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Diplomacy & Crisis News

Democratic Rep. Gabbard Makes Secret Trip to Syria

Foreign Policy - mer, 18/01/2017 - 13:38
The Hawaii lawmaker, who has bucked both parties on the issue of Syria, met with government officials on a "fact-finding" mission.

La longue marche vers l'ouest

Le Monde Diplomatique - mer, 18/01/2017 - 10:05

Visites officielles, pose de premières pierres ou encore inauguration d'usines électriques, le président Xi Jinping ne chôme pas pour rénover l'image de la diplomatie chinoise. En exhumant la Route de la soie, il entend combiner essor économique et liens stratégiques. A défaut d'alliés en Asie de l'Est, il espère en gagner à l'ouest.

Le président chinois a un sens aigu de la communication. En remettant au goût du jour la Route de la soie, dont les traces remontent au IIe siècle avant Jésus-Christ, il a réussi à faire tout à la fois rêver les Chinois et fantasmer les Occidentaux.

Les premiers y voient un retour à leur gloire passée — du temps où ils organisaient de prestigieuses caravanes chargées d'épices, de soieries et de porcelaine, dominant avec l'Inde les échanges mondiaux (1). Les seconds imaginent les traversées de paysages inouïs à dos de chameau, du temps du Livre des merveilles de Marco Polo, des découvertes et des conquêtes.

Le président Xi Jinping s'est fait lui-même lyrique en lançant l'idée au cours d'un voyage sans relief au Kazakhstan : « Je peux presque entendre le tintement des cloches accrochées aux chameaux et voir les volutes de fumée s'élever dans le désert (2). » En Chine, les chercheurs s'agitent pour affirmer les racines historiques de l'affaire. En Occident, les chasseurs nostalgiques de belles images et les prosaïques organisateurs de voyages se sont emparés du filon. Les amateurs de reportages exotiques vont être servis.

La très officielle agence Xinhua, qui y a consacré une série d'articles, a publié, le 8 mai 2014, la carte « officielle » de cette « route de la soie » qui sera, en fait, une route à trois voies : une voie maritime émaillée d'investissements chinois d'aide à la construction de ports, comme au Sri Lanka ou au Pakistan (lire l'article de Pierre Rimbert, « Le porte-conteneurs et le dromadaire »), et deux itinéraires terrestres appelés « ceintures économiques de la route de la soie », qui s'accompagnent d'un programme impétueux d'infrastructures réalisées ou en gestation : autoroutes, chemins de fer, aéroports, pipelines...

L'un traverse toute la Chine d'est en ouest avant de franchir le Kazakhstan, la Russie, la Biélorussie, la Pologne, l'Allemagne et les Pays-Bas ; l'autre, plus au sud, rejoint l'Ouzbékistan, l'Iran, la Turquie. De Xi'an, ancienne capitale de l'Empire chinois avec sa spectaculaire armée enterrée, au grand bazar d'Istanbul, mythique carrefour commercial, dix pays à traverser, des milliers de kilomètres à franchir, des dizaines de sites historiques à faire revivre... Le projet ne manque pas de panache (voir la carte de Cécile Marin, « Des corridors maritimes aux “routes de la soie” »).

Pour l'heure, la réalisation la plus spectaculaire s'appelle Yuxinou, le train reliant Chongqing (ses trente-deux millions d'habitants, ses usines gigantesques) à Duisbourg en Allemagne, dont M. Xi a visité la gare terminale lors de son voyage européen en mars 2014. Onze mille kilomètres de rail sur lesquels transitent les produits de l'américain Hewlett-Packard (HP), dont les deux tiers sont fabriqués à Chongqing, ou encore les voitures allemandes BMW ou Mercedes-Benz. De porte à porte, il faut compter vingt jours, « deux fois plus vite que par la mer pour seulement 20 à 25 % plus cher (3) », note M. Ronald Kleijwegt, responsable logistique d'HP en Europe, qui souligne, entre autres avantages, le temps d'attente réduit entre deux cargaisons.

Toutefois, le trafic reste modeste, à raison de trois à quatre convois par semaine, transportant chacun quarante à cinquante conteneurs (contre plusieurs milliers par cargo). Mais le trafic, qui a grimpé de 80 % en 2013, devrait poursuivre sa progression, selon M. Kleijwegt (4). Yuxinou, premier des grands investissements transnationaux à se concrétiser, est symbolique de cette « marche vers l'ouest » décrétée par les dirigeants chinois.

On aurait tort de n'y voir qu'une histoire de marketing géopolitique. Sans doute est-il prématuré de parler, dans le sillage du diplomate Yang Xiyu, de « signal d'un changement historique de la politique chinoise (5) ». Mais le pouvoir cherche incontestablement à rééquilibrer son mode de développement tout comme ses relations diplomatiques.

Plus qu'une ancienne route commerciale, une nouvelle stratégie d'alliances.

Après avoir longtemps fait appel aux capitaux extérieurs, il veut à l'avenir favoriser ses investissements à l'étranger (et ne plus se contenter d'acheter les bons du Trésor américains). Après avoir développé l'Est et sa côte pour des productions tournées vers l'exportation, il veut s'attaquer au désert de l'Ouest — avec la conviction que la croissance et l'enrichissement réduiront les revendications ethniques et indépendantistes au Xinjiang musulman, notamment. Après avoir privilégié ses relations avec l'Occident développé — Etats-Unis en tête— et le Sud-est asiatique, il veut approfondir les rapports avec l'Ouest — l'Asie centrale, mais aussi le Pakistan, l'Afghanistan, la Turquie...

Cette nouvelle stratégie semble répondre à quatre impératifs intimement mêlés : la relance politique intérieure avec un horizon mobilisateur ; la sécurisation des approvisionnements énergétiques ; la revitalisation de la « diplomatie de la périphérie », un peu délaissée ; la recherche d'alliés qui lui font cruellement défaut en Asie de l'Est et du Sud-Est, où les Américains dominent largement.

De ce point de vue, l'Organisation de coopération de Shanghaï (OCS), qui regroupe les républiques d'Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan), la Russie et la Chine, avec entre autres l'Inde, le Pakistan ou l'Afghanistan comme observateurs, peut constituer une base de départ. Pékin a toujours misé sur deux tableaux : les ententes bilatérales et des négociations multilatérales. Même si on ne peut pas dire que l'OCS, créée en 2001, a marqué l'histoire diplomatique de la région.

Pour comprendre les motivations actuelles, Wang Jisi, l'un des théoriciens de ce changement stratégique, chercheur à l'Institut des études internationales de l'université de Pékin et conseiller du pouvoir, rappelle qu'en Chine les préoccupations intérieures et extérieures sont toujours extrêmement imbriquées. « Les régimes ont souvent été renversés par une combinaison de soulèvements internes et d'invasion extérieure », explique-t-il dans un article de Foreign Affairs (6) où il expose pour la première fois ce nouveau cap souhaité. Ainsi les Ming qui, en 1644, doivent faire face aux « paysans qui envahissent Pékin et aux Manchous qui envahissent le Nord ». Ou encore les Qing au début du XXe siècle, pris en sandwich entre les révoltes dans tout le pays et les invasions étrangères (occidentales et japonaise).

Quels sont les défis contemporains selon Wang Jisi ? La montée des mouvements sociaux ainsi que des revendications ethniques des Tibétains et des Ouïgours à l'intérieur ; l'hostilité des Etats-Unis et du Japon à l'extérieur. La crainte pour la stabilité du pays et (surtout) le maintien au pouvoir du Parti communiste chinois devrait donc pousser à une « réorientation positive ». Pas question en effet de transformer Washington en ennemi obsessionnel : « Peu de pays —si tant est qu'il y en ait— seraient prêts à rejoindre la Chine dans une alliance antiaméricaine », reconnaît-il avec réalisme.

