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63e session de la Commission des stupéfiants à Vienne : Plus d'actions pour renforcer l'efficacité de la lutte contre la drogue !

ven, 06/03/2020 - 15:00

La Commission des Stupéfiants (CND) de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a tenu sa 63ème session, du 2 au 6 mars 2020, à Vienne en Autriche. Plus d'un millier de représentants de 131 pays, de 17 organisations inter-gouvernementales, de 97 organisations de la société civile et de la communauté scientifique ont pris part à cette rencontre. Le Burkina Faso y a également participé.

La délégation burkinabè était conduite par l'Ambassadeur Dieudonné Kéré. Elle comprenait Francis Hien, Ambassadeur/Représentant permanent adjoint, Dramane Franck Elvis Compaoré, Secrétaire permanent du Comité national de lutte contre la drogue, Wibila Nacoulma, Deuxième Conseiller à l'ambassade, Sévérin Sanou du ministère en charge des Affaires étrangères, Docteur Soutongo Sita Sandrine Ouédraogo du ministère de la Santé, Mamadou Ouédraogo du ministère de la Justice et Tierowe Charles Somé de l'ONG REVS Plus. En dépit des efforts consentis pour tenir les engagements internationaux, l'épineuse question de l'efficacité de la lutte contre le trafic et l'usage illicite des stupéfiants dans le monde demeure encore préoccupante ! D'où l'appel à des actions vigoureuses pour progresser de matière notable dans le renforcement des réponses à apporter à ce problème.

Le directoire des débats au 3ème jour des travaux

La Commission des Stupéfiants (CND) a été mise en place en 1946 par le Conseil économique et social des Nations-Unies (ECOSOC) pour l'assister dans le suivi de la mise en œuvre des conventions internationales relatives au contrôle des drogues. En 1991, l'Assemblée générale des Nations-Unies a élargi le mandat de la Commission afin de lui permettre d'assumer le rôle d'organe directeur de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime. En rappel, l'ONUDC, créé en 1997, est chargé de la lutte mondiale contre les drogues illicites et la criminalité internationale ainsi que de l'application du programme des Nations-Unies contre le terrorisme.

En vue de remplir la mission qui lui est dévolue, la Commission des Stupéfiants se réunit annuellement pour discuter et adopter un certain nombre de décisions et de résolutions. À la fin de chaque année, la CND se réunit à nouveau afin d'examiner les questions budgétaires et administratives liées à son rôle d'organe directeur du programme des Nations Unies pour le contrôle international des drogues. Enfin, elle tient des réunions intersessions afin de fournir des orientations stratégiques à l'ONUDC.

La nouvelle Directrice exécutive de l'Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime, Mme Ghada Fathi Waly, nommée en fin d'année, a livré son premier discours public à la cérémonie d'ouverture de la 63ème session de la CND.

Elle a rappelé les chiffres effrayants de personnes souffrant de problèmes liés à la consommation des drogues dans le monde. Parmi les 35 millions de personnes identifiées par an, on dénombre malheureusement ½ million de décès. Revenant à l'agenda de la session, la Directrice exécutive de l'ONUDC a appelé les participants à travailler dans l'esprit de Vienne, c'est-à-dire, privilégier le consensus dans la prise de décision concernant toutes les questions importantes. La session a été présidée par l'ambassadeur Masood Ahmad Khan du Pakistan.

Mme Ghada Fathi Waly, Directrice exécutive de l'ONUDC

A l'issue des interventions de bienvenue et d'exhortation à des discussions riches et ouvertes, les participants se sont penchés sur des questions administratives, budgétaires et de gestion stratégique de la Commission. Ils ont, par la suite, discuté de l'application des traités internationaux relatifs au contrôle des drogues.

Ils ont aussi examiné plusieurs dossiers dont, entre autres, celui sur le suivi de la mise en œuvre, aux niveaux national, régional et international, de tous les engagements à aborder et combattre le problème mondial de la drogue énoncés dans la déclaration ministérielle de 2019. Celle-ci fait suite au bilan des engagements pris en 2009 dans la Déclaration politique et du Plan d'action sur la coopération internationale en vue d'une stratégie intégrée et équilibrée de lutte contre le problème mondial de la drogue.

En effet, la communauté internationale, ainsi que l'indique l'introduction de la Déclaration politique, avait pris conscience que « le problème de la drogue demeure une menace grave pour la santé, la sécurité et le bien-être de l'humanité toute entière, en particulier des jeunes, qui constituent notre atout le plus précieux. Par ailleurs, le problème mondial de la drogue compromet le développement durable, la stabilité politique et les institutions démocratiques, ainsi que les efforts faits pour éliminer la pauvreté, et menace la sécurité nationale et l'état de droit. Le trafic et l'usage illicite de drogues font peser une très lourde menace sur la santé, la dignité et les espoirs de millions d'individus et de leur famille et causent des pertes en vies humaines ».

Photo de famille de la délégation burkinabè

D'où la nécessité, réaffirmée par les ministres des Etats membres de la Commission, de lutter résolument contre le problème mondial de la drogue et de promouvoir activement une société exempte d'usage illicite de drogues pour que tous les êtres humains puissent vivre sainement dans la dignité et la paix, la sécurité et la prospérité.

Il s'est donc agi pour les participants de faire l'évaluation de ces engagements pour en mesurer les progrès et les défis qui restent à relever. Si des progrès ont été réalisés dans la mise en œuvre des engagements pris ces dernières années pour aborder et combattre l'épineux problème mondial de la drogue, force est de reconnaitre qu'il reste encore beaucoup à faire. Les participants à cette session ont réitéré la nécessité d'un engagement plus accru et une synergie d'action entre agents des services de détection et de répression, professionnels du système judiciaire et de la santé, universitaires, membres de la société civile, de la communauté scientifique et du secteur privé.

Au cours de cette 63ème session, les Etats-membres ont aussi voté et adopté des recommandations d'ordonnancement de l'Organisation mondiale de la Santé concernant l'établissement d'une douzaine de substances, en vertu des conventions de contrôle des drogues. Toutefois, ils ont reporté, à la reprise de la session en fin d'année, l'examen et le vote de six recommandations relatives à l'utilisation du cannabis et des substances dérivées à des fins médicales et scientifiques. Plusieurs délégations ont appelé à placer également le tramadol sous contrôle.

La délégation burkinabè a participé également à des événements parallèles et rencontré d'éventuels partenaires. C'est ainsi qu'elle a pris part à une plateforme qui s'est penchée sur l'état des lieux de l'usage rationnel des médicaments sous contrôle international, et échangé avec le directeur de l'Autorité de régulation pharmaceutique du Nigéria sur l'expérience de ce pays en matière de contrôle du tramadol. Le tramadol, faut-il le rappeler, constitue un problème crucial de santé publique au Burkina Faso et dans plusieurs pays africains. La délégation a aussi assisté à des réunions bilatérales avec l'Organe internationale de contrôle des stupéfiants (OICS) sur plusieurs thématiques.

En outre, elle s'est entretenue avec Maria-Goretti Loglo et Marie Nougier respectivement Consultante pour la zone Afrique et Directrice de la Recherche et des Communications du Consortium international sur la politique des drogues (IDPC). Le Burkina Faso s'active dans l'élaboration d'une stratégie nationale de lutte contre la drogue. Il s'est agi pour la délégation burkinabè d'échanger avec les représentantes de l'IDPC sur les voies et moyens pour notre pays de bénéficier de l'accompagnement technique de cette Organisation non gouvernementale. Enfin, la délégation a eu des échanges fructueux avec la délégation turque sur des possibilités de formation dans le cadre de la lutte contre la drogue.

Il faut souligner pour terminer qu'en marge de la rencontre, l'Ambassadeur Dieudonné Kéré a reçu en audience les autres membres de la délégation. Ce fut une occasion de faire le point de la participation du Burkina Faso à cette 63ème session de la CND et surtout d'échanger sur les actions à mener pour une meilleure optimisation des résultats. L'Ambassadeur Kéré a émis le vœu que des concertations entre toutes les entités dont relève les membres de la délégation soient organisées en amont et en aval afin d'envisager une synergie d'actions dans le cadre de la lutte contre la drogue au Burkina Faso.

Simon YAMEOGO
Attaché à l'Ambassade du Burkina Faso à Vienne

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Sahel : Barkhane continue de « maintenir les groupes terroristes sous pression »

ven, 06/03/2020 - 14:28

Ceci est un communiqué de la cellule communication de l'Opération barkhane sur les actualités allant du 28 février 2020 au 5 mars 2020

Cette semaine, Barkhane a de nouveau mené une série d'opérations qui a permis de maintenir les groupes terroristes sous pression, tout en affirmant sa présence dans la zone des trois frontières afin de rassurer les populations.

