu'il puisse retrouver sa paix d'antan.

Yvette Zongo
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SONABEL : Campagne spéciale de recouvrement des factures d'électricité échues

mer, 26/02/2020 - 09:30

La SONABEL porte à la connaissance de l'ensemble de sa clientèle qu'une campagne spéciale de recouvrement sera engagée à partir du 09 mars 2020 sur toute l'étendue du territoire national. Cette campagne concernera les factures de consommation d'électricité échues de la période de février 2020 et antérieures.

La SONABEL invite par conséquent tous les clients concernés à bien vouloir régulariser leur situation avant le 09 mars 2020.

Passée cette date, les clients non à jour de leurs règlements verront leur fourniture d'électricité suspendue.
Payer sa facture à bonne date, c'est aider la SONABEL à assurer la continuité du service de l'électricité !


Le Département Communication et Relations Publiques

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Appel à candidature : Formations de haut niveau de l'Institut Supérieur de Mécanique de Paris délocalisées à Ouagadougou

mer, 26/02/2020 - 09:00

L'Institut Supérieur de Mécanique de Paris (ISM-Paris) délocalisées à Ouagadougou en « Executive Master of Engineering LOGISTIQUE » (Bac+5) et au Bachelor logistique ( Bac+3). Rentrée pédagogique avril 2020.

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Appel à candidatures pour des recrutements au profit de la caisse des dépôts et consignations du Burkina Faso (CDC-BF)

mer, 26/02/2020 - 09:00

I- PRESENTATION DE L'INSTITUTION
La Caisse des dépôts et consignations du Burkina Faso (CDC-BF) est un établissement public à statut spécial, créé par la loi n°023-2017/AN du 09 mai 2017.
Cette loi, en ses articles 2 et 3, confère à la CDC-BF les missions suivantes :
 gérer des ressources sous mandat et affectées ;

 gérer les dépôts et conserver les valeurs appartenant aux organismes et aux fonds qui y sont tenus ou qui le demandent ;
 gérer, sous mandat ou convention des fonds stratégiques qui lui sont confiés par l'Etat ou ses démembrements ainsi que par les systèmes financiers décentralisés ;

 recevoir les consignations administratives, judiciaires ou conventionnelles ainsi que les cautionnements ;
 gérer les services relatifs aux caisses ou aux fonds dont la gestion lui est confiée ;
 protéger l'épargne populaire ;
 assurer le financement des projets d'intérêt public ;
 effectuer les opérations de marchés dans le cadre de l'exécution de ses missions ;

 appuyer les politiques publiques conduites par l'Etat et les collectivités territoriales en matière de développement ;
 exercer toutes activités se rapportant à sa mission.
La Caisse des dépôts et consignations est un investisseur avisé de long terme et un tiers de confiance bénéficiant de la garantie de l'Etat.

II- LISTES DES POSTES A POURVOIR

Pour l'opérationnalisation des missions à elle assignées, la CDC-BF souhaite recevoir des candidatures en vue de pourvoir aux postes ci-après :

1. un(e) spécialiste en finances ;
2. un(e) spécialiste en investissements ;
3. un(e) spécialiste en gestion des risques ;
4. un(e) spécialiste en audit interne ;
5. un(e) juriste, spécialiste en droit des affaires ;

6. un(e) spécialiste en processus et système d'information ;
7. une(e) gestionnaire pour compte propre ;
8. une(e) gestionnaire pour compte de tiers ;
9. un(e) chargé(e) du reporting comptable et fiscal ;
10. un(e) chargé(e) de la gestion de la trésorerie ;
11. un(e) ingénieur(e) des travaux en informatique ;
12. un(e) secrétaire de direction bilingue (français/anglais).

III- ATTRIBUTIONS, CONDITIONS DE QUALIFICATIONS ET D'EXPERIENCES PAR POSTE










IV- CONDITIONS GENERALES DE CANDIDATURES

Chaque candidat doit remplir, les conditions générales suivantes :
Être de nationalité burkinabè et jouir de ses droits civiques ;
Être âgé de 18 ans au moins et de 40 ans au plus au 1er janvier 2020 ;
Être de bonne moralité ;
Avoir les qualifications, l'expérience et le profil requis pour le poste ;

Etre disponible et libre de tout autre engagement contractuel à partir du 1er juillet 2020 pour les postes de spécialistes en finances, investissements, gestion des risques, audit interne, droit des affaires, processus et système d'information et de secrétaire de direction bilingue ; à partir du 1er octobre 2020 pour les autres postes.
La CDC-BF est très respectueuse du principe d'égal accès des citoyens burkinabè à l'emploi et garantit à cet effet l'égalité des chances des candidats.

Néanmoins, les candidatures féminines sont vivement encouragées.
La CDC-BF décline toute responsabilité de publications frauduleuses d'offres d'emplois en son nom ou, de manière générale, d'utilisation frauduleuse de son nom de quelque manière que ce soit. Les candidats sont par conséquent appelés à une grande vigilance et à s'informer toujours à la source auprès des services en charge des ressources humaines de la CDC-BF.