Certes, les escarmouches se multiplient en mer de Chine, et chaque fois Pékin y voit la main de Washington. Mais la raison finit par l'emporter. En novembre 2014, les présidents chinois et américain ont signé un accord pour réduire les émissions de CO2 d'ici à 2030 —une entente plus politique qu'environnementale, qui n'en dessine pas moins une direction commune, la première depuis longtemps. Tout aussi positive est la rencontre entre M. Xi et le premier ministre japonais Abe Shinzo, alors que les deux pays étaient au bord de la rupture depuis près de deux ans.

En fait, constate Wang Jisi, « malgré l'interdépendance économique entre la Chine, les Etats-Unis et le Japon, il n'y a aucune confiance entre les trois ». Et nul ne parie sur un revirement amoureux dans la prochaine période. Une seule solution, donc : « “Marcher vers l'ouest”. [Cela] devient une nécessité stratégique pour la Chine en tant que grande puissance, afin de favoriser la coopération, d'améliorer l'environnement international et de renforcer ses capacités de concurrence (7) » face aux Etats-Unis. Ainsi se définit, pour le moment, la nouvelle « route de la soie ».

Construction de corridors transnationaux et création de zones de libre-échange.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le président chinois ne lésine pas sur les moyens. Dès novembre 2014, il a annoncé la création d'un « Fonds d'investissement pour la route de la soie » qui sera doté de 40 à 50 milliards de dollars (entre 32 et 40 milliards d'euros). Il devrait financer la construction de corridors transcontinentaux et la mise en place de zones de libre-échange — à la manière de celle créée à Shanghaï. De quoi compléter le programme de « développement du Grand Ouest » adopté par la précédente équipe. Ainsi la ville chinoise de Khorgos, l'un des plus grands nœuds routiers à la frontière du Kazakhstan, a poussé comme un champignon au cours de la décennie, étendant ses tentacules des deux côtés de la frontière ; des autoroutes sont construites pour joindre Almaty et une ligne à grande vitesse devrait atteindre Urumqi, la capitale du Xinjiang.

En 2013, M. Xi Jinping s'est lancé dans une tournée exceptionnellement longue (dix jours) en Asie centrale, signant un nombre impressionnant de contrats : 22,5 milliards de dollars de promesses d'investissements et vingt-deux accords touchant à l'énergie ainsi qu'aux secteurs des transports ou de l'agriculture au Kazakhstan ; plus de 6 milliards de dollars d'aide au développement du site gazier de Galkynysh au Turkménistan et la construction d'un pipeline d'ici à 2020 ; à peine moins au Kirghizstan, où, en plus du pétrole, la Chine s'est engagée à développer le réseau électrique... Evidemment la concurrence avec la Russie limite ses ambitions. Mais Moscou, qui connaît des difficultés économiques et de sérieux déboires dans ses relations avec l'Europe, se fait plutôt arrangeant (lire l'article d'Isabelle Facon, « La complexe quête asiatique de la Russie »). Le Kremlin a signé l'an dernier un gigantesque accord énergétique qui le lie pour plus de vingt ans à son rival asiatique...

Les dirigeants chinois consolident également leurs relations avec le Pakistan, en investissant 46 milliards de dollars (37 milliards d'euros) dans la construction de routes, chemins de fer, réseau électrique, etc., ainsi qu'avec l'Afghanistan, auquel ils ont promis 245,4 millions de dollars pour « développer l'agriculture, l'hydroélectricité et la construction d'infrastructures (8) », sans compter les investissements semi-publics dans les mines de cuivre. Il est significatif que, pour son premier voyage à l'étranger, le nouveau président Ashraf Ghani ait choisi Pékin, qu'il espère voir sortir de sa réserve diplomatique une fois les soldats américains partis.

Accords bilatéraux, aides à l'investissement, internationalisation du yuan… Va t-on vers un plan Marshall chinois ?

Au total, la Chine fait valser les milliards de dollars vers l'ouest, au service d'un programme économique d'envergure et d'un plan stratégique ambitieux. A la surprise générale, elle a même donné naissance à la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures. En concurrence affichée avec la Banque mondiale, celle-ci regroupe vingt et un pays (dont l'Inde, la Malaisie, Singapour, le Vietnam, les Philippines, le Qatar, le Koweit...), malgré les pressions américaines sur des pays comme l'Australie qui finalement n'a pas signé (lire l'article de Vince Scappatura, « L'Australie, pièce centrale du « pivot » américain »). Elle devrait commencer à fonctionner cette année avec un capital de 50 milliards de dollars (40 milliards d'euros) et favoriser les échanges en yuans entre Pékin et ses partenaires. L'internationalisation de la monnaie chinoise se poursuit pas à pas.

Faut-il y voir, comme le craint le Wall Street Journal, un « plan Marshall chinois (9) », en référence au plan américain en Europe après la seconde guerre mondiale ? « A première vue, il s'agit de la même proposition gagnant-gagnant » : fournir des fonds qui reviendront ensuite aux entreprises chinoises, en leur assurant leurs besoins énergétiques ou en leur garantissant des marchés. Au moment où les aciéries chinoises connaissent des surcapacités de production et les entreprises du bâtiment de grandes difficultés, on voit rapidement l'intérêt du développement des infrastructures... « La véritable question, assure le Wall Street Journal, est de savoir si les pays asiatiques accueilleront favorablement ce transfert de leadership des Etats-Unis vers la Chine. » Pour l'heure, Pékin promet d'appliquer la règle des « trois non (10) » : pas d'ingérence dans les affaires intérieures, pas de recherche de zone d'influence privilégiée, pas de lutte pour asseoir son hégémonie. Trop beau pour être vrai ?

(1) Philip S. Golub, « Retour de l'Asie sur la scène mondiale », Le Monde diplomatique, octobre 2004.

(2) « Xi proposes a “new Silk Road” with central Asia », China Daily, 8 septembre 2013.

(3) Shawn Donnan, « Geopolitics cast shadow over New Silk Road », Financial Times, Londres, 17 octobre 2014.

(4) « Hardly an oasis », The Economist, Londres, 15 novembre 2014.

(5) Cité dans « “One belt, one road” initiatives key for building a safer Asia », Xinhua, 25 septembre 2014.

(6) Wang Jisi, « China's search for a grand strategy - A rising great power finds its way », Foreign Affairs, vol. 90, n°2, New York, mars-avril 2011.

(7) Wang Jisi, « “Marching westwards” : The rebalancing of China's geostrategy », International and Strategic Studies, n° 73, Pékin, 7 octobre 2012.

(8) Xinhua, Pékin, 28 octobre.

(9) « China's “Marshall Plan”, The Wall Street Journal, New York, 11 novembre 2014.

(10) Intervention de Shi Ze, professeur à l'Institut chinois des études internationales, lors de la conférence internationale de l'Institut Schiller, en Allemagne, 18 et 19 octobre 2014, www.institutschiller.org

Conférence : Méditerranée, mer de toutes les crises ?

Politique étrangère (IFRI) - mer, 18/01/2017 - 08:00

À l’occasion de la sortie du numéro d’hiver de Politique étrangère (n°4/2016), consacré à la Méditerranée, l’Ifri organise, le mardi 31 janvier à 19h, à la Villa Méditerranée de Marseille une conférence dans le cadre des Mardis de la Villa.

Au croisement des secousses et des crises : la Méditerranée. Déstabilisations sur la rive sud, flux migratoires incontrôlés, rivalités larvées à l’est pour l’exploitation des ressources énergétiques, présence militaire simultanée de toutes les grandes puissances (de Washington à Pékin sans oublier Moscou…), affirmation croissante des puissances régionales… Mare nostrum est plus que jamais agitée, éclatée. D’ailleurs, fut-elle jamais le bassin uni dont rêvèrent trente années de politiques européennes – des politiques de bonne volonté, mais dont l’échec en dit beaucoup sur ses complexités. Comment penser cette Méditerranée-là, qui reste le centre de tous les dangers ?

LES INTERVENANTS

David Amsellem est docteur en géopolitique de l’université Paris 8, spécialisé dans les enjeux énergétiques au Proche et au Moyen-Orient. Sa thèse de doctorat, soutenue en 2014, portait sur les récentes découvertes de gaz naturel en Méditerranée orientale et leurs conséquences dans les relations entre les États de la région.