Un mois d'engagement aux côtés des forces armées nigériennes dans le Liptako nigérien

À l'occasion du Sommet de Pau, les dirigeants du G5 Sahel ont réaffirmé l'importance et la nécessité de l'opération Barkhane pour la stabilité du Sahel. À la demande du président de la République, les Armées ont ainsi accentué leur effort dans la lutte contre les groupes armés terroristes dans la région dite « des trois frontières ».

Pour la force Barkhane, une partie de ces renforts a structuré un troisième groupement tactique désert (GTD), le GTD « Altor ». Armé principalement par les soldats du 2e régiment étranger de parachutistes (2e REP), ce troisième GTD a été déployé fin janvier. Opérant depuis un mois dans le Liptako en autonomie, le GTD « Altor » a été engagé conjointement avec les forces armées nigériennes (FAN) pour lutter contre les groupes armés terroristes (GAT) qui sévissent dans cette région. Au cours de cet engagement exigeant, le GTD « Altor » a neutralisé plusieurs terroristes, et saisit de nombreuses ressources.

Partis en janvier de Côte d'Ivoire, les soldats du GTD « Altor » sont ainsi engagés dans le Liptako nigérien depuis un mois loin des bases françaises, aux côtés des forces armées nigériennes (FAN), afin de mettre les groupes armés terroristes sous pression. Leur action dans la durée a pour but d'isoler les groupes terroristes de leurs ressources, de dégrader leur logistique et de déstructurer leurs réseaux de commandement.

Le GTD « Altor » et les forces nigériennes combinent des modes d'action très variés pour surprendre et harceler les groupes armés terroristes, de jour comme de nuit. Infiltrations, embuscades, contrôles de zone, opérations de ratissage et de fouilles, opérations héliportées, ont notamment permis de neutraliser plusieurs terroristes et de saisir de nombreuses ressources logistiques ainsi que de l'équipement de guerre comprenant entre autres des armes, des munitions, du matériel permettant la confection d'IED, des postes radio, un drone et de nombreux matériels militaires en tout genre.

En particulier, les 21 ,23 et 27 février, le GTD « Altor » a neutralisé près d'une dizaine de combattants armés et détruit plusieurs motos en trois actions de combat menées contre les groupes opérant dans cette région reculée.

Son action s'inscrit en complément de celles réalisées par les autres groupements tactiques désert de la force Barkhane, les forces armées partenaires et la force conjointe du G5-Sahel, qui ont obtenu des résultats significatifs ces dernières semaines dans cette région. Mais plus que cela, l'action conjointe menée par le groupement « Altor » aux côtés des forces armées nigériennes s'inscrit dans le partenariat de combat qui permet progressivement la montée en puissance des forces partenaires et qui concourt pleinement à l'objectif principal de la force Barkhane : mettre les groupes armés terroristes à la portée des forces partenaires.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l'opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad.

Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu'elles puissent prendre en compte cette menace.

Opération Barkhane Cellule communication

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Africallia 2020 : Les journalistes de Bobo-Dioulasso informés sur les innovations de la 7e édition

ven, 06/03/2020 - 14:02

Le secrétaire permanent du forum Africallia, Félix Sanon, était face aux journalistes de la ville de Bobo-Dioulasso ce jeudi 5 mars 2020, à l'occasion d'une conférence de presse. Cette rencontre lui a permis de dévoiler aux hommes de médias, les innovations majeures de la 7e édition du Forum ouest-africain de développement des entreprises, dénommé Africallia.

Prévue pour se tenir du 27 au 29 mai 2020 à Ouagadougou, Africallia réunira plus de 500 chefs d'entreprise d'une vingtaine de pays d'Afrique et du reste du monde. En effet, après Abidjan en Côte d'Ivoire en 2019, la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso (CCI-BF) donne rendez-vous aux chefs d'entreprise de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO) et du reste du monde à Ouagadougou pour la 7e édition de ce forum multisectoriel de développement des entreprises.

En marge de cette activité, le secrétaire permanent du forum, Félix Sanon, était face aux journalistes de la ville de Bobo-Dioulasso pour annoncer les couleurs de l'évènement. Ainsi, au cours de la conférence de presse, les conditions de participation et le programme de ces journées ont été dévoilés aux professionnels des médias. Selon le secrétaire permanent du forum, Africallia offre l'opportunité aux participants de programmer quinze rendez-vous personnalisés à travers les rencontres B to B. C'est une rencontre au cours de laquelle plusieurs centaines de chefs d'entreprise issus de la CEDEAO rencontrent d'autres dirigeants de Petites et moyennes entreprises (PME) du monde entier pour échanger sur de possibles alliances commerciales dans des domaines variés.

« Africallia vise à permettre aux chefs d'entreprise de rencontrer des partenaires potentiels et d'amorcer, au cours de rendez-vous B to B, des discussions qui mèneront au développement de partenariats internationaux sous forme d'alliances commerciales, financières, stratégiques ou technologiques. Chaque entreprise qui participe à Africallia a droit au maximum à quinze rendez-vous d'affaires formels », a laissé entendre le secrétaire permanent Félix Sanon.

En plus des rendez-vous d'affaires personnalisés, le programme prévoit des visites industrielles, des conférences thématiques ainsi que plusieurs occasions de réseautage, le tout dans une ambiance conviviale. Les chefs d'entreprise désireux d'y participer sont invités à remplir un dossier d'inscription en précisant leurs secteurs d'activités et leurs centres d'intérêt sur la plateforme www.africallia.com
« Les inscriptions se font en ligne. Les frais de contribution s'élèvent à 260 000 F CFA pour un participant et 150 000 F CFA pour un deuxième participant de la même entreprise et avec le même planning de rendez-vous. Pour encourager la participation des jeunes et femmes du pays, la Chambre de commerce subventionne 50% de la participation de 50 jeunes et 50 femmes burkinabè », a-t-il précisé.

Par ailleurs, le président de la Chambre régionale de l'UEMOA, Abdoulaye Sory, et le bureau de la Chambre de commerce des Hauts-Bassins ont décidé de faire un effort supplémentaire en prenant en charge intégralement l'inscription de 50 jeunes et femmes chefs d'entreprises dans le Grand-Ouest. C'est-à-dire 30 participants issus des Hauts-Bassins et 20 autres pour les autres régions à savoir le Sud-Ouest, la Boucle du Mouhoun et les Cascades.

Romuald Dofini
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Microfinance : Les Systèmes financiers décentralisés et l'UNCDF examinent un avant-projet pour booster la finance inclusive

ven, 06/03/2020 - 14:02

La Fédération des associations professionnelles de systèmes financiers décentralisés (FAPSFD) de l'Afrique de l'Ouest a tenu une rencontre à Ouagadougou, le jeudi 5 mars 2020, pour amender un avant-projet de loi qui concerne le secteur de la microfinance. Le Fonds d'équipement des Nations unies (UNCFD), partie prenante de la rencontre, a modéré ces travaux qui ont mis un accent particulier sur le digital.

Le niveau actuel de l'inclusion financière au sein de l'UEMOA est à l'image du développement de la technologie ou de l'électricité au sein du continent africain, selon Azaratou Sondo/ Nignan, présidente de FAPSFD/UEMOA. Le présent atelier vise donc à créer les conditions pour une meilleure contribution du secteur de la finance décentralisée à la promotion d'une inclusion financière responsable et durable et, partant, d'un développement harmonieux des économies de l'UEMOA. Il s'agit plus concrètement d'une concertation pour amender et faire des observations de l'avant-projet de loi portant règlementation de la microfinance dans l'Union monétaire ouest-africaine (UMOA).

Pour Azaratou Sondo, la Banque centrale observe généralement une démarche participative dans l'élaboration des lois, et c'est dans ce cadre que la validation de cette loi engage une consultation des acteurs principaux. Elle précise que cet avant-projet de loi apporte des modifications et des compléments pour tenir compte de l'évolution du secteur. Il y a pratiquement 12 années que la loi qui est en cours a été adoptée ; alors que depuis cette date, il y a des évolutions telles que le développement des technologies qui a permis d'amorcer la finance digitale. Ce sont des aspects majeurs, selon Azaratou Sondo, qui amènent le législateur à réviser la loi pour pouvoir tenir compte de ces changements et voir dans quelle mesure les institutions de microfinance pourront profiter de cette opportunité pour offrir des services de qualité et à moindre coût, impliquant un grand nombre de populations.

Au-delà de cela, il y a, dans le contenu de cet avant-projet de loi, des améliorations liées à l'encadrement du secteur. L'objectif visé, poursuit-elle, reste principalement une meilleure gestion et un meilleur épanouissement du secteur ; et pour cela, c'est l'acteur principal qui peut orienter le législateur pour que cet objectif puisse être atteint.