V- COMPOSITION DU DOSSIER DE CANDIDATURE

Le dossier de candidature comprend les pièces suivantes :

• une demande timbrée à 200 francs CFA (timbre fiscal) adressée au Directeur Général de la CDC-BF, datée et signée du ou de la candidat(e) ;
• une copie certifiée conforme de chaque diplôme exigé (diplômes nationaux ou étrangers reconnus par l'Etat du Burkina Faso ou par le CAMES) ;

• Les copies (certifiées conformes s'il y a lieu) des certificats, attestions ou toutes autres pièces justificatives de l'expérience du ou de la candidat(e) ;
• un extrait d'acte de naissance ou un jugement supplétif en tenant lieu (les photocopies légalisées ne sont pas admises) ;

• une copie légalisée de la Carte nationale d'identité burkinabè (CNIB) ou du passeport burkinabè valide ;
• un curriculum vitae daté et signé du ou de la candidat(e) ;
• une lettre de motivation d'une page, datée et signée du ou de la candidat(e).

VI. DEPOT DES DOSSIERS DE CANDIDATURE

Les dossiers de candidature sont reçus en version physique à la direction en charge des ressources humaines tous les jours ouvrables au siège de la CDC-BF, sis à la Patte-d'oie, côté sud-ouest de l'échangeur, du mardi 03 au mercredi 18 mars 2020, de 09 H à 14H.

NB : La CDC-BF ne perçoit aucun frais de quelque nature que ce soit de la part des candidat(e)s tout au long du processus de recrutement.

VII- PROCESSUS DE SELECTION

Le processus de sélection comprend les phases suivantes :

1. Une phase de validation des dossiers conformément aux conditions de candidatures énoncées dans la présente offre.

2. Une phase de classement concurrentiel des candidatures par un jury souverain, selon une approche critériée basée sur la cotation des qualifications et expériences des candidat(e)s. A l'issue de cette phase, les cinq (05) meilleures candidatures par poste sont présélectionnées. Les candidat(e)s retenu(e)s sont contacté(e)s en vue de la phase d'entretien.

3. La phase d'entretien consiste à soumettre chaque candidat(e) présélectionné(e) à un entretien technique et psychotechnique. Cet entretien se rapporte non seulement aux qualifications et parcours expérientiels du ou de la candidat(e), mais aussi à sa connaissance des missions du poste et de ses responsabilités éthiques et déontologiques.

A l'issue des entretiens, intervient la délibération des résultats provisoires par ordre de mérite, en tenant compte du nombre de candidat(e)s recherché(e)s par poste, et éventuellement d'une liste d'attente. Les candidat(e)s retenu(e)s seront contacté(e)s en vue de la visite médicale d'aptitude et d'une enquête de moralité.

4. La visite médicale d'aptitude des candidat(e)s retenu(e)s est organisée afin de s'assurer de la compatibilité de leur état physique et mental avec les exigences du poste. En marge de cette phase, il est également procédé à une enquête de moralité des candidat(e)s en vue de rechercher ou vérifier d'éventuels antécédents.

5. Une phase de proclamation des résultats définitifs intervient à l'issue de la visite médicale et de l'enquête de moralité.
NB : Au cas où l'offre de recrutement s'avère infructueuse pour un poste donné, la CDC-BF se réserve le droit d'annuler ou de reprendre la procédure de recrutement pour ce poste.

VIII- EMBAUCHE AU SEIN DE LA CDC-BF

Les candidat(e)s déclaré(e)s définitivement admis(es) seront convié(e)s au siège de la CDC-BF pour les compléments de dossiers et les formalités de leur embauche.
Chaque candidat(e) définitivement admis(e) sera soumis(e) à une période d'essai conformément à la législation en vigueur.

A l'issue d'un essai concluant, le/la candidat(e) admis(e) sera engagé(e) à la CDC-BF au regard du type de contrat prévu pour son poste, sous réserve de la découverte plus tard d'antécédents qui auraient pu faire échec à son recrutement.
Les candidat(e)s admis(es) et engagé(e)s définitivement à la CDC-BF seront soumis(es) au régime juridique applicable au personnel de l'institution.

Pour tout besoin d'informations complémentaires, veuillez contacter la CDC-BF par :

1. Téléphone : (+226) 25 65 64 14
2. WhatsApp : (+226) 67 22 22 05
3. Mail : cdcbfddrh@gmail.com

Le Directeur Général

Paul Kaba THIEBA
Grand Officier de l'Ordre National

Catégories: Afrique

Retour de l'armée malienne à Kidal : « Ce retour peut favoriser l'accalmie sur le terrain », selon Serge Daniel, correspondant de RFI au Mali

mer, 26/02/2020 - 00:30

Le 13 février 2020, l'armée malienne reconstituée a fait son retour à Kidal, bastion de la rébellion touarègue. Ce retour, fort en symboles, permet d'affirmer que l'accord pour la paix et la réconciliation issu du Processus d'Alger est en marche. Pour cerner les enjeux de ce retour à Kidal, Lefaso.net est allé à la rencontre de Serge Daniel, journaliste et écrivain, correspondant de Radio France internationale (RFI) au Mali.

Lefaso.net : Le retour de l'armée malienne à Kidal est-elle une source d'espoir dans la stabilisation de la région du Sahel ?

Serge Daniel : L'arrivée de l'armée malienne reconstituée à Kidal est un petit pas vers la paix. Et la symbolique est assez forte. En 2014, suite à une visite assez mouvementée d'un Premier ministre malien sur place, l'armée malienne a été défaite lourdement et les rebelles se sont installés. Alors, le retour de l'armée malienne sur Kidal est caractérisé par trois symboles. Le premier symbole est que l'armée malienne reconstituée est composée d'un tiers de soldats progouvernementaux, d'un tiers d'élément de groupements armés et un tiers de soldats ex-rebelles qui contrôlaient essentiellement Kidal.