Auteur de l’article « Méditerranée orientale : de l’eau dans le gaz ? », Politique étrangère, n°4/2016.

Docteur en droit et en sciences politiques, Jean-François Daguzan est professeur associé à l’université de Paris II panthéon-Assas. Il a été maître de recherche au Centre de recherches et d’études sur les stratégies et les technologies de l’École polytechnique (CREST) de 1991 à 1998, et il est depuis 1999 maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS).

Auteur de l’article « Les politiques méditerranéennes de l’Europe : trente ans d’occasions manquées », Politique étrangère, n°4/2016.

Alice Ekman est chercheur, responsable des activités Chine au Centre Asie de l’Ifri. Elle analyse les principaux changements de politiques extérieures et intérieures du pays et les évolutions au sein de la société. Elle est chargée de cours sur la Chine contemporaine à Sciences Po Paris et Lille, et intervient également à l’IHEDN et à l’École de guerre.

Auteur de l’article « La Chine en Méditerranée : un nouvel activisme », Politique étrangère, n°4/2016.

La conférence sera modérée par Marc Hecker, directeur des publications de l’Institut français des relations internationales (Ifri) et rédacteur en chef de la revue Politique étrangère.

Adresse : Villa Méditerranée • Esplanade du J4 • 13002 Marseille Entrée libre • Sur réservation par mail à billetterie@villa-mediterranee.org
ou par téléphone au 04 95 09 42 70

The Moment of the Europeans

German Foreign Policy (DE/FR/EN) - mer, 18/01/2017 - 00:00
(Own report) - Germany's top politicians are calling on the EU to close ranks behind Europe's "central power," Germany, following President-Elect Donald Trump's recent declarations in an interview. Trump suggested the possibility of "deals" with Russia, predicted the further disintegration of the EU and pointed to Germany's dominant role within the EU. A new Russian-American world order is looming, according to Elmar Brok (CDU), Chairman of the European Parliament's Committee on Foreign Affairs, it is therefore imperative that the EU "close ranks." Germany's Foreign Minister Frank-Walter Steinmeier expressed a similar opinion. Wolfgang Ischinger, Chairman of the Munich Security Conference, called for Russian and US disarmament and for enhancing the EU's militarization. He recommended that "German nuclear armament" not be discussed - at least "at the moment."

The U.S. Media’s Unfortunate Obsession with One Beijing Rag

Foreign Policy - mar, 17/01/2017 - 23:25
The Global Times' outrageous statements make for great headlines. That's the problem.

Obama Commutes Chelsea Manning’s Sentence, Manning To Leave Prison in May

Foreign Policy - mar, 17/01/2017 - 23:20
And Gen. James Cartwright gets a pardon.

Lumumba le panafricain

Le Monde Diplomatique - mar, 17/01/2017 - 16:12

Fondateur, en 1958, du Mouvement national congolais (MNC), d'inspiration socialiste et panafricaniste, Patrice Lumumba (1925-1961) devient premier ministre du Congo le 23 juin 1960. Partisan d'une indépendance sans concession, accusé de communisme, il représente rapidement un obstacle pour les Occidentaux et les intérêts miniers. Ecarté du gouvernement au bout de trois mois puis arrêté, il est assassiné par l'armée congolaise au Katanga, le 17 janvier 1961, en présence de militaires belges. Le colonel Mobutu s'installera au pouvoir pour près de quarante ans. L'extrait suivant reprend le discours qu'il prononça devant la Chambre des députés le 9 septembre 1960, pour protester contre sa destitution par le président Joseph Kasa-Vubu, décidée en sous-main par les Etats-Unis, la Belgique et l'Organisation des Nations unies (ONU).

« Lumumba », un film de Raoul Peck (France-Belgique-Haïti, 1999)

« Monsieur le président, chers honorables députés, je prends la parole aujourd'hui devant vous parce que c'est de mon devoir de vous informer sur ce qui se passe aujourd'hui dans notre pays. En aucun cas je n'ai été contre Kasa-Vubu. De plus, si celui-ci est aujourd'hui chef de l'Etat, c'est grâce à moi, Lumumba ! Certains députés, même dans l'opposition, n'étaient pas d'accord — parce qu'il serait un séparatiste, disaient-ils. Eh bien le danger qu'ils craignaient, le voilà aujourd'hui ! Si aujourd'hui je demande aux élus de la nation que M. Kasa-Vubu ne soit plus chef de l'Etat, il ne le sera plus. On a mobilisé des millions de francs pour mener une campagne contre moi par la radio, en lançant des tracts rédigés tous les jours pour une action psychologique. Pour tromper le peuple, on me traite de tous les épithètes : Lumumba “dictateur”, Lumumba “communiste”, Lumumba “Moscou”, et tant d'autres… Est-ce que quand nous luttions ici, qu'on me jetait en prison parce que je réclamais l'indépendance immédiate, était-ce des Russes qui me conseillaient cela ? Quand nos frères luttaient partout, était-ce des Russes qui nous instiguaient à réclamer l'indépendance ? Qui nous a exploités durant quatre-vingts ans ? N'est-ce pas les impérialistes ? La reine Elisabeth de Belgique est présidente des Amitiés belgo-russes : est-elle communiste ? Lorsqu'ils parlent contre Lumumba, sachez que Lumumba n'est qu'un bouc émissaire et la bête noire. Ce n'est pas Lumumba qu'ils visent, mais plutôt vous et l'avenir du Congo !

Chers frères, je fais appel à votre sagesse, à la sagesse bantoue. La situation est plus grave que vous ne l'imaginez. Unissons-nous, car vous êtes capables de sauver ce pays. Oublions tout ce qui nous a divisés jusqu'ici. »

Pro-China Groups Protest Taiwan President’s U.S. Visit

Foreign Policy Blogs - mar, 17/01/2017 - 12:33

Pro-China groups protest Tsai Ing-wen visit in San Francisco (China News)

On January 12-14, pro-China propaganda groups linked to the Chinese government issued a statement and staged a protest against Taiwan president Tsai Ing-wen’s stopovers in the United States en route to and from official visits to diplomatic allies in Latin America. Tsai stopped in Houston on her outbound journey January 7 and arrived in San Francisco on her return journey January 13, angering China.

A joint statement issued January 12 by pro-China groups in the San Francisco Bay Area parroted Chinese government propaganda in its condemnation of Tsai and her U.S. stopovers: “As overseas Chinese, we firmly believe the peaceful reunification of China is an inevitable and irresistible trend. We advise Tsai Ing-wen to recognize the international situation and give up the unrealistic ‘Taiwan independence’ attempts as early as possible…. We will keep a close eye on her secessionist activities and attempts, and firmly oppose the ‘two Chinas’ and ‘Taiwan independence’.”

On January 14, pro-China demonstrators gathered outside Tsai’s hotel near San Francisco International Airport, waving red Chinese flags and shouting “One China, oppose Taiwan independence.” The protest received little attention in U.S. media but was widely reported in state-run mainland Chinese media as evidence of “overseas Chinese” support for Beijing’s “one-China” policy. While a brief mention at Reuters estimated the crowd at just over a hundred including supporters of Tsai, state-run China Daily claimed that 500 showed up to protest against Tsai’s visit and made no mention of Tsai’s supporters (See also China News, China Overseas Network, China Youth NetworkChina Radio International, Observer Network, Sina News).

Pro-China groups protest Tsai Ing-wen visit in San Francisco (China News)

Pro-China groups leading the protest included “Chinese for Peaceful Unification-Northern California” (北加州中國和平統一促進會 or 北加州中国和平统一促进会, CPU-NC). CPU-NC’s activities in the Bay Area and its links to the Chinese government have been noted previously at Foreign Policy Blogs. Organizing the protest for CPU-NC was Zou Zhiqiang (鄒志强 or 邹志强, aka Fred Tzou), a realtor in Fremont, California. Zou’s presence at the January 14 protest outside Tsai’s hotel was prominently noted in Chinese media. “Domestically, [Tsai] promotes ‘cultural Taiwan independence’, said Zou to China Daily, “Internationally, she is willing to be used by the U.S. and Japan like a chess piece.”