United Nations Capital Development Fund (UNCDF), partie prenante de la rencontre, est un organe qui appui les Systèmes financiers décentralisés (SFD) dans l'opérationnalisation de la finance digitale et inclusive, conformément à son slogan « Ne laisser personne pour compte à l'ère du numérique ». Son partenaire technique et financier dans cette lancée est la Coopération luxembourgeoise, qui a une expérience avérée dans le domaine de l'inclusion financière. Dans une présentation au cours de l'atelier, l'UNCDF a fait ressortir les enjeux et les opportunités du digital dans la sous-région ouest-africaine, les forces et faiblesses. Les défis, selon eux, se situent au niveau des clients, des infrastructures (le réseau d'internet, l'électricité, etc.) et au niveau des agents.

La fédération regroupe les huit pays membres de l'UEMOA. A cet atelier de Ouagadougou, quatre pays sont représentés : le Togo, le Bénin, le Sénégal et le Burkina Faso.

Etienne Lankoandé
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Education : La cité de Bassinko dotée d'une deuxième école primaire publique

ven, 06/03/2020 - 14:02

Ce jeudi 5 mars 2020, le ministre de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales a procédé à l'inauguration de l'école primaire publique « Bassinko cité B ». Cette école construite et équipée par les Engagements nationaux vient décongestionner l'école Bassinko cité A qui connaissait un effectif pléthorique.

C'était jour de joie en cette matinée du jeudi 5 mars 2020 à l'école Bassinko Cité B et pour les habitants de la cité de Bassinko. Ces résidents, dont le nombre croît d'année en année, ne disposaient que d'une seule école primaire publique qui, malheureusement, refusait certains élèves pour cause d'effectif pléthorique.

Certaines classes accueillaient en effet jusqu'à 114 élèves. A force de doléances et de nombreuses démarches, les résidents ont pu obtenir du Secrétariat permanent des Engagements nationaux et des programmes d'urgence, par l'entremise du ministre en charge de l'Education nationale, la construction et l'équipement d'une extension de six classes appelée école « Bassinko cité B ».

Pascal Lamien président de l'Association des parents, heureux de la construction de la nouvelle école

Cette école, qui dispose aussi d'un bureau pour le directeur, d'un magasin et de latrines, a permis de décongestionner l'école A et de ramener les effectifs aujourd'hui à environ une cinquantaine d'élèves par classe. « C'est le fruit de la collaboration entre le Secrétariat permanent des Engagements nationaux et le ministère en charge de l'Education qui œuvrent ensemble pour le développement d'un enseignement de qualité, afin de tenir les engagements du chef de l'Etat qui sont de développer le capital humain », a indiqué Stanislas Ouaro, ministre de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales.

Le ministre inaugure l'école primaire publique Bassinko cité B

C'est donc avec une grande joie que Pascal Lamien, président de l'Association des parents d'élèves, a adressé des remerciements au ministre de l'Education nationale, au Secrétariat permanent des Engagements nationaux, ainsi qu'à la présidence du Faso. « Nous sommes très heureux de recevoir ce joyau qui va permettre à nos enfants d'être dans de bonnes conditions et de donner le meilleur d'eux-mêmes. Cette nouvelle école va permettre aux enseignants de mieux encadrer les enfants et surtout de leur donner un enseignement de qualité. Le souhait, c'est de faire de cette école un pôle d'excellence et quand on regarde, c'est vraiment le cas, parce que ces trois dernières années, nous avons fait pratiquement 100% au CEP », a souligné M. Lamien.

Le minstre déçu par la lenteur des travaux du chantier du Lycée scientifique de Bassinko

Mais ce qui fera également plaisir aux résidents de la cité serait la construction d'un mur d'enceinte pour l'école, d'une cantine, de classes pour le préscolaire et d'un Collège d'enseignement général (CEG). Des doléances auxquelles le ministre a accordé une oreille attentive. Il a d'ailleurs souligné qu'un CEG sera incessamment construit pour le bonheur des populations. Les résidents ont aussi soumis d'autres doléances, en l'occurrence le bitumage des voies d'accès à la cité et l'éclairage des rues pour plus de sécurité. Des doléances qui seront soumises à qui de droit, a promis le directeur de cabinet du président du Faso, présent à la cérémonie.

Lycée scientifique de Bassinko, Stanislas Ouaro exaspéré par la lenteur des travaux

Après l'inauguration de l'école primaire publique, le ministre en charge de l'Education nationale a effectué une visite inopinée sur le chantier du lycée scientifique de Bassinko. Et après avoir fait un tour du chantier, c'est un ministre visiblement agacé et exaspéré par la lenteur des travaux et le non-respect des délais qui a lâché : « Je suis totalement mécontent, je ne suis pas du tout content de l'entreprise TSR. Je vais faire un rapport au Conseil des ministres pour expliquer la situation. Ce n'est pas normal, ce sont des infrastructures qui devaient être réceptionnées en juillet. Ils ont promis pour décembre, ce n'est pas fait. Ils ont promis pour fin février, nous sommes en mars et ce n'est toujours pas fini. Quand on regarde au niveau des chantiers, il n'y a pratiquement pas d'ouvriers. Je considère cela comme de la provocation. Nous faisons ça pour les enfants de ce pays et je demande aux entreprises de penser à ça ».

Une salle de classe de l'école primaire publique Bassinko cité B

Pourtant, assure le ministre, ce n'est pas une question d'argent, parce que l'argent est disponible. « Ce sont des ressources de la Banque mondiale que nous avons mises même dans un compte secondaire, dans une banque privée de la place, où nous leur mettons l'argent à disposition chaque fois que les conditions le permettent », explique-t-il.

Face à ce constant, Stanislas Ouaro a annoncé que conformément aux dispositions légales, des pénalités seront affligées à l'entreprise, même s'il reconnait que ces pénalités ne peuvent pas « rembourser le tort qui est fait à ces enfants », dont certains passeront le Bac dans quelques mois sans avoir mis pied sur le site qui leur était destiné.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

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24e Journée du championnat D1 : « AS Douanes vs ASFA, la différence va se faire au niveau de la hargne de vouloir remporter les 3 points », Yaya Koné, coach AS Douanes

ven, 06/03/2020 - 13:32

Pour la 24e journée du championnat national de première division, l'AS Douanes sera opposée à l'ASFA-Yennega. Pour parler de leurs systèmes de jeu, les entraineurs des deux formations étaient ce jeudi 5 mars 2020 face à la presse.

Après un nul arraché en seconde période contre l'ASEC de Koudougou (2-2) et une qualification en quarts de finale de la Coupe du Faso contre les Leopards de Saint Camille, les Or et vert qui sont dans une bonne dynamique vont croiser le 9 mars 2020 l'AS Douanes, qui compte trois victoires d'affilées.

Yaya Koné, entraineur des douaniers, reste cependant prudent face à une équipe à fort potentiel d'expérience. « L'ASFA est une très belle équipe, une équipe joueuse, très offensive qui procède très souvent par attaques rapides. J'ai l'occasion de voir l'équipe à l'œuvre. Pour nous, la différence va se faire au niveau de l'envie, de la détermination, de la hargne de vouloir remporter ces points », a indiqué le coach Koné. Avant d'ajouter : « Contre l'ASFA, nous allons bien négocier le match afin d'engranger les trois points ».

Pour cette mission délicate, il peut compter sur l'expérience de ses joueurs surtout celle d'Ousmane Nana, qui a trainé sa bosse dans plusieurs clubs du fasofoot dont l'ASFA-Yennega. Il s'est d'ailleurs dit disposé pour disputer cette rencontre. « J'ai joué pendant trois saisons à l'ASFA. Ce qui fait que ce club est devenu comme ma maison. J'ai gagné une Coupe là-bas et obtenu un titre de deuxième meilleur buteur du championnat. J'aime ces genres de match. Je compte démontrer qu'Ousmane Nana a tous ses capacités intactes », a affirmé Ousmane Nana.

Du côté de la Vieille dame de Zempasgo, ce ne sont pas les stratégies, encore moins l'expérience, qui manquent. Bien au contraire, selon Amza Ouédraogo, entraineur adjoint de l'ASFA, les automatismes sont en train d'être travaillés et les stratégies en train d'être peaufinées. Parce que l'objectif de l'ASFA reste le haut du tableau. « L'AS Douanes joue le titre et nous nous jouons le haut du tableau. Pour ne pas être distancé par ceux qui sont devant nous, nous faisons tout engranger le maximum de points avant la fin du championnat », a-t-il indiqué.

Les deux entraineurs ont promis, pour ce match, un match ouvert et surtout du jeu. Les amoureux du ballon rond n'auront certainement pas à le regretter.