Le deuxième symbole est que c'est le représentant de l'exécutif, à savoir le gouverneur de la région, qui a reçu l'armée reconstituée à Kidal. Le dernier symbole, et pas des moindres, est que l'armée a pris position dans le camp traditionnel qu'elle occupait en temps normal. Il faut signaler que la mission de l'ONU a favorisé le déplacement et la sécurisation. Donc c'est un petit pas qui prouve que si chacun met du sien, on peut sortir de la crise.

Peut-on dire que c'est le chemin tracé par les accords d'Alger qui est en marche ?

Le chemin de l'accord de la paix d'Alger est en marche, c'est un petit pas vers la paix. L'accord d'Alger, vous savez, a été signé dans des conditions où le gouvernement malien n'est pas en position de force. Aujourd'hui, il y a des articles issus de ces accords qui ne passent pas, mais c'est quand même important de revoir l'armée malienne revenir à Kidal. Elle est même allée à Tombouctou, à Gao et dans d'autres localités. Cela ne fait pas autant de bruit que l'arrivée de l'armée reconstituée à Kidal. Ce qui prouve que c'est un grand pas assez important.

Ce retour peut-il être un facteur d'apaisement concernant les attaques au Mali et dans les pays voisins ?

C'est évident que cela peut contribuer, mais pas dans l'immédiat. Et c'est une erreur de penser que toutes les attaques ne viennent que de Kidal. Par exemple, Iyad Ag Ghali, l'Etat islamique ou encore Amadou Kouffa au centre, ce ne sont plus des gens qui tiennent leurs réunions à dix. Ils savent qu'ils sont surveillés, que des drones peuvent venir les anéantir ; donc c'est une erreur de penser que c'est Kidal seul qui constitue la menace.

Il y a des microgroupes qui ont été formés et qui reçoivent des instructions d'un peu partout pour mener des attaques. Oui, l'armée malienne reconstituée à Kidal peut permettre probablement moins d'attaques venant de cette région ; parce que souvent, des attaques viennent de cette région administrative du Mali. Cela ne va pas suffire. Il ne faut pas dormir sur ses lauriers et dire que nous allons avoir moins de menaces.

Mais selon certains acteurs, tout part de Kidal…

Certains pensent que tout part de Kidal, mais les mêmes acteurs, que ce soit au Mali ou dans les pays voisins, viennent à Kidal négocier certaines libérations d'otages. Ainsi, tout ce monde estime que Kidal est incontournable. Le président du Niger Mahamadou Issoufou, il y a quelques mois, avait déclaré que les attaques venaient de Kidal. Il estimait que certains acteurs à Kidal avaient des liens avec les terroristes. Quelques semaines après, il les a reçus officiellement à Niamey. Il vaut mieux discuter avec ceux qui sont soupçonnés à tort ou à raison. En rappel, dans la région de Kidal, Il n'y a pas que des terroristes. Il y a aussi des gens qui ne sont pas complices des terroristes.

Ce retour n'est-il pas un piège pour l'armée malienne ?

Ce n'est pas un piège mais en même temps, il faut faire attention parce que l'armée malienne n'avait pas, à elle seule, les moyens de quitter Gao pour aller à Kidal. Dans le cadre de l'accord de paix d'Alger, il a été clairement dit que c'étaient les Casques bleus de l'ONU qui allaient assurer l'accompagnement. Donc l'armée malienne n'est pas prisonnière de la mission de l'ONU. L'armée malienne a respecté les accords. Moi j'ai suivi les négociations et il y avait des autorités maliennes qui avaient souhaité, dans un premier temps, que l'armée malienne cohabite avec la Minusma dans leur camp à Kidal.

La Minusma a dit non. Que si l'armée malienne vient cohabiter chez eux, c'est comme si on l'empêchait de se mouvoir. Ce n'est pas parce que les Casques bleus accompagnent la mission qu'il faut dire que c'est un piège. Mais ce qui est en revanche important, c'est ce qui va se passer dans les jours à venir. Une armée n'est pas faite pour rester dans un camp militaire, elle est surtout faite pour bouger en faisant des patrouilles à Kidal et dans ses environs. Est-ce que l'administration va revenir ?

C'est tout ça les enjeux. Et c'est un symbole qui annonce le retour de l'Etat malien à Kidal, bien que ce retour ne soit pas généralisé. Je pense plutôt que c'est une bonne manière de revenir parce que les Kidalois pensaient, dans le passé, qu'on voulait de Kidal sans les Kidalois. Mais avec ce retour, ils estiment que c'est le règlement du conflit. L'armée revient à Kidal pour sécuriser les populations, l'administration et les biens des personnes. Et c'est ce que prévoit l'accord de paix d'Alger.

Des pays comme le Burkina et le Niger pourront-ils souffler si Kidal est contrôlé par l'autorité malienne ?

C'est possible. Mais vous savez, au Mali, on peut dire que Kidal était l'endroit où on envoyait les otages et certains demandaient à Bamako de négocier. Mais la menace a évolué au Nord et s'est propagée dans les pays voisins comme le Burkina et le Niger. Mais le constat est que le véritable problème au Burkina, et je l'ai dit bien avant tout le monde, c'est l'Etat islamique de Abou Walid al-Sahraoui, l'ancien Mujao basé à l'époque à Gao, et qui sévissait dans les trois frontières.