The Committee to Promote the Reunification of China-San Francisco Bay Area (舊金山灣區中國統一促進會 or 旧金山湾区中国统一促进会, CPRC-SF), likewise noted previously at Foreign Policy Blogs, was also among the protest organizers. Like CPU-NC, CPRC-SF has an extensive record of pro-China activities in the Bay Area, contacts with Chinese government officials, and a close working relationship with the Chinese consulate-general in San Francisco (See also U.S.-China Press, Jan. 11, Jan 12).

These groups, as further noted at Foreign Policy Blogs, are only two of more than 30 such groups currently operating in cities and regions across the United States and some 200 operating in 90 countries around the world. All are overseas chapters of the China Council for the Promotion of Peaceful National Reunification in Beijing, a nominally “non-governmental” organization run entirely by Chinese Communist Party officials; and all work closely with China’s embassies and consulates abroad. The chief purpose of these organizations is asserting mainland Chinese territorial claims and undermining international support for Taiwan.

Given its established patterns of behavior, the Chinese consulate-general in San Francisco seems likely to have been involved with its allied groups in orchestrating these protests against the Taiwanese president’s visit to the Bay Area.

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The Day after ISIS in Iraq

Foreign Policy Blogs - mar, 17/01/2017 - 12:03

(Bulent Kilic/Agence France-Presse/Getty Images)

 “ISIS is like a mushroom. It was able to grow here, in Iraq, because there is a fertile environment. It didn’t just come from nowhere.”

This is what an Iraqi activist told me, with an edge of anger and passion in her voice, when I was in Iraq late last year. She went on to explain that in her opinion ISIS could not be—and should not be—eradicated through bombs and fighting. Instead, Iraq desperately needed to embark on a national program of reconciliation and reform.

To be honest, this jarred. I had heard harrowing stories of the systematic cruelty ISIS meted out to the civilian population. I had seen the destruction it left in its wake, from flattened villages to burning oil fields that coated everything, including the faces of children, in a black film.

But her words were a vital reminder of the deep-seated nature of Iraq’s challenges, that atrocities had been committed by all sides, and the need to acknowledge and address the layers of grievance.

Over the last two weeks, the fierce battle to retake Mosul from ISIS has intensified. Over 140,000 civilians have fled their homes since the latest phase of the military operation began last October. So far the Iraqi army, the Kurdish Peshmerga, their international backers, and assorted militias have avoided mass civilian casualties. But as the army enters the dense residential areas of Mosul, families face impossible choices, as they are trapped between warring parties.

The media and political narrative about Iraq tends to be dominated by ISIS, but Iraq’s challenges do not begin and end with Mosul. Even before the current offensive, three million people had been uprooted from their homes. Across the country, there is a mosaic of displacement. Sectarian conflict and identity politics drive people from their homes just as ISIS does, and the experience of displacement can in turn reinforce sectarianism. There are communities unable to return home because they are perceived to be the ‘wrong’ sect, tribe or religion. There are people in need across the board, and this is why Oxfam is supporting people who have returned to or stayed in their homes, as well as those who have fled violence.

Whenever I travel to war zones, I ask our local staff about mixed marriages. It tends to be a good conversation starter and a good, if highly anecdotal, bellwether of inter-communal relations. One of Oxfam’s engineers told me that he was the result of a mixed Sunni-Shia marriage and his wife was Kurdish, but that mixed marriages were increasingly rare. Perhaps even more revealingly, he told me he could never work for the government, whether it was the Kurdish Regional Government, the central government in Baghdad or local authorities because he would always be considered to be ‘from the other side’.

One of the symptoms of this deep-seated sectarianism is the proliferation of local militia groups along communal lines. As young men return home, they are being enlisted by tribal leaders. I spoke to one such young man who was guarding a water plant that had been destroyed by ISIS and subsequently repaired by Oxfam. When I asked him why he had joined the militia, he shrugged as if it was obvious. “This is what we need to do to protect our home,” he said. One security consultant I met wryly described these young men as “Neighborhood Watch with guns”.

While these militias provide a source of employment, and in some instances a degree of protection, they may also put communities at risk and breed instability in the long term. A couple of women in their early twenties, from the same town, told me that when it came to jobs for young men, the choice boiled down to joining the local militia or the local police force—and the distinction between the two can be blurred.

The Iraqi army, the Kurdish Peshmerga and a range of militias have joined international backers like the U.S. and Britain in a marriage of convenience to counter ISIS. Once their common enemy is pushed back, there is a risk that the various Iraqi forces could clash amongst themselves or another dangerous group could emerge if underlying grievances in this oil-rich country are left to fester.

This is why it is crucial to plan beyond the short-term military strategy and, however difficult, work to create a new environment in which ISIS or its successor cannot mushroom.

Maya Mailer is Head of Humanitarian Policy and Campaigns at Oxfam. She recently returned from Iraq, where Oxfam has been supporting families who have fled ISIS since 2014 including as a result of the recent conflict in Mosul.

This blog was first published on independent.co.uk and reappears here with kind permission. 

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Migrants, Refugees and the Stateless in South Asia

Politique étrangère (IFRI) - mar, 17/01/2017 - 08:00

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n°4/2016). Charza Shahabuddin propose une analyse de l’ouvrage de Partha S. Gosh, Migrants, Refugees and the Stateless in South Asia  (Sage Publishing, 2016, 384 pages).

L’ouvrage de Partha S. Gosh constitue une référence concernant la typologie et l’impact des différentes formes de migrations en Asie du Sud. Il est un apport inédit à la littérature académique, en ce qu’il s’appuie sur l’étude des dimensions culturelles de la migration les moins explorées, en démontrant que la définition juridique classique (celle des Nations unies) des concepts de migrants, réfugiés et apatrides, n’est pas pertinente dans le cas sud-asiatique, ce pour des raisons politiques, sociales et historiques.

L’auteur s’appuie sur diverses théories sur la migration – approches géographique, économique, de développement et de genre – développées dans la littérature académique occidentale. Pour dresser une cartographie de la scène migratoire sud-asiatique sur les soixante dernières années, il catégorise 50 millions de migrants, réfugiés et apatrides en huit catégories différentes. Il passe en revue les migrations (chapitre 1) liées aux incertitudes de la Partition de 1947, la situation des apatrides, les conflits interethniques, mais aussi les échecs dans la construction de la nation en Asie du Sud.

Le pays hôte accueille dans un premier temps les réfugiés avec bienveillance. Le temps passant, la sympathie initiale se transforme en inquiétude. L’influence politique, religieuse, économique ou culturelle des migrants peut attiser des divisions au sein du pays hôte (chapitre 2).

La guerre civile est l’une des causes les plus connues de migrations inter-étatiques. Ces mouvements de populations actionnent la variable sécuritaire : des tensions se développent entre l’État en proie à la guerre civile et ses voisins. Durant la guerre d’indépendance du Bangladesh en 1971, l’Inde accueille près de 10 millions de réfugiés, elle soutient et arme la guérilla bengalie ; d’où une escalade des tensions entre Inde et Pakistan.

Sur les huit pays sud-asiatiques, seul l’Afghanistan a signé la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et son protocole de 1967. L’auteur interroge la nécessité pour les États d’adopter un régime spécifique pour l’accueil des réfugiés. Au cœur du débat, on retrouve la dualité entre le concept d’universalité des droits de l’homme et celui du relativisme culturel enchâssé dans les discours de la décolonisation. Dans le cas sud-asiatique, les États préfèrent se fonder sur une approche légale nationale. L’auteur conclut qu’en dépit de l’absence de conventions spécifiques, les gouvernements agissent en faveur du soutien et de la reconnaissance des migrants, réfugiés et apatrides (chapitre 4).