J.T.B

Le programme

Samedi

16h 00 : AS Police # Majestic SC (stade régional de Ziniaré)
16h 00 : EFO # KOZAF ( stade régional de Ziniaré)
16h 00 : Royal FC # AS SONABEL ( stade Wobi)

Dimanche

16h 00 : SALITAS # USFA ( stade régional de Ziniaré )
16h 00 : RCB # ASFB ( stade Wobi)

Lundi

16h 00 : ASECK # USO (stade Batiebo Balibié )
16h 00 : AS Douanes # ASFA-Y ( 4 août)
18h 30 : RCK # Rahimo FC (4 août)

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Justice : Un décret ministériel en faveur de l'extradition de François COMPAORE

ven, 06/03/2020 - 00:02

Le décret a été signé par le Premier ministre français, peut-on lire sur la page Facebook du ministère de la justice burkinabè. François Paul Compaoré pourrait se voir extrader vers le Burkina Faso pour répondre devant la justice des chefs d'accusation retenus contre lui, dans l'affaire du journaliste Norbert Zongo et ses compagnons.




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Attaques terroristes à Béguédo : "Purs mensonges" selon Le maire Noro Bara

ven, 06/03/2020 - 00:00

Le Maire de la commune de Béguédo, Noro Bara a démenti les rumeurs relatifs à une attache terroriste sur le territoire de sa commune, qu'il a qualifié de "purs mensonges"
dans un communiqué parvenu à la rédaction de Lefaso.net, donc voici in extenso.

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Côte d'Ivoire : Alassane Ouattara ne sera pas candidat à l'élection présidentielle du 31 octobre 2020

jeu, 05/03/2020 - 23:55

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé ce jeudi 5 mars 2020 « ne pas être candidat à l'élection présidentielle du 31 octobre 2020 et de transférer le pouvoir à une jeune génération ».

« Je n'ai certainement pas tout réussi mais les résultats sont là », a indiqué Alassane Ouattara dans son discours sur l'état de la Nation au Parlement réuni en Congrès à Yamoussoukro.

Le président ivoirien assure avoir donné le meilleur de lui-même, pour ses compatriotes ; parce qu'il aime son pays.

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Affectation des agents des médias publics : Il s'agit de « mettre de l'ordre dans la situation administrative »

jeu, 05/03/2020 - 23:50

Deux jours après sa décision d'affecter des agents des médias publics en « situation irrégulière », le ministère de la Communication, par la voix de sa secrétaire générale, Hortense Marthe Zida, a décidé de « compléter les informations » au cours d'une conférence de presse, ce jeudi 5 mars 2020 à Ouagadougou.

De cette sortie médiatique, l'on retient d'abord un mea culpa de la secrétaire générale du ministère de la Communication, Hortense Marthe Zida, animatrice de cette conférence de presse. Elle reconnaît en effet qu'il y a eu des erreurs dans le processus de cette décision et promet de les rectifier.

A titre d'exemple, elle a cité le cas d'un agent décédé la semaine dernière et qui figure sur cette liste. « Les erreurs qui ont pu se glisser dans le processus seront prises en compte par les services du ministère et les différentes directions des ressources humaines des Etablissements publics de l'Etat (EPE) afin d'apporter les corrections nécessaires », a-t-elle précisé.

Une vue journalistes à la conférence de presse

Selon Hortense Marthe Zida, « depuis 2019, le ministère a décidé de mettre de l'ordre dans la situation administrative de ses agents, au regard des nombreuses difficultés rencontrées dans la gestion de la fin de carrière de certains d'entre eux ». Ainsi, une opération « casiers vides » a été initiée. En effet, de nombreuses difficultés pour les actes de fin de carrière des fonctionnaires du ministère de la Communication sont constatées, indique la secrétaire générale. Beaucoup n'ont pas d'actes de détachement à certains moments de leur parcours professionnel. Ainsi, le ministère a décidé d'affecter les agents en situation irrégulière.

Plusieurs réunions de cabinet se sont tenues courant octobre, novembre et décembre 2019. Les EPE ont alors produit une liste définitive faisant état respectivement de 322 agents à la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB) et de 48 agents aux Editions Sidwaya en « situation administrative irrégulière ». Le ministère de la Communication a donc pris la décision d'affecter ces agents en situation irrégulière pour compter du 1er mars 2020.

La secrétaire générale du ministère de la Communication, Hortense Marthe Zida

Les trois situations irrégulières

Même deux jours après cette décision, il est toujours difficile de s'accorder sur la définition de « situation irrégulière ». Au cours de cette conférence, la secrétaire générale a énuméré les trois situations irrégulières auxquelles les ressources humaines des EPE font face.

La première est celle d'agents affectés dans les EPE sans acte de détachement. La seconde est celle d'agents dont le détachement a échu et pour lesquels aucun acte n'a été pris pour le renouvellement. La troisième et dernière situation est que certains de ces agents, bien qu'exerçant dans les EPE, continuent d'être payés par la solde centrale, « toute chose qui est contraire à l'esprit et à la lettre de l'article 132 de la loi N°081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la fonction publique, qui prescrit qu'un fonctionnaire détaché est rémunéré par la structure d'accueil ».

« L'administration prend ses responsabilités »

Ces mesures sont-elles opportunes ? A cette question, la secrétaire générale et son équipe tentent de se justifier. « Vous pouvez nous croire ou ne pas nous croire. Nous avons dit que c'est un processus d'apurement, de régularisation de situation. Malheureusement, ce processus coïncide avec une crise qui perdure (depuis 2016). On est humain ; on sait que ça va poser problème, mais s'il y a nécessité de le faire, l'administration prend ses responsabilités et elle le fait », a indiqué Hortense Marthe Zida.

Il faut retenir qu'à la suite de cette décision, des voix se sont élevées pour s'interroger sur la décision d'affecter des journalistes dans des services tels que la direction des ressources humaines. Qu'est-ce qu'ils vont faire là-bas ? Et Hortense Marthe Zida de répondre qu'il y a toujours quelque chose à faire quelque part. « Durant ma carrière, j'ai vu des journalistes qui ont assuré la régie ; pourtant, ils n'ont pas été formés pour ça », a-t-elle illustré.

La directrice des ressources humaines du ministère de la Communication, Esther Ouédraogo (au micro)

La directrice des ressources humaines du ministère de la Communication, Esther Ouédraogo, vole à son secours. « Depuis un certain temps, on reçoit des expressions de besoins provenant de plusieurs ministères qui demandent des agents, des chargés de communication au niveau des structures, des EPE, des collectivités », a-t-il affirmé, avant d'ajouter qu'« il y a des agents qu'on peut utiliser pour répondre à ces besoins, vu que leur situation est devenue irrégulière au sein des EPE ».

Face à une éventuelle intensification de la crise entre le Syndicat autonome des travailleurs de l'information et de la culture (SYNATIC) et son ministère de tutelle, la secrétaire générale rappelle que le ministère est « toujours dans l'esprit du dialogue ».

A lire aussi : Affectation des agents des médias publics : Les travailleurs décrètent un arrêt immédiat de travail jusqu'à nouvel ordre

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

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Prix international Courage féminin 2020 : La Burkinabè Claire Ouédraogo récompensée

jeu, 05/03/2020 - 23:45

La burkinabè Claire Ouédraogo et onze autres femmes talentueuses du monde entier ont été récompensées par le département d'Etat des Etats-Unis, lors de la 14e cérémonie du Prix international du courage féminin le 4 Mars 2020.

Claire Ouedraogo est la présidente de l'Association féminine songmanegre pour le développement. Une organisation qu'elle a fondée et qui travaille sur l'élimination des mutilations génitales féminines (MGF) et la promotion de l'autonomisation des femmes par l'éducation en matière de planification familiale, la formation professionnelle et le micro-crédit pour les femmes dans la région rurale et mal desservie du Centre Nord du Burkina Faso.

En 2016, le Premier ministre du Burkina Faso Paul Kaba Thiéba l'a nommée ambassadrice de la paix pour son travail en faveur de l'autonomisation des femmes rurales. Malgré la menace accrue d'attaques terroristes et d'actes violents contre les civils dans la province de Bam, Claire Ouedraogo poursuit courageusement son travail au nom des femmes vulnérables menacées à la fois par les MGF et par le terrorisme.

Elle est également conseillère principale au sein du Conseil national de lutte contre les mutilations génitales féminines. Elle fait partie des membres actifs du Mouvement burkinabé des droits de l'homme et des peuples.