Quand on les cherche au Niger, ils sont à la frontière du Mali ou du Niger. Mais à partir du moment où l'armée reconstituée revient à Kidal, des pays comme le Burkina ou le Niger seront épargnés du terrorisme parce que Kidal était le réservoir des groupes terroristes. Vous avez, à la frontière du Mali, du Burkina et du Niger, des groupes terroristes très mobiles comme l'Etat islamique. Ce retour peut favoriser l'accalmie des attaques sur le terrain mais cela ne veut pas dire que les attaques vont cesser. Et en plus de cette situation, les pays connaissent des questions de gouvernance. Ils ne mutualisent pas assez leurs forces dans la lutte. Par exemple le matériel.

Est-ce que ce n'est pas une erreur de concentrer la lutte contre le terrorisme sur le plan militaire ?

L'accord d'Alger a deux volets : il y a un volet militaire et un volet institutionnel et économique. Mais on n'insiste pas trop assez sur le second volet. Vous avez par exemple 60 millions d'habitants dont la plupart sont des jeunes. Sans développement, ces jeunes vont aller grossir les rangs des terroristes. Dans ce cadre, il faut un développement transversal entre ces pays pour résorber le chômage.

Est-ce la fin des blocages dans cet accord d'Alger ?

On ne peut pas dire que c'est la fin des blocages mais c'est un premier pas important. Aujourd'hui, il y a, à Bamako, au sein même de la mouvance présidentielle, quelques réactions sur trois articles assez contestés de l'accord de paix d'Alger. Et un article très important qui dit que le chef de l'Assemblée régionale aura plus de pouvoir que le gouverneur qui est le représentant de l'exécutif. Cet article par exemple ne passe pas chez certains acteurs de la mouvance présidentielle. Donc, il y a une volonté de relecture de l'accord de paix d'Alger afin de revoir cette disposition. A Kidal, il faut renforcer l'armée pour éviter les attaques ; parce que s'il y a une attaque, cela peut freiner un peu le processus de paix.

Propos recueillis par Issoufou Ouédraogo
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Crise dans la gestion des marchés de Bobo-Dioulasso : « Celui qui pense que ses droits ont été violés, qu'il saisisse la justice », lance le maire

mar, 25/02/2020 - 23:30

Les membres du conseil d'administration de la Structure de gestion des équipements et des infrastructures marchands de la commune de Bobo-Dioulasso (SGEIM) ont été installés ce lundi 24 février 2020. C'est sous une haute surveillance sécuritaire que la cérémonie a eu lieu à la Chambre de commerce et d'industrie des Hauts-Bassins. La SGEIM est la nouvelle structure désormais chargée de la gestion des marchés dans la commune.

Selon le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Bourahima Fabéré Sanou, cette cérémonie s'inscrit dans le cadre de l'opérationnalisation des organes prévus par la loi et les statuts particuliers de cet établissement dont la mission principale est de concourir à la mise en œuvre du Plan communal de développement, en matière de promotion des activités économiques et commerciales dans la commune de Bobo-Dioulasso. Ainsi, Souleymane Ciréba, conseiller municipal, prend la tête de la nouvelle structure en tant que président du conseil d'administration. La direction générale, quant à elle, sera assurée par Amos Lucien Lankouandé.

Souleymane Ciréba, PCA de la SGEIM

A en croire le maire Bourahima Sanou, les nouveaux membres de la SGEIM auront pour mission « de mettre de l'ordre dans la gestion du grand marché de Bobo-Dioulasso ». Car il estime que les infrastructures au niveau communal doivent produire et faire en sorte qu'on puisse en construire d'autres pour le développement socio-économique de la ville.

En effet, la création de la Structure de gestion des équipements et infrastructures marchands (SGEIM) en lieu et place de la Structure de gestion des marchés (SGM) a fait couler beaucoup d'encre et de salive. Le président du conseil municipal de Bobo-Dioulasso affirme que « s'il est vrai que force doit rester à la loi, cette crise autour de la gestion du grand marché de Bobo relève donc du passé ».

« Nous avons eu beaucoup de peine à installer cette structure car nous avons rencontré des situations de contestation au sein du conseil municipal et nous sommes passés par les voies judiciaires. Pour nous, tout ce qui est infrastructure marchande au niveau de la commune doit être géré sous la tutelle de la commune. Nous réclamons ça de par la loi. Et si tout doit passer par la loi, nous pensons que cette crise est derrière nous », a-t-il indiqué.

La photo de famille

Mais au-delà, précise-t-il, nous sommes dans un Etat de droit et celui qui pense que ses droits ont été violés, qu'il saisisse l'instance compétente, notamment la justice, pour se faire rétablir dans ses droits. « Si quelqu'un estime que le maire a posé un acte illégal, je pense qu'il peut le dénoncer devant les juridictions ou devant les instances supérieures », dit-il.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Accidents de la route et enfants de moins de 15 ans : Une nécessaire éducation des enfants ou une prise de conscience des parents ?

mar, 25/02/2020 - 23:25

L'étalement de la ville de Ouagadougou allonge les distances à parcourir et expose les usagers vulnérables, comme les piétons, les cyclistes et les deux roues motorisées, au risque d'accident de la route. Les enfants de moins de 15 ans sont particulièrement concernés. Plusieurs facteurs sont favorables à l'accident : le moyen de déplacement, le comportement de l'usager de la route, la conception de l'infrastructure (manque de trottoirs,…), le non-respect des règles de circulation et de protection routière. La priorité est de mieux protéger les jeunes populations face aux risques routiers.

Entre avril et juillet 2016, une enquête a été réalisée au Centre Hospitalier Universitaire Pédiatrie Charles de Gaulle (CHUP-CDG) sur les enfants de moins de 15 ans victimes d'accidents de la route.