Les dimensions culturelles et psychologiques sont transposées d’un pays à l’autre lorsque les populations migrent (chapitre 6), avec un double impact : les migrants influencent la société dans laquelle ils arrivent, et vice versa. On retrouve ce métissage dans les arts et la culture. Les tensions sociales au sein du pays d’accueil se ressentent au travers de la psychologie individuelle et collective. Par exemple, il ne se passe pas un seul jour sans que l’Inde produise un film relatant l’épisode de la Partition. Les mouvements de migrants et de réfugiés ne reflètent pas seulement la destruction et la misère, ils sont aussi à l’origine d’une créativité artistique florissante. Autre exemple : celui de l’influence portugaise dans la musique des films indiens.

Ainsi, il semble qu’en dépit de ses problèmes économiques, démographiques, environnementaux et de sa diversité culturelle, l’Asie du Sud n’a en rien perdu son esprit humanitaire.

Charza Shahabuddin

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Of Drones and Overseas Military Bases: The New Face of the War on Terror

Foreign Policy Blogs - lun, 16/01/2017 - 18:58

The United States is the country with the most overseas military bases in the world by a large margin. It has bases in 30 countries, followed by the United Kingdom, which has bases in half as many countries. In Germany, the U.S. has no less than 38 military bases, the most controversial being Ramstein Air Base—the U.S.’ largest military base on foreign soil.

In 2013, a team of German journalists broke the story that the U.S. was conducting its “war on terror” from Germany, including drone warfare in parts of Africa. Germans were outraged that their government allowed this to happen on their soil.

It was not until the revelations of a U.S. Air Force drone pilot in 2014 that it was confirmed that the drone war would not be possible without Germany. The German Green Party called on to the government to take action against U.S. drone strikes, “it is shameful that the German government simply closes its eyes to violations of international law on German territory,” said foreign policy spokesperson for the Green Party, Omid Nouripour. As tensions mounted, President Obama was forced to address the issue during a visit to Berlin. “We do not use Germany as a launching point for unmanned drones […] as part of our counterterrorism activities” he said.

The deployment of U.S. troops in Germany has been regulated since the 1950s through NATO Status of Forces Agreement. Under NATO’s SOFA, the German government could petition the closure of a base, or the cessation of activities it considers a violation of international law. However, jurisdiction lies with the U.S. on such matters. Alternatively, the German government could terminate the Status of Forces Agreement altogether, but this would open a huge political debate and create detrimental tensions between the two allies.

In the summer of 2016, thousands of German citizens stood outside of Ramstein Air Base to protest drone strikes conducted from there. Participating in the protest, former German Finance Minister, Oskar Lafontaine, said the German government’s silence on the use of drones was “schizophrenic”—while showing generosity towards refugees, Germany was supporting the U.S. wars by way of this base.

Around the same time, the U.S. Office of National Intelligence released a report stating 473 “counterterrorism strikes” had taken place, killing 2,372-2,581 combatants and 64-116 non-combatants since 2009. The Bureau of Investigative Journalists compiled their own statistics and their conservative estimates point towards 504 total strikes, killing between 2,745 and 4,333 of which between 380 and 801 were civilians. The difference between the two reports is staggering.

Ramstein is not the first base to get this sort of bad publicity—an analogous situation occurred in the Shamsi base in the Pakistani province of Balochistan. After Navy Seals found and shot Bin Laden within Pakistan’s borders, local authorities asked the U.S. to vacate the Shamsi Airfield. Supposedly angered, the Pakistani officials said they would no longer allow the U.S. to conduct operations out of the base, as it breached Pakistan’s sovereignty. Although official stories varied, it was later uncovered that the base had been leased to the United Arab Emirates since 1992, and thereafter, sublet to the U.S. by the UAE in 2001.

All this is to say that the use of bases on foreign soil by the U.S. have not been sans mystery. While the founder of the German Green Party sues his own government for answers on why Germany was being used as the staging ground for drone strikes, the U.S. continues to operate from these outposts without much apprehension.

During his inaugural speech in January 2009, President Obama inspired many with these words: “And so to all other peoples and governments who are watching today, from the grandest capitals to the small village where my father was born: know that America is a friend of each nation and every man, woman, and child who seeks a future of peace and dignity, and we are ready to lead once more.” As he leaves office, he reminded us in his final address just this month that “we are all created equal, endowed by our creator with certain unalienable rights, among them life, liberty, and the pursuit of happiness.”

As we brace for an unsure tenure under a leader we cannot begin to understand, we must remember that we did not hold the outgoing leadership accountable. We did not hold them to account for the hundreds that were killed from spaces that we do not own, in countries we do not give answers to. We did not hold them to account for the mystery that shrouds this war that the Obama administration vowed to end, and yet, in some ways increased. With an unpredictable leader coming into power in the next days, we the people, need to be more vigilant about asking questions and demanding answers.

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How Trump will Impact the Indian and Chinese Geopolitical Chessboard?

Foreign Policy Blogs - lun, 16/01/2017 - 13:09

By Prarthana Kashinath

The 21st century will certainly go down in history as the beginning of an epoch that transformed the world from a unipolar to a multipolar global structure, where amongst other poles, China conspicuously sticks out its flag, closely followed by India. Consequently, the most extrusive transatlantic challenge for the predominant United States will be China—with its burgeoning economy, tenacious and ever-expanding military and navy, and territorial claims in and around its border.

Ever since 1972, when Nixon paid its first official visit to China, until 2016 under Obama’s presidency, the U.S. policy towards China has been accommodative. For instance, in 1979, the United States under Carter backed the ‘One-China Policy’, pursuant to which it ended the diplomatic recognition of Taiwan, shut down all its bases there, and recognized the People’s Republic of China as the sole authority in order to enhance its relationship with China.

The U.S. also opened up imports from China on such massive scale, that China’s foreign exchange coffers are now overflowing and has catapulted China as an economic superpower, even surpassing the United States in 2014, as estimated by the International Monetary Fund, in GDP terms.

However, the 2016 United States presidential election with Trump’s victory marks a watershed moment in the Sino-American relations. On many aspects, he is an aberration, considering that he is a novice in politics and diplomacy, but has a brash, native business intelligence. Notwithstanding the narcissistic ,sexist,racist and xenophobic undertones of the election campaign, Trump nevertheless won the electoral college. His election maybe signaled the shattering of the status quo and the banausic Washington establishment.

The United States has expressed discomfiture with China’s rise under Obama. Indeed, his “pivot to Asia” policy was aimed at “rebalancing” China. With Trump taking over the Presidential office, it appears likely that there will be a complete reversal of policy accommodation towards China.

China owes its extensive economic growth to its aggressive manufacturing and export industry. The United States has been a core consumer of cheap Chinese goods. As a consequence, U.S. trade deficit with China has increased manifold, and China has become the holder of  a substantial share of U.S. public debt. Trump has vouched to impose heavy import tariffs to reverse this trend. He has constantly chastised China for currency manipulation and violations of intellectual property rights. Trump holds China responsible for loss of factory and manufacturing jobs in the United States.

With Trump pulling out of the Trans Pacific Partnership (TPP) agreement, he is all the more pressured to take up and negotiate trade issues bilaterally with all U.S. partners including China. While the world contemplated the extent to which Trump may adhere to his election pitch, he made it real by appointing Peter Navarro—a long-time critic of China—as head of the newly created White House National Trade Council.

Trump recently struck China’s most sensitive emotional chord, by calling into question the One-China policy and establishing direct contact with the Taiwan president, the first of such contacts since 1979. It is hard to know if this move was strategically contrived or just reckless.

If Trump’s China policy is mostly motivated by mercantilism and the need to seek trade concessions, then he has certainly gotten China’s attention by playing the Taiwan card. Trump is also miffed about China not doing enough to assist and bring North Korea to the negotiating table.

In this backdrop, it becomes crucial to assess the impact of Trump on India, particularly while looking at it through the prism of Sino-American relationship. If Trump wants to take his China policy, as underscored in the election campaign, to its logical conclusion, it will serve him best if he capitalizes on and galvanizes strategic ties with India.