En 2016, le Premier ministre du Burkina Faso Paul Kaba Thiéba l'a nommée ambassadrice de la paix pour son travail en faveur de l'autonomisation des femmes rurales. Malgré la menace accrue d'attaques terroristes et d'actes violents contre les civils dans la province de Bam, Claire Ouedraogo poursuit courageusement son travail au nom des femmes vulnérables menacées à la fois par les MGF et par le terrorisme.

Le Prix international du courage féminin du secrétaire d'État, qui en est à sa 14e édition, récompense des femmes du monde entier qui ont fait preuve d'un courage et d'un leadership exceptionnels en plaidant pour la paix, la justice, les droits de l'homme, l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, souvent au prix de grands risques et de sacrifices personnels.

Depuis la création de ce prix en mars 2007, le département d'État a récompensé 134 femmes de 73 pays. Cette année, on totalisera 146 récipiendaires, de 77 pays. Les missions diplomatiques des États-Unis à l'étranger nomment une femme de courage de leur pays respectif. Les finalistes sont sélectionnées et le choix est approuvé par de hauts représentants du département d'Etat. Après la cérémonie, les 12 lauréates participeront à l'International Visitor Leadership Program (programme d'échange professionnel) et visiteront différentes villes du pays, avant de se retrouver à Los Angeles pour la fin de leur programme, le 16 mars.

Lefaso.net

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Crise humanitaire à Idlib et en Syrie : « La communauté internationale ne doit pas rester indifférente », Asim Arar, ambassadeur de Turquie au Burkina

jeu, 05/03/2020 - 23:30

La crise humanitaire à Idlib et en Syrie, la Turquie face au problème des réfugiés provenant de la Syrie et la décision de la Turquie de lancer l'opération « Spring Shield » le 27 février, etc. Pour mieux comprendre ces actualités du Moyen-Orient, Lefaso.net a tendu son micro, il y a de cela quelques jours, à l'ambassadeur de la Turquie au Burkina, Asim Arar. Interview.

Lefaso.net : Que retenir de la crise humanitaire à Idlib et en Syrie ?

Ambassadeur Asim Arar : Depuis mai 2019, le conflit en Syrie a pris un nouveau tournant. Le régime de Damas a intensifié sa campagne militaire déjà brutale contre des millions de Syriens innocents coincés dans la province d'Idlib. L'écrasante majorité de la communauté internationale est convaincue que le régime vise aveuglément une population entière.

Le régime commet des violations flagrantes constituant des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Cela est encore une autre manifestation de l'aspiration de longue date du régime à survivre au conflit par une « victoire militaire ». L'objectif ultime du régime est d'annuler la perspective d'une solution politique conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies.

Partageant une frontière terrestre de 911 km avec la Syrie et étant un voisin immédiat de la province d'Idlib, la Turquie a été directement exposée à toutes les répercussions des atrocités du régime. Hébergeant les deux tiers de l'ensemble des réfugiés syriens dans le monde, la Turquie a pratiquement assumé la charge de près de 9 millions de Syriens sur son propre sol, ainsi que dans le nord de la Syrie.

Les attaques aveugles du régime ont provoqué une nouvelle crise humanitaire à Idlib ainsi que des déplacements massifs vers la frontière turque. Déjà surcapacitée en termes d'hébergement de nouveaux Syriens déplacés, la Turquie a été obligée d'agir en tant que premier intervenant face à ces défis.

La campagne militaire du régime dans la zone de désescalade d'Idlib et à la suite d'au moins 20 000 violations du cessez-le-feu depuis mai 2019, plus de 2000 civils ont été tués. Les attaques ont déplacé plus de deux millions de personnes, principalement des femmes et des enfants, depuis début décembre 2019 vers notre frontière.

La Turquie a-t-elle l'impression d'être laissée seule face au problème des réfugiés provenant de la Syrie ?

Comme l'ONU l'a elle-même annoncé, il s'agit de l'un des pires déplacements provoqués par l'homme que nous ayons vus dans le monde au cours de la dernière décennie. Le régime d'Assad et ses partisans sont exclusivement responsables de la situation humanitaire dramatique actuelle à Idlib. Cela doit être arrêté. La Turquie a fait tout son possible pour contribuer à la mise en place d'un cessez-le-feu à l'échelle nationale, comme le préconise la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies.

En accord avec les deux autres Etats garants de la plateforme d'Astana, à savoir la Fédération de Russie et l'Iran, la Turquie a soutenu la création de « zones de désescalade » dans le cadre du mémorandum du 4 mai 2017. Nous avons signé un mémorandum complémentaire avec la Fédération de Russie le 17 septembre 2018 pour stabiliser la situation dans la zone de désescalade d'Idlib.

En vertu du mémorandum du 4 mai 2017, la Turquie a établi douze postes d'observation le long des limites de la zone de désescalade d'Idlib pour garantir le respect des dispositions du régime de cessez-le-feu. Le mémorandum du 17 septembre 2018 a permis à la Turquie de fortifier et de maintenir la fonction de ses postes d'observation. Le régime et ses partisans ont continué d'agir en violation flagrante de tous ces accords.

Malgré de nombreuses provocations et attaques de harcèlement par les forces du régime et leurs partisans en visant les militaires turcs déployés dans ces postes, la Turquie a fait preuve de la plus grande retenue pour éviter une confrontation militaire directe. Le régime et ses partisans ont été publiquement avertis au plus haut niveau de mettre fin à ces attaques répétées. Les forces du régime et ses partisans ont augmenté la fréquence de leurs attaques en ciblant directement et délibérément les militaires turcs à Idlib.

Le 27 février, un convoi militaire turc déployé pour renforcer un poste d'observation turc ainsi que certaines fortifications a été délibérément pris pour cible aux alentours du village de Balyun dans la région de Jabal Zawiyah, au sud de la zone de désescalade d'Idlib. Contrairement aux allégations, il n'a été escorté par aucun groupe armé. Cette attaque odieuse a fait un très grand nombre de victimes.

Même nos ambulances envoyées pour secourir les soldats blessés ont été touchées en violation du droit international humanitaire. Nous avons perdu 36 soldats à la suite d'une série de frappes aériennes. Nous n'avons pas identifié la nationalité de l'avion qui a heurté notre convoi et nos bases. Les traces radar montrent que le régime et les avions russes étaient en vol de formation.

Qu'est-ce qui a poussé la Turquie à lancer l'opération « Spring Shield » le 27 février ?

Contre la situation alarmante sur le terrain avec des attaques du régime continuel visant délibérément l'armée turque et en l'absence de tout progrès concret dans les contacts de la Turquie avec les garants du régime, la Turquie a été contrainte de prendre des mesures unilatérales de légitime défense et a lancé « Opération Spring Shield » le 27 février. L'opération vise à protéger les civils en mettant fin à l'agression du régime contre la population civile, assurer la sécurité des militaires turcs déployés en vertu du mémorandum du 4 mai 2017, préserver le statut de zone de désescalade de Idlib en rétablissant ses frontières au 17 septembre 2018, contribuer à l'établissement d'un cessez-le-feu à l'échelle nationale, comme le demande la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies, assurer un accès humanitaire rapide et ininterrompu à ceux qui en ont besoin, et prévenir les déplacements massifs mouvements vers la Turquie.

La réponse de la Turquie est proportionnée, mesurée et responsable. L'opération ne visait et ne visera que les éléments du régime et leurs armes, véhicules, équipements, cachettes, abris et emplacements. Toutes les précautions sont prises pour éviter des dommages collatéraux à la population civile. Il n'y a pas de cibles civiles. Nous poursuivons notre dialogue avec la Russie. Plus récemment, une délégation russe de haut niveau était à Ankara du 26 au 28 février pour le quatrième tour des pourparlers Turquie-Russie sur la situation à Idlib. Pourtant, nos attentes légitimes doivent encore être satisfaites. Nous avons intensifié nos efforts diplomatiques pour mobiliser la communauté internationale contre l'agression actuelle du régime à Idlib.

A notre demande, le Conseil de l'OTAN s'est réuni en vertu de l'article 4 du traité de Washington. Les alliés ont condamné les frappes aériennes aveugles du régime et de ses partisans visant la province d'Idlib et les ont invités à cesser leur offensive, à respecter le droit international et à soutenir les efforts de l'ONU pour une solution pacifique. La Turquie est attachée à l'intégrité territoriale et à l'unité politique de la Syrie.

La Turquie fera tout son possible pour contribuer à restaurer l'intégrité territoriale et l'unité politique de la Syrie une fois que le processus politique dirigé par les Syriens et facilité par l'ONU établira une gouvernance crédible, inclusive et non sectaire. Nous sommes maintenant à un tournant à Idlib. La communauté internationale ne doit pas rester indifférente aux événements qui se déroulent à Idlib. Sinon, cela aura de larges répercussions sur toute la Turquie et le reste de l'Europe. Nous attendons de la communauté internationale qu'elle soutienne la Turquie dans ses efforts pour mettre fin à l'agression du régime à Idlib et pour fournir une assistance humanitaire aux personnes déplacées à Idlib.