Les résultats montrent que les accidentés pris en charge aux urgences chirurgicales pédiatriques sont en majorité des piétons (60,26%). Les enfants sont victimes de la route dans des contextes différents (graphique).

Une enquête complémentaire sur le risque d'accident de la route a été également réalisée auprès de 523 élèves dans 12 écoles primaires de Ouagadougou. Les résultats révèlent que 149 enfants enquêtés ont eu un accident de la route, dont 75,17 % sont issus de la zone lotie et 24,83 % du non loti.

On constate également que les enfants vivant dans les zones non loties ont une prise de conscience plus réaliste vis-à-vis du risque d'accident. En effet, parmi les enfants qui pensent que se déplacer à moto en compagnie d'un parent n'est « pas du tout dangereux », 66,38 % vivent dans la zone lotie contre 33,62 % dans le non loti.

Il est nécessaire d'inculquer aux plus jeunes les bonnes habitudes et pratiques en matière de sécurité routière, dans les familles et à l'école. Une prise de conscience du risque de la route et l'implication des parents est également importante dans la réduction de l'exposition des enfants dans leurs activités quotidiennes.
Référence :

Ouedraogo, M., 2019. Accidents de la route et recours aux soins chez les enfants de moins de 15 ans à Ouagadougou (Thèse de doctorat en Géographie). Université de Caen Normandie.

Ce travail a été réalisé dans le cadre du programme Equité santé dirigé par V. Ridde (http://www.equitesante.org) dont fait partie le projet TRAUMA réalisé sous la responsabilité d'E. Bonnet (IRD). La diffusion des résultats s'inscrit dans les activités menées par l'équipe Renard (Université de Montréal) pilotée par C. Dagenais.

E. Bonnet (IRD), M. Ouedraogo (Univ. de Caen)

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IUTS sur les indemnités : Les syndicats des forces de sécurité intérieure réclament son « annulation pure et simple »

mar, 25/02/2020 - 23:20

Dans la correspondance ci-après adressée au Premier ministre, les syndicats des forces de sécurité intérieure qualifient d'« inattendue et inopportune » l'application de l'IUTS sur les indemnités et primes des fonctionnaires de l'Etat. Considérant que cette mesure « contribue à détériorer davantage la situation déjà précaire des fonctionnaires », ces syndicats exigent du gouvernement son « annulation pure et simple et la restitution des sommes déjà perçues pour le mois de février ».


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Prélèvements à l'exportation : Des organisations interprofessionnelles demandent des comptes au ministère du Commerce

mar, 25/02/2020 - 23:15

Les interprofessions des filières sésame, karité, anacarde et mangue ont animé une conférence de presse le mardi 25 février 2020, au sujet des prélèvements que le ministère du Commerce opère sur les exportations. Dans leur déclaration liminaire, les conférenciers ont exigé du ministère, le point des prélèvements faits depuis 2017 et le décaissement de la somme accumulée, conformément à la règlementation.

Selon les conférenciers qui représentaient les interprofessions suscitées, le Burkina Faso a adopté, en 2012, la loi 050-2012/AN portant règlementation des organisations interprofessionnelles des filières agricoles, sylvicoles, pastorales, halieutiques et fauniques. Cette loi reconnaît, en ses articles 27 et 29, au titre des ressources des interprofessions, la Contribution forfaitaire obligatoire (CFO) qui peut être perçue à leur profit pour la réalisation de leurs activités de promotion et de développement de leurs filières. Le décret N°2017-0724 de cette loi est venue opérationnaliser ces dispositions en déterminant les conditions de l'institution et de la perception de la CFO au profit des interprofessions.

C'est dans ce contexte, affirment les conférenciers, qu'un prélèvement a pu être fait sur les exportations des filières porteuses telles que le sésame et l'anacarde. Ces prélèvements sont de 35 francs sur le kilogramme de noix de cajou en 2017-2018 et de 25 francs par kilogramme en 2018-2019. Pour le sésame, le prélèvement était de 10 francs par kilogramme de sésame exporté. Selon les estimations, ces prélèvements s'élèvent à plus de 7 milliards de F CFA pour la filière anacarde et à 2 milliards de F CFA pour la filière sésame.

Ces prélèvements qui sont des créances de droit privé, selon la loi 050, n'ont pas été reversés aux interprofessions. Le ministère du Commerce envisage même, selon les conférenciers, un projet de loi instituant plutôt des taxes de redevance dues au titre des prélèvements obligatoires sur la même assiette, qui sera gérée par un Etablissement public d'Etat (EPE), avec la même mission que les interprofessions.

Les interprofessions opposent une objection à ce projet de loi, qui serait non seulement un détournement de leur mission, mais aussi des ressources qui devaient assurer leur fonctionnement et la réalisation de leurs missions. Ils déclarent avoir engagé des pourparlers sans obtenir gain de cause, malgré les instructions du Premier ministre par correspondance de veiller à l'opérationnalisation de la CFO et une autre du ministère de l'Economie rassurant du décaissement de la CFO.

Les conférenciers ont, au nom des acteurs qu'ils représentent, demandé au ministre du Commerce de mettre à la disposition des interprofessions, les ressources déjà prélevées, qui sont estimées à plus de 5 milliards de F CFA pour la filière anacarde et à 2 milliards de F CFA pour la filière sésame.

