REUTERS/Laszlo Balogh
Mon éditorial sur le référendum hongrois est ici.
Il a été écrit avant le résultat final qui est intéressant : comme les votes exprimés ne dépassent pas 39,9 % (avec une participation de 45 %), la consultation n’a aucune force légale (il fallait atteindre 50% des votes exprimés ). Tout le monde est donc soulagé à Bruxelles et dans les capitales européennes puisqu’on évite le clash juridique entre une norme européenne et une norme adoptée par un référendum national.
Néanmoins, est-ce vraiment une défaite politique pour Viktor Orban? C’est aller un peu vite en besogne, lorsque l’on sait que le vote négatif a atteint 93,8% des suffrages exprimés et qu’il ne faut pas oublier que le référendum d’adhésion à l’UE n’avait mobilisé que 45,5% des électeurs (le oui l’avait emporté à 84%)... Je pense donc plutôt que le bras de fer entre Orban et l’Union va repartir de plus belle: d’ailleurs, il a déjà annoncé qu’il allait modifier la constitution hongroise afin d’affirmer la prééminence du droit national sur le droit européen dans le domaine de l’immigration, ce qui serait une violation pure et simple des traités...