Interview réalisée par Edouard K. Samboé
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Coupure d'électricité du 5 mars : La SONABEL présente ses excuses aux clients

jeu, 05/03/2020 - 23:25

Communiqué

La SONABEL présente ses excuses aux clients des Zones de : Tanghin, Kamboinsin, Somgadé, Kossodo, Zone du Bois, Nioko, Wayalghin, Bendogo, Dassasgo et Loumbila qui ont subi une longue coupure d'électricité dans la journée d'hier jeudi et une bonne partie de la nuit.

Cette interruption de la fourniture d'électricité est due à une panne survenue dans les installations électriques de la Centrale de Kossodo d'où partent les départs qui alimentent ces quartiers.

Grâce à la mobilisation des techniciens la fourniture de l'électricité a été rétablie chez les abonnés des zones concernées par la panne .

La SONABEL réitère ses excuses à tous les clients qui ont subis les désagréments par suite de cet incident.

Le Département Communication et Relations Publiques

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Financement du 2e recensement général de l'agriculture : Le gouvernement recherche 5,8 milliards pour combler le gap

jeu, 05/03/2020 - 22:00

Ce jeudi 5 mars 2020 à Ouagadougou, se sont ouverts les travaux de la table ronde sur le financement du deuxième Recensement général de l'agriculture (RGA II). Initiée par le ministère en charge de l'Agriculture, avec l'appui de ses partenaires, cette rencontre vise à présenter les besoins aux partenaires techniques et financiers, et de discuter des opportunités de financements. Elle est aussi une aubaine pour faire un plaidoyer auprès des partenaires pour combler le gap des 5,8 milliards de F CFA dans le financement de ce recensement.

En mobilisant les partenaires autour de cette table ronde, le ministère en charge de l'Agriculture veut discuter des opportunités de financements pour pouvoir lancer les travaux du deuxième Recensement général de l'agriculture (RGPH II).

Marc Casteran, représentant des partenaires techniques et financiers

Secteur prioritaire, l'agriculture a besoin de statistiques actualisées et fiables pour une prise de décisions idoines en matière de planification. La réalisation d'une telle opération exige beaucoup de ressources financières, humaines et matérielles. Mais au regard des ressources limitées et orientées sur les défis sécuritaires auxquels fait face le pays, il est paru nécessaire pour le gouvernement, à travers le ministère de l'Agriculture, d'initier une table ronde pour mobiliser des ressources pour combler le budget estimé à 7,8 milliards de F CFA.

« Mon département doit produire des statistiques de qualité pour définir ou redresser les politiques visant la transformation structurelle de l'économie rurale pour un mieux-être des populations », a justifié Salif Ouédraogo, ministre de l'Agriculture.

Salif Ouédraogo, ministre en charge de l'agriculture

En effet, depuis le premier recensement en 2016, les données ne semblent plus être adaptées pour servir de base à la production de statistiques conjoncturelles. La population a évolué, ainsi que les habitudes alimentaires et les conditions environnementales. Dans ce nouveau contexte, une actualisation des bases de données s'impose pour appréhender les réalités du moment.

La réalisation d'une telle opération permettra une meilleure orientation des politiques de développement à entreprendre dans le secteur. Elle permettra également aux décideurs politiques de disposer de données actualisées, notamment sur les exploitations modernes, les unités de transformation des produits agricoles, les infrastructures, etc.

La ministre Pauline Zouré, représentant le ministre en charge de l'économie

Pour la ministre Pauline Zouré, représentant le ministre en charge de l'Economie, « en organisant la présente table ronde, le gouvernement, avec l'appui de la FAO, veut mobiliser les partenaires techniques et financiers autour du financement du deuxième recensement général de l'agriculture ».

Ces données seront utiles pour la gouvernance de la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays et, partant, de son développement. Elles serviront également, d'une part, à évaluer les effets des politiques sur les conditions de vie des populations ; et, d'autre part, à planifier le développement du secteur dans son ensemble. « Nous sommes sur la même longueur d'onde que le gouvernement sur l'importance de ce recensement et que l'écart de financement recherché sera trouvé » a rassuré Marc Casteran, le représentant des partenaires techniques et financiers.

Il est attendu de ce deuxième recensement général de l'agriculture, une meilleure caractérisation de la structure de l'agriculture avec des bases de données actualisées et disponibles.

En rappel, le budget nécessaire pour la conduite de cette opération est évalué à 7,8 milliards de F CFA. L'Etat burkinabè interviendra à hauteur de 2, 72 milliards de F CFA, d'où ce besoin de 5, 08 milliards de F CFA.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

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Orodara : Le PADI présente le bilan à mi-parcours de ses activités

jeu, 05/03/2020 - 22:00

Après deux ans de mise en œuvre (2018-2020), le Programme intégré de diversification de la production et d'amélioration nutritionnelle dans la région des Hauts-Bassins (PADI) a marqué une halte, à travers un atelier le 4 mars 2020 à Orodara, pour faire le bilan des actions entreprises, apprécier le niveau de progression du projet, tirer les enseignements/leçons et dégager des perspectives pour relever les défis qui se présentent aux acteurs de mise en œuvre.

Le Programme intégré de diversification de la production et d'amélioration nutritionnelle dans la région des Hauts-Bassins (PADI) a organisé, le mercredi 4 mars 2020 à Orodara, un atelier afin de présenter le bilan de ses activités aux parties prenantes, aux bénéficiaires et à l'ensemble des acteurs de mise en œuvre. L'ouverture des travaux a été effectuée par le haut-commissaire de la province du Kénédougou, Abdallah Pathé Sangaré.

Abdallah Pathé Sangaré Haut-Commissaire de la province du Kénédougou

Lancé depuis le 13 avril 2018, le PADI est un programme multisectoriel et inclusif avec pour principaux domaines d'intervention, la Sécurité alimentaire et les moyens d'existence (SAME), la santé-nutrition, l'eau, l'hygiène et l'assainissement (WASH), la gestion des risques de catastrophes (DRM) et l'inclusion des personnes handicapées (DID). Ces volets sont complémentaires et le volet plaidoyer s'appuie sur tout ce qui est études, lois nationales et cadres pour appuyer l'ensemble de ces volets.

Il a pour objectif global de « contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des personnes vulnérables, y compris les personnes handicapées dans la région des Hauts-Bassins ».

Le PADI est implémenté par le consortium CBM et Action contre la faim (ACF Burkina), en collaboration avec des partenaires opérationnels que sont l'Association pour la gestion de l'environnement et le développement (ONG-AGED) et la Coordination régionale des associations pour la promotion des personnes handicapées des Hauts-Bassins (CORAH-HBS).

Le programme intervient dans le cadre de l'Initiative spéciale « Un seul monde sans faim » lancée par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement qui en est le principal bailleur de fonds. L'objectif de cette initiative entre le Burkina Faso et l'Allemagne est de créer des revenus et des emplois dans les zones rurales et d'améliorer la situation alimentaire de la population.

Cheick Amed Ky Coordonnateur Terrain de Action Contre la Faim Base Orodara

Le PADI enregistre un taux de réalisation de 80%. Les activités menées sont entre autres le renforcement du système local de santé par la prévention et le traitement de la malnutrition, l'amélioration de l'accès aux marchés pour accroître les revenus des producteurs de céréales et de légumes, le renforcement des connaissances et pratiques des communes en matière de risques climatiques et de gestion des ressources naturelles.

Selon Cheick Amed Ky, coordonnateur terrain d'ACF à Orodara, le bilan auquel est parvenu le PADI est satisfaisant au vu des contraintes enregistrées en 2019 notamment dans le domaine de la santé, avec les mouvements d'humeur qui ont duré plusieurs mois. M. Ky a également évoqué les contraintes sécuritaires et budgétaires, et l'accès difficile à certains villages d'intervention.

Éric Meda chargé de programme CBM dans le cadre du PADI représentant des partenaires financiers

Pour lui, le programme a connu un succès grâce à l'accompagnement des populations, des responsables de village et des autorités régionales.

Pour le représentant des partenaires financiers, Eric Meda, chargé de programme à CBM dans le cadre du PADI, ce bilan à mi-parcours est satisfaisant, avec plus d'1 milliard 77 millions 666 935 francs CFA d'investissements pour les deux années, et un taux d'exécution de 80%. Ce qui offre de belles perspectives pour la suite du programme. A cet effet, ils comptent établir, avec l'ensemble des partenaires, un chronogramme, des règles et rôles bien définis pour une mise en œuvre efficiente du projet.