Ils estiment que l'avant-projet de loi élaboré par le ministère pour règlementer la commercialisation et la transformation des produits n'étant pas encore adopté, et n'étant pas rétroactif, il ne saurait entraver la mise à disposition de la CFO prélevée au profit des interprofessions, qui reste une créance de droit privé. Cette nouvelle loi, qui envisage de créer un organe de même nature que les interprofessions, est pour eux porteuse de conflit d'intérêts et de compétences entre les interprofessions et cet organe.

Et pis, ce projet de loi est en violation de plusieurs textes juridiques et de projets de textes du ministère. Les acteurs s'inquiètent de la localisation des fonds prélevés et dénoncent une volonté du ministère de s'accaparer des fonds à travers ce nouveau projet de loi.

Les conférenciers ont en outre décrié la volonté du gouvernement de fusionner l'Agence burkinabè des investissements (ABI) et l'Agence pour la promotion des exportations du Burkina (APEX). Selon eux, cette fusion est inopportune et nécessitait au préalable que le gouvernement consulte les acteurs au profit desquels ces structures sont mises en place, avant de prendre toute décision concernant leur filière.

Ils reconnaissent le caractère rationnel d'une fusionner des structures publiques ou parapubliques, qui vise l'efficacité de l'action gouvernementale et l'efficience des dépenses publiques, mais restent unanimes que le groupe de travail devrait être élargi aux acteurs du secteur privé qui comptent en leur sein des personnes de ressources pouvant contribuer qualitativement à la production des documents devant éclairer les autorités sur une prise de décision objective.

La conférence a été animée conjointement par Théophane Bougouma, président de l'interprofession Karité, Yempabou Couldiaty, président de l'interprofession sésame et Paul Ouédraogo, président de l'APROMA-B (interprofession mangue).

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

Correspondance du premier ministre aux interprofessions.

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Humour musical : Harouna Dabré dit Dabross, la star des quartiers précaires de Ouagadougou

mar, 25/02/2020 - 23:00

L'on pourrait dire que les quartiers précaires de Ouagadougou ont leur star. Il s'agit de l'artiste Dabross. Il est surnommé le « non loti jeune », entendez par là, le jeune des quartiers non-lotis. Dans un slam humoristique dont lui seul a le secret, il s'érige en grand défenseur des quartiers défavorisés de la capitale burkinabè. Il est connu du public avec son titre phare « nassar pougyaanga » ou encore « la vieille blanche ». Dabross, lefaso.tv l'a reçu en entretien en début de semaine dernière. Dans cette vidéo, il partage avec nous ses projets et nous explique comment il est arrivé dans l'art. Entretien !

Musique religieuse : Sœur Anne Marie Kabore, la voix de Dieu, qui berce le cœur des mélomanes

Entretien : Dimitri Ouédraogo
Vidéo : Herman Frédéric Bassolé
Anhitaga Nathanaël Kalguié (Stagiaire)
Montage : Anhitaga Nathanaël Kalguié (Stagiaire)

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Santé sexuelle et reproductive : Le consortium « SOS Jeunesse et défis » forme des organisations de jeunesse

mar, 25/02/2020 - 22:46

Ouagadougou abritera du 25 au 27 février 2020, un atelier de formation des organisations de jeunesse issues du consortium SOS Jeunesse et défis. Cette formation portera sur la clarification des valeurs pour un meilleur accès des jeunes et des femmes aux services de santé sexuelle et reproductive. La cérémonie d'ouverture de cet atelier s'est tenue ce mardi 25 février, sous la présidence de la secrétaire technique du ministère de la Santé, Ida Kaboré.

Renforcer les capacités et les compétences des membres du consortium SOS Jeunesse et défis du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Bénin et de la Côte d'Ivoire, afin de mieux répondre aux préoccupations en lien avec les Droits à la santé sexuelle et reproductive (DSSR), c'est l'objectif visé par cet atelier de formation. Pendant trois jours, les participants passeront en revue la question de la clarification des valeurs et la transformation des attitudes sur les questions des DSSR et de l'avortement sécurisé dans les cinq pays concernés.

Une occasion pour les différents acteurs réunis à Ouagadougou de partager les expériences afin de capitaliser les acquis qui permettront de relever les défis futurs. La secrétaire technique du ministère de la Santé, Ida Kaboré, qui a présidé cette cérémonie, a remercié tous les participants. Elle a rappelé que cet atelier fait partie d'un agenda mondial à travers lequel tous les pays sont appelés à faire en sorte que les DSSR puissent être effectifs pour tous.

« Au Burkina Faso comme partout ailleurs dans tout l'espace francophone, il y a toujours des difficultés à assurer les droits à la santé sexuelle et reproductive des jeunes et de la population féminine », indique-t-elle. C'est pourquoi, ajoute madame Kaboré, cet atelier est une opportunité de savoir ce qui se passe dans les pays voisins afin de porter un jugement. Et en la matière, rassure-elle, le Burkina Faso peut se féliciter d'avoir un cadre juridique très avancé, même s'il reste encore un travail à faire afin d'améliorer l'accès à la santé sexuelle et reproductive pour tous. « Car, jusqu'à présent, au Burkina Faso, il y a encore 23% de besoins non-satisfaits, une mortalité infantile élevée, des enfants mariés avant 18 ans, un tiers des grossesses non-désirées. Et tout cela montre qu'il y a encore beaucoup de défis à relever dans le cadre des DSSR », regrette-t-elle. C'est pourquoi, elle espère que ce pool de formateurs puisse contribuer à l'amélioration de l'accès à la santé sexuelle et reproductive de tous.