Trump has been vocal about his interest in India—from recording advertisement campaigns in Hindi, to appointing Indian-Americans to the top echelons of government. Inter alia, Trump pulling out of the TPP and a possible bonhomie between Putin and Trump also works in India’s favor.

However, on the trade and economic front, what works best in the interest of the United States will be detrimental to India. Like China, India is an outsourcing destination for the U.S. India will also be negatively affected by the U.S. currency and trade war with China, by the potential immigration policy of Trump, and the likely interest rate hikes.

In this broad framework of probable U.S. policy toward China and India, New Delhi stands in an advantageous position. Trump perceives China as hostile, and India as an opportunity. He is likely to undertake measures to neutralize China and distract it from geographical forages in the Asia-Pacific region, thus leveraging India’s geostrategic status and also boosting Indo-U.S. congeniality.

As United States attempts to isolate China, there is also the likelihood that China may reach out to India, to negotiate with the United States in ‘regional’ interest. If that is the case, it will be an opportunity for India and China to break the ice and kick-start a new diplomatic relationship.

This will open the doors for India to commence negotiations with China on several outstanding and far- reaching issues, like membership into the Nuclear Suppliers Group, border issues, United Nations Security Council reforms, Regional Comprehensive Economic Partnership Therefore, Trump’s election looks like a win-win for India.

Prarthana Kashinath is an Indian lawyer at the Karnataka High Court.

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Killings, rapes in South Sudan continued 'unabated' after July 2016 violence, UN reports

UN News Centre - lun, 16/01/2017 - 06:00
Hundreds of people were killed in South Sudan during an outbreak of violence last July and more than 200 people were raped, according to a United Nations report today released which emphasizes the need for accountability and justice for those human rights violations.

'We must not let 2017 repeat tragedies of 2016 for Syria' – top UN aid officials

UN News Centre - lun, 16/01/2017 - 06:00
While efforts to fully implement a ceasefire in Syria continue, senior United Nations humanitarian officials today appealed for immediate, unconditional, and safe access to reach the children and families who are still cut off from relief aid across the Middle Eastern country.

UN Data Forum explores ways to improve and modernize national statistical systems

UN News Centre - lun, 16/01/2017 - 06:00
With the statistical community facing myriad challenges as countries begin to implement the new 15-year global plan for sustainable development, it is imperative to modernize, improve capacity and cooperate at a truly global level, the top United Nations economic and social affairs official told a gathering of more than 1,500 data experts today.

On the Brink of the Third Failure

German Foreign Policy (DE/FR/EN) - lun, 16/01/2017 - 00:00
(Own report) - Berlin's efforts to influence developments in Libya are on the brink of failure. The "Government of National Accord," installed in Tripoli on behalf of the United Nations by the German diplomat Martin Kobler, is on the verge of disintegration. Following an Islamist militia coup attempt in October, its "Prime Minster" Fayez al-Sarraj, the West's main partner, was barely able to retain his position against insurgents within his ranks, earlier this year. Last fall, his strongest opponent, General Khalifa Haftar, who is cooperating with the elected Libyan parliament, has conquered Libya's most important oil shipment port and seems to be able to extend his power base. In case al-Sarraj and the "Government of National Accord" cannot hold their ground, Berlin and the EU would not only loose their main Libyan partner for warding off refugees. They would also loose ground in Libya to Russia's advantage, which had recently begun to cooperate with Haftar. As in Syria, this cooperation is based on a common struggle against Islamist militias.

UN mission in South Sudan confirms discussions on regional protection force continuing

UN News Centre - dim, 15/01/2017 - 06:00
The United Nations peacekeeping mission in South Sudan has confirmed that it continues its discussions with the transitional national unity Government on a 4,000-strong regional protection force, which was authorized by the Security Council last August but has yet to be deployed.

UN Data Forum opens in South Africa to harness power of data for sustainable development

UN News Centre - dim, 15/01/2017 - 06:00
The inaugural United Nations World Data Forum kicked off today in the South African city of Cape Town, bringing together more than 1,500 data experts from more than 100 countries, with the aim of building broad consensus on how to harness the power of data for sustainable development.

Soleil, plage et plus à Lesbos

Le Monde Diplomatique - sam, 14/01/2017 - 19:59

Son roman « Hôtel Problemski » (Christian Bourgois, 2005) décrivait de façon mordante la vie des demandeurs d'asile hébergés dans le centre d'accueil belge d'Arendonk. Avec cette nouvelle, rédigée au début de l'année 2016, l'écrivain flamand Dimitri Verhulst choisit au contraire de ne les évoquer qu'en faisant briller cruellement leur absence : dans les îles grecques, les vacanciers ont de tout autres préoccupations.

Marie-Anita Gaube. – « Extension du désir », 2015 www.ma-gaube.com

Et, comme plusieurs déjà l'avaient fait cette saison après s'être gauchement dépatouillées de leur jupe, cette petite bonne femme aussi (pas laide mais pas inoubliable) dit à Midas que ce n'était guère dans ses habitudes de plonger sous la couette avec un homme qui, dix heures plus tôt, n'était encore qu'un inconnu. Le genre à vouloir se dédouaner. Envers elle-même. Car elle connaissait évidemment les rumeurs à propos de ces hôtels-clubs de vacances où des dames font des avances au personnel parce que, comme chacun sait, l'occasion fait le larron. Mais elle-même n'était pas comme ça, non, personne ne pouvait en douter. Elle n'avait pas du tout réservé des vacances sur cette île avec l'arrière-pensée de s'envoyer en l'air. Mieux encore, elle avait toujours eu son opinion faite sur ce genre de destination. Elle mettait dans le même sac clubs de vacances avec animateurs et camps disciplinaires. Les city-trips européens correspondaient mieux à son caractère : Lisbonne, Berlin, Barcelone. Ou alors des perles moins connues comme Gand, si Gand ne se trouvait pas en Belgique, où l'on pouvait craindre un attentat. Deux ou trois jours, assez pour recharger les batteries, avec en poche une liste des choses intéressantes à voir dont on n'était pas obligé de cocher toutes les rubriques. Les grands poncifs la laissaient indifférente. Rendez-vous compte, elle avait réussi à aller deux fois à Rome sans voir le Colisée. La tour Eiffel, pour elle, n'était qu'un pylône électrique beaucoup trop grand pour le paysage. Elle connaissait les cartes postales, la réalité n'avait probablement rien à ajouter.

Cette fois, elle avait été trop fatiguée pour s'organiser un city-trip, pour des raisons qu'elle n'avait pas forcément besoin d'expliquer à un parfait inconnu (une histoire avec un type, supposa-t-il). Les sempiternelles flâneries dans des ruelles médiévales, les cavalcades entre musées et cathédrales, l'idée seule l'avait soûlée. Elle voulait se la couler douce, avoir droit à la paresse, au vide, on appelle ça des vacances à la plage : faire la crêpe toute la journée. Elle allait acquérir, ce faisant, un bronzage qui, pour la majorité de la gent touristique, représente la motivation essentielle. Mais c'était pour elle secondaire, quoique pas désagréable. Elle avait cherché sur Internet un lieu de villégiature, trouvé quelques incroyables promotions pour ceux qui se décident vite et tardivement. Elle avait déjà indiqué toutes les coordonnées de sa carte Visa, mais elle hésitait encore — elle était Balance, ces gens hésitent toujours, paraît-il —, fallait-il procéder au dernier clic ? Après avoir finalement tranché, elle avait été submergée par un sentiment de honte ; elle allait, hé oui, passer une semaine dans un de ces clubs de merde. Savait-il seulement, demanda-t-elle à son animateur après avoir fait l'amour, qu'elle avait dû aller dare-dare s'acheter un maillot juste avant le départ ? Plaisir aquatique : un oxymoron. Jadis, elle avait été ce genre de jeune fille qui prétend toujours avoir ses règles quand il y a natation à l'école.

Lui l'avait remarquée près de la piscine, ce midi, dans un bikini rouge, haut triangle et slip assorti de Hunkemöller, une marque qui, en général, n'a pas grand succès auprès des femmes qui apprécient au plus haut point la présence d'un beachboy et d'un banana colada. Son teint trahissait le fait qu'elle n'était pas sur l'île depuis longtemps, deux jours tout au plus, et qu'elle utilisait une lotion à indice de protection extrêmement élevé. Elle lisait Berlin Alexanderplatz.