Célestin Koussoubé président du Conseil Régional des Hauts-Bassins

Le président du Conseil régional des Hauts-Bassins, Célestin Koussoubé, s'est également dit satisfait du bilan présenté, en ce sens que le PADI a beaucoup fait pour la région des Hauts-Bassins, principalement le Kénédougou.
Pour cela, il a adressé une fois de plus ses encouragements au PADI qui contribue considérablement au développement socio-économique de la région.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
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Littérature : Léonie Ouangrawa jette les bases de la réflexion sur la commémoration de la journée internationale des femmes au Burkina Faso

jeu, 05/03/2020 - 21:31

« La commémoration de la journée internationale des femmes (08 mars) au Burkina Faso : Qu'en est-il en réalité ? », tel est le titre du livre de Léonie Ouangrawa qui vient de faire son entrée dans la littérature burkinabè avec cet ouvrage dont la dédicace a eu lieu ce jeudi, 5 mars 2020 à Ouagadougou. Ladite cérémonie a été présidée par le contrôleur général d'Etat de l'autorité supérieur de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), Luc M. Ibriga.

Ce premier ouvrage de Léonie Ouangrawa sur la commémoration de la journée internationale des femmes au Burkina Faso est un livre de 221 pages consacré à la réflexion sur la situation d'ensemble de la femme.

Une réflexion qui lui a permis de faire un bilan des acquis engrangés en matière de promotion des droits de la femme depuis l'institution de la commémoration de la journée internationale de la femme au Burkina Faso en 1983, d'identifier les difficultés ou les goulots d'étranglement qui font obstacles au développement de la femme et enfin formuler des recommandations à même d'améliorer les conditions de vie et de travail des femmes.

Le présidium de la cérémonie de la dédicace dudit livre

Ainsi, comme acquis engrangés dans le cadre de la commémoration de cette journée, il ressort de son analyse qu'il y a, entre autres, une large information aussi bien des femmes que des hommes sur l'existence et la célébration du 08 mars, une participation de plus en plus massive des femmes aux activités qu'elles organisent et une appropriation de la commémoration et un impact positif sur les conditions socio-économiques des femmes.

Parlant des insuffisances décelées dans la commémoration de la journée internationale de la femme au Burkina Faso, Léonie Ouangrawa a décelé l'insuffisance d'information et de sensibilisation sur le contenu et le sens de la journée ainsi que sur les thèmes retenus pour les commémorations annuelles de la journée internationale des femme, la méconnaissance de l'historique de ladite journée et de son sens, l'insuffisance d'implication des femmes et des hommes dans les activités commémoratives du 08 mars, etc.

Léonie Ouangrawa, auteure du livre ''la commémoration de lma journée internationale des femmes (08 mars) au Burkina Faso

Pour ce qui est des recommandations faites pour améliorer les conditions de vie et de travail des femmes, l'auteure propose dans livre d'inviter toutes les femmes en particulier les coordinations féminines pour discuter préalablement de leurs préoccupations afin de trouver des solutions qui prennent réellement les réalités locales. Car c'est en faisant cela que le contenu de la commémoration de cette journée internationale de la femme pourra être amélioré afin d'avoir un impact positif sur les conditions de vie et de travail des femmes, souligne-t-elle.

Un outil d'appropriation et d'amélioration pour un développement intégral de la société

Pour le président de la cérémonie de dédicace, Luc Ibriga, à travers cet ouvrage, Léonie Ouangrawa, a fait œuvre utile en permettant aux burkinabè de disposer d'un document bilan de la pratique de la commémoration du 08 mars et met à leur disposition un outil d'appropriation et d'amélioration pour une meilleure atteinte des objectifs. C'est-à-dire, l'effectivité de l'égalité du genre, tout en félicitant l'auteure d'avoir posée les jalons d'une approche rationnelle de la pratique qui interpelle toute la société burkinabè à s'approprier cette exigence pour un développement intégral de la société.

Parents, amis et collègues venus pour soutenir Léonie Ouangrawa

Concernant l'auteure, il faut dire qu'elle a assumé les fonctions de chargé d'études au ministère en charge de la promotion de la femme de 2013-2019 et enseignante vacataire à l'école nationale de formation en travail social (INFTS). Elle est actuellement cheffe de service à la direction générale de la femme et du genre.

Yvette Zongo
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Elections à la FBF : Amado Traoré est candidat

jeu, 05/03/2020 - 21:30

Le président du Conseil d'administration de Majestic Sc, un club de D1, Amado Traoré a annoncé, ce jeudi, 5 mars 2020, sa candidature au poste de président de la Fédération burkinabè de football (FBF). Il promet « un changement véritable en faveur de notre football et de ses acteurs ; un changement où les actes parleront à la place des mots ».

Les candidats se font connaitre à l'approche des élections à la FBF. Premier candidat officiellement déclaré, Amado Traoré, a évoqué avec les hommes de médias sa vision pour le football burkinabè. « En plus de 04 décennies d'évolution dans l'environnement du football, j'ai vu, j'ai entendu, j'ai surtout écouté et échangé avec beaucoup de personnes ressources. Des difficultés, nous en avons indéniablement, mais le désir d'agir ensemble pour que notre football aille de l'avant est réel et puissant », a-t-il indiqué.

Après avoir énuméré une kyrielle de griefs à la gestion du football burkinabè par l'actuel bureau exécutif, il a promis d'œuvrer au changement. « Je le dis : nous pouvons créer et innover afin de redonner des forces à notre football, lui apporter la sérénité et réaliser l'unité de ses acteurs par la promotion d'une culture du destin en commun. C'est convaincu de cela, que j'ai décidé de proposer ma candidature à l'élection du président de la Fédération burkinabè de football. Oui, plus qu'un souhait, je voudrais affirmer ici et maintenant, mon engagement pour un changement véritable en faveur de notre football et de ses acteurs ; un changement où les actes parleront à la place des mots », a-t-il ajouté.

Selon le PCA de Majestic SC le remède actuel aux maux du football réside dans « une vision claire, une action planifiée et un langage de vérité permettant de récréer la confiance et de rassembler tous les acteurs autour d'un idéal commun : c'est-à-dire, l'essor de notre football sur l'échiquier africain et mondial. Seuls un esprit consensuel et un travail d'équipe véritable, nous permettront de porter notre football vers des lendemains meilleurs ».

Pour mieux détailler son programme pour la période 2020-2024 s'il est élu à la fédération, Amado Traoré a pris rendez-vous avec les journalistes pour une autre date. En rappel, Amado Traoré, alors président du Rail club du Kadiogo, avait vu sa candidature recalée lors des dernières élections pour avoir mis dans son dossier, la photocopie d'une carte nationale d'identité dont la date de validité était expirée.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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Défis sécuritaires en Afrique : « La force ne peut pas être une solution définitive à une situation de crise », convainc Dr Salifou Sangaré

jeu, 05/03/2020 - 21:00

Pour sa conférence publique inaugurale, le Cercle d'Études Afriques-Mondes (CEDAM), organisation de la société civile à but scientifique crée en décembre 2019 a choisi de mener la réflexion sur « Diplomaties et crises sécuritaires en Afrique de l'Ouest ». C'était ce jeudi, 5 mars 2020 à Ouagadougou.

Cette activité s'est déclinée sous forme de panel articulé en trois communications. La première communication a été livrée par l'expert et consultant des questions d'extrémisme violent, Mahamoudou Savadogo, sur le sous-thème : « Les crises sécuritaires en Afrique de l'ouest : état des lieux et perspectives ».

Elle a été suivie par le sous-thème sur « Géo-politique du monde : questionnements sur le (s) positionnement (s) stratégique (s) de la CEDEAO » développé par Dr Daniel Kéré, directeur exécutif du CEDAM. La dernière intervention a été l'affaire de Dr Salifou Sangaré, enseignant et vice-président du Haut conseil du dialogue social (HCDS) sur « Diplomaties et résolution des crises sécuritaires en Afrique de l'Ouest ».

Ainsi, pour le premier communicateur, l'ancien gendarme, Mahamoudou Savadogo, l'Afrique de l'ouest est à la fois un espace politique et géo-politique. « Géo-politique, parce qu'il n'y a pas mal d'intérêts qui se jouent dans cette partie de l'Afrique », explique-t-il, soutenant ici que le sous-sol de l‘espace concerné renferme des ressources stratégiques pour les puissances. Des richesses qui ne profitent cependant pas aux populations vivant dans ces zones regorgeant des richesses. Ce qui est source de tensions sociales.

Aujourd'hui, les défis auxquels les Etats ouest-africains font face sont le terrorisme, l'extrémisme violent, les conflits locaux, le grand banditisme et la criminalité transnationale, la gouvernance sécuritaire, etc. Deux grands groupes (essentiellement) minent la sous-région : l'Etat islamique au grand Sahara et le groupe de soutien à l'islam et aux musulmans.