Plusieurs acquis enregistrés

Pour le directeur exécutif de SOS Jeunesse et défis, Harouna Ouédraogo, son souhait, c'est que ces acteurs qui seront formés puissent être des relais auprès des autres membres dans leurs différents pays, pour que l'accès aux droits à la sexuelle et reproductive soit effectif pour les populations. Car au cours de ces trois jours, dit-il, les membres du consortium feront le point de l'état de la mise en œuvre des DSSR, sans oublier les questions de l'avortement sécurisé, etc.

Des textes nationaux et internationaux encadrent et promeuvent les droits à la santé sexuelle et reproductive, mais ils ne sont pas souvent respectés. Il s'agit, entre autres, de la loi sur la santé sexuelle et reproductive, la déclaration universelle des droits de l'homme, la loi sur le VIH/Sida.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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Lean Six-sigma : Une formation pour renforcer les capacités des chefs de projet en management opérationnel

mar, 25/02/2020 - 22:45

Lancée hier, 24 février 2020, sous la houlette du ministre de la Fonction publique, Pr Séni Mahamadou Ouédraogo, la formation Executive certificate in Lean Six-sigma (LSS) draine, au centre Galyam, à Ouagadougou, quatorze apprenants issus de cinq entreprises à savoir l'ONEA, la Maison de l'entreprise, la SOCOMA, la SONABHY et la SONABEL. Cette formation, première du genre, est une initiative conjointe du Centre africain d'étude supérieure en gestion (CESAG) dont le siège est à Dakar, et du BBC&Partners, un cabinet de conseil en management et technologies.

L'objectif de cette formation, selon le directeur général du Centre africain d'étude supérieure en gestion (CESAG), Pr Serge Auguste Bayala, est de « renforcer les capacités des acteurs en management opérationnel ; les rendre à la fois efficaces et efficients pour permettre aux entreprises d'Etat d'atteindre leurs objectifs, avec le peu de moyens dont elles disposent ».

Le DG de CESAG, Pr Serge Auguste Bayala

Elle se déroule en cinq sessions de trois à cinq jours chacune. La première session, « Savoir construire et animer un système de management opérationnel et comprendre les fondamentaux du Lean Six-sigma », se tient du 24 au 28 février 2020 à Ouagadougou. Ils sont au total quatorze apprenants à prendre part à cette formation innovante.

« Aujourd'hui, on a des entreprises comme la SONABHY qui vient avec des sujets très importants pour eux. Il y a l'ONEA qui est là et qui veut pouvoir offrir le délai d'établissement de branchement très court. On a également la Maison de l'entreprise qui veut pouvoir réduire le temps de création de l'entreprise. On a enfin la SOCOMA qui veut réduire ses coûts d'exploitation. On a toutes ses entreprises qui sont là et qui veulent […] impacter le Burkina Faso ; elles veulent impacter la sous-région », a signifié le DG du BBC&Partners, Abdoulaye Bamogo, à l'issue de la cérémonie de lancement.

Les participants à la formation LSS

Un certificat et un master pour couronner la formation

La présente formation est découpée en modules. Il y a d'abord la phase théorique, ensuite la découverte des projets professionnels dans le milieu du travail avec, à la fois, les directeurs généraux et les différents acteurs clés. Et enfin, d'autres séances où les participants vont revenir encore en classe pour retravailler sur les projets avant l'étape de Dakar pour leur finalisation. On sera au mois d'octobre (ndlr : du 12 au 15 octobre 2020). « Ils vont tous, j'espère, atteindre les résultats des projets et obtenir le master professionnel », a formulé M. Bamogo. En effet, après la validation des deux premières sessions, les candidats obtiennent le certificat Green Belt en Lean Six-sigma. La validation de la totalité des cinq sessions donne droit au certificat Black Belt en Lean Six-sigma et le master professionnel en excellence du CESAG.

Le DG de BBC&Partners, Abdoulaye Bamogo, premier à partir de la droite

Au regard de l'engouement qu'a engendré l'initiative, le DG du CESAG a salué les différents directeurs généraux qui ont accepté d'envoyer leurs cadres et invité ceux-ci à continuer dans ce sens, parce qu'il n'y a pas d'acquis. « Tout est fortement remis en cause à chaque fois. Et c'est cette quête permanente d'excellence qui permettra à notre industrie de pouvoir émerger », a-t-il fait remarquer en conclusion.

Le DG de BBC&Partners, Abdoulaye Bamogo, premier à partir de la droite

Et son collègue du BBC&Partners de souligner que la démarche Lean six-sigma permet de mettre en place une vraie culture d'excellence opérationnelle grâce à deux approches complémentaires : le Lean qui va permettre de réduire tout ce qui est gaspillage et améliorer la flexibilité de l'entreprise, et le Six-sigma qui va permettre d'améliorer la qualité et réduire la variation.
Le ministre de la Fonction publique, Pr Séni Mahamadou Ouédraogo, a, pour sa part, souhaité une belle aventure de formation aux initiateurs ainsi qu'aux apprenants.

La cérémonie a vue la participation du ministre de la fonction publique

BBC&Partners, un spécialiste dans les approches d'excellence opérationnelle
L'ONEA, qui a une petite expérience dans le cadre du management opérationnel, est fortement représenté à cette formation par cinq de ses agents. « A travers les différents outils qui nous ont été fournis par les formateurs, notamment BBC, nous sommes arrivés à monter un système avec leur accompagnement. J'avoue qu'après quelques mois de fonctionnement, on a vu les résultats clairs de cette formation. Par rapport aux pertes d'eau, sur Ouagadougou, lorsque vous gagnez un point sur le rendement de réseau, ça fait près de 500 millions de F CFA que vous encaissez. Vous vous imaginez si vous arrivez à engranger deux points ! », a témoigné le secrétaire général de l'office national, Lassina Sanou.