« Un livre formidable, et une adaptation au cinéma tout aussi formidable », lui avait lancé Midas, frôlant son fauteuil de plage tandis qu'il se dirigeait en flânant vers le stand de tir à l'arc.

Sa remarque aurait pu être celle du garçon vachement cool. Le meilleur truc pour séduire. Car on peut sans doute dire à chaque lectrice à demi nue qu'elle a quelque chose d'extraordinaire entre les mains, et qu'il doit en exister une adaptation cinématographique. D'ailleurs, la plupart de ces touristes ne lisent probablement que des livres qui sont effectivement devenus des films. Elles lisent le bouquin grâce au film. Pour autant qu'elles lisent.

Le club avait une petite bibliothèque, pas tant par conviction, mais parce que ça faisait bien sur le site Web de l'hôtel, une petite rubrique supplémentaire dans la liste de tous les conforts disponibles. L'animatrice qui se tenait tous les jours de 10 heures à 16 heures derrière le comptoir s'ennuyait comme un rat mort et avait les ongles les mieux entretenus de tout le personnel.

Midas s'intéressait aux livres que lisaient les femmes à la piscine : ils trahissaient leur langue, leur origine. L'une d'elles lisait As Cinquenta Sombras de Grey tout en n'étant pas trop laide. Il lui souhaita alors, l'air de rien : boa tarde. Il parlait sept langues, et pour au moins quatre d'entre elles il les avait apprises au lit. Ce que l'on pouvait interpréter littéralement, car jadis c'est toujours couché qu'il avait étudié pour ses examens. Pendant toutes ses années d'adolescence, son matelas avait été son biotope, mi-bureau, mi-lieu de sommeil.

Le titre de ce livre-ci posait cependant un problème. Berlin Alexanderplatz n'avait sans doute pas été traduit. S'y risquerait-on ? Berlin, place Alexandre ? Il avait donc choisi de la saluer en anglais. Un livre formidable, un film formidable. Et voici posée la première pierre. Bingo.

Une femme en maillot Hunkemöller devant un échantillon de littérature universelle : pour une bonne part de la gent masculine, rien de bien passionnant en perspective. Midas n'aura pas à craindre une grande concurrence de la part de ses collègues.

Il avait dû, à 16 heures, recruter parmi les gens à la piscine pour les jeux-apéro. Il détestait cette partie de son boulot, mais parvenait bien à le cacher. La plupart du temps, il lui suffisait de crier : « Jeux-apéro ! », et les candidats se précipitaient vers lui. Des hommes gros, des hommes musclés, des dames trop minces, des dames avec des bourrelets : les jeux-apéro étaient adorés par des possesseurs de corps hétéroclites. Elle avait jeté un regard méfiant sur le remue-ménage depuis son fauteuil de plage, utilisant son livre comme écran de protection, faisant semblant de lire, craignant qu'on ne lui adresse la parole. Mais les angoisses existent pour être confirmées : on lui adressa bel et bien la parole !

Elle n'avait jamais été une participante, à rien. L'esprit d'équipe lui était toujours resté étranger. C'est avec un dégoût quasi digne d'une explication scientifique qu'elle avait toujours considéré l'esprit grégaire des associations de jeunesse. Mais ça lui semblait trop long à expliquer, une explication qu'elle ne devait à personne, et certainement pas à un animateur : « Je suis comme je suis, point barre. »

Elle eut la sensation d'être observée, son quant-à-soi fut interprété par les autres comme un reproche. Si l'humanité ne pouvait s'unir dans l'idiotie, alors dans quoi donc ? Son arrogance la rendait complice de tout ce qui allait mal dans le monde. Et par conséquent, pour dire quelque chose, elle demanda ce qu'étaient les jeux-apéro.

« Les jeux-apéro ? Bof, un truc stupide. »

Elle ne pouvait savoir combien cet animateur futé était sincère en disant ça.

« Et pourquoi ferait-on un truc stupide ? 

— Parce que c'est stupide ! »

Ça avait beau être plausible, ce n'était pas de cette façon qu'il allait la convaincre.

« Tu vois, c'est vraiment nul. On jette des balles dans des trous faits dans une planche, et celui qui obtient le plus de points reçoit un cocktail gratuit offert par le club. Rien d'autre. Ça dure cinq minutes. Et, pendant ce temps, tes yeux se reposent de ta lecture. »

Stupide, le jeu l'était, indubitablement ; on pouvait le déduire de la joie bruyante qu'il provoquait chez une trentaine de désœuvrés. Elle-même, depuis le jardin d'enfants, n'avait plus rien fait d'aussi infantile, jeter des balles dans les trous d'une planche, allez, et elle eut en outre à déplorer l'existence bien réelle de la baraka des débutants. Sa victoire fut acclamée par une bande de Britanniques, des célibataires dotés hélas de cordes vocales performantes. Ils avaient déjà tellement bu qu'ils allaient assurément se taper tout à l'heure, sous le soleil de plomb, un fameux coup de bambou.

Il l'a emmenée au bar, où Nikos, le champion d'Europe des barmans (disait-on), se préparait pour son one-man-show. Sa devise : le shaker, c'est pour les filles ; le pilon, c'est pour les garçons ! Devant sa Belle Pêche, les abstinents de la plus stricte observance viraient de bord. « En fait, je ne bois jamais pendant la journée », disait la belle pas inoubliable.

Pas de problème, on avait aussi des cocktails sans alcool, ici. Les gosses de 5 ans en raffolaient. Et puis, pas besoin de prendre trop à la lettre les règles des jeux-apéro, si elle avait envie d'un Coca ou d'un café, c'était OK. Après un examen superficiel de la carte des boissons, elle se décida pour une Black Widow Spider, une cochonnerie à base de Coca, de glace vanille et de réglisse. Lui prit un Henri Bardouin et, vu que le barman n'avait pas attendu qu'il ait choisi, elle en déduisit qu'il s'en envoyait plusieurs par jour. Le métier d'animateur était certainement pénible pour le foie et pour le zob.

« L'idée, maintenant, c'est de boire nos cocktails ensemble au bar ? Je ne connais pas vraiment les coutumes de ces clubs de vacances, c'est la première fois que je me retrouve larguée dans un de ces bazars. »

La boisson lui était offerte en sa qualité de triomphatrice d'un petit jeu débile, ni plus ni moins, et si elle avait envie de la lamper quelque part seule dans un coin, c'était son affaire.

« Mon livre est resté sur mon fauteuil de plage. »

En vérité, pas mal de choses avaient déjà été volées dans cet hôtel, mais un livre, jamais.

Une petite conversation de politesse au bar, à propos de ces questions dont animateur et client parlent toujours lors d'un premier contact, et à son grand étonnement elle avait même ri à plusieurs reprises de ses plaisanteries bordées de noir. Elle s'était dit : ce bonhomme a une vieille âme et ne le sait pas. Elle le remercia pour le verre, et retourna auprès de son livre.

Les rencontres dans un club de vacances se produisent selon une valse à contresens : pendant la journée on lie connaissance au bord de la piscine, quasi nus, et le soir, au bar, on poursuit la conversation, on s'engage vers l'autre, on se dévoile, habillés chic et de pied en cap. Midas avait déjà souvent été fasciné par le fait qu'il pouvait rencontrer une femme, une fille aux seins nus, libre et naturelle, et que c'était la chose la plus normale au monde... et puis que cette même femme, plus tard, se mettait à faire des chichis au moment d'enlever son soutien-gorge, jouant les timides.