L'expert-consultant, Mahamoudou Savadogo

Ces organisations terroristes utilisent des groupes locaux tels que les braconniers, les orpailleurs… qui maîtrisent le terrain. Ces groupes terroristes surfent sur les failles laissées par l'Etat et qui rendent vulnérables les populations. Leurs stratégies, poursuit-il, c'est de faire donc le recrutement en exploitant la mauvaise gouvernance, les tensions locales et communautaires, les dérives commises par les Forces de défense et de sécurité (le pouvoir central ayant délaissé les périphéries, les populations sont frustrées).

L'expert-consultant est revenu sur les stratégies mises en place par l'Etat dans le cadre de la lutte contre le phénomène d'insécurité auquel fait face le pays ces dernières années. Il s'agit entre autres de la loi de programmation militaire, la révision du code pénal, le programme d'urgence du sahel, l'état d'urgence décrété dans certaines zones. Malgré tout, la situation ne fait que se désagréger. A titre illustratif, en 2017, le nombre d'attaques terroristes était d'environ 37, en 2018 il est passé à environ 310 et en 2019, à plus de 1000 attaques.

Selon Mahamoudou Savadogo, la lutte doit être globale, elle ne doit pas concerner seulement un pays. Parlant de perspectives, qu'il pose sous forme de questionnements, M. Savadogo se demande entre autres si la lutte n'est pas en déphasage avec la réalité (réponse militaire à un phénomène largement politique ; politique au sens de justice sociale, de gouvernance, etc.).

Dr Daniel Kéré, directeur exécutif du CEDAM

Décor ainsi campé, Dr Daniel Kéré a, dans le développement de son thème « Géo-politique du monde : questionnements sur le (s) positionnement (s) stratégique (s) de la CEDEAO », remis au goût du jour, les missions et la vision de la CEDAO ainsi que les défis endogènes qui se posent à elle.

Pour Dr Kéré, la problématique de positionnement de la CEDEAO par rapport aux grands enjeux mondiaux se pose face aux grands ensembles du monde (Union européenne, Russie, etc.)

Aussi, ajoute-t-il, les rivalités internes paralysent-elles déjà l'organisation communautaire. L'idéal serait donc que la CEDEAO évolue pour s'approprier ces enjeux importants, « parce que nous sommes dans un monde où il est difficile d'évoluer seul et de résoudre les défis de l'heure ».

Dr Salifou Sangaré a, lui, relevé que dans toutes les crises au monde, même si la première action a été militaire, la suite est diplomatique. « La force ne peut pas être une solution définitive à une situation de crise », convainc l'enseignant.

Dans sa démarche, Dr Sangaré a situé les causes du terrorisme dans la sous-région avant de dresser des perspectives susceptibles de constituer des axes par lesquels, la stratégie diplomatique va s'engager.

Dr Salifou Sangaré est allé dans des détails sur des clichés qui caractérisé certaines zones du pays

L'ensemble de ces communications ont suscité de nombreuses réactions du public qui a attentivement suivi leur déroulement. Selon le directeur exécutif du CEDAM, Dr Daniel Kéré, les communications feront l'objet d'une édition qui sera mise à la disposition des décideurs et autres utilisateurs.

Association non partisane, le CEDAM se présente comme une structure de la société civile qui se propose de s'intéresser aux questions stratégiques, notamment celles relatives aux enjeux politiques, diplomatiques, économiques et sécuritaires des relations entre États, entre États et Institutions Internationales, entre États et Entreprises multinationales et entre plusieurs des structures citées.

O.L
Lefaso.net

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Renouvellement de la ligue régionale du centre : Le comité électoral présente les procédures aux clubs

jeu, 05/03/2020 - 20:00

Le bureau électoral de la ligue régionale du centre de football, présidé par Joseph Zangréyanogo, a présenté ce jeudi 5 mars 2020 les procédures de renouvellement du bureau de la ligue régionale de football aux représentants des clubs.

Les différentes structures sportives doivent renouveler leurs bureaux d'ici le mois juillet. Délai fixé par le Ministère des Sports et des loisirs. Au niveau de la fédération burkinabè de football, l'heure est au renouvellement des différentes ligues régionales dont les premiers responsables ont droit de vote pour la présidence de la FBF.

Afin de donner les informations nécessaires à ceux qui veulent briguer le bureau de la Ligue régionale du centre, le bureau électoral a rencontré les représentants des clubs de D1, D2, D3 et de football féminin. « Nous les avons appelés pour leur donner les informations afférentes au renouvellement de la Ligue régionale du centre », a indiqué Joseph Zangréyanogo, président du bureau électoral.

Il en ressort que pour briguer la présidence de la Ligue, les candidats doivent disposer, dans leurs dossiers en plus des casiers judiciaires et des certificats de résidence, de la liste complète des membres du bureau. « Nous pensons que si vous voulez être président, vous devez être en mesure d'avoir des camarades qui veulent travailler avec vous », a-t-il ajouté.

Des difficultés pour avoir certains documents…

Le délai de dépôt des dossiers est fixé au mardi 10 mars 2020. Seulement, il se trouve qu'à cause de la grève à la Justice, il est impossible de se faire établir actuellement un casier judiciaire ou un certificat de nationalité. Face à cette situation, le bureau électoral se montre souple.

« Nous allons aviser en temps opportun. Mais déjà nous donnons une semaine, après l'arrêt des dépôts, une semaine aux candidats pour fournir le casier judiciaire et le certificat de résidence. Mais si à cette date, la grève continue, on pourra peut-être admettre les différentes candidatures afin de pouvoir renouveler le bureau. Et exiger qu'à l'élection du bureau fédéral, les intéressés montrent patte blanche en nous fournissant les documents nécessaires », a expliqué le président du bureau électoral.

Les élections sont prévues se tenir pour la ligue du centre le 21 mars 2020. Le lieu et l'heure seront communiqués ultérieurement.

Jacques Théodore Balima
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Super Coupe Dames 2020 : « Demain à 18h, la Coupe doit être à Tanghin », Pascal Sawadogo, coach d'Etincelles

jeu, 05/03/2020 - 19:00

Dans le cadre des festivités du 8 Mars, le Ministère de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l'action humanitaire organise, en partenariat avec la Fédération burkinabè de football, le vendredi 6 mars 2020, une Super coupe Dames. La compétition va opposer la championne en titre, Etincelles, à l'équipe qui a remporté la Coupe du Faso, USFA. Ce sera sur le terrain de l'Union sportive des forces armées.

Pour la deuxième édition de la Super Coupe Dames, ce sont deux vieilles connaissances qui s'affrontent. Etincelles, un club de Tanghin reçoit l'équipe féminine de l'Union sportive des forces armées. Face à la presse, les deux entraineurs ainsi que les capitaines des deux formations ont réaffirmé leur détermination à repartir avec le trophée.

Pour Pascal Sawadogo, entraineur des Etincelles, il n'est plus question de perdre encore cette année. « Nous avons raté la coupe l'année passée mais cette année, nous voulons la remporter cette année pour équilibrer les choses », a-t-il dit en conférence de presse. Pour cela, les consignes sont claires et fermes : « J'ai dit aux filles que même si un pied va rester au terrain, il faut qu'on amène la coupe à Tanghin ».

Les deux équipes sont de vieilles connaissances pour avoir disputé plusieurs matchs. Chacune de leur opposition est un match entre rivale. « Nous connaissons bien notre adversaire. Chacune des équipes sait que la moindre erreur sera fatale », a clamé l'entraineur d'Etincelles.

Si du côté de l'équipe de Tanghin, le moral est bien au combat, à l'USFA, ce n'est pas non plus le contraire. Mieux, les joueuses sont plus réconfortées par leur victoire 1-0 sur Etincelles en championnat national. « Bien que sur le plan psychologique, c'est un atout. Mais cela ne doit pas nous faire oublier qu'Etincelles demeure un adversaire redoutable. Etincelles est une équipe que je respecte beaucoup. Alors que quand on respecte son adversaire, on s'applique », avancé prudemment Zakaria Zèba, entraineur de l'USFA.

Comme son adversaire, entraineur d'Etincelles, Zakaria Zèba entend aussi reparti avec la Coupe. « C'est de bonnes guerres s'il veut que la Coupe aille à Tanghin. Sinon que moi aussi, j'ai bien envie que la Coupe reste au camp », a-t-il dit.

Qui donc d'Etincelles ou de l'USFA repartira avec le deuxième trophée de la Super Coupe Dames ? La réponse ce vendredi 6 mars 2020 à partir de 15h30 sur le terrain de l'USFA.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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