Après avoir bénéficié d'une formation du BBC, le secrétaire général de l'ONEA en dit du grand bien

Cette idée est soutenue par Issouf Nacanabo : « En collaboration avec BBC, la SOFITEX a mis en place des solutions qui nous ont permis de faire des économies d'échelle en termes de gestion de carburant. Grâce à ses solutions, aujourd'hui, on arrive à suivre le camion depuis le départ de l'usine, au ramassage du coton jusqu'à son retour… ».

En rappel, la participation à une telle formation a un coût. Il est de l'ordre de 4 250 000 F CFA hors taxes.

Aïssata Laure G. Sidibé
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Epidémie de poliomyélite au Burkina : Un plan de riposte pour interrompre la transmission du virus

mar, 25/02/2020 - 22:30

La Direction de la prévention par les vaccinations du ministère de la Santé a tenu, ce mardi 25 février 2020 à Ouagadougou, une rencontre d'information des journalistes sur la poliomyélite. Objectif, renforcer leurs connaissances sur cette maladie qui vient de refaire son apparition dans notre pays, notamment dans le district sanitaire de Ouargaye, et susciter leur engagement dans l'information, la sensibilisation et la mobilisation de la population en faveur de la riposte à l'épidémie de poliomyélite.

Le dernier cas de poliovirus sauvage enregistré au Burkina Faso datait de 2009. Quelques années plus tard, en 2015, le pays est déclaré libéré du poliovirus sauvage de type 2. Malheureusement, le 3 janvier 2020, un cas de poliomyélite est détecté dans le district sanitaire de Ouargaye, frontalier du Togo. Face à l'apparition de ce nouveau cas, l'urgence de santé publique a été déclarée, et des investigations menées par les ministères de la Santé du Burkina Faso et du Togo ont confirmé qu'il s'agissait de la poliomyélite.

Et comme le souligne Dr Issa Ouédraogo, directeur de la prévention par les vaccinations, « en termes de santé publique, un seul cas de poliomyélite constitue une épidémie. Face à cette épidémie, chaque pays doit organiser une riposte vaccinale, c'est-à-dire vacciner le plus rapidement possible en trois passages les enfants qui résident autour du cas ».

Un plan de riposte a donc été élaboré avec pour objectif d'interrompre la circulation et la transmission du poliovirus au Burkina Faso dans les six prochains mois. Ce plan comprend la vaccination d'au moins 95% des enfants de 0-59 mois (5ans) dans les districts sanitaires de Ouargaye et de Bittou, du 28 février au 2 mars 2020 ; le renforcement de la vaccination de routine et de la surveillance des paralysies flasques aigües ; mais aussi l'intensification de la sensibilisation des communautés à la signalisation des cas de faiblesse musculaire d'apparition brutale.

Un plan de riposte est aussi mis en œuvre du côté togolais. Les équipes des deux côtés de la frontière échangeront leurs données pour la réussite de la campagne de vaccination. « Nous allons mener une campagne synchronisée. Nous avons identifié des points de passage entre le Togo et le Burkina, notamment dans les districts de Ouargaye et de Bittou. On va échanger les données, parce que nous allons certainement vacciner des enfants qui viennent du Togo et les Togolais vaccineront aussi certainement nos enfants. Donc nous allons échanger les données pour éviter que les enfants ne passent entre les mailles », a indiqué Dr Issa Ouédraogo.

D'ores et déjà, la campagne de vaccination qui se fera en trois passages et qui a débuté par le round 0 du 7 au 10 février 2020, a permis de vacciner 17 437 enfants, soit un taux de 129%, dans les formations sanitaires de Mené, Cinkancé, Cinkancé-Sangha Kamseogo et Yourgha.

Pour la réussite de cette campagne de vaccination et la lutte contre l'épidémie de la poliomyélite dans notre pays, la Direction de la prévention par les vaccinations dit compter sur l'accompagnement des journalistes, afin de porter l'information et mobiliser davantage les populations. Selon Dr Ouédraogo, ces derniers mois, des cas de poliomyélites ont été enregistrés dans certains pays de la sous-région, notamment au Ghana, au Bénin, au Togo, au Niger et maintenant au Burkina Faso.

D'où la nécessité d'informer les populations, afin de susciter leur adhésion à la campagne de vaccination dans les districts sanitaires de Ouargaye et de Bittou, et surtout les encourager à continuer de fréquenter les centres de santé pour la vaccination de routine.

En rappel, la poliomyélite est une maladie très contagieuse provoquée par un virus qui envahit le système nerveux et peut entraîner une paralysie totale en quelques heures. Elle touche principalement les enfants de moins de 5 ans et est due au péril fécal, c'est-à-dire qu'elle est transmise principalement par les selles, directement par les mains sales ou à travers l'eau ou les aliments contaminés.

Aucun traitement curatif n'existe, si ce n'est la rééducation pour tenter d'améliorer l'avenir des enfants paralysés. La prévention demeure le seul moyen efficace. C'est pourquoi l'accent doit être mis sur la vaccination contre la poliomyélite qui, faut-il le rappeler, fait partie du Programme élargi de vaccination et est donc gratuite.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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