La nouvelle venue apparut au bar vers 21 h 30, seule, comme elle l'avait été toute la journée, en jeans et tee-shirt sans slogan. Son animateur de l'après-midi était déjà là, seul également, bizarrement installé devant un Henri Bardouin. Elle s'était attendue à ce que ces types fussent constamment harcelés par un essaim de filles. Ils avaient à prodiguer d'urgence les premiers soins aux femmes récemment divorcées. Mais, malgré la présence de nombreuses demoiselles, dont un certain nombre avaient fait précéder leurs vacances de trois mois de régime strict, il était assis là, sur son haut tabouret, manifestement pas intéressé par la belle viande offerte. Il aurait été un peu étrange de ne pas lui souhaiter le bonsoir, elle le connaissait, non ? Il était jusqu'à nouvel ordre le seul représentant de l'espèce humaine qu'elle connût sur cette île, et elle demanda si ça ne le dérangeait pas qu'elle s'asseye près de lui.

« Tu en as finalement eu marre de lire ?

— Je ne sais pas si je dois absolument lire ce truc jusqu'au bout. C'est bien écrit, c'est même superbement écrit, mais c'est tout le temps la même chose. »

Ça, il en convenait volontiers. Beaucoup d'écrivains rataient la marche vers le chef-d'œuvre absolu parce que leur envie d'écrire un gros bouquin était trop forte. Et elle tint pour possible qu'il eût effectivement lu Berlin Alexanderplatz.

Elle prendrait bien un verre ?

Un gin-tonic alors. Pour le moment, tout le monde buvait du gin-tonic. Même se soûler la gueule a ses modes.

Il remarqua que la musique la dérangeait. « Sorry, mais ici, sur l'île, ils croient que le hit-parade a un effet stimulant sur la libido. » Et avant de s'en être bien rendu compte, elle lui balançait la question : alors quelle musique, d'après lui, serait bénéfique à la libido ? Elle ne connaissait aucun des artistes qu'il lui cita. Sa première tache de vieillesse, sans doute.

Elle trouvait que PJ Harvey était ce qu'un haut-parleur pouvait sortir de plus bandant. Bandant, suffisait qu'elle prononce le mot, et elle se sentait déjà toute chose.

Deux heures plus tard, ils l'avaient fait ensemble, de la façon dont tous les enfants pensent que leurs parents le font exclusivement. Elle avait regardé le ventilateur tourner gentiment au plafond. Qu'elle ait eu un orgasme, elle l'attribua au gin-tonic et parce que ça faisait déjà un peu trop longtemps. Ils étaient couchés côte à côte sur le dos. Éphémères et vides. Et elle fut soudain prise d'un fou rire : nom d'un chien, elle l'avait fait avec un animateur !

Et lui avec une prof. Une Danoise. Sa quatrième cette saison. Sa quatrième prof. Sa neuvième Danoise.

Traduit du flamand par Danielle Losman.

Turkey’s Syrian Blowback

Foreign Policy Blogs - sam, 14/01/2017 - 16:59

With the New Year terrorist attack in Istanbul now being claimed by the Islamic State (IS), it is clear that Turkey has suffered yet more blowback from its earlier tolerance of the Middle East’s most vicious terrorist network. The rampage, suspected to have been carried out by a Central Asian extremist, happened at an upmarket nightclub and killed at least 39 people, including 16 foreign citizens. The Turkish news agency Anadolu has reported that Saudi Arabian, Moroccan, Lebanese and Libyan nationals were among the foreign victims, who were overwhelmingly from Muslim majority countries.

The latest attack highlights a continuing trend towards political instability for Turkey, which saw an attempted military coup last summer and suffers from an ongoing civil war with its Kurdish minority on top of the spread of political violence from Syria and Iraq into its towns and cities.The strike also fits in with the typical pattern of IS attacks in Turkey, which have mostly struck at soft targets in crowded civilian areas. In retaliation the Turkish armed forces said that they had carried out a number of air raids and also shelled IS targets near al-Bab, a Sunni Arab settlement in Syria where the Turkish armed forces and rebel proxies are presently battling the jihadist group.

The current Turkish struggle with IS is a complete reversal from the early years of the Syrian civil war, when Turkey leant heavy support to the armed opposition against Syrian leader Bashar al-Assad. However this policy was something which contributed much to the eventual rise of Islamic State, especially once it seized control of a number of strategic border crossing areas where arms, aid and foreign fighters could reach the Syrian half of its self-declared ‘caliphate’.

Turkey has long denied supporting hardline Islamist factions in Syria but many of the fighters it allowed to cross into Syria quickly joined Islamic fundamentalist groups like IS. At the same time it and other terrorist groups took the opportunity to establish a rear base in Turkey, with networks of sleeper cells, recruiters and safe houses. This gave IS the infrastructure it needed to launch repeated terrorist attacks when it decided that the time had come to turn on its Turkish hosts.

It is important to note that IS directed acts of terrorism in Turkey have long predated Operation Euphrates Shield, Ankara’s military intervention against the group in Syria which only began in August last year. IS carried out a string of devastating attacks in Turkey in 2015 and 2016 at Suruc, Ankara and Istanbul, and has claimed responsibility for bombings and shootings as far back as 2013.

That year, the group threatened Turkey with suicide bombings in Ankara if it didn’t reopen border posts it had shut to cut back on the amount of men and material reaching IS controlled areas of Syria. Despite repeated provocations however, Ankara only intervened military against the group when it became concerned about countering increasing Kurdish power in northern Syria. There were repeated accusations that Turkey preferred to allow the existence of an IS presence along its border with Syria as a way of splitting the territory under the control of Syria’s Kurds into two cantonments and preventing a second Kurdish entity from emerging to join the one in Iraqi Kurdistan.

Indeed it was Turkish inaction in the face of an IS onslaught against the Syrian Kurdish border town of Kobane in 2014-15 which ultimately proved to be the spark that led the military wing of the banned Kurdish PKK movement to return to violence. Following the Suruc massacre of students in a suicide bombing by a Turkish Kurd with links to IS, Ankara’s failure to fully implement an agreed upon peace deal came back to haunt it.

Despite a two year ceasefire between Kurdish militants and the state, good relations were poisoned by events in Syria, which convinced Turkey’s suspicious Kurds that Ankara had never truly intended to allow them the political autonomy they desired. Deep suspicions that President Erdoğan’s political ambitions would lead him to try and undermine the Kurds’ political representatives also helped relight the Kurdish conflict inside Turkey itself. But the contrast between Turkish treatment of hardline Islamist terrorist groups and the mainly secular leftist Kurdish fighters in Syria made conflict in Turkey much more certain.

Nonetheless by the end of 2017 IS itself will probably have been eliminated as a territorial entity, as offensives against it in Syria and Iraq by Turkey, Iran, the West, Russia and the Kurdish, Syrian and Iraqi authorities all combine to take its remaining urban strongholds. But IS has demonstrated an organizational ability to survive without a territorial base during its earlier incarnations, before it had spread from Iraq to other Middle Eastern nations. There are clear signs its cells in Turkey may manage the same during 2017.

The return to war with the Kurds and the military intervention into Syria last year meant that Turkey’s security services suddenly found themselves facing multiplying threats during a period when their effectiveness was in decline. This stemmed from the failed coup of last summer, which saw a huge purge begun of anyone suspected of ties to the Gülenist movement who were blamed for mounting it.

This purge has unsurprisingly weakened Turkey’s military, police and intelligence services. Simultaneously the high profile slaying of the Russian ambassador to Turkey by an off-duty policeman in Ankara indicates that some Turkish units may have been infiltrated at a low level by hardline Islamist sympathizers. Sadly therefore Turkey has probably not seen the last attack by IS militants on its soil this year, as the group’s leaders have called for more such outrages abroad in order to offset the loss of prestige the gradual collapse of its ‘caliphate’ in Syria and Iraq has caused it.

Nonetheless the fact that IS is being driven underground in Syria and Iraq will probably reduce the numbers of international militants keen to act out on the group’s orders, and limit the reach of its local fighters more closely to attacks on Syrian and Iraqi targets. Turkey may yet reach the end of this year in a better position to end the group’s operations against it than it began the year in.

This post originally appeared on the Informed Comment blog and reappears here with kind permission.

The post Turkey’s Syrian Blowback appeared first on Foreign Policy Blogs